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Convention fiscale avec la France

Signée le 29 mars 1974, entrée en vigueur le 24 avril 1976

[NB - Cette convention, signée le 29 mars


1974, est entrée en vigueur le 24 avril 1976.
Elle a fait l’objet d’un avenant signé le 10 d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique
janvier 1991 et entré en vigueur le 1 er février et Réunion) de la République française et les
1993.] zones situées hors des eaux territoriales de la
Convention fiscale entre le Gouvernement France sur lesquelles, en conformité avec le
de la République française et le droit international et selon sa législation, la
Gouvernement de la République du France peut exercer les droits relatifs au lit de
Sénégal la mer, au sous-sol marin et à leurs ressources
naturelles.
Le Gouvernement de la République française
et le Gouvernement de la République du Le terme « Sénégal » désigne les territoires de
Sénégal, la République du Sénégal et les zones situées
hors des eaux territoriales du Sénégal sur
•Considérant les liens d'amitié existant entre lesquelles, en conformité avec le droit
les deux pays, international et selon sa législation, le Sénégal
peut exercer les droits relatifs au lit de la mer,
•Désireux de coopérer en matière fiscale sur la au sous-sol marin et à leurs ressources
base de la réciprocité, de l'égalité, du respect naturelles.
et de l'intérêt mutuels,
Art.2.- 1) Une personne physique est
•Désireux d'éviter, dans la mesure du possible, domiciliée, au sens de la présente convention,
les doubles impositions et d'établir les règles au lieu où elle a son « foyer permanent
d'assistance réciproque en matière d'impôts d’habitation », cette expression désignant le
sur le revenu, d'impôts sur les successions, de centre des intérêts vitaux, c’est-à-dire le lieu
droits d'enregistrement et de droits de timbre, avec lequel les relations personnelles sont les
plus étroites.
Sont convenus, à cet effet, des dispositions
suivantes : Lorsqu’il n’est pas possible de déterminer le
domicile d’après l’alinéa qui précède, la
Titre 1 - Dispositions générales personne physique est réputée posséder son
domicile dans celui des Etats contractants où
Art.1.- Pour l’application de la présente elle séjourne le plus longtemps.
convention
En cas de séjour d’égale durée dans les deux
1) Le terme « personne » désigne : Etats, elle est réputée avoir son domicile dans
celui dont elle est ressortissante. Si elle n’est
a) toute personne physique ; ressortissante d’aucun d’eux, les autorités
administratives supérieures des Etats
b) toute personne morale ; trancheront la difficulté d’un commun accord.

c) tout groupement de personnes physiques 2) Pour l’application de la présente convention,


qui n’a pas la personnalité morale. le domicile des personnes morales est au lieu
du siège social statutaire ; celui des
2) Le terme « France » désigne les groupements de personnes physiques n’ayant
départements européens et les départements
pas la personnalité morale, au lieu du siège de établissement stable » dans le premier Etat si
leur direction effective. elle dispose dans cet Etat de pouvoirs qu’elle y
exerce habituellement lui permettant de
Art.3.- Le terme « établissement stable » conclure des contrats au nom de l’entreprise.
désigne une installation fixe d’affaires où une
entreprise exerce tout ou partie de son activité. Est notamment considéré comme exerçant de
tels pouvoirs l’agent qui dispose
a) Constituent notamment des établissements habituellement dans le premier Etat
stables : contractant d’un stock de produits ou
marchandises appartenant à l’entreprise, au
aa) un siège de direction : moyen duquel il exécute régulièrement les
commandes qu’il a reçues pour le compte de
bb) une succursale ; l’entreprise.

cc) un bureau ; d) Une entreprise d’assurances de l’un des


Etats contractants est considérée comme
dd) une usine ; ayant un établissement stable dans l’autre Etat
contractant dès l’instant que, par
ee) un atelier ; l’intermédiaire d’un représentant n’entrant pas
dans la catégorie des personnes visées à
ff) une mine, carrière ou autre lieu d’extraction l’alinéa e) ci-après, elle perçoit des primes sur
de ressources naturelles ; le territoire dudit Etat ou assure des risques
situés sur ce territoire.
gg) un chantier de construction ou de
montage ; e) On ne considère pas qu’une entreprise d’un
Etat contractant a un établissement stable
hh) une installation fixe d’affaires utilisée aux dans l’autre Etat contractant du seul fait qu’elle
fins de stockage, d’exposition et de livraison y effectue des opérations commerciales par
de marchandises appartenant à l’entreprise ; l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire
général ou de tout autre intermédiaire
ii) un dépôt de marchandises appartenant à jouissant d’un statut indépendant, à condition
l’entreprise, entreposées aux fins de stockage, que ces personnes agissent dans le cadre
d’exposition et de livraison ; ordinaire de leur activité. Toutefois, si
l’intermédiaire dont le concours est utilisé
jj) une installation fixe d’affaires utilisée aux dispose d’un stock de marchandises en
fins d’acheter des marchandises ou de réunir consignation à partir duquel sont effectuées
des informations faisant l’objet même de les ventes et les livraisons, il est admis que ce
l’activité de l’entreprise ; stock est caractéristique de l’existence d’un
établissement stable de l’entreprise.
kk) une installation fixe d’affaires utilisée à des
fins de publicité. f) Le fait qu’une société domiciliée dans un
Etat contractant contrôle ou soit contrôlée par
b) On ne considère pas qu’il y a établissement une société qui est domiciliée dans l’autre Etat
stable si : contractant commerciales (que ce soit par
l’intermédiaire d’un établissement stable ou
aa) des marchandises appartenant à non) ne suffit pas, en lui-même, à faire de l’une
l’entreprise sont entreposées aux seules fins quelconque de ces deux sociétés un
de transformation par une autre entreprise ; établissement stable de l’autre.

bb) une installation fixe d’affaires est utilisée Art.4.- Sont considérés comme biens
aux seules fins de fournitures d’informations, immobiliers, pour l’application de la présente
de recherches scientifiques ou d’activités convention, les droits auxquels s’applique la
analogues qui ont pour l’entreprise un législation fiscale concernant la propriété
caractère préparatoire. foncière, ainsi que les droits d’usufruit sur les
biens immobiliers à l’exception des créances
c) Une personne agissant dans un Etat de toute nature garanties par gage immobilier.
contractant pour le compte d’une entreprise de
l’autre Etat contractant, autre qu’un agent La question de savoir si un bien ou un droit a
jouissant d’un statut indépendant visé à le caractère immobilier ou peut être considéré
l’alinéa e) ci-après, est considérée comme « comme l’accessoire d’un immeuble sera
résolue d’après la législation de l’Etat sur le Gouvernement de la République française et
territoire duquel est situé le bien considéré ou le Gouvernement de la République du Sénégal
le bien sur lequel porte le droit envisagé. tendant à éviter les doubles impositions et à
établir des règles d’assistance réciproque en
Art.5.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les matière fiscale, les soussignés sont convenus
nationaux d’un Etat contractant ne sont soumis des dispositions suivantes :
dans l’autre Etat contractant à aucune
imposition ou obligation y relative, qui est autre 1) Les rémunérations qui sont la contrepartie
ou plus lourde que celles auxquelles sont ou de prestations d’assistance technique sont
pourront être assujettis les nationaux de cet normalement taxées dans la catégorie des
autre Etat qui se trouvent dans la même bénéfices industriels et commerciaux dans les
situation. La présente disposition s’applique conditions prévues à l’article 10. Il en va de
aussi aux nationaux qui ne sont pas domiciliés même notamment des rémunérations
dans un Etat contractant ou dans les deux obtenues pour des services après vente, des
Etats contractants. prestations rendues par un vendeur dans le
cadre de la garantie due à l’acheteur.
Le terme « nationaux » désigne toutes les
personnes physiques qui possèdent la 2) Pour l’application, à l’article premier de
nationalité d’un Etat contractant. l’avenant, du paragraphe 8 de l’article 20, les
relations spéciales existant entre le débiteur et
2) L’imposition d’un établissement stable le bénéficiaire effectif visent toutes les
qu’une entreprise d’un Etat contractant a dans situations dans lesquelles des redevances
l’autre Etat contractant n’est pas établie dans sont allouées à une personne physique ou
cet autre Etat d’une façon moins favorable que morale qui contrôle directement ou
l’imposition des entreprises de cet autre Etat indirectement le débiteur, qui est contrôlée
qui exercent la même activité. directement ou indirectement par lui ou qui
dépend d’un groupe ayant avec lui des intérêts
3) A moins que les dispositions du paragraphe communs.
1 de l’article 11, du paragraphe 7 de l’article 15
ou du paragraphe 8 de l’article 20 ne soient Cette notion de relations spéciales vise
applicables, les intérêts, redevances et autres également les rapports de parenté et, en
dépenses payés par une entreprise d’un Etat général, toute communauté d’intérêt distincte
contractant à une personne domiciliée dans du rapport de droit qui donne lieu au paiement
l’autre Etat contractant sont déductibles, pour des redevances. En foi de quoi, les soussignés
la détermination des bénéfices imposables de ont signé le présent Protocole, qui aura la
cette entreprise, dans les mêmes conditions même force et la même validité que l’avenant.
que s’ils avaient été payés à une personne
domiciliée dans le premier Etat. Art.6.- Pour l’application des dispositions
contenues dans la présente convention,
4) Les entreprises d’un Etat contractant, dont l’expression « autorités compétentes »
le capital est en totalité ou en partie, désigne ;
directement ou indirectement, détenu ou
contrôlé par une ou plusieurs personnes •dans le cas de la France, le ministre de
domiciliées dans l’autre Etat contractant, ne l’économie et des finances ;
sont soumises dans le premier Etat à aucune
imposition ou obligation y relative, qui est autre •dans le cas du Sénégal, le ministre chargé
ou plus lourde que celles auxquelles sont ou des finances, ou leurs représentants dûment
pourront être assujetties les autres entreprises autorisés.
similaires du premier Etat.
Art.7.- Pour l’application de la présente
Les dispositions du présent article convention par l’un des Etats contractants, tout
s’appliquent, nonobstant les dispositions de terme non défini dans cette convention
l’article 8, aux impôts de toute nature ou recevra, à moins que le contexte ne l’exige
dénomination. autrement, la signification que lui donnent les
lois en vigueur dans l’Etat considéré, en ce qui
Protocole annexé à l’avenant du 16 concerne les impôts visés dans cette
convention.
juillet 1984
Titre 2 - Doubles impositions
Au moment de la signature de l’avenant à la
convention signée le 29 mars 1974 entre le
Chapitre 1 - Impôts sur les revenus précomptes et avances décomptés sur ces
impôts.
Art.8.- 1) Le présent chapitre est applicable
aux impôts sur les revenus perçus pour le 4) La convention s’appliquera aussi aux impôts
compte de chacun des Etats contractants et de futurs de nature identique ou analogue qui
ses collectivités locales, quel que soit le s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les
système de perception. remplaceraient Les autorités compétentes des
Etats contractants se communiqueront, dès
Sont considérés comme impôts sur les leur promulgation, les modifications apportées
revenus les impôts sur le revenu total ou sur à leur législation fiscale.
les éléments du revenu (y compris les plus-
values). 5) Si, en raison de modifications intervenues
dans la législation fiscale de l’un des Etats
2) Les dispositions du présent chapitre ont contractants, il apparaît opportun d’adapter
pour objet d’éviter les doubles impositions qui certains articles de la convention sans affecter
pourraient résulter, pour les personnes les principes généraux de celle-ci, les
(entendues au sens de l’article premier) dont le ajustements nécessaires pourront être
domicile fiscal, déterminé conformément à effectués, d’un commun accord, par voie
l’article 2, est situé dans l’un des Etats d’échange de notes diplomatiques.
contractants, de la perception simultanée ou
successive dans cet Etat contractant et dans Art.9.- Les revenus des biens immobiliers, y
l’autre Etat contractant des impôts visés au compris les bénéfices des exploitations
paragraphe ci-dessus. agricoles et forestières, ne sont imposables
que dans l’Etat où ces biens sont situés.
3) (Avenant du 10 janvier 1991) Les impôts
actuels auxquels s’applique le présent chapitre Art.10.- 1) Les revenus des entreprises
sont : industrielles, minières, commerciales ou
financières ne sont imposables que dans l’Etat
En ce qui concerne la France : sur le territoire duquel se trouve un
établissement stable.
a) l’impôt sur le revenu ;
2) Lorsqu’une entreprise possède des
b) l’impôt sur les sociétés ; établissements stables dans les deux Etats
contractants, chacun d’eux ne peut imposer
c) l’imposition forfaitaire annuelle sur les que le revenu provenant de l’activité des
personnes morales ; établissements stables situés sur son territoire.

d) les taxes assises sur le montant global des 3) Le bénéfice imposable ne peut excéder le
salaires, ainsi que toutes retenues, tous montant des bénéfices industriels, miniers,
précomptes et avances décomptés sur ces commerciaux ou financiers réalisés par
impôts. l’établissement stable, y compris, s’il y a lieu,
les bénéfices ou avantages retirés
En ce qui concerne le Sénégal : indirectement de cet établissement ou qui
auraient été attribués ou accordés à des tiers
a) l’impôt sur le revenu des personnes soit par voie de majoration ou de diminution
physiques ; des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre
moyen.
b) l’impôt sur les sociétés ;
4) Une quote-part des frais généraux du siège
c) l’impôt minimum forfaitaire sur les de l’entreprise est imputée aux résultats des
sociétés ; différents établissements stables au prorata du
chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux.
d) la contribution forfaitaire à la charge de
l’employeur ; Lorsque la répartition, dans les conditions
définies ci-avant, des frais généraux du siège
e) la contribution foncière des propriétés ne permet pas de dégager un bénéfice normal,
bâties ; les autorités compétentes des deux Etats
peuvent, compte tenu des dispositions de
f) la contribution foncière des propriétés non l’article 41 de la convention, procéder aux
bâties, ainsi que toutes retenues, tous
ajustements nécessaires pour déterminer le dans un Etat contractant à une personne
bénéfice de l’établissement stable. domiciliée dans l’autre Etat sont imposables
dans cet autre Etat.
Il en est de même lorsque ladite répartition
conduit à attribuer à l’établissement stable 2) Toutefois, ces dividendes sont aussi
dans l’un des deux Etats une quote-part imposables dans l’Etat où la société qui paie
sensiblement supérieure à celle qui résulterait les dividendes est domiciliée, et selon la
de l’application de la législation interne dudit législation de cet Etat, mais si la personne qui
Etat. reçoit les dividendes en est le bénéficiaire
effectif, l’impôt ainsi établi ne peut excéder
5) Lorsque les contribuables dont l’activité 15 % du montant brut des dividendes.
s’étend sur les territoires des deux Etats
contractants ne tiennent pas une comptabilité Les dispositions du présent paragraphe
régulière faisant ressortir distinctement et n’affectent pas l’imposition de la société au
exactement les bénéfices afférents aux titre des bénéfices qui servent au paiement
établissements stables situés dans l’un et des dividendes.
l’autre Etats, le bénéfice respectivement
imposable par ces Etats peut être déterminé 3) a) Une personne domiciliée au Sénégal, qui
en répartissant les résultats globaux au prorata reçoit d’une société domiciliée en France des
du chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux. dividendes qui donneraient droit à un crédit
d’impôt (« avoir fiscal ») s’ils étaient reçus par
6) Dans le cas où un des établissements une personne domiciliée en France, a droit à
situés dans l’un ou l’autre des Etats un paiement du Trésor français d’un montant
contractants ne réalise pas de chiffre d’affaires égal à ce crédit d’impôt (« avoir fiscal ») sous
ou dans le cas où les activités exercées dans réserve de la déduction de l’impôt prévu au
chaque Etat ne sont pas comparables, les paragraphe 2.
autorités compétentes des deux Etats se
concertent pour arrêter les conditions b) Les dispositions de l’alinéa a) ne
d’application des paragraphes 4 et 5 ci- s’appliquent qu’à une personne domiciliée au
dessus. Sénégal qui est

Art.11. -1) Lorsqu’une entreprise de l’un des i) une personne physique, ou


Etats contractants, du fait de sa participation à
la gestion ou au capital d’une entreprise de ii) une société qui détient directement ou
l’autre Etat contractant, fait ou impose à cette indirectement moins de 10 % du capital de la
dernière, dans leurs relations commerciales ou société française qui paie les dividendes.
financières, des conditions différentes de
celles qui seraient faites à une tierce c) Les dispositions de l’alinéa a) ne
entreprise, tous bénéfices qui auraient dû s’appliquent pas si le bénéficiaire du paiement
normalement apparaître dans les comptes de du Trésor français visé à cet alinéa n’est pas
l’une des entreprises, mais qui ont été de la assujetti à l’impôt au Sénégal à raison de ce
sorte transférés à l’autre entreprise, peuvent paiement.
être incorporés aux bénéfices imposables de
la première entreprise. d) Les paiements du Trésor français visés à
l’alinéa a) sont considérés comme des
2) Une entreprise est considérée comme dividendes pour l’application de la présente
participant à la gestion ou au capital d’une convention.
autre entreprise, notamment lorsque les
mêmes personnes participent directement ou 4) Une personne domiciliée au Sénégal qui
indirectement à la gestion ou au capital de reçoit des dividendes payés par une société
chacune de ces deux entreprises. domiciliée en France, et qui n’a pas droit au
paiement du Trésor français visé au
Art.12.- Les revenus provenant de paragraphe 3, peut obtenir le remboursement
l’exploitation de navires ou d’aéronefs, en trafic du précompte lorsque celui-ci a été
international, ne sont imposables que dans effectivement acquitté par la société à raison
l’Etat contractant où se trouve le domicile fiscal de ces dividendes.
de l’entreprise.
Le montant brut du précompte remboursé est
Art.13.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les considéré comme un dividende pour
dividendes payés par une société domiciliée l’application de la convention. Il est imposable
en France conformément aux dispositions du
paragraphe 2. •son taux ne peut excéder 16 % ;

5) Le terme « dividendes » employé dans le •elle s’applique à une fraction du montant des
présent article désigne les revenus provenant distributions effectives de la société soumises
d’actions, actions ou bons de jouissance, parts au paiement d’un impôt sur les distributions
de mine, parts de fondateur ou autres parts ans le premier Etat.
bénéficiaires à l’exception des créances, ainsi
que les revenus soumis au régime des 2) La fraction prévue au paragraphe précédent
distributions par la législation fiscale de l’Etat correspond, pour chaque exercice, au rapport :
où la société distributrice est domiciliée. A/B

6) Les dispositions des paragraphes 1, 2, 3 et La lettre A désigne le montant des résultats


4 ne s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire comptables obtenus par la société en
effectif des dividendes, domicilié dans un Etat provenance de l’ensemble des établissements
contractant, exerce dans l’autre Etat stables qu’elle possède dans l’Etat où elle n’a
contractant où la société qui paie les pas son domicile, toutes compensations étant
dividendes est domiciliée, soit une activité faites entre les résultats bénéficiaires et les
industrielle ou commerciale par l’intermédiaire résultats déficitaires de ces établissements.
d’un établissement stable qui y est situé, soit
une profession indépendante au moyen d’une Art.15.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les
base fixe qui y est située, et que la intérêts provenant d’un Etat contractant et
participation génératrice des dividendes s’y payés à une personne domiciliée dans l’autre
rattache effectivement. Etat contractant sont imposables dans cet
autre Etat.
Dans ce cas, les dispositions de l’article 10 ou
de l’article 3, suivant les cas, sont applicables. 2) Toutefois, ces intérêts sont aussi
imposables dans l’Etat contractant d’où ils
7) Lorsqu’une société domiciliée dans un Etat proviennent et selon la législation de cet Etat,
contractant tire des bénéfices ou des revenus mais si la personne qui reçoit les intérêts en
de l’autre Etat contractant, cet autre Etat ne est le bénéficiaire effectif, l’impôt ainsi établi ne
peut percevoir aucun impôt sur les dividendes peut excéder 15 % du montant brut des
payés par la société, sauf dans la mesure où intérêts.
ces dividendes sont payés à une personne
domiciliée dans cet autre Etat ou dans la 3) Nonobstant les dispositions du paragraphe
mesure où la participation génératrice des 2, les intérêts mentionnés au paragraphe 1 ne
dividendes se rattache effectivement à un sont imposables que dans l’Etat contractant où
établissement stable ou à une base fixe situés la personne qui reçoit les intérêts est
dans cet autre Etat, ni prélever aucun impôt, domiciliée, si cette personne est le bénéficiaire
au titre de l’imposition des bénéfices non effectif de ces intérêts, et si l’une des
distribués, sur les bénéfices non distribués de conditions suivantes est remplie.
la société, même si les dividendes payés ou
les bénéfices non distribués consistent en tout a) Cette personne est l’un des Etats
ou en partie en bénéfices ou revenus contractants, l’une de leurs collectivités locales
provenant de cet autre Etat. ou l’une de leurs personnes morales de droit
public ;
Art.14.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1)
Nonobstant les dispositions du paragraphe 7 b) Les intérêts sont payés par une personne
de l’article 13, lorsqu’une société ayant son visée au a) ci-dessus ;
domicile dans l’un des Etats contractants s’y
trouve soumise au paiement d’un impôt sur les c) Les intérêts sont payés en liaison avec la
distributions de revenus définis au paragraphe vente à crédit d’un équipement industriel,
5 de l’article 13 et qu’elle possède un ou commercial ou scientifique ou en liaison avec
plusieurs établissements stables sur le la vente à crédit de marchandises ou la
territoire de l’autre Etat contractant, à raison fourniture de services par une entreprise d’un
desquels elle est soumise, conformément à la Etat contractant à une entreprise de l’autre
législation de cet autre Etat, à une retenue à la Etat contractant.
source sur les distributions, cette retenue à la
source est établie dans les conditions 4) Le terme « intérêts » employé dans le
suivantes : présent article désigne les revenus des
créances de toute nature, assorties ou non de
garanties hypothécaires ou d’une clause de 2) Les gains provenant de l’aliénation
participation aux bénéfices du débiteur, et d’actions, parts ou autres droits dans une
notamment les revenus des fonds publics et société ou une autre personne morale dont les
des obligations d’emprunts, y compris les actifs sont constitués principalement de biens
primes et lots attachés à ces titres. Les immobiliers situés dans un Etat contractant ou
pénalisations pour paiement tardif ne sont pas de droits se rapportant à de tels biens
considérées comme des intérêts au sens du immobiliers y sont imposables lorsqu’ils sont
présent article. soumis, selon la législation de cet Etat, au
même régime fiscal que les gains provenant
5) Les dispositions des paragraphes 1, 2 et 3-c de l’aliénation de biens immobiliers.
ne s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire
effectif des intérêts, domicilié dans un Etat 3) Les gains provenant de l’aliénation de biens
contractant, exerce dans l’autre Etat mobiliers qui font partie de l’actif de
contractant, d’où proviennent les intérêts, soit l’établissement stable qu’une entreprise d’un
une activité industrielle ou commerciale par Etat contractant a dans l’autre Etat contractant,
l’intermédiaire d’un établissement stable qui y ou de biens mobiliers qui appartiennent à une
est situé, soit une profession indépendante au base fixe dont une personne domiciliée dans
moyen d’une base fixe qui y est située, et que un Etat contractant dispose dans l’autre Etat
la créance génératrice des intérêts s’y rattache contractant, y compris les gains provenant de
effectivement. l’aliénation de cet établissement stable (seul
ou avec l’ensemble de l’entreprise) ou de cette
Dans ce cas, les dispositions de l’article 10 ou base fixe, sont imposables dans cet autre Etat.
de l’article 23, suivant les cas, sont
applicables. 4) Les gains provenant de l’aliénation de
navires ou d’aéronefs exploités en trafic
6) Les intérêts sont considérés comme international ou de biens mobiliers affectés à
provenant d’un Etat contractant lorsque le l’exploitation de ces navires ou aéronefs ne
débiteur est cet Etat lui-même, une collectivité sont imposables que dans l’Etat contractant où
locale ou une personne domiciliée dans cet se trouve le domicile fiscal de l’entreprise.
Etat. Toutefois, lorsque le débiteur des
intérêts, qu’il soit ou non domicilié dans un Etat 5) Les gains provenant de l’aliénation de tous
contractant, a dans un Etat contractant un biens autres que ceux visés aux paragraphes
établissement stable, ou une base fixe, pour 1, 2, 3 et 4 ne sont imposables que dans l’Etat
lequel la dette donnant lieu au paiement des contractant où le cédant est domicilié.
intérêts a été contractée et qui supporte la
charge de ces intérêts, ceux-ci sont considérés Art.17.- (Avenant du 10 janvier 1991)
comme provenant de l’Etat où l’établissement Nonobstant les dispositions de l’article 22 et
stable ou la base fixe est situé. sous réserve d’accords particuliers entre les
deux Etats contractants prévoyant des régimes
7) Lorsqu’en raison de relations spéciales spéciaux d’imposition en ce qui concerne les
existant entre le débiteur et le bénéficiaire coopérants et les personnels assimilés, les
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec rémunérations, autres que les pensions,
de tierces personnes, le montant des intérêts, payées à une personne physique par un Etat
compte tenu de la créance pour laquelle ils contractant ou l’une de ses collectivités locales
sont payés, excède celui dont seraient ou par l’une de leurs personnes morales de
convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif droit public, soit directement, soit par
en l’absence de pareilles relations, les prélèvement sur des fonds qu’ils ont
dispositions du présent article ne s’appliquent constitués, ne sont imposables que dans cet
qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie Etat. Toutefois, les dispositions des articles 18
excédentaire des paiements reste imposable et 22 s’appliquent aux rémunérations, autres
selon la législation de chaque Etat contractant que les pensions, payées au titre de services
et compte tenu des autres dispositions de la rendus dans le cadre d’une activité industrielle
présente convention. ou commerciale exercée par un Etat
contractant ou l’une de ses collectivités locales
Art.16.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les ou par l’une de leurs personnes morales de
gains qu’une personne domiciliée dans un Etat droit public.
contractant tire de l’aliénation de biens
immobiliers visés à l’article 4 sont imposables Art.18.- Les tantièmes, jetons de présence et
dans l’Etat où ces biens sont situés. autres rémunérations attribués aux membres
des conseils d’administration ou de procédé secrets, ainsi que celles concernant
surveillance de sociétés anonymes, sociétés les informations ayant trait à une expérience
en commandite par actions ou sociétés acquise dans le domaine industriel,
coopératives, en leur dite qualité, sont commercial ou scientifique.
imposables dans l’Etat contractant où la
société a son domicile fiscal, sous réserve de Sont assimilées à des redevances les
l’application des articles 22 et 23 ci-après en rémunérations pour études de nature
ce qui concerne les rémunérations perçues par scientifique, géologique ou technique et des
les intéressés en leurs autres qualités travaux d’ingénierie avec plans y afférents.
effectives. Si la société possède un ou
plusieurs établissements stables sur le 5) Nonobstant les dispositions du paragraphe
territoire de l’autre Etat contractant, les 3, les rémunérations de toute nature payées
tantièmes, jetons de présence et autres pour l’usage ou la concession de l’usage d’un
rémunérations visés ci-dessus sont imposés droit d’auteur sur une œuvre littéraire,
dans les conditions fixées à l’article 14. artistique ou scientifique – y compris les
œuvres cinématographiques, les œuvres
Art.19.- (Avenant du 10 janvier 1991) Les enregistrées pour la radiodiffusion ou la
dispositions de la présente convention ne télévision et toutes autres œuvres
portent pas atteinte aux privilèges fiscaux dont audiovisuelles ne sont imposables que dans
bénéficient les membres des missions l’Etat où est domiciliée la personne qui reçoit
diplomatiques et leurs domestiques privés, les les rémunérations, si cette personne en est le
membres des postes consulaires, ainsi que les bénéficiaire effectif.
membres des délégations permanentes
auprès d’organisations internationales en vertu 6) Les dispositions des paragraphes 2 et 3 ne
soit des règles générales du droit international, s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
soit des dispositions d’accords particuliers. des redevances domicilié dans un Etat exerce
dans l’autre Etat d’où proviennent les
Art.20.- 1) Les redevances versées pour la redevances soit une activité industrielle ou
jouissance de biens immobiliers ou commerciale par l’intermédiaire d’un
l’exploitation des mines, carrières ou autres établissement stable qui y est situé, soit une
ressources naturelles ne sont imposables que profession indépendante au moyen d’une base
dans celui des Etats contractants où sont fixe qui y est située, et que le droit ou le bien
situés ces biens, mines, arrières ou autres générateur des redevances s’y rattache
ressources naturelles. effectivement.

2) Les autres redevances provenant d’un Etat Dans ce cas, les dispositions de l’article 10 ou
et versées par une personne domiciliée dans de l’article 23, suivant le cas, sont applicables.
cet Etat à une personne domiciliée dans l’autre
Etat sont imposables dans cet autre Etat. 7) Les redevances sont considérées comme
provenant d’un Etat lorsque le débiteur est cet
3) Toutefois, ces redevances sont aussi Etat lui-même, une collectivité territoriale, une
imposables dans l’Etat d’où elles proviennent personne morale de droit public ou une
et selon la législation de cet Etat. L’impôt ainsi personne domiciliée dans cet Etat. Toutefois,
établi ne peut excéder 15 % du montant brut lorsque le débiteur des redevances, qu’il soit
des redevances si la personne qui les reçoit en ou non domicilié dans l’un des Etats, a dans
est le bénéficiaire effectif. un Etat un établissement stable, ou une base
fixe, auquel se rattache effectivement le droit
4) Le terme « redevances » employé au ou le bien générateur des redevances, et qui
paragraphe 2 du présent article désigne les supporte la charge de ces redevances,
rémunérations de toute nature payées pour lesdites redevances sont réputées provenir de
l’usage ou la concession de l’usage d’un droit l’Etat où l’établissement stable, ou la base fixe,
d’auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou est situé.
scientifique, de films cinématographiques et de
tous autres enregistrements des sons ou des 8) Lorsque, en raison de relations spéciales
images. existant entre le débiteur et le bénéficiaire
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec
Il vise également les rémunérations relatives à des tierces personnes, le montant des
l’utilisation d’un brevet, d’une marque de redevances, compte tenu de la prestation pour
fabrique ou de commerce, d’un dessin ou d’un laquelle elles sont payées, excède celui dont
modèle, d’un plan, d’une formule ou d’un seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
effectif en l’absence de pareilles relations, les d’une telle base, la partie des revenus qui peut
dispositions du présent article ne s’appliquent être attribuée à cette base est imposable dans
qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie cet autre Etat.
excédentaire des paiements reste imposable
selon la législation de chaque Etat et compte 2) Sont considérées comme professions
tenu des autres dispositions de la présente libérales au sens du présent article,
convention. notamment l’activité scientifique, artistique,
littéraire, enseignante ou pédagogique ainsi
Art.21.- Les pensions et les rentes viagères ne que celle des médecins, avocats, architectes
sont imposables que dans l’Etat contractant où ou ingénieurs.
le bénéficiaire a son domicile fiscal.
Art.24.- Les sommes qu’un étudiant ou un
Art.22.- 1) Sauf accords particuliers prévoyant stagiaire de l’un des deux Etats contractants,
des régimes spéciaux en cette matière, les séjournant dans l’autre Etat contractant à
salaires, traitements et autres rémunérations seule fin d’y poursuivre ses études ou sa
similaires qu’une personne domiciliée dans formation, reçoit pour couvrir ses frais
l’un des deux Etats contractants reçoit au titre d’entretien, d’études ou de formation ne sont
d’un emploi salarié ne sont imposables que pas imposables dans cet autre Etat, à
dans cet Etat, à moins que l’emploi ne soit condition qu’elles proviennent de sources
exercé dans l’autre Etat contractant. situées en dehors de cet autre Etat.

Si l’emploi est exercé dans l’autre Etat Art.25.- Les revenus non mentionnés aux
contractant, les rémunérations reçues à ce titre articles précédents ne sont imposables que
sont imposables dans cet autre Etat. dans l’Etat contractant du domicile fiscal du
bénéficiaire, à moins que ces revenus ne se
2) Nonobstant les dispositions du paragraphe rattachent à l’activité d’un établissement stable
1 ci-dessus, les rémunérations qu’une que ce bénéficiaire posséderait dans l’autre
personne domiciliée dans un Etat contractant Etat contractant.
reçoit au titre d’un emploi salarié exercé dans
l’autre Etat contractant ne sont imposables que Art.26.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les
dans le premier Etat si : revenus visés aux articles 13, 14, 15 et 18
ayant leur source au Sénégal et perçus par
a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat des personnes domiciliées en France ne
pendant une période ou des périodes peuvent être imposés au Sénégal qu’à la
n’excédant pas au total 183 jours au cours de retenue à la source sur les revenus des
l’année fiscale considérée ; capitaux mobiliers. Réciproquement, les
revenus de même nature ayant leur source en
b) les rémunérations sont payées par un France et perçus par des personnes
employeur ou au nom d’un employeur qui n’est domiciliées au Sénégal ne peuvent être
pas domicilié dans l’autre Etat ; imposés en France qu’à la retenue à la source
ou au prélèvement sur les revenus des
c) les rémunérations ne sont pas déduites des capitaux mobiliers.
bénéfices d’un établissement stable ou d’une
base fixe que l’employeur a dans l’autre Etat. 2) Les revenus visés aux articles 13, 14, 15,
18 et20 ayant leur source en France et perçus
3) Nonobstant les dispositions précédentes du par des personnes domiciliées au Sénégal ne
présent article, les rémunérations afférentes à peuvent être assujettis dans cet Etat :
une activité exercée à bord d’un navire ou d’un
aéronef en trafic international ne sont a) en ce qui concerne les personnes
imposables que dans l’Etat contractant où physiques qu’à l’impôt sur le revenu des
l’entreprise a son domicile. personnes physiques ;

Art.23.- 1) Les revenus qu’une personne b) en ce qui concerne les personnes morales
domiciliée dans un Etat contractant retire d’une qu’à l’impôt sur les sociétés.
profession libérale ou d’autres activités
indépendantes de caractère analogue ne sont 3) Sous réserve des dispositions des
imposables que dans cet Etat, à moins que paragraphes 1 et 2, lorsqu’une personne
cette personne ne dispose de façon habituelle domiciliée dans un Etat contractant reçoit des
dans l’autre Etat contractant d’une base fixe bénéfices et autres revenus positifs qui,
pour l’exercice de ses activités. Si elle dispose conformément aux dispositions de la présente
convention, sont imposables dans l’autre Etat 2) Les impôts actuels auxquels s’applique le
contractant, le premier Etat peut également présent chapitre sont :
imposer ces revenus. L’impôt prélevé dans
l’autre Etat n’est pas déductible pour le calcul •en ce qui concerne la France : l’impôt sur les
du revenu imposable dans le premier Etat. successions ;
Toutefois, cette personne a droit à un crédit
d’impôt imputable sur l’impôt du premier Etat •en ce qui concerne le Sénégal : l’impôt sur les
dans la base duquel ces revenus sont compris. successions.
Ce crédit d’impôt est égal :
Art.28.- Les biens immobiliers (y compris les
- pour les revenus visés aux articles 13, 14, accessoires) ne sont soumis à l’impôt sur les
15, 16 (paragraphe 2), 18 et 20 successions que dans l’Etat contractant où ils
(paragraphes 2 et 3), au montant de sont situés ;
l’impôt prélevé dans l’autre Etat
conformément aux dispositions de ces le cheptel mort ou vif servant à une
articles. exploitation agricole ou forestière n’est
imposable que dans l’Etat contractant où
Il ne peut toutefois excéder le montant de l’exploitation est située.
l’impôt du premier Etat correspondant à
ces revenus : Art.29.- Les biens meubles corporels ou
incorporels laissés par un défunt ayant eu au
- pour les autres revenus, au montant de moment de son décès son domicile dans l’un
l’impôt du premier Etat correspondant à des Etats contractants et investis dans une
ces revenus. entreprise commerciale, industrielle ou
artisanale de tout genre sont soumis à l’impôt
Cette disposition est également applicable aux sur les successions suivant la règle ci-après :
rémunérations visées aux articles 9, 10, 12, 16
(paragraphe 4), 17 (premier alinéa) et 20 a) si l’entreprise ne possède un établissement
(paragraphe 1). stable que dans l’un des deux Etats
contractants, les biens ne sont soumis à
4) En ce qui concerne l’application du l’impôt que dans cet Etat ; il en est ainsi même
paragraphe 3 aux revenus visés aux articles lorsque l’entreprise étend son activité sur le
15 et 20, lorsque le montant de l’impôt payé au territoire de l’autre Etat contractant sans y
Sénégal conformément aux dispositions de avoir un établissement stable,
ces articles excède le montant de l’impôt
français correspondant à ces revenus, le b) si l’entreprise a un établissement stable
résident de France qui reçoit ces revenus peut dans les deux Etats contractants, les biens
soumettre son cas à l’autorité compétente sont soumis à l’impôt dans chaque Etat dans
française. Dans la mesure où il lui apparaît la mesure où ils sont affectés à un
que cette situation a pour conséquence une établissement stable situé sur le territoire de
imposition qui n’est pas comparable à une cet Etat.
imposition du revenu net, cette autorité
compétente peut admettre, en déduction de Toutefois, les dispositions du présent article ne
l’impôt français sur les autres revenus de sont pas applicables aux investissements
source étrangère de ce résident, le montant effectués par le défunt dans les sociétés à
non imputé de l’impôt payé au Sénégal. base de capitaux (sociétés anonymes,
sociétés en commandite par actions, sociétés
Chapitre 2 - Impôts sur les successions à responsabilité limitée, sociétés coopératives,
sociétés civiles soumises au régime fiscal des
Art.27.- 1) Le présent chapitre est applicable sociétés de capitaux) ou sous forme de
aux impôts sur les successions perçus pour le commandite dans les sociétés en commandite
compte de chacun des Etats contractants. simple.

Sont considérés comme impôts sur les Art.30.- Les biens meubles corporels ou
successions les impôts perçus par suite de incorporels rattachés à des installations
décès sous forme d’impôts sur la masse permanentes et affectés à l’exercice d’une
successorale, d’impôts sur les parts profession libérale dans l’un des Etats
héréditaires, de droits de mutation ou d’impôts contractants ne sont soumis à l’impôt sur les
sur les donations pour cause de mort. successions que dans l’Etat contractant où se
trouvent ces installations.
biens soumis à l’impôt dans l’autre Etat
Art.31.- Les biens meubles corporels, y contractant.
compris les meubles meublants, le linge et les
objets ménagers ainsi que les objets et Art.34.- Nonobstant les dispositions des
collections d’art autres que les meubles visés articles 28 à 33, chaque Etat contractant
aux articles 29 et 30 ne sont soumis à l’impôt conserve le droit de calculer l’impôt sur les
sur les successions que dans celui des Etats biens héréditaires qui sont réservés à son
où ils se trouvent effectivement à la date du imposition exclusive, d’après le taux moyen qui
décès. serait applicable s’il était tenu compte de
l’ensemble des biens qui seraient imposables
Toutefois, les bateaux et les aéronefs ne sont d’après sa législation interne.
imposables que dans l’Etat contractant où ils
ont été immatriculés. Art.34 A.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1)
Chaque Etat contractant exonère l’autre Etat
Art.32.- Les biens de la succession auxquels contractant ou ses collectivités locales à raison
les articles 28 à 31 ne sont pas applicables ne des legs qui leur sont consentis.
sont soumis aux impôts sur les successions
que dans l’Etat contractant où le défunt avait 2) Les établissements publics, les
son domicile au moment du décès. établissements d’utilité publique ainsi que les
organismes, associations, institutions et
Art.33.- 1) Les dettes afférentes aux fondations à but désintéressé créés ou
entreprises visées aux articles 29 et 30 sont organisés dans un Etat contractant peuvent
imputables sur les biens affectés à ces bénéficier dans l’autre Etat contractant, à
entreprises. Si l’entreprise possède, selon le raison des legs qui leur sont consentis, des
cas, un établissement stable ou une exonérations prévues par la législation interne
installation permanente dans les deux Etats de cet autre Etat en faveur des entités de
contractants, les dettes sont imputables sur les même nature créées ou organisées dans cet
biens affectés à l’établissement ou à autre Etat.
l’installation dont elles dépendent.
Ces exonérations sont accordées :
2) Les dettes garanties, soit par des
immeubles ou des droits immobiliers, soit par •si les bénéficiaires des legs peuvent être
des bateaux ou aéronefs visés à l’article 31, assimilés aux entités qui sont exonérées par la
soit par des biens affectés à l’exercice d’une législation interne de l’autre Etat contractant :
profession libérale dans les conditions prévues et
à l’article 30, soit par des biens affectés à une
entreprise de la nature visée à l’article 29, sont •s’ils sont exonérés par la législation interne du
imputables sur ces biens. Si la même dette est premier Etat contractant à raison des legs qui
garantie à la fois par des biens situés dans les leur sont consentis.
deux Etats, l’imputation se fait sur les biens
situés dans chacun d’eux proportionnellement Les autorités compétentes des deux Etats
à la valeur taxable de ces biens. Cette contractants vérifient que ces conditions sont
disposition n’est applicable aux dettes visées remplies.
au paragraphe 1 que dans la mesure où ces
dettes ne sont pas couvertes par l’imputation 3) Nonobstant les dispositions de l’article 27,
prévue à ce paragraphe. les dispositions du présent article s’appliquent
également aux dons.
3) Les dettes non visées aux paragraphes 1 et
2 sont imputées sur les biens auxquels sont Chapitre 3 - Droits d’enregistrement autres
applicables les dispositions de l’article 32. que les droits de succession - Droits de
timbre
4) Si l’imputation prévue aux trois paragraphes
qui précèdent laisse subsister dans un Etat Art.35.- 1) Les droits afférents à un acte ou un
contractant un solde non couvert, ce solde est jugement soumis à l’obligation de
déduit des autres biens soumis à l’impôt sur l’enregistrement sont, sous réserve des
les successions dans ce même Etat. S’il ne dispositions des paragraphes 2 et 3 ci-après,
reste pas dans cet Etat d’autres biens soumis dus dans l’Etat où l’acte est établi ou le
à l’impôt ou si la déduction laisse encore un jugement rendu.
solde non couvert, ce solde est imputé sur les
Lorsqu’un acte ou un jugement établi ou rendu impôts, des dispositions légales relatives à la
dans l’un des Etats contractants est présenté à répression de la fraude fiscale.
l’enregistrement dans l’autre Etat contractant,
les droits applicables dans ce dernier Etat sont 2) Les renseignements ainsi échangés, qui
déterminés suivant les règles prévues par sa conservent un caractère secret, ne sont pas
législation interne, sauf imputation, le cas communiqués à des personnes autres que
échéant, des droits d’enregistrement qui ont celles qui sont chargées de l’assiette et du
été perçus dans le premier Etat, sur les droits recouvrement des impôts visés par la présente
dus dans cet autre Etat. convention. Aucun renseignement n’est
échangé qui révélerait un secret commercial,
2) (Avenant du 10 janvier 1991) Les actes industriel ou professionnel. L’assistance peut
constitutifs de sociétés ou modificatifs du pacte ne pas être donnée lorsque l’Etat requis
social ne donnent lieu à la perception du droit estime qu’elle est de nature à mettre en
proportionnel d’apport que dans l’Etat du danger sa souveraineté ou sa sécurité ou à
domicile de la société. porter atteinte à ses intérêts généraux.

S’il s’agit de fusion ou d’opération assimilée, la 3) L’échange des renseignements a lieu soit
perception est effectuée dans l’Etat du d’office, soit sur demande visant des cas
domicile de la société absorbante ou nouvelle. concrets. Les autorités compétentes des Etats
Toutefois, le droit d’apport exigible sur les contractants s’entendent pour déterminer la
immeubles et les fonds de commerce apportés liste des informations qui sont fournies d’office.
en propriété ou en usufruit ainsi que le droit au
bail ou le bénéfice d’une promesse de bail Art.38.- 1) Les Etats contractants conviennent
portant sur tout ou partie d’un immeuble n’est de se prêter mutuellement assistance et appui
perçu que dans celui des Etats contractants en vue de recouvrer, suivant les règles propres
sur le territoire duquel ces immeubles ou ces à leur législation ou réglementation
fonds de commerce sont situés. respectives, les impôts visés par la présente
convention ainsi que les majorations de droits,
3) Les actes ou jugements portant mutation de droits en sus, indemnités de retard, intérêts et
propriété d’usufruit d’immeuble ou de fonds de frais afférents à ces impôts lorsque ces
commerce, ceux portant mutation de sommes sont définitivement dues en
jouissance d’immeuble et les actes ou application des lois ou règlements de l’Etat
jugements constatant une cession de droit à requérant.
un bail ou au bénéfice d’une promesse de bail
portant sur tout ou partie d’un immeuble, ne 2) La demande formulée à cette fin doit être
peuvent être assujettis à un droit de mutation accompagnée des documents exigés par les
et à la taxe de publicité foncière que dans celui lois ou règlements de l’Etat requérant pour
des Etats contractants sur le territoire duquel établir que les sommes à recouvrer sont
ces immeubles ou ces fonds de commerce définitivement dues.
sont situés.
3) Au vu de ces documents, les significations
Art.36.- Les actes ou effets créés dans l’un et mesures de recouvrement et de perception
des Etats contractants ne sont pas soumis au ont lieu dans l’Etat requis conformément aux
timbre dans l’autre Etat contractant lorsqu’ils lois et règlements applicables pour le
ont effectivement supporté cet impôt au tarif recouvrement et la perception de ses propres
applicable dans le premier Etat ou lorsqu’ ils impôts.
en sont légalement exonérés dans ledit Etat.
4) Les créances fiscales à recouvrer
Titre 3 - Assistance administrative bénéficient des mêmes sûretés et privilèges
que les créances fiscales de même nature
Art.37.- 1) Les autorités fiscales de chacun dans l’Etat de recouvrement.
des Etats contractants transmettent aux
autorités fiscales de l’autre Etat contractant les Art.39.- En ce qui concerne les créances
renseignements d’ordre fiscal qu’elles ont à fiscales qui sont encore susceptibles de
leur disposition et qui sont utiles à ces recours, les autorités fiscales de l’Etat
dernières autorités pour assurer créancier, pour la sauvegarde de ses droits,
l’établissement et le recouvrement réguliers peuvent demander aux autorités fiscales
des impôts visés par la présente convention compétentes de l’autre Etat contractant de
ainsi que l’application, en ce qui concerne ces prendre les mesures conservatoires que la
législation ou la réglementation de celui-ci mesure utile, les modalités d’application de la
autorise. présente convention.

