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2022

CPGE MPSI 4. Meknès


Mathématiques 2
Notes de cours n◦ 3
Les nombres complexes

Plan de cours
I Le corps des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . 1
II Forme trigonométrique d’un complexe non nul . . . . . 3
III Applications à la trigonométrie . . . . . . . . . . . . . . . 5
IV Equations du second degré dans C . . . . . . . . . . . . . 7
V Nombres complexes et géométrie plane euclidienne . . . 8

I Le corps des nombres complexes

Définition 1.

◦ Un nombre complexe est un couple de réels. L’ensemble des nombres complexes, noté C, est
donc l’ensemble R2 .
◦ On peut alors écrire : C = {( x, y)/ x, y ∈ R} ou encore : ∀ z ∈ C ∃ x, y ∈ R tels que : z = ( x, y).
◦ De plus les réels x et y sont uniques. Le réel x est appelé partie réelle de z noté Re( z) et le réel y
est appelé partie imaginaire de z noté Im( z).

On définit dans C deux lois de compositions internes. Pour z = ( x, y) et z0 = ( x0 , y0 ) deux complexes :


1. La somme de z et z0 , notée z + z0 , est définie par : z + z0 = ( x + x0 , y + y0 ). On vérifie que cette loi
possède des propriétés analogues à celles de l’addition des réelles, à savoir :
(a) L’associativité : ∀ z, z0 , z” ∈ C : ( z + z0 ) + z” = z + ( z0 + z”)
(b) La commutativité : ∀ z, z0 ∈ C : ( z + z0 = z0 + z
(c) ∀ z ∈ C : z + (0, 0) = (0, 0) + z = z (0, 0) est dit l’élément neutre de l’addition.
(d) Tout z = ( x, y) possède un opposé (noté − z) qui est (− x, − y) : z + (− z) = (− z) + z = (0, 0).
2. Le produit de z et z0 , noté z × z0 , est définie par : z × z0 = ( xx0 − yy0 , xy0 + x0 y). On vérifie que cette
loi possède des propriétés analogues à celles de la multiplication des réelles, à savoir :
(a) La commutativité,l’associativité.
(b) Existence de l’élément neutre qui est (1, 0).
−y
 
1 x
(c) Tout z = ( x, y) 6= (0; 0) possède un inverse ,noté z ou , donné par : z−1 =
−1
, 2 .
z x + y x + y2
2 2

(d) Distributivité da la multiplication par rapport à l’addition.

Définition 2.
On résume l’ensemble des propriétés de ces deux lois en disant que le triplet (C, +, ×) est un corps
commutatif .
MPSI Chap. 3 - Nombres complexes 2

1. Plongement de R dans C :
(a) L’application f : R → C définie par : f ( x) = ( x, 0) est une injection de R vers C qui vérifie :
Pour tous x, y ∈ R on a : f ( x + y) = f ( x) + f ( y), f ( x × y) = f ( x) × f ( y)
(b) R et f (R) sont équipotents,on identifie alors tout réel x avec on image f ( x) en écrivant x = ( x, 0)
et on conclut que R ⊂ C (on dit que l’on a plongé R dans C ).
2. Notation algébrique : On pose : i = (0, 1) on a :
(a) i2 = −1.
(b) ∀ z ∈ C ∃!( x, y) ∈ R2 : z = x + iy dite forme algébrique de z.
3. Propriétés : On pose iR = { iy/ y ∈ R } appelé ensemble des imaginaires purs.
(a) z = z0 ⇐⇒ (Re( z) = Re( z0 ) et Im( z) = Im( z0 )).
(b) z ∈ R ⇐⇒ Im( z) = 0.
(c) z ∈ iR ⇐⇒ Re( z) = 0.
(d) Si z = x + iy et z0 = x0 + iy0 avec x, y, x0 , y0 ∈ R alors :
1 x −y
z + z0 = ( x + x0 ) + i ( y + y0 ), z.z0 = ( xx0 − yy0 ) + i ( xy0 + yx0 ), = 2 2
+ 2 .
z x +y x + y2

Exercice .1.

1. Déterminer x et y de R tels que : 18i ( x + i2y) = 5 + i8.


2. Donner la forme algébrique des complexes suivants :
2 + 3i 1
z1 = (1 + i )(1 + 2i )(1 + 3i ), z2 = , z3 = .
3 + 4i (1 + i)(2 + 3i)
3. Calculer : in pour n ∈ N.
4. Calculer : (1 − i )2011
5. Résoudre dans C les équations suivantes :
2z − 1 + iz = 6 − i + (1 + i ) z, z2 + z + 1 = 0, z3 = 1.

