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Art.I.- Personnes visées fortune qui seraient entrés en vigueur après la date
La présente Convention s’applique aux personnes de signature de la présente Convention et qui
qui sont des résidents d’un État contractant ou de s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les rempla-
chacun des deux États. ceraient. Les États contractants se communiqueront
les modifications apportées à leurs législations fis-
Art.II.- Impôts visés cales respectives.
1) La présente Convention s’applique aux impôts
sur le revenu et sur la fortune perçus pour le Art.III.- Définitions générales
compte de chacun des États contractants, quel que 1) Au sens de la présente Convention, à moins que
soit le système de perception. le contexte n’exige une interprétation différente :
• a) le terme « Canada », employé dans un sens
2) Sont considérés comme impôts sur le revenu et géographique, désigne le territoire du Canada,
sur la fortune les impôts perçus sur le revenu total, y compris toute région située au-delà des eaux
sur la fortune totale ou sur des éléments du revenu territoriales du Canada qui, en vertu des lois du
ou de la fortune, y compris les impôts sur les gains Canada et en conformité avec le droit interna-
provenant de l’aliénation des biens mobiliers et tional, est une région à l’intérieur de laquelle le
immobiliers, les impôts sur le montant des salaires Canada peut exercer des droits à l’égard du sol
payés par les entreprises ainsi que les impôts sur les marin et son sous-sol et de leurs ressources na-
plus-values. turelles ;
• b) le terme « Tunisie », employé dans un sens
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la géographique, désigne le territoire de la Répu-
Convention sont notamment : blique Tunisienne, y compris toute région si-
tuée au-delà des eaux territoriales de la Tunisie
a) en ce qui concerne le Canada : qui, en vertu des lois de la Tunisie et en
• les impôts sur le revenu qui sont perçus par le conformité avec le droit international, est une
Gouvernement du Canada, région à l’intérieur de laquelle la Tunisie peut
(ci-après dénommés « impôt canadien ») ; exercer des droits à l’égard du sol marin et son
sous-sol et de leurs ressources naturelles ;
b) en ce qui concerne la Tunisie : • c) les expressions « un État contractant » et
• l’impôt de la patente ; « l’autre État contractant » désignent, suivant
• l’impôt sur les bénéfices des professions non le contexte, le Canada ou la Tunisie ;
commerciales ; • d) le terme « personne » comprend les person-
• l’impôt sur les traitements et les salaires ; nes physiques, les fiducies (trusts), les sociétés,
• l’impôt agricole ; les sociétés de personnes (partnerships) et tous
• l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières ; autres groupements de personnes, et, dans le
• l’impôt sur le revenu des créances, dépôts, cas du Canada, les successions (estates) ;
cautionnements et comptes courants (I.R.C.) ; • e) le terme « société » désigne toute personne
• la contribution personnelle d’État ; morale ou toute entité qui est considérée
(ci-après dénommés « impôt tunisien »). comme une personne morale aux fins
d’imposition ; il désigne également une
4) La Convention s’appliquera aussi aux impôts de « corporation » au sens du droit canadien ;
nature identique ou analogue et aux impôts sur la
• f) les expressions « entreprise d’un État dent de l’État contractant où elle séjourne de
contractant » et « entreprise de l’autre État façon habituelle ;
contractant » désignent respectivement une en- • c) si cette personne séjourne de façon habi-
treprise exploitée par un résident d’un État tuelle dans chacun des États contractants ou
contractant et une entreprise exploitée par un qu’elle ne séjourne de façon habituelle dans
résident de l’autre État contractant ; aucun d’eux, elle est considérée comme rési-
• g) l’expression « autorité compétente » dési- dent de l’État contractant dont elle possède la
gne : nationalité ;
- (i) en ce qui concerne le Canada, le minis- • d) si cette personne possède la nationalité de
tre du Revenu national ou son représentant chacun des États contractants ou qu’elle ne
autorisé ; possède la nationalité d’aucun d’eux, les auto-
- (ii) en ce qui concerne la Tunisie, le minis- rités compétentes des États contractants tran-
tre des Finances ou son représentant auto- chent la question d’un commun accord.
risé ;
• h) le terme « national » désigne 3) Lorsque, selon la disposition du paragraphe 1,
- (i) toute personne physique qui possède la une personne autre qu’une personne physique est
nationalité d’un État contractant ; considérée comme résident de chacun des États
- (ii) toute personne morale, société de per- contractants, les autorités compétentes des États
sonnes et association constituées confor- contractants s’efforceront d’un commun accord de
mément à la législation en vigueur dans un trancher la question et de déterminer les modalités
État contractant ; d’application de la présente Convention à ladite
• i) le terme « impôt » désigne, suivant le personne.
contexte, l’impôt canadien ou l’impôt tunisien.
