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0.1 L’ensemble C
L’ensemble C
Les nombres complexes
Théorème et définition
Il existe un ensemble noté par : C, ses éléments sont appellés les nombres complexes et vérifient les
propritées suivantes :
• R ⊂ C (R est inclus dans C).
• C muni des deux opérations (+) et (×) qui sont considérées comme prolongement des opérations dans
R en conservant les mêmes proriétées.
• L’ensemble C contient un élément i non réel et qui vérifie : i2 = −1.
• Tout élément z de l’ensemble C s’écrit de manière unique sous la forme z = x + yi où x et y sont des
nombres réels.
• Tout élément de la forme x + yi où x et y sont des nombres réels est un élément de C.
Remarque
On a : N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R ⊂ C.
On n’a pas d’ordre danc C.
C = { x + yi/ ( x, y) ∈ R2 }.
(∀( x, y) ∈ R2 ) x + yi = x + iy
Définition
• Soit z = x + iy un nombre complexe où x et y des nombres réels.
L’écriture x + iy s’appelle la forme algébrique (ou l’écriture algébrique) du nombre complexe z.
Le nombre x s’appelle la partie réelle du nombre copmlexe z, on le note par : x = Re( z).
Le nombre y s’appelle la partie imaginaire du nombre complexe z, on le note par : x = Im( z).
• Si Re( z) = 0 (ie x = 0), alors on dit que le nombre z est un nombre imaginaire pure.
L’ensemble des nombres imaginaires pures est désigné par : iR = {iy/ y ∈ R}.
• Si Im( z) = 0 (ie y = 0), alors on dit que le nombre z est un réel.
Remarque
Proposition
Deux nombres complexes sont égaux si et seulement s’ils ont la même partie réelle et la même partie
imaginaire.
En d’autre terme :
(∀( z, z0 ) ∈ C2 ) z = z0 ⇐⇒ Re( z) = Re( z0 ) et Im( z) = Im( z0 ).
Remarque
Re( z) = 0
• z = x + iy = 0 ⇐⇒ x = y = 0.En d’autre terme : (∀ z ∈ C) z = 0 ⇐⇒
Im( z) = 0
• x + iy = a + ib ⇐⇒ x = a et y = b.
On en déduit que : x + iy 6= a + ib ⇐⇒ x 6= a ou y 6= b, d’où x + iy 6= 0 ⇐⇒ x 6= 0 ou y 6= 0.
Exemple
Proposition
Remarque
Proposition
Tout nombre complexe z = x + iy où x et y des nombres réels admet un élément opposé dans C qui
s’écrit : − x + i (− y).
On écrit − z = − x + i (− y).
Donc Re(− z) = − Re( z) et Im(− z) = − Im( z).
Définition
La différence z − z0 des deux nombres complexes z et z0 est le nombre complexe z − z0 = z + (− z0 ).
Remarque
Remarque
p=n q=n
p n− p p q q n−q
• ( z1 + z2 )n = ∑ Cn z1 z2 = ∑ Cn z1 z2 .
p=0 q=0
La dernière identité s’appelle la formule du binôme de Newtone
p n! n(n − 1....(n − p + 1))
où Cn = = .
p!(n − p)! p!
Comme dans R on a : zz0 = 0 ⇐⇒ z = 0 ou z0 = 0.
Exemple
√ √
On considère le nombre complexe t = 1 + 3 + i (1 − 3).
Calculer t2 , t4 ; t6 ; t12n pou tout n ∈ N∗ , et écriver les résultats sous leurs formes algébriques.
Applications
1) ∀ z ∈ C, on pose f ( z) = z2 − z + 2. Déterminer tous les nombres complexes z tels que f ( z) ∈ R.
3
2) Soient z1 = 1 − 3i et z2 = + 5i. Déterminer la forme algébrique du nombre complexe u = z21 − 4z1 z2 + 3.
2
Proposition
Soit z = x + iy un nombre complexe non nul tel que x et y sont des nombres réels avec x 6= 0 ou y 6= 0.
1
L’inverse du nombre z est le nombre complexe z−1 ou tel que :
z
1 1 1 x y
= = 2 ( x − iy) = 2 −i 2 .
z x + iy x + y2 x + y2 x + y2
Preuve 1. .