Définition 3. Conjugué et module d’un complexe


Soit z = x + iy ( avec x, y ∈ R ) un complexe. On appelle :
◦ Conjugué de z , le complexe noté z, donné par : z = x − iy
q
◦ Module de z, le réel positif noté | z|, donné par : | z| = x2 + y2 .

Propriétés : Soient z et z0 deux complexes. On a les propriétés suivantes :


z z z zz0
1. z + z0 = z + z0 , zz0 = zz0 , z=z, = , = 0 2, ( z0 6= 0)
z0 z0 z 0 |z |
z+z z−z
2. Re( z) = , Im( z) = , z ∈ R ⇐⇒ z = z , z ∈ iR ⇐⇒ z = − z.
2 2i
3. | z.z0 | = | z|.| z0 |, | zn | = | z|n (∀n ∈ Z∗ ), | z + z0 | 6 | z| + | z0 |, | z| = | z|.

Exercice .2.
Soient z et z0 deux complexes non nuls. Montrer que :
1. | z + z0 | 6 | z| + | z0 | et || z| − | z0 || 6 | z − z0 | 6 | z| + | z0 |.
q p p
2. ( a + b)2 + (c + d)2 6 a2 + b2 + c2 + d2 pour tous a, b, c, d de R.
3. | z + z0 | = | z| + | z0 | si et seulement si il existe α > 0 tel que : z0 = αz.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


3 Chap. 3 - Nombres complexes MPSI

II Forme trigonométrique d’un complexe non nul

Proposition 1. Nombres complexes de module 1

On note U = { z ∈ C/ | z| = 1}. On vérifie les propriétés suivantes : Pour tous z et z0 de U on a :


1
z 6= 0 z × z0 ∈ U , − z , z ∈ U ∃θ ∈ R tel que : z = cos(θ ) + i sin(θ )
z

Pour tout θ de R, on pose : eiθ = cos(θ ) + i sin(θ ). On a alors : Pour tous α, β ∈ R et n ∈ Z :

eiα × eiβ = ei(α +β (eiα )n = einα (eiα ) = (e−iα ) eiα = eiβ ⇐⇒ α ≡ β[2π ]

Proposition 2. Forme trigonométrique

Soit z ∈ C? , il existe un réel θ, unique à 2π près, tel que : z = | z|eiθ . Un tel réel θ est appelé un
argument de z et noté arg( z).
L’écriture z = | z|ei. arg(z) est appelé l’écriture trigonométrique (ou exponentielle) de z .

Proposition 3.

Soient z et z0 deux nombres complexes non nuls.


→ z = z0 ⇐⇒ (| z| = | z0 | et arg( z) ≡ arg( z0 ) [2π ]).
π
→ z ∈ R ⇐⇒ arg( z) ≡ 0 [π ] et z ∈ iR ⇐⇒ arg( z) ≡
[ π ].
2
→ arg(− z) ≡ arg( z) + π [2π ] et arg( z) ≡ − arg( z) [2π ].
z
→ arg( z.z0 ) ≡ arg( z) + arg( z0 ) [2π ] et arg 0 ≡ arg( z) − arg( z0 ) [2π ].
z
n
→ arg( z ) ≡ n. arg( z) [2π ], ∀n ∈ Z.

Exercice .3.
Soient θ et θ 0 deus réels, donner la forme trigonométrique de :

z1 = sin(θ ) + i cos(θ ) z2 = 1 + cos(θ ) + i sin(θ ) z3 = 1 + cos(θ ) − i sin(θ )


0
z4 = 1 − cos(θ ) + i sin(θ ) z5 = − sin(θ ) + i cos(θ ) z6 = eiθ + eiθ .

Proposition 4. Formules de Moivre et Euler


Pour tout θ de R et tout n de Z on a :
(cos(θ ) + i sin(θ ))n = cos(nθ ) + i sin(nθ ) Formule de Moivre.
eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ
cos(θ ) = et sin(θ ) = Formules d’Euler.
2 2i

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 3 - Nombres complexes 4

Exercice .4.

1. Linéariser cos3 (2x) et sin4 x, puis donner des primitives des fonctions x 7→ cos3 (2x) et x 7→
sin4 x
2. (a) Exprimer cos(5x) en fonction de cos x.
(b) Résoudre dans R l’équation suivante :16x5 − 20x3 + 5x = 0
π π
(c) Calculer cos et cos
10 5

Exercice .5.
Soient a et b deux réels et n ∈ N? . Simplifier les expressions suivantes :
n n n   n  
n n
A = ∑ cos( ak + b) B = ∑ sin( ak + b) C = ∑ cos( ak + b) D = ∑ sin( ak + b)
k=0 k=0 k=0
k k=0
k

Définition 4. Racines nième d’un complexe non nul


Soit n un entier naturel tel que n > 2. Un complexe z est dit racine nième de l’unité si zn = 1.
L’ensemble Un = { z ∈ C / zn = 1} est appelé l’ensemble des racines nième de l’unité.

