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Notation
• L’élément xTy est appellé la composé des deux éléments x et y.
• Si T est une LCI sur E, alors on écrit (E, T ) et on lit : l’ensemble E muni de la lois interne T
Exemple
Exemple
• R+ est une partie stable de (R, ×). • R− n’ est pas une partie stable de (R, ×).
• On considère l’ensemble U = { z ∈ C/ | z| = 1}
(∀( z, z0 ) ∈ U2 ) : | zz0 | = | z|| z0 | = 1 × 1 = 1, donc (∀( z, z0 )) ∈ U2 , zz0 ∈ U.
Donc U est une partie stable de (C, ×).
Remarque
Si S est une partie stable de (E, T ), alors T est une LCI dans S.
0.2 Propriétées des LCI
0.2.1 Associativité - Commutativité
Définition
Soit T une LCI dans E.
• La LCI T sur E sera dite associative lorsque : ∀( x, y, z) ∈ E3 , ( xTy) Tz = xT ( yTz).
• La LCI T sur E sera dite commutative lorsque : ∀( x, y) ∈ E2 , xTy = yTx.
Remarque
Exemple
Remarque
−
→ − → − →
Le produit vectoriél n’est ni associatif ni commutatif, en effet, si ( i , j , k ) une base orthnormée
directe.
−
→ − → On a−:
→ −
→
i ∧ j = − j ∧ i donc la loi ∧ n’est pas commutative.
−
→ − → − → − → − → −
→ − → − → − → −→ − → − →
( i ∧ j ) ∧ j = k ∧ j = − i et i (∧ j ∧ j ) = i ∧ O = O .
−→ − → − → − → − → − →
Donc ( i ∧ j ) ∧ j 6= i (∧ j ∧ j ), par suite il n’est pas associative.
Applications
Remarque
Exemple
• Le nombre 0 est l’élément neutre dans (N, +), (Z, +), (Q, +), (R, +).
• Le nombre 1 est l’élément neutre dans (N, ×), (Z, ×), (Q, ×), (R, ×).
−
→
• Le vecteur O est l’élément neutre dans (V2 , +) et (V3 , +).
• L’ensemble ∅ est l’élément neutre dans (P (E), ∪).
Exemple
Remarque
Définition
On dit que e est un élément neutre à droite dans (E, T ) si et seulement si :(∀ x ∈ E) xTe = x.
On dit que e est un élément neutre à gauche dans (E, T ) si et seulement si :(∀ x ∈ E) eTx = x.
e est un élément neutre dans (E, T ) si et seulement si e est neutre à droite et à gauche dans (E, T ).
Preuve
On suppose que la LCI T admet dans E deux éléments neutres e, et e0 .
On a : e est neutre et e0 ∈ E, donc eTe0 = e0 , et on a aussi e0 est neutre et e ∈ E, donc e0 Te = e donc
e = e0 . D’où l’élément neutre est unique(s’il existe).
Applications
Exercice
1) On considère la LCI ∗ définie sur R par :(∀( x, y) ∈ R2 ) x ∗ y = xy − 4x − 4y + 20.
Est ce que la loi ∗ admet un élément neutre ?
2) On considère la LCI ⊥ définie sur R par : (∀ x, y ∈ R) x⊥ y = x + 4y − 1.
Est ce que la loi ⊥ admet un élément neutre ?
Élément symétrique
Définition
Soit T une LCI dans E, on suppose que la loi T admet un élément neutre e.
On dit qu’un élément x de E admet un élément symétrique pour T si et seulement s’il existe un
élément x0 de E tel que : xTx0 = x0 Tx = e
Remarque
Si la loi T est commutative, alors il suffit de montrer une des égalitées précédentes.
Exemple
Dans (N, +), (Z, +), (Q, +), (R, +), (C, +).
Tout élément x admet un élément symétrique qui est − x.
1
Dans (Q∗ , ×), (R∗ , ×), (C∗ , ×), tout élément admet un élément symétrique qui est .
x
Soit B(E, E) l’ensemble des bijections de E vers E.
On a la loi o une LCI dans B(E, E), l’élément neutre est l’application identique IdE .
Tout élément f de B(E, E) admet un élément symétrique qui est l’application réciproque f −1 car
f o f −1 = f −1 o f = IdE.
Proposition
Soit T une LCI dans E. On suppose que la loi T admet un élément neutre e, et associative.
Si tout éléments x de E admet un élément symétrique x0 , alors il est unique.
De plus si ( x, y) ∈ E et x0 , y0 leurs symétriques respectifs, alors xTy admet un symétrique qui est :
( xTy)0 = y0 Tx0 .
Preuve
On suppose que x admet deux éléments symétriques x0 , et x”, alors on a :
xTx0 = x0 Tx = e et xTx” = x”Tx = e.
On a : x0 = x0 Te = x0 T ( xTx”) = ( x0 Tx) Tx” = eTx” = x”, donc x0 = x”.
Soit T une LCI dans E.
On suppose que la loi T admet un élément neutre e et associative. Si pour tout éléments x, y
admettent respectivement des symétriques x0 , et y0 , alors l’élément xTy admet un élément symétrique
qui est y0 Tx0 , c’est à dire que ( xTy)0 = y0 Tx0 .
On a : ( xTy) T ( y0 Tx0 ) = xT ( yTy0 ) Tx0 = xTeTx0 = ( xTe) Tx0 = xTx0 = e.
De la même manière on obtient : ( y0 Tx0 ) T ( xTy) = e.
Déduction
Soient f et g deux éléments de B(E, E).
Le symétrique de f est f −1 , et le symétrique de g est g−1 , le symétrique de f og est g−1 o f −1 , et on
sait que le symétrique de f og est ( f og)−1 .
Donc ( f og)−1 = g−1 o f −1 .
Exercice
On considère la LCI ⊥ définie sur R par : x⊥ y = xy − 4x − 4y + 20.
D’après ce qui précède 5 est l’élément neutre pour ⊥.
Déterminer les éléments dans (R, ⊥) qui admettent des éléments symétriques.
Élément Régulier
Définition
Soit T une LCI dans E.
