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2) On sait que lorsque ∆ est négatif, l'équation n'a pas de solution réelle. Cepen-
dant elle possède toujours une racine complexe. Supposant ∆ < 0, écrire les
2 ∆
solutions de l'équation X = en termes de la valueur absolue |∆| et du nom-
√ 4a2
−−→
a) On peut identier le nombre complexe z = x + iy au vecteur OM d'origine
O = (0, 0) et d'extrémité M = (x, y) dans le plan. On obtient ainsi une représen-
tation géométrique d'un nombre complexe. L'axe des abscisses Ox prend dans
cette représentation le nom d'axe réel, celui des ordonnées Oy prend le nom d'axe
imaginaire. A quels ensembles de nombres complexes ces axes correspondent-
ils? Comment s'interprète l'addition de deux nombres complexes en termes
des vecteurs correspondants? De même, donner les coordonnées du vecteur qui
correspond au produit des complexes z = x + iy et z 0 = x0 + iy 0 .
−−→
c) Soit θp∈] − π, π] l'angle que fait le vecteur OM avec l'axe réel, et soit r =
−−→
|OM | = x2 + y 2 . Montrer que le nombre complexe z = x + iy admet la
représentation suivante: z = r(cos θ + i sin θ), dite représentation polaire de z .
2
Le rayon |r| s'appelle le module de z et se note |z|. Montrer qu'on a |z| = z z̄ .
L'angle θ s'appelle l'argument principal de z , on le note aussi Arg z . L'adjectif
1
principal réfère à ce qu'on pourrait prendre une autre détermination de l'angle
θ, à savoir tout nombre de la forme θ0 = θ + 2πk avec k entier: θ0 est encore
une détermination de l'argument de 6 0.
z , non principale si k =
√ √
d) Soit
√ u = r cos(θ/2)+i r sin(θ/2)√ . (u est le nombre complexe de partie réèlle
2
r cos(θ/2) et de partie
√ imaginaire r sin(θ/2)
√ .) Montrer que l'on a u = z .
On convient de poser z = u. On dit que z est la détermination pricipale de
la racine carrée de z (obtenue en utilisant la détermination principale θ ∈]−π, π]
de l'argument de z ). Noter que cette dénition coïncide avec la dénition usuelle
√ √
si z est réel et ≥0: on a alors z = r et θ = 0, ce qui donne z = r. Si z
√ √
est un réel < 0, on a θ = π , ce qui donne z = i r. Quelle serait une autre
√
détermination possible pour z?
2
e) Application: racines cubiques de l'unité. On posera dans la suite j = cos 2π3 +
√
−1+i 3
i sin 2π
3 = 2 . Expliciter les racines cubiques de l'unité,
2
calculer j , et
2
démontrer la relation 1 + j + j = 0.
la méthode de Cardan)
1) Montrer que la recherche des racines de cette équation est équivalente à celle
de l'équation x3 = px + q , où p et q sont des constantes que l'on exprimera en
fonction des coecients a, b, c, d.
b
Réponse: On fait le changement de variable X = x+
3a , ce qui conduit à
3 c b 2 b 3 bc d b 2 c
l'équation X +( −( ) )X −(
a a 3a ) − 3a2 + a . On peut donc prendre p = ( a ) − a
d b 3 bc 3 2
et q =
a − ( 3a ) − 3a2 . Alors x est une solution de ax + bx + cx + d = 0 si et
b 3
seulement si X = x +
3a est solution de X = pX + q .
2) Résolution de l'équation x3 = px + q .
3
p3
c) Montrer que le système d'équations uv =
27 , u + v = q est équivalent à
2 p3
l'égalité polynômiale (x − u)(x − v) = x − qx +
27 . En√déduire que
√
ce système
q+ ∆ q− ∆
a pour solutions les paires (u, v) et (v, u) avec u = , v = , où on a
√ 2 2
2 4p3
posé ∆ = q − ∆ est la détermination principale de la racine carrée de
27 et
∆ dénie plus haut.
√ √
q+ ∆ q− ∆ 1/3 1/3
d) Montrer que si on pose u = 2 , v =
2 , puis a = u , b = v
(en prenant la détermination principale de la racine cubique), alors les racines
3
complexes de l'équation x = px + q , au nombre de trois, sont données par
r1 = a + b, r2 = ja + j b, r3 = j 2 a + jb.
2
A chaque étape on calcule une expression rationnelle dans les nombres calculés
précédemment, ou bien on extrait une racine carrée ou cubique complexe. On
exprime ceci en disant que l'équation est résolue par radicaux.
2 3
a) Cas ∆ > 0. Alors l'équation x − qx + p /27 = 0 possède deux racines réelles
√ √
q+ ∆ q− ∆
u = 2 , v = 2 . Déduire que l'équation cubique dans ce cas possède une
racine réelle simple et deux racines complexes conjuguées données par:
q √ q √ q √ q √
3 q+ ∆ 3 q− ∆ 3 q+ ∆ 3 q− ∆
r1 = + , r2 = j + j2 ,
q2 √ q2 √ 2 2
2 3 q+ ∆ 3 q− ∆
r3 = j 2 +j 2 = r̄2
4
2
c) Cas ∆ < 0. Alors l'équation
√ x − qx +√ p3 /27 = 0 possède deux racines
q+i |∆| q−i |∆|
complexes conjuguées u= 2 , v =
2 . Montrer que dans ce cas la
cubique possède 3 racines simples données par:
q √ q √ q √ q √
q+i ∆
+ q−i2 ∆ , r2 = q+i ∆ q−i ∆
3 3 3 2 3
r1 = j +j ,
q2 √ q √ 2 2
j 2 q+i2 ∆ + j q−i2 ∆ .
3 3
r3 =
q √ q √
q+i ∆
b = q−i2 ∆ sont
3 3
Montrer de plus que les nombres complexes a= 2 et
4p3
4) Exemples. Pour chacune des équations ci-dessous, calculer
27 ∆ = q2 −
et vérier les valeurs données de r1 , r2 , r3 en indiquant les racines simples ou
doubles.
√
i) x3 = 3x + 5.q
√ q√ √
On trouve a = 3 5+1
2 , b = 3 5−1
2 ⇒ r1 = a + b, r2 = − r21 + i 3
2 (a − b),
√
r3 = − r21 −i 3
2 (a − b).
x3 = 3x + 2.
ii)
On trouve a = b = 1⇒ r1 = 2, r2 = r3 = −1.