Art.40.- Les mesures d’assistance définies aux Art.43.- 1) Chacun des Etats contractants
articles 38 et 39 s’appliquent également au notifiera à l’autre l’accomplissement des
recouvrement de tous impôts et taxes autres procédures requises par sa législation pour la
que ceux visés par la présente convention, mise en vigueur de la présente convention.
ainsi que, d’une manière générale, aux Celle-ci entrera en vigueur à la date de la
créances de toute nature des Etats dernière de ces notifications et prendra effet :
contractants.
•en ce qui concerne les impôts sur les
Titre 4 - Dispositions diverses revenus, pour l’imposition des revenus
afférents à l’année civile de l’entrée en vigueur
Art.41.- 1) Tout contribuable qui prouve que ou aux exercices clos au cours de cette année.
les mesures prises par les autorités fiscales Toutefois, en ce qui concerne les revenus
des Etats contractants ont entraîné pour lui visés aux articles 13, 15, 18 et 19, la présente
une double imposition en ce qui concerne les convention s’appliquera aux revenus mis en
impôts visés par la présente convention peut paiement à compter de l’entrée en vigueur de
adresser une demande soit aux autorités ladite convention ;
compétentes de l’Etat sur le territoire duquel il
a son domicile fiscal, soit à celle de l’autre •en ce qui concerne les impôts sur les
Etat. Si le bien-fondé de cette demande est successions, pour les successions de
reconnu, les autorités compétentes des deux personnes dont le décès se produira depuis et
Etats s’entendent pour éviter de façon y compris le jour de l’entrée en vigueur de la
équitable la double imposition. présente convention ;

2) Les autorités compétentes des Etats •en ce qui concerne les autres droits
contractants peuvent également s’entendre d’enregistrement et les droits de timbre, pour
pour supprimer la double imposition dans les les actes et les jugements postérieurs à
cas non réglés par la présente convention l’entrée en vigueur de la présente convention ;
ainsi que dans les cas où l’application de la •en ce qui concerne le recouvrement des
convention donnerait lieu à des difficultés. créances de toute nature autre que fiscale, à
celles dont le fait générateur est postérieur à
3) S’il apparaît que, pour parvenir à une l’entrée en vigueur de la présente convention.
entente, des pourparlers soient opportuns,
l’affaire est déférée : 2) L’entrée en vigueur de la présente
convention mettra fin à la convention fiscale,
a) s’il s’agit d’une question de principe, au au protocole et à l’échange de lettres annexes
Comité ministériel inter-états franco-sénégalais entre la France et le Sénégal du 3 mai 1965.
prévu par le Traité d’amitié et de coopération
entre la République française et la République Les dispositions de ces accords cesseront de
du Sénégal ; produire leurs effets à compter de la date à
laquelle les dispositions correspondantes de la
b) s’il s’agit d’un cas particulier, à une présente convention prendront effet
commission mixte composée de conformément au paragraphe 1 ci-dessous.
représentants, en nombre égal, des Etats
contractants, désignés par les ministres des Art.44.- La présente convention est conclue
finances. La présidence de la commission est pour une durée de cinq ans renouvelable par
exercée alternativement par un membre de tacite reconduction.
chaque délégation. Les conclusions de cette
commission sont soumises à l’approbation des Toutefois, à partir du 1er janvier de la troisième
autorités compétentes. Les décisions année qui suit l’année d’entrée en vigueur de
intervenues feront l’objet d’un rapport la présente convention, chacun des Etats
périodique au Comité ministériel inter-Etats contractants peut notifier à l’autre son intention
franco-sénégalais. de mettre fin à la convention, cette notification
devant intervenir avant le 30 juin de chaque
Art.42.- Les autorités compétentes des deux année. En ce cas, la convention cessera de
Etats contractants se concerteront pour s’appliquer à partir du 1er janvier de l’année
déterminer, d’un commun accord et dans la suivant celle de la date de la notification, étant
entendu que les effets en seront limités :
•en ce qui concerne l’imposition des revenus, 1) La Convention fiscale entre le
aux revenus acquis ou mis en paiement dans Gouvernement de la République française et
l’année au cours de laquelle la notification sera le Gouvernement de la République du
intervenue ; Sénégal, signée à Paris, le 29 mars 1974,
institue, comme vous le savez, dans ses
•en ce qui concerne l’imposition des articles 38 à 40, des mesures d’assistance
successions, aux successions ouvertes au réciproque en vue du recouvrement des
plus tard le 31 décembre de ladite année ; impôts visés par la convention ainsi que de
tous autres impôts et taxes et, d’une manière
•en ce qui concerne les autres droits générale, des créances de toute nature des
d’enregistrement et les droits de timbre, aux Etats contractants.
actes et aux jugements intervenus au plus tard
le 31 décembre de ladite année ; En vue d’éviter que l’application de cette
disposition n’entraîne, dans certains cas, des
•en ce qui concerne le recouvrement des difficultés de procédure et afin de maintenir le
créances de toute nature, à celle dont le fait climat de confiance qui règne entre les
générateur se situe au plus tard le 31 Gouvernements de nos deux pays, j’ai
décembre de ladite année. l’honneur de proposer à Votre Excellence
d’admettre que lorsqu’un contribuable fera
Protocole annexé à la convention du l’objet dans un de nos deux Etats de
29 mars 1974 poursuites en application des dispositions des
articles 38 à 40 susvisés en vue du
Au moment de procéder à la signature de la recouvrement d’impositions ou de créances
convention fiscale entre le Gouvernement de dues dans l’autre Etat, il pourra demander aux
la République française et le Gouvernement autorités compétentes du premier Etat de
de la République du Sénégal, les signataires suspendre ces poursuites s’il est en mesure de
sont convenus en raison de la situation faire valoir des titres de propriétés concernant
particulière existant entre les deux Etats, de la des biens situés dans l’Etat où ont été établies
déclaration suivante qui fait partie intégrante les impositions ou une créance sur une
de la convention : collectivité publique ou parapublique dudit
Etat.
Lorsqu’une société ayant son domicile fiscal
dans l’un des Etats contractants s’y trouve Si cette demande, qui devra être appuyée des
soumise au paiement d’un impôt frappant les justifications nécessaires, apparaît fondée, il
distributions de revenus de valeurs mobilières sera sursis à l’application des dispositions de
et de revenus assimilés (produits d’actions, de l’article 38 sans préjudice de la mise en œuvre
parts de fondateur, de part d’intérêts et de des mesures conservatoires prévues à l’article
commandites, intérêts d’obligations ou de tous 39 de la convention. Les autorités
autres titres d’emprunts négociables) et que, compétentes de l’Etat requérant seront saisies
sans disposer d’un établissement stable sur le de l’affaire dans un délai de deux mois, pour
territoire de l’autre Etat, elle y possède un examen de la valeur des justifications
patrimoine immobilier donné en location et y présentées par le redevable. Elles feront
est soumise au paiement d’un même impôt, il connaître dans le même délai s’il y a lieu ou
est procédé à une répartition entre les deux non de poursuivre le recouvrement forcé. En
Etats des revenus donnant ouverture audit cas de difficulté, la commission mixte visée à
impôt, afin d’éviter une double imposition. l’article 41 sera saisie de l’affaire.

Cette répartition est effectuée dans des D’une manière plus générale, les contestations
conditions analogues à celles définies aux en matière de recouvrement seront
articles 15 à 17 de la convention, en fonction considérées comme des difficultés
de l’importance des revenus provenant de ce d’application au sens de l’article 41 de la
patrimoine immobilier. convention.

En pareil cas, les dispositions de l’article 26-3- La saisine de la commission mixte ne pourra
a et 26-5 sont applicables. faire obstacle à l’application des dispositions
de l’article 39 de la convention.
Extraits de l’échange de lettres 2) A l’occasion des négociations qui ont abouti
à la signature des accords à laquelle nous
I. Concernant l’assistance au recouvrement
avons procédé ce jour, nous avons évoqué les matière fiscale, les soussignés sont convenus
préoccupations, d’une part, du Gouvernement des dispositions suivantes :
de la République du Sénégal au sujet du
recouvrement des sommes dues par des 1) Les rémunérations qui sont la contrepartie
ressortissants français au Trésor sénégalais de prestations d’assistance technique sont
et, d’autre part, du Gouvernement de la normalement taxées dans la catégorie des
République française au sujet du bénéfices industriels et commerciaux dans les
recouvrement des sommes dues par des conditions prévues à l’article 10. Il en va de
ressortissants sénégalais au Trésor français, même notamment des rémunérations
recouvrement pour lequel la convention fiscale obtenues pour des services après vente, des
entre la France et le Sénégal du 29 mars 1974 prestations rendues par un vendeur dans le
prévoit en son article 38 que les deux Etats se cadre de la garantie due à l’acheteur.
prêteront mutuellement assistance.
Afin de suivre cette action, les deux parties 2) Pour l’application, à l’article premier de
sont convenues que la commission mixte l’avenant, du paragraphe 8 de l’article 20, les
prévue par l’article 41 de la convention relations spéciales existant entre le débiteur et
précitée, sans préjudice des sessions qui le bénéficiaire effectif visent toutes les
peuvent être convoquées pour d’autres motifs, situations dans lesquelles des redevances
se réunira deux fois par an alternativement en sont allouées à une personne physique ou
France et au Sénégal en vue d’examiner l’Etat morale qui contrôle directement ou
des opérations concernant les recouvrements indirectement le débiteur, qui est contrôlée
qui auront été demandés en application de directement ou indirectement par lui ou qui
ladite convention. dépend d’un groupe ayant avec lui des intérêts
communs.
La commission mixte désignée ci-dessus se
réunira une première fois dans un délai d’un Cette notion de relations spéciales vise
mois suivant la date d’entrée en vigueur de la également les rapports de parenté et, en
convention pour faire le point de la situation de général, toute communauté d’intérêt distincte
créances respectives des deux Etats. du rapport de droit qui donne lieu au paiement
des redevances. En foi de quoi, les soussignés
II. Concernant le statut fiscal des ont signé le présent Protocole, qui aura la
personnels français à la disposition du même force et la même validité que l’avenant.
Sénégal

Au cours des négociations qui ont abouti à la


signature de la convention relative au
concours en personnel apporté par le
Gouvernement de la République française au
Gouvernement de la République du Sénégal, il
a été convenu que le régime fiscal applicable
aux personnels français mis à la disposition du
Gouvernement de la République du Sénégal,
en vertu de cette convention, sera réexaminé
par la commission mixte prévue par la
convention fiscale signée ce jour entre nos
deux Gouvernements.

Cette commission se réunira dans un délai de


deux mois à compter de la date d’entrée en
vigueur de la convention fiscale.

Protocole annexé à l’avenant du 16


juillet 1984

Au moment de la signature de l’avenant à la


convention signée le 29 mars 1974 entre le
Gouvernement de la République française et
le Gouvernement de la République du Sénégal
tendant à éviter les doubles impositions et à
établir des règles d’assistance réciproque en
Convention fiscale avec le Canada
Signée le 20 août 2001

I. Champ d’application de la (v) la taxe de plus-value sur les terrains bâtis


convention ou non bâtis ;

(Ci-après dénommés « impôt sénégalais »).


Art.1.- Personnes visées
4) La Convention s’applique aussi aux impôts
La présente Convention s’applique aux de nature identique ou analogue qui seraient
personnes qui sont des résidents d’un État entrés en vigueur après la date de signature
contractant ou des deux États contractants. de la présente Convention et qui s’ajouteraient
aux impôts actuels ou qui les remplaceraient.
Art.2.- Impôts visés Les autorités compétentes des États
contractants se communiqueront les
1) La présente Convention s’applique aux modifications importantes apportées à leurs
impôts sur le revenu perçus pour le compte de législations fiscales respectives.
chacun des États contractants, quel que soit le
système de perception.
II. Définitions
2) Sont considérés comme impôts sur le
revenu les impôts perçus sur le revenu total ou Art.3.- Définitions générales
sur des éléments du revenu, y compris les
impôts sur les gains provenant de l’aliénation 1) Au sens de la présente Convention, à moins
de biens mobiliers ou immobiliers ainsi que les que le contexte n’exige une interprétation
impôts sur les plus-values. différente :

3) Les impôts actuels auxquels s’applique la a) le terme « Canada », employé dans un sens
Convention sont notamment : géographique, désigne le territoire du Canada,
y compris :
a) en ce qui concerne le Canada, les impôts
sur le revenu qui sont perçus par le (i) toute région située au-delà de la mer
Gouvernement du Canada en vertu de la Loi territoriale du Canada qui, conformément au
de l’impôt sur le revenu (ci-après dénommés « droit international et en vertu des lois du
impôt canadien ») ; Canada, est une région à l’égard de laquelle le
Canada peut exercer des droits à l’égard du
b) en ce qui concerne le Sénégal : fond et du sous-sol de la mer et de leurs
ressources naturelles ; et
(i) l’impôt sur les sociétés ;
(ii) la mer et l’espace aérien au-dessus de la
(ii) l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés ; région visée au sous alinéa (i), à l’égard de
toute activité poursuivie en rapport avec
(iii) l’impôt sur le revenu des personnes l’exploration ou l’exploitation des ressources
physiques ; naturelles qui y sont visées ;

(iv) la contribution forfaitaire à la charge des (b) le terme « Sénégal » désigne la


employeurs ; République du Sénégal ; employé dans un
sens géographique, il désigne le territoire
national, les eaux territoriales ainsi que les
zones maritimes sur lesquelles, conformément sens attribué à ce terme ou expression par le
au droit international, le Sénégal exerce des droit fiscal de cet État prévalant sur le sens
droits de souveraineté ou de juridiction ; que lui attribuent les autres branches du droit
de cet État.
c) les expressions « un État contractant » et «
l’autre État contractant » désignent, suivant le
contexte, le Sénégal ou le Canada ;

d) le terme « personne » comprend les Art.4.- Résident


personnes physiques, les sociétés et tous
autres groupements de personnes ; il 1) Au sens de la présente Convention,
comprend également les fiducies dans le cas l’expression « résident d’un État contractant »
du Canada ; désigne :

e) le terme « société » désigne toute personne a) toute personne qui, en vertu de la législation
morale ou toute entité qui est considérée de cet État, est assujettie à l’impôt dans cet
comme une personne morale aux fins État en raison de son domicile, de son lieu de
d’imposition ; constitution, de sa résidence, de son siège de
direction ou de tout autre critère de nature
f) les expressions « entreprise d’un État analogue ;
contractant » et « entreprise de l’autre État
contractant » désignent respectivement une b) le gouvernement de cet État contractant ou
entreprise exploitée par un résident d’un État l’une de ses subdivisions politiques ou
contractant et une entreprise exploitée par un collectivités locales ou, dans le cas du
résident de l’autre État contractant ; Canada, toute personne morale de droit public
d’un tel gouvernement subdivision ou
g) l’expression « autorité compétente » collectivité.
désigne
2) Lorsque, selon les dispositions du
- (i) en ce qui concerne le Canada, le ministre paragraphe 1, une personne physique est un
du Revenu national ou son représentant résident des deux États contractants, sa
autorisé ; situation est réglée de la manière suivante :

- (ii) en ce qui concerne le Sénégal, le ministre a) cette personne est considérée comme
chargé des Finances ou son représentant résident seulement de l’État où elle dispose
autorisé ; d’un foyer d’habitation permanent ; si elle
dispose d’un foyer d’habitation permanent
h) le terme « national » désigne dans les deux États elle est considérée
comme un résident seulement de l’État avec
- (i) toute personne physique qui possède la lequel ses liens personnels et économiques
nationalité d’un État contractant ; sont les plus étroits (« centre des intérêts
vitaux ») ;
- (ii) toute personne morale, société de
personnes ou association constituées b) si l’État ou cette personne a le centre de ses
conformément à la législation en vigueur dans intérêts vitaux ne peut pas être déterminé, ou
un État contractant ; si elle ne dispose d’un foyer d’habitation
permanent dans aucun des États elle est
i) l’expression « trafic international », désigne considérée comme un résident seulement de
tout transport effectué par un navire ou un l’État où elle séjourne de façon habituelle ;
aéronef exploité par une entreprise d’un État
contractant, sauf lorsque le navire ou l’aéronef c) si cette personne séjourne de façon
n’est exploité qu’entre des points situés dans habituelle dans les deux États ou si elle ne
l’autre État contractant. séjourne de façon habituelle dans aucun
d’eux, elle est considérée comme un résident
2) Pour l’application de la Convention par un seulement de l’État dont elle possède la
État contractant, tout terme ou expression qui nationalité ;
n’y est pas défini a, sauf si le contexte exige
une interprétation différente, le sens que lui d) si cette personne possède la nationalité des
attribue le droit de cet État concernant les deux États ou si elle ne possède la nationalité
impôts auxquels s’applique la Convention, le d’aucun d’eux, les autorités compétentes des
États contractants tranchent la question d’un recherches scientifiques ou d’activités
commun accord. analogues qui ont un caractère préparatoire ou
auxiliaire à ses activités.
3) Lorsque, selon les dispositions du
paragraphe 1, une personne autre qu’une 4) Une personne - autre qu’un agent jouissant
personne physique est un résident des deux d’un statut indépendant, visé au paragraphe 5
États contractants, les autorités compétentes - qui agit dans un État contractant pour le
des États contractants s’efforcent d’un compte d’une entreprise de l’autre État
commun accord de trancher la question et de contractant est considérée comme constituant
déterminer les modalités d’application de la un établissement stable dans le premier État :
présente Convention à cette personne.
a) si elle dispose dans ce premier État de
Art.5.- Établissement stable pouvoirs qu’elle y exerce habituellement lui
permettant de conclure des contrats au nom
1) Au sens de la présente Convention, de l’entreprise, à moins que l’activité de cette
l’expression « établissement stable » désigne personne ne soit limitée à l’achat de
une installation fixe d’affaires par marchandises pour l’entreprise ; ou
l’intermédiaire de laquelle une entreprise
exerce tout ou partie de son activité. b) si cette personne dispose dans ce premier
État d’un stock de marchandises appartenant
2) L’expression « établissement stable » à l’entreprise au moyen duquel elle exécute
comprend notamment : habituellement des commandes au nom de
a) un siège de direction ; cette entreprise
b) une succursale ;
c) un bureau ; 5) Une entreprise n’est pas considérée comme
d) une usine ; ayant un établissement stable dans un État
e) un atelier ; contractant du seul fait qu’elle y exerce son
f) une mine, un puits de pétrole ou de gaz, une activité par l’entremise d’un courtier, d’un
carrière ou tout autre lieu d’extraction y commissionnaire général ou de tout autre
compris celui relié à l’exploration ou à intermédiaire jouissant d’un statut
l’exploitation de ressources naturelles ; indépendant, à condition que ces personnes
agissent dans le cadre ordinaire de leur
g) un chantier de construction ; activité.

h) un chantier de montage dont la durée 6) Le fait qu’une société qui est un résident
dépasse trois mois. d’un État contractant contrôle ou est contrôlée
par une société qui est un résident de l’autre
3) Nonobstant les dispositions précédentes du État contractant ou qui y exerce son activité
présent article, on considère qu’il n’y a pas (que ce soit par l’intermédiaire d’un
établissement stable si : établissement stable ou non) ne suffit pas, en
lui-même, à faire de l’une quelconque de ces
a) il est fait usage d’installations aux seules sociétés un établissement stable de l’autre.
fins de stockage ou d’exposition de
marchandises appartenant à l’entreprise ; 7) Une entreprise d’assurances est considérée
comme ayant un établissement stable dans un
b) des marchandises appartenant à État contractant, sauf en matière de
l’entreprise sont entreposées aux seules fins réassurance, dès l’instant que, par
de stockage ou d’exposition ; l’intermédiaire d’un représentant n’entrant pas
dans la catégorie des personnes visées au
c) des marchandises appartenant à l’entreprise paragraphe 5 ci-dessus, elle perçoit des
sont entreposées aux seules fins de primes sur le territoire de cet État ou assure
transformation par une autre entreprise ; des risques situés sur ce territoire.

d) une installation fixe d’affaires est utilisée III. Imposition des revenus
aux seules fins d’acheter des marchandises ou
de réunir des informations pour l’entreprise ; Art.6.- Revenus immobiliers

e) une installation fixe d’affaires est utilisée 1) Les revenus provenant de biens immobiliers
pour l’entreprise aux seules fins de sa y compris les revenus des exploitations
publicité, de fourniture d’informations, de
agricoles ou forestières, sont imposables dans 3) Pour déterminer les bénéfices d’un
l’État contractant où ces biens sont situés. établissement stable, sont imputées les
dépenses déductibles qui sont exposées aux
2) Au sens de la présente Convention, fins poursuivies par cet établissement stable, y
l’expression « biens immobiliers » est définie compris les dépenses de direction et les frais
conformément au droit de l’État contractant où généraux d’administration ainsi exposés, soit
les biens considérés sont situés. L’expression dans l’État ou est situé cet établissement
englobe en tous cas les accessoires, le stable, soit ailleurs ; dans ce dernier cas une
cheptel mort ou vif des exploitations agricoles quote-part des frais généraux du siège de
et forestières, les droits auxquels s’appliquent l’entreprise peut être imputée au résultat des
les dispositions du droit privé concernant la différents établissements stables au prorata
propriété foncière, l’usufruit des biens des chiffres d’affaires réalises dans chacun
immobiliers et les droits à des redevances d’eux.
variables ou fixes pour l’exploitation ou la
concession de l’exploitation de gisements Lorsque la répartition dans les conditions
minéraux, sources et autres richesses du sol ; définies ci-dessus des frais généraux du siège
les navires et aéronefs ne sont pas considérés ne permet pas de dégager une quote-part
comme biens immobiliers. normale ou un bénéfice normal, les autorités
compétentes des États contractants peuvent,
3) Les dispositions du paragraphe 1 compte tenu des dispositions de l’article 24,
s’appliquent aux revenus provenant de procéder aux ajustements nécessaires pour
l’exploitation directe, de la location ou de déterminer le bénéfice de l’établissement
l’affermage, ainsi que de toute autre forme stable.
d’exploitation de biens immobiliers et aux
revenus provenant de l’aliénation de tels biens. 4) Aucun bénéfice n’est imputé à un
établissement stable du fait qu’il a simplement
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 acheté des marchandises pour l’entreprise.
s’appliquent également aux revenus provenant
des biens immobiliers d’une entreprise ainsi 5) Aux fins des paragraphes précédents, les
qu’aux revenus des biens immobiliers servant bénéfices à imputer à l’établissement stable
à l’exercice d’une profession indépendante. sont déterminés chaque année selon la même
méthode, à moins qu’il n’existe des motifs
Art.7.- Bénéfices des entreprises valables et suffisants de procéder autrement.

1) Les bénéfices d’une entreprise d’un État 6) Lorsque les bénéfices comprennent des
contractant ne sont imposables que dans cet éléments de revenu traités séparément dans
État, à moins que l’entreprise n’exerce son d’autres articles de la présente Convention, les
activité dans l’autre État contractant par dispositions de ces articles ne sont pas
l’intermédiaire d’un établissement stable qui y affectées par les dispositions du présent
est situé. Si l’entreprise exerce ou a exercé article.
son activité d’une telle façon, les bénéfices de
l’entreprise sont imposables dans l’autre État Art.8.- Navigation maritime et aérienne
mais uniquement dans la mesure où ils sont
imputables à cet établissement stable. 1) Les bénéfices qu’une entreprise d’un État
contractant tire de l’exploitation, en trafic
2) Sous réserve des dispositions du international, de navires ou d’aéronefs ne sont
paragraphe 3, lorsqu’une entreprise d’un État imposables que dans cet État.
contractant exerce son activité dans l’autre
État contractant par l’intermédiaire d’un 2) Nonobstant les dispositions du paragraphe
établissement stable qui y est situé, il est 1 et de l’article 7, les bénéfices provenant de
imputé, dans chaque État contractant, à cet l’exploitation de navires ou d’aéronefs utilisés
établissement stable les bénéfices qu’il aurait principalement pour transporter des passagers
pu réaliser s’il avait constitué une entreprise ou des marchandises exclusivement entre des
distincte exerçant des activités identiques ou points situés dans un État contractant sont
analogues dans des conditions identiques ou imposables dans cet État.
analogues et traitant en toute indépendance
avec l’entreprise dont il constitue un 3) Les dispositions des paragraphes 1 et 2
établissement stable. s’appliquent aussi aux bénéfices provenant de
la participation à un pool, une exploitation en
commun ou un organisme international Art.10.- Dividendes
d’exploitation.
1) Les dividendes payés par une société qui
Art.9.- Entreprises associées est un résident d’un État contractant à un
résident de l’autre État contractant sont
1) Lorsque imposables dans cet autre État.

a) une entreprise d’un État contractant 2) Toutefois, ces dividendes sont aussi
participe directement ou indirectement à la imposables dans l’État contractant dont la
direction, au contrôle ou au capital d’une société qui paie les dividendes est un résident,
entreprise de l’autre État, ou que et selon la législation de cet État, mais si le
bénéficiaire effectif des dividendes est un
b) les mêmes personnes participent résident de l’autre État contractant, l’impôt
directement ou indirectement à la direction, au ainsi établi ne peut excéder
contrôle ou au capital d’une entreprise d’un
État contractant et d’une entreprise de l’autre a) dans le cas du Sénégal, 16 % du montant
État contractant, et que, dans l’un et l’autre brut de ces dividendes ;
cas, les deux entreprises sont, dans leurs
relations commerciales ou financières, liées b) dans le cas du Canada, 15 % du montant
par des conditions acceptées ou imposées, qui brut de ces dividendes.
diffèrent de celles qui seraient convenues
entre des entreprises indépendantes, les Les dispositions du présent paragraphe
bénéfices qui, sans ces conditions, auraient n’affectent pas l’imposition de la société au
été obtenus par l’une des entreprises mais titre des bénéfices qui servent au paiement
n’ont pu l’être en fait à cause de ces des dividendes.
conditions, peuvent être inclus dans les
bénéfices de cette entreprise et imposés en 3) Le terme « dividendes » employé dans le
conséquence. présent article désigne les revenus provenant
d’actions, actions ou bons de jouissance, parts
2) Lorsqu’un État contractant inclut dans les de mine, parts sociales, parts de fondateur ou
bénéfices d’une entreprise de cet État -- et autres parts bénéficiaires à l’exception des
impose en conséquence -- des bénéfices sur créances, ainsi que les revenus soumis au
lesquels une entreprise de l’autre État même régime fiscal que les revenus d’actions
contractant a été imposée dans cet autre État, par la législation fiscale de l’État dont la
et que les bénéfices ainsi inclus sont des société distributrice est un résident.
bénéfices qui auraient été réalisés par
l’entreprise du premier État si les conditions 4) Les dispositions du paragraphe 2 ne
convenues entre les deux entreprises avaient s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
été celles qui auraient été convenues entre des dividendes, résident d’un État contractant,
des entreprises indépendantes, l’autre État exerce dans l’autre État contractant dont la
procède à un ajustement approprié du montant société qui paie les dividendes est un résident,
de l’impôt qui y a été perçu sur ces bénéfices. soit une activité industrielle ou commerciale
Pour déterminer cet ajustement, il est tenu par l’intermédiaire d’un établissement stable
compte des autres dispositions de la présente qui y est situé, soit une profession
Convention. indépendante au moyen d’une base fixe qui y
est située, et que la participation génératrice
3) Un État contractant ne rectifiera pas les des dividendes s’y rattache effectivement.
bénéfices d’une entreprise dans les cas visés Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou
au paragraphe 1 après l’expiration des délais de l’article 14 sont, suivant les cas,
prévus par sa législation nationale et, en tout applicables.
cas, après l’expiration de cinq ans à dater de
la fin de l’année au cours de laquelle les 5) Lorsqu’une société qui est un résident d’un
bénéfices qui feraient l’objet d’une telle État contractant tire des bénéfices ou des
rectification auraient été réalisés par une revenus de l’autre État contractant, cet autre
entreprise de cet État. État contractant ne peut percevoir aucun impôt
sur les dividendes payés par la société, sauf
4) Les dispositions des paragraphes 2 et 3 ne dans la mesure où ces dividendes sont payés
s’appliquent pas en cas de fraude, d’omission à un résident de cet autre État ou dans la
volontaire ou de négligence. mesure où la participation génératrice des
dividendes se rattache effectivement à un
établissement stable ou à une base fixe situés pour cent (16 %) de leur montant brut dans
dans cet autre État, ni prélever aucun impôt, tous les autres cas ;
au titre de l’imposition des bénéfices non
distribués, sur les bénéfices non distribués de b) dans le cas du Canada, 15 % du montant
la société, même si les dividendes payés ou brut des intérêts dans tous les cas.
les bénéfices non distribués consistent en tout
ou en partie en bénéfices ou revenus 3) Nonobstant les dispositions du paragraphe
provenant de cet autre État. 2;

6) Aucune disposition de la présente a) les intérêts provenant d’un État contractant


Convention ne peut être interprétée comme et payés sur une dette du gouvernement de
empêchant un État contractant de percevoir, cet État ou de l’une de ses subdivisions
sur les revenus d’une société imputables à un politiques ou collectivités locales, ne sont
établissement stable dans cet État, un impôt imposables que dans l’autre État contractant
qui s’ajoute à l’impôt qui serait applicable aux pourvu qu’un résident de cet autre État en soit
revenus d’une société possédant la nationalité le bénéficiaire effectif ;
de cet État, pourvu que l’impôt additionnel
ainsi établi n’excède pas : b) les intérêts provenant du Sénégal et payés
à un résident du Canada ne sont imposables
a) dans le cas du Sénégal, 16 % qu’au Canada s’ils sont payés en raison d’un
prêt fait, garanti ou assuré, ou d’un crédit
b) dans le cas du Canada, 15 % consenti ou assuré par la Société pour
l’expansion des exportations ; et
du montant des revenus qui n’ont pas été
assujettis à cet impôt additionnel au cours des c) les intérêts provenant du Canada et payés à
années d’imposition précédentes. Au sens du un résident du Sénégal ne sont imposables
présent paragraphe, le terme « revenus » qu’au Sénégal s’ils sont payés en raison d’un
désigne les bénéfices, y compris les gains, prêt fait, garanti ou assuré, ou d’un crédit
imputables à un établissement stable situé consenti, garanti ou assuré par un organisme
dans un État contractant, pour l’année ou pour approprié du Sénégal désigné et accepté par
les années antérieures, après déduction de échange de lettres entre les autorités
tous les impôts, autres que l’impôt additionnel compétentes des États contractants.
visé au présent paragraphe, prélevés par cet
État sur ces bénéfices. 4) Le terme « intérêts » employé dans le
présent article désigne les revenus des
7) Les dispositions du paragraphe 6 créances de toute nature, assorties ou non de
s’appliquent également à l’égard des revenus garanties hypothécaires et notamment les
qu’une société qui exerce une activité dans le revenus des fonds publics et des obligations
domaine des biens immobiliers tire de d’emprunt, y compris les primes et lots
l’aliénation de biens immobiliers situés dans un attachés à ces titres, ainsi que tous autres
État contractant, même en l’absence d’un revenus soumis au même régime fiscal que les
établissement stable dans cet État. revenus de sommes prêtées par la législation
fiscale de l’État d’où proviennent les revenus ;
Art.11.- Intérêts mais il ne comprend pas les revenus visés à
l’article 10.
1) Les intérêts provenant d’un État contractant
et payés à un résident de l’autre État 5) Les dispositions du paragraphe 2 ne
contractant sont imposables dans cet autre s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
État. des intérêts, résident d’un État contractant,
exerce dans l’autre État contractant d’où
2) Toutefois, ces intérêts sont aussi proviennent les intérêts, soit une activité
imposables dans l’État contractant d’où ils industrielle ou commerciale par l’intermédiaire
proviennent et selon la législation de cet État, d’un établissement stable qui y est situé, soit
mais si le bénéficiaire effectif des intérêts est une profession indépendante au moyen d’une
un résident de l’autre État contractant, l’impôt base fixe qui y est située, et que la créance
ainsi établi ne peut excéder : génératrice des intérêts s’y rattache
effectivement. Dans ce cas, les dispositions de
a) dans le cas du Sénégal, 20 % du montant l’article 7 ou de l’article 14, suivant les cas,
brut des intérêts sur bons de caisse et seize sont applicables.
6) Les intérêts sont considérés comme magnétoscopiques ou autres moyens de
provenant d’un État contractant lorsque le reproduction destinés à la télévision.
débiteur est un résident de cet État. Toutefois,
lorsque le débiteur des intérêts, qu’il soit ou 4) Les dispositions du paragraphe 2 ne
non un résident d’un État contractant, a dans s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
un État contractant un établissement stable, ou des redevances, résident d’un État
une base fixe, pour lequel la dette donnant lieu contractant, exerce dans l’autre État
au paiement des intérêts a été contractée et contractant d’où proviennent les redevances,
qui supporte la charge de ces intérêts, ceux-ci soit une activité industrielle ou commerciale
sont considérés comme provenant de l’État où par l’intermédiaire d’un établissement stable
l’établissement stable, ou la base fixe, est qui y est situé, soit une profession
situé. indépendante au moyen d’une base fixe qui y
est située, et que le droit ou le bien générateur
7) Lorsque, en raison de relations spéciales des redevances s’y rattache effectivement.
existant entre le débiteur et le bénéficiaire Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec de l’article 14, suivant les ces, sont
de tierces personnes, le montant des intérêts, applicables.
compte tenu de la créance pour laquelle ils
sont payés, excède celui dont seraient 5) Les redevances sont considérées comme
convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif provenant d’un État contractant lorsque le
en l’absence de pareilles relations, les débiteur est un résident de cet État. Toutefois,
dispositions du présent article ne s’appliquent lorsque le débiteur des redevances, qu’il soit
qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie ou non résident d’un État contractant, a dans
excédentaire des paiements reste imposable un État contractant un établissement stable ou
selon la législation de chaque État contractant une base fixe pour lequel l’obligation donnant
et compte tenu des autres dispositions de la lieu au paiement des redevances a été
présente Convention. conclue et qui supporte la charge de ces
redevances, celles-ci sont considérées comme
Art.12.- Redevances provenant de l’État contractant où
l’établissement stable, ou la base fixe, est
1) Les redevances provenant d’un État situé.
contractant et payées à un résident de l’autre
État contractant sont imposables dans cet 6) Lorsque, en raison de relations spéciales
autre État. existant entre le débiteur et le bénéficiaire
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec
2) Toutefois, ces redevances sont aussi des tierces personnes, le montant des
imposables dans l’État contractant d’où elles redevances, compte tenu de la prestation pour
proviennent et selon la législation de cet État, laquelle elles sont payées, excède celui dont
mais si le bénéficiaire effectif des redevances seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
est un résident de l’autre État contractant, effectif en l’absence de pareilles relations, les
l’impôt ainsi établi ne peut excéder 15 % du dispositions du présent article ne s’appliquent
montant brut des redevances. qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie
excédentaire des paiements reste imposable
3) Le terme « redevances » employé dans le selon la législation de chaque État contractant
présent article désigne les rémunérations de et compte tenu des autres dispositions de la
toute nature payées pour l’usage ou la présente Convention.
concession de l’usage d’un droit d’auteur, d’un
brevet, d’une marque de fabrique ou de Art.13.- Gains en capital
commerce, d’un dessin ou d’un modèle, d’un
plan, d’une formule ou d’un procédé secrets 1) Les gains qu’un résident d’un État
ainsi que pour l’usage ou la concession de contractant tire de l’aliénation de biens
l’usage d’un équipement industriel, commercial immobiliers situés dans l’autre État
ou scientifique et pour des informations ayant contractant, sont imposables dans cet autre
trait à une expérience acquise dans le État.
domaine industriel, commercial ou
scientifique ; ce terme comprend aussi les 2) Les gains provenant de l’aliénation de biens
rémunérations de toute nature concernant les mobiliers qui font partie de l’actif d’un
films cinématographiques et les œuvres établissement stable qu’une entreprise d’un
enregistrées sur films et bandes État contractant a dans l’autre État contractant,
ou de biens mobiliers qui appartiennent à une
base fixe dont un résident d’un État ni aux biens qui donneraient lieu,
contractant dispose dans l’autre État immédiatement avant que la personne
contractant pour l’exercice d’une profession physique ne devienne un résident de cet autre
indépendante, y compris de tels gains État, à des gains imposables dans cet autre
provenant de l’aliénation de cet établissement État, ni aux biens situés dans un État tiers.
stable (seul ou avec l’ensemble de l’entreprise)
ou de cette base fixe, sont imposables dans Art.14.- Professions indépendantes
cet autre État.
1) Les revenus qu’un résident d’un État
3) Les gains qu’une entreprise d’un État contractant tire d’une profession libérale ou
contractant tire de l’aliénation de navires ou d’autres activités indépendantes de caractère
d’aéronefs exploités en trafic international ou analogue ne sont imposables que dans cet
de biens mobiliers affectés à l’exploitation de État, à moins que ce résident ne dispose ou
ces navires ou aéronefs ne sont imposables n’ait disposé de façon habituelle dans l’autre
que dans cet État. État contractant d’une base fixe pour l’exercice
de ses activités. S’il dispose ou a disposé
4) Les gains qu’un résident d’un État d’une telle base fixe, les revenus sont
contractant tire de l’aliénation : imposables dans l’autre État mais uniquement
dans la mesure ou ils sont imputables à cette
a) d’actions dont la valeur est principalement base fixe.
tirée de biens immobiliers situés dans l’autre
État contractant, 2) L’expression « professions libérales »
comprend notamment les activités
b) d’une participation dans une société de indépendantes d’ordre scientifique, littéraire,
personnes ou dans une fiducie dont la valeur artistique, éducatif ou pédagogique, ainsi que
est principalement tirée de biens immobiliers les activités indépendantes des médecins,
situés dans cet autre État, sont imposables avocats, ingénieurs, architectes, dentistes et
dans cet autre État. comptables.

5) Les gains provenant de l’aliénation de tous Art.15.- Professions dépendantes


biens autres que ceux qui sont visés aux
paragraphes 1, 2, 3 et 4 ne sont imposables 1) Sous réserve des dispositions des articles
que dans l’État contractant dont le cédant est 16, 18 et 19, les salaires, traitements et autres
un résident. rémunérations similaires qu’un résident d’un
État contractant reçoit au titre d’un emploi
6) Les dispositions du paragraphe 5 ne portent salarié ne sont imposables que dans cet État,
pas atteinte au droit d’un État contractant de à moins que l’emploi ne soit exercé dans
percevoir, conformément à sa législation, un l’autre État contractant. Si l’emploi y est
impôt sur les gains provenant de l’aliénation exercé, les rémunérations reçues à ce titre
d’un bien et réalisés par une personne sont imposables dans cet autre État.
physique qui est un résident de l’autre État
contractant et qui a été un résident du premier 2) Nonobstant les dispositions du paragraphe
État à un moment quelconque au cours des 1, les rémunérations qu’un résident d’un État
cinq années précédant immédiatement contractant reçoit au titre d’un emploi salarié
l’aliénation du bien. exercé dans l’autre État contractant ne sont
imposables que dans le premier État si :
7) Lorsqu’une personne physique qui,
immédiatement après avoir cessé d’être un a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre État
résident d’un État contractant, devient un pendant une période ou des périodes
résident de l’autre État contractant est n’excédant pas au total 183 jours au cours de
considérée aux fins d’imposition dans le toute période de douze mois commençant ou
premier État comme ayant aliéné un bien et se terminant dans l’année fiscale considérée,
est imposée dans cet État en raison de cette et
aliénation, elle peut choisir, aux fins
d’imposition dans l’autre État, d’être b) les rémunérations sont payées par un
considérée comme ayant vendu et racheté, employeur ou pour le compte d’un employeur
immédiatement avant de devenir un résident qui n’est pas résident de l’autre État, et
de cet État, le bien pour un montant égal à sa
juste valeur marchande à ce moment.
Toutefois, la présente disposition ne s’applique
c) la charge des rémunérations n’est pas l’autre État contractant sont imposables dans
supportée par un établissement stable ou une cet autre État.
base fixe que l’employeur a dans l’autre État.
2) Les pensions et les rentes provenant d’un
3) Nonobstant les dispositions précédentes du État contractant et payées à un résident de
présent article, les rémunérations reçues au l’autre État contractant sont aussi imposables
titre d’un emploi salarié exercé à bord d’un dans l’État d’où elles proviennent et selon la
navire ou d’un aéronef exploité en trafic législation de cet État.
international par une entreprise d’un État
contractant sont imposables dans cet État. Toutefois, dans le cas de paiements
périodiques :
Art.16.- Tantièmes
a) d’une pension, l’impôt ainsi établi ne peut
1) Les tantièmes, jetons de présence et autres excéder 15 % du montant brut du total de ces
rétributions similaires qu’un résident d’un État paiements dans l’année civile considérée qui
contractant reçoit en sa qualité de membre du excède douze mille dollars canadiens ou son
conseil d’administration ou de surveillance ou équivalent en monnaie du Sénégal ;
d’un organe analogue d’une société qui est un
résident de l’autre État contractant, sont b) d’une rente, l’impôt ainsi établi ne peut
imposables dans cet autre État. excéder 15 % de la fraction du paiement qui
est assujettie à l’impôt dans cet État.
2) Toutefois, les rémunérations que les
intéressés touchent en une autre qualité sont 3) Nonobstant toute disposition de la présente
imposables suivant le cas dans les conditions Convention :
prévues soit à l’article 14, soit à l’article 15,
paragraphe 1, de la présente Convention. a) les pensions et allocations de guerre
(incluant les pensions et allocations payées
Art.17.- Artistes et sportifs aux anciens combattants ou payées en
conséquence des dommages ou blessures
1) Nonobstant les dispositions des articles 14 subis à l’occasion d’une guerre) provenant
et 15, les revenus qu’un résident d’un État d’un État contractant et payées à un résident
contractant tire de ses activités personnelles de l’autre État contractant seront exonérées
exercées dans l’autre État contractant en tant d’impôt dans cet autre État dans la mesure où
qu’artiste du spectacle, tel qu’un artiste de elles seraient exonérées d’impôt si elles
théâtre, de cinéma, de la radio ou de la étaient reçues par un résident du premier
télévision, ou qu’un musicien, ou en tant que État ;
sportif, sont imposables dans cet autre État.
b) les pensions alimentaires et autres
2) Lorsque les revenus d’activités qu’un artiste paiements semblables provenant d’un État
du spectacle ou un sportif exerce contractant et payés à un résident de l’autre
personnellement et en cette qualité sont État contractant qui y est assujetti à l’impôt à
attribués non pas à l’artiste ou au sportif lui- l’égard de ceux-ci, ne sont imposables que
même mais à une autre personne, ces dans cet autre État ;
revenus sont imposables nonobstant les
dispositions des articles 7, 14 et 15, dans l’État c) les prestations payées en vertu de la
contractant où les activités de l’artiste ou du législation sur la sécurité sociale au Canada
sportif sont exercées. ne sont imposables qu’au Canada.

3) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne Art.19.- Fonctions publiques


s’appliquent pas aux revenus tirés des
activités exercées dans un État contractant par 1) a) Les salaires, traitements et autres
un résident de l’autre État contractant dans le rémunérations similaires, autres que les
cadre d’une visite dans le premier État qui est pensions, payés par un État contractant ou
substantiellement supportée par des fonds l’une de ses subdivisions politiques ou
publics. collectivités locales à une personne physique,
au titre de services rendus à cet État ou à cette
Art.18.- Pensions et rentes subdivision ou collectivité, ne sont imposables
que dans cet État.
1) Les pensions et les rentes provenant d’un
État contractant et payées à un résident de
b) Toutefois, ces salaires, traitements et autres
rémunérations similaires ne sont imposables 1) En ce qui concerne le Canada, la double
que dans l’autre État contractant si les imposition est évitée de la façon suivante :
services sont rendus dans cet État et si la
personne physique est un résident de cet État a) sous réserve des dispositions existantes de
qui : la législation canadienne concernant
l’imputation de l’impôt payé dans un territoire
(i) possède la nationalité de cet État, ou en dehors du Canada sur l’impôt canadien
payable et de toute modification ultérieure de
(ii) n’est pas devenu un résident de cet État à ces dispositions qui n’en affecterait pas le
seule fin de rendre les services. principe général, et sans préjudice d’une
déduction ou d’un dégrèvement plus important
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne prévu par la législation canadienne, l’impôt dû
s’appliquent pas aux salaires, traitements et au Sénégal à raison de bénéfices, revenus ou
autres rémunérations similaires payés au titre gains provenant du Sénégal est porté en
de services rendus dans le cadre d’une activité déduction de tout impôt canadien dû à raison
industrielle ou commerciale exercée par un des mêmes bénéfices, revenus ou gains ;
État contractant ou l’une de ses subdivisions
politiques ou collectivités locales. b) lorsque, conformément à une disposition
quelconque de la Convention, les revenus
qu’un résident du Canada reçoit sont exempts
Art.20.- Étudiants d’impôts au Canada, le Canada peut
néanmoins, pour calculer le montant de l’impôt
Les sommes qu’un étudiant, un stagiaire ou un sur d’autres revenus, tenir compte des revenus
apprenti qui est, ou qui était immédiatement exemptés.
avant de se rendre dans un État contractant,
un résident de l’autre État contractant et qui 2) En ce qui concerne le Sénégal, la double
séjourne dans le premier État à seule fin d’y imposition est évitée de la façon suivante :
poursuivre ses études ou sa formation, reçoit
pour couvrir ses frais d’entretien, d’études ou a) lorsqu’un résident du Sénégal reçoit des
de formation ne sont pas imposables dans le revenus qui, conformément aux dispositions
premier État, à condition qu’elles proviennent de la présente Convention, sont imposables au
de sources situées en dehors de cet État. Canada, le Sénégal accorde sur l’impôt qu’il
perçoit sur les revenus de ce résident, une
Art.21.- Autres revenus déduction d’un montant égal à l’impôt sur le
revenu payé au Canada ; cette déduction ne
1) Sous réserve des dispositions du peut toutefois excéder la fraction de l’impôt sur
paragraphe 2, les éléments du revenu d’un le revenu, calculé avant déduction,
résident d’un État contractant, d’où qu’ils correspondant aux revenus imposables au
proviennent, qui ne sont pas traités dans les Canada ;
articles précédents de la présente Convention
ne sont imposables que dans cet État. b) lorsque, conformément à une disposition
quelconque de la Convention, les revenus
2) Toutefois, si ces revenus perçus par un qu’un résident du Sénégal reçoit sont exempts
résident d’un État contractant proviennent de d’impôts au Sénégal, le Sénégal peut
sources situées dans l’autre État contractant, néanmoins, pour calculer le montant de l’impôt
ils sont aussi imposables dans l’État d’où ils sur le reste des revenus de ce résident, tenir
proviennent et selon la législation de cet État. compte des revenus exemptés.
Mais, dans le cas du Canada, lorsque ces
revenus sont des revenus provenant d’une 3) Pour l’application du présent article, les
fiducie, autre qu’une fiducie qui a reçu des bénéfices, revenus ou gains d’un résident d’un
contributions pour lesquelles une déduction a État contractant qui sont imposables dans
été accordée, l’impôt ainsi établi ne peut l’autre État contractant conformément à la
excéder 15 % du montant brut du revenu présente Convention sont considérés comme
pourvu que celui-ci soit imposable au Sénégal. provenant de sources situées dans cet autre
État.
IV. Dispositions préventives de la
double imposition V. Dispositions spéciales

Art.22.- Élimination de la double imposition Art.23.- Non-discrimination


1) Les nationaux d’un État contractant ne sont 2) L’autorité compétente visée au paragraphe
soumis dans l’autre État contractant à aucune 1 s’efforce, si la réclamation lui paraît fondée
imposition ou obligation y relative, qui est autre et si elle n’est pas elle-même en mesure d’y
ou plus lourde que celles auxquelles sont ou apporter une solution satisfaisante, de
pourront être assujettis les nationaux de cet résoudre le cas par voie d’accord amiable
autre État qui se trouvent dans la même avec l’autorité compétente de l’autre État
situation, notamment au regard de la contractant, en vue d’éviter une imposition non
résidence. conforme à la Convention.

2) L’imposition d’un établissement stable 3) Les autorités compétentes des États


qu’une entreprise d’un État contractant a dans contractants s’efforcent, par voie d’accord
l’autre État contractant n’est pas établie dans amiable, de résoudre les difficultés ou de
cet autre État d’une façon moins favorable que dissiper les doutes auxquels peuvent donner
l’imposition des entreprises de cet autre État lieu l’interprétation ou l’application de la
qui exercent la même activité. Convention. En particulier, les autorités
compétentes des États contractants peuvent
3) Aucune disposition du présent article ne se consulter en vue de parvenir à un accord :
peut être interprétée comme obligeant un État
contractant à accorder aux résidents de l’autre a) pour que les bénéfices revenant à un
État contractant les déductions personnelles, résident d’un État contractant et à son
abattements et réductions d’impôt en fonction établissement stable situé dans l’autre État
de la situation ou des charges de famille qu’il contractant soient imputés d’une manière
accorde à ses propres résidents. identique ;

4) Les entreprises d’un État contractant, dont b) pour que les revenus revenant à un résident
le capital est en totalité ou en partie, d’un État contractant et à toute personne
directement ou indirectement, détenu ou associée visée à l’article 9 soient attribués
contrôlé par un ou plusieurs résidents de d’une manière identique.
l’autre État contractant, ne sont soumises dans
le premier État à aucune imposition ou 4) Les autorités compétentes des États
obligation y relative, qui est autre ou plus contractants peuvent se concerter en vue
lourde que celles auxquelles sont ou pourront d’éliminer la double imposition dans les cas
être assujetties les autres entreprises non prévus par la Convention.
similaires de ce premier État et dont le capital
est en totalité ou en partie, directement ou 5) Les autorités compétentes des États
indirectement, détenu ou contrôlé par un ou contractants peuvent communiquer
plusieurs résidents d’un État tiers. directement entre elles en vue de parvenir à
un accord comme il est indiqué aux
5) Le terme « imposition » désigne dans le paragraphes précédents. S’il apparaît que,
présent article les impôts visés par la présente pour parvenir à un accord, des pourparlers
Convention. soient opportuns, l’affaire peut être déférée à
une commission composée de représentants
Art.24.- Procédure amiable des gouvernements contractants désignés par
les autorités compétentes.
1) Lorsqu’une personne estime que les
mesures prises par un État contractant ou par La présidence de la commission est exercée
les deux États entraînent ou entraîneront pour alternativement par un membre de chaque
elle une imposition non conforme aux délégation.
dispositions de la présente Convention, elle
peut, indépendamment des recours prévus par Art.25.- Échange de renseignements
la législation nationale de ces États, adresser
à l’autorité compétente de l’État contractant 1) Les autorités compétentes des États
dont elle est un résident, une demande écrite contractants échangent directement les
ou motivée de révision de cette imposition. renseignements nécessaires pour appliquer
Pour être recevable, cette demande doit être les dispositions de la présente Convention ou
présentée dans un délai de deux ans à celles de la législation interne des États
compter de la notification de la mesure qui contractants relative aux impôts visés par la
entraîne l’imposition non-conforme aux Convention dans la mesure où l’imposition
dispositions de la Convention. qu’elle prévoit n’est pas contraire à la
Convention. L’échange de renseignements diplomatiques ou postes consulaires en vertu
n’est pas restreint par l’article 1. Les soit des règles générales du droit international,
renseignements reçus par un État contractant soit des dispositions d’accords particuliers.
sont tenus secrets de la même manière que
les renseignements obtenus en application de 2) Nonobstant les dispositions de l’article 4,
la législation interne de cet État et ne sont une personne physique qui est membre d’une
communiqués qu’aux personnes ou autorités mission diplomatique, d’un poste consulaire ou
(y compris les tribunaux et organes d’une délégation permanente d’un État
administratifs) concernées par l’établissement contractant qui est situé dans l’autre État
ou le recouvrement des impôts par les contractant ou dans un État tiers est
procédures concernant les impôts, ou par les considérée, aux fins de la Convention, comme
décisions sur les recours relatifs aux impôts. un résident de l’État accréditant à condition
Ces personnes ou autorités n’utilisent ces qu’elle soit soumise dans l’État accréditant aux
renseignements qu’à ces fins. Elles peuvent mêmes obligations, en matière d’impôts sur
révéler ces renseignements au cours l’ensemble du revenu, que les résidents de cet
d’audiences publiques de tribunaux ou dans État.
des jugements.
3) La Convention ne s’applique pas aux
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne organisations internationales, à leurs organes
peuvent en aucun cas être interprétées ou à leurs fonctionnaires, ni aux personnes qui
comme imposant à un État contractant sont membres d’une mission diplomatique,
l’obligation : d’un poste consulaire ou d’une délégation
permanente d’un État tiers ou d’un groupe
a) de prendre des dispositions administratives d’États, lorsqu’ils se trouvent sur le territoire
dérogeant à sa propre législation et à sa d’un État contractant et ne sont pas soumis
pratique administrative ou à celles de l’autre dans l’un ou l’autre État contractant aux
État contractant : mêmes obligations, en matière d’impôts sur
l’ensemble du revenu, que les résidents de ces
b) de fournir des renseignements qui ne États.
pourraient être obtenus sur la base de sa
propre législation ou dans le cadre de sa Art.27.- Dispositions diverses
pratique administrative normale ou de celles
de l’autre État contractant ; 1) Les dispositions de la présente Convention
ne peuvent être interprétées comme limitant
c) de fournir des renseignements qui d’une manière quelconque les exonérations,
révéleraient un secret commercial, industriel, abattements, déductions, crédits ou autres
professionnel ou un procédé commercial ou allégements qui sont ou seront accordés :
des renseignements dont la communication
serait contraire à l’ordre public. a) par la législation d’un État contractant pour
la détermination de l’impôt prélevé par cet
3) Lorsqu’un État contractant demande des État, ou
renseignements en conformité avec le présent
article, l’autre État s’efforce d’obtenir les b) par tout autre accord conclu par un État
renseignements relatifs à cette demande de la contractant.
même façon que si ses propres impôts étaient
en jeu même si cet autre État n’a pas besoin, à 2) Aucune disposition de la Convention ne
ce moment, de ces renseignements. peut être interprétée comme empêchant le
Canada de prélever un impôt sur les montants
4) L’échange de renseignements a lieu soit inclus dans le revenu d’un résident du Canada
d’office, soit sur demande visant des cas à l’égard d’une société de personnes, une
concrets. Les autorités compétentes des États fiducie ou une société étrangère affiliée
contractants s’entendent pour déterminer la contrôlée dans laquelle il possède une
liste des informations qui sont fournis d’office. participation.

Art.26.- Membres des missions 3) Nonobstant les dispositions du paragraphe


diplomatiques et postes consulaires 3 de l’article XXII (Consultation) de l’Accord
général sur le commerce des services, les
1) Les dispositions de la présente Convention États contractants conviennent que tout
ne portent pas atteinte aux privilèges fiscaux différend entre eux sur la question de savoir si
dont bénéficient les membres des missions une mesure relève de la présente Convention,
ne peut être porté devant le Conseil sur le
commerce des services, tel que prévu par ce
paragraphe, qu’avec le consentement des
deux États contractants. Tout doute au sujet
de l’interprétation du présent paragraphe est
résolu en vertu de l’article 24 ou, en l’absence
d’un accord en vertu de cette procédure, en
vertu de toute autre procédure acceptée par
les deux États contractants.

VI. Dispositions finales


Art.28.- Entrée en vigueur

1) La présente Convention sera ratifiée et les


instruments de ratification seront échangés
dès que possible.

2) La présente Convention entrera en vigueur


dès l’échange des instruments de ratification et
ses dispositions seront applicables :

a) à l’égard de l’impôt retenu à la source sur


les montants payés a des non résidents ou
portés à leur crédit, à partir du 1er janvier de
l’année civile qui suit celle de l’échange des
instruments de ratification ; et

b) à l’égard des autres impôts, pour toute


année d’imposition commençant à partir du 1er
janvier de l’année civile qui suit celle de
l’échange des instruments de ratification.

Art.29.- Dénonciation

La présente Convention restera indéfiniment


en vigueur ; mais chacun des États
contractants pourra, jusqu’au 30 juin inclus de
toute année civile postérieure à l’année de
l’entrée en vigueur de la Convention, donner
par la voie diplomatique un avis de
dénonciation à l’autre État contractant et, dans
ce cas, la Convention cessera d’être
applicable :

a) à l’égard de l’impôt retenu à la source sur


les montants payés à des non résidents ou
portés à leur crédit, à partir du 1er janvier de
l’année civile qui suit l’année comprenant ce
30 juin ; et

b) à l’égard des autres impôts, pour toute


année d’imposition commençant à partir du 1er
janvier de l’année civile qui suit l’année
comprenant ce 30 juin.
Convention fiscale OCAM
Convention signée le 29 juillet 1971

[NB - Bien que l’OCAM (Organisation En cas de séjour d’égale durée, dans deux ou
Commune Africaine, Malgache et plusieurs Etats contractants, elle est réputée
Mauricienne) ait été dissoute, le Congo, la avoir son domicile dans celui dont elle est
Côte d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal qui ressortissante.
faisaient partie de cette organisation
continuent à appliquer la convention fiscale qui Si elle n’est ressortissante d’aucun d’eux, il
en découlait.] sera fait application des dispositions de l’article
26 ci-après.
Convention générale de coopération fiscale
entre les Etats membres de l’Organisation 2) Pour l’application de la présente convention,
Commune Africaine, Malgache et le domicile des personnes morales est au lieu
Mauricienne (OCAM) du siège social statutaire ; celui des
groupements de personnes physiques n’ayant
Titre 1 - Dispositions Générales pas la personnalité morale, au lieu du siège de
leur direction effective.
Art.1.- Pour l’application de la présente
Convention le terme « personne » désigne, • Art.3.- Le terme « établissement stable »
toute personne physique ; désigne une installation fixe d’affaires ou une
entreprise exerce tout ou partie de son activité.
• toute personne morale ;
Constituent notamment des établissements
• tout groupement de personnes physiques qui stables :
n’a pas de personnalité morale.
• un siège de direction ;
Art.2.- 1) Une personne physique est
domiciliée, au sens de la présente convention, • une succursale ;
au lieu ou elle a son « foyer permanent
d’habitation », cette expression désignant le • un bureau ;
centre des intérêts vitaux, c’est-à-dire le lieu
avec lequel les relations personnelles sont les • une usine ;
plus étroites.
• un atelier ;
Lorsqu’il n’est pas possible de déterminer le
domicile d’après l’alinéa qui précède, la • une mine, carrière ou autre lieu d’extraction
personne physique est réputée posséder son de ressources naturelles ;
domicile dans celui des Etats contractants ou
elle séjourne le plus longtemps. • un chantier de construction ou de montage ;
• une installation fixe d’affaires utilisée aux fins qu’elle y effectue des opérations commerciales
d’acheter des marchandises ou de réunir des par l’entremise d’un courtier, d’un
informations faisant l’objet même de commissionnaire général ou de tout autre
l’entreprise ; intermédiaire jouissant d’un statut indépendant
a condition que ces personnes agissent dans
• une installation fixe d’affaires utilisée à des le ordre ordinaire de leur activité.
fins de publicité ;
Toutefois, si l’intermédiaire dont le concours
• un dépôt de marchandises appartenant à est utilise dispose d’un stock de marchandises
l’entreprise, entreposées aux fins de stockage, en consignation a partir de quel sont
d’exposition et de livraison ; effectuées les ventes et les livraisons, il est
admis que ce stock est caractéristique de
• une installation fixe d’affaires utilisées aux l’existence d’un établissement stable de
fins de stockage, d’exposition et de livraison l’entreprise.
de marchandises appartenant a l’entreprise.
Le fait qu’une société domiciliée dans un Etat
On ne considère pas qu’il y a un établissement contractant contrôle ou soit contrôlée par une
stable si : société qui est domiciliée dans un autre Etat
contractant ou qui y effectue des opérations
• des marchandises appartenant a l’entreprise commerciales (que ce soit par l’intermédiaire
sont entreposées aux seules fins de d’un établissement stable ou non) ne suffit
transformation par une autre entreprise ; pas, en lui-même, à faire de l’une quelconque
de ces deux sociétés un établissement stable
• une installation fixe d’affaires est utilisée aux de l’autre.
seules fins de fournitures d’information, de
recherches scientifiques ou d’activités Art.4.- 1) Sont considérés comme biens
analogues qui ont pour l’entreprise un immobiliers, pour l’application de la présente
caractère préparatoire. convention, les droits auxquels s’applique la
législation fiscale concernant la propriété
Une personne agissant dans un Etat foncière ainsi que les droits d’usufruit sur les
contractant pour le compte d’une entreprise biens immobiliers a l’exception les créances de
d’un autre Etat contractant autre qu’un agent toute nature garanties par gage immobilier.
jouissant d’un statut indépendant, visée a
l’alinéa ci-après, est considérée comme « 2) La question de savoir si un bien ou un droit
établissement stable » dans le premier Etat si a le caractère immobilier ou peut être
elle dispose dans cet Etat de pouvoirs qu’elle y considéré comme l’accessoire d’un immeuble
exerce habituellement lui permettant de sera résolue d’après la législation de l’état sur
conclure de contrats au nom de l’entreprise. le territoire duquel est situe le bien considéré
ou bien sur lequel porte le droit envisage.
Est notamment considéré comme exerçant de
tels pouvoir l’agent qui dispose habituellement Art.5.- 1) Les ressortissants, les sociétés et
dans le premier Etat contractant d’un stock de autres groupements d’un Etat contractant ne
produits ou marchandises appartenant a seront pas soumis dans les autres Etats
l’entreprise au moyen duquel il exécute contractants a des impôts autres ou plus
régulièrement les commandes qu’il a reçues élevés que ceux frappant les ressortissants,
pour le compte de l’entreprise. les sociétés, et autres groupements de ces
derniers Etats se trouvant places dans la
Une entreprise d’assurances de l’un des Etats même situation.
contractants est considérée comme ayant un
établissement stable dans un autre Etat 2) En particulier, les ressortissants d’un Etat
contractant des l’instant que, par contractant qui sont imposables sur le territoire
l’intermédiaire d’un représentant n’entrant pas d’autres Etats contractants bénéficient dans
dans la catégorie de personnes visées a les mêmes conditions que les ressortissants
l’alinéa ci-après, elle perçoit des prime sur le de ces derniers Etats, des exemptions,
territoire dudit Etat ou assure des risques abattements a la base, déductions et
situes sur ou territoire. réductions d’impôts ou taxes quelconques
accordées pour charges de famille.
On ne considère pas qu’une entreprise d’un
Etat contractant a un établissement stable Art.6.- Pour l’application des dispositions
dans un autre Etat contractant du seul fait contenues dans la présente convention,
l’expression « autorités compétentes » désigne les principes généraux de celle-ci, les
les Ministres des Finances des Etats ajustements nécessaires pourront être
contractants ou leurs représentants dûment effectues, d’un commun accord, par voie de
autorisés. consultation entre autorités compétentes.

Art.7.- Pour l’application de la présente Art.9.- Les revenus des biens immobiliers y
convention par l’un des Etats contractants, tout compris les bénéfices des exploitations
terme non défini dans cette convention agricoles et forestières, ne sont imposables
recevra, à moins que le contexte ne l’exige que dans l’état ou ces biens sont situes.
autrement, la signification que lui donnent les
lois en vigueur dans l’état considéré en ce qui Art.10.- 1) Les revenus des entreprises
concerne les impôts visés dans cette industrielles, minières, commerciales ou
convention. financières ne sont imposables que dans l’état
sur le territoire duquel se trouve un
établissement stable.
Titre 2 -
2) Lorsqu’une entreprise possède des
Chapitre 1 - Impôts Sur Les Revenus établissements stables dans plusieurs Etats
contractants, chacun d’eux ne peut imposer
Art.8.- 1) Le présent chapitre est applicable que le revenu provenant de l’activité des
aux impôts sur les revenus perçus pour le établissements stables situes sur son territoire.
compte de chacun des Etats contractants et de
ses collectivités locales quel que soit le 3) Le bénéfice imposable ne peut excéder le
système de perception. montant des bénéfices industriels, miniers,
commerciaux ou financiers réalisés par
Sont considérés comme impôts sur le revenu l’établissement stable y compris, s’il y a lieu,
les impôts sur le revenu total ou sur les les bénéfices ou avantages retires
éléments du revenu (y compris les plus- indirectement de cet établissement ou qui
values). auraient été attribues ou accordes a des tiers
soit par voie de majoration ou de diminution
2) Les dispositions du présent chapitre ont des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre
pour objet d’éviter les doubles impositions qui moyen.
pourraient résulter pour les personnes
(entendues au sens de l’article premier) dont le Une quote-part des frais généraux du siège de
domicile fiscal déterminé conformément a l’entreprise est imputée, dans les conditions
l’article 2, est situe dans un des Etats prévues par la législation interne de chaque
contractants, de la perception simultanée ou Etat aux résultats des différents
successive dans cet Etat et dans les autres établissements stables au prorata du chiffre
Etats contractants des impôts vises au d’affaires réalisé dans chacun d’eux.
paragraphe 1 ci-dessus.
4) Lorsque les contributions dont l’activité
3) Les impôts actuels auxquels s’applique le s’étend sur les territoires de plusieurs Etats
présent chapitre dans chacun des Etats contractants ne tiennent pas une comptabilité
contractants sont énumérés au protocole régulière faisant ressortir distinctement et
annexe à la présente convention. exactement les bénéfices afférents aux
établissements stables situes dans chacun des
4) La convention s’appliquera aussi aux impôts Etats intéressés, le bénéfice respectivement
futurs de nature identique ou analogue qui imposable par ces Etats peut être déterminé
s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les en répartissant les résultats globaux au prorata
remplaceraient. du chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux
ou, après accord des services fiscaux
Les autorités compétentes des Etats compétents, par tout autre procédé permettant
contractants se communiqueront, des leur une répartition équitable.
promulgation, les modifications apportées a
leur législation fiscale. 5) Dans le cas ou un des établissements
situes dans l’un ou l’autre de ces Etats
5) Si, en raison de modifications intervenues contractants ne réalise pas de chiffre d’affaires
dans la législation fiscale de l’un des Etats et dans le cas ou les activités exercées dans
contractants, il apparaît opportun d’adapter chaque Etat ne sont pas comparables, les
certains articles de la convention sans affecter autorités compétentes des Etats intéressés se
concertent pour arrêter les conditions qu’elle possède un ou plusieurs
d’application des paragraphes 3 et 4 ci- établissements stables sur le territoire d’un ou
dessus. plusieurs Etats contractants a raison desquels
elle est également soumise dans ces derniers
Art.11.- 1) Lorsqu’une entreprise de l’un des Etats au paiement d’un impôt, il est procédé a
Etats contractants, du fait de sa participation a une répartition entre les divers Etats
la gestion ou au capital d’une entreprise d’un intéressés, des revenus donnant ouverture
autre Etat contractant, fait, ou impose a cette audit impôt, afin d’éviter une double imposition.
dernière, dans leurs relations commerciales ou
financiers, des conditions différentes de celles La répartition prévue au paragraphe qui
qui seraient faites a une tierce entreprise, tous précède se calcule pour chaque exercice et
bénéfices qui auraient du normalement pour chacun des Etats au prorata des
apparaître dans les comptes de l’une des bénéfices réputés réalisés par la société dans
entreprises mais qui ont été de la sorte l’ensemble de ces établissements stables
transférés a l’autre entreprise, peuvent être situes dans cet Etat, toute compensation étant
incorpores aux bénéfices imposables de la faite entre les résultats bénéficiaires et les
première entreprise. résultats déficitaires de ces établissements par
rapport au bénéfice comptable total de la
2) Une entreprise est considérée comme société tel qu’il résulte de son bilan général.
participant a la gestion ou au capital d’une
autre entreprise, notamment lorsque les Les bénéfices comptables s’entendent de ceux
mêmes personnes participent directement ou qui sont réputés réalisés dans les
indirectement a la gestion ou au capital de établissements stables au regard des
chacune de ces deux entreprises. dispositions des articles 10 et 11 de la
présente Convention.
Art.12.- Sous réserve des dispositions des
articles 14 et 16, les revenus des valeurs Pour la détermination du bénéfice comptable
mobilières et les revenus assimiles (produits total, il est fait abstraction des résultats de
d’actions, de parts de fondateur, de parts l’ensemble des établissements stables de la
d’intérêts et de commandites, intérêts société situes dans un Etat quelconque
d’obligations ou de tous autres titres lorsque ces résultats sont déficitaires, toutes
d’emprunts négociables) payes par des compensations étant faites entre les résultats
sociétés ou des collectivités publiques ou bénéficiaires et les résultats déficitaires de ces
privées ayant leur domicile fiscal sur le établissements.
territoire de l’un des Etats contractants sont
imposables dans cet Etat. Dans le cas ou le résultat comptable total d’un
exercice est nui ou négatif, la répartition
Art.13.- Une société d’un Etat contractant ne s’effectue sur les bases antérieurement
peut être assujettie sur le territoire d’un autre dégagées.
Etat contractant au paiement d’un impôt sur
les distributions des revenus des valeurs En l’absence de bases antérieurement
mobilières et de revenus assimiles qu’elle dégagées, la répartition, s’effectue selon une
effectue du seul fait de sa participation dans la quotité fixée par communie entente entre les
gestion ou dans capital de sociétés domiciliées autorités compétentes des Etats contractants
dans cet autre Etat, ou a cause de tout autre intéressés.
rapport avec ces sociétés ; mais les produits
distribues par ces dernières sociétés et Lorsque les bénéfices comprennent des
passibles de l’impôt sont, le cas échéant, produits de participation détenus par la société
augmentes de tous les bénéfices ou dans le capital d’autres sociétés et que ces
avantages que la société du premier Etat participations remplissent pour bénéficier des
aurait indirectement retires desdites sociétés, régimes spéciaux auxquels sont soumises les
soit par voie de majoration ou de diminution sociétés affiliées, les conditions exigées en
des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre vertu de la législation interne soit de l’état du
moyen. domicile fiscal de la société, soit de l’autre
Etat, selon qu’elles figurent a l’actif du bilan
Art.14.- Lorsqu’une société ayant son domicile concernant l’établissement stable situe dans le
fiscal dans l’un des Etats contractants s’y premier ou dans le second Etat, chacun
trouve soumise au paiement d’un impôt desdits Etats applique a ces bénéfices
frappant les distributions de revenus de distribues, dans la mesure ou ils proviennent
valeurs mobilières et de revenus assimiles et du produit des participations règles par sa
législation interne, les dispositions de cette société a son domicile fiscal, sous réserve de
législation en même temps qu’il taxe la partie l’application des articles 21 et 22 ci-après en
desdits bénéfices qui ne provient pas du ce qui concerne les rémunérations perçues par
produit de participation, dans la mesure ou les intéressés en leurs autres qualités
l’imposition lui en est attribuée suivant les effectives.
modalités prévues au paragraphe ci-dessus.
Si la société possède un ou plusieurs
Art.15.- 1) Quant a la suite de contrôle exerce établissements stables sur le territoire d’un ou
par les administrations fiscales compétentes, il plusieurs autres Etats contractants, les
est effectue sur le montant des bénéfices tantièmes, jetons de présence et autres
réalisés au cours d’un exercice, des rémunérations vises ci-dessus sont imposes
redressements ayant pour résultat de modifier dans les conditions fixées aux articles 14 et
la proportion définie au paragraphe 2 de 16.
l’article 14, il est tenu compte de ces
redressements pour la répartition, entre les Art.18.- 1) L’impôt sur le revenu des prêts,
Etats contractants intéressés, des bases dépôts, comptes de dépôts, bons de caisse et
d’imposition afférentes a l’exercice au cours de toutes autres créances non représentées
duquel les redressements sont intervenus. par des titres négociables est perçu dans l’état
du domicile fiscal du créancier.
2) Les redressements portant sur le montant
des revenus a repartir n’affectant pas la 2) Toutefois, chaque Etat contractant conserve
proportion des bénéfices réalisés dont il a été le droit d’imposer par vole de retenue a la
tenu compte pour la répartition des revenus source, si la législation interne le prévoit, les
faisant l’objet desdits redressements donnent revenus vises au paragraphe 1 ci-dessus.
lieu, selon les règles applicables dans chaque
Etat, a une imposition supplémentaire repartie 3) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ci-
suivant la même proportion que l’imposition dessus ne s’appliquent pas lorsque le
initiale. bénéficiaire des intérêts domicilie dans un Etat
contractant possède dans un Etat ou des Etats
Art.16.- 1) La répartition des bases contractants d’ou proviennent les intérêts, un
d’imposition visée a l’article 14 est opérée par établissement stable auquel se rattache
la société et notifiée par elle a chacune des effectivement la créance qui les produit.
administrations fiscales compétentes, dans le
délai qui lui est imparti par la législation de Dans ce cas, l’article 10 concernant
chaque Etat, pour déclarer les distributions de l’imputation des bénéfices aux établissements
produits imposables auxquelles elle procède. stables est applicable.

A l’appui de cette répartition, la société fournit Art.19.- 1) Les redevances (royalties) versées
a chacune desdites administrations, outre les pour la jouissance des biens immobiliers ou
documents qu’elle est tenue de produire ou de l’exploitation des mines, carrières ou autres
déposer en vertu de la législation interne, une ressources naturelles ne sont imposables que
copie de ceux produits ou déposés auprès de dans celui des Etats contractants ou sont
l’administration des autres Etats. situes ces biens, mines, carrières ou autres
ressources naturelles.
2) Les difficultés ou contestations qui peuvent
surgir au sujet de la répartition des bases 2) Les droits d’auteur ou d’inventeur ainsi que
d’imposition sont réglées, d’une commune les produits ou redevances (royalties)
entente, entre les administrations fiscales provenant de la vente ou de la concession de
compétentes. licences d’exploitation de brevet, marques de
fabrique, procédés et formules secrets qui sont
A défaut d’accord, le différend est tranche par payes dans l’un des Etats contractants a une
la commission mixte prévue a l’article 41. personne ayant son domicile fiscal dans un
autre Etat contractant ne sont imposables que
Art.17.- Les tantièmes, jetons de présence et dans ce dernier Etat.
autres rémunérations, attribues aux membres
des conseils d’administration ou de 3) Sont traites comme les redevances visées
surveillance des sociétés anonymes, sociétés au paragraphe 2, les droits d’inventeur, les
en commandite par actions ou sociétés sommes payées pour la location ou le droit
coopératives en leur dite qualité, sont d’utilisation des films cinématographiques, les
imposables dans l’état contractant ou la droits de location et les rémunérations
analogues pour l’usage ou le droit a usage - les rémunérations sont payées par un
d’équipement industriel, commercial ou employeur ou au nom d’un employeur qui
scientifique et pour la fourniture d’informations n’est pas domicilie dans cet autre Etat
concernant des expériences d’ordre industriel, contractant ;
commercial ou scientifique. Bien entendu, les
dispositions ci-dessus ne concernent pas les - les rémunérations ne sont pas déduites
droits de location d’immeubles ou des bénéfices d’un établissement stable
d’installations industrielles. ou d’une base fixe que l’employeur a dans
cet autre Etat contractant.
4) Si une redevance (royaltie) est supérieure à
la valeur intrinsèque et normale des droits pour 3. Nonobstant les dispositions précédentes du
lesquels elle est payée, l’exemption prévue présent article, les rémunérations afférentes à
aux paragraphes 2 et 3 ne peut être appliquée une activité exercée à bord d’un navire ou d’un
qu’à la partie de cette redevance qui aéronef en trafic international ne son
correspond à cette valeur intrinsèque et imposables que dans l’état contractant où
normale. l’entreprise a son domicile.

5) Les dispositions des paragraphes 2 et 3 ne Art.22.- Les revenus qu’une personne


s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire de domiciliée dans un Etat contractant retire d’une
redevances ou autres rémunérations entretient profession libérale ou d’autres activités
dans l’état contractant d’ou proviennent ces indépendantes de caractère analogue ne sont
revenus un établissement stable ou une imposables que dans cet Etat à moins que
installation fixe d’affaires servant a l’exercice cette personne ne dispose de façon habituelle
d’une profession libérale ou d’une autre dans l’un des autres Etats contractants d’une
activité indépendante et que ces redevances base fixe pour l’exercice de ses activités.
ou autres rémunérations sont à attribuer à cet
établissement stable ou à cette installation fixe Si elle dispose d’une telle base, la partie des
d’affaires. Dans ce cas ledit Etat a le droit revenus qui peut être attribuée à cette base
d’imposer ces revenus conformément à sa est imposable dans cet Etat.
législation.
Sont considérées comme professions
Art.20.- Les pensions et les rentes viagères ne libérales, au sens du présent article,
sont imposables que dans l’état contractant ou notamment l’activité scientifique, artistique,
le bénéficiaire a son domicile fiscal. littéraire, enseignante ou pédagogique ainsi
que celle des médecins, avocats, architectes
Art.21.- 1) Sauf accords particuliers prévoyant ou ingénieurs.
des régimes spéciaux en cette matière, les
salaires, traitements et autres rémunérations Art.23.- Les sommes qu’un étudiant ou
similaires qu’une personne domiciliée dans stagiaire de l’un des Etats contractants,
l’un des Etats contractants reçoit au titre d’un séjournant dans un autre Etat contractant a
emploi salarie ne son imposables que dans cet seule fin d’y poursuivre ses études ou sa
Etat, a moins que l’emploi ne son exerce dans formation, reçoit pour couvrir ses frais
un autre Etat contractant ; les rémunérations d’entretien, d’études ou de formation ne sont
reçues a ce titre sont imposables dans cet pas imposables dans cet autre Etat, a
autre Etat. condition qu’elles proviennent de sources
situées en dehors de cet autre Etat.
2) Nonobstant les dispositions du
paragraphe 1 ci-dessus, les rémunérations Art.24.- Les revenus non-mentionnés aux
qu’une personne domiciliée dans un Etat articles précédents ne sont imposables que
contractant reçoit au titre d’un emploi salarie dans l’état contractant du domicile fiscal du
exerce dans un des autres Etats contractants, bénéficiaire, a moins que ces revenus ne se
ne sont imposables que dans le premier Etat, rattachent a l’activité d’un établissement stable
si : que ce bénéficiaire posséderait dans un autre
Etat contractant.
- le bénéficiaire séjourne dans cet autre Etat
contractant pendant une période ou des Art.25.- 1) Il est entendu que la double
périodes n’excédant pas au total 183 jours imposition est évitée de la manière suivante :
au cours de l’année fiscale considérée ; un Etat contractant ne peut comprendre dans
les bases des impôts sur le revenu vises a
l’article 8 les revenus qui sont exclusivement
imposables dans un ou plusieurs des autres Art.29.- Les biens meubles corporels ou
Etats contractants en vertu de la présente incorporels laisses par un défunt ayant eu au
convention ; mais chaque Etat conserve le moment de son décès son domicile dans l’un
droit de calcule l’impôt au taux correspondant des Etats contractants et investis dans une
à l’ensemble des revenus imposables d’après entreprise commerciale, industrielle ou
sa législation. artisanale de tout genre sont soumis a l’impôt
sur les successions suivant la règle ci-après :
2) Les revenus vises aux articles 12, 14, 17 et
18 ayant leur source dans un autre Etat Si l’entreprise ne possède un établissement
contractant et perçus par des personnes stable que dans l’un des Etats contractants,
domiciliées dans un ou plusieurs autres Etat les biens ne sont soumis à l’impôt que dans
contractants ne peuvent être imposes dans le cet Etat ; il en est ainsi même lorsque
premier Etat qu’a l’impôt sur le revenu des l’entreprise étend son activité sur le territoire
capitaux mobiliers. d’autres Etats contractants sans y avoir un
établissement stable.
Les revenus des capitaux mobiliers ou de
prêts, dépôts comptes de dépôts, bons de Si l’entreprise à un établissement stable dans
caisse ou toutes autres créance non plusieurs Etats contractants, les biens sont
représentées par des titres négociables perçus soumis a l’impôt dans chacun de ces Etats
par de personnes domiciliées dans un Etat dans la mesure ou ils sont affectes a un
contractant et provenant d’un ou plusieurs établissement stable situe sur le territoire de
autres Etats contractants ne peuvent être chacun d’eux.
assujettis a un impôt sur le revenu global que
dans l’état du domicile. Toutefois, les dispositions du présent article ne
sont pas applicables aux investissements
Art.26.- Lorsqu’une personne transfère au effectues par le défunt dans les sociétés a
cours d’une même année son domicile d’un base de capitaux (sociétés anonymes,
Etat contractant dans un ou plusieurs autres sociétés en commandite par action), sociétés a
Etats contractants, elle n’est imposée dans responsabilité limitée, sociétés coopératives,
chacun décès Etats qu’a raison des revenus sociétés civiles soumises au régime fiscal des
dont elle y a eu la disposition conformément à sociétés de capitaux ou sous forme de
la législation propre à chacun des Etats. commandite dans les sociétés en commandite
simple.
Chapitre 2 - Impôts Sur Les Successions
Art.30.- Les biens meubles corporels ou
Art.27.- 1) Le présent chapitre est applicable incorporels rattaches à des installations
aux impôts sur les successions perçus pour le permanentes et affectes à l’exercice d’une
compte de chacun des Etats contractants. profession libérale dans l’un des Etats
contractants ne sont soumis a l’impôt sur les
Sont considérés comme impôts sur les successions que dans l’état contractant ou se
successions, les impôts perçus par suite du trouvent les installations.
décès sous forme d’impôts sur la masse
successorale, d’impôts sur les parts Art.31.- Les biens meubles corporels y
héréditaires, de droits de mutation, ou d’impôts compris les meubles meublants, le linge et les
sur les donations pour cause de mort. objets ménagers ainsi que les objets et
collections d’art autres que les meubles vises
2) Les impôts actuels auxquels s’applique le aux articles 29 et 30 ne sont soumis a l’impôt
présent chapitre dans chacun des Etats sur les successions que dans celui des Etats
contractants sont énumérés au protocole contractants ou ils se trouvent effectivement a
annexe à la présente convention. la date du décès.

Art.28.- Les biens mobiliers (y compris les Toutefois les bateaux et les aéronefs ne sont
accessoires) ne sont soumis à l’impôt sur les imposables que dans l’état contractant ou ils
successions que dans l’état contractant ou ils ont été immatricules.
sont situes ; le cheptel mort ou vif servant à
une exploitation agricole ou forestière n’est Art.32.- 1) Les dettes afférentes aux
imposable que dans l’état contractant ou entreprises visées aux articles 29 et 30 sont
l’exploitation est située. imputables sur les biens affectes à ces
entreprises. Si l’entreprise possédé selon le
cas un établissement stable ou une installation
permanente dans plusieurs Etats contractants, l’enregistrement dans un autre Etat
les dettes sont imputables sur les biens contractant, les droits applicables dans ce
affectes à l’établissement ou à l’installation dernier Etat sont déterminés suivant les règles
dont elles dépendent. prévues par sa législation interne, sauf
imputation, le cas échéant, des droits
2) Les dettes garanties soit par des immeubles d’enregistrement qui ont été perçus dans le
ou des droits immobiliers, soit par des bateaux premier Etat, sur les droits dus dans le second
ou aéronefs vises a l’article 31 soit par des Etat.
biens affectes a l’exercice d’une profession
libérale dans les conditions prévues à l’article Toutefois, les actes ou jugements portant
30, soit par des biens affectes à une entreprise mutation de propriété, d’usufruit d’immeubles
de la nature visée à l’article 29, sont ou de fonds de commerce, ceux portant
imputables sur ces biens. Si la même dette est mutation de jouissance d’immeubles, et les
garantie à la fois par des biens situes dans actes ou jugements constatant une cession de
plusieurs Etats, l’imputation se fait sur les droit a un bail ou au bénéfice d’une promesse
biens situes dans chacun d’eux de bail portant sur tout ou partie d’un
proportionnellement à la valeur taxable de ces immeuble ne peuvent être assujettis à un droit
biens. de mutation que dans celui des Etats
contractants sur le territoire duquel ces
Cette disposition n’est applicable aux dettes immeubles ou ces fonds de commerce sont
visées au paragraphe 1 que dans la mesure situes.
où ces dettes ne sont pas couvertes par
l’imputation prévue à ce paragraphe. Les dispositions du 1 alinéa du présent article
ne sont pas applicables aux actes constitutifs
3) Les dettes non visées aux paragraphes 1 et de société ou modificatifs du pacte social. Ces
2 sont imputées sur les biens auxquels sont actes ne donnent lieu à la perception du droit
applicables les dispositions de l’article 32. proportionnel d’apport que dans l’état ou est
situe le siège statutaire de la société. S’il s’agit
4) Si l’imputation prévue aux trois paragraphes de fusion ou d’opération assimilée, la
que précèdent laisse subsister dans un Etat perception est effectuée dans l’état ou est
contractant un solde couvert, ce solde est situe le siégé de la société absorbante ou
déduit des autres biens soumis a l’impôt sur nouvelle.
les successions dans ce même Etat. S’il ne
reste pas dans cet Etat d’autres biens soumis Art.36.- Les actes ou effets créés dans l’un
à l’impôt ou si la déduction laisse encore un des Etats contractants ne sont pas soumis au
solde non couvert, ce solde est impute timbre dans un autre Etat contractant lorsqu’ils
proportionnellement sur les biens soumis à ont effectivement supporte cet impôt au tarif
l’impôt dans les autres Etats contractants. applicable dans le premier Etat ou lorsqu’ils en
sont légalement exonérée dans ledit Etat.
Art.33.- Les biens de la succession auxquels
les articles 28 à 31 ne sont pas applicables ne Titre 3 - Assistance Administrative
sont soumis aux impôts sur les successions
que dans l’état contractant ou le défunt avait Art.37.- 1) Les Administrations fiscales de
son domicile au moment de son décès. chacun des Etats contractants transmettent
aux administrations fiscales des autres Etats
Art.34.- Nonobstant les dispositions des contractants les renseignements d’ordre fiscal
articles 28 à 33, chaque Etat contractant qu’elles ont a leur disposition et qui sont utiles
conserve le droit de calculer l’impôt sur les à ces dernières autorités pour assurer
biens qui sont réservés à son imposition l’établissement et le recouvrement régulier des
exclusive, d’après le taux moyen qui serait impôts par la présente Convention ainsi que
applicable s’il était tenu compte de l’ensemble l’application en ce qui concerne les impôts des
des biens qui seraient imposables d’après sa dispositions légales relatives a la répression
législation interne. de la fraude fiscale.

Chapitre 3 - Droits d’enregistrement autres 2) Les renseignements ainsi échangés qui


que les droits de successions droits de conservent un caractère secret, ne sont pas
timbre communiques à des personnes autres que
celles qui sont chargées de l’assiette et du
Art.35.- Lorsqu’un acte ou un jugement établi recouvrement des impôts vises par la présente
dans l’un des Etats contractants est présente a Convention. Aucun renseignement n’est
échangé qui révélerait un secret commercial, législation ou la réglementation de celui-ci
industriel ou professionnel. L’assistance peut autorise.
ne pas être donnée lorsque l’état requis estime
qu’elle est de nature à mettre en danger sa Art.40.- Les mesures d’assistance définies aux
souveraineté ou sa sécurité, ou à porter articles 38 et 39 s’appliquent également au
atteinte à ses intérêts généraux. recouvrement de tous impôts et taxes autres
que ceux visés par la présente Convention
3) L’échange de renseignements a lieu soit ainsi que, d’une manière générale, aux
d’office, soit sur demande visant des cas créances de toute nature des Etats
concrets. Les administrations fiscales des contractants.
Etats contractants s’entendent pour déterminer
la liste des informations qui sont fournies Titre 4 - Dispositions Diverses
d’office.
Art.41.- 1) Tout contribuable qui prouve que
Les administrations fiscales des Etats les mesures prises par les autorités fiscales
contractants peuvent s’entendre également des Etats contractants ont entraîné pour lui
pour instituer une procédure de vérification une double imposition en ce qui concerne les
conjointe, entre deux ou plusieurs Etats impôts visés par la présente Convention, peut
contractants, lorsque certains imposables adresser une demande, soit aux autorités
installes dans chacun des Etats intéressés compétentes de l’état sur le territoire duquel il
présentent dans leurs opérations des comptes a son domicile fiscal, soit à celles de l’autre
de liaison entre succursales ou filiales. Etat. Si le bien fonde de cette demande est
reconnu, les autorités compétentes des deux
Art.38.- 1) Les Etats contractants conviennent Etats s’entendent pour éviter de façon
de se prêter mutuellement assistance et appui équitable la double imposition.
en vue de recouvrer, suivant les règles propres
a leur législation ou réglementation respectives 2) Les autorités compétentes des Etats
les impôts vises par la présente Convention contractants peuvent également s’entendre
ainsi que les majorations de droits, droits en pour supprimer la double imposition dans les
sus, indemnités de retard, intérêts et frais cas non réglés par la présente Convention,
afférents a ces impôts lorsque ces sommes ainsi que dans les cas ou l’application de la
sont définitivement dues en application des présente Convention donnerait lieu à des
lois ou règlements de l’état demandeur. difficultés ou a des doutes.