Art.V.- Établissement stable
2) Pour l’application de la Convention par un État 1) Au sens de la présente Convention, l’expression
contractant, toute expression qui n’est pas autre- « établissement stable » désigne une installation
ment définie a le sens qui lui est attribué par la lé- fixe d’affaires où l’entreprise exerce tout ou partie
gislation dudit État régissant les impôts qui font de son activité.
l’objet de la Convention, à moins que le contexte
n’exige une interprétation différente. 2) L’expression « établissement stable » comprend
notamment :
Art.IV.- Domicile fiscal • a) un siège de direction ;
1) Au sens de la présente Convention, l’expression • b) une succursale ;
« résident d’un État contractant » désigne toute • c) un bureau ;
personne qui, en vertu de la législation dudit État, • d) une usine ;
est assujettie à l’impôt dans cet État en raison de • e) un atelier ;
son domicile, de sa résidence, de son siège de di- • f) une mine, une carrière ou tout autre lieu
rection ou de tout autre critère de nature analogue. d’extraction de ressources naturelles ;
• g) un chantier de construction ;
2) Lorsque, selon la disposition du paragraphe 1, • h) des opérations temporaires de montage ou
une personne physique est considérée comme rési- des activités de surveillance s’y rattachant,
dent de chacun des États contractants, le cas est lorsque ces opérations ou ces activités ont une
résolu d’après les règles suivantes : durée supérieure à trois mois.
• a) cette personne est considérée comme rési-
dent de l’État contractant où elle dispose d’un 3) On ne considère pas qu’il y a établissement sta-
foyer d’habitation permanent. Lorsqu’elle dis- ble si :
pose d’un foyer d’habitation permanent dans • a) il est fait usage d’installations aux seules
chacun des États contractants, elle est considé- fins de stockage, d’exposition ou de livraison
rée comme résident de l’État contractant avec de marchandises appartenant à l’entreprise ;
lequel ses liens personnels et économiques
• b) des marchandises appartenant à l’entreprise
sont les plus étroits (ci-après dénommé
sont entreposées aux seules fins de stockage,
« centre des intérêts vitaux ») ;
d’exposition ou de livraison ;
• b) si l’État contractant où cette personne a le
• c) des marchandises appartenant à l’entreprise
centre de ses intérêts vitaux ne peut pas être sont entreposées aux seules fins de transforma-
déterminé, ou qu’elle ne dispose d’un foyer
tion par une autre entreprise ;
d’habitation permanent dans aucun des États
contractants, elle est considérée comme rési-
• d) une installation fixe d’affaires est utilisée 1) Les revenus provenant de biens immobiliers y
aux seules fin d’acheter des marchandises ou compris les revenus des exploitations agricoles ou
de réunir des informations pour l’entreprise ; forestières, sont imposables dans l’État contractant
• e) une installation fixe d’affaires est utilisée où ces biens sont situés.
pour l’entreprise aux seules fins de publicité,
de fourniture d’informations, de recherches 2) Au sens de la présente Convention, l’expression
scientifiques ou d’activités analogues qui ont « biens immobiliers » est définie conformément au
un caractère préparatoire ou auxiliaire. droit de l’État contractant où les biens considérés
sont situés. L’expression englobe en tous cas les
4) Une personne (autre qu’un agent jouissant d’un accessoires, le cheptel mort ou vif des exploitations
statut indépendant, visé au paragraphe 5) qui agit agricoles et forestières, les droits auxquels
dans un État contractant pour le compte d’une en- s’appliquent les dispositions du droit privé concer-
treprise de l’autre État contractant est considérée nant la propriété foncière, l’usufruit des biens im-
comme constituant un établissement stable de mobiliers et les droits à des redevances variables ou
l’entreprise dans le premier État : fixes pour l’exploitation ou la concession de
• a) si elle dispose dans ce premier État de pou- l’exploitation de gisements minéraux, sources et
voirs qu’elle y exerce habituellement lui per- autres richesses du sol ; les navires, bateaux et aé-
mettant de conclure des contrats au nom de ronefs ne sont pas considérés comme biens immo-
l’entreprise, à moins que l’activité de cette per- biliers.
sonne ne soit limitée à l’achat de marchandises
pour l’entreprise ; ou 3) La disposition du paragraphe 1 s’applique aux
• b) si cette personne dispose dans ce premier revenus provenant de l’exploitation directe, de la
État d’un stock de marchandises appartenant à location ou de l’affermage, ainsi que de toute autre
l’entreprise au moyen duquel elle exécute habi- forme d’exploitation de biens immobiliers et aux
tuellement des commandes au nom de cette en- bénéfices provenant de l’aliénation de tels biens.
treprise.