Applications
1
Soit z un nombre complexe différent de −1, montrer que : ∈ R ⇐⇒ Im( z) = −1.
z+1
Définition
z 1
Le quotient d’un complexe z sur un complexe non nul z0 est le complexe 0
= z × 0.
z z
Proposition
Soient x, y, x0 , et y0 des nombres réels tels que x0 + iy0 6= 0, c’est à dire que : x0 6= 0 ou y0 6= 0, on a :
x + iy 1 h
0 0 0 0
i
= ( xx + yy ) + i ( x y − xy ) .
x0 + iy0 x02 + y02
Remarque
1
• Comme dans R on a : (∀n ∈ Z) : z−n = n .
z
• Toutes les propriétées de la puissance dans R restent valables dans C.
Applications
3z − 2z0 = −11
1) Résoudre dans C le système suivant :
iz + (1 + i ) z0 = 3(4 − i )
iz
2) Montrer que l’ensemble des nombres complexes z pour que tel que soit un réel est
z−2
T = {( x + iy) ∈ C/ ( x − 1)2 + y2 = 1 et x 6= 2}.
Définition
Le plan (P ) est associé à un repère orthonormé direct (O, − →
e1 , −
→
e 2 ).
• Soit z = x + iy un nombre complexe tel que ( x, y) ∈ R . 2
M( z)
y z = x + iy
−
→
J
A −
→
I
x
0
Remarque
D’après la définition précédente, il existe une bijection de C vers (P ) qui à z 7−→ M( z) et la bijection
réciproque est définie de (P ) vers C qui à M 7−→ A f f ( M) (Remarquer que les notations : M( z) et
A f f ( z) ont le même sens).
D’où l’identification de l’ensemble C et le plan (P ), et l’appelation du plan complexe (P ) du plan orienté
et muni d’un repère orthonormé direct où on peut représenter les nombres complexes.
Tout point de l’axe des abscisse est image d’un nombre réel, d’où l’axe des abscisse est appellé l’axe
réel.
Tout point B(0, b) est image d’un nombre complexe pure : A f f ( B) = bi, d’où l’axe des ordonnées est
appellé l’axe imaginaire.
Du faite de la bijection ci-dessus, alors deux points M et N sont confondus si et seulement si
A f f ( M ) = A f f ( N ).
Définition
Le plan (P ) est associé à un repère orthonormé direct (O, − →
e1 , −
→
e 2 ).
Soit z = x + iy tels que ( x, y) ∈ R .2
Le vecteur − →
u ( x, y) (Dans la base (−→
e1 , −
→
e2 )) est appellé l’image du nombre complexe z , on le note par :
−
→u ( z) et le nombre z est appellé Affixe du vecteur − →
u , on écrit z = A f f (−
→
u ) et on dit que z est l’affixe
du vecteur − →
u.
−
→
u ( z)
−
→
u
−
→
e2
−
→
u
0−
→
e1
Remarque
−−→
• Soit z un nombre complexe, on a : z = A f f ( M) ⇐⇒ z = A f f (OM).
En d’autre terme, si le nombre z est l’affixe du point M, alors le nombre z est aussi l’affixe du vecteur
−−→
OM, de même si le nombre z est l’affixe du vecteur − →u , alors le nombre z est aussi l’affixe du point M
−−→ − →
où OM = u .
• Il y a une bijection entre l’ensemble C et le plan vectoriel (V2 ),d’où :
−
→u =− →
v ⇐⇒ A f f (− →u ) = A f f (−
→
v ).
Si −
→
u et − →v sont deux vecteurs d’affixes respectives z et z0 , alors l’affixe du vecteur −
→
u +−
→
v est z + z0 .
−
→ −
→ −
→ −
→
En d’autre terme A f f ( u + v ) = A f f ( u ) + A f f ( v ).
Si M et M0 sont deux points images des nombres complexes z et z0 respectivement, alors l’image du
−→ −−→ −−→
nombre complexe z + z0 est le point S tel que : OS = OM + OM0 .
(C’est à dire que le quadrlatère OMSM0 est un parallélogramme).
S( z + z0 )
M0 ( z0 )
−
→
e2 M( z)
0 −
→
e1
−
→
u +−
→
v
−
→
v
−
→
u
Remarque
M( z)
−
→
u −
→
e2 −
→
e1
O
−−
→
u
M0 (− z)
Proposition
−−→
Si M et M0 sont deux points dont les affixes respectives sont z et z0 , alors l’affixe de MM0 est z − z0 .
−−→
En d’autre terme : A f f ( MM0 ) = A f f ( M0 ) − A f f ( M).
M0 ( z0 )
−−→0
MM ( z − z0 )
M( z)
O 0
Applications
• Soient A, B, C, et D des points du plan leurs affixes respectives sont a, b, c,et d.
• Montrer que le quadrlatère ABCD est un parallélogramme si et seulement si a + c = b + d.
