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1

CENTRE DES CLASSES PRÉPARATOIRES

MOHAMED V -BENI MELLAL

COURS DE PHYSIQUE
MPSI
ÉLECTRONIQUE
OPTIQUE - MECANIQUE
THERMODYNAMIQUE
ELECTROMAGNETISME
SAID ELFILALI
1

-MPSI-

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2

Première partie

ÉLÉCTROCINÉTIQUE

2
3

CHAPITRE 1

LOIS GÉNÉRALES DANS LE CADRE DE


L’APPROXIMATION DES RÉGIMES QUASI-PERMANENTS

1.1 INTRODUCTION
◮ L’éléctrocinétique :
Il s’agit de l’étude du transport d’information (courant électrique) dans des réseaux élec-
triques.
◮ Cadre de l’étude :
L’étude de l’éléctrocinétique se fait dans le cadre de l’Approximation des états (ou ré-
gimes) quasi-stationnaires ( quasi-permanent ) noté ARQP ou AEQS (plus de détail voir
SPE). En effet :
L’approximation des états quasi-stationnaires consiste à limiter l’étude des réseaux élec-
trocinétiques à des dimensions maximales ℓmax et à des durées minimales τmin vérifiant la
condition suivante :

ℓmax
≪ co c0 = 2, 99792458 108 ms−1
τmin

co étant la célérité de la lumière.


Remarque
Dans ce cadre, on peut négliger tout phénomène de propagation dans le réseau
électrocinétique, en particulier, la modification d’une grandeur électrique en un
point du circuit a pour conséquence des modifications instantanées des gran-
deurs analogues caractérisant les autres points du réseau.

3
4
CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DANS L’A.R.Q.P -MPSI- 1.2. COURANT ÉLECTRIQUE

Exemples
⊲ Pour un circuit de dimension ℓmax = 3 m, on trouve τmin ≫ 10−8 s ; on pourra
donc se placer dans le cadre de l’ARQP pour l’étude d’un signal de fréquence
fmax ≪ 108 Hz = 100 MHz, ce qui correspond à ce qu’on appelle électronique
basse fréquence.
⊲ Par contre, l’électronique de haute fréquence peut imposer la miniaturisation
des circuits, sous peine de sortir du domaine de l’ARQP ; ainsi à la fréquence
de réception des signaux de téléphonie cellulaire ( f = 1800 MHz donc τmin =
5, 6.10−10 s). l’ARQP impose ℓmax ≪ 17 cm, ce qui est nettement plus restrictif.
⊲ Pour le courant industriel, à la fréquence f = 50 Hz, donc avec τmin = 20
ms ; la condition de l’ARQP impose donc : ℓmax ≪ 6000 km : cette condition est
aisément remplie pour un réseau domestique ou une installation industrielle. Par
contre, dans un réseau d’alimentation de puissance à l’échelle continentale, il est
indispensable de prendre en compte les effets de propagation.

1.2 Courant électrique


1.2.1 Définition
Définition
Courant électrique
Une charge électrique dq qui traverse une surface S pendant un intervalle de
temps dt, crée un courant d’intensité i, telle que :
Z
dq
i= ⇐⇒ q = i dt
dt

Si q(C) et t(s) alors i(A).

Remarque
Le sens du courant est le sens du déplacement des porteurs de charges positifs.

1.2.2 Bilan de charge


On admet que la charge (q) et la masse (m) d’un système isolé sont conservatives.

1.2.3 Loi des nœuds


Définition
Loi des nœud
On appelle nœud un point de jonction entre au moins trois fils de connexion.

La loi des nœuds est une conséquence de la conservation de la charge électrique dans

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CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DANS L’A.R.Q.P -MPSI- 1.3. TENSION ÉLECTRIQUE. LOI DES MAILLES

le cadre de l’ARQP. La charge électrique ne peut pas s’accumuler au niveau des nœuds.

X X X
N
ie = i s ⇐⇒ εk i k = 0
k=0

avec ε2 = 1.
C’est la première loi de Kirchhoff .

1.3 Tension électrique. Loi des mailles


◮ On appelle branche un ensemble de dipôles montés en série entre deux nœuds .
◮ On appelle maille un ensemble de branches formant un contour fermé .
Remarque
Une maille peut être orientée arbitrairement.

◮ On admet que la somme algébrique des tensions (ou différence de potentiel ) dans une
maille est nulle : c’est la deuxième loi de Kirchhoff.

X
N
εk u k = 0
k=0

1.4 La puissance électromagnétique reçue par un di-


pôle
Soit un dipôle D traversé par un courant électrique i(t) , maintenant entre ces bornes
une tension uAB.

i(t)
D

u(t)
La puissance électromagnétique reçue par le dipôle D est donnée par :

P = uAB(t)i(t)

Et par conséquent l’énergie reçue pendant la durée t f − ti vaut :


Z tf
W= uAB(t)i(t) dt
ti

Remarque
On adopte la convention thermodynamique :
• L’énergie reçue par un système sera comptée positive.
• L’énergie fournie par un système sera comptée négative.

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CHAPITRE 1. LOIS GÉNÉRALES DANS L’A.R.Q.P -MPSI- 1.5. CARACTÈRE GÉNÉRATEUR ET RÉCEPTEUR

1.5 Caractère générateur et récepteur

i(t) i(t)
D D

u(t) u(t)
Convention générateur Convention récepteur

◮ En convention générateur, les flèches représentant la tension et le courant sont dans


le même sens. La quantité P = ui représente la puissance électrique cédée par le dipôle
au reste du circuit.
◮ En convention récepteur, les flèches représentant la tension et le courant sont en sens
inverses. La quantité P = ui représente la puissance électrique reçue par le dipôle .

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CHAPITRE 2

ÉLÉMENTS DE CIRCUITS LINÉAIRES EN RÉGIME


CONTINU OU QUASI-PERMANENT

2.1 Définition
Soit un dipôle D traversé par un courant i(t) maintient entre ces bornes une tension u(t).

i(t)
D

u(t)
Le dipôle D est dit linéaire si le courant i(t) et la tension u(t) sont reliés par une équation
linéaire.
Exemples :
Le conducteur ohmique ; le condensateur ; la bobine ; le générateur (dans le domaine de
linéarité ) ;· · · .

2.2 Modélisation des dipôles passifs linéaires R; C et L


2.2.1 Le conducteur ohmique
2.2.1.1 Modélisation
Résistor
i i(t)
≡ R
u(t)
u

On modélise un résistor par une résistance R tel que :

u = Ri

7
8
CHAPITRE 2. CIRCUITS LINÉAIRES -MPSI- 2.2. MODÉLISATION DES DIPÔLES PASSIFS LINÉAIRES

On conclut que le résistor est un dipôle linéaire.


Remarque

1 Pour un fil cylindrique de section S et de longueur ℓ et de résistivité ρ, alors :

1 ℓ 1 ℓ
R= =ρ =
G S σS

avec : G la conductivité (S (siemens)) , ρ la résistivité du conducteur (Ω.m)


et σ la conductivité du conducteur (S .m−1 )
2 ρ représente la résistance d’un d’un fil de section 1 m2 et de longueur 1 m ;
ainsi pour σ.

2.2.1.2 Association des conducteurs ohmiques


◮ Des résistances sont montées en série, s’elles sont traversées par le même courant,
et on a :
X
i=N
Re = Ri
i=1

◮ Des résistances sont montées en parallèle, s’elles sont maintenues par la même ten-
sion, et on a :
1 X 1i=N
=
Re i=1
Ri

Application :
Deux résistances R1 et R2 en parallèle, donc :

R1 R2 Produit
Re = =
R1 + R2 S omme

2.2.1.3 Effet Joule


Lorsque un courant i traverse une résistance R, pendant la durée dt, alors on a dissipation
de l’énergie :
Z tf
dE J = dW J = uR iR dt =⇒ W J = uR iR dt
ti

En continue :

W J = RI 2 ∆t =⇒ P J = RI 2

2.2.2 Le condensateur
2.2.2.1 Modélisation
Constitué par deux conducteurs en influence totale, séparés par un diélectrique (papier
,mica ,plastique,.....) ; on le modélise par une capacité C en parallèle avec une resistance

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CHAPITRE 2. CIRCUITS LINÉAIRES -MPSI- 2.2. MODÉLISATION DES DIPÔLES PASSIFS LINÉAIRES
9

de fuite R f .

Diélectrique
C
A B A B

Rf

Pour les condensateurs électrochimiques (polarisés) la valeur de C varie de quelques mF


à quelques F la résistance de fuite R f > 1MΩ.
Un condensateur est dit idéal si R f → ∞.

Convention gé-
Convention récepteur
nérateur :

+q −q
A +q −q
B A
B
i
i
u
q dq u
u= ; i= >0 q dq
C dt u= ; i=− <0
C dt
Le condensateur se charge
Le condensateur se décharge

Remarque

1 Pour un condensateur plan dont les armatures ont une section S et séparées
par une distance e, on a :
S
C = εo
e

2 Si l’espace entre les armatures du condensateur est rempli par un diélec-


trique de permitivité diélectrique εr alors : C = εr Co .

2.2.2.2 Association des condensateurs


• Association série :
1 X 1i=N
=
Ce i=1
Ci
• Association parallèle :
X
i=N
Ce = Ci
i=1

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CHAPITRE 2. CIRCUITS LINÉAIRES -MPSI- 2.2. MODÉLISATION DES DIPÔLES PASSIFS LINÉAIRES 10

2.2.2.3 Aspect énergétique


L’énergie d’un condensateur idéal est :

q2 ∆E pe 1 ∆q2
E pe = =⇒ P(t) = lim = lim
2C ∆t→0 ∆t 2C ∆t→0 ∆t

Remarque
La tension aux bornes du condensateur, ainsi sa charge sont des fonctions conti-

nues en fonction du temps.

q(t)
En effet : on suppose qc est discontinue ; c’est
à dire : ∆qc , 0 ∀ ∆t < ε.
Si qc est discontinue, alors q2c est discontinue,
ce qui donne : ∆qc
2
1 ∆q
P(t) = lim → ∞ impossible physi-
2C ∆t→0 ∆t
quement .
Donc : La charge (la tension ) du conden-
to t
sateur est continue en fonction du temps.

Remarque
La valeur de C, la tension Umax , ainsi la polarité sont données par le constructeur.

2.2.3 La bobine
Une bobine est un fil conducteur enroulé sur un isolant.

2.2.3.1 Modélisation
On modélise une bobine par une inductance L en série avec une résistance r.

L r
i

En convention récepteur, on a :

di
u=L + ri
dt

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CHAPITRE 2. CIRCUITS LINÉAIRES -MPSI- 2.3. DIVISEURS DE TENSION ET DE COURANT. 11

Remarque
◮ Pour les bobines sans noyau de fer : L = cte(i), L ne dépend pas de i. Par contre
les bobines avec noyau de fer L = L(i).
Mais pour i faible, on peut considérer L ≃ cte (un DL à l’ordre 0 au voisinage de
i).
1
◮ L’énergie d’une bobine parfaite (r = 0) : E pm = Li2 .
2
◮ Association des bobines parfaites :
1 P1
⋆ Parallèle : = Li
LP
e
⋆ Série : Le = Li

2.2.3.2 Aspect énergétique


• L’intensité du courant qui traverse une bobine, est une fonction continue du
temps.

2.3 Diviseurs de tension et de courant.


2.3.1 Diviseur de courant
Soit une association parallèle des résistances Rk :

IN

Ik

I I
I1

1 P 1
k=N
Soit Re la résistance équivalente ; c’est à dire : = ; on a donc :U = Rk Ik = Re I avec
Re k=1 Rk
I le courant principal ; il en résulte que :

Re
Ik = I
Rk

C’est le diviseur de courant

Cas particulier important :N = 2

R2 R1
I1 = I et I2 = I
R1 + R2 R1 + R2

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CHAPITRE 2. CIRCUITS LINÉAIRES -MPSI- 2.4. MODÉLISATION LINÉAIRE D’UN DIPÔLE ACTIF 12

Remarque
I
Si R1 = R2 =⇒ I1 = I2 = : méthode demi-courant, utilisée pour déterminer les
2
résistances de faibles valeurs (voir TP).

2.3.2 Diviseurs de tension


Soit une association série de N résistances Rk avec k = 1 → N :
R1 R2 Rk RN−1

U RN

Soit Uk la tension aux bornes de la résistance Rk et Re la résistance équivalente, c’est à


P
k=N Uk U
dire Re = Rk . On a : I = = ; ce qui donne la loi du diviseur de tension :
k=1 Rk Re

Rk Rk
Uk = U = k=N U
Re P
Rk
k=1

Cas particulier important :N = 2

R1 R2
U1 = U et U2 = I
R1 + R2 R1 + R2

Remarque
U
Si R1 = R2 =⇒ U1 = U2 = : méthode demi-tension, utilisée pour déterminer les
2
résistances de grandes valeurs (voir TP).

2.4 Modélisation linéaire d’un dipôle actif


Soit un circuit électrique linéaire (constitué des dipoles linéaires) contenant une source
de puissance électrique ; A et B deux points de ce circuit.

I
Circuit
bc
B
U AB
linéaire
bc A

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CHAPITRE 2. CIRCUITS LINÉAIRES -MPSI- 2.4. MODÉLISATION LINÉAIRE D’UN DIPÔLE ACTIF
13

2.4.1 Générateur de courant (représentation de Nor-


ton)
Vue entre les points A et B de la branche AB, on peut modéliser le reste du circuit par
un générateur de courant réel, de courant électromoteur IN et de résistance interne rN
(générateur de courant idéal en parallèle avec une résistance) : c’est la modélisation de
Norton.

I
bc
A

IN RN U AB

bc
B

Dans cette modélisation, on a :

U AB
I = IN − = IN − G N U AB
RN

2.4.2 Générateur de tension (représentation de The-


venin)
Vue entre les points A et B de la branche AB, on peut modéliser le reste du circuit par
un générateur de tension réel, de force électromotrice Eth et de résistance interne rth
(générateur de tension idéal en série avec une résistance) : c’est la modélisation de
Thevenin .

I rth
bc
A

E th U AB

bc
B

Dans cette modélisation, on a :

E th U AB
U AB = E th − rth I =⇒ I = −
rth rth

2.4.3 Équivalence entre les deux modélisations


Puisque dans les deux modèles de Thevenin et Norton, le courant I et la tension U AB sont
les mêmes quelque soit le circuit linéaire, alors on en déduit que :

E th
IN = et rN = rth
rth

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CHAPITRE 2. CIRCUITS LINÉAIRES -MPSI- 2.5. SOURCES LIBRES. SOURCES LIÉES
14

2.5 Sources libres. Sources liées


• Un générateur (de tension ou de courant) est une source de puissance qui fournit de
l’énergie au circuit extérieur.
• Générateur indépendant : source de puissance électrique indépendante d’autre gran-
deur électrique du circuit.
• Générateur lié : si une des grandeurs physiques dépend d’une grandeur électrique du
circuit .
Exemple :
Le transistor : c’est un générateur de courant en régime linéaire puisque Ic = βIB (géné-
rateur de courant lié).

2.6 Théorème de Millman


Le théorème de Millmann n’est rien d’autre que la loi des nœuds exprimé en terme de
potentiel (référence commune est la masse).
Vb 4

I4

R4
I5

I1
V1 b R1 b R3 b V3
M I3

I6
R2

I2
b
V2
On a :
I1 + I2 + I3 + I4 − I5 + I6 = 0
V1 − V M
I1 = = G1 (V1 − V M )
R1
V2 − V M
I2 = = G2 (V2 − V M )
R2
V3 − V M
I3 = = G3 (V3 − V M )
R3
V4 − V M
I4 = = G4 (V4 − V M ) G1 (V1 − V M ) + G2 (V2 − V M ) + G3 (V3 − V M ) + G4 (V4 − V M ) − I5 + I6 = 0
R4
On tire que :

P
−I5 + I6 + G1 V1 + G2 V2 + G3 V3 + G4 V4 Gi Vi + εIi
VM = = P
G1 + G2 + G3 + G4 Gi

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15

CHAPITRE 3

RÉGIME TRANSITOIRE

Le but est de déterminer la constante du temps τ caractéristique du régime transitoire.


Pout cela excitons un système linéaire par une tension
( continue à t = 0 .
E si t > 0
On appelle échelon de tension e(t) définit par : e(t)
0 si t < 0
e(t)

0 t

3.1 Cas du circuit (R-C)


Considérons le circuit suivant :

R
(1) i(t)

K
(2)
E C u

15
CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.1. CAS DU CIRCUIT (R-C)
16

3.1.1 Charge du condensateur (régime forcé)


Le condensateur est initialement déchargé :q(0) = 0 =⇒ uc (t = 0) = 0.
À t = 0, on bascule K vers (1) : C se charge.

3.1.1.1 L’équation différentielle


Appliquons la loi des mailles au circuit, on obtient :
q dq q E
E − RI − = 0 =⇒ + =
C dt RC R

C’est l’équation différentielle du circuit

La solution de cette équation différentielle s’écrit :

q(t) = Ae−t/τ + CE

Avec τ = RC La constante du temps caractéristique du régime transitoire.


Or par continuité de la charge du condensateur, on a :q(0) = 0 =⇒ A = −CE
t
Donc : q(t) = CE(1 − e− τ )
Lorsque : t → ∞, q(t) → CE = Q f

q(t) = CE(1 − e−t/τ ) =⇒ u(t) = E(1 − e−t/τ )

L’expression du courant électrique :

dq t E
i(t) = = Im e− τ avec Im =
dt R

Remarque
On a : i(0− ) = 0 , i(0+ ) = Im on tire que i(t) est discontinu .

Représentation graphique
u(t) i(t)
E
Im =
R
E

t t

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.1. CAS DU CIRCUIT (R-C)
17

3.1.1.2 Détermination expérimentale de la constante du temps τ


3.1.1.2.1 La pente à l’origine
u(t)
M
E

tM t

On a l’équation de la pente à l’origine (droite) D s’écrit sous la forme : y = kt avec :

du(t)  E
k= =
dt t=0 τ
L’intersection des deux droites au point M en t M = τ.
Propriété
L’intersection de la pente à l’origine avec le régime permanent se fait en

t = τ = RC

3.1.1.2.2 la valeur de u(τ)


u(t)

63% E

τ t

Évaluons u(τ) avec u(t) = E(1 − exp(−t/τ))

1
t = τ =⇒ u(τ) = E(1 − ) = 0, 63 E = 63%E
e

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.1. CAS DU CIRCUIT (R-C)
18

Propriété
On retient que lors de la charge, la valeur 0, 63 E = 63%E correspond à t = τ.

3.1.1.2.3 Temps de montée

On définit deux instants t1 et t2 par u(t1 ) = 0, 1E et u(t2 ) = 0, 9E Et puisque u(t) = E(1 −


exp(−t/τ), alors :t1 = −τ ln 0, 9 et t2 = −τ ln 0, 1.

u(t)

E
90% E

tm = t2 − t1

10% E
t1 t2 t
On définit le temps de montée tm par :

tm = t2 − t1 = τ ln 9 ≃ 2, 2τ.

Remarque
L’influence de la constante de temps τ sur la durée de la charge.
Pour cela traçons la charge pour différentes valeurs de τ :

u(t)

63% E

τ1 < τ2 < τ3

τ1 τ2 τ3 t

Si τ → 0 alors la charge est presque instantanée.

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.1. CAS DU CIRCUIT (R-C)

19

Notation
La constante du temps τ = RC augmente avec la résistance du conducteur oh-
mique, ainsi la capacité du condensateur.

3.1.1.3 Le portrait de phase


3.1.1.3.1 Définitions
f (x)
• C’est la représentation dans le plan (O, f (x), ) lorsque t varie.
dt
• On appelle point de phase, un point P figuratif dont les coordonnées à un instant donné
d f (t)
t sont : ( f (t), ).
dt
• Lorsque t varie, le point P décrit une courbe, cette courbe est appelée trajectoire de
phase.
• On appelle portrait de phase l’ensemble des trajectoires de phase lorsque les condi-
tions initiales varient.
3.1.1.3.2 Représentation dans le plan de phase
df
Dans notre cas f (t) = q(t) et = i(t).
dt
E
On a : q(t) = CE(1 − exp(−t/τ) et i(t) = exp(−t/τ) alors :
R

E 1
i= − q
R RC

1
C’est l’équation de la trajectoire de phase : droite de pente − .
RC
Lorsque E varie, alors la trajectoire de phase décrit des droites parallèles.

i(t)

q(t)

3.1.1.4 Aspect énergétique


q 1
On a : E = Ri + =⇒ Eidt = Ri2dt + qdq
C C
q2
Eidt = Ri2dt + d( )
2C

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.1. CAS DU CIRCUIT (R-C)

20

On appelle :
q2
Wc = : énergie totale emmagasinée dans le condensateur.
2C
δWg = Eidt : énergie élémentaire fournit par le générateur.
δW J = Ri2 dt : énergie élémentaire dissipée par effet Joule dans le circuit.
Z t Z t Z q
2 q
Eidt = Ri dt + dq
0 0 0 C

3.1.2 Décharge du condensateur (régime libre)


3.1.2.1 Équation différentielle et solution
Quand le condensateur est chargé totalement (q = CE = Q f ), on bascule l’interrupteur
vers la position (2).
En prenant l’instant de basculement comme origine des temps, les conditions initiales
seront :q(0) = CE = Q f ; i(0) = 0.
1 1
Ri + q = 0 =⇒ dq + q = 0
C τ
La solution est :q(t) = Ae−t/τ ; en utilisant les C.I, on obtient :

E −t/τ
q(t) = CEe−t/τ =⇒ u(t) = Ee−t/τ k i(t) = − e
R
u(t)

E
90% E

tm = t1 − t2

10% E
t1 t2 t
• Lors de la décharge on a :
td = t10% − t90%

• q(τ) = 0, 37CE
• Le régime permanent est q = 0 (q(t) est une fonction décroissante).

3.1.2.2 L’équation de la trajectoire de phase


D’après ce qui précède on tire que :

1
i=− q
RC

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.2. CAS DU CIRCUIT (R-L)

21

C’est une droite affine


i(t)
q(t)

Remarque
• Si on remplace le générateur E et l’interrupteur K par un générateur délivrant
un signal rectangulaire (E,0) on obtient le signal suivant :

La suite voir TP.

3.2 Cas du circuit (R-L)


3.2.1 Régime forcé
3.2.1.1 L’équation différentielle et solution
On remplace le condensateur par une bobine idéale dans le circuit précèdent :

L
(1) i(t)

K
(2)
E R

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.2. CAS DU CIRCUIT (R-L)

22
di
L’interrupteur k est en position (1) : E = Ri + L
dt
Donc :
di R E
+ i=
dt L L

C’est l’équation différentielle du circuit

La solution de cette équation différentielle en posant :

L
τ= : constante du temps
R

Et en tenant compte que le courant qui traverse une bobine est continu alors on trouve
que :
E
i(t) = Im (1 − e−t/τ ) avec Im =
R
i(t)

Im

63% Im

τ t

La tension aux bornes de la bobine idéale est :

di
uL (t) = L = Ee−t/τ
dt
uL (t)

37% E

τ t

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.2. CAS DU CIRCUIT (R-L)

23
3.2.1.2 Portrait de phase
E di E
On a : i = (1 − exp(−t/τ)), ainsi : = exp(−t/τ)
R dt L

di E R
= − i
dt L L

R 1
Le portrait de phase est l’ensemble des droites parallèles de pente : − =−
L τ
di(t)
dt

i(t)

3.2.1.3 Aspect énergétique


di 1
E = Ri + L =⇒ Eidt = Ri2 dt + d( Li2 )
dt 2
• δWg = Eidt : l’énergie élémentaire fournie par le générateur.
• δW J = Ri2 dt : l’énergie élémentaire perdue par effet Joule.
1
• δWm = d( Li2 ) : l’énergie élémentaire emmagasinée par la bobine.
2
Le bilan énergétique pour le circuit s’écrit :

Wg = W J + Wm

3.2.2 Régime libre


L’interrupteur maintenant en position (2) ; l’équation différentielle sera donc :

di
Ri + L =0
dt
E
Les conditions initiales sont : i(0) = .
R
Par changement d’origine des dates, la solution s’écrit :

E −t/τ
i(t) = e
R

La tension aux bornes de la bobine est :

uL (t) = −E e−t/τ

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

24
i(t) uL (t)
Im

t −E

On vérifie bien que le courant qui traverse la bobine est continu par contre la tension
pas forcément continue.

3.3 Circuit (RLC) série


Soit le circuit (RLC ) série :

L C
i(t)

3.3.1 Régime libre


Soit q la charge du condensateur et u la tension entre ces bornes.
L’équation différentielle est :

1
Lq̈ + Rq̇ + q = 0 =⇒ LC ü + RC u̇ + u = 0
C
On poser
:
1
◮ ωo = : pulsation propre.
LC
R ωo
◮ 2α = = ;α cœfficient d’amortissement et Q le facteur de qualité.
L Q
La forme canonique de l’équation différentielle sera :

q̈ + 2αq̇ + ω2o q = 0 =⇒ ü + 2αu̇ + ω2o u = 0

L’équation caractéristique est : r2 + 2αr + ω2o = 0


On pose : ∆′ = α2 − ω2o = (α − ωo )(α + ωo )

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

25

3.3.1.1 Régime apériodique ∆ >0

1
∆′ > 0 =⇒ α > ωo : Q <
2
p
Deux racines réelles distinctes : r± = −α ± α2 − ω2o
√ √
r+ t r− t −αt α2 −ω2o t − α2 −ω2o t
q(t) = Ae + Be =⇒ q(t) = e [Ae + Be ]

Lorsque t → ∞, e−αt l’emporte ; d’où q → 0 sans osciller : C’est le régime apériodique.


Détermination des constantes A et B : Pour cela on suppose que q(t = 0) = q0 et i(t = 0) =
i0 .  p


 i0 + (α + α2 + ω2o )qo
( 

 B = p
A + B = q0 

 2 α2 +pω2o
=⇒ 

Ar1 + Br2 = i0 

 −i0 + (−α + α2 + ω2o )qo


 A = p
 2 α2 + ω2o
Representation graphique

Avec : ωo = 1, Q = 0, 4; q(0) = 5; i(0) = 0 =⇒ qap = −1, 6667e−2t + 6, 667e−0,5t


q(t)

Variation de la charge dans le circuit RLC en régime apériodique

Le courant : i(t) = −1.67e−2t + 6.67e−0,5t

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

26
i(t)

Variation du courant dans le circuit RLC en régime apériodique

La trajectoire de phase est :


i(t)

q(t)

Portrait de phase en régime apériodique

Trajectoire de phase est une courbe ouverte caractéristique d’un système apé-
riodique.
3.3.1.2 Régime critique ∆′ = 0

1
∆′ = 0 =⇒ α = ωo : Q =
2
Deux racines réelles confondues : r+ = r− = −α = −ωo

q = (c + dt)e−αt

Quand t → ∞, q → 0 rapidement sans osciller : C’est le régime critique.


Representation graphique

Conditions initiales :ωo = 1; Q = 0.5; q(0) = 5; i(0) = 0 =⇒ q(t) = 5 exp(−t) + 5t exp(−t); i(t) =
−5t exp(−t)

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

27
q(t)

Variation de la charge dans le circuit RLC en régime critique

De même :
i(t)

Variation du courant dans le circuit RLC en régime critique

La trajectoire de phase est :


i(t)

q(t)

Portrait de phase en régime critique

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

28
Remarque
• Le régime critique est le régime le plus rapide qui tend vers le régime perma-
nent (q = 0).
• Si c = 0 alors q(t) = dt e−αt

Représentation temporelle
q(t) i(t)

t
t

Portrait de phase
i(t)

q(t)

3.3.1.3 Régime pseudopériodique ∆′ < 0

1
∆′ < 0 =⇒ α < ωo : Q >
2
∆′ = α2 − ω2o = i2 Ω2 avec :Ω2 = ω2o − α2
Deux racines complexes conjuguées : r1 = −α + iΩ etr2 = −α − iΩ.
Donc la solution s’écrit :

q(t) = e−αt (A cos Ωt + B sin Ωt) = C e−αt cos(Ωt + ϕ)

C’est une fonction pseudopériodique d’amplitude Qm = C e−αt variable en fonction du


temps Qm t → +∞ 0.
−−−−−−→
La pseudo-période est :

2π To To
T= = r = r
Ω α 1
1 − ( )2 1−
ωo 4Q2

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

29
Representation graphique

La fonction q(t) est le produit d’une fonction périodique est une fonction non périodique
(amplitude), et puisque
−C e−αt 6 C e−αt cos(Ωt + ϕ) 6 C e−αt
Alors, on représente les deux enveloppes, puis la fonction q(t) (q(t) ne peut pas dépasser

l’enveloppe.) α = 0.5, ωo = 9, 25, Ω = 3, ϕ = 0, qo = 1 =⇒ q pp = e−0.5t cos 3t

Representation graphique

Conditions initiales : ωo = 8; Q = 10; q(0) = 5; i(0) = 0 =⇒ q(t) = exp(−0.4t)(5 cos(7, 99t) +


0, 25 sin(7, 99t)); i(t) = exp(−0, 4t)[−40 sin(7, 99t) + 10−9 cos(7, 99t)]
q(t)

Variation de la charge dans le circuit RLC en régime pseudo-périodique

De même :

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

i(t) 30

Variation du courant dans le circuit RLC en régime pseudo-périodique

La trajectoire de phase est :

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

i(t) 31

q(t)

Portrait de phase en régime pseudo-périodique

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

Remarque 32
2π 2π 2π 2α 1
◮ On a : T = =⇒ T = r Et comme : T o = ; ainsi : = Q:
Ω  α 2 ωo ωo Q
ωo 1−
ωo
étant le facteur de qualité ; alors :

To To
T= r = r
 α 2 1
1− 1−
ωo 4Q2

Si α ≪ ωo =⇒ Q ≫ 1 ; en effet R très faible, alors T ≃ T o : oscillations synchrones.


◮ Comme e−αt est un nombre sans dimension, alors α à la dimension d’un temps−1 ,
on pose :
1
α=
τ
τ : s’appelle le temps de relaxation ou temps d’amortissement.
C
Donc pour : t = τ, l’amplitude Ce−αt (t = τ) =
e
On conclut donc que :Le temps de relaxation est le temps nécessaire pour
que l’amplitude se divise par e.
C
◮ Pour t = 10τ, alors l’amplitude Ce−αt (t = 10τ) = = 0.0000454C → 0
22026.46579
On retient donc que pour t > 10τ le régime transitoire disparaît.

Aspect énergétique :

1 1 1
On a : Lq̈ + Rq̇ + q = 0 =⇒ ( Li2 ) + Ri2 dt + d( q2 ) = 0
C 2 2C
1 2
• δWe = d( q ) : l’énergie électrostatique élémentaire emmagasinée par le condensa-
2C
teur.
1
• δWm = d( Li2 ) : l’énergie magnétique élémentaire emmagasinée par la bobine.
2
• δWe = Ri2 dt : l’énergie élémentaire dissipée par effet Joule dans la résistance.

We + W J + W m = 0

Le bilan énergétique pour le circuit (RLC série) libre

Décrement logarithmique
On définit le décrement logarithmique par :

δ = αT

cœfficient sans unité

On a :
⊲ u(t) = Ae−αt cos(Ωt + ϕ)

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

⊲ u(t + nT ) = Ae−α(t+nT ) cos(Ωt + nΩT + ϕ) = e−αnT u(t) 33


D’où :
u(t) u(t)
= eαnT =⇒ αnT = ln
u(t + nT ) u(t + nT )

On en déduit que :
1 u(t)
δ = αT = ln
n u(t + nT )

Si n = 1 alors :
u(t)
δ = αT = ln
u(t + T )

3.3.2 Régime forcé


On ajoute au circuit précédent un générateur délivrant une tension continue E .

L C
i(t)

E R

L’équation différentielle
di 1 dq
On a :E = L + (R + r)i + q et comme : i = = q̇ convention récepteur et en posant
dt C dt
α 1
2α = et ω2o =
R+r LC
Alors la forme canonique de l’équation différentielle est :

E
q̈ + 2αq̇ + ω2o q =
L

Solution de l’équation différentielle


La solution est la somme de deux solutions :
• qt (t) Solution de l’équation homogène qui tend vers 0 après quelques périodes : elle
décrit donc un régime transitoire
• q p (t) Solution particulière décrit le régime établi.
On a :
• q p (t) = CE
• L’expression de qt (t) dépend du signe de ∆′ .
Pour la suite on suppose que ∆′ < 0 =⇒ α < ωo : régime pseudo-périodique, donc :

qt (t) = Ae−αt cos(Ωt + ϕ)

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

A : L’amplitude ( grandeur positive) et ϕ la phase à l’origine ; deux constantes déterminés 34


par les conditions initiales ; on suppose que : q(t = 0) = 0 condensateur initialement
déchargé, et i(t = 0) bobine initialement déchargée.
q(t) = CE + Ae−αt cos(Ωt + ϕ) =⇒ q(t = 0) = 0 = CE + A cos ϕ (I)
−αt
i(t) = −Ae (α cos(Ωt + ϕ) + Ω sin(Ωt + ϕ))
i(t = 0) = 0 =⇒ α cos ϕ + Ω sin ϕ = 0 (II)
D’après (II) :
α
tan ϕ = −

CE 1 1 √
D’après (I) :A = − et comme : 1 + tan2 x = 2
=⇒ = ± 1 + tan2 x
rcos ϕ cos x cos x
2
α
Alors : A = ±CE 1 + 2

Puisque A est une amplitude ; alors le signe +, donc :
r
α2
A = CE 1 + 2

Cas particulier important α ≪ ωo =⇒ Q ≫ 1
Dans ce cas :
α ≪ ωo =⇒ Ω = ωo ; T = T o ; A = CE; ϕ = 0

Donc :
q(t) = CE(1 + e−αt cos(ωo t))

Ainsi :
i(t) = −CEe−αt (α cos ωo t + ωo sin ωo t)

Puisque les fonctions cos x et sin x sont bornées et α ≪ ωo alors :

i(t) = −CEωo e−αt sin ωo t

Representation graphique

Représentation de la charge

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

q(t)
35

CE(1 + exp(−αt)

CE

CE(1 − exp(−αt)

Variation de la charge dans le circuit RLC en régime pseudo-périodique forcé

Représentation du courant

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

i(t) 36

Variation du courant dans le circuit RLC en régime pseudo-périodique forcé

Représentation du portrait de phase

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CHAPITRE 3. RÉGIME TRANSITOIRE -MPSI- 3.3. CIRCUIT (RLC) SÉRIE

i(t)
37

q(t)

Portrait de phase en régime pseudo-périodique


Remarque
Si on remplace la tension continue E par un générateur de tension carrée ; on
obtient le schéma suivant :

Representation graphique

Pour toute les détails voir TP régime transitoire.

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38

CHAPITRE 4

RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL

Définition
Un signal alternatif est un signal qui n’admet pas de composante continue (sa
valeur moyenne est nulle :< u(t) >= 0) ,en effet son expression, lorsqu’il est sinu-
soidal ; s’écrit sous la forme :

x(t) = Xm cos(ωt + ϕ)

avec :
• Xm : amplitude du signal (valeur positive).
• ωt + ϕ : la phase à l’instant t.
• ϕ : La phase à l’origine, c’est à dire la phase pour t = 0.
• ω : la pulsation.

4.1 Amplitude complexe ,Impédance et admittance com-


plexes
4.1.1 Amplitude complexe
Soit un signal sinusoidal d’amplitude Xm ; de pulsation ω, c’et à dire :

x(t) = Xm cos(ωt + ϕ)

A ce signal, on peut lui associer :


◮ Un vecteur tournant de norme Xm et d’angle θ = ωt + ϕ : représentation de Fresnel.
◮ Un nombre complexe de module Xm et d’argument ϕ : représentation complexe.
Rappel :
⊲ | Z 1 × Z 2 |=| Z 1 | × | Z 2 |
Z1 |Z |
⊲ = 1
Z2 | Z2 |
⊲ arg(Z 1 Z 2 ) = arg Z 1 + arg Z 2 ⊲ arg(Z 1 /Z 2 ) = arg Z 1 − arg Z 2
π
⊲ arg(a > 0) = 0 ⊲ arg(a < 0) = π ⊲ arg( ja)(a > 0) =
2

38
CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.1. AMPLITUDE ET IMPÉDANCE COMPLEXES

π
⊲ arg( ja)(a < 0) = − ⊲ = z1 + z2 = z1 + z2 ⊲ z1 /z2 = z1 /z2
2 39
Si Z = a + jb =| Z | e jθ alors :
√ b ℑ(Z)
⊲ | Z |= a2 + b2 ⊲ sin θ = √ =
a2 + b2 |Z|
a ℜ(Z) b ℑ(Z)
⊲ cos θ = √ = ⊲ tan θ = =
a2 + b2 |Z| a ℜ(Z)
La notation complexe consiste à associer, à une fonction sinusoïdale un nombre com-
plexe :
x(t) = Xm cos(ωt + ϕ) → x(t) = Xm cos(ωt + ϕ) + jXm sin(ωt + ϕ)
=⇒ x(t) = Xm e j(ωt+ϕ) = Xm e jϕ e jωt avec : x(t) = ℜ(x(t))

x(t) = Xm e jϕ e jωt

Xm
On rappelle que pour un signal sinusoidal Xe = √ : Valeur efficace.
2
On pose :
X m = Xm e jϕ =⇒ Xe = Xe e jϕ

On conclut que :

Xe = |Xe| k Xm = |X m | k ϕ = arg X m = arg X e

Intérêt de la notation complexe :


⋆ Linéarité :
Si x1 = X1m cos(ωt + ϕ1 ) et x2 = X2m cos(ωt + ϕ2 ) alors pour :
x = x1 + x2 = Xm cos(ωt + ϕ) =⇒ Xm e jϕ e jωt = X1m e jϕ1 e jωt + X2m e jϕ2 e jωt

X m = X 1m + X 2m

Propriété
Linéarité
L’addition de deux fonctions sinusoïdales de même pulsation ω est équi-
valent à l’addition des amplitudes complexes en notation complexe.

⋆ Dérivation :
x(t) = Xm cos(ωt + ϕ) =⇒ x = Xm e jϕ e jωt
π
dx π j
=⇒ = −ωXm sin(ωt + ϕ) = ωXm cos(ωt + ϕ + ) → ωXm e e e = jωXm e jϕ e jωt
jϕ jωt 2
dt 2
dx
= jωx(t)
dt

Propriété
Dérivation
Dériver par rapport à t en notation réelle, revient à multiplier par ( jω)
en notation complexe.

⋆ Intégration :

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.1. AMPLITUDE ET IMPÉDANCE COMPLEXES

R 1 Xm π
Xm sin(ωt + ϕ) =
x(t)dt = cos(ωt + ϕ − )
ω ω 2 40
π
Xm jϕ jωt − j Xm jϕ jωt
→ e e e 2 = e e
ω jω
Z
1
x(t)dt = x(t)

Propriété
Intégration
1
Intégrer par rapport à t en notation réelle revient à multiplier par ( )

en notation complexe.

4.1.2 Impédance complexe et admittance complexe


4.1.2.1 Définitions
Soit un dipôle linéaire AB :

i(t)
D

u(t)
i = Im cos(ωt + ϕi ) → i = I m e jωt avec I m = Im e jϕi
Puisque le dipôle est linéaire alors la tension u(t) est sinusoïdale de même pulsation ω
u = Um cos(ωt + ϕu ) → u = U m e jωt avec U m = Um e jϕu
On appelle impédance complexe :

Um Ue
Z= =
Im Ie

Um j(ϕu −ϕi )
Z= e = Ze jϕ
Im

Um
Z = |Z| = k ϕ = ϕu − ϕi = arg Z
Im

ϕ étant le déphasage entre u(t) et i(t)

On appelle admittance complexe :

1 I Im − jϕ
Ym = = m = e
Z m U m Um

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.1. AMPLITUDE ET IMPÉDANCE COMPLEXES

4.1.2.2 Applications
41
4.1.2.2.1 Impédance d’un résistor

:
u = Ri =⇒ U m = RI m

Conclusion:
ZR = R =⇒ ϕR = 0 : u(t) et i(t) sont en phase.

uR (t)

i(t)

4.1.2.2.2 Impédance d’une bobine idéale

:
di
u=L =⇒ U m = jLωIm =⇒
dt
Z L = jLω

Conclusion:
• ZL = Lω.
π
• ϕL = + .
2
• ϕL > 0 =⇒ u(t) est en quadrature avance par rapport à i(t).
π
• ϕL = =⇒ ∆t = T/4.
2

uL (t)

i(t)

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

4.1.2.2.3 Impédance d’un condensateur


42
:
1R 1
u= i(t)dt =⇒ U m = Im =⇒
C jCω

1 uc (t)
ZC =
jωC i(t)


t
1
ZC = ; ϕC = −π/2

• ϕC < 0 =⇒ u(t) est en quadrature
retard par rapport à i(t)
• |ϕC | = π/2 =⇒ ∆t = T/4

Remarque
Conclusion
Tous les résultats trouvés en régime continu, reste valable en régime si-
nusoidal forcé à condition de travailler avec les grandeurs complexes.

Exemple : Voir TD 3 :

4.2 Étude du circuit RLC série en régime sinusoidal


forcé
Soit un circuit RLC série alimenté par un GBF maintenant entre ses bornes une tension.
e(t) = E cos(ωt + ϕe ) avec : ω = 2π f variable ; f étant la fréquence.

L R
i(t)

e(t) ∼ C

4.2.1 Régime transitoire et régime établi


L’équation différentielle s’écrit :

d 2 u ωo du E
2
+ + ω2o u = cos(ωt + ϕe )
dt Q dt LC

La solution de cette équation différentielle est la somme de deux solutions :


• Une solution de l’équation homogène (sa forme dépend du signe de ∆′ ) ; cette solution

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

tend vers 0 lorsque t → ∞(t > 10τ).


• Une solution particulière qui s’écrit sous la forme Q cos(ωt + ϕq ) qui décrit le régime 43
établi.
Pour représenter les deux régimes, on suppose que ∆′ < 0 , ainsi :

q(t) = 1e−0,1t cos(2t) + 1 cos(t)


u(t)

Régime transitoire Régime établi

4.2.2 Étude de l’impédance


RLC en série donc : Z = Z R + ZC + Z L ; alors :
1
Z = (R + r) + j(Lω − )

On tire que :
r
1 2 p
Z= (R + r)2 + (Lω − ) = Re 1 + Q2 (x − 1/x)2

1
Lω −
tan ϕ = Cω
R+r
dZ
Cherchons si Z présente un extremum ; pour cela calculons :

1 1
dZ (Lω − )(L + 2
)
= r Cω Cω
dω 1 2
(R + r)2 + (Lω − )

dZ 1 1
= 0 =⇒ Lω = On retient que Z est minimale pour : ω = ωo = √ ; et sa valeur
dω Cω LC
minimale est :
Zmin = R + r

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

44

R+r

xR = 1 x

4.2.3 Résonance en tension aux bornes du condensa-


teur (Charge)
4.2.3.1 Équation différentielle et solution
di q q dq duc
On a : e(t) = Re i + L + ; et puisque : uc = et i = =C ; alors :
dt c C dt dt

d 2 uc R duc 1 1
2
+ + uc = e(t)
dt L dt LC LC

1 R ωo
En posant : ω2o = et 2α = = .
LC L Q
La forme canonique :

d 2 uc ωo duc
+ + ω2o uc = ω2o E cos(ωt + ϕe )
dt2 Q dt

C’est une équation différentielle en uc , du second ordre, linéaire avec second membre
sinusoïdal.
La solution de cette équation différentielle en régime établi s’écrit : uc (t) = Uc cos(ωt+ϕc ).
Le problème est de déterminer Uc et ϕc .
On utilise la méthode complexe pour déterminer ces deux grandeurs. Pour cela on utilise
le diviseur de tension :

1/ jCω 1
Uc = E =⇒ U c =  ω 2 E
Re + jLω + 1/ jCω j ω
1− +
ωo Q ωo

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

ω
Posons pour la suite : x = la pulsation réduite (grandeur sans dimension).
ωo
45
1
Uc = E
j
1 − x2 + x
Q

Donc :
E
Uc = s
x2
(1 − x2 )2 +
Q2

j
ϕc = ϕe − arg(1 − x2 + x)
Q

4.2.3.2 Étude de l’amplitude Uc


dUc
Cherchons si Uc présente un extremum. Pour cela calculons : :
dx
 1 
x 2(x2 − 1) + 2
dUc Q
= −E
dx  x 3/2
2
(x2 − 1)2 + 2
Q

On conclut donc que :


• Uc présente en x = 0 =⇒ ω = 0 (signal continu) un extremum (solution non importante).
1
• Si Q > √ alors Uc présente un deuxième extremum en :
2
s s
1 1
xR = 1− =⇒ ωR(charge) = ωo 1−
2Q2 2Q2

Avec :
2EQ2
Uc(max) = p
4Q2 − 1

Si Q ≫ 1, alors :
Uc(max) = QE

C’est le phénomène de surtension


1
• Si Q 6 √ alors Uc ne présente pas un deuxième extremum : Uc une fonction décrois-
2
sante.
Représentation pour quelques valeurs de Q

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

46

Uc

QE m

Em

Remarque
Pour Q > 5 =⇒ ωR = 0, 9899ωo ≃ ωo .

4.2.3.3 La bande passante à -3dB pour la charge



2
On suppose pour la suite que : Q > .
2
On définit la bande passante à -3dB par l’intervalle des pulsations : [ω1 , ω2 ](ou fréquences
Uc(max)
[ f1 , f2] ou [x1 , x2 ]) telle que : Uc > √
2

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

Uc

47

Ucm = QE m

Ucm

2

Em

ωc1 ωc2 ω

Vu la courbe de Uc en fonction de x ; on cherche les valeurs de x, où on a l’égalité.


Tout calcul donne :
v
u
t s v
u
t s
ωc1 1 1 1 ωc2 1 1 1
xc1 = = 1− 2
− 1− xc2 = = 1− + 1−
ωo 2Q Q 4Q2 ωo 2Q 2 Q 4Q2

Si Q ≫ 1 alors

s s
1 1 1 1
ωc1 ≃ ωo 1 − ≈ ωo (1 − ) et ωc2 ≃ ωo 1+ ≈ ωo (1 + )
Q 2Q Q 2Q

La largeur de la bande passante à -3dB est :

ωo
∆ω = ωc2 − ωc1 =
Q

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

4.2.3.4 Étude du déphasage φ = ϕc − ϕe


j
On a :ϕc = ϕe − arg(1 − x2 + x), donc : 48
Q
x/Q
sin φ = − s <0
2
x
(1 − x2 )2 +
Q2

sin φ < 0 =⇒ φ ∈ [−π, 0]

x
j Q
φ = − arg(1 − x2 + x) =⇒ tan φ = −
Q 1 − x2

⊲ x → 0 =⇒ φ → 0
π
⊲ x → 1 =⇒ φ → −
2
⊲ x → +∞ =⇒ φ → −π en effet :
π π π
φ ∈ [−π, π] =⇒ φ + ∈ [− , ]
2 2 2
π 1 Q(1 − x2 ) π Q(1 − x2 )
tan(φ + ) = − = =⇒ φ = − + arctan
2 tan φ x 2 x
π π
Pour : x → ∞ =⇒ φ → − − = −π
2 2

ϕ(rad)

0
x

Q=4

π

2

Q = 0.5

−π

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

4.2.4 Résonance en intensité


En régime établi, le courant à pour expression : i(t) = Im cos(ωt + ϕi ) =⇒ i(t) = I m e jωt , avec :
49
I m = Im e jϕi
En appliquant la loi d’Ohm en notation complexe, on obtient :

E E/Re
Im = =⇒ I m =
1 1
Re + jLω + 1 + jQ(x − )
jCω x

4.2.4.1 Étude de l’amplitude Im


On a :
E E/Re
Im = = r
|Z|  1 2
1 + Q2 x −
x

⊲ x = 0 =⇒ Im = 0.
⊲ x → ∞ =⇒ Im → 0.
1
⊲ Im est maximal si Z est minimal ; c’est à dire pour ω = ωo = : C’est la pulsation
LC
de résonance du courant.
E
⊲ Im (ωo ) = = Imax .
Re
Représentation graphique de Im en fonction du facteur de qualité Q :

Im

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

4.2.4.2 La bande passante à -3dB


On définit la bande passante à -3dB par l’intervalle des pulsations [ω1 , ω2 ](ou fréquences
Imax  1 2  1 2 50
[ f1 , f2]) telle que : Im > √ , c’est à dire : 1 + Q2 x − 6 2 =⇒ Q2 x − −1 60
2 x x
Im

Imax

Imax

2

x1 x2 x

D’après le graphe de Im = Im (x) ; on cherche les valeurs x ou l’égalité est satisfaite :


 1 2 1
Q2 x − − 1 = 0 =⇒ Q2 (x − )2 = 1
x x
1 1
Q2 (x − )2 = 1 =⇒ Q(x − ) = ±1 c’est à dire que :
x x
s
1 1 1
x2 ± x − 1 = 0 =⇒ x1/2 = ± + +1
Q 2Q 2Q2

s s
ω1 1 1 ω2 1 1
x1 = =− + +1 ; x2 = = + +1
ωo 2Q 2Q2 ωo 2Q 2Q2

La largeur de la bande passante à -3dB est :

ωo Re
∆ω = ω2 − ω1 = =
Q L

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.2. RLC SÉRIE EN R.S.F

La résonance est aigue, si la bande passante est étroite (Re faible).


Remarque
On retrouve la définition du facteur de qualité :

r
ωo 1 L Lωo 1
Q= = = =
∆ω R C R RCωo

4.2.4.3 Étude du déphasage ϕ = ϕi − ϕe


1
On a : ϕi = ϕe − arg(1 + jQ(x − ) ; en posant : ϕ = ϕi − ϕe ; alors :
x
1 1 π π
ϕ = − arg(1 + jQ(x − ) =⇒ cos ϕ = r > 0 =⇒ ϕ ∈ [− , ]
x 1 2 2
1 + Q2 (x − )2
x
π
⊲ Si x → 0 alors ϕ → .
2
π
⊲ Si x → ∞ alors ϕ → − .
2
⊲ Si x → 1(à la résonance
r en courant) alors ϕ → 0.
1 1 π
⊲ Si x → x1 = − + 2
+ 1 alors ϕ → + .
2Q r 2Q 4
1 1 π
⊲ Si x → x2 = + 2
+ 1 alors ϕ → − .
2Q 2Q 4

Représentation graphique de ϕ en fonction x

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.3. LA PUISSANCE

ϕ(rad)
π 52
2

Q=4

0
x

Q = 0.5

π

2

4.3 La puissance
4.3.1 Facteur de puissance
⋆ La puissance instantanée :

δW
p(t) = = u(t).i(t)
δt

⋆ La puissance moyenne :
Z T
1
Pm =< p(t) >= p(t)dt
T 0

Sachant que :
• u(t) = Um cos(ωt + ϕu ).
• i(t) = Im cos(ωt + ϕi ).
1
• cos a cos b = [cos(a + b) + cos(a − b)] .
2
Et en posant : ϕ = ϕu − ϕi le déphasage de le tension par rapport au courant alors :
Pm = Um Im cos(ωt + ϕu ) cos(ωt + ϕi )

Um Im
Pm =< p(t) >= cos ϕ = Ue Ie cos ϕ
2

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.3. LA PUISSANCE

⊲ cos ϕ : facteur de puissance.


Um Im
⊲ Pm = cos ϕ : puissance active ou puissance utile.
2
Um Im 53
⊲ Q= sin ϕ : puissance réactive.
2
Um Im
⊲ S = : puissance apparente.
2

S 2 = P2m + Q2

Remarque
ui∗ = UI ∗ = Um Im e j(ϕ+ϕi ) e− jϕi = Um Im cos ϕ + jUm Im sin ϕ

1 1
Pm = ℜ(ui∗ ) = ℜ(U m I ∗m ) = ℜ(U e I ∗e )
2 2

Et puisque U m = ZI m , alors :

I2
Pm = ℜ(Z) = Ie2 ℜ(Z)
2

On conclut donc que la puissance moyenne est dissipée dans la partie réelle de l’impé-
dance complexe.
Intérêt : Soit un générateur, alimentant une utilisation à travers une ligne de transport
(cables) :

i
Ligne (Z )

Générateur Utilisation (cos ϕ)

On pose :
◮ Pu = UI cos ϕ : La puissance moyenne utile.
◮ S = UI : La puissance apparente.
◮ P J = RI 2 : La puissance moyenne consommée par la ligne (Z = R + jX )
◮ Pg : La puissance moyenne délivrée par le générateur.

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.3. LA PUISSANCE

Le bilan énergétique s’écrit : Pg = P J + Pu


Le rendement énergétique de l’ensemble est :

54
Pu 1
η= =
Pg PJ
1+
Pu

η est une fonction décroissante de :

P J RI 2 RPu
= = 2
Pu Pu U cos2 ϕ
PJ
Pour augmenter η, il faut minimiser ; donc soit :
Pu
⊲ Diminuer R (augmenter la section des cables).
⊲ Augmenter U (haute tension).
⊲ Augmenter cos ϕ (en pratique cos ϕ > 0, 9).
Exemple : Soit un dipôle d’impédance complexe Z = Ze jϕ .
Pour augmenter cos ϕ, on peut placer en parallèle sur le dipôle un condensateur.

D C

L’admittance équivalente est :


1
Y e = jCω +
Z
On veut que : cos ϕtotal = 1 =⇒ Y e ∈ R c’est à dire :

1 1
Cω − sin ϕ = 0 =⇒ C = sin ϕ
Z Zω
4.3.2 Adaptation d’impédance
Voir Exercice No 1 de la série II électrocinétique

XE 2
1 Pm = .
2[(X + XG )2 + (Y + YG )2 ]
2 Pm est maximale si sa dérivée est nulle :
∂Pm
• = 0 =⇒ X = XG .
∂Y
∂Pm
• = 0 =⇒ Y = −YG .
∂X
Donc Z = Z ∗ .
3 Z est imaginaire pur =⇒ X = 0 d’où la puissance moyenne est nulle.
4 la fréquence f = 150 MHz :
• Z = R//C avec R = 150 Ω et C = 100 pF .
1 1
Z = ZG∗ =⇒ Y = Y G∗ et comme Y = + jCω =⇒ Y G = − jCω.
R R

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CHAPITRE 4. RÉGIME ALTERNATIF SINUSOIDAL -MPSI- 4.3. LA PUISSANCE

1 1 1 1
Donc : Y G = + avec Lω = 2
=⇒ L = .
R jLω Cω Cω2
1
A.N : L = = 11, 26 nH
4π f 2C 55
On conclut donc que :
ZG = R//L
1 1
• Z = R//L =⇒ ZG = R//C tel que C = 2
= 2 2 .
Lω 4π L f
A.N : C = 37, 5 pF

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56

CHAPITRE 5

DIAGRAMMES DE BODE DES FILTRES DU PREMIER ET


SECOND ORDRE

On admet le Théorème de Fourier :


Théorème
THÉORÈME DE FOURIER
Toute fonction périodique peut être décomposable en une série de fonctions si-
nusoïdales.

C’est pour cela qu’on s’intêrèsse aux signaux sinusoïdaux appliqués aux systèmes li-
néaires.

5.1 Fonction de transfert


5.1.1 Définitions
Soit D un quadripôle constitué par un système linéaire, possédant une entrée ve et une
sortie v s :
Quadripôle(S.L)

ve (t) vs (t)

Puisque on s’intéresse aux signaux sinusoïdaux, alors on pose :


⊲ ve (t) = Ve cos(ωt + ϕe ) =⇒ ve (t) = V e e jωt avec : V e = Ve e jϕe
⊲ vs (t) = V s cos(ωt + ϕ s ) =⇒ vs (t) = V s e jωt avec V s = Ve e jϕs

56
CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.1. FONCTION DE TRANSFERT

On appelle fonction de transfert :

V s V s j(ϕs −ϕe )
H( jω) = = e = He jϕ
V e Ve 57

Vs
avec : H = le module de la fonction de transfert et :ϕ = ϕ s − ϕe son argument (le
Ve
déphasage de la sortie par rapport à l’entrée).

5.1.2 Exemples
Déterminer la fonction de transfert des quadripôles suivants :
◮ circuit CR :
jRCω
H=
1 + jRCω
◮ circuit RC :
1
H=
1 + jRCω
◮ circuit RLC :
1
H=
1 − LCω2 + jRCω
◮ circuit RCL :
−LCω2
H=
1 − LCω2 + jRCω
◮ circuit LCR :
jRCω
H=
1 − LCω2 + jRCω
5.1.3 Lien entre la fonction de transfert et l’équation
différentielle
Rappelons qu’en notation complexe multiplier par ( jω)n c’est dériver n fois par rapport
au temps et diviser par ( jω)n c’est intégrer n fois par rapport au temps.
Prenons l’exemple du circuit RC :
Vs ω
H( jω) = =⇒ V e = V s + j V s en passant à la notation réelle, on a :
Ve ωc

1 dvs (t)
ve (t) = vs (t) +
ωc dt
C’est l’équation différentielle du circuit

5.1.4 Diagrammes de BODE


En électronique, on couvre en général une large plage des fréquences (10 → 100 kHz
cadre de l’ARQP), la représentation linéaire est peu pratique et peu utilisée.
• Diagramme de Bode : c’est une représentation en échelle logarithmique en abscisse.
• On définit le gain G en décibels par :

GdB = 20 log H

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.2. FILTRAGE

On rappelle que H est sans dimension.


Le diagramme de Bode est le tracé des deux courbes :
◮ GdB = f (log(ω)) : diagramme de Bode pour H en décibels.
◮ ϕ = g(log(ω)) : diagramme de Bode pour la phase. 58
Remarque

1 On trace en général un diagramme de Bode sur un papier «semi-logarithmique»


(avec une échelle logarithmique).
2 On a lim log ω → −∞ : un diagramme de Bode ne «s’arrête pas » à log ω = 0
ω→0
(
GdB = G1dB + G2dB
3 Si H = H 1 × H 2 =⇒
ϕ = ϕ1 + ϕ2
On peut sommer les diagrammes de Bode
4 .


 GdB = 0 ⇐⇒ H = 1.



 GdB < 0 ⇐⇒ H < 1.


 GdB > 0 ⇐⇒ H > 1.

5 .



 H = 10 ⇐⇒ GdB = 20.





 H = 102 ⇐⇒ GdB = 40.


 ..


 .




 H = 10−1 ⇐⇒ GdB = −20.




 H = 10−2 ⇐⇒ GdB = −40.


 ..

 .
◮ On appelle le décade l’intervalle des pulsations [ω1 , ω2] tel que ω2 = 10ω1 .

5.2 Filtrage
5.2.1 Introduction
Un filtre est un système linéaire qui transmet (le plus parfaitement possible ) certaines
fréquences et atténue (le plus possible) les autres.
Il est caractérisé par sa bande passante : [ωc1 , ωc2 ] ou ∆ω = ωc2 − ωc1 ; avec ωc1 et ωc2 les
pulsations de coupure.
On définit la bande passante à -3dB par :

Hmax
H(ωc ) = √ =⇒ G(ωc ) = Gmax − 3dB
2

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.3. FILTRES DU PREMIER ORDRE

5.2.2 Principaux types de filtres


H H

Filtre passe-bas
Filtre passe-haut
Ho
Ho
Filtre idéal
59
Ho Ho
√ √
2 2

Filtre réel

Filtre idéal

Filtre réel

ω
ω
ωc ωc
H H
Filtre passe- bande Filtre coupe-bande

Ho Ho

Filtre réel

Ho
Ho √
√ 2
2

Filtre réel

Filtre idéal

Filtre idéal ω
ωc1 ωc2
ωc1 ωc2 ω

Remarque
On pose :
N(ω)
H( jω) =
D(ω)
Avec deg N(ω) 6 deg D(ω) (sinon le système est instable).
On dit qu’un filtre est d’ordre n si : degD(ω) = n

5.3 Filtres du premier ordre


5.3.1 Filtre passe-bas du premier ordre
La forme canonique du filtre passe-bas d’ordre 1 est :

Ho Ho
H( jω) = ω = 1 + jx
1+ j
ωc

5.3.1.1 L’étude d’un exemple


Considérons le circuit (RC) suivant :

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.3. FILTRES DU PREMIER ORDRE

R
i(t)
60

ve C vs

1
◮ En BF : ω(x) → 0 =⇒ → ∞ (le condensateur se comporte comme un interrupteur
jCω
ouvert), donc le courant est nul et par conséquent v s (t) = ve (t).
1
◮ En HF : ω(x) → ∞ =⇒ → 0 (le condensateur se comporte comme un fil), donc la
jCω
tension entre ses bornes est nulle et par conséquent v s (t) = 0.
On conclut que ce filtre laisse passer les tensions sinusoïdales de faibles fréquences et
élimine les tensions de hautes fréquences : C’est un filtre passe-bas.
1
jCω 1
La fonction de transfert s’écrit : H( jω) = = .
1 1 + jRCω
R+
jCω
Donc :
1
ωc = || Ho = 1
RC
⋆ Si ω ≫ ωc (x → ∞) =⇒ H( jω) → 0 (V s → 0)
⋆ Si ω ≪ ωc (x → 0) =⇒ H( jω) → Ho .
⋆ Le circuit est constitué des composants passifs alors le filtre est passif.
⋆ Puisque le degré du dénominateur est égal à 1 ; alors le filtre est passe-bas passif
d’ordre 1.

5.3.1.2 Diagramme de Bode pour le gain


On a :
|Ho | |Ho |
H= r = √
ω 1 + x2
1 + ( )2
ωc

Comportement asymptotique :
|Ho | ω
⊲ lim G(ω) = lim [20 log10 r ] = 20 log |Ho | − 20 log .
ω→∞ ω≫ωc ω ωc
1 + ( )2
ωc
ω
lim G(ω) = Go − 20 log
ω→∞ ωc
⊲ lim G(ω) ≃ 20 log |Ho | = Go .
ω→0

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.3. FILTRES DU PREMIER ORDRE

ω
• La courbe représentant le gain GdB en fonction de log est une droite de pente -
ωc
20dB/décade ; et qui coupe la droite horizontale G = Go pour ω = ωc .
Pour :Ho = 1; fc = 100 Hz

GdB 61
100 101 102 103 104 5
10log( f)
0

−5 Courbe asymptotique

−10

−15

−20

−25 Courbe réelle

−30

−35

D
ro
it
−40

e
de
−45

pe
nt
e
−50

-2
0
dB
−55

/d
éc
ad
−60

−65 e
Remarque
◮ Pour : ω ≪ ωo =⇒ x → 0 on a H = Ho ∈ R =⇒ vs (t) = Ho ve (t) : le circuit réalise
l’opération «multiplication par une constante».
Ho ω c R
◮ Pour ω ≫ ωc =⇒ H( jω) = =⇒ vs = Ho ωc ve dt : c’est un intégrateur.

Le filtre passe bas d’ordre 1 joue le rôle d’intégrateur en hautes fré-
quences (pulsations(ω ≫ ωc )).

5.3.1.3 Diagramme de Bode pour la phase


Ho Ho
• H( jω) = ω =⇒ ϕ(ω) = arg( ω ).
1+ j 1+ j
ωc ωc
ω
ϕ = arg Ho − arg(1 + j )
ωc

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.3. FILTRES DU PREMIER ORDRE

x 1
Dans notre exemple : Ho = 1 =⇒ sin ϕ = − √ < 0 et cos ϕ = √ > 0 donc
h 1 + x2 1 + x2
π i ω
ϕ ∈ − , 0 D’où : ϕ(ω) = − arctan < 0.
2 ωc
Pour : Ho = 1; fc = 100Hz 62

ϕ(rad)

05

1
π
−0
2
100 101 102 103 104 105

5.3.2 Filtre passe-haut du premier ordre


La forme canonique du filtre passe haut d’ordre 1 est :

ω
j
ωc jx
H( jω) = Ho ω = Ho 1 + jx
1+ j
ωc

5.3.2.1 L’étude d’un exemple


Considérons le circuit (CR) suivant :

C
i(t)

ve R vs

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.3. FILTRES DU PREMIER ORDRE

En BF : Zc → +∞ =⇒ v s (t) → 0.
En HF : Zc → +0 =⇒ v s (t) → ve (t).
Donc le filtre (CR) est un filtre passif passe-haut.
L’expression de la fonction de transfert :

jRCω
H( jω) =
1 + jRCω
1
Donc :Ho = 1 et ωc =
RC
•L’ordre du filtre est égal à 1.
•Si ω ≫ ωc =⇒ H( jω) → Ho .
•Si ω ≪ ωc =⇒ H( jω) → 0.
•deg(D( jω)) = 1 .
On conclut que : c’est un filtre passif passe-haut d’ordre 1.

