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Nombres et calculs 2de

Nombres réels
Cours n° 1
Les ensembles de nombres

I) Nombres entiers, décimaux, rationnels, réels :

1) Rappels :
L’ensemble des entiers naturels, noté ℕ, est l’ensemble {0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; …} des entiers positifs ou
nuls.
L’ensemble des entiers relatifs, noté ℤ, est l’ensemble { … ; – 3 ; – 2 ; – 1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; …} des
entiers positifs, négatifs ou nuls.
L’ensemble des nombres décimaux, noté ID, est l’ensemble des nombres qui s’écrivent comme
quotient d’un entier par une puissance positive de 10.
L’ensemble des nombres rationnels, noté ℚ, est l’ensemble des nombres qui s’écrivent comme le
quotient de deux entiers.
L’ensemble des nombres réels, noté ℝ, est l’ensemble de tous les nombres connus au collège.
On a les inclusions suivantes : ℕ ⊂ ℤ ⊂ ID ⊂ ℚ ⊂ ℝ.

Ainsi, tout entier naturel est un entier relatif, tout entier relatif est un nombre décimal, tout nombre
décimal est un nombre rationnel, tout nombre rationnel est un nombre réel.
Mais ce n’est pas toujours vrai dans l’autre sens. Par exemple :
1
a) le nombre rationnel n’est pas un nombre décimal.
3

b) le nombre réel 2 n’est pas un nombre rationnel (on dit que 2 est irrationnel).

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1
Démonstrations : (démonstrations par l’absurde)
1
a) Supposons que est un nombre décimal.
3
1
Alors peut s’écrire comme quotient d’un entier par une puissance de 10.
3
1 a
Donc il existe deux entiers naturels a et k tels que = k .
3 10
k k
On a donc 3a = 10 , d’où 10 est un multiple de 3.
Or les nombres 10k (1, 10, 100, 1 000 etc…) ne sont pas des multiples de 3. On aboutit à une
contradiction.
1
Conclusion : l’hypothèse « est un nombre décimal » est fausse.
3
b) Supposons que 2 est un nombre rationnel.
Alors 2 peut s’écrire sous la forme d’un quotient de deux entiers.
a
Donc il existe deux entiers a et b tels que 2 = , fraction irréductible.
b
2
a
D’où 2 = 2 et a2 = 2b2. On en déduit que a2 est pair (multiple de 2) et donc a est pair.
b
Ainsi, il existe un entier positif k tel que a = 2k. D’où a2 = 4k2 = 2b2, donc b2 = 2k2. On en déduit
a
que b est pair aussi. On aboutit à une contradiction puisque a et b sont pairs alors que est une
b
fraction irréductible.
Conclusion : l’hypothèse « 2 est un nombre rationnel » est fausse.

2) Droite numérique :
On peut représenter l’ensemble des nombres réels par une droite munie d’une origine et d’une
unité de graduation : tout point de cette droite représente un unique nombre réel (son abscisse), et
réciproquement tout nombre réel est associé à un unique point de la droite.

II) Intervalles de ℝ :

1) Intervalle de ℝ :
Soient a et b deux nombres réels tels que a < b :
 on appelle intervalle borné de ℝ tout ensemble de nombres réels compris entre a et b.
Notations : l’intervalle [ a ; b ] est l’ensemble des nombres x tels que a ≤ x ≤ b
l’intervalle [ a ; b [ est l’ensemble des nombres x tels que a ≤ x < b
l’intervalle ] a ; b ] est l’ensemble des nombres x tels que a < x ≤ b
l’intervalle ] a ; b [ est l’ensemble des nombres x tels que a < x < b

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 on appelle intervalle infini de ℝ tout intervalle borné d’un seul côté.
Notations : l’intervalle [ a ; + ∞ [ est l’ensemble des nombres x tels que x ≥ a
l’intervalle ] a ; + ∞ [ est l’ensemble des nombres x tels que x > a
l’intervalle ]− ∞ ; b ] est l’ensemble des nombres x tels que x ≤ b
l’intervalle ]− ∞ ; b [ est l’ensemble des nombres x tels que x < b

2) Encadrement décimal d’un nombre réel :


Donner un encadrement décimal d’un réel x à 10 – n près (n entier naturel), c’est trouver deux
nombres décimaux a et b tels que x est compris entre a et b, avec b – a = 10 – n.
Exemples : - un encadrement de à 10 – 2 près est : 3,14 < < 3,15
- un encadrement de à 10 – 3 près est : 3,141 < < 3,142
La différence b – a, c’est-à-dire 10 – n, est appelée amplitude de l’encadrement.

III) Distance entre deux réels :

1) Définition :
Soient a et b deux nombres réels.
La distance entre a et b est la différence b – a si b > a ou a – b si a > b.
La distance entre deux nombres est donc toujours positive. On la note indifféremment | − | ou
| − | et on dit « valeur absolue de a – b ».

2) Valeur absolue d’un nombre :


La valeur absolue d’un nombre x est donc la distance de x à 0. Elle s’écrit | |.
Remarque : deux nombres opposés ont donc la même valeur absolue.

3) Intervalle centré sur a :


Soit a et un nombre réel, et r un réel positif.
On appelle intervalle centré sur a de rayon r, l’intervalle [ a – r ; a + r ].
Représentation :
a–r a a+r
[ ]

Un nombre x appartient à l’intervalle centré sur a de rayon r si et seulement si | − | ≤ r.


Ou encore : cet intervalle est l’ensemble des nombres situés à une distance de a inférieure à r.

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