On dit qu’un élément
a de E est régulier si et seulement si :
aTx = aTy =⇒ x = y
(∀( x, y) ∈ E2 )
xTa = yTa =⇒ x = y
Remarque
Exemple
Tous les éléments des ensembles, N, Z, Q, R, C sont réguliers pour la loi + (adition).
Dans N, Z, Q, R, C tous les éléments non nuls sont réguliers pour la loi × (produit)
Exercice
Soit ∗ une LCI dans E associative, et soientt e l’élément neutre pour la loi ∗, et a ∈ E.
Montrer que si a admet un élément symétrique, alors a est un élément régulier.
Preuve
Montrons que : (∀( x, y) ∈ E2 ) : a ∗ x = a ∗ y =⇒ x = y, et x ∗ a = y ∗ a =⇒ x = y ?
On a : a ∗ x = a ∗ y =⇒ a0 ∗ ( a ∗ x) = a0 ∗ ( a ∗ y) =⇒ e ∗ x = e ∗ y =⇒ x = y.
De la même manière on montre que : x ∗ a = y ∗ a =⇒ x = y.
Donc a est régulier dans E pour la loi ∗.
0.3 Homomorphisme
Définition
Soit T une LCI dans E.
On appelle Homomorphisme de (E, T ) vers (F, ∗), toute application f : E −→ F qui vérifie :
(∀( x, y) ∈ E2 ) : f ( xTy) = f ( x) ∗ f ( y)
Exemple
Applications
Exercice
On définit sur R2 , la somme et le produit des couples par :
0 0 0 0
( x, y) + ( x , y ) = ( x + x , y + y )
( x, y) × ( x0 , y0 ) = ( xx0 − yy0 , xy0 + x0 y)
Et on considère l’application f : C −→ R2 qui à z = a + ib 7−→ ( a, b).
Montrer que f est un homomorphisme de (C, +) vers (R2 , +).
Montrer que f est un homomorphisme de (C, ×) vers (R2 , ×).
Exercice
n o
On considère l’ensemble A = f (a,b) : x 7−→ ax + b/ ( a, b) ∈ R2 .
On définit sur R2 la loi T par :( a, b) T ( a0 , b0 ) = ( aa0 , ab0 + b), et on considère l’application ϕ :
(A, o) −→ (R2 , T ), qui à f (a,b) 7−→ ( a, b).
Montrer que ϕ est un Homomorphisme.
Proposition
Preuve
f : (E, T ) −→ (F, ∗) un Homomorphisme, montrons que f (E) est une partie stable de (F, ∗).
• On a : f (E) ⊂ F.
• Soient x0 , y0 deux éléments de f (E), montrons que x0 ∗ y0 ∈ f (E).
On a : x0 et y0 des éléments de f (E), donc il existe x et y des éléments de E tels que :
x0 = f ( x) et y0 = f ( y).
Donc x0 ∗ y0 = f ( x) ∗ f ( y) = f ( xTy) et on a : xTy ∈ E, donc f ( xTy) ∈ f (E),
c’est à dire que x0 ∗ y0 ∈ f (E). Donc f (E) est une partie stable de (F, ∗).
Remarque
Si f est homomorphisme de (E, T ) vers (F, ∗), alors ∗ est une LCI dans f (E).
Proposition
Preuve
f : (E, T ) −→ (F, ∗) un homomorphisme.
On suppose que la loi T est associative dans E, et montrons que la loi ∗ est associative dans f ( E).
Soient x0 , y0 et z0 des éléments de f (E), montrons que ( x0 ∗ y0 ) ∗ z0 = x0 ∗ ( y0 ∗ z0 ).
On a : x0 , y0 et z0 des éléments de f (E), donc il existe x, y, et z de E tels que :
x0 = f ( x), y0 = f ( y) et z0 = f ( z). D’où :
( x0 ∗ y0 ) ∗ z0 = ( f ( x) ∗ f ( y)) ∗ f ( z) = f ( xTy) ∗ f ( z) = f (( xTy) Tz) = f ( xT ( yTz))
= f ( x) ∗ f ( yTz) = f ( x) ∗ ( f ( y) ∗ f ( z)) = x0 ∗ ( y0 ∗ z0 ). D’où la loi ∗ est associative dans f (E).
De la même manière on montre que ∗ est commutative dans f (E).
On suppose que e est un élément neutre dans (E, T ), et montrons que f (e) est un élément neutre
dans ( f (E), +).
Soit x0 ∈ f (E), montrons que : x0 ∗ f (e) = f (e) ∗ x0 = x0 .
On a x0 ∈ f (E) donc il existe x ∈ E tel que x0 = f ( x), d’où x0 ∗ f (e) = f ( x) ∗ f (e) = f ( xTe)
= f ( x) = x0 .
De la même manière, on obtient : f (e) ∗ x0 = f (e) ∗ f ( x) = f (eTx) = f ( x) = x0 .
Remarque
0.4 Groupe
Définition
Soit G un ensemble non vide muni d’une LCI T, on dit que (G, T ) est un groupe si et seulement si
les conditions suivantes sont satisfaites.
1) La loi T est associative dans G.
2) La loi T admet un élément neutre.
3) Tout élément de G admet un symétrique.
Remarque
Exemple
• (Z, +), (Q, +), (R, +), (C, +) sont des groupes commutatifs.
• (Q, ×), (R, ×), (C, ×) sont des groupes commutatifs.
• (V2 , +) et (V3 , +) sont des groupes abéliens.
• F(X, R), + est un groupe abélien.
Proposition
Preuve
(1) ⇐⇒ aTx = b ⇐⇒ a0 TaTx = a0 Tb ⇐⇒ eTx = a0 Tb ⇐⇒ x = a0 Tb.
Donc l’équation (1) admet une solution unique a0 Tb dans G.
De la même manière, on montre que l’équation (2) admet une solution unique dans G qui est bTa0 .
Déduction
Soit (G, T ) un groupe, et soit a ∈ G.
On considère les deux applications : f : G −→ G et g : G −→ G.
x 7−→ xTa x 7−→ aTx.
