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Mathématiques classe de Seconde

Sommaire

Objectifs de la matière : Notion de logique

Algèbre et introduction à I ‘analyse

Calculs dans R

Equations – Inéquations

Fonction numériques d’une variable réelle

Trigonométrie

Trigonométrie

Géométrie

Configurations planes

Vecteurs du plan

Géométrie métrique plane

Transformations du plan

Statistique

Statistique

Algèbre et introduction à I ‘analyse


 Calculs dans R

Cours

Intervalles de IR

Mesure algébrique

Simplifier une racine carrée

Valeur approchée d'une racine carrée

Puissance d'une fraction

Notation scientifique

Valeur absolue et droite numérique

Ordre de grandeur

Pour s'entraîner : Propriétés des puissances

Opérations sur les racines carrées


Simplifier des expressions comportant des racines carrées

Calculer en notation scientifique

 Equations – Inéquations

Racines d'une équation du second degré : démonstration

Le second degré : résolution d'un exemple avec le discriminant 

Le second degré : résolution d'un exemple avec la forme canonique 

Exemple d'inéquation avec valeurs absolues

Equation du second degré

Pour s'entraîner :  Identités remarquables

Forme canonique

Inéquations

Factoriser un trinôme du second degré

Factorisation

Résoudre une équation en utilisant une factorisation

Exemple de mise en équation et résolution

Exercices : série n° 1   ;  série n° 2 ;  série n° 3 ; Equations paramètriques

Comparaison d'un nombres aux racine d'un trinôme :  méthodes et exercices

 Fonction numériques d’une variable réelle

Courbe représentative d'une fonction

Courbe représentative d'une fonction

Pour s'entraîner : Fonctions

Ensemble de définition

Antécédent d'un nombre

Exercices : série n°1 ; série n° 2

Trigonométrie

 Trigonométrie

Cours

Les bases de la trigonométrie

Le radian
Valeur exacte du sinus d'un angle non remarquable : exemple

Pour s'entraîner : Loi des cosinus dans un triangle quelconque

Loi des sinus dans un triangle quelconque

Exercices

Application : La partie immergée d'une pyramide

Géométrie

 Configurations planes

Cours

Symétrie axiale ; Symétrie centrale 

Animations Géogébra : Translation  ; Rotation ;  Homothétie ; Réflexion

Exercices série n°1

Exercices série n°2

 Vecteurs du plan

Vecteurs unitaires

Somme de deux vecteurs

Pour s'entraîner : Equation d'une droite

Coordonnées d'un vecteur

Points et vecteurs dans un repère

Somme et différence de deux vecteurs

Exercices série n°1

Exercices série n°2

 Géométrie métrique plane

Cours

Centre et rayon d'un cercle d'équation donnée

Théorème de Pythagore : Démonstration de Basklhara

Démonstration de Garfield

Théorème de Pythagore généralisé

Exercices série n°1

Exercices série n°2


Exercices série n°3

Statistique
 Statistique

Cours

Détermination de la moyenne, la  mode  de la médiane

Les paramètres de dispersion

Autres formules de la variance

Pour s'entraîner : Statistique

Exercices

CALCUL DANS

Les nombres sont au cœur de nombreuses activités humaines. On les utilise pour classer,
pour mesurer, pour repérer, pour estimer des grandeurs.
En mathématiques on étudie les nombres pour eux-mêmes et on s’interroge sur leur nature.
Un nombre est-il entier ? Est-il divisible par un autre ? Comment peut-on l’écrire ? Peut-il
être écrit de différentes façons ?

I-L’ENSEMBLE

1)-Les ensembles de nombres sous-ensembles de

a) L’ensemble des entiers naturels

L’ensemble des entiers naturels est : =

est muni de deux opérations qui sont l’addition et la multiplication.

L’équation x+2 = 0 n’a pas de solution dans , d’où la nécessité d’un autre ensemble
plus vaste que .

b) L’ensemble des entiers relatifs

L’ensemble des entiers relatifs est :

est muni de deux opérations : l’addition et la multiplication.

Pour un entier relatif a et un entier naturel b, il existe un entier relatif unique q et un

entier naturel unique r tels que : a = b.q + r.

Un entier relatif est premier s’il admet exactement deux diviseurs : 1 et lui-même.

Tout entier naturel est un entier relatif. Donc .

L’équation 2x–3 = 0 n’a pas de solution dans . D’où la nécessité d’un ensemble
plus vaste.

c) L’ensemble des nombres décimaux

D= est l’ensemble des nombres décimaux.