5.3.2.2 Diagramme de Bode pour le gain

ω
|Ho |
ωc
GdB (ω) = 20 log10 |H( jω)| = 20 log10 r
ω
1 + ( )2
ωc

Comportement asymptotique :
⊲ lim G(ω) ≃ Go ;
ω→∞
ω
⊲ lim G(ω) ≃ 20 log
ω→0 ωc
Remarque
ω
• La courbe représentant le gain GdB en fonction de log est une droite de
ωc
pente 20dB/décade et qui coupe la droite horizontale G = Go pour ω = ωc

Pour : Ho = 1; fc = 1 kHz

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.3. FILTRES DU PREMIER ORDRE

GdB
100 101 102 103 104 5
10log( f)
0

−5 Courbe asymptotique

−10

−15

−20

−25 Courbe réelle

−30

−35
e
ad

−40
éc
/d
dB

−45
20
+

−50
e
nt
pe

−55
de
e

−60
it
ro
D

−65
1
G(ωc ) = Go − 20 log √ = Go − 3dB
2
Remarque
ω 1 ve
Pour ω ≪ ωc =⇒ H( jω) = j =⇒ vs = : c’est un dérivateur.
ωc ωc dt
Le filtre passe haut d’ordre 1 joue le rôle d’un dérivateur en faibles fré-
quences f ≪ fc .

5.3.2.3 Diagramme de Bode pour la phase


jx π
On a : H = Ho =⇒ ϕ = arg(Ho ) + − arg(1 + jx)
1 + jx 2
π
Dans notre exemple Ho = 1 =⇒ arg(Ho ) = 1 et par conséquent ϕP.haut = + ϕP.bas
2
Conclusion:

Le déphasage d’un filtre passe haut du premier ordre se déduit de


π
celui du filtre passe bas d’ordre 1 par une une translation de .
2

Pour : Ho = 1; fc = 1000Hz

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

ϕ(rad)
π
5
2
65
4

00
100 101 102 103 104 105

5.4 Filtres du deuxième ordre


L’ordre du filtre est égal à 2 donc le dénominateur D(ω) = D(x) est polynôme d’ordre 2.

5.4.1 Filtre passe-bas


La fonction de transfert d’un filtre passe bas d’ordre 2 est :

Ho
H= x
1 − x2 + j
Q

avec ω = xωo

5.4.1.1 L’étude d’un exemple


Soit le circuit suivant :

L R
i(t)

u(t) ∼ C vs

◮ En HF : x → ∞ =⇒ Z c → 0 donc V s → 0
◮ En BF : x → 0 =⇒ Z c → ∞ donc V s → Ve
Donc : c’est un filtre passif passe bas.

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

L’expression de la fonction de transfert s’écrit :

1
H=
1 − LCω2 + jRCω
On tire que : 66
1
◮ La pulsation propre : ωo = √
LC
◮ Ho = 1 r
1 L
◮ Le facteur de qualité : Q =
R C
À partir de l’expression de la fonction de transfert on en déduit que :
⊲ En BF x → 0 =⇒ H → Ho c’est à dire que : vs (t) = Ho ve (t)
⊲ En HF x → ∞ =⇒ H → 0 c’est à dire que : vs (t) → 0
⊲ deg(H ) = 2
On conclut que le filtre est passif ; passe-bas ; d’ordre 2.

5.4.1.2 Diagramme de Bode pour le gain


On a :
Ho |Ho |
H= x =⇒ H = |H| = s
1 − x2 + j x2
Q (1 − x2 )2 + 2
Q
Le comportement asymptotique
◮ En BF : x → 0 =⇒ GdB = Go = 20 log |Ho |
◮ En HF : x → ∞ =⇒ GdB ≃ 20 log(|Ho |ω2o )−40 log ω :C’est une droite de pente -40dB/décade,
caractéristique du filtre du deuxième ordre.
1 1
On rappelle que la fonction : s présente un maximum, si Q > √
x2 2
(1 − x2 )2 +
Q2
Donc si :
1
• Q < √ : GdB ne présente pas de maximum (courbe décroissante).
2 r
1 1 2Q2
• Q > √ : GdB présente un maximum en xR = 1 − ainsi H(xR ) = |H o | p .
2 2Q2 4Q2 − 1
1
1 En général xR , 1 =⇒ ωR , ωo sauf pour Q = √
2
2 Si Q ≫ 1, alors ωR = ωo ainsi on nomme x1 et x2 > x1 les pôles du dénominateur
Ho
c’est à dire que H = ; ainsi le diagramme asymptotique présente
(1 + jx1 )(1 + jx2 )
une asymptote intermédiaire entre x1 et x2 à -20 dB/décade

En effet si :
◮ ω ≪ ω1 =⇒ H = Ho : multiplication par une constante
Ho ω 1 R
◮ ω1 ≪ ω ≪ ω2 =⇒ H = c’est à dire que v s (t) = ω1 Ho ve (t) dt : intégrateur

Ho ω o R R
◮ ω2 ≪ ω =⇒ H = c’est à dire que : v s (t) = ( ve (t) dt) dt : double intégrateur.
( jω)2

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

5.4.1.3 Diagramme de Bode pour la phase


On a :
Ho x
H= x =⇒ ϕ = arg Ho − arg(1 − x2 + j )
1 − x2 + j Q
Q 67
x x
Pour Ho = 1 alors ϕ = − arg(1 − x2 + j ) =⇒ tan ϕ = −
Q Q(1 − x2 )
Représentation de la phase pour quelques valeurs de Q

5.4.2 Filtre passe-haut


La fonction de transfert d’un filtre passe haut d’ordre 2 est de la forme

x2
H = −Ho x
1 − x2 + j
Q

• En BF : x → 0 =⇒ H → 0 ; donc vs (t) → 0
• En HF : x → ∞ =⇒ H → Ho ; donc vs (t) → Ho ve (t)
• deg D=2.
On conclut que le filtre est passe-haut d’ordre 2.

5.4.2.1 L’étude d’un exemple


Soit le circuit suivant :

C R
i(t)

ve ∼ L vs

En utilisant le diviseur de tension en notation complexe, on obtient :

LCω2 x2
H=− = − x
1 − LCω2 + jRCω 1 − x2 + j
Q
r
1 L 1
Avec Ho = 1 , Q = et ωo = √
R C LC

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

5.4.2.2 Diagramme de Bode pour le gain

x2
H = |Ho | p
(1 − x2 )2 + x2 /Q2

Comportement asymptotique :
◮ En HF : H = |Ho | =⇒ GdB = Go = 20 log |Ho |
|Ho |
◮ En BF : H = 2 =⇒ GdB = Go + 40 log x : C’est une droite de pente +40 dB/décade
x
Cherchons si H ainsi GdB présente un extremum (maximum), pour cela calculons :

dH xQ(2Q2 − x2 (2Q2 − 1))


= 2
dx (Q − 2 Q2 x2 + Q2 x4 + x2 )(3/2)
 1

 Si Q <


 √ alors H ne présente pas de maximum (de même pour GdB ).
dH  2
= 0 =⇒ 
 1
dx 

 Si Q >
 √ alors H présente un maximum (de même pour en GdB ) xR tel que :
2
ωR 2Q
xR = = p >1
ω 4 Q2 − 2
2Q2
ainsi H(xR ) = p Si Q ≫ 1 =⇒ xR = 1 alors ωo = ωR et H(xR ) = Q|Ho |
4Q2 − 1
Representation graphique du gain pour quelques valeurs de Q

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

100 101 102 103 104 105


20 G
dB

15

10 1
Q=5> √
2 69
5

−5
1
−10 Q = 0, 5 < √
2
−15
1
−20 Q= √
2
−25

−30

−35

−40

−45

−50
e
cad

−55
/dé
dB

−60
40
te +

−65
pen

−70
de

−75
ite
Dro

−80

−85

5.4.2.3 Diagramme de Bode pour la phase


On a :

ϕ = arg(−Ho x2 ) − arg(1 − x2 + jx/Q) = arg(−Ho ) − arg(1 − x2 + jx/Q)

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

Pour Ho = 1 ; alors
x
ϕ = π − arg(1 − x2 + jx/Q) =⇒ tan(π − ϕ) = − tan ϕ =
Q(1 − x2 )
Donc :
x 70
tan ϕ =
Q(x2 − 1)

Representation graphique de la phase pour quelques valeurs de Q

Remarque
◮ En HF : H = Ho =⇒ vs (t) = Ho ve (t) : multiplication par une constante.
Ho Ho d 2 ve (t)
◮ En BF : H = −Ho x2 = − 2 ( jω)2 =⇒ vs (t) = 2 : la tension de sortie est
ωo ωo dt2
proportionnelle à la dérivée seconde de la tension d’entrée.

5.4.3 Filtre passe-bande


La fonction de transfert d’un filtre passe-bande d’ordre 2 est :

jx/Q Ho
H = Ho = 
1 − x2 + j
x 1
Q 1 + jQ x −
x

◮ En BF : H → 0 =⇒ vs (t) → 0
◮ En HF : H → 0 =⇒ vs (t) → 0
On montre (après) que H présente un maximum, donc c’est un filtre passe-bande du
second ordre.
5.4.3.1 L’étude d’un exemple
Soit le circuit suivant :
L C
i(t)

ve ∼ R vs

◮ En HF : x → ∞ =⇒ Z L → ∞ donc V s → 0
◮ En BF : x → 0 =⇒ Z c → ∞ donc V s → 0.
◮ Pour ω = ωo on a V s est maximale.
Donc : c’est filtre passif passe bas.
L’expression de la fonction de transfert s’écrit :
jRCω
H=
1 − LCω2 + jRCω

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

On tire que :
1
◮ La pulsation propre : ωo = √
LC
◮ Ho = 1 r
1 L
◮ Le facteur de qualité : Q =
R C 71

5.4.3.2 Diagramme de Bode pour le gain


On a :
|Ho |
H= r
 1 2
1 + Q2 x −
x
Comportement asymptotique :
|Ho |
◮ En BF : H = x =⇒ G BF = Go − 20 log(Qωo ) + 20 log ω : C’est une droite de pente +20
Q
dB/décade.
|Ho | ωo
◮ En HF : H = =⇒ G HF = Go + 20 log − 20 log ω : C’est une droite de pente -20
Qx Q
dB/décade.
◮ Pour ω = ωo =⇒ H = |Ho | = Hmax , donc GdB (ωo ) = 20 log |Ho | = Go
◮ L’intersection des deux pentes : G HF = G BF =⇒ ω = ωo
|Ho |
◮ Pour ω = ωo on a : G HF (ωo ) = G BF (ωo ) = 20 log
Q
Représentation du diagramme asymptotique

GdB
|Ho |
20 log
Q
log x

+20 dB/décade -20 dB/décade

Le diagramme de Bode dépend de la valeur du facteur de qualité Q, c’est à dire comparer


|Ho |
20 log et 20 log |Ho |, autrement dit comparer Q et 1.
Q
Premier cas Q < 1 :
|Ho |
Dans ce cas : 20 log > 20 log |Ho |, le diagramme de bode est de la forme :
Q

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

Ho Ho dve (t)
• En BF : H = ( jω) =⇒ vs (t) = ; donc dérivateur
Qωo Qωo dt
Ho 1 Ho ω o R
• En HF : H = =⇒ vs (t) = ve (t) dt ; donc intégrateur
Qωo jω Q
|Ho |
Deuxième cas Q > 1 Dans ce cas 20 log < 20 log |Ho |, le diagramme de bode est de la
Q
forme : 72

5.4.3.3 Diagramme de Bode pour la phase

 1
ϕ = arg Ho − arg[1 + jQ x − ]
x
Pour le filtre passif Ho = 1 donc
x2 − 1
tan ϕ = −Q
x
5.4.4 Filtre coupe (ou réjecteur) de bande
La fonction de transfert d’un filtre coupe (réjecteur de) bande du second ordre est de la
forme :
1 − x2
H = Ho
1 − x2 + jx/Q

En effet :
◮ H(x = 1) = 0 =⇒ vs (t) = 0
◮ H(x → 0) = Ho =⇒ vs (t) = Ho ve (t)
◮ H(x → ∞) = Ho =⇒ vs (t) = Ho ve (t)
Ce filtre laisse passer toutes les fréquences sauf aux voisinages de x = 1 c’est à dire aux
voisinage de la pulsation propre.

5.4.4.1 L’étude d’un exemple


Soit le circuit suivant :

R
i(t)

ve ∼ vs (t)

• En BF :Z c → ∞ =⇒ i = 0 donc vs (t) = ve (t).


• En BF :Z L → ∞ =⇒ i = 0 donc vs (t) = ve (t).

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

• Pour ωωo =⇒ vs (t) = ve (t).

C’est un coupe bande.


L’expression de la fonction de transfert :

1 73
jLω +
jCω 1 − LCω2
H= =⇒ H =
1 1 − LCω2 + jRCω
R + jLω +
jCω

r
1 1 L
Donc : Ho = 1 , ωo = √ ,Q= et x = ω/ωo
LC R C
5.4.4.2 Diagramme de Bode pour le gain
On a :
|1 − x2 |
H = |Ho |
(1 − x2 )2 + x2 /Q2

5.4.4.2.1 Comportement asymptotique

◮ En BF : x → 0 =⇒ H = |Ho | ainsi GdB = Go .


◮ En HF : x → ∞ =⇒ H = |Ho | ainsi GdB = Go .
Le gain présente deux asymptotes horizontales confondues.
◮ Pour x = 1 =⇒ ω = ωo , on a H = 0+ =⇒ GdB (x = 1) → −∞
GdB présente une asymptote verticale en x = 1 c’est à dire en pulsation propre.
5.4.4.2.2 Représentation graphique du gain pour quelques valeurs de Q
G
dB

G
o

1
Q= √ log x
2
1
Q> √
2
1
Q< √
2

5.4.4.2.3 La bande passante

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

G
dB

Go

log x1 log x
2

log x

G o -3dB

74

|Ho | |1 − x2 |
H= √ =⇒ p
2 (1 − x2 ) + x2 /Q2
=⇒ 2(1 − x2 )2 = (1 − x2 )2 + x2 /Q2
=⇒ (1 − x2 )2 = x2 /Q2
=⇒ 1 − x2 = ±x/Q
Les solutions de cette équation sont :
s s
ω1 1 1 1 ω2 1 1 1
x1 = =− + +4<1 ; x2 = =+ + +4 >1
ω 2Q 2 Q2 ω 2Q 2 Q2

La largeur de la bande passante :

1 ωo
∆x = =⇒ ∆ω =
Q Q

5.4.4.3 Diagramme de Bode pour la phase


On a :
1 − x2 Ho
H = Ho 2
=⇒ H = x
1 − x + jx/Q 1+ j
Q(1 − x2 )
Donc
x
ϕ = arg Ho − arg(1 + j )
Q(1 − x2 )
x
Pour un filtre passif ; Ho = 1 donc : tan ϕ = −
Q(1 − x2 )
avec :
π π
⊲ cos φ > 0 =⇒ ϕ ∈ [− , ]
2 2
π
⊲ sin ϕ < 0 =⇒ ϕ ∈ [− , 0] pour x < 1
2
π
⊲ sin ϕ > 0 =⇒ ϕ ∈ [0, ] pour x > 1
2
− π π
• lim ϕ = 0 • lim ϕ = 0+ • lim− ϕ = − • lim+ ϕ = +
x→0 x→∞ x→1 2 x→1 2
On conclut que la phase d’un filtre coupe bande, présente une discontinuité en x = 1
c’est à dire en ωo .
Représentation graphique de la phase pour quelques valeurs de Q

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CHAPITRE 5. FILTRAGE -MPSI- 5.4. FILTRES DU DEUXIÈME ORDRE

ϕ
π
2

log x

75
1
Q< √
12
Q= √
12
Q> √
2

π
- 2

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CHAPITRE 6 76

AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL

6.1 INTRODUCTION
6.1.1 Présentation
L’amplificateur opérationnel est un compo-
sant :
◮ Intégré : constitué de plusieurs composants
(transistors,résistances,condensateurs,· · · )
◮ Actif : nécessite une alimentation ( ou polari- 1 8

sation symétrique) ±Vcc possédant huit bornes. 2 7


• (1) et (5) : Réglage de l’offset.
• (2) :L’entrée inverseuse . 3 6

• (3) :L’entrée non inverseuse. 4 5


• (4) :L’alimentation négative (−Vcc ).
• (6) : Tension de sortie.
• (7) :L’alimentation positive (+Vcc ).
• (8) : non connectée (sert à la soudure).
6.1.2 Symbole
L’amplificateur opérationnel est composant actif qui nécessite une alimentation et pour
ne pas alourdir le symbole , on le symbolise par :

e− − e− −
s ≡ s
e+ + e+ +

Remarque
À ne pas oublier l’alimentation qui doit être brancher la première et débran-
cher la dernière.

76
CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI- 6.2. CARACTÉRISTIQUE DE TRANSFERT STATIQUE

6.2 CARACTÉRISTIQUE DE TRANSFERT STATIQUE


On pose :
ε = e+ − e−
La représentation de la fonction de transfert statique v s = f (ε) est :
vs 77
Régime saturé positif

Régime
−εo
ε
εo

Régime saturé négatif linéaire

◮ Pour |ε| > εo : la tension de sortie atteint son extremum : l’amplificateur opérationnel
est en régime saturé.
◮ Pour −εo 6 ε 6 εo la tension de sortie est proportionnelle à ε la différence de la tension
e+ et e−
vs = Aε = A(e+ − e− )

valable en régime linéaire

Avec A le cœfficient d’amplification différentielle.


13
En continue A( f = 0) ≃ 105 ; ainsi v sat ≃ 13 V donc εo ≃ =⇒ εo ≃ 130 µV valeur très
105
faible.

6.3 MODÉLISATION D’UN AMPLIFICATEUR OPÉRATION-


NEL
En régime linéaire ,l’ amplificateur opérationnel joue le rôle d’un amplificateur ; on le
modélise par :

I p−

I p−
Rs

− Is
ε ε
Re

+ vs
I p+ Aε
vs
I p+

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.3. MODÉLISATION D’UN AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL

◮ Re : La résistance d’entrée de l’ amplificateur opérationnel.


◮ R s : La résistance de sortie de l’ amplificateur opérationnel .
◮ Aε : la f.e.m du générateur équivalent .
◮ I p+ et I p− courants de polarisation.

Quelques ordre de grandeurs


TL081 µA741 78
Ao =A(f=0) 2.10 5
2.105
Re 1 GΩ 1 MΩ
Rs ≈100 Ω ≈100 Ω
Vd <15 mV < 7,5 mV
IP ≈ 30 pA ≈ 80 nA
i smax 20-30 mA 20-30 mA
Pmax 600-700 mW 600-700 mW

Remarque
Réalisons le circuit suivant (voir TP) :

+
vs

On a : ε = 0 c’est à dire e+ = e− = 0 et portant v s , 0


Donc l’ amplificateur opérationnel présente une tension intrinsèque Vd dite ten-
sion de décalage.

Donc la modélisation d’un amplificateur opérationnel réel est :

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.3. MODÉLISATION D’UN AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL

I p−

I p− 79

Zs
− Is
ε ε

Ze
+
I p+ Aε
vs
Vd vs
I p+

Cas particulier important : l’amplificateur opérationnel idéal

IP+ = IP− = 0 ; Vd = 0 ; Z e = +∞ ; Zs = 0

Ainsi en régime linéaire , le cœfficient d’amplification différentielle A ne dépend


pas de la fréquence et sa valeur est très grande c’est à dire

A → ∞; ε → 0 avec A × ε < ∞

On conclut donc que la modélisation de l’amplificateur opérationnel idéal en régime


linéaire est :

I p− = 0

I p−
− Is
ε ∞ ε Aε
+ vs
I p+
vs
I p+ = 0

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.4. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME LINÉAIRE

Remarque
On réalité le cœfficient d’amplification différentielle A dépend de la fréquence du
signal utilisé , son expression complexe approché au premier ordre s’écrit :

Ao Ao
A= ω =
1+ j f
ωc 1+ j 80
fc

Avec :
◮ Ao : le gain statique
◮ ωc ( fc ) : pulsation (fréquence ) de coupure.
On retient que l’amplificateur opérationnel en régime linéaire est un filtre passe-
bas du premier ordre (Voir TP Réponse fréquentielle)

6.4 ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME


LINÉAIRE
6.4.1 La stabilité
On vérifie expérimentalement ( voir TP) que :

La rétroaction avec l’entrée non inverseuse rend l’amplificateur opérationnel fonc-


tionne en régime saturé ( non linéaire

6.4.2 Les limitations de l’amplificateur opérationnel (Plus


de détails voir TP)
1 Limitation en tension

L’amplificateur opérationnel fonctionne en régime linéaire si |v s | < V sat par contre


en régime saturé si v s − = ±V sat ( la valeur maximale et minimale que peut fournir
l’amplificateur opérationnel).

2 Limitation en courant

L’amplificateur opérationnel ne peut pas délivrer un courant en sortie is supérieur


à une valeur caractéristique is(max) ;sinon il y a déformation du signal de sortie

3 Limitation en vitesse: Slew-rate

dvs
En régime linéaire, le signal de sortie n’est pas déformé que si σ = inférieure à
dt
une valeur limite.

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.4. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME LINÉAIRE

6.4.3 Montage suiveur(Adaptation d’impédance)


Soit le circuit suivant, dit suiveur :

− 81
∞ Y
X +

vs
ve

Ao
On a en régime sinusoidal : V s = Aǫ avec ǫ = V e − V s et A = ω
1+ j
ωc

1
( jωV s ) + (1 + Ao )V s = Ao V e
ωc

Vs Ao
H= =
Ve 1 + A + j ω
o
ωc

1 dvs (t)
+ (1 + Ao )vs (t) = Ao ve (t)
ωc dt

Puisque les cœfficients de l’équation différentielle ont même signe, alors le système est
stable (voir cours de SI).
Si l’amplificateur opérationnel est idéal et à bande passante infini, alors Ao → ∞ et
ωc → ∞ on obtient :
vs (t) = ve (t) =⇒ H = 1

La tension de sortie est égale à la tension d’entrée.

6.4.4 Montage amplificateur inverseur


On considère le montage suivant :

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.4. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME LINÉAIRE

R2

R1 − 82

+
ve vs

L’expression de la tension de sortie v s (t) du circuit :

R2
vs (t) = − ve (t)
R1

6.4.5 Montage amplificateur non inverseur

R2



+

R1 vs
ve

L’expression de la tension de sortie v s (t) du circuit :

 R2 
vs (t) = 1 + ve (t)
R1

6.4.6 Montage intégrateur


Considérons le montage suivant :

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.4. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME LINÉAIRE

R −

+
83
ve vs

La relation entre v s (t) et ve (t) :


Z
1
vs (t) = ve (t)dt
RC

6.4.7 Montage dérivateur


On considère le montage suivant :

R
C


+
ve vs

La relation entre v s (t) et ve (t)


dve
vs (t) = −RC
dt

6.4.8 Montage sommateur


On considère le montage suivant :

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.4. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME LINÉAIRE

R
R2

84
R1 ∞
+
v2
v1 vs

L’expression de la tension de sortie v s (t) en fonction des tensions v1 , v2 ainsi les résistances
.
 V1 V2 
vs (t) = −R +
R1 R2

Si R1 = R2 < R, alors :
R
vs = − (V1 + V2 )
R1

Montage amplificateur inverseur sommateur.


Cas particulier important : R1 = R2 = R, dans ce cas :

vs = −(V1 + V2 )

Montage sommateur inverseur .

6.4.9 Montage soustracteur


On considère le montage de la figure suivante :

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.4. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME LINÉAIRE

R′2

R2 −
∞ 85
R1 +
v2 vs
v1 R′1

L’expression de la tension de sortie v s (t) en fonction des tensions v1 , v2 ainsi les résis-
tances R1 , R′1 , R2 et R′2 .

◮ Millmann en V− :
R2 R′2  vs v2 
V− = +
R2 + R′2 R′2 R2
◮ Diviseur de tension :
R′1
V+ = v1
R1 + R′1
Ce qui donne :
R′2  R′1 (R2 + R′2 ) 
vs = v1 − v2
R2 R′2 (R1 + R′1 )

Cas particulier important :


Toutes les résistances sont identiques, dans ce cas :

vs = v1 − v2

Montage soustracteur.

6.4.10 Montage déphaseur


On considère le montage suivant :

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

R −

R1 +
86
Ve Vs
C

L’expression la fonction de transfert H du circuit.

1 − jR1Cω
H=
1 + jR1Cω

L’expression la tension de sortie v s (t) du circuit si ve (t) = Vem cos(ωt)

vs (t) = Vem cos(ωt − 2 arctan(R1Cω))

Montage déphaseur.

6.5 ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME


NON LINÉAIRE
On suppose que l’amplificateur opérationnel est idéal c’est à dire ne présente au-
cun défaut.
N.B : En régime saturé, on peut avoir ε = V+ − V− , 0 et on a alors :
◮ Si ε > 0 =⇒ V s = +V sat : saturation positive ;

◮ Si ε < 0 =⇒ V s = −V sat : saturation négative ;

Généralement on considère les saturations symétriques V sat = V sat

6.5.1 Comparateur simple


Soit le montage suivant (dit comparateur sans seuil) :

+


ve (t) vs (t)

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

L’amplificateur opérationnel fonctionne en régime non linéaire puisque la rétroaction est


positive.
Pour un signal d’entré sinusoidal , la tension de sortie v s (t) :
◮ Tension de saturation positive :

vs (t) = +V sat

◮ Tension de saturation négative : 87


vs (t) = −V sat

En mode XY ; la courbe est :

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

ve (t)

V sat

88

ve (t)


−V sat

6.5.2 Comparateur avec seuil


Soit le montage suivant (dit comparateur avec seuil)



+

R2
ve (t) vs (t)
R1

On pose :
R1
k=
R1 + R2
Les valeurs de basculements :

Vbasculement = ± k V sat

• Lorsque V s = V sat la situation est stable tant que ve (t) < kV sat .
• Lorsque ve (t) devient plus grande que kV sat , vs prend alors la valeur −V sat et la situation
est stable tant que ve (t) > −kV sat .
• Lorsque ve (t) devient plus petite que −kV sat , vs prend alors de nouveau la valeur V sat .
Représentation des variations de v s en fonction de ve

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

3
vs

2 V sat

0
vem ve
kV sat 89
-1

-2

-3

-4
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6

6.5.3 Application :Multivibrateur astable (TD)


A On considère le montage de la figure 1 représentant un amplificateur opérationnel
idéal associé à deux résistances R1 et R2 .On appelle U sat et -U sat les deux tensions de
saturation positive et négative en sortie de l’amplificateur opérationnel .
R1
On notera :k = .
R2 + R1



+

R2
ve (t) vs (t)
R1

1D On admet que l’A.O fonctionne en régime saturé (u s = ±U sat ) .


Déterminer les valeurs de Ue+ et Ue− les valeurs de ue lorsque la sortie u s prend les valeurs
U sat et -U sat .
2D En déduire la caractéristique de transfert donnant la tension de sortie en fonction
de la tension d’entrée : u s = f (ue ) On aura soin de préciser sur cette caractéristique les
points particuliers et le sens du parcours sachant que ue varie entre −Uem et Uem avec
Uem > kU sat .
3D Quelle est la fonction réalisée par ce montage.

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

On ajoute au montage de la figure 1 R


un condensateur de capacité C et une
résistance R pour obtenir le montage
de la figure 2. −
4D Montrer que l’équation différen- ∞ 90
tielle réagissant l’évolution de la tension +
de ue en fonction de la tension u s et de la
constante de temps τ = RC s’écrit :
R2
ue (t) C u s (t)
due
τ + ue = u s (6.1) R1
dt

5D En supposant que la valeur initiale de la tension ue est nulle et que la tension de


sortie u s est égale à U sat , résoudre l’équation (1) en donnant l’expression de la tension
ue .
6D Tracer sur le même graphe les variations de ue , u s et Ue+ ; en déduire to l’instant
de commutation de la sortie (ε change de signe).
7D Sachant que pour t > to on a u s = - U sat ; résoudre l’équation (1) en prenant l’origine
des temps to (to = 0).
8D Représenter sur le même graphe ue ; Ue+ , Ue− et u s entre t = 0 et t > to .
1+k
9D En déduire que t1 l’instant de commutation s’écrit : t1 = τ ln .
1−k
10D Pour t > t1 résoudre l’équation (1) en prenant t1 comme origine des temps.
11D En déduire t2 l’instant de commutation et vérifier que t1 = t2 .
12D On pose T = t1 + t2 la période du signal de sortie et admet que les commutations
en sortie de l’A.O sont instantanées, dessiner sur le même graphe l’allure des signaux u s
et ue entre t = 0 et 2T .
13D En déduire alors la fréquence f du signal de sortie u s .

B On considère maintenant le montage de la figure 3 construit autour de


deux A.O idéaux de même tensions de saturation U sat , On admet que le premier
A.O est en régime saturé et le deuxième en régime linéaire .

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

R2
R1 C


∞ R −
+ ∞
+
ue 91
us
v

14D Décerminer la relation entre u s et v puis en déduire la fonction mathématique


réalisée par le second AO associé aux éléments R et C .
15D On suppose ce fonctionnement parfait. Donner l’équation différentielle reliant
les tentions u s et v encfonction de la constante du temps τ = RC .
16D En utilisant le théorème de Millman , déterminer l’équation reliant la tension ue
aux tensions u s et v en fonction uniquement de R1 et R2 .
17D Pour quelles valeurs V0 et −V0 de v le premier AO voit-il sa tension de sortie u s
basculer de - U sat à +U sat ou de + U sat à -U sat .c
18D Compte tenu de la réponse précédente, quelle condition doit respecter les résis-
tances R1 et R2 pour que le montage puisse fonctionner.
Cette condition est supposée vérifier dans la suite dans la suite du problème.

19D On choisit un instant initial tel que v = Vo et u s = U sat et l’on suppose toujours
les commutations de l’AO sont instantanées. Tracer sur un même graphique la forme
temporelle des tensions v(t) et u s (t).
R1
20D Montrer que la fréquence des signaux est f ′ = .
4RR2C
21D Quelles améliorations a-t-on apportées par rapport au montage précédent.
22D A.N : on choisit un condensateur de capacité C = 10nF, la tension de saturation
U sat =12V .c Donner des valeurs numériques raisonnables aux trois résistances R1 , R2
et R pour que le montage puisse délivrer en v(t) une tension d’amplitude 6V avec une
fréquence réglable entre 100 Hz et 10 KHz.

1D On applique diviseur de tension on obtient

R2 R2
Ue+ = U sat = kU sat ; Ue− = − U sat = −kU sat
R1 + R2 R1 + R2

2D La caractéristique de transfert est :

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

us

U sat

uem ue
kU sat

92

3D Comparateur avec seuil.


4D La loi des mailles avec q = Cue on obtient avec convention récepteur :

due
−ue + Ri = u s ⇒ τ + ue = u s
dt

5D Avec ue (0) = 0 et u s (0) = U sat , on obtient

ue (t) = U sat (1 − e−t/τ )

6D Ce régime dure tant que ue (t) < kU sat

−t0
ue (t0 ) = kU sat = U sat (1 − e τ ) ⇒ t0 = −τLn(1 − k)

Representation graphique
ue (t)

U sat

Ue+

t
due 1
7D On a : + τ ue = − 1τ U sat avec les conditions initiales à t = 0 =⇒ ue (0) = kU sat on
dt
obtient
−t
ue (t) = U sat ((1 + k)e /τ − 1)

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

u s (t)

Ue+

uc (t)
93
t

Ue−

8D
−t1 1+k
ue (t1 ) = −Uem = −kU sat = U sat ((1 + k)e /τ − 1) =⇒ t1 = τLn
1−k

due 1 1
9D + ue = U sat avec les conditions initiales : ue (t1 ) = −kU sat ;
dt τ τ
On obtient :
−t
ue (t) = U sat (1 − (1 + k)e /τ )

10D A t = t2 ; on a : ue (t2 ) = kU sat ; donc :

−t2 1+k
ue (t2 ) = Uem = kU sat = U sat (1 − (1 + k)e /τ ) =⇒ t2 = τLn = t1
1−k

11D Voir figure précédente.


12D La fréquence f est donnée par :

1 1
f = = 1+k
T 2τLn 1−k

13D Millmann donne :

Us Z
1
v− = 0 = jCωv− + =⇒ v = − u s (t)dt
R RC

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

Donc intégrateur.
14D On a :
dv 1 dv 1
=− u s =⇒ + us = 0
dt RC dt τ

15D Millmann donne :


R1 R2 u s v
ue = ( + )
R1 + R2 R1 R2
94
R2
16D u s bascule si ε = ue − 0 = 0 donc v = − u s ; par conséquent :
R1

R2
V0 = U sat
R1

17D Vo < U sat =⇒ R2 < R1


18D Représentation graphique avec les conditions initiales v(0) = V0 et u s (0) = U sat ; on
a:
 U
Z 

 − RC t + V0
sat
1 
v=− u s (t)dt ⇒ v = 
 U sat
RC 
 t + cte
RC

U sat
Vo

v(t)

u s (t)
−U sat

2τVo
19D La période du signal triangulaire est T ′ = 2t1 avec t1 = on tire donc que :
U sat

R2 R1
T ′ = 4RC ⇒ f′ =
R1 4RCR2

20D Le 2ème montage fournit un signal carré et un signal triangulaire de même période
et d’amplitude différente par contre le erseulement un signal carré.

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CHAPITRE 6. AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL -MPSI-
6.5. ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE

R2
21D On a Vo = 6V ; U sat = 12 V Or Vo = U sat =⇒ R1 = 2R2
R1
1
Par conséquent f ′ = et donc
2.10−8 R
( ′
f = 100Hz ⇒ R = 500KΩ
f ′ = 10KHz ⇒ R = 5KΩ

R est un potentiomètre dont la résistance varie entre 5 kΩ et 500 KΩ .


95

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96

Deuxième partie

OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE

96
CHAPITRE 7

97
APPROXIMATION DE L’OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE

7.1 Présentation des sources lumineuses


La lumière est une onde électromagnétique qui se propage dans le vide à la vitesse C =
3 × 108 m s−1 et de longueur d’onde λ comprise entre 400 nm et 700 nm.

Exemple

Couleur violet bleu vert jaune orange rouge


λmoyen (nm) 400 470 520 580 600 650

7.1.1 Sources de lumières blanches


Une source de lumière blanche se caractérise par un spectre continu ; en effet :

◮ L’élément dispersif est le prisme (PVD) :

◮ L’élément dispersif est le réseau :

97
CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.1. PRÉSENTATION DES SOURCES LUMINEUSES

98

7.1.2 Lampes spectrales


Ce sont des sources lumineuses dont le spectre est discontinu (contient plusieurs lon-
gueurs d’onde : lumière composée ).

Exemples
Lampe de Cadmium :

Exemples
Spectre de l’atome d’hydrogène :

λ (nm)
410 434 486 656.3

7.1.3 Laser
Laser = Light Amplifier by Stimulated Emission of Radiation (amplificateur de lumière
par émission stimulée).

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.2. NOTION DU RAYON LUMINEUX

La lumière émise par un laser est une lumière quasi-monochromatique ( seul fréquence
donc seul longueur d’onde).
Les lasers à gaz les plus courants sont les lasers Hélium-Néon dont la longueur d’onde
est 632,8 nm ( valeur à apprendre par cœur ) ;soit une émission dans le rouge mais il
existe des verts , jaunes et oranges.

7.1.4 Diode laser


Une diode laser est un composant opto-électronique à base de matériaux semi-conducteurs ; 99
elle émet de la lumière monochromatique cohérente :

7.1.5 Source étendue, source ponctuelle


◮ Une source lumineuse est dite étendue, s’elle émet la lumière à travers une surface.
◮ Une source lumineuse est dite ponctuelle, s’elle émet la lumière à travers un point (
surface dont les dimensions sont très négligeables).
◮ Une lumière est dite monochromatique, si son spectre renferme une seule raie (une
seule couleur).

7.2 Notion du rayon lumineux


7.2.1 Généralités
◮ La diffraction et les interférences montrent que la lumière est une onde électroma-
gnétique de longueur d’onde λ ∈ [400 nm, 700 nm] ( spectre visible ) qui se propage dans
le vide à la vitesse c= 3 × 108 m s−1 .
◮ L’approximation de l’optique géométrique consiste à tendre la longueur d’onde λ vers
zéro (λ → 0) ; c’est à dire négliger les variations de l’amplitude de l’onde électromagné-
tique sur une distance de l’ordre de la longueur d’onde λ, afin de négliger le phénomène
de diffraction.
◮ L’optique géométrique s’intéresse à la formation de l’image par les instruments op-
tiques, qui suggèrent l’existence du rayon lumineux.

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

◮ Un milieu est dit transparent, s’il laisse passer la lumière (eau , air, verre,...).
◮ Un milieu est dit homogène, si toutes les propriétés physiques ( la masse volumique ,
l’indice de réfraction,...) sont les mêmes quelque soit le point M du milieu.
◮ Un milieu est dit isotrope si les propriétés physiques ne dépendent pas de la direction
(possède au moins une symétrie sphérique localement).
◮ Principe de propagation rectiligne de la lumière :

Dans un milieu transparent linéaire homogène et isotrope (TLHI) la lumière


se propage en ligne droite. 100

◮ L’ensemble des rayons lumineux constitue un faisceau lumineux ; qui peut être un
faisceau :

Cylindrique convergent divergent

7.2.2 Limite du modèle


La notion du rayon lumineux perd sa signification si les dimensions des ouvertures des
diaphragmes sont inférieures à la longueur d’onde λ.( voir TP-COURS )

7.3 Réflexion et réfraction


La réflexion et la réfraction sont régis par les lois de Descarte-Snell :

7.3.1 Réflexion
Soit Σ une surface réfléchissante et S I un rayon incident.
⊲ S I : rayon incident
⊲ IR : rayon réfléchi S N R
⊲ i : angle d’incidence
⊲ r : angle de réflexion i r
⊲ I : point d’incidence
⊲ IN : la normale
⊲ S IN : plan d’incidence I Σ
♠ Le rayon réfléchi appartient au plan d’incidence.
♠ L’angle d’incidence i est opposé à l’angle de réflexion r :

i = −r =⇒| i |=| r |

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

60
3

2 30

0 101
0
0 1 2 3

Remarque
Lorsqu’on tourne le miroir d’un angle α , le rayon réfléchi tourne d’un angle de

En effet :
N Nα
S iα R
α
i r β Rα

α M
I Mα

Comme iα = i + α = β + r − α et puisque i = r alors le résultat :

β = 2α

Définition
On appelle l’angle de déviation D l’angle entre la direction du rayon incident et
la direction du rayon réfléchi .
Dans le cas de réflexion on a :

D = π − 2i

7.3.2 Réfraction
Soit Σ un dioptre (surface ) qui sépare deux milieux différents. On caractérise chaque
milieu par son indice de réfraction n défini par :

c
n= >1
v

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

avec c la vitesse de propagation de la lumière dans le vide et v la vitesse de propagation


de la lumière dans le milieu.

Exemple

Milieu vide air(CNTP) eau Verre Verre à fort indice


n 1 1,00027 1,33 ≃ 1,5 1,66 n 61,8

102
S N

i1
Milieu (1) : n1
I
Σ
Milieu (2) : n2
i2

Les lois de Descartes-Snell pour la réfraction sont :


♠ Le rayon réfracté appartient au plan d’incidence.
♠ L’angle d’incidence i1 est égal à l’angle de réfraction i2 vérifie :

sin i1 n2
n1 sin i1 = n2 sin i2 =⇒ = = n2/1
sin i2 n1

n2/1 l’indice de réfraction relatif du milieu 2 par rapport au milieu 1.


Remarques
◮ Si i1 et i2 sont faibles, alors la loi de Descartes-Snell devient :

n1 i 1 = n2 i 2

c’est la loi de Kepler

◮ L’angle de déviation
D = |i2 − i1 |

7.3.3 Étude de la réfraction


On a n1 sin i1 = n2 sin i2 =⇒ n1 cos i1 di1 = n2 cos i2 di2
di2 n1 cos i1
Donc = >0
di1 n2 cos i2
on conclut que i2 est une fonction croissante de i1 .

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

7.3.3.1 Cas n1 < n2 :


On dit, dans ce cas que le milieu (2) est plus réfringent que le milieu (1).
n1 n1
On a sin i2 = sin i1 , et puisque < 1, alors sin i2 < sin i1 =⇒ i2 < i1
n2 n2
• Le rayon réfracté se rapproche de la normale.

N
103
Milieu (1) : n1 i1
S I Σ

Milieu (2) : n2 ℓ

π
• Lorsque i1 croît de 0 à , i2 croît de 0 à ℓ : angle limite de réfraction ;avec
2
n1 n1
sin ℓ = =⇒ ℓ = arcsin
n2 n2

i2

π i1
2
7.3.3.2 Cas n1 > n2
On dit dans ce cas que le milieu (1) est plus réfringeant que le milieu (2).
n1 n1
On a sin i2 = sin i1 et puisque > 1 alors sin i2 > sin i1 =⇒ i2 > i1
n2 n2
• Le rayon réfracté s’éloigne de la normale.

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

S N

Milieu (1) :n1 ℓ


I R
Σ

Milieu (2) :n2


π
2
104

π
• Lorsque i2 croît de 0 à , i1 croît de 0 à ℓ : angle limite de réfraction ;avec
2
n2 n2
sin ℓ = =⇒ ℓ = arcsin
n1 n1

A.N : n2 = 1 n1 = 1, 5o ce qui donne ℓ = 42o


Remarque
Si i1 > ℓ la loi de Descartes-Snell donne :
n1 n1 n1 n2
sin i2 = sin i1 > sin ℓ = × = 1 =⇒ sin i2 > 1 Impossible dans R
n2 n2 n2 n1
L’expérience montre que le rayon incident se réfléchit totalement : C’est
la réflexion totale

i2
π
2
le
ta
to
n
io
ex
fl

Réfraction

i1

Activité
Lame à faces parallèles
Soit une lame à faces parallèles d’épaisseur e et d’indice de réfraction n plongé
dans l’air.

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

r I2

I1 r

air n air 105

◮ Les rayons S I1 et I2 R ont même pente (tan i) donc les rayons incident et émergeant sont
parallèles.Par conséquent les deux rayons sont translatés d’une distance d
1
◮ sin i = n sin r =⇒ r = arcsin( sin i)
n
e e
◮ On a cos r = =⇒ I1 I2 =
I1 I2 cos r
d e
De même :sin(i − r) = =⇒ d = sin(i − r)
I1 I2 cos r

1
sin(i − arcsin( sin i))
d=e n
1
cos(arcsin( sin i))
n

◮ Pour i faible alors


n−1
d= ei
n

Conclusion:

⊲ Si e → 0 et i → 0 alors d → 0:C’est à dire les rayons I2 R et S I2 sont


confondus ( autrement dit I1 ≡ I2 ):Le rayon incident n’est pas dévié (
voir les lentilles).
⊲ On peut déterminer l’indice de réfraction n de la lame connaissant
e,d et l’angle d’incidence i par la relation

ei
n=
ei − d

(suite voir TP)

7.3.4 Fibre optique à saut d’indice (CNC 2014 TSI)


La fibre optique à saut d’indice est formée d’un cœur cylindrique en plastique d’axe Oz
, transparent, homogène et isotrope, de rayon ac = 31,25 mm et d’indice de réfraction
constant nc =1,450 , entouré d’une gaine d’indice de réfraction constant ng =1,433.

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

gaine

r
u

θ z

106

La face d’entrée de la fibre optique est plane, perpendiculaire à son axe de symétrie Oz
et se trouve dans l’air d’indice de réfraction na = 1,000 . Un rayon lumineux émis par une
source monochromatique atteint la face d’entrée de la fibre en O , sous l’angle d’inci-
dence θ . Les propriétés d’une fibre cylindrique à saut d’indice peuvent être analysées en
bonne approximation en se limitant aux directions de propagation qui se trouvent dans
un plan de symétrie de la fibre.
1- Justifier que le rayon lumineux transmis dans la fibre optique reste dans le même plan
défini par la rayon entrant dans la fibre et l’axe Oz .
2- Montrer qu’un rayon lumineux qui se propage dans le cœur de la fibre se réfléchit
 ng 
totalement lorsqu’il atteint la gaine sous un angle d’incidence supérieur à i′o = arcsin .
nc
Calculer numériquement i′o .
3- Pour qu’un rayon soit effectivement guide dans la fibre optique, il faut que sa di-
rection à l’entrée se situe dans un cône dit d’acceptance de demi angle au sommetθo .
Exprimer littéralement et numériquement le demi angle d’ouverture θo de ce cône. Don-
ner l’expression de l’ouverture numérique ON de la fibre, définie par na sin(θo ) .
4- Quel est le devenir d’un rayon lumineux hors du cône d’acceptance ?
5- Faire un dessin du trajet ultérieur du rayon lumineux atteignant la face d’entrée de
la fibre optique en O , sous l’angle d’incidence θ < θo en faisant apparaître plusieurs
réflexions.
6- On considère maintenant un rayon lumineux en dehors du cône d’acceptance de la
fibre optique. Comme il frappe l’interface cœur/gaine à un angle inférieur à l’angle cri-
tique de réflexion sur cette interface, il peut pénétrer dans la gaine. A quelle condition
peut-il se propager par réflexions totales à la surface extérieure de la gaine ?
7- Cette propagation donne naissance à un mode de propagation parasite, appelé mode
de gaine. Ces modes sont généralement rapidement atténués, mais ils peuvent néan-
moins être à l’origine de perturbations sur la fibre optique. Montrer, schéma à l’appui,
que l’on peut les éliminer immédiatement, on entourant la gaine d’une enveloppe dont
l’indice est supérieur à celui de la gaine.

7.3.5 Étude du prisme


On assimile la valeur de l’indice de l’air à 1
On considère un prisme isocèle,réalisé dans un milieu solide transparent
d’indice de réfraction n à mesurer, d’arête P et d’angle au sommet A.

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

Ce prisme est plongé dans l’air dont l’indice de réfraction est assimilé à
l’unité. Un rayon du «faisceau parallèle» incident contenu dans le plan de
figure perpendiculaire à l’arête P passant par un point B,arrive au point I
sur la face d’entrée du prisme sous l’angle d’incidence i. On s’intéresse,
dans la suite, au cas où le rayon émergent en I ′ existe ; C est un point situé
sur cet émergent.
Tous les angles sont définis sur la figure 1 ci-après. La convention
de signe, commune à tous ces angles, est la convention trigonomé-
107
trique.
On notera que dans le cas particulier de figure proposé ci-dessous, les va-
leurs des six angles A, i, i′ , r, r ′ et D sont toutes comprises entre 0 et π/2
rad.

7.3.5.1 Formules générales

J D
I’
I i′
i r r′
K
S R
”nffl

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

bc

I1 r1 r2 I2
i1 i2
108
bc
b
D
b
A
bc

• La loi de réfraction aux points :


• I :sin i = n sin r
• I ′ :n sin r′ = sin i′
• Relation entre les angles A, r et r ′ :

A = r + r′

• La relation entre les angles D, i, i′ et A

D = i + i′ − A

Remarque
A est faible =⇒ r et r′ de même i et i′ sont faibles ce qui simplifie
les lois de D.S (lois de Kepler)i = nr et nr ′ = i′ qu’on remplace dans
l’expression de D on trouve D = (n − 1)A
Commentaire :
• D ne dépend pas de l’angle d’incidence
• Le rayon incident émerge en I ′ ∀i(pas de limite inférieure)

7.3.5.2 Conditions d’émergence

Dans toute la suite , les angles ne sont pas nécessairement petits


devant 1rad
Pour que le rayon émergent existe , il est nécessaire que les deux condi-
tions suivantes soient satisfaites :
1
a) A < 2 arcsin( )
n

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

π   1 
b) im < i < avec sin im = n sin A − arcsin
2 n
En effet :
Conditions d’emergence avec ℓ l’angle limite c’est à dire sin ℓ = 1/n :
1
a) comme r < ℓ ainsi r ′ < ℓ alors A = r + r ′ < 2ℓ = 2 arcsin( )
n
b) On a : sin i = n sin r
• Réfraction en I =⇒ r < ℓ donc i < π/2
• Réfraction en I ′ =⇒ r′ < ℓ et comme r′ = A − ℓ alors :
1 109
sin im = n sin(A − arcsin( ))
n

7.3.5.3 Minimum de déviation

Dans toute la suite, nous considérons que ces deux conditions sont
satisfaites et que par conséquent le rayon émergent existe tou-
jours.
Montrons que :
dD cos i cos r′
=1−
di cos i′ cos r
En effet :
′ dD di′ dA di′ di′ dr′ dr
D = i + i − A =⇒ =1+ − ; or =
di di di di ′ dr′ ′dr di
dr cos i dA dr dr dr cos i′
de même = ; = 0 =⇒ =− ; =
di n cos r di di ′ di di′ n cos r′
dD cos i cos r
on tire le résultat : =1−
di cos i′ cos r
dD
Déduisons que : = 0 =⇒ (n2 − 1)(sin2 i − sin2 i′ ) = 0
di
On enlève au carrée et on remplace cos2 x par 1 − sin2 x ; et en utilisant les
lois de D.S en trouve le résultat.

dD
La déviation D est minimale si = 0. Comme les angles sont tous positifs
di
et n > 1 alors sin2 i = sin2 i′ =⇒ i = i′ .
L’expression de n en fonction de A et Dm .
Loi de D.S en I donne :

A + Dm
sin( )
n= 2
A
sin
2

L’allure de la courbe D = D(i) :

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CHAPITRE 7. APPROXIMATION DE L’O.G -MPSI- 7.3. RÉFLEXION ET RÉFRACTION

Dm

im i = i′ i 110

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CHAPITRE 8

FORMATION DE L’IMAGE DANS LES CONDITIONS DE


GAUSS 111

8.1 Systèmes optiques centrés

8.1.1 Définition
Définition
Un système optique centré est une suite de dioptres ; et de miroirs
dont les centres sont situés sur un même axe ( axe principal ) ; et qui
sont séparés par des milieux transparents et homogènes :système
possédant un axe de révolution = axe optique

8.1.2 Espace objet - Espace image


8.1.2.1 Système dioptrique
Face d’entrée

+
Système dioptrique

Espace Objet virtuel(EOV)


Espace Objet Réel(EOR)

Espace Image Réel(EIR)


Espace Image virtuel (EIV)
Face de sortie

111
CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.2. NOTION DE STIGMATISME ET APPLANITISME

8.1.2.2 Système catoptrique

+
Espace Objet virtuel(EOV)
Espace Objet Réel(EOR)

Espace Image Réel(EIR)


Espace Image virtuel (EIV)

112
8.2 Notion de stigmatisme et applanitisme
• On rappelle qu’un système optique est stigmatique pour deux
points A et A’ si tout rayons lumineux passant par A passe par A’
après avoir traverser le système optique.
On dit que A et A’ sont deux points conjugués.
Remarque
On distingue deux types de stigmatisme :
◮ Stigmatisme rigoureux : Tous les rayons incidents de A,
passent par A’ (image d’un point est un point)
Exemple :Miroir plan ; Miroir parabolique (∞, Foyer),....
◮ Stigmatisme approché : Tous les rayons incidents de A, passent
au voisinage de A’ (image d’un point est une tache centré en A’)
Exemple : lentilles ; miroirs sphériques.

• On rappelle qu’un système optique présentant un axe de révolu-


tion ∆ (axe optique) est aplanétique s’il donne d’un objet AB per-
pendiculaire à ∆ une image perpendiculaire à ∆.

8.3 Lentilles sphériques minces dans les conditions de


Gauss

8.3.1 Définitions
Une lentille sphérique est l’association de deux dioptres dont l’un au
moins est sphérique.
Elles sont très utilisées en appareils photos , microscope , lunettes astro-
nomiques , jumelles,.....
On distingue deux catégories :
◮ Lentilles à bords minces : Lentilles convergentes

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI-SPHÉRIQUES MINCES DANS LES CONDITIONS DE GAUSS
8.3. LENTILLES

Lentille convergente

Plan convexe biconvexe ménisque CV

◮ Lentilles à bords épais : Lentilles divergentes


113

Lentille divergente

Plan concave biconcave ménisque DV

8.3.2 Conditions de Gauss


Un système centré est utilisé dans les conditions de Gauss si :
• Les rayons sont peu inclinés par rapport à l’axe optique.
• Les rayons passent au voisinage du centre du système.
8.3.3 Stigmatisme approché
Réalisé dans les conditions de l’approximation de Gauss.

8.3.4 Lentilles minces

R1
F S1 O2 F′
• • • •
O1 S1
R2

Une lentille est mince si son épaisseur e = S 1 S 2 est très négligeable devant
R1 ,R2 et | R2 − R1 |

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI-SPHÉRIQUES MINCES DANS LES CONDITIONS DE GAUSS
8.3. LENTILLES

Dans ce cas S 1 ≡ S 2 ≡ O : centre optique de la lentille

OF = f

distance focale objet .

OF ′ = f ′

distance focale image .

On appelle vergence d’une lentille : 114

ni no
V= =
f′ f

no et ni indice de réfraction des milieux objet et image.


Si les milieux (O et I) = air (n ≃ 1) alors

f ′ = − f = 1/V

Remarque
• Lentille Convergente =⇒ V > 0, f ′ > 0, f < 0.
• Lentille divergente =⇒ V < 0, f ′ < 0, f > 0.

8.3.5 Formation de l’image


On rappelle que :

• Tout rayon parallèle à l’axe optique passe par le foyer image F’ de


la lentille.
• Tout rayon passant par le foyer objet F sort parallèle à l’axe op-
tique.
• Tout rayon passant par le centre optique O ne sera pas dévié.
• Tous les rayons parallèles convergent vers un foyer secondaire (ap-
partient au plan focal).

Activité
Lentille mince convergente

1 Objet réel (−∞ < OA < 2 f )


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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI-SPHÉRIQUES MINCES DANS LES CONDITIONS DE GAUSS
8.3. LENTILLES

b b
A’
A F O F’

B’

L’image est réelle, renversée et plus petite que l’objet (−1 < γ < 0)
2 Objet réel (2 f < OA < f )
B 115

b b
A’
A F O F’

B’

L’image est réelle, renversée et agrandie (−∞ < γ < −1)


3 Objet réel dans le plan focal objet(OA = f)

b b

A≡ F O α′ F’

B’

AB
L’image à l’infini :α′ =
f′
4 Objet réel entre le plan focal objet et la lentille : ( f < OA < 0)

B’

A’
b b

F A O F’

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI-SPHÉRIQUES MINCES DANS LES CONDITIONS DE GAUSS
8.3. LENTILLES

L’image est virtuelle, droite et agrandie


5 Objet virtuel (0 < OA < +∞)

B’

b b

F O A’ A F’
116

L’image est réelle, droite et plus petite que l’objet.


6 Objet réel à l’infini : (OA → −∞)

B∞

F’ ≡A’
b b

A∞ F O
B’

L’image est réelle dans le plan focal image : A′ ≡ F ′


Remarque
Seul un objet situé entre le plan focal objet et la lentille donne une
image virtuelle.

Activité
Lentille mince divergente

1 L’objet est réel : OA < 0

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI-SPHÉRIQUES MINCES DANS LES CONDITIONS DE GAUSS
8.3. LENTILLES

B’

b b

A F’ A’ O F

L’image est virtuelle, droite et plus petite que l’objet.


2 L’objet est virtuel entre le plan focal objet et la lentille : 0 < OA < f 117

B’

b b

F’ O A F A’

L’image est réelle, droite, et plus grande que l’objet.

3 L’objet est virtuel dans le plan focal objet : OA = f

B’∞

b
α′ b

F’ O F≡A

AB
L’image est rejetée à l’infini : α′ =
f
4 L’objet est virtuel f < OA < 2 f

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI-SPHÉRIQUES MINCES DANS LES CONDITIONS DE GAUSS
8.3. LENTILLES

A’
b b

F’ O F A

B’

118
L’image est virtuelle, renversée, et plus grande que l’objet.
5 L’objet est virtuel : 2 f < OA < +∞

A’
b b

F’ O F A

B’

L’image est virtuelle, renversée, et plus petite que l’objet.


6 L’objet est réel à l’infini : OA = −∞

B∞

B’
b b

A∞ F’ ≡A’ O F

L’image est virtuelle dans le plan focal image.

Remarque
Seul un objet virtuel placé entre la lentille divergente et le plan focal
objet donne une image réelle.

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI-SPHÉRIQUES MINCES DANS LES CONDITIONS DE GAUSS
8.3. LENTILLES

8.3.6 Grandissement transversal-Formule de Newton


Soit (A,B) un objet et (A’,B’) son image à travers le système optique.
On définit le grandissement transversal de l’instrument optique par :

A′ B′
Gt =
AB

Remarque
⊲ Gt > 0 =⇒ : l’image est droite ( l’objet et l’image ont même sens). 119
⊲ Gt < 0 =⇒ : l’image est renversée ( l’objet et l’image ont des sens
opposés).
⊲ |Gt | > 1 =⇒ : l’image est plus grande que l’objet .
⊲ |Gt | < 1 =⇒ : l’image est plus petite que l’objet .

B
K

α
b
α′ b
A’
A F α O F’ α′

J
B’

AB OJ A′ B′ f
On a : tan α = = =⇒ Gt = = (1)
AF OF AB AF

AB ′ AB ′
AB ′ ′
AF ′ A′ F ′
tan α′ = = =⇒ Gt = = = (2)
A′ F ′ OF ′ AB OF ′ f′
(1) = (2) =⇒ la formule de Newton

AF.A′ F ′ = FA.F ′ A′ = f f ′ = − f 2 = − f ′2

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

Conséquences
On a :
FA.F ′ A′ = − f 2 < 0

◮ Si FA < 0 ( l’objet est situé avant le foyer objet ) alors F ′ A′ > 0


(l’image se forme après le foyer image).
Position de l’objet Position de l’image
b b

F F’
120

◮ Si FA > 0 ( l’objet est situé après le foyer objet ), alors F ′ A′ < 0


(l’image se forme avant le foyer image).
Position de l’image Position de l’objet
b b

F F’

8.3.7 Relation de conjugaison


Dans l’air on a :
1 1 1
− =
OA′ OA f′
En effet :
F ′ A′ = OA′ − OF ′ = OA′ − f ′ =⇒ OA′ = F ′ A′ + f ′
FA = OA − OF = OA − f =⇒ OA = FA − f ′

1 1 1 1
− = −
OA′ OA F ′ A′ + f ′ FA − f ′
FA − f ′ − F ′ A′ − f ′
=
F ′ A′ .FA + f ′ (FA − F ′ A′ ) − f ′2
1
= ′
f
8.4 Miroirs sphériques dans les C.G

8.4.1 Définitions
Définition
Une surface réfléchissante de forme sphérique

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

On distingue :

E.O.V E.O.V
E.O.R

E.O.R
b b

C S S C
E.I.R E.I.R
121
E.I.V E.I.V

Miroir concave CS > 0 Miroir convexe CS < 0 Miroir plan S C → ∞

8.4.2 Relation de conjugaison


La relation de conjugaison pour le miroir sphérique est :

b
I
i
r
b
α b
β b α′ b

A1 C A2 H S

Condition de Gauss entraîne que H et S sont presque confondu, et on a


donc :
HI HI HI
α=− > 0 , α′ = − > 0 et β = − >0
S A1 S A2 SC
Ainsi :
α + π − β − i = π =⇒ i = α − β
De même :
β + i′ + π − α′ = π =⇒ i′ = α′ − β
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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

Or : d’après la relation de D.S pour la réflexion, on a : i = −i′ , donc :


2β = α + α′
◮ Origine au sommet S :
1 1 2
+ =
S A1 S A2 SC
C’est la relation de conjugaison du miroir sphérique avec origine au som-
met.
Remarque 122
Origine au centre C

1 1 2
+ =
CA1 CA2 CS

8.4.3 Grandissement transversal

A2 B2
γ=
A1 B1
◮ Foyers :
⊲ Foyer principal image F2 :
A1 −→ ∞ =⇒ A2 −→ F2
SC
S F2 =
2
⊲ Foyer principal objet F1 :
A2 −→ ∞ =⇒ A1 −→ F1
SC
S F1 =
2

Conclusion:
Pour un miroir sphérique et dans les conditions de Gauss
, on a:
F1 ≡ F2 ≡ F

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

8.4.4 Formation de l’image


8.4.4.1 Miroirs concaves ou convergents

SC
Dans ce cas, S C < 0, et la distance focale : f = S F = S F ′ = < 0 ; ainsi
2
le foyer F est réel.
Le miroir concave est convergent en effet :

123

b b


b
S
C F≡F

1 L’objet est réel avec : −∞ < S A < 2 f

A’ F S
b b

A C

B’

L’image est réelle, renversée, et plus petite que l’objet.


2 L’objet est réel avec : 2f < SA < f

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

A’ F S
b b

C A

B’

124
L’image est réelle, renversée, et plus grande que l’objet.
3 L’objet est réel, dans le plan focal objet : SA = f

A’∞ S
b b

C F ≡A

B’∞

AB
L’image est rejetée à l’infini : α′ =
f
4 L’objet est réel, entre le plan focal objet et le miroir : f < SA < 0

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

B’

F S
b b

C A A’

125

L’image est virtuelle, droite, et plus grande que l’objet.


5 L’objet est virtuel : 0 < SA < ∞

B’

F S
b b

C A’ A

L’image est réelle, droite, et plus petite que l’objet.

Remarque
Le seul cas où l’image est virtuelle, correspond à un objet réel entre
le plan focal et le miroir sphérique convergent.

8.4.4.2 Miroirs convexes ou divergents

SC
Dans ce cas : S C > 0 ; et la distance focal : f = S F = S F ′ = > 0 , ainsi
2
le foyer F est virtuel.
Le miroir convexe est divergent en effet :

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

b
S b


b

F≡F C

126

1 L’objet est réel avec SA < 0

B’

b b

A S A’ F C

L’image est virtuelle, droite, et plus petite que l’objet.


2 L’objet est virtuel entre le plan focal et le miroir : 0 < SA < f

B’ B

b b

A’ S A F C

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

L’image est réelle, droite, et plus grande que l’objet.


3 L’objet est virtuel dans le plan focal : SA = f

B’∞

A’∞ α′
b b

S F ≡A C

127

AB
L’image est rejetée à l’infini : α′ = .
f
4 L’objet est virtuel dans le plan focal : f < SA < 2f

A’
b b

S F A C

B’

L’image est virtuelle, reversée, et plus grande que l’objet.


5 L’objet est virtuel : 2f < SA < ∞

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.4. MIROIRS SPHÉRIQUES DANS LES C.G

A’
b b

S F C A

B’

128
L’image est virtuelle, reversée, et plus petite que l’objet.
6 L’objet est réel, rejeté à l’infini : S A = −∞

B∞

B’

b b

A∞ S F C

L’image est virtuelle, dans le plan focal : S A = f

Remarque
Les différents expressions du grandissement pour le miroir
sphérique

A′ B′ S A′ CA′ SF FS F ′S
Gt = =− = = = =
AB SA CA AF FA F′A

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.5. MODÈLES DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES

Remarque
Le miroir plan :
La relation de conjugaison s’écrit :

S A′ = −S A

C’est à dire :

◮ S, A et A’ sont alignés ; 129


◮ S milieu du segment [A,A’] ;
◮ L’objet et l’image sont de nature différente.
8.5 Modèles de quelques dispositifs optiques

8.5.1 Modèle de l’œil


bu L’œil est un système optique complexe, un rayon lumineux qui pénètre
dans l’œil travers successivement un dioptre sphérique d’entrée (la cor-
née dont n=1,38) suivi de l’humeur aqueuse dont l’indice est voisin de
1,336. Un diaphragme (l’iris) précède le cristallin qui se comporte comme
une lentille biconvexe. Il a une structure en couches et des ligaments si-
tués en périphérie modifient à la fois sa courbure et son indice. L’indice
moyen du cristallin est voisin de 1,420. On trouve ensuite l’humeur vitrée
d’indice égal à 1,336 puis la rétine sur laquelle se forme l’image. La ré-
tine est composée de diverses couches de faibles épaisseurs (10 à 40 µm).
Une couche est composée de cônes et de bâtonnets qui permettent la per-
ception des couleurs. Le point de raccordement de la rétine avec le nerf
optique est dépourvu de récepteurs : c’est une zone aveugle.
• Les muscle entourant le cristallin permettent de modifier sa courbure
ce qui fait de l’œil un système optique à distance focale variable.