• Soient A, B, et E des points dont les affixes sont respectivement a = 3 − 4i, b = 7 − i, et e = 1 + i, et soit M
un point tel que :
−−→ −→ −→ − →
− AM + BM + EM = O
• Déterminer l’affixe du point M, et qu’elle est la nature du quadrilatère ABME.
Preuve 2. .
Proposition
Si −
→
u est un vecteur d’affixe z, et soit λ un nombre réel, alors l’affixe de λ −
→
u est : λz.
−
→ −
→
En d’autre terme : A f f (λ u ) = λA f f ( u ).
−→ −−→
Si M est un point d’affixe z, alors l’image du nombre complexe λz est le point P tel que OP = λ OM.
P(λz)
M( z)
−
→
u
−
→
e2
−
→
0 e1
λ−
→
u (λz)
Remarque
En utilisant les propositions précédentes, on peut prouver la proposition suivante :
Proposition
Soient A, B, et C des points deux à deux distincts dont les affixes sont respectivements a, b, et c.
c−a
Les points A, B, et C sont alignés si et seulement si le nombre complexe est un réel.
b−a
Preuve 3. . −→ −→
Les points A,B et C sont alignés si et seulement si il existe un nombre réel λ tel que AC = λ AB, et puisque
−→ −→
l’affixe du vecteur AB est b − a et l’affixe du vecteur AC est c − a, alors l’alignement des points A, B et C est
c−a
équivalent à (∃λ ∈ R) : c − a = λ (b − a) c’est à dire que : ∈ R.
b−a
Application
• Montrer que l’ensemble des points M( z) tel que les points B(i) et M( z) et M0 (iz) soient alignés est un
cercle qu’on déterminera.
Proposition
Soient A, B, C et D quatres points du plan, dont les affixes sont respectivements z A , z B , zC et z D tels
que : A 6= B et C 6= D.
z − zC
• Les droites ( AB) et (CD ) sont parallèles si et seulement si le nombre complexe D est un
zB − z A
nombre réel.
z − zC
En d’autre terme : ( AB)//(CD ) ⇐⇒ D ∈ R.
zB − z A
Preuve 4. .
Application
On considère les points A(−1) et B(i ). Soit z ∈ C, et soient M( z) et N ( z2 ).
• Déterminer l’ensemble des points M tel que : ( BM)//( AN ).
Proposition
Soient A et B deux points d’affixes respectives z A et z B , et soient α et β deux nombres réels tels que
α + β 6= 0.
αz A + βz B
L’affixe du barycentre G du système pondéré {( A, α ); ( B, β)} est le nombre complexe zG = .
α +β
Remarque
z + zB
• Si A( z A ) et B( z B ), alors l’affixe du point I milieu du segment [ AB] est : A .
2
• On peut généraliser la proposition précédente au barycentre de plusieurs points c’est à dire que :
Si G est le barycentre du système pondéré {( Ai , αi )/ i = 1, ...., i = n}, alors l’affixe du barycentre G est :
i =n
∑ α i z Ai
i =1
zG = .
i =k
∑ αi
i =1
Application
Soient A, B et C des points dont les affixes respectives sont a = 3 + 7i, b = 4 + 5i et c = 2 + i.
• Déterminer les affixes respectives des barycentres G et H des systèmes pondérés {( A, 2); ( B, 1); (C, 1)} et
{( A, 1); ( B, 2); (C, 1)}, puis déterminer l’ensemble des point M du plan tel que :
−−→ −→ −→ −−→ −→ −→
k2 MA + MB + MC k = k MA + 2 MB + MC k
0.4 Conjugué d’un complexe
Définition
Soit z = x + iy un nombre complexe où x et y sont des nombres réels.
Le nombre complexe x − yi s’appelle le conjugué du nombre complexe z, on écrit z = x + iy = x − iy.
C’est à dire que : z = Re( z) − iIm( z).
Remarque
Le conjugué de z est z et le conjugué de z est z.
Proposition
Soit z un nombre complexe.
Les points M( z) et M0 ( z) (dans le plan complexe) sont symétriques par rapport à l’axe des abcsisses
(l’axe réel).
M( z)
O 0
M0 ( z)
Proposition
Application
i (1 + z)
Pour tout z ∈ C − {1}, on pose : f ( z) = , et soit dans le plan complexe le point M d’affixe z.
1−z
Déterminer l’ensemble des points M( z) tel que : f ( z) ∈ iR.
Proposition
Application √
1 3
1) Soit le nombre complexe j = − + i .
2 2
• Montrer que : (∀n ∈ Z) : ( j2n − jn ) ∈ iR.