2) La demande formulée a cette fin doit être 3) S’il apparaît que, pour parvenir a une
accompagnée des documents exiges par les entente, des pourparlers soient opportuns,
lois ou règlements de l’état requérant pour l’affaire est déférée à une commission mixte,
établir que les sommes a recouvrer sont composée de représentants, en nombre égal,
définitivement dues. des Etats contractants intéressés désignés par
les Ministères des Finances.
3) Au vu de ces documents, les significations
et mesures de recouvrement et de perception La présidence de la commission est exercée
ont lieu dans l’état requis conformément aux alternativement par un membre de chaque
lois ou règlements applicables pour le délégation.
recouvrement et la perception de ses propres
impôts. 4) En cas de désaccord persistant, les Etats
intéressés désignent d’un commun accord un
4) Les créances fiscales a recouvrer arbitre dont la décision s’impose aux parties.
bénéficient des mêmes sûretés et privilèges
que les créances fiscales de même nature Art.42.- Les autorités compétentes des Etats
dans l’état de recouvrement. contractants se concerteront pour déterminer,
d’un commun accord et dans la mesure utile,
Art.39.- En ce qui concerne les créances les modalités d’application de la présente
fiscales qui sont encore susceptibles de Convention.
recours, les autorités fiscales de l’état
créancier, pour la sauvegarde de ses droits, Art.43.- La présente Convention entrera en
peuvent demander aux autorités fiscales vigueur la premier janvier de l’année qui suit la
compétentes de l’autre Etat contractant de date de signature par les Etats contractants.
prendre les mesures conservatoires que la Elle produira ses effets pour la première fois :
• en ce qui concerne l’assistance cours de laquelle la notification sera
administrative, des la date de sa signature. intervenue ;

• en ce qui concerne les impôts sur les • en ce qui concerne l’imposition des
revenus pour l’imposition des revenus successions aux successions ouvertes au plus
afférents à l’année civile 1971 ou aux tard le 31 décembre de ladite année.
exercices clos au cours de cette année.
Toutefois, pour ce qui est des revenus de • en ce qui concerne les droits
valeurs mobilières dont l’imposition est réglée d’enregistrement et les droits de timbre, aux
par les articles 14 et 16, la Convention actes et aux jugements intervenus au plus tard
s’appliquera aux distributions qui auraient lieu le 31 décembre de ladite année.
postérieurement à son entrée en vigueur.
Art.45.- La présente Convention sera
• en ce qui concerne les impôts sur les approuvée suivant les dispositions
successions, pour les successions des constitutionnelles en vigueur dans chacun des
personnes dont le décès se produira depuis et Etats contractants.
y compris le jour de l’entrée en vigueur de la
Convention. En foi de quoi les soussignés ont signe la
présente Convention établie en un seul
• en ce qui concerne les autres droits exemplaire qui restera déposé aux archives du
d’enregistrement et les droits de timbre, pour Gouvernement et de la République du Tchad
les actes et les jugements postérieurs à qui en communiquera copie certifiée conforme
l’entrée en vigueur de la Convention. à tous les Etats signataires. Pays signataires
de la convention en 1971 :
Art.44.- La Convention restera en vigueur
sans limitation de durée. Toutefois, a partir du • la République fédérale du Cameroun ;
1er janvier 1977, chaque Gouvernement • la République Centrafricaine ;
pourra, moyennant un préavis de six mois, • la République populaire du Congo ;
notifie par voie diplomatique, la dénoncer à • la République Démocratique du Congo ;
compter du 1er janvier d’une année civile. En • la République de Cote d’Ivoire ;
ce cas la Convention cessera de produire effet • la République du Dahomey (Bénin) ;
à partir du 1er janvier de l’année suivant la date • la République Gabonaise ;
de la notification, étant entendu qua les effets • la République de Haute Volta (Burkina Faso)
seront limites : • la République malgache ;
• l’Ile Maurice ;
• en ce qui concerne l’assistance • la République du Niger ;
administrative, immédiatement ; • la République Rwandaise ;
• la République du Sénégal ;
• en ce qui concerne l’imposition, aux revenus • la République du Tchad ;
acquis ou mis en paiement dans l’année au • la République togolaise.
Convention fiscale des pays de la CEAO
Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali,
Mauritanie, Niger et Sénégal
Signée le 29 octobre 1984, entrée en vigueur le 1er janvier 1985

[NB - La Convention fiscale CEAO a été Art.2.- 1) Une personne physique est
signée par le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le domiciliée au sens de la présente convention,
Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal le au lieu où elle a son « foyer permanent
29 octobre 1984. Elle est entrée en vigueur le d’habitation », cette expression désignant le
1er janvier 1985] centre des intérêts vitaux, c’est-à-dire, le lieu
avec lequel les relations professionnelles sont
Convention fiscale entre les Etats membres les plus étroites.
de la Communauté Economique de
l’Afrique de l’Ouest (CEAO) Lorsqu’il n’est pas possible de déterminer le
domicile d’après l’alinéa qui précède, la
Les Etats membres de la CEAO, conscients personne physique est réputée posséder son
des liens de solidarité qui les unissent et domicile dans l’Etat membre où elle séjourne
désireux d’éviter dans la mesure du possible le plus longtemps. En cas de séjour d’égale
les doubles impositions et d’établir entre leurs durée dans deux ou plusieurs Etats membres,
administrations fiscales des règles elle est réputée avoir son domicile dans celui
d’assistance réciproque, sont convenus à cet dont elle est ressortissante. Si elle n’est
effet, des dispositions qui suivent : ressortissante d’aucun d’eux, il sera fait
application des dispositions de l’article 27 ci-
Titre 1 - Dispositions générales après.

Art.1.- Pour l’application de la présente 2) Pour l’application de la présente convention,


convention le terme « personne » désigne : le domicile des personnes morales est au lieu
du siège social statutaire ; celui des
a) toute personne physique ; groupements de personnes physiques n’ayant
pas la personnalité morale, au lieu du siège de
b) toute personne morale ; leur direction effective.

c) tout groupement de personnes physiques Art.3.- Le terme « établissement stable »


qui n’a pas de personnalité morale. désigne une installation fixe d’affaires ou une
entreprise exerce tout ou partie de son activité.
a) Constituent notamment des établissements d’un stock de produits ou marchandises
stables : appartenant à l’entreprise au moyen duquel il
exécute régulièrement les commandes qu’il a
•un siège de direction ; reçues pour le compte de l’entreprise.

•une succursale ; d) Une entreprise d’assurance de l’un des


Etats membres est considérée comme ayant
•un bureau ; un établissement stable dans un autre Etat
contractant des l’instant que, par
•une usine ; l’intermédiaire d’un représentant n’entrant pas
dans la catégorie des personnes visées à
•un atelier ; l’alinéa ci-après, elle perçoit des primes sur le
territoire dudit Etat ou assure des risques
•une mine, carrière ou autre lieu d’extraction situés sur ce territoire.
de ressources naturelles ;
e) On ne considère pas qu’une entreprise d’un
•un chantier de construction ou de montage ; Etat membre a un établissement stable dans
un autre Etat membre du seul fait qu’elle y
•une installation fixe d’affaires utilisée aux fins effectué des opérations commerciales par
de stockage, d’exposition et de livraison de l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire
marchandises appartenant à l’entreprise ; général ou tout autre intermédiaire jouissant
d’un statut indépendant à condition que ces
•un dépôt de marchandises appartenant à personnes agissent dans le cadre ordinaire de
l’entreprise entreposées aux fins de stockage, leur activité.
d’exposition et de livraison ;
Toutefois, si l’intermédiaire dont le concours
•une installation fixe d’affaires utilisée aux fins est utilise dispose d’un stock de marchandises
d’acheter des marchandises ou de réunir des en consignation à partir duquel sont effectuées
informations faisant l’objet même de l’activité les ventes les livraisons, il est admis que ce
de l’entreprise ; stock est caractéristique de l’existence d’un
établissement stable de l’entreprise.
•une installation fixe d’affaires utilisée à des
fins de publicité. f) Le fait qu’une société domiciliée dans un
Etat membre contrôle ou soit contrôlée par une
b) On ne considère pas qu’il y établissement société qui est domiciliée dans un autre Etat
stable si : membre ou y effectué des opérations
commerciales (que ce soit par l’intermédiaire
•des marchandises appartenant à l’entreprise d’un établissement stable ou non) ne suffit
sont entreposées aux seules fins de pas, en lui-même, à faire de l’une quelconque
transformation par une autre entreprise ; de ces deux sociétés un établissement stable
de l’autre.
•une installation fixe d’affaires est utilisée aux
seules fins de fournitures d’informations, de Art.4.- 1) Sont considérés comme biens
recherches scientifiques ou d’activités immobiliers, pour l’application de la présente
analogues qui ont pour l’entreprise un convention, les droits auxquels s’applique la
caractère préparatoire. législation fiscale concernant la propriété
foncière ainsi que les droits d’usufruit sur les
c) Une personne agissant dans un Etat biens immobiliers à l’exception des créances
membre pour le compte d’une entreprise d’un de toute nature garanties par gage immobilier.
autre Etat membre autre qu’un agent jouissant
d’un statut indépendant, vise à l’alinéa e ci- 2) La question de savoir si un bien ou un droit
après - est considérée comme « établissement a le caractère immobilier ou peut être
stable » dans le premier Etat si elle dispose considéré comme l’accessoire d’un immeuble
dans cet Etat de pouvoirs qu’elle y exerce sera résolue d’après la législation de l’Etat sur
habituellement lui permettant de conclure des le territoire duquel est situé le bien sur lequel
contrats au nom de l’entreprise. porte le droit envisage.

Est notamment considéré comme exerçant de Art.5.- Les ressortissants, les sociétés et
tels pouvoirs l’agent qui dispose autres groupements d’un Etat membre ne
habituellement dans le premier Etat membre seront pas soumis dans les autres Etats
membres à des impôts autres ou plus élevés ajouteraient aux impôts actuels ou qui les
que ceux frappant les ressortissants, les remplaceraient.
sociétés et autres groupements de ces
derniers Etats se trouvant placés dans le Les autorités compétentes des Etats membres
même situation. se communiqueront dès leur promulgation, les
modifications apportées à leur législation
En particulier, les ressortissants d’un Etat fiscale.
membre qui sont imposables sur le territoire
d’autres Etats membres bénéficient, dans les 5) Si en raison de modifications intervenues
mêmes conditions que les ressortissants de dans la législation fiscale de l’un des Etats
ces derniers Etats, des exemptions, membres il apparaît opportun d’adapter
abattements à la base, déductions d’impôts ou certains articles de la convention sans affecter
taxes quelconques accordés pour charges de les principes généraux de celle-ci, les
famille. ajustements nécessaires pourront être
effectués, d’un commun accord, par voie de
Art.6.- Pour l’application des dispositions consultation des autorités compétentes.
contenues dans la présente convention,
l’expression « autorités compétentes » désigne Art.9.- Les revenus des biens immobiliers, y
les Ministres charges des Finances des Etats compris les bénéfices des exploitations
membres ou leurs représentants dûment agricoles et forestières ne sont imposables
autorisés. que dans l’Etat où ces biens sont situés.

Art.7.- Pour l’application de la présente Art.10.- 1) Les revenus des entreprises


convention, tout terme non défini recevra, à industrielles, minières, commerciales ou
moins que le contexte ne l’exige autrement, la financières ne sont imposables que dans l’Etat
signification que lui donnent les lois en vigueur sur le territoire duquel se trouve un
dans chacun des Etats membres, en ce qui établissement stable.
concerne les impôts visés dans cette
convention. 2) lorsqu’une entreprise possède des
établissements stables dans plusieurs Etats
Titre 2 - Doubles impositions membres, chacun d’eux ne peut imposer que
sur le revenu provenant de l’activité des
Chapitre 1 - Impôts sur le revenu établissements stables situés sur son territoire.

Art.8.- 1) Le présent chapitre est applicable 3) Le bénéfice imposable ne peut excéder le


aux impôts sur les revenus perçu pour le montant des bénéfices industriels, miniers,
compte de chacun des Etats membres, de ses commerciaux ou financiers réalisés par
collectivités locales quel que soit le système l’établissement stable, y compris, s’il y a lieu,
de perception. Sont considérés comme impôts les bénéfices ou avantages retirés
sur le revenu, les impôts sur le revenu total ou indirectement de cet établissement ou qui
sur les éléments du revenu (y compris les auraient été attribués ou accordés à des tiers
plus-values). soit par voie de majoration ou de diminution
des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre
2) Les dispositions du présent chapitre ont moyen.
pour objet d’éviter les doubles impositions qui
pourraient résulter pour les personnes Une quote-part des frais généraux du siège de
(entendues au sens de l’article 1) dont le l’entreprise est imputée sur les résultats des
domicile fiscal, déterminé conformément à différents établissements stables dans les
l’article 2, est situé dans l’un des Etats conditions prévues par la législation intérieure
membres, de la perception simultanée ou de chaque Etat.
successive dans cet Etat et dans les autres
Etats membres des impôts visés au Lorsque les contribuables dont l’activité
paragraphe 1 ci-dessus. s’étend sur les territoires de plusieurs Etats
membres ne tiennent pas une comptabilité
3) Les impôts auxquels s’applique le présent faisant ressortir distinctement et exactement
chapitre sont énumérés en annexe. des bénéfices afférents aux établissements
stables situés dans chacun des Etats
4) La convention s’appliquera aussi aux impôts intéressés, le bénéfice respectivement
futurs de nature identique ou analogue qui imposable par ces Etats peut être déterminé
en répartissant les résultats globaux au prorata produits distribués par ces dernières sociétés
du chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux. et passibles de l’impôt sont, le cas échéant,
augmentés de tous les bénéfices ou
5) Dans le cas où un des établissements avantages que la société du premier Etat
situés dans l’un ou l’autre des Etats membres aurait indirectement retirés desdites sociétés,
ne réalise pas de chiffres d’affaires ou dans le soit par voie de majoration ou de diminution
cas où les activités exercées dans chaque Etat des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre
ne sont pas comparables, les autorités moyen.
compétentes des Etats intéressés se
concertent pour arrêter les conditions Art.15.- 1) Lorsqu’une société ayant son
d’application des paragraphes 3 et 4 ci- domicile fiscal dans l’un des Etats membres
dessus. s’y trouve soumise au paiement d’un impôt
frappant les distributions de revenus de
Art.11.- 1) Lorsqu'une entreprise de l’un des valeurs mobilières et de revenus assimilés et
Etats membres, du fait de sa participation à la qu’elle possède un ou plusieurs
gestion ou au capital d’une entreprise d’un établissements stables sur le territoire des
autre Etat membre fait ou impose à cette autres Etats membres à raison desquels elle
dernière, dans leurs relations commerciales ou est également soumise dans ces Etats au
financières, des conditions différentes de paiement du même impôt, il est procédé à une
celles qui seraient faites à une tierce répartition, entre les divers Etats intéressés
entreprise, tous bénéfices qui auraient du des revenus passibles de cet impôt.
normalement apparaître dans les comptes de
l’une des entreprise mais qui ont été de la 2) La répartition prévue au paragraphe qui
sorte transférés à l’autre entreprise peuvent précède se calcule pour chaque exercice et
être incorporés aux bénéfices imposables de pour chacun des Etats au prorata des
la première entreprise. bénéfices comptables réputés réalisés par la
société dans l’ensemble des établissements
2) Une entreprise est considérée comme stables situés dans cet Etat, toutes
participant à la gestion ou au capital d’une compensations étant faites entre les résultats
autre entreprise notamment lorsque les bénéficiaires et les résultats déficitaires de ces
mêmes personnes participent directement ou établissements et par rapport au bénéfice
indirectement à la gestion ou au capital de comptable total de la société tel qu’il résulte du
chacune de ces deux entreprises. bilan de ses activités dans l’ensemble des
Etats membres.
Art.12.- Les revenus provenant de
l’exploitation, en trafic international de navires Les bénéfices comptables s’entendent de ceux
ou d’aéronefs ne sont imposables que dans qui sont réputés réalisés dans les
l’Etat membre où se trouve le domicile fiscal établissements stables, au regard des
de l’entreprise. dispositions des articles 10 et 11 de la
présente convention.
Art.13.- Sous réserve des articles 15 et 17 ci-
après, les revenus des valeurs mobilières et Pour la détermination du bénéfice comptable
les revenus assimilés (produit d’actions, de total, il est fait abstraction des résultats
parts de fondateur, de parts d’intérêts et de déficitaires constatés pour l’ensemble des
commandites, intérêts d’obligations et de tous établissements stables de la société dans un
autres emprunts négociables) payés par des Etat quelconque, toutes compensations étant
sociétés ou des collectivités publiques ou faites entre les résultats bénéficiaires et les
privées ayant leur domicile fiscal sur le résultats déficitaires de ces établissements.
territoire de l’un des Etats membres sont
imposables dans cet Etat. Dans le cas où le résultat comptable total d’un
exercice est nul ou négatif, la répartition
Art.14.- Une société d’un Etat membre ne peut s’effectué sur les bases antérieurement
être assujettie sur le territoire d’un autre Etat dégagées.
membre au paiement d’un impôt sur les
distributions des revenus des valeurs En l’absence de bases antérieurement
mobilières et de revenus assimilés qu’elle dégagées, la répartition s’effectué selon une
effectué du seul fait de sa participation dans la quotité fixée par commune entente entre les
gestion ou dans le capital de sociétés autorités compétentes des Etats membres
domiciliées dans cet autre Etat ou à cause de intéressés.
tout autre rapport avec ces sociétés ; mais les
3) Lorsque les bénéfices distribués d’imposition sont réglées d’une commune
comprennent des produits de participations entente entre les administrations fiscales
détenues par la société dans le capital d’autres compétentes.
sociétés et que les participations remplissent,
pour bénéficier des régimes spéciaux auxquels A défaut d’accord, le différend est tranché par
sont soumises les sociétés affiliées, les la commission mixte prévue à l’article 42.
conditions exigées en vertu de la législation
interne, soit de l’Etat du domicile fiscal de la Art.18.- Les tantièmes, jetons de présence et
société, soit de l’autorisation, selon qu’elles autres rémunérations attribuées aux membres
figurent à l’actif du bilan concernant des conseils d’administration ou de
l’établissement stable situé dans le premier ou surveillance des sociétés anonymes, en
dans le second Etat, chacun desdits Etats commandite par actions ou sociétés
applique à ces bénéfices distribués, dans la coopératives, en leur dite qualité, sont
mesure ou ils proviennent du produit des imposables dans l’Etat contractant où la
participations régies par sa législation interne, société a son domicile fiscal, sous réserve de
les dispositions de cette législation en même l’application des articles 22 et 23 ci-après en
temps qu’il taxe la partie desdits bénéfices qui ce qui concerne les rémunérations perçues par
ne provient pas du produit de participations, les intéressés en leurs autres qualités
dans la mesure où l’imposition lui en est respectives.
attribuée suivant les modalités prévues au
paragraphe ci-dessus. Si la société possède un ou plusieurs
établissements stables sur le territoire d’un ou
Art.16.- 1) Quand, à la suite de contrôles de plusieurs Etats membres, les tantièmes,
exercés par les administrations fiscales jetons de présence et autres rémunérations
compétentes, il est effectué, sur le montant visés ci-dessus sont imposes dans les
des bénéfices réalisés au cours d’un exercice, conditions fixées aux articles 15 à 17.
des redressements ayant pour résultat de
modifier la proportion définie au paragraphe 2 Art.19.- 1) L’impôt sur le revenu des prêts,
de l’article 16, il est tenu compte de ces dépôts, comptes de dépôts, bons de caisse et
redressements, des bases d’imposition de toutes autres créances non représentées
afférentes à l’exercice au cours duquel les par des titres négociables est perçu dans l’Etat
redressements interviennent. du domicile fiscal du créancier.

2) Les redressements portant sur le montant 2) Toutefois, chaque Etat membre conserve le
des revenus à repartir n’affectant pas la droit d’imposer par voie de retenue à la
proportion des bénéficies réalisés dont il a été source, si sa législation interne le prévoit, les
tenu compte pour la répartition des revenus revenus visés au paragraphe 1 ci-dessus.
faisant l’objet desdits redressements, donnent
lieu, selon les règles applicables dans chaque 3) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 ci-
Etat, à une imposition supplémentaire répartie dessus ne s’appliquent pas lorsque le
suivant la même proportion que l’imposition bénéficiaire des intérêts, domicilié dans un
initiale. Etat membre possède dans les autres Etats
membres d’où proviennent les intérêts, un
Art.17.- 1) La répartition des bases établissement stable auquel se rattache
d’imposition visée à l’article 15 est opérée par effectivement la créance qui le produit. Dans
la société et notifiée par elle à chacune des ce cas l’article 10 concernant l’imputation des
administrations fiscales compétentes, dans le bénéfices aux établissements stables est
délai qui lui est imparti par la législation de applicable.
chaque Etat pour déclarer les distributions de
produits imposables auxquelles elle procède. Art.20.- 1) Les redevances versées pour la
jouissance des biens immobiliers ou
A l’appui de cette répartition, la société fournit l’exploitation des mines, carrières ou autres
à chacune desdites administrations, outre les ressources naturelles ne sont imposables que
documents qu’elle est tenue de produire ou de dans celui des Etats membres où sont situés
déposer en vertu de la législation interne, une ces biens, mines, carrières ou autres
copie de ceux produits ou déposés auprès de ressources naturelles.
l’administration des autres Etats.
2) Les droits d’auteur ainsi que les produits ou
2) Les difficultés ou contestations qui peuvent redevances provenant de la vente ou de la
surgir au sujet de la répartition des bases concession de licences d’exploitation de
brevets, marques de fabrique, procédés et 2) Nonobstant les dispositions du paragraphe
formules secrets qui sont payés dans l’un des 1 ci-dessus, les rémunérations qu’une
Etats membres à une personne ayant son personne domiciliée dans un Etat membre
domicile fiscal dans un autre Etat membre ne reçoit au titre d’un emploi salarié exercé dans
sont passibles de l’impôt sur le revenu global un des autres Etats membres ne sont
que dans ce dernier Etat. imposables que dans le premier Etat si :

3) Sont traitées comme les redevances visées a) le bénéficiaire séjourne dans cet autre Etat
au paragraphe 2, les sommes payées pour la membre pendant une période ou des périodes
location ou le droit d’utilisation des films n’excédant pas au total 183 jours au cours de
cinématographiques, les rémunérations l’année fiscale considérée ;
analogues pour la fourniture d’informations
concernant des expériences d’ordre industriel, b) les rémunérations sont payées par un
commercial ou scientifique et les droits de employeur ou au nom d’un employeur qui n’est
location pour l’usage ou le droit à usage pas domicilié dans cet autre Etat membre ;
d’équipements industriels, commerciaux ou
scientifiques. c) les rémunérations ne sont pas déduites des
bénéfices d’un établissement stable ou d’une
Bien entendu, les dispositions ci-dessus ne base fixe que l’employeur a dans cet autre Etat
concernent pas les droits de location membre.
d’immeubles ou d’installations industrielles.
3) Nonobstant les dispositions précédentes du
4) Si une redevance est supérieure à la valeur présent article, les rémunérations afférentes à
intrinsèque et normale des droits pour lesquels une activité exercée à bord d’un navire ou d’un
elle est payée, l’exemption prévue aux aéronef en trafic international ne sont
paragraphes 2 et 3 ne peut être appliquée qu’à imposables que dans l’Etat membre où
la partie de cette redevance qui correspond à l’entreprise a son domicile.
cette valeur intrinsèque et normale.
Art.23.- 1) Les revenus qu’une personne
5) Les dispositions des paragraphes 2 et 3 ne domiciliée dans un Etat membre retire d’une
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire des profession libérale ou d’autres activités
redevances ou autres rémunérations entretient indépendantes de caractère analogue ne sont
dans l’Etat membre d’ou proviennent des imposables que dans cet Etat à moins que
revenus un établissement stable ou une cette personne ne dispose de façon habituelle
installation fixe d’affaires servant à l’exercice dans l’un des autres Etat membres d’une base
d’une profession libérale ou d’une autre fixe pour l’exercice de ses activités. Si elle
activité indépendante et que ces redevances dispose d’une telle base, la partie des revenus
ou autres rémunérations sont à attribuer à cet qui peut être attribuée à cette base est
établissement stable ou à une installation fixe imposable dans cet autre Etat.
d’affaires, dans ce cas ledit Etat a le droit
d’imposer ces revenus conformément à sa 2) Sont considérées comme professions
législation. libérales, au sens du présent article,
notamment l’activité scientifique, artistique
Art.21.- Les pensions et les rentes viagères ne littéraire, enseignante ou pédagogique ainsi
sont imposables que dans l’Etat membre où le que celle des médecins, avocats, architectes
bénéficiaire a son domicile fiscal. ou ingénieurs.

Art.22.- 1) Sauf accords particuliers prévoyant Art.24.- Les sommes qu’un étudiant ou un
des régimes spéciaux en cette matière, les stagiaire de l’un des Etats membres séjournant
salaires, traitements et autres rémunérations dans un autre Etat membre à seule fin d’y
similaires qu’une personne domiciliée dans poursuivre des études ou sa formation, reçoit
l’un des Etats membres reçoit au titre d’un pour couvrir ses frais d’entretien, d’études ou
emploi salarié ne sont imposables que dans sa formation, ne sont pas imposables dans cet
cet Etat, à moins que l’emploi ne soit exercé autre Etat, à condition qu’elles proviennent de
dans un autre Etat membre. sources situées en dehors de cet autre Etat.

Si l’emploi est exercé dans un autre Etat Art.25.- Les revenus non mentionnés aux
membre, les rémunérations reçues à ce titre articles précédents ne sont imposables que
sont imposables dans cet autre Etat. dans l’Etat membre du domicile fiscal du
bénéficiaire à moins que ces revenus ne se
rattachent à l’activité d’un établissement stable Art.29.- Les biens immobiliers (y compris les
que ce bénéficiaire posséderait dans un autre accessoires) ne sont soumis à l’impôt sur les
Etat membre. successions que dans l’Etat membre où ils
sont situés : le cheptel mort ou vif servant à
Art.26.- Il est entendu que la double imposition une exploitation agricole ou forestière n’est
est évitée de la manière suivante : imposable que dans l’Etat membre où
l’exploitation est située.
1) un Etat membre ne peut pas comprendre
dans les bases des impôts sur le revenu visés Art.30.- Les biens meubles corporels ou
à l’article 8 les revenus qui sont exclusivement incorporels laisses par un défunt ayant eu au
imposables dans un ou plusieurs des autres moment de son décès son domicile dans l’un
Etats membres en vertu de la présente des Etats membres et investis dans une
convention mais chaque Etat conserve le droit entreprise commerciale, industrielle ou
de calculer l’impôt au taux correspondant à artisanale de tout genre sont soumis à l’impôt
l’ensemble des revenus imposables d’après sa sur les successions suivant la règle ci-après :
législation.
a) si l’entreprise ne possède un établissement
2) les revenus visés aux articles 13, 15, 18 et stable que dans l’un des Etats membres, les
19 ayant leur source dans un Etat membre et biens ne sont soumis à l’impôt que dans cet
perçus par des personnes domiciliées dans les Etat, il en est ainsi même lorsque l’entreprise
autres Etats membres ne peuvent être étend son activité sur le territoire d’autres Etats
imposés dans le premier Etat qu’a l’impôt sur membres sans y avoir un établissement stable.
le revenu des capitaux mobiliers.
b) si l’entreprise a un établissement stable
3) les revenus des capitaux mobiliers des dans plusieurs Etats membres, les biens sont
prêts, dépôts, comptes de dépôts, bons de soumis à l’impôt dans chacun de ces Etats
caisse et de toutes autres créances non dans la mesure où ils sont affectés à un
représentées par des titres négociables perçus établissement stable situé sur le territoire de
par des personnes domiciliées dans un Etat chacun d’eux.
membre et provenant d’un ou de plusieurs
autres Etats membres ne peuvent être Toutefois, les dispositions du présent article ne
assujettis à un impôt sur le revenu global que sont pas applicables aux investissements
dans l’Etat du domicile. effectués par le défunt dans les sociétés à
base de capitaux (sociétés anonymes,
Art.27.- Lorsqu’une personne transfère, au sociétés en commandite par actions, sociétés
cours d’une même année, son domicile d’un à responsabilité limitée, sociétés coopératives,
Etat membre dans un ou plusieurs autres Etats sociétés civiles soumises au régime fiscal des
membres elle n’est imposée dans chacun de sociétés de capitaux) ou sous forme de
ces Etats qu’a raison des revenus dont elle y a commandite dans les sociétés en commandite
eu la disposition conformément à la législation simple.
propre à chacun desdits Etats.
Art.31.- Les biens meubles corporels ou
Chapitre 2 - Impôts sur les successions incorporels rattachés à des installations
permanentes et affectés à l’exercice d’une
Art.28.- 1) Le présent chapitre est applicable profession libérale dans l’un des Etats
aux impôts sur les successions perçus pour le membres ne sont soumis à l’impôt sur les
compte de chacun des Etats membres. successions que dans l’Etat où se trouvent ces
installations.
Son considérés comme impôts sur les
successions les impôts perçus, par suite du Art.32.- Les biens meubles corporels, y
décès, sous forme d’impôts sur la masse compris les meubles meublants, le linge et les
successorale, d’impôts sur les parts objets ménagers ainsi que les objets et
héréditaires, de droits de mutation ou d’impôts collections d’art autres que les meubles visés
sur les donations pour cause de mort. aux articles 30 et 31 ne sont soumis à l’impôt
sur les successions que dans celui des Etats
2) Les impôts actuels auxquels s’applique ce membres où ils se trouvent effectivement à la
chapitre dans chacun des Etats membres sont date du décès.
énumérés en annexe de la présente
convention.
Toutefois, les bateaux et les aéronefs ne sont l’ensemble des biens qui seraient imposables
imposables que dans l’Etat membre où ils ont d’après sa législation interne.
été immatriculés.
Chapitre 3 - Droits d’enregistrement autres
Art.33.- Les biens de la succession auxquels que les droits de successions - Droits de
les articles 29 à 33 ne sont pas applicables ne timbre
sont soumis aux impôts sur les successions
que dans l’Etat membre où le défunt avait son Art.36.- Les droits afférents à un acte ou un
domicile au moment de son décès. jugement soumis à l’obligation de
l’enregistrement sont, sous réserve des
Art.34.- 1) Les dettes afférentes aux dispositions ci-après, dus dans l’Etat où l’acte
entreprises visées aux articles 30 et 31 sont est établi ou le jugement rendu.
imputables sur les biens affectés à ces
entreprises. Si l’entreprise possède selon le Lorsqu’un acte ou jugement établi ou rendu
cas un établissement stable ou une installation dans l’un des Etats membres est présenté à
permanente dans un ou plusieurs Etats l’enregistrement dans un autre Etat membre,
membres, les dettes sont imputables sur les les droits applicables dans ce dernier Etat sont
biens affectés à l’établissement ou à déterminés suivant les règles prévues par sa
l’installation dont elles dépendent. législation interne, sauf imputation, les cas
échéant, des droits d’enregistrement qui sont
2) Les dettes garanties soit par des immeubles perçus dans le premier Etat sur les droits dus
ou des droits immobiliers, soit par des bateaux dans cet autre Etat.
ou aéronefs visés à l’article 32, soit par des
biens affectés à l’exercice d’une profession Toutefois, les actes ou jugements portant
libérale dans les conditions prévues à l’article mutation de propriété, d’usufruit d’immeubles
31, soit par des biens affectés à une entreprise ou de fonds de commerce, ceux portant
de la nature vissée à l’article 30, sont mutation de jouissance d’immeubles et les
imputables sur ces biens. Si la même dette est actes ou jugements constatant une cession de
garantie à la fois par des biens situés dans droit à un bail portant sur tout ou partie d’un
plusieurs Etats, l’imputation se fait sur les immeuble ne peuvent être assujettis à un droit
biens situés dans chacun d’eux de mutation que dans celui des Etats membres
proportionnellement à la valeur taxable de ces sur le territoire duquel ces immeubles ou ces
biens. fonds de commerce sont situés.

Cette disposition n’est applicable aux dettes Les dispositions du premier alinéa du présent
visées au paragraphe 1 que dans la mesure article ne sont pas applicables aux actes
où ces dettes ne sont pas couvertes par constitutifs de sociétés ou modificatifs du pacte
l’imputation prévue à ce paragraphe. social. Ces actes ne donnent lieu à la
perception du droit proportionnel d’apport que
3) Les dettes non visées aux paragraphes 1 et dans l’Etat où est situé le siège statutaire de la
2 sont imputées sur les biens auxquels sont société. S’il s’agit de fusion ou d’opération
applicables les dispositions de l’article 33. assimilée, la perception est effectuée dans
l’Etat où est situé le siège de la société
4) Si l’imputation prévue aux trois paragraphes absorbante ou nouvelle.
qui précèdent laisse subsister dans un Etat
membre un solde non couvert, ce solde est Art.37.- Les actes ou effets créés dans l’un
déduit des autres biens soumis à l’impôt sur des Etats membres ne sont pas soumis au
les successions dans ce même Etat. S’il ne timbre dans un autre Etat membre lorsqu’ils
reste pas dans cet Etat d’autres biens soumis ont effectivement supporté cet impôt au tarif
à l’impôt ou si la déduction laisse encore un applicable dans le premier Etat ou lorsqu’ils en
solde non couvert, ce solde est imputé sont exonérés dans ledit Etat.
proportionnellement sur les biens soumis à
l’impôt dans les autres Etats membres. Titre 3 - Assistance administrative
Art.35.- Nonobstant les dispositions des Art.38.- 1) Les administrations fiscales de
articles 29 à 34, chaque Etat membre chacun des Etats membres transmettent aux
conserve le droit de calculer l’impôt sur les administrations fiscales des autres Etats
biens héréditaires qui sont réservés à son membres, les renseignements d’ordre fiscal
imposition exclusive, d’après le taux moyen qui qu’elles ont à leur disposition et qui sont utiles
serait applicable s’il était tenu compte de à ces administrations pour assurer
l’établissement et le recouvrement réguliers Art.40.- En ce qui concerne les créances
des impôts visés par la présente convention fiscales qui sont encore susceptibles de
ainsi que l’application, en ce qui concerne ces recours, les autorités fiscales de l’Etat
impôts, des dispositions légales relatives à la créancier, pour la sauvegarde de ses droits,
répression de la fraude fiscale. peuvent demander aux autorités fiscales
compétentes de l’autre membre de prendre les
2) Les renseignements ainsi échangés qui mesures conservatoires que la législation ou la
conservent un caractère secret ne sont pas réglementation de celui-ci autorise.
communiqués à des personnes autres que
celles qui sont chargées de l’assiette et du Art.41.- Les mesures d’assistance définies aux
recouvrement réguliers des impôts visés par la articles 39 et 40 s’appliquent également au
présente convention. Aucun renseignement recouvrement de tous impôts et taxes autres
n’est échangé qui révélerait un secret que ceux visés par la présente convention,
commercial, industriel ou professionnel. ainsi que, d’une manière générale, aux
créances de toute nature des Etats membres.
3) L’échange des renseignements a lieu soit
d’office soit sur demande visant des cas Titre 4 - Dispositions diverses
concrets. Les administrations fiscales des
Etats membres s’entendent pour déterminer la Art.42.- 1) Tout contribuable qui prouve que
liste des informations qui sont fournies d’office. les mesures prises par les autorités fiscales
des Etats membres ont entraîné pour lui un
4) Les administrations fiscales des Etats double imposition en ce qui concerne les
membres peuvent convenir également impôts visés par la présente convention, peut
d’instituer entre elles une procédure de adresser une demande, soit aux autorités
vérification conjointe lorsque certains compétentes de l’Etat sur le territoire duquel il
contribuables installés dans plusieurs Etats a son domicile fiscal, soit à celles de l’autre
membres présentent dans leurs opérations Etat. Si le bien fondé de cette demande est
des comptes de liaison entre succursales ou reconnu, les autorités compétentes des deux
filiales. Etats s’entendent pour éviter de façon
équitable la double imposition.
Art.39.- 1) Les Etats membres conviennent de
se prêter mutuellement assistance et appui en 2) Les autorités compétentes des Etats
vue de recouvrer, suivant les règles propres à membres peuvent également s’entendre pour
leur législation ou réglementation respective, supprimer la double imposition dans les cas
les impôts visés par la présente convention non réglés par la présente convention ainsi
ainsi que les majorations de droits en sus, que dans les cas où l’application de la
indemnités de retard, intérêts et frais afférents présente convention donnerait lieu à des
à ces impôts lorsque ces sommes sont difficultés.
définitivement dues en application des lois ou
règlements de l’Etat demandeur. 3) S’il apparaît que, pour parvenir à une
entente, des pourparlers soient opportuns,
2) La demande formulée à cette fin doit être l’affaire est déférée à une commission mixte
accompagnée des documents exiges par les composée de représentants en nombre égal,
lois ou règlements de l’Etat requérant pour des Etats membres intéressés. La présidence
établir que les sommes à recouvrer sont de la commission est exercée alternativement
définitivement dues. par un membre de chaque délégation.

3) Au vu de ces documents, les significations Art.43.- Tout différend portant sur


et mesures de recouvrement et de perception l’interprétation ou l’application des dispositions
ont lieu dans l’Etat requis conformément aux de la présente convention n’ayant pu trouver
lois ou règlements applicables pour le un règlement dans le cadre des concertations
recouvrement et la perception de ses propres prévues à l’article 42, pourra être porté devant
impôts. la cour arbitrale de la Communauté par les
Etats membres parties au litige selon les
4) Les créances fiscales à recouvrer procédures prévues par le protocole J annexé
bénéficient des mêmes sûretés et privilèges au traité.
que les créances fiscales de même nature
dans l’Etat de recouvrement. Art.44.- La présente convention sera
approuvée conformément à la réglementation
en vigueur dans chacun des Etats membres.
•Droits de successions ;
Elle entrera en vigueur le premier janvier de
l’année qui suit la date de sa signature. Elle •Droits d’enregistrement et de timbre.
produira ses effets pour la première fois :
République de Côte d’Ivoire :
•en ce qui concerne les impôts sur le revenu,
pour l’imposition des revenus afférents à •Impôt sur les bénéfices industriels et
l’année civile au cours de laquelle la commerciaux
convention sera entrée en vigueur ou aux et sur les exploitations agricoles ;
exercices clos au cours de cette même année.
Toutefois, pour ce qui est des revenus dont •Impôt sur les bénéfices non commerciaux ;
l’imposition est réglée par les articles 15 à 18,
la convention s’appliquera aux distributions qui •Impôt sur les traitements et salaires ;
auront lieu postérieurement à son entrée en
vigueur; •Impôt général sur le revenu ;

•en ce qui concerne les impôts sur les •Impôt foncier ;


successions, pour les successions des
personnes dont le décès se produira depuis et •Impôt sur le revenu des valeurs mobilières ;
y compris le jour de l’entrée en vigueur de la
convention ; •Droits sur les successions ;

•en ce qui concerne les droits d’enregistrement •Droits d’enregistrement et de timbre.


et les droits de timbre, pour les actes et les
jugements postérieurs à l’entrée en vigueur de République du Mali :
la convention.
•Impôt sur les bénéfices industriels et
Art.45.- La convention restera en vigueur sans commerciaux et sur les exploitations
limitation de durée. agricoles ;

Toutefois sur requête de un ou plusieurs Etats •Impôt sur les traitements et salaires ;
membres des modifications pourront être
apportées à la présente convention ; les •Impôt général sur le revenu ;
requêtes seront transmises au Secrétariat
général de la Communauté qui les soumettra, •Impôt sur le revenu des valeurs mobilières ;
selon les procédures habituelles aux instances
de décision. •Impôt sur les revenus fonciers ;

En ce cas, les dispositions modifiées ou •Droits sur les successions ;


abrogées cesseront de s’appliquer à compter
du 1er janvier de l’année suivante. •Droits d’enregistrement et de timbre.

Annexe - Impôts visés par la République Islamique de Mauritanie :


convention
•Impôt sur les bénéfices industriels et
Burkina Faso : commerciaux et sur les exploitations
agricoles ;
•Impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux; •Impôt sur les bénéfices non commerciaux ;

•Impôt sur les bénéfices non commerciaux ; •Impôt sur les traitements et salaires ;

•Impôt unique sur les traitements et salaires ; •Impôt général sur le revenu ;

•Impôt sur les revenus immobiliers ; •Impôt sur le revenu des capitaux mobiliers ;

•Taxe sur les plus-values immobilières ; •Impôt foncier ;

•Impôt sur le revenu des valeurs mobilières ; •Droits de successions ;


•Droits d’enregistrement et de timbre. République de Sénégal :

République du Niger : •Impôt sur les bénéfices industriels et


commerciaux et sur les bénéfices de
•Impôt sur les bénéfices industriels et l’exploitation agricole ;
commerciaux ;
•Impôt sur les bénéfices des professions non
•Impôt sur les bénéfices non commerciaux ; commerciales ;
•Impôt sur les traitements et salaires ;
•Impôt sur les traitements et salaires ;
•Impôt général sur le revenu ;
•Impôt général sur le revenu ;
•Impôt sur le revenu des valeurs et capitaux
•Impôt sur le revenu des capitaux mobiliers ; mobiliers ;

•Impôt foncier ; •Impôt foncier ;

•Droits de successions ; •Impôt sur les successions ;

•Droits d’enregistrement et de timbre. •Droit d’enregistrement et de timbre.


Convention fiscale avec l’Italie
Signée le 20 juillet 1998, entrée en vigueur le 24 octobre 2001

Chapitre 1 - Champ d’application de ii. l’impôt sur les sociétés ;


la convention iii. l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés ;

Art.1.- Personnes visées iv. la contribution forfaitaire à la charge des


employeurs, même si ces impôts sont perçus
La présente Convention s’applique aux par voie de retenue à la source, (ci-après
personnes qui sont des résidents d’un Etat dénommés « impôt sénégalais »).
Contractant ou de chacun des deux Etats
Contractants.

Art.2.- Impôts visés b) en ce qui concerne l’Italie :

1) La présente Convention s’applique aux i. l’impôt sur le revenu des personnes


impôts sur le revenu perçus pour le compte physiques ;
d’un Etat Contractant, quel que soit le système
de perception. ii. l’impôt sur le revenu des personnes
morales, même si ces impôts sont perçus par
2) Sont considérés comme impôts sur le voie de retenue à la source, (ci-après
revenu les impôts perçus sur le revenu global, dénommés « impôt italien »).
ou sur des éléments du revenu, y compris les
impôts sur les gains provenant de l’aliénation 4) La Convention s’appliquera aussi aux
de biens mobiliers ou immobiliers, les impôts impôts de nature identique ou analogue qui
sur le montant global des salaires payés par seraient établis après la date de signature de
les entreprises, ainsi que les impôts sur les la présente convention et qui s’ajouteraient
plus-values. aux impôts actuels ou qui les remplaceraient.