Montrons qu’ elles sont bijectives.
0.4.1 Sous-groupe
Définition
Soit (G, ∗) un groupe, et soit H une partie stable de (G, ∗).
On dit (H, ∗) est un sous-groupe de (G, ∗) ou H un sous- groupe de G si et seulement si (H, ∗) est
un groupe.
Exemple
Remarque
On peut avoir un sous-groupe abélien d’un groupe non abélien.
Exemple
Le groupe (B(( P), ( P)), o) est non abélien, par contre (T, o) est un sous-groupe abélien.
Proposition
Proposition
Preuve
On suppose que (H, ∗) est un sous-groupe de (G, ∗).
D’après la proposition précédente, on a H 6= ∅ et (P) : (∀( x, y) ∈ H2 ) : x ∗ y0 ∈ H).
Montrons que (H, ∗) est sous-groupe de (G, ∗).
On a : H 6= ∅, donc il existe a ∈ H et on a ( a, a0 ) ∈ H2 , avec a0 le symétrique de a dans G et d’après
la relation (P) a ∗ a0 ∈ H c’est à dire que e ∈ H.
Soit x ∈ H, ona : (e, x) ∈ H2 , donc e ∗ x0 ∈ H, d’où x0 ∈ H.
Donc ∀ x ∈ H, x0 ∈ H où x0 est le symétrique de x dans G.
Soient x et y deux éléments, et d’après ce qui précéde on a : y0 ∈ H, donc ( x, y0 ) ∈ H2 et d’après
(P) x ∗ ( y0 )0 ∈ H c’est à dire que x ∗ y ∈ H, donc H est une partie stable de G, par conséquent ∗
est une LCI dans H.
Montrons que (H, ∗) est un groupe.
La loi ∗ est associative dans G, donc elle est associative dans H e ∈ H et (∀ x ∈ H) e ∗ x = x ∗ e = x,
donc e est un élément neutre dans H.
Soit x ∈ H.
Donc x ∈ G par suite il admet un symétrique x0 dans G, c’est à dire que x ∗ x0 = x0 ∗ x = e, et
d’après ce qui précéde on obtient x0 ∈ H.
Donc x0 est le symétrique de x dans H et par conséquent (H, ∗) est un sous-groupe.
Remarque
Exercice
On considère l’ensemble U = { z ∈ C/ | z| = 1}.
Montrer que (U, ×) est un groupe abélien.
Preuve
On sait que (C∗ , ×) est un groupe abélien, donc il suffit de montrer que (U, ×) est un sous-groupe
de (C∗ , ×).
On a : ∀ z ∈ U | z| = 1, donc z 6= 0, d’où z ∈ C∗ , donc U ⊂ C∗ .
On a : U 6= ∅, car 1 ∈ U.
Soient z1 , et z2 deux éléments de U. Montrons que z1 × z− 1
2 ∈ U.
1 1
On a : | z1 × z− 1 −1
2 | = | z1 | × z = | z1 | | z | = 1, donc z1 × z2 ∈ U.
2 2
Par conséquent (U, ∗) est un sous-groupe de (C∗ , ×), donc (U, ∗) est un groupe abélien.
Exercice
Soit n ∈ N, on considère l’ensemble nZ = {nk/ k ∈ Z}.
Montrer que (nZ, +) est un groupe abélien.
Preuve
On a : nZ ⊂ Z et on sait que (Z, +) est un groupe abélien, donc il suffit de montrer que (nZ, +)
est un sous-groupe de (Z, +).
on a : nZ 6= ∅ car 0 ∈ nZ.
Soient x et y deux éléments de nZ, montrons que x − y ∈ nZ.
On a : x et y de nZ donc il existe (k1 , k2 ) ∈ Z2 tels que : x = nk1 et y = nk2 .
Donc x − y = n(k1 − k2 ) = nk3 avec k3 = k1 − k2 ∈ Z.
Donc x − y ∈ nZ, d’où (∀( x, y) ∈ nZ2 ) x − y ∈ nZ, par conséquent (nZ, +) est un sous-groupe de
(Z, +). Donc (nZ, +) est un groupe abélien.
Exercice
Soit(G, .) un groupe d’élément neutre e, et soit a ∈ G.
On pose : Ca = { x ∈ G/ a.x = x.a} (Centralisateur de a).
Z (G) = { x ∈ G/(∀ y ∈ G) : x.y = y.x} (Centre de G).
Montrer que (Ca , .) et ( Z (G), .) deux sous-groupes de (G, .).
Preuve
• Montrons que (Ca , .) est un sous-groupe de (G, .).
On a : a.e = e.a = a donc a.e = e.a, d’où a ∈ (Ca , .) par suite (Ca , .) 6= ∅.
Soientx, et y deux éléments de (Ca , .), montrons que x.y−1 ∈(Ca ,.) , avec y−1 ∈ (Ca , .).
x.a = a.x (1)
On a : D’après (2), on a : ( y.a)−1 = ( a.y)−1 , c’est à dire que a−1 .y−1 = y−1 .a−1 ,
y.a = a.y (2)
x.a = a.x
donc on a :
a−1 .y−1 = y−1 .a−1
Par conséquent :x.a.a−1 .y−1 = a.x.y−1 .a−1 , c’est à dire que x.e.y−1 = a.x.y−1 .a−1
⇐⇒ x.y−1 = a.x.y−1 .a−1 ⇐⇒ x.y−1 .a = a.x.y−1 .a−1 .a ⇐⇒ x.y−1 .a = a.x.y−1 .
C’est à dire que : (∀( x, y) ∈ (Ca2 )) : ( x.y−1 ).a = a.( x.y−1 ), d’où (Ca , .) est un sous-groupe de (G, .).
Preuve
• Montrons que ( Z (G), .) est un sous-groupe de (G, .).
On a : (∀ y ∈ Z (G)) e.y = y.e = y, donc y ∈ Z (G)), d’où Z (G)) 6= ∅.
Soient a,et b deux éléments de ( Z (G)), .).