2) Pour tout nombre complexe z, on pose f ( z) = ( z − 2)( z + i ), et soit M( z) un point du plan complexe .
• Déterminer les ensembles ( F ) = { M( z)/ f ( z) ∈ R} et ( G ) = { M( z)/ f ( z) ∈ iR}.
3) Résoudre dans C l’équation : z = (1 − i ) z + 3 + 2i.
Remarque
On considère un polynôme dans C : P( z) = an zn + an−1 zn−1 + ... + a1 z + a0 avec an , an−1 , ..., a1 , a0 des
nombres réels et z un nombre complexe.
• P( z) = an zn + an−1 zn−1 + ... + a1 z + a0 = an zn + an−1 zn−1 + .... + a1 z + a0 .
Et comme z p = ( z) p et a p = a p , alors P( z) = an ( z)n + an−1 ( z)n−1 + ..... + a1 ( z) + a0 .
D’où on obtient : P( z) = P( z).
• Si α est un nombre complexe tel que P(α ) = 0, alors : P(α ) = P(α ) = 0. C’est à dire que : Si α est
une racine d’un polynôme à coefficient réels, alors α est aussi une racine de ce polynôme.
Exemple
p √ √ √ p
• |12 + 5i| = (12)2 + (−5)2 = 169 = 13 et |3 + 5i | = 32 + 52 = 34 et | − 3i | = (−3)2 = 3.
Proposition
Proposition
−−→
Soient M et N deux points dont les affixes respectives sont z et z0 , alors NM = k NMk = | z − z0 |.
Applications
1) Déterminer et construire l’ensemble ( H ) des points M( z) tel que | z + 2| = | z + 4i |.
2) Déterminer l’ensemble des points M( z) tel que : | z| < | z + 2 − 2i |.
3) Montrer que : (∀ z ∈ C) : | z − 1| = 2| z + 1| ⇐⇒ |3z + 5| = 4, puis déterminer l’ensemble des points M( z)
tel que : | z − 1| = 2| z + 1|.
Proposition
Pour tout nombres complexes z et t on a :
1) | Re( z)| ≤ | z| et | Im( z)| ≤ | z| 2) | z| = 0 ⇐⇒ z = 0
3) | z × t| = | z| × |t|.
1 1 z | z|
4) | z| = | z| = | − z| = | − z| 5) Si t 6= 0 alors = et = .
t |t| t |t|
6) Si z 6= 0 alors pour tout nombre entier relatif n : | zn | = | z|n .
Preuve 5. .
Applications p √ p √
1) Déterminer le module du nombre complexe t = ( 2 − 2 + i 2 + 2)16 .
2) Déterminer tous les nombres complexes tels que : | z|2 − | z − iz| = | z|.
3) Soit F une application du plan complexe (P ) vers (P ) et qui fait associ chaque point M d’affixe z 6= i à un
1 − iz
point M0 d’affixe f ( z) = .
z−i
• Montrer que quand M varie sur un cercle (C) de centre A(i) et de rayon 4, alors le point M0 varie sur un
cercle (C 0 ) qu’ on détermine ses caractéristiques.
Proposition
Preuve 6. .
Montrons que :| z + t| ≤ | z| + |t|.
| z + t|2 = ( z + t)( z + t) = ( z + t)( z + t) = zz + zt + tz + tt
= | z|2 + zt + tz + |t|2 .
Montrons que : zt + tz ≤ 2| z||t|.
On a : zt + tz = zt + zt = 2Re( zt) et on sait que Re( zt) ≤ | Re( zt)|.
C’est à dire que : zt + zt ≤ 2| z||t|.
D’où : | z|2 + zt + tz + |t|2 ≤ | z|2 + 2| z||t| + |t|2 = (| z| + |t|)2 . Donc | z + t|2 ≤ (| z| + |t|)2 .
Conclusion : | z + t| ≤ | z| + |t| .
Application
• Calculer le module √ de z dans les cas suivants :
1 3 100
1) z = (1 − i )3 + i .
√ 2 2
√ 2
2
2 + i i
2) z = 2 .
(3 − 4i)2
Exercice
n io z + 2i
Soit z ∈ C − − , et on considère le nombre complexe u = .
2 2z + i
Montrer que : |u| = 1 ⇐⇒ | z| = 1.
Preuve 7. .
Définition
Soit z ∈ C∗ et le point M image de z.
−−→
Toutes mesure de l’angle orienté (−
→\
e1 , OM) est appellé argument du nombre complexe z.
Remarque
−−→
• On sait que si α est une mesure de l’angle (−
→\
e1 , OM), alors tout nombre de la forme α + 2kπ (k ∈ Z)
−−→
est aussi une mesure de l’angle (−
→\
e , OM).