• On modélise l’œil par une lentille convergente projetant une


image réelle sur un écran (rétine situé à 17 mm du centre optique
) :c’est l’œil réduite

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.5. MODÈLES DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES

17 cm
Ecran=rétine

L'oeil réel L'oeil réduite


• Un œil au repos voit nettement à une distance Dm correspond au Ponc-
tum Remotum PR
• En accommodant (l’œil augmente la vergence, le cristallin est bombé ) 130
le Ponctum Proximum PP correspond à la distance minimale de vision
distincte .

PR Vision nette PP

dm
Dm

• Pour un œil normal= œil emmetrope :

Dm → ∞; dm = 25 cm

Soit P PP (P PR ) la puissance intrinsèque de l’œil normal au PP (PR) :


⊲ A → ∞ =⇒ A ≡ F ′ : OA′ = f ′ = 1, 7 cm

P PR = 58, 82 δ

OA′ .dm 1
⊲ Si OA = −dm =⇒ f ′ = A.N f ′ = 1, 53 mm alors P PP = =
OA′ + dm f′
1 1

OA′ dm
P PP = 62, 82 δ
⊲ On appelle le pouvoir d’accommodation P PP −P PR
Pour un œil normal
P PP −P PR = 4δ

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CHAPITRE 8. FORMATION DE L’IMAGE -MPSI- 8.5. MODÈLES DE QUELQUES DISPOSITIFS OPTIQUES

Remarque
◮ L’œil ne distingue deux détails différents de l’objet que si leurs
images se forment sur deux cellules différentes de la rétine
,Dans les bonnes conditions d’éclairage ,l’œil distingue des détails
d’environ 3.10−4 rad soit une minute d’arc
◮ À fin d’éviter toute fatigue de l’œil l’objet doit être rejeter à l’in-
fini pour un œil normal (emmétrope) : pas d’accommodation .

8.5.2 Lunette astronomique


131
◮ Elle donne d’un objet à l’infini une image à l’infini.
◮ Elle est constituée d’un objectif (modélisé par une lentille convergente

) de focale fob j et d’une oculaire (modélisé par une lentille convergente )

de focale focu
◮ La lunette est réglée à l’infini si le foyer objet de l’oculaire est confondu
avec le foyer image de l’objectif

Lunette afocale ⇐⇒ Foc ≡ Fob j


Fob j ≡ F oc
α<0 • • α′ > 0
A’

B’

Objectif Oculaire

Le grossissement de la lunette afocale est :



α′ fob j
G= = − ′ (< 0)
α focu

8.5.3 Modèle de l’appareil photographique

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132

Troisième partie

MÉCANIQUE

132
CHAPITRE 9

DESCRIPTION DU MOUVEMENT D’UN POINT MATÉRIEL

133

La mécanique est la partie de la physique qui étudie les mouvements des


corps en tenant compte des causes.
Dans notre programme, on s’intéresse à la mécanique classique ( ou New-
tonnienne ) qui s’intéresse aux mouvements des corps ayant une vitesse
très faible devant celle de la lumière.
On admet les postulats de la mécanique classique :
Les postulats de la mécanique classique
⊲ Le temps est absolu : c’est à dire que le temps ne dépend pas du
référentiel.
⊲ L’existence des référentiels galiléens.
⊲ La trajectoire est déterministe.

9.1 Repères d’espace et du temps. Référentiel

9.1.1 Repérage dans l’espace


Pour se repérer dans l’espace, il faut choisir un corps solide de référence
S auquel on attache des axes de coordonnées Ox, Oy, Oz ; O étant l’origine
des axes.
L’ensemble de tous les systèmes d’axes de coordonnées liés au même so-
lide de référence, constitue le repère lié à S .
Remarque
Dans notre cours de mécanique, on utilise toujours des repères
orthonormés.

133
CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.1. REPÈRES. RÉFÉRENTIEL

O y

◮ k →

e x k=k →

ey k=k →

ez k= 1 ◮ →

ex. →

ey = →

ex . →

ez = →

ey . →

ez = 0
◮ R est direct, en effet :



ex ∧ →

ey = →

ez ; →

ey ∧ →

ez = →

ex ; →

ez ∧ →

ex = →

ey 134

9.1.2 Repérage dans le temps


• La mesure du temps suppose une orientation conventionnelle de temps :
du passé vers le futur, du à l’irréversibilité de l’évolution.
• Le temps se mesure à l’aide d’une horloge, son unité est la seconde
depuis 1967.
• Le repère du temps est constitué d’un instant considéré comme origine
des dates, et une unité de temps (la seconde).

9.1.3 Référentiel
L’ensemble d’un repère spatial lié à un solide de référence S , et d’un re-
père de temps constituent un référentiel R .

Exemples
• Référentiel de Copérnic R C : centré au centre du système solaire
et les trois axes se dirigent vers des étoiles fixes.
• Référentiel de Kepler ou héliocentrique R K : centré au centre du
soleil et les trois axes se dirigent vers des étoiles fixes.
• Référentiel Géocentrique R G : centré au centre de la terre G ; le
plan Gxy forme l’équateur, et l’axe Gz se dirige vers nord géogra-
phique, en translation par rapport au référentiel de Copérnic.
• Référentiel terrestre R : centré au point O quelconque et les trois
axes se dirigent vers trois directions.

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

E3

RC

N.G
Oc E2

RT
GT
RG
E1 plan équatorial

9.2 Cinématique du point matériel 135

La cinématique est la partie de la mécanique qui s’intéresse aux mouve-


ments des corps, sans tenir compte des causes (Forces).

9.2.1 Définition du point matériel


Définition
On appelle point matériel tout corps solide de dimension négli-
geable devant une distance caractéristique (longueur d’un pendule ;
distance terre-soleil ; .....)

9.2.2 Vecteurs position,vitesse et accélération


Soit R (O, →

ex , →

ey , →

ez ) un référentiel ; et M un point matériel se déplaçant
dans R :
z

M ′(t + dt)
• −−−−→′
MM

O M(t)
y

On suppose que le mobile à l’instant t est au point M ; et à l’instant t + dt


est au point M ′.

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

On appelle :
Définitions
−−→
◮ Vecteur position : OM
◮ Vecteur déplacement élémentaire :

−−−−→ −−−−→ −−−→ −−→


dOM = lim ′ MM ′ = lim ′ (OM ′ − OM)
M→M M→M

◮ Vitesse du point M dans le référentiel R :


−−−−→

− dOM
V (M/R ) = /R 136
dt

◮ Accélération du point M dans le référentiel R :



− 2 −−→
−a (M/R ) = d V (M/R ) = d OM

dt /R dt2 /R

Remarque
Dériver dans R par rapport au temps, c’est à dire considérer les
vecteurs de bases de R comme des vecteurs constants dans le
temps.

9.2.3 Exemples de bases de projection


9.2.3.1 Coordonnées cartésiennes
z

M



ez
O


ey


ex y

x H

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

9.2.3.1.1 Vecteur déplacement élémentaire


−−→ −−→ −−−→
On a : OM = OH + HM =⇒
−−→
OM = x →

ex + y →

ey + z →

ez

(x, y, z) représentent les coordonnées cartésiennes du point M dans le ré-


férentiel R .
−−−−→
Donc le vecteur déplacement élémentaire dOM s’écrit :

−−−−→
dOM = dx →

e x + dy →

ey + dz →

ez
137
9.2.3.1.2 Vecteur vitesse
−−−−→ →
− dx → dy → dz −
On a : dOM = dx →

e x + dy →

ey + dz →

ez =⇒ V (M/R ) = −
ex + −
ey + → ez
dt dt dt
On pose :
dx →− −
⊲ = V x = ẋ = V . →
e x : composante de la vitesse sur l’axe des x.
dt
dy →− −
⊲ = Vy = ẏ = V . →ey : composante de la vitesse sur l’axe des y.
dt
dz →
− −
⊲ = Vz = ż = V . →
ez : composante de la vitesse sur l’axe des z.
dt


V (M/R ) = V x →

e x + Vy →

ey + Vz →

ez = ẋ →

e x + ẏ →

ey + ż →

ez

9.2.3.1.3 Vecteur accélération




On a : V (M/R ) = ẋ →

e x + ẏ →

ey + ż →

ez ; donc :


−a (M/R ) = a →− →
− →− →− →− →−
x e x + ay ey + az ez = ẍ e x + ÿ ey + z̈ ez

Avec :

d2 x
⊲ 2
= a x = ẍ = → −a . →

e x : composante de l’accélération sur l’axe des x.
dt
d2y
⊲ 2
= ay = ÿ→−a . →−
ey : composante de l’accélération sur l’axe des y.
dt
d2z
⊲ 2
= az = z̈→
−a . →
−ez : composante de l’accélération sur l’axe des z.
dt

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

9.2.3.2 Coordonnées cylindriques

9.2.3.2.1 Définitions
z

M


O−−→
ez

M
O


ey


ex y



θ r
x H 138


er

Les coordonnées cylindriques sont :

◮ r = OH r > 0
[ −−→
◮ θ = (→

e , OH) ∈ [0, 2π]
x
◮ z ∈ R : la côte du point M .

(r, θ, z) : sont les coordonnées cylindriques.


On définit le vecteur → −
er par :
−−→

− OH
er = = cos θ →

e x + sin θ →

ey ∈ (Oxy)
r
−−→
k →

er k= 1 =⇒ →

er est un vecteur unitaire, on tire donc que OH = r →

er ; et par
conséquent :
−−→
OM = r →

er + z →

ez
π
On définit le vecteur →

eθ par rotation de →

er de dans le sens de θ ; c’est
2
à dire :


eθ = cos(θ + π/2) →

e x + sin(θ + π/2) →

ey = − sin θ →

e x + cos θ →

ey

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL


− →

ey →

eθ er

θ
x


ex

Dérivons →

er par rapport à θ dans le repère R :
d→−
er
: c’est à dire dériver → −
er en considérant les vecteurs de bases de R
dθ /R 139
(→

ex, →

ey , →−
ez ) comme des vecteurs constants.


d er
= − sin θ →−
e x + cos θ →

ey = →−

dθ /R

d→

er d→

eθ d→−
er d→−

= →

eθ ; = −→

er ; = θ̇ →

eθ ; = −θ̇ →

er
dθ /R dθ /R dt /R dt /R

Remarque
Dériver un vecteur de module constant dans le repère par rapport
π
à l’angle de rotation θ, revient à le faire tourner de dans le même
2
sens que θ.



En effet : soit A un vecteur dont le module est constant ; c’est à dire :
→− →
−→ −
k A k= cte =⇒ A. A = cste.
→− →

→− dA →− dA
Dérivons par rapport à θ ; on trouve : A. = 0 c’est à dire : A et sont
dθ dθ
perpendiculaires.

La base( → −
er , →

eθ , →

ez ) est dite base locale en coordonnées cylindriques .
→− →
− →

( er , eθ , ez ) est un trièdre direct.

9.2.3.2.2 Vecteur déplacement élémentaire


−−→ −−−−→
On a : OM = r → −
er + z →

ez =⇒ dOM /R = dr →

er + rd →

er + dz →

ez
→− →−
Or : d er = dθ eθ donc

−−−−→
dOM = dr →

er + rdθ →

eθ + dz →

ez Formule à connaître

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Remarque
Si z = cte(= 0) le mouvement est plan ; (r, θ) : dites coordonnées
polaires.

9.2.3.2.3 Vecteur vitesse


−−−−→
→− dOM →− d
On a : V (M/R ) = =⇒ V (M/R ) = (dr →

er + rdθ →

eθ + dz →

ez )
dt /R dt /R


V (M/R ) = ṙ →

er + rθ̇ →

eθ + ż →

ez

Remarque 140

Il faut bien faire la différence entre le repère d’étude et celui de


projection.

9.2.3.2.4 Vecteur accélération


→−
−a (M/R ) = V (M/R ) ; donc :
On a : →
d
dt /R


−a (M/R ) = (r̈ − rθ̇2) →

er + (rθ̈ + 2ṙθ̇) →

eθ + z̈ →

ez

On pose :
◮ ar = r̈ − rθ̇2 : accélération radiale.
◮ at = rθ̈ + 2ṙθ̇ : accélération orthoradiale.

Remarque
On peut écrire l’accélération orthoradiale at comme :

1 d(r2θ̇)
at = rθ̈ + 2ṙθ̇ =
r dt

On appelle les coordonnées polaires, la restriction des coordonnées


cylindriques dans le plan (xOy) nommé le plan polaire ; (cad z = cte =
0)

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

9.2.3.3 Coordonnées sphériques

9.2.3.3.1 Définitions
z


er
M →−
e
• ϕ



ez θ →

r
O


ey


ex y
ϕ
x H 141

Les coordonnées sphériques sont :

◮ r = OM r > 0 : rayon vecteur.


[ −−→
◮ θ = (→

e , OM) ∈ [0, π] : colatitude.
z
◮ azimut ; ϕ ∈ [0, 2π].




 x = r sin θ cos ϕ



 y = r sin θ sin ϕ


 z = r cos θ

On définit le vecteur →

er par :
−−→

− OM
er = = sin θ cos ϕ →

e x + sin θ sin ϕ →

ey + cos θ →

ez
r

k →

er k= 1 =⇒ →

er est un vecteur unitaire, on tire donc que :
−−→
OM = r →

er
−−→

− OM π
On a : er = et →

eθ se déduit de →

er par simple rotation de dans le
r 2
plan meridian (OMH).


− ∂→−
er
eθ = = cos θ cos ϕ →

e x + cos θ sin ϕ →

ey − sin θ →

ez
∂θ /R

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

On définit :


eϕ = →

er ∧ →

eθ = − sin ϕ →

e x + cos ϕ →

ey
On conclut que :


− 1 ∂→ −
er
eϕ = = − sin ϕ →

e x + cos ϕ →

ey ∈ (Oxy)
sin θ ∂ϕ /R

(→

er , →

eθ , →

eϕ ) : trièdre local en coordonnées sphériques.
9.2.3.3.2 Vecteur déplacement élémentaire
−−→ −−→
On a : OM = r → −er =⇒ dOM /R = d(r →

er )/R = dr →

er + rd →

er
Or : →

er = →

er (θ, ϕ), donc :
142
→− ∂→−
er ∂→

er
d er = dθ + dϕ = dθ →

eθ + sin θ →

eϕ dϕ
∂θ ∂ϕ

−−→
dOM /R = dr →

er + rdθ →

eθ + r sin θdϕ →

eϕ Formule à connaître

9.2.3.3.3 Vecteur vitesse


−−→
On a : dOM /R = dr →

er + rdθ →

eθ + r sin θ →

eϕ =⇒


V (M/R ) = ṙ →

er + rθ̇ →

eθ + rϕ̇ sin θ →

9.2.3.4 Coordonnées curvilignes

9.2.3.4.1 Définitions

Soit (C) une courbe d’origine A et M ∈ (C) :


z


T


− →
− M
A ez N
O


ey


ex y

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

d ; on
On appelle coordonnée curviligne la mesure algébrique de l’arc AM
la note :
d∈R
S (M) = AM
Pour un déplacement élémentaire, on a :
−−→ →

dOM = ds T (M)
p →−
avec : ds = dx2 + dy2 + dz2 ; et T (M) : le vecteur unitaire tangent à (C) au
point M .
Puisque :
−−→ →− →−
k dOM k= |ds| k T (M) k=⇒k T (M) k= 1
−−→

− dOM ds→
− 143
On a : V (M/R ) = = T (M)
dt /R dt

− →

V (M/R ) = v T (M)

Ce qui en déduit que :



− −−→

− V (M/R ) dOM
T (M) = =
v ds

− →
− →−
→ −a (M/R ) = dv→
−a (M/R ) = d V (M/R ) = d(v T (M)) =⇒ → −
T (M) + v
T (M)
dt dt dt dt /R

− →−
d T (M) d T (M) ds
Or : =
dt /R ds /R dt
Comme :
ds
v=
dt

− →

d T (M) d T dα →− 1
et : = = N.
ds /R dα ds ρc

− →
− π
Avec : N vecteur unitaire qui se déduit de T par rotation de qui se dirige
2
toujours vers la concavité de la trajectoire si ρc > 0 : rayon de courbure au
point M . D’où :
−a (M/R ) = dv→
→ − v2 →

T (M) + N
dt ρc

− →

Le plan ( T , N) : plan osculateur.

− →
− → −
On pose : B(M) = T ∧ N : La binormale.

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Définition
→− → − → −
(M, T , N , B) : La base intrinsèque ou base de Frenet.

On pose :
dv → −
◮ −
a→T = T (M) : accélération tangentielle.
dt /R
−→ v2 →

◮ aN = N(M) : accélération normale.
ρc
Remarques
1- Le repère de Fresnet est un repère de projection et non pas un
repère d’étude.

− → − 144
dT N
2- =
ds ρc

9.2.3.4.2 Expression du rayon de courbure



− →− → −
Sachant que : B(M) = T ∧ N , le produit vectoriel →
−v ∧ →
−a permet d’établir
l’expression générale de ρc :
→ −a = v→
−v ∧ → − dv→− v2 →
− v3 →

T ∧ ( T (M) + N) = B
dt ρc ρc
v3
ρc = →
k −v ∧ →
−a k

Activité
Rayon de courbure du mouvement parabolique.
Le vecteur position d’un point M en coordonnées cartésiennes est :
−−→ 1
OM = (Vo t) →

e x + ( gt2 ) →

ey + 0 →

ez
2
Déterminer le rayon de courbure au point O(0,0,0).

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

On a :
Vot Vo 0
−−→ 1 2 →
− →
−a (M/R ) = g
OM = gt V (M/R ) = gt
2
0 0 0


− p →
− → − V3
Donc : k V (M/R )k = Vo + (gt) et k V ∧ a k = Vo g donc ρc = →
2 2
− → ce qui

kV ∧ a k
donne :
p
( Vo2 + (gt)2 )3
ρc =
Vog
Au point O, on a t = 0 ; donc :
145
Vo2
ρc (O) =
g

Représentation graphique

Vo2
C ρc =
g

g 2
y Trajectoire (y = x)
2Vo2

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Activité
Rayon de courbure du mouvement elliptique.
Considérons une ellipse droite , situé dans le plan xOy, d’équations
paramètriques :
x = a cos ωt, y = b sin ωt ; a et b le grand et petit axe et ω la pulsation
.
Déterminer l’expression du rayon de courbure aux points remar-
quables de l’ellipse. Faire une représentation graphique.

• ẋ = −aω sin ωt =⇒ ẍ = −aω2 cos ωt 146


• ẏ = bω cos ωt =⇒ ÿ = −bω2 sin ωt

( ẋ2 + ẏ2 )3/2 (a2 sin2 ωt + b2 cos2 ωt)3/2


ρC = =
| ẋÿ − ẍẏ| ab

b2 a2 π
RA = [au point A(t = 0)], RB = [au point B(t = )]
a b 2ω

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

147

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

9.2.4 Exemples de mouvement


9.2.4.1 Mouvement rectiligne à accélération constante

Un point matériel M se déplace sur un axe ox avec une accélération



−a (M/R ) = a →

e x avec a > 0.


8- Déterminer le vecteur vitesse V (M/R ) ; sachant que V(t = 0) = Vo > 0.

−−→
9- Déterminer le vecteur position OM ; sachant que x(t = 0) = xo .

10- Montrer que : V 2 − Vo2 = 2a(x − xo )(Relation indépendante du temps).



11- Quelle est la condition que doit vérifier →
−a . V pour que le mouvement 148

soit uniformément accéléré ? retardé ?



8- Le vecteur vitesse : V (M/R ) = (at + Vo ) →

ex
1−−→
9- Le vecteur position : OM = ( at2 + Vo t + xo ) →

ex
2
10- Montrons que : V 2 − Vo2 = 2a(x − xo )(Relation indépendante du temps)
V − Vo 1 V − Vo 2 V − Vo
On a : t = =⇒ x − xo = a( ) + Vo ( ) Après simplification,
a 2 a a
on obtient le résultat.
Remarque : Cette relation valable uniquement lorsque le mouvement est
rectiligne avec a = cte.
11- Le mouvement est uniformément :
→− −
◮ accéléré si V .→a > 0.

−→ −
◮ retardé si V . a < 0.
9.2.4.2 Mouvement rectiligne sinusoidal

L’équation horaire du mouvement d’un point matériel sur un axe ox, s’écrit
sous la forme :
X(t) = Xo + Xm cos(ωt + ϕ)

8- Donner l’interprétation de chaque termes.


9- On pose x = X − Xo . Que représente x.
10- Si on appelle T la période du mouvement, montrer que T ω = 2π.
11- Déterminer les composantes du vecteur vitesse et accélération du
point M.

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

12- Tracer sur le même graphe, les courbes représentatives de l’élonga-


tion x(t), vitesse v x (t) et accélération a x (t) dans le cas ou ω > 1 ; conclure.
13- Déterminer l’équation entre x(t) et v x (t) indépendante du temps et la
représenter dans le plan (x, v)( une telle courbe s’appelle trajectoire de
phase).

149

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

8- L’interprétation de chaque termes.


• X(t) : l’élongation.
• Xo : L’abscisse de la position d’équilibre.
• Xm : L’amplitude (>0).
• ω : pulsation.
• ωt + ϕ : La phase.
• ϕ : la phase à l’origine.

9- x = X − Xo représente l’élongation du point M repérée à partir de la


position d’équilibre.
150

10- T est la période du mouvement donc :

x = Xm cos(ωt + ωT + ϕ) = Xm cos(ωt + ϕ + 2π)

Donc : T ω = 2π c’est à dire


ω = 2π f =
T

11- Les composantes du vecteur vitesse et accélération du point M.


• x(t) = Xm cos(ωt + ϕ)
• V x = ẋ = −ωXm sin(ωt + ϕ)
• a x = ẍ = −ω2 Xm cos(ωt + ϕ)
12- Les courbes représentatives de l’élongation x(t), vitesse v x (t) et accé-
lération a x (t) dans le cas ou ω = 2 > 1 et Xm = 1 :

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

a x = ẍ

V x = ẋ

151
13- La relation entre x(t) et v x (t) indépendante du temps :

x2 ẋ2
+ =1
Xm2 (Xm ω)2

C’est l’équation d’un ellipse.


Représentation dans le plan (x, v) :

V x = ẋ V x = ẋ

x x

ω>1 ω<1

9.2.4.3 Mouvement circulaire

Un point matériel se déplace sur une trajectoire circulaire de rayon r et


de centre O dans un référentiel R (O, x, y, z, t), le cercle est situé dans le
plan (xOy).
On utilise les coordonnées polaires (r, θ) pour décrire le mouvement de M.

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

−−→ →

8- Rappeler les expressions des vecteurs OM , V (M/R ) et → −a (M/R ) en
coordonnées polaires, puis les simplifier si le rayon est constant r = R.
9- On suppose que le mouvement est circulaire uniforme.
Le mouvement est circulaire uniforme si la vitesse angulaire θ̇ = ωo = cte.
9.1- Établir l’expression de θ(t) ainsi l’abscisse curviligne s avec s(θ =
0) = 0.
→−
9.2- Déterminer les vecteurs vitesse V (M/R ) et accélération → −a (M/R ).


9.3- Représenter les vecteurs vitesse V (M/R ) et accélération → −a (M/R )
π
pour θ = 0, . Conclure.
2
10- On suppose que le mouvement est circulaire uniformément va-
rié.
Le mouvement est uniformément varié si θ̈ = α = cte.
10.1- Déterminer les lois horaires θ̇(t) et θ(t). 152

10.2- En déduire la relation indépendante du temps.




10.3- Représenter les vecteurs vitesse V (M/R ) et accélération →
−a (M/R )
π
pour θ = 0, .
2
On prend les constantes d’intégrations nulles.

8- L’expression de :
◮ Vecteur position :
−−→
OM = ρ→
−e
ρ

◮ Vecteur vitesse :


V = ρ̇→
−e + ρϕ̇ →
ρ

◮ Vecteur accélération :

−a = (ρ̈ − ρϕ̇2 )→
−e + (ρϕ̈ + 2ρ̇ϕ̇) →


ρ

• Pour ρ = R = cte alors ρ̇ = ρ̈ = 0 ce qui donne :


◮ Vecteur position :
−−→
OM = R→ −e
ρ

◮ Vecteur vitesse :


V = Rϕ̇ →

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

◮ Vecteur accélération :

−a = −Rϕ̇2→
−e + Rϕ̈ →


ρ

9- Mouvement circulaire uniforme.


9.1- ϕ̇ = ω = cte =⇒ ϕ = ωt + ϕo et s = Rϕ = R(ωt + ϕo )
Comme s(t = 0) = 0 =⇒ so = Rϕo = 0 ce qui donne :

ϕ = ωt et s = (Rω)t

9.2- L’expression du vecteur :


→− −e = Rω →

◮ vitesse : V (M/R ) = Rω→ ϕ T =⇒ V = Rω
−e = Rω2 →
− 153
−a = −Rω2→
◮ accélération : → ρ N
9.3-
Représentation graphique



R V


−a
x

10- Mouvement circulaire uniformément varié.


10.1- Les lois horaires de :
◮ accélération angulaire : θ̈ = α = cte
◮ vitesse angulaire :θ̇ = αt + θ̇o

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

1
◮ abscisse angulaire : θ = αt2 + θ̇o t + θo
2
1
◮ abscisse curviligne : s(M) = Rθ =⇒ s(M) = R( αt2 + θ̇o t + θo )
2
10.2- La relation indépendante du temps :

ϕ̇2 − ϕ̇2o = 2α(ϕ − ϕo )

10.3- Conditions initiales nulles, donc :




V = Rαt →

eθ ; →
−a = Rα →

eθ − Rα2 t2 →

er

10.4- 154
Représentation graphique
− →
→ −
◮ Pour θ = 0 =⇒ t = 0 on
r a : V = 0 et →
−a = Rα →


π →
− √
◮ Pour θ = π/2 =⇒ t = donc : V = R πα → −
eθ et →
−a = Rα →

eθ − Rπα →

er
α
y


V (θ = π/2)

−a (θ = π/2)
t


−a (θ = π/2) R
N


−a (θ = π/2) →
−a (t = 0)

9.2.4.4 Mouvement helicoidal

Un mobile est repéré dans la base cylindrique associée à un référentiel


donné R par : ρ = R, ϕ = ωt et z = a.t ; où a, ω et R sont des constantes

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

positives. La trajectoire est une hélice enroulée sur un cylindre à base cir-
culaire. Le pas h de l’hélice est, par définition, la distance qui sépare deux
positions successives du mobile sur une même génératrice de l’hélice.
8- Faire une représentation graphique de la trajectoire de M dans R .
9- Quelles sont les unités, dans le système international (S.I.), de ω et a ?
Quelle relation lie a à h ainsi ω.
10- Déterminer les vecteurs vitesse et accélération en un point quel-
conque de la trajectoire :
10.1- Dans la base de coordonnées cartésiennes.
10.2- Dans la base de coordonnées cylindriques.
10.3- Déterminer le rayon de courbure ρc en fonction de R, a et ω.
11- Déterminer les vecteurs unitaires de la base des coordonnées curvi-
lignes, puis en déduire le rayon de courbure de la trajectoire dans R ; Le 155
comparer avec R.

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

8- Représentation graphique : z

156
x y

9- Les unités de :
◮ ω :rad s−1
◮ a : m s−1
2πa
◮ On a : h = z(t + T ) − z(t) =⇒ h = aT =
ω
10-
◮ L’expression de la vitesse :


− →
− →− →− →− →− √
V = Rω eϕ + a ez = Rω(− sin(ωt) e x + cos(ωt) ey ) + a ez =⇒ V = R2ω2 + a2

◮ L’expression de l’accélération :


−γ = −Rω2→
−e = −Rω2 (cos(ωt) →

e x + sin(ωt) →

ey ) =⇒ γ = Rω2
ρ

10.1- Le rayon de courbure :


−−→ →

On a : OM = R →

er + at →

ez =⇒ V = Rω →

eϕ + a →

ez ainsi →
−γ = −Rω2 →

er
Donc :

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

√ →
− − √
V= R2 ω2 + a2 et kV ∧→
γ k = Rω2 R2 ω2 + a2

Il en résulte que :

V3 a2
ρc = →− → =⇒ ρc = R + >R

kV ∧ γ k Rω 2

11- La base de Fresnet :


◮ Le vecteur tangent :

− →
− →


− V − Rω eϕ + a ez
→ 157
T = =⇒ T = √
V R2ω2 + a2

◮ Le vecteur normal :
→− 2→− − V2 →
dV → −
On a : γ = −Rω er = T + N ce qui donne :
dt ρc
√ dV
Comme : V = R2 ω2 + a2 = cte =⇒ = 0 , alors
dt
V2 →

−Rω2 →

er = N
ρc
• La norme donne :

2 V2 a2
Rω = =⇒ ρc = R +
ρc Rω2

• Conséquence :


N = −→

er
→−
◮ La binormale B :
→− →


− →
− → − →− −a e ϕ + Rω ez
B = T ∧ N =⇒ B = √
R2 ω2 + a2


On vérifie bien que :k Bk = 1

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

9.2.4.5 Mouvement cycloïde

Dans un référentiel R =(O, x, y, z, t) un point M d’un cercle de rayon R se


déplace dans le plan (oxy) sans frottement comme l’indique la figure sui-
vante :
y

C
θ
M•
• x
O I
On admet que le mouvement se fait avec roulement sans glissement ; ce
158
qui impose que la mesure de l’arc Ic M = Rθ = OI , et on suppose que le
mouvement du centre est uniforme ainsi on pose ω = θ̇ = cte.
8- En utilisant la relation de Châles, Déterminer les composantes du vec-
−−→
teur OM dans la base des coordonnées cartésiennes en fonction de R, θ.
9- Exprimer dans la base de coordonnées cartésiennes de R les com-


posantes du vecteur vitesse V (M/R ) et celles du vecteur accélération

−a (M/R ) en fonction de R, ω et t.
10- Donner l’allure de la trajectoire de M par rapport à R (dite cycloïde).
11- Montrer que le rayon de courbure ρc de la trajectoire décrite par le
ωt
point M dans R s’écrit sous la forme : ρc = 4R sin( )
2

8- Le vecteur position :
−−→ −→ − → −−→ −−→
OM = OI + IC + C M =⇒ OM = R(θ − sin θ) →

e x + R(1 − cos θ) →

ey

9- la trajectoire du point M :

y
2R

2πR 4πR x
Trajectoire cycloïde
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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

Remarque
On a : x = R(ωt − sin(ωt)) et y = R(1 − cos(ωt)) donc

(x − Rωt)2 + (y − R)2 = R2

Une cycloïde est un cercle de rayon R et de centre O


animé d’un mouvement rectiligne uniforme suivant l’axe
Ox.

10- L’expression du vecteur :


◮ vitesse :


V = Rω(1 − cos ωt) →

e x + Rω sin ωt →

ey

◮ accélération : 159


−a = Rω2 (sin(ωt) →

e x + cos(ωt) →

ey

11- le rayon de courbure :


1 + cos 2x 1 − cos 2x
On rappelle que :cos2 x = et sin2 x = .
2 2

− ωt
Puisque : V = Rω(1 − cos ωt) →

e x + Rω sin ωt →

ey =⇒ V = 2Rω sin
2
→− →− 2 3 2 ωt →

Ainsi : a ∧ V = 2R ω sin ez
2
Il en résulte que :
ωt
ρc = 4R sin
2
La base locale en coordonnées curviligne :
◮ Le vecteur tangent :

ωt − ωt −
T~ = ε(sin → e x + cos → ey )
2 2
 ωt




 1 si sin >0
avec ε =  2

 ωt

 −1 si sin <0
2
◮ Le vecteur normal :

~ = ε(cos ωt →
N − ωt −
e x − sin → ey )
2 2

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CHAPITRE 9. CINÉMATIQUE DU P.M -MPSI- 9.2. CINÉMATIQUE DU POINT MATÉRIEL

◮ Le vecteur binormal :

~ = −→
~ = T~ ∧ N
B −
ez

160

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CHAPITRE 10

DYNAMIQUE DU POINT MATÉRIEL DANS UN


RÉFÉRENTIEL GALILÉEN

161
La dynamique a pour objet de prévoir le mouvement d’un corps dans son
environnement.

10.1 Quelques forces usuelles


On rappelle que :

→− m1 m2 −
◮ Force gravitationnelle : F = −G 2 → er
r

− 1 q1 q2 →

◮ Force de Coulomb : F = 2
er
4πεo r
→−
◮ Poids d’un corps : P = m→−g


◮ Tension du ressort : F = −k(L − Lo )→ −u
L
→− →

◮ Poussée d’Archimède : F A = ρgV ez

− →

◮ Force de frottement fluide visqueux : F = −λ V

− →− −
◮ Force de frottement fluide : F = −λ V 2→ uV
→− →
− → − → −
◮ Force de Lorentz : F = q( E + V ∧ B)

10.2 Lois de Newton

10.2.1 Principe d’inertie


Dite aussi première loi de Newton.

161
CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.2. LOIS DE NEWTON

Principe d’inertie
Dans un référentiel R , si un point matériel isolé, ou pseudo-isolé, et
son mouvement par rapport à ce référentiel est rectiligne uniforme ;
alors le référentiel R est galiléen.

Remarques
• Le mouvement rectiligne est uniforme, donc le vecteur vitesse est
constant :

− −→
V = cte
mouvement de translation rectiligne uniforme ou équilibre.
• Le référentiel de Copérnic est un référentiel galiléen, si on né-
glige les actions extérieures autrement dit si le système solaire est
supposé isolé.
162
• Les référentiels Géocentrique et terrestre ne sont pas gali-
léens ; mais on peut les considérer comme galiléens si la durée de
l’expérience est très faible par rapport à la période de
la terre.

10.2.2 La relation fondamentale de la dynamique


dite aussi la 2ème loi de Newton.

Relation fondamentale de la dynamique

Par rapport à un référentiel galiléen R , le mouvement d’un point


matériel M de masse m, soumis à plusieurs forces dont la résultante


(Σ F ) satisfait à la relation :



Σ F = m→
−a (M/R )

10.2.3 Principe des actions réciproques


Dite aussi 3ème loi de Newton.

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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

Principe de l’action et la réaction


Si un point matériel A exerce sur un autre point matériel B une force

− →−
F A→B, alors le corps B exerce sur A une force F B→A telle que :

− →

F A→B = − F B→A

10.3 Applications (énoncés voir TD )

10.3.1 Étude d’un projectile sans et avec frottement


Un trièdre orthonormé (Ox, Oy, Oz) est lié au sol terrestre d’axe Oy vertical
ascendant. Le champ de pesanteur, supposé uniforme, est noté : → −g = −g →

ey .
A l’origine des temps ( t = 0 ), un projectile supposé ponctuel, de masse 163


m = 1kg, est lancé du point O avec une vitesse initiale V o située dans le
plan xOy, faisant un angle α avec l’horizontale : Vo =10 m/s.
1D En projetant la RFD dans le référentiel terrestre supposé galiléen,
−−→
déterminer les composantes du vecteur OM .
2D Exprimer, en fonction de Vo , g et α, le temps nécessaire pour que le
projectile atteigne sa plus haute altitude S, et les coordonnées de ce point
S.
3D Pour quelle valeur de l’angle α la portée du lancement est-elle maxi-
male ? Calculer cette portée.
4D En supposant le module Vo , de la vitesse initiale constant, mais α
variable ; Donner l’équation de la courbe ( dite de sûreté ) séparant les
points du plan xOy pouvant être atteints par le projectile, de ceux qui ne
seront jamais atteints.
5D Le sol fait un angle θo < α avec l’horizontale Ox. Déterminer α pour
que la portée soit maximale. Puis calculer la valeur de cette portée pour
θo = 50o .

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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )


→ →
−g
Vo

α
x
O

6D Dans cette partie, on suppose que la résistance de l’air est modéli-


→− →

sable par une force de type F = −k V .


6.1⊲ Déterminer les composantes du vecteur vitesse V (M).
−−→
6.2⊲ En déduire celles du vecteur position OM .

164
−−→
1D Les composantes du vecteur OM :
On a :

0 Vo cos α x = Vo cos αt
→ −g =⇒ −g =⇒ →
−a (M) = → − −−→ 1
V (M) −gt + Vo sin α =⇒ OM y = − gt2 + Vo sin αt
2
0 0 z=0

On tire L’équation de la trajectoire :


g
y=− 2 2
x2 + tan αx
2Vo cos α

2D Le temps nécessaire pour que le projectile atteigne sa plus haute


altitude S, et les coordonnées de ce point S.
◮ Sachant que au point S la vitesse vy = 0 on tire que :

Vo
tS = sin α
g

◮ En utilisant les équations horaires du mouvement on obtient :

Vo2 sin 2α Vo2 sin2 α


xS = et yS =
2g 2g

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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

3D La valeur de l’angle α pour que la portée du lancement est maximale


est :
On définit la portée par la distance p = OT ; avec T le point définit par :
y(T ) = 0
Vo2 sin 2α
p = 2xS = est maximale si :
g
π
sin 2α = 1 =⇒ α(pmax) =
4

y S

165

0 T x
La portée
π
Calcul de la portée portée. p(α = ) = 10, 2 m
4
4D L’équation de la courbe :
g
On a, à partir de l’équation de la trajectoire :y = − x2 + tan αx et
2Vo2 cos2 α
1
connaissant que cos2 α = ; on obtient que :
1 + tan2 α

gx2 2 gx2
− 2 tan α + x tan α − (y + 2 ) = 0
2Vo 2Vo

C’est une équation du second ordre en u = tan α ; possède des solutions


réelles si :
′ Vo2 g
∆ > 0 =⇒ y < − 2 x2
2g 2Vo

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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

y
Vo2
2g
Les points non accessibles

Les points accessibles

0 Vo2 x
g
5D Le sol fait un angle θo < α avec l’horizontale Ox. Détermination de
α pour que la portée soit maximale.
y 166



Vo

α
θo
x
O

g
On a : p = OI ; et en I : y = x tan θo = − 2 2
x2 + tan αx donc :
2Vo cos α
g
tan α − tan θo = 2
(1 + tan2 α)x
2Vo
x 2V 2 cos2 α
Or p = =⇒ p = o (tan α − tan θo )
cos θo g cos θo

2Vo2  tan α − tan θo  2Vo2  u − uo 


p= =
g cos θo 1 + tan2 α g cos θo 1 + u2

avec u = tan α et uo = tan θo


dp dp
Cette portée est maximale si = 0, ou bien = 0.
dα du
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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

dp u2 − 2uuo − 1
= 0 =⇒ − 2 2
= 0 ; c’est à dire u2 − 2uuo − 1
du (1 + u )
q
u = tan α = uo + 1 + u2o

A.N
La valeur de la portée pour θo = 50o .

α = 70o =⇒ pmax = 5, 77 m

6D Dans cette partie, on suppose que la résistance de l’air est modéli-



− →

sable par une force de type f = −k V



6.1⊲ Les composantes du vecteur vitesse V (M).
La relation fondamentale de la dynamique donne : 167
(
m ẍ + k ẋ = 0 (A)
mÿ + kẏ + mg = 0 (B)
Par intégration, on obtient :
k
V x = ẋ = Vo cos α e− m t

Ainsi :
mg mg − k t
+ (Vo sin α +
Vy = ẏ = − )e m
k k
−−→
6.2⊲ Les composantes du vecteur position OM .
Par intégration on obtient :

mVo cos α k
x(t) = (1 − e− m t )
k
Par un DL au voisinage de k = 0 ; on trouve : x(t) = Vo cos αt
m mg k mg
y(t) = (Vo sin α + )[1 − e− m t ] − t
k k k

10.3.2 Particule soumise à un frottement fluide de


type : f = −k.V 2
Une particule matérielle est lâchée sans vitesse initiale en un lieu ou
règne un champ de pesanteur uniforme. La particule est soumise, en plus

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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

de la pesanteur, à une force de frottement de l’air proportionnelle au car-


rée de sa vitesse, d’intensité f = kV 2 ( k > 0 ) et de sens opposé au
mouvement. Le référentiel d’étude est un référentiel terrestre considéré
galiléen. Le mouvement de la particule est repéré sur un axe Oz descen-
dant, d’origine O ( position initiale de la particule ) et de vecteur unitaire


ez .
1D Écrire l’équation du mouvement de chute. Quelle est la vitesse li-
mite V∞ atteinte par la particule ?
2D Exprimer la vitesse de la particule à l’instant t, en fonction de t, V∞
et g.
3D Quelle est l’expression de la distance parcourue à l’instant t en
fonction de g ,V∞ et V .
2a 1 1
On rappelle que : = +
a2 −x 2 a−x a+x
168

1D
◮ L’équation du mouvement de chute :

dV
m = mg − kV 2
dt

◮ La vitesse limite V∞ atteinte par la particule :


r
mg
V∞ =
k

2D L’expression de la vitesse de la particule à l’instant t, en fonction de


t, V∞ et g.
m dV 2 dV k
On a : = V∞ − V 2 =⇒ 2 = dt
k dt V∞ − V 2 m
Par décomposition en éléments simples, et sachant que V(0) = 0 on ob-
tient :
gt
V(t) = V∞ tanh
V∞

3D L’expression de la distance parcourue à l’instant t en fonction de g


,V∞ et V .

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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

dz gt
On a : V = = V∞ tanh et sachant que z(t = 0) = 0) ; alors :
dt V∞
2
V∞ V
z= ln[cosh(Argth )]
g V∞

10.3.3 Le pendule simple


On considère le mouvement d’un pendule simple, qui oscille dans un mi-
lieu où les forces de frottement sont inexistantes. Le pendule est constitué
d’un objet ponctuel M de masse m, accroché par l’intermédiaire d’un fil
rigide à un point O fixe.
On suppose le fil rigide sans masse, sa longueur est ℓ = 1m. On note θ
l’angle du fil OM avec la verticale. L’ensemble est situé dans le champ de
pesanteur terrestre → −g considéré comme uniforme.

169
O
y

θ →
−g

x M

On écarte le pendule de sa position d’équilibre d’un angle θ(t = 0) = θo et


le lâche sans vitesse initiale.

1D En utilisant la R.F.D établir :


1.1⊲ L’équation différentielle du mouvement.


1.2⊲ L’expression de la tension T du fil.
1.3⊲ L’expression de la pulsation propre ωo du mouvement.
2D Résoudre l’équation différentielle du mouvement.
3D Établir et tracer l’équation de la trajectoire de phase dans le plan
θ̇
(, u = ), puis conclure.
ωo
4D On a mesuré pour 20 périodes une durée de 40,12 s ; déduire de
cette expérience une valeur de g.

1D

− −mℓθ̇2 →−
er − mg cos θ →
→ −
er − −T →
→ −
er
ma P T
mℓθ̈ →

eθ −mg sin θ →

eθ 0→


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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

(
mℓθ̈ = −mg sin θ (1)
−mℓθ̇2 = −T + mg cos θ (2)

1.1⊲ L’équation différentielle du mouvement : (1)=⇒

g
θ̈ + θ = 0

1.2⊲ L’expression de la tension du fil : (2)=⇒

T = mg cos θ + mℓθ̇2

1.3⊲ L’expression de la pulsation propre :


r
g 170
ω=

1.4⊲ Résolution de l’équation différentielle :

θ(t) = θo cos(ωt)

2D L’équation de la trajectoire de phase :

θ2 + u2 = θo2

Trajectoire de phase est une courbe fermée(cercle) : mouvement pério-


dique (oscillateur harmonique )

θ
O

3D La valeur de g :

20 2
g = 4π2ℓ( ) =⇒ g = 9, 81m.s−2
∆t

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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

10.3.4 Mouvement d’une particule chargée dans un


champ uniforme
Une particule électrique ponctuelle M de masse m, porte une charge q > 0,
mobile dans une région d’espace où règne un champ :
→−
• Électrique uniforme E = E →

ey , E > 0
→−
• Magnétique uniforme B = B → −
ez , B > 0
La charge est émise sans vitesse initiale au point O à t = 0.

1D
1.1⊲ Par application de la RFD, trouver un système de trois équations
différentielles scalaires vérifiées par x, y et z.
1.2⊲ Résoudre ce système et en déduire x(t), y(t) et z(t), on posera :
qB
ω= .
m 171
1.3⊲ Représenter la trajectoire.
1.4⊲ En déduire le rayon de courbure en fonction des données.
2D On suppose maintenant que la particule possède une vitesse ini-


tiale : V o = Vo →

ex
2.1⊲ Retrouver : x(t), y(t) .
2.2⊲ Pour quelle valeur particulière voc de vo , la charge décrit un mou-
vement rectiligne confondu avec Ox. Exprimer voc en fonction de E et B.
2.3⊲ Que peut-on dire dans ce cas de la force exercée sur la charge.
2.4⊲ Représenter la trajectoire de la particule dans le cas ou : vo = 2voc

1D 


 m ẍ = qẏB (1)

− →
− →− →− 

1.1⊲ m a (M) = q( E + V i ∧ B) =⇒ 
 mÿ = q(E − ẋB) (2)


 mz̈ = 0 (3)
1.2⊲ Par intégration on trouve :

E
x= (ωt − sin ωt)

E
y= (1 − cos ωt)

z=0 mouvement plan

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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

E
1.3⊲ Representation graphique (on prend = 1)

y

1.4⊲ Le rayon de courbure est

4E ωt
ρc = | sin( )|
Bω 2

172
2D


2.1⊲ V i = vo →

ex

2.1.1⋄
E vo
x= (ωt − sin ωt) + sin(ωt)
Bω ω

E 1
y=( − vo) (1 − cos ωt)
B ω

2.1.2⋄ Le mouvement est rectiligne confondu avec ox :∀t =⇒

E
voc =
B


− →
− →
− →
− →

2.1.3⋄ F = q( E + V i ∧ B) = 0 la force magnétique compense la force
électrique.

2.1.4⋄ Representation graphique


 avec v = 2voc

 E


 x = (ωt + sin ωt)
On rappelle que dans ce cas, on a :  Bω

 y = − E (1 − cos ωt)


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CHAPITRE 10. DYNAMIQUE DU P.M -MPSI- 10.3. APPLICATIONS (ÉNONCÉS VOIR TD )

y
x

173

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CHAPITRE 11

PUISSANCE ET TRAVAIL D’UNE FORCE. THÉORÈME DE


L’ÉNERGIE CINÉTIQUE

11.1 Puissance et travail d’une force


174
11.1.1 Définitions
→−
◮ On appelle la puissance d’une force F appliquée sur un point matériel


M de masse m, et de vitesse V (M/R) par rapport à un référentiel R la
quantité :
→−→ −
P = F . V (M/R) (watt)

Remarque
La puissance P dépend du référentiel R .

−−→
◮ Lorsque le point M effectue un déplacement élémentaire dOM pendant
→−
la durée dt ; sous l’action d’une force F , on définit le travail élémentaire
par le travail dépend du référentiel, ainsi :

→− −−→
δW = F .dOM (Joule)

On remarque que :
δW
=P
dt

174
CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.1. PUISSANCE ET TRAVAIL D’UNE FORCE

11.1.2 Exemples
11.1.2.1 Travail du poids

On suppose que l’axe Oz orienté vers le haut.



− −−−−→
On a : P = −mg →

ez et dOM = dx →

e x + dy →

ey + dz →

ez ; donc :



δW = −mgdz =⇒ WA→B( P) = −mg(zB − zA ) = ±mgh

Avec h la hauteur (toujours positive).


• (+) si le travail moteur (le point M se déplace vers le bas (descend)).
• (-) si le travail résistif (le point M se déplace vers le haut (monte)).
Activité
Déterminer le travail du poids lorsqu’un pendule simple passe de
θ1 → θ2 avec θ1 < θ2 .
175

O
L y
θ2
θ1 →
−g
h

x M

Puisque le point M monte vers le haut ; alors le signe (-).


Et comme : h = L(cos θ1 − cos θ2 ) ; alors :



Wθ1 →θ2 ( P) = −mgL(cos θ1 − cos θ2 )

Cas particulier : θ1 = 0 et θ2 = θ ; donc :

W = −mgL(1 − cos θ)

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.1. PUISSANCE ET TRAVAIL D’UNE FORCE

11.1.2.2 Travail de la tension d’un ressort


ℓo


− M
T

−u ℓ ℓ


− −−−−→
On a : T = −k(ℓ − ℓo ) →
−u et dOM = dℓ →

−u ; donc :


− 1 h i
δW = −k(ℓ − ℓo )dℓ =⇒ WℓA →ℓB ( T ) = − k (ℓB − ℓo)2 − (ℓA − ℓo)2
2

Qu’on peut écrire autrement :


176


− 1
W( T ) = − k(ℓ − ℓo)2 + cte
2

11.1.2.3 Travail de la force de Lorentz (Force magnétique)



− →
− →
− −−−−→ →

On a : F = q V ∧ B et dOM = V dt, donc :



W( F ) = 0

11.1.2.4 Travail de la force newtonienne


Définition
On appelle force newtonienne une force de type :


− α −
FN = 2 →
er
r

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.1. PUISSANCE ET TRAVAIL D’UNE FORCE

Exemples
◮ Force gravitationnelle :


− Gm1 m2 →

FG = − 2
er =⇒ α = −Gm1 m2
r

◮ Force coulombienne(électrostatique) :


− 1 q1 q2 →
− q1 q2
F = er =⇒ α =
4πεo r2 4πεo


− − −−−−→
→ →
− dr
On a : δW( F N ) = F .dOM =⇒ δW( F N ) = α .
r2
Par intégration entre les points A et B, on obtient :


− 1 1
W( F N ) = α − 177
rA r B

Activité
Travail d’une force donnée sur différents trajets
On considère le champ de forces de composantes cartésiennes :

F x = y2 − x2 et Fy = 4xy

Calculer le travail de cette force pour aller de O ( 0,0 ) à A ( 1,1 ) :


1 suivant la droite OA.

2 suivant Ox [jusqu’en B (1,0) ] puis OY [ jusqu’en A(1,1) ].

3 conclure.

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI-
11.2. ÉNERGIE CINÉTIQUE. THÉORÈME DE L’ÉNERGIE CINÉTIQUE

y
A

CH(2)
)
(1
H
C
B x

1/ Suivant le chemin (1) OA, on a : x = y donc dx = dy, F x = 0 et Fy = 4x2


par conséquent :
4
δW1 = 4x2 dx =⇒ W1 = J
3
2/ Suivant le chemin (2) OBA :
178

5
δW2 = −x2 dx + 4ydy =⇒ W2 = J
3

Conclusion:
En général le travail d’une force dépend du chemin
suivi.

11.2 Énergie cinétique. Théorème de l’énergie ciné-


tique


→− d V (M/R )
◮ Dans un référentiel galiléen R on a : F = m ; et comme :P =
dt R

−→ −
F . V (M/R), alors :
→−

− d V (M/R ) d 1 →−
P = m V (M/R ). =⇒ P = ( m V 2 )
dt /R dt 2
Définition
On appelle l’énergie cinétique d’un point matériel M ; de masse m


animé de la vitesse V (M/R ) par rapport au référentiel R ; qu’on
note Ec la quantité :
1 →

Ec = m V 2
2

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI-
11.2. ÉNERGIE CINÉTIQUE. THÉORÈME DE L’ÉNERGIE CINÉTIQUE

Remarque
L’énergie cinétique est une grandeur positive, qui dépend du réfé-
rentiel.

δW dEc
◮ On a : P = = , donc :
dt dt


∆Ec = WA→B( F )

T.E.C
Théorème
Théorème de l’énergie cinétique
Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique d’un
point matériel, entre deux instants est égale au travail entre ces
instants des forces qui lui sont appliquées.
179
Activité
Pendule simple

O
y

θ →
−g

x M

1 2 2 1 2˙2 →
− →

On a : dEc = δW =⇒ ∆Ec = mℓ θ̇ − mℓ θo = W( P) + W( T )
2 2


• W( P) = −mgh = −mgℓ(cos θo − cos θ)

− →−→ −
• W( T ) = 0 ( T ⊥ →

eθ )
Par égalité on tire que :

g
θ̇2 = 2 (cos θ − cos θo ) (E)

Par simple dérivation temporelle de (E), on obtient : θ̇(ℓθ̈ + g sin θ) = 0


Puisque θ̇ , 0 (car sinon alors pas de mouvement) ; on aura :

ℓθ̈ + g sin θ = 0

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.3. ÉNERGIE POTENTIELLE

Remarque
Dans le cas d’une charge ponctuelle soumise seulement à une force

− →
− →
− dEc → − → −
magnétique : F m = q V ∧ B ; alors : = F m . V = 0. Ce qui justifie
dt
que : Ec = cte =⇒ V = cte = V0 .

11.3 Force conservatives. Énergie potentielle

11.3.1 Définition
Définition


Une force F est dite conservative, si on peut écrire :

→− −−−−→
δW = F .dOM = −dE p

E p est appelée énergie potentielle.


180

11.3.2 Exemples
◮ Énergie potentielle de pesanteur
⊲ On suppose que l’axe Oz orienté vers le haut :


Dans ce cas : P = m→ −g = −mg → −
ez
−→
On suppose que : g = cte ; c’est à dire : →

− −g est uniforme ; on obtient :

− −−→
P.dOM = −mg → −
ez .(dx →

e x + dy →

ey + dz →

ez ) = −mgdz

E pp = mgz + cte

⊲ Si on suppose que l’axe Oz orienté vers le bas :




Dans ce cas : : P = m→
−g = mg →−
ez
→− −−→
Donc : P.dOM = mg ez .(dx e x + dy →

− →
− −
ey + dz →

ez ) = mgdz

E pp = −mgz + cte

Par conséquent :

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.3. ÉNERGIE POTENTIELLE

Conclusion:

E pp = ±mgz + cte

• (+) Si Oz orienté vers le haut.


• (-) Si Oz orienté vers le bas.



On conclut que si →
−g est uniforme, alors le poids P est conservative.
◮ Énergie potentielle élastique d’un ressort :

− −−→
On rappelle que : T = −kOM , avec O position d’équilibre.
−−→
Si on pose : OM = (ℓ − ℓ0 ) →

ex = x →

ex

− −−→ →
− −−→ 1
alors : T .dOM = −kx →

e x .dx →

e x =⇒ T .dOM = d(− kx2 + cte)
2
D’où :
1 1
E pe = kx2 + cte = k(ℓ − ℓ0)2 + cte
2 2
181
On conclut que la tension d’un ressort est une force conservative.
◮ Énergie potentielle gravitationnelle


GmA mB →− α→ −
On rappelle que : F = − 2
e r = 2
er avec (α < 0).
r r
→− −−→ α −
En coordonnées sphériques on a : F .dOM = 2 → er .(dr →

er +rdθ →

eθ +r sin θdϕ →

eϕ ) =
r
dr
α 2
r
D’où :
α
E pp = + cte
r
On conclut que la force gravitationnelle est une force conservative.
◮ Énergie potentielle électrostatique

− 1 q1 q2 →
− β −
La force électrostatique (ou coulombienne) : F = 2
er = 2 →
er est
4πǫ0 r r
une force conservative

β
E pe = + cte
r

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.4. ÉNERGIE MÉCANIQUE

11.4 Énergie mécanique


Définition
On appelle énergie mécanique d’un point matériel M(m), la somme
de son énergie cinétique et son énergie potentielle.

Em = Ec + E p

N.B : L’énergie mécanique Em dépend du référentiel.

11.4.1 Théorème de l’énergie mécanique



− →
− →

On pose : F = F c + F nc ; avec :


- F c : la résultante des forces conservatives.


- F nc : la résultante des forces non conservatives.
Théorème de l’énergie cinétique donne :

− →
− →
− 182
∆Ec = W( F c ) + W( F nc) =⇒ ∆(Ec + E p ) = W( F nc)
On tire le théorème de l’énergie mécanique :



∆Em = W( F nc)

Théorème
Théorème de l’énergie mécanique
Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie mécanique
d’un point matériel dans un champ de forces conservatives entre
deux instants, est égale au travail entre ces instants des forces non
conservatives qui lui sont appliquées.



∆Em = W( F nc )

11.4.2 Cas particulier important




Si W( F nc ) = 0 ; alors ∆Em = 0.
Donc, l’énergie mécanique est constante ; c’est à dire que l’énergie mé-
canique se conserve : l’énergie cinétique se transforme en énergie poten-
tielle et vice versa ; c’est l’intégrale première de l’énergie.

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.5. APPLICATIONS

Remarques

1 On a : Em = Ec + E p ; et comme Ec > 0 ; alors :

Em > E p

2 Le premier principe de la thermodynamique :



∆U + ∆Em = W + Q =⇒ ∆U + W( F NC ) = W + Q

11.5 Applications :Équilibre d’un point matériel dans


un champ de forces conservatives
Hypothèse de travail : système unidimensionnel E p (M) = E p (x).

11.5.1 Barrière d’énergie potentielle


1 →− 183
On a : Em = E p + Ec et comme Ec = m V 2 ≥ 0, alors :
2
Em = E p + Ec ≥ E p

Ep

Em

x
x1 x2

Domaine permis à la particule : x ≤ x1 ou x2 ≤ x


• Si à t = 0, x0 < x1 : le point matériel ne peut franchir la barrière poten-
tielle.
• Si à t = 0, x0 > x2 : le point matériel peut s’éloigner à l’infini, on dit qu’on
a un état de diffusion.

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.5. APPLICATIONS

11.5.2 Cuvette d’énergie potentielle

Ep

Em

x
x1 x2

Domaine permis est [x1 , x2 ] ; on dit que la particule est dans un état lié :
La particule effectue un mouvement périodique.

11.5.3 Cas de l’oscillateur harmonique


1 184
E p (x) = kx2 + c, on prend la position d’équilibre comme origine de l’ éner-
2
gie potentielle.

E
Ep
Em

Ec
x

11.5.4 Exemple général


Un point matériel M se déplace dans un champ de forces conservatives,
dont l’énergie potentielle a l’allure suivante :

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.5. APPLICATIONS

Ep

E4

E3
x3 x4
x1x x5 x6 x
2

E2
E1

Suivant les conditions initiales on peut avoir :


◮ Em = E1 : mouvement impossible (Ec < 0). 185
◮ Em = E2 =⇒ x ∈ [x3 , x4] : état lié ; on a un mouvement elliptique (par
conséquent périodique), la trajectoire de phase est une courbe fermée.
◮ Em = E3 =⇒ x ∈ [x2, x5 ] ∪ [x6 , ∞] : Si :
• x ∈ [x2, x5 ] état lié ; on a un mouvement elliptique, la trajectoire de
phase est une courbe fermée.
• x ∈ [x6, ∞] état de diffusion ; on a un mouvement rectiligne ou parabo-
lique ou hyperbolique, la trajectoire de phase est une courbe ouverte.
◮ Em = E4 =⇒ x ∈ [x1, ∞] : état de diffusion ; on a un mouvement rectiligne
ou parabolique ou hyperbolique, la trajectoire de phase est une courbe
ouverte.

11.5.5 Équilibre d’un point matériel soumis à l’action


des forces conservatives
11.5.5.1 Condition d’équilibre

− →
− →
− →

On a : F = F c + F nc = F c ainsi :

dE p
δW = −dE p = F(x)dx =⇒ F(x) = −
dx

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.5. APPLICATIONS


− →

Á l’équilibre en x = xe , F = 0 =⇒ F(xe ) = 0
Soit :
dE p
( ) x=xe = 0
dx

− →

Condition nécessaire mais insuffisante, (ajouter V o = 0 )

Conclusion:
Á l’équilibre, l’énergie potentielle est extrémale.

11.5.5.2 Condition de stabilité

• Si xe est une position d’équilibre stable ; alors si on écarte M de sa


position, la force tend à le faire revenir à sa position d’équilibre stable :
−−−−→
dOM

xe x 186


F
→− −−−−→ →

La force F s’oppose au déplacement dOM : F est dite force de rappel.
Autrement dit :

− −−→
( F .dOM) x=xe < 0

• Si xe est une position d’équilibre instable ; alors si on écarte M de


sa position d’équilibre, la force tend à le faire diverger de sa position
d’équilibre :
−−−−→
dOM

xe x


F
Autrement dit :

− −−→
( F .dOM) x=xe > 0

11.5.5.3 Critère de stabilité

On fait un DL de E p au voisinage de la position d’équilibre xe .

2
dE p 1 2 d Ep
E p (x) ≃ E p (xe) + (x − xe )( ) x + (x − xe ) ( 2 ) xe + ....
dx e 2 dx

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.5. APPLICATIONS

dE p
xe est une position d’équilibre alors : ( ) x=xe = 0
dx
Par conséquent :
2
1 2 d Ep
E p (x) ≃ E p (xe) + (x − xe ) ( 2 ) xe + ....
2 dx
D’où :
dE p d2E p
F(x) = − = −(x − xe ) 2
dx dx
d2E p
• Si < 0, xe est un maximum de E p (la concavité vers le bas) :
dx2

E p (xe )

187
xe

)
x > xe =⇒ F(x) > 0
=⇒ xe est une position d’équilibre instable
x < xe =⇒ F(x) < 0
d2E p
• Si > 0, xe est un minimum de E p (la concavité vers le haut) :
dx2

E p (xe )

xe

)
x > xe =⇒ F(x) < 0
xe est une position d’équilibre stable
x < xe =⇒ F(x) > 0
Conclusion:
Équilibre stable=⇒ E p minimale.

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CHAPITRE 11. ETUDE ÉNERGÉTIQUE -MPSI- 11.5. APPLICATIONS

Remarque
→−
On a F = m→
−a (M/R ) =⇒ F(x) = m ẍ
d2E p
=⇒ m( x −¨ xe ) = −(x − xe )( 2 ) x=xe
dx
1 d2E p
=⇒ Ẍ + ( 2 ) x=xe X = 0
m dx
C’est l’équation différentielle de l’oscillateur harmonique avec :

21 d2 E p 1 d2 E p d2E p
ω = ( 2 ) x=xe = ( 2 )X=0 =⇒ kressort équivalent =
m dx m dX dx2 x=xe

188

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CHAPITRE 12

THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE

12.1 Le moment cinétique. Moment d’une force

12.1.1 Définition du moment cinétique


Définition 189
• On appelle moment cinétique d’un point matériel M , de masse m,
→−
animé de la vitesse V (M/R ) par rapport à un référentiel R , en un
point A, le vecteur :

− →− −−→ →

σ→A (M/R ) = L A (M/R ) = AM ∧ m V (M/R ) (kg.m2 /s)

N.B : Le moment cinétique est un vecteur lié.

12.1.2 Propriété du moment cinétique


Soient R un référentiel, A et B deux points quelconques, et M un point
→−
matériel de masse m, de vitesse V (M/R ).

M•
A•


ez B•
O


ey


ex y

189
CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.1. MOMENT CINÉTIQUE

On a :
− −−→ →

◮ Le moment cinétique en A : σ→A (M/R) = AM ∧ m V (M/R ) (1).
− −−→ →

◮ Le moment cinétique en B : σ→(M/R) = BM ∧ m V (M/R )
B (2).
◮ (2)-(1) donne :

− −−→ →

σ→B(M/R) = −
σ→A (M/R) + BA ∧ m V (M/R )

Conclusion:
On dit que le moment cinétique est un torseur appelé
torseur cinétique dont les éléments de réduction sont :
− →
− →

σ→A (M/R) ; et la quantité de mouvement P(M/R ) = m V (M/R ).

Soient ∆ une droite et →



e∆ un vecteur unitaire sur (∆).

z
(∆)
A′ • 190


e∆
A• →

ez M•
O


ey


ex y

Définition
On appelle moment cinétique par rapport à l’axe ∆, la projection du
moment cinétique par rapport à l’axe ∆, on le note σ∆ = →

σ.→

e∆

Soient A et A’ deux points quelconque sur l’axe (∆).


−−→ →

Comme : −σ→A = −
σ−→ ′
A′ + AA ∧ m V (M/R ).
Par projection suivant →−
e∆ , on obtient :

σ∆ = −
σ→A .→

e∆ = −
σ−→ →

A′ .e∆

Conclusion:
Le moment cinétique par rapport à l’axe (∆), ne dépend pas
du point A (sur (∆)).

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.1. MOMENT CINÉTIQUE

12.1.3 Définition du moment d’une force


Définition


On appelle moment en un point A, d’une force F appliquée en un
point M le vecteur :

−−
→ −−→ →−
M A = AM ∧ F (m.N)

N.B : Le moment d’une force est un vecteur lié.

12.1.4 Propriété du moment d’une force


Soient A et B deux points quelconques de l’espace.
Sachant qu e :
−−
→ −−→ →−
M A = AM ∧ F (12.1)
−−
→ −−→ →−
M B = BM ∧ F (12.2)
191
(1.2)-(1.1) donne :
−−
→ −

→ −−→ →−
M B = M A + BA ∧ F

Conclusion:
Le moment d’une force est un torseur appelé torseur
−−

cinétique dont les éléments de réduction sont : M A et


F.