Montrons que a.b−1 ∈ Z (G)), c’est à dire que (∀ y ∈ Z (G))( a.b−1 ).y = y.( a.b−1 ).
y ∈ ( Z (G), .), on a :
Soit
a.y = y.a (1)
De la même manière on obtient : ( a.b−1 ).y = y.( a.b−1 ).
b.y = y.b (2)
Donc (∀ y ∈ G) : ( a.b−1 ).y = y.( a.b−1 ), par suite a.b−1 ∈ Z (G).
D’où : Z (G) est un sous- groupe de G.
Soit (G, ∗) un groupe, et E un ensemble muni d’une LCI T et f : (G, ∗) −→ (E, T ), un homomor-
phisme, on a les assertions suivantes :
•) ( f (G, T )) est un groupe.
•) Si (G, ∗) est un groupe abélien, alors ( f (G, T )) est un groupe abélien.
•) Si f est un homomorphisme surjectif, alors, f (G) = E, et (E, T ) est un groupe.
On dit que l’homomorphisme un groupe en un groupe.
Preuve
Preuve évidente.
Exercice
Soit (G, .) un groupe.
On considère l’application f a : G −→ G qui à x 7−→ a.x.a−1 .
1) Montrer que f a est un homomorphisme bijectif de (G, .) vers (G, .).
2) On considère l’ensemble F = { f a / a ∈ G}.
Montrer que la loi o est une LCI dans F.
3) On considère l’application h : G −→ F qui à a 7−→ f a .
Montrer que h est un homomorphisme surjectif de (G, .) vers (F, o).
En déduire que (F, o) est un groupe.
Preuve
1) On montre que f a est un homomorphisme de (G, .) vers (G, .).
Soient x et y deux éléments de (G, .), f a ( x.y) = a.x.y.a−1 = a.x.e.y.a−1 = a.x.( a−1 .a).y.a−1 =
( a.x.a−1 ).( a.y.a−1 ) = f a ( x). f a ( y).
D’où f a est un homomorphisme de (G, .) vers (F, o).
Montrons que f a est une bijection.
Soit y ∈ G, determinons x ∈ G tel que y = f a ( x) ?
On a : f a ( x) = y ⇐⇒ a.x.a−1 = y ⇐⇒ x = a.y.a−1 .
Donc chaque élément y ∈ G admet un unique antécédent x = a.y.a−1 dans G, d’ou f a est une
bijection.
Conclusion : f a est un homomorphisme bijectif de (G, .) vers (G, .).
Preuve
2) Montrons que la loi o est une LCI dans F.
Soient f a et f b deux éléments de F, montrons que f a o f b ∈ F.
Soit x ∈ G, calculons f a o f b ( x) = f a ( f b ( x)) = f a (b.x.b−1 ) = a(b.x.b−1 ) a−1 = ( a.b).x.( a.b)−1 =
f a.b ( x).
Donc (∀ x ∈ G) : f a o f b ( x) = f a.b ( x), d’où f a o f b = f a.b .
a∈G
On a : Donc a.b ∈ G, par suite f a.b ∈ F.
b∈G
Par conséquent (∀( f a , f b ) ∈ F2 ) : f a o f b ∈ F.
Donc o est une LCI dans F.
3) Montrons que h est un homomorphisme surjectif de (G, .) vers (F, o).
Soient a, b deux éléments de G, montrons que : h( a.b) = h( a)oh(b).
Ona : h( a.b) = f a.b = f a o f b = h( a)oh(b), donc h est un homomorphisme.
h est un homomorphisme surjectif car : tout élément f a de F admet au moins un antécédent a dans
G.
D’où h est un homomorphisme surjectif (G, .) vers (F, o).
Montrons que (F, o) est un groupe.
Puisque h est un homomorphisme surjectif, alors (F, o) est un groupe.
0.5 Anneau
0.5.1 Distribution d’une loi par rapport à une autre
Définition
Soit E un ensemble muni de deux LCI ∗ et T.
On dit que la loi T est distributive par rapport à la loi ∗ si et seulement si :(∀( x, y, z) ∈ E3 ), on a :
• xT ( y ∗ z) = ( xTy) ∗ ( xTz) ( 1 ).
• ( x ∗ y) Tz = ( xTz) ∗ ( yTz) ( 2 ).
Remarque
Exemple
• Si la loi T est commutative, alors on dit que l’anneau (A, ∗, T ) est commutatif.
• Si la loi T admet un élément neutre, alors on dit que l’anneau (A, ∗, T ) est unitaire.
• Souvent on désigne la loi ∗ par +, et la loi T par ×, et dans ce cas on désigne l’élément neutre
pour ∗ par 0 ou 0A (il s’appelle le zéro de l’aneau), et l’élément neutre pour la loi T par 1 ou 1A .
Exemple
1) Les ensembles (Z, +, ×), (Q, +, ×), (R, +, ×), (C, +, ×), sont des anneaux commutatifs et
unitaires.
2) (F(X, R), +, ×) est un anneau commutatif et unitaire.
Proposition
Remarque
(∀ a ∈ A) : a × 0 = 0 × a = 0
Preuve
On a : aT (e ∗ e) = aTe car e ∗ e = e, donc ( aTe) ∗ ( aTe) = aTe = ( aTe) ∗ e, d’où aTe = e car (A, ∗)
est un groupe.
De la même manière on montre que eTa = e, par suite aTe = eTa = e.
Proposition
Remarque
(∀( a, b) ∈ A2 ) : a × (−b) = (− a) × b = −( a × b)
Preuve
Montrons que : ( aTb)0 = aTb0 c’est à dire que ( aTb) ∗ ( aTb0 ) = e (car ∗ est commutative).
On a : ( aTb) ∗ ( aTb0 ) = aT (b ∗ b0 ) = aTe = e, donc ( aTb)0 = aTb0 .
De la même manière, on montre que ( aTb)0 = a0 Tb.
Proposition
0.5.3 Sous-anneaux
Définition
Soit (A, +, ×) un anneau. Une partie non vide A1 de A est un sous-anneau de A lorsque :
• les lois + et × induisent des LCI sur A1 , et, muni de ces lois, (A1 , +, ×) est un anneau.