1
Donc si α est un argument de z alors α + 2kπ (k ∈ Z) est aussi un argument de z.
On écrit : arg( z) ≡ α [2π ] ou arg( z) = α + 2kπ.
Exemple
• Déterminer les arguments des nombres suivants : 2; −3; 3i; −2i; 1 + i; 1 − i; 1 + 3i.
Soient A; B; C; D; E; F; G leurs images respectivement.
−→
• arg(2) ≡ (−→
e1 , OA)[2π ] ≡ 0[2π ]
−→
• arg(−3) ≡ (− →
e1 , OB)[2π ] ≡ π [2π ]
−→ π
• arg(3i) ≡ (−→
e1 , OC )[2π ] ≡ [2π ]
2
−→ −→ π
• arg(−2i) ≡ ( e1 , OD )[2π ] ≡ − [2π ]
2
−
→ −→ π
• arg(1 + i) ≡ ( e1 , OE)[2π ] ≡ [2π ]
4
−
→ −→ π
• arg(1 − i) ≡ ( e1 , OF )[2π ] ≡ − [2π ]
4
−→ −→
• arg(1 + 3i) ≡ ( e1 , OG )[2π ] ≡ α [2π ] avec tan(α ) = 3.
Remarque
Théorème et définition
Tout nombre complexe z non nul s’écrit d’une manière unique sous la forme z = r(cos(θ ) + i sin(θ )) où
| z| = r et arg( z) ≡ θ [2π ].
Cette écriture s’appelle la forme trigonométrique du nombre complexe z et on écrit : z = [r, θ ].
Remarque
Proposition
Soit z = a + ib ∈ C∗ .
La forme trigonométrique de z est z = r(cos(α ) + i sin(α )
√ a b
où r = a2 + b2 , et cos(α ) = √ et sin(α ) = √ .
2
a +b 2 a + b2
2
Applications
Exercice
• Déterminer la forme trigonométrique des nombres complexes suivants.
1) z = 5 ; on a :| z| = 5 et arg( z) ≡ 0 [2π ], donc z = [5, 0].
2) z = −3 on a : | z| = 3 et arg( z) ≡ π [2π ], donc z =h[3, π ]i.
π π
3) z = 2i on a : | z| = 2 et arg( z) ≡ [2π ], donc z = 2, .
2 2
π h πi
4) z = −3i on a : | z| = 3 et arg( z) ≡ − [2π ] donc z = 3, − .
√ 2 h 2π i
π
5) z = 1 + i 3 on a : | z| = 2 et arg( z) ≡ [2π ] donc z = 2, .
√ 3 3
6) z = √ 3 − i. √ √ √
7) z = − 2 + 6i. 8) z = − 6 − i 2.
9) z = sin(α ) + i cos(α ) tel que α ∈ R.
10) z = − sin(α ) − i cos(α ) tel que α ∈ R.
11) z = a(cos(α ) + i sin(α )) avec a ∈ R∗ et α ∈ R.
Remarque
Exercice
Soit z = 1 + cos(α ) + i sin(α ) avec α ∈ [0, 2π ].
• Déterminer le module et l’argument de z.
Preuve 8. . α α α
z = 1 + cos(α ) + i sin(α ) = 2 cos 2 + 2i sin cos
α α α 2 2 2
= 2 cos cos + i sin .
2 α2 2
On a : | z| = 2 cos .
2
α
Étudions le signe de cos sur l’intervalle [0, 2π ].
α π 2 α π
cos = 0 = cos ⇐⇒ = + kπ ⇐⇒ α = π + 2kπ.
2 2 2 2
On a : α ∈ [0, 2π ] donc α =π.
α α α α α
• Si α ∈ [0, π [,alors cos > 0 d’où | z| = 2 cos et donc z = 2 cos cos + i sin , et
h α α i 2 2 2 2 2
z = 2 cos , .
2 2 α α
Finalement | z| = 2 cos et arg( z) ≡ [2π ].
2 2
α α
• Si α ∈]π, 2π ],alors cos < 0 d’où | z| = −2 cos .
α 2 2
α α
Donc z = −2 cos − cos − i sin
α 2 α
2 2
α
= −2 cos cos π + + i sin π +
2 h α 2 2
αi
Et on a : z = − 2 cos ,π + .
2 α 2
α
Finalement | z| = −2 cos et arg( z) ≡ π + [2π ].
2 2
• Si α = π, alors | z| = 0 c’est à dire que z = 0, donc z n’a pas d’argument.
Argument de z et z
Soit z = [r, θ ].