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3
5) On ne considère pas qu’une entreprise d’un État s’appliquent également aux revenus provenant des
contractant a un établissement stable dans l’autre biens immobiliers d’une entreprise ainsi qu’aux
État contractant du seul fait qu’elle y exerce son revenus des biens immobiliers servant à l’exercice
activité par l’entremise d’un courtier, d’un com- d’une profession libérale.
missionnaire général ou de tout autre intermédiaire
jouissant d’un statut indépendant, à condition que Art.VII.- Bénéfices des entreprises
ces personnes agissent dans le cadre ordinaire de 1) Les bénéfices d’une entreprise d’un État contrac-
leur activité. tant ne sont imposables que dans cet État, à moins
que l’entreprise n’exerce son activité dans l’autre
6) Une entreprise d’assurances d’un État contrac- État contractant par l’intermédiaire d’un établisse-
tant est considérée comme ayant un établissement ment stable qui y est situé. Si l’entreprise exerce ou
stable dans l’autre État, sauf en matière de réassu- a exercé son activité d’une telle façon, les bénéfices
rance, si elle perçoit des primes sur le territoire de de l’entreprise sont imposables dans l’autre État
cet État ou assure des risques qui y sont encourus, mais uniquement dans la mesure où ils sont impu-
par l’intermédiaire d’un employé ou par tables :
l’intermédiaire d’un représentant qui n’a pas la • a) audit établissement stable, ou
qualité d’agent indépendant au sens du paragraphe • b) aux ventes de marchandises de même nature
5. que celles qui sont vendues par l’entremise de
l’établissement stable ou de nature analogue,
7) Le fait qu’une société qui est un résident d’un ou bien à d’autres activités commerciales de
État contractant contrôle ou est contrôlée par une même nature que celles qui sont exercées par
société qui est un résident de l’autre État contrac- l’établissement stable ou de nature analogue.
tant ou qui y exerce son activité (que ce soit par
l’intermédiaire d’un établissement stable ou non) 2) Sous réserve des dispositions du paragraphe 3,
ne suffit pas, en lui-même, à faire de l’une quel- lorsqu’une entreprise d’un État contractant exerce
conque de ces sociétés un établissement stable de son activité dans l’autre État contractant par
l’autre. l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est
situé, il est imputé, dans chaque État contractant, à
Art.VI.- Revenus de biens immobiliers cet établissement stable les bénéfices qu’il aurait pu
réaliser s’il avait constitué une entreprise distincte
cet État ; cependant, lorsque le résident de l’autre dans un État contractant, pour l’année ou pour les
État contractant en est le bénéficiaire effectif, années antérieures, après déduction de tous les im-
l’impôt ainsi établi ne peut excéder 15 % du mon- pôts, autres que l’impôt additionnel visé au présent
tant brut de ces dividendes. Les dispositions du paragraphe, prélevés par cet État sur lesdits bénéfi-
présent paragraphe ne concernent pas l’imposition ces ; cependant, ce terme ne comprend pas les bé-
de la société sur les bénéfices qui servent au paie- néfices imputables à un établissement stable d’une
ment des dividendes. société situé dans un État contractant et qui ont été
obtenus dans une année pendant laquelle l’activité
3) Le terme « dividendes » employé dans le présent de la société n’était pas exercée principalement
article désigne les revenus provenant d’actions, dans cet État.
actions ou bons de jouissance, parts de mine, parts
de fondateur ou autres parts bénéficiaires à Art.XI.- Intérêts
l’exception des créances, ainsi que les revenus as- 1) Les intérêts provenant d’un État contractant et
similés aux revenus d’actions par la législation fis- payés à un résident de l’autre État contractant sont
cale de l’État dont la société distributrice est un imposables dans cet autre État.
résident.