Proposition 5.

2kπ 2π
→ Un = { e i n / k ∈ {0, 1, ..., n − 1}} = {wk / k ∈ {0, 1, ..., n − 1}} avec w = ei n .
→ La somme des racines nième de l’unité est nulle .
→ Le produit des racines nième de l’unité est égal à (−1)n−1 .

Exercice .6.

1. Résoudre dans C l’équation : ( z − i )2013 = ( z + i )2013 .


n−1  
n 2ina kπ
2. Résoudre dans C l’équation : ( z + 1) = e avec a ∈ R et n ∈ N et simplifier ∏ sin a + .
k=0
n

Définition 5.
Soit a ∈ C? . Un complexe z est dit racine nième de a si et seulement si zn = a.

Proposition 6.

Soit a = r.eiθ avec r > 0. on a :


√ θ +2kπ
→ zn = a si et seulement si z = n
r.ei( n ) avec k ∈ {0, 1, ..., n − 1}.
→ La somme des racines nièmes de a est nulle .
→ Le produit des racines nièmes de a est égal à (−1)n−1 a .

√ θ √ θ
Cas particulier : n = 2 : z2 = a ⇐⇒ z = r.ei 2 ou z = − r.ei 2

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5 Chap. 3 - Nombres complexes MPSI

Définition 6. Exponentielle complexe


Soit z = x + iy avec x, y ∈ R. On appelle exponentielle de z , noté e z , le complexe défini par :
e z = e x .eiy .

Proposition 7.

Soient z et z0 deux complexes et n ∈ Z . On a :


0 0 ez z− z0
e z 6= 0, e z .e z = e z+z , (e z )n = enz , 0 = e , ez = ez
ez

Exercice .7.

1. Résoudre dans C les équations suivantes :


e z = 1, e z = 2.i, e z = 1 + i, e z + e−z + 1 = 0.
( 0
2 e z + e z = −1
2. Résoudre dans C le système suivant : ( S) 0
e z+ z = 1

III Applications à la trigonométrie


1. Formules usuelles de trigonométrie :
On passe aux parties réelle et imaginaire dans l’égalité eia eib = ei(a+b) et on obtient les formules
suivantes :
Formules d’addition et de duplication
cos( a + b) = cos a cos b − sin a sin b cos 2a = cos2 a − sin2 a
= 2 cos2 a − 1
= 1 − 2 sin2 a

sin( a + b) = sin a cos b + cos a sin b sin 2a = 2 sin a cos a

1 − tan a tan b 1 − tan2 a


tan( a + b) = tan 2a =
tan a + tan b 2 tan a

Remarque : Les formules de soustraction donnant cos( a − b), sin( a − b) et tan( a − b) s’obtiennent en
changeant b en −b et en utilisant la parité et l’imparité des fonctions cos et sin.

2. Linéarisation :

Méthode Linéarisation de cosm θ sinn θ


Il s’agit d’exprimer cosm θ sinn θ comme une combinaison linéaire de cos kθ et sin kθ avec k ∈ N.
On utilise pour cela les relations d’Euler. On écrit
m  n
eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ

cosm θ sinn θ =
2 2i

puis on développe et on regroupe les termes conjugués.

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MPSI Chap. 3 - Nombres complexes 6

Exercice .8.
Linéariser sin4 θ et cos6 θ.

3. Développement :

Méthode Développement de cos nθ et sin nθ


Il s’agit d’exprimer cos nθ ou sin nθ en fonction de puissances de cos θ et sin θ. On utilise pour
cela la formule de Moivre. On écrit

cos nθ + i sin nθ = (cos θ + i sin θ )n

puis on développe et on considère les parties réelle et imaginaire.

Exercice .9.
Développer cos 5θ et sin 5θ.

4. Factorisation :
Il s’agit d’exprimer des sommes de cosinus ou de sinus sous forme d’un produit. L’idée est d’exprimer
cos θ ou sin θ comme la partie réelle ou imaginaire de eiθ et de faire appel à la méthode ultra-classique
suivante.
Formules de factorisation
a+b a−b a+b a−b
cos a + cos b = 2 cos cos sin a + sin b = 2 sin cos
2 2 2 2
a+b a−b a+b a+b
cos a − cos b = −2 sin sin sin a − sin b = −2 cos sin
2 2 2 2

Exercice .10.
Écrire sous forme de produit : sin x + sin 2x + sin 7x + sin 8x.