On a : z = [r, θ ] = r(cos(θ ) + i sin(θ )) = r(cos(θ ) − i sin(θ ))
= r(cos(−θ )i sin(−θ )) donc z = [r, −θ ].
• arg( z) ≡ −θ [2π ] ≡ − arg( z) [2π ].
On a : − z = −r(cos(θ ) + i sin(θ )) = r(− cos(θ ) − i sin(θ ))
= r(cos(π + θ ) + i sin(π + θ )), donc − z = [r, π + θ ].
D’où : arg(− z) ≡ arg( z) + π [2π ].
Proposition
Proposition
Proposition
1 h1 i 1
= , −θ et arg ≡ − arg( z) [2π ].
[r, θ ] r z
Remarque
1 1 h 1 i
(∀n ∈ N) : [r, θ ]−n = = = , − nθ
[r, θ ]n [rn , nθ ] r−n
Donc [r, θ ]−n = [r−n , −nθ ] et arg( z−n ) ≡ −narg( z) [2π ].
Le quotient
[r, θ ] 1 h1
0
i hr
0
i
= [ r, θ ] × = [ r, θ ] , −θ = , θ − θ
[r 0 , θ 0 ] [r 0 , θ 0 ] r0 r0
z 1 z 1
Donc arg 0 ≡ arg z × 0 [2π ] ≡ arg 0 ≡ arg( z) + arg 0 [2π ] ≡ arg( z) − arg( z0 ) [2π ].
z z z z
Proposition
[r, θ ] hr
0
i z
= , θ − θ et arg ≡ arg( z) − arg( z0 ) [2π ].
[r 0 , θ 0 ] r0 z0
Applications √
(1 − i )4 ( 3 + i )
1) Déterminer la forme trigonométrique du nombre complexe z = 2i √ .
5( 3 − 3i )2
√ z
2) Soient z1 = 1 + i 3, z2 = 1 + i et z = .
z
3) Déterminer la forme trigonométrique des complexes z1 et z2 .
π π
4) En déduire cos( 12 ) et sin( 12 ).
Remarque
Exercice
√
1 3
On considère le nombre complexe z = − i .
2 2
1) Calculer z2017 .
2) Déterminer les valeurs du nombre entier relatif n pour les qu’elles zn ∈ R.
3) Déterminer suivants les valeurs du nombre entier naturel n, le complexe : zn .
Preuve 9. .
Angle déterminé par deux vecteurs
Soient − →
u et − →v deux vecteurs non nuls d’affixes respectives z− →u et z−
v.
→
−→ − → −→ −
→
Soient A et B deux points du plan (P ) tels que OA = u et OB = v .
−→ −→
A f f ( A) = A f f (OA) = A f f (− →u ) = z−→
−
→
u , et A f f ( B ) = A f f ( OB ) = A f f ( v ) = z−
v.
→
−\→ −→
On a : (− →
u ,−
\ →v ) ≡ (OA, OB) [2π ].
−\→ → −→
≡ (OA, − e1 ) + (−→\
e1 , OB) [2π ].
−→ −→
≡ (−→e1 , OB) − (− →
\ \
e1 , OA) [2π ].
≡ arg( A f f ( B)) − arg( A f f ( A)) [2π ].
≡ arg( z− v ) − arg ( z−
→ →u ) [ 2π ].
≡ arg( A f f (− →v )) − arg( A f f (− →
u )) [2π ].
Proposition
(−
→
u ,−
\ →
v ) ≡ arg( A f f (−
→
v )) − arg( A f f (−
→
u )) [2π ].
Cas particuliers
−→ −→
1) (−→\
e1 , AB) ≡ arg( A f f ( AB)) − arg(1) [2π ]
≡ arg( A f f ( B) − A f f ( A)) [2π ].
≡ arg( z B − z A ) [2π ].
−→
Donc (− →\
e1 , AB) ≡ arg( A f f ( B) − A f f ( A)) [2π ].
−→ \ −→ −→ −→
2) ( AB, CD ) ≡ arg( A f f (CD )) − arg( AB) [2π ]
≡ arg( z D − zC ) − arg( z B − z A ) [2π ].
−→\ −→ z − z
( AB, CD ) ≡ arg D C
[2π ]. Applications
zB − z A
1) On considère les points A(i ), B( z1 ) et C ( z2 ) tels que z1 et z2 sont des nombres complexes vérifiant :
z2 = iz1 + i + 1.
• Montrer que le triangle ABC est isocèle etnrectangle en A.
π o
2) Déterminer et construire l’ensemble E = M( z)/ arg( z − i )2 ≡ [2π ] .