3) Les impôts actuels auxquels s’applique la Les autorités compétentes des Etats
Convention sont notamment : Contractants se communiqueront les
modifications importantes apportées à leurs
a) en ce qui concerne le Sénégal : législations fiscales respectives.

i. l’impôt sur le revenu des personnes


physiques ;
Chapitre 2 - Définitions
ii. toutes les personnes morales, les sociétés
Art.3.- Définitions générales de personnes et les associations constituées à
la législation à la législation en vigueur dans
1) Au sens de la présente Convention, à moins un Etat Contractant.
que le contexte n’exige une interprétation
différente : i) l’expression « autorité compétente »
désigne :
a) le terme « Sénégal » désigne le territoire de
la République du Sénégal et les zones situées i. dans le cas du Sénégal : le Ministre charge
hors des eaux territoriales du Sénégal sur des Finances ou son représentant dûment
lesquelles, en conformité avec le droit autorisé.
international et selon sa législation, le Sénégal
peut exercer les droits relatifs au lit de la mer, ii. Dans le cas de l’Italie : le Ministère des
au sous-sol marin et à leurs ressources Finances.
naturelles ;
2) Pour l’application de la présente Convention
b) le terme « Italie » désigne la République par un Etat Contractant, toute expression qui
Italienne et comprend la mer territoriale ainsi n’y est pas définie a le sens que lui attribue le
qu’au delà de celle-ci, les zones sur lesquelles, droit de cet Etat Contractant concernant les
en vertu de sa législation et conformément au impôts auxquels s’applique la Convention, à
droit international coutumier, l’Italie exerce des moins que le contexte n’exige une
droits souverains aux fins de 1'exploration et interprétation différente.
de l'exploitation des ressources naturelles des
fonds marins, de leurs sous-sol et des eaux
surjacentes ; Art.4 - Résident

c) les expressions « un Etat Contractant » et « 1) Au sens de la présente Convention,


l’autre Etat Contractant » désignent, suivant le l’expression « résident d’un Etat Contractant »
contexte, le Sénégal ou l’Italie ; désigne toute personne qui, en vertu de la
législation de cet Etat, est assujettie à l’impôt
d) le terme « personne » comprend les dans cet Etat, en raison de domicile, de sa
personnes physiques, les sociétés et tout autre résidence, de son siège de direction ou de tout
groupement de personnes ; autre critère de nature analogue.

e) le terme « société » désigne toute personne Toutefois, cette expression ne comprend pas
morale ou toute entité qui est considérée les personnes qui ne sont assujetties a 1'impôt
comme ne personne morale aux fins dans cet Etat que pour les revenus de sources
d’imposition ; situées dans cet Etat.

f) les expressions « entreprise d’un Etat 2) Lorsque, selon les dispositions du


Contractant » et « entreprise de l’autre Etat paragraphe 1, une personne physique est un
Contractant » désignent respectivement une résident des Etats Contractants, sa situation
entreprise exploitée par un résident d’un Etat est réglée de la manière suivante :
Contractant et une entreprise exploitée par un
résident de l’autre Etat Contractant ; a) cette personne est considérée comme un
résident de l’Etat Contractant où elle dispose
g) l’expression « trafic international » désigne d’un foyer d’habitation permanent ; si elle
tout transport effectué par un navire ou un dispose d’un foyer d’habitation permanent
aéronef exploité par une entreprise dont le dans les deux Etats Contractants, elle est
siège de direction effective est situé dans un considérée comme un résident de l’Etat
Etat Contractant, sauf lorsque le navire ou Contractant avec lequel ses liens personnels
l’aéronef n’est exploite qu’entre des points et économiques sont les plus étroits (centre
situés dans 1'autre Etat Contractant ; des intérêts vitaux) ;

h) le terme « nationaux » désigne : b) si 1'Etat Contractant où cette personne a le


centre de ses intérêts vitaux ne peut pas être,
i. toutes les personnes physiques qui ou si elle ne dispose d’un foyer d’habitation
possèdent la nationalité d’un Etat Contractant ; permanent dans aucun des Etats
Contractants, elle est considérée comme un
résident de l’Etat Contractant où elle séjourne b) des marchandises appartenant à
de façon habituelle ; l’entreprise sont entreposées aux seules fins
de stockage, d’exposition ou de livraison ;
c) si cette personne séjourne de façon
habituelle dans les deux Etats Contractants ou c) des marchandises appartenant a l’entreprise
si elle séjourne de façon habituelle dans aucun sont entreposées aux seules fins de
d’eux, elle est considérée comme un résident transformation par une autre entreprise ;
de 1'Etat Contractant dont elle possède la
nationalité ; d) une installation fixe d’affaires est utilisée
aux seules fins d’acheter des marchandises ou
d) si cette personne possède la nationalité des de réunir des informations pour l’entreprise ;
deux Etats Contractants ou si elle ne possède
la nationalité d’aucun d’eux, les autorités e) une installation fixe d’affaires est utilisée,
compétentes des Etats Contractants tranchent pour l’entreprise, aux seules fins de publicité,
la question d’un commun accord. de fourniture d’informations, de recherches
scientifiques ou d’activités analogues qui ont
3) Lorsque, selon les dispositions du un caractère préparatoire ou auxiliaire.
paragraphe 1, une personne autre qu’une
personne physique est un résident des deux 4) Une personne agissant dans un Etat
Etats Contractants, elle est considérée comme Contractant pour le compte d’une entreprise
un résident de l’Etat Contractant où son siège de l’autre Etat Contractant autre qu’un agent
de direction effective est situé. jouissant d’un statut indépendant, vise au
paragraphe 5 est considérée comme
« établissement stable » dans le premier Etat
Contractant si elle dispose dans cet Etat de
Art.5.- Etablissement stable pouvoirs qu’elle y exerce habituellement lui
permettant de conclure des contrats au nom
1) Au sens de la présente Convention, de l’entreprise à moins que l’activité de cette
l’expression « établissement stable » désigne personne ne soit limitée à l’achat de
une installation fixe d’affaires où l’entreprise marchandises pour l’entreprise.
exerce tout ou partie de son activité.
5) On ne considère pas qu’une entreprise d’un
2) L’expression « établissement stable » Etat Contractant à un établissement stable
comprend notamment : dans l’autre Etat Contractant du seul fait
qu’elle y exerce son activité par l’entremise
a) un siège de direction ; d’un courtier, d’un commissionnaire général ou
de tout autre intermédiaire jouissant d’un statut
b) une succursale ; indépendant à condition que ces personnes
agissent dans le cadre ordinaire de leur
c) un bureau ; activité.

d) une usine ; Toutefois, si l’intermédiaire dont le concours


est utilisé dispose d’un stock de marchandises
e) un atelier, un magasin de vente ; consignation à partir duquel sont régulièrement
effectuées des ventes, on considère qu’il y a
f) une mine, une carrière ou tout autre lieu un établissement stable de l’entreprise.
d’extraction de ressources naturelles ;
6) Le fait qu’une société qui est un résident
g) un chantier de construction ou de montage d’un Etat Contractant contrôle ou est contrôlée
dont la durée dépasse six mois. par une société qui est un résident de l’autre
Etat Contractant ou qui y exerce son activité
3) On ne considère pas qu’il y a un « (que ce soit par l’intermédiaire d’un
établissement stable » si : établissement stable ou non ne suffit pas en
lui-même à faire de l’une quelconque de ces
a) il est fait usage d’installations aux seules sociétés un établissement stable de l’autre.
fins de stockage, d’exposition ou de livraison
de marchandises appartenant à l’entreprise ; Chapitre 3 - Imposition des revenus
Art.6.- Revenus immobiliers
1) Les revenus qu’un résident d’un Etat avec l’entreprise dont il constitue un
Contractant tire de biens immobiliers (y établissement stable.
compris les revenus des exploitations
agricoles .ou forestières) situés dans l’autre 3) Pour déterminer les bénéfices d’un
Etat Contractant, sont imposables dans cet établissement stable ; sont admises en
autre Etat. déduction les dépenses exposées aux fins
poursuivies par cet établissement stable, y
2) L’expression « biens immobiliers » a le sens compris les dépenses de direction et les frais
que lui attribue le droit de l’Etat Contractant où généraux d’administration ainsi exposées soit
biens considérés sont situes. L’expression dans l’Etat ou est situé cet établissement
comprend en tous cas les accessoires, le stable, soit ailleurs. Dans ce dernier cas, une
cheptel mort vif des exploitations agricoles et quote-part des frais généraux du siège de
forestières, ainsi que les droits auxquels l’entreprise peut être imputée aux résultats des
s’appliquent les positions du droit prive différents établissements stables au prorata
concernant la propriété foncière. On considère des chiffres d’affaires réalisés dans chacun
en outre comme « biens immobiliers » d’eux.
1'usufruit des biens immobiliers et les droits à
des paiements variables ou fixes pour 4) S’il est d’usage, dans un Etat Contractant,
exploitation ou la concession de l’exploitation de déterminer les bénéfices imputables à un
de gisements minéraux, sources et autres établissement stable sur la base d’une
ressources naturelles. répartition des bénéfices totaux de l’entreprise
entre ses diverses parties, aucune disposition
Les navires, bateaux et aéronefs ne sont pas du paragraphe 2 du présent .article n’empêche
considérés comme biens immobiliers. cet Etat Contractant de déterminer les
bénéfices imposables selon la répartition en
3) Les disposition du paragraphe 1 usage ; la méthode de répartition adoptée doit
s’appliquent aux revenus provenant de cependant être telle que le résultat obtenu soit
l’exploitation directe, de la location ou de conforme aux principes obtenus dans le
l’affermage ainsi que de toute autre forme présent article.
d’exploitation de biens immobiliers.
5) Lorsque la répartition dans les conditions
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 définies au paragraphe 3 ci-dessus des frais
s’appliquent également aux revenus provenant généraux du siège ou la répartition des
des biens immobiliers d’une entreprise ainsi bénéfices prévue au paragraphe 4 ne permet
qu’aux revenus des biens immobiliers servant pas de dégager la quote-part normale ou un
à l’exercice de profession indépendante. bénéfice normal ; les autorités compétentes
des deux Etats Contractants peuvent, compte
Art.7.- Bénéfices des entreprises tenu des dispositions de l’article 25 de la
présente Convention, procéder aux
1) Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat ajustements nécessaires pour déterminer le
Contractant ne sont imposables que dans cet bénéfice de l’établissement stable.
Etat, à moins que l’entreprise n’exerce son
activité dans l’autre Etat Contractant par 6) Aucun bénéfice n’est imputé à un
l’intermédiaire d’un établissement stable qui y établissement stable du fait qu’il a simplement
est situé. Si l’entreprise exerce son activité acheté des marchandises pour l’entreprise.
d’une telle façon, les bénéfices de l’entreprise
sont imposables dans l’autre Etat Contractant 7) Aux fins des paragraphes précédents, les
mais uniquement dans la mesure où ils sont bénéfices à imputer à l’établissement stable
imputables à cet établissement stable. sont déterminés chaque année selon la même
méthode ; à moins qu’il n’existe des motifs
2) Lorsqu’une entreprise d’un Etat Contractant valables et suffisants de procéder autrement.
exerce son activité dans l’autre Etat
Contractant par l’intermédiaire d’un 8) Lorsque les bénéfices comprennent des
établissement stable qui y est situé, il est éléments de revenus traités séparément dans
imputé, dans chaque Etat contractant à cet d’autres articles de la présente Convention, les
établissement stable les bénéfices qu’il aurait dispositions de ces articles ne sont pas
pu réaliser s’il avait constitué une entreprise affectées par les dispositions du présent
distincte exerçant des activités identiques ou article.
analogues dans des conditions identiques ou
analogues et traitant en toute indépendance Art.8.- Navigation maritime
bénéficiaire effectif, l’impôt ainsi établi ne peut
1) Les bénéfices provenant de l’exploitation, excéder 15 % du montant brut des dividendes.
en trafic international, de navires ne sont
imposables que dans l’Etat Contractant où le Ce paragraphe ne concerne pas l’imposition
siège de direction effective de l’entreprise est de la société pour les bénéfices qui servent au
situé. paiement des dividendes. Les autorités
compétentes des Etats Contractants règlent
2) Si le siège de direction effective d’une d’un commun accord les modalités
entreprise de navigation maritime est à bord d’application de cette limitation.
d’un navire, ce siège est considéré comme
situé dans l’Etat Contractant ou se trouve le 3) Le terme « dividendes » employé dans le
port d’attache de ce navire ou, à défaut de port présent article désigne les revenus provenant
d’attache, dans l’Etat Contractant dont d’actions, actions ou bons de jouissance, parts
l’exploitant du navire est un résident. de mine, parts de fondateur ou autres parts
bénéficiaires à l’exception des créances, ainsi
3) Les dispositions du paragraphe 1 que les revenus d’autres parts sociales
s’appliquent aussi aux bénéfices provenant de assimilés aux bonus d’actions par la législation
la participation à un pool, une exploitation en fiscale de l’Etat dont la société distributrice est
commun ou un organisme international un résident.
d’exploitation.
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
Art.9.- Entreprises associées s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
des dividendes, résident d’un Etat Contractant,
Lorsque : exerce dans l’autre Etat Contractant, dont la
société qui paie les dividendes est un résident,
a) une entreprise d’un Etat Contractant soit une activité industrielle ou commerciale
participe directement ou indirectement à la par l’intermédiaire d’un établissement stable
direction, au contrôle ou au capital d’une qui y est situé, soit une profession
entreprise d’un Etat Contractant et d’une indépendante au moyen d’une base fixe qui y
entreprise de l’autre Etat Contractant, ou que est située, et que la participation génératrice
des dividendes s’y rattache effectivement.
b) les mêmes personnes participent Dans ce cas, les dividendes sont imposables
directement ou indirectement à la direction, au dans ledit autre Etat Contractant selon sa
contrôle ou au capital d’une entreprise d’un propre législation interne.
Etat Contractant et d’une entreprise de l’autre
Etat Contractant, et que, dans l’un et l’autre 5) Lorsqu’une société résident d’un Etat
cas, les deux entreprises sont, dans leurs Contractant a un établissement stable dans
relations commerciales ou financières, liées l’autre Etat Contractant, les bénéfices réalises
par des conditions convenues ou imposées, et non réinvestis dans cet autre Etat
qui diffèrent de celles qui seraient convenues Contractant peuvent être admis dans ledit Etat
entre des entreprises indépendantes, les à un impôt prélevé à la source.
bénéfices qui, sans ces conditions, auraient
été réalisés par l’une des entreprises mais Toutefois, l’impôt ainsi établi ne peut pas
n’ont pu l’être en fait à cause de ces excéder 10 % du montant brut des bénéfices
conditions, peuvent être inclus dans les réalisés, déduction faite de l’impôt appliqué
bénéfices de cette entreprise et imposés en qu’à ces bénéfices.
conséquence.
6) Sous réserve des dispositions du
Art.10.- Dividendes paragraphe 5 du présent article, lorsqu' 'une
société qui est un résident d’un Etat
1) Les dividendes payés par une société qui Contractant tire des bénéfices ou des revenus
est un résident d’un Etat Contractant à un de l’autre Etat Contractant, cet autre Etat ne
résident de l’autre Etat Contractant sont peut percevoir aucun impôt sur les dividendes
imposables dans cet autre Etat. payés par la société, sauf dans la mesure où
ces dividendes sont payés à un résident de cet
2) Toutefois, ces dividendes sont aussi autre Etat ou dans la mesure où la
imposables dans l’Etat Contractant dont la participation génératrice des dividendes se
société qui paie les dividendes est un résident, rattache effectivement a un établissement
et selon la législation de cet Etat, mais si la stable ou à une base fixe située dans cet autre
personne qui reçoit les dividendes en est le Etat, ni prélever aucun impôt, au titre de
l’imposition des bénéfices non attribués, sur 5) Les dispositions des paragraphes l, 2 et 3
les bénéfices non distribués de la société, ne s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire
même si les dividendes payés ou les bénéfices effectif des intérêts, résident d’un Etat
non distribués consistent en tout ou en partie Contractant, exerce dans l’autre Etat
en bénéfices ou revenus provenant de cet Contractant d’où proviennent des intérêts, soit
autre Etat. une activité industrielle ou commerciale par
l’intermédiaire d’un établissement stable qui y
Art.11.- Intérêts est situé, soit une profession indépendante au
moyen d’une base fixe qui y est située et que
1) Les intérêts provenant d’un Etat Contractant la créance génératrice des intérêts s’y rattache
et payés à un résident de l’autre Etat effectivement.
Contractant sont imposable dans cet autre
Etat. Dans ce cas, les intérêts sont imposables dans
cet Etat Contractant selon sa propre législation
2) Toutefois, ces intérêts sont aussi interne.
imposables dans l’Etat Contractant d’où ils
proviennent et selon la législation de cet Etat, 6) Les intérêts sont considérés comme
mais si la personne qui perçoit les intérêts en provenant d’un Etat Contractant lorsque le
est le bénéficiaire effectif, l’impôt ainsi établi ne débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision
peut excéder 15 % du montant brut des politique ou administrative, une collectivité
intérêts. locale ou un résident de cet Etat. Toutefois,
lorsque le débiteur des intérêts, qu’il soit ou
Les autorités compétentes des Etats non un résident d’un Etat Contractant, a dans
Contractants règlent d’un commun accord les un Etat Contractant un établissement stable
modalités d’application de cette limitation. (ou une base fixe) pour lequel la dette donnant
lieu au paiement des intérêts a été contractée
3) Nonobstant les dispositions du paragraphe et qui supporte la charge de ces intérêts, ceux-
2, les intérêts provenant d’un des Etats ci sont considérés comme provenant de l’Etat
Contractants sont exonérés d’impôt dans ledit où l’établissement stable, ou la base fixe, est
Etat si située. 7) Lorsque, en raison des relations
spéciales existant entre le débiteur et le
a) le débiteur des intérêts est le Gouvernement bénéficiaire effectif que l’un et l’autre
dudit Etat Contractant ou une de ses entretiennent avec des tierces personnes, le
collectivités locales, ou montant des intérêts, compte tenu de la
créance pour laquelle ils sont payés, excède
b) les intérêts sont payés au Gouvernement de celui dont seraient convenus le débiteur et le
1'autre Etat Contractant ou à une de ses bénéficiaire effectif en l’absence de pareilles
collectivités locales ou à des institutions ou relations, les dispositions du présent article ne
organismes (y compris les institutions s’appliquent qu’à ce dernier montant. Dans ce
financières) appartenant entièrement à cet Etat cas, la partie excédentaire des paiements
Contractant ou à une de ses collectivités reste imposable selon la législation de chaque
locales, ou Etat Contractant et compte tenu des autres
dispositions de la présente Convention.
c) les intérêts sont payés à d’autres institutions
ou organismes (y compris les institutions Art.12.- Redevances
financières) à raison des financements
accordés par eux dans le cadre d’accords 1) Les redevances provenant d’un Etat
conclus entre les Gouvernements des Etats Contractant et payées à un résident de l’autre
Contractants. Etat sont imposables que dans cet autre Etat.

4) Le terme « intérêts » employé dans le 2) Toutefois ces redevances sont aussi


présent article désigne les revenus des fonds imposables dans l’Etat Contractant d’où elles
publics, les obligations d’emprunts, assorties proviennent selon la législation de cet Etat,
ou non de garanties hypothécaires ou d’une mais si le bénéficiaire effectif des redevances
clause de participation aux bénéfices du est un résident de l’autre Etat Contractant,
débiteur, et des créances de toute nature, ainsi l’impôt ainsi établi ne peut excéder 15 % du
que tous autres produits assimilés aux revenus montant brut des redevances.
des sommes prêtées par la législation fiscale
de l’Etat d’où proviennent les revenus.
Les autorités compétentes des Etats effectif en l’absence de pareilles relations, les
Contractants règlent d’un commun accord les dispositions du présent article ne s’appliquent
modalités d’application de cette limitation. qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie
excédentaire des paiements reste imposable
3) Le terme « redevances » employé dans le selon la législation de chaque Etat Contractant
présent article désigne les rémunérations de et compte tenu des autres dispositions de la
toute nature payées pour l’usage ou la présente Convention.
concession de l’usage d’un droit d’auteur, d’un
brevet, d’une marque de fabrique ou de Art.13.- Gains en capital
commerce, d’un dessin ou d’un modèle, d’un
plan, d’une formule ou d’un procédé secrets, 1) Les gains qu’un résident d’un Etat
ainsi que pour l’usage ou la concession de Contractant tire de l’aliénation des biens
l’usage d’un équipement industriel, commercial immobiliers visés à l’article 6 et situés dans
ou scientifique et pour des informations ayant l’autre Etat Contractant, sont imposables dans
trait à une expérience acquise dans le cet autre Etat.
domaine industriel, commercial ou
scientifique ; ce terme comprend aussi les 2) les gains provenant de l’aliénation de biens
rémunérations de toute nature concernant les mobiliers qui font partie de l’actif d’un
films cinématographiques et les œuvres établissement stable qu’une entreprise d’un
enregistrées sur films et bandes Etat Contractant a dans l’autre Etat
magnétoscopiques ou autres moyens de Contractant, ou de biens mobiliers qui
reproduction destinés à la télévision,. appartiennent à une base fixe dont un résident
d’un Etat Contractant dispose dans l’autre Etat
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne Contractant pour l’exercice d’une profession
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif indépendante, y compris de tels gains
des redevances, résident d’un Etat provenant de l’aliénation de cet établissement
Contractant, exerce dans l’autre Etat stable (seul ou avec l’ensemble de
Contractant d’où : proviennent les redevances, l’entreprise), ou de cette base fixe, sont
soit une activité industrielle ou commerciale imposables dans cet autre Etat.
par l’intermédiaire d’un établissement stable 3) Les gains provenant de l’aliénation de
qui y est situé, soit une profession navires ou aéronefs exploités en trafic
indépendante au moyen d’une base fixe qui y international, ou de biens mobiliers affectés à
est située, et que le droit ou le bien générateur l’exploitation de ces navires ou aéronefs, ne
des redevances s’y rattache effectivement. sont imposables que dans l’Etat Contractant
Dans ce cas, les redevances sont imposables où le siège de direction effective de l’entreprise
dans ledit autre Etat Contractant selon sa est situé. 4) Les gains provenant de l’aliénation
propre législation interne. de tous biens autres que ceux visés aux
paragraphes 1, 2 et 3 ne sont imposables que
5) Les redevances sont considérées comme dans 1'Etat Contractant dont le cédant est un
provenant d’un Etat Contractant lorsque le résident.
débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision
politique ou administrative, une collectivité Art.14.- Professions indépendantes
locale ou un résident de cet Etat. Toutefois,
lorsque le débiteur des redevances, qu’il soit 1) Les revenus qu’un résident d’un Etat
ou non un résident d’un Etat Contractant, a Contractant tire d’une profession libérale ou
dans un Etat Contractant un établissement d’autres activités de caractère indépendant ne
stable (ou une base fixe) pour lequel contrat sont imposables que dans cet Etat, à moins
donnant lieu au paiement des redevances a que ce résident ne dispose de façon habituelle
été conclu et qui supporte comme telle la dans l’autre Etat Contractant d’une base fixe
charge de celles-ci, ces redevances sont pour l’exercice de ses activités. S’il dispose
réputées provenir de l’Etat ou l’établissement d’une telle base fixe, les revenus sont
stable, ou la base fixe, est située. imposables dans l’autre Etat Contractant, mais
uniquement dans la mesure où ils sont
6) Lorsque, en raison des relations spéciales imputables à cette base fixe.
existant entre le débiteur et le bénéficiaire
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec 2) L’expression « profession libérale »
de tierces personnes, le montant des comprend notamment les activités
redevances, compte tenu de la prestation pour indépendantes d’ordre scientifique, littéraire,
laquelle elles sont payées, excède celui dont artistique, éducatif ou pédagogique, ainsi que
seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire les activités indépendantes des médecins,
avocats, ingénieurs, architectes, dentistes et télévision, ou qu’un .musicien, ou en tant que
comptables. sportif, sont imposables dans cet autre Etat.

Art.15.- Professions dépendantes 2) Lorsque les revenus d’activités qu’un artiste


du spectacle ou un sportif exerce
1) Sous réserve des dispositions des article personnellement et en cette qualité sont
16, 18 et 19, les salaires, traitements et autres attribués non pas à l’artiste ou au sportif lui-
rémunérations similaires qu’un résident d’un même mais à .une autre personne, ces
Etat Contractant reçoit au titre d’un emploi revenus sont imposables, nonobstant les
salarié ne sont imposables que dans cet Etat, dispositions des articles 7,14 et 15, .dans
à moins que l’emploi ne soit exercé dans 1'Etat Contractant où les activités de l’artiste
l’autre Etat Contractant. Si l’emploi y est ou du sportif sont exercées.
exercé, les rémunérations reçues à ce titre
sont imposables dans cet autre Etat. Art.18.- Pensions

2) Nonobstant les dispositions du paragraphe Sous réserve des dispositions du paragraphe


1, les rémunérations qu’un résident d’un Etat 2 de l’article 19, 1es pensions et autres
Contractant reçoit au titre .d’un emploi salarié rémunérations similaires, payées à un résident
exercé dans l’autre Etat Contractant ne sont d’un Etat Contractant au titre d’un emp1oi
imposables que dans le premier Etat si : antérieur, ne sont imposables que dans cet
Etat.
a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat
pendant une période ou des périodes Art.19.- Fonctions publiques
n’excédant pas au total 183 jours au cours de
l’année fiscale considérée, et 1) a) Les rémunérations, autres que 1es
pensions, payées par un Etat Contractant ou
b) les rémunérations sont payées par un 1'une de ses subdivisions politiques ou
employeur ou pour le compte d’un employeur administratives ou collectivités locales à une
qui n’est pas un résident de l’autre Etat, et personne physique, au titre de services rendus
à cet Etat ou à cette subdivision ou collectivité,
c) la charge des rémunérations n’est pas ne sont imposables que dans cet état.
supportée par un établissement stable ou une
base fixe que l’employeur a dans l’autre Etat. b) Toutefois, ces rémunérations ne sont
imposables que dans l’autre Etat Contractant
3) Nonobstant les dispositions précédentes du si les services sont rendus dans cet Etat et si
présent article, les rémunérations reçues au la personne physique est un résident de cet
titre d’un emploi salarié exercé à bord d’un Etat qui :
navire ou d’un aéronef exploité en trafic
international, sont imposables dans l’Etat i. possède la nationalité de cet Etat, ou
Contractant où le siège de direction effective
de l’entreprise est situé. ii. n’est pas devenu un résident de cet Etat à
seule fin de rendre les services.
Art.16. - Tantièmes
2) a) Les pensions payées par un Etat
Les tantièmes, jetons de présence et autres Contractant ou 1'une de ses subdivisions
rétributions similaires qu’un résident d’un Etat politiques ou administratives ou collectivités
Contractant reçoit en sa qualité de membre du locales, soit directement soit par prélèvement
conseil d’administration ou de surveillance sur des fonds qu’ils ont constitués, à une
d’une société qui est un résident de l’autre Etat personne physique, au titre de services rendus
Contractant sont imposables dans cet autre à cet Etat ou à cette subdivision ou collectivité,
Etat. ne sont imposables que dans cet Etat.

Art.17.- Artistes et sportifs b) Toutefois, ces pensions ne sont imposables


que dans l’autre Etat Contractant si la
1) Nonobstant les dispositions des articles 14 personne physique est un résident de cet Etat.
et 15, les revenus qu’un résident d’un Etat
Contractant tire de ses activités personnel1es 3) Les dispositions des articles 15, 16 et 18
exercées dans l’autre Etat Contractant en tant s’appliquent aux rémunérations et pensions
qu’artiste du spectacle, tel qu’un artiste de payées au titre de services rendus dans le
théâtre, de cinéma, de la radio ou de la cadre d’une activité industrielle ou
commerciale exercée par un tat Contractant ou
1'une de ses subdivisions politiques ou Art.23.- Dispositions pour éviter la double
administratives ou collectivités locales. imposition

Art.20.- Professeurs et enseignants 1) Il est entendu que la double imposition sera


évitée conformément aux paragraphes
Les professeurs ou les enseignants qui suivants du présent article.
séjournent temporairement dans un Etat
Contractant pendant une période n’excédant 2) Dans le cas du Sénégal :
pas deux ans à fin d’y enseigner ou de s’y
livrer à des recherches dans une université, un Lorsqu''un résident du Sénégal reçoit des
collège, une école ou dans une autre revenus qui, conformément aux dispositions
institution d’enseignement et qui sont, ou qui de la présente Convention, sont imposables en
étaient immédiatement avant ce séjour, des Italie, le Sénégal accorde sur l’impôt qu’il
résidents de l’autre Etat Contractant, ne sont perçoit sur les revenus de ce résident, une
pas imposables dans ledit premier Etat déduction d’un montant égal à l’impôt sur le
Contractant pour les rémunérations provenant revenu payé en Italie.
de l’activité d’enseignement ou de recherche si
ces rémunérations sont payées par un résident Cette déduction ne peut toutefois excéder la
de l’autre Etat Contractant. fraction de 1'impôt sur le revenu calculé avant
déduction, correspondant selon le cas aux
Art.21.- Etudiants revenus imposables en Italie.

Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire qui Lorsque, conformément à une disposition
est, ou qui était immédiatement avant de se quelconque de la Convention, les revenus
rendre dans un Etat Contractant, un résident qu’un résident du Sénégal reçoit sont exempts
de l'autre Etat Contractant et qui séjourne dans d’impôt dans cet Etat, celui-ci peut néanmoins,
le premier Etat à seule fin d’y poursuivre ses pour calculer le montant de l’impôt sur le reste
études ou sa formation, reçoit pour couvrir ses des revenus de ce résident, tenir compte des
frais d’entretien, d’études ou de formation ne revenus exemptés.
sont pas imposables dans cet Etat, à condition
qu’elles proviennent de sources situées en 3) Dans le cas de l’Italie :
dehors de cet Etat.
Lorsqu’un résident de l’Italie reçoit des
Art.22.- Autres revenus éléments de revenu qui sont imposables au
Sénégal, l’Italie, en établissant ses impôts sur
1) Les éléments du revenu d’un résident d’un le revenu vises a l’article 2 de la présente
Etat Contractant, d’où qu’ils proviennent, qui Convention, peut comprendre dans la base
ne sont pas traités dans les articles précédents imposable desdits impôts ces éléments de
de la présente Convention ne sont imposables revenu à moins que des dispositions
que dans cet Etat. déterminées de la présente Convention ne
prévoient autrement.
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne
s’appliquent pas aux revenus autres que les Dans ce cas, 1'Italie doit déduire des impôts
revenus provenant de biens immobiliers tels ainsi établis 1'impôt sur les revenus payé au
qu’ils sont définis au paragraphe 2 de 1'article Sénégal ; mais le montant de la déduction ne
6, lorsque le bénéficiaire de tels revenus, peut pas dépasser la quote-part d’impôt Italien
résident d’un Etat Contractant, exerce dans imputable aux dits éléments de revenu dans la
l’autre Etat Contractant, soit une activité proportion où ces éléments participent à la
industrielle ou commerciale par l’intermédiaire formation du revenu total.
d’un établissement stable qui y est situé, soit
une profession indépendante au moyen d’une Toutefois, aucune déduction ne sera accordée
base fixe qui y est située, et que le droit ou le dans le cas où l’élément de revenu est
bien générateur des revenus s’y rattache assujetti en Italie à l’imposition par voie de
effectivement. Dans ce cas, les éléments du retenue à titre d’impôt sur demande du
revenu sont imposables dans ledit autre Etat bénéficiaire du revenu conformément à la
Contractant selon sa propre législation interne. législation Italienne.

Chapitre 4 - Méthodes pour éliminer Chapitre 5 - Dispositions spéciales


les doubles impositions
Art.24.- Non-discrimination les deux Etats Contractants entraînent ou
entraîneront pour elle une imposition non
1) Les nationaux d’un Etat Contractant ne sont conforme aux dispositions de la présente
soumis dans l’autre Etat Contractant à aucune Convention, elle peut, indépendamment des
imposition ou obligation y relative, qui est autre recours prévus par le droit interne de ces
ou plus lourde que celles auxquelles sont ou Etats, soumettre son cas à l’autorité
pourront être assujettis les nationaux de cet compétente de 1'Etat Contractant dont elle est
autre Etat qui se trouvent dans la même un résident ou si son cas relève du paragraphe
situation. La présente disposition s’applique 1 de l’article 24, à celle de l’Etat Contractant
aussi, nonobstant les dispositions de l’article 1, dont elle possède la nationalité.
aux personnes qui ne sont pas des résidents
d’un Etat Contractant ou des deux Etats Le cas doit être soumis dans les deux ans qui
Contractants. suivent la première notification de la mesure
qui entraîne une imposition non conforme aux
2) L’imposition d’un étab1issement stable dispositions de la Convention.
qu’une entreprise d’un Etat Contractant a dans
l’autre Etat Contractant n’est pas établie dans 2) L’autorité compétente s’efforce, si la
cet autre Etat d’une façon moins favorable que réclamation lui parait fondée et si elle n’est pas
l’imposition des entreprises de cet autre Etat elle-même en mesure d’y apporter une
qui exercent la même activité. La présente solution satisfaisante, de résoudre le cas par
disposition ne peut être interprétée comme voie d’accord amiable avec l’autorité
obligeant un Etat Contractant à accorder aux compétente de l’autre Etat Contractant, en vue
résidents de l’autre Etat Contractant les d’éviter une imposition non conforme à la
déductions personnelles, abattements et Convention.
réductions d’impôt en fonction de la situation
ou des charges de famille qu’il accorde à ses 3) Les autorités compétentes des Etats
propres résidents. Contractants s’efforcent, par voie d’accord
amiable, de résoudre les difficultés ou de
3) A moins que les dispositions de l’article 9, dissiper les doutes auxquels peuvent donner
du paragraphe 7 de l’article 11 ou du lieu l’interprétation ou l’application de la
paragraphe 6 de l’article 12 ne soient Convention.
applicables, les intérêts, redevances et autres
dépenses payes par une entreprise d’un Etat 4) Les autorités compétentes des Etats
Contractant à un résident de l’autre Etat Contractants peuvent communiquer
Contractant sont déductibles, pour la directement entre elles en vue de parvenir à
détermination des bénéfices imposables de un accord comme il est indique aux
cette entreprise, dans les mêmes conditions paragraphes précédents. Si des échanges de
que s’ils avaient été payés à un résident du vues oraux semblent devoir faciliter cet accord,
premier Etat. ces échanges de vues peuvent avoir lieu au
sein d’une Commission composée de
4) Les entreprises d’un Etat Contractant, dont représentants des autorités compétentes des
le capital est en totalité ou en partie, Etats Contractants.
directement ou indirectement, détenu ou
contrôlé par un ou plusieurs résidents de Art.26. - Echange de renseignements
l’autre Etat Contractant, ne sont soumises
dans le premier Etat à aucune imposition ou 1) Les autorités compétentes des Etats
obligation y relative, qui est autre ou plus Contractants échangent les renseignements
lourde que celles auxquelles sont ou pourront nécessaires pour appliquer les dispositions de
être assujetties les autres entreprises la présente Convention ou celles de la
similaires du premier Etat. législation interne des Etats Contractants
relative aux impôts visés par la Convention
5) Les dispositions du présent article dans la mesure où l’imposition qu’elle prévoit
s’appliquent, nonobstant les dispositions de n’est pas contraire à la Convention ainsi que
l’article 2, aux impôts de toute nature ou pour prévenir les évasions fiscales. L’échange
dénomination. de renseignements n’est pas restreint par
l’article 1.
Art.25. - Procédure amiable
Les renseignements reçus par un Etat
1) Lorsqu’une personne estime que les Contractant sont tenus secrets de la même
mesures prises par un Etat Contractant ou par manière que les renseignements obtenus en
application de la législation interne de cet Etat l’Etat Contractant dont le contribuable est un
et ne sont communiqués qu’aux personnes ou résident dans laquelle doit être certifiée
autorités (y compris les tribunaux et organes l’existence des conditions demandées pour
administratifs) concernées par l’établissement bénéficier des exonérations ou des réductions
ou le recouvrement des impôts visés par la prévues dans cette Convention.
Convention, par les procédures ou poursuites
concernant ces impôts, ou par les décisions 3) Les autorités compétentes des Etats
sur les recours relatifs à ces impôts. Ces à ces Contractants règleront d’un commun accord et
impôts. Ces personnes ou autorités n’utilisent conformément aux dispositions de l’article 25
ces renseignements qu’à ces fins. Elles les modalités d’application du présent article.
peuvent faire état de ces renseignements au
cours d’audiences publiques de tribunaux ou Chapitre 6 - Dispositions finales
dans des jugements.
Art.29.- Entrée en vigueur
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne
peuvent en aucun cas être interprétées 1) La présente Convention sera ratifiée et les
comme imposant à un Etat Contractant instruments de ratification seront échangés à
l’obligation : Dakar aussitôt que possible.
a) de prendre des mesures administratives 2) La présente Convention entrera en vigueur
dérogeant à sa législation et à sa pratique dès l’échange des instruments de ratification et
administrative ou à celles de l’autre Etat ses dispositions seront applicables aux
Contractant ; revenus relatifs chaque année fiscale à
compter du 1er Janvier de l’année qui suit
b) de fournir des renseignements qui ne celle de l’échange des instruments de
pourraient être obtenus sur la base de sa ratification.
législation ou dans le cadre de sa pratique
administrative normale ou de celle de l’autre Art.30.- Dénonciation
Etat Contractant ;
La présente Convention demeurera en vigueur
c) de fournir des renseignements qui tant qu’elle n’aura pas été dénoncée par l’un
révèleraient un secret commercial, industriel, des Etats Contractants. Chacun des Etats
professionnel ou un procédé commercial ou Contractants peut dénoncer la Convention par
des renseignements dont la communication voie diplomatique moyennant un préavis de six
serait contraire à l’ordre public. mois au moins, avant la fin de chaque année
civile à partir de la troisième année à compter
Art.27.- Agents diplomatiques et de celle de son entrée en vigueur.
fonctionnaires consulaires
Dans ce cas, la Convention s’appliquera pour
Les dispositions de la présente Convention ne la dernière fois aux revenus relatifs à chaque
portent pas atteinte aux privilèges fiscaux dont année fiscale à compter du 1er janvier de
bénéficient les agents diplomatiques ou les l’année qui suit celle de la dénonciation.
fonctionnaires consulaires en vertu soit des
règles générales du droit des gens, soit des
dispositions d’accords particuliers.

Art.28.- Demande de remboursement

1) Les impôts prélevés dans un des Etats


Contractants par voie de retenue à la source
seront remboursés sur demande de
1'intéressé ou de 1'Etat dont il est résident
lorsque le droit de percevoir ces impôts est
limité par les dispositions de la Convention.

2) Les demandes de remboursement, à


présenter dans les délais établis par la
législation de l’Etat Contractant obligé
d’effectuer ledit remboursement, doivent être
accompagnées par une attestation officielle de
Convention fiscale avec la Belgique
Signée le 29 septembre 1987, entrée en vigueur le 4 février 1993

Chapitre 1 - Champ d’application de •l’impôt des non-résidents ;


la convention •la cotisation spéciale assimilée a l’impôt des
personnes physiques ;
Art.1.- Personnes visées
•y compris les précomptes, les centimes
La présente Convention s’applique aux additionnels aux dits impôts et précomptes
personnes qui sont des résidents d’un Etat ainsi que les taxes additionnelles a l’impôt des
contractant ou des deux Etats contractants. personnes physiques, (ci-après dénommés «
l’impôt belge ») ;
Art.2.- Impôts visés
b) en ce qui concerne le Sénégal :
1) La présente Convention s’applique aux
impôts sur le revenu perçus pour le compte •l’impôt sur les revenus fonciers ;
d’un Etat contractant, de ses subdivisions
politiques ou de ses collectivités locales, quel •l’impôt sur les bénéfices industriels et
que soit le système de perception. commerciaux et sur les bénéfices de
l’exploitation agricole ;
2) Sont considérés comme impôts sur le
revenu les impôts perçus sur le revenu total ou •l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés ;
sur des éléments du revenu, y compris les
impôts sur les gains provenant de l’aliénation •l’impôt sur les bénéfices des professions non
de biens mobiliers ou immobiliers, les impôts commerciales ;
sur le montant global des salaires payes par
les entreprises, ainsi que les impôts sur les •l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers ;
plus-values.
•l’impôt sur les traitements et salaires ;
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la
Convention sont notamment : •l’impôt général sur le revenu ;

a) en ce qui concerne la Belgique : •la contribution forfaitaire a la charge des


employeurs ;
•l’impôt des personnes physiques ;
•l’impôt du minimum fiscal ;
•l’impôt des sociétés ;
•la taxe représentative de l’impôt du minimum
•l’impôt des personnes morales ; fiscal ;
f) les expressions « entreprise d’un Etat
•la taxe de plus-value des terrains bâtis et non- contractant » et « entreprise de l’autre Etat
bâtis, contractant » désignent respectivement une
entreprise exploitée par un résident d’un Etat
(Ci-après dénommés « l’impôt Sénégalais »). contractant et une entreprise exploitée par un
résident de l’autre Etat contractant ;
4) Le Convention s’applique aussi aux impôts
de nature identique ou analogue qui seraient f) le terme « nationaux » désigne :
établis après la date de signature de la
Convention et qui s’ajouteraient aux impôts - toutes les personnes physiques qui
actuels ou qui les remplaceraient. possèdent la nationalité d’un Etat contractant ;

Les autorités compétentes des Etats - toutes les personnes morales, sociétés de
contractants se communiquent les personnes et associations constituées
modifications importantes apportées à leurs conformément a la législation en vigueur dans
législations fiscales respectives. un Etat contractant :

g) l’expression « trafic international » désigne


tour transport effectue par un navire ou un
aéronef exploite par une entreprise dont le
siège de direction effective est situe dans un
Chapitre 2 - Définitions Etat contractant, sauf lorsque le navire ou
l’aéronef n’est exploite qu’entre des points
Art.3.- Définitions générales situes dans l’autre Etat contractant ;

1) Au sens de la présente Convention, a moins h) l’expression « autorité compétente »


que le contexte n’exige une interprétation désigne :
différente :
- en ce qui concerne la Belgique, le Ministre
a) le terme « Belgique » désigne le Royaume des Finances ou son délégué, et
de Belgique ; employé dans un sens
géographique, il désigne le territoire national, - en ce que concerne le Sénégal, le Ministre
la mer territoriale ainsi que les autres zones charge des Finances ou son délégué.
maritimes sur lesquelles, conformément au
droit international, la Belgique exerce des 2) Pour l’application de la Convention par un
droits de souveraineté ou de juridiction ; Etat contractant, toute expression qui n’y est
pas définie a le sens que lui attribue le droit de
b) le terme « Sénégal » désigne la République cet Etat concernant les impôts auxquels
du Sénégal ; employé dans un sens s’applique la Convention, a moins que le
géographique, il désigne le territoire national, contexte n’exige une interprétation différente.
les eaux territoriales ainsi que les zones
maritimes sur lesquelles, conformément au Art.4.- Résident
droit international, le Sénégal exerce des droits
de souveraineté ou de juridiction ; 1) Au sens de la présente Convention,
l’expression « résident d’un Etat contractant »
c) les expressions « un Etat contractant » et « désigne toute personne dont le revenu est, en
l’autre Etat contractant » désignent, suivant le vertu de la législation de cet Etat, assujetti à
contexte, la Belgique ou le Sénégal ; l’impôt dans cet Etat, en raison de son
domicile, de sa résidence, de son siège de
d) le terme « personne » comprend les direction ou de tout autre critère de nature
personnes physiques, les sociétés et tous analogue. Toutefois, cette expression ne
autres groupements de personnes ; comprend pas les personnes qui ne sont
assujettis à l’impôt dans cet Etat que pour les
e) le terme « société » désigne toute personne revenus de sources situées dans cet Etat.
morale ou toute entité qui est considérée
comme une personne morale aux fins 2) Lorsque, selon les dispositions du
d’imposition dans l’Etat dont elle est un paragraphe 1, une personne physique est un
résident ; résident des deux Etats contractants, sa
situation est réglée de la manière suivante :
a) cette personne est considérée comme un h) une installation fixe d’affaires utilisée aux
résident de l’Etat ou elle dispose d’un foyer fins de livraison de marchandises appartenant
d’habitation permanent ; si elle dispose d’un à l’entreprise
foyer d’habitation permanent dans les deux
Etats, elle est considérée comme un résident i) un dépôt de marchandises appartenant à
de l’Etat avec lequel ses liens personnels et l’entreprise et entreposées aux fins de
économiques sont les plus étroits (centre des livraison.
intérêts vitaux) ;
3) L’expression « établissement stable »
b) si l’Etat où cette personne a le centre de ses englobe également :
intérêts vitaux ne peut pas être déterminé, ou
si elle ne dispose d’un foyer d’habitation a) un chantier de construction ou de montage
permanent dans aucun des Etats, elle est ou des activités de surveillance s’y exerçant,
considérée comme un résident de l’Etat ou elle dont la durée dépasse six mois ;
séjourne de façon habituelle ;
b) le fourniture de services, y compris les
c) si cette personne séjourne de façon services de consultants, par une entreprise
habituelle dans les deux Etats ou si elle ne agissant par l’intermédiaire de salaries ou
séjourne de façon habituelle dans aucun d’autre personnel engage par l’entreprise a
d’eux, elle est considérée comme un résident cette fin, mais seulement lorsque des activités
de l’Etat dont elle possède la nationalité ; ne de cette nature se poursuivent (pour le même
possède la nationalité d’aucun d’eux, les projet ou un projet connexe) sur le territoire du
autorités compétentes des Etats contractants pays pendant une ou des périodes
tranchent la question d’un commun accord. représentant un total de plus de six mois dans
les limites d’une période quelconque de douze
3) Lorsque, selon les dispositions du mois.
paragraphe 1, une personne autre qu’une
personne physique est un résident des deux 4) Nonobstant les dispositions précédentes du
Etats contractants, elle est considérée comme présent article, on considère qu’il n’y a pas «
un résident de l’Etat ou son siège de direction établissement stable » si :
effective est situe.
a) il est fait usage d’installations aux seules
Art.5.- Etablissement stable fins de stockage ou d’exposition de
marchandises appartenant à l’entreprise ;
1) Au sens de la présente Convention,
l’expression « établissement stable » désigne b) des marchandises appartenant à
une installation fixe d’affaires par l’entreprise sont entreposées aux seules fins
l’intermédiaire de laquelle une entreprise de stockage ou d’exposition ;
exerce tout ou partie de son activité.
c) des marchandises appartenant à l’entreprise
2) Constituent notamment un établissement sont entreposées aux seules fins de
stable : transformation par une autre entreprise ;

a) un siège de direction ; d) une installation fixe d’affaires, est utilisée


aux seules fins d’acheter des marchandises ou
b) une succursale ; de réunir des informations, pour l’entreprise ;

c) un bureau ; e) une installation fixe d’affaires est utilisée


pour l’entreprise, aux seules fins de publicité,
d) une usine ; de fourniture d’informations, de recherches
scientifiques ou d’activités analogues qui ont
e) un magasin de vente ; un caractère préparatoire ou auxiliaire.