2) Toutefois, ces intérêts peuvent être imposés dans
4) Les dispositions du paragraphe 2 ne s’appliquent l’État contractant d’où ils proviennent et selon la
pas lorsque le bénéficiaire des dividendes, résident législation de cet État ; mais, pourvu que les inté-
d’un État contractant, exerce dans l’autre État rêts soient imposables dans l’autre État contractant,
contractant dont la société qui paie les dividendes l’impôt ainsi établi ne peut excéder 15 % de leur
est un résident, soit une activité commerciale par montant brut.
l’intermédiaire d’un établissement stable, soit une
profession libérale au moyen d’une base fixe et que 3) Le terme « intérêts » employé dans le présent
la participation génératrice des dividendes s’y rat- article désigne les revenus des créances de toute
tache effectivement. Dans cette hypothèse, les dis- nature, assorties ou non de garanties hypothécaires
positions de l’article VII ou de l’article XIV sont, ou d’une clause de participation aux bénéfices du
suivant les cas, applicables. débiteur, et notamment les revenus des fonds pu-
blics et des obligations d’emprunt, y compris les
5) Lorsqu’une société est un résident d’un État primes et lots attachés à ces titres, ainsi que tous
contractant, l’autre État contractant ne peut perce- autres produits assimilés aux revenus de sommes
voir aucun impôt sur les dividendes payés par la prêtées par la législation fiscale de l’État d’où pro-
société, sauf dans la mesure où ces dividendes sont viennent les revenus ; mais il ne comprend pas les
payés à un résident de cet autre État ou dans la me- revenus visés à l’article X.
sure où la participation génératrice des dividendes
se rattache effectivement à un établissement stable 4) Les dispositions du paragraphe 2 ne s’appliquent
ou à une base fixe situés dans cet autre État, ni pré- pas lorsque le bénéficiaire des intérêts, résident
lever aucun impôt, au titre de l’imposition des bé- d’un État contractant, exerce, dans l’autre État
néfices non distribués, sur les bénéfices non distri- contractant d’où proviennent les intérêts, soit une
bués de la société, même si les dividendes payés ou activité commerciale par l’intermédiaire d’un éta-
les bénéfices non distribués consistent en tout ou en blissement stable, soit une profession libérale au
partie en bénéfices ou revenus provenant de cet moyen d’une base fixe et que la créance génératrice
autre État. des intérêts s’y rattache effectivement. Dans cette
hypothèse, les dispositions de l’article VII ou de
6) Nonobstant toute autre disposition de la présente l’article XIV sont, suivant les cas, applicables.
Convention, chaque État contractant percevra sur
les revenus d’une société résidente de l’autre État 5) Les intérêts sont considérés comme provenant
contractant imputables à un établissement stable d’un État contractant lorsque le débiteur est cet État
situé dans le premier État, un impôt qui s’ajoute à lui-même, une subdivision politique, une collectivi-
l’impôt qui serait applicable aux revenus d’une té locale ou un résident de cet État. Toutefois, lors-
société possédant la nationalité de ce premier État, que le débiteur des intérêts, qu’il soit ou non rési-
pourvu que l’impôt additionnel ainsi établi dent d’un État contractant, a dans un État contrac-
n’excède pas 15 % du montant des revenus qui tant un établissement stable ou une base fixe pour
n’ont pas été assujettis audit impôt additionnel au lequel l’emprunt générateur des intérêts a été
cours des années d’imposition précédentes. Au sens contracté et qui supporte la charge de ceux-ci, ces
de cette disposition, le terme « revenus » désigne intérêts sont réputés provenir de l’État contractant
les bénéfices imputables à un établissement stable où l’Établissement stable ou la base fixe est situé.
