STRATEGIES DE
L’ORGANISATION
Economie
- RAKOTONIRAINY Chrystaliana Arinivo
- RANDRIANARISON Ianja Mbolasoa
- RATSIMBA Norotiana Ravosoa
- RAZAFINIRINA Mendrika Fanekena
- RAZANADRAKOTOARISOA Tiavina
Gestion
- ANDRIAMANALINA Haingo Norosoa
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Les stratégies de l’organisation
PLAN
Introduction
I- La démarche stratégique de l’organisation
A- Diagnostic de l’entreprise
- Diagnostic interne
- Diagnostic externe
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Les stratégies de l’organisation
INTRODUCTION
Dès lors, une question se pose : Comment l’entreprise parvient-elle à atteindre ses objectifs ?
Pour répondre à cette question voyons tout d’abord la démarche stratégique (I), ensuite, la
mise en œuvre de la stratégie (II), enfin, le cas de la chocolaterie Robert (III).
A- Diagnostic de l’entreprise
Le diagnostic stratégique se fait en deux temps : dans un premier temps, le diagnostic interne c'est-à-
dire l’analyse de l’environnement interne de l’entreprise puis dans un second temps, le diagnostic
externe de l’entreprise
a- Diagnostic interne
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Réaliser un diagnostic interne de l`organisation permet à l`entreprise de prendre connaissance et
conscience de ses forces, de ses faiblesses, de faire l`inventaire de ses compétences et de ses
ressources.
La compétence de l`organisation
La compétence de l’organisation repose sur sa capacité à maitriser la technologie nécessaire dans
son domaine d’activité. La maitrise de la technologie permet à l’organisation de favoriser l’innovation
en créant des produits nouveaux et/ou en améliorant ceux déjà existants.
La compétence conditionne sa compétitivité, c’est pourquoi elle concerne les services de
l’entreprise : la façon de diriger l’organisation, la motivation et la mobilisation du personnel pour
parvenir aux objectifs finaux ; la réalisation de la production, sa commercialisation, la politique de
qualité et de prévention des risques.
L`organisation connait grâce au diagnostic interne ses forces et ses faiblesses. Elle doit également
connaitre l`ensemble de son environnement pour y faire face et réagir rapidement le cas échéant.
Pour cela, elle doit réaliser un diagnostic externe.
b-Diagnostic externe
L’entreprise ne peut être conçue de manière isolée, son environnement influence donc ses activités
dans la mesure où il conditionne la stratégie, donc le développement de l’entreprise et parfois même
sa survie.
Etude de la concurrence
Une organisation est confrontée à une concurrence plus ou moins importante en fonction de son
activité. Connaître la concurrence permet aux organisations d’anticiper ou d’écarter les menaces
qu’elle représente pour les transformer en opportunités en se créant des avantages concurrentiels
grâce à l’innovation par exemple.
Environnement de l`organisation
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L’organisation doit connaître l’environnement qui l’entoure pour l’intégrer dans sa stratégie,
l’adapter en conséquence et connaitre les opportunités et menaces qui en découlent soit pour les
écarter soit pour s’en servir.
Ces diagnostics permettent à l`organisation de déceler les problèmes éventuels et de définir une
stratégie en toute connaissance de son potentiel mais aussi de ses faiblesses ainsi que son
environnement. La pertinence de ce diagnostic est donc l'une des clés de réussite de la stratégie de
l'organisation.
Une fois les diagnostics réalisés, l`organisation va pouvoir prévoir son avenir en définissant des
missions et des objectifs souhaites par l`entreprise.
a- Les missions
Chaque organisation existe pour produire quelque chose dans son large environnement. C`est ce
qu`on appelle sa mission, son objectif primaire ou ultime. C`est aussi sa finalité.
La mission est donc la raison d`être de l`entreprise, elle définit son ou ses métiers et son savoir-faire.
Elle doit être la source et la concentration à long terme de l`entreprise et non un travail à revoir
chaque année.