Par exemple : 1,31  ; 32,1 ;  ;

2 sont des nombres

décimaux.
Tout entier relatif p est un nombre décimal. Donc D.

En effet = = .

L’équation 3x–2 = 0 n’a pas de solution dans D. D’où la nécessité d’un ensemble
plus vaste.

d) L’ensemble des nombres rationnels

L’ensemble des nombres rationnels est : = .

Tout nombre décimal (quotient de deux entiers) est un nombre rationnel. Donc D .

Attention : Certains nombres rationnels, pas tous, ont une écriture décimale :

par exemple = 0,25 est un décimal, mais pas .

est insuffisant pour mesurer toutes les grandeurs physiques.

En effet, la mesure de la diagonale du carré (ABCD) de côté 1 est un nombre x

tel que = 2.

.
On démontre qu’il n’existe pas de nombre rationnel x dont le carré est 2 ; x est noté et appelé racine
carrée de 2.

Donc n’est pas un nombre rationnel,

est dit irrationnel.

Voici d’autres nombres irrationnels  ;

 ; 1+  ; … .

e) L’ensemble des nombres réels – Représentation graphique

La réunion de l’ensemble des nombres rationnels et des nombres irrationnels constitue l’ensemble

des nombres réels noté .

Ainsi D .

On représente par une droite graduée avec les conventions :

- tout réel est représenté par un point de cette droite.

- tout point de cette droite représente un réel.


On note par :

l’ensemble des nombres réels positifs ;

l’ensemble des nombres réels négatifs ;

l’ensemble des nombres réels non nuls.

2)-Les écritures d’un nombre réel

a) Ecriture décimale illimitée d’un nombre réel

Tout nombre qui admet une écriture décimale est un nombre décimal.

Exemple

est un nombre rationnel ; c’est aussi un nombre décimal car = 3,5.

3,5 est l’écriture décimale de .

Remarque

est un nombre rationnel mais ce n’est pas un nombre décimal car le quotient de 2

par 3
est = 0,66666 …

Les points de suspension indiquent qu'il y a d'autres chiffres après les 6, et suggèrent que ces
chiffres seraient tous des 6, en nombre infini.

0,66666 … est appelée écriture décimale illimitée périodique de ; sa période est 6.

On écrit =0, …

On admet que, tout nombre rationnel admet une écriture décimale illimitée périodique.

Exemples

=3,5 … ; 4 = 4, …

=2, … ; =2,8 … ; =2, …; = 0, …

Tout nombre qui admet une écriture décimale illimitée périodique est un nombre rationnel.

Exemples

Ecrivons le nombre x = 1,414414… = 1, … sous la forme d’un nombre rationnel.

On remarque que le nombre x admet une écriture décimale illimitée périodique. Sa

période est formée de trois chiffres. On multiplie ce nombre par pour sortir une
période et retrouver la même partie décimale :
1000 x = 1414, … (1)

x= 1, … (2)

En soustrayant membre à membre (1) – (2), on obtient :

999 x =1413

x= .

Point méthode : La méthode consiste à déduire x du résultat du calcul de x–x;

n étant le nombre de chiffres dans la période.

Tout nombre réel ayant une écriture décimale illimitée non périodique est irrationnel.

Exemples :

= 3,141592653589…  ; = 1,41421356… ; = 1,732050807569…

b) Notation scientifique

Les scientifiques (microbiologistes, physiciens, astronomes, ...) doivent souvent écrire


de très grands ou de très petits nombres.

Ils ont alors recours à une notation particulière appelée notation scientifique.

Les nombres sont écrits, en notation scientifique, sous la forme générale : a x 10n
dans laquelle n est un entier relatif et a est nombre décimal avec un seul chiffre avant
la virgule, ce chiffre n’étant pas 0.

Exemples

8410000 = 8,41 et –0,00000017 = –1,7


3)-Intervalles de

a) Comparaison de deux réels

On dit que a b ou b a si et seulement si (b – a) .

Pour tout réel x, x x.

Pour tous réels x, y et z, si x y et y z alors x z.

Pour tous réels x et y, si x y et y x alors x = y.

Pour tous réels x et y, on a x y ou y x.

b) Types d’intervalles

Soient a et b deux nombres réels tels que a b.