f) un atelier ; 5) Nonobstant les dispositions des


paragraphes 1 et 2, lorsqu’une personne, autre
g) une mine, un puits de pétrole ou de gaz, qu’un agent jouissant d’un statut indépendant
une carrière ou tout autre lieu d’extraction de auquel s’applique le paragraphe 7, agit dans
ressources naturelles ; un Etat contractant pour une entreprise de
l’autre Etat contractant, cette entreprise est
considérée comme ayant un établissement
stable dans le premier Etat contractant pour
toutes activités que cette personne exerce 1) Les revenus qu’un résident d’un Etat
pour elle si ladite personne : contractant tire de biens immobiliers (y
compris les revenus des exploitations
a) dispose dans cet Etat du pouvoir, qu’elle y agricoles ou forestières) situés dans l’autre
exerce habituellement, de conclure des Etat contractant, sont imposables dans cet
contrats au nom de l’entreprise, à moins que autre Etat.
les activités de cette personne ne soient
limitées à celles qui sont énumérées au 2) L’expression « biens immobiliers » a le sens
paragraphe 4 et qui, exercées dans une que lui attribue le droit de l’Etat contractant ou
installation fixe d’affaires, ne feraient pas de les biens considérés sont situes. L’expression
cette installation fixe d’affaires un comprend en tous cas les accessoires, le
établissement stable au sens dudit cheptel mort ou vif des exploitations agricoles
paragraphe ; ou et forestières, les droits auxquels s’appliquent
les dispositions du droit prive concernant la
b) ne disposant pas de ce pouvoir, conserve propriété foncière, l’usufruit des biens
habituellement dans le premier Etat un stock immobiliers et les droits a des paiements
de marchandises sur lequel elle prélève variables ou fixes pour l’exploitation ou la
régulièrement des marchandises aux fins de concession de l’exploitation de gisements
livraison pour le compte de l’entreprise. minéraux, sources et autres ressources
naturelles ; les navires, bateaux et aéronefs ne
6) Nonobstant les dispositions précédentes du sont pas considérés comme des biens
présent article, une entreprise d’assurance immobiliers.
d’un Etat contractant est considérée, sauf en
matière de réassurance, comme ayant un 3) Les dispositions du paragraphe 1
établissement stable dans l’autre Etat s’appliquent aux revenus provenant de
contractant si elle perçoit des primes sur le l’exploitation ou de la jouissance directe, de la
territoire de cet Etat ou assure des risques qui location ou de l’affermage, ainsi que de toute
y sont encourus, par l’intermédiaire d’une autre forme d’exploitation de biens
personne autre qu’un agent jouissant d’un immobiliers.
statut indépendant auquel s’applique le
paragraphe 7. 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3
s’appliquent également aux revenus provenant
7) Une entreprise d’un Etat contractant n’est des biens immobiliers d’une entreprise ainsi
pas réputée avoir un établissement stable qu’aux revenus des biens immobiliers servant
dans l’autre Etat contractant du seul fait qu’elle à l’exercice d’une profession indépendante.
exerce son activité dans cet autre Etat par
l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire Art.7.- Bénéfice des entreprises
général ou de tout autre intermédiaire
jouissant d’un statut indépendant, si ces 1) Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat
personnes agissent dans le cadre ordinaire de contractant ne sont imposables que dans cet
leur activité. Toutefois, lorsque les activités Etat, à moins que l’entreprise n’exerce son
d’un tel agent sont exercées exclusivement ou activité dans l’autre Etat contractant par
presque exclusivement pour le compte de l’intermédiaire d’un établissement stable qui y
cette entreprise, cet agent n’est pas considéré est situe. Si l’entreprise exerce son activité
comme un agent indépendant au sens du d’une telle façon, les bénéfices de l’entreprise
présent paragraphe. sont imposables dans l’autre Etat mais
uniquement dans la mesure où ils sont
8) Le fait qu’une société qui est un résident imputables a cet établissement stable.
d’un Etat contractant contrôle ou est contrôlée
par une société qui est un résident de l’autre 2) Sous réserve des dispositions du
Etat contractant ou qui y exerce son activité paragraphe 3, lorsqu’une entreprise d’un Etat
(que ce soit par l’intermédiaire d’un contractant exerce son activité dans l’autre
établissement stable ou non) ne suffit pas, en Etat contractant par l’intermédiaire d’un
lui-même, a faire de l’une quelconque de ces établissement stable qui y est situe, il est
sociétés un établissement stable de l’autre. impute, dans chaque Etat contractant, a cet
établissement stable les bénéfices qu’il aurait
Chapitre 3 - Imposition des Revenus pu réaliser s’il avait constitue une entreprise
distincte exerçant des activités identiques ou
Art.6.- Revenus immobiliers analogues dans des conditions identiques ou
analogues et traitant en toute indépendance
avec l’entreprise dont il constitue un 3) Les dispositions du paragraphe 1
établissement stable. s’appliquent aussi aux bénéfices provenant de
la participation à un pool, une exploitation en
3) Pour déterminer les bénéfices d’un commun ou un organisme international
établissement stable, sont admises en d’exploitation de la navigation.
déduction les dépenses exposées aux fins
poursuivies par cet établissement stable, y En particulier, cette règle s’applique à la
compris les dépenses de direction et les frais fraction des bénéfices ainsi réalisés par la
généraux d’administration ainsi exposes, soit société multinationale Air-Afrique, qui revient a
dans l’Etat ou est situe cet établissement l’Etat Sénégalais ou a des entreprises ayant
stable, soit ailleurs. leur siège de direction dans cet Etat, au
prorata de leur participation dans cette société.
La quote-part des dépenses de direction et
des frais généraux d’administration à imputer à Art.9.- Entreprises associées
l’établissement stable est déterminée selon
tout critère acceptable et notamment au Lorsque :
prorata du chiffre d’affaires réalise dans les
divers établissements de l’entreprise. a) une entreprise d’un Etat contractant
participe directement ou indirectement à la
4) S’il est d’usage, dans un Etat contractant, direction, au contrôle ou au capital d’une
de déterminer les bénéfices imputables à un entreprise de l’autre Etat contractant, ou que
établissement stable sur la base d’une
répartition des bénéfices totaux de l’entreprise b) les mêmes personnes participent
entre ses diverses parties, aucune disposition directement ou indirectement à la direction, au
du paragraphe 2 n’empêche cet Etat contrôle ou au capital d’une entreprise d’un
contractant de déterminer les bénéfices Etat contractant et d’une entreprise de l’autre
imposables selon la répartition en usage ; la Etat contractant, et que, dans l’un et l’autre
méthode de répartition adoptée doit cependant cas, les deux entreprises sont, dans leur
être telle que le résultat obtenu soit conforme relations commerciales ou financières, liées
aux principes contenus dans le présent article. par des conditions convenues ou imposées,
qui diffèrent de celles qui seraient convenues
5) Aux fins des paragraphes précédents, les entre des entreprises indépendantes, les
bénéfices à imputer a l’établissement stable bénéfices qui, sans ces conditions, auraient
sont déterminés chaque année selon la même été réalisés par l’une des entreprises mais
méthode, à moins qu’il n’existe des motifs n’ont pu l’être en fait à cause de ces
valables et suffisants de procéder autrement. conditions, peuvent être inclus dans les
bénéfices de cette entreprise et imposes en
6) Lorsque les bénéfices comprennent des conséquence.
éléments de revenu traités séparément dans
d’autres articles de la présente Convention, les Art.10.- Dividendes
dispositions de ces articles ne sont pas
affectées par les dispositions du présent 1) Les dividendes payes par une société qui
article. est un résident d’un Etat contractant à un
résident de l’autre Etat contractant sont
Art.8.- Navigation maritime et aérienne imposables dans cet autre Etat.

1) Les bénéfices provenant de l’exploitation, 2) Toutefois ces dividendes sont aussi


en trafic international, de navires ou d’aéronefs imposables dans l’Etat contractant dont la
ne sont imposables que dans l’Etat société qui paie les dividendes est un résident,
contractant ou le siège de direction effective et selon la législation de cet Etat, mais si le
de l’entreprise est situe. bénéficiaire effectif des dividendes est un
résident de l’autre Etat contractant, l’impôt
2) Si le siège de direction effective d’une ainsi établi ne peut excéder 15 pour cent du
entreprise de navigation maritime est à bord montant brut desdits dividendes.
d’un navire, ce siège est considère comme
situe dans l’Etat contractant ou se trouve le Par dérogation à l’alinéa précédent, l’impôt
port d’attache de ce navire, ou à défaut de port établi au Sénégal ne peut excéder 16 pour
d’attache, dans l’Etat contractant dont cent du montant brut des dividendes, dans la
l’exploitant du navire est un résident. mesure où le taux de l’impôt sur le revenu des
capitaux mobiliers applicable aux dividendes non distribues consistent en tout ou en partie
payes à des non-résidents est de 16 pour cent en bénéfices ou revenus provenant de cet
en vertu de la législation du Sénégal. autre Etat.

Le présent paragraphe n’affecte pas Art.11.- Intérêts


l’imposition de la société au titre des bénéfices
qui servent au paiement des dividendes. 1) Les intérêts provenant d’un Etat contractant
et payés à un résident de l’autre Etat
3) Le terme « dividendes » employé dans le contractant sont imposables dans cet autre
présent article désigne les revenus provenant Etat.
d’actions, actions ou bons de jouissance, parts
de mine, parts de fondateur ou autres parts 2) Toutefois, ces intérêts sont aussi
bénéficiaires à l’exception des créances, ainsi imposables dans l’Etat contractant d’ou ils
que les revenus d’autres parts sociales soumis proviennent, et selon la législation de cet Etat,
au même régime fiscal que les revenus mais si le bénéficiaire effectif des intérêts est
d’actions par la législation de l’Etat dont la un résident de l’autre Etat contractant, l’impôt
société distributrice est un résident. ainsi établi ne peut excéder 15 pour cent du
montant brut des intérêts.
Ce terme désigne également les revenus,
même attribues sous la forme d’intérêts, Par dérogation à l’alinéa précédent, l’impôt
imposables : établi au Sénégal ne peut excéder 16 pour
cent du montant brut des intérêts, dans la
a) en Belgique, au titre de revenus de capitaux mesure où le taux de l’impôt sur le revenu des
investis par les associés dans les sociétés capitaux mobiliers applicable aux intérêts
autres que les sociétés par actions qui sont payes à des non-résidents est de 16 pour cent
des résidents de la Belgique ; en vertu de la législation du Sénégal.

b) au Sénégal, au titre de revenus assimilés à 3) Le terme « intérêts » employé dans le


des dividendes attribues aux actionnaires ou présent article désigne les revenus des
associés des sociétés qui sont des résidents créances de toute nature, assorties ou non de
du Sénégal. garanties hypothécaires ou d’une clause de
participation aux bénéfices du débiteur, et
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne notamment les revenus des fonds publics et
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif des obligations d’emprunts, y compris les
des dividendes, résident d’un Etat contractant, primes et lots attaches a ces titres ; cependant,
exerce dans l’autre Etat contractant dont la le terme « intérêts » ne comprend pas, au
société qui paie les dividendes est un résident, sens du présent article, les pénalisations pour
soit une activité industrielle ou commerciale paiement tardif ni les intérêts traites comme
par l’intermédiaire d’un établissement stable des dividendes en vertu de l’article 10,
qui y est situe, soit une profession paragraphe 3, deuxième alinéa.
indépendante au moyen d’une base fixe qui y
est située, et que la participation génératrice 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
des dividendes s’y rattache effectivement. s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou des intérêts, résident d’un Etat contractant,
de l’article 14, suivant les cas, sont exerce dans l’autre Etat contractant d’ou
applicables. proviennent les intérêts, soit une activité
industrielle ou commerciale par l’intermédiaire
5) Lorsqu’une société qui est un résident d’un d’un établissement stable qui y est situé, soit
Etat contractant tire des bénéfices ou des une profession indépendante au moyen d’une
revenus de l’autre Etat contractant, cet autre base fixe qui y est située, et que la créance
Etat ne peut percevoir aucun impôt sur les génératrice des intérêts s’y rattache
dividendes payés par la société à des effectivement.
résidents du premier Etat, sauf dans la mesure
ou la participation génératrice des dividendes Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou
se rattache effectivement a un établissement de l’article 14, suivant les cas, sont
stable ou a une base fixe situes dans cet autre applicables.
Etat, ni prélever aucun impôt, au titre de
l’imposition des bénéfices non distribues, sur 5) Les intérêts sont considérés comme
les bénéfices non distribues de la société, provenant d’un Etat contractant lorsque le
même si les dividendes payés ou les bénéfices débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision
politique, une collectivité locale ou un résident 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
de cet Etat. s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
des redevances, résident d’un Etat
Toutefois, lorsque le débiteur des intérêts, qu’il contractant, exerce dans l’autre Etat
soit ou non un résident d’un Etat contractant, a contractant d’ou proviennent les redevances,
dans un Etat contractant un établissement soit une activité industrielle ou commerciale
stable, ou une base fixe, pour lequel la dette par l’intermédiaire d’un établissement stable
donnant lieu au paiement des intérêts a été qui y est situe, soit une profession
contractée et qui supporte la charge de ces indépendante au moyen d’une base fixe qui y
intérêts, ceux-ci sont considérés comme est située, et que le droit ou le bien générateur
provenant de l’Etat ou l’établissement stable, des redevances s’y rattache effectivement.
ou la base fixe, est situé. Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou
de l’article 14, suivant les cas, sont
6) Lorsque, en raison de relations spéciales applicables.
existant entre le débiteur et le bénéficiaire
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec 5) Les redevances sont considérées comme
de tierces personnes, le montant des intérêts, provenant d’un Etat contractant lorsque le
compte tenu de la créance pour laquelle ils débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision
sont payes, excède celui dont seraient politique, une collectivité locale ou un résident
convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif de cet Etat.
en l’absence de pareilles relations, les
dispositions du présent article ne s’appliquent Toutefois, lorsque le débiteur des redevances,
qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie qu’il soit ou non un résident d’un Etat
excédentaire des intérêts reste imposable, contractant, a dans un Etat contractant un
conformément à sa législation, dans l’Etat établissement stable, ou une base fixe, pour
contractant d’ou proviennent les intérêts. lequel le contrat donnant lieu au paiement des
redevances a été conclu et qui supporte la
Art.12.- Redevances charge de ces redevances, celles-ci sont
considérées comme provenant de l’Etat ou
1) Les redevances provenant d’un Etat l’établissement stable, ou la base fixe, est
contractant et payées à un résident de l’autre situé.
Etat contractant sont imposables dans cet
autre Etat. 6) Lorsque, en raison de relations spéciales
existant entre le débiteur et le bénéficiaire
2) Toutefois, ces redevances sont aussi effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec
imposables dans l’Etat contractant d’ou elles de tierces personnes, le montant des
proviennent, et selon la législation de cet Etat, redevances, compte tenu de la prestation pour
mais si le bénéficiaire effectif des redevances laquelle elles sont payées, excède celui dont
est un résident de l’autre Etat contractant, seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
l’impôt ainsi établi ne peut excéder 10 pour effectif en l’absence de pareilles relations, les
cent du montant brut des redevances. dispositions du présent article ne s’appliquent
qu’a ce dernier montant. Dans ce cas, la partie
3) Le terme « redevances » employé dans le excédentaire des redevances reste imposable,
présent article désigne les rémunérations de conformément à sa législation, dans l’Etat
toute nature payées pour l’usage ou la contractant d’ou proviennent les redevances.
concession de l’usage d’un droit d’auteur sur
une œuvre littéraire, artistique ou scientifique, Art.13.- Gains En Capital
y compris les films cinématographiques et les
films ou bandes pour la radiodistribution ou la 1) Les gains qu’un résident d’un Etat
télévision, d’un brevet, d’une marque de contractant tire de l’aliénation de biens
fabrique ou de commerce, d’un dessin ou d’un immobiliers vises a l’article 6 et situes dans
modèle, d’un plan, d’une formule ou d’un l’autre Etat contractant, sont imposables dans
procédé secrets, ainsi que pour l’usage ou la cet autre Etat.
concession de l’usage d’un équipement
industriel, commercial ou scientifique ne 2) Les gains provenant de l’aliénation de biens
constituant pas un bien immobilier vise à mobiliers qui font partie de l’actif d’un
l’article 6 et pour des informations ayant trait à établissement stable qu’une entreprise d’un
une expérience acquise dans le domaine Etat contractant a dans l’autre Etat contractant,
industriel, commercial ou scientifique. ou de biens mobiliers qui appartiennent a une
base fixe dont un résident d’un Etat
contractant dispose dans l’autre Etat
contractant pour l’exercice d’une profession a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat
indépendante, y compris de tels gains pendant une période ou des périodes
provenant de l’aliénation de cet établissement n’excédant pas au total 183 jours au cours
stable (seul ou avec l’ensemble de d’une période quelconque de douze mois, et
l’entreprise), ou de cette base fixe, sont
imposables dans cet autre Etat. b) les rémunérations sont payées par un
employeur ou pour le compte d’un employeur
3) Les gains provenant de l’aliénation de qui n’est pas un résident de l’autre Etat, et
navires ou aéronefs exploites en trafic
international ou de biens mobiliers affectes a c) la charge des rémunérations n’est pas
l’exploitation de ces navires ou aéronefs ne supportée par un établissement stable ou une
sont imposables que dans l’Etat contractant ou base fixe que l’employeur a dans l’autre Etat.
les bénéfices provenant de cette exploitation
sont imposables en vertu de l’article 8. 3) Nonobstant les dispositions précédentes du
présent article, les rémunérations reçues au
4) Les gains provenant de l’aliénation de tous titre d’un emploi salarie exerce à bord d’un
biens autres que ceux vises aux paragraphes navire ou d’un aéronef exploite en trafic
1, 2 et 3, ne sont imposables que dans l’Etat international sont imposables dans l’Etat
contractant dont le cédant est un résident. contractant ou le siège de direction effective
de l’entreprise est situe.
Art.14.- Professions indépendantes
Toutefois, les rémunérations reçues au titre
1) Les revenus qu’un résident d’un Etat d’un emploi salarie exerce à bord d’un aéronef
contractant tire d’une profession libérale ou exploite en trafic international par la société
d’autres activités de caractère indépendant ne multinationale Air-Afrique ne sont imposables
sont imposables que dans cet Etat, à moins que dans l’Etat contractant dont le bénéfice est
que ce résident ne dispose de façon habituelle un résident.
dans l’autre Etat contractant d’une base fixe
pour l’exercice de ses activités. S’il dispose Art.16.- Tantièmes
d’une telle base fixe, les revenus sont
imposables dans l’autre Etat mais uniquement 1) Les tantièmes, jetons de présence et autres
dans la mesure où ils sont imputables à cette rétributions similaires qu’un résident d’un Etat
base fixe. contractant reçoit en sa qualité de membre du
conseil d’administration ou de surveillance ou
2) L’expression « profession libérale » d’un organe analogue d’une société par
comprend notamment les activités actions qui est un résident de l’autre Etat
indépendantes d’ordre scientifique, littéraire, contractant sont imposables dans cet autre
artistique, éducatif ou pédagogique, ainsi que Etat.
les activités indépendantes des médecins,
avocats, ingénieurs, architectes, dentistes et Les dispositions du présent paragraphe
comptables. s’appliquent aussi aux rétributions reçues en
raison de l’exercice de fonctions analogues à
Art.15.- Professions dépendantes celles exercées par une personne visée à
l’alinéa précédent.
1) Sous réserve des dispositions des articles
16, 18 et 19, les salaires, traitements et autres 2) Toutefois, les rémunérations qu’une
rémunérations similaires qu’un résident d’un personne visée au paragraphe 1 reçoit de la
Etat contractant reçoit au titre d’un emploi société en raison de l’exercice d’une activité
salarie ne sont imposables que dans cet Etat, journalière de direction ou de caractère
à moins que l’emploi ne soit exerce dans technique sont imposables conformément aux
l’autre Etat contractant. Si l’emploi y est dispositions de l’article 15.
exerce, les rémunérations reçues à ce titre
sont imposables dans cet autre Etat. Art.17.- Artistes et sportifs

2) Nonobstant les dispositions du paragraphe 1) Nonobstant les dispositions des articles 14


1, les rémunérations qu’un résident d’un Etat et 15, les revenus qu’un résident d’un Etat
contractant reçoit au titre d’un emploi salarie contractant tire de ses activités personnelles
exerce dans l’autre Etat contractant ne sont exercées dans l’autre Etat contractant en tant
imposables que dans le premier Etat si : qu’artiste du spectacle, tel qu’un artiste de
théâtre, de cinéma, de la radio ou de la qu’ils ont constitues, à une personne physique,
télévision, ou qu’un musicien, ou en tant que au titre de services rendus à cet Etat ou à cette
sportif, sont imposables dans cet autre Etat. subdivision ou collectivité, ne sont imposables
que dans cet Etat.
2) Lorsque les revenus d’activités qu’un artiste
de spectacle ou un sportif exerce b) Toutefois, ces pensions ne sont imposables
personnellement et en cette qualité sont que dans l’autre Etat contractant si la
attribues non pas à l’artiste ou au sportif lui- personne physique est un résident de cet Etat
même mais a une autre personne, ces et en possède la nationalité.
revenus sont imposables, nonobstant les
dispositions des articles 7, 14 et 15, dans l’Etat 3) Les dispositions des articles 15, 16 et 18
contractant ou les activités de l’artiste ou du s’appliquent aux rémunérations et pensions
sportif sont exercées. payées au titre de services rendus dans le
cadre d’une activité industrielle ou
3) Nonobstant les dispositions des commerciale exercée par un Etat contractant
paragraphes 1 et 2, les revenus qu’un résident ou l’une de ses subdivisions politiques ou
d’un Etat contractant tire d’activités collectivités locales.
personnelles exercées en tant qu’artiste du
spectacle dans le cadre d’un accord Art.20.- Etudiants
d’échanges culturels conclu entre les deux
Etats contractants ne sont imposables que Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire qui
dans l’Etat dont l’artiste du spectacle est un est, ou qui était immédiatement avant de se
résident. rendre dans un Etat contractant, un résident
de l’autre Etat contractant et qui séjourne dans
le premier Etat à seule fin d’y poursuivre ses
études ou sa formation, reçoit pour couvrir ses
Art.18.- Pensions frais d’entretien, d’études ou de formation ne
sont pas imposables dans cet Etat, à condition
Sous réserve des dispositions de l’article 19, qu’elles proviennent de sources situées en
paragraphe 2, les pensions et autres dehors de cet Etat.
rémunérations similaires, payées à un résident
d’un Etat contractant au titre d’un emploi Art.21.- Autres revenus
antérieur, ne sont imposables que dans cet
Etat. 1) Les éléments du revenu d’un résident d’un
Etat contractant, d’ou qu’ils proviennent, qui ne
Art.19. - Fonctions publiques sont pas traites dans les articles précédents de
la présente Convention ne sont imposables
1) a) Les rémunérations, autres que les que dans cet Etat.
pensions, payées par un Etat contractant ou
l’une de ses subdivisions politiques ou 2) Les dispositions du paragraphe 1 ne
collectives locales à une personne physique, s’appliquent pas aux revenus autres que les
au titre de services rendus à cet Etat ou à revenus provenant de biens immobiliers tels
cette subdivision ou collectivité, ne sont qu’ils sont définis à l’article, paragraphe 2,
imposables que dans cet Etat. lorsque le bénéficiaire de tels revenus,
résident d’un Etat contractant, exerce dans
b) Toutefois, ces rémunérations ne sont l’autre Etat contractant, soit une activité
imposables que dans l’autre Etat contractant si industrielle ou commerciale par l’intermédiaire
les services sont rendus dans cet Etat et si la d’un établissement stable qui y est situe, soit
personne physique est un résident de cet Etat une profession indépendante au moyen d’une
qui : base fixe qui y est située, et que le droit ou le
bien générateur des revenus s’y rattache
• possède la nationalité de cet Etat, ou effectivement. Dans ce cas, les dispositions de
l’article 7 ou de l’article 14, suivant les cas,
• n’est pas devenu un résident de cet Etat à sont applicables.
seule fin de rendre les services.
Chapitre 4 - Méthodes pour éliminer
2) a) Les pensions payées par un Etat
contractant ou l’une de ses subdivisions
les doubles impositions
politiques ou collectivités locales, soit
directement soit par prélèvement sur des fonds
Art.22. - 1) En ce qui concerne la Belgique, la a) le Sénégal ne peut comprendre dans
double imposition est évitée de la manière l’assiette de ses impôts vises a l’article 2, les
suivante revenus imposables en Belgique en vertu de la
Convention et non couverts par le b) ci-après,
a) lorsqu’un résident de la Belgique reçoit des mais il conserve le droit de calculer ces impôts
revenus qui sont imposables au Sénégal au taux correspondant a l’ensemble des
conformément aux dispositions de la revenus imposables suivant sa législation.
Convention, a l’exception de celles des articles
10, paragraphe 2, 11, paragraphes 2 et 6, et b) les dividendes vises a l’article 10, les
12, paragraphes 2 et 6, la Belgique exempte intérêts vises a l’article 11, et les redevances
de l’impôt ces revenus mais elle peut, pour visées à l’article 12, qui proviennent de
calculer le montant de ses impôts sur le reste Belgique et qui sont payés à des résidents du
du revenu du ce résident, appliquer le même Sénégal, ne peuvent être soumis dans ce
taux que si les revenus en question n’avaient dernier Etat a aucun impôt autre que :
pas été exemptes.
- en ce qui concerne les personnes
b) lorsqu’un résident de la Belgique reçoit des physiques, l’impôt général sur le revenu ;
éléments de revenu qui sont compris dans son
revenu global soumis a l’impôt belge et - en ce qui concerne les autres personnes,
consistent en dividendes imposables l’impôt sur les bénéfices industriels et
conformément a l’article 10, paragraphe 2, et commerciaux et sur les bénéfices de
non exemptes d’impôt belge en vertu du c) ci- l’exploitation agricole, ceci sans préjudice
après, en intérêts imposables conformément a des déductions prévues par la législation
l’article 11, paragraphe 2 ou 6, ou en du Sénégal pour la détermination des
redevances imposables conformément à bénéfices imposables audit impôt.
l’article 12, paragraphe 2 ou 6, la quotité
forfaitaire d’impôt étranger prévue par la
législation belge est imputée, dans les
conditions et au taux prévu par cette Chapitre 5 - Dispositions spéciales
législation, sur l’impôt belge afférent aux dits
revenus. Art.23. - Non-discrimination

c) lorsqu’une société qui est un résident de la 1) Les nationaux d’un Etat contractant ne sont
Belgique a la propriété d’actions ou parts d’une soumis dans l’autre Etat contractant à aucune
société qui est un résident du Sénégal, les imposition ou obligation y relative, qui est autre
dividendes qui lui sont payes par cette ou plus lourde que celles auxquelles sont ou
dernière société et qui sont imposables au pourront être assujettis les nationaux de cet
Sénégal conformément a l’article 10, autre Etat qui se trouvent dans la même
paragraphe 2, sont exemptes de l’impôt des situation. La présente disposition s’applique
sociétés en Belgique, dans la mesure ou cette aussi, nonobstant les dispositions de l’article 1,
exemption serait accordée si les deux sociétés aux personnes qui ne sont pas des résidents
étaient des résidents de la Belgique. d’un Etat contractant ou des deux Etats
contractants.
d) lorsque, conformément a la législation
belge, des pertes subies par une entreprise 2) Les apatrides qui sont des résidents d’un
exploitée par un résident de la Belgique dans Etat contractant ne sont soumis dans l’un ou
un établissement stable situe au Sénégal ont l’autre Etat contractant a aucune imposition ou
été effectivement déduites des bénéfices de obligation y relative que est autre ou plus
cette entreprise pour son imposition en lourde que celles auxquelles sont ou pourront
Belgique, l’exemption prévue au a) ci-avant ne être assujettis les nationaux de l’Etat concerne
s’applique pas en Belgique aux bénéfices qui se trouvent dans la même situation.
d’autres périodes imposables qui sont
imputables à cet établissement, dans la 3) L’imposition d’un établissement stable
mesure ou ces bénéfices ont aussi été qu’une entreprise d’un Etat contractant à dans
exemptes d’impôt au Sénégal, en raison de l’autre Etat contractant n’est pas établie dans
leur compensation avec lesdites pertes. cet autre Etat d’une façon moins favorable que
l’imposition ces entreprises de cet autre Etat
2) En ce qui concerne le Sénégal, la double qui exercent la même activité. La présente
imposition est évitée de la manière suivante : disposition ne peut être interprétée comme
obligeant un Etat contractant à accorder aux
résidents de l’autre Etat contractant les Art.24. - Procédure amiable
déductions personnelles, abattements et
réductions d’impôt en fonction de la situation 1) Lorsqu’une personne estime que les
ou des charges de famille qu’il accorde à ses mesures prises par un Etat contractant ou par
propres résidents. les deux Etats contractants entrainent ou
entraineront pour elle une imposition non
4) A moins que les dispositions de l’article 9, conforme aux dispositions de la présente
de l’article 11, paragraphe 6, ou de l’article 12, Convention, elle peut, indépendamment des
paragraphe 6, ne soient applicables, les recours prévus par le droit interne de ces
intérêts, redevances et autres dépenses payes Etats, soumettre son cas à l’autorité
par une entreprise d’un Etat contractant à un compétente de l’Etat contractant dont elle est
résident de l’autre Etat contractant sont un résident ou, si son cas relève de l’article 23,
déductibles, pour la détermination des paragraphe 1, à celle de l’Etat contractant dont
bénéfices imposables de cette entreprise, elle possède la nationalité. Le cas doit être
dans les mêmes conditions que s’ils avaient soumis dans les trois ans qui suivent la
été payes a un résident du premier Etat. première notification de la mesure qui entraine
une imposition non conforme aux dispositions
5) Les entreprises d’un Etat contractant, dont de la Convention.
le capital est en totalité ou en partie,
directement ou indirectement, détenu ou 2) L’autorité compétente s’efforce, si la
contrôle par un ou plusieurs résidents de réclamation lui parait fondée et si elle n’est pas
l’autre Etat contractant, ne sont soumises dans elle-même en mesure d’y apporter une
le premier Etat à aucune imposition ou solution satisfaisante, de résoudre le cas par
obligation y relative, qui est autre ou plus voie d’accord amiable avec l’autorité
lourde que celles auxquelles sont ou pourront compétente de l’autre Etat contractant, en vue
être assujetties les autres entreprises d’éviter une imposition non conforme à la
similaires du premier Etat. Convention.

6) Aucune disposition du présent article ne 3) Les autorités compétentes des Etats


peut être interprétée comme empêchant : contractants s’efforcent, par voie d’accord
amiable, de résoudre les difficultés ou de
a) un Etat contractant d’imposer au taux prévu dissiper les doutes auxquels peuvent donner
par sa législation le montant total des lieu l’interprétation ou l’application de la
bénéfices d’un établissement stable, situe Convention.
dans cet Etat, soit d’une société qui est un
résident de l’autre Etat contractant, soit d’une 4) Les autorités compétentes des Etats
association ayant son siège de direction contractants se concertent au sujet des
effective dans cet autre Etat, pourvu que le mesures administratives nécessaires à
taux précité n’excède pas le taux maximal l’exécution des dispositions de la Convention
applicable à l’ensemble ou à une fraction des et notamment au sujet des justifications à
bénéfices des sociétés qui sont des résidents fournir par les résidents de chaque Etat pour
du premier Etat ; bénéficier dans l’autre Etat des exemptions ou
réductions d’impôts prévues à cette
b) un Etat contractant de prélever, suivant le Convention.
cas, le précompte mobilier ou l’impôt sur le
revenu des capitaux mobiliers, sur les 5) Les autorités compétentes des Etats
dividendes afférents a une participation se contractants communiquent directement entre
rattachant effectivement a un établissement elles pour l’application de la Convention.
stable ou une base fixe dont dispose dans cet
Etat une société qui est un résident de l’autre Art.25. - Echange de renseignements
Etat contractant ou une association ayant son
siège de direction effective dans cet autre Etat 1) Les autorités compétentes des Etats
et qui est imposable comme une personne contractants échangent les renseignements
morale dans le premier Etat. nécessaires pour appliquer les dispositions de
la présente Convention ou celles de la
7) Les dispositions du présent article législation interne des Etats contractants
s’appliquent, nonobstant les dispositions de relative aux impôts vises par la Convention
l’article 2, aux impôts de toute nature ou dans la mesure ou l’imposition qu’elle prévoit
dénomination. n’est pas contraire à la Convention. L’échange
de renseignements n’est pas restreint par
l’article 1. Les renseignements reçus par un requis et celui-ci n’est pas tenu d’appliquer des
Etat contractant sont tenus secrets de la moyens d’exécution qui ne sont pas autorises
même manière que les renseignements par les dispositions légales ou réglementaires
obtenus en application de la législation interne de l’Etat requérant.
de cet Etat et ne sont communiques qu’aux
personnes ou autorités (y compris les 3) Les requêtes visées au paragraphe 2 sont
tribunaux et organes administratifs) appuyées d’une copie officielle des titres
concernées par l’établissement ou le exécutoires, accompagnée, s’il échet, d’une
recouvrement des impôts vises par la copie officielle des décisions administratives
Convention, par les procédures ou poursuites ou judiciaires passées en force de chose
concernant ces impôts, ou par les décisions jugée.
sur les recours relatifs a ces impôts. Ces
personnes ou autorités n’utilisent ces 4) En ce qui concerne les créances fiscales qui
renseignements qu’a ces fins. sont susceptibles de recours l’autorité
compétente d’un Etat contractant peut, pour la
Elles peuvent faire état de ces renseignements sauvegarde de ses droits, demander a
au cours d’audiences publiques de tribunaux l’autorité compétente de l’autre Etat
ou dans des jugements. contractant de prendre les mesures
conservatoires prévues par la législation de
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne celui-ci ; les dispositions des paragraphes 1 à
peuvent en aucun cas être interprétées 3 sont applicables, mutatis mutandis, à ces
comme imposant à un Etat contractant mesures.
l’obligation :
5) Les dispositions de l’article 25, paragraphe
a) de prendre des mesures administratives 1, s’appliquent également à tout
dérogeant à sa législation et à sa pratique renseignement porte, en exécution du présent
administrative ou à celles de l’autre Etat article, à la connaissance de l’autorité
contractant ; compétente de l’Etat requis.

b) de fournir des renseignements qui ne Art.27.- Limitation des effets de la


pourraient être obtenus sur la base de sa convention
législation ou dans le cadre de sa pratique
administrative normale ou de celles de l’autre 1) Les dispositions de la présente Convention
Etat contractant ; ne limitent pas l’imposition d’une société
résidente de la Belgique, conformément a la
c) de fournir des renseignements qui législation belge, en cas de rachat de ses
révéleraient un secret commercial, industriel, propres actions ou parts ou a l’occasion du
professionnel ou un procède commercial ou partage de son avoir social.
des renseignements dont la communication
serait contraire a l’ordre public. 2) Les dispositions de la Convention ne portent
pas atteinte aux privilèges fiscaux dont
Art.26.- Assistance au recouvrement bénéficient les membres des missions
diplomatiques et des postes consulaires en
1) Les Etats contractants s’engagent a se vertu soit des règles générales du droit des
prêter mutuellement aide et assistance aux gens, soit des dispositions d’accords
fins de notifier et de recouvrer les impôts vises particuliers.
a l’article 2 ainsi que tous additionnels,
accroissements, intérêts, frais 3) Aux fins de la Convention, les membres
et amendes sans caractère pénal. d’une mission diplomatique ou d’un poste
consulaire d’un Etat contractant accrédités
2) Sur requête de l’autorité compétente d’un dans l’autre Etat contractant ou dans un Etat
Etat contractant, l’autorité compétente de tiers, qui ont la nationalité de l’Etat accréditant,
l’autre Etat contractant assure, suivant les sont réputés être des résidents dudit Etat s’ils
dispositions légales et réglementaires y sont soumis aux mêmes obligations, en
applicables a la notification et au recouvrement matière d’impôts sur le revenu, que les
desdits impôts de ce dernier Etat, la résidents de cet Etat.
notification et le recouvrement des créances
fiscales visées au paragraphe 1, qui sont 4) La Convention ne s’applique pas aux
exigibles dans le premier Etat. Ces créances organisations internationales, a leurs organes
ne jouissent d’aucun privilège dans l’Etat ou a leurs fonctionnaires, ni aux personnes qui
sont membres d’une mission diplomatique ou
d’un poste consulaire d’un Etat tiers, lorsqu’ils En cas de dénonciation avant le 1 juillet d’une
se trouvent sur le territoire d’un Etat telle année, la Convention s’appliquera pour la
contractant et ne sont pas traites comme des dernière fois :
résidents dans l’un ou l’autre Etat contractant
en matière d’impôts sur le revenu. a) aux impôts dus a la source sur les revenus
attribues ou mis en paiement au plus tard le 31
5) Les dispositions de la Convention ne portent décembre de l’année de la dénonciation ;
pas atteinte aux dispositions fiscales
contenues dans les conventions d’assistance b) aux autres impôts établis sur des revenus
technique conclues entre les Etats réalisés au cours de l’année ou de la période
contractants avant l’entrée en vigueur de la imposable prenant fin au plus tard le 31
présente Convention ou dans celles qui décembre de l’année de la dénonciation.
remplaceraient ultérieurement ces
conventions.

Chapitre 6 - Dispositions finales


Art.28.- Entrée en vigueur

1) La présente Convention sera ratifiée et les


instruments de ratification seront échangés a
Dakar aussitôt que possible.

2) La Convention entrera en vigueur le


trentième jour suivant celui de l’échange des
instruments de gratification et ses dispositions
seront applicables :

•a) aux impôts dus a la source sur les revenus


attribues ou mis en paiement a partir du 1
janvier de l’année qui suit immédiatement celle
de l’échange des instruments de ratification ;

•b) aux autres impôts établis sur des revenus


réalisés au cours des années ou des périodes
imposables qui commencent après la date de
l’échange des instruments de ratification.

3) A partir du jour ou la présente Convention


entre en vigueur et aussi longtemps qu’elle le
restera, l’article 19 de l’Accord de coopération
entre l’Union économique belgo-
luxembourgeoise et la République du Sénégal
en matière de marine marchande, signé à
Dakar le l décembre 1982, ne s’appliquera pas
dans les relations entre la Belgique et le
Sénégal.

Art.29.- Dénonciation

La présente Convention demeurera en vigueur


tant qu’elle n’aura pas été dénoncée par un
Etat contractant ; mais chacun des Etats
contractants pourra, jusqu’au 30 juin inclus de
toute année civile a partir de la cinquième
année suivant celle de l’échange des
instruments de ratification, la dénoncer par
écrit et par la voie diplomatique, a l’autre Etat
contractant.
Convention fiscale avec la Norvège
Signée le 4 juillet 1994, entrée en vigueur le 28 février 1997

•la contribution nationale au fonds de


Chapitre 1 - Champ d’application de péréquation des recettes fiscales ;
la convention •l’impôt national relatif aux revenus provenant
des activités de recherche, d’extraction et
Art.1.- Personnes visées d’exploitation des ressources pétrolières sous-
marines et du transport par pipelines des
La présente convention s’applique aux hydrocarbures ;
personnes qui sont des résidents d’un Etat
contractant ou des deux Etats contractants. •l’impôt national sur les rémunérations des
artistes non résidents ;
Art.2.- Impôts visés
(Ci-après dénommés « impôt norvégien »).
1) La présente convention s’applique aux
impôts sur le revenu perçus pour le compte b) En ce qui concerne le Sénégal :
d’un Etat contractant, de ses subdivisions
administratives, ou politiques ou de ses •l’impôt sur les sociétés ;
collectivités locales, quel que soit le système
de perception. •l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés ;

2) Sont considérés comme impôts sur le •l’impôt sur le revenu des personnes
revenu les impôts perçus sur le revenu global physiques ;
ou sur des éléments du revenu, y compris les
impôts sur les gains provenant de l’aliénation •la contribution forfaitaire à la charge des
de biens mobiliers ou immobiliers, sur le employeurs ;
montant des salaires payés par les entreprises
ainsi que les impôts sur les plus-values. •la taxe de plus-value sur les terrains bétis ou
non bétis ;
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la
convention sont notamment : (Ci-après dénommés « impôt sénégalais »).

a) En ce qui concerne la Norvège : 4) La convention s’appliquera aussi aux impôts


de nature identique ou analogue qui seraient
•l’impôt national sur le revenu ; entrés en vigueur après la date de signature
de la présente convention et qui s’ajouteraient
•l’impôt départemental sur le revenu ; aux impôts actuels ou qui les remplaceraient.

•l’impôt municipal sur le revenu ; 5) Les autorités compétentes des Etats


contractants se communiqueront à la fin de
chaque année les modifications importantes
apportées à leurs législations fiscales h) l’expression « trafic international » désigne
respectives. tout transport effectué par un navire ou un
aéronef exploité par une entreprise d’un Etat
Chapitre 2 - Définitions contractant sauf lorsque le navire ou l’aéronef
n’est exploité qu’entre des points situés dans
Art.3.- Définitions générales l’autre Etat contractant ;

1) Au sens de la présente convention, à moins i) l’expression « autorités compétentes »


que le contexte n’exige une interprétation désigne :
différente :
- en ce qui concerne la Norvège, le Ministre
a) le terme « Norvège » désigne le Royaume des Finances ou son représentant autorisé ;
de Norvège, comprenant toute zone à
l’extérieur des eaux territoriales du Royaume - en ce qui concerne le Sénégal, le Ministre
de Norvège dans lesquelles le Royaume de des Finances ou son représentant autorisé ;
Norvège peut, selon la législation norvégienne
et conformément au droit international, exercer j) le terme « impôt » désigne, suivant le
ses droits souverains sur le fond marin, le contexte, l’impôt norvégien ou l’impôt
sous-sol et leurs ressources naturelles: sénégalais.