12.1.5 Théorème du moment cinétique


Soit A un point fixe d’un référentiel R .
Calculons la dérivée temporaire par rapport au référentiel R du moment
cinétique.
−−→ →

d−
σ→A d AM →
− −−→ d V (M)
= ∧ m V (M) + AM ∧ m
dt dt dt
−→
dσA −−→
=⇒ = AM ∧ m→ −a (M/R )
dt
d−
σ→A −−→ →

=⇒ = AM ∧ Σ F
dt
d−
σ→A −−
→ → −
=⇒ = ΣM A ( F )
dt
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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.2. APPLICATIONS

d−
σ→A −−
→ → −
= ΣM A ( F )
dt /R

c’est le théorème du moment cinétique avec A un point fixe

Propriété
Théorème du moment cinétique
Dans un référentiel galiléen R , la dérivée temporelle du moment
cinétique par rapport à un point fixe A est égale à la somme des
moments des forces extérieures calculés par rapport à A.

Remarque
Souvent on prend A≡ O origine du repère.

12.2 Applications

12.2.1 Pendule simple 192

O
y

θ →
−g

x M

On a :
−−→ →

◮ OM = l →

er =⇒ V (M/R) = lθ̇ →


−−→ →

◮ σo(M/R) = OM ∧ m V (M/R) =⇒ −

→ →(M/R) = ml2 θ̇ →
σo

ez donc

d−
→(M/R)
σ
= ml2 θ̈ →

o
ez
dt /R

−−→ →
− →−
◮ Mo( T ) = 0
−−→ →

◮ Mo( P) = −mgl sin θ →

ez
On tire donc que :
lθ̈ + g sin θ = 0

C’est l’équation pendulaire

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.2. APPLICATIONS

Remarque
L’équation pendulaire est une équation différentielle non
linéaire ; puisque la fonction sin(x) est non linéaire :
(sin(a + b) , sin a + sin b)

Pour les faibles oscillations (θmax 6 15o ) ; on a : sin θ ≃ θ. Donc l’équation


différentielle devient :
g
θ̈ + θ = 0

Dans ce cas, l’équation différentielle devient linéaire, dont la solution
s’écrit : r
g
θ(t) = A cos ωt + B sin ωt avec ω=

Si on suppose que ( les conditions initiales) : θ(t = 0) = θo et V(t = 0) = Vo ;
alors :
Vo
A = θo et B =
ωℓ 193
Il en résulte que :

Vo
θ(t) = θo cos(ωt) + sin(ωt)
ωℓ

Qu’on peut écrire :


r
 Vo 2 Vo
θ(t) = θm cos(ωt + ϕ) avec θm = θo2 + et tan ϕ = −
ℓω ℓωθo

θ̇
Si on pose y = ; alors
ω
θ2 + y2 = θm2

C’est l’équation de la trajectoire de phase : cercle de centre l’origine et


de rayon θm .

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.2. APPLICATIONS

θm

12.2.2 Propriétés de la trajectoire d’un satellite artifi-


ciel
Un satellite artificiel, S , assimilable à point matériel de masse m, évolue
librement à grande distance de la Terre. La Terre est considérée comme
un corps immobile, rigoureusement sphérique et homogène, de rayon R,
−−→
de masse M et de centre O. On désigne par →
−r (t) = OS , le vecteur position

− 194
du satellite et par V son vecteur vitesse. A l’instant initial t = 0, le satellite
se trouve dans la position →−r , animé de la vitesse →

V o , non radiale.
o
L’influence de la Lune, du Soleil, des autres planètes, ainsi que celle de
l’atmosphère sont ignorées.
On étudie la situation pour t > 0.
→−
1D Donner l’expression vectorielle du champ de force F (r) auquel est
soumis le satellite.
- On désignera par G la constante de gravitation universelle, et par → −
er le
vecteur unitaire radial.
S’agit il d’un champ de force central ?
2D Définir le vecteur moment cinétique → −
σ o du satellite, par rapport au
centre O.
3D Montrer que, quel que soit t ≥ 0, le moment cinétique → −
σ o du satellite
est constant, égal à une valeur σo . Expliciter σo .
4D Justifier le fait que la trajectoire suivie par le satellite, pour t ≥ 0,
est entièrement contenue dans un plan fixe Π, que l’on précisera.

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.2. APPLICATIONS



er

S

= →
r−
O−−→
S
R


O

1D L’expression de la force :


− G Mm −
F =− 2 → er
r


Puisque la direction de la force F passe toujours par le point O (centre de 195
la terre), alors elle est centrale.
2D Le vecteur moment cinétique :


− −−→ →

σ o = OS ∧ m V (S /R )

3D Appliquons le T.M.C en O centre de la terre (point fixe) :

d→

σ O −−
→ → − −−→ →− → − −→
= M O ( F ) = OS ∧ F = 0 =⇒ →

σ o = cte
dt

4D L’expression de σo :

[ →−
σo = mro Vo sin(→

ro , V o )

5D Puisque le moment cinétique est constant, alors la trajectoire est


plane, déterminé par les conditions initiales :

−−−→ →−
Π = (OS o, V o )

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.2. APPLICATIONS

12.2.3 Pendule de HOLWECK LEIAY


Une masse ponctuelle m est placée à l’extrémité A d’une tige de masse né-
gligeable, de longueur ℓ= OA, articulée en un point fixe O et mobile dans
un plan vertical ; un ressort spiral exerce sur cette tige un couple de rap-
pel −Cθ, où θ désigne l’angle que fait la tige avec la verticale ascendante
Oz. On désigne par g l’intensité du champ de pesanteur.

z
•A

m→
−g
θ

1D Le système étant conservatif et à un degré de liberté, former l’ex-


196
pression de l’énergie mécanique totale du système.
L’expression précédente est une constante du mouvement ou inté-
grale première.
2D En déduire l’équation du mouvement.
3D Retrouver l’équation différentielle en utilisant le TMC.
4D En considérant θ comme petit, à quelle condition la position θ = 0
correspond elle à un équilibre stable d’un oscillateur harmonique ?
5D Cette condition étant supposée réalisée, calculer la période T des
petites oscillations que l’on écrira sous la forme :
s

T = 2π
A−g

en donnant l’expression de A.
∆T
6D Calculer la variation relative de la période correspondant à
T
une petite variation g de l’intensité du champ de pesanteur. Montrer que
cet appareil peut être rendu plus sensible qu’un pendule simple, dont
∆T o
on appellera la précision sur la mesure de la période T o des petites
To
oscillations.

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.2. APPLICATIONS

1D L’énergie mécanique Em :

1 1
Em = Ec + E p =⇒ Em = mℓ2 θ̇2 + Cθ2 + mgℓ cos θ + cte
2 2

2D L’équation différentielle du mouvement :


dEm
Absence de force non conservative ; donc Em = cte d ’où : = 0 par
dt
conséquent :
C g
θ̈ + θ − sin θ = 0
mℓ2 ℓ
Pour θ faible on a : sin θ ≡ θ ce qui donne :
 C g
θ̈ + − θ=0
mℓ2 ℓ

3D D’après le T.M.C, on a :

d→

σO −−→ → − −−→ −−→ →

= Mo ( P) + Mo torsion + Mo ( R) 197
dt

− −−→ →
− d→−
σ
◮ σO = OA ∧ m V (A) =⇒ = −mℓ2 θ̈ →−
ex.
dt
−−→ →
− →

◮ Mo( R) = 0 .
−−→ →
− −−→ →− −−→ → −
◮ Mo( P) = OA ∧ P =⇒ Mo ( P) = −mgℓ sin θ → −
ex.
−−→ →

◮ Mo(torsion) = Cθ e x ( moment de rappel).
Par conséquent :
C g
θ̈ + θ − sin θ = 0
mℓ2 ℓ

4D Pour avoir θ = 0 position d’équilibre stable ( avoir un mouvement


oscillatoire autour de θ = 0), il faut que :
 C g
− > 0 =⇒ C > mgℓ
mℓ2 ℓ

5D La période T des petites oscillations :


v
u
u
t ℓ C
T = 2π =⇒ A =
C mℓ
−g
mℓ

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.3. LES COUPLES

6D La sensibilité :
◮ Pour un pendule simple :
s
ℓ ∆T o ∆g
T o = 2π =⇒ =
g To 2g

◮ Pour le pendule de HOLWECK LEIAY :


s
ℓ ∆T ∆g
T = 2π =⇒ =
A−g T 2(A − g)

Le pendule de HOLWECK LEIAY est plus sensible si :


∆T ∆T o
> =⇒ A < 2g
T To
12.3 Les couples

12.3.1 Couple de force


198
Définition
→− →

Deux forces F 1 et F 2 forment un couple de forces si :

− →− →

• F 1 + F 2 = 0 : les deux forces ont même direction et norme par
contre de sens opposées.
−−→ →
− −−→ →
− →−
• Mo ( F 1 ) + Mo( F 2) , 0 .

A2



F2


F1
d A1

−−→ −−→ →
− −−→ →

On appelle moment du couple qu’on note : Mc = Mo ( F 1 ) + Mo ( F 2 ) avec O
un point quelconque.
−−→ −−−→ → − −−−→ →−
Mc = OA1 ∧ F 1 + OA2 ∧ F 2 = Fd →
−u

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.3. LES COUPLES

Avec →
−u vecteur unitaire déterminé par la règle de la main droite.
Remarque


En général des forces F i forment un couple si :
P − →
N → − P
N −
−→ →
− →−
◮ Fi = 0 et Mo( F i ) , 0 ( O un point quelconque).
i=1 i=1

N.B : L’action d’un couple sur un corps est de le faire tourner.

12.3.2 Couple de torsion


◮ Lorsqu’on tord un fil d’un angle θ, alors il exerce un couple de rappel
tel que :
−−

M = −Cθ→
−u

◮ L’énergie potentielle de torsion est :

1
E p,t = Cθ2
2
199
◮ Pour un fil métallique cylindrique, de longueur ℓ, de diamètre d ; la
constante de torsion C est donné par la loi de Coulomb :

d4
C=χ

Avec χ une constante caractéristique du métal.


Activité
Pendule de torsion
Une barre AB de longueur ℓ, et de masse négligeable ; porte à ses
extrémités deux masses ponctuelles identiques (m), suspendue en
son milieu O par un fil métallique de constante de torsion C .
On tourne la barre AB dans un plan horizontal d’un angle θo , et on
la lâche sans vitesse initiale.
Établir la période des oscillations.

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CHAPITRE 12. THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE -MPSI- 12.3. LES COUPLES

❘❘
❘❘
❘❘
b

A(m)
b θ b
O B(m)
b

d−
→(M/R) −−→ →
σ o − −−→ →
− −−→
Le TMC donne : = Mo ( P) + Mo ( R) + Mo (torsion)
dt
Sachant que :
◮ −
→(M/R) = −
σ σ→(M/R)(A) + −
σ →(M/R) = 1 mℓ2θ̇2 →
→(M/R)(B) =⇒ −
σ −
ez
o o o o
2 200
−−→ →
− −−→ −g + −
−→ −g = →

◮ Mo( P) = OA ∧ m→ OB ∧ m→ 0
−−→ →

◮ Mc = −Cθ ez couple de torsion.
Alors l’équation différentielle :
2C
θ̈ + θ=0
mℓ2
• C’est l’équation différentielle d’un oscillateur harmonique.
• La pulsation propre :
r
2C
ωo =
mℓ2
• La période propre des oscillations :
s
mℓ2
T o = 2π
2C

• La solution est :
θ(t) = A cos ωot + B sin ωo t
Si les C.I sont θ(t = 0) = θo et V = 0 ( sans vitesse initiale) alors :
θ(t) = θo cos ωo t

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CHAPITRE 13

MOUVEMENTS DANS UN CHAMP DE FORCES


CENTRALES CONSERVATIVES, MOUVEMENT
NEWTONIEN

13.1 Généralités sur les forces centrales

13.1.1 Définition
201
Définition


On appelle force centrale, une force F dont la direction passe tou-
jours par un point fixe O.

Exemples
• Tension du ressort.

− GmM −
• Force gravitationnelle : F = − 2 → er
r

− 1 q1 q2 →

• Force coulombienne : F = 2
er
4πεo r
• La tension du fil dans le pendule simple.



Son expression en coordonnées sphériques s’écrit : F = F(r, θ, ϕ) →

er ; avec :
−−→

− OM
er =
r

201
CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.1. GÉNÉRALITÉS

z


F

•M


ez
O


ey


ex y

13.1.2 Moment cinétique, Loi des aires


13.1.2.1 Conservation du moment cinétique

Appliquons le TMC en O, point fixe dans R supposé galiléen

d−
→(M/R)
σ o −−→ →
− d−
→(M/R)
σ o −−→ → −
= Mo( F ) =⇒ = OM ∧ F
dt /R dt /R


dσo (M/R)
=⇒ = r→ −
er ∧ F →

er
dt /R
d−
σ→(M/R)
o →

=⇒ =O 202
dt /R

→(M/R) = −

σ

cte
o

Conclusion:
Le moment cinétique d’une force centrale est conservatif.

13.1.2.2 Planéité de la trajectoire


−−→ →
− −→
On a : −
→(M/R) = OM ∧m V (M/R) = cte ; donc le mouvement est plan : C’est
σ o
la première loi de Kepler.
On choisit les coordonnées cylindriques, avec :


→(M/R) = σ →
σ −
o o ez

Par conséquent :
−−→
◮ Le vecteur position :OM = r → −
er


◮ La vitesse : V (M/R) = ṙ er + rθ̇ →
→− −

◮ L’accélération : a (M/R ) = (r̈ − rθ̇2) →

− −
er + (2ṙθ̇ + rθ̈) →

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.1. GÉNÉRALITÉS

→=−
◮ Le moment cinétique : −
σ
−→ →

OM ∧ m V (M/R) =⇒ −
→ = mr2 θ̇ →
σ −
ez
o o
D’où :
σo = mr2θ̇ = mC
Avec :
σo
C = r2θ̇ =
m
Constante des aires
Remarque


Si −
→ = 0 =⇒ θ̇ = 0 : c’est à dire que le mouvement se fait dans la
σ o
direction de →

er . C’est un mouvement rectiligne.

13.1.2.3 Vitesse aréolaire. Loi des aires


−−→
Déterminons dA l’aire (surface) élémentaire balayée par le vecteur OM
entre les instants t et t + dt.
y

203
M ′(t + dt)

dA


ey M(t)



ex x

On a :
1 −−→ −−→ 1
dA = k OM ∧ dOM k=⇒ dA = k r →

er ∧ (dr →

er + rdθ →

eθ ) k
2 2
1
dA = r2dθ
2
dA
On définit la vitesse aréolaire ; comme la surface balayée par le
dt
−−→
vecteur OM pendant l’unité de temps :

dA 1 2 C σo
= r θ̇ = = = cte
dt 2 2 2m

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.1. GÉNÉRALITÉS

Conclusion:
Loi des aires (deuxième loi de Kepler):
−−→
Le vecteur OM balaye des surfaces égales pendant des
intervalles de temps égaux.

13.1.3 Formules de Binet(H.P)


On a :


• V (M/R) = ṙ →

er + rθ̇ →

eθ =⇒ V 2 = ṙ2 + r2θ̇2 .
1 dr 1
• On pose : u = =⇒ =− 2
r du u
dr dr du dθ du
• ṙ = = ( )( )( ) = −r2θ̇
dt du dθ dt dθ
dr du
= −C
dt dθ
Donc :
du 2
V 2 = C2 [( ) + u2 ] 204

C’est la première formule de Binet
De même on a : →
−a (M/R ) = (r̈ − rθ̇2) →

er + (2ṙθ̇ + r2θ̈) →


Or :

2 1 d(r2θ̇) 1 dC
aθ = 2ṙθ̇ + r θ̈ = = =0
r dt r dt
2
d du d du dθ 2 2d u
• r̈ = [−C ] = −C ( ) = −C u 2
dt dθ dθ dθ dt dθ
2
C
• rθ˙2 = r 4 = C2 u3
r
2
−a (M/R ) = −C2 u2( d u + u) →
→ −
er
dθ 2

C’est la deuxième formule de Binet


Activité
Déterminer la loi de forces centrales F(r), lorsque :
• r = k exp θ • r = kθ

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.2. FORCES CONSERVATIVES

13.2 Forces centrales conservatives




On suppose que la force centrale F est conservative, c’est à dire qu’il
existe une énergie potentielle E p telle que :


− −−→
dE p = − F .dOM =⇒ dE p = −Fr dr

On en déduit que, l’énergie potentielle ne dépend que de la distance r ,


elle ne dépend ni de θ ; ni de ϕ.
Z
E p (r) = − F(r)dr + cte

1 2 1 2 2
Par conséquent : Em = Ec + E p =⇒ Em = mṙ + mr θ̇ + E p (r)
2 2
σo C
Or : θ̇ = 2
= 2 par conséquent :
mr r

1 2 σ2o 1
Em = mṙ + + E p (r)
2 2m r2 205

On pose :
1
◮ Ec,r = mṙ2 : l’énergie cinétique radiale.
2
σ2o 1
◮ E p,e f f )(r) = + E p (r) : l’énergie potentielle effective (ou efficace).
2m r2
Puisque le système est conservatif alors :

1 2 σ2o 1
Em = cte = mṙ + 2
+ E p (r) = E o
2 2m r

C’est l’intégrale première de l’énergie

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.2. FORCES CONSERVATIVES

Remarques

1
Ec,r = mṙ2 > 0 =⇒ Em > E p,e f f
2
1
◮ Ec,r = mṙ2 = 0 =⇒ ṙ = 0 c’est à dire que r est extremum.
2
• Pour une trajectoire circulaire : r = R =⇒ Ec,r = 0 ; c’est à dire :

Em (circulaire) = E p,e f f = E o

• Pour une trajectoire elliptique avec origine au foyer :




VP
M
r θ
• •
A F′ F P


VA

On a au points :
206
• P appelé périgée (le point le plus proche au foyer origine) :

rP = rmin =⇒ ṙP = 0

• A appelé apogée (le point le plus éloigné du foyer origine) :

rA = rmax =⇒ ṙA = 0
→−
Comme : V = ṙ →

er + rθ̇ →

eθ ; alors :

VA = rAθ̇A ; VP = rPθ̇P

Relation entre VA et VP :
Comme : C = r 2 θ̇ = r(r θ̇), alors :

rA VA = rP VP

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

13.3 Cas du champ newtonien

13.3.1 L’approche énergétique


On suppose que la force est newtonnienne ; c’est à dire :

− α −
F =− 2→
er
r
→−
◮ Si F est attractive (interactions gravitationnelle ou coulombienne entre
deux charges de signe contraire) alors α > 0.


◮ Si F est repulsive (interactions coulombienne entre deux charges de
même signe ) alors : α < 0.
L’énergie potentielle avec référence à l’infini, est donc :

− α − α
F =− 2→
er =⇒ E p (r) = −
r r

Remarque
Le signe de l’énergie potentielle :
→−
• Si F est attractive alors E p (r) < 0. 207
→−
• Si F est repulsive alors E p (r) > 0.

Représentation de l’énergie potentielle effective




Cas ou F est repulsive :
E p,e f f

Em

rd r
r > rd =⇒ état de diffusion



Cas ou F est attractive :

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

r1
r ∈ [r1, ∞[ : état de diffusion (trajectoire : parabole ou hyper
Em

r′ ro r” r3

Em
r ∈ [r2, r3] état lié (trajectoire : cercle ou ellipse)

r2 208

σ2o m
• E p,e f f = 0 =⇒ r′ =

dE p,e f f σ2o m
• = 0 =⇒ ro = = 2r′
dr α
d2 E p,e f f 3σ2om
• = 0 =⇒ r” = = 3r′
dr2 2α

13.3.2 L’équation de la trajectoire


13.3.2.1 Relation fondamentale de la dynamique


On a : F = m→−a (M) ; or :

− α −
F =− 2→ er avec α ∈ R.
r
• α < 0 =⇒ repulsion (q1 .q2 > 0).
• α > 0 =⇒ attraction : soit (q1 .q2 < 0) ; soit gravitation.
2
σo −a (M) = −C2 u2 ( d u + u) →
On sait que : C = r 2 θ̇ = ; ainsi : → 2

er
m dθ

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

d2u α
Donc : −mC2 u2 ( 2
+ u) = − 2
= −αu2
dθ r
d2 u α αm
2
+u=+ 2 = 2
dθ mC σo

La solution de cette équation est :


αm
u = A cos(θ − θo ) + 2 avec A et θo sont des constantes déterminées par les
σo
conditions initiales.
Cette solution peut s’écrire :

1 αm Aσ20
= u = 2 (1 + cos(θ − θo ))
r σ0 αm
On pose :
σ20 Aσ20
p=| | k e=| |
αm αm
C’est l’équation d’une conique ; avec :
p √
• a= • b = ap • c = ea
|1 − e2 | 209
13.3.2.2 Vecteur Range-Lenz

On définit le vecteur de Range-Lenz, pour une force centrale de forme :



− α
F = − 2 ; par :
r

− 1→− →
A = (V ∧ −
σo(M/R)) − →

er
α
Montrons que ce vecteur est constant au cours du temps ; pour cela cal-


dA
culons :
dt


dA 1 →
= [−a ∧ −
→(M/R)] − θ̇ →
σ o


dt α


dA 1 α − C −
=⇒ = [− 2 → er ∧ mC →

ez ] − 2 →eθ
dt α mr r


dA C − C→ →−
=⇒ = 2→ eθ − 2 −
eθ = 0
dt r r


− 1→− → −→
A = (V ∧ −
σo(M/R)) − →

er = cte
α

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

La constante est déterminée par les conditions initiales, ou des conditions


particulières.
Sachant que :


• V = ṙ →

er + rθ̇ →

eθ et −
→(M/R) = mC →
σ o

ez alors :


− mC2 mC → −→
A=( − 1) →

er − ṙ −
eθ = cte
αr α
Remarque
Les conditions particulières :
→− −
Si ṙ = 0 c’est à dire r est extrémale, alors A// →
er .

On pose :


e = k Ak > 0
Donc calculons e2 au lieu de e :
2 mC2 mC 2
e =( − 1)2 + ( ṙ)
αr α
2mC2 1 2 mC2 α
=⇒ e2 = [ mṙ + 2 − ] + 1 210
α2 2 2r r
1 2 mC2 α
Or : Em = mṙ + −
2 2r2 r
On tire que :

2 2mC2 α2 2 mα2 2
e −1= Em =⇒ Em = (e − 1) = (e − 1)
α2 2mC2 2σ2o

− −−→ →

Calculons la quantité A.OM = A.→
−r :

− −−→ mC2 mC2
A.OM = ( − 1)r = er cos θ =⇒ r = + er cos θ
αr α
mC2
r= α
1 + e cos θ
C’est l’équation d’une conique de paramètre :

mC2
p=
|α|

Et d’excentricité :


e = k Ak

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

Discussion :
◮ Si e = 0 =⇒ A = cte = 0 =⇒ Em < 0 : trajectoire circulaire.
◮ Si 0 < e < 1 =⇒ Em < 0 : trajectoire elliptique.
◮ Si e = 1 =⇒ Em = 0 : trajectoire parabolique.
◮ Si e > 1 =⇒ Em > 0 : trajectoire hyperbolique.

211

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

Remarque
Pour une trajectoire elliptique :
y

M
b r
rmax θ x
• •
A F′ O F rmin P
c
a

◮ En coordonnées cartésiennes, son équation est :

x2 y2
+ =1
a2 b2

Avec si a > b :
212
2 2 2 b2 √
c = a −b ; c = ea ; p= =⇒ b = ap
a
◮ En coordonnées polaires, son équation avec origine au foyer F
est :
p
r=
1 + e cos θ
Avec :
0<e<1
p
◮ Apogée (ṙ = 0) : rmax =
1−e
p
◮ Périgée (ṙ = 0) : rmin =
1+e
p
◮ Grand axe a : rmin + rmax = 2a =⇒ a =
1 − e2
√ p
◮ Petit axe b : b = ap =⇒ b = √
1 − e2

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

13.3.2.3 L’étude de quelques trajectoires

13.3.2.3.1 Trajectoire circulaire

C’est l’exemple des satellites autour de la terre.


GMT m s V2
La R.F.D dans le repère de Frenet donne : = m s ; donc :
r2 r
◮ La vitesse :
r
GMT
V=
r
◮ La période :
s
2π r3
T= =⇒ T = 2π
ω GMT

1 2 GmMT
◮ L’énergie mécanique : Em = Ec + E p =⇒ Em = mV − , ce qui
2 r
donne :
GmMT α
Em = − =−
2r 2r
13.3.2.3.2 Trajectoire elliptique
213
C’est l’exemple des planètes autour du soleil.
1 mC2 1 α
◮ L’énergie mécanique : Em = Ec + E p =⇒ Em = mṙ2 + − Pour ṙ = 0,
2 2 r2 r
on a deux solutions rmin et rmax qui sont solutions de l’équation :
mC2 1 α 2 mC2
Em = − =⇒ E m r + αr − =0
2 r2 r 2
La somme des solutions de cette équation du second ordre donne :
α
rmin + rmax = 2a = −
Em
Donc :
α GmM
Em = − =−
2a 2a
L’énergie mécanique est inversement proportionnelle au grand axe
de l’ellipse.
◮ La période du mouvement :
mC2 √
et b = ap
On rappelle que : p =
α
dA C C
= =⇒ A = T = πab
dt 2 2
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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

Donc :
C2 2 4
T = π2a2b2 =⇒ T 2 = 2 π2a3 p
4 C
Or α = GmM on tire que

2 4π2 3 T2
T = a =⇒ 3 = cte
GM a

C’est la troisième loi de Kepler

Remarque
On a trouvé que :

Orbite circulaire Orbite elliptique

GmM GmM
L’énergie mécanique − −
2R 2a
s s
4π2 3 4π2 3
La période R a
GM GM
214
Donc, pour retrouver les expressions de l’énergie mécanique et la
période du mouvement elliptique à partir du mouvement circulaire,
il suffit de remplacer le rayon R par le grand axe de l’ellipse a.

13.3.2.3.3 Vitesse de libération

C’est la vitesse qu’il faut fournir à un objet depuis la terre pour qu’il
s’échappe de l’attraction terrestre.
Son orbite doit être parabolique ou hyperbolique,
r c’est dire son Em > 0.
1 2 GmMT 2GMT p
Or : Em = mV − > 0 =⇒ Vo > = 2goRT
2 o RT RT
p
Vℓ = 2go RT = 11, 3 km/s = 40, 7.103 km/h

13.3.2.3.4 Rayon de la trajectoire circulaire d’un satellite géosta-


tionnaire

Un satellite est dit géostationnaire s’il a la même période de rotation T


que la terre sur elle même : T = 24 h = 86400 s

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CHAPITRE 13. FORCES CENTRALES -MPSI- 13.3. CHAMP NEWTONIEN

r
2πR GMT
On a : V = Rω = =
T R
h T 2 GMT i1/3
R=
4π2

A.N : R = 42300 km = 6, 6 RT
Donc, sa hauteur h = R − RT = 36000 km = 5, 6 RT

215

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CHAPITRE 14

MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN

14.1 Introduction
Soient R (Oxyzt) un référentiel galiléen, et R ′ (O′ x′ y′ z′t′ ) un autre référen-
tiel en mouvement par rapport à R .

z
z′ 216

R ′ (t′ )
R (t) O′ y′

O y

x x′

• R = repère fixe dit repère absolu.


• R ′ = repère en mouvement dit repère relatif.
On rappelle qu’en mécanique classique, le temps est absolu, c’est à dire
ne dépend pas du référentiel et par conséquent :

tR = tR ′ = t =⇒ dtR = dtR ′ = dt

216
-MPSI-
CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN 14.2. L’ÉTUDE CINÉMATIQUE

Dans la suite, on s’intéresse aux mouvements relatifs :


• Translation : Les axes de R ′ restent constamment parallèles à ceux de
R.
• Rotation uniforme autour d’un axe.
14.2 L’étude cinématique

14.2.1 Axe instantané de rotation


14.2.1.1 L’étude d’un exemple

En coordonnées cylindriques, le vecteur →



er ainsi que →

eθ tournent autour
de l’axe oz dans le sens direct.


− →

ey →

eθ er

x


ex
217
d→ −
er d→

er d→ −
eθ d→−

Que vaut ; ; et ?
dt /R ′ dt /R dt /R ′ dt /R
d→ −
er →−
◮ = 0 ; car → −
er est un vecteur lié à R ′ .
dt /R ′
d→ −
er
◮ = θ̇ →


dt /R
→− →− →
− d→−
er
Or : eθ = ez ∧ er d’où : = θ̇ →

ez ∧ →−
er .
dt /R
Ainsi :
d→ −
eθ →−
◮ = 0 ; car → −
eθ est un vecteur lié à R ′ .
dt /R ′
d→ −

◮ = −θ̇ →−
er
dt /R

− →− →− d→−

Or : er = − ez ∧ eθ d’où : = ˙→−
ez ∧ →

eθ .
dt /R
On pose :


Ω = θ̇ →

ez = Ω →

ez

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-MPSI-
CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN 14.2. L’ÉTUDE CINÉMATIQUE

→−
Ω est appelé le vecteur instantanné de rotation du repère relatif R ’
par rapport au repère absolu R ; il caractérise la rotation du repère relatif
R ’ par rapport au repère absolu R .
Par conséquent :

d→−
er →
− d→−
eθ →

= Ω ∧→

er = Ω ∧→


dt /R dt /R

Conclusion:


Si A un vecteur lié au repère relatif R ’, alors :



dA →
− →−
= Ω ∧A
dt /R

Remarques

− →−
• Ω(R /R ′ ) = − Ω(R ′ /R )


• Ω est porté par l’axe de rotation.

− →− →
− 218
• Ω(R1 /R3 ) = Ω(R1 /R2 ) + Ω(R2 /R3) : Relation de châles.

14.2.1.2 Relation fondamentale de la dérivation vectorielle

Soit A~ un vecteur libre non lié à R ’, qu’on connaît ses composantes dans
R ’ , et on désire le dériver par rapport à R .

z
z′

~
A
R O′ y′

R
O y

x x′

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-MPSI-
CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN 14.2. L’ÉTUDE CINÉMATIQUE

On admet le résultat suivant :



− →

dA dA →
− →−
= + Ω ∧A
dt /R dt /R ′

Remarque

1 Si ~ est lié à R ’ alors on retrouve le résultat précédent.


A
→− →−
2 Pour un mouvement de translation : Ω = 0 D’où :


− →

dA dA
=
dt /R dt /R ′

C’est à dire, dériver par rapport à R ou R ’ c’et la même chose :


autrement dit la dérivation ne dépend pas du repère.

14.2.2 Composition des vitesses


Soit un point M mobile dans un référentiel relatif R ’, en mouvement par 219
rapport à un référentiel absolu R galiléen .
On appelle :

− →−
• La vitesse relative V r (M) = V (M/R ′ ) ; la vitesse du point M dans le
référentiel relatif R ’.

− →

• La vitesse absolue V a (M) = V (M/R ) ; la vitesse du point M dans le
référentiel absolu R .
→− →−
Quelle relation entre V (M/R ) et V (M/R ′ ) ?
−−→ −−−→′ −−−
′→
−−→ −−−→′ −−− → d OM d OO d O M
On a : OM = OO + O′ M =⇒ = +
dt /R dt /R dt /R
−−−→
→− →− ′ dO′ M →
− −−−→
D’où : V (M/R ) = V (O /R ) + + Ω ∧ O′ M
dt /R ′


− →− →− →
− −−−→
V (M/R ) = V (M/R ′ ) + V (O′ /R ) + Ω ∧ O′ M

• On pose :

− →− →
− −−−→
V e (M) = V (O′ /R ) + Ω ∧ O′ M

vitesse d’entraînement de M

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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN 14.2. L’ÉTUDE CINÉMATIQUE

Par conséquent :

− →− → −
V (M/R ) = V e + V r


Si M ≡ A lié à R ′ , alors V (A/R ′ ) = ~0 donc :

− →− →
− −−→ → −
V (A/R ) = V (O′ /R ) + Ω ∧ O′ A = V e

La vitesse d’entraînement est la vitesse d’un point lié à R ′ , et


qui coincide à l’instant t avec le point M .
Le point A est dit point coïncidant.
Remarques


• Dans le cas de la translation Ω = ~0 ; donc :

− →− → −
V (M/R ) = V r + V (O′ /R )

→− →
− −−→
• si O ≡ O′ , alors V e = Ω ∧ OM :

− →− →
− −−→
V (M/R ) = V r + Ω ∧ OM

• si O ≡ O′ et M lié à R ′ alors : 220


− →
− −−→
V (M/R ) = Ω ∧ OM



C’est une rotation pure autour de l’axe Ω

14.2.3 Composition des accélérations


On a :
−−−→

− →− ′ dO′ M →
− −−−→
• V (M/R ) = V (O /R ) + + Ω ∧ O′ M
dt /R ′


• −a (M/R ) = d V (M/R )

dt /R

− ′
d V (O /R )
• =→−a (O′ /R )
dt /R
−−−
→ −−−→ −−−→
d dO′ M d dO′ M →
− dO′ M −a (M/R ′ ) + →
− → −
• ( )= ( )+ Ω ∧( ) =→ Ω ∧ Vr
dt /R dt /R ′ dt /R ′ dt /R ′ dt /R ′

− −−−→
d →
− −−−
′→ dΩ −−−′→ →
− dO′ M
• ( Ω ∧ O M) = ( )∧O M+ Ω ∧
dt /R dt /R dt /R
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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN 14.2. L’ÉTUDE CINÉMATIQUE

−−−→

−̇ −−→ →− dO′ M →
− −−−→
= Ω ∧ OM + Ω ∧ [ + Ω ∧ O′ M]
dt /R ′

−̇ −−→ →− → − →− →− −−−→
= Ω ∧ OM + Ω ∧ V r + Ω ∧ ( Ω ∧ O′ M)
d’où :


−a (M/R ) = → −a (M/R ′ ) + 2→
−a (O′ /R ) + → − → − → − −−−→ → − → − −−−→
Ω ∧ V r + Ω̇ ∧ O′ M + Ω ∧ ( Ω ∧ O′ M)
On pose :


− −a (O′ /R ) + →
−̇ −−−→ → − →− −−−→
ae (M/R ) = → Ω ∧ O′ M + Ω ∧ ( Ω ∧ O′ M)

accélération d’entraînement.

− →− → −
ac (M/R ) = 2 Ω ∧ V r
accélération de Coriolis.
Cas particuliers :

− →− −−→ −−−→ −−−→
1 Ω = 0 mouvement de translation alors : OM = OO′ + O′ M et par
conséquent :

− →− →

◮ V (M/R ) = V (O′ /R ) + V (M/R ′ )
◮→ −a (M/R ) = →−a (O′ /R ) + →
−a (M/R ′ ). 221
→− −→
2 Ω = cte

− −a (O′ /R ) + → − →
− −−−→
ae(M/R ) = → Ω ∧ ( Ω ∧ O′ M).
3 M lié à R ′ =⇒

− →−
ac (M/R ′ ) = 0

− −→
4 Ω = cte et O ≡ O′ le point M décrit un cercle.

− −−→ → − −−→ −−−→ →
− −−→ →− −−−→
Ω ∧ OM = Ω ∧ (OH + HM) = Ω ∧ OH + Ω ∧ HM .


H étant la projection de M sur l’axe Ω .

− −−→ → − →
− −−−→
Or : Ω ∧ OH = 0 ; et Ω ∧ HM = −Ω HM → −
eθ .
donc :
−a (M) = →
→ − →− −−→ −−−→
Ω ∧ [ Ω ∧ OM] = −Ω2 HM
e

accélération centripète

5
→−
−a (M) , V e (M)
→ d
e
dt

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-MPSI-
CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN

14.3 Dynamique dans un référentiel non galiléen

14.3.1 RFD dans un référentiel non galiléen. Forces


d’inertie
Soit R un référentiel galiléen et R ′ un référentiel non galiléen, en mou-
vement quelconque par rapport à R ; en général R ′ non galiléen.
La relation fondamentale de la dynamique dans R donne :


Σ F e = m→−a (M/R )
Or : →−a (M/R ) = →
−a (M/R ′ ) + →
−a (M) + →
e
−a (M)
c

− →
− →
− →

Donc : Σ F e − m a e (M) − m a c (M) = m a (M/R ′ )
On pose :


F ie = −m→
−a (M)
e

force d’inertie d’entrainement




F ic = −m→
−a (M)
c

Force d’inertie de Coriollis

D’où dans un référentiel non galiléen, la R.F.D s’écrit :


222

− → − →−
Σ F e + F ie + F ic = m→
−a (M/R ′ )

Remarques

1 Si le corps est en équilibre dans le référentiel relatif R ′ , alors :



− →− → − →− → − →−
V (M/R ′ ) = 0 , F ic = −2m Ω ∧ V r = 0 ; donc

− → − →−
Σ F e + F ie = 0


− −→
2 Si O ≡ O′ et Ω = cte, alors :

− −−−→
F ie = mΩ2 HM


− →−
3 Les forces d’inertie F ie et F ic n’apparaissent que si le référen-
tiel est non galiléen : Ce sont des pseudo-forces

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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN

14.3.2 L’énergie potentielle d’entraînemment



− →

On rappelle que si O ≡ O′ et Ω = cte, alors la force F ie s’écrit : F ie =
−−−→
mΩ2 HM .

H z

M


ez
O


ey


ex y



x



er

− −−→ −−−→ −−→
Donc : F ie .dOM = mΩ2 HM.dOM ; et comme : 223
−−→ −−→ −−−→ −−→ −−→ −−−→
OM = OH + HM =⇒ dOM = dOH + d HM
−−−→ −−→
Or : HM.dOH = 0
−−−→2

− −−→ HM
D’où : F ie .dOM = mΩ2 d( + cte)
2
1 −−−→
E p = − mΩ2 HM 2 + cte
2

On conclut que dans les conditions précédentes, la force d’entraînement


est conservative.

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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN

Remarques

1 Le travail élémentaire de la force de Coriolis :



− →− −−→ →
− →− → − → −
δW( F ic ) = F ic .dOM =⇒ δW( F ic ) = −2m( Ω ∧ V r ). V r dt = 0
Donc, la force d’inertie de Coriolis ne travaille pas dans le ré-
férentiel relatif, et par conséquent elle dérive d’une énergie
potentielle constante.
2 Dans R ′ non galiléen :
a. Le T.E.C s’écrit :


− →

∆Ec = W( F ext ) + W( F ie )

b. Le T.M.C s’écrit, avec :

− −−−
′→ →

σ−→ ′
O′ (M/R ) = O M ∧ m V r (M)

d−
σ−→ ′
O′ (M/R ) −−−→ →
− −−−→ →
− −−−→ →

= Mo′ ( F ext ) + Mo′ ( F ie ) + Mo′ ( F ic )
dt /R ′

224
14.3.3 Applications
14.3.3.1 Préliminaire

◮ Tout corps A de masse mA crée en tout point M de l’espace, un champ


−→
gravitationnel centripète : G A (M).
→− −→
◮ La force exercée par A sur un point M de masse m est : F A→M = mG A (M)

M(m)

−→
− G A (M)


− F A→M
er

A(mA )

−→ mA −
◮ Si le corps A est de forme sphérique alors : G A (M) = −G 2 →
er
A r

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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN

M(m)

−→

− G A (M)
er
O

Remarque
Dans l’expression de la force :

− m1 m2 −
◮ Gravitationnelle F = −G 2 → er : la masse est dite masse gravi-
r
tationnelle.


◮ RFD F = m→ −a : la masse est dite inertielle.
On admet que les deux masses sont identiques.

14.3.3.2 Définition du poids


225
Soit un corps accroché à un ressort, en équilibre dans le référentiel ter-
restre non galiléen, en rotation uniforme autour de OG z.

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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN

zG = zT

H M

θ
λ
OG = OT
yG

ωt
xG
xT


− →
− →
− →
− →

On a Dans R T : P + T = 0 =⇒ T = − P . avec



P = m→
−g (M) 226


−g (M) : Champ de pesanteur.
La relation fondamentale de la dynamique dans le référentiel R T non ga-
liléen donne :


dV →
− → − →

m = Σ F e + F ie + F ic
dt /R T
→− →
− →
− →

Or : V (M/R T ) = 0 =⇒ F ic = 0 (équilibre relatif)

− →− →−
De même : Σ F e = mG T (M) + T (On néglige l’effet des autres astres autre
que la terre).

− →
− →
− −−→ −−−→
Et F ie = −m Ω ∧ ( Ω ∧ OM) = mΩ2 HM
avec Ω la pulsation propre du référentiel terrestre dans le référentiel géo-
centrique.

− −−−→ →
− →

On conclut que : T + mΩ2 HM + mG T (M) = 0 .
→− →
− →
− −−−→
L’équilibre donne : T = − P = −m(G T (M) + Ω2 HM).
On tire que :
−g (M) = →
→ − −−−→
G T (M) + Ω2 HM

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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN

Remarque

−g (M) n’est pas centripète que si on néglige la rotation propre de la
terre dans le référentiel géocentrique ou aux pôles HM = 0.

Quelques ordre de grandeur à Béni Mellal :


• Le rayon terrestre : RT = 6380 km
• La latitude λ = 34o 30′
• La masse de la terre mT = 5, 97.1024 kg
• La constante d’attraction universelle G = 6, 67.10−11 N.kg−2.m2
Tout calcul donne :

GT = 9, 72 m.s−2

4π2
Ω2 HM = 2
RT cos λ =⇒ Ω2 HM = 0, 0279 m.s−2
T

−−−→
On conclut que le terme Ω2 HM est un terme correctif (négligeable).

−−−→ 227
Ω2 HM



G T (M)


−g (M)

14.3.3.3 Effet de marée statique

14.3.3.3.1 Expression analytique

Dans le référentiel de Copérnic supposé galiléen ; soit un point M(m) lié



− →
− →
− →

au repère terrestre : V (M/T ) = 0 =⇒ F ic = 0 .

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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN



G T : le champ gravitationnel terrestre.


G A : le champ gravitationnel de tous les astres sauf la terre (soleil, lune,...).
R T : référentiel terrestre non galiléen, en rotation par rapport à R G :


Ω(R T /R G ).
R G : référentiel géocentrique en translation circulaire (l’excentricité de
l’ellipse terrestre est e = 0, 01671022) par rapport référentiel de Copérnic
R C , supposé galiléen.
R.F.D dans R T donne :
m→−a (M/R ) = m→ − →

G T (M) + mG a(M) − m→ −a (M)
T e

− →− →
− → − −−→ → −̇ −−→
Or : a e (M) = a (O/R C ) + Ω ∧ ( Ω ∧ OM) + Ω ∧ OM

−̇ −−→
On néglige le terme (on suppose que la rotation est uniforme) : Ω ∧ OM
On tire que : →−a (M/R ) = → − →− −a (O/R ) − →
G T (M) + G A (M) − →
− → − −−→
Ω ∧ ( Ω ∧ OM)
T C
Appliquons la RFD à la terre dans le référentiel de Copérnic :

M(m) →


− G A (M)
G T (M) A
RC •
OT
228

−a (O/R ) = m →
mT→
− →
− →−
C T G A (O) =⇒ a (O/R C ) = G A (O)
−a (M/R ) = →− →− →− →− → − −−→
Donc : → T G T (M) + G A (M) − G A (O) − Ω ∧ ( Ω ∧ OM)

−a (M/R ) = →
→ − →− → − −−→ → − →−
T G T (M) − Ω ∧ ( Ω ∧ OM) + G A (M) − G A (O)
On pose :

−g (M) = →
→ − →− → − −−→
G T (M) − Ω ∧ ( Ω ∧ OM)

le champ de pesanteur :terme statique

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CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN


− →− →−
C (M) = G A (M) − G A (O)

Terme de marée : terme dépendant du temps

14.3.3.3.2 La marée océanique

En supposant que la terre et la lune sont de formes sphériques et on


donne :
RT = 6400km ; d = OL = 4.105 km et mL = 7,36 .1022 kg
De même :
- Distance moyenne : TS ( Terre-Soleil)= 147 × 106 km - Masse du Soleil :
mS =2 × 1030 kg On néglige l’effet de tous les astres sauf l’effet de la lune.

− →
− →

On a : C (M) = G L (M) − G L (O)

M →

G L (M)


er θ L

OT →
− →

i G L (OT ) 229

−−→ −−→

− → − →− →
− LO LM
C = G L (M) − G L (O) =⇒ C = GmL 3 − GmL 3
LO → − −−→LM−−→

− −d i OL − OM
=⇒ C = GmL [ 3 + 3
]
d→− →
−LM

− −d i d i − R→ −
er
=⇒ C = GmL [ 3 + 3
]
d→− LM →


− −d i d i − R→ −
er
=⇒ C = GmL [ 3 + 2 ]
d (R + d2 − 2dR cos θ)3/2



− GmL → − d i − R→ −
er
=⇒ C = 3 [−d i + ]
d R
(1 − 2 cos θ)3/2
d

− GmL → − →
− R
=⇒ C ≃ 3 [−d i + (d i − R → −
er )(1 + 3 cos θ)]
d d

− GmL →
− R2
→−
=⇒ C ≃ 3 [3R cos θ i − R er − 3 cos θ → −
er ]
d d
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-MPSI-
CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN


− GRmL →

C ≃ 3
(3 cos i − →

er )
d

force par unité de masse




• en A : = 0 =⇒ →

er = i


− 2RGmL→

C (θ = 0) = i
d3

π →

• en B : θ = =⇒ →

er = j
2


− π RGmL→

C (θ = ) = − 3 j
2 d



• en C : θ = π =⇒ →

er = − i


− 2RGmL→

C (θ = π) = − i
d3
230

π →

• en D : θ = − =⇒ →

er = − j
2


− π RGmL→

C (θ = ) = j
2 d3

Donc les marées hautes en A et C et les marées basses en B et D.

MPSI/B.MELLAL Page -230/437- elfilalisaid@yahoo.fr


-MPSI-
CHAPITRE 14. MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN
14.3. DYNAMIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN



j



i

D’où : deux marées hautes et deux marées basses par jour décalées de
6H.
Remarque
Le cœfficient de la marée haute est le double du cœfficient de la
marée basse.

231

M.H

N.M

M.B

14.3.3.4 Déviation vers l’est

Voir TD
14.3.3.5 Pendule de Foucault

Voir CNC 99

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Quatrième partie

INTRODUCTION À LA PHYSIQUE
QUANTIQUE

232

232
CHAPITRE 15

INTRODUCTION À LA MECANIQUE QUANTIQUE

DOCUMENT.APPROCHE HISTORIQUE
Au début du vingtième siècle, les deux piliers de la physique que consti-
tuent la mécanique et l’électromagnétisme semblaient capables d’inter-
préter l’ensemble des lois de la nature. Cependant, l’examen critique des
phénomènes liés à l’interaction entre lumière et matière fit apparaître la
nécessité de remettre en cause cet édifice. L’analyse de plusieurs expé-
riences allait conduire à l’établissement d’un nouveau mode de descrip-
tion de la matière à l’échelle des particules qui la composent. La méca-
nique quantique s’est depuis imposée comme la théorie moderne capable
de rendre compte de la structure de la matière.
233
15.1 La physique classique

15.1.1 La matière
A la fin du 19e siècle, il semblait à la plupart des scientifiques que les théo-
ries de la physique, considérées comme achevées, pouvaient prétendre
à une interprétation physique de tout phénomène. Les seules difficultés
auxquelles on pouvait être confronté ne semblaient dues en fait qu’à la
complexité des objets physiques étudiés.
La théorie mécanique semblait avoir atteint sa pleine maturité et pouvoir
prétendre décrire le mouvement des corps matériels, à toutes échelles.
Qu’il s’agisse de particules ponctuelles ou de solides indéformables, tous
ces corps obéissent à un nombre restreint de lois déduites de l’équation
fondamentale de la dynamique formulée par NEWTON.
La matière était considérée comme un ensemble de particules élémen-
taires (l’atome est l’unité indivisible de toute matière) s’associant de façon
plus ou moins rigide par des forces de liaisons et se comportant comme

233
CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.2. LES LIMITES DE LA PHYSIQUE CLASSIQUE

un ensemble d’oscillateurs.
Au début du vingtième siècle, les expériences de RUTHERFORD présen-
taient le stade ultime de la division de la matière : les atomes compo-
sés de noyaux de charge positive et des électrons de charge négative
étaient modélisés par des systèmes planétaires microscopiques. La phy-
sique atomique était née. Elle allait faire apparaître ultérieurement les
particules élémentaires proton et neutron comme constituants des noyaux
atomiques.

15.1.2 La lumière
Après des siècles d’hésitations entre modèle corpusculaire (NEWTON) et
ondulatoire (HUYGENS au 17e siècle), offrait le moyen de décrire parfai-
tement les rayons lumineux, visibles et invisibles. Les équations de MAX-
WELL, établies au milieu du dix neuvième siècle, associaient la lumière à
l’oscillation du champ électromagnétique dans le temps et l’espace.
La théorie électromagnétique de MAXWELL rendait compte parfaitement
des propriétés typiques des ondes lumineuses : propagation, polarisation,
diffraction, interférences.
Les travaux de LORENTZ (1853-1928) expliquaient l’interaction entre la
lumière et la matière en montrant que toute particule de charge q en mou-
vement est susceptible d’interagir avec le champ électromagnétique par
234
la force (dite de LORENTZ).
De plus, si la particule chargée est en mouvement accéléré, elle émet un
rayonnement dont l’intensité est proportionnelle au carré de l’accéléra-
tion.
C’est cependant dans ce domaine de l’interaction matière-rayonnement
que l’édifice de la physique du 19e siècle fut remis en question par un
certain nombre d’expériences, pour conduire à une reformulation dans
un nouveau langage commun pour les ondes lumineuses et les particules
matérielles

15.2 LES LIMITES DE LA PHYSIQUE CLASSIQUE

15.2.1 Le rayonnement du corps noir


15.2.1.1 La catastrophe ultra-violette

En 1900, RAYLEIGH a analysé les propriétés d’absorption et d’émission


du corps noir, en le modélisant par un ensemble d’oscillateurs harmo-
niques pouvant absorber ou émettre la lumière pour toutes les fréquences

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.2. LES LIMITES DE LA PHYSIQUE CLASSIQUE

du rayonnement. Cette analyse, basée sur la thermodynamique classique


conduisit à la formule donnant le flux surfacique spectral. Corrigée par
JAMES JEANS, la loi porte le nom de loi de RAYLEIGH - JEANS :
2ckBT
Φλ =
λ4
kB est la constante de BOLTZMANN, T la température absolue et λ la lon-
gueur d’onde du rayonnement.
La loi de RAYLEIGH - JEANS ne permet de rendre compte de l’émission du
corps noir qu’aux grandes longueurs d’onde. Pour des longueurs d’onde
inférieures, elle fait apparaître une divergence par rapport à la distri-
bution expérimentale. Cette divergence est appelée « catastrophe ultra-
violette »

235

15.2.1.2 La formule de PLANCK

En 1900, MAX PLANCK proposa une solution permettant de résoudre le


problème posé par la catastrophe UV et de décrire complètement et de
manière satisfaisante l’ensemble du spectre du corps noir.
Le point central de la solution de PLANCK est que l’échange d’énergie
entre le rayonnement et le corps noir est discontinu. La plus petite quan-
tité d’énergie ε (le quantum d’énergie) échangée par un rayonnement de
fréquence ν est liée à cette fréquence par la relation : ε = hν La constante
h fut proposée comme nouvelle constante universelle appelée constante
de PLANCK.
La quantification de l’échange d’énergie entre matière et rayonnement
apparut à l’époque comme une révolution. Elle ouvrit la voie à de nom-
breuses études fondamentales qui allaient aboutir à l’émergence d’une
nouvelle théorie conciliant les aspects corpusculaires et ondulatoires pour
décrire tout à la fois les particules et la lumière : la mécanique quantique.

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.2. LES LIMITES DE LA PHYSIQUE CLASSIQUE

15.2.1.3 L’effet photoélectrique

Sous irradiation ultraviolette, un métal émet spontanément des électrons.


Cet effet appelé effet photoélectrique fut détecté expérimentalement par
BECQUEREL en 1839. LENARD montra en 1900 que les particules émises
étaient des électrons.
Le dispositif expérimental de LENARD est constitué d’une cellule sous
vide contenant la plaque métallique, qui fait office de cathode C. Une
anode A de potentiel VA = 0 permet d’appliquer une différence de potentiel
variable (U = VC −VA = VC ) qui s’oppose au mouvement des électrons émis.

Les photoélectrons qui parviennent à vaincre cette différence de potentiel


sont recueillis en P et comptés par un électromètre. La nature du métal 236

constituant la cathode peut varier (césium, tungstène, · · · ). Les caracté-


ristiques principales révélées par l’expérience sont les suivantes :

1 Le phénomène n’a lieu que pour une fréquence du rayonnement supé-


rieure à une fréquence limite νo . En dessous de cette fréquence seuil,
l’effet photoélectrique ne se produit pas quelle que soit l’intensité du
rayonnement.
2 Le nombre d’électrons extraits est proportionnel à l’intensité du rayon-
nement : au dessus du seuil de fréquence, l’effet intervient et persiste
même si l’on diminue à l’extrême cette intensité.

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.2. LES LIMITES DE LA PHYSIQUE CLASSIQUE

3 L’effet est instantané, même pour de très faibles intensités lumineuses.

La première observation ne peut être comprise dans le cadre de la phy-


sique classique. Si on conçoit classiquement que de l’énergie lumineuse
est apportée aux électrons du métal par l’onde électromagnétique inci-
dente, il suffit d’augmenter cette énergie en augmentant l’intensité inci-
dente pour arracher les électrons de la surface indépendamment de la
fréquence de l’onde. L’existence d’une fréquence seuil n’est donc pas in-
terprétable par la physique classique pour laquelle l’énergie lumineuse
ne dépend pas de la fréquence et s’échange continument.
Le second résultat est cohérent avec l’approche classique. Plus l’inten-
sité est grande, plus le rayonnement communique d’énergie à la plaque
237
métallique. Les électrons sont alors plus nombreux à recevoir suffisam-
ment d’énergie pour vaincre l’attraction du métal. Cependant, en cas de
très faibles intensités, on devrait, d’après la physique classique, observer
un temps de latence traduisant le délai d’accumulation de suffisamment
d’énergie par les électrons pour qu’ils se libèrent du métal. Ceci est en
contradiction avec le troisième résultat expérimental (l’effet est instan-
tané).
On peut alors en conclure que l’énergie cédée aux électrons par le rayon-
nement ne dépend pas uniquement de l’amplitude de l’onde.
15.2.1.4 L’effet Compton

Il s’agit d’un effet de diffusion des rayons lumineux par un échantillon de


matière, qui n’obéit pas aux lois classiques de la diffusion (déviation) du
rayonnement par la matière. Ce phénomène de diffusion se traduit par un
changement de direction et de fréquence du rayonnement lorsqu’il tra-
verse l’échantillon.
L’effet Compton est un effet de diffusion des rayons X par les électrons

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.3. L’ATOME

libres d’un échantillon métallique. ARTHUR HOLLY COMPTON put mesu-


rer en 1923 le changement de longueur d’onde en fonction de l’angle de
déviation du faisceau de rayons X. Ses expériences permirent de confir-
mer le modèle corpusculaire de la lumière.
Le dispositif expérimental de Compton est présenté ci-dessous. La source
X est monochromatique de longueur d’onde λi . Le détecteur permet de
mesurer la longueur d’onde du rayonnement diffusé en fonction de l’angle
de diffusion θ.

On observe quelle que soit l’orientation du détecteur, une diffusion sans


changement de longueur d’onde d’intensité maximale dans la direction du
faisceau incident. Cette diffusion suit les lois de l’électromagnétisme de
MAXWELL. 238
On observe aussi une longueur d’onde λd plus grande (fréquence plus
petite). La différence entre les longueurs d’onde dépend de l’angle de
diffusion :
∆λ = λd − λi = λc (1 − cos θ)
λc est une constante appelée « longueur d’onde de Compton ».
Ces faits expérimentaux ne peuvent s’interpréter dans le cadre de la théo-
rie électromagnétique.
15.3 L’ATOME
La conception de la structure des atomes au début du 20e siècle emprun-
tait à un modèle classique de type planétaire. A la suite des travaux RU-
THERFORD (1911), il fut admis que l’atome pouvait s’apparenter à un
noyau de charge positive autour duquel tournent des particules chargées
négativement (les électrons). La cohésion de l’édifice atomique résulte de
la force de COULOMB jouant pour l’atome le rôle de la force de gravita-
tion dans un système planétaire.

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI-
15.4. DIFFRACTION DES ÉLECTRONS (EXPÉRIENCE DE DAVISSON ET GERMER)

Ce modèle planétaire souffrait cependant d’une incohérence liée aux lois


de l’électromagnétisme. En effet, les particules chargées en mouvement
accéléré sont susceptibles d’émettre un rayonnement lumineux (rayonne-
ment dipolaire). L’atome perd alors continument de l’énergie sous forme
électromagnétique. La conservation de l’énergie totale implique que l’éner-
gie rayonnée correspond à une perte d’énergie mécanique de l’électron.
La trajectoire de ce dernier fini alors par une collision avec le noyau. La
durée de vie calculée par la théorie classique est de l’ordre de 10−8 s. La
réalité est évidemment différente ; les atomes sont stables et n’émettent
pas spontanément de lumière. Par ailleurs, le spectre de raies de l’émis-
sion atomique était en contradiction avec les lois de la physique classique
qui ne pouvaient prévoir qu’une émission continue autodestructrice.

15.4 Diffraction des électrons (Expérience de DAVIS-


SON et GERMER)
Lorsqu’un faisceau d’électrons frappe une substance cristalline, on ob-
serve sur une plaque photographique des taches de diffraction tout à fait
semblables à celles obtenues avec des rayons X.

239

Photo du Laboratoire de l’école Centrale-Casablanca

La diffraction est essentiellement un phénomène ondulatoire. L’analogie


entre les clichés de diffraction des électrons et de la lumière conduit à
utiliser le même type de loi descriptive, c’est-à-dire celle de la diffraction
de la lumière.
De plus, l’effet observé subsiste, même lorsque la densité des électrons
est si faible qu’ils passent dans le dispositif expérimental un à un. Le
comportement ondulatoire est donc une caractéristique intrinsèque de la
particule.

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CHAPITRE 15. MECANIQUE
15.5. L’ÉMERGENCE -MPSI-
QUANTIQUE DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE. INTERPRÉTATIONS DES PHÉNOMÈNES OBSERVÉS

15.5 L’ÉMERGENCE DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE.


INTERPRÉTATIONS DES PHÉNOMÈNES OBSER-
VÉS

15.5.1 Interprétation de l’effet photoélectrique


L’effet photoélectrique est une première manifestation du caractère dis-
continu des phénomènes électromagnétiques qui se révèle dans l’inter-
action entre la lumière et la matière. L’interprétation des lois expéri-
mentales est due à ALBERT EINSTEIN en 1905. Sur la base des tra-
vaux de PLANCK, EINSTEIN appliqua l’hypothèse de la quantification de
l’échange d’énergie entre la lumière et la matière. Il considéra la quantité
hν comme la quantité minimale (le quantum) d’énergie lumineuse trans-
portée par le rayonnement et cédée aux électrons du métal. Ce quantum
est par la suite baptisé photon.
La relation liant l’énergie E portée par les photons et la fréquence du
rayonnement lumineux est appelée relation de PLANCK-EINSTEIN :

E = hν
Cette relation relie le comportement corpusculaire de la lumière caracté-
risé par E à son comportement ondulatoire caractérisé par la fréquence.
L’effet photoélectrique et le rayonnement électromagnétique du corps
240
noir montrent seulement que l’échange d’énergie, l’interaction, entre la
matière et le rayonnement est discontinu en se faisant par quanta. La
constante découverte par PLANCK est liée à l’existence de ces échanges
discontinus d’énergie.

15.5.2 Interprétation de l’effet Compton


L’interprétation de l’effet Compton conduit à décrire le photon comme une
véritable particule caractérisée par une énergie et une quantité de mou-
vement. Cette dernière est reliée à la longueur d’onde du rayonnement
par :
h
∆λ = λd − λi = (1 − cos θ)
me c
La longueur d’onde Compton s’exprime en fonction de la masse de l’élec-
tron et de la constante de PLANCK.
Ce modèle d’interprétation montre que la variation de longueur d’onde,
dépend uniquement de l’angle de déviation du rayonnement et non de

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CHAPITRE 15. MECANIQUE
15.5. L’ÉMERGENCE -MPSI-
QUANTIQUE DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE. INTERPRÉTATIONS DES PHÉNOMÈNES OBSERVÉS

sa fréquence initiale. C’est précisément ce que l’on observe. Cette loi ex-
prime le fait qu’au sein de la cible, le photon a effectué une collision avec
un électron et lui a cédé une partie de son énergie, d’où un affaiblisse-
ment de la fréquence du photon et donc une augmentation de sa longueur
d’onde.
L’effet Compton révèle clairement et directement que la lumière peut être
décrite par un ensemble de corpuscules de masse nulle.

15.5.3 L’hypothèse de LOUIS DE BROGLIE


En 1923, par analogie avec les photons, LOUIS DE BROGLIE proposa,
pour les particules matérielles, de lier la quantité de mouvement à une
longueur d’onde caractéristique selon une formule similaire à celle em-
ployée pour les photons :

h h
λ= =
P mV

La longueur d’onde est appelée longueur d’onde de DE BROGLIE. Cette


grandeur de nature ondulatoire est liée aux caractéristiques typiques de
la particule : masse et vitesse.
Ce postulat de DE BROGLIE allait précipiter la naissance de la nouvelle
mécanique.
241
15.5.4 L’expérience de DAVISSON et GERMER
Les expériences de DAVISSON et GERMER de 1927 sur la diffraction
des électrons permirent de valider l’hypothèse de LOUIS DE BROGLIE
en montrant qu’un électron (particule matérielle) pouvait être associée à
un phénomène ondulatoire.

− →

Un électron d’énergie E et de quantité de mouvement P = m V données
doit être associé à une appelé onde de De Broglie, représenté en analogie
avec une onde électromagnétique par la fonction :

−r , t) = A exp h − i 2π (E.t − →
Ψ(→
−→
P.−r )
i
h

Par analogie avec les ondes électromagnétiques de la forme :

−r , t) = A exp h − i(2πνt − →
Ψ(→
−→
k .−r )
i

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI-
15.6. DUALITÉ ONDE-PARTICULE POUR LA LUMIÈRE ET LA MATIÈRE

la quantité de mouvement peut s’exprimer en fonction du vecteur d’onde




k selon :

− h→− →−
P= k = ~k

A un instant donné t, la fonction Ψ(→−r , t) décrit le comportement ondula-
toire de l’électron dans l’espace. Cette fonction d’onde contient les pro-
priétés d’état de ce dernier : son énergie et sa masse.

FORMALISME QUANTIQUE
15.6 DUALITÉ ONDE-PARTICULE POUR LA LUMIÈRE
ET LA MATIÈRE

15.6.1 Limite de la mécanique classique.


15.6.1.1 Exemple de l’oscillateur harmonique

Dans le cadre de la mécanique classique, un oscillateur harmonique unidi-


mensionnel repéré par la position x est un système conservatif dont l’éner-
gie peut s’écrire sous la forme :
1 1
E = m ẋ2 + mω2 x2
2 2
Le portrait de phase correspondant au mouvement de l’oscillateur est : 242

px

Où p x désigne la quantité de mouvement de l’oscillateur : p x = m ẋ ; pm et


xm désignent les amplitudes de x(t) et p x (t).
L’aire S de la surface délimitée par ce portrait de phase est proportion-
nelle à l’énergie de l’oscillateur :
E
S = πpm xm = πωx2m =⇒ S = 2π = E×T
ω
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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI-
15.6. DUALITÉ ONDE-PARTICULE POUR LA LUMIÈRE ET LA MATIÈRE

Avec : pm = m ẋm =⇒ pm = mωxm


T est la période temporelle du mouvement de l’oscillateur. S = E.T est
appelé « action caractéristique de l’oscillateur ».
15.6.1.2 Limite classique : critère portant sur l’action caractéris-
tique

Le postulat de Planck-Einstein s’applique aussi aux particules quantiques.