Intervalle fermé borné :

Intervalle ouvert borné :

Intervalle borné semi fermé en a, semi ouvert en b :


=

Intervalle borné semi ouvert en a, semi fermé en b :

Intervalle non borné fermé à gauche :

Intervalle non borné ouvert à gauche :

Intervalle non borné fermé à droite :

Intervalle non borné ouvert à droite :


=

est un intervalle non borné ouvert

Cas particuliers

= ; = ; =

; =

c) Centre et rayon d’un intervalle fermé ou ouvert

Soient a et b deux nombres réels tels que a b.

Le centre de l’intervalle fermé ou de l’intervalle ouvert est le réel c = .

Le rayon de l’intervalle

fermé ou de
l’intervalle ouvert
est le réel

positif r = .

4)-Majorant, minorant, maximum, minimum d’un sous ensemble de

a) Majorant, minorant

Soit A un sous ensemble non vide de R.

On dit qu'un réel M est un majorant de A si M est supérieur ou égal à tous les éléments
de A.

Pour tout réel x de A, M x.

Un ensemble qui admet un majorant est dit majoré.

On dit qu'un réel m est un minorant de A si m est inférieur ou égal à tous les éléments de
A.

Pour tout réel x de A, m x.


Un ensemble qui admet un minorant est dit minoré.

Exemples

A=

9, 10, 11 sont des majorants de A.

-5, -4 sont des minorants de A.

L’ensemble : = n’est pas majoré, mais 0, -3, -2, -1, …


sont des minorants

de .

Les ensembles , D, , ne sont ni majorés ni minorés.

b) Maximum, minimum
Soit A un sous ensemble non vide de R.

Le plus grand élément de A s’il existe, est appelé maximum de A.

Le plus petit élément de A s’il existe, est appelé minimum de A.

Exemples

A=

9 est le maximum de A, tandis que -4 est le minimum.

0 est le minimum de : = . Il n’admet pas de maximum.

1 est le minimum de l’intervalle , il n’admet pas de maximum.

Par contre 2 est un majorant de .

Remarque

Le minimum ou le maximum d’un ensemble s’il existe, appartient à cet ensemble.

5)-Exercices résolus

Exercice 1  On considère le nombre .

a) Effectuer la division de jusqu’à sept chiffres après la virgule. Que constate-t-


on ?

b) Expliquer pourquoi le développement décimal de est qualifié de « périodique ».

Donner sa période.

Corrigé
a) = 1,8571428…

La division ne s'arrête pas, les restes sont respectivement 6, 4, 5, 1, 3, 2, 6.


A partir du septième chiffre après la virgule, on retombe sur un reste déjà trouvé qui
est 6.

b) Puisque à partir du septième chiffre après la virgule, les chiffres au quotient et les
restes vont se répéter à l'identique de ce qu'ils étaient lors du premier reste qui est
égal à 6,

le développement décimal de est donc « illimitée périodique ». Sa période est


857142.

Exercice 2 Représenter les intervalles I et J sur un même axe, puis donner et

sous forme d’intervalles, lorsque c’est possible.

a) .

b) .

c) .

d) .

Corrigé

a)  .

= ; =

b) .
= ; =

c) .

= ; =

d) .

= ; n’est pas un intervalle.

II-CALCUL DANS

1)-Opérations dans
a) Propriétés de l’addition et de la
multiplication

Pour tous réels a, b et k, on a :

a+b = b+a et a b=b On dit que l’addition et la multiplication sont


commutatives.
a

a+b+c = (a+b)+c = a+
(b+c)
On dit que l’addition et la multiplication sont
associatives.
a b c =(a b) c=a

(b c)
On dit que la multiplication est distributive par rapport
k(a+b) = ka+kb à l’addition.

b) Calculs avec des quotients


Soient a, b, c et d des nombres réels.
Ensemble de est défini si, et seulement si, b 0.
définition :

Quotient nul : = 0 si, et seulement si, a = 0 et b 0.

= si, et seulement si, ad = bc avec b


Egalité de deux
quotients :
0 et d 0.

Simplification : = avec b 0 et c 0.

Réduction au même + = avec b 0 et d 0.

dénominateur :

Produit de deux = avec b 0 et d 0.


quotients :

Division de deux
= = avec b 0 et d 0.
quotients :

Division d’un
quotient par un = avec b 0 et c 0.

c) Règles
réel :
de signes

Inverse d’un = avec a 0 et b 0.


quotient :

Multiplication d’un
quotient
= avec b 0.

par un réel:
Pour tous réels a et b, on a :

–(a + b) = – a – b

–(ab) = (–a)b = a(–b)

si b 0 alors

Le produit ou le quotient de deux nombres réels de même signe est un réel positif.