3
Formulle de Moivre et ses applications
Soient θ ∈ R et n ∈ Z, [1, θ ]n = [1, nθ ], c’est à dire que : (cos(θ ) + i sin(θ ))n = cos(nθ ) + i sin(nθ ).
Proposition
Applications
Calcule de cos(nx) et sin(nx) en fonction de cos( x) et sin( x).
k=n
On a : cos(nx) + i sin(nx) = (cos( x) + i sin( x))n = ∑ Cnk (cos x)k (i sin x)n−k , d’où :
k=0
h k=n i
cos(nx) = Re ∑ Cnk (cos x)k (i sin x)n−k .
k=0
h k=n i
k k
sin(nx) = Im ∑ Cn (cos x) (i sin x) n − k .
k=0
Exemple
Remarque
Exemple
√√
i π4
π π 2 2
e = cos + i sin = +i .
4√ 4 2 2
√ 3 1 π π π
3+i = 2 + = 2 cos + i sin = 2ei 6 .
2 2 6 6
Proposition
0 0 eiθ i (θ −θ 0 ) 1
• eiθ eiθ = ei(θ+θ ) •iθ 0 = e • iθ = e−iθ .
e e
• (∀n ∈ Z) : (eiθ )n = eiθ einθ • (eiθ ) = e−iθ • −eiθ = eiπ eiθ = ei(π +θ) .
Formules d’EULER
Soit x ∈ R (1) : eix = cos( x) + i sin( x) et (2) : e−ix = cos(− x) + i sin(− x) = cos( x) − i sin( x).
eix + e−ix
Du (1) + (2), on en déduit : 2 cos( x) = eix + e−ix ⇐⇒ cos( x) = .
2
eix − e−ix
Et du (1) − (2), on en déduit :2i sin( x) = eix − e−ix ⇐⇒ sin( x) = .
2i
Proposition
Applications
Linéarisation d’un polynôme trigonométrique se traduit par l’écriture de ce polynôme en fonction de cos( x) et
sin( x).
Exercice
Remarque
Méthodes de déterminer la forme trigonométrique de la somme de deux nombres complexes de même
module.
Méthode 1
eiα + eiβ = (cos(α ) + i sin(α )) + (cos(β) + i sin(β))
α + β α − β α + β α − β
= (cos(α ) + cos(β)) + i(sin(α ) + sin(β)) = 2 cos cos + i2 sin cos
α − β h α + β α + β i 2 2 2 2
= 2 cos cos + i sin = (cos(α ) − cos(β)) + i(sin(α ) − sin(β))
2 2 2
α + β α − β α + β α − β
= −2 sin sin + i2 cos sin
2 h
α − β α2 + β α 2+ β i 2
= 2 sin − sin + i cos .
2 2 2
Remarque
Méthode 2 α+β α−β α −β
eiα + eiβ = ei 2 ei 2 + e−i 2
α +β
α − β α − β α + β α + β
=e i 2 × 2 cos = 2 cos cos + i sin
α +β
α2−β α −β
2 2 2
iα
e −e = e iβ i 2 e i 2 −e − i 2 .
α +β
α −β α − β π α+β
= ei 2 × 2 sin i = 2 sin ei 2 ei 2
α − β α+β+π 2 2
= 2 sin ei ( 2 )
2
α − β h α + β + π α + β + π i
= 2 sin cos + i sin .
2 2 2
Exemple
1) i2 = −1 et (−i )2 = −1, donc les nombres i et −i sont les racines d’ordre 2 du nombre complexe −1.
2) 14 = 1 et (−1)4 = 1 et i4 = 1 et (−i )4 = 1, les nombres 1,−1,i et −i sont des racines d’ordre 4 du
nombre 1.
Proposition
2kπ
Les racines d’ordre n du nombre 1 sont les nombres complexes : ωk = ei n / k ∈ {0; 1; ....; (n − 1)}.
Exemple
2kπ
• Les racines d’ordre 2 de l’unité 1 sont les nombres ωk = ei 2 = eikπ / k ∈ {0; 1}.
c’est à dire que ω0 = 1 et ω1 = eiπ = −1.
i 2kπ
• Les racines d’ordre 3 du nombres 1 sont les nombres
√ complexes ω k = e 3 / k ∈ { 0; 1; 2 }.
√
i 2π 1 3 i 4π 1 3
C’est à dire que ω0 = 1 et ω1 = e 3 = − + i , et ω2 = e 3 = − − i .
2 2 2 √2
1 3
Conclusion : les racines cubiques de l’unité sont 1 et j et j avec j = − + i .
