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1 Introduction
Au XV Ième siècle, les algébristes italiens apprennent à résoudre les équations du troisième degré. Ils les
ramènent à une autre équation plus simple du second degré dont la résolution est connue depuis le IXème
siècle grâce aux mathématiciens arabes.
u3 + v 3 = 20
3. En déduire que :
√ √
q q
3 3
10 + 2 23 + 10 − 2 23
est une solution de l’équation (1) dans R
Φ(x) = x3 − 6x − 20
1
1.3 Pour aller plus loin : l’exemple de Bombelli
Résoudre x3 = 15x + 4(2)
1. On pose x = u + v.
(a) Que devient alors l’équation (2) ?
(b) Quelle valeur suffit-il de donner au produit uv pour que (2) s’écrive :
u3 + v 3 = 4
(X − 2)2 + 121 = 0
3. Devant ce paradoxe,
√ Bombelli décide
√ de faire comme si −121 était le carré d’un nombre imaginaire
qui s’écrirait 11 −1, appelant −1 “piu di meno”, qui sera noté i plus tard par Euler. Grâce à ce
stratagème, il retrouve la solution réelle 4 suivant la méthode ci-après.
(a) Résoudre l’équation trouvée à la question 2)a) dont U et V sont solutions en utilisant le nombre
i.
(b) Calculer (2 + i)(2 − i) ; (2 + i)3 ; (2 − i)3 en tenant compte que i2 = −1. En déduire que
(2 + i) + (2 − i) est solution de l’équation (2).
2.2 Représentation
• A tout point M (x; y), on lui associe le nombre complexe zM = x + iy appelé affixe (désué ? )
• Inversement, à tout nombre complexe z = x + yi on lui associe le point M (x; y) dans un repère
orthnormé direct (0; ~u; ~v )
Exercice : Illustrer par un schéma. Identifier l’axe des réels” et l’axe des imaginaires purs.
2
2.3 Forme algébrique
Théorème : Tout nombre complexe admet une écriture unique sous la forme x + iy, où x et y sont réels,
qui est appelée forme algébrique.
Propriété : Un nombre complexe est nul ssi sa partie réelle x et sa partie imaginaire y sont nulles.
z = 0 ⇔ x = 0y = 0
Propriété : Deux nombres complexes sont égaux ssi ils ont la même partie réelle et la même partie
imaginaire.
z = z 0 ⇔ Re(z) = Re(z 0 )Im(z) = Im(z 0 )
Exercice : Démontrer cette propriété à l’aide de la précédente.
2.4 Conjugé
Definition : Soit z = x + yi un nombre complexe ; on appelle conjugé de z, noté z, le nombre x − yi.
Exercice : Représenter graphiquement cette définition.
Propriété :
• Re(z) = Re(z)
• Im(z) = −Im(z)
• M (z) et M (z) sont symétriques par rapport à l’axe réel.
3 Opérations dans C
On ajoute aux règles de calcul déjà connues dans R la règle
i2 = −1
On définit dans C une addition et une multiplication qui prolongent l’addition et la multiplication de R
3
3.2 Formule des affixes
Propriété : Soient A et B deux points d’affixe zA et zB . Le milieu I du segment [AB] a pour affixe
zA + zB
zI =
2
Démonstration :
−→ −→ −→
2OI = OI + OI
−→ − → −−→ −→
= OA + AI + OB + BI
−→ −−→
= OA + OB
−→ −→ −→
2OI = OI + OI
−−→
Propriété : Le vecteur AB a pour affixe zB − zA .
3.3 Inverse
1
Definition : Soit z un nombre complexe non nul, il existe un nombre, noté , inverse de z.
z
1 z z
Propriété : = = 2
z z×z x + y2
Démonstration :
z × z = (x + iy)(x − iy)
= x2 + iyx − iyx = y 2
= x2 + y 2
3.4 Quotient
Definition : Soit z un nombre complexe et z 0 un nombre complexe non nul. On définit le quotient de z par
z0
z 1
=z× 0
z0 z
z0
=z×
z0 × z0
La deuxième égalité est pratique, et donne une méthode pour faire apparaitre facilement la forme
algébrique d’un quotient.
3+i 17 1
Exemple : = i+
2 − 5i 29 29
4
• z est imaginaire pur ssi −z = z
Propriété : Pour tous nombres complexes z et z 0 :
• z + z0 = z + z0
• z × z0 = z × z0
z z
• si z 0 6= 0, = 0
z0 z
• pour tout n ∈ Z,
• zn = zn
5 Module et argument
Schéma
Definition :
z = r = OM
−−→
Arg(z) = θ = (~u; OM )
Remarque :