Le produit ou le quotient de deux nombres réels de signes contraires est un réel négatif.

d) Exercice résolu

Effectuer et simplifier

Corrigé
2)-Puissance nième d’un réel

a) Définition

Soient a un réel et n un entier naturel non nul.

= (lire a à la puissance n)

Si de plus a 0 alors on pose par définition = 1 et = .

En particulier = a et = .

Exemples

= 2x2x2=8  ; = (-3)x(-3) = 9 ; – = –3x3 = –9  ; =1

; = ;

= = .

b) Propriétés
Soient a et b deux nombres réels non nuls, et n et m deux entiers relatifs non nuls.

= ; = ;  = ; = .

3)-Calcul sur les radicaux

a) Racine carrée d’un nombre positif

a désigne un réel positif.

La racine carrée de a est le réel positif noté et dont le carré est égal à a.

On a : a 0, = a.

Exemples

=0 ; =1 ; =5 ; = .

b) Propriétés

Pour tous réels positifs a et b, on a :

Le produit des racines carrées de deux réels positifs est égal à la racine carrée de
leur produit.
x =

Le quotient des racines carrées de deux réels positifs est égal à la racine carrée
de leur quotient.
=  ; b 0

= ;a 0 Exemple : =
c) Comment rendre rationnel le dénominateur d’une fraction ?

Pour se débarrasser d’une racine au dénominateur, on multiplie le numérateur et le


dénominateur de la fraction par l’expression conjuguée du dénominateur, ce qui

permet d’utiliser l’identité remarquable (a+b)( a–b) = – .

Exemples

= = = =

= = = .

4)-Règles de calcul sur les inégalités

Pour tous réels a, b et c :

Si a b alors a + c b+c
Ajouter ou soustraire un même nombre ne change pas l’ordre.

Si a b et c 0 alors ac bc Multiplier ou diviser par un même nombre strictement positif ne


change pas l’ordre.

Multiplier ou diviser par un même nombre strictement négatif


Si a b et c 0 alors ac bc change l’ordre.

Si 0 a b alors Le passage au carré conserve l’ordre pour des nombres


strictement positifs.

Si a b 0 alors Le passage au carré inverse l’ordre pour des nombres strictement


négatifs.
Le passage à l’inverse change l’ordre pour des nombres
Si 0 a b alors strictement positifs.

Le passage à l’inverse change l’ordre pour des nombres


Si a b 0 alors strictement négatifs.

Si 0 a b alors 0
Le passage à la racine carrée conserve l’ordre pour des nombres
positifs.

III-DISTANCE ET VALEUR ABSOLUE

1)-Distance de deux nombres réels


a) Définition

Soient a un nombre réel positif, x et y deux nombres quelconques.

On dit que y est à une distance a de x si, et seulement si x – a = y ou x + a = y.

1er cas : x y

2ème cas : x y

Dans les deux cas, a est appelé distance de y à x et notée d(y, x).
b) Propriétés

Pour tous nombres réels x, y et z, on a :

d(y,x) = d(x,y)

d(x,y) = 0 si et seulement si, x = y.

d(z,x) d(z,y) + d(y,x).

2)-Valeur absolue d’un nombre réel

a) Définition

Soit x un nombre réel.

La distance de 0 à x est appelée valeur absolue de x et notée : .

Exemples

=4 ; =–(–4)=4

b) Propriétés
La valeur absolue d’un nombre est positive.

Pour tout réel x, 0.

En particulier :

= 0 si et seulement si x = 0.

0 si et seulement si x 0.

Deux nombres opposés ont la même valeur absolue.

Pour tout réel x, = .

Valeur absolue d’un produit, d’un quotient, d’une somme

Pour tous réels x et y, on a

= .

= pour y 0

Pour tout réel x, on a :

=
Pour tout réel x et pout tout réel a positif, on a :

a si et seulement si –a x a

c) Distance et valeur absolue

Pour tous réels x et y, on a : d(y,x) = .

Exemples

Calculer les distances de 4,7 à 2,3 ; de –9 à 2 ; de –3 à 7.

d(4,7;2,3) = = 2,4

d(–9;2) = = = 11.

d(–3;7) = = = 10.

d) Résolution de l’inéquation b dans

Résolution graphique

Soient a et b deux nombres réels donnés, b 0 et x un réel quelconque.

b signifie que d(x,a) b.