Ainsi l’énergie d’un oscillateur harmonique quantique ne peut varier que
par pas de ~ω = hν. La surface S n’est pas un espace continu mais formé
par un nombre N de cellules incompressibles de surface ~ω = hν.
◮ Si N ≫ 1 : on peut considérer que S est un continuum de cellules. Les
effets quantiques sont négligeables, il s’agit de la limite classique ;
◮ Si N ≃ 1 : S contient un nombre faible de cellules et on doit nécessaire-
ment tenir compte de la discrétisation de l’espace des phases : les effets
quantiques sont prépondérants et l’action caractéristique de l’oscillateur
S = E × T ≃ h.
15.6.1.3 Limite classique : critère portant sur la longueur d’onde
de De Broglie

La longueur d’onde de Louis de De Broglie est liée à la quantité de mou-


vement par :
2π h
p x = ~k =⇒ p x = ~ =⇒ λ =
λ px 243
On doit tenir compte des effets quantiques si :

S = πxm pm ≃ h =⇒ λ ≃ xm

Conclusion:
Les effets quatiques sont négligeables lorsque la
longueur d’onde de Louis de De Broglie est très
inférieure aux distances caractéristiques du système
étudié.

15.6.2 Nature ondulatoire et corpusculaire de la lu-


mière. Postulat de Planck-Einstein
Pour interpréter les résultats obtenus par Planck sur le rayonnement ther-
mique du corps noir, Einstein en 1905 postule l’hypothèse de quantifica-
tion du rayonnement électromagnétique :

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI-
15.6. DUALITÉ ONDE-PARTICULE POUR LA LUMIÈRE ET LA MATIÈRE

Postulat de Planck-Einstein
Dans une onde électromagnétique monochromatique de pulsation !,
l’énergie est quantifiée, c’est-à-dire qu’elle ne peut prendre que des
valeurs multiples du quantum d’énergie :

E = hν = ~ω

h est la constante de Planck

h = 6, 626 × 10−34 J s

Ainsi :
h
~= (constante de Planck réduite)

Cette relation entre l’énergie et la pulsation est la relation de Planck-
Einstein.

15.6.3 Relation de LOUIS DE BROGLIE (1923).


A toute particule matérielle d’énergie E et de quantité de mouvement →−p ,
on associe une onde (onde de matière) de pulsation ω, de longueur d’onde
→−
λ et de vecteur d’onde k tels que :

E = ~ω ; −p = ~→
→ −
k 244

Cette hypothèse prolonge la dualité vue pour le photon qui apparaît comme
un cas particulier d’une vision générale. On note cependant qu’il a une
spécificité : sa masse est nulle et c’est une particule relativiste. A l’excep-
tion du photon, le cours ne prévoit pas l’étude des particules relativistes.
Dans certaines expériences (effet photoélectrique, effet Compton), la lu-
mière se manifeste sous forme de particules (appelées photons) qui ont
l’énergie :
E = hν
et la quantité de mouvement (ou impulsion) :

−p = ~→
→ −
k

Où :

k=
λ

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.7. INTRODUCTION AU FORMALISME QUANTIQUE

est le vecteur d’onde.


Le photon est une particule qui possède une impulsion alors que sa masse
est nulle. C’est une particule relativiste qui se déplace à la vitesse de la
lumière dans le vide. La relation entre l’énergie et l’impulsion est :

m−0
E 2 = p2 c2 + m2o c4 −−−−−−−−→ E = pc

Cette impulsion se manifeste par une force ressentie par une cible sur
laquelle des photons sont envoyés.

Remarque
Le postulat d’Einstein veut dire aussi que l’échange entre le rayon-
nement et la matière ne peut se faire que par quantum d’énergie
hν.

15.7 INTRODUCTION AU FORMALISME QUANTIQUE

15.7.1 Fonction d’onde d’une particule

Dans un référentiel donné, l’état physique d’une particule quantique


(aussi appelée quanton) est parfaitement décrit par une fonction
d’onde complexe Ψ(M, t). Cette fonction d’onde est telle que la pro-
245
babilité de présence de la particule, à l’instant t, dans un volume dτ
centré en M est donnée par :

dP = |Ψ(M, t)|2dτ

Cas unidimensionnel
La probabilité de présence de la particule, à l’instant t, entre x et x + dx
est :
dP = |Ψ(M, t)|2 dx

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.7. INTRODUCTION AU FORMALISME QUANTIQUE

Remarque
◮ Ψ(M, t) est appelée amplitude de probabilité et |Ψ(M, t)|2 densité
de probabilité.
◮ Comme on a la certitude de trouver la particule dans son domaine
accessible D, la fonction d’onde doit satisfaire la condition de nor-
malisation :
Z
|Ψ(M, t)|2dτ = 1
D

Cas unidimensionnel :
Z
|Ψ(x, t)|2 dx = 1
D

◮ En mécanique quantique, on ne parle plus de trajectoire, mais


uniquement en terme de probabilité.

15.7.2 Équation de Schrodinger

L’onde associée à une particule, vérifie l’équation de Schrodinger


(1926).
L’équation de Schrodinger indépendante du temps est une équa-
tion aux dérivées partielles, qui relie la fonction d’onde Ψ à l’énergie
totale E et à l’énergie potentielle V de la particule de masse m. 246

2m
∆Ψ + (E − V)Ψ = 0
~2

15.7.3 Inégalité d’HEISENBERG spatiale

Il est impossible de connaître simultanément et avec précision, la


position et la quantité de mouvement d’une particule (relation d’in-
détermination d’Heisenberg).
~
∆P × ∆x >
2
h
~= La constante de Planck réduite.

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.8. QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE

15.8 QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE

15.8.1 Modèle planétaire de BOHR


15.8.1.1 Données expérimentales

À l’état normal, la matière n’émet aucun rayonnement, mais lorsque elle


est excitée, elle émet une radiation lumineuse qui correspond à un chan-
gement d’état de l’électron.
On peut mettre en évidence les caractéristiques de cette lumière émise,
en la faisant passer à travers un dispositif dispersif (prisme ; réseau ; . . . ).

Violet (410 nm)


Indigo (434 nm)
Bleu (486 nm)
Prisme Rouge (656,3 nm)

D’où le spectre :

247

λ (nm)
410 434 486 656.3

C’est un spectre discontinu constitué de quatre raies, dans le visible, c’est


la série de BALMER, qui a montré expérimentalement en 1885 que :

1 1 1
σ= = RH ( 2 − 2 )
λ 2 m
avec m ∈ N > 2

◮ σ nombre d’onde.
◮ λ la longueur d’onde.
◮ RH la constante de RYDBERG, pour l’atome d’hydrogène, il a trouvé
expérimentalement que :

RH = 109677, 5 cm−1

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.8. QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE

En 1908, RITZ a généralisé la formule de BALMER :

1 1 1
σ= = RH ( 2 − 2 )
λ n m
avec m > n
◮ n = 1 =⇒ série de LYMAN (UV).
◮ n = 2 =⇒ série de BALMER (Visible).
◮ n = 3 =⇒ série de PASCHEN (IR).
◮ n = 4 =⇒ série de BRACKET (IR).

15.8.2 Interpretation de BOHR


15.8.2.1 Modèle de BOHR
C’est un modèle planétaire où l’électron dé-
crit un mouvement circulaire. →

T
Dans le repère de FRENET, la relation fon-
damentale de la dynamique s’écrit : M(e)
− •


− e2 → − dV→− V 2→
− N
F = m→
−a =⇒ N = m T + m N →

4πεor2 dt r • Fe
O
Par conséquent
→−
⊲ La projection suivant T donne :
248
dV
= 0 =⇒ V = cte
dt
C’est à dire que l’électron décrit un mouvement circulaire uniforme.
→−
⊲ La projection suivant N , donne :

2 e2
mV =
4πεor
⊲ L’énergie cinétique de l’électron :

1 e2
Ec = mV 2 =⇒ Ec =
2 8πεor
⊲ L’énergie potentielle de l’électron ( Voir cours de mécanique) :
e2
Ep = −
4πεor

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.8. QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE

⊲ L’énergie mécanique de l’électron :

e2
Em = Ec + E p =⇒ Em = −
8πεor

L’énergie mécanique de l’électron est une fonction continue de


r, et puisque r varie de façon continue ; donc ce résultat ne permet pas
d’expliquer le spectre discontinu de l’atome d’hydrogène.

BOHR a formulé certaines hypothèses :


• L’électron sur la même trajectoire : état stationnaire.
• En → Em > En : absorption d’énergie.
• En → E p < En : emission d’énergie.
D’après la théorie des quanta de PLANCK :

c
Em − En = hν = h
λ

Et comme ν(λ) ne peut prendre que certaines valeurs discrètes, alors


L’énergie est quantifiée
BOHR a quantifié la norme du moment cinétique :

h
σ = mrV = n~ = n
2π 249
Ce qui donne :
nh nh
V= =
2πrm 2πrµ

2 nh n2 h2 e2
mV = =⇒ µ 2 2 2 =
2πεor 4π µ r 4πεor
ε o h2 2
rn = 2
n =⇒ rn = ao n2
πme
Quantification du rayon r de la trajectoire

Remarque
ao = rn (n = 1) est appelé le rayon de BOHR, sa valeur vaut ao =0,529
Å.

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.8. QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE

Ainsi :
me4 1 Eo
En = − 2 2 2 =⇒ En = − 2
8εoh n n

Quantification de l’énergie totale E


− me4
E o = E(n = 1) = 2 2 ≃ 13, 6 eV
8εoh
On retient, donc :

Eo
rn = an2 k En = −
n2
De même, on trouve la quantification de la vitesse :

e2 1 Vo
Vn = =⇒ Vn =
2εoh n n

Avec

e2 A.N
Vo = Vn (n = 1) = GGGGGGGGGA Vo = 2, 18 × 106 m s−1
2εoh 250

15.8.2.2 Interpretation du spectre atomique d’Hydrogène


c me4 1 1
On a : Em − En = hν =⇒ ν = = 2 2 ( 2 − 2 ) C’est à dire :
λ 8εoh n m

1 me4 1 1
σ= = 2 2( 2 − 2)
λ 8εoh n m

On retrouve la formule de RITZ, avec

me4
RH = 2 2 = 109737, 2 cm−1
8εoh

Valeur très proche de la valeur expérimentale obtenue à partir du spectre


de l’atome d’hydrogène, d’où le grand succès du module de BOHR.

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.8. QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE

15.8.2.3 Diagramme énergétique de l’hydrogène


13, 6
On a : En = −
n2
• n = 1 c’est l’état fondamental.
• n → ∞ =⇒ E(∞) = 0.
• Pour ioniser l’électron dans l’atome d’hydrogène, il faut communiquer
une énergie telle que :

EI = E(∞) − E(1) =⇒ E.I = 13, 6eV


Pour :
• n = 2 =⇒ E2 = −3, 4eV
• n = 3 =⇒ E3 = −1, 51eV
• n = 4 =⇒ E4 = −0, 85eV
Pour les états excités :

rn = 0, 53 n2 (Å)

251

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.8. QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE

Diagramme des états de l’atome d’Hydrogène λ(nm)

E
0
-0,378
-0,544
-0,86
−1

2630
4050
-1,51

1005
1093,8
1281,8
1875,1
−2 BRACKET
−3 PASCHEN
-3,4
434
410,1
486,1
656,2
−4

−5 BALMER

−6

−7

−8

−9

−10

−11

−12

252
−13
-13,6
94,98
97,25
102,58
121,57

−14

−15
LYMAN

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CHAPITRE 15. MECANIQUE QUANTIQUE -MPSI- 15.8. QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE

15.8.2.4 Théorie de BOHR appliquée aux hydrogènoides

Définition
On appelle hydrogénoide, un atome qui possède un seul électron.

Exemple
H ; He+ ; Li2+ ; Be3+ ; . . ..

Dans le calcul précédent, on remplace e par Ze on trouve :

Z2 n2
En = −Eo 2 k r n = ao
n Z

253

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Cinquième partie

THERMODYNAMIQUE

254

254
CHAPITRE 16

MODÈLE DU GAZ PARFAIT

Définition
La thermodynamique est la partie de la physique qui s’intéresse
à l’étude des bilans d’énergie entre un système et le milieu l’ex-
térieur ; autrement dit c’est l’étude des propriétés physiques des
corps en fonction de la température.

16.1 Modèle microscopique du gaz parfait

16.1.1 Définitions
⊲ Un gaz est monoatomique, s’il est constitué d’un seul type d’atome
255
célibataire (gaz rares et vapeur des métaux).
⊲ Un gaz est diatomique, s’il est constitué de deux atomes (O2 ; N2 ; CO
, HCl , NO,· · · ).
Considérons un gaz dans une enceinte :

255
CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.1. MODÈLE MICROSCOPIQUE DU GAZ PARFAIT

Définition
Le gaz est considéré parfait si :
◮ les particules du gaz sont ponctuelles (a) ;
◮ pas d’interaction entre les particules (b) ;
◮ le choc des particules avec la paroi est élastique (c).
En effet :

(a) : Soient v p le volume propre d’une particule ( modèle des sphères


dures), et N : le nombre de particules que renferme l’enceinte.
Si on pose : V p le volume propre du gaz, alors :

V p = Nv p

La condition (a) est équivalente à :

V p = Nv p ≪ V = L × l × h

V = L × l × h : le volume macroscopique.

Particules ponctuelles
Si V p ≪ V , alors les particules du gaz seront considérées comme
ponctuelles ( i.e pas de volume propre).

(b) : Pas d’interactions entre les particules, c’est à dire : 256

E p (microscopique) = E P,µ = 0

Par conséquent, l’énergie mécanique du gaz est purement cinétique.

Em,µ = Ec,µ + E p,µ =⇒ Em,µ = Ec,µ

(c) Choc élastique, c’est à dire :

Ec (av) = Ec (ap) =⇒ V ′2 = V 2

Choc élastique
Si le choc est élastique, alors la norme du vecteur vitesse est conser-
vée avant et après choc.

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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.1. MODÈLE MICROSCOPIQUE DU GAZ PARFAIT

16.1.2 La pression cinétique


On rappelle que la pression au point M est définie par :

dF
P(M) =
dS

Avec dF l’intensité de la force moyenne exercée au point M, et dS une


surface élémentaire entoure le point M.
Remarques
◮ La pression est un scalaire positif, son unité dans le système in-
ternational est la Pascal, tel que : 1Pa = 1N/m2 ;
◮ 1Bar =105 Pascal ;
◮ 1 atm =101325 Pascal ;
◮ 1 atm= 76 cm Hg ;
◮ Dans le cas général, La pression P(M) en un point quelconque M
d’un fluide est définie par :


− −→
d F = −P(M)dS = −P(M)dS→
−n

Où dS est un élément de surface quelconque entourant le point M,


et →
−n un vecteur unitaire normale à la surface dS orienté vers l’ex-
térieur .

Soit un gaz parfait en équilibre, dans un référentiel galiléen R , enfermé 257


dans une enceinte de volume macroscopique V ; à la température T .
Ce gaz contient N particules ponctuelles .

P
(N, V)

M

On appelle densité particulaire au point M qu’on note n∗ , le nombre de


particules par unité de volume :
$
∗ dN
n = =⇒ N = n∗ dτ
dτ V

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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.1. MODÈLE MICROSCOPIQUE DU GAZ PARFAIT

P
Cas particulier : Si le système est homogène alors la densité particulaire
n∗ est constante, et par conséquent : N = n∗ V
n∗ = cte =⇒ N = n∗ V
On suppose que le système est isotrope ; c’est à dire que toutes les di-
rections sont possibles et équiprobables ; donc le vecteur vitesse peut
prendre : ±v x→

e x ; ±vy→

ey ; ±vz→

ez et par conséquent la probabilité de :
1
P(+v x ) = P(−v x ) = P(+vy ) = P(−vy) = P(+vz ) = P(−vz ) =
6

On appelle vitesse quadratique moyenne →


−u , la racine carrée de la valeur
moyenne du carré de la vitesse :

−u 2

−u 2 =< →
−v 2 >=< →
− 2 →− 2 →− 2 →− 2 →− 2 →− 2
v x > + < vy > + < vz >=⇒< v x >=< vy >=< vz >=
3
On suppose pour la suite que, toutes les particules du gaz se déplacent
avec la même vitesse, égale à la vitesse quadratique → −u .
P
Déterminons la force que subit une particule lors du choc avec la paroi .
Pour cela appliquons la relation fondamentale de la dynamique dans le
référentiel R galiléen :

− →
− →− ∆→−v
f Σ→P = m a =⇒ f Σ→P = m
∆t
avec ∆t la durée du choc et m la masse de la particule :
y 258


−′
v
α
x
α M

−v

Puisque le choc est élastique, alors il y a conservation de l’énergie ciné-


tique de la particule avant et après le choc :

1 → 1 →

m−v 2 = m v′ 2 =⇒ v = v′
2 2

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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.1. MODÈLE MICROSCOPIQUE DU GAZ PARFAIT

Par conséquent ; il y a conservation de la norme de la vitesse avant et


après le choc.

Évaluons ∆→
−v :

−v′ cos α v cos α −2v cos α


∆→
−v = v′ sin α − v sin α = 0
0 0 0
Donc :
→− 2mv cos α →
− →

f Σ→P = − e x = − f P→Σ
∆t
C’est une force normale à la surface Σ au point M .

Question :

Quelle est le nombre dN de particules qui vont heurter une surface élé-
mentaire dS entourant le point M pendant la durée ∆t du choc ?
Les dN particules ayant choc pendant ∆t avec dS , sont contenues dans un
cylindre de volume élémentaire :
−→ −
dτ = dS .→
v ∆t = vdS cos α∆t
y
−→
dS
t

x
v∆

α M

−v 259

Donc le nombre de particules est :

1
dN = n∗ vdS cos α∆t
2
1 −v ont la même probabilité : ( 1 ) ; et par
Le Parce que les vitesses →
−v et −→
2 2


conséquent la force pressante moyenne d F au point M du au choc à pour
expression :


− →
− 1 2mv cos α →

d F = dN f P→Σ = n∗ vdS cos α∆t ex
2 ∆t

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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.1. MODÈLE MICROSCOPIQUE DU GAZ PARFAIT


−u 2
Sachant que v x = v cos α =⇒< v2x >= On conclut donc que :
3

− 1
d F = mn∗→
−u 2 dS →

ex
3

On tire que la pression au point M est :

1
P(M) = mn∗→
−u 2
3

On remarque que cette pression est proportionnelle à l’énergie cinétique,


elle est nommée pression cinétique.
Comme :
N 1 −u 2 = n 1 mN →
n∗ = =⇒ PV = mN→ −2
Au
V 3 3
16.1.3 Théorème d’équipartition.Température cinétique
On admet le théorème suivant :

Théorème
Théorème d’équipartition
À chaque terme quadratique dans l’expression de l’énergie totale
1
d’une particule on fait associer kBT .
2

avec kB = 1.38.10−23 JK −1 : constante de Boltzmann. 260


T est dite température cinétique.
Remarques
R
1 kB = =⇒ R = NA kB ;
NA

2 Est-ce que les termes suivants sont quadratiques ou non ?

1 2 1
T erme kx mgl(1 − cos θ) mgℓθ2
mgz
2 2
Quadratique Non oui non oui

Activité

◮ Gaz parfait monoatomique :


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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.1. MODÈLE MICROSCOPIQUE DU GAZ PARFAIT

1 2 1
On a : em = ec = mu = m(V x2 + Vy2 + Vz2 )
2 2
Par conséquent :
3
em = ec = KT
2
◮ Gaz parfait diatomique :
Pour un gaz parfait diatomique, la distance entre les atomes est constante
(modèle classique) ; chaque particule possède cinq degrés de liberté ( xG , yG , zG )
les coordonnées du barycentre G, et deux de rotations ϕ, θ autour de G et
par conséquent :
1 2 1 2 1 2 1 1
ec = mvGx + mvGy + mvGz + Jϕ ϕ̇2 + Jθ θ̇2 et e p = 0 Donc :
2 2 2 2 2
5
em = kBT
2

16.1.4 Équation d’état. Notion de gaz réel


◮ On appelle paramètre d’état ou variable d’état, d’un système thermo-
dynamique, une variable qui décrit l’état macroscopique du système.
Exemple
température ; volume ; nombre de particule ; pression ....

◮ On appelle équation d’état, une équation entre les variables d’état ;


pour les gaz, elle est de la forme : f (P, T, V, N) = 0.
◮ L’équation d’état d’un gaz parfait est : 261

PV = nRT = NkBT
Avec n le nombre de mole du gaz ; R la constante des gaz parfaits, et kB la
constante de Boltzmann :

R = NA kB == 8, 314 J K−1

Remarque
On peut définir la température cinétique d’un gaz parfait monoato-
mique par :

1 →− 2 m→−u 2
PV = NKT = mN u =⇒ T =
3 3K
.

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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.1. MODÈLE MICROSCOPIQUE DU GAZ PARFAIT

On trace dans le diagramme d’amagat : y = PV = f (P) à T = cte

y=PV

G.R
G.P
G.R

Dans le diagramme d’amagat, y = PV = f (P) est une droite horizontale.


Pour un gaz réel y = PV = f (P) est une courbe qui coincide avec celle du
gaz parfait en faible pression (P → 0)(ou à volume infini (V → ∞).

Conclusion:
Tout gaz réel tend vers un gaz parfait à faible pression
ou à volume infini.

( lim GR = GP
P→0
ou
V→∞

Un gaz est dit réel, lorsque il n’est pas parfait ; c’est à dire au moins si : 262
⊲ les particules ne sont pas ponctuelles : possèdent un volume propre pas
négligeable ;
⊲ le choc avec la parois n’est pas élastique ;
⊲ l’interaction entre les particules n’est pas négligeable : le système ad-
met une énergie potentielle microscopique.

Il existe plusieurs équations d’état pour les gaz réels, la plus utilisée est
celle du Van Dear Waals :

n2 a
(P + 2 )(V − nb) = nRT
V

◮ b : représente le volume propre d’une mole de particules, nommé le


covolume ;

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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.2. L’ÉNERGIE INTERNE

n2 a
◮ : traduit la pression du aux chocs entre les particules, nommée la
V2
pression interne.

Remarque
Dans l’équation d’état du gaz de Van Dear Waals, si a = b = 0 alors
on retrouve l’équation d’état du gaz parfait.

16.2 L’énergie interne

16.2.1 Définition
L’énergie interne U d’un système, est l’énergie mécanique moyenne dans
un référentiel galiléen R′ où le système est au repos, sans interaction avec
aucun champ extérieur :

U = Ec/R′ + E pint

◮ Ec/R′ : l’ énergie cinétique microscopique moyenne du gaz ;


◮ E pint : l’énergie potentielle d’interaction entre les différents particules
du système.

16.2.2 Applications
◮ Pour un gaz parfait monoatomique, les particules sont ponctuelles. Chaque 263
particule possède trois degrés de liberté ( x, y, z) et par conséquent :
1 1 1
ec = mv2x + mv2y + mv2z et e p = 0 ; donc : em = ec + e p = ec . D’où :
2 2 2
3 3
U = Em = NkBT = nRT
2 2
◮ Pour un gaz parfait diatomique, la distance entre les atomes est constante
(modèle classique), chaque particule possède cinq degrés de liberté ( xG , yG , zG )
les coordonnées du barycentre G et deux de rotations ϕ, θ autour de G et
par conséquent :
1 2 1 2 1 2 1 1
ec = mvGx + mvGy + mvGz + Jϕ ϕ̇2 + Jθ θ̇2 et e p = 0 donc : em = ec + e p = ec
2 2 2 2 2
d’où :
5 5
U = Em = NkBT = nRT
2 2

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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.2. L’ÉNERGIE INTERNE

Remarque
Pour un gaz parfait, l’énergie interne ne dépend que de la tempéra-
ture (première loi de Joule ) ; par contre, pour un gaz réel son éner-
gie interne dépend de la température et du volume ; c’est à dire :
U = U(T, V).

16.2.3 Capacités calorifiques à volume constant


On définit la capacité calorifique à volume constant d’un gaz par :

∂U 
Cv = (J.K −1)
∂T V=ct
Pour un gaz parfait :
◮ monoatomique :
3
Cv(GPM) = nR
2
◮ diatomique :
5
Cv (GPD) = nR
2
On définit aussi les capacités calorifiques :
⊲ molaires à volume constant par :
Cv 264
Cvm = (J.K −1.mol−1 )
n
⊲ massiques à volume constant :
Cv
cv = (J.K −1g−1)
m
Pour un gaz parfait :
◮ monoatomique :
3 3R
Cvm (GPM) = R , cv (GPM) =
2 2M
◮ diatomique :
5 5R
Cv (GPD) = R , cv (GPD) =
2 2M

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CHAPITRE 16. GAZ PARFAIT -MPSI- 16.2. L’ÉNERGIE INTERNE

Avec M la masse molaire du gaz parfait.


On récapitule :

G.P.M G.P.D

3 5
U(J) nRT nRT
2 2
3 5
Cv(J.K −1) nR nR
2 2
3 5
Cv,m(J.K −1.mol−1 ) R = 12, 47 R = 20, 8
2 2
3R 5R
cv (J.K −1.kg−1 )
2M 2M

265

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CHAPITRE 17

STATIQUE DES FLUIDES

17.1 Équation fondamentale de la statique des fluides


Soit un fluide (liquide ou gaz) homogène : sa masse volumique ρ(M) est la
même en tout point M du fluide.
On suppose que le fluide est soumis à l’action du champ de pesanteur → −g
supposé uniforme, en équilibre dans un référentiel R supposé galiléen.
Considérons une tranche du fluide horizontale comprise entre les alti-
tudes z et z + dz possédant un surface S .
z


F (z + dz)
z + dz
266

−g z


F (z)
y

Inventaire des forces appliquées sur cette tranche de hauteur dz :




◮ Le poids : d P = −dm→−g = −ρS dzg →

ez ;


◮ La force pressante à la hauteur z + dz : F (z + dz) = −P(z + dz)S → −
ez ;

− →

◮ La force pressante à la hauteur z : F (z) = P(z)S ez .


La condition d’équilibre s’écrit : ρS dzg →

ez − P(z + dz)S →

ez + P(z)S →

ez = 0 .

266
CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.1. STATIQUE DES FLUIDES

On tire que :
dP
+ ρg = 0
dz

C’est l’équation fondamentale de la statique des fluides projetée sur l’axe


des z orienté vers le haut

On suppose que le fluide est incompressible : sa masse volumique est


constante.
Par intégration, on trouve :

P(z) + ρgz = cte

C’est à dire que si z ր=⇒ P(z) ց et vice versa.


Pour déterminer la constante, on fixe un niveau de référence : la surface
libre ou la pression vaut la pression atmosphérique. Et suivant le choix de
l’origine du point O, c’est à dire z = 0, soit en surface soit au fond du fluide.

Remarque

1 A z = h on a : P = Patm ⇔ Patm + ρgh = cte


D’où P(M) − Patm = ρg(h − z) = Pe (M) avec Pe (M) la pression
effective.
2
P(B) − P(A) = ρg(zA − zB)

3 Les isobares (l’ensembles des points M tel que P(M) = cte) sont 267
des plans horizontaux (⊥ →

ez ).
Activité
Baromètre de Torricelli :

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.2. ATMOSPHÈRE ISOTHERME

≈ vide

Mercure (Hg)

Patm − 0 = ρgh avec h=76 cm Hg.


17.2 Équilibre d’une atmosphère isotherme. Facteur
de Boltzmann

17.2.1 Variation de la pression avec l’altitude


On suppose que :
1 l’atmosphère est un gaz parfait.

2 T = cte dans toute l’atmosphère (atmosphère isotherme).


3

−g uniforme.

4 l’atmosphère est en équilibre hydrostatique : les particules de l’atmo-


sphère ne bougent pas (pas d’énergie cinétique microscopique).
dP
On a : = −ρg
dz 268
dm m dm PM
et comme : ρ = ; ainsi, PV = RT ⇔ =
dV M dV RT
MP
ρ=
RT
dP PMg Mg
=− ⇔ ln P = − z + cte
dz RT RT
On tire que :
Mg
P = P0e− RT z

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.2. ATMOSPHÈRE ISOTHERME

H z

Avec :
RT A.N
H= GGGGGGGGGA H(298K) = 7978 m
Mg
De même :
Mg
ρ = ρ0e− RT z
MPo
avec : ρo = .
RT o
M M m
Sachant que : R = kB NA , alors : = = ; Avec : m la masse d’une
R k B NA k B
seule particule.
Sachant que : ep est l’énergie potentielle d’une particule, alors :
ep 269
P = Po e− KT

Remarque
dN P
Pour un gaz parfait, et à T = cte on a : = = n∗ : avec n∗ la
dV KT
densité particulaire.
Donc :
ep

n∗ = n∗oe kBT
Po
avec n∗o =
kBT

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.3. APPLICATION CNC 09

Conclusion:
Les niveaux les plus bas(z 0) sont les plus peuplés.

Remarques
RT
1 Si on pose Ha = : possède la dimension d’une longueur,
Mg
elle est dite échelle des profondeurs, sa valeur numérique pour
T = 17 oC = 290 K est : Ha = 8, 48.103 m.
2 La hauteur pour que la pression diminue de 1% est z1 =
0, 01Ha = 84, 8 m.
On conclut que pour les systèmes gazeux usuels, (l’ordre de
quelques mètres ) ; on peut considérer que la pression est
constante au sein du gaz.

APPLICATION

17.3 ÉTUDE DE L’ÉQUILIBRE DE L’ATMOSPHÈRE DANS


LE CHAMP DE PESANTEUR(CNC 2009)
L’atmosphère terrestre s’étend sur quelques dizaines de kilomètres et per-
met à toutes les espèces vivantes terriennes de respirer pour vivre. Les
phénomènes physiques intervenant dans l’atmosphère sont nombreux et
caractérisent en fait différentes couches en fonction de l’altitude : de la
troposphère au niveau du sol jusqu’à l’ionosphère couche d’atmosphère 270
la plus haute avant l’Espace.
On se propose d’étudier quelques modèles de variation de la pression dans
l’atmosphère terrestre. Dans tout le problème, on ne tiendra pas compte
des effets liés à la rotation de la Terre. Le champ de pesanteur ~g = −g~uz
est supposé uniforme, d’intensité égale à sa valeur au niveau du sol. ~ uz
étant le vecteur unitaire de la direction ascendante Oz.

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.3. APPLICATION CNC 09

8- Pression dans un fluide au repos dans le champ de pesanteur


On considère un fluide au repos dans le champ de pesanteur. On suppose
que la pression et la masse volumique du fluide ne dépendent que de
l’altitude z. On appelle P(z) cette pression et ρ(z) la masse volumique du
fluide. La pression au niveau du sol, pris comme origine des altitudes z = 0,
vaut P0 = 1, 0 bar = 1, 0.105 Pa.
8.1- Déterminer la résultante d F ~ p des forces de pression s’exerçant
sur une tranche de fluide de base S , située entre les altitudes z et z + dz
(figure 1). En déduire l’expression de la densité volumique des forces de
pression.
8.2- Écrire l’équation qui traduit l’équilibre mécanique de la tranche
de fluide dans le champ de pesanteur. Montrer que la pression est liée à 271
la masse volumique du fluide par l’équation :
dP
+ ρg = 0 (17.1)
dz
8.3- On suppose dans cette question que la masse volumique du fluide
est quasi-indépendante de l’altitude. Déterminer l’expression de la pres-
sion P(z) qui règne dans le fluide à l’altitude z.
8.4- Ordres de grandeurs
8.4.1- Déterminer la différence de pression entre le sol et le toit d’une
salle, situé à une altitude de 3 m, en assimilant l’air à un gaz parfait à la
température ambiante T = 300 K . Commenter.
8.4.2- Déterminer la différence de pression entre la surface libre et
un point à une profondeur de 3 m d’un océan. Commenter.

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.3. APPLICATION CNC 09

9- Modèle de l’atmosphère isotherme


On assimile l’atmosphère à un gaz parfait de masse molaire Ma au re-
pos dans le référentiel terrestre supposé galiléen et soumis au champ de
pesanteur uniforme ~g.
On suppose dans ce paragraphe, que l’atmosphère est isotherme dans
laquelle la température est uniforme et vaut T 0 = 273 K . La pression au
niveau du sol vaut P0 = 1, 0 bar = 1, 0.105 Pa. On appelle P(z) la pression
qui règne à l’altitude z.
9.1- A partir de l’équation d’état des gaz parfaits, déterminer l’expres-
sion de la masse volumique de l’air en fonction de Ma , T 0 , de la pression P
et de la constante des gaz parfaits R.
9.2- En déduire, en utilisant l’équation (17.1), l’expression de la pres-
sion P(z).
9.3- Interpréter le résultat obtenu en termes énergétiques et mettre en
évidence le facteur de Boltzmann.
9.4- En déduire une hauteur caractéristique h des variations de la pres-
sion P(z). Déterminer la valeur numérique de h. Commenter.
10- Modèle de l’atmosphère polytropique
Le modèle de l’atmosphère isotherme ne s’applique qu’à la haute atmo-
sphère appelée stratosphère, pour des couches d’air dont l’altitude est
comprise entre 10 km et 30 km, et avec une température de l’ordre de
223 K .
Entre les altitudes z = 0 et z = 10 km, l’air est constamment brassé par
les courants que constituent les vents dont l’origine est en partie due aux
variations journalières de la température au niveau du sol. La partie de 272
l’atmosphère correspondante s’appelle la troposphère.
Les données expérimentales transmises par un ballon-sonde, utilisé par
une station météorologique, au cours de la traversée de la troposphère
et de la basse stratosphère montrent que le modèle le mieux adapté est
celui d’un gradient uniforme de température. Ces données permettent de
tracer le profil réel de la pression régnant à la verticale de la station.
Les résultats sont rassemblés sur la figure 2. On cherche à modéliser ces
résultats en considérant un profil de température de la forme :

T (z) = T 0 − a.z
T 0 et a étant des paramètres constants.
10.1- Donner l’expression de la masse volumique ρ(z) de l’air en fonc-
tion de Ma , T 0 , a, z, P(z) et R.

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.3. APPLICATION CNC 09

La pression et la masse volumique sont toujours liées par l’équation (17.1).

10.2- Déterminer l’expression de la pression P(z). Montrer qu’elle s’écrit


sous la forme :
P(z) = P0 (1 − b.z)α
où b et α sont deux paramètres constants à déterminer.
10.3- Comparer ce champ de pression avec celui obtenu pour l’atmo-
sphère isotherme lorsque l’on se place à faible altitude (b.z ≪ 1).
10.4- Montrer que la pression est liée à la masse volumique par la
relation :
P(z)
= cste
ρ(z)k
appelée relation polytropique d’indice k. Donner l’expression de k en fonc-
tion de α.
Le traitement des données expérimentales, indiquées par des croix sur
la figure 2, permet d’ajuster les valeurs de P0 , b et α pour que le mo-
dèle décrive correctement les points expérimentaux. On obtient ainsi :
P0 = 1, 03.105 Pa ; b = 1, 95.10−5 m−1 et α = 5, 91. La courbe correspondante
est tracée en trait plein sur la figure 2.
10.5- Déduire de ces résultats les valeurs de T 0 et de a. En déduire la
valeur de la température T à une altitude de 10 km. Conclure quant à la
validité de ce modèle pour décrire la troposphère.
10.6- Déduire de ce qui précède l’ordre de grandeur de l’épaisseur de
l’atmosphère dans le cadre de ce modèle.
273

8- Pression dans un fluide au repos dans le champ de pesanteur


8.1- La résultante des forces de pression :


− →

d F p = P(z)S →

ez − P(z + dz)S →

ez =⇒ d F p = −S dP →

ez

• L’expression de la densité volumique des forces pressante :





− dFP dP −
fV = =− → ez
dτ dz

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.3. APPLICATION CNC 09

8.2- L’équilibre mécanique, donc la résultante des forces extérieures


est nulle, ce qui donne :


− →− dP
d F p − ρgS dz →

ez = 0 =⇒ + ρg = 0
dz

L’expression de la pression.
L’intégration donne :
P(z) = Po − ρgz

9- Ordres de grandeur

9.1- Dans une salle de hauteur H = 3m on a :

A.N
∆P = Po − PH = ρgH GGGGGGGGGA ∆P = 34, 2 Pa

∆P
Comme ≪ 1. Donc la pression dans la salle est constante.
Po
9.2- Dans l’océan :

A.N
∆P = PH − Po = ρgH GGGGGGGGGA ∆P = 329430 Pa

∆P
Comme : ≃ 0, 291 ; alors on ne peut pas considérer que la pression
Po
dans l’océan est constante.
274
10- Modèle de l’atmosphère isotherme
10.1- On a gaz parfait :

m Po Ma
PV = nRT =⇒ ρ = =
V RT o

10.2- L’équation (1) donne :


dP dP Mag
+ ρg = 0 =⇒ + P=0
dz dz RT o
On pose :
RT o
h=
Ma g

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.3. APPLICATION CNC 09

Alors :
−z
P(z) = Po exp( )
h
Ma
10.3- En remplaçant R par NA K et connaissant que m = la masse
NA
d’une particule, ainsi puisque l’axe oz orienté vers le haut donc : e p =
+mgz(+cte = 0) alors
ep
P(z) = Po exp(− )
KT o
Et puisque ; par hypothèse l’atmosphère est en équilibre, alors : em = e p +
ec = e p et donc :
em
P(z) = Po exp(− )
KT o
em
exp(− KT o
) : c’est le facteur de Boltzmann.
10.4- La hauteur caractéristique est :

RT o A.N
h= GGGGGGGGGA h = 7978, 2 m
Ma g

P(z = 0)
Remarquons que h représente la hauteur, telle que : P(z = h) = .
e
Commentaire : la valeur de h est très supérieure aux valeurs habituelles,
par conséquent on peut considérer la pression constante.
11- Modèle de l’atmosphère polytropique
11.1- L’expression de la masse volumique :
275
Ma P Ma P
ρ= =⇒ ρ =
RT R(T o − az)

12-
12.1- L’intégration de la statique des fluide donne :
dP Ma g dP Mag adz
=− P =⇒ = (− )
dz R(T o − az) P aR T o − az
ce qui donne en integrant :
P Mag T o − az
ln = ln
Po aR To
Donc :
 a  MaRa g
P(z) = Po 1 − z
To

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.3. APPLICATION CNC 09

Il en résulte que :
a Ma g
b= ; α=
To aR

12.2- Comparaison des résultants pour : bz ≪ 1 =⇒ z ≪ 1


Ma g
◮ Atmosphère isotherme : P = Po exp −z/h → Po(1 − z)
RT o
Ma g
◮ Atmosphère polytropique : P = Po (1 − bz)α → Po (1 − z)
RT o
Donc Au voisinage de la terre (z → 0) les deux modèles coincident.
12.3- Montrons la relation demandée :
On a :  a α
P(z) = Po 1 − z
To
Ainsi :
Ma Ma Po
ρ= P =⇒ ρ = (1 − bz)α−1
RT o (1 − bz) RT o
Ce qui donne :
P α
α = cte =⇒ k =
ρ α−1 α−1

13-
13.1- Application Numérique :

Ma g Ma g A.N
α= =⇒ a = GGGGGGGGGA a = 5, 79.10−3 K.m−1
Ra Rα
276
a a A.N
b= =⇒ T o = GGGGGGGGGA T o = 297 K
To b
Pour l’altitude de 10 km on a :

T (10 km) = 239 K


Commentaire : Entre la température donnée à 10 km (223 k) est la tem-
pérature calculée par le modèle est de l’ordre de 16 K ce qui prouve que le
modèle convient avec une légère variation de température, et par consé-
quent si on veux améliorer mieux le modèle il faut tenir compte de l’action
du vent donc l’atmosphère n’est plus en équilibre mécanique ( équilibre
hydrostatique).

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CHAPITRE 17. STATIQUE DES FLUIDES -MPSI- 17.4. POUSSÉE D’ARCHIMÈDE

13.2- La hauteur de l’atmosphère dans le modèle :


SI H est la hauteur de l’atmosphère alors P(z = H + ) = 0 (au delà de l’atmo-
sphère il n’y a que le vide), d’où :

1 A.N
P(H) = 0 =⇒ H = GGGGGGGGGA H = 51, 28 km
b

17.3.1 Généralisation
Lorsque un système thermodynamique en équilibre à la température
T, constitué de particules dont l’énergie ε peut prendre différentes
valeurs, les particules se répartissent sur les différents niveaux éner-
ε
gétiques proportionnellement au facteur de BOLTZMANN : e− KT
ε = ec + e p + . . .

17.4 Poussée d’ARCHIMÈDE


Tout corps plongé dans un fluide subit une force dirigée vers le haut,
égale en norme au poids du volume du fluide déplacé :

−→ →

F A = ρgV k = −ρV→
−g = −m →

dg

277

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CHAPITRE 18

SYSTÈMES THERMODYNAMIQUES

18.1 Définitions
Définition
Un système thermodynamique est une partie matérielle de l’univers
délimitée par une surface fermée, au sens mathématique et non au
sens physique ; soumise à l’observation.

Système
thermodynamique
278
Surface fer-
mée au sens Milieu extérieur
Surface fer-
mathématique.
mée au sens
physique. L’univers

On rappelle qu’une surface fermée au sens mathématique, est une surface


qui délimite un volume, par contre une surface fermée au sens physique
qui ne se laisse pas traversée par la matière.

278
CHAPITRE 18. SYSTÈMES THERMODYNAMIQUES -MPSI- 18.2. ÉQUILIBRE THERMODYNAMIQUE

Remarque
La surface peut être réelle ou fictive.

Définitions
Un système thermodynamique est dit :

⊲ Isolé : s’il n’échange avec le milieu extérieur ; ni énergie ; ni ma-


tière.
⊲ Fermé : s’il ne peut échanger avec le milieu extérieur que de
l’énergie.
⊲ Ouvert : s’il échange de la matière avec le milieu extérieur .
⊲ Homogène : si toutes les variables thermodynamiques varient
de manière continue : ( eau + sel avant la saturation).
⊲ Hétérogène : certains paramètres varient de manière disconti-
nue (exemple : eau + glace : variation de la masse volumique ρ).
⊲ Isotrope : aucunes propriétés physiques ne dépendent de la di-
rection (localement le système présente une symétrie sphérique).

18.2 Équilibre thermodynamique


Un système est en équilibre thermodynamique si on a :
P −−→ → −
⊲ Équilibre mécanique : ( Fext = 0 ) =⇒ P = cte ;
⊲ Équilibre thermique : (T = cte) ;
⊲ Équilibre chimique : la composition chimique du système ne varie pas
279
(le potentiel chimique µ = cte).

Remarque
L’équilibre thermodynamique est un état dans lequel toutes les va-
riables d’état sont constantes dans le temps : L’équilibre thermo-
dynamique est un état stationnaire.

18.3 Variables thermodynamiques


◮ On appelle variable d’état toute grandeur (scalaire ou vectorielle ), qui
caractérise une propriété macroscopique du système : (P, V, T, N, · · · )
◮ Une variable d’état est dite extensive, s’elle peut être définie pour le

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CHAPITRE 18. SYSTÈMES THERMODYNAMIQUES -MPSI- 18.4. TRANSFORMATIONS THERMODYNAMIQUES

système entier ou une partie, et qui dépend des dimensions du système,


elles sont en général additives.

Exemples
masse ; volume ; charge ; le courant électrique ; nombre de parti-


cule ; longueur ; surface ; l’énergie ; P ; →

σo ; · · · .

◮ Une variable intensive est définie en chaque point du système : (déduite


d’une valeur moyenne ) et elles ne sont pas additives.

Exemples
T ; P; σ; ρ ; l’indice de réfraction ; concentration ; pH ; · · · .

18.4 Transformations thermodynamiques


On dit qu’un système subit une transformation, lorsque il passe d’un état
d’équilibre initial à un état d’équilibre final.
On dit qu’une transformation est :
• isotherme si au cours de laquelle la température reste constante (T =
cte).
• isobare si la pression P = cte.
• isochore si le volume V = cte.
• Une transformation quasi-statique est une transformation suffisamment
lente pour qu’elle soit considérée comme une suite continue d’états d’équi-
libre infiniment voisins.
280
Exemple
On comprime un gaz dans une enceinte, par addition des masses :

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CHAPITRE 18. SYSTÈMES THERMODYNAMIQUES -MPSI- 18.5. CŒFFICIENTS THERMO-ÉLASTIQUES

Transformation rapide (irreversible)

1 kg

1 mg 1 mg
GGGGGGGGGA GGGGGGGGGA

Transformation quasistatique

• Une transformation est dite réversible, s’elle est quasi-statique, ainsi


on peut changer le sens des échanges d’énergie à chaque instant.
• Une transformation est dite adiabatique, s’elle se fait sans échange
d’énergie thermique (sans échange de chaleur).

Remarque
• Une transformation réversible est forcement quasistatique ( l’in-
verse est faux ).
• Toute transformation qui n’est pas réversible est dite irréversible.
• Toute transformation rapide ou accompagné de frottement est ir-
réversible.
281

18.5 Cœfficients thermo-élastiques

18.5.1 Définition
⊲ Cœfficient de dilatation isobare :
1 ∂V 
α= : (K −1)
V ∂T P

⊲ Cœfficient de variation de pression isochore :

1 ∂P 
β= : (K −1)
P ∂T V

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CHAPITRE 18. SYSTÈMES THERMODYNAMIQUES -MPSI- 18.5. CŒFFICIENTS THERMO-ÉLASTIQUES

⊲ Cœfficient de compressibilité isotherme :

1 ∂V 
χT = − : (Bar−1)
V ∂P T

Activité
Pour un gaz parfait on a : PV = nRT ; donc

1 1
α=β= ; χT =
T P

18.5.2 Relations aux dérivées partielles


On a : f (P, V, T ) = 0 ⇒ V = V(T, P) et T = T (V, P) , donc

! !
∂V ∂V
dV = dT + dP (1)
∂T ! P ∂P !T
∂T ∂T
dT = dV + dP (2)
∂V P ∂P V  !, 
1 
 ∂T ! 
(2) ⇒ dV = ! dT −  ∂P ∂T  dP
∂T V P
∂V
∂V P  !, 
! !  ∂T ! 
∂V 1 ∂V  ∂T 
⇒ = ! et = −  ∂P 
∂T P ∂T ∂P T V
∂V P
∂V P
282
! ! !
∂V ∂T ∂P
= −1 (A)
∂T P ∂P V ∂V T

Relation importante à connaître.

On peut généraliser la relation précédente comme suit :


Si l’équation d’état s’écrit sous la forme f (X, Y, Z) = 0 alors :

∂X i ∂Y i ∂Z i
× × = −1
∂Y Z ∂Z X ∂X Y

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CHAPITRE 18. SYSTÈMES THERMODYNAMIQUES -MPSI- 18.5. CŒFFICIENTS THERMO-ÉLASTIQUES

18.5.3 Application
1 Relation entre les cœfficients thermoélastiques
1
(A) ⇒ (−χT V)(Pβ) = −1
αV
βχT P = α

Relation importante à connaître

2 Loi de dilatation
On a : ! !
∂V ∂V
dV = dT + dP = αVdT − χT VdP
∂T P ∂P T
dV
= αdT − χT dP
V
On suppose que α et χT sont constantes ; donc
V
Ln = αT − χT P.
V0
◮ Si αT − χT P ≪ 1 alors :

V = V0 (1 + αT − χT P)

◮ Si αT ≫ χT P alors :
V = V0 (1 + αT )

C’est la loi des dilatation des volumes en fonction de la température

283

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CHAPITRE 19

PREMIER PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE

19.1 Introduction

19.1.1 Travail échangé par un système : travail des


forces de pression
C’est un échange d’énergie, d’origine macroscopique, résulte du dépla-
cement macroscopique du point d’application d’une force macroscopique.

1 On définit le travail élémentaire d’une force :

→− −−→
δW = F .dOM

.
2 Travail des forces de pression :Soit un fluide qui subit une transfor-
284
mation élémentaire qui mène son volume de v à v+dv.



F op

x x + dx x

284
CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.1. INTRODUCTION

→− −−→
δWext = F .dOM > 0 ⇒ δWext = Pext S dx = −Pext dv
puisque le volume diminue (dv < 0).

δWext = −Pext dv

◮ Si dv < 0 ⇒ δWext > 0 (compression).


◮ Si dv > 0 ⇒ δWext < 0 (détente).

Remarques

1 Si la transformation est quasi-statique, alors P = Pext et on


aura :
δWext = −Pdv

2 Si la transformation est isochore alors : dv = 0 ⇒ δWext = 0.


3 Généralisation : Pour une transformation quasi-statique le
travail s’écrit :
δWext = XdY
X une grandeur intensive et Y une grandeur extensive.

Dans le diagramme de Clapeyron P = f (V), on a :

P A
285

S2

B
S1

VA VB V

RB
WA→B = − Pdv = −S 1
RAA
WB→A = − B
Pdv = +(S 1 + S 2 )
Pour le cycle ABA on a donc :

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.1. INTRODUCTION

| Wcycle |= WA→B + WB→A = S 2

Conclusion:
Le travail est positif si le cycle est décrit dans le
sens trigonométrique.

19.1.2 Applications
Déterminons pour un gaz parfait, le travail des forces pressantes dans les
transformations suivantes :
◮ Isochore

Wisochore = 0
◮ Isobare
C’est le cas par exemple d’une transformation rapide.

Wisobare = −Pext (V f − Vi )

◮ quasi-statique isotherme
la transformation étant quasi-élastique, alors le système passe par une
infinité d’état d’équilibre, d’où :

P(Q.S ) = Pext = Pgaz = P

Ce qui donne :

Vi Vi Vi
WT (Q.S ) = nR T ln = Pi Vi ln = P f VF ln
Vf Vf Vf
286
◮ adiabatique
On admet pour le moment qu’une transformation est adiabatique (pas
d’échange de chaleur) que PV γ = cte.

1 nR
Wad = (P f V f − Pi Vi ) = (T f − T i ) = Cv(T f − T i )
γ−1 γ−1

19.1.3 Transfert thermique


C’est un échange d’énergie qu’on note Q qui se fait au niveau microsco-
pique. Il n’y a pas de déplacement macroscopique.
Il résulte, par exemple, d’une inégalité de température entre le système
et le milieu extérieur avec lequel il est en contact.

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.2. PREMIER PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE

19.1.4 Divers formes de transfert d’énergie


Un système peut recevoir de l’énergie par :

− −−→
◮ Travail mécanique : δW = F .dOM = Mdθ ;
◮ Travail électrique : δW = uidt = udq ;
◮ Travail des forces pressantes : δW = −PdV = −Pext dV ;
◮ Transfert thermique ou chaleur Q.

19.2 Premier principe de la thermodynamique


Énoncé du premier principe de la thermodynamique

P our tout système fermé, on peut définir une fonction d’état, exten-
sive, conservative, appelée énergie interne U telle que au cours d’une
transformation d’un système thermodynamique d’un état initial vers
un état final, la somme des transferts thermiques et du travail des
forces échangés avec l’extérieur au cours de la transformation véri-
fient :

∆(U + Ec + E p ) = Q + W

Remarque

L e premier principe traduit la conservation de l’énergie totale


macroscopique et microscopique.
287

Cas particulier important :


Dans un référentiel galiléen R si le système est au repos alors :
◮ Ec = 0 pas d’énergie cinétique macroscopique.
◮ E p = Cte pas de variation de l’énergie potentielle macroscopique.
Le premier principe se réduit :

∆U = Q + W

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.3. CONSÉQUENCES PRATIQUES

P A W
1, Q
1

W
4, Q B
4

VA VB V

∆U = W1 + Q1 = W2 + Q2 = ... = W4 + Q4 .
L’énergie interne ne dépend pas du chemin suivi :
Conclusion:
L’énergie interne U est une fonction d’état.

Remarque

1 Pour une variation élémentaire :

dU = δW + δQ

2 Pour une transformation cyclique :

∆Ucycle = 0

3 Une transformation telle que U = cte est dite transformation


isoénergitique. 288

19.3 Conséquences pratiques


◮ U est une fonction d’état, donc dU est une différentielle totale exacte,
∂U ∂U
c’est à dire : dU = Adx + Bdy ; avec : A = ( )y et B = ( ) x alors le
∂x ∂y
théorème de Schwartz :

∂A ∂B ∂ ∂U ∂ ∂U
= ⇔ ( )= ( )
∂y ∂x ∂y ∂x ∂x ∂y

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.4. ENTHALPIE D’UN SYSTÈME

◮ Pour une transformation cyclique :


∆U = 0 ⇒ Qcycle = −Wcycle

◮ Pour une transformation adiabatique Q = 0 pas d’échange thermique


avec l’extérieur alors :
∆U = Wadiabatique

19.4 Enthalpie d’un système


On définit l’enthalpie H d’un système la fonction d’état extensive conser-
vative définie par :
X
H=U− Xi Yi
i

Telle que Xi une grandeur intensive et Yi une grandeur extensive reliée


par : δW = Xi dYi .
Lorsque les seules forces qui travaillent sont les forces pressantes ;
alors δW = −PdV et par conséquent :

H = U + PV
On définit aussi :
H
• Hm = : l’enthalpie molaire (J mol−1 ).
n
H
• hm = : l’enthalpie massique (J kg−1).
m
Remarques
⊲ dH est une différentielle totale exacte (vérifie le théorème de
Schwartz).
⊲ ∆H ne dépend pas du chemin suivi. 289
⊲ ∆Hcycle = 0.

19.5 Capacités thermiques

19.5.1 Définitions
Hypothèses :
- Fluide homogène ;
- Seules les forces de pression travaillent.
Dans ce cas :

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.5. CAPACITÉS THERMIQUES

(
U = U(V, T ) = U(V, P) = U(P, T )
H = H(V, T ) = H(V, P) = H(P, T )
 ∂U   ∂U   ∂H   ∂H 
dU = dT + dV ; dH = dT + dP
∂T V ∂V T ∂T P ∂P T
On définit :
• la capacité calorifique (ou thermique ) à pression constante par :
∂H 
CP = (J K−1)
∂T P
• capacité thermique molaire à pression constante :
CP
CP,m = (J K−1 mol−1)
n
• capacité thermique massique à pression constante :
CP
cm = (J K−1 kg−1)
m

Remarques
◮ CV et C P dépendent à priori de la température.
◮ Application du théorème de Schwartz :

∂U  ∂Cv  ∂  ∂U  
dU = Cv dT + dV =⇒ =
∂V T ∂V T ∂T ∂V T V

∂H  ∂C p  ∂  ∂H  
dH = C p dT + dP =⇒ =
∂P T ∂P T ∂T ∂P T P

290

19.5.2 Interprétation en terme de chaleur


On a : dU = δW + δQ = −Pext dV + δQ (seules les forces pressantes tra-
vaillent) ;
à volume constant on a :
dU = δQ
∂U  δQV
Donc : CV = =
∂T V dT
Il en résulte :
Z T2
δQV
CV = ⇔ QV = ∆U = CV dT
dT T1

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.6. DÉTENTE DE JOULE-GAY LUSSAC

Définition
CV est la quantité de chaleur à fournir au système thermodynamique
à volume constant pour élever sa température de 1K.

Ainsi on a :

H = U + PV ⇒ dH = dU + PdV + VdP
⇒ dH = δW + δQ + PdV + VdP
⇒ dH = (P − Pext )dV + δQ + VdP

On maintient P = cte = Pext (où à P = cte et de manière quasi-statique)


dH = δQP = C p dT
Z T2
δQ p
Cp = ⇔ QP = ∆H = CP dT
dT T1

Remarques

1 Si C p = cte alors ∆H = Q p = C p (T f − T i ).
2 C p est la quantité d’énergie thermique à fournir au système
thermodynamique à pression constante pour élever sa tempé-
rature de 1oC .

19.6 Détente de Joule-Gay Lussac


On appelle détente de Joule-Gay-Lussac une détente d’un gaz dans
291
le vide.
Robinet

Compartiment (C1 ) Compartiment (C2 )

Gaz Vide

(V) (V’)

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.7. DÉTENTE DE JOULE-THOMSON

Détente de Joule Gay-Lussac


Les parois sont calorifugées (adiabatiques).
On ouvre le robinet R ; le gaz se détend et occupe le volume total (V + V ′ ).
P S
Considérons le système = {gaz + vide} contenu dans C1 C2.
Le volume est constant (parois rigides) : ⇒ Wext = 0 .
La transformation est adiabatique, alors : Q=0.
Le premier principe donne :

∆U = Wext + Q = 0 ⇒ U = cte

Conclusion:
La détente de Joule-Gay-Lussac est isoénergitique.

19.7 Détente de Joule-Thomson

Paroi adiabatique
Paroi poreuse

Étranglement

(P1 ; V1 ) (P2 ; V2 ) (P1 ; V1 ) (P2 ; V2 )

Paroi adiabatique 292

Hypothèses :

⊲ Parois adiabatique ;
⊲ Ecmac ≈ 0 (On néglige la variation de la vitesse) ;
⊲ E pext ≈ cte (On néglige la variation de l’altitude).

On a : ∆U + ∆Ec,mac + ∆E p,ext = Wext + Q = Wext (adiabatique).


Wext = W1 + W2 avec : W1 > 0 car compression (V : V1 0) et W2 < 0 car
détente (V : 0 V2 )

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.8. APPLICATIONS AU GAZ PARFAIT


R0 


W1 = −PdV = P1 V1 


V1



 ⇒ W = W1 + W2 = P1 V1 − P2 V2
RV 2 


W2 = −PdV = −P2 V2 



0
Le premier principe : ∆U = Wext = P1 V1 − P2 V2 = U2 − U1
⇒ P1 V1 + U1 = P2 V2 + U2 On tire que :
H1 = H2

Conclusion:
La détente de Joule-Thomson est isenthalpique.

Résultats expérimentaux, avec P1 = 2atm et P2 = 1atm

⊲ L’air : ∆T = −0, 26K .


⊲ gaz carbonique CO2 : ∆T = 1, 15K .
⊲ L’hydrogène H2 : ∆T = 0K .
Remarque
Détente dans une tuyère inclinée :

∆U + ∆Ecmac + ∆E Pext = P1V1 − P2 V2


1 1
⇒ U2 − U1 + mV22 − mV12 + mgz2 − mgz1 = P1 V1 − P2V2
2 2
1 2 1
⇒ U2 + mV2 + mgz2 + P2 V2 = U1 + mV12 + mgz1 + P1V1
2 2
1 2 1 2
⇒ H2 + mV2 + mgz2 = H1 + mV1 + mgz1
2 2 293
Par unité de masse :

1
hm + V 2 + gz = cte
2

(valable en régime permanent)

19.8 Applications au gaz parfait

19.8.1 Loi de Joule


1 1ere loi de Joule :
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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.8. APPLICATIONS AU GAZ PARFAIT

L’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la


température.

C’est à dire : U(T, V) = U(T ).


dU = CV dT donc :
Z T2
∆U = CV dT
T1

2 2eme loi de Joule :


On a : H = U + PV et PV = nRT donc H = U(T ) + nRT = H(T )

Enthalpie d’un gaz parfait ne dépend que de la


température.

dH = CP dT ; donc :
Z T2
∆H = CP dT
T1

19.8.2 Relation de Mayer


On a : H = U + PV = U + nRT par conséquent :

dH = dU + nRdT ⇒ CP dT = CV dT + nRdT
Ce qui donne :
CP − CV = nR
Relation de Mayer

Conséquences : 294
•CP > CV > 0.
CP
• Si on pose γ = cœfficient de Laplace alors :
CV
CP
γ= >1
CV

3
• Pour un gaz parfait monoatomique on a : U = nRT ; donc :
2
3 5 5
CV = nR ; CP = nR ; γ = = 1, 67
2 2 3

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.8. APPLICATIONS AU GAZ PARFAIT

5
• Pour un gaz parfait diatomique on a : U = nRT donc :
2
5 7 7
CV = nR ; CP = nR ; γ = = 1, 4
2 2 5

Remarque
CP
On a : CP − CV = nR et γ = il en résulte :
CV

nR γ
CV = ; CP = nR
γ−1 γ−1

Résultats à retenir pour un G.P

19.8.3 Loi de Laplace


Pour une transformation adiabatique :


nR 

dU = CV dT = dT 
 1
γ−1 
 ⇒ dU = d(PV)

 γ−1
nRdT = d(PV)
dU = δQ + δW ⇒ δQ = dU − δW
1
δQ = d(PV) + PdV
γ−1
On tire que :
γ 1
δQ = PdV + VdP
γ−1 γ−1
295
Pour une transformation adiabatique d’un gaz parfait : (δQ = 0) ; on a
donc :
dV dP
γPdV + VdP = 0 ⇒ γ + =0
V P

PV γ = cte =⇒ T V γ−1 = cte =⇒ P1−γ T γ = cte


En effet :
PV γ = cte =⇒ PV.V γ−1 = cte
=⇒ nRT V γ−1 = cte
=⇒ T V γ−1 = cte

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.8. APPLICATIONS AU GAZ PARFAIT

Ainsi
 nRT γ
γ
PV = cte =⇒ P = cte
P
=⇒ Pγ−1T γ = cte
Remarque
Le travail d’une transformation adiabatique réversible d’un gaz par-
fait :
nR
∆U = Wad = Cv (T f − T i ) = (T f − T i )
γ−1

19.8.4 Formule de Reech


V ∂P
⊲ Pour une transformation adiabatique : γPdV+VdP = 0 ⇒ γ = − ( )adiabatique
P ∂V
V ∂V
⊲ Pour une transformation isotherme : PV = nRT = cte ⇒ = −( )T
P ∂P
∂V ∂P
D’où : γ = ( )T × ( )adiabatique
∂P ∂V
∂V ∂P
( )T ( )ad
γ = ∂P = ∂V >1
∂V ∂P
( )ad ( )T
∂P ∂V
Il en résulte que dans le diagramme (P, V ) la pente d’une adiabatique est
plus grande que la pente d’une isotherme.
On sait que :
1 ∂V ∂V
χT = − ( )T ⇒ ( )T = −χT V
V ∂P ∂P
1 ∂V ∂V
et :χS = − ( )ad ⇒ ( )ad = −χS V 296
V ∂P ∂P
On tire la formule de Reech :
χT
γ=
χS

Formule de Reech

Autre écriture de la formule de Mayer :

R
CP,m − CV,m = R ; c p − cv =
M

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CHAPITRE 19. PREMIER PRINCIPE -MPSI- 19.9. ENTHALPIE D’UNE PHASE CONDENSÉE

Conséquences :
•γ > 1 ⇒ χS < χT
∂P  ∂P  ∂P
• De même : < car <0
∂V ad ∂V T ∂V
Dans le diagramme de Clapeyron (représentation dans le plan (V,P)) :
P

isotherme

adiabatique
V
En effet :
Pour un gaz parfait
C1
◮ Transformation isotherme : Pisotherme =
V
C2
◮ Transformation adiabatique : Padiabatique = γ
V
Puisque γ > 1 alors :
Conclusion:
La pression d’une transformation adiabatique décroît plus
vite que la pression d’une transformation isotherme.

19.9 Enthalpie d’une phase condensée dans le modèle


incompressible et indilatable
Pour la phase condensée (solide, liquide) : V ≈ cte ⇒ dV = 0 ; par consé- 297

quent U = U(T ).
De même, on admet que : PV ≪ U ⇒ H ≈ U c’est à dire que : H = H(T )
Donc : dH = CP dT ≈ dU = CV dT ⇒

CP ≃ CV ≃ C

Avec C la capacité thermique de la phase condensée.

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CHAPITRE 20

SECOND PRINCIPE POUR UN SYSTÈME FERMÉ

20.1 Introduction
Question : Pourquoi un 2eme principe ?
Considérons un morceau de cuivre (système A) à la température TCu plongé
dans une quantité d’eau (système B ) à la température T eau , le système
dans un calorimètre (Système a paroi indéformable et calorifugée (adia-
batique)), avec TCu > T eau .

TCu Te
Équilibre

thermodynamique
T eau

298

S
Le système (A B) étant isolé : U A+B = Cte, donc conservation de l’énergie ;
et pourtant le système a évolué : une quantité d’énergie passe du système
(A) vers le système (B).
D’où : il faut un deuxième principe pour décrire l’évolution de la transformation.

20.2 Énoncé du deuxième principe (ILYA PRÉGOGINE)


Il existe plusieurs énoncé du deuxième principe (Carnot ; Clausius ; Thom-
son . . ..)

298
CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI-
20.2. ÉNONCÉ DU DEUXIÈME PRINCIPE (ILYA PRÉGOGINE)

Soit un système thermodynamique délimité par une surface Σ, dont la tem-


pérature de l’interface est T Σ , échange avec le milieu extérieur la quantité
d’énergie thermique Q.

Milieu extérieur
Q
Système thermodynamique

Σ(T Σ )

Lors de l’évolution infinitésimale d’un système physique


fermé, la variation d’une fonction d’état appelée entropie S du
système est donnée par :

δQe
dS = + δSi

• δQe : la quantité de chaleur élémentaire échangée avec le milieu exté-


rieur.
• T Σ : température du système à l’interface Σ.
e δQe
• δS = : l’entropie élémentaire échangée.