2 2
Remarque
• j3 = 1 • j2 = j • 1+ j+ j = 0
Donc 2
• 1+ j+ j = 0 et • j2 = −1 − j Les racines d’ordre 4 de l’unité sont les nombres
2kπ kπ
complexes : ωk = ei 4 = ei 2 / k ∈ {0; 1; 2; 3}
π 3π
. 1) ω0 = e0 = 1 ω 1 = ei 2 = i ω2 = eiπ = −1 ω3 = ei 2 = −i.
Donc les racines d’ordre 4 de l’unité sont les nombres complexes : −1 ; −i ; 1 et i.
Soient ωk tel que k ∈ {0; 1; ...; (n − 1)}, les racines nièmes de l’unité, donc on a :
2kπ 2π
ω k = ei n = (ei n )k = ωk1
Proposition
Soient ωk tels que k ∈ {0; 1; ...; (n − 1)}, les racines nièmes de l’unité.
2π
∀k ∈ {0; 1; ....; (n − 1)} ωk = ωk1 avec ω1 = ei n .
Donc les racines nièmes de l’unité sont les nombres :
2) Soient ωk tel que k ∈ {0; 1; ...; (n − 1)}, les racines nièmes de l’unité.
ω0 + ω1 + ω2 + ..... + ωn−1 = 1 + ω1 + ω22 + .... + ωn1 −1
(1 − ω1 )(1 + ω1 + ω22 + .... + ω1n−1 )
=
(1 − ω1 )
1 − ω1n
1−1
= = = 0.
1 − ω1 1 − ω1
Proposition
La somme des racines d’ordre n de l’unité est nulle.
Remarque
1
1) Si ω est une racine nièmes de l’unité alors ω et sont aussi des racines nièmes de l’unité.
ω
ω
2) Si ω et ω0 sont des racines nièmes de l’unité alors ωω0 et 0 sont aussi des racines nièmes de l’unité.
ω
La relation entre les racines nièmes de l’unité et les racines nièmes d’un nombre complexe non nul
Soit Z ∈ C∗ .
On suppose que a est une racine nième du nombre Z c’est à dire que an = Z.
• Determination des autre racines
n
nièmes de Z.
z z
zn = Z ⇐⇒ zn = an ⇐⇒ n
= 1 , ce qui signifi que est une racine nième de l’unité.
a a
z
C’est à dire que = ωk tel que k ∈ {0, 1, 2, ...., (n − 1)}
a
D’où z = aωk avec k ∈ {0, 1, 2, ...., (n − 1)}.
Proposition
Exemple
Exemple
Remarque
Application
• Résoudre dans C les équations :
1) z2 + z + 1 = 0.
i
2) (2 + i ) z2 − (3 + 2i ) z + 1 − = 0.
2
Proposition
Proposition
Exemple
π
Soit R la rotation de centre Ω(1 + i ) et d’angle et soit A(1 − i ).
2
• Déterminons R( A).
Soient M( z) et M0 ( z0 ) du plan, on a : R( M) = M0
π π
⇐⇒ z0 = ei 2 z + (1 + i)(1 − ei 2 )
⇐⇒ z0 = iz + (1 + i)(1 − i) ⇐⇒ z0 = iz + 2.
Soient A0 ( z0 ) image de A(1 − i ), on a : z0 = i (1 − i ) + 2 = i + 3, donc A0 (3 + i ).
Exemple
1 √
3
On considère l’application : f : (P ) −→ (P ), M( z) 7−→ M0 ( z0 ) tel que z0 = +i z + 1.
2 2
• Déterminer √
la nature de f . √
1 3 1 3 1
On a : + i
= 1 et + i 6= 1 donc f est une rotation de centre Ω(ω) avec ω = √
2 2 2 2 1 3
1− −i
2 2
1
c’est à dire que ω = √ .
1 3
−i
√ 2 2
1 3
D’où ω = + i .
2 2 √ √
1 3 1 3 π π
Et son angle est :arg +i et on a : + i = cos + i sin .
1 √ 2 2 2 2 3 3
3 π
Donc arg +i ≡ [2π ].
2 2 3
Exercice
1) Résoudre l’équation : z3 = z.
2) Résoudre, pour n ∈ N, n ≥ 2, l’équation : ( z − i )n = 1.
3) Résoudre : ( z2 + 3z − 2)2 + (2z2 − 3z + 2)2 = 0.
k=n k=n 1
4) Soient ; z1 , z2 , ......, zn n complexes de modules 1, on définit : z = ∑ zk ∑ .
k=1 k=1 zk
Montrer que z est un réel tel que 0 ≤ z ≤ n2 .