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Remarque : Deux nombres complexes sont égaux s’ils ont même partie réelle et même partie
imaginaire.
Ecriture exponentielle
Le nombre complexe z peut aussi être caractérisé par une écriture qui fait intervenir le
module et l'angle par rapport à l'axe des abscisses du vecteur OM:
z= 𝑟𝑒 = r cos 𝜃 +i r sin 𝜃. où r est le module de z : r = |𝑧| et 𝜃 est l’argument de z :
𝜃 = Arg(z). Cette argument est défini modulo 2𝜋.
1-3 Correspondance entre formes algébrique et exponentielle
Propriétés
𝑧=z
𝑧 + 𝑧′ = 𝑧+𝑧′
𝑧𝑧′ = 𝑧 𝑧′
𝑧 𝑧
=
𝑧′ 𝑧′
X = Re (z) = ; y = Im(z) =
z= 𝑧 ⇔z∈ℝ
z = - 𝑧 ⇔ z ∈ 𝑖ℝ
|𝑧|2 = z𝑧 = r2 = x2+y2
Exemple
1- Déterminer la forme algébrique des nombres complexes : ; ; .
2- Soit Z ∈ ℂ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 |1 + 𝑖𝑧|= |1 − 𝑖𝑧|, montrer que Z ∈ ℝ.
• |𝑧| = 0 ⇔ z=0
• |𝑧| = |𝑧|
Autres relations :
• Argument d'une puissance n : arg(zn) = n arg(z)
• Argument d'un inverse : arg(1/z) = - arg(z)
Exemple
1) Développer cos 3𝜃 et sin 3𝜃
On a cos 3𝜃+i sin 3𝜃 = ( cos 𝜃+i sin 𝜃)3 . Par identification des parties réelles et imaginaires,
on déduit que cos 3𝜃 = cos3 𝜃 - 3 cos 𝜃sin2 𝜃
et sin 3𝜃 = 3 cos2 𝜃sin 𝜃 - sin3 𝜃.
2) Linéariser Sin3 𝜃
Sin3 𝜃 = ( )3 = -1/4 sin 3𝜃 + 3/4 sin 𝜃.
1-7 Racines carrées, équation du second degré et racines n-ième
a- Racines carrées d’un nombre complexe
Soit z = a+ib∈ ℂ, une racine carrée de z est un nombre complexe 𝜔= x+iy tel que 𝜔 = z.
𝑥 − 𝑦 =𝑎 2𝑥 = 𝑎 + √𝑎 + 𝑏
(𝑥 + 𝑖𝑦)2 = 𝑎 + 𝑖𝑏
𝜔 =z⇔ ⇔ 2𝑥𝑦 = 𝑏 ⇔ 2𝑥𝑦 = 𝑏
|𝜔| = |𝑧|
𝑥 + 𝑦 = √𝑎 + 𝑏 2 𝑦 = √𝑎 + 𝑏 − 𝑎
⎧ 𝑎 + √𝑎 + 𝑏
⎪𝑥 = ∓ 2
⎪
⇔ 2𝑥𝑦 = 𝑏
⎨
⎪
⎪𝑦 = ∓ √𝑎 + 𝑏 − 𝑎
⎩ 2
√ √
𝜔= x + iy =∓( +𝑖 )
√ √
𝜔= x + iy =∓( −𝑖 )
Proposition
Exemple
√ √
Les racines carrées de i sont (1+i) et - (1+i).
Proposition
Soit ∆ = b2- 4ac le discriminant et 𝛿 ∈ ℂ une racine carrée de ∆ . Alors les solutions sont
z1= et z2 =
Exemple
Résoudre dans ℂ : z2- 4z-5 = 0 ; z2 + z +1= 0 ; z2 + z -1= 0 .
Définition : Pour z ∈ ℂ et n ∈ ℕ, une racine n-ième de z est un nombre complexe 𝜔 tel que
𝜔 = z.