5. Paramétrage rationnel du cercle trigonométrique :

θ 1 + it θ
Soit θ ∈ R tel que θ 6≡ π [2π ]. On pose t = tan . On a = ei 2 . Par conséquent,
2 |1 + it|
2
1 − t2 + 2it

iθ 1 + it
e = =
|1 + it| 1 + t2
On en tire les relations suivantes :
1 − t2 2t 2t
cos θ = sin θ = tan θ =
1 + t2 1 + t2 1 − t2
Ainsi pour tout point M du cercle unité distinct de A(−1, 0), il existe t ∈ R tel que M ait pour
1 − t2 1 − t2
   
2t 2t
coordonnées , . Réciproquement, tout point de coordonnées , où t ∈
1 + t2 1 + t2 1 + t2 1 + t2

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7 Chap. 3 - Nombres complexes MPSI

1 − t2 2t
R est un point du cercle unité distinct de A. Les expressions 2
et étant des fractions
1+t 1 + t2
rationnelles (i.e. des quotients de polynômes), on dit qu’on a une paramétrage rationnel du cercle
unité.

Exercice .11.
Faire un dessin

6. Pour nos amis physiciens :

Proposition 8.

Soient a, b ∈ R. On écrit z = a + ib sous forme trigonométrique : z = reiψ . Alors

∀θ ∈ R, a cos θ + b sin θ = r cos(θ − ψ)

IV Equations du second degré dans C

Définition 7. Racine carrée d’un complexe

Un complexe a est dit racine carrée d’un complexe b si et seulement si a2 = b.

Proposition 9.
Tout nombre complexe non nul possède deux racines carrées opposées.

Exemple : Déterminer les racines carrées de z = −45 + 28i et z = −16 + 30i.

Proposition 10. L’équation : az2 + bz + c = 0 dans C

Soient a, b, c ∈ C avec a 6= 0. L’équation az2 + bz + c = 0 possède exactement deux solutions


−b + δ −b − δ
complexes qui sont : z1 = et z2 = avec δ une racine carrée de ∆ = b2 − 4ac (dit
2a 2a
discriminant de l’équation).

b c
Remarques : → On a : z1 + z2 = − et z1 × z2 = .
a a
→ Si a, b et c sont des réels et ∆ < 0 alors z2 = z1 .

Exercice .12.
Résoudre dans C les équations suivantes :
(1) z2 − (4 + 3i) z + 13 − i = 0 et (2) (1 − i) z2 − (5 − i) z + 10 = 0

Théorème 1. Théorème de D’Alembert -admis-


Toute équation polynômiale dans C admet au moins une solution dans C .

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MPSI Chap. 3 - Nombres complexes 8

V Nombres complexes et géométrie plane euclidienne


Par définition , le plan complexe est le plan euclidien P muni d’un repère orthonormé direct noté R = (O, −

e1 , −

e 2 ).

Définition 8. Affixe d’un point,d’un vecteur

◦ A tout point M( x, y) du plan P , on associe le complexe z = x + iy appelé l’affixe de M, noté z M .


(On dit aussi que M est l’image de z dans le plan complexe)
◦ A tout vecteur −

w ( x, y), on associe le complexe z = x + iy appelé l’affixe de −

w , noté z−
w . (On dit



aussi que w est l’image vectorielle de z)

Remarques : Soit M un point du plan complexe d’affixe z.


1. z ∈ R si et seulement si M ∈ D (O, −

e1 ). L’axe D (O, −

e1 ) est dit l’axe des réels.
2. z ∈ iR si et seulement si M ∈ D (O, e2 ). L’axe D (O, −

→ →
e2 ) est dit l’axe des imaginaires.

Proposition 11.