tant. En ce cas, la partie excédentaire des paiements indépendantes de caractère analogue ne sont impo-
reste imposable conformément à la législation de sables que dans cet État. Toutefois, ces revenus
chaque État contractant et compte tenu des autres sont imposables dans l’autre État contractant dans
dispositions de la présente Convention. les cas suivants :
• a) si l’intéressé dispose de façon habituelle
Art.XIII.- Gains provenant de l’aliénation de biens dans l’autre État contractant d’une base fixe
1) Les gains provenant de l’aliénation des biens pour l’exercice de ses activités ; en ce cas,
immobiliers sont imposables dans l’État contractant seule la fraction des revenus qui est imputable
où ces biens sont situés. à ladite base fixe est imposable dans l’autre
État contractant ; ou
2) Les gains provenant de l’aliénation de biens mo- • b) si son séjour dans l’autre État contractant
biliers faisant partie de l’actif d’un établissement s’étend sur une période ou des périodes d’une
stable qu’une entreprise d’un État contractant a durée totale égale ou supérieure à 183 jours
dans l’autre État contractant, ou de biens mobiliers pendant l’année fiscale ; ou
constitutifs d’une base fixe dont un résident d’un • c) si la rémunération pour ses services dans
État contractant dispose dans l’autre État contrac- l’autre État contractant tirée de résidents de cet
tant pour l’exercice d’une profession libérale, y autre État excède trois mille dollars canadiens
compris de tels gains provenant de l’aliénation glo- ($3,000) ou l’équivalent en dinars tunisiens
bale de cet établissement stable (seul ou avec pendant l’année fiscale, bien que son séjour
l’ensemble de l’entreprise) ou de cette base fixe, dans cet État en une ou plusieurs périodes re-
sont imposables dans cet autre État. Toutefois, les présente moins de 183 jours pendant l’année
gains provenant de l’aliénation de navires ou fiscale.
d’aéronefs exploités en trafic international ainsi que
de biens mobiliers affectés à l’exploitation de tels 2) L’expression « professions libérales » comprend
navires ou aéronefs ne sont imposables que dans en particulier les activités indépendantes d’ordre
l’État contractant où ces biens sont imposables en scientifique, littéraire, artistique, éducatif ou péda-
vertu de l’article XXI, paragraphe 3. gogique, ainsi que les activités indépendantes des
médecins, avocats, ingénieurs, architectes, dentistes
3) Les gains provenant de l’aliénation d’actions et comptables.
d’une société dont les biens sont composés princi-
palement de biens immobiliers situés dans un État Art.XV.- Professions dépendantes
contractant sont imposables dans cet État. 1) Sous réserve des dispositions des articles XVI et
Les gains provenant de l’aliénation d’une participa- XVIII, les salaires, traitements et autres rémunéra-
tion dans une société de personnes (partnership) ou tions similaires qu’un résident d’un État contractant
dans une fiducie (trust) dont les biens sont compo- reçoit au titre d’un emploi salarié ne sont imposa-
sés principalement de biens immobiliers situés dans bles que dans cet État, à moins que l’emploi ne soit
un État contractant sont imposables dans cet État. exercé dans l’autre État contractant. Si l’emploi y
est exercé, les rémunérations reçues à ce titre sont
imposables dans cet autre État.
4) Les gains provenant de l’aliénation de tous biens
autres que ceux qui sont mentionnés aux paragra- 2) Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les
phes 1, 2 et 3 ne sont imposables que dans l’État rémunérations qu’un résident d’un État contractant
contractant dont le cédant est un résident. reçoit au titre d’un emploi salarié exercé dans
l’autre État contractant ne sont imposables que
5) La disposition du paragraphe 4 ne porte pas at- dans le premier État si le bénéficiaire séjourne dans
teinte au droit de chacun des États contractants de l’autre État contractant pendant une période ou des
percevoir, conformément à sa législation, un impôt périodes n’excédant pas au total 183 jours au cours
sur les gains provenant de l’aliénation d’un bien et de l’année fiscale considérée et
obtenus par une personne physique qui est un rési- • a) si les rémunérations gagnées dans l’autre
dent de l’autre État contractant et qui a été un rési- État contractant au cours de ladite année
dent du premier État à un moment quelconque au n’excèdent pas trois mille dollars canadiens
cours des cinq années précédant immédiatement ($3,000) ou l’équivalent en dinars tunisiens, ou
l’aliénation du bien. • b) si les rémunérations sont payées par un em-
ployeur ou au nom d’un employeur qui n’est
Art.XIV.- Professions indépendantes pas résident de l’autre État et si la charge de
1) Les revenus qu’un résident d’un État contractant ces rémunérations n’est pas supportée par un
tire d’une profession libérale ou d’autres activités
établissement stable ou une base fixe que munération n’est pas devenu un résident dudit
l’employeur a dans l’autre État. État à seules fins de rendre les services.