Si A est un anneau unitaire et 1A ∈ A1 , on dit que A1 est sous anneau unitaire.
Propriété
Un sous ensemble A1 de A est un sous anneau si et seulement si :
1) A1 6= ∅.
2) ∀( x, y) ∈ A1 : ( x − y) ∈ A1 .
3) ∀( x, y) ∈ A1 : ( x × y) ∈ A1 .
Preuve
On sait que A1 est est un sous groupe de (A, +) si et seulement si (A1 6= ∅) et (∀( x, y) ∈ A1 :
( x − y) ∈ A1 ). Donc pour que A1 soit un sous anneau de A, il suffit de voir si la restriction de la
deuxième loi × est interne dans A1 , ce qui revient à dire que : (∀( x, y) ∈ A1 : x × y ∈ A1 ), ce qui
termine la preuve de notre proposition.
Définition
On dit que f est un homomorphisme d’anneaux si :
∀( x, y) ∈ A2 , f ( x + y) = f ( x) ∗ f ( y) et f ( x × y) = f ( x)> f ( y).
• Si A = B, on dit que f est un endomorphisme d’anneau de A.
• Si f est bijective, on dit que f est un isomorphisme d’anneaux.
• Si f est bijective et A = B, on dit que f est un automorphisme d’anneaux.
Remarque
On sait que l’image de l’élément neutre du groupe de départ d’un homomorphisme de groupe est
l’élément neutre du groupe d’arrivée. Par contre, l’image de l’élément unité de l’anneau de départ
par un homomorphisme d’anneau n’est pas toujours l’élément unité de l’anneau d’arrivée. Pour
s’en convaincre, il suffit de prendre dans un anneau unitaire (A, +, ×),où 0A 6= 1A , l’application :
f : A −→ A définie par : f ( x) = 0A pour tout x ∈ A. Ce contre exemple nous amène à poser la
définition suivante :
Définition
Soient A et B deux anneaux unitaires, on dit qu’un homomorphisme d’anneaux f de A dans B est
unitaire si f (1A ) = 1B .
Exemple
Définition
Soit (A, ∗, T ) un anneau unitaire d’unité ε.
On dit que a élément de A est symétrisable s’il admet un symétrique par rapport à la loi T dans A
Proposition
Preuve
On a : U 6= ∅ car ε ∈ U.
Montrons que T est une LCI dans U.
Soient x et y deux éléments de U et montrons que xTy ∈ U.
x et y sont symétrisables, soient x” et y” leurs symétriques respectifs dans (A, T ), donc xTy admet
un symétrique y”Tx”, d’où xTy ∈ U par suite T est une LCI dans U.
Preuve
On a T est associative dans A donc associative dans U.
On a : (∀ a ∈ U) : εTa = aTε = a et ε ∈ U donc ε est l’élément neutre dans U.
Soit x ∈ U, montrons qu’il admet un élément symétrique x” dans (U, T ).
soit x ∈ U donc il existe un symétrique x” ∈ A, et on a : x” est symétrisable son symétrique est x
donc x” ∈ U.
Donc x admet un élément symétrique x” dans (U, T ), par conséquent (U, T ) a une structure de
groupe.
Remarque
Définition
Soit (A, ∗, T ) un anneau, son zéro est 0A .
dit que a élément de A est un diviseur du zéro si et seulement si :
On
a 6 = 0A
∃b 6= 0A : aTb = 0A
Définition
Soit (A, ∗, T ) un anneau
On dit que l’anneau (A, ∗, T ) est intégre s’il n’admet pas de diviseurs du zéro.
Remarque
Exemple
Proposition
Preuve
Soit e l’élément neutre dans (A, ∗).
Soit a ∈ A et a0 son symétrique dans (A, T ), et soit ε l’élément neutre dans (A, T ), et soit b ∈ A.
aTb = e =⇒ a0 T ( aTb) = aTe =⇒ ( a0 Ta) Tb = e =⇒ εTb = e =⇒ b = e.
Ondéfinit
la somme
0 et leproduit
des 0 matrices dans M2 (R) par :
0 0
a c a c a+a c+c
1) + 0 =
b d 0 b d0 b + b0 d + d0
c0 aa0 + cb0 ac0 + cd0
a c a
2) × =
b d b0 d0 ba0 + db0 bc0 + dd0
Proposition
On
définit la somme dans M3 (R) par :
etle produit des matrices
a11 a12 a13 b11 b12 b13 a11 + b11 a12 + b12 a13 + b13
a21 a22 a23 + b21 b22 b23 = a21 + b21 a22 + b22 a23 + b23
a31 a31 a33 b31 b32 b33 a31 + b31 a32 + b32 a33 + b33
a11 a12 a13 b11 b12 b13
a21 a22 a23 × b21 b22 b23 =
a31 a31 a33 b31 b32 b33
a11 b11 + a12 b21 + a13 b31 a11 b12 + a12 b22 + a13 b32 a11 b13 + a12 b23 + a13 b33
a21 b11 + a22 b21 + a23 b31 a21 b22 + a22 b22 + a23 b22 a21 b13 + a22 b23 + a23 b33
a31 b11 + a32 b21 + a33 b31 a31 b32 + a32 b32 + a33 b32 a31 b13 + a32 b23 + a33 b33
En utilisant des notations plus simples on aura :
Soient A = ( ai j ) 1≤i≤3 et B = (bi j ) 1≤i≤3 deux matrices carrées d’ordre 3, on a :
1≤ j≤3 1≤ j≤3
1) A + B est la matrice carrée d’ordre 3 S = (si j ) 1≤i≤3 , telle que : si j = ai j + bi j .
1≤ j≤3
3
2) A × B est la matrice carrée d’ordre 3 : C = (ci j ) 1≤i≤3 telle que : ci j = ∑ aik b jk .
1≤ j≤3 k=1
Exemple
1 1 2 −1 1 −2 2 7 −1
2 −1 1 × 1 2 −1 = −2 2 −2
−1 1 1 1 2 1 3 3 2
Proposition
(ZnZ, +, ×) est un anneau commutatif unitaire, son zéro est 0 et son unité est 1.