Le terme « Norvège » ne comprend pas 2) Pour l’application de la présente convention


Svalbard, Jan Mayen et les dépendances par un Etat contractant, toute expression qui
norvégiennes à l’extérieur de l’Europe ; n’y est pas autrement définie a le sens qui lui
est attribué par la législation de l’Etat régissant
b) le terme « Sénégal » désigne le territoire de les impôts auxquels s’applique la convention, à
la République du Sénégal, les eaux moins que le contexte n’exige une
territoriales ainsi que les zones maritimes sur interprétation différente.
lesquelles, conformément au droit
international, le Sénégal peut exercer des Art.4.- Domicile fiscal
droits de souveraineté ou de juridiction ;
1) Au sens de la présente convention,
c) les expressions « un Etat contractant » et « l’expression « résident d’un Etat contractant »
l’autre Etat contractant » désignent, suivant le désigne toute personne qui, en vertu de la
contexte, le Sénégal ou la Norvège ; législation dudit Etat, est assujettie à l’impôt
dans cet Etat, en raison de son domicile, de sa
d) le terme « personne » comprend les résidence, de son siège de direction ou de tout
personnes physiques, les sociétés et tous autre critère de nature analogue.
autres groupements de personnes ;
Toutefois, cette expression ne comprend pas
e) le terme « société » désigne toute personne les personnes qui ne sont assujetties à l’impôt
morale ou toute entité qui est considérée dans cet Etat que pour les revenus de sources
comme une personne morale aux fins situées dans cet Etat.
d’imposition ;
2) Lorsque, selon les dispositions du
f) les expressions « entreprise d’un Etat paragraphe 1, une personne physique est
contractant» et « entreprise de l’autre Etat considérée comme résident de chacun des
contractant » désignent respectivement une Etats contractants, sa situation est réglée de la
entreprise exploitée par un résident d’un Etat manière suivante :
contractant et une entreprise exploitée par un
résident de l’autre Etat contractant ; a) cette personne est considérée comme
résident de l’Etat contractant où elle dispose
g) le terme « nationaux » désigne toutes les d’un foyer d’habitation permanent. Lorsqu’elle
personnes physiques qui possèdent la dispose d’un foyer d’habitation permanent
nationalité d’un Etat contractant et toutes les dans chacun des Etats contractants, elle est
personnes morales, sociétés de personnes et considérée comme résident de l’Etat
associations constituées conformément à la contractant avec lequel ses liens personnels et
législation en vigueur dans un Etat économiques sont les plus étroits (centre des
contractant ; intérêts vitaux) ;
b) si l’Etat contractant où cette personne a le i) une installation fixe d’affaires utilisée aux fins
centre de ses intérêts vitaux ne peut pas être de stockage, d’exposition et de livraison de
déterminé, ou si elle ne dispose d’un foyer marchandises appartenant à l’entreprise ;
d’habitation permanent dans aucun des Etats
contractants, elle est considérée comme j) un dépôt de marchandises, appartenant à
résident de l’Etat contractant où elle séjourne l’entreprise, entreposées aux fins de stockage,
de façon habituelle ; d’exposition et de livraison.

c) si cette personne séjourne de façon 3) Par contre, on ne considère pas qu’il y a un


habituelle dans chacun des Etats contractants établissement stable si :
ou si elle ne séjourne de façon habituelle dans
aucun d’eux, elle est considérée comme a) des marchandises appartenant à
résident de l’Etat contractant dont elle possède l’entreprise sont entreposées aux seules fins
la nationalité ; de transformation par une autre entreprise ;

d) si cette personne possède la nationalité de b) une installation fixe d’affaires est utilisée
chacun des Etats contractants ou si elle ne aux seules fins d’achat de marchandises, de
possède la nationalité d’aucun d’eux, les réunion ou de fourniture d’informations, de
autorités compétentes des Etats contractants recherche scientifique ou d’activités analogues
tranchent la question d’un commun accord. qui ont un caractère préparatoire ;

3) Lorsque, selon les dispositions du c) une installation fixe d’affaires est utilisée à
paragraphe 1, une personne autre qu’une seule fin de publicité.
personne physique est un résident des deux
Etats contractants, elle est considérée comme 4) Une personne agissant dans un Etat
un résident de l’Etat où son siège de direction contractant pour le compte d’une entreprise de
effective est situé. l’autre Etat contractant - autre qu’un agent
jouissant d’un statut indépendant tel que défini
Art.5.- Etablissement stable au paragraphe 6 ci-après - est considérée
comme « établissement stable » dans le
1) Au sens de la présente convention, premier Etat si elle dispose dans cet Etat de
l’expression « établissement stable » désigne pouvoirs qu’elle y exerce habituellement lui
une installation fixe d’affaires par permettant de conclure des contrats au nom
l’intermédiaire de laquelle une entreprise de l’entreprise.
exerce tout ou partie de son activité.
Est notamment considéré comme exerçant de
2) L’expression « établissement stable » tels pouvoirs, l’agent qui dispose
comprend notamment : habituellement dans le premier Etat
contractant d’un stock de produits ou
a) un siège de direction ; marchandises appartenant à l’entreprise au
moyen duquel il exécute régulièrement les
b) une succursale ; commandes qu’il a reçues pour le compte de
l’entreprise.
c) un bureau ;
5) Une entreprise d’assurance de l’un des
d) une usine ; Etats contractants est considérée comme
ayant un établissement stable dans l’autre Etat
e) un atelier ; contractant dès l’instant que par l’intermédiaire
d’un représentant n’entrant pas dans la
f) un magasin de vente ; catégorie des personnes visées à l’alinéa 6 ci-
après, elle perçoit des primes sur le territoire
g) une mine, un puits de pétrole ou de gaz, dudit Etat ou assure des risques situés sur ce
une carrière ou tout autre lieu d’extraction de territoire.
ressources naturelles ;
6) On ne considère pas qu’une entreprise d’un
h) un chantier de construction ou de montage Etat contractant a un établissement stable
d’une durée égale ou supérieure à 3 mois ; dans l’autre Etat contractant du seul fait qu’elle
y effectue des opérations commerciales par
l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire
général ou de tout autre intermédiaire
jouissant d’un statut indépendant, à condition activité dans l’autre Etat contractant par
que ces personnes agissent dans le cadre l’intermédiaire d’un établissement stable qui y
ordinaire de leur activité. Toutefois, si est situé. Si l’entreprise exerce son activité
intermédiaire dont le « concours est utilisé » d’une telle façon, les bénéfices de l’entreprise
dispose d’un stock de marchandises en sont imposables dans l’autre Etat mais
consignation à partir duquel sont effectuées uniquement dans la mesure où ils sont
les ventes et les livraisons, il est admis que ce imputables à cet établissement stable.
stock est caractéristique de l’existence d’un
établissement stable de l’entreprise. 2) Sous réserve des dispositions du
paragraphe 3, lorsqu’une entreprise d’un Etat
7) Le fait qu’une société qui est un résident contractant exerce son activité dans l’autre
d’un Etat contractant contrôle ou est contrôlée Etat contractant par l’intermédiaire d’un
par une société qui est un résident de l’autre établissement stable qui y est situé, il est
Etat contractant ou qui y exerce son activité imputé, dans chaque Etat contractant, à cet
(que ce soit par l’intermédiaire d’un établissement stable les bénéfices qu’il aurait
établissement stable ou non) ne suffit pas, en pu réaliser s’il avait constitué une entreprise
lui même, à faire de l’une quelconque de ces distincte exerçant des activités identiques ou
sociétés un établissement stable de l’autre. analogues dans des conditions identiques ou
analogues et traitant en toute indépendance
Chapitre 3 - Imposition des revenus avec l’entreprise dont il constitue un
établissement stable.
Art.6.- Revenus immobiliers
3) Pour déterminer les bénéfices d’un
1) Les revenus des biens immobiliers, y établissement stable, sont admises en
compris les revenus des exploitations déduction les dépenses exposées aux fins
agricoles ou forestières ne sont imposables poursuivies par cet établissement stable, y
que dans l’Etat où ces biens sont situés. compris les dépenses de direction et les frais
2) L’expression « biens immobiliers » a le sens généraux d’administration ainsi exposés, soit
que lui attribue le droit de l’Etat contractant où dans l’Etat où est situé cet établissement
les biens considérés sont situés. L’expression stable, soit ailleurs ; dans ce dernier cas une
comprend en tout cas les accessoires, le quote-part des frais généraux du siège de
cheptel mort ou vif des exploitations agricoles l’entreprise peut être imputée au résultat des
et forestières, les droits auxquels s’appliquent différents établissements stables au prorata
les dispositions du droit privé concernant la des chiffres d’affaires réalisés dans chacun
propriété foncière, l’usufruit des biens d’eux.
immobiliers et les droits à des paiements
variables ou fixes pour l’exploitation ou la Lorsque la répartition dans les conditions
concession de l’exploitation de gisements définies ci-dessus des frais généraux du siège
minéraux, sources et autres ressources ne permet pas de dégager une quote-part
naturelles ; les navires et aéronefs ne sont pas normale ou un bénéfice normal, les autorités
considérés comme des biens immobiliers. compétentes des deux Etats peuvent, compte
tenu des dispositions de l’article 25 de la
3) Les dispositions du paragraphe 1 ci-dessus convention, procéder aux ajustements
s’appliquent aux revenus provenant de nécessaires pour déterminer le bénéfice de
l’exploitation directe, de la location ou de l’établissement stable.
l’affermage, ainsi que de toute autre forme
d’exploitation de biens immobiliers. 4) Aucun bénéfice n’est imputé à un
établissement stable du fait qu’il a simplement
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 ci- acheté des marchandises pour l’entreprise.
dessus s’appliquent également aux revenus
provenant des biens immobiliers d’une 5) Aux fins des paragraphes précédents, les
entreprise ainsi qu’aux revenus des biens bénéfices à imputer à l’établissement stable
immobiliers servant à l’exercice d’une sont calculés chaque année selon la même
profession indépendante. méthode, à moins qu’il n’existe des
motifs valables et suffisants de procéder
Art.7. - Bénéfices des entreprises autrement.

1) Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat 6) Lorsque les bénéfices comprennent des
contractant ne sont imposables que dans cet éléments de revenu traités séparément dans
Etat, à moins que l’entreprise n’exerce son d’autres articles de la présente convention, les
dispositions de ces articles ne sont pas conditions, peuvent être inclus dans les
affectées par les dispositions du présent bénéfices de cette entreprise et imposés en
article. conséquence.

Art.8. - Navigation maritime et aérienne Art.10. - Dividendes

1) Les bénéfices qu’une entreprise d’un Etat 1) Les dividendes payés par une société qui
contractant tire de l’exploitation en trafic est un résident d’un Etat contractant à un
international de navires ou d’aéronefs ne sont résident de l’autre Etat contractant sont
imposables que dans cet Etat. imposables dans cet autre Etat.

2) Nonobstant les dispositions du paragraphes 2) Toutefois, ces dividendes sont aussi


1 et de l’article 7, les bénéfices provenant de imposables dans l’Etat contractant dont la
l’exploitation de navires ou d’aéronefs utilisés société qui paie les dividendes est un résident,
principalement pour transporter des passagers et selon la législation de cet Etat ; mais si la
ou des marchandises exclusivement entre des personne qui reçoit les dividendes en est le
points situés dans un Etat contractant sont bénéficiaire effectif, l’impôt ainsi établi ne peut
imposables dans cet Etat. excéder 16 % du montant brut des dividendes.

3) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 du Le présent paragraphe n’affecte pas


présent article s’appliquent aussi aux l’imposition de la société au titre des bénéfices
bénéfices provenant de la participation à un qui servent au paiement des dividendes.
pool, une exploitation en commun ou un
organisme international d’exploitation. 3) Le terme « dividendes » employé dans le
présent article désigne les revenus provenant
4) En ce qui concerne les bénéfices réalisés d’actions, parts de mine, parts de fondateur ou
d’une part par le groupement de navigation autres parts bénéficiaires à l’exception des
aérienne norvégien, danois et suédois « créances, ainsi que les revenus d’autres parts
Scandinavian Airlines System (SAS) » et sociales soumis au même régime fiscal que
d’autre part la société multinationale AIR- les revenus d’actions par la législation de l’Etat
AFRIQUE, les dispositions des paragraphes 1, dont la société distributrice est un résident.
2 et 3 ci-dessus ne s’appliquent que pour la
quotité de ceux-ci attribués d’une part au 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
participant norvégien au groupement SAS, Det s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
Norsk Luftfartsselskap A/S DNL et d’autre part, des dividendes, résident d’un Etat contractant,
au participant sénégalais à la société AIR- exerce dans l’autre Etat contractant dont la
AFRIQUE, l’Etat du Sénégal. société qui paie les dividendes est un résident,
soit une activité industrielle ou commerciale
Art.9.- Entreprises associées par l’intermédiaire d’un établissement stable
qui y est situé, soit une profession
Lorsque : indépendante au moyen d’une base fixe qui y
est située, et que la participation génératrice
a) une entreprise d’un Etat contractant des dividendes s’y rattache effectivement.
participe directement ou indirectement à la Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou
direction, au contrôle ou au capital d’une de l’article 14 de la présente convention,
entreprise de l’autre Etat contractant, ou que suivant les cas, sont applicables.

b) les mêmes personnes participent 5) Lorsqu’une société est un résident d’un Etat
directement ou indirectement à la direction, au contractant, l’autre Etat contractant ne peut
contrôle ou au capital d’une entreprise d’un percevoir aucun impôt sur les dividendes
Etat contractant et d’une entreprise de l’autre payés par la société, sauf dans la mesure où
Etat contractant, et que, dans l’un et l’autre ces dividendes sont payés à un résident de cet
cas, les deux entreprises sont, dans leurs autre Etat ou dans la mesure où la
relations commerciales ou financières, liées participation génératrice des dividendes se
par des conditions acceptées ou imposées, qui rattache effectivement à un établissement
diffèrent de celles qui seraient convenues stable ou à une base fixe situés dans cet autre
entre des entreprises indépendantes, les Etat, ni prélever aucun impôt, au titre de
bénéfices qui, sans ces conditions, auraient l’imposition des bénéfices non distribués, sur
été obtenus par l’une des entreprises mais les bénéfices non distribués de la société,
n’ont pu l’être en fait à cause de ces même si les dividendes payés ou les bénéfices
non distribués consistent en tout ou en partie des intérêts, résident d’un Etat contractant,
en bénéfices ou revenus provenant de cet exerce dans l’autre Etat contractant d’où
autre Etat. proviennent les intérêts, soit une activité
industrielle ou commerciale par l’intermédiaire
Art.11. - Intérêts d’un établissement stable qui y est situé, soit
une profession indépendante au moyen d’une
1) Les intérêts provenant d’un Etat contractant base fixe qui y est située, et que la créance
et payés à un résident de l’autre Etat génératrice des intérêts s’y rattache
contractant sont imposables dans cet autre effectivement.
Etat.
Dans ces cas, les dispositions de l’article 7 ou
2) Toutefois, ces intérêts sont aussi de l’article 14, suivant le cas, sont applicables.
imposables dans l’Etat contractant d’où ils
proviennent et selon la législation de cet Etat ; 6) Les intérêts sont considérés comme
mais si la personne qui reçoit les intérêts en provenant d’un Etat Contractant lorsque le
est le bénéficiaire effectif l’impôt ainsi établi ne débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision
peut excéder 16 % du montant brut des administrative ou politique, une collectivité
intérêts. locale ou un résident de cet Etat. Toutefois,
lorsque le débiteur des intérêts, qu’il soit ou
3) Nonobstant les dispositions du paragraphe non un résident d’un Etat contractant, a dans
2, les intérêts mentionnés au paragraphe 1 ne un Etat contractant un établissement stable, ou
sont imposables que dans l’Etat dont la une base fixe, pour lequel la dette donnant lieu
personne qui reçoit les intérêts est un résident, au paiement des intérêts a été contractée et
si cette personne en est le bénéficiaire effectif qui supporte la charge de ces intérêts, ceux-ci
et si ceux-ci sont payés : sont considérés comme provenant de l’Etat où
l’établissement stable, ou la base fixe, est
a) en liaison avec la vente à crédit situé.
d’équipements industriels, commerciaux ou
scientifiques ou la construction d’installations 7) Lorsque, en raison de relations spéciales
industrielles, commerciales ou scientifiques ou existant entre le débiteur et le bénéficiaire
d’ouvrages publics, à condition que le crédit effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec
consenti provienne d’un emprunt contracté par de tierces personnes, le montant des intérêts,
le fournisseur et qu’il soit rétrocédé aux compte tenu de la créance pour laquelle ils
mêmes conditions ; sont payés, excède celui dont seraient
convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif
b) sur un prêt de n’importe quelle nature en l’absence de pareilles relations, les
consenti par un établissement bancaire au dispositions du présent article ne s’appliquent
moyen de fonds empruntés et rétrocédés mais qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie
uniquement dans la mesure où les fonds sont excédentaire des paiements reste imposable
empruntés et rétrocédés aux mêmes conformément à la législation de chaque Etat
conditions ; Contractant et compte tenu des autres
dispositions de la présente convention.
c) sur un prêt donné pour concourir au
développement de la République du Sénégal. Art.12.- Redevances

4) Le terme « intérêts » employé dans le 1) Les redevances provenant d’un Etat


présent article désigne les revenus des contractant et payées à un résident de l’autre
créances de toute nature, assorties ou non de Etat contractant sont imposables dans cet
garanties hypothécaires et notamment les autre Etat.
revenus des fonds publics et des obligations
d’emprunts, y compris les primes et lots 2) Toutefois, ces redevances sont aussi
attachés à ces titres, ainsi que tous autres imposables par retenue à la source dans l’Etat
produits assimilés aux revenus de sommes contractant d’où elles proviennent et selon la
prêtées par la législation fiscale de l’Etat d’où législation de cet Etat, mais si l’impôt ainsi
proviennent les revenus. Les pénalisations établi ne peut excéder 16 % de leur montant
pour paiement tardif ne sont pas considérées brut.
comme des intérêts au sens du présent article.
3) Le terme « redevances » employé dans le
5) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne présent article désigne les rémunérations de
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif toute nature payées pour l’usage ou la
concession de l’usage d’un droit d’auteur, d’un autres dispositions de la présente convention.
brevet, d’une marque de fabrique ou de A défaut d’accord entre les deux Etats sur les
commerce, d’un dessin ou d’un modèle, d’un dispositions applicables, le différend est
plan, d’une formule ou d’un procédé secrets, tranché suivant la procédure prévue à l’article
ainsi que pour l’usage ou la concession de 25 ci-dessous.
l’usage d’un équipement industriel, commercial
ou scientifique et pour des informations ayant Art.13.- Gains en capital
trait à une expérience acquise dans le
domaine industriel, commercial ou 1) Les gains qu’un résident d’un Etat
scientifique ; ce terme comprend aussi les contractant tire de l’aliénation de biens
rémunérations de toute nature concernant les immobiliers visés à l’article 6 et situés dans
films cinématographiques et les œuvres l’autre Etat contractant, sont imposables dans
enregistrées sur films et bandes cet autre Etat.
magnétoscopiques ou autres moyens de
reproduction destinés à la télévision. 2) Les gains provenant de l’aliénation de biens
mobiliers qui font partie de l’actif d’un
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne établissement stable qu’une entreprise d’un
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif Etat contractant a dans l’autre Etat
des redevances, résident d’un Etat Contractant, ou de biens mobiliers qui
contractant, exerce dans l’autre Etat appartiennent à une base fixe dont un résident
contractant d’où proviennent les redevances, d’un Etat Contractant dispose dans l’autre Etat
soit une activité industrielle ou commerciale contractant pour l’exercice d’une profession
par l’intermédiaire d’un établissement stable indépendante, y compris de tels gains
qui y est situé, soit une profession provenant de l’aliénation de cet établissement
indépendante au moyen d’une base fixe qui y stable (seul ou avec l’ensemble de l’entreprise)
est située, et que le droit ou le bien générateur ou de cette base fixe, sont imposables dans
des redevances s’y rattache effectivement. cet autre Etat.
Dans ces cas, les dispositions de l’article 7 ou
de l’article 14, suivant le cas, sont applicables. 3) Les gains provenant de l’aliénation de
navires ou d’aéronefs exploités en trafic
5) Les redevances sont considérées comme international par une entreprise d’un Etat
provenant d’un Etat Contractant lorsque le contractant ainsi que de biens mobiliers
débiteur est cet Etat lui-même, une de ses affectés à l’exploitation de tels navires ou
subdivisions administratives ou politiques, une aéronefs, ne sont imposables que dans cet
de ses collectivités locales ou un résident de Etat.
cet Etat. Toutefois, lorsque le débiteur des
redevances, qu’il soit ou non un résident d’un 4) Les gains provenant de l’aliénation de tous
Etat contractant, a dans un Etat contractant un biens autres que ceux visés aux paragraphes
établissement stable, ou une base fixe, pour 1, 2 et 3 du présent article ne sont imposables
lequel l’obligation donnant lieu au paiement que dans l’Etat contractant dont le cédant est
des redevances a été conclue et qui supporte un résident.
comme telle la charge de celles-ci, ces
redevances sont réputées provenir de l’Etat 5) Les dispositions du paragraphe 4 de cet
contractant où est situé l’établissement stable, article ne portent pas atteinte au droit que
ou la base fixe. détient un Etat contractant de percevoir, selon
sa législation, des impôts sur les gains en
6) Lorsque, en raison de relations spéciales capital tirés de l’aliénation d’une partie
existant entre le débiteur et le bénéficiaire substantielle des actions d’une société de cet
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec Etat par une personne résident de l’autre Etat
de tierces personnes, le montant des contractant.
redevances, compte tenu de la prestation pour
laquelle elles sont payées, excède celui dont Art.14.- Professions indépendantes
seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
effectif en l’absence de pareilles relations, les 1) Les revenus qu’un résident d’un Etat
dispositions du présent article ne s’appliquent contractant tire d’une profession libérale ou
qu’à ce dernier montant. d’autres activités de caractère indépendant ne
sont imposables que dans cet Etat. Toutefois
Dans ce cas, la partie excédentaire des ces revenus sont imposables dans l’autre Etat
paiements reste imposable selon la législation contractant dans les cas suivants :
de chaque Etat contractant et compte tenu des
a) Si le résident dispose de façon habituelle international par une entreprise d’un Etat
dans l’autre Etat contractant d’une base fixe Contractant sont imposables dans l’Etat
pour l’exercice de ses activités, mais Contractant dont celui qui reçoit les
uniquement dans la mesure où les revenus rémunérations est un résident.
sont imputables à cette base fixe.
Les rémunérations au titre d’un emploi salarié
b) Si le résident exerce ses activités dans exercé à bord d’un aéronef exploité par le
l’autre Etat contractant pendant un ou consortium de transport aérien Scandinavian
plusieurs séjours excédant au total 183 jours Airlines System (SAS) ou par la société
au cour d’une période de 12 mois ; en ce cas multinationale AIR-AFRIQUE ne sont
seule la fraction des revenus qui est tirée des imposables que dans l’Etat contractant dont
activités exercées dans cet autre Etat est celui qui reçoit les dites rémunérations est un
imposable dans cet autre Etat. résident.

2) L’expression « profession libérale » Art.16.- Tantièmes


comprend notamment les activités
indépendantes d’ordre scientifique, littéraire, 1) Les tantièmes, jetons de présence et autres
artistique, éducatif ou pédagogique, ainsi que rétributions similaires qu’un résident d’un Etat
les activités indépendantes des médecins, contractant reçoit en sa qualité de membre du
avocats, ingénieurs, architectes, dentistes et Conseil d’Administration ou de tout autre
comptables. organe similaire d’une société qui est un
résident de l’autre Etat contractant sont
imposables dans cet autre Etat.

2) Toutefois, les rémunérations que les


Art.15.- Professions dépendantes intéressés touchent en une autre qualité sont
imposables suivant le cas dans les conditions
1) Sous réserve des dispositions des articles prévues soit à l’article 14, soit à l’article 15,
16, 17, 18, 19, 20 et 22, les salaires, paragraphe 1, de la présente convention.
traitements et autres rémunérations similaires
qu’un résident d’un Etat contractant reçoit au Art.17.- Artistes et sportifs
titre d’un emploi salarié ne sont imposables
que dans cet Etat, à moins que l’emploi ne soit 1) Nonobstant les dispositions des articles 14
exercé dans l’autre Etat contractant. Si l’emploi et 15, les revenus qu’un résident d’un Etat
y est exercé, les rémunérations reçues à ce contractant tire
titre sont imposables dans cet autre Etat. de ses activités personnelles exercées dans
l’autre Etat contractant en tant qu’artiste du
2) Nonobstant les dispositions du paragraphe spectacle, tel qu’un artiste de théâtre, de
1, les rémunérations qu’un résident d’un Etat cinéma, de la radio ou de la télévision, ou
contractant reçoit au titre d’un emploi salarié qu’un musicien, ou en tant que sportif, sont
exercé dans l’autre Etat contractant ne sont imposables dans cet autre Etat.
imposables que dans le premier Etat si :
2) Lorsque les revenus d’activités qu’un artiste
a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat du spectacle ou un sportif exerce
pendant une période ou des périodes personnellement et en cette qualité sont
n’excédant pas au total 183 jours au cours attribués non pas à l’artiste ou au sportif lui-
d’une période de 12 mois, et même mais à une autre personne, ces
revenus sont imposables, nonobstant les
b) les rémunérations sont payées par un dispositions des articles 7, 14 et 15, dans l’Etat
employeur ou pour le compte d’un employeur contractant où les activités de l’artiste ou du
qui n’est pas un résident de l’autre Etat, et sportif sont exercées.

c) la charge des rémunérations n’est pas 3) Les dispositions du paragraphe 1 ne


supportée par un établissement stable ou une s’appliquent pas aux revenus tirés des
base fixe que l’employeur a dans l’autre Etat. activités exercées dans un Etat contractant par
un résident de l’autre Etat contractant dans le
3) Nonobstant les dispositions précédentes du cadre d’une visite dans le premier Etat qui est
présent article, les rémunérations reçues au substantiellement supportée par des fonds
titre d’un emploi salarié exercé à bord d’un publics.
navire ou d’un aéronef exploité en trafic
Art.18.- Pensions, rentes et prestations de 2) Les dispositions du paragraphe 1 ne
sécurité sociale s’appliquent pas aux revenus autres que les
revenus provenant de biens immobiliers tels
Les pensions, rentes et autres prestations de qu’ils sont définis au paragraphe 2 de l’article
sécurité sociale reçues par un résident d’un 6, lorsque le bénéficiaire de tels revenus,
Etat contractant ne sont imposables que dans résident d’un Etat contractant, exerce dans
cet Etat. l’autre Etat contractant, soit une activité
industrielle ou commerciale par l’intermédiaire
Art.19.- Rémunérations de fonctions d’un établissement stable qui y est situé, soit
publiques une profession indépendante au moyen d’une
base fixe qui y est située, et que le droit ou le
1) a) Les rémunérations, autres que les bien générateur des revenus s’y rattache
pensions payées par un Etat contractant ou effectivement. Dans ce cas, les dispositions de
l’une de ses subdivisions administratives ou l’article 7 ou de l’article 14, suivant le cas, sont
politiques ou collectivités locales à une applicables.
personne physique, au titre de services rendus
à cet Etat ou à cette subdivision ou collectivité, Art.22.- Activités en mer
ne sont imposables que dans cet Etat.
Nonobstant toute autre disposition de cette
b) Toutefois, ces rémunérations ne sont convention :
imposables que dans l’autre Etat contractant si
les services sont rendus dans cet Etat et si la 1) Une personne qui est un résident d’un Etat
personne physique est un résident de cet Etat contractant et qui exerce des activités en mer
qui : dans l’autre Etat relatives à l’exploration ou à
l’exploitation du lit de la mer, du sous-sol marin
• possède la nationalité de cet Etat, ou et de leurs ressources naturelles situés dans
cet autre Etat, sera, sous réserve des
• n’est pas devenu un résident de cet Etat à paragraphes 2 et 3 du présent article, réputée
seule fin de rendre les services. d’exercer une activité dans cet autre Etat par
l’intermédiaire d’un établissement stable, ou
2) Les dispositions des articles 15, 16 et 18 d’une base fixe, qui y est situé.
s’appliquent aux rémunérations et pensions
payées au titre de services rendus dans le 2) Les dispositions du paragraphe 1 du
cadre d’une activité industrielle ou présent article ne s’appliqueront pas lorsque
commerciale exercée par un les dites activités sont exercées pendant une
Etat contractant ou l’une de ses subdivisions période qui ne dépasse pas 30 jours au total
administratives ou politiques ou collectivités au cours d’une période de 12mois.
locales.
Toutefois pour l’application du présent
Art.20. - Etudiants et stagiaires paragraphe :

Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire qui a) les activités exercées par une entreprise
est, ou qui était immédiatement avant de se associée à une autre entreprise seront
rendre dans un Etat contractant, un résident considérées comme étant exercées par
de l’autre Etat contractant et qui séjourne dans l’entreprise à laquelle elle est associée si les
le premier Etat à seule fin d’y poursuivre ses activités en question sont essentiellement
études ou sa formation, reçoit pour couvrir ses identiques à celles qu’exerce cette dernière
frais d’entretien, d’études ou de formation ne entreprise ;
sont pas imposables dans cet Etat, à condition
qu’elles proviennent de sources situées en b) deux entreprises seront réputées associées
dehors de cet Etat. si l’une d’elles est placée directement ou
indirectement sous le contrôle de l’autre, ou si
Art.21.- Autres revenus les deux sont placées directement ou
indirectement sous le contrôle d’une ou de
1) Les éléments du revenu d’un résident d’un plusieurs tierces personnes.
Etat contractant, d’où qu’ils proviennent, qui ne
sont pas traités dans les articles précédents de 3) Les bénéfices qu’un résident d’un Etat tire
la présente convention ne sont imposables du transport d’approvisionnements jusqu’à
que dans cet Etat. l’endroit où sont exercées dans un Etat les
activités relatives à l’exploration ou à
l’exploitation du lit de la mer, du sous-sol marin exempts d’impôt dans cet Etat, celui-ci peut
et de leurs ressources naturelles ou de néanmoins, pour calculer le montant de l’impôt
l’exploitation de remorqueurs et de navires sur le reste des revenus de ce résident, tenir
similaires en relation avec de telles activités ne compte des revenus exemptés.
sont imposables que dans l’Etat où le siège de
direction effective de l’entreprise est situé. Chapitre 5 - Dispositions spéciales
4) Sous réserve des dispositions du Art.24.- Non-discrimination
paragraphe 5 du présent article, les
rémunérations perçues par un résident d’un 1) Les nationaux d’un Etat contractant ne sont
Etat au titre d’un emploi salarié en mer relatif à soumis dans l’autre Etat contractant à aucune
l’exploration ou à l’exploitation du lit de la mer imposition ou obligation y relative, qui est autre
ou du sous-sol marin et de leurs ressources ou plus lourde que celles auxquelles sont ou
naturelles situés sur le territoire de l’autre Etat, pourront être assujettis les nationaux de cet
ne sont imposables que dans cet autre Etat, autre Etat qui se trouvent dans la même
lorsque le séjour en mer du bénéficiaire situation. La présente disposition s’applique
dépasse 30 jours au total au cours d’une aussi, nonobstant les dispositions de l’article 1
période de 12 mois. de la présente convention aux nationaux qui
ne sont pas des résidents d’un Etat contractant
5) Les rémunérations qu’un résident d’un Etat ou des deux Etats contractants.
reçoit au titre d’un emploi salarié exercé à bord
d’un navire ou d’un aéronef employé pour le 2) Les apatrides qui sont des résidents d’un
transport d’approvisionnements jusqu’à Etat contractant ne sont soumis dans l’autre
l’endroit où sont exercées dans un Etat les Etat contractant à aucune imposition ou
activités relatives à l’exploration ou à obligation y relative, qui est autre ou plus
l’exploitation du lit de la mer, du sous-sol marin lourde que celles auxquelles sont ou pourront
et de leurs ressources naturelles ou au titre être assujettis les nationaux de l’Etat concerné
d’un emploi exercé à bord d’un remorqueur ou qui se trouvent dans la même situation.
d’un navire similaire en relation avec de telles
activités, ne sont imposables que dans l’Etat 3) L’imposition d’un établissement stable ou
dont la personne qui tire les bénéfices de d’une base fixe qu’une entreprise ou un
l’exploitation du navire ou de l’aéronef est un résident d’un Etat contractant a dans l’autre
résident. Etat contractant n’est pas établie dans cet
autre Etat d’une façon moins favorable que
Chapitre 4 - Méthode pour éliminer l’imposition des entreprises de cet autre Etat
la double imposition qui exercent la même activité.

Art.23.- Méthode pour éliminer la double 4) Aucune disposition du présent article ne


imposition peut être interprétée comme obligeant un Etat
contractant à accorder aux résidents de l’autre
La double imposition est évitée de la manière Etat contractant les déductions personnelles,
suivante : abattements et réductions d’impôts en fonction
de la situation ou des charges de famille qu’il
1) Lorsqu’un résident d’un Etat contractant accorde à ses propres résidents.
reçoit des revenus qui, conformément aux
dispositions de la présente convention, sont 5) A moins que les dispositions de l’article 9,
imposables dans l’autre Etat contractant, le du paragraphe 7 de l’article 11 ou du
premier Etat accorde sur l’impôt qu’il perçoit paragraphe 6 de l’article 12 ne soient
sur les revenus de ce résident, une déduction applicables, les intérêts, redevances et autres
d’un montant égal à l’impôt sur le revenu payé dépenses payés par une entreprise d’un Etat
dans cet autre Etat. contractant à un résident de l’autre Etat
contractant sont déductibles, pour la
Cette déduction ne peut toutefois excéder la détermination des bénéfices imposables de
fraction de l’impôt sur le revenu calculé avant cette entreprise, dans les mêmes conditions
déduction, correspondant selon le cas aux que s’ils avaient été payés à un résident du
revenus imposables dans cet autre Etat. premier Etat.

2) Lorsque, conformément à une disposition 6) Les entreprises d’un Etat contractant, dont
quelconque de la convention, les revenus le capital est en partie ou en totalité,
qu’un résident d’un Etat contractant reçoit sont directement ou indirectement, détenu ou
contrôlé par un ou plusieurs résidents de sein d’une commission composée de
l’autre Etat contractant, ne sont soumises dans représentants des autorités compétentes des
le premier Etat à aucune imposition ou Etats contractants.
obligation y relative, qui est autre ou plus
lourde que celles auxquelles sont ou pourront Art.26. - Echange de renseignements
être assujetties les autres entreprises
similaires du premier Etat. 1) Les autorités compétentes des Etats
contractants échangent les renseignements
7) Les dispositions du présent article nécessaires pour appliquer les dispositions de
s’appliquent, nonobstant les dispositions de la présente convention ou celles de la
l’article 2, aux impôts de toute nature ou législation interne des Etats contractants
dénomination. relatives aux impôts visés par la convention
dans la mesure où l’imposition qu’elle prévoit
Art.25. - Procédure amiable n’est pas contraire à la convention. L’échange
de renseignements n’est pas restreint par
1) Lorsqu’une personne estime que les l’article 1. Les renseignements reçus par un
mesures prises par un Etat contractant ou par Etat contractant sont tenus secrets de la même
les deux Etats contractants entraînent ou manière que les renseignements obtenus en
entraîneront pour elle une imposition non application de la législation interne de cet Etat
conforme aux dispositions de la présente et ne sont communiqués qu’aux personnes ou
convention, elle peut, indépendamment des autorités (y compris les tribunaux et organes
recours prévus par le droit interne de ces administratifs) concernées par l’établissement
Etats, soumettre son cas à l’autorité ou le recouvrement des impôts visés par la
compétente de l’Etat contractant dont elle est convention, par les procédures ou poursuites
un résident ou, si son cas relève du concernant ces impôts, ou par les décisions
paragraphe 1 de l’article 24 de la présente sur les recours relatifs à ces impôts. Ces
convention, à celle de l’Etat contractant dont personnes ou autorités n’utilisent ces
elle possède la nationalité. Le cas doit être renseignements qu’à ces fins.
soumis dans les deux ans qui suivent la
première notification de la mesure qui entraîne Elles peuvent faire état de ces renseignements
une imposition non conforme aux dispositions au cours d’audiences publiques de tribunaux
de la convention. ou dans des jugements.

2) L’autorité compétente s’efforce, si la 2) Les dispositions du paragraphe 1 ne


réclamation lui parait fondée et si elle n’est pas peuvent en aucun cas être interprétées
elle-même en mesure d’y apporter une comme imposant à un Etat contractant
solution satisfaisante, de résoudre le cas par l’obligation :
voie d’accord amiable avec l’autorité
compétente de l’autre Etat contractant, en vue a)de prendre des mesures administratives
d’éviter une imposition non conforme à la dérogeant à sa législation et à sa pratique
convention. L’accord est appliqué quels que administrative ou à celles de l’autre Etat
soient les délais prévus par le droit interne des contractant ;
Etats Contractants.
b) de fournir des renseignements qui ne
3) Les autorités compétentes des Etats pourraient être obtenus sur la base de sa
contractants s’efforcent, par voie d’accord propre législation ou dans le cadre de sa
amiable, de résoudre les difficultés ou de pratique administrative normale ou de celles
dissiper les doutes auxquels peuvent donner de l’autre Etat contractant ;
lieu l’interprétation ou l’application de la
convention. Elles peuvent aussi se concerter c) de fournir des renseignements qui
en vue d’éliminer la double imposition dans les révéleraient un secret commercial, industriel,
cas non prévus par la convention. professionnel ou un procédé commercial ou
des renseignements dont la communication
4) Les autorités compétentes des Etats serait contraire à l’ordre public.
contractants peuvent communiquer
directement entre elles en vue de parvenir à 3) L’échange des renseignements à lieu sur
un accord comme il est indiqué aux demande visant des cas concret, d’office ou
paragraphes précédents. Si des échanges de spontanément.
vue oraux semblent devoir faciliter cet accord,
ces échanges de vue peuvent avoir lieu au Art.27. - Assistance au recouvrement
de celle de sa ratification, la dénoncer par écrit
1) Les Etats contractants conviennent de se et par la voie diplomatique, à l’autre Etat
prêter mutuellement assistance et appui en contractant. En cas de dénonciation avant le
vue de recouvrer, suivant les règles propres à 1er Juillet d’une telle année, la convention
leur législation ou réglementation respectives, s’applique pour la dernière fois :
les impôts visés par la présente convention
ainsi que les majorations de droits, droits en 1° aux impôts dus à la source sur les revenus
sus, indemnités de retard, intérêts et frais attribués ou mis en paiement au plus tard le 31
afférents à ces impôts lorsque ces sommes décembre de l’année de la dénonciation ;
sont définitivement dues en application des
lois ou règlements de l’Etat requérant. 2° aux autres impôts établis sur les périodes
imposables prenant fin au plus tard le 31
2) La demande formulée à cette fin doit être décembre de la même année.
accompagnée des documents exigés par les
lois ou règlements de l’Etat requérant pour En foi de quoi, les soussignés, dûment
établir que les sommes à recouvrer sont autorisés à cet effet, ont signé la présente
définitivement dues. convention établie en double exemplaire, en
langue française.
3) Au vu de ces documents, les significations
et mesures de recouvrement et de perception
ont lieu dans l’Etat requis conformément aux
lois ou règlements applicables pour le
recouvrement et la perception de ses propres
impôts.

4) La créance correspondant à l’impôt à


recouvrer n’est pas considérée comme une
créance privilégiée dans l’Etat requis.

Art.28. - Privilèges diplomatiques et


consulaires

Les dispositions de la présente convention ne


portent pas atteinte aux privilèges fiscaux dont
bénéficient les membres des missions
diplomatiques ou consulaires en vertu soit des
règles générales du droit des gens, soit des
dispositions d’accords particuliers.

Chapitre 6 - Dispositions finales


Art.29. - Entrée en vigueur

1) La présente convention sera ratifiée et les


instruments de ratification seront échangés
aussitôt que possible.

2) La présente convention entrera en vigueur


dès l’échange des instruments de ratification et
ses dispositions seront applicables aux
revenus relatifs à chaque année fiscale à
compter du 1er janvier de l’année de
ratification.

Art.30. - Dénonciation

La présente convention est conclue pour une


durée illimitée ; mais chaque Etat contractant
pourra jusqu’au 30 Juin inclus de toute année
civile à partir de la troisième année à compter
Convention fiscale avec la Tunisie
Signée le 5 mai 1984, entrée en vigueur le 2 juillet 1985

Champ d’application de la •l’impôt sur les traitements et salaires ;


convention
•l’impôt agricole ;
Art.1. - Personnes visées
•l’impôt sur les plus-values immobilières ;
La présente Convention s’applique aux
personnes telles que définies à l’article 3 ci- •l’impôt sur le revenu des valeurs mobilières ;
après qui sont des résidents de l’un ou l’autre
ou de chacun des Etats contractants. •l’impôt sur le revenu des créances, dépôts,
cautionnements et comptes courants (I.R.C.) ;
Art.2. - Impôts visés
•la contribution exceptionnelle de solidarité ;
1) La présente convention s’applique aux
impôts sur le revenu perçus pour le compte de •la contribution personnelle d’Etat.
chacun des Etats contractants, de ses
subdivisions administratives et de ses b) en ce qui concerne le Sénégal :
collectivités locales, quel que soit le système
de perception. •l’impôt sur les revenus fonciers ;

2) Sont considérés comme impôts sur le •l’impôt sur les bénéfices industriels et
revenu, les impôts perçus sur le revenu global commerciaux et les bénéfices de l’exploitation
ou sur des éléments du revenu, y compris les agricole ;
impôts sur les gains provenant de l’aliénation
de biens mobiliers ou immobiliers, les impôts •l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés ;
sur le montant des salaires payés par les
entreprises. •l’impôt sur les bénéfices des professions non
commercial
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la
convention sont notamment : •l’impôt sur le revenu des valeurs et capitaux
mobiliers ;
a) en ce qui concerne la Tunisie :
•L’impôt général sur le revenu ;
•l’impôt sur la patente ;
•la contribution forfaitaire à la charge des
•l’impôt sur les bénéfices des professions non employeurs ;
commerciales ;
•l’impôt du minimum fiscal ;
législation en vigueur dans un Etat
•la taxe représentative de l’impôt du minimum contractant ;
fiscal.
h) l’expression « trafic international » désigne
4) La convention s’appliquera aussi aux impôts tout transport effectué par un navire ou un
futurs nature identique ou analogue qui aéronef exploité par une entreprise dont le
s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les siège de direction effective est situé dans un
remplaceraient ; les autorités compétentes Etat contractant sauf lorsque le navire ou
Etats contractants se communiqueront dès l’aéronef n’est exploité qu’entre des points
leur promulguait les modifications apportées à situés dans l’autre Etat contractant ;
leurs législations fiscales.
i) l’expression « autorités compétentes »
Art.3.- Définitions générales désigne :

1) Au sens de la présente convention, à moins - en ce qui concerne la Tunisie : le Ministre


que le contexte n’exige une interprétation des Finances ou son représentant
différente : autorisé ;

a) le terme « Sénégal » désigne le territoire de - en ce qui concerne le Sénégal : le Ministre


la République du Sénégal et les zones chargé des Finances ou son représentant
adjacentes aux eaux territoriales du Sénégal autorisé.
sur lesquelles, en conformité avec le droit
international et selon sa législation, le Sénégal 2) Pour l’application de la présente convention
peut exercer les droits relatifs au lit de la mer, par un Etat contractant, toute expression qui
au sous-sol marin et à leurs ressources n’est pas autrement définie a le sens qui lui est
naturelles ; attribué par la législation de l’Etat régissant les
b) le terme « Tunisie » désigne le territoire de impôts faisant l’objet de la convention, à moins
la République tunisienne et les zones que le contexte n’exige une interprétation
adjacentes aux eaux territoriales de la Tunisie différente.
sur lesquelles, en conformité avec le droit
international, la Tunisie peut exercer les droits Art.4.- Domicile fiscal
relatifs au lit de la mer, au sous-sol marin et à
leurs ressources naturelles ; 1) Au sens de la présente convention,
l’expression « résident d’un Etat contractant »
c) les expressions « un Etat contractant » et « désigne toute personne qui, en vertu de la
l’autre Etat contractant » désignent, suivant le législation dudit Etat, est assujettie à l’impôt
contexte, l’Etat tunisien ou l’Etat du Sénégal ; dans cet Etat, en raison de son domicile, de sa
résidence, de son siège de direction ou de tout
d) le terme « personne » désigne les autre critère de nature analogue.
personnes physiques, les sociétés et tous
autres groupements de personnes ; Toutefois, cette expression ne comprend pas
les personnes qui ne sont assujetties à l’impôt
e) le terme « société » désigne toute personne dans cet Etat que pour les revenus de sources
morale et toute entité qui est considérée situées dans cet Etat.
comme une personne morale aux fins
d’imposition ; 2) Lorsque, selon la disposition du paragraphe
1 du présent article, une personne physique
f) les expressions « entreprise d’un Etat est considérée comme résident de chacun des
contractant » et « entreprise de l’autre Etat Etats contractants ; le cas est résolut d’après
contractant » désignent respectivement une les règles suivantes :
entreprise exploitée par un résident d’un Etat
contractant et une entreprise exploitée par un a) cette personne est considérée comme
résident de l’autre Etat contractant ; résident de l’Etat contractant où elle dispose
d’un foyer d’habitation permanent. Lorsqu’elle
g) le terme « nationaux » désigne toutes dispose d’un foyer d’habitation permanent
personnes physiques qui possèdent la dans chacun des Etats contractants, elle est
nationalité d’un Etat contractant et toutes les considérée comme résident de l’Etat
personnes morales, sociétés de personnes et contractant où elle possède le centre de ses
associations constituées conformément à la intérêts vitaux, c’est-à-dire celui avec lequel
ses liens personnels et économiques sont les activités, ont une durée supérieure à trois mois
plus étroits ou lorsque ces opérations de montage ou
activités de surveillance, faisant suite à la
b) si l’Etat contractant où cette personne a le vente de machines ou d’équipement, ont une
centre de ses intérêts vitaux ne peut pas être durée inférieure à trois mois et que les frais de
déterminé, ou si elle ne dispose d’un foyer montage ou de surveillance dépassent 10 %
d’habitation permanent dans aucun des Etats du prix de ces machines ou équipements.
contractants, elle est considérée comme
résident de l’Etat contractant où elle séjourne 3) Par contre, on ne considère pas qu’il y a
de façon habituelle ; établissement stable si :

c) si cette personne séjourne de façon a) des marchandises appartenant à


habituelle dans chacun des Etats contractants l’entreprise sont entreposées aux seules fins
ou si elle ne séjourne de façon habituelle dans de transformation par une autre entreprise ;
aucun d’eux, elle est considérée comme
résident de l’Etat contractant dont elle possède b) une installation fixe d’affaires est utilisée par
la nationalité ; l’entreprise, aux seules fins de fourniture
d’informations, de recherche scientifique ou
d) si cette personne possède la nationalité de d’activités analogues qui ont un caractère
chacun des Etats contractants ou si elle ne préparatoire ;
possède la nationalité d’aucun d’eux, les
autorités compétentes des Etats contractants c) une installation fixe d’affaires utilisée aux
tranchent la question d’un commun accord. fins de stockage, d’exposition et de livraison
de marchandises appartenant à l’entreprise ;
3) Pour l’application de la présente convention,
le domicile des personnes morales est au lieu d) un dépôt de marchandises appartenant à
du siège social statutaire ; celui des l’entreprise entreposées aux fins de stockage,
groupements de personnes physiques n’ayant d’exposition et de livraison.
pas la personnalité morale au siège de leur
direction effective. e) une installation fixe d’affaires utilisée à des
fins de publicité.
Art.5.- Etablissement stable
4) Une personne agissant dans un Etat
1) Au sens de la présente convention, contractant pour le compte d’une entreprise de
l’expression « Etablissement stable » désigne l’autre Etat contractant autre qu’un agent
une installation fixe d’affaires où l’entreprise jouissant d’un statut indépendant tel que défini
exerce tout ou partie de son activité ; au paragraphe (6) ci-après, est considérée
comme « établissement stable» dans le
2) Constituent notamment des établissements premier Etat si elle dispose dans cet Etat de
stables : pouvoirs qu’elle y exerce habituellement lui
permettant de conclure des contrats au nom
•un siège de direction ; de l’entreprise.