L’une des missions principales des entreprises privées consiste à rechercher la rentabilité maximale
des capitaux et donc d’obtenir un maximum de profit. Toutefois, il ne faut pas oublier que d`autres
finalités sont aussi possibles comme :
Satisfaire son client
Faire gagner de l`argent à ses actionnaires
On considérait volontiers dans le passé qu`il était suffisant que les strates supérieures de la
hiérarchie soient au courant de la mission de l`entreprise. Aujourd’hui, la tendance est de formaliser
la mission sous une forme qui permet à chaque collaborateur d`en faire connaissance, et de la
comprendre. Ceci pour éviter tout gaspillage de performance résultant de mauvaise mobilisation des
ressources (humaines) de l`entreprise. Pour ce faire, on cherchera à élaborer un texte et\ou une
image qui permette d`exprimer en un clin d`œil l`entreprise a toute personne ne connaissant pas ses
activités.
b- Les objectifs
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Les auteurs GUERNY et GUIREC définissent les objectifs comme des résultats, que l`on se fixe
d`atteindre dans un certain délai. Mais certains objectifs doivent aussi changer, par exemple quand
les conditions de la concurrence changent ou quand l`entreprise devient plus importante et
augmente le champ de ses opérations (l`ajout d`une nouvelle ligne des produits ou encore l`adoption
d`un nouveau canal de distribution).
- Stratégie globale : ensemble de stratégies dont les décisions sont prises au niveau de la
direction générale ou du management.
→ intégration, externalisation…
- Stratégie de domaine ou d’activité appelée aussi stratégie de business : les décisions sont
prises au niveau intermédiaire (département…)
→ diversification, spécialisation, internalisation…
- Stratégie opérationnelle ou de base : les décisions sont prises au niveau des unités
opérationnelles (usine…)
→ différenciation, focalisation, coût/prix, qualité
Stratégie globale
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Une stratégie globale (ou corporate) concerne toute l’entreprise. On distingue :
- L’externalisation : consiste pour une entreprise à confier certaines de ses activités à d’autres
entreprises. La logique n’est plus celle de faire soi-même mais de faire faire.
On distingue :
1. La sous-traitance : une entreprise, donneur d’ordres, confie une partie de sa
production ou certaines étapes de sa production à une autre entreprise. Cela permet
de bénéficier d’une compétence spécialisée ou de remédier à des insuffisances de
capacité de production
2. La franchise : contrat par lequel une entreprise concède à une autre, le droit de se
présenter sous sa raison sociale et sa marque pour vendre des produits et services.
3. L’externalisation des fonctions de soutien : il s’agit de confier à d’autres firmes des
activités qui ne sont pas créatrices de valeur pour l’entreprise (comptabilité, finance,
paie…)
Stratégie opérationnelle
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2. L’épuration : l’entreprise va proposer une offre à un prix plus faible. Cette différence
au niveau du prix devrait attirer une plus grande quantité de clients.
- Focalisation : l’entreprise choisit de concentrer sur une cible particulière de la clientèle
potentielle, sur une fraction de la gamme de produit ou sur une zone géographique
déterminée. Cette stratégie consiste à développer un avantage concurrentiel sur un segment
limité voire unique, de manière à se créer une niche sur le marché (segment de marché très
ciblé qui permet à une structure de petite ou moyenne taille de se développer et d’être
rentable, là où une approche plus généraliste ne sera pas compétitive.
- Domination par les coûts : l’entreprise cherche à réduire au maximum ses coûts (charges
fixes et charges variables) pour pouvoir proposer au marché des prix inférieurs à ceux qui
sont pratiqués par ses concurrents. L’entreprise doit donc agir sur ses coûts
d’approvisionnement par le biais de négociation avec ses fournisseurs, sur ses coûts de
production en trouvant des nouveaux procédés qui permettent de les réduire sans perdre de
qualité, sur ses coûts de distribution et ses coûts fixes.
- Innovation technologique : pour lutter contre la concurrence, une entreprise peut se
distinguer des autres grâce aux innovations technologiques et obtenir ainsi un avantage
concurrentiel.