Les solutions sont donc les nombres situés à une distance inférieure à b du réel a.
S est l’intervalle fermé de centre a et de rayon b.

Résolution algébrique

0n sait que b équivaut à –b x–a b.

Donc a-b x a + b. L’ensemble des solutions est S = [a – b ; a + b].

Exemples

Résolvons dans l’inéquation 2.

Méthode algébrique

L’inéquation est équivalente à –2 x–3 2.

C’est-à-dire 3–2 x 3+2, soit 1 x 5

L’ensemble des solutions est S =[1, 5].

Méthode graphique

L’inéquation 2 est équivalente à d(x,3) 2.

Tout revient donc à chercher les nombres x qui se situent à une distance inférieure à

2 du nombre 3.

Résolvons dans l’inéquation 2.

Méthode algébrique

On a –2 2x + 6 2 ou encore –6 –2 2x –6 + 2

soit –8 2x –4, et donc –4 x –2.

L’ensemble des solutions est S =[–4, –2].


Méthode graphique

(L’idée est de transformer en premier temps l’inéquation 2

sous la forme b).

L’inéquation est équivalente à 2 ou encore à 2 2 ou

encore à 1.

Les solutions sont donc les nombres situés à une distance inférieure à 1 du réel –3 .

S est l’intervalle fermé de centre –3 et de rayon 1.

IV-CALCUL APPROCHE

1)-Approximation d’ordre n

Soit x un réel.

Les nombres décimaux consécutifs et sont appelés approximations

décimales d’ordre n

de x respectivement par défaut et par excès si, et seulement si, x .

Exemples

3,1 3,2

3,1 est l’approximation décimale d’ordre 1 par défaut de .

3,2 est l’approximation décimale d’ordre 1 par excès de .


3,14 3,15

3,14 est l’approximation décimale d’ordre 2 par défaut de .

3,15 est l’approximation décimale d’ordre 2 par excès de .

1,414 1,415

1,414 est l’approximation décimale d’ordre 3 par défaut de .

1,415 est l’approximation décimale d’ordre 3 par excès de .

–0,334 – –0,333

–0,334 est l’approximation décimale d’ordre 3 par défaut de – .

–0,333 est l’approximation décimale d’ordre 3 par excès de – .

2)-Arrondis d’ordre n

a) Définition
Soit x un réel. 0n appelle arrondi d’ordre n de x l’approximation décimale d’ordre n la plus
proche

de x c’est-à-dire qui est à la plus petite distance de x.

b) Troncature d’ordre n - Règles d’arrondi d’ordre n

On obtient la troncature d’ordre n d’un nombre en supprimant tous les chiffres décimaux
situés

après le nième chiffre décimal.

Exemples

Soit le nombre : x = 2,526173084… .


2 est la troncature d’ordre 0 de x.

2,5 est la troncature d’ordre 1 de x.

2,52 est la troncature d’ordre 2 de x.

2,526 est la troncature d’ordre 3 de x.

2,5261 est la troncature d’ordre 4 de x.

Pour obtenir l’arrondi d’ordre n d’un nombre dont on connait le début de l’écriture décimale,

on procède comme suit :

- Si le (n+1)ième chiffre après la virgule est 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4  alors l’arrondi d’ordre n est la

troncature d’ordre n de ce nombre.

- Si le (n+1)ième chiffre après la virgule est 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; l’arrondi d’ordre n est obtenu en

augmentant d'une unité le chiffre de droite de la troncature.

Exemples

E1  Revenons à l’exemple précédent, soit x = 2,526173084… .

L’arrondi d’ordre 0 de x est 3.

L’arrondi d’ordre 1 de x est 2,5.

L’arrondi d’ordre 2 de x est 2,53.

L’arrondi d’ordre 3 de x est 2,526.

L’arrondi d’ordre 4 de x est 2,5262.

E2  Soient les nombres : = 2,236067977… ; – = –1,142857143… .


- L’arrondi d’ordre 0 de est 2. L’arrondi d’ordre 1 de est 2,2. L’arrondi d’ordre

2 de est 2,24. L’arrondi d’ordre 3 de est 2,236. L’arrondi d’ordre 4 de est

2,2361.