Remarque
Proposition
Exercice
On considère l’anneau (ZnZ, +, ×) où n ∈ N∗ .
Déterminer les éléments symétrisables de l’anneau (ZnZ, +, ×).
Preuve
U = { x ∈ (ZnZ, +, ×)/ x ∧ n = 1}
Remarque
0.6 Corps
Définition
Soit K un ensemble muni de deux LCI ∗ et T.
On dit que (K, ∗, T ) est un corps si et seulement si les assertions suivantes sont vérifiées :
• (K, ∗, T ) est un anneau unitaire.
• Tout élément différent du zéro de l’anneau (K, ∗, T ) est symétrisable par rapport à la loi T
Remarque
Exemple
Preuve
Proposition
Exemple
Proposition
(∀( x, y) ∈ K2 ) : x × y = 0K =⇒ x = 0K o y = 0K
Déduction : Tout corps est un anneau intégre
Proposition
Applications
Exercice
On considère lensemble L des fonctions f a de R vers R telles que f a ( x) = ax avec a ∈ R.
Montrer que (L, +, o) est un corps commutatif.
Exercice
n a b o
On considère l’ensemble E = M(a,b) = / a; b ∈ R .
−b a + b
Montrer que (E, +×) est un corps commutatif
Espaces vectoriéls réels
Remarque
• Si E = K, alors dans ce cas la loi devient interne, d’où toutes lois internes définies sur E est une
loi externe sur E à coefficients dans E.
• En générale on prend K = R ou tout autre corps.
Exemple
1) L’ensemble M2 (R) :
a c
Pour toute matrice A = , et pour tout nombre réel α, on définit le produit de A par α,
b d
αa αc
qu’on note α.A, la matrice .
αb αd
On obtient une application de R × M2 (R) vers M2 (R) , qu’on appelle le produit d’une matrice
par un nombre réel.
2) L’ensemble V2 ou V3 .
∀−→u ∈ V2 et ∀λ ∈ R, le vecteur λ − →
u ∈ V2 .
On dit que le produit d’un vecteur par un nombre réel est une application de R × V2 vers V2 , de
même pour V3 .
3) L’ensemble Pn des polynômes de degré inférieure ou égale à n tel que n ∈ N∗ .
∀ f ∈ Pn et ∀α ∈ R, la fonction α. f ∈ Pn .
Donc le produit d’un polynôme de Pn par un nombre réel est une application de R × Pn vers Pn .
4) L’ensemble F(X, R).
∀ f ∈ F(X, R) et ∀α ∈ R, le produit de f par α est l’élément α. f de F(X, R), tel que :
∀ x ∈ X : (α. f )( x) = α f ( x).
Donc on obtient une application de R × F(X, R) vers F(X, R).
Symbolysation
Dans tout ce qui suit on utilise les terminologies et les notations suivantes :
On note par + la LCI dans un espace vectoriél E sur R
On note −→x pour tout élément de E, et on l’appelle vecteur.
On utilise l’écriture α −
→
x au lieu de α.−
→
x−où α ∈ R et −
→
→
x ∈ E.
On note l’élément neutre de (E, +) par O .
Définition
(E, +, .) est un espace vectoriél réel si et seulement si :
• (E, +) est un groupe commutatif.
• ∀(α, β) ∈ R2 ∀− →
x ∈ E : (α + β)− →x = α− →x + β−
→x.
−
→ −
→ 2 −
→ −
→ −
→
• ∀α ∈ R ∀( x , y ) ∈ E α ( x + y ) = α x + α y . −
→
• ∀−→
x ∈ E 1− →x =− →
x
Proposition
Preuve
−
→
1) On a : 0−→
x + O = 0− →
x 3) On a : (−1)−→
x +− →x = (−1)− →x + (1)−→
x
−
→ −
→ −
→ −
→
⇐⇒ 0 x + O = (0 + 0)−
−→ →x. = (−1 + 1) x = 0 x = O .
−→
⇐⇒ 0 x + O
−
→
= 0 x + 0→
−
→ −
x. Donc (−1)− →
x = −−→x.
−→ −
→ D’une manière similaire on montre les règles 4)
⇐⇒ 0 x =− →O . − → − →
2) on a : α O = α ( O + O ). et 5) et 6)
−
→ −
→ −
→ −
→ on signale que −
→
x −− →y =− →x + (−−→
y)
⇐⇒ − →O +α O →= α O +α O.
−
⇐⇒ O = α O .
Remarque
−
→
h
−
→ −
→ −
→ −
→i
(∀α ∈ R) (∀ x ∈ E) α x = O ⇐⇒ α = 0ou x = O
Applications
( x, y) + ( x0 , y0 ) = ( x + x0 , y + y0 ),
R2 est muni des lois suivantes : .
∀λ ∈ R λ ( x, y) = (0, λy),
2
Est ce que (R , +, .) est un espace vectoriél réel.
Combinaisons linéaires
Proposition
Exemple
Applications
Définition
Soient −→
x1 , −
→
x2 ,...,et −→
xn des vecteurs d’un espace vectoriél E.
Le n-uplet (− →
x1 , −→
x2 , ...., −
→
xn ) de En est appllé famille.
On dit que le vecteur − →x est engendré par la famille (−
→
x1 , −
→
x2 , ...., −
→
xn ) (ou la famille (−
→
x1 , −
→
x2 , ...., −
→
xn )
−
→
engendre le vecteur x ) si et seulement s’ils existent des nombres réels α1 , α2 ,...,et αn tels que :
n
−
→x = ∑ αi − →
xi .
i =1
Exemple
!
1 0 2 1 0 1
• Dans (M2 (R), +, .), on considère la famille B = ; ; , et on
0 −1 0 1 2 0
1 4
considère la matrice M =
10 −4
Montrer que M est engendrée par la famille B.