𝑟 =1
Soit z ∈ ℂ*, z = r𝑒 . zn =1⟺( r𝑒 )n = 1⟺ rn𝑒 =1= 1𝑒 ⟺
𝑛𝜃 = 0[2𝜋]
𝑟=1 𝑟=1
⟺ ⟺ 𝜃∈ , 𝑘 ∈ ℤ ⟺z ∈ 𝑒 ,𝑘 ∈ ℤ
𝑛𝜃 ∈ {2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ}
Proposition
Exemple
où n ∈ ℕ et les coefficients a0, a1, . . . , an sont des éléments de K. Le symbole X est appelé
l’indéterminée (on pose X0 = 1) et les termes ai Xi sont appelés monômes.
Remarque : Tout polynôme est somme finie de monômes.
Notation L’ensemble des polynômes à coefficients dans K est noté K[X].
Avec la généralisation ak = 0 ∀k ≥ n + 1, bk = 0 ∀k ≥ m + 1.
2-3 Degré d’un polynôme
Définition. Soit P un polynôme non nul, on appelle degré de P, le plus grand indice de ses
coefficients non nuls(le plus grand entier i tel que ai ≠ 0), et on le note deg P. Ainsi
deg P = n ⇔ P (X) = a0 + a1X + · · · + anXn avec an ≠ 0 , an s’appelle coefficient dominant de
P . Par convention deg 0 = −∞.
Remarque
P (X) = a0 + a1X + · · · + anXn ⟺ deg P ≤ n
Théorème.
deg(P + Q) ≤ max(deg P, deg Q).
Avec l’égalité dans le cas où deg P ≠ deg Q ou bien deg P = deg Q et adeg P ≠-bdegQ
Théorème
deg(P Q) = deg P + deg Q.
En particulier si λ, constante non nulle alors : deg λP = deg P.
Exemple.
P1(X) = 2X3+iX2+i+1 ∈ ℂ[𝑋]; deg P1 = 3,
P2(X) = X ∈ ℝ[𝑋]; deg P2 = 1, deg P1.P2 = 4 et deg(P1+P2)=3
Proposition. Un polynôme P est inversible (c’est à dire qu’il existe un polynôme Q tel que P.Q
= 1) si et seulement si P est un polynôme constant non nul.
Théorème
Soient A ∈ K[X] et B ∈ K[X] (B ≠ 0). Alors il existe deux polynômes Q et R uniques tels que
A = BQ + R avec deg R < degB.
Q s’appelle le quotient de la division euclidienne de A par B et R son reste.
Définition
Si R= 0 alors on dit que B divise A. On note B∕A
Remarque : Si B∕A alors deg B < degA et si deg B = degA alors B = cA, avec c ∈ K.
N.B Avant d’effectuer une division euclidienne, il faut toujours vérifier que les deux
polynômes sont ordonnées suivant les puissances décroissantes.
Exemple.
(1) 2X3 + 5X2 + 7X + 8 = (X2 + X + 2)(2X + 3) + 2. Q = 2X+3 et R=2
(2) 4X4 + 3X2 + 1 = (X2 + X + 1)(4X2 − 4X + 3) + (X − 2). Q= 4X2 − 4X + 3 et R = X-2
(3) X3+X+1= (X+1)(X2-X+2) -1. Q=X+1 et R = -1.
Remarque
7) P/Q ⇔ pgcd(P,Q) = P
8) Deux pgcd d’un même couple de polynômes sont associés.
Théorème. (Bézout). Soient A et B deux polynômes non nuls et C = A∧B. Alors il existe deux
polynômes U et V tel que C = U A + V B.
Exemple
Le pgcd(X4-1, X3-1)= X-1
X4-1 = (X3-1)X + (X-1)
(X-1) = (X4-1)1+ (X3-1)(-X)
U=1 et V=-X
Corollaire. Deux polynômes A et B sont premiers entre eux, si et seulement si, il existe deux
polynômes U et V tel que AU + BV = 1.