Soient −
→ et −
w 1
→ deux vecteurs , α ∈ R et A, B deux points du plan P . on a :
w 2
→ z−
→ + z−
w 1
→ = z−
w 2
→+−
w →
1 w2
et → = zα.−
α.z−
w 1

w 1

→ z A = z−→
OA
et z−→ = zB − z A .
AB
→ −
→.−
w →
1 w2 = Re( z−
→ .z−
w 1
→ ) et
w 2
det(−
→, −
w →
1 w2 ) = Im( z− →)
→ .z−
w 1 w 2

Proposition 12. Distances et angles orientés


Soient A,B,C et D quatres points ,deux à deux distincts, du plan complexe P . On a :
→ AB = | z B − z A |
−→ −→ −→ zC − z A −→ −→
 
→ (−

e1 , OA) ≡ arg( z A )[2π ] ( AB, AC ) ≡ arg [2π ] ( AB, CD ) ≡
zB − z A
z D − zC
 
arg [2π ]
zB − z A

Applications : Soient A, B, C et D quatres points ,deux à deux distincts, du plan complexe P . On a :


zC − z A
1. A,B et C sont alignés ⇐⇒ ∈R
z B −z A
z − zA

⇐⇒ arg C ≡ 0[π ]
zB − z A
zD − z A zD − zB
   
2. A,B,C et D sont cocycliques ou alignés ⇐⇒ arg ≡ arg [π ]
zC − z A zC − z B
z − zA z − zB
⇐⇒ D × C ∈ R.
zC − z A zD − zB
Ce dernier produit est appelé le birapport des points A,B,C et D.
z D − zC
 
3. ( AB)//(CD ) ⇐⇒ arg ≡ 0[π ]
z B − z A 
z − zC π
( AB) ⊥ (CD ) ⇐⇒ arg D ≡ [π ]
zB − z A 2

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9 Chap. 3 - Nombres complexes MPSI

Théorème 2. Transformations élémentaires


Soit M un point du plan complexe d’affixe z.
• Soit −

w un vecteur d’affixe w. L’image de M par la translation de vecteur −

w a pour affixe le
complexe z + w.
• Soient λ ∈ R∗ et Ω un point d’affixe w. L’image de M par l’homothétie de centre Ω et de rapport
λ a pour affixe λ ( z − w) + w.
• Soient θ ∈ R et Ω un point d’affixe w. L’image de M par la rotation de centre Ω et d’angle θ a
pour affixe eiθ ( z − w) + w.

Soient a et b deux nombres complexes avec a 6= 0, on considère les applications :


f : C −→ C et F : P −→ P
z 7−→ f ( z) = az + b M( z) 7−→ M0 ( z0 )/ z0 = f ( z).

Proposition 13. Interprétation géométrique de z 7→ a.z + b

→ Si a = 1 alors F est la translation de vecteur − →


w d’affixe b.
 
b
→ Si (| a| = 1 et a 6= 1) alors F est la rotation de centre Ω et d’angle arg( z).
1−a
 
b
→ Si | a| 6= 1 alors F est la composée de la rotation de centre Ω et d’angle arg( z) et
1−a
l’homothétie de même centre et de rapport | a|.
F est, alors, la similitude de centre Ω,de rapport | a|, et d’angle arg( z).(voir DL sur les similitudes
et isometries).

Exercice .13.

1. Identifier géométriquement l’application f : z 7→ iz + 4 et construire l’image du point M(1 + i ).


2. Identifier géométriquement l’application f : z 7→ (2 + 2i) z − (7 + 4i) et
construire,géométriquement l’image du point M(1 − i ).

Définition 9. Similitudes et Isometries


Soit λ > 0. on appelle similitude (plane) de rapport λ toute application f du plan dans lui même
telle que pour tous points M et N, on a : f ( M) f ( N ) = λ.MN.
Si λ = 1 , f est dite une isométrie (plane).

Théorème 3. Caractérisations

• Les similitudes planes sont exactement toutes les applications planes de la forme M( z) 7→
M0 ( z0 ) avec z0 = az + b ou z0 = az + b où a, b ∈ C et a 6= 0.
• Les isometries planes sont exactement toutes les applications planes de la forme M( z) 7→ M0 ( z0 )
avec z0 = az + b ou z0 = az + b où a, b ∈ C et | a| = 1.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


Définition 10.

◦ Toute similitude plane de la forme M( z) 7→ M0 ( az + b) avec a, b ∈ C et a 6= 0 préserve les angles


orientés de vecteurs. Une telle similitude est dite directe
◦ Toute similitude plane de la forme M( z) 7→ M0 ( az + b) avec a, b ∈ C et a 6= 0 transforme tout
angle orienté de vecteurs en son opposé. Une telle similitude est dite indirecte

Théorème 4. Classification

• Toute similitude plane directe f est soit une translation, soit la composée d’une homothétie - de
rapport λ > 0 et de centre Ω - et d’une rotation - de même centre et d’angle θ -. On dit que f est
la similitude directe de centre Ω, de rapport λ et d’angle θ.
• Toute isométrie plane directe est soit une translation soit une rotation.

Exercice .14.
Donner les résultats analogues pour les similitudes et les isometries indirectes.

F ii n
n

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