• δSi : entropie élémentaire crée due à toutes modifications internes au
système (réactions chimiques ; transfert thermique ; . . .).tous les phéno-
mènes irréversibles à l’intérieur du système.
⋄ S est une fonction d’état alors :
1 ∆S ne dépend pas du chemin suivi.
2 S vérifie le théorème de Schwartz (d.t.e). 299
3 ∆Scycle = 0.
⋄ S est une grandeur extensive (additive).

SIGNE DE δSi :
1 Si la transformation est irréversible, alors δSi > 0.
2 Si la transformation est réversible, alors δSi = 0.

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.3. IDENTITÉS THERMODYNAMIQUES

Conclusion:

δSi > 0

Important

Remarques

1 δS e et δS i ne sont pas des différentielles totales exactes.


2 Pour une transformation réversible, on a : δQe = 0 et δS i = 0
donc S = cte ; c’est à dire :

adiabatique + réversible = isentropique

3 S augmente avec le désordre interne.

20.3 Identités thermodynamiques

20.3.1 Différentielle de l’énergie interne d’un système


simple fermé
Pour un système simple fermé, il y a deux variables thermodynamiques
indépendantes à choisir parmi : T ; P ; V ; U ; S ; H ; .....
Toutes les fonctions thermodynamiques peuvent s’exprimer de deux va-
riables indépendantes ; pour l’énergie interne les variables naturelles sont :
S et V ; c’est à dire U = U(S , V) et par conséquent :

∂U  ∂U 
dU = dS + dV 300
∂S V ∂V S

20.3.2 Pression et température thermodynamique


On définit la pression et la température thermodynamique par les rela-
tions suivantes :
∂U  ∂U 
T= ; P=−
∂S V ∂V S
On admet que :

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.3. IDENTITÉS THERMODYNAMIQUES

La température thermodynamique est égale à la température


cinétique et la pression thermodynamique est égale à la pres-
sion cinétique.

20.3.3 Première identité thermodynamique


Le premier principe donne : dU = δQe + δWe.
Or : δWe = −PdV et pour une transformation quasi-statique : δQe = T dS −
T δSi
On imagine une transformation réversible entre les mêmes états initial et
final (l’énergie interne est une fonction d’état) (δSi = 0) ; d’où :

dU = T dS − PdV
C’est la première identité thermodynamique fondamentale du système
simple fermé, elle est applicable pour une transformation quelconque, ré-
versible, irréversible, quasi-statique, non quasi-statique ; car U est une
fonction d’état à condition que les états initial et final soient des états
d’équilibre.
Remarque
Le théorème de Schwartz s’écrit pour la première identité thermo-
dynamique :

∂T  ∂P 
=−
∂V S ∂S V

C’est la première égalité thermodynamique de Maxwell

301

20.3.4 Deuxième identité thermodynamique


On a de même, pour un système fermé et lorsque les seules forces qui
travaillent sont les forces pressantes : H = U + PV
⇒ dH = dU + PdV + VdP
⇒ dH = T dS − PdV + PdV + VdP
⇒ dH = T dS + VdP

dH = T dS + VdP
C’est la deuxième identité thermodynamique

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.4. TRANSFORMATIONS DU GAZ PARFAIT

Remarque
Le théorème de Schwartz s’écrit pour la deuxième identité thermo-
dynamique :

∂T  ∂V 
=
∂P S ∂S P

C’est la deuxième égalité thermodynamique de Maxwell

20.4 Transformations du gaz parfait

20.4.1 Adiabatique réversible


) (
dU = T dS − PdV dU = −PdV
On a δQ = T dS = 0 et :
e

dH = T dS + VdP dH = VdP
dH VdP CP dT
=− = =γ
dU PdV CV dT
On suppose que CP et CV sont constantes alors :
dP dV
+γ ⇒ d(PV γ ) = 0
P V
Conclusion:
Les lois de Laplace pour une transformation isentropique
:

PV γ = cte k T V γ−1 = cte k T γ P1−γ = cte

302
20.4.2 Transformation quelconque : l’entropie d’un gaz
parfait
La première identité thermodynamique, dU = T dS − PdV donne :

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.4. TRANSFORMATIONS DU GAZ PARFAIT

dU P
⇒ dS = + dV
T T
dT P
⇒ dS = CV + dV
T T
dT dV
G.P ⇒ dS = CV + nR
T V
T V
∆S = CV ln + nR ln
T0 V0
Autre écriture :
S = S0 + CV ln T + nR ln V

Remarque
Pour une transformation isentropique (S = cte), et sachant que Cv =
nR
; alors on retrouve
γ−1

T V γ−1 = cte

Autre expression de l’entropie d’un gaz parfait :


La deuxième identité thermodynamique dH = T dS + VdP donne :
dH V
⇒ dS = − dP
T T
dT V
⇒ dS = C P − dP
T T
dT dP
G.P ⇒ dS = CP − nR
T P
T P
∆S = CP ln − nR ln
T0 P0
Autre écriture :
303
S = S′0 + CP ln T − nR ln P

Remarque
Pour une transformation isentropique (S = cte), et sachant que C p =
nRγ
; alors on retrouve :
γ−1

T γ P1−γ = cte

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.4. TRANSFORMATIONS DU GAZ PARFAIT

20.4.3 Applications aux détentes


20.4.3.1 Détente de Joule Gay-Lussac

Détente dans le vide d’un fluide calorifugé et sans pièce mobile (transfor-
mation irréversible) ; Que vaut ∆S ?

⋆ Bilan d’énergie

Appliquons le premier principe : ∆U = δWe + δQe = 0


La détente de Joule Gay-Lussac est isoénergitique U = cte. Pour un gaz
parfait :
dU = CV dT = 0 ⇒ T = cte
On conclut pour un gaz parfait, la détente de Joule Gay-Lussac est iso-
therme : (1ère loi de Joule)

⋆Bilan entropique

Appliquons le deuxième principe :


T V
∆S = CV ln + nR ln
To 2Vo
Comme : T = T o et V = 2Vo
Alors :
∆S = ∆Si = nR ln 2
Et puisque : ∆S = ∆Se + ∆Si alors ∆Si > 0 : transformation irréversible
(naturelle).
20.4.3.2 Détente de Joule Thomson

En régime stationnaire :
⋆Bilan énergétique 304
Le premier principe : dU = δQe + δWe = −PdV ⇒ dU + PdV = 0
Dans un compartiment, on peut écrire : d(U + PV) = dH = 0
On tire que : ∆H = 0 ⇒ H = cte
La détente de Joule Thomson est isenthalpique : H = cte. Pour un gaz par-
fait :
dH = CP dT = 0 ⇒ T = cte
On conclut pour un gaz parfait, la détente de Joule Thomson est iso-
therme : (2emeloi de Joule) ⋆Bilan entropique
Appliquons le deuxième principe :

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CHAPITRE 20. SECOND20.5.
PRINCIPE -MPSI- DANS LE MODÈLE INCOMPRESSIBLE ET INDILATABLE
ENTROPIE D’UNE PHASE CONDENSÉE

T2 P2
∆S = CP ln − nR ln
T1 P1
Comme T 2 = T 1 et P1 > P2 .
Alors :
P2
∆S = ∆Si = −nR ln > 0 (P2 < P1 )
P1

Et puisque : ∆S = ∆S e + ∆Si alors ∆Si > 0 : transformation irréversible


(naturelle).

20.5 Entropie d’une phase condensée dans le modèle


incompressible et indilatable
On suppose que le volume du fluide ne varie presque pas : V ≈ cte =⇒
dV = 0
D’après les identités thermodynamiques : dU = dH = CdT = T dS ; donc
pour la phase condensée :

CdT TF
dS = =⇒ ∆S = C ln
T TI

Application 1 :Contact thermique entre deux corps

Te
S 2(T2, m2, c2 )
contact

Te
S 1(T1, m1, c1 )

305

P S
Le système = {S 1 S 2} étant isolé, et puisque l’énergie interne est une
fonction d’état alors :
dU = dU1 + dU2 = 0 ⇒ C1 dT + C2 dT = 0 avec Ci = mi ci ;ci étant la capacité
calorifique massique donc :
m1 c1dT + m2 c2 dT = 0.
On suppose que ci ne dépend pas de la température, et notons T e la tem-

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CHAPITRE 20. SECOND20.5.
PRINCIPE -MPSI- DANS LE MODÈLE INCOMPRESSIBLE ET INDILATABLE
ENTROPIE D’UNE PHASE CONDENSÉE

pérature d’équilibre :

m1 c1 T 1 + m2 c2 T 2
m1 c1 (T e − T 1 ) + m2 c2 (T e − T 2 ) = 0 =⇒ T e =
m1 c1 + m2 c2

Si m1 = m2 et c1 = c2 , alors
T1 + T2
Te =
2
Question : Que vaut ∆S ?
dT
On a : dU = T dS − PdV(≈ 0) = mcdT ⇒ dS = mc
T
Par conséquent :
Te
∆S1 = m1 c1 ln
T1
Et
Te
∆S2 = m2 c2 ln
T2
Si on suppose que : m1 c1 = m2 c2 , alors :

T e2 (T 1 + T 2 )2
∆SΣ = mc ln = mc ln
T1T2 4T 1T 2

Comme (T 1 + T 2 )2 > 4T 1 T 2 , en effet : (T 1 + T 2 )2 − 4T 1 T 2 = (T 1 − T 2 )2 > 1


On conclut que : ∆SΣ > 0 transformation naturelle.

Remarque : énoncé du deuxième principe selon kelvin.


Soit un moteur monotherme (en contact avec une seule source de
chaleur à la température T 0 ) ; qui décrit un cycle
- Le premier principe : ∆U = W + Q = 0 ⇒ W = −Q
Q
- Le deuxième principe : ∆S = + ∆Si = 0 ⇒ Q = −T 0 ∆Si < 0
T0 306
⇒ W > 0 : travail reçu par le moteur.
D’où énoncé de KELVIN :
Transformer intégralement en travail, la chaleur d’une source
unique au cours d’une transformation cyclique est impossible.
D’où il faut au moins deux sources de chaleur, donc machine di-
therme.

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.6. ÉNERGIE LIBRE F, ENTHALPIE LIBRE G

20.6 Énergie libre F, Enthalpie libre G

20.6.1 Énergie libre F


On appelle fonction énergie libre ou fonction de Helmoltz la fonction
d’état définie par :
F = U − TS
Dans le cas d’un fluide homogène, la différentielle dF a pour expression :
dF = dU − d(T S) =⇒ dF = T dS − PdV − T dS − SdT

dF = −SdT − pdV

On conclut donc que :

∂F  ∂F 
S=− ; P=−
∂T V ∂V T

Ainsi :
∂S  ∂P 
=
∂V T ∂T V

C’est la troisième égalité thermodynamique de Maxwell

Remarque
On peut définir l’énergie interne par :

∂F 
U = F + T S =⇒ U = F − T
∂T V

20.6.2 Enthalpie libre G 307

On appelle fonction enthalpie libre ou fonction de Gibbs, la fonction


d’état définie par :
G = H − TS
Dans le cas d’un fluide homogène, la différentielle dG a pour expression :
dG = dH − d(T S) =⇒ dG = T dS + VdP − T dS − SdT

dG = −SdT + VdP

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.7. TROISIÈME PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE

On conclut donc que :

∂G  ∂G 
S=− ; V =−
∂T P ∂P T

Ainsi :
∂S  ∂V 
=−
∂P T ∂T P

C’est la quatrième égalité thermodynamique de Maxwell

Remarque
On peut définir l’enthalpie par :

∂G 
H = G + T S =⇒ H = G − T
∂T P

20.7 Troisième principe de la thermodynamique


Il a été énoncé par Nerst en 1906, puis complété par Planck en 1911.

Troisième principe de la thermodynamique


Lorsque la température d’un corps pur tend vers 0K, son en-
tropie tend vers une valeur limite qui est nulle si l’état est
stable. Si l’état du corps n’est pas stable, son entropie est une
constante qu’on peut prendre nulle par convention.

On retient que le troisième principe est un principe de référence.

20.7.1 Facultatif 308

Si on pose le transfert thermique réversible :

Cv ℓ Cp k
δQ = Cv dT + ℓdV = C p dT + kdP =⇒ dS = dT + dV = dT + dV
T T T T

Montrons que :

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.7. TROISIÈME PRINCIPE DE LA THERMODYNAMIQUE

∂P i ∂V i
ℓ=T ; k = −T
∂T V ∂T P

Ainsi :

∂Cv i ∂2 P i ∂C p i ∂2 V i
=T 2 ; = −T 2
∂V T ∂T V ∂P T ∂T P

On a :
dU = Cv dT + (ℓ − P)dV
Pour un gaz parfait et puisque U ne dépend que de la température (Pre-
mière loi de Joule) ; alors :
ℓ(G.P) = P
De même :
dH = δQ + VdP =⇒ dH = C p dT + (V + k)dP

Pour un gaz parfait, et puisque H ne dépend que de la température (Pre-


mière loi de Joule) ; alors :
k(G.P) = −V
Démontrons les équations de Maxwell pour la thermodynamique.
Appliquons le théorème de Schwartz pour les quatre fonctions d’état (U, H, FetG)
◮ Pour l’énergie interne :
∂T i ∂P i
dU = T dS − PdV =⇒ =−
∂V S ∂S V
◮ Pour l’enthalpie :
309
∂T i ∂V i
dH = T dS + VdP =⇒ =
∂P S ∂S P
◮ Pour l’énergie libre :
∂S i ∂P i
dF = −SdT − PdV =⇒ =
∂V T ∂T V
◮ Pour l’enthalpie libre :
∂V i ∂S i
dG = −SdT + VdP =⇒ =−
∂T P ∂P T

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CHAPITRE 20. SECOND PRINCIPE -MPSI- 20.8. L’INTERPRÉTATION STATISTIQUE DE L’ENTROPIE

20.8 Notions élémentaires sur l’interprétation statis-


tique de l’entropie : formule de BOLTZMANN
On définit L’entropie d’un système par :

S = kB ln Ω

Avec Ω le nombre de micro-états que peut prendre le système.


Remarque
A 0K , tous les corps sont à l’état solide ( pas de vibration des par-
ticules) ; donc Ω = 1 et par conséquent S = 0 ( On retrouve le troi-
sième principe de la thermodynamique).

310

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CHAPITRE 21

CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR

21.1 Notions générales sur la changement d’état d’un


corps pur
◮ On rappelle que :
Condensation
Fusion Vaporisation
Solide Liquide Gaz
Solidification Liquéfaction
Sublimation

Exemple : La sublimation de l’iode.

21.2 Définitions
Soit un corps pur fermé (m = cte =⇒ N = cte), en équilibre entre deux
phases ; par exemple (L-G).
Exemple :
311
H2 O(ℓ) −−⇀
−−
↽ −− H2 O(g)

eau vapeur

eau liquide

311
CHAPITRE 21. CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR -MPSI- 21.3. ISOTHERMES D’ANDREWS

On pose :
⊲ m = mℓ + mg
mℓ
⊲ xℓ = titre massique de la phase liquide ;
m
mg
⊲ xg = titre massique de la phase gazeuse ; d’où :
m
xℓ + xg = 1

V
⊲ v= le volume massique ;
m
Vℓ
⊲ vℓ = volume massique de la phase liquide ;
mℓ
Vg
⊲ vg = volume massique de la phase gazeuse.
mg
D’où :
Vg + Vℓ mg vg mℓ vℓ
v= = +
m m m
v = xℓ vℓ + xg vg = xℓ vℓ + (1 − xℓ )vg = xgvg + (1 − xg )vℓ

De la même façon pour les grandeurs extensives, on trouve :

U
u= = xℓ uℓ + xg ug
m

H
h= = xℓ hℓ + xghg
m

S
s= = xℓ sℓ + xg sg
m

G 312
g= = xℓ gℓ + xggg
m

21.3 Isothermes d’ANDREWS


On comprime un gaz de masse m constante, à différentes températures,
dans le diagramme (P, v) ; on obtient :

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CHAPITRE 21. CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR -MPSI- 21.3. ISOTHERMES D’ANDREWS

État fluide
C

Liquide

liquide ⇋ vapeur
T 4 > TC

Vapeur = gaz TC
T3 > T2
T2 > T1
A B T1

vℓ vg v= V
m

Avec :
⊲ C : Point critique ;
⊲ T c : température critique ;
⊲ AC : la courbe d’ébullition (apparition des premières bulles gazeuses) ;
⊲ CB : courbe de rosée (disparition de la dernière goutte liquide) ;
⊲ Pour T < T c on a vℓ , vg : changement d’état de première espèce ;
⊲ Dans la zone de cœxistence des deux phases (L+G) la pression reste
constante : c’est la pression de vapeur saturante P s ; ⊲ La pression de
vapeur saturante est une fonction croissante de la température ;
⊲ Pour T = T c , on a vℓ = vg : changement d’état de deuxième espèce.

313

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CHAPITRE 21. CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR -MPSI- 21.4. DIAGRAMME (P, T )

Remarques
⊲ Pour T > T c , on ne peut pas distinguer la phase liquide de celle
du gaz : on parle de l’état fluide.
⊲ Au point C on a :

∂P 
=0 (asymptote horizontale)
∂V T =T c

∂2 P 
=0 (point d’inflexion)
∂V 2 T =T c
⊲ Sur le palier de changement d’état, on T = cte et P = cte.
Et comme : dG = −SdT + VdP =⇒ dG = 0.
On retient que :

Conclusion:
Le changement d’état d’un corps pur fermé se fait à
enthalpie libre constante.

21.4 Changement d’état en diagramme (P,T)


P dP
<0
dP
dT >0
dT

PC i de C
u
L iq
de
S o li
PT T
Gaz

TT T CT 314

• T : point triple : cœxistence des trois phases.


• C : Point critique, au delà de T c on ne peut pas distinguer les phases
liquide et vapeur ; on parle de l’état fluide.

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CHAPITRE 21. CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR -MPSI- 21.5. TRANSFERT THERMIQUE

Exemple
Pour l’eau :

T T = 273, 16 K TC = 647, 3 K
T C
PT = 613 Pa PC = 22, 1.106 Pa

dP
Pour tout changement d’état en diagramme (P, T ), on a > 0 sauf pour
dT
l’eau ; germanium ; silicium ; bismuth et l’antimoine où pour l’équilibre (S-
dP
L) ; on a < 0 (Voir courbe précédente).
dT
21.5 Transfert thermique
P

Y
Z
Liquide

liquide ⇋ vapeur
Vapeur = gaz

vℓ vg v= V
m

N.B : Courbes d’analyse thermique

De W → X

◮ W → Z : compression isotherme de la phase vapeur ;


◮ Z : apparition de la première goutte liquide ; 315
◮ Z → Y : déplacement de l’équilibre vers la phase liquide ;
◮ Y : disparition de la dernière bulle gaz ;
◮ Y → X : compression isotherme de la phase liquide.
De X → W

⊲ X → Y : dilatation isotherme de la phase liquide ;


⊲ Y : apparition de la première bulle gaz ;
⊲ Y → Z : déplacement de l’équilibre vers la phase vapeur ;

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CHAPITRE 21. CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR -MPSI- 21.6. RÈGLES DES MOMENTS

⊲ Z : disparition de la dernière goutte liquide ;


⊲ Z → W : dilatation isotherme de la phase vapeur.

⋄ Le premier principe : puisque la pression est constante dans un chan-


gement d’état, alors on préfère utilisé H au lieu de U.
⋄ Sur le palier : P = cte =⇒ dH = δQeP = dL.

∆H = QP = Lvap

Lvap : chaleur latente de changement d’état.


⋄ Ainsi la chaleur latente massique par :

∆Hvap Lvap
∆hvap = = = ℓvap
m m

δQ
⋄ De même, on a : dS = On définit l’entropie de changement d’état,
Tv
puisque la transformation se fait à température constante, par :

QP ∆Hvap Lvap
∆S = = =
Tv Tv Tv

⋄ Ainsi l’entropie massique de changement d’état par :

∆hvap ℓvap
∆svap = =
T T

Remarque

Sg ≫ Sℓ > Ss

Conclusion: 316

Lors d’un changement d’état, on a :


∆H
◮ ∆H = L = mhv = mℓv ◮ ∆S =
T chgt d’état

21.6 Règles des moments


On a : v = xℓ vℓ + xg vg et xℓ + xg = 1
Donc :

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CHAPITRE 21. CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR -MPSI- 21.7. FORMULE DE CLAPEYRON

v = xℓ (vℓ − vg ) + vg Il en résulte que :

vg − v MP
xℓ = =
vg − vℓ NP

De même :
v − vℓ MN
xg = =
vg − vℓ NP

On conclut que :
MN MP
NP = =
xg xℓ
Donc :
xℓ MN = xg MP

C’est la règle des moments

21.7 Formule de CLAPEYRON


Soit un corps pur en équilibre, sous deux phases ϕ1 et ϕ2 .

ϕ1
ϕ2
T
On rappelle que : dG = −SdT + VdP
Sur la courbe de changement d’état, on a la pression et la température 317
sont constantes et par conséquent, l’enthalpie libre est constante, c’est à
dire que : G1 (T, P) = G2 (T, P) et G1 (T + dT, P + dP) = G2 (T + dT, P + dP)
Or G(T + dT, P + dP) = G(T, P) + dG(T, P) ; et par suite :

dG1 (T, P) = dG2 (T, P)

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CHAPITRE 21. CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR -MPSI- 21.7. FORMULE DE CLAPEYRON

 ∂G1   ∂G1   ∂G2   ∂G2 


On déduit que : dP +
dT = dP + dT
∂P ∂T P
T ∂P T ∂T P
 ∂G   ∂G 
On rappelle aussi que : V = et S = − ; On tire que :
∂P T ∂T P
dP ∆S L1→2
= =
dT ∆V T ∆V

C’est la formule de Clapeyron de changement d’état

Exemple
dP Lℓ g
Le changement d’état : Lℓ−→g : =
dT T (Vg − Vℓ )
On

suppose que :
• L est constante ;
•Vg ≫ Vℓ (toujours vérifié si on est loin du point critique ) ;
• la vapeur se comporte comme un gaz parfait (approximation grossière).

dP Lℓ g dP LP
= ⇒ =
dT T Vg dT nRT 2
dP Lmolaire dT
⇒ =
P R T2
Lmolaire
⇒ ln P = − + cte
RT

Lmolaire

P s = Poe RT
Ceci donne la pression de vapeur saturante en fonction de la température.

Remarque 318

Pour déterminer la chaleur latente molaire expérimentalement, on


1 Lmolaire
trace ln P = f ( ) : c’est un droite de pente − .
T R

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CHAPITRE 21. CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR -MPSI- 21.7. FORMULE DE CLAPEYRON

ln P

Lmolaire
Pente=-
R

1
T

319

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CHAPITRE 22

MACHINES DITHERMES

22.1 Introduction
◮ Une machine thermique est un convertisseur d’énergie, pour fonction-
ner continuellement en régime permanent, elle effectue des cycles qui
peuvent être :
⊲ réversible : machine idéale (machine de Carnot).
⊲ irréversible : machine réelle.
◮ Pour décrire un cycle la machine à besoin d’un agent thermique par
exemple le fréon CCl2 F2 pour les réfrigérateurs ; l’azote ; eau vapeur · · · .
◮ On appelle thermostat ou source de chaleur, un système thermodyna-
mique de grande capacité calorifique (C → ∞), c’est à dire sa température
reste constamment constante.

22.2 Les différentes machines dithermes


Les machines dithermes fonctionnent entre deux sources thermodyna-
miques de température différentes, T c pour la source chaude, et T f pour
la source froide , avec T c > T f .

22.2.1 Moteur thermique 320

Il fournit un travail W au milieu extérieur en empruntant une quantité


de chaleur Qc de la source chaude, et en restituant obligatoirement une
quantité de chaleur Q f à la source froide.

320
CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.2. LES DIFFÉRENTES MACHINES DITHERMES

Qc Qf
Source Chaude M.D.T Source Froide

Milieu Extérieur
Exemple : La locomotive à vapeur :
- Qc reçue par la machine ⇒ Qc > 0.
- Q f , W fournit par la machine ditherme, donc Q f < 0 ainsi W < 0.
On définit le rendement ρ d’un moteur par :

ce qu’on veut
ρ= <1
ce qu’on paye

W
ρ=− Si ρ = 1 alors Q f = 0 Impossible par Kelvin.
Qc
Le premier principe pendant un cycle : ∆U = Qc + Q f + W = 0 ⇒ W =
−(Qc + Q f )
Qc + Q f
Donc : ρ = ⇒
Qc

Qf
ρ=1+ < 1 (Q f < 0)
Qc

22.2.2 Machine frigorifique


Son rôle est d’extraire une quantité de chaleur Q f à la source froide, en
recevant un travail W du milieu extérieur, et en fournissant une quantité
de chaleur Qc à la source chaude.

Qc Qf
Source Chaude M.D.T Source Froide 321

Milieu Extérieur
On a Qc < 0 ; Q f > 0 et W > 0.
Exemple : réfrigérateur ; climatiseur.
On définit l’efficacité de la machine frigorifique :

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.3. MACHINES DE CARNOT

Qf
e= >1 (par but de la machine)
W

Or le premier principe Qc + Q f + W = 0 ⇒ W = −(Qc + Q f )

−1
e= (> 1)
Qc
1+
Qf

22.2.3 Pompe à chaleur


Son rôle est de fournir une quantité de chaleur Qc à la source chaude, en
recevant un travail W du milieu extérieur, et une quantité de chaleur Q f
de la source froide .

Qc Qf
Source Chaude M.D.T Source Froide

Milieu Extérieur
On a : Qc < 0 ; Q f > 0 et W > 0.

Qc
e=− >1 (par but de la machine)
W

Or le premier principe Qc + Q f + W = 0 ⇒ W = −(Qc + Q f )

Qc
e= (> 1)
Qc + Q f
322

22.3 Machines de Carnot

22.3.1 Définition
Définition
Une machine qui fonctionne sur un cycle réversible ditherme, com-
posé de deux isothermes et de deux isentropiques.

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.3. MACHINES DE CARNOT

22.3.2 Représentation du cycle


22.3.2.1 En diagramme TS

T
Isotherme (T c )

Isentropique (S 1 )
Tc

Isentropique (S 2 )
Tf
Isotherme (T f )
S1 S2 S

On a : R S2 
Qc = T c ∆S = 

T c dS > 0

S1R
 ⇒ Qc + Q f > 0 ⇒ W < 0
Q f = −T f ∆S = S T f dS < 0 
S1

2

Conclusion:
Le cycle est moteur s’il est décrit dans le sens horaire.

22.3.2.2 En diagramme PV
P
Récepteur
Isothe
rme (T
c)
Ise

Moteur
Ise
ntr

nt
o pi

ro

323
que

p
iqu
e(
(S 1

S2
)

Isothe
rme (T
f)
V

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.4. EXPRESSION DU RENDEMENT

Rappel :
χT
>1γ=
χS
1 ∂V 1 ∂V
De même : χT = − )T et χS = − )S
V ∂P V ∂P
Et puisque χT et χS sont positifs alors :

∂P
<0
∂V
Ainsi :
∂P ∂P
( )S < ( )T
∂V ∂V
La pente d’une isentropique est plus forte que celle d’une isotherme.
I (
<0 si sens horaire
W=− PdV ⇒
>0 si sens trigonométrique

Conclusion:
La machine de Carnot est motrice, si le cycle est décrit
dans le sens horaire en diagramme (PV).

22.4 Expression du rendement

22.4.1 Machines de Carnot


1 Moteur de Carnot :
Qc + Q f Qf
ρ= =1+
Qc Qc
Or :Qc = T c (S2 − S1 ) et Q f = T f (S1 − S2 )
D’où le théorème de Carnot :
Tf
ρc = 1 − <1
Tc
324

Théorème
Théorème de Carnot
Toutes les machines thermiques fonctionnant de manière reversible
en échangeant de la chaleur avec deux sources de températures T c
et T f , ont le même rendement.

Tf
ρc = 1 −
Tc

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.4. EXPRESSION DU RENDEMENT

Remarques
Qc Q f Qf Tf
a. On a le cycle est réversible donc : + = 0 =⇒ =−
Tc T f Qc Tc

b. Le rendement de Carnot est indépendant de la nature de


l’agent thermique, il ne dépend que de la température des deux
sources.
c. De la même façon on trouve pour :

d. La machine frigorifique
−1
e= on tire que :
Qc
1+
Qf

1 Tf
ec = = >1
Tc Tc − T f
−1
Tf

e. La pompe à chaleur
Qc
e= on tire que :
Qc + Q f

1 Tc
ec = = >1
Tf Tc − T f
1−
Tc

22.4.2 Machines Réelle


325
W ′ Q′c + Q′f Q′f
ρ′ = − ′ = =1+ ′
Qc Q′c Qc

Q′c Q f
Or le deuxième principe : + + Sc = 0 (cycle)
Tc T f

Qf Q ′
=⇒ = − c − Sc
Tf Tc
En effet :

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.5. SYSTÈME OVERT

Qi
Σ = −Sc < 0 : énoncé du deuxième principe selon Clausius (inégalité de
Ti
Clausius)
Q′f T f Sc T f
=⇒ ′ = − ′ −
Qc Qc Tc

T f T f Sc
=⇒ ρ = 1 − − ′
Tc Qc
c
TfS
=⇒ ρ′ = ρc − ′
Qc

T f Sc
=⇒ −ρ + ρc = >0
Q′c
Conclusion:
Le rendement ou l’efficacité du cycle de Carnot, est une
limite pour toutes les machines thermiques réelles.

ρ ≤ ρc k e ≤ ec

22.5 Premier principe de la thermodynamique pour un


système ouvert en écoulement permanent
◮ On rappelle qu’un système ouvert est un système qui peut échanger de
la matière avec le milieu extérieur.
◮ On appelle écoulement permanent ou stationnaire le déplacement d’un
fluide avec toutes les grandeurs ne dépendent pas du temps.

22.5.1 Débit massique. Débit convectif d’une gran-


deur extensive
22.5.1.1 Débit massique

Soit une conduite de section S , ou un fluide s’écoule à la vitesse →


−u :
F
326

t t + dt


−u
F

uF dt

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.5. SYSTÈME OVERT

Entre les instant t et t + dt, la section S est traversée par la masse élémen-
taire :
dm = ρdτ = ρS uF dt
On appelle débit massique, qu’on note Dm d’un fluide en écoulement à
travers une surface S :

dm
Dm = = ρS uF kg−1.s−1
dt

Remarques

1 Le débit massique représente la masse du fluide qui traverse la


section S par unité de temps (une seconde).
2 La définition générale du débit massique est :

ZZ
− −
→ →
Dm = j .ds
S

Avec :


j = ρ→
−u
F

22.5.1.2 Débit convectif d’une grandeur extensive

Soit X une grandeur extensive (V; U; S ; H; G; Em ; Cv ; C P ; · · · .)


On appelle grandeur massique de la grandeur X la quantité :

dX
x= unité de X.kg−1
dm

327

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.5. SYSTÈME OVERT

Exemple

X x grandeur massique

dV 1
V v= = volume massique
dm ρ
dU
U u= énergie interne massique
dm
dH
H h= enthalpie massique
dm
dC
C c= capacité thermique massique
dm
dG
G g= enthalpie libre massique
dm

On en déduit que :
dX
= xDm = DX
dt
DX débit de la grandeur X
1
Cas particulier : X = V =⇒ v =
ρ

1
DV = Dm =⇒ Dm = ρDV
ρ

DV : débit volumique
Remarques

1 Dans une conduite de section variable et en régime permanent,


on a :
DV = S 1u1 = S 2u2 328

2 Dans une conduite contenant des ramifications et en régime


permanent, on a :
X
D= Di

Analogie avec la loi de nœuds en électrocinétique

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.5. SYSTÈME OVERT

22.5.2 Bilan enthalpique pour un écoulement perma-


nent
On s’intéresse à un écoulement unidimensionnel en régime permanent,
c’est à dire pour toute grandeur G, on a : G(M) = G(x)

SA S ′A

S S
x
t t + dt

Soit S le système délimité par les surfaces S A et S ′A.


Entre les les instants t et t + dt, le système peut échangé avec l’extérieur :
◮ L’énergie thermique :
Z Z
Q= P th dt = Q̇dt

◮ Travail des forces pressantes :


Z
WFP = − P dV

◮ Travail des forces conservatives (le poids par exemple) :

δW = −dE p

◮ Travail utile (autre que le travail des forces pressantes et conserva-


tives) :
Z
Wu = P udt 329

On rappelle que : R


F p = PS →

e x =⇒ WFP = PS dx donc :

δWFP PDm
P FP = = PS u =
δt ρ

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CHAPITRE 22. MACHINES DITHERMES -MPSI- 22.5. SYSTÈME OVERT

Pour le système S délimité par deux surfaces S A dont la force pressante



− →

est F A , et S ′A dont la force pressante est F ′A on a :

P FP = PA S A uA − P′A S ′A u′A = (PA vA − P′A v′A )Dm = −∆(PvDm )

Appliquons le premier principe pour le système fermé S de masse dm =


Dm dt ; pour cela dressons un bilan de l’énergie totale du système :
◮ L’énergie totale à l’instant t :

ET (t) = U(t) + Em (t) = (u(t) + e p (t) + ec (t))Dm dt

◮ L’énergie totale à l’instant t + dt :

ET (t + dt) = U(t + dt) + Em (t + dt) = (u(t + dt) + e p (t + dt) + ec (t + dt))Dm dt

Donc :

ET (t+dt)−ET (t) = δW+δQ =⇒ Dm dt[∆(u+ec +e p )] = P th dt+P u dt−∆(PvDm )dt

=⇒ Dm ∆(u + Pv + ec + e p ) = P th +P u

Dm ∆(h + ec + e p ) = P th +P u

C’est l’expression du premier principe pour un système ouvert en écoule-


ment permanent unidimensionnel.
Remarques

1 Si le poids est la seule force conservatives (avec Oz orienté vers


le haut), alors :

1→−
Dm ∆(h + V 2 + gz) = P th +P u
2


− →

2 Si on néglige l’énergie cinétique massique ( V ≃ 0 ) ; ainsi la
330
variation de l’énergie potentielle, alors l’expression devient :

Dm ∆h = P th +P u

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Sixième partie

ÉLECTROMAGNÉTISME

331

331
CHAPITRE 23

ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE

On s’intéresse aux propriétés physiques des charges immobiles dans un


référentiel R supposé galiléen, placées dans le vide.

23.1 CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

23.1.1 Notions générales


◮ On classe les corps en deux catégories :
• Conducteurs
✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿
: présentent des électrons (de valence) libres qui peuvent
se déplacer d’un atome à un autre.

Exemple
les métaux ; les éléctrolytes ; · · · .

• Isolants
✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿
: corps dépourvu d’électrons libres ( les électrons de valence
sont liés).

Exemple
le bois ; le verre ; le papier ; le plastique ; · · · .
332

◮ L’électron est une particule «élementaire» de charge q = −e=-1.6 × 10−19 C.


◮ Toute charge q est un multiple entier de la charge de l’électron ; on dit
que la charge est quantifiée : |q| = Ne.
◮ La charge est une grandeur extensive, ne dépend pas du référentiel,
pour un système isolé, la charge est conservée.

332
CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

◮ Une charge élémentaire dq occupant dans l’espace un volume élémen-


taire dτ, sera considérée comme ponctuelle, si les dimensions de dτ sont
très négligeables devant une distance caractéristique du système ; autre-
ment dit le point P où se situe la charge dq est vu du point M situé à
grande distance((dτ)1/3 ≪ PM ) :

PM = r b
M
P(dτ, dq)

√3
La charge dq est ponctuelle, si dτ ≪ r.
23.1.2 Répartition de charge
Soit q une charge occupant un volume (V) :

P(dτ, dq)

(V, q)

dq une charge élémentaire occupant le volume dτ, centré en P :


Définition
Densité volumique de charge
On appelle densité volumique de charge exprimée en (C m−3 )la gran-
deur : $
dq(P)
ρ(P) = =⇒ q = ρ(P)dτ
dτ(P) V

333

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Exemples
◮ Sphère de rayon R chargée uniformément en volume (ρ = cte) :

4
dq = ρdτ =⇒ q = ρπR3
3

◮ cylindre de rayon R et de hauteur h chargé uniformément en vo-


lume (ρ = cte) :
dq = ρdτ =⇒ q = ρπR2h
◮ Cube d’arête a chargé uniformément en volume (ρ = cte) :

dq = ρdτ =⇒ q = ρa3

Lorsque une dimension est très négligeable devant les deux autres, on

définit la densité surfacique de charge (σ).


Définition
Densité surfacique de charge
On appelle densité surfacique de charge exprimée en (C m−2 ) la
grandeur :
"
dq(P)
σ(P) = =⇒ q = σ(P)dS
dS (P) Σ

Exemples
◮ Sphère de rayon R chargée uniformément en surface (σ = cte) :

dq = σdS =⇒ q = 4πσR2

◮ cylindre de rayon R et de hauteur h, chargé uniformément en


surface latérale (σ = cte) :

dq = σdS =⇒ q = 2σπRh
334
◮ Disque de rayon R chargé uniformément :

dq = σdS =⇒ q = σπR2

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Si deux dimensions sont négligeables devant la troisième, alors on définit


la densité linéique.

Définition
Densité linéique de charge
On appelle densité linéique de charge exprimée en (C m−1 ) la gran-
deur : Z
dq(P)
λ(P) = =⇒ q = λ(P)dℓ
dℓ(P) Γ

Exemple
◮ Segment AB de longueur ℓ :

dq = λdℓ =⇒ q = λℓ

◮ Spire de rayon R :

dq = λdℓ = λRdθ =⇒ q = λ2πR

Remarque
Pour une distribution discrète de charges différentes ; Avec qi la
charge d’une espèce et Ni son nombre, occupant un volume V.
+ b
+ b+ +b bb b+ b b + b+b + b + + + b
b b
+b + + b ++b +b + + b b +b b b + b b + +b
b b
b +
b +
b

+ + b b b b b + + +b b b ++ +b b b + + b b b + + b
++ + b + b ++ +b +++b b
b + b
b
b b b
b +b + b + +
b b
b bb
b + ++ b b
++ + + b+ + b
+ + b +
b
+ b
+
+ b+ ++ + b b + + + + + + ++
bb b b b
+b b b + + b ++ + b b
b + b +b b b+ b+ +b
+ ++ b + b b b+
+b + + +++ b ++ ++ b b b ++ b + +
b b b + b+
++ + + ++ b b b b b + + + +b ++b + b b
b
+ b
b b

b b
+ + b ++ + b + b+ + +
+ b + +b b b + + b
+ b + b b b + ++b b
b b
b
+ b
+ ++ b
+b + + + +b b
+b ++b b + +b b + b + b ++ + b + +++++bb b +b b b
+ + b b ++++ b b b b ++
b ++ b +
+b b + ++ +b + + bb b bb +b b +b b b + b b + b + b + +bb b + + +b + b + b ++++ +++ + b b ++ b b+ + +b
+++ b b b+
b + +
+ + b b b + + b b + + b+ + b b b
b b
b + +b + b ++ +b ++ b + b b + bb b bb + + b
+ + +bb + +b b ++ b ++ ++b +b ++ +b b b + + +
+b + b b b + + + ++ b b b b b b +b + +b +
b b+
b +
b b b
+b + ++b +b b ++b b +b b b +
b
+ + b + b +

Mi (qi )
b+
b b b b b b b
+ +b + +
+b + +b b+ ++ + +b b b + b b + b +b + b b + + b b b b b b +b +b b b b ++b + b + b b +b bb + b b + b b +
b b b

+ b + ++ b ++ b b b b b + ++ b + b + + b +b+ + + b b + b + +b b b b b + +
+
+ b b b b b + + b + ++ + b +b b +b b +b b b b b b b b+
b
+b b
+b b b + b +b + b b + b ++ + b +b + b + +b b b b ++b +
+ b b
b + bb b b + b + ++ bb b + b
b +b
b
+ +b + b +b b + b +b b + + b + + +b b b b +b + + + b
b
+b + ++b b ++ b +b + b + ++ +b b b +b +b b + ++b + b +b +
+ b b b +b + + +b b b +b b b
+
+ b b + b
b + b +
b
b + b
b b
+ +
b
+ + ++ b b +b b +b b b +b b + + b b
+b
b +
b +b+ b ++b
+ b + b b
b
++ b + ++
+ + ++
+ bb ++ + + + + + b
b b b b b b
b
b + +b + b
+b ++ ++ b b
b b b b b

+b +b + + + b b b b +++b + + bb + b + b ++ b b b b b + b ++ ++b
b
b
bb
+ +b b+ + b
+
+b +b + b b + b b
b
b
+b + + + + b + b b b b ++++ +b b b b +b +b +b b

++ b + b + b ++ b b + b
+ + b
+ + b b + b b +b + b ++b + b +b + + b
+ + + b + + b
b+
b
+ +
+b + b + b b ++ + b + b b + b b b b++
b b b b
++
++b + b + b b ++ b + b b b b b + + + + b b b b b +
b b
+ + bb b
+b + +
b b
+b b+ b b + + + + +b
b +
++ b + b ++ ++ +
b b b
b b b

Soit q la charge totale du système, donc :

X
n
q X ∗
n 335
q= qi Ni =⇒ ρ = = n qi
i=1
V i=1 i

Avec n∗ la densité particulaire, qui représente le nombre de particules par


unité de volume :
N
n∗ =
V

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

23.1.3 Complément mathématique


On rappelle que :
◮ Vecteur position et déplacement élémentaire :
−−→ −−−−→
OM dOM

Coordonnées cartésiennes x→

ex + y →

ey + z →

ez dx →

e x + dy →

ey + dz →

ez

Coordonnées cylindriques r→

er + z →

ez r→

er + rdθ →

eθ + dz →

ez

Coordonnées sphériques r→

er dr →

er + rdθ →

eθ + r sin θdϕ →

◮ Surface élémentaire :
−a et →
Soient →

b deux vecteurs :


− S
b


−a



La surface S délimitée par le parallélogramme, formé par →
−a et b est :

−a ∧ →
S =k →

b k

On oriente la surface S , par un vecteur unitaire →


−n défini par :

−a ∧ →
→ −
b

−n =


k→
−a ∧ b k

Il en résulte que :

− −n =⇒ →
− → →−
S = S→ S = −a ∧ b
336
• Surface élémentaire en coordonnées cartésiennes :

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

−→ −→
- dS z = dx →

e x ∧ dy →

ey =⇒ dS z = dxdy →

ez
−→ −→
- dS y = dz →

ez ∧ dx →

e x =⇒ dS y = dxdz →

ey
−→ −→
- dS x = dy →

ey ∧ dz →

ez =⇒ dS x = dydz →

ex
• Surface élémentaire en coordonnées cylindriques :
Le cylindre présente deux surfaces de bases (A et B), et une surface laté-
rale.

B
−→
-Surface de base : dS base = ±rdrdθ →

ez
−→ −→
-Surface latérale : dS L = rdθ →

eθ ∧ dz →

ez =⇒ dS L = rdθdz →

er
• Surface élémentaire en coordonnées sphériques :

Pour une sphère r = cte, donc :


−→ −→
dS = rdθ →

eθ ∧ r sin θdϕ →

eϕ =⇒ dS = r2 sin θdθdϕ →

er

Remarque
Pour les surfaces fermées (en 3D : délimitant un volume), on oriente
toujours la normale →−n vers l’extérieur.

◮ On rappelle que la surface :


• de base d’un cylindre de rayon R est : S B = πR2 337
• latérale d’un cylindre de rayon R et de hauteur h est : S L = 2πRh
• d’une sphère de rayon R est : S = 4πR2
◮ Volume élémentaire
On rappelle que le volume délimité par trois vecteurs vaut :

−a ∧ →
V = (→
− →
b ).−c

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

• volume élémentaire en coordonnées cartésiennes :

dτ = dxdydz
• volume élémentaire en coordonnées cylindriques :

dτ = rdrdθdz =⇒ V(cylindre) = πR2h


• volume élémentaire en coordonnées sphériques :

4
dτ = r2 sin θdrdθdϕ =⇒ V(sphère) = πR3
3
23.1.4 Loi de Coulomb
Soient deux charges ponctuelles placées dans le vide, q1 au point P, et q2
au point M ; distant de r .


−u •M(q2 )

P(q1 )

Chacune des deux charges exerce sur l’autre une force électrostatique
donnée par la loi de Coulomb :


− →
− 1 q1q2 −−→
F 1/2 = − F 2/1 = PM
4πεo PM 3

Si on pose :
−−→
−u = PM
→ −−→
et r =k PM k
PM
; alors la loi de Coulomb devient :
338

− →
− 1 q1 q2 →−u = 1 q1q2 →−u
F 1/2 = − F 2/1 = 2 2
4πεo PM 4πεo r

Avec
• εo : permittivité diélectrique du vide sa valeur est :

εo = 8, 854 187 817 × 10−12 F m−1

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

1
• = 9.109(S .I)
4πεo
• Si q1 q2 > 0 =⇒ force répulsive.
• Si q1 q2 < 0 =⇒ force attractive.
Remarques

◮ Dans un milieu linéaire homogène et isotrope, la loi de Coulomb reste


valable à condition de remplacer εo par ε = εo εr
εr est dite permittivité diélectrique relative.
◮ Analogie entre les interactions coulombienne et gravitationnelle :

interaction coulombienne interaction gravitationnelle

répulsive/attractive attractive

1 q1 q2 →
−u m1 m2 →
−u
2
−G 2
4πεo r r

q m

1
−G
4πεo
◮ Comparaison entre les forces gravitationnelle et électrostatique dans
l’atome d’hydrogène.
On donne : me =9.11 × 10−31 kg ; e=1.6 × 10−19 C ; G=6.67 × 10−11 N m2 kg−2
Fe
≃ 4, 1042
Fg
On retient que la force gravitationnelle est très négligeable devant la
force électrostatique.

23.1.5 Le Champ électrostatique


339
23.1.5.1 Champ électrostatique crée par une charge ponctuelle

Soit une charge q placée en O, et M un point quelconque de l’espace


différent de O.
Plaçons une charge q′ en M :

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE


−u
M


M(q′)

−u
N
• N(q”)

O(q)

La loi de Coulomb s’écrit :



− 1 qq′ → −u = q′→

F O→M = M E (M)
4πεo r2M

De même entre q et q” la loi de Coulomb :



− 1 qq” → −u = q”→

F O→N = N E (N)
4πεo rN2


E est appelé le champ électrostatique créé par la charge ponctuelle q,
placée au point O, au point considéré.
Définition
Champ électrostatique
On appelle champ électrostatique, une région de l’espace ou une
particule chargée est soumise à la force de Coulomb :


− 1 q −−→ 1 q→ −
E (M) = 3
OM = 2
er
4πεo OM 4πεo r



Et Par Suite Si une charge Q est placée en M, elle subit la force F telle
que :

− →
− 1 Qq → −
F = Q E (M) = 2
er
4πεo r

Remarques

340


◮ Le champ électrostatique E (M) créé par une charge ponctuelle n’est
pas défini à l’origine, c’est à dire pour r = 0.

− →

◮ Le sens du champ E (M) dépend du signe de la charge q source de E :

− →−
◮ Pour q > 0, E présente le sens de → −
er : E (M) est un champ divergent.

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

q>0


− →

◮ Pour q < 0, E présente le sens opposé de →

er : E (M) est un champ
convergent.

q<0
23.1.5.2 Champ électrostatique créé par un ensemble de charges
ponctuelles

Soit une distribution de charges ponctuelles qi placées aux points Oi , et q


une charge ponctuelle placé au point M .
La loi de Coulomb entre la charge qi placé en Oi , et q placé en M s’écrit :

− 1 qi q →−u = q→

Fi = i E i (M)
4πεo ri2

La résultante des forces appliquées sur la charge q vaut :

− X→ − X 1 qqi →
i=n i=n
→ − → −u
F = F i =⇒ F = 2 i
i=1 i=1
4πε o r i


− →
− 341
Si on pose F = q E (M), alors le champ résultant est :


− X→ i=n
− →− X 1 qi i=n
E (M) = E i (M) =⇒ E (M) = →
−u
2 i
i=1 i=1
4πε o r i

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE



On dit que le champ résultant E (M) vérifie le principe de superposition.
Activités
Champ d’un doublet
Déterminer le champ électrostatique créé par un doublet (qA , qB)
placé en A(−a, 0, 0) et B(a, 0, 0) au point M(0, y, 0) ; dans les deux cas
suivants :
1 qA = q B = q > 0
2 qA = −qB = q > 0
3 Conclure

1 Champ créé par le doublet (q,q) :


y

− →

EB EA
α M α

α α
• • x
A(q) O B(q)


− →
− →

On a : E (M) = E A (M) + E B (M) ainsi :

E A cos α −E B cos α 0

− →− →−
E A E A sin αE B E B sin α =⇒ E (E B + E A ) sin α
0 0 0
p
Comme (ABM) triangle isocèle, alors AM = BM = a2 + y2 ; ce qui
donne :
1 qy 342
EA = EB =
4πεo (a2 + y2 )3/2
Par conséquent :


− 1 2qy →

E (M) = 2 2 3/2
ey
4πεo (a + y )

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Remarque →

E et les plans de symétrie
Soit le système formé par la distribution de charge et le point M :
• Le plan (xoy) est un plan de symétrie passant par le point M.
• Le plan (xoz) est un plan de symétrie passant par le point M.
Il en résulte que le champ électrostatique appartient à
l’intersection des plans de symétrie.


E (M) ∈ ∩Π s

2 Champ créé par le doublet (q,-q) :


y


EA
M α


EB
y

α α
• • x
A(q) O B(-q)


− →
− →

On a : E (M) = E A (M) + E B (M), ainsi :

E A cos α E B cos α (E B + E A ) cos α



− →
− →

E B −E B sin α =⇒ E 0
E A E A sin α
0 0 0
p
Comme (ABM) triangle isocèle, alors : AM = BM = a2 + y2 ; ce qui
donne : 343
1 qa
EA = EB =
4πεo (a2 + y2 )3/2
Par conséquent :


− 1 2qa →

E (M) = 2 2 3/2
ex
4πεo (a + y )

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Remarque →

E et les plans de symétrie
Soit le système formé par la distribution de charge et le point M :
• Le plan (xoy) est un plan de symétrie passant par le point M.
• Le plan (xoz) est un plan d’anti-symétrie passant par le point M.
Il en résulte que le champ électrostatique appartient à
l’intersection des plans de symétrie perpendiculaire au
plan d’antisymétrie


− →

E (M) ∈ ∩Π s E (M)⊥ΠA
→− →−
• Si M est un centre de symétrie alors E (M) = 0

23.1.5.3 Champ électrostatique crée par une distribution conti-


nue de charges

Pour une distribution continue de charge, on subdivise le volume V en des


volumes élémentaires dτ centrés en P, portant la charge élémentaire dq
√3
avec dτ ≫ PM ; et par conséquent la charge dq sera considérée comme
ponctuelle.

PM = r b
M
P(dτ, dq)



Le champ électrostatique élémentaire d E créé par la charge élémentaire
dq (ponctuelle), placée en P au point M est :
$

− 1 dq → −u =⇒ →
− 1 dq → −u 344
d E (M) = E (M) =
4πεo PM 2 V 4πεo PM 2

Avec :

dq = ρdτ = σdS = λdℓ

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Activité

14- Champ électrostatique créé par un segment AB chargé uniformément


(λ > 0) en un point M distant de r (voir figure suivante) :
z
B

P(dq) b

αB
α →

er
O r αA
b

M →
−u

Puisque on a invariance par rotation autour de l’axe Oz, alors on utilise


les coordonnées cylindriques (r, θ, z).
Symétrie et invariances :
→− →−
• Le plan ( →

er , →

ez ) = Π s =⇒ E θ = 0 .
• Le système {AB,M} est invariant par rotation autour de l’axe Oz, donc


E (M) ne dépend pas de θ.
Par conséquent :


E (M) = Er (r, z) →

er + Ez (r, z) →

ez
Au point P, on a la charge dq = λdℓ =⇒ dq = λdz crée au point M, un champ


élémentaire d E donnée par :

− 1 dq → −u =⇒ d→
− 1 λdz → −u
dE = 2
E = 2
4πεo PM 4πεo PM
Or :
345
- →
−u = cos α →

er − sin α →

ez
z dα
- tan α = =⇒ dz = r 2
r cos α
r
-PM =
cos α
N.B : On a choisi α comme variable d’intégration ( très utile en physique
de choisir des angles comme variables d’intégration) ; et remarquons que

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

r = cte lorsque le point P décrit la distribution AB.


Ce qui donne :
λ

− λ cos αdα
dEr =
dE = →− →−
[cos αdα er − sin αdα ez ] =⇒ 4πε o r
4πεor λ
dEz = − sin αdα
4πεor
Par intégration on obtient :

λ 

Er = (sin αB − sin αA ) 


4πεor 
λ 


Ez = (cos αB − cos αA ) 


4πεor
Il en résulte


− λ  
E (M) = (sin αB − sin αA ) →

er + (cos αB − cos αA ) →

ez
4πεor

Remarques
1/ Si O est le milieu du segment [AB], alors le plan ( →

er , →

eθ ) = Π s =⇒
Ez = 0 qu’on peut retrouver par :
λ αA = α B
Ez = (cos αB − cos αA ) GGGGGGGGGGGGGGGGA Ez = 0
4πεor
π π
2/ Lorsque les angles αA → et αB → − , le segment [AB] tend vers
2 2
un fil infini et par conséquent.


− λ → −
E (M)fil infini = er
2πεor

15- Champ électrostatique créé par une distribution circulaire


(spire circulaire) chargée uniformément (λ > 0) en un point M de
son axe d’angle au sommet α (voir figure suivante) : 346

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE


−u z

−u
b
M
• M
α α

O y •
P(dq)
O R
θ R b

P(dq)
x →

er

Puisque on a invariance par rotation autour de l’axe Oz, alors on utilise


les coordonnées cylindriques (r, θ, z).
Symétrie et invariances :
• )
(→

ex, →

ez ) = Π s →

=⇒ E (M) = E(M) →

ez
(→

ey , →

e)=Π
z s
Ou bien, tout plan diamétral (contenant le diamètre ) est un plan de sy-


métrie, donc : E (M) = E(M) →

ez .
• M situé sur Oz donc r = 0.
• Invariance par rotation autour de Oz, donc :


E (M) = E(z) →

ez

− 1 dq → −u ; et comme : dq = λRdθ
On a : d E = 2
4πεo PM
→−
Puisque E est porté par → −
ez ; alors on projette suivant →

ez ce qui donne :
λRdθ
dE = cos α
4πεo PM 2
Lorsque le point P décrit la distribution, seule l’angle θ varie de 0 → 2π ;
donc après intégration on obtient :

− λR
E (M) = 2
cos α →

ez 347
2εo PM
z √
Puisque : cos α = et PM = z2 + R2 , alors :
PM

− λR z →

E (M) = 2 2 3/2
ez
2εo (z + R )

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Représentons E(z) :
- E(z) est une fonction impaire.
- lim E(z) = 0
z→+∞
dE(z) √
-E(z) présente un extremum pour = 0 =⇒ z = ± 2R
dz
E(z)

R z

2

R
−√
2
Remarque
Pour la distribution (D) de charges seules (et non pour le
système {charge+M} le plan xOy est un plan de symétrie
(xOy = Π s (distribution seule) et par conséquent pour le point
M’ symétrie de M on a :

− ′ →
− →

E (M ) = − E (M) si E (M)⊥Π s (D)



E (M)

•M

348

• M’


− ′ →

E (M ) = − E (M)

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

16- Champ électrostatique créé par un disque chargé uniformément


en surface (σ > 0), en un point M de son axe (voir figure suivante) :

−u z

−u
b
M
• M
α α

O y O

P(dq)
r
θ r b

P(dq)
x →

er

Puisque on a invariance par rotation autour de l’axe Oz, alors on utilise


les coordonnées cylindriques (r, θ, z).
Symétries et invariances :
• )
(→

ex, →

ez ) = Π s →

=⇒ E (M) = E(M) →

ez
(→

ey , →

e)=Π z s

Ou bien, tout plan diamétral (contenant le diamètre), est un plan de sy-




métrie, donc : E (M) = E(M) →

ez .
• M situé sur Oz donc r = 0.
• Invariance par rotation autour de Oz, donc :


E (M) = E(z) →

ez

− 1 dq → −u , et comme : dq = σdS =⇒ dq = σrdrdθ
On a : d E = 2
4πεo PM
→−
Puisque E est porté par → −
ez ; alors on projette suivant →

ez ; ce qui donne :
1 σrdrdθ
dE = cos α
4πεo PM 2
Lorsque le point P décrit le disque, on a z = cte ; donc on exprime r et PM
en fonction de z et α choisie comme variable d’intégration :
z
- PM =
cos α

- r = z tan α =⇒ dr = z 349
cos2 α
σ
Donc : dE = sin αdαdθ ; et par intégration on obtient :
4πεo

− σ
E (z > 0) = (1 − cos αm ) →

ez
2εo

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Remarques

1 Soit M’(z < 0) symétrique de M (z > 0) par rapport au plan du disque


(qui représente un plan de symétrie pour la distribution) :

− ′ →
− σ
E (M ) = − E (M) = − (1 − cos αm ) →

ez
2εo
π
2 Pour un plan infini chargé en surface αm → ; l’expression du champ
2
est :

− σ →−
E plan infini = ± ez
2εo
+ si z>0 et - si z<0.
3 On pose :

− →− →− σ →−
• E (O+ ) = lim + E (M) =⇒ E (O+ ) = ez
M→O 2εo

− →− →− σ →−
• E (O− ) = lim − E (M) =⇒ E (O− ) = − ez
M→O 2εo
Il en résulte que :

− + → − σ −
E (O ) − E (O− ) = → ez
εo

Si on pose : →

ez = →
−n →−
1→2 = n la normale au plan chargé dirigé du milieu
(1)(z>0) vers le milieu (2)(z>0) :

− + → − σ−
E (O ) − E (O− ) = → n
εo

C’est la relation de passage

Representation graphique du champ E(z) créé par un plan infini :


E(z)
σ
2εo

350

σ

2εo

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Propriété
Relation de passage
A la traversée d’une surface chargée, le champ subit une disconti-
σ
nuité de .
εo

17- Champ électrostatique créé par une couronne de rayon interne


Ri et de rayon externe Re

Ri
αm
Re αM

Ri Re

Première méthode :
On utilise le résultat précédent du disque, et on change les bornes d’inté-
gration.
Z αM Z 2π
σ σ
dEz = sin αdαdθ =⇒ Ez = sin αdαdθ
4πεo α=αm θ=0 4πεo
Ce qui donne :

− σ
E (M) = [cos αm − cos α M ] →

ez
2εo
Deuxième méthode :
On peut remarquer que la distribution est équivalente à :

Ri Ri

Re Re

σ 351

S (σ) S 1 (σ) S 2 (−σ)


= +

− →
− →

Puisque S = S 1 (σ) + S 2 (−σ) alors : E (M) = E 1 (M) + E 2 (M)
Avec :

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE


− σ
• E 1 (M) = [1 − cos α M ] →

ez
2εo

− −σ
• E 2 (M) = [1 − cos αm ] →−
ez
2εo
Donc :

− σ
E (M) = [cos αm − cos α M ] →

ez
2εo
On retrouve le résultat.

18- Champ électrostatique créé par un plan infini


On peut remarquer que le plan est un disque de rayon infini : R → ∞ =⇒
π
α→ ; ce qui donne :
2


− σ →−
E (M) planin f ini = signe(z) ez
2εo

C’est un champ uniforme perpendiculaire à la distribution.


Représentation graphique :
E
σ
2εo

− 2εσo


− →
− →
− →
− →

E E E E E

S (σ)
352


− →
− →
− →
− →

E E E E E

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE

Remarques

1 A la traversée de la surface chargée, on retrouve la relation de pas-


sage :

− + → − σ−
E (O ) − E (O− ) = → n
εo

2 Pour deux plans infinis de charge surfacique opposée, on a :

ET = 0

⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕ (σ)

σ
ET =
εo

⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖ (−σ)

ET = 0

23.1.6 Lignes de champ


Définition
LDC


On appelle ligne de champ d’un champ de vecteurs X quelconque,
une courbe (C) définie dans l’espace telle que, en chacun de ses
→−
points, le vecteur X est y tangent.
353

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.1. CHAMP ÉLECTROSTATIQUE



Le vecteur X tangent à la courbe (C) ; donc :

− −−−−→ →
→ −
X ∧ dOM = 0

C’est l’équation différentielle des LDC



− →

En électrostatique : X = E Ce qui donne :
- En coordonnées cartésiennes :

Ex dx Ey dz − Ez dy = 0 (1)
− −−−−→ →
→ −
E ∧ dOM = 0 =⇒ Ey ∧ dy = Ez dx − E x dz = 0 (2)
Ez dz E x dy − Ey dx = 0 (3)
Ey Ez Ez E x
(1) =⇒ = de même (2) =⇒ =
dy dz dz dx
Il en résulte que :

− −−−−→ →
→ − Ey Ez E x
E ∧ dOM = 0 =⇒ = =
dy dz dx

- En coordonnées cylindriques :

− −−−−→ →
→ − Er Eθ Ez
E ∧ dOM = 0 =⇒ = =
dr rdθ dz

- En coordonnées sphériques :

− −−−−→ →
→ − Er Eθ Eϕ 354
E ∧ dOM = 0 =⇒ = =
dr rdθ r sin θdϕ

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.2. LE POTENTIEL ÉLECTROSTATIQUE

23.2 LE POTENTIEL ÉLECTROSTATIQUE

23.2.1 Définitions


Soit (C) une LDC (d’origine A) d’un vecteur X .

B•

A
•M


X (M)

Définition


On appelle circulation élémentaire du vecteur X , la grandeur :

→− −−−−→
dC = X .dOM

Donc la circulation entre deux points A et B, on a :


Z B
− −−−−→

CAB = X .dOM
A

Et sur un courbe fermée dite contour :


I
− −−−−→

C∅ = X .dOM = 0

23.2.2 Cas d’une charge ponctuelle


Soit q une charge ponctuelle placée en O, et M un point quelconque de
l’espace différent de O :

− −−−−→ →
− 1 q → − −−−−→
On a : dC = E (M).dOM or E (M) = 2
er et dOM = dr →

er + rdθ →

eθ +
4πεo r
r sin θdϕ →


Donc : 355
→− −−−−→ 1 q
dC = E (M).dOM =⇒ dC = dr
4πεo r2
Remarquons que :
1 q  1 q 
dr = −d + cte
4πεo r2 4πεo r
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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.2. LE POTENTIEL ÉLECTROSTATIQUE

On pose pour la suite :

1 q
V(M) = + cte
4πεo r

V(M) est appelé le potentiel électrostatique créé par une charge ponc-
tuelle.
Remarques

1 Le potentiel électrostatique (grandeur scalaire) est toujours défini


à une constante additive près.
2 Dans le cas d’une charge ponctuelle (distribution finie dans l’espace),
on prend comme référence l’infini c’est à dire :

lim V(r) = 0 =⇒ cte = 0


r→∞

Il en résulte que :
1 q
V(M) =
4πεo r

3 On retient donc :


− −−−−→
dV(M) = − E (M).dOM = −dC

23.2.3 Relation locale entre le potentiel et le champ


23.2.3.1 L’opérateur gradient

Soit une fonction scalaire f (x, y, z).


−−−−→
On appelle grad , l’opérateur qui transforme la fonction scalaire f en
vecteur, dont les composantes sont les dérivées partielles.