1. Les Forces
- Au niveau interne, l’une des forces de la Chocolaterie Robert réside bien dans son organisation :
l’entreprise s’est organisée à travers une structure fonctionnelle, où les postes sont regroupés par
compétence.
- Les différents services fonctionnent sous l’autorité de directions respectives. Ce qui permet une
clarté et une simplicité du mécanisme de prise de décision et de management.
- La qualité de son capital humain et de sa production manuelle apparaît comme une autre force de
l’entreprise : cela garantit la pérennisation de la qualité et du savoir-faire qui font la réputation de la
marque. De plus, les ouvriers prenant part à la production, quelle que soit leur section, sont tous
polyvalents. Cela garantit en effet la continuité de la production même en cas d’absence de certains
employés à leurs postes.
- En procédant par la division du travail, le principe du travail à la chaîne, les unités de production
optimisent largement ses ressources, leurs permettent un gain de temps dans leurs tâches
respectives et améliorent ainsi de manière conséquente la productivité. Cela tend progressivement à
la spécialisation et à la professionnalisation des ouvriers.
2. Les faiblesses
- Les produits de la Chocolaterie Robert sont très fortement sollicités en période de fête (Pâques,
Noël, …), alors il faut recruter davantage de temporaires pour la production. Bien que cela permette
d’accroître la productivité, il peut s’avérer que la formation de ces nouveaux employés puisse
entacher sur le rythme de travail.
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- La chaine de production étant quasi-manuelle, le volume de produits finis varie et dépend parfois
de la motivation des ouvriers. Les ouvriers, parfois peu motivés ou fatigués, délaissent des fois
l’organisation mise en place (respect de l’hygiène, respect des produits, ...) s’ils ne sont pas surveillés.
- De plus, la productivité exigée des ouvriers implique une cadence de travail assez rapide, générant
pas mal de casses au niveau des tablettes de chocolat surtout, qui sont certes minimes, mais
représentent tout de même une perte non-négligeable.
1. Les opportunités
- Grâce aux nombreuses médailles gagnées par la Chocolaterie Robert lors des concours
internationaux, l’excellente qualité du cacao et celle des produits qui en dérivent ne sont plus à
démontrer et lui assurent une visibilité extérieure. Elle peut ainsi prétendre à s’élargir sur de
nouveaux marchés (Londres, Japon, …) et promouvoir le « vita malagasy » à l’international par de
nouveaux produits destinés à l’exportation.
- L’entreprise peut renforcer sa contribution à la RSE par la création d’emplois, même temporaires
en périodes de forte production, notamment lors des périodes festives (Noel, Pâques…), quand bien
même, cela a été désigné comme une faiblesse.
- Ses apports à la RSE sont d’autant plus renforcés par le fait que la Chocolaterie Robert travaille
avec une chaîne de coopératives regroupant 125 paysans producteurs à Ambanja pour produire du
cacao biologique et assurer l’approvisionnement en cacao fin de qualité. Cette collaboration favorise
progressivement l’émergence du commerce équitable. Cela garantit le respect des droits des
producteurs et permet de les soutenir, à les rétribuer de façon juste.
- Avec la certification HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point, ou Analyse des dangers et
contrôle des points critiques), orientées vers BRC (British Retail Consortium) en ce qui concerne la
transformation, renforçant ainsi l’hygiène et la qualité des produits suivant les normes
internationales, la chocolaterie améliore la gamme de ses produits et sa notoriété s’accroît auprès de
la clientèle.
2. Les menaces
- La Chocolaterie Robert fait face à la concurrence de certains produits de substitution, bien qu’elle
figure déjà parmi les leaders sur le marché du chocolat à Madagascar. Notons par exemple la
concurrence d’autres produits dérivés du chocolat dans la gamme « coupe faim », tels les biscuits
produits par JB ou encore par Socobis, …. Récemment, les tablettes de la marque « TSARA » constitue
une nouvelle concurrence pour la Chocolaterie Robert. Toujours au niveau local, cette dernière est
également confrontée à l’arrivée des produits importés de grande marque à l’image de « Lindt »,
« Côte d’Or », « Kinder », et bien d’autres encore.