Applications
On considère P3 l’ensemble des polynômes de degré inférieur ou égale à 3, on sait (P3 , +, .) est un
espace vectoriél réel.
f ( x) = x2 − 4x + 1 g( x) = − x2 + 2
On considère la famille ( f , g, h, k) défine par : et
h( x) = 3x − 4 k( x) = 4x3 + x
Dans chaq’un des cas suivant est ce que L est engendrée par la famille ( f , g, h, k).
L( x) = −4x3 + 5x2 − 13x − 1 L( x) = 5x + 7 L( x) = 0.
Définition
E est un espace vectoriél réel, et soit B = (−→
x1 , −
→
x2 , ....., −
→
xn ) une famille de vecteurs de E.
On dit que la famille B engendre l’espace vectoriél E si et seulement si tout vecteur − →x de E s’écrit
comme combinaison linéaire des éléments de la famille B.
n
En d’autre terme : ∀−→x ∈ E; ∃(α1 , α2 , ....., αn ) ∈ Rn : − →x = ∑ αi − →
xi
i =1
Exemple
Applications
1) Dans l’espace R2 est ce que la famille B = (1, 2); (−1, 1); (2, 1) engendre l’espace R2 ?
2) On pose −→u = (−5, 3) et −
→v = ( a, 9). Déterminer a pour que la famille B = (−
→
u ,−
→
v ) n’engendre
pas l’espace R2 .
Définition
Soit E un espace vectoriél réel et B = (− →
x1 , −→
x2 , ...., −
→
xn ) une famille de vecteur de E.
−
→ −→ −
→
On dit que les vecteurs x1 , x2 ,...., et xn sont linéairement dépendants si et seulement s’ils existent
n −
→
des nombres réels α1 , α2 ,..., et αn non tous nuls tels que : ∑ αi − →
xi = O .
i =1
On dit aussi que la famille B = (− →
x1 , −
→
x2 , ...., −
→
xn ) est liée.
On dit que les vecteurs − →
x ,− →
x ,...., et −
→
xn sont linéairement indépendants si et seulement si :
1 n2 −
→
−
→
∀(α1 , α2 , ...., αn ) ∈ Rn ∑ αi xi = O =⇒ α1 = α2 = ... = αn = 0.
i =1
On dit aussi que la famille B = (− 1
→
x ,−
2
→
x , ...., −
n
→
x ) est libre
Exemple
Applications
Définition
1) Si A est une sous famille d’une famille B, avec A liée, alors la famille B est liée.
2) Si B est une famille libre, et A est une sous famille, alors A est libre.
3) Toute famille contenant le vecteur nul est une famille liée.
4) Si une famille B contient parmis ces vecteurs deux vecteurs égaux, alors B est une famille liée.
5) Si B est une famille libre alors tous ces vecteurs sont non nuls et distincts deux à deux.
Preuve
1) On considère la famille B = (− →
x1 , −
→
x2 , , ...., −
→
xn ), et soit A une sous famille de B.
On pose A = (− →y1 , −
→
y2 , , ...., −
→
y p ) ( p ≤ n ).
On peut ordonner les éléments de B tel que {− →
x1 , −
→
x2 , , ...., −
→
xn } = {−
→y1 , −
→
y2 , ..., −
→
yp , −
y−→ −
→
p+1 , ..., yn }
A est une sous famille liée donc ils existent des nombres réels α1 , α2 ,...., et α p non tous nuls
p −→ p −→
tels que ∑ αi −yi = O , on en déduit que : ∑ αi −
→ →yi + 0 − y−→ −−→ −
→
p+1 + 0 y p+2 + ... + 0 yn = O avec
i =1 i =1
(α1 , α2 , ...., α p , 0, 0, ..., 0) élément non nul de Rn , donc la famille B est liée.
2) Si A est une famille liée alors B est aussi liée (utiliser la propriété précédente) donc la sous famille
A ne peut être liée.
−
→ − →
3) On sait que (∀α ∈ R : α O = O ) donc la famille contenant le vecteur nul est liée (il suffit de
prendre α 6= 0).
4) Soit B = (− →
x1 , −→
x2 , , ...., −
→
xn ) une famille de vecteurs de l’espace vectoriél E.
On suppose que − →
xi = − →
x j pour i et j des éléments de {1, 2, 3, ...., n}, et j < i.
−
→
Donc − →
x −−
i
→
x = O par suite la sous famille B (−
j 1
→
x ,−
i
→x ) est liée et en appliquant la propriété 1), on
j
en déduit que la famille B est liée.
5) Si l’un des vecteurs de B est nul, alors B est liée (utiliser les propriétées 1) et 3)) ; donc si la
famille B est libre, alors tous ces élé ments sont non tous nuls.
Et on sait que si une famille B contient deux éléments égaux, alors B est liée, donc si B est libre
alors tous ces éléments sont deux à deux distincts.
0.7.2 Sous-espace vectoriél
Définition
(E, +, .) est un espace vectoriél réel et soit F ⊂ E tel que F 6= ∅.
Si F est stable par rapport à la LCI +, et si F est stable par rapport à la LCE ,c’est à dire que :
(∀λ ∈ R) (∀− →x ∈ F) : λ −
→x ∈ F, et si de plus (F, +, .) est un espace vectoriél alors on dit que F est
un sous-espace vectoriél de l’espace vectoriél (E, +, .)
Exemple
−
→
1) { O } est un sous-espace vectoriél de l’espace vectoriél réel (E, +, .).
2) Pn l’ensemble des polynômes de degré inférieur ou égale à n est un sous-espace vectoriél de
l’espace vectoriél (F(R, R), +.).
3) R × {0} est un sous-espace vectoriél de l’espace vectoriél (R2 , +, .)
Proposition
Preuve
(=⇒) On suppose que F est un sous-espace vectoriél de (E, +, .).
Donc (F, +, .) est espace vectoriél par suite (F, +) est un groupe abélien c’est−à dire que l’élément
−
→ ∀λ ∈ R ∀ → x ∈ F λ− →x ∈F
neutre O ∈ F d’où F 6= ∅ et puisque . est une LCE dans F, alors : −
→ −
→
∀α ∈ R ∀ y ∈ F α y ∈ F
−
→ −
→
D’où λ x + α y ∈ F (stabilité de F par rapport à +).