∂f
∂x 356
−−−−→ ∂f −−−−→ ∂f →
− ∂f →
− ∂f →

grad f (x, y, z) = =⇒ grad f (x, y, z) = ex + ey + ez
∂y ∂x ∂y ∂z
∂f
∂z

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.2. LE POTENTIEL ÉLECTROSTATIQUE

Exemple
Le gradient d’une fonction
Déterminer le gradient des fonctions suivantes :
1 f (x, y, z) = x2 + y2 + z2
2 g(x, y, z) = sin(ax + by + cz)

1/ Sachant que :

∂f
= 2x
∂x
∂f −−−−→ →
− →− →−
= 2y =⇒ grad f (x, y, z) = 2(x e x + y ey + z ez )
∂y
∂f
= 2z
∂z
2/ On a :

∂g
= a cos(ax + by + cz)
∂x
∂g −−−−→
= b cos(ax + by + cz) =⇒ grad g(x, y, z) = cos(ax+by+cz)(a →

e x +b →

ey +c →

ez )
∂y
∂g
= c cos(ax + by + cz)
∂z
On rappelle que :
−−−−→
◮ dOM = dx → −
e x + dy →

ey + dz →

ez
−−−−→ ∂f →− ∂f →− ∂f →

◮ grad f = ex + ey + ez
∂x ∂y ∂z
∂f ∂f ∂f
◮ df = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z
Et par conséquent pour toute fonction scalaire f on a :

−−−−→ −−−−→
d f = grad f.dOM
−−−−→
N.B : grad f est orienté toujours dans le sens croissant de f .
23.2.3.2 L’expression du gradient 357

1/ Coordonnées cartésiennes :

−−−−→ ∂f →
− ∂f →
− ∂f →

grad f (x, y, z) = ex + ey + ez
∂x ∂y ∂z

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.2. LE POTENTIEL ÉLECTROSTATIQUE

2/ Coordonnées cylindriques :

−−−−→ ∂f →
− 1∂f →− ∂f →

grad f (r, θ, z) = er + eθ + ez
∂r r ∂θ ∂z

3/ Coordonnées sphériques :

−−−−→ ∂f →
− 1∂f →− 1 ∂f → −
grad f (r, θ, ϕ) = er + eθ + eϕ
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ

Propriété
Propriétés du gradient
L’opérateur gradient est un opérateur linéaire ; en effet :
−−−−→ −−−−→
• grad (λ f ) = λgrad f
−−−−→ −−−−→ −−−−→
• grad ( f + g) = grad f + grad g

23.2.3.3 Relation entre le champ et le potentiel



− −−−−→ −−−−→ −−−−→
Puisque dV(M) = − E (M).dOM et dV = grad V(M).dOM alors :


− −−−−→
E (M) = −grad V(M)



C’est l’équation locale entre E (M) et V(M) valable en régime
stationnaire


N.B : E (M) s’oriente toujours dans le sens des potentiels décroissants.
23.2.3.4 Surfaces équipotentielles

On appelle surface équipotentielle (SEP), l’ensemble des points M de l’es-


pace tel que, le potentiel est constant.

M ∈ S EP =⇒ V(M) = Vo = cte


− −−−−→
Conséquence : V(M) = cte =⇒ dV = 0, donc E (M).dOM = 0 ; par consé-

− −−−−→
quent : E (M)⊥dOM 358
Propriété
Les lignes de champ sont perpendiculaires aux surfaces équipoten-
tielles.

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.2. LE POTENTIEL ÉLECTROSTATIQUE

Exemple

Pour une charge ponctuelle :



− 1 q→ −
◮ E (M) = 2
er =⇒ LDC sont des droites passant par O.
4πεo r
1 q
◮ V(M) = = cte =⇒ r = Cte SEP sont des sphères concentriques :
4πεo r

q>0

23.2.4 Potentiel crée par une distribution de charges


◮ Pour une distribution discrète de charge :
Soit un ensemble de charges ponctuelles q1 , · · · , qi , · · · , qN , chaque charge
est placée au point Pi .
Le champ crée par cette distribution au point M vaut d’après le principe
de superposition :

− X→

N
E (M) = Ei
i=1
−−−−→
et puisque l’opérateur grad est linéaire alors :

X
N XN
1 qi
V(M) = Vi (M) =⇒ V(M) =
i=1 i=1
4πεo Pi M

◮ Pour une distribution continue de charge :


On subdivise la distribution en des charges élémentaires dq occupant le
√3
volume élémentaire dτ tel que dτ ≪ PM , donc la charge dq se comporte 359
comme ponctuelle et par conséquent :
$
1 dq 1 dq
dV = =⇒ V(M) =
4πεo PM 4πεo V PM

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI-
23.3. ÉNERGIE POTENTIELLE D’INTERACTION ÉLECTROSTATIQUE

Avec : dq = ρdτ = σdS = λdℓ

23.3 ÉNERGIE POTENTIELLE D’INTERACTION ÉLEC-


TROSTATIQUE

23.3.1 Énergie potentielle d’une charge placée dans


un champ électrostatique

− →
− − −−−−→

Le travail de la force électrique F = q E s’écrit : δW = F .dOM ; et par
−−−−→ −−−−→
conséquent δW = −qgrad V.dOM =⇒ δW = −d(qV) Donc :

dE p = d(qV) =⇒ E p = qV + cte

Définition
Énergie potentielle électrostatique
L’énergie potentielle électrostatique d’une charge q, placée dans un


champ E créé par une distribution créant le potentiel V, s’exprime
par :
E p = qV + cte =⇒ WA→B = q(VA − VB)

23.3.2 Énergie potentielle d’interaction entre deux charges


ponctuelles
L’énergie potentielle d’interaction entre deux charges ponctuelles q1 , q2
placées en M1 et M2 distant de M1 M2 = r s’exprime par :

1 q1 q2
E p = q1V2 + cte = q2V1 + cte =⇒ E p = + cte
4πεo r

23.4 SYMÉTRIE ET INVARIANCE

23.4.1 Symétrie
Rappelons que :
◮ Plan de symétrie Π s (M) : c’est un plan miroir, c’est à dire pour deux
360
points P1 et P2 symétriques par rapport au plan Π s , on a : q(P1 ) = q(P2 )

MPSI/B.MELLAL Page -360/437- elfilalisaid@yahoo.fr


CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.4. SYMÉTRIE ET INVARIANCE



E

• •
P1 P2

Πs

Conclusion:
Le champ électrostatique appartient à l’intersection des
plans de symétrie :



E (M) ∈ ∩Π s (M)

◮ Plan d’antisymétrie ΠA (M) : c’est un plan miroir c’est à dire pour deux
points P1 et P2 symétriques par rapport au plan ΠA (M) on a : q(P1 ) = −q(P2 )



E

• •
P1 P2

ΠA

Conclusion:
Le champ électrostatique est perpendiculaire au plan
d’antisymétrie :



E (M)⊥ΠA (M) 361

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.5. THÉORÈME DE GAUSS

23.4.2 Invariances
◮ Invariance par translation :
Une distribution de charge est invariante par translation le long de l’axe
Oz, si ρ(x, y, z) = ρ(x, y, z + ∆z) (c’est à dire une translation le long de Oz


laisse le système invariant) ; et par conséquent le champ E ne dépend pas
de la variable z.
N.B : On a une invariance par translation si la direction est infinie.
◮ Invariance par rotation :
On dit qu’on a invariance par rotation autour de l’axe ∆, si la distribution
de charge reste invariante par rotation autour de ∆.


Si θ est l’angle de rotation, alors E ne dépend pas de θ.
23.5 THÉORÈME DE GAUSS

23.5.1 Flux du champ électrostatique


Soit S une surface, et A un point de S .
On pose :
−→
dS (A) = dS →
−n

avec →
−n un vecteur unitaire à la surface S au point A.



X

−n



Soit X un vecteur défini au point A ; on définit le flux élémentaire dΦ au
point A par :
"
→− −→ → − →
− −→
dΦ = X (A).dS = X (A)dS →
−n =⇒ Φ = X (A).dS
S



Le flux Φ représente le nombre de vecteurs X qui traverse la surface S . 362
Remarque
On oriente une surface fermée (qui délimite un volume ; en 3D) par
la normale se dirigeant toujours vers l’extérieur.

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

23.5.2 Énoncé du théorème de Gauss


Théorème
THÉORÈME DE GAUSS
Dans le vide, le flux du champ électrostatique d’une distribution
de charges à travers une surface fermée Σ, est égal à la charge
intérieure divisée par εo .


− −→ Qint
Φ= E (M).dS =
Σ εo

Notation
Le théorème de Gauss constitue un outil de calcul rapide du champ
électrostatique d’une distribution possédant une symétrie élevée.
Pour utiliser le théorème de Gauss, on suit les étapes suivantes :
• Symétrie et invariance afin de déterminer la direction et la va-


riable dont dépend le champ E .
• Choix de la surface de Gauss Σ.
• Application du théorème de Gauss.

23.6 APPLICATIONS

23.6.1 Fil infini chargé uniformément


Soit un fil infini (confondu avec l’axe Oz), chargé uniformément avec une
densité linéique λ > 0.


On détermine le champ E et le potentiel V en tout point M de l’espace.
En coordonnées cylindriques on a :

363

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

λ


O bc →

er
r M

◮ Symétrie :
• Le plan ( →−
er , →

eθ ) est un plan de symétrie (Π s ) passant par le point M ;
→−
donc E (M). →

ez = 0 puisque → −
ez ⊥Π s .

− →

• Le plan ( er , ez ) est un plan de symétrie (Π s ) passant par le point M ;
→−
donc E (M). →

eθ = 0 puisque → −
eθ ⊥Π s .
Donc :


E (M) = E(M) →

er
◮ Invariances :
• le fil est infini donc, on a invariance par translation le long de l’axe Oz :


E (M) ne dépend pas de la variable z.


• On a invariance par rotation autour de l’axe Oz, donc E (M) ne dépend
pas de la variable θ.
Conséquence :


E (M) = E(r) →

er
◮ Choix de la surface de Gauss :


Puisque le champ E (M) ne dépend que de la variable r et afin de faire
sortir le E(r) de l’intégrale il faut que E(r) = cte =⇒ r = Cte ; et puisque
r = Cte donne une surface en coordonnées cylindriques ; alors la surface
de Gauss est un cylindre d’axe Oz et de rayon r (passant par M).

364

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

z
→−n
1

S1

h →



−n = →

er
L
O bc →

er
SL r M

S2

−n
2

La surface de Gauss : Σ = S 1 ∪ S 2 ∪ S L .
Théorème de Gauss : " "
→− −→ →− −→ ! → − −→
On a : Φ = Φ1 + Φ2 + ΦL =⇒ Φ = E (M).dS + E (M).dS + S E (M).dS
L
| S 1 {z } | S 2 {z }

− →

=0( E(M)⊥→
−n )
1 =0( E(M)⊥→
−n )
2
Donc :

− −→
Φ= E (M).dS = E(r)2πrh
Σ

La charge intérieure :
Z h
Qint = λ dz =⇒ Qint = λh
0

Il en résulte que :

− λ → −
E (r) = er
2πεor

Remarque
Le champ électrostatique d’une distribution linéique n’est pas défini
sur le fil, c’est à dire en r = 0.

L’expression du potentiel V(M :



− −−−−→
On a : dV = − E (M).dOM =⇒ dV(M) = −E(M) →

er .(dr →

er + rdθ →

eθ + dz →

ez ) ; ce 365
qui donne :
λ λ
dV(M) = − dr =⇒ V(M) = − ln r + cte
2πεor 2πεo

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

Puisque la fonction lnr diverge en r = 0 et r → ∞ ; alors on choisit V(r =


R) = 0 ce qui donne :
λ R
V(M) = ln
2πεo r
Représentation graphique de E(r) :
E(r)

Représentation graphique de V(r) :


V(r)

R r

23.6.2 Cylindre infini chargé uniformément en sur-


face
Considérons une distribution cylindrique infinie de rayon R d’axe Oz por-
tant une charge surfacique constante σ > 0.
366

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS



Le champ E (M) :


◮ Symétrie et invariance donnent : E (M) = E(r) →

er .
◮ Surface de Gauss : cylindre d’axe Oz passant par le point M .
◮ Théorème de Gauss : " "
→− −→ →
− −→ ! → − −→
Φ = Φ1 + Φ2 + ΦL =⇒ Φ = E (M).dS + E (M).dS + S E (M).dS
L
| S 1 {z } | S2
{z }

− →

=0( E(M)⊥→
−n )
1 =0( E(M)⊥→
−n )
2
Donc :

− −→
Φ= E (M).dS = E(r)2πrh
Σ

La charge intérieure :
• Pour M à l’intérieur (r < R) :

Qint = 0 =⇒ E(r 6 R) = 0

• Pour M à l’extérieur (r > R) :

σR
Qint = σ2πRh =⇒ E(r > R) =
εo r
E(r)
σ
εo

R r
367

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

Notation
On a une distribution surfacique en r = R et par conséquent le
champ est discontinu en r = R :


− + → − σ−
E (R ) − E (R−) = → n
εo

On retrouve la relation de passage

Le potentiel V(M) :
On a : dV = −Edr et puisque la distribution n’est pas limitée dans l’espace ;
on prend V(R) = 0
• Pour r 6 R on a : E = 0 =⇒ V(r 6 R) = cte = 0 puisque V(r) est continu.

V(r 6 R) = 0
σR σR
• Pour r > R on a : E = =⇒ V(r) = − ln r + cte
εo r εo
σR
V(R) = 0 =⇒ cte = ln R donc :
εo

σR
V(r > R) = ln(R/r)
εo

Représentation graphique de V(r) :


V(r)
R
r

23.6.3 Cylindre infini chargé uniformément en volume


Soit un cylindre infini de rayon R d’axe Oz uniformément chargé en volume
avec ρ > 0.
368

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

Symétries et invariances :
→−
Symétrie cylindrique donc : E (M) = E(r) →

er .
Par conséquent la surface de Gauss est un cylindre d’axe Oz , de rayon r
et de hauteur h.


Le champ E (M) :
◮ Théorème de Gauss : " "
→− −→ →
− −→ ! → − −→
Φ = Φ1 + Φ2 + ΦL =⇒ Φ = E (M).dS + E (M).dS + S E (M).dS
L
| S 1 {z } | S2
{z }

− →

=0( E(M)⊥→
−n )
1 =0( E(M)⊥→
−n )
2
Donc :

− −→
Φ= E (M).dS = E(M)2πrh
Σ

La charge intérieure :
• Pour M à l’intérieur (r 6 R) :
ρ
Qint = ρπr2h =⇒ E(r 6 R) = r
2εo

• Pour M à l’extérieur (r > R) :

2 ρR2
Qint = ρπR h =⇒ E(r > R) =
2εor
E(r)

ρR
2εo

369

R r

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

Notation
Pour une distribution volumique, le champ est continu :


− + → −
E (R ) = E (R− )

Le potentiel V(M) :
On a : dV = −Edr et puisque la distribution n’est pas limitée dans l’espace,
on prend V(R) = 0.
ρ ρ 2
• Pour r 6 R on a : E = r =⇒ V(r 6 R) = (R − r2)
2εo 4εo
ρ 2
V(r 6 R) = (R − r2)
4εo
ρR2 ρR2
• Pour r > R on a : E = =⇒ V(r) = − lnr + cte
2εor 2εo
ρR2
V(R) = 0 =⇒ cte = lnR donc :
2εo

ρR2 R
V(r > R) = ln
2εo r

Représentation graphique de V(r) :


V(r)

R
r

23.6.4 Sphère uniformément chargée en volume


Une sphère de centre O et de rayon r uniformément chargée en volume, 370
avec une densité volumique de charge ρ > 0.

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

R y

Symétries et invariances :
◮ Le système {charge ,M} est invariant par rotation autour du point O,


donc E (M) et V(M) ne dépendent pas de θ et ϕ.
◮ les plans ( →

er , →

eθ ) et ( →

er , →

eϕ ) sont des plans de symétrie donc :


E (M) = E(r) →

er

Il en résulte que la surface de Gauss est une sphère de centre O et de


rayon r .
Calcul du champ


− −→
Φ= E (r).dS =⇒ Φ = E(r)4πr2
Σ

◮ La charge intérieure :
• Pour M à l’extérieur (r > R) :
# 4
Qint = ρ dτ =⇒ Qint = πρR3 donc :
3


− ρR3 → −
E (r > R) = 2
er
3εor

• Pour M à l’intérieur (r 6 R)
# 4
Qint = ρ dτ =⇒ Qint = πρr3 donc :
3

− ρr →−
E (r 6 R) = er
3εo

Représentation graphique de E(r)


371

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

V(r)
ρR
3εo

R r

Remarque
Pour une distribution volumique le champ est continu.

Calcul du potentiel

Puisque la distribution est limitée dans l’espace ; on prend V(r → ∞) = 0.



− −−−−→
On a : dV = − E (M).dOM =⇒ dV = −E(r)dr
◮ Pour M à l’extérieur (r > R) :

ρR3 ρR3
E(r) = =⇒ V(r > R) =
3εor2 3εor
◮ Pour M à l’intérieur (r 6 R) :

ρr ρ
dV = − dr =⇒ V(r 6 R) = (3R2 − r2)
3εo 6εo
Représentation graphique de V(r)
V(r)
ρR2
2εo

ρR2
3εo

R r

23.6.5 Sphère uniformément chargée en surface 372

Soit une sphère de rayon R, chargée en surface avec la densité surfacique


σ > 0.
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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

⊕⊕⊕⊕⊕ ⊕
⊕⊕ ⊕⊕




⊕ ⊕ ⊕⊕⊕⊕⊕ ⊕ ⊕ ⊕

R

⊕⊕⊕⊕⊕⊕

⊕⊕


⊕⊕ ⊕
⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕

Symétries et invariances


Symétrie sphérique, donc : E (M) = E(r) →

er et V(M) = V(r).
Il en résulte que la surface de Gauss, est une sphère de centre O, et de
rayon r .
Calcul du champ


− −→
Φ= E (r).dS =⇒ Φ = E(r)4πr2
Σ

◮ La charge intérieure :
• Pour M à l’intérieur (r < R) :
Qint = 0 donc :

− →−
E (r < R) = 0
• Pour #M à l’extérieur (r > R) :
Qint = ρ dτ =⇒ Qint = σ4πR2 donc :


− σR2 → −
E (r > R) = 2
er
εo r

Représentation graphique de E(r)


373

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

E(r)
σ
εo

R r

Remarque
Pour une distribution surfacique le champ est discontinu.

Calcul du potentiel

Puisque la distribution est limitée dans l’espace on prend V(r → ∞) = 0.



− −−−−→
On a : E (M) − grad V(M) =⇒ dV = −E(r)dr
◮ Pour M à l’extérieur (r > R) :

σR2 σR2
E(r) = =⇒ V(r > R) =
εo r 2 εo r
◮ Pour M à l’intérieur (r < R) :

σR
dV = 0 =⇒ V(r 6 R) =
εo
Représentation graphique de V(r)
V(r)
σR
εo

R r

23.6.6 Plan infini uniformément chargé 374

Soit un plan infini (xOy) portant une densité de charge σ > 0.


Puisque le plan est infini ; donc on choisit M sur Oz.

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

Symétries et invariances


◮ Tout plan contenant Oz est un plan de symétrie donc E (M) = E(M) → −
ez .
◮ Puisque la distribution est infinie alors on a invariance par translation
suivant les axes Ox et Oy, donc :


E (M) = E(z) →

ez

◮ Par conséquent la surface de Gauss est un cylindre.

z


E (z) →
−n
1

• M(z)

σ
⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕

− y
E (−z)

x • M ′(−z)

−n
2

Calcul du champ
◮ Théorème de Gauss : "
! → − −→ ! → − −→ →− −→
Φ = Φ1 + Φ2 + ΦL =⇒ Φ = S E (M).dS + S E (M).dS + E (M).dS
1 2
| S L {z }


=0( E (M)⊥→
−n (= →

er ))
Donc :
Φ = E(z)πr2 + E(−z)(−πr2)
Et puisque E(−z) = −E(z) alors :

Φ = 2E(z)πr2

◮ La charge intérieure :

Qint = σπr2
Donc : 375

− σ →−
E (M) = signe(z) ez
2εo

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.6. APPLICATIONS

Avec : 





 +1 si z > 0


signe(z) = 






 −1 si z < 0

Représentation graphique de E(z)


E(z)
σ
2εo

σ

2εo

Remarque
Pour une distribution surfacique le champ est discontinu, et on re-
trouve la relation de passage avec →
−n = →

ez :

− + → − σ−
E (O ) − E (O− ) = → n
εo

Calcul du potentiel
On a :
dV = −E(z)dz
σ
Avec : E(z) = ± ; ce qui donne :
2εo
σ σ
dV = ∓ dz =⇒ V(z) = ∓ z + cte
2εo 2εo
On prenant comme référence : V(z = 0) = 0 =⇒, cte = 0 Il en résulte que :

σ
V(M) = ∓ z
2εo

Représentation graphique de V(z) 376

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.7. ANALOGIE ÉLECTROMÉCANIQUE

V(z)

23.7 Analogie électromécanique

23.7.1 Analogie Electrique/mécanique

Électrique Mécanique


− 1 q1 q2 →
− →
− m1 m2 −
Force F = er F = −G 2 → er
4πεo r2 r

Source La charge q La masse m

1
−G
4πεo

− →
− →

Relation force/champ F = q E (M) = F = m→
−g (M)


− 1 # dq → − −g (M) = −G # dm →
→ −
Champ E (M) = er er
4πεo D r2 D r2

1 # dq # dm
Le potentiel VE (M) = VG (M) = −G D
4πεo D r r

− −−−−→ → −
− −−→
−g (M) = −grad V (M)
Relation locale E (M) = −grad VE (M) G

1 q1 q2 m1 m2
L’énergie potentielle E p = qVE + cte = + cte E p = mVG + cte = −G + cte
4πεo r r
 →− −→ Qint  → −g (M).−

Théorème de Gauss Σ
E (M).dS = Σ
dS = −4πGmint
εo

23.7.2 Théorème de Gauss en mécanique


D’après ce qui précède, le théorème de Gauss en mécanique s’écrit :

−g (M).−
→ →
dS = −4πGmint
Σ

23.7.3 Application
Extrait du CNC Physique I 1999
377
Données utiles :
• Constante de gravitation universelle G=6.7 × 10−11(u.S.I)

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.7. ANALOGIE ÉLECTROMÉCANIQUE

• Masse de la terre mT ≃ 6.0 × 1024 kg


• Rayon moyen de la terre RT ≃ 6.4 × 106 m

1/ Analogie électromécanique

1D On considère deux masses m1 et m2 ponctuelles situées respective-


ment aux points M1 et M2 de l’espace.
→−
1.1⊲ Rappeler l’expression de la force gravitationnelle F g(1→2) exercée
−−−−−→
par m1 sur m2 en fonction de m1 , m2 , G et →
−r = M M . Cette force est-elle
1 2
attractive ou répulsive ?
2D Avec quelle unité s’exprime la constante de gravitation universelle
G dans le système international des unités (S.I) ?
3D On considère deux charges ponctuelles q1 et q2 situées respective-
ment aux points M1 et M2 de l’espace.
→−
3.1⊲ Donner l’expression de la force électrostatique F e(1→2) exercée
−−−−−→
par q1 sur q2 en fonction de q1 , q2 et →−r = M M et de la permittivité
1 2
électrique du vide εo . Cette force est-elle attractive ou répulsive ?Avec
quelle unité pratique exprime-t-on εo .
→−
3.2⊲ Le champ électrostatique E 1 (M2 ) créé par la chargé q1 au point
→− →

M2 est défini par F e(1→2) = q2 E 1 (M2).
→−
Donner l’expression de E 1 (M2 )
3.3⊲ Rappeler le théorème de Gauss .

− →−
4D En comparant les expressions de F g(1→2) et F e(1→2) , dégager une ana-
logie entre les grandeurs électriques et les grandeurs mécaniques. Quel


est l’analogue mécanique du champ électrostatique E ?


Le champ gravitationnel G créé en un point M de l’espace par une distri-
bution de masse D donnée est défini par

− →

F g (M) = mG(M)


où F g (M) est la force gravitationnelle exercée par la distribution D sur
une masse m placée au point M.
5D En s’inspirant de l’analogie , donner l’équivalent du théorème de
Gauss pour le champ gravitationnel créé par une distribution de masse
quelconque D . On fera attention à la nature attractive ou répulsive de la
378
force gravitationnelle.

2/ Champ gravitationnel terrestre

MPSI/B.MELLAL Page -378/437- elfilalisaid@yahoo.fr


CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.7. ANALOGIE ÉLECTROMÉCANIQUE

On assimile la Terre à une boule (sphère pleine) homogène de centre T, de


rayon R et de masse m . On repère un point M quelconque de l’espace par
−−→ →

ses coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) telles que r = kT Mk. On note G T (M) le
champ gravitationnel terrestre au point M.
6D En utilisant les propriétés de symétrie de la distribution de masse,

− →

montrer que G T (M) peut s’écrire G T (M) = GT (r) → −
er dans la base locale

− →
− →

( er , eθ , eϕ ) des coordonnées sphériques de centre T.
7D Montrer,sans faire de calcul, que GT (r) est nul au centre de la Terre.
8D En utilisant le théorème de Gauss pour le champ gravitationnel,
établir l’expression de GT (r) en tout point M de l’espace et représenter
graphiquement GT (r). On donnera l’ordre de grandeur de GT à la surface
de la Terre.
9D Application
On imagine que l’on perce un tunnel le long d’un diamètre de la Terre. À
l’une des extrémités du tunnel on abandonne sans vitesse initiale un objet
de masse m que l’on pourra assimiler à un point matériel. On néglige toute
force autre que la force gravitationnelle terrestre et on supposera que le
référentiel terrestre est galiléen.
9.1⊲ Établir l’équation différentielle du mouvement de l’objet. Quelle
est la nature du mouvement ? Exprimer sa période T .
9.2⊲ Calculer l’ordre de grandeur de T . Commenter.
9.3⊲ La propriété précédente peut-elle donner lieu à une application
pratique ? Laquelle ?

1/ Analogie électromécanique

-3D
-3.1⊲ L’expression de la force gravitationnelle


− m1 m2 −−−−−→
F g(1→2) = −G 3 M1 M2
r

Cette force est attractive.


-3.2⊲ L’unité dans le système international des unités (S.I)est

G : N kg−2 m2 379

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.7. ANALOGIE ÉLECTROMÉCANIQUE

-2D
-2.1⊲ L’expression de la force électrostatique


− 1 q1q2 −−−−−→
F e(1→2) = M1 M2
4πεo r3

. Cette force est


• attractive si q1q2 < 0
• répulsive si q1q2 > 0
• L’unité pratique de εo dans le S.I est F m−1.
-2.2⊲ L’expression de


− 1 q1 −−−−−→
E 1(M2 ) = M1 M2
4πεo r3

-2.3⊲ Le théorème de Gauss .


− −→ Qint
Φ= E (M).dS =
Σ εo

-1D L’analogie entre les grandeurs électriques et les grandeurs méca-


niques.

Électrique Mécanique


− 1 q1 q2 →
− →
− m1 m2 →

Force F = 2
er F = −G 2
er
4πεo r r

Source La charge q La masse m

1
−G
4πεo

− →
− →
− →

Relation force/champ F = q E (M) = F = mG(M)

− →

L’analogue mécanique du champ électrostatique E est le champ G
0D Le théorème de Gauss pour le champ gravitationnel créé par une
distribution de masse quelconque D .
380

− −→
G(M).dS = −4πGmint
Σ

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.7. ANALOGIE ÉLECTROMÉCANIQUE

2/ Champ gravitationnel terrestre


1D On a une symétrie sphérique donc


G T (M) = GT (r) →

er

2D Puisque le point T est un centre de symétrie alors


GT (r = 0) = 0

3D L’expression de GT (r) en tout point M de l’espace :


 →− −→
La surface de Gauss est une sphère de centre T et de rayon r Σ
G(M). dS =
−4πGmint
Symétrie sphérique donc Φ = G(r)4πr 2
r3
◮ Pour r < R =⇒ mint = mT 3
RT
ce qui donne
mT
GT (r 6 RT ) = −G r
R3
◮ Pour r > R =⇒ mint = mT
ce qui donne
mT
GT (r 6 RT ) = −G
r2
◮ Représenter graphiquement GT (r).

4D Application

4.1⊲ L’équation différentielle du mouvement de l’objet :


La relation fondamentale de la dynamique projetée sur →−
er donne :
mT 381
mr̈ = mGT =⇒ r̈ + G r=0
R3T

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

◮ La nature du mouvement : mouvement rectiligne sinusoïdal


◮ L’expression de la période T . :
s
R3T
T = 2π
GmT

4.2⊲ L’ordre de grandeur de T .

T ≃ 5074(s) = 1 h 24 min 34 s

Commentaire : Au cours de la rotation de la terre autour d’elle même, le


point matériel effectue 17 va et viens
4.3⊲ L’ application pratique : horloge
23.8 LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

23.8.1 Définition
Définition
On appelle dipôle électrostatique, un système globalement neutre
(QT = 0), mais le barycentre des charges positives G+ diffère du
barycentre des charges négatives G− ; c’est à dire :

−−−−−→ →

QT = 0 et G−G+ , 0

bc bc bc bc bc bc bc cb cb cb bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc cb
bc cb bc bc bc bc bc bc
bc
bc bc bc cb bc bc
bc bc bc
bc bc bc cb bc bc bc bc bc cb bc
bc cb bc bc bc cb cb cb
bc cb
bc bc bc bc
bc bc bc
bc cb bc cb cb bc
bc
bc cb bc
bc bc
bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc
bc bc cb
bc cb bc bc bc bc cb bc cb bc bc bc bc bc cb cb cb cb
bc bc bc bc bc cb bc
bc bc bc cb
bc bc cb bc bc
bc bc bc
bc bc
bc bc bc bc bc bc bc
bc bc
bc
bc bc bc
bc bc bc bc bc bc
bc bc
bc bc bc bc cb bc cb
bc bc
c b bcbc bc bc cb bc bc bc bc cb
c b c b c b bc c b bc cb bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc cb bc bc bc bc bc bc bc bc
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bc bc bc cb bc
bc
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bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
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c b
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bc c b c b bc
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bc bc bc bc bc
bc bc
c b bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bcbc bc bc bc bcbc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
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bc bc bc bc bc
bc cb bc bc bc bc bc bc
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bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bcbc
bc bc
bc bc cb bc bc bc cb cb bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc cb bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc

G− ⊖ ⊕ G+
cb cb c b
bc bc

bc
bc cb bc
bc
bcbc bc bc
bc bc
bc bc bc bc

bcbc bc bc bc bc bc
bc bc bc
bc bc bc bc

bc
bc
bc bc
bc bc bc bc
c b
G− c b

bc
bc

bc
bc
bc
bc bc
c b
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bc
bc
bc bc bc

bc bc bc
bc bc
bc
bc
c b

bc
bc
bc
bc
bc
bc bc bc bc bc
bc bc

bc bc
bc bc
bc
bc
bc bc bc
c b
bc bc bc bc
bc bc G+ bc
bc bc bc bc
c b
bc bc bc
c b
bc bc bc bc bc bc bc

c b
c b
bc bc bc
bc bc bc bc bc bc
bc
bc bc bc

bc
bc bc bc bc

bc
bc
bc bc
bc bc bc bc
c b bc
bc bc

bc
bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc
bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc
bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bcbc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bcbc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc
bc bc bcbc bc bc bc bc
bc bc bc
bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc c b c b c b c b c b c b bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc c b
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bcbc bc bc bc bc bc
c b bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc c b c b c b bc bc bc bc bc bc bc bc c b bc c b c b c b c b
bcbc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc
c b c b bc bc c b bc
bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc c b bc
bc bc bc bc bc bc bc
bc bc cb bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bcbc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc
bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bcbc bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc c b c b c b
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc
bc
bc
bc
bc bc
bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc c b
bc
bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc c b bc c b
bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc cb bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc c b bc c b
bc bc
c b bc bc bc
bc
bc bc bc c b
bc bc bc
c b
bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc cb bc bc bc bc bc c b c b c b bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc bc bc bc
bc
bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc bc
bc
bc

Exemples
◮ Doublet [N(-q),P(+q)].

◮ Molécule HCl.
382
◮ Deux segments AB et CD parallèles uniformément chargés avec des
densités de charge opposées :

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

C ⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖ D

A ⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕ B

◮ Un cercle chargé avec une densité de charge exprimée en coordonnées


polaires par :
λ = λo cos θ avec λo > 0

y
⊖ ⊖ ⊖ ⊖
⊕ ⊕ ⊖⊖ ⊕⊕
⊖ ⊕
⊖ ⊕


⊖⊖

⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕
⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖

θ
• • ⊕

G− G+ x

⊕⊕


⊖ ⊕
⊖⊖ ⊕⊕
⊕ ⊕ ⊕
⊖ ⊖

Remarque
Dipôle rigide
Le dipôle électrostatique est dit rigide si la distance G−G+ est
constante.

• Pour la suite, on modélise un dipôle par un bipoint [G− (−q), G+ (+q)].




• On caractérise un dipôle électrostatique par son moment dipôlaire P ,
défini par :

− −−−−→
P = +qG−G+ (C m)

Remarque


Il existe une autre unité de P c’est le Debye notée D ; telle que :

1
1D = 10−29 C m
3

383

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

Activité
Moment dipôlaire de la molécule d’eau
La molécule d’eau est formée d’un atome d’oxygène et de deux
atomes d’hydrogène ; H2 O est une molécule coudée, l’angle entre
les deux liaisons (O – H ) est de l’ordre de α = 105o ; l’atome d’oxy-
gène semble prendre un excès de charge négative : −2δ = −2ηe
avec e = 1.6 × 10−19 C. Chaque atome d’hydrogène porte un excès de
charge positive : +δ = +ηe. De ce fait la molécule d’eau possède un
moment dipôlaire permanent → −µ de norme = 6.16 × 10−30 C m.
Calculer η ; sachant que la distance d (O-H ) est égale à
0.98 × 10−10 m.

On a :
• La charge totale QT = 2δ − 2δ =⇒ QT = 0.
• G− , G+ donc la molécule d’eau est une
molécule polaire. O

• L’expression du moment dipôlaire : →


−µ
1

−µ
2
On a : α

H ⊕ G+ H

−µ = → −µ =⇒ µ = ηed p2(1 + cos α)
−µ + →
1 2

Donc : →
−µ

µ A.N
η= √ GGGGGGGGGA η = 0, 32(32%)
ed 2(1 + cos α)
Notation
Liaison covalente/ionique
◮ η > 50% : Liaison à caractère ionique partiel.
◮ η < 50% : Liaison à caractère covalent partiel.

384

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

Activité
Moment dipôlaire d’une distribution linéique
On considère une distribution linéique de charge repartie sur un
cercle, de centre O et de rayon R, avec une densité linéique λ =
λo sin θ .
1 Quelle est l’unité de λo ?
2 Déterminer la charge totale portée par le cercle.
−−−→
3 Déterminer l’expression du vecteur OG+ .


4 En déduire l’expression du moment dipôlaire P.

1 L’unité de λo est : C m−1


y
2 La charge totale : ⊕⊕⊕⊕⊕⊕⊕
⊕ ⊕⊕

Z Z


2π 2π •G+

⊕⊕

M

⊕⊕
QT = λdℓ =⇒ QT = λo R sin θ dθ = 0 R

⊕ ⊕ ⊕

⊕ ⊕
0 0 θ
⊖ ⊖ ⊖

⊖ ⊖
x


3 Puisque l’axe Oy est un axe de

⊖⊖
⊖⊖

symétrie pour la distribution, •G−




⊖⊖ ⊖
alors les barycentres G− et G+ ⊖⊖⊖⊖⊖⊖⊖

sont situés sur l’axe Oy.

On rappelle que :
P −−−→ R
qi OMi −−→
−−→ i OM dq
OG = P = R
qi dq
i

Pour les charges positives, on a :


Z π
Q+ = λdℓ =⇒ Q+ = 2Rλo = −Q−
0

−−−→ 1 R π −−→
Sachant que : OG+ = OMdq , qu’on projette suivant l’axe Oy :
Q+ 0
Z π
R2λo −−−→ πR →
− 385
OG+ = sin2 θ dθ =⇒ OG+ = ey
Q+ 0 4

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

4. L’expression du moment dipôlaire :


− −−−−→ −−−→ →−
P = Q+G−G+ = 2Q+ OG+ =⇒ P = λo πR2 →

ey

23.8.2 Le potentiel électrostatique créé par un dipôle


dans le cadre de l’approximation dipôlaire.Surface
équipotentielle
23.8.2.1 Le potentiel électrostatique


Soit un dipôle de moment dipôlaire P modélisé par un doublet (-q,+q) ; si-
tuées respectivement au point N et P ; M un point quelconque de l’espace
à une distance r de O milieu de [NP], comme indique la figure suivante :



er
z



M



θ r
P(+q)•


P
y

N(−q)•
x ϕ

Le moment dipôlaire du dipôle vaut :

→−
NP = 2a =⇒ P = 2aq →

ez

En coordonnées sphériques on a :
• Le potentiel V(M) = V(r, θ, ϕ).


• Le champ E (M) = Er (r, θ, ϕ) → −
er + Eθ (r, θ, ϕ) →

eθ + Eϕ (r, θ, ϕ) →

eϕ .

− →

- Symétrie : Le plan ( →

er , →

eθ ) = Π s =⇒ E ϕ = 0 .


- Invariance : On a invariance par rotation autour de P ( ici l’axe Oz) ; 386


donc les grandeurs E (M) et V(M) ne dépendent pas de la variable ϕ c’est

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

à dire :


E (M) = Er (r, θ) →

er + Eθ (r, θ) →

eθ et V(M) = V(r, θ)
Il en résulte l’utilisation des coordonnées polaires (r, θ).
On rappelle que :
◮ Le potentiel créé par une charge ponctuelle s’écrit ,avec référence à
l’infini ( puisque la distribution est limitée dans l’espace) :
1 q
V(M) =
4πεo r
◮ Le potentiel vérifie le théorème de superposition :
q 1 1 q  r− − r+ 
V(M) = V p (M) + VN (M) =⇒ V(M) = − =
4πεo r+ r− 4πεo r− × r+
avec r+ = PM et r− = N M
−−→
On s’intéresse au point M tel que : kOMk = r ≫ a : c’est l’approximation
✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿

dipôlaire
✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿

Dans ce cadre on a :

−r = →
−r ∓ a →

ez =⇒ r±2 = r2 + a2 ∓ 2ar cos θ
±

2a 1
=⇒ r± ≃ r(1 ∓ cos θ) 2
r
a
=⇒ r± ≃ r(1 ∓ cos θ)
r
D’où :
r− − r+ ≃ 2a cos θ ; r+ r− ≃ r 2
approximation dipôlaire
Donc :
→− →
2aq cos θ P. −
er
V(M) = =
4πεor2 4πεor2

Remarque
Le potentiel électrostatique créé par une charge ponctuelle pré-
sente une symétrie sphérique et inversement proportionnel à la dis-
tance r ; par contre pour le dipôle électrostatique, et dans le cadre
de l’approximation dipôlaire, le potentiel dépend de r et θ ; est in-
versement proportionnel à r 2 . 387

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

23.8.2.2 Surfaces équipotentielles

On rappelle que la surface équipotentielle est l’ensemble des points M, tel


que V(M) = cte = Vo .
Pour le dipôle électrostatique dans le cadre de l’approximation dipôlaire :
✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿
2aq cos θ
V(M) = = cte = Vo donc :
4πεor2
P
V(M) = Vo =⇒ r2 = cos θ
4Vo πεo

C’est l’équation des S.E.P

N.B : En coordonnées sphériques θ ∈ [0, π] donc pour :


◮ Pour θ ∈ [0, π/2[=⇒ Vo > 0.
◮ Pour θ ∈]π/2, π] =⇒ Vo < 0.
◮ Pour θ = π/2 =⇒ Vo = 0.
Représentation graphique des S.E.P

SEP

L’approximation dipôlaire non valable



P

Vo < 0 Vo > 0

23.8.3 Le champ électrostatique créé par un dipôle


dans le cadre de l’approximation dipôlaire. Lignes
de champ
23.8.3.1 L’expression du champ

− −−−−→
On applique la relation locale E = −grad V(M), en coordonnées sphé- 388
riques :

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

∂V 2p cos θ
Er = − =
∂r 4πεor3

− 1 ∂V p sin θ
E (M) = Eθ = − =
r ∂θ 4πεor3
1 ∂V
Eϕ = − =0
r sin θ ∂ϕ

− p
E (M) = 3
(2 cos θ →

er + sin θ →

eθ )
4πεor

Remarques
Pour le dipôle électrostatique :

− 1
• E (M) ∝ 3 .
r


• E (M) peut s’écrire :


− 1 →− →− →
− →
− →
− 1 →−→ −r − r2→
−r )→ −
E= (3( P. er ) er − P) =⇒ E = (3( P. P)
4πεor3 4πεor5

• Le plan médiateur (yoz) est une surface équipotentielle ; (θ =


π/2 =⇒ V = 0)

−[ →− →−
• Si on pose : α = ( E r , E ) l’angle d’inclinaison de E par rapport à


er



E


− →

Eθ Er
α

θ


P

Question : Quelle est la relation entre θ et α ?

389

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

2P cos θ P sin θ
On a : Er = et E θ = ; donc :
4πεor3 4πεor3


tan α = =⇒ tan θ = 2 tan α
Er

23.8.3.2 Les lignes de champ


→− −−−−→ →

M ∈ LDC =⇒ E (M) ∧ dOM = 0 ; ce qui donne :
Er 1 Eθ dr cos θ
= =⇒ =2 dθ
dr r dθ r sin θ
Par intégration on obtient :

r = ro sin2 θ

LDC L’approximation dipôlaire non valable

SEP



P

Vo < 0 Vo > 0

23.8.4 Aspect énergétique


23.8.4.1 Actions subies par un dipôle électrostatique rigide

Dans une région de l’espace, où règne un champ électrostatique extérieur




uniforme E e créé par une source extérieure, on place un dipôle rigide de


moment dipôlaire P .

390

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE



Ee

q


P
-q

◮ La résultante des forces :



− →
− →
− →− → −
F = q E e + (−q) E e =⇒ F = 0

On retient que si le champ est uniforme, alors la résultante des forces est
nulle.
−−
→ −−−→ →
− −−−→ →

◮ Le moment résultant : M O = OG− ∧ (−q E e ) + OG+ ∧ (q E e ) ce qui donne :
−−
→ →− → −
M O = P ∧ Ee

Conclusion:


L’action d’un champ extérieur uniforme E e sur un dipôle


rigide de moment dipôlaire P , se réduit à un couple de
forces de moment :
−−
→ →− → −
M = P ∧ Ee

23.8.4.2 L’énergie potentielle d’un dipôle électrostatique rigide



− →

On rappelle que la force électrostatique F = q E est conservative, donc


pour le dipôle rigide dans E e extérieur uniforme on obtient :
− −−−−→
→ →
− −−→ →
− −−→
dE p = − F .dOM =⇒ −dE p = −q E e dOG − + q E e dOG +

− −−→ −−→
=⇒ −dE p = q E e (dOG+ − dOG − )

− −−−−→
=⇒ −dE p = q E e dG−G+

−→ − 391
=⇒ dE p = d(− P. E e )

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.8. LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE

Ce qui donne :

−→ −
E p = − P. E e

Activité

−[→

Si on pose α = ( P, E e ) ; déterminer les positions d’équilibre et dis-
cuter leurs stabilités .

On a :
E p = −PEe cos α
◮ Positions d’équilibre :
dE p
= PEe sin α = 0 =⇒ sin α = 0.

Donc, les positions d’équilibre sont : α = 0 et α = π.
◮ Stabilité :
On a :
d2 E p
= PEe cos α
dα2
d2 E p i
• Pour α = 0 on a = PEe > 0 ; donc α = 0 est une position
dα2 α=0
d’équilibre stable.
d2 E p i
• Pour α = π on a = −PEe < 0 ; donc α = π est une position
dα2 α=π
d’équilibre instable.
On retient que l’action d’un champ extérieur sur dipôle rigide est de le
faire tourner afin que le moment dipôlaire s’oriente colinéairement au
champ extérieur.
Remarque
Si le champ extérieur n’est pas uniforme, on admet le cas général :
→−→ −
• E p = − P. E e
−−
→ → − → −
• M = P ∧ Ee

− −−−−→ −−−−→ →
−→ − →−
• F = −grad E p = grad ( P. E e ) , 0

392

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR

23.9 LE CONDENSATEUR

23.9.1 Définition
Définition
On appelle condensateur deux surfaces en regard portant deux
charges opposées +Q et −Q, séparée par un isolant.

On caractérise un condensateur par sa capacité C définie par :

Q Q
C= = (F)
U V(+Q) − V(−Q)

Avec :
◮ V(+Q) le potentiel de la surface qui porte la charge +Q.
◮ V(−Q) le potentiel de la surface qui porte la charge −Q.

A(Q) B(−Q)
+ −
ISOLANT

+ −
+ −
+ −
+ −
+ −
U

23.9.2 Le condensateur plan


On dit qu’un condensateur est plan, si les deux surfaces dites armatures
sont planes.
Soit un condensateur plan constitué de deux armatures de surface S , sé-
parées par un isolant d’épaisseur e.

)
A(Q + + Q) −
+ + B(− − − −
+ + + + − − −−−−
+ + + + − − −
+ + + + − − −−
+ + + + − − −
+ + + + U − − −−−
+ + + + − − − −
+ + + + →
− − − −−
+ + + + E − − −
+ + + + − − −−−
+ + + + − − − −
+ + + + − − −− z
+ + + − −
+ e −
393

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR

On suppose pour la suite que :



e≪ S

afin de considérer la surface S comme un plan infini (On dit qu’on néglige
l’effet de bord) et par conséquent, le champ total entre les armatures du
Q
condensateur plan vaut, en posant σ = la densité surfacique de charge :
S

− σ − →− Q →
E= → ez =⇒ E = −
ez
εo S εo

− −−−−→

On rappelle que : dV = − E .dOM =⇒ dV = −Edx, donc :
Z e
V− − V+ = − Edx =⇒ U = V+ − V− = Ee
0

En remplaçant E par son expression, on obtient :

Q Q S
U= e =⇒ C = = εo
S εo U e

On rappelle que l’énergie emmagasinée par le condensateur :


1 1 εo S 2 2
Wc = Ec = CU 2 =⇒ Wc = Ec = E e
2 2 e
Ce qui donne :
Wc 1 →−
= εo E 2
V 2
Par conséquent la densité volumique d’énergie électrique pour le champs


E s’écrit :
dW 1 → −
we = = εo E 2
dτ 2
23.9.3 Application
D’après CCP/TSI/2010

Dans tout le problème ,εo représente la permittivité diélectrique de l’air,


égale à celle du vide.
394

MPSI/B.MELLAL Page -394/437- elfilalisaid@yahoo.fr


CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR

23.9.3.1 Condensateur plan

14- On considère un plan infini uniformément chargé avec une densité


surfacique σ positive.
14.1- En considérant les propriétés de symétrie de la distribution de


charges, montrer que le champ électrostatique E crée par un plan infini
uniformément chargé avec une densité surfacique σ est orthogonale au
plan.

− σ
14.2- Démontrer que E est tel que sa norme E vaut E = . Représen-
2εo
→−
ter sur un schéma le vecteur E de part et d’autre du plan. On indiquera
avec précision la surface de Gauss choisie.
15- Soit un condensateur plan constitué par deux plans infinis, parallèles,
uniformément chargés et séparés par une distance d . Le plan supérieur
étant chargé avec une densité surfacique σ positive et le plan inférieur
étant chargé avec une densité −σ.

e
−σ

15.1- En utilisant le théorème de superposition, déduire de la question


précédente le champ électrostatique en tout point de l’espace.
15.2- Déterminer la différence de potentiel U entre les deux plans du
condensateur. On exprimera U en fonction de εo ,σ et d. Identifier claire-
ment, en le justifiant, le plan dont le potentiel est le plus élevé.
15.3- Définir et déterminer la capacité C du condensateur par unité de
surface. On exprimera C en fonction de εo et d.
16- On introduit entre les deux plaques du condensateur plan une plaque
métallique parallélépipédique d’épaisseur e < d parallèle aux armatures
du condensateur. L’épaisseur e est donc une grandeur finie, mais on consi-
dère que les autres dimensions de la plaque métallique sont infinies.

395

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR

σ (Π)
(P)
d e
(P′)
−σ
(Π′)

On admet que le champ électrostatique est nul à l’intérieur du métal.


Justifier le fait qu’il apparaîtra des charges électriques sur les surfaces
supérieure P et inférieure P’ de la plaque métallique. Déterminer le signe
de ces charges. On pourra s’aider d’un schéma succinct.
17- En utilisant le théorème de Gauss sur une surface que l’on précisera,
déterminer les densités surfaciques de charge σP et σP′ qui apparaissent
sur les surfaces P et P’ de la plaque métallique. Exprimer σP et σP′ en
fonction de σ
18-
18.1- Déterminer la valeur du champ électrostatique en un point du
condensateur extérieur à la plaque métallique (entre P et Π d’une part et
entre P’ et Π′ d’autre part).
En déduire la différence de potentiel U ′ entre les deux armatures du
condensateur . On exprimera U ′ en fonction de σ, e, d et εo .
18.2- En déduire la capacité surfacique C ′ du condensateur ainsi ob-
tenu. On exprimera C ′ en fonction de e, d et εo . Conclure quant à l’in-
fluence de la plaque sur la capacité surfacique du condensateur.
23.9.3.2 Condensateur cylindrique

On considère un condensateur cylindrique composé de deux armatures


coaxiales de hauteur H et de rayons respectifs R1 et R2 avec R1 < R2 et
placées dans l’air. L’armature interne porte la charge électrique Q > 0.
L’armature externe porte une charge totale −Q.
Les potentiels électriques des armatures sont respectivement V1 et V2 .
Soit un point M situé à la distance r = K M de l’axe : R1 < r < R2 . K est la
projection orthogonale du point du point M sur l’axe du condensateur.
Soit →
−u le vecteur unitaire de la droite (KM) dirigé de K vers M.

396

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR



On admettra que le champ électrostatique E créé au point M est radial et
→−
sa norme ne dépend que de r . On peut donc écrire E (M) = E(r) →
−u .
On néglige les effets de bord.

14- En appliquant le théorème de Gauss à une surface S que l’on préci-


sera, déterminer l’expression de E(r). On exprimera E(r) en fonction de
Q, εo, r et H . on distinguera les cas selon que r < R1 ,R1 < r < R2 ou r > R2 .
15- En déduire le potentiel V(r) à une distance r de l’axe lorsque R1 < r <
R2. On exprimera V(r) en fonction de Q, H, V1 , R1 , εo et r. En déduire la dif-
férence de potentiel U = V1 −V2 entre les deux armatures du condensateur
en fonction de Q, εo , H, R1 et R2 .
16- Déterminer la capacité C du condensateur en fonction de εo , H, R1 et
R2 .
17- On peut associer au champ électrostatique une densité volumique
1
d’énergie ue égale à εo E 2 .
2
En utilisant l’expression de E(r) déterminée précédemment et en inté-
grant l’expression de ue déterminer l’énergie Wc accumulée par le conden-
sateur. On exprimera Wc en fonction de Q, εo , H, R1 et R2 . En déduire l’ex-
pression de Wc en fonction de Q et C .
18- En effectuant un développement limité de l’expression de la capacité
déterminée à la question précédente, montrer que si les rayons des ar-
matures sont très proches, c’est à dire R2 − R1 = e ≪ R1 , le condensateur
cylindrique est équivalent à un condensateur plan dont on précisera les
caractéristiques

14- Le flux du champ électrostatique sortant d’une surface fermée est


397

MPSI/B.MELLAL Page -397/437- elfilalisaid@yahoo.fr


CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR

égal au rapport de la charge intérieure à la surface sur εo :


− −→ Qint

E .dS =
εo

− ρ
L’équation de maxwell-Gauss : div E = permet de démontrer le théo-
εo
rème de Gauss.
Deuxième partie : Condensateur plan
15- Soit le plan infini chargé xOy.


E (M) est un vrai vecteur donc il appartient aux plans de symétrie des
charges (M, →

ex , →

ez ) et (M, →

ey , →

ez ) :
Ainsi invariance par translation donne :



E (M) = E(x, y, z) →

ez = Ez (z) →

ez

car les directions Ox et Oy sont infinies.


Le plan z = 0 est un plan de symétrie des charges donc Ez (z) = −Ez (−z)

On considère un cylindre d’axe Oz, de rayon R, se trouvant entre les plans


z et −z ( z>0).

Par application de Gauss :

− −→
→ 2 2 σπR2
E .dS = Ez πR − Ez (−z)πR =
εo
ce qui donne

− σ −
E (M) = signe(z) → ez
εo

16-
16.1- On prend le plan(1) (-σ) en z = 0 et le plan(2)(σ) en z = d.
D’après le théorème de superposition on a :

− →
− →− →−
◮ Pour z < 0 : E (M) = E 1 (M) + E 2 (M) = 0

− σ −
◮ Pour 0 < z < d : E (M) = − → ez
εo

− →

◮ Pour d < z : E (M) = 0
16.2- Le potentiel le plus élevé est celui du plan (2) :
Z 1
− →
→ − σd
U = V2 (z = d) − V1(z = 0) = E .dℓ =
2 εo
398

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR

16.3- On a, pour le plan2 (σ) :

C εo
Q = σS = V(V2 − V1) = CU =⇒ =
S d
17- Le champ électrostatique qui règne dans le condensateur déplace les
électrons de la lame jusqu’à ce que le champ total régnant dans cette lame
soit nul.
Il apparaît des charges négatives sur le plan( P) et des charges positives
sur le plan (P’).
Surface de Gauss
z
(Π)
(P)
(P′ )
(Π′ )

On applique le théorème de Gauss à un cylindre de section S et d’axe


z′z ( voir dessin), le champ entre les armatures est toujours de la forme


E (M) = Ez (z) →

ez
Le champ électrique est nul sur les surfaces S et aucun flux ne sort par la
surface latérale, donc

− −→
→ 1
E .dS = 0 = (σS + σ p S ) =⇒ σ p = −σ
Σ εo

De même, on en déduit que

σ p′ = +σ

18-
18.1- On retrouve les mêmes condensateurs séparés de la distance
d−e
2

− σ→ − →− σ −
Entre (P) et (Π), E (M) = − ez ; Entre (P’) et (Π′ ) ; E (M) = − → ez .
εo εo
D’où
Z 1
′ − →
→ − σ(d − e)
U = E .dℓ =
2 εo
399

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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR

18.2- On a, pour le plan (Π) : Q = σS = C ′U ′


D’où
C′ εo C′ C  d C
= =⇒ = >
S d−e S S d−e S
La capacité en présence de la lame est plus grande que sans la lame.

Troisième partie : Condensateur cylindrique

14- On considère un cylindre de même axe que ceux de la distribution de


rayon r et de hauteur H . Comme le champ est radial :
"
− −→
→ − −→

E .dS = E .dS = Er 2πrH
Σ S lat

Le théorème de Gauss donne :


− −→ Qint

E .dS =
S lat εo

− →

◮ Pour r < R1 : Qint = 0 =⇒ E (M) = 0 .

− →

◮ Pour r > R2 : Qint = Q − Q = 0 =⇒ E (M) = 0 .

− Q → −u .
◮ Pour R1 < r < R2 : Qint = Q =⇒ E (M) =
2πεorH
dV Q
15- On a : Er = − =⇒ V(r) = − ln r + cte
dr 2πεo H
Q R1
Comme pour r = R1 on a V = V1 alors V(r) = ln + V1
2πεo H r
Ce qui donne :
Q R1
U = V2 − V1 = ln
2πεo H R2

16-
1
Q = C(V1 − V2) =⇒ C = 2πεo H
R2
ln
R1
# 1 # 1
17- On a : W = espace 2
ε o E 2
dτ = ε E 2 rdrdθdz
cond 2 o
En intégrant :
Q2 R2 1 2
Wcond = ln = Q
4πεo H R1 2C
400
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CHAPITRE 23. ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE -MPSI- 23.9. LE CONDENSATEUR

18- Comme : C = 2πεo H/ ln(1 + e/R1 ) et ln(1 + x) ≃ x ; on peut en déduire


que :
R1 S lat
C = 2πεo H = εo
e e
C’est la capacité d’un condensateur plan dont les armatures sont séparées
de e et ont une surface S = 2πR1 H .

401
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CHAPITRE 24

MAGNÉTOSTATIQUE

La magnétostatique est l’étude du champ magnétique créé par le courant


continu.

24.1 Champ magnétostatique

24.1.1 Distribution de courant électrique


24.1.1.1 Vecteur densité de courant

Soit un volume V délimité par une surface Σ contenant une charge q.

(V,q)
Σ

Déterminons la charge élémentaire dq qui quitte une surface élémentaire


dS , pendant la durée élémentaire dt, ainsi le courant élémentaire dI qui
traverse dS . −→
Les charges dq qui quittent la surface élé- dS
mentaire dS pendant la durée dt, sont si-
tuées dans le cylindre élémentaire de gé-
(V,q)
nératrice la normale de section dS , et de

− →
− →

hauteur dℓ tel que d ℓ = V dt avec V la vi-
Σ
tesse moyenne des porteurs de charges.

402
402
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

−→
dS


− → −
d ℓ = V dt
Donc le volume du cylindre élémentaire est :
−→ →− −→ →−
dτ = dS .dℓ =⇒ dτ = dS . V dt
− −→

=⇒ dq = ρ V .dS dt
dq − −→

=⇒ = ρ V .dS = dI
dt
Avec dI le courant élémentaire qui traverse la surface dS .
On pose :

− →

j = ρV (A.m−2)
Vecteur densité de courant
Ce qui donne :
"
→− −→ →
− −→
dI = j .dS =⇒ I = j .dS
Σ

Conclusion:
Le courant électrique représente le flux du vecteur
densité de courant à travers la surface Σ

.
Remarque

1 Pour un conducteur cylindrique plein de rayon R, parcouru par un


courant I continu, on a :
Z 2π Z R

− −→
I= j .dS =⇒ I = jπR2
0 0

2 Pour un conducteur cylindrique creux de rayon intérieur Ri et de


rayon extérieur Re , parcouru par un courant I continu, on a :
Z 2π Z Re

− −→
I= j .dS =⇒ I = jπ(R2e − R2i )
0 Ri
403
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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

3 Pour un conducteur rectangulaire, on a :

" Z ℓZ L

− −→
I= j .dS =⇒ I = jdxdz =⇒ I = jℓL
Σ 0 0

Si ℓR→ R0 c’est à dire ℓ ≪ L alors :


L ℓ→ −
I= 0
( 0
j dy)dx →
−n
On pose :
Z ℓ

− →

j s = lim j dy
ℓ→0 0

Vecteur densité de courant surfacique

Et par conséquent :
Z L

− →
I= j s −n dx
0


−n = →

ey

x
(L)



Si j s est uniforme, alors : I = J s L.
4 Pour un courant surfacique :


− →

j s = σV

Activité
Sphère chargée en volume en rotation uniforme autour de
l’axe oz

Considérons une sphère de rayon R chargée uniformément en volume


avec une densité volumique ρ > 0, en rotation uniforme autour de l’axe
404
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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

oz avec une vitesse angulaire ω.



− →
− →

On a : j = ρ V , avec V = rω sin θ →

eϕ ce qui donne :


j = ρωr sin θ →


Il en résulte que le courant I :
!→
− −→ −→
I= j .dS avec dS == rdrdθ →

eϕ ce qui donne :
Z RZ π
2 ρω
I= jdS =⇒ I = ρωR3 = V
0 0 3 2π

Activité
Disque chargé en rotation uniforme autour de l’axe oz


− →
− →

On a : V = rω →

eθ =⇒ j s = σrω →

eθ ; ainsi : dℓ = dr →

eθ .
Donc :
Z R

− → − 1 σω
I= j s .dℓ =⇒ I = σωR2 = S
0 2 2π
24.1.1.2 Équation locale de la conservation de la charge

Soit un volume V délimité par la surface Σ contenant la charge q.


On note sa densité volumique de charge au point M à l’instant t par ρ =
ρ(M, t).
Par conséquent : #
• à l’instant t on a : q(t) = ρ(M, t)dτ
#
• à l’instant t + dt on a : q(t + dt) = ρ(M, t + dt)dτ
Pendant la durée dt le système a échangé la charge δqe telle que :
q(t) = q(t + dt) + δqe (E1 )
Remarquons que (E1 ) traduit la conservation de la charge.
δqe ! → − −→ !→ − −→
Or : = j .dS =⇒ δqe = j .dS dt.
dt
D’où (E1 ) devient :
# # !→ − −→ #
ρ(M, t)dτ = ρ(M, t + dt) + j .dS dt =⇒ [ρ(M, t + dt) − ρ(M, t)]dτ =
!→ − −→
− j .dS dt
!→− −→ # →

D’après le théorème Green-Ostrogradsky : j .dS = div j dτ Il en
résulte que :

− ∂ρ
div j + =0
∂t
405
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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

C’est l’équation locale de la conservation de la charge


Remarque
En régime stationnaire ρ(M, t) = ρ(M) (ρ ne dépend pas du temps)
on a :
"
→− →
− −→
div j = 0 =⇒ j .dS = 0



j est à flux conservatif (c’est la loi des nœuds).
La charge entrante est égale à la charge sortante ; c’est à dire pas
d’accumulation de charge dans un nœud.

24.1.1.3 Formulation locale de la loi d’Ohm

Considérons un conducteur AB traversé par un courant continue I dû à


une différence de potentielle U = VA − VB > 0.
A I →
− B
E
U

On applique la relation fondamentale de la dynamique sur un porteur de


charge de masse m et de charge q dans un référentiel lié au conducteur,
supposé galiléen :



− →
− dV
q E − λV = m
dt


Avec : λ V la force de frottement dû au chocs entre la particule chargée et
les autres porteurs à l’intérieur du conducteur.
Ce qui donne :
→−
d V λ→ − q→−
+ V = E
dt m m
La solution de cette équation différentielle est :
→− →− λ q→−
V (t) = A exp (− t) + E
m λ
− →
→ − →
− q→−
Supposons qu’à t = 0 on a V = 0 ce qui donne : A = − E .
λ
Il en résulte que :
− q→
→ − λ
V = E (1 − exp(− t))
λ m
Représentons la norme de la vitesse :
406
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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

V(m/s)
9
8
7
6
5
4 Régime transitoire Régime permanent
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 t

− q→− →− →
− →− ρq→ −
En régime permanent on a : V = E =⇒ j = ρ V ce qui donne j = E.
λ λ
On pose :
ρq
σ=γ= (S .m−1)
λ

conductivité du conducteur

1
ρres = (Ω.m)
σ

Résistivité du conducteur

On rappelle que pour un conducteur cylindrique de section S et de lon-


gueur L, on a la résistance R vaut :

L 1L
R = ρres =
S σS

Il en résulte que en régime permanent :


− →

j = σE

C’est la loi d’Ohm locale

24.1.2 Champ magnétostatique : loi de Biot et Savart


Soit (C) un circuit, parcouru par un courant continu I .
On appelle élément de courant la grandeur :

407
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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE


− →

j js



Idℓ

D. volumique D. surfacique D. linéique


− − →
→ − →−
d C = I dℓ = j s dS = j dτ
On admet que :
−→ −−→

− µo dC ∧ PM
d B(M) =
4π PM 3
C’est la loi de Biot et Savart

◮ Unité de B est le Tesla (T ) ou le Gauss (1T = 104G).


◮ µo perméabilité du vide : µo = 4π10−7 H.m−1 .
◮ Comme en électrostatique, le principe de superposition en magnétosta-
tique reste valable :


− →

B T otal = Σ B i

− →−
◮ E est un vrai vecteur par contre B est un pseudo-vecteur (ou vecteur
axial) puisque il découle d’un produit vectoriel ( change de sens).
On rappelle que :
• Le champ électrostatique est un vrai vecteur (ou vecteur libre), appar-
tient au plan de symétrie et perpendiculaire au plan d’antisymétrie.
• le champ magnétique est un pseudo-vecteur (ou vecteur lié), appar-
tient au plan de d’antisymétrie et perpendiculaire au plan de sy-
métrie.
On récapitule que :

408
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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE


− →

E B

Origine charges fixes charges mobiles

Caractère vectoriel vrai vecteur pseudo-vecteur

Plan de symétrie appartient perpendiculaire

Plan d’antisymétrie perpendiculaire appartient

24.1.3 Applications
24.1.3.1 Segment traversé par un courant

Soit AB un segment parcouru par un courant électrique I , et M un point


quelconque de l’espace.
B

P
I
α αB
O •M
αA

A
En coordonnées cylindriques (Oz est confondu avec AB), on a invariance
par rotation autour de l’axe oz, et par conséquent le champ magnétique
ne dépend pas de l’angle ; donc :

− →−
B(M) = B(r, z)
→−
Puisque le plan (ABM ≡ ( →

er , →

ez )) est un plan de symétrie, alors B(M) =


B(r, z) = B(r, z) →

eθ .
On applique la loi de Biot et Savart :
−→ −−→

− µo dC ∧ PM
dB =
4π PM 3
−−→
→− PM −→ →

Si on pose : u = = cos α →

er − sin α →ez , avec : dC = I dℓ = Idz →
− −
ez ,
PM
r = PM cos α ; on obtient :
− µo I dz →
→ −
ez ∧ →−u
dB =
4π PM 2
MPSI/B.MELLAL Page -409/437- elfilalisaid@yahoo.fr 409
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

r
Sachant que : →

ez ∧ →
−u = cos α →

eθ ainsi z = r tan α =⇒ dz = dα Ce qui
cos2 α
donne :

µo I →− µo I
dBθ = cos αdα =⇒ B(M) = (sin αB − sin αA ) →


4πr 4πr

Pour un fil infini (αB → π/2 et αA → −π/2), alors en coordonnées cylin-


driques :

− µo I →

B(fil infini) = eθ
2πr
24.1.3.2 Champ magnétique sur l’axe d’une spire circulaire

Soit une spire circulaire de rayon R traversée par un courant I, et M un


point de son axe Oz.