- L’arrondi d’ordre 0 de – est –1. L’arrondi d’ordre 1 de – est –1,1. L’arrondi

d’ordre 2 de – est –1,14. L’arrondi d’ordre 3 de – est –1,143. L’arrondi d’ordre 4

de – est –1,1429.

3)-Ordre de grandeur d’un nombre décimal

a) Ecriture normalisée d’un nombre décimal positif

Soit x un nombre décimal positif. Alors on peut écrire x sous la forme x = a x 10n où n
est un entier relatif et a un nombre décimal vérifiant 1 ≤ a < 10.

L’écriture x = a x 10n est appelée écriture normalisée de x.

Exemples

2,635 est l’écriture normalisée de 263,5.

1,27 est l’écriture normalisée de 0,127.

b) Ordre de grandeur d’un nombre décimal positif

Soit a x 10n l’écriture normalisée d’un nombre décimal x et A l’arrondi d’ordre 0 de a .


Alors A x 10n est appelé ordre de grandeur de x.

Exemples

Nombre x Ecriture normalisée Ordre de grandeur

263,5
2,635 3 = 300

0,127
1,27 1 = 0,1

1470
1,47 1 = 1000

1500
1,5 2 = 2000

4)-Valeurs approchées

a) Définition

Soit x un réel donné et k un réel strictement positif.

On dit que le réel l est une valeur approchée de x à k-près si, et seulement si,

ou d( x , l ) k ou x .

Le nombre réel strictement positif k est appelé incertitude associée à la valeur approchée l de

ou incertitude sur x.

b) Exercices résolus
Exercice 1  Sachant que = 3,141592… , montrer que 3,12 est une valeur approchée

de à près.

Corrigé

= 0,021592… .

On conclut que 3,12 est une valeur approchée de à près.

Exercice 2  Sachant que = 2,236067977… , déterminer une valeur approchée de

à près.

Corrigé

On a 2,236 2,237 , donc .

Déterminons le centre c et le rayon r de cet intervalle.

On a c = 2,2365 et r = 0,0005, et donc .

On conclut que 2,2365 est une valeur approchée de à près.

Exercice 3  Soit 5,3 une valeur approchée du nombre réel x à près et soit

8,4 une valeur approchée du nombre réel y à près. Déterminer une valeur
approchée de xy et l’incertitude associée.

Corrigé

Puisque 5,3 est une valeur approchée du nombre réel x à près, on a :

, soit ou encore 5,28

x 5,32 (1).

De même, puisque 8,4 est une valeur approchée du nombre réel y à près,
on a :
, soit ou encore 8,1 y
8,7 (2).

De (1) et (2) on a :

En multipliant membre à membre, on obtient : 42,768 xy 46,284 ;

Par suite xy appartient à l’intervalle de centre c = 44,526


et de rayon r = 1,758.

On conclut que 44,526 est une valeur approchée de xy à 1,758 près.

L’incertitude associée est 1,758.

5) Encadrement d’un nombre réel

a) Définition

0n appelle encadrement d’un nombre réel x tout intervalle borné contenant x.

L’amplitude de l’encadrement est la distance des extrémités de cet encadrement.

Exemple

Soit = 3,141592… .

[3,1 ; 3,2] est un encadrement de d’amplitude 0,1.

En effet, 3,1 3,2 et 3,2 – 3,1 = 0,1.

b) Exercices résolus

Exercice 1  Sachant que 1,414 1,415, trouver un encadrement des nombres


suivants :

a) 1+ ; b) 3  ; c) .

Corrigé
a)  Des inégalités 1,414 1,415, on déduit que 1+1,414 1+
1+1,415.

Soit 2,414 1+ 2,415.

b) De même, des inégalités 1,414 1,415, on déduit que

3 1,414 3 3 1,415, soit 4,242 3 4,245.

c) De même, des inégalités 1,414 1,415, on déduit que

1,414 1,415, soit 0,7070 0,7075.

Exercice 2  Donner un encadrement du nombre x dans chacun des cas suivants :

a) x vaut –1,5 à 10–1 près.

b) –1,2 est une approchée à 0,7 près de x.

c) –12,51 est une valeur approchée par défaut à 10–2 près de x.

d) –15,48 est une valeur approchée par excès à 10–2 près de x.