tant, ainsi que les biens mobiliers affectés à leur accordée pour cette année, ou partie de celle-ci,
exploitation, ne sont imposables que dans cet État. conformément à--
• c) l’une ou l’autre des dispositions suivantes, à
4) Tous les autres éléments de la fortune d’un rési- savoir :
dent d’un État contractant ne sont imposables que - Décret du 19 septembre 1946 portant let-
dans cet État. tres d’établissement ;
- Loi 62-75 du 31 décembre 1962 portant
Art.XXII.- Élimination de la double imposition aménagements fiscaux en faveur des béné-
1) En ce qui concerne le Canada, la double imposi- fices ou réinvestissements ;
tion est évitée de la façon suivante : - Décret du 2 septembre 1966 relatif aux in-
• a) Sous réserve des dispositions existantes de vestissements touristiques ;
la législation canadienne concernant - Loi 68-3 du 8 mars 1968 portant encoura-
l’imputation de l’impôt payé dans un territoire gement aux investissements dans le Sud-
en dehors du Canada sur l’impôt canadien Tunisien ;
payable et de toute modification ultérieure de - Loi 69-35 du 26 juin 1969 portant Code
ces dispositions qui n’en affecterait pas le des investissements ;
principe général, et sans préjudice d’une dé- - Loi 72-38 du 27 avril 1972 portant créa-
duction ou d’un dégrèvement plus important tion d’un régime particulier pour les
prévu par la législation canadienne, l’impôt dû industries manufacturières ;
en Tunisie à raison de bénéfices, revenus ou - Loi 74-74 du 3 août 1974 relative aux in-
gains provenant de Tunisie est porté en déduc- vestissements dans les industries manufac-
tion de tout impôt canadien dû à raison des turières ;
mêmes bénéfices, revenus, ou gains. - en autant qu’elles étaient en vigueur à la
• b) Sous réserve des dispositions existantes de date de signature de la présente Conven-
la législation canadienne concernant la déter- tion et n’ont pas été modifiées depuis, ou
mination du surplus exonéré d’une corporation n’ont subi que des modifications mineures
étrangère affiliée et de toute modification ulté- qui n’en affectent pas le caractère général ;
rieure de ces dispositions qui n’en affecterait et sauf dans la mesure où l’une desdites
pas le principe général, une société résidente dispositions a pour effet d’exonérer une
au Canada peut, aux fins de l’impôt canadien, catégorie de revenus ou d’en alléger
déduire lors du calcul de son revenu imposable l’imposition pour une période excédant
tout dividende reçu qui provient du surplus dix ans ;
exonéré d’une corporation étrangère affiliée • d) toute autre disposition subséquemment
résidente en Tunisie. adoptée accordant une exonération ou une ré-
duction d’impôt qui est, de l’accord des autori-
2) En ce qui concerne la Tunisie, lorsqu’un résident tés compétentes des États contractants, de na-
reçoit des revenus qui, conformément aux disposi- ture analogue, si elle n’a pas été modifiée pos-
tions de la présente Convention, sont imposables au térieurement ou n’a subi que des modifications
Canada, la Tunisie déduit de l’impôt qu’elle perçoit mineures qui n’en affectent pas le caractère
sur les revenus du résident un montant égal à général.
l’impôt payé au Canada. Toutefois, la somme dé-
duite ne peut excéder la fraction de l’impôt sur le 4) Pour l’application du présent article, les bénéfi-
revenu, calculé avant la déduction, correspondant ces, revenus ou gains d’un résident d’un État
aux revenus imposables au Canada. contractant ayant supporté l’impôt de l’autre État
contractant conformément à la présente Conven-
3) Pour l’application du paragraphe 1a), l’impôt dû tion, sont considérés comme provenant de sources
en Tunisie par une société qui est un résident du situées dans cet autre État.
Canada
• a) à raison des bénéfices imputables à une en- Art.XXIII.- Non-discrimination
treprise ou un commerce qu’elle exerce en Tu- 1) Les nationaux d’un État contractant ne sont
nisie, ou soumis dans l’autre État contractant à aucune im-
• b) à raison des dividendes ou des intérêts position ou obligation y relative, qui est autre ou
qu’elle reçoit d’une société qui est un résident plus lourde que celle à laquelle sont ou pourront
de Tunisie, être assujettis les nationaux de cet autre État se
est réputé comprendre tout montant qui aurait été trouvant dans la même situation.
payable au titre de l’impôt tunisien pour l’année
n’eût été une exonération ou une réduction d’impôt
2) Les apatrides qui sont résidents d’un des États d’accord amiable avec l’autorité compétente de
contractants ne sont soumis dans l’un ou l’autre de l’autre État contractant, en vue d’éviter une imposi-
ces États à aucune imposition ou obligation y rela- tion non conforme à la Convention.