−u z

•M

O
R •
P
I

En coordonnées cylindriques ; tout plan diamétral est un plan d’antisymé-


trie , par conséquent le champ magnétique est porté par oz.


Puisque on invariance par rotation autour de l’axe oz, alors B(M) = B(r, z) →

ez ,


ainsi on a M sur l’axe r = 0 ; ce qui donne que : B(M) = B(z) →

ez .
−→ −

− µo dC ∧ →u
La loi de Biot et Savart : d B(M) =
4π PM 2
−→ R
• →−u = cos α →
− er • dC = IRdθ →
ez − sin α →
− −
eθ • sin α = ce qui donne :
PM

µo I 3 µo I 3 µo I R2
dB(M) = sin α dθ =⇒ B(M) = sin α =
4πR 2R 2 (R2 + z2)3/2

Représentation graphique
On a :
• B(z) = B(−z) fonction paire donc symétrique par rapport à l’axe oy.

MPSI/B.MELLAL Page -410/437- elfilalisaid@yahoo.fr 410


CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

• lim = 0.
z→+∞
µo I
• B(z = 0) = .
2R
B(z)
µo I
2R

Remarque
Si la spire contient N spires collées alors :


− − µo NI 3 →
→ − µo NI R2 →

BT = N B = sin α ez = 2 2 3/2
ez
2R 2 (R + z )

24.1.3.3 Champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde

Un solénoïde est constitué d’un enroulement d’un fil conducteur autour


d’un cylindre. On suppose que ce fil est suffisamment mince pour pou-
voir modéliser ce solénoïde comme une juxtaposition des spires coaxiales,
avec n spires par unité de longueur. Chaque spire est alors parcourue par
un courant permanent I. Comme pour la spire simple vue plus haut, les
propriétés de symétrie du courant montrent que le champ magnétique du
solénoïde, qui est la somme vectorielle du champ créé par chaque spire,
est suivant z uniquement. Autour d’un point P situé en z, sur une épais-
seur dOP = dz, il y a ndz spires.
N
Avec n = : nombre de spire par unité de longueur .
L
Ces spires créent donc un champ en un point M quelconque de l’axe.

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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

I dz I
⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙
α2
R
α1 α
M
z

⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗

µo Indz 3 R R
On a : dB = sin α Or tan α = =⇒ dz = dα
2R z sin2 α
Attention au signe de dz qui doit être cohérent avec notre conven-
tion de signe. Ici dz>0 pour un dα>0 le sens de α est opposé au
sens trigonométrique.
Le champ magnétique total, s’écrit donc :

µonI →− µo nI
dB = sin α dα =⇒ B(M) = (cos α1 − cos α2 ) →

ez
2 2

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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

Remarque

1 Si M à l’extérieur (à droite ou à gauche ) du solénoïde, alors les


angles α1 et α2 sont déterminés à partir de l’axe oz ; en effet :

α2 α2
α1 α1

2 Solénoïde infini : α1 → 0 et α2 → π :



B(M) = µo nI →

ez

3 Au centre : α1 = π − α2 = αc :


B(Mc) = µo nI cos αc →

ez

24.1.4 Propriétés du champ magnétique


24.1.4.1 Conservation du flux du champ magnétique

On admet que :

− −→
→ →−
B.dS = 0 =⇒ div B = 0
Σ

C’est à dire le flux du champ magnétique à travers une surface fermée est
nul (conservation du flux) ; autrement dit à travers une surface fermée le

− →

nombre de vecteur B entrants est égal au nombre de vecteur B sortants.
Activité
Déterminons le champ magnétique en un point M très proche de
l’axe oz : M(r, z)

MPSI/B.MELLAL Page -413/437- elfilalisaid@yahoo.fr 413


CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

z
→−
Bz
z + dz →

• Br
z M
r

On a, le plan ( →

er , →

ez ) est un plan d’antisymétrie, et par conséquent :

− →− →−
B(M) = B r (M) + B z (M)

Ainsi qu’on a invariance par rotation autour de l’axe oz ; ce qui donne :




B(M) = Br (r, z) →

er + Bz(r, z) →

ez
 →
− −→
Sachant que Σ B(M).dS = 0 ; on prend comme surface fermée Σ un cy-
lindre de génératrice l’axe oz, de hauteur dz et de rayon r . Par consé-
quent :
 →− −→ ! →− −→ ! → − −→ ! → − −→
Σ
B(M). dS = 0 =⇒ S
B. dS + S
B. dS + S
B.dS = 0
in f sup lat
Ce qui donne :
−Bz(z)πr2 + Bz (z + dz)πr2 + 2πrdzBr = 0 =⇒

r dBz 3 µo IR2 rz
Br (r, z) = − =⇒ Br (r, z) =
2 dz 4 (R2 + z2)5/2

µo I 3 µo I R2
Avec : Bz = sin α =
2R 2 (R2 + z2)3/2
24.1.4.2 Théorème d’Ampere

On admet que :
I X
− →
→ −
B.dℓ = µo Ii (enlacé) = µo Ie
Γ

C’est le théorème d’Ampere

N.B : Ii est un courant enlacé s’il traverse la surface délimitée par le


contour Γ.

MPSI/B.MELLAL Page -414/437- elfilalisaid@yahoo.fr


414
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

I1
I2 I3 I4

Dans ce cas :
Ie = −I2 + I3 + I4

24.1.5 Autres Applications


24.1.5.1 Champ magnétique d’un fil infini traversé par un courant
I
En coordonnées cylindriques on a :
◮ Le plan ( →−
er , →

ez ) est un plan
de symétrie et par conséquent : I


B(M) = B(M) →




◮ Symétrie cylindrique B(M) =
B(r) →

eθ .
•M →

er
Appliquons le théorème Ampère
avec le contour (Γ) un cercle de
rayon r .
H →− →−
Γ
B(M). dℓ = µo Ie =⇒ B(r)2πr = µo I
ce qui donne :


− µo I →

B(M)fil infini = eθ
2πr

24.1.5.2 Solénoïde infini traversé par un courant I

Considérons un solénoïde infini, comportant N spires, chacune parcourue


par un courant I permanent. Étant donne la géométrie cylindrique du so-
lénoïde, on se place en coordonnées cylindriques, l’axe z étant l’axe du
solénoïde.

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415
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

Γ2
I Γ3
⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙⊙
Γ1 R

⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗⊗



Symétrie et invariance donne : B(M) = B(r) →

ez .
En utilisant le théorème d’Ampère pour les trois contours : Γ1 ,Γ2 et Γ3 .
Z Pour le contour
◮ Z Γ1 Z: Z
− →
→ − − →
→ − − →
→ − − →
→ −
B.dℓ + B.dℓ + B.dℓ + B.dℓ = 0 ce qui donne :
| AB{z } | BC{z } |CD{z } | DA{z }
B(r1 )L 0(⊥) −B(r2 )L 0(⊥)

B(r1) = B(r2) ∀(r1 , r2) < R

Il en résulte qu’à l’intérieur du solénoïde le champ magnétique est uni-


forme.
◮ Pour le contour
Z Z Γ2 Z: Z
− →
→ − − →
→ − − →
→ − − →
→ −
B.dℓ + B.dℓ + B.dℓ + B.dℓ = 0 ce qui donne : B(r1) = B(r2) ;
| AB{z } | BC{z } |CD{z } | DA{z }
B(r1 )L 0(⊥) −B(r2 )L 0(⊥)
comme le champ magnétique est nul pour r → ∞, alors en dehors du solé-
noïde le champ magnétique est nul.
◮ Pour le contour
Z Z Γ3 Z: Z
− →
→ − − →
→ − − →
→ − − →
→ −
B.dℓ + B.dℓ + B.dℓ + B.dℓ = µo nLI Ce qui donne :
| AB{z } | BC{z } |CD{z } | DA{z }
BL 0(⊥) 0 0

B(r < R) = µo nI

Champ uniforme à l’intérieur du solénoïde

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416
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

24.1.5.3 Cylindre infini traversé par un courant I


Soit un cylindre infini d’axe oz de
rayon R traversé par un courant z
continu I .
Déterminons le champ magné-
tique en tout point M de l’espace. R
Puisque on a :
• Invariances par translation et
rotation autour de l’axe oz. I
• (→

er , →

ez ) = ΠS


On conclut que : B(M) = B(r) →−

Puisque B ne dépend que de r , alors on choisit comme contour d’Ampère,
un cercle de rayon r et d’axe oz.
H →
− →−
◮ M à l’intérieur (r < R) Γ B.dℓ = µo Ie
H →
− →
− I
Comme : Γ B.dℓ = B(r)2πr et Ie = jS =⇒ Ie = πr 2 2 c’est à dire
πR
µo Ir
B(r < R) =
2πR2
H →− →−
◮ M à l’extérieur (r > R) Γ B.dℓ = µo Ie
H →
− →

Comme : Γ B.dℓ = B(r)2πr et Ie = I c’est à dire :

µo I
B(r > R) =
2πr
On vérifie bien que :
B(R+) = B(R−)
C’est à dire pour une distribution volumique le champ magnétique est
bien continu.
Representation graphique
B

z
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417
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

24.1.5.4 Ruban infini traversé par un courant surfacique

Le champ magnétostatique créé par le ruban de largeur dy, de longueur


L ≫ h (assimilé à un fil infini) et parcouru par un courant dI = j s dy, est,
d’après le théorème d’ Ampère :
q
−→ µo j s →−
dB(M) = dy u avec r = z2 + y2
2πr


Le plan (xOz) est un plan de symétrie, donc B(M) est perpendiculaire à ce
plan :


B(M) = B(M)→
−e
y

d’où :
Z +h →
−u .→
−e

− −e = µ0 j s
B(M) = B(M).→
y
dy
y
2π −h 1
(z2 + y2 ) 2
Z h Z
µ0 j s cos α µ0 j s h z
= − dy = − dy
2π −h 1 2π −h z2 + y2
(z2 + y2) 2
µ0 j s h
= − arctan
π z
D’où :

− µ0 j s h−
B(M) = − arctan →ey
π z
Plan infini implique h −→ ∞, d’où :
µ0 j s→ −e si z > 0

− − y
B(M) = 2
µ0 j s
~ey si z < 0
2
La relation de passage du champ magnétique en z = 0 est :

− + → − →

B(0 ) − B(0− ) = µ0 j s ∧ →
−e
z

On a d’après la question précédente :



− + → −
B(0 ) − B(0−) = −µ0 j s→
−e
y

D’autre part :


µ0 j s ∧ →
−e = µ j →
z
− →− →

0 s e x ∧ e z = −µ0 j s e y

D’où la relation de passage est vérifiée.

MPSI/B.MELLAL Page -418/437- elfilalisaid@yahoo.fr


418
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

24.1.5.5 Nappe infinie traversé par un courant surfacique

Soit une nappe infinie confondue avec le plan xoy, traversée par un cou-


rant surfacique j s = j s →

e x avec j s > 0.
Déterminons le champ magnétique en M ∈ oz.
z z

S M(z) R



y J
js y



js
P M’(-z) Q

En coordonnées cartésiennes, on a :
• Invariances par translation suivant les axes ox et oy, ce qui donne

− →

B(M) = B(x).
→−
• Le plan xoz est un plan de symétrie, donc : B(M) = B(z) →

ey
Soit le contour Γ = PQRS P :
◮ On a : Ie = j s L avec PQ = L
H→ − →

◮ B(M).dℓ = [−B(z) + B(−z)]L
◮ B(−z) = −B(z)
Le théorème d’Ampeère donne :


− µo j s →

B(z) = −signe(z) ey
2

C’est un champ uniforme

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419
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

B
µo j s
2

µo j s

2


− →

On vérifie bien que : B(z) − B(−z) = −µo j s →

ey
→− →−
Or : →

ey = →

ez ∧ →

e x ; ce qui donne : B(z) − B(−z) = µo j s ( →

ex ∧ →

ez )
→−
e x et →
Sachant que : j s = j s →
− −
ez = →
−n
1→2 alors :


− →− →

B(z) − B(−z) = µo j s ∧ →
−n
1→2

C’est la relation de passage

24.1.5.6 Bobines de Helmholtz

I O I
b
x

2d


− → − →− →− µo NI R2
Puisque B = B 1 + B 2 (théorème de superposition ) ainsi : B 1 =
2 (R2 + (x + d)2 )3/2
→− µo NI R2 →

et B 2 = 2 2 3/2
ex
2 (R + (x − d) )
Ce qui donne que :


− µo NIR2  1 1 →

B(M) = 2 2 3/2
+ 2 2 3/2
ex
2 (R + (x + d) ) (R + (x − d) )

On remarque que B(x) est une fonction paire : B(−x) = B(x).


Faisons un DL au voisinage de x = 0 de B(x) :
2 3 (R2 − 4 d2 ) 2 15 (R4 − 12 R2 d2 + 8 d4) 4
B(x) ≃ 2 2
− 2 2
x + 2 2
x + O(x5 )
R + d (3/2) R + d (3/2) 2 R + d (3/2) 2
( 2
) ( 2
) (R + d2 )2 4( 2
) (R + d2)4
R R R
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420
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

B(x) est uniforme à l’ordre 4 si : R = 2d C’est à dire la distance


entre les deux bobines est égale au rayon de la bobine.

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421
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

x
R=6 ;d=3=R/2

R=6 ;d=6>R/2
R=6 ;d=1<R

9
8
7
6
5
4
3
2
1
B(x)

0
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1

−10 −9 −8 −7 −6 −5 −4 −3 −2 −1

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422
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

On peut donc considérer, avec une bonne approximation, que le champ


magnétostatique est uniforme au milieu des deux bobines de Helmoltz
lorsqu’elles sont distantes du rayon commune des bobines R.
Activité
Champ magnétique tournant

Considérons deux paires identiques de bobines de Helmholtz d’axes


perpendiculaires ox et oy.

− →

Donc : B 1 = µo ni1 →

e x et B 2 = µoni2 →

ey avec i1 = Io cos ωt et i2 = Io sin ωt.
Le champ magnétique résultant :


− → − →− →−
B = B 1 + B 2 =⇒ B = µo nIo →

er

C’est un champ magnétique tournant

24.1.6 Relation de passage


24.1.6.1 La composante normale


Soit une distribution surfacique de courant j s séparant l’espace en deux
régions 1 et 2. Considérons une surface fermée fictive Σ, traversant la
nappe de courant.

Milieu 2
S2



S js

S1
Milieu 1

La conservation du flux magnétique à travers cette surface s’écrit :


" " "

− −→ − −→
→ − −→
→ − −→

B(M).dS = B.dS + B.dS + B.dS = 0
Σ S1 S2 SL

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423
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

Où S L est la surface latérale et S 1 et S 2 les surfaces de bases inférieure et


supérieure.
Lorsqu’on fait tendre la surface latérale vers zéro (S 1 tend vers S 2 ), on
obtient :
" "
− −→
→ − −→

B.dS + B.dS = 0
S1 S2
"

− →− −→
( B 2 − B 1 ).dS = 0
S 1 =S 2
−→ −→
Puisque : dS 1 = −dS 2 = dS →
−n
1→2
Dans cette limite. Ce résultat étant valable quelque soit la surface S choi-
sie, il vient donc que :


− →− −
( B 2 − B 1 ). →
n 1→2 = 0 =⇒ B2n = B1n

La composante normale du champ magnétostatique est continue

24.1.6.2 La composante tangentielle

Pour la composante tangentielle, nous allons utiliser le théorème d’Am-


père.
Considérons le contour d’Ampère suivant :

−n
1→2
C →

js
N
D
B
M

−τ
A
Milieu 2
Milieu 1

Remarquons que :
−−−→
→− →
− →− MN
• n 1→2, τ et b = est un trièdre direct.
MN

− −τ ,→

• j s ∈ (→ b ).

− −→ R → − −
• Ie = ABCD j .dS =⇒ Ie = MN ( j s .→
!
τ )dℓ
Le théorème d’Ampère s’écrit alors :
Z Z Z Z
− →
→ − − →
→ − − →
→ − − →
→ −
B.dℓ + B.dℓ + B.dℓ + B.dℓ = µo Ie
AB BC CD DA

MPSI/B.MELLAL Page -424/437- elfilalisaid@yahoo.fr

424
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.1. CHAMP MAGNÉTOSTATIQUE

Lorsque DA → 0 alors on a :
Z Z

− →− → − →
− −
( B 1 − B 2).dℓ = (µo j s .→
τ )dℓ
MN MN

Puisque MN est quelconque alors :



− →− → − →
− −
( B 1 − B 2).dℓ = (µo j s .→
τ )dℓ

− →
− →

Or : dℓ = dℓ b =⇒ dℓ = dℓ(→
−τ ∧ − →
−n
1→2 ) ce qui donne :


− →− →
− →
( B 1 − B 2).dℓ(→
−τ ∧ − →
−n −
1→2 ) = µo j s .( τ dℓ)

On rappelle que :

−a ∧ →
(→
− → →
− − →
b ).−c = ( b ∧ →
c ).−a = (→ −a ).→
−c ∧ → −
b

Permutation circulaire

Il en résulte puisque MN est quelconque ( la direction du vecteur →


−τ est
quelconque)que :

− →− →
− →
[( B 1 − B 2 ) ∧ →
−n →− −
1→2 ]. τ dℓ = µo j s . τ dℓ


− →− →
− →
− →− →

( B 1 − B 2) ∧ →
−n →

1→2 = µo j s =⇒ ( B 2 − B 1 ) = µo j s ∧ n 1→2

la composante tangentielle du champ magnétique est discontinue.

Puisque :

− →− →
− →−
[( B 1 − B 2 ) ∧ →
−n →

1→2 ] ∧ n 1→2 = ( B 2 − B 1 )

24.1.6.3 Forme locale du théorème d’Ampère


H →− →−
On rappelle que : Γ
B(M). dℓ = µo Ie
H →− →− ! −−→ → − −→
Or d’après le théorème de Stokes : Γ
B(M). dℓ = Σ(Γ)
rot B(M). dS
! →− −→
Ainsi Ie = Σ
j .dS ; ce qui donne :

−−→ →
− →

rot B(M) = µo j

C’est l’équation de Maxwell-Ampère simplifiée

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425
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.2. DIPÔLE MAGNÉTIQUE

Remarque

− →

Comparaison des lois de conservation pour E et B en régime sta-
tionnaire

Flux Circulation

⊲ Non conservé ⊲ Conservée



− →− ρ − →
−−→ → −
E ⊲ div E = (M.G) ⊲ rot E = 0
εo
 →− −→ Qint H→
− →−
⊲ Σ E .dS = (T.G) ⊲ E .dℓ = 0
εo

⊲ conservé ⊲ Non Conservée



− →− −−→ →
− →

B ⊲ div B = 0 (M.T) ⊲ rot B = µo j (M.A)
 →− −→ H→
− →

⊲ Σ
B.dS = 0 ⊲ B.dℓ = µo Ie

24.2 Dipôle magnétique

24.2.1 Définition. Moment magnétique


Définition
On appelle dipôle magnétique une boucle de courant.

En effet : Soit (Γ) un circuit linéique fermé parcouru par un courant I .

−→
(S) dS = dS→
−n

(Γ)
I

(S) est une surface quelconque s’appuyant sur la boucle (Γ).


−−

◮ On caractérise le dipôle magnétique par son moment dipolaire M défi-
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426
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.2. DIPÔLE MAGNÉTIQUE

nie par :
"
−−
→ −→
M =I dS (A.m2 )
(S )

Remarques

1 En pratique puisque la surface (S) est quelconque on prend la surface


de la boucle.
Exemples :
−−

• Spire circulaire de rayon R : M = IπR2 → −
ez .
−−

• Spire carrée de côté a : M = Ia2 → −
ez
−→ 1 −−→ −−−−→
2 Sachant que dS = OM ∧ dOM alors :
2

−→ 1 H −−→ −−−−→ → 1 H −−→
−− −−−−→
M = I OM ∧ dOM =⇒ M = OM ∧ I dOM
2 (Γ) 2
−−−−→ −→ → − →−
Or : I dOM = dC = j s dS = j dτ ce qui donne :



→ → 1 H −−→
−n = I ! − −−−−→ 1 ! −−→ →
− 1 # −−→ →

M = IS→ dS = OM ∧ I dOM = OM ∧ j s dS = OM ∧ j dτ
2 2 2

Activité
Déterminer le moment magnétique :
1 D’un disque, de rayon R, chargé par une densité surfacique de
charge σ en rotation uniforme autour de son axe à la vitesse ω
( constante ).
2 D’une sphère, de rayon R, chargée par une densité volumique
ρ en rotation uniforme autour de l’un de ses axes à la vitesse ω
constante.
3 D’une sphère, de rayon R, parcourue par un courant surfacique


j s = Jo sin θ →

eϕ .



→ 1 −−→ −→ −−→ −→ → − −→
1 On a dM = OM ∧ dC avec OM = r →

er et dC = j s dS =⇒ dC = σrω →

eθ dS
2

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427
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.2. DIPÔLE MAGNÉTIQUE

−−
→ 1 2
Ce qui donne : dM = r ωrdrdθ →

ez Et par conséquent :
2
−−
→ 1
M = σπωR4 →

ez
4
Où bien on subdivise le disque en couronnes élémentaires de largeur
dr, son moment magnétique élémentaire s’écrit :



dM = πr2di →

ez ; avec di = σrωdr ce qui donne :


→ −−
→ 1
ez =⇒ M = σπωR4 →
dM = σωr3dr →
− −
ez
4

2 Soit une sphère chargée uniformément en volume (ρ) de rayon R en


rotation uniforme autour de l’axe oz.
−−

Le moment magnétique de la sphère s’écrit : M = M →

ez .
−−

1 −−→ −→
Sachant que : dM = OM ∧ dC.
2
−−→ −→ → − →
− −→
Avec OM = r →−
er et dC = j dτ = ρ V dτ =⇒ dC = ρrω sin θdτ →


−−
→ 1
Ce qui permet d’écrire que : dM = − ρr 2 ω sin θdτ →−

2
Par projection sur →−
ez on trouve :


→ − 1 4 π
dM . →
ez = ρr ω sin2 θ dr dθ dϕ cos( − θ) et par intégration on obtient :
2 2


→ 4
M = πρωR5 →

ez
15
Ou bien on décompose la sphère en des couronnes élémentaires de
section rdrdθ.
La couronne élémentaire possède un moment magnétique élémen-
taire :
−−

dM = π(r sin θ)2 di →

ez
Avec di le courant élémentaire qui traverse la section de la couronne
élémentaire qui vaut :
di = ρV dr rdθ =⇒ di = ρr2ω sin θdr dθ
Pa conséquent :
−−

dM = πρωr4 sin3 θdrdθ →

ez
On rappelle que :
Z π
4
sin3 x dx =
0 3

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428
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.2. DIPÔLE MAGNÉTIQUE

Il en résulte que :


→ 4
M = πρωR5 →

ez
15


3 La sphère, de rayon R, parcourue par un courant surfacique js =
Jo sin θ →

eϕ .
−−

Remarquons que pour cette sphère on a : M = M →

ez .
−−→ −→ →− −→
Ainsi OM = R → er et dC = j s dS =⇒ dC = jo sin θdS →
− −
eϕ ; avec dS =
R sin θdθdϕ donc :
2


→ 1
dM = − jo R3 sin2 θdθdϕ →


2
Par projection sur oz on trouve :
−−
→ − 1 3 3
dM . →
ez = joR sin θdθdϕ
2
Par intégration sur θ et ϕ on obtient :
−−
→ 4
M = πR3 jo →

ez = jo V →

ez
3
Avec V le volume de la sphère.

24.2.2 Le champ magnétique dans l’approximation di-


polaire
Considérons un dipôle magnétique rigide de forme circulaire de rayon R,
et M un point de l’espace tel que M = M(r, θ, ϕ).



er
z



M



θ r

−−

M y

x ϕ

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429
CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.2. DIPÔLE MAGNÉTIQUE

L’approximation dipolaire nécessite que r ≫ R.


→− →−
◮ Le plan ( →

er , →

eθ ) est un plan d’antisymétrie, ce qui donne B ϕ (M) = 0 .
◮ On a invariance par rotation autour de oz, ce qui donne que :
→−
B(M) = Br (r, θ) →

er + Bθ (r, θ) →

On admet que :



 2µo M cos θ


 B =



r
4πr3


 µoM sin θ


 Bθ =


 4πr3





 Bϕ = 0

Qu’on peut écrire :


− µo M  →
− →
− 
B(M) = 2 cos θ er + sin θ eθ
4πr3

Activité
Relation intrinsèque du champ magnétique dipolaire (TD)

1 On a :

→− µo M  →
− →
− 
B(M) = 2 cos θ er + sin θ eθ
4πr3
→− µo M  → − →
− →
− →− →
− 
=⇒ B(M) = 2( ez . er ) er + sin θ( eϕ ∧ er )
4πr3
→− µo M  → − →
− →
− →
− →− →
− 
=⇒ B(M) = 2( ez . er ) er + ( e z ∧ er ) ∧ e r )
4πr3
→− µo M  → − →
− →
− →− →− →
− 
=⇒ B(M) = 2( ez . er ) er − er ∧ ( e z ∧ er )
4πr3
→− µo M  → − →
− →
− →− →
− →
− →− →
− →
− 
=⇒ B(M) = 2( ez . er ) er − e z ( er . e r ) + e r ( ez . er )
4πr3
→− µo M  → − →
− →
− →− 
=⇒ B(M) = 3( ez . er ) er − e z
4πr3
→− µo  − −→ −−→ −−→ 2−− →
=⇒ B(M) = 3( M . OM) OM − r M
4πr5
2 L’équation des lignes de champ :

− −−−−→ →
→ − Br Bθ
B ∧ dOM = 0 =⇒ =
dr r dθ
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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.2. DIPÔLE MAGNÉTIQUE

Par intégration :
r = ro sin2 θ
Représentation graphique

LDC L’approximation dipolaire non valable

−−

M

24.2.3 Actions d’un champ magnétique sur un dipôle


Considérons un dipôle magnétique supposé rigide, de moment magné-
−−

tique M , de dimensions très petites devant les distances ou s’exercent
→−
ses effets, et placé dans un champ extérieur B ext . L’hypothèse du dipôle


de petites dimensions permet de pouvoir considerer B ext comme quasi
uniforme sur la surface S limitée par le circuit constituant le dipôle.

−−

M



B ext

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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.2. DIPÔLE MAGNÉTIQUE

24.2.3.1 Résultante des forces


H →

− − → − →− H →
− →−
On a F = I dℓ ∧ B ext =⇒ F = I( dℓ) ∧ B ext .
H →

Comme : dℓ = 0 alors :
I

− →
− → − →−
F = I dℓ ∧ B ext = 0



On retient que la résultante de la force de Laplace dûe à un champ B ext
uniforme sur un dipôle magnétique rigide est nulle.
Remarque

− −−

Si le champ magnétique B ext ( ou le moment magnétique M du di-
pôle ) n’est pas uniforme alors la résultante des forces de Laplace
n’est pas forcément nulle.

24.2.3.2 Le moment résultant des forces de Laplace


− H −−→
→ →
− →− →
− H −−→ → − →
− →− −−→ →

Γ = C OM ∧ (I dℓ(M) ∧ B) =⇒ Γ = I C [(OM. B)dℓ(M) − B(OM.dℓ(M))]

− H −−→ → − →
− H −−→ −−−−→ →
− →
− −−−−→
=⇒ Γ = I C (OM. B)dℓ(M) − I( C (OM.dOM)) B puisque dℓ(M) = dOM
Or :
H −−→ −−−−→ H 1 −−→
• C OM.dOM = C d( OM 2) = 0
2
• D’après le théorème de Kelvin :
H −−→ → − → − ! −→ −−−−→ −−→ → −
C
( OM. B) dℓ(M) = S
dS ∧ grad M ( OM. B)
−−→ →

On a : OM = x → −
ex + y →
− ez et B = B x →
ey + z →
− −
e x + By →

ey + Bz →

ez
−−→ →− −−−−→ −−→ →− →−
Donc : OM. B = xB x + yBy" + zBz =⇒ grad M (OM. B) = B x → −
e x + By →

ey + Bz →

ez = B

− −→ →−
Il en résulte que : Γ = I dS (M) ∧ B
| S{z }
−−

M

− −−
→ → →−
Γ =M ∧B

Conclusion:


L’action d’un champ magnétique B ext uniforme sur un
dipôle rigide se réduit à un couple de forces dont le

− −−
→ →

moment est Γ = M ∧ B ext

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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.2. DIPÔLE MAGNÉTIQUE

24.2.3.3 Énergie potentielle d’interaction d’un dipôle rigide placé


dans un champ extérieur

On rappelle que d’après le théorème de Maxwell : δW = I dΦ = I dΦc


Si I = cte alors : δW = d(IΦ + cte) = −dE p ; ce qui donne :

E p = −IΦ + cte

C’est l’énergie potentielle magnétique du contour (C) placé dans un




champ B ext

Pour un dipôle magnétique, l’énergie potentielle peut s’écrire :


! −→ → −
E p = −IΦ =⇒ E p = −(I S
dS ). B ext ce qui permet d’écrire que

−−
→→−
E p = −M . B ext

24.2.3.4 Actions subies par un dipôle magnétique dans un champ


extérieur

On admet la généralisation de l’action d’un champ magnétique extérieur



− −−

B ext sur un dipôle magnétique de moment M

−−
→→− − −−
→ → → −
E p = −M . B ext et Γ = M ∧ B ext



Et par conséquent si on appelle F la résultante des forces de Laplace et


Γ son moment alors :

− −−−−→ →− −−−−→ −−
→→ −
F = −grad E p =⇒ F = grad M . B ext

Ainsi
− −−
→ → → −
Γ = M ∧ B ext

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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.3. LE CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE

24.2.3.5 Comparaison entre les dipoles électrostatique et magné-


tique

Dipôle électrostatique Dipôle magnétique

Définition QT = 0 avec G− , G+ Boucle de courant

Modélisation G− (−q) ←→ G+ (+q) spire parcouru par un courant I

−−→ −−−−→ −−

L’expression du mo- P = qG−G+ M = IS→
−n
ment

−−→ −−→ Q −−
→ −−→ Q
Symétrie (P , OM) = s (M , OM) = A

− −


Invariance Par rotation autour de P Par rotation autour de M
−−→ − −−
→ −
1 P .→ er µo M . → er
Potentiel scalaire V(M) = 2
Vm (M) = 2
4πεo r 4π r

−→ −

− µo M ∧ → er
Potentiel vecteur / A(M) = 2
4π r

− P − µo M

Expression du champ E = (2 cos θ →

er + sin θ →−
eθ ) B = (2 cos θ →−
er + sin θ →

eθ )
4πεor3 4πr3

− 1 −−→ − → −−→ → − µo −−
→ − → −−

Relation intrinsèque E= 3
(3(P . → er ) −
er − P ) B = 3
(3(M . → er ) −
er − M )
4πεor 4πr
−−→ →
− −−
→→ −
Énergie potentielle E p = −P . E e E p = −M . B e
− −−−−→ −−→ →
→ − − −−−−→ −−
→ →→ −
Résultante des forces F = grad (P . E e ) F = grad (M . B e )
− −−→ →
→ − − −−
→ → → −
Moment du couple Γ = P ∧ Ee Γ = M ∧ Be

24.3 Le champ magnétique terrestre


ÉNONCÉ

1 Propriétés du champ magnétique terrestre


À notre échelle, tout ce passe comme s’il existait à l’intérieur de la
terre un aimant droit comme l’indique la figure.
a. Reprendre le schéma et indiquer :
- Les pôles de l’aimant
- Quelques lignes de champ orientées.
Les pôles d’une boussole située au point P.

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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.3. LE CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE

NG
NM
P

NG : Nord géographique
SG : Sud géographique
E E: équateur géographique
NM : Nord magnétique
SM: Sud magnétique

SM
SG

b. L’observatoire de Chambon la Forêt (France) a déterminé pour


l’année 2001 les caractéristiques suivantes du champ magnétique
terrestre :
- Déclinaison : Db = 2o W (ouest).
- Inclinaison : b
I = 64o.
- Valeur totale : B = 47450 nT .
Définir à l’aide d’un schéma ,la déclinaison et l’inclinaison ma-
gnétiques.
c. Àpartir des données précédentes , calculer la composante hori-
zontale BH du champ magnétique terrestre.
2 Mesure de la valeur de la composante horizontale BH du champ ma-
gnétique terrestre.
On réalise une bobine plate de N spires de rayon R parcourues par
un courant d’intensité I .
a. Justifier que le champ au centre de la bobine est donné par la
relation :
µo NI
B=
2R
b. On dispose au centre de la bobine et per-
pendiculairement à son plan une petite
aiguille aimantée. En l’absence de courant
dans la bobine , l’aiguille aimantée est per-
pendiculaire à l’axe de la bobine comme
l’indique la figure ci-contre. Que se passe-
t’il lorsque la bobine plate est parcourue
par un courant ? s’aider d’un schéma.

c. Lorsque l’aiguille aimantée atteint sa position d’équilibre en pré-


sence de courant , elle a dévié d’un angle α .Exprimer la valeur
de la composante horizontale du champ magnétique terrestre BH
en fonction de N, I, R et α.

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CHAPITRE 24. MAGNÉTOSTATIQUE -MPSI- 24.3. LE CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE

d. A.N : I = 1, 2 A ;R = 10 cm ;N = 10 et α = 75o. Calculer BH . Conclure.

1
◮ D : déclinaison, c’est l’angle entre le nord géographique et le nord
magnétique.
→−
◮ I : inclinaison, c’est l’angle que fait B T avec l’horizontale.
A.N
◮ BH = BT cos I GGGGGGGGGA BH = 20800 nT
A.N
◮ BV = BT sin I GGGGGGGGGA BV = 42647 nT


− µo NI →

2 B(O) = ez
2R
A.N
3 BH = Bo cot α GGGGGGGGGA BH = 20 µT

4 Les résultats sont en accord avec une précision de :

20, 8 − 20
≃ 4%
20, 8

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TABLE DES MATIÈRES

I ÉLÉCTROCINÉTIQUE 2

1 LOIS GÉNÉRALES DANS L’A.R.Q.P 3


1.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Bilan de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.3 Loi des nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Tension électrique. Loi des mailles . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 La puissance électromagnétique reçue par un dipôle . . . . . 5
1.5 Caractère générateur et récepteur . . . . . . . . . . . . . . . 6

2 CIRCUITS LINÉAIRES 7
2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Modélisation des dipôles passifs linéaires . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1 Le conducteur ohmique . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1.1 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1.2 Association des conducteurs ohmiques . . . . 8
2.2.1.3 Effet Joule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.2 Le condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.2.1 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.2.2 Association des condensateurs . . . . . . . . . 9
2.2.2.3 Aspect énergétique . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.3 La bobine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.3.1 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.3.2 Aspect énergétique . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.3 Diviseurs de tension et de courant. . . . . . . . . . . . . . . . 11

437
TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

2.3.1 Diviseur de courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11


2.3.2 Diviseurs de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4 Modélisation linéaire d’un dipôle actif . . . . . . . . . . . . . 12
2.4.1 Générateur de courant (représentation de Norton) . . 13
2.4.2 Générateur de tension (représentation de Thevenin) . 13
2.4.3 Équivalence entre les deux modélisations . . . . . . . 13
2.5 Sources libres. Sources liées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.6 Théorème de Millman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3 Régime transitoire 15
3.1 Cas du circuit (R-C) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.1.1 Charge du condensateur (régime forcé) . . . . . . . . 16
3.1.1.1 L’équation différentielle . . . . . . . . . . . . 16
3.1.1.2 Détermination expérimentale de la constante du temps τ 1
3.1.1.2.1 La pente à l’origine . . . . . . . . . . . 17
3.1.1.2.2 la valeur de u(τ) . . . . . . . . . . . . . 17
3.1.1.2.3 Temps de montée . . . . . . . . . . . . 18
3.1.1.3 Le portrait de phase . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1.3.2 Représentation dans le plan de phase 19
3.1.1.4 Aspect énergétique . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.2 Décharge du condensateur (régime libre) . . . . . . . 20
3.1.2.1 Équation différentielle et solution . . . . . . . 20
3.1.2.2 L’équation de la trajectoire de phase . . . . . 20
3.2 Cas du circuit (R-L) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.1 Régime forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.1.1 L’équation différentielle et solution . . . . . . 21
3.2.1.2 Portrait de phase . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.1.3 Aspect énergétique . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.2 Régime libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3 Circuit (RLC) série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.1 Régime libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.1.1 Régime apériodique ∆′ > 0 . . . . . . . . . 25
3.3.1.2 Régime critique ∆′ = 0 . . . . . . . . . . . 26
3.3.1.3 Régime pseudopériodique ∆′ < 0 . . . . . 28
3.3.2 Régime forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

4 Régime alternatif sinusoidal 38


4.1 Amplitude et impédance complexes . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.1.1 Amplitude complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.1.2 Impédance complexe et admittance complexe . . . . . 40
4.1.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.1.2.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.1.2.2.1 Impédance d’un résistor . . . . . . . . 41
4.1.2.2.2 Impédance d’une bobine idéale . . . 41
4.1.2.2.3 Impédance d’un condensateur . . . . 42
4.2 RLC série en R.S.F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.2.1 Régime transitoire et régime établi . . . . . . . . . . . 42
4.2.2 Étude de l’impédance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.2.3 Résonance en tension aux bornes du condensateur (Charge) 44
4.2.3.1 Équation différentielle et solution . . . . . . . 44
4.2.3.2 Étude de l’amplitude Uc . . . . . . . . . . . . . 45
4.2.3.3 La bande passante à -3dB pour la charge . . . 46
4.2.3.4 Étude du déphasage φ = ϕc − ϕe . . . . . . . . . 48
4.2.4 Résonance en intensité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.2.4.1 Étude de l’amplitude Im . . . . . . . . . . . . . 49
4.2.4.2 La bande passante à -3dB . . . . . . . . . . . . 50
4.2.4.3 Étude du déphasage ϕ = ϕi − ϕe . . . . . . . . . 51
4.3 La puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.3.1 Facteur de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.3.2 Adaptation d’impédance . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

5 Filtrage 56
5.1 Fonction de transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.1.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.1.3 Lien entre la fonction de transfert et l’équation différentielle 57
5.1.4 Diagrammes de BODE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.2 Filtrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.2.2 Principaux types de filtres . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.3 Filtres du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.3.1 Filtre passe-bas du premier ordre . . . . . . . . . . . . 59
5.3.1.1 L’étude d’un exemple . . . . . . . . . . . . . . 59
5.3.1.2 Diagramme de Bode pour le gain . . . . . . . 60

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

5.3.1.3 Diagramme de Bode pour la phase . . . . . . 61


5.3.2 Filtre passe-haut du premier ordre . . . . . . . . . . . 62
5.3.2.1 L’étude d’un exemple . . . . . . . . . . . . . . 62
5.3.2.2 Diagramme de Bode pour le gain . . . . . . . 63
5.3.2.3 Diagramme de Bode pour la phase . . . . . . 64
5.4 Filtres du deuxième ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5.4.1 Filtre passe-bas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
5.4.1.1 L’étude d’un exemple . . . . . . . . . . . . . . 65
5.4.1.2 Diagramme de Bode pour le gain . . . . . . . . 66
5.4.1.3 Diagramme de Bode pour la phase . . . . . . . 67
5.4.2 Filtre passe-haut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
5.4.2.1 L’étude d’un exemple . . . . . . . . . . . . . . 67
5.4.2.2 Diagramme de Bode pour le gain . . . . . . . 68
5.4.2.3 Diagramme de Bode pour la phase . . . . . . . 69
5.4.3 Filtre passe-bande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
5.4.3.1 L’étude d’un exemple . . . . . . . . . . . . . . 70
5.4.3.2 Diagramme de Bode pour le gain . . . . . . . . 71
5.4.3.3 Diagramme de Bode pour la phase . . . . . . . 72
5.4.4 Filtre coupe (ou réjecteur) de bande . . . . . . . . . . 72
5.4.4.1 L’étude d’un exemple . . . . . . . . . . . . . . 72
5.4.4.2 Diagramme de Bode pour le gain . . . . . . . . 73
5.4.4.2.1 Comportement asymptotique . . . . . 73
5.4.4.2.2 Représentation graphique du gain pour quelques va
5.4.4.2.3 La bande passante . . . . . . . . . . 73
5.4.4.3 Diagramme de Bode pour la phase . . . . . . . 74

6 AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL 76
6.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
6.1.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
6.1.2 Symbole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
6.2 CARACTÉRISTIQUE DE TRANSFERT STATIQUE . . . . . . . 77
6.3 MODÉLISATION D’UN AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL . 77
6.4 ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME LINÉAIRE 80
6.4.1 La stabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
6.4.2 Les limitations de l’amplificateur opérationnel (Plus de détails voir
6.4.3 Montage suiveur(Adaptation d’impédance) . . . . . . 81
6.4.4 Montage amplificateur inverseur . . . . . . . . . . . . 81
6.4.5 Montage amplificateur non inverseur . . . . . . . . . . 82

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

6.4.6 Montage intégrateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82


6.4.7 Montage dérivateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
6.4.8 Montage sommateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
6.4.9 Montage soustracteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
6.4.10 Montage déphaseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
6.5 ÉTUDE DE QUELQUES MONTAGES EN RÉGIME NON LINÉAIRE 86
6.5.1 Comparateur simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
6.5.2 Comparateur avec seuil . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
6.5.3 Application :Multivibrateur astable (TD) . . . . . . . . 89

II OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE 96

7 Approximation de l’O.G 97
7.1 Présentation des sources lumineuses . . . . . . . . . . . . . . 97
7.1.1 Sources de lumières blanches . . . . . . . . . . . . . 97
7.1.2 Lampes spectrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
7.1.3 Laser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
7.1.4 Diode laser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
7.1.5 Source étendue, source ponctuelle . . . . . . . . . . . 99
7.2 Notion du rayon lumineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
7.2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
7.2.2 Limite du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
7.3 Réflexion et réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
7.3.1 Réflexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
7.3.2 Réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
7.3.3 Étude de la réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
7.3.3.1 Cas n1 < n2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
7.3.3.2 Cas n1 > n2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
7.3.4 Fibre optique à saut d’indice (CNC 2014 TSI) . . . . . 105
7.3.5 Étude du prisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
7.3.5.1 Formules générales . . . . . . . . . . . . . . . 107
7.3.5.2 Conditions d’émergence . . . . . . . . . . . . . 108
7.3.5.3 Minimum de déviation . . . . . . . . . . . . . 109

8 FORMATION DE L’IMAGE 111


8.1 Systèmes optiques centrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
8.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

8.1.2 Espace objet - Espace image . . . . . . . . . . . . . . . 111


8.1.2.1 Système dioptrique . . . . . . . . . . . . . . . 111
8.1.2.2 Système catoptrique . . . . . . . . . . . . . . 112
8.2 Notion de stigmatisme et applanitisme . . . . . . . . . . . . 112
8.3 Lentilles sphériques minces dans les conditions de Gauss . . 112
8.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
8.3.2 Conditions de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
8.3.3 Stigmatisme approché . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
8.3.4 Lentilles minces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
8.3.5 Formation de l’image . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
8.3.6 Grandissement transversal-Formule de Newton . . . . 119
8.3.7 Relation de conjugaison . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
8.4 Miroirs sphériques dans les C.G . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
8.4.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
8.4.2 Relation de conjugaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
8.4.3 Grandissement transversal . . . . . . . . . . . . . . . . 122
8.4.4 Formation de l’image . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
8.4.4.1 Miroirs concaves ou convergents . . . . . . . 123
8.4.4.2 Miroirs convexes ou divergents . . . . . . . . 125
8.5 Modèles de quelques dispositifs optiques . . . . . . . . . . . . 129
8.5.1 Modèle de l’œil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
8.5.2 Lunette astronomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
8.5.3 Modèle de l’appareil photographique . . . . . . . . . . 131

III MÉCANIQUE 132

9 Cinématique du P.M 133


9.1 Repères. Référentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
9.1.1 Repérage dans l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
9.1.2 Repérage dans le temps . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
9.1.3 Référentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
9.2 Cinématique du point matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
9.2.1 Définition du point matériel . . . . . . . . . . . . . . . 135
9.2.2 Vecteurs position,vitesse et accélération . . . . . . . . 135
9.2.3 Exemples de bases de projection . . . . . . . . . . . . 136
9.2.3.1 Coordonnées cartésiennes . . . . . . . . . . . 136
9.2.3.1.1 Vecteur déplacement élémentaire . . 137

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

9.2.3.1.2 Vecteur vitesse . . . . . . . . . . . . . 137


9.2.3.1.3 Vecteur accélération . . . . . . . . . . 137
9.2.3.2 Coordonnées cylindriques . . . . . . . . . . . 138
9.2.3.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . 138
9.2.3.2.2 Vecteur déplacement élémentaire . . . 139
9.2.3.2.3 Vecteur vitesse . . . . . . . . . . . . . 140
9.2.3.2.4 Vecteur accélération . . . . . . . . . . 140
9.2.3.3 Coordonnées sphériques . . . . . . . . . . . . 141
9.2.3.3.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . 141
9.2.3.3.2 Vecteur déplacement élémentaire . . . 142
9.2.3.3.3 Vecteur vitesse . . . . . . . . . . . . . 142
9.2.3.4 Coordonnées curvilignes . . . . . . . . . . . . 142
9.2.3.4.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . 142
9.2.3.4.2 Expression du rayon de courbure . . . 144
9.2.4 Exemples de mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
9.2.4.1 Mouvement rectiligne à accélération constante 148
9.2.4.2 Mouvement rectiligne sinusoidal . . . . . . . 148
9.2.4.3 Mouvement circulaire . . . . . . . . . . . . . . 151
9.2.4.4 Mouvement helicoidal . . . . . . . . . . . . . . 154
9.2.4.5 Mouvement cycloïde . . . . . . . . . . . . . . 158

10 Dynamique du P.M 161


10.1 Quelques forces usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
10.2 Lois de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
10.2.1 Principe d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
10.2.2 La relation fondamentale de la dynamique . . . . . . . 162
10.2.3 Principe des actions réciproques . . . . . . . . . . . . 162
10.3 Applications (énoncés voir TD ) . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
10.3.1 Étude d’un projectile sans et avec frottement . . . . . 163
10.3.2 Particule soumise à un frottement fluide de type : f = −k.V 2 167
10.3.3 Le pendule simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
10.3.4 Mouvement d’une particule chargée dans un champ uniforme171

11 Etude énergétique 174


11.1 Puissance et travail d’une force . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
11.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
11.1.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
11.1.2.1 Travail du poids . . . . . . . . . . . . . . . . . 175

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

11.1.2.2 Travail de la tension d’un ressort . . . . . . . 176


11.1.2.3 Travail de la force de Lorentz (Force magnétique)176
11.1.2.4 Travail de la force newtonienne . . . . . . . . 176
11.2 Énergie cinétique. Théorème de l’énergie cinétique . . . . . 178
11.3Énergie potentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
11.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
11.3.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
11.4 Énergie mécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
11.4.1 Théorème de l’énergie mécanique . . . . . . . . . . . 182
11.4.2 Cas particulier important . . . . . . . . . . . . . . . . 182
11.5Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
11.5.1 Barrière d’énergie potentielle . . . . . . . . . . . . . . 183
11.5.2 Cuvette d’énergie potentielle . . . . . . . . . . . . . . 184
11.5.3 Cas de l’oscillateur harmonique . . . . . . . . . . . . . 184
11.5.4 Exemple général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
11.5.5 Équilibre d’un point matériel soumis à l’action des forces conserva
11.5.5.1 Condition d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . 185
11.5.5.2 Condition de stabilité . . . . . . . . . . . . . . 186
11.5.5.3 Critère de stabilité . . . . . . . . . . . . . . . 186

12 THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE 189


12.1Moment cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
12.1.1 Définition du moment cinétique . . . . . . . . . . . . . 189
12.1.2 Propriété du moment cinétique . . . . . . . . . . . . . 189
12.1.3 Définition du moment d’une force . . . . . . . . . . . . 191
12.1.4 Propriété du moment d’une force . . . . . . . . . . . . 191
12.1.5Théorème du moment cinétique . . . . . . . . . . . . . 191
12.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
12.2.1Pendule simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
12.2.2 Propriétés de la trajectoire d’un satellite artificiel . . 194
12.2.3 Pendule de HOLWECK LEIAY . . . . . . . . . . . . . . 196
12.3Les couples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198
12.3.1 Couple de force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198
12.3.2 Couple de torsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199

13 Forces centrales 201


13.1Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
13.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

13.1.2 Moment cinétique, Loi des aires . . . . . . . . . . . . 202


13.1.2.1 Conservation du moment cinétique . . . . . . 202
13.1.2.2 Planéité de la trajectoire . . . . . . . . . . . . 202
13.1.2.3 Vitesse aréolaire. Loi des aires . . . . . . . . . 203
13.1.3 Formules de Binet(H.P) . . . . . . . . . . . . . . . . . 204
13.2Forces conservatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
13.3Champ newtonien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
13.3.1 L’approche énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
13.3.2 L’équation de la trajectoire . . . . . . . . . . . . . . . 208
13.3.2.1 Relation fondamentale de la dynamique . . . 208
13.3.2.2Vecteur Range-Lenz . . . . . . . . . . . . . . . 209
13.3.2.3 L’étude de quelques trajectoires . . . . . . . . 213
13.3.2.3.1 Trajectoire circulaire . . . . . . . . . . 213
13.3.2.3.2 Trajectoire elliptique . . . . . . . . . . 213
13.3.2.3.3 Vitesse de libération . . . . . . . . . . 214
13.3.2.3.4 Rayon de la trajectoire circulaire d’un satellite géo

14 MÉCANIQUE DANS UN RÉFÉRENTIEL NON GALILÉEN 216


14.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
14.2 L’étude cinématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
14.2.1 Axe instantané de rotation . . . . . . . . . . . . . . . . 217
14.2.1.1 L’étude d’un exemple . . . . . . . . . . . . . . 217
14.2.1.2 Relation fondamentale de la dérivation vectorielle218
14.2.2 Composition des vitesses . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
14.2.3 Composition des accélérations . . . . . . . . . . . . . 220
14.3 Dynamique dans un référentiel non galiléen . . . . . . . . . . 222
14.3.1 RFD dans un référentiel non galiléen. Forces d’inertie 222
14.3.2 L’énergie potentielle d’entraînemment . . . . . . . . . 223
14.3.3 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224
14.3.3.1 Préliminaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224
14.3.3.2 Définition du poids . . . . . . . . . . . . . . . 225
14.3.3.3 Effet de marée statique . . . . . . . . . . . . . 227
14.3.3.3.1 Expression analytique . . . . . . . . . 227
14.3.3.3.2 La marée océanique . . . . . . . . . . 229
14.3.3.4Déviation vers l’est . . . . . . . . . . . . . . . 231
14.3.3.5Pendule de Foucault . . . . . . . . . . . . . . . 231

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

IV INTRODUCTION À LA PHYSIQUE QUANTIQUE 232

15 MECANIQUE QUANTIQUE 233


15.1 La physique classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
15.1.1 La matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
15.1.2 La lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
15.2 LES LIMITES DE LA PHYSIQUE CLASSIQUE . . . . . . . . . 234
15.2.1 Le rayonnement du corps noir . . . . . . . . . . . . . . 234
15.2.1.1 La catastrophe ultra-violette . . . . . . . . . . 234
15.2.1.2 La formule de PLANCK . . . . . . . . . . . . . 235
15.2.1.3 L’effet photoélectrique . . . . . . . . . . . . . 236
15.2.1.4 L’effet Compton . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
15.3 L’ATOME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238
15.4Diffraction des électrons (Expérience de DAVISSON et GERMER)239
15.5 L’ÉMERGENCE DE LA PHYSIQUE QUANTIQUE. INTERPRÉTATIONS DE
15.5.1 Interprétation de l’effet photoélectrique . . . . . . . . 240
15.5.2Interprétation de l’effet Compton . . . . . . . . . . . . 240
15.5.3 L’hypothèse de LOUIS DE BROGLIE . . . . . . . . . . 241
15.5.4 L’expérience de DAVISSON et GERMER . . . . . . . 241
15.6 DUALITÉ ONDE-PARTICULE POUR LA LUMIÈRE ET LA MATIÈRE242
15.6.1 Limite de la mécanique classique. . . . . . . . . . . . 242
15.6.1.1Exemple de l’oscillateur harmonique . . . . . 242
15.6.1.2Limite classique : critère portant sur l’action caractéristiqu
15.6.1.3Limite classique : critère portant sur la longueur d’onde de
15.6.2 Nature ondulatoire et corpusculaire de la lumière. Postulat de Plan
15.6.3 Relation de LOUIS DE BROGLIE (1923). . . . . . . . 244
15.7 INTRODUCTION AU FORMALISME QUANTIQUE . . . . . . 245
15.7.1 Fonction d’onde d’une particule . . . . . . . . . . . . 245
15.7.2Équation de Schrodinger . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
15.7.3 Inégalité d’HEISENBERG spatiale . . . . . . . . . . . 246
15.8 QUANTIFICATION DE L’ÉNERGIE . . . . . . . . . . . . . . . 247
15.8.1 Modèle planétaire de BOHR . . . . . . . . . . . . . . 247
15.8.1.1Données expérimentales . . . . . . . . . . . . 247
15.8.2Interpretation de BOHR . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
15.8.2.1Modèle de BOHR . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
15.8.2.2Interpretation du spectre atomique d’Hydrogène250
15.8.2.3 Diagramme énergétique de l’hydrogène . . . 251
15.8.2.4 Théorie de BOHR appliquée aux hydrogènoides253

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

V THERMODYNAMIQUE 254

16 Gaz parfait 255


16.1 Modèle microscopique du gaz parfait . . . . . . . . . . . . . . 255
16.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 255
16.1.2 La pression cinétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
16.1.3 Théorème d’équipartition.Température cinétique . . . 260
16.1.4Équation d’état. Notion de gaz réel . . . . . . . . . . . 261
16.2 L’énergie interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
16.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
16.2.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263
16.2.3 Capacités calorifiques à volume constant . . . . . . . 264

17 STATIQUE DES FLUIDES 266


17.1Statique des fluides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
17.2Atmosphère isotherme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268
17.2.1 Variation de la pression avec l’altitude . . . . . . . . . 268
17.3Application CNC 09 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270
17.3.1 Généralisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
17.4Poussée d’ARCHIMÈDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277

18 SYSTÈMES THERMODYNAMIQUES 278


18.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
18.2 Équilibre thermodynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
18.3 Variables thermodynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
18.4 Transformations thermodynamiques . . . . . . . . . . . . . . 280
18.5 Cœfficients thermo-élastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281
18.5.1Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 281
18.5.2Relations aux dérivées partielles . . . . . . . . . . . . . 282
18.5.3 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283

19 Premier principe 284


19.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 284
19.1.1 Travail échangé par un système : travail des forces de pression284
19.1.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
19.1.3 Transfert thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
19.1.4 Divers formes de transfert d’énergie . . . . . . . . . . 287
19.2 Premier principe de la thermodynamique . . . . . . . . . . . 287
19.3 Conséquences pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 288

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

19.4 Enthalpie d’un système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289


19.5 Capacités thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289
19.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289
19.5.2 Interprétation en terme de chaleur . . . . . . . . . . . 290
19.6 Détente de Joule-Gay Lussac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 291
19.7 Détente de Joule-Thomson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
19.8 Applications au gaz parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
19.8.1 Loi de Joule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
19.8.2Relation de Mayer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 294
19.8.3 Loi de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295
19.8.4 Formule de Reech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296
19.9Enthalpie d’une phase condensée . . . . . . . . . . . . . . . . 297

20 Second principe 298


20.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 298
20.2 Énoncé du deuxième principe (ILYA PRÉGOGINE) . . . . . . 298
20.3Identités thermodynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300
20.3.1 Différentielle de l’énergie interne d’un système simple fermé300
20.3.2 Pression et température thermodynamique . . . . . . 300
20.3.3 Première identité thermodynamique . . . . . . . . . . 301
20.3.4 Deuxième identité thermodynamique . . . . . . . . . . 301
20.4 Transformations du gaz parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . 302
20.4.1Adiabatique réversible . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302
20.4.2 Transformation quelconque : l’entropie d’un gaz parfait 302
20.4.3 Applications aux détentes . . . . . . . . . . . . . . . . 304
20.4.3.1 Détente de Joule Gay-Lussac . . . . . . . . . . 304
20.4.3.2 Détente de Joule Thomson . . . . . . . . . . . 304
20.5 Entropie d’une phase condensée dans le modèle incompressible et indilat
20.6 Énergie libre F, Enthalpie libre G . . . . . . . . . . . . . . . . 307
20.6.1Énergie libre F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307
20.6.2 Enthalpie libre G . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307
20.7 Troisième principe de la thermodynamique . . . . . . . . . . 308
20.7.1Facultatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308
20.8L’interprétation statistique de l’entropie . . . . . . . . . . . . 310

21 CHANGEMENT D’ÉTAT D’UN CORPS PUR 311


21.1Notions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
21.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

21.3 Isothermes d’ANDREWS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312


21.4Diagramme (P, T ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
21.5Transfert thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315
21.6 Règles des moments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316
21.7 Formule de CLAPEYRON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317

22 MACHINES DITHERMES 320


22.1Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
22.2Les différentes machines dithermes . . . . . . . . . . . . . . . 320
22.2.1 Moteur thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
22.2.2 Machine frigorifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321
22.2.3 Pompe à chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
22.3 Machines de Carnot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
22.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
22.3.2 Représentation du cycle . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
22.3.2.1 En diagramme TS . . . . . . . . . . . . . . . . 323
22.3.2.2 En diagramme PV . . . . . . . . . . . . . . . . 323
22.4 Expression du rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324
22.4.1 Machines de Carnot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 324
22.4.2 Machines Réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325
22.5Système overt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
22.5.1Débit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
22.5.1.1 Débit massique . . . . . . . . . . . . . . . . . 326
22.5.1.2 Débit convectif d’une grandeur extensive . . 327
22.5.2 Bilan enthalpique pour un écoulement permanent . . 329

VI ÉLECTROMAGNÉTISME 331

23 ÉLECTROSTATIQUE DANS LE VIDE 332


23.1 CHAMP ÉLECTROSTATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
23.1.1 Notions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 332
23.1.2 Répartition de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . 333
23.1.3 Complément mathématique . . . . . . . . . . . . . . . 336
23.1.4Loi de Coulomb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 338
23.1.5 Le Champ électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . 339
23.1.5.1 Champ électrostatique crée par une charge ponctuelle339
23.1.5.2 Champ électrostatique créé par un ensemble de charges p

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

23.1.5.3 Champ électrostatique crée par une distribution continue


23.1.6 Lignes de champ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 353
23.2 LE POTENTIEL ÉLECTROSTATIQUE . . . . . . . . . . . . . . 355
23.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 355
23.2.2 Cas d’une charge ponctuelle . . . . . . . . . . . . . . . 355
23.2.3 Relation locale entre le potentiel et le champ . . . . . 356
23.2.3.1 L’opérateur gradient . . . . . . . . . . . . . . 356
23.2.3.2 L’expression du gradient . . . . . . . . . . . . 357
23.2.3.3 Relation entre le champ et le potentiel . . . . 358
23.2.3.4 Surfaces équipotentielles . . . . . . . . . . . . 358
23.2.4 Potentiel crée par une distribution de charges . . . . 359
23.3ÉNERGIE POTENTIELLE D’INTERACTION ÉLECTROSTATIQUE360
23.3.1 Énergie potentielle d’une charge placée dans un champ électrosta
23.3.2 Énergie potentielle d’interaction entre deux charges ponctuelles36
23.4 SYMÉTRIE ET INVARIANCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360
23.4.1 Symétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360
23.4.2 Invariances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362
23.5 THÉORÈME DE GAUSS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 362
23.5.1 Flux du champ électrostatique . . . . . . . . . . . . . 362
23.5.2 Énoncé du théorème de Gauss . . . . . . . . . . . . . 363
23.6 APPLICATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 363
23.6.1 Fil infini chargé uniformément . . . . . . . . . . . . . 363
23.6.2 Cylindre infini chargé uniformément en surface . . . 366
23.6.3 Cylindre infini chargé uniformément en volume . . . . 368
23.6.4 Sphère uniformément chargée en volume . . . . . . . 370
23.6.5 Sphère uniformément chargée en surface . . . . . . . 372
23.6.6 Plan infini uniformément chargé . . . . . . . . . . . . 374
23.7 Analogie électromécanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 377
23.7.1 Analogie Electrique/mécanique . . . . . . . . . . . . . 377
23.7.2 Théorème de Gauss en mécanique . . . . . . . . . . . 377
23.7.3 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 377
23.8 LE DIPÔLE ÉLECTROSTATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . 382
23.8.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 382
23.8.2 Le potentiel électrostatique créé par un dipôle dans le cadre de l’a
23.8.2.1 Le potentiel électrostatique . . . . . . . . . . 386
23.8.2.2 Surfaces équipotentielles . . . . . . . . . . . . 388
23.8.3 Le champ électrostatique créé par un dipôle dans le cadre de l’app

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

23.8.3.1 L’expression du champ . . . . . . . . . . . . . 388


23.8.3.2 Les lignes de champ . . . . . . . . . . . . . . . 390
23.8.4 Aspect énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 390
23.8.4.1 Actions subies par un dipôle électrostatique rigide390
23.8.4.2 L’énergie potentielle d’un dipôle électrostatique rigide391
23.9 LE CONDENSATEUR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 393
23.9.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 393
23.9.2 Le condensateur plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 393
23.9.3 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 394
23.9.3.1 Condensateur plan . . . . . . . . . . . . . . . 395
23.9.3.2 Condensateur cylindrique . . . . . . . . . . . 396

24 MAGNÉTOSTATIQUE 402
24.1 Champ magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402
24.1.1 Distribution de courant électrique . . . . . . . . . . . 402
24.1.1.1 Vecteur densité de courant . . . . . . . . . . . 402
24.1.1.2 Équation locale de la conservation de la charge 405
24.1.1.3 Formulation locale de la loi d’ Ohm . . . . . . 406
24.1.2 Champ magnétostatique : loi de Biot et Savart . . . . 407
24.1.3 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409
24.1.3.1 Segment traversé par un courant . . . . . . . 409
24.1.3.2 Champ magnétique sur l’axe d’une spire circulaire410
24.1.3.3Champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde 411
24.1.4 Propriétés du champ magnétique . . . . . . . . . . . . 413
24.1.4.1 Conservation du flux du champ magnétique . 413
24.1.4.2 Théorème d’Ampere . . . . . . . . . . . . . . . 414
24.1.5 Autres Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 415
24.1.5.1Champ magnétique d’un fil infini traversé par un courant I4
24.1.5.2 Solénoïde infini traversé par un courant I . . 415
24.1.5.3 Cylindre infini traversé par un courant I . . . 417
24.1.5.4 Ruban infini traversé par un courant surfacique418
24.1.5.5 Nappe infinie traversé par un courant surfacique419
24.1.5.6 Bobines de Helmholtz . . . . . . . . . . . . . . 420
24.1.6 Relation de passage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 423
24.1.6.1 La composante normale . . . . . . . . . . . . 423
24.1.6.2 La composante tangentielle . . . . . . . . . . 424
24.1.6.3Forme locale du théorème d’Ampère . . . . . . 425
24.2 Dipôle magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 426

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TABLE DES MATIÈRES -MPSI- TABLE DES MATIÈRES

24.2.1 Définition. Moment magnétique . . . . . . . . . . . . . 426


24.2.2 Le champ magnétique dans l’approximation dipolaire 429
24.2.3 Actions d’un champ magnétique sur un dipôle . . . . 431
24.2.3.1 Résultante des forces . . . . . . . . . . . . . . 432
24.2.3.2 Le moment résultant des forces de Laplace . 432
24.2.3.3Énergie potentielle d’interaction d’un dipôle . 433
24.2.3.4 Actions subies par un dipôle magnétique dans un champ e
24.2.3.5 Comparaison entre les dipoles électrostatique et magnétiq
24.3 Le champ magnétique terrestre . . . . . . . . . . . . . . . . . 434

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