Corrigé

a)  x vaut –1,5 à 10–1 près signifie que ou

encore ou encore –1,6 x –1,4.

b)  –1,2 est une approchée à 0,7 près de x signifie que

ou encore ou

encore –1,9 x –0,5.

c)   –12,51 est une valeur approchée par défaut à 10–2 près de x signifie que

ou encore

.
d)  –15,48 est une valeur approchée par excès à 10–2 près de x signifie que

ou encore

EQUATIONS-INEQUATIONS

EQUATIONS-INEQUATIONS

A-Rappels

1)-Equation du premier degré

Activité proposée

Dans chacun des cas suivants, identifier la (ou les) solution(s) de l’équation parmi les
nombres proposés.

Equations Nombres proposés

5x + 4 = 0

-4x +1 = 0 3 5

(x+2)(x-3) = 0 2 -2 3 -3

(x – 1)2 = 0 1 0 -1 2

x2 – 9 = 0 9 -3 -9 3

3x = 0 0 -3

2)-Identités remarquables
Pour tous réels a et b on a :

( a + b )2 = a2 + 2ab + b2

( a – b )2 = a2 – 2ab + b2

a2 – b2 = (a – b)(a + b)

a3 – b3 = (a – b)(a2 + ab +b2)

Activité proposée

a) Compléter les pointillés :

(x + ...)2 = ... + ... + 4

(… – ...)2 = x2 – … + 16

(2x + ...)(… – ...) = ... – 9

b) Développer :

(x+3)2 ; (2x+5)2 ; ; (x–1)(x+1).

3)-Tableau de signe de ax +b, a 0


Exercice d’application

Résoudre dans les inéquations suivantes :

a) 2x + 3 0 b) –3x + 4 0 c) (x – 2)(3x – 5) 0 d) (–x + 3)(4x + 1) 0.

Corrigé

a) 2x + 3 0

Dressons le tableau de signe de 2x +3.

S=

b) –3x + 4 0

Dressons le tableau de signe de –3x + 4


S=

c) (x – 2)(3x – 5) 0

Dressons le tableau de signe de (x – 2)(3x – 5)

S=

d) (–x + 3)(4x + 1) 0

Dressons le tableau de signe de (–x + 3)(4x + 1)

S=
B-Equations et inéquations du second degré dans

I-Forme canonique d’un trinôme du second degré

1)-Trinôme du second degré

Nous désignons par trinôme du second degré tout polynôme de degré 2.

Forme générale : f(x) = ax2 + bx + c (a≠0).

On dit que le réel est une racine de f si f( ) = 0.

2)-Forme canonique d’un trinôme du second degré

Soit le trinôme f(x)= avec a≠0.

En mettant a en facteur, on obtient : f(x) =

D’autre part, on sait que

donc : = – .

D’où f(x) = =

.
En posant = et = , alors f(x) = .

L’écriture f(x) = est appelée forme canonique de f(x).

3)-Exercices résolus

Exercice 1   Dans chacun des cas ci-après :

Donner la forme canonique de f(x).

Factoriser f(x) lorsque c’est possible.

Résoudre dans l’équation f(x) = 0.

a) f(x) = b) f(x) = c) f(x) =

Corrigé

a) f(x) =

Forme canonique de f(x)

f(x) = =

f(x) =

Factorisation de f(x)

f(x) = = = 2(x+2+3)(x+2–3)

f(x) = 2(x+5)(x–1)

Résolution dans de f(x) = 0


f(x) = 0 si et seulement si 2(x+5)(x–1) = 0 si et seulement si x+5=0 ou x–1= 0

si et seulement si x = –5 ou x = 1.

L’ensemble des solutions est S = .

b) f(x) =

Forme canonique de f(x)

f(x) = =

f(x) =

Factorisation de f(x)

f(x) =

Résolution dans de f(x) = 0

f(x) = 0 si et seulement si = 0 si et seulement =0 si si et

seulement si x = .

L’ensemble des solutions est S = .

c) f(x) =

Forme canonique de f(x)

f(x) = =
f(x) =

Factorisation de f(x)

f(x) = =

f(x) = (x+2)(x+1)

Résolution dans de f(x) = 0

f(x) = 0 si et seulement si (x+2)(x+1) = 0 si et seulement si x = –2 ou x = –1.

L’ensemble des solutions est S = .

Exercice 2 Soit f(x) = .

a) Donner la forme canonique de f(x) puis factoriser f(x).

b) Résoudre dans l’inéquation 0.

Corrigé

a) Forme canonique de f(x)

f(x) = = =

f(x) =

Factorisation de f(x)
f(x) = = =

= (x+1)(-2x+3)

b) Résolution dans de l’inéquation 0

0 équivaut à (x+1)(–2x+3) 0

Dressons alors le tableau de signe de (x+1)(–2x+3).