tive, qui est autre ou plus lourde que celle à la-
quelle sont ou pourront être assujettis les nationaux 3) Un État contractant n’augmentera pas la base
de l’État concerné se trouvant dans la même situa- imposable d’un résident de l’un ou l’autre État
tion. contractant en y incluant des éléments de revenu
qui ont déjà été imposés dans l’autre État contrac-
3) L’imposition d’un établissement stable qu’une tant, après l’expiration de délais prévus par sa légi-
entreprise d’un État contractant a dans l’autre État slation nationale et, en tout cas, après l’expiration
contractant n’est pas établie dans cet autre État de cinq ans à dater de la fin de la période imposable
d’une façon moins favorable que l’imposition des au cours de laquelle les revenus en cause ont été
entreprises de cet autre État qui exercent la même réalisés. Le présent paragraphe ne s’applique pas en
activité. cas de fraude, d’omission volontaire ou de négli-
gence.
4) Aucune disposition du présent article ne peut
être interprétée comme obligeant un État contrac- 4) Les autorités compétentes des États contractants
tant à accorder aux résidents de l’autre État s’efforcent, par voie d’accord amiable, de résoudre
contractant les déductions personnelles, abatte- les difficultés ou de dissiper les doutes auxquels
ments et réductions d’impôt en fonction de la situa- peuvent donner lieu l’interprétation ou l’application
tion ou des charges de famille qu’il accorde à ses de la Convention. En particulier, les autorités com-
propres résidents. pétentes des États contractants peuvent se consulter
en vue de parvenir à un accord :
5) Les entreprises d’un État contractant, dont le • a) pour que les bénéfices revenant à un résident
capital est en totalité ou en partie, directement ou d’un État contractant et à son établissement
indirectement, détenu ou contrôlé par un ou plu- stable situé dans l’autre État contractant soient
sieurs résidents de l’autre État contractant, ne sont imputés d’une manière identique ;
soumises dans le premier État à aucune imposition • b) pour que les revenus revenant à un résident
ou obligation y relative, qui est autre ou plus lourde d’un État contractant et à toute personne asso-
que celle à laquelle sont ou pourront être assujettis ciée visée à l’article IX soient attribués d’une
les autres entreprises de même nature de ce premier manière identique.
État dont le capital est en totalité ou en partie, di-
rectement ou indirectement, détenu ou contrôlé par 5) Les autorités compétentes des États contractants
un ou plusieurs résidents d’un État tiers. peuvent se concerter en vue d’éviter la double im-
position dans les cas non prévus par la Convention.
6) Le terme « imposition » désigne dans le présent
article les impôts visés par la présente Convention. 6) Les autorités compétentes des États contractants
peuvent communiquer directement entre elles en
Art.XXIV.- Procédure amiable vue de parvenir à un accord comme il est indiqué
1) Lorsqu’un résident d’un État contractant estime aux paragraphes précédents. Si des échanges de vue
que les mesures prises par un État contractant ou oraux semblent devoir faciliter cet accord, ces
par chacun des deux États entraînent ou entraîne- échanges de vues peuvent avoir lieu au sein d’une
ront pour lui une imposition non conforme à la pré- Commission composée de représentants des autori-
sente Convention, il peut, sans préjudice des re- tés compétentes des États contractants.
cours prévus par la législation nationale de ces
États, adresser à l’autorité compétente de l’État Art.XXV.- Échange de renseignements
contractant dont il est un résident, une demande 1) Les autorités compétentes des États contractants
écrite et motivée de révision de cette imposition. échangent les renseignements nécessaires pour ap-
Pour être recevable, ladite demande doit être pré- pliquer les dispositions de la présente Convention
sentée dans un délai de deux ans à compter de la ou celles des lois internes des États contractants
notification de la mesure qui entraîne l’imposition relatives aux impôts visés par la Convention dans la
non conforme à la Convention. mesure où l’imposition qu’elles prévoient est
conforme à la Convention. Tout renseignement
2) L’autorité compétente visée au paragraphe 1 ainsi échangé sera tenu secret et ne pourra être
s’efforce, si la réclamation lui paraît fondée et si communiqué qu’aux personnes ou autorités char-
elle n’est pas elle-même en mesure d’apporter une gées de l’établissement ou du recouvrement des
solution satisfaisante, de régler la question par voie impôts visés par la présente Convention.