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- Notons enfin, que le prix des produits de ladite entreprise, malgré la large gamme proposée, n’est
pas toujours accessible pour la population malagasy, majoritairement pauvre. Cette dernière
préférera se rabattre sur d’autres produits moins chers. Soulignons aussi, que pour les malagasy, le
chocolat n’est pas forcément une priorité dans la gestion des dépenses des ménages, mais reste
occasionnel (pour les fêtes, autres évènements importants, …)
1- Mission
2- Objectifs
La Chocolaterie Robert est avant tout une entreprise de production à but lucratif. Aussi son principal
but est de maximiser sa productivité et la rentabilité de son activité tout en cherchant à réduire ses
coûts.
Comme toute entreprise, la Chocolaterie Robert cherche à élargir ses parts de marché pour accroître
encore plus ses bénéfices.
Outre ces objectifs quantitatifs, la société s’applique à promouvoir le « vita malagasy » par la qualité
de ses produits en cherchant constamment à les rendre meilleurs. Et cela passe par la création et
l’introduction de nouveaux produits sur le marché local et/ou international (exemple : 2017 :
lancement du Récréa, un nouveau produit de coupe-faim), par l’amélioration des services offerts à
travers les réseaux de distribution (boutiques, …), par le renforcement des canaux de communication
(publicités, promotion, …) notamment à l’international, par la formation des employés (c’est le cas de
la pâtisserie qui requiert un savoir-faire,…), mais encore par le respect et le suivi de règles d’hygiènes
strictes pour la garantie de produits sains, propres à la consommation.
- stratégie d’intégration : l’entreprise, par des coopérations qu’elle développe avec des
producteurs de cacao, s’assure elle-même de son approvisionnement. Elle se charge aussi de
la distribution de ses produits, à travers les nombreux points de vente dont elle dispose.
Stratégie business
Stratégie opérationnelle
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- stratégie de prix: la chocolaterie Robert applique sur ses produits des prix assez abordables
même s’il détient quasiment le monopole de ce marché du chocolat au niveau national.
- stratégie de la qualité : elle mise avant tout sur la qualité dans toutes les étapes de la
fabrication du chocolat : la sélection des fèves, le processus de transformation très rigoureux,
et les produits finis en eux-mêmes. Cela a pour but de se démarquer des concurrents
(Colbert..), fidéliser la clientèle à ses produits…
- stratégie commerciale : la chocolaterie Robert, progressivement, cherche à réduire ses
ventes dans les grandes distributions, pour inciter à l’attrait des clients vers ses boutiques
afin qu’ils puissent voir sur place la gamme de produits dont dispose la chocolaterie, les
autres services (ex : gâteux sont exclusivement disponibles dans les boutiques), et aussi les
nouveaux produits.
- stratégie de marketing : l’entreprise ne fait pas dans la publicité, mais utilise d’autres
moyens pour se faire connaitre
- les salons pour faire valoir les nouveaux produits
- la mise en valeur des médailles sur les emballages qui sont un gage de qualité
- sa réputation et son ancrage dans le marché local la dispensent d’un besoin de publicité
- stratégie d’innovation : la chocolaterie Robert, pour se démarquer de ses concurrents,
cherche dans l’innovation en créant de nouveaux produits (récréa...)
CONCLUSION
Au terme de notre analyse, nous avons pu constater que l’entreprise parvient à atteindre ses
objectifs à l’aide des moyens qu’elle met en place, de ses choix d’orientations structurelles et
concurrentielles. D’une part, il faut une démarche stratégique qui consiste en un diagnostic interne
et externe de l’entreprise et une définition claire et nette de ses missions et objectifs. D’autre part, il
est nécessaire de mettre en œuvre une stratégie interne et une stratégie externe dans le but de
devenir efficace et d’obtenir un avantage concurrentiel certain.
Si tel est le cas d’une entreprise privée, qu’en est-il de l’organisation publique et de l’organisme à but
non lucratif ?
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