S=

II-Equation du second degré dans

1)-Forme générale

=0 (a 0)
2)-Résolution

Soit à résoudre dans l’équation : =0 (a 0 ).

D’après le paragraphe précédent, nous savons que :

= .

Donc = 0 équivaut à = 0.

Par suite = 0 car a 0.

Posons = , il en résulte que : = 0.

Le réel = est appelé discriminant de l’équation =0.

On a trois cas à envisager :

1er cas : 0

On obtient une somme de deux nombres strictement positifs.

L’équation est impossible, l’équation n’admet pas de solutions.

2èmecas : =0
L’équation devient : = 0, et puisque a 0 , on a : x = – .

L’équation admet une racine double x’ = x’’ = – .

3èmecas : 0

L’équation est équivalente à : =0

ou encore à : = 0.

Puisque a 0, on a : = 0, soit x =

ou x = .

L’équation admet deux racines distinctes : x’ = et x’’ = .

Conclusion : (à connaître par cœur)

Soient le trinôme f(x) = et l’équation =0 (a

0)

On pose = . est appelé discriminant du trinôme f ou de l’équation.

Si 0 alors l’équation n’admet pas de racines.


S= .

Si = 0 alors l’équation admet une racine double x’ = x’’ = – .

S= et f(x) =

Si 0 alors l’équation admet deux racines distinctes x’ = et x’’ =

S= et f(x) = a(x - x’)(x - x’’)

3)-Exercices résolus

Exercice 1 Résoudre dans les équations suivantes :

a) =0 b) =0 c) =0

Corrigé

a) =0

a = 2 ; b = –3 ; c = 5

= = –31 0

L’équation n’admet pas de solution, donc S = .

b) =0
a = 4 ; b = 4 ; c = 1

= =0

L’équation admet une racine double x’ = x’’ = = .

S=

c) =0

a=4 ; b = –3 ; c = –10

= = 169 0

= = 13

L’équation admet deux racines distinctes

x’ = =– ; x’’ = =2

S=

Exercice 2 Dans chacun des cas suivants, factoriser f(x).

a) f(x) = ; b) f(x) =

Corrigé
a) f(x) =

a=9 ; b=6 ; c=1

= =0

Le trinôme admet une racine double x’ = x’’ = =

f(x) = =9 .

b) f(x) =

a = –2 ; b=1 ; c=6

= = 49 0

= =7

Le trinôme admet deux racines distinctes

x’ = =2 ; x’’ = =–

f(x) = a(x – x’)(x – x’’) = ) = (x – 2)(-2x – 3).

III-Inéquation du second degré dans


1)-Signe du trinôme f(x) = ,

Soit = , le discriminant du trinôme f.

Si 0 alors le signe de f(x) est donné par le tableau suivant :

f(x) est toujours du signe de a.

Si = 0 alors f admet une racine double x’ = x’’ = – , et son signe est donné par le
tableau suivant :

f(x) est toujours du signe de a (sauf pour x = – auquel cas f(x) = 0).

Si 0 et si x’ et x’’ sont les deux racines de f avec x’ x’’ alors le signe de f(x) est
donné par le tableau suivant :
f(x) est :

- du signe de a lorsque x est à l’extérieur des racines,

- du signe de –a lorsque x est entre les racines,

- nul lorsque x est égal à l’une des racines.

2)-Inéquation du second degré

Pour résoudre dans l’une des inéquations suivantes

on étudie en premier temps le signe de en dressant son tableau de


signe puis on en déduit l’ensemble des solutions de l’inéquation proposée.

3)-Exercice résolu

Résoudre dans chacune des inéquations suivantes :

a)  0 b) 0 c)

Corrigé

a) 0

= = 36 0

= =6
x’ = = –1 ; x’’ = =5

Le coefficient de étant strictement positif (a = 1), le tableau de signe de

est

L’ensemble des solutions de l’inéquation est S = .

b) 0

= = 49 0

= =7

x’ = = ; x’’ = =2

Le coefficient de étant strictement négatif (a = –3), le tableau de signe de

est
L’ensemble des solutions de l’inéquation est S =

c) 0

= = 25 0

= =5

x’ = = –1 ; x’’ = =

Le coefficient de étant strictement positif (a = 2), le tableau de signe de

est

L’ensemble des solutions de l’inéquation est S = .

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