1. Faire mieux
2. Penser différemment
Cet ouvrage vous explique une méthode pour être plus serein dans
la gestion de vos rendez-vous dans votre cabinet.
La pensée lean est en effet une révolution de point de vue avant dʼêtre
une révolution organisationnelle. Il sʼagit de se détacher des concepts
occidentaux habituels de gestion dʼentreprise et de productivité, et
notamment les distinctions artificielles entre stratégie et exécution,
pensée et action, direction / management et application à lʼéchelle des
exécutants. Plus concrètement, vous ne pourrez pas « embaucher » un
senseï (expert soutien à lʼintroduction du lean dans une entreprise) pour
faire le travail à votre place ou réorganiser la société ou son
fonctionnement de façon théorique. Vous nʼaurez pas « plan dʼaction »
complet à imposer arbitrairement à vos équipes et censé résoudre les
problèmes ou insuffisances flagrants sans vous atteler dʼabord et
personnellement, sur le terrain, aux petits grains de sable qui sapent les
(aux soins) par les clients (les patients) tout en diminuant les coûts, et la
satisfaction de lʼensemble des collaborateurs pour une plus grande
implication et toujours plus dʼautonomie.
Le jidoka consiste ainsi à placer la qualité (dʼun produit, dʼun service) au-
dessus de sa production : il est inutile de produire vite ou en grande
quantité si le produit ou le service est insatisfaisant pour son destinataire
final. Mieux vaut se concentrer sur la capacité de chaque produit ou
service issu de lʼentreprise à satisfaire le client (le patient) qui le reçoit,
plutôt que sur le nombre de clients et patients servis au détriment de leur
satisfaction (et donc de la valeur de la production). La variété de lʼoffre,
lʼinnovation sont la charrue quʼil convient de ne pas mettre avant les
bœufs de la promesse initiale tenue.
– Qualité : 0 défaut (faire bien du premier coup, éliminer les défauts dans
le processus et non après délivrance du produit ou service)
– Délais : 0 retards
– La prise de responsabilité
adoptée.
Accélérer les progrès ne signifie donc pas tomber dans le piège des
« stratégies lean » qui nʼont de lean que le nom et qui commencent à
fleurir ici et là, se contentant de reprendre les formes et non le fond,
transformant (ou plutôt retransformant) les standards en consignes
brutes, la stimulation et la motivation en dynamiques classiques
« récompense ou sanction » et les chantiers Kaizen en prétextes ou
manipulation pour faire accepter des plans dʼactions venus « dʼen haut »
et pas réellement décidés en commun. Le « sensei » lean nʼest pas un
consultant classique, il ne dresse pas dʼaudit et ne propose pas de
solution. Il guide et conseille pour amener le dirigeant comme les équipes
à définir et décider eux-mêmes.
9. Du Kaizen à lʼinnovation
Plutôt que dʼimposer des plans dʼaction abstraits qui ont tendance à
masquer les vrais défis en les noyant sous la profusion de nouvelles
tâches ou habitudes, le lean amène le manager à identifier clairement les
points les plus difficiles de lʼactivité de son entreprise, dont la résolution
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