Proposition
Soient A,B,C ∈K[X]
1) Si A∕B et B∕A, alors il existe 𝛼 ∈K* tel que A= 𝛼 B (A et B sont associés).
2) Si A∕B et B∕C, alors A∕C.
3) Si A∕B et A∕C, alors 𝐴⁄𝐵𝑈 +CV pour tout U,V ∈K[X].
4) Si A∕BC et si pgcd(A,B) = 1 alors A/C.(Théorème de Gauss)
2-5 Divisions suivant les puissances croissantes à l’ordre k
Théorème. Soient A et B deux polynômes de K[X] tel que le terme constant b0 de B soit non
nul . Pour tout k ∈ N il existe un unique couple, d’éléments de K[X] ,(Q, R) tels que A = QB +
Xk+1R et deg(Q) ≤ k.
Dans ce cas on dit qu’on a effectué la division euclidienne de A par B suivant les puissances
croissantes à l’ordre k. Q s’appelle le quotient et R le reste de cette division.
Exempe
P admet 1 comme racine double et 2 comme racine simple, il est donc de la forme P(X)= (X-
1)2(X-2) Q(X), or P est de degré 3 donc Q est de degré 0 ; c’est un polynôme constant et
P(X)= c (X-1)2(X-2). On a de plus P(0)=2 = -2c. On en déduit que P(X)= (X-1)2(2-X).
Définition . Soient A et B deux polynômes de K[x]. On dit que A est un diviseur de B ou que
B est un multiple de A si il existe un polynôme Q de K[x] qui vérifie B = QA: On note dans
ce cas A/B: (on lit A divise B.)
Exemple
1. x2 ∕ x3- x2 car x3 – x2 = x2(x - 1).
2. x – 1/x2- 1 car x2- 1 = (x - 1)(x + 1):
Remarque
1. Si A/B alors le reste de la division euclidienne de B par A est nul.
2. ∀ A∈K[x] ; A/0:
Définition. Soient P ∈ K[x]. On dit que P est un polynôme nul si, pour tout x ∈K, P(x) = 0.
Définition. Soit P∈ K[X] non constant, P est dit irréductible sur K si ses seuls diviseurs sont
les polynômes constants non nuls et ceux de la forme cP, avec c∈ K.(Autrement dit P n’est
pas factorisable).
Théorème.
Dans K[X], un polynôme P est premier si, et seulement si, il est irréductible.
Exemple :
Donc P est irréductible sur ℝ[X] ; en revanche P n’est pas irréductible sur ℂ[X] :
On a P(X) = (X+i)(X-i).
Définition.
12) Soit P∈ K[X] non nul. P est dit scindé dans K, si on peut l’écrire sous la forme P(X) =
c(x-a1) k1 (x-a2) k2…(x-ar) kr où c est le coefficient dominant de P, a1,..,ar des éléments
de K et k1,…,kr des éléments de ℕ∗ tels que k1+…+kr = n avec n = degP.
13) Un polynôme non nul P(x) est dit unitaire si le coefficient de son monôme de plus
haut degré est égale à 1.
Exemple
14) P(X)= (X+1)(X-2)2 est scindé dans ℝ, quant au polynôme X2+1 il n’est pas scindé
dans ℝ mais il l’est dans ℂ.
15) P(x) = x3 + 2x, Q(x) = 1 et R(x) = x7 - 2x3 + 3 sont des polynômes unitaires.
Proposition. Deux polynômes de K[X] sont dits premiers entre eux s’ils n’ont pas de racines
complexes communes.
Théorème. Si a1, a2,..,ar sont des racines distinctes du polynôme de multiplicités respectives
k1, k2,….,kr alors P peut s’écrire sous la forme :
Exemple
Remarque
Soit P∈ ℝ[X]. Si a ∈ ℂ est une racine de P d’ordre de multiplicité k, alors 𝑎 est une racine de
P de même ordre de multiplcité.