(⇐=) Inversement : On suppose que F 6= ∅ et ∀(λ, α ) ∈ R2 ∀(− → x ,−
→y ) ∈ F2 λ − →x + α− →
y ∈F
On prend α = 1 et λ = −1, alors ∀(− →
x ,−→
y ) ∈ F2 : − →x −− →
y ∈ F, donc (F, +) est un sous-groupe
de (E, +).
Puisque F est une partie stable de (E, .) et (E, +, .) est un espace vectoriél alors les propriétées de
la LCE . dans E restent vérifiées dans F, par suite (F, +, .) est un espace vectoriél réel c’est à dire
que F est un sous-espace vectoriél de (E, +, .).
Remarque
F ⊂ E,
F 6= ∅
(F est un sous-espace vectoriél réel de (E, +, .))⇐⇒
F est une partie stable de (E, +)
F est une partie stable de (E, .)
Exemple
Définition
E est un espace vectoriél sur R.
On dit que la famille B = (− →
x1 , −
→
x2 , ..., −
→
xn ) des vecteurs de E est une base dans E si :
Tout vecteur de E s’écrit d’une manière unique sous forme de combinaison linéaire des vecteurs − →
x1 ,
−
→
x2 ,..., et −
→
xn .
n
En d’autre terme : ∀−→x ∈ E ∃(α1 , α2 , ...., αn ) ∈ Rn : − →x = ∑ αi − →
xi .
i =1
Les nombres αi sont les coordonnéess du vecteur − →x dans la base B, on écrit : −
→
x (α1 , α2 , ...αn )(B) .
Exemple
Applications
Soit E l’ensemble des fonctions numeriques définies sur R par : f ( x) = A( x) cos( x) + B( x) sin( x)
où A et B sont des polynômes de degré inférieur ou égale à 1.
1) Montrer que (E, +, .) est un espace vectoriél réel.
2) On considère la famille B = { f 1 , f 2 , f 3 , f 4 } telles que :
f 1 ( x) = cos( x), f 2 ( x) = sin( x), f 3 ( x) = x cos( x), et f 4 ( x) = x sin( x).
Montrer que B est une base de l’espace vectoriél (E, +, .).
3) Montrer que la fonction h : x 7−→ cos( x + a) est un élément de E, puis déterminer les coordonnées
de h dans la base B .
Proposition
Soit B = {− →
x1 , −→
x2 , ...., −
→
xn , } une base de l’espace vectoriél (E, +, .).
1) Si α1 , α2 ,...,αn sont les coordonnées de − →x et β1 , β2 ,.....,βn les coordonnées de − →
y par rapport à
−
→ −
→
la base B , alors α1 + β1 , α2 + β2 ,....,αn + βn sont les coordonnées de x + y par rapport à la base
B.
Pour tout λ de R ; λα1 , λα2 ,...,λαn sont les coordonnées du λ − →x par rapport à la base B .
−
→ −
→ −
→
2) Si B = { x1 , x2 , ...., xn , } une base de l’espace vectoriél (E, +, .), alors B est une famille libre et
génératrice de l’espce vectoriél (E, +, .).
3) Si B = {− →
x1 , −
→x2 , ...., −
→
xn , } une famille libre et génératrice de l’espce vectoriél (E, +, .), alors B est
une base de l’espace vectoriél (E, +, .).
Preuve
1) (évident).
2) Puisque B est une base dans E, alors B engendre tous les éléments de E (génératrice).
−
→ n −
→ −
→
En particulier B engendre O et si ∑ αi −→xi = O , alors α1 , α2 ,....,α3 sont les coordonnées de O
i =1
n−
→
dans la base B et comme ∑ 0−
→
xi = O , alors α1 = α2 = .... = αn = 0, donc B est une famille libre.
i =1
Preuve
3) B engendre E, donc ∀− →x ∈ E ∃(α1 , α2 , ..., αn ) ∈ Rn .
Montrons que les scalaires α1 , α2 ,...,αn sont uniques.
n n n n −
→
x = ∑ βi −
Si −
→ xi alors ∑ αi −
→ →xi = ∑ βi − xi dons ∑ (αi − βi )−
→ →
xi = O , or B est une famille libre
i =1 i =1 i =1 i =1
donc αi − βi = 0 ∀i ∈ {1, 2, ..., n}.
C’est à dire que αi = βi ∀i ∈ {1, 2, ..., n}
Remarque
Tout vecteur de E s’écrit d’une manière unique comme combinaison linéaire des éléments de B
signifie que B est une base de E
Exemple
Soit E = {( x, y, z) ∈ R3 / x − y + 3z = 0}.
1) Montrer que (E, +, .) est un espace vectoriél.
2) Soient −
→
e1 = (1, 1, 0), −
→
e2 = (0, 3, 1) des vecteurs de E.
Montrer que la famille B = {− →e1 ; −
→
e2 } est une famille génératrice de E.
Applications
n o
On considère l’ensemble E = f ∈ F (R, R)/ (∀ x ∈ R) f ( x) = ( ax2 + bx + c)e−5x ; ( a, b, c) ∈ R3 .
1) Montrer que E muni des opérations : somme des fonctions numériques et le produit de fonction
par un nombre réel est ; un espace vectoriél réel.
2) On considère la famille B = { f 0 , f 1 , f 2 } tels que f 0 ( x) = e−5x , f 1 ( x) = xe−5x et f 2 ( x) = x2 e−5x .
Montrer que B est une famille génératrice de l’espace vectoriél E, puis en déduire que B est une
base de E.
3) Soit f ∈ E ; montrer que f 0 ∈ E et déterminer les coordonnées de f 0 dans la base B .
Proposition
• Si E est un espace vectoriél réel admet une base formée de n vecteurs n ∈ N∗ , alors toutes les
bases de E sont formées de n vecteurs.
• Le nombre de vecteur d’une base de E est appellé la dimension de E, on le note dimE
Exemple
Preuve
1) Montrons que B est une base de E si et seulezment si B est libre. (=⇒) évident.
(⇐=)