•une succursale ; Est notamment considéré comme exerçant de


tels pouvoirs, l’agent qui dispose
•un bureau ; habituellement dans le premier Etat
contractant d’un stock de produits ou
•une usine ; marchandises appartenant à l’entreprise au
moyen duquel il exécute régulièrement les
•un magasin de vente ; commandes qu’il a reçues pour le compte de
l’entreprise.
•un atelier ;
5) Une entreprise d’assurances de l’un des
•une mine, une carrière ou tout autre lieu Etats contractants est considérée comme
d’extraction de ressources naturelles ; ayant un établissement stable dans l’autre Etat
contractant dès l’instant que par l’intermédiaire
•un chantier de construction, ou des opérations d’un représentant n’entrant pas dans la
temporaire de montage, ou des activités de catégorie des personnes visées à l’alinéa (6)
surveillance s’y exerçant lorsque ce chantier, ci-après, elle perçoit des primes sur le territoire
ces opérations temporaires de montage ou
dudit Etat ou assure des risques situés sur ce l’affermage, ainsi que de toute autre forme
territoire. d’exploitation de biens immobiliers.

6) On ne considère pas qu’une entreprise d’un 4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 de


Etat contractant a un établissement stable cet article s’appliquent également aux revenus
dans l’autre Etat contractant du seul fait qu’elle provenant des biens immobiliers servant à
y effectue des opérations commerciales par l’exercice d’une profession indépendante.
l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire
général ou de tout autre intermédiaire Art.7.- Bénéfices des entreprises
jouissant d’un statut indépendant, à condition
que ces personnes agissent dans le cadre 1) Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat
normal de leur activité. contractant ne sont imposables que dans cet
Etat, à moins que l’entreprise n’exerce son
Toutefois, si l’intermédiaire dont « le concours activité dans l’autre Etat contractant par
est utilisé » dispose d’un stock de l’intermédiaire d’un établissement stable qui y
marchandises en consignation à partir duquel est situé. Dans le cas où un tel établissement
sont effectuées les ventes et les livraisons, il stable existe, les bénéfices de l’entreprise
est admis que ce stock est caractéristique de provenant de l’activité de cet établissement
l’existence d’un établissement stable de stable ne sont imposables que dans l’Etat où il
l’entreprise. est situé ;

7) Le fait qu’une société domiciliée dans un 2) Le revenu imposable correspond au


Etat contractant contrôle ou soit contrôlée par montant des bénéfices réalisés par
une société qui est domiciliée dans l’autre Etat l’établissement stable, y compris s’il y a lieu
contractant ou qui y effectue des opérations des bénéfices ou avantages retirés
commerciales, que ce soit par l’intermédiaire indirectement de cet établissement ou qui
d’un établissement stable ou non, ne suffit pas, auraient été attribués ou accordés à des tiers
en lui-même, à faire de l’une quelconque de soit par voie de majoration ou de diminution
ces deux sociétés un établissement stable de des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre
l’autre. moyen ;

Imposition Des Revenus 3) Pour déterminer les bénéfices d’un


établissement stable sont admises en
Art.6.- Revenus immobiliers déduction les dépenses en rapport avec son
activité directement exposées par cet
1) Les revenus provenant de biens immobiliers établissement stable ainsi qu’une quote-part
y compris les revenus des exploitations des frais généraux, des dépenses de direction
agricoles et forestières ne sont imposables et d’administration du siège de l’entreprise.
que dans l’Etat contractant où ces biens sont
situés. Cette quote-part de frais est imputée aux
résultats des différents établissements stables
2) L’expression « biens immobiliers » est et du siège au prorata du chiffre d’affaires
définie conformément au droit de l’Etat réalisé dans chacun d’eux.
contractant où lesbiens sont situés.
L’expression englobe en tous cas les Lorsque la répartition, dans les conditions
accessoires, le cheptel mort ou vif, des définies ci-après, des frais généraux du siège
exploitations agricoles et forestières, les droits ne permet pas de dégager un bénéfice normal,
auxquels s’appliquent les dispositions du droit les autorités compétentes des deux Etats
privé concernant la propriété foncière, l’usufruit peuvent, compte tenu des dispositions de
des biens immobiliers et des droits à des l’article 26 de la convention, procéder aux
redevances variables ou fixes pour ajustements nécessaires pour déterminer le
l’exploitation ou la concession de l’exploitation bénéfice de l’établissement stable.
de gisements minéraux sources et autres
richesses du sol ; les navires, bateaux et Il en est de même, lorsque ladite répartition
aéronefs ne sont pas considérés comme biens conduit à attribution à l’établissement stable
immobiliers. situé dans l’un des deux Etats de la quote-part
sensiblement supérieure à celle qui résulterait
3) Les dispositions du paragraphe 1 de l’application de la législation interne dudit
s’appliquent aux revenus provenant de Etat.
l’exploitation directe, de la location ou de
4) Lorsque les contribuables dont l’activité exploité en trafic international, le siège est
s’étend sur les territoires des deux Etats réputé situé dans l’Etat contractant où se
contractants ne tiennent pas une comptabilité trouve le port d’attache de ce navire, ou à
régulière faisant ressortir distinctement et défaut de port d’attache dans l’un des deux
exactement les bénéfices afférents aux Etats, dans l’Etat contractant dont l’exploitant
établissements stables situés dans l’un et du navire est un résident.
l’autre Etat, le bénéfice respectivement
imposable par ces Etats peut être déterminé 4) Les dispositions du paragraphe 1
en répartissant les résultats globaux au prorata s’appliquent aussi aux bénéfices provenant du
du chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux ; la participation à un pool, à une exploitation en
commun ou à un organisme international
5) Dans le cas où un des établissements d’exploitation.
situés dans un ou l’autre des Etats
contractants ne réalise pas de chiffre d’affaires Art.9. - Entreprises associées
ou dans le cas où les activités exercées dans
chaque Etat ne sont pas comparables, les Lorsque :
autorités des deux Etats se concertent pour
arrêter les conditions d’application des a) une entreprise d’un Etat contractant
paragraphes 3 et 4 ci-dessus ; participe directement ou indirectement à la
direction, au contrôle ou au capital d’une
6) Lorsque les bénéfices comprennent des entreprise de l’autre Etat contractant, ou que,
éléments de revenu traités séparément dans
d’autres articles de la présente Convention, les b) les mêmes personnes participent
dispositions de ces articles ne sont pas directement ou indirectement à la direction, au
affectées par les dispositions du présent contrôle ou au capital d’une entreprise d’un
article ; Etat contractant et d’une entreprise de l’autre
Etat contractant, et que, dans l’un et l’autre
Cette disposition ne peut être interprétée cas, les deux entreprises sont, dans leurs
comme empêchant un Etat contractant de relations commerciales ou financières, liées,
compter dans le calcul des bénéfices par des conditions acceptées ou imposées, qui
imputables à un établissement stable qui y est différent de celles qui seraient conclues entre
situé ou des bénéfices provenant des actions, les entreprises indépendantes, les bénéfices
des créances, des droits d’autres biens qui qui, sans ces conditions, auraient été obtenus
sont effectivement rattachés à cet par l’une des entreprises mais n’ont pas pu
établissement stable. l’être en fait à cause de ces conditions,
peuvent être inclus dans les bénéfices de cette
7) Les participations d’un associé aux entreprise et imposés en conséquence.
bénéfices d’un entreprise constituée sous
forme de société de fait, d’association en Art.10. - Dividendes
participation ou de groupement d’intérêt
économique sont imposables dans l’Etat où 1) Les dividendes payés par une société qui
ladite entreprise a un établissement stable. est résident d’un Etat contractant à une
personne résidente de l’autre Etat contractant
Art.8. - Navigation maritime et aérienne sont imposables dans l’Etat dont la société qui
paie les dividendes est un résident et selon la
1) Les bénéfices provenant de l’exploitation en législation de cet Etat.
trafic international, de navires ou d’aéronefs
sont imposables dans l’Etat contractant où le 2) Le terme « dividendes » employé dans le
siège de la direction effective de l’entreprise présent article désigne les revenus provenant
est situé. d’actions, parts de jouissance parts de mine,
parts de fondateur ou autres parts bénéficiaire
2) Cette disposition ne vise pas les activités à l’exception des créances, ainsi que les
manifestement distinctes, telles que revenus d’autres parts sociales assimilés aux
l’exploitation indépendante d’un hôtel ou d’un revenus d’actions par la législation fiscale de
chantier de constructions navales d’une l’Etat dont la société distributrice est un
entreprise de navigation ayant son siège de résident.
direction effective dans l’autre Etat.
3) Lorsqu’une société résidente de l’un des
3) Si le siège de la Direction effective d’une Etats contractants s’y trouve soumise au
entreprise maritime est à bord d’un navire paiement d’un impôt sur les dividendes et
qu’elle possède un ou plusieurs 1) Quand, à la suite de contrôles exercés par
établissements stables sur le territoire de les administrations fiscales compétentes, il est
l’autre Etat contractant à raison des quels elle effectué, sur le montant des bénéfices réalisés
est également soumise dans ce dernier Etat au cours d’un exercice, des redressements
au paiement du même impôt, il est procédé à ayant pour résultat de modifier la proportion
une répartition entre les deux Etats des définie au paragraphe 4 de l’article 10, il est
revenus donnant ouverture audit impôt afin tenu compte de ces redressements pour la
d’éviter une double imposition. répartition, entre les deux Etats contractants,
des bases d’imposition afférentes à l’exercice
4) La répartition de l’impôt prévue au au cours duquel les redressements
paragraphe qui précède s’établit, pour chaque interviennent.
exercice sur la base du rapport A/B pour l’Etat
dans lequel la Société n’a pas sa résidence. 2) Les redressements portant sur le montant
des revenus à répartir mais n’affectant pas la
La lettre A désignant le montant des résultats proportion des bénéfices réalisés dont il a été
comptables obtenus par la Société et tenu compte pour la répartition des revenus
provenant de l’ensemble des établissements faisant l’objet desdits redressements, donnent
qu’elle possède dans l’Etat où elle n’a pas sa lieu, selon les règles applicables dans chaque
résidence, toutes compensations étant faites Etat, à une imposition supplémentaire répartie
entre les résultats bénéficiaires et les résultats suivant la même proportion que l’imposition
déficitaires de ces établissements. initiale.

De tels résultats comptables s’entendent de Art.12. - Obligations des sociétés


ceux qui sont répartis réalisés dans lesdits
établissements au regard des dispositions des 1) La répartition des bases d’imposition visée
articles 7 et 9 de la présente Convention ; la au paragraphe 4 de l’article 10 est opérée par
lettre B désignant le résultat comptable total de la société et notifiée par elle à chacune des
la Société tel qu’il résulte de son bilan général, administrations fiscales compétentes dans le
après compensation des résultats bénéficiaires délai qui lui est imparti par la législation de
et déficitaires. chaque Etat pour déclarer les distributions de
produits imposables auxquelles elle procède.
Dans le cas où le résultat comptable total d’un
exercice est nul ou négatif, la répartition A l’appui de cette répartition, la société fournit
s’effectue sur les bases antérieurement à chacune desdites administrations, outre les
dégagées. documents qu’elle est tenue de produire ou de
déposer en vertu de la législation interne une
5) Lorsque les bénéfices distribués copie de ceux produits ou déposés auprès de
comprennent les produits de participations l’administration fiscale de l’autre Etat.
détenues par la société dans le capital d’autres
sociétés et que ces participations remplissent 2) Les difficultés ou contestations qui peuvent
bénéficier des régimes spéciaux auxquels sont surgir au sujet de la répartition des bases
soumises les sociétés affiliées, les conditions d’imposition sont réglées d’une commune
exigées en vertu de la législation interne soit entente entre les administrations fiscales
de l’Etat de la résidence de la société, soit de compétentes.
l’autre Etat, selon qu’elles figurent à l’actif du
bilan concernant établissement stable situé A défaut d’accord, le différend est tranché
dans le premier ou dans le second Etat, suivant la procédure prévue à l’article 26 ci-
chacun desdits Etats applique à ces bénéfices dessous.
distribués, dans la mesure où ils proviennent
du produit des participations règles par sa Art.13. - Intérêts
législation interne, les dispositions de cette
législation, en même temps qu’il taxe la partie 1) Les intérêts provenant d’un Etat contractant
desdits bénéfices qui ne provient pas du et payés à un résident de l’autre Etat
produit de la participation, dans la mesure où contractant sont imposables dans le premier
l’imposition lui en est attribuée suivant les Etat conformément à la législation de cet Etat.
modalités prévues au paragraphe 4 ci-dessus.
2) Le terme « intérêts » employé dans le
Art.11. - Redressements présent article désigne les revenus des fonds
publics, des obligations d’emprunts, assorties
ou non de garanties hypothécaires ou d’une
clause de participation aux bénéfices, et des acquise dans le domaine industriel,
créances de toute nature, ainsi que tous autres commercial ou scientifique.
produits assimilés aux revenus des sommes
prêtées par la législation fiscale de l’Etat de 3) Les redevances sont considérées comme
débiteur. provenant d’un Etat contractant lorsque le
débiteur est cet Etat lui-même, une de ses
3) Les intérêts sont considérés comme collectivités locales ou un résident de cet Etat.
provenant de l’Etat contractant lorsque le Toutefois, lorsque le débiteur des redevances,
débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision qu’il soit ou non un résident d’un Etat
administrative ou politique, une collectivité contractant, a dans un Etat contractant un
locale ou un résident de cet Etat. établissement stable pour lequel le contrat
donnant lieu au paiement des redevances a
Toutefois, lorsque le débiteur des intérêts qu’il été conclu et qui supporte comme tel la charge
soit ou bien un résident d’un Etat contractant, de celles-ci, ces redevances sont réputées
a dans un Etat contractant un établissement provenir de l’Etat contractant où est situé
stable, ou une base fixe, pour lequel la dette l’établissement stable.
donnant lieu au paiement des intérêts a été
contractée et qui supporte la charge de ces 4) Lorsque, en raison de relations spéciales
intérêts, ceux-ci sont considérés comme existant entre le débiteur et le bénéficiaire
provenant de l’Etat où l’établissement stable effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec
ou la base fixe est situé. de tierces personnes, le montant des
redevances, compte tenu de la prestation pour
4) Lorsque, en raison de relations spéciales laquelle elles son payées, excède celui dont
existant entre le débiteur et le bénéficiaire seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec effectif en l’absence de pareilles relations, les
de tierces personnes, le montant des intérêts, dispositions du présent article ne s’appliquent
compte tenu de la créance pour laquelle ils qu’à ce dernier montant.
sont payés, excède celui dont seraient
convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif Dans ce cas, la partie excédentaire des
en l’absence de pareilles relations, les paiements reste imposable selon la législation
dispositions du présent article ne s’appliquent de chaque Etat contractant et compte tenu des
qu’à ce dernier montant. autres dispositions de la présente convention.
A défaut d’accord entre les deux Etat sur les
Dans ce cas, la partie excédentaire des dispositions applicables, le différend est
paiements reste imposable selon la législation tranché suivant la procédure prévue a l’article
de chaque Etat contractant et compte tenu des 26 ci-dessous.
autres dispositions de la présente convention.
Art.15. - Gains en capital
Art.14. - Redevances
1) Les gains qu’un résident d’un Etat
1) Les redevances provenant d’un Etat contractant tire de l’aliénation de biens
contractant et payées à un résident de l’autre immobiliers visés à l’article 6 de la présente
Etat contractant sont imposables dans cet Convention et situés dans l’autre Etat
autre Etat. contractant, sont imposables dans cet autre
Etat.
2) Le terme « redevances » employé dans le
présent article désigne les rémunérations de 2) Les gains provenant de l’aliénation de biens
toute nature payées pour l’usage ou la mobiliers qui font partie de l’actif d’un
concession de l’usage d’un droit d’auteur sur établissement stable qu’une entreprise d’un
une œuvre littéraire, artistique ou scientifique, Etat contractant a dans l’autre Etat contractant,
y compris les films cinématographiques, d’un de biens mobiliers qui appartiennent à une
brevet, d’une marque de fabrique ou de base fixe dont le résident d’un Etat contractant
commerce, d’un dessin ou d’un modèle, d’une dispose dans l’autre Etat contractant pour
formule ou d’un procédé secrets, ainsi que l’exercice d’une profession indépendante, y
pour l’usage ou la concession de l’usage d’un compris de tels gains provenant de l’aliénation
équipement industriel, commercial ou de cet établissement stable (seul ou avec
scientifique ne constituant pas un bien l’ensemble de l’entreprise) ou cette base fixe,
immobilier visé à l’article 6 et pour des sont imposables dans cet autre Etat.
informations ayant trait à une expérience
Cette disposition s’applique également aux les activités indépendantes des médecins,
plus-values résultant d’une réévaluation avocats, ingénieurs, architectes, dentistes et
d’actifs. comptables.

3) Les gains provenant de l’aliénation de Art.17. - Professions dépendantes


navires ou aéronefs exploités en trafic
international ou de biens mobiliers affectés à 1) Sous réserve des dispositions des articles
l’exploitation de ces navires ou aéronefs, ne 18, 19, 20, 21 et 22 de la présente convention,
sont imposables que dans l’Etat contractant où les salaires, traitements et autres
le siège de direction effective de l’entreprise rémunérations similaires qu’un résident d’un
est situé. Etat contractant reçoit au titre d’un emploi
salarié sont imposables dans cet Etat, à moins
4) Les gains provenant de l’aliénation d’actions que l’emploi ne soit exercé dans l’autre Etat
autres que celles qui sont mentionnées au contractant. Si l’emploi y est exercé, les
paragraphe 4 et représentant une participation rémunérations reçues à ce titre sont
égale ou supérieure à 25 % du capital d’une imposables dans cet autre Etat.
société résidente d’un Etat contractant sont
imposables dans cet Etat, selon la législation 2) Nonobstant les dispositions du paragraphe
de cet Etat. 1 de cet article, les rémunérations qu’un
résident d’un Etat contractant reçoit au titre
5) Les gains provenant de l’aliénation d’actions d’un emploi salarié exercé dans l’autre Etat
de parts ou de participations, dans une société contractant sont imposables dans le premier
ou une personne morale dont l’actif est Etat si les trois conditions ci-dessous sont
constitué principalement de biens immobiliers simultanément remplies :
situés dans un Etat, qui, selon la législation de
cet Etat sont soumis au même régime fiscal •le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat
que les biens tirés de l’aliénation de biens pendant une période ou des périodes
immobiliers, sont imposables dans cet Etat. n’excédant pas ou total 183 jours au cours
d’une période de 12 mois ;
6) Les gains provenant de l’aliénation de tous
biens autres que ceux visés aux paragraphes •les rémunérations sont payées par un
1, 2, 3, 4 et 5 du présent article ne sont employeur ou pour le compte d’un employeur
imposables que dans l’Etat contractant dont le qui n’est pas un résident de l’autre Etat ;
cédant est un résident.
•la charge des rémunérations n’est pas
Art.16. - Professions indépendantes supportée par un établissement stable ou une
base fixe que l’employeur a dans l’autre Etat.
1) Les revenus qu’un résident d’un Etat
contractant tire d’une profession libérale ou 3) Nonobstant les dispositions précédentes du
d’autres activités de caractère indépendant ne présent article, les rémunérations reçues au
sont imposables que dans cet Etat. titre d’un emploi salarié exercé à bord d’un
navire ou d’un aéronef exploités au trafic
Toutefois ces revenus sont imposables dans international, sont imposables dans l’Etat
l’autre Etat contractant dans les cas suivants : contractant où le siège de direction effective
de l’entreprise est situé.
•Si le résident dispose de façon habituelle
dans l’autre Etat contractant d’un base fixe Art.18.- Tantièmes
pour l’exercice de ses activités mais
uniquement dans la mesure où les revenus Les tantièmes, jetons de présence et autres
sont imputables à cette base fixe ; rétributions similaires qu’un résident d’un Etat
contractant reçoit en sa qualité de membre du
•Si le résident exerce ses activités dans l’autre conseil d’administration ou de tout autre
Etat contractant pendant un ou plusieurs organe similaire d’une société qui est un
séjours excédant au total 183 jours au cours résident de l’autre Etat contractant sont
d’une période de 12 mois. imposables dans cet autre Etat, sous réserve
de l’application des articles 16 et 17 ci-dessus,
2) L’expression « profession libérale » en ce qui concerne les rémunérations perçues
comprend notamment les activités par les intéressés en leurs autres qualités
indépendantes d’ordre scientifique, littéraire, effectives.
artistique, éducatif ou pédagogique, ainsi que
Si la société possède un ou plusieurs 2) Les dispositions des articles 17 et 18 de la
établissements stables sur le territoire de présente convention s’appliquent aux
l’autre Etat contractant, les tantièmes, jetons rémunérations autres que les pensions payées
de présence et autres rétributions similaires au titre de services rendus dans le cadre d’une
visées ci-dessus sont imposés dans les activité industrielle ou commerciale exercée
conditions fixées aux articles 10 et 12. par un Etat contractant ou l’une de ses
subdivisions administratives ou collectivités
Art.19.- Artistes et sportifs locales.

1) Nonobstant les dispositions de articles 16 et Art.22.- Etudiants et stagiaires


17 de la présente convention, les revenus
qu’un résident d’un Etat contractant tire de ses 1) Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire
activités personnelles exercées dans l’autre qui est, ou qui était immédiatement avant de
Etat contractant en tant que professionnel du se rendre dans un Etat contractant, un résident
spectacle, artiste de théâtre, de cinéma, de la de l’autre Etat contractant et qui séjourne dans
radio ou de la télévision, musicien, ou en tant le premier Etat à seule fin d’y poursuivre ses
que sportif, sont imposables dans cet autre études ou sa formation reçoit pour couvrir ses
Etat. frais d’entretien, d’études ou de formation ne
sont pas imposables dans cet Etat, à condition
2) Lorsque les revenus d’activités qu’un artiste qu’elles proviennent de sources situées en
du spectacle ou un sportif exerce dehors de cet Etat.
personnellement et en cette qualité sont
attribués non pas à l’artiste ou au sportif lui- 2) Il en est de même de la rémunération qu’un
même, mais à une autre personne, ces tel étudiant ou stagiaire reçoit au titre d’un
revenus sont imposables, nonobstant les emploi exercé dans l’Etat contractant où il
dispositions des articles 7, 16 et 17 de la poursuit ses études ou sa formation à la
présente convention, dans l’Etat contractant où condition que cette rémunération soit
les activités de l’artiste ou du sportif sont strictement nécessaire à son entretien.
exercées.
Art.23.- Autres revenus
Art.20.- Pensions
Les éléments du revenu d’un résident d’un
Sous réserve des dispositions du paragraphe Etat contractant, d’où qu’ils proviennent, qui ne
premier de l’article 21, les pensions, rentes sont pas traités dans les articles précédents de
viagères et autres rémunérations similaires, la présente convention ne sont imposables
versées à un résident d’un Etat contractant au que dans cet Etat.
titre d’un emploi antérieur, sont imposables
dans cet Etat. Dispositions pour éviter les doubles
Art.21.- Fonctions publiques
impositions

1) a) Les rémunérations, autres que les Art.24.- La double imposition est évitée de la
pensions payées par un Etat contractant ou manière suivante :
l’une de ses subdivisions administratives ou
collectivités locales à une personne physique, a) lorsque, conformément aux dispositions de
au titre de services rendus à cet Etat ou à la présente convention, un résident d’un Etat
cette subdivision ou collectivité sont contractant est soumis à un impôt cédulaire
imposables dans cet Etat. dans l’autre Etat à raison de revenus ayant
leur source dans cet autre Etat, ces revenus
b) Toutefois, ces rémunérations sont sont exonérés de l’impôt cédulaire
imposables dans l’autre Etat contractant si les correspondant dans le premier Etat ;
services sont rendus dans cet Etat et si la
personne physique résident de cet Etat : b) par ailleurs, ces mêmes revenus, nets
d’impôt cédulaire, ne sont soumis à l’impôt
i) possède la nationalité de cet Etat ou celle général sur le revenu que dans l’Etat de la
d’un Etat tiers ; ou résidence.

ii) n’est pas devenue un résident de cet Etat à Dispositions Spéciales


seule fin de rendre les services.
Art.25. - Non discrimination
Les dispositions du présent article
1) Les nationaux d’un Etat contractant ne sont s’appliquent, nonobstant les dispositions de
soumis dans l’autre Etat contractant à aucune l’article 2, aux impôts de toute nature ou
imposition ou obligation y relative, qui est autre dénomination.
ou plus lourde que celles auxquelles sont ou
pourront être assujettis les nationaux de cet Art.26. - Procédure amiable
autre Etat qui se trouvent dans le même
situation. La présente disposition s’applique 1) Lorsqu’une personne estime que les
aussi, nonobstant les dispositions de l’article 1 mesures prises par un Etat contractant ou par
de la présente convention, aux personnes qui les deux Etats contractants entraînent ou
ne sont pas des résidents d’un Etat contractant entraîneront pour elle une imposition non
ou des deux Etats contractants. conforme aux dispositions de la présente
convention, elle peut, indépendamment des
2) Les apatrides qui sont des résidents d’un recours prévus par le droit interne de ces
Etat contractant ne sont soumis dans l’autre Etats, soumettre son cas à l’autorité
Etat contractant à aucune imposition ou compétente de l’Etat contractant dont elle est
obligation y relative, autre ou plus lourde que un résident ou, si son cas relève du
celles auxquelles sont ou pourront être paragraphe 1 de l’article 25 de la présente
assujettis les nationaux de l’Etat concerné qui convention, à celle de l’Etat contractant dont
se trouvent dans la même situation. elle possède la nationalité. Le cas doit être
soumis dans les trois ans qui suivent la
3) L’imposition d’un établissement stable ou première notification de la mesure qui entraîne
d’une base fixe qu’une entreprise ou un une imposition non conforme aux dispositions
résident d’un Etat contractant a dans l’autre de la convention.
Etat contractant n’est pas établie dans cet
autre Etat d’une façon moins favorable que 2) L’autorité compétente s’efforce, si la
l’imposition des entreprises de cet autre Etat réclamation lui parait fondée et si elle n’est pas
qui exercent la même activité. La présente elle-même en mesure d’y apporter une
disposition ne peut être interprétée comme solution satisfaisante, de résoudre le cas par
obligeant un Etat contractant à accorder aux voie d’accord amiable avec l’autorité
résidents de l’autre Etat contractant les compétente de l’autre Etat contractant, en vue
déductions personnelles, abattements et d’éviter une imposition non conforme à la
réductions d’impôts en fonction de la situation convention. L’accord est appliqué quels que
ou des charges de famille qu’il accorde à ses soient les délais prévus par le droit interne des
propres résidents. Etats contractants.

4) A moins que les dispositions de l’article 9, 3) Las autorités compétentes des Etats
du paragraphe 4 de l’article 13 ou du contractants s’efforcent par voie d’accord
paragraphe 4 de l’article 14 ne soient amiable, de résoudre les difficultés ou de
applicables, les intérêts, redevances et autres dissiper les doutes auxquels peuvent donner
dépenses payés par une entreprise d’un Etat lieu l’interprétation ou l’application de la
contractant à un résident de l’autre Etat convention. Elles peuvent aussi se concerter
contractant son déductibles, pour la en vue d’éliminer la double imposition dans les
détermination des bénéfices imposables de cas non prévus par la convention.
cette entreprise, dans les mêmes conditions
que s’ils avaient été payés à un résident du 4) Les autorités compétentes des Etats
premier Etat. contractants peuvent communiquer
directement entre elles en vue de parvenir a
5) Les entreprises d’un Etat contractant, dont un accord comme il est indiqué aux
le capital est en totalité ou en partie, paragraphes précédents. Si des échanges de
directement ou indirectement, détenu ou vue oraux semblent devoir faciliter cet accord,
contrôlé par un ou plusieurs résidents de ces échanges de vue peuvent avoir lieu au
l’autre Etat contractant, ne sont soumises dans sein d’une commission composée de
le premier Etat à aucune imposition ou représentants des autorités compétentes
obligation y relative, qui est autre ou plus tentes des Etats contractants.
lourde que celles auxquelles sont ou pourront
être assujetties les autres entreprises Art.27. - Echange de renseignements
similaires du premier Etat.
1) Les autorités compétentes des Etats
contractants échangent les renseignements
nécessaires pour appliquer les dispositions de 1) Les dispositions de la présente convention
la présente convention ou celles de la ne portent pas atteinte aux privilèges fiscaux
législation interne des Etats contractants dont bénéficient les fonctionnaires
relatives aux impôts visés par la convention diplomatiques ou consulaires en vertu des
dans la mesure où l’imposition qu’elle prévoit règles générales du droit des gens, soit des
n’est pas contraire à la convention. L’échange dispositions d’accords particuliers.
de renseignements n’est pas restreint par
l’article 1. Les renseignements reçus par un 2) Dans la mesure où, en raison des privilèges
Etat contractant sont tenus secrets de la fiscaux dont bénéficient les fonctionnaires
même manière que les renseignements diplomatiques ou consulaires, en vertu des
obtenus en application de la législation interne règles générales du droit des gens et aux
de cet Etat et ne sont communiqués qu’aux termes des dispositions d’accords
personnes ou autorités (y compris les internationaux particuliers, le revenu n’est pas
tribunaux et organes administratifs) imposable dans l’Etat accréditaire, le droit
concernées par l’établissement ou le d’imposition est réservé à l’Etat accréditant.
recouvrement des impôts visés par la
convention, par les procédures poursuites 3) Aux fins de la présente Convention, les
concernant ces impôts, ou par les décisions membres d’une mission diplomatique ou
sur les recours relatifs à ces impôts. Ces consulaire d’un Etat contractant accréditée
personnes ou autorités n’utilisent ces dans l’autre Etat contractant ou dans un Etat
renseignements qu’à ces fins. Elles peuvent tiers qui sont ressortissants de l’Etat
faire état de ces renseignements au cours accréditant, sont réputés être résidents de
d’audiences publiques des tribunaux ou dans l’Etat accréditant s’ils y sont soumis aux
des jugements. mêmes obligations, en matière d’impôts sur le
revenu, que les résidents dudit Etat.
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne
peuvent en aucun cas être interprétées 4) La Convention ne s’applique pas aux
comme imposant à un Etat contractant organisations internationales, à leurs organes
l’obligation. et fonctionnaires, ni aux personnes qui,
membres de missions diplomatiques ou
a) de prendre des mesures administratives consulaire d’Etat tiers, sont présentes dans un
dérageant à sa législation et à sa pratique Etat contractant et ne sont pas considérées
administrative ou à celles de l’autre Etat comme résidentes de l’un ou l’autre Etat
contractant ; contractant au regard des impôts sur le
revenu.
b) de fournir des renseignements qui ne
pourraient être obtenus sur la base de sa Dispositions Finales
propre législation ou dans le cadre de sa
pratique administrative normale ou celles de Art.29. - Entrée en vigueur
l’autre Etat contractant ;
1) La présente convention sera approuvée
c) de fournir des renseignements qui selon les dispositions constitutionnelles en
révéleraient un secret commercial, industriel, vigueur dans chacun des deux Etats.
professionnel ou un procédé commercial, ou
des renseignements dont la communication 2) Elle entrera en vigueur des l’échange des
serait contraire à l’ordre public. instruments de ratification et s’appliquera pour
la première fois :
3) L’échange des renseignements a lieu sur
demande visant des cas concrets, d’office ou a) aux impôts retenus à la source sur les
spontanément. revenus attribués ou mis en paiement à partir
du 1 jour de mois qui su celui de l’échange des
Les autorités compétentes des Etats instruments de ratification ;
contractants s’entendent pour déterminer la
liste des informations qui seront fournies b) aux autres impôts établis à partir du 1
d’office. janvier de l’année suivant celle de l’échange
des instruments de ratification.
Art.28. - Fonctionnaires diplomatiques et
consulaires Art.30. - Dénonciation
La présente convention est conclue pour une
durée illimitée mais chaque Etat contractant
pourra, jusqu’au 30 juin inclus de toute année
civile à partir de la troisième année à dater de
celle de sa ratification, la dénoncer, par écrit et
par la voie diplomatique, à l’autre Etat
contractant.

En cas dénonciation avant le 1 juillet d’une


telle année, la convention s’applique pour la
dernière fois :

1° aux impôts retenus à la source sur les


revenus attribués ou mis en paiement au plus
tard à la fin du mois qui suit celui au cours
duquel la dénonciation a eu lieu ;

2° aux autres impôts établis sur des périodes


imposables prenant fin au plus tard le 31
décembre de la même année.

Convention fiscale avec le Royaume


du Maroc
Signée le 1er mars 2002
les entreprises, ainsi que les impôts sur les
plus-values.
Le Gouvernement de la République du
Sénégal et le Gouvernement du Royaume du 3. Les impôts actuels auxquels s’applique la
Maroc, désireux de promouvoir et de renforcer Convention sont notamment :
les relations économiques par la conclusion
d’une Convention tendant à éviter la double a) En ce qui concerne la République du
imposition et à prévenir l’évasion fiscale en Sénégal :
matière d’impôts sur le revenu, sont convenus
des dispositions suivantes : (i) L’impôt sur les sociétés ;

Article 1 : Personnes visées (ii) L’impôt minimum forfaitaire sur


les sociétés ;
La présente Convention s’applique aux
personnes qui sont des résidents d’un Etat (iii) L’impôt sur le revenu des
Contractant ou des deux Etats Contractants. personnes physiques ;

Article 2 : Impôts visés (iv) La contribution forfaitaire à la charge


des employeurs ;
1. La présente convention s’applique aux
impôts sur le revenu perçus pour le compte (v) La taxe de plus-value sur les
d’un Etat Contractant, de ses subdivisions terrains bâtis ou non bâtis.
politiques ou administratives ou de ses
collectivités locales, quel que soit le système (b) En ce qui concerne le Royaume du
de perception. Maroc :

2. Sont considérés comme impôts sur le (i) L’impôt général sur le


revenu, les impôts perçus sur le revenu total, revenu
ou sur des éléments du revenu, y compris les
impôts sur les gains provenant de l’aliénation (ii) L’impôt sur les sociétés
de biens mobiliers ou immobiliers, les impôts
sur le montant global des salaires payés par (Ci-après dénommés « impôt marocain »).
4. La convention s’applique aussi aux impôts (vi) Les expressions « entreprise d’un Etat
de nature identique ou analogue qui seraient contractant » et « entreprise de l’autre Etat
établis après la date de signature de la Contractant « désignent respectivement une
Convention et qui s’ajouteraient aux impôts entreprise exploitée par un résident d’un Etat
actuels ou qui les remplaceraient. Les Contractant et une entreprise exploitée par un
autorités compétentes se communiquent résident de l’autre Etat contractant ;
périodiquement les modifications importantes
apportées à leurs législations fiscales (vii) Le terme « nationaux » désigne :
respectives.
(i) Toutes les personnes
Article 3 : Définitions générales physiques qui possèdent la
nationalité d’un Etat Contractant
1. Au sens de la présente Convention, à
moins que le contexte n’exige une (ii) Toutes les personnes
interprétation différente : morales, sociétés de personnes
et associations constituées
a) Les expressions « un Etat Contractant » et conformément à la législation en
« l’autre Etat contractant » désignent, vigueur dans un Etat
suivant le contexte, la République du Contractant ;
Sénégal ou le Royaume du Maroc ;
(viii) L’expression « trafic international »
b) Le terme « Sénégal » désigne la désigne tout transport effectué par un navire
République du Sénégal ; employé dans un ou un aéronef exploité par une entreprise dont
sens géographique, il désigne le territoire le siège de direction effective est situé dans un
national, les eaux territoriales ainsi que les Etat Contractant, sauf lorsque le navire ou
zones maritimes sur lesquelles, l’aéronef n’est exploité qu’entre des points
conformément au droit international, le situés dans l’autre Etat Contractant ;
Sénégal exerce des droits de souveraineté
ou de juridiction : (ix) L’expression « autorité compétente »
désigne :
c) Le terme « Maroc » désigne le Royaume
du Maroc et, lorsqu’il est employé dans le (i) Dans le cas de la République
sens géographique le terme Maroc du Sénégal, le Ministre chargé
comprend : des Finances ou son
représentant autorisé ;
(i) Le territoire du Royaume du Maroc, sa mère
territoire, et (ii) Dans le cas du Royaume du
Maroc, le Ministre de l’Economie
(ii) La zone maritime au-delà de la mère et des Finances ou son
territoriale, comportant le lit de mer et son sous représentant dûment autorisé ;
sol (plateau continental) et ma zone
économique exclusive sur laquelle le Maroc 2. Pour l’application de la Convention à
exerce ses droits souverains conformément à un moment donné par un Etat
sa législation et au droit international, aux fins Contractant, tout terme ou expression
d’exploitation de leurs richesses naturelles. qui n’y est pas défini a, sauf si le
contexte exige une interprétation
(iii) Le terme « impôt » désigne l’impôt différente, le sens que lui attribue à ce
sénégalais ou l’impôt marocain suivant le moment le droit de cet Etat
contexte ; concernant les impôts auxquels
s’applique la Convention, le sens
(iv) Le terme « personne » comprend les attribué à e terme ou expression par
personnes physiques, les sociétés et tous le droit fiscal de cet Etat prévalant sur
autres groupements de personnes ; le sens que lui attribuent les autres
branches du droit de cet Etat.

(v) terme « société » désigne toute personne Article 4 : Résident


morale ou toute autre entité qui est considérée
comme une personne morale aux fins 1. Au sens de la présente Convention,
d’imposition ; l’expression « résident d’un Etat
Contractant » désigne toute personne qui, de l’Etat Contractant où son siège de
en vertu de la législation de cet Etat, est direction effective est situé.
assujettie à l’impôt dans cet Etat, en raison
de son domicile, de sa résidence, de son Article 5 : Etablissement stable
siège de direction ou de tout autre critère
de nature analogue, et s’applique aussi à 1. Au sens de la présente Convention,
cet Etat ainsi qu’à toutes ses subdivisions l’expression « établissement stable »
politiques ou administratives ou à ses désigne une installation fixe d’affaires par
collectivités locales. Toutefois, cette l’intermédiaire de laquelle une entreprise
expression ne comprend pas les exerce tout ou partie de son activité.
personnes qui ne sont pas assujetties à
l’impôt dans cet Etat que pour les revenus 2. L’expression « établissement stable »
de sources situées dans cet Etat. comprend notamment :

2. Lorsque, selon les dispositions du a) Un siège de direction ;


paragraphe 1, une personne physique est b) Une succursale ;
un résident des deux Etats Contractants, c) Un bureau ;
sa situation est réglée de la manière d) Une usine ;
suivante : e) Un atelier ;
f) Une mine, un puits de pétrole ou de
a) Cette personne est considérée comme un gaz, une carrière ou tout autre lieu
résident seulement de l’Etat Contractant d’extraction de ressources
où elle dispose d’un foyer d’habitation naturelles ;
permanent ; si elle dispose d’un foyer g) Un point de vente ;
d’habitation permanent dans les deux h) Un entrepôt mis à la disposition
Etats, elle est considérée comme un d’une personne pour stocker les
résident de l’Etat Contractant avec lequel marchandises d’autrui ;
ses liens personnels et économiques sont i) Une ferme ou une plantation.
les plus étroits (centre des intérêts
vitaux)) ; 3. L’expression « établissement stable »
englobe également :
b) Si l’Etat Contractant où cette personne a le
centre de ses intérêts vitaux ne peut pas a) Un chantier de construction, de montage
être déterminé, ou si elle ne dispose d’un ou de surveillance mais seulement si sa
foyer d’habitation permanent dans aucun durée dépasse 6 mois ;
des Etats, elle est considérée comme un b) La fourniture de services, y compris les
résident seulement de l’Etat Contractant services de consultants, par une
où elle séjourne de façon habituelle ; entreprise agissant par l’intermédiaire
de salariés ou d’autre personnel engagé
c) Si cette personne séjourne de façon par l’entreprise à cette fin, mais
habituelle dans les deux Etats seulement lorsque les activités de cette
Contractants, ou si elle ne séjourne de nature se poursuivent ( pour le même
façon habituelle dans aucun d’eux, elle est projet ou un projet connexe) sur le
considérée comme un résident seulement territoire de l’Etat Contractant pendant
de l’Etat Contractant dont elle possède la une ou des périodes représentant un
nationalité ; total de plus de 2 mois dans les limites
d’une période quelconque de douze
d) Si cette personne possède la nationalité mois ;
de deux Etats Contractants, ou si elle ne c) Une entreprise est considérée comme
possède la nationalité d’aucun d’eux, les ayant un établissement stable dans un
autorités compétentes des Etats Etat Contractant pour y exercer son
Contractants tranchent la question d’un activité commerciale si elle procure des
commun accord. services ou fournit des équipements et
engins de location utilisés dans la
3. Lorsque, selon les dispositions du prospection, l’extraction ou l’exploitation
paragraphe 1, une personne autre qu’une d’huiles minérales dans cet Etat.
personne physique est un résident des
deux Etats contractants, elle est 4. Nonobstant les dispositions
considérée comme un résident seulement précédentes du présent article, on
considère qu’il n’y a pas marchandises aux fins de livraison pour le
« établissement stable » si : compte de l’entreprise.

a) Il est fait usage d’installations aux 6. Nonobstant les dispositions précédentes


seules fins de stockage ou du présent article, une entreprise
d’exposition de marchandises d’assurance d’un Etat contractant est
appartenant à l’entreprise ; considérée, sauf en matière de
b) Des marchandises appartenant à réassurance, comme ayant un
l’entreprise sont entreposées aux établissement stable dans l’autre Etat
seules fins de stockage ou Contractant, si elle collecte des primes sur
d’exposition ; le territoire de cet autre Etat, ou assure les
c) Des marchandises appartenant à risques qui y sont situés par l’intermédiaire
l’entreprise sont entreposées aux d’une personne autre qu’un agent
seules fins de transformation par une jouissant d’un statut indépendant auquel
autre entreprise ; s’applique le paragraphe 7.
d) Une installation fixe d’affaires est
utilisée aux seules fins d’acheter des 7. Une entreprise n’est pas considérée
marchandises ou de réunir des comme ayant un établissement stable
informations pour l’entreprise ; dans un Etat Contractant du seul fait
e) Une installation fixe d’affaires est qu’elle y exerce son activité par
utilisée aux seules fins d’exercer, pour l’entreprise d’un courtier, d’un
l’entreprise, toute autre activité de commissionnaire général ou de tout autre
caractère préparatoire ou auxiliaire ; agent jouissant d’un statut indépendant, à
f) Une installation fixe d’affaires est condition que ces personnes agissent
utilisée aux seules fins de l’exercice dans le cadre ordinaire de leur activité.
cumulé d’activités mentionnées aux Toutefois, lorsque les activités d’un tel
alinéas a) à e), à condition que agent sont consacrées entièrement ou
l’activité d’ensemble de l’installation presque pour le compte de cette
fixe d’affaires résultant de ce cumul entreprise, et que les conditions sont
garde un caractère préparatoire ou convenues ou imposées entre cette
auxiliaire. entreprise et l’agent dans leur relation
commerciale et financière qui différent de
5. Nonobstant les dispositions des celles qui auraient pu être établies entre
paragraphes 1 et 2, lorsqu’une personne deux entreprises indépendantes, il n’est
autre qu’un agent jouissant d’un statut pas considéré comme un agent jouissant
indépendant auquel s’applique le d’un statut indépendant au sens de ce
paragraphe 7, agit dans un Etat paragraphe.
Contractant pour une entreprise d’un autre
Etat Contractant, cette entreprise est 8. Le fait qu’une société qui est un résident
considérée comme un ayant un d’un Etat Contractant contrôle ou est
établissement stable dans le premier Etat contrôlée par une société qui est un
Contractant pour toutes activités que cette résident de l’autre Etat Contractant ou qui
personne exerce pour elle si ladite y exerce son activité (que ce soit par
personne : l’intermédiaire d’un établissement stable
ou non) ne suffit pas, en lui-même, à faire
a) Dispose dans cet Etat du pouvoir, qu’elle y de l’une quelconque de ces sociétés un
exerce habituellement, de conclure des établissement stable de l’autre.
contrats au nom de l’entreprise, à moins
que les activités de cette personne ne Article 6 : Revenus immobiliers
soient limitées à celles qui sont énumérées
au paragraphe 4 et qui, exercées dans une 1. Les revenus qu’un résident d’un Etat
installation fixe d’affaires, ne feraient pas Contractant tire de biens immobiliers (y
de cette installation fixe d’affaires un compris les revenus des exploitations
établissement stable au sens dudit agricoles ou forestières) situées dans
paragraphe ; ou l’autre Etat Contractant, sont imposables
b) Ne disposant pas de ce pouvoir, elle dans cet autre Etat.
conserve habituellement dans le premier
Etat un stock de marchandises sur lequel 2. L’expression « biens immobiliers » a le
elle prélève régulièrement des sens que lui attribue le droit de l’Etat
Contractant où les biens considérés sont
situés. L’expression comprend, en tout c. A d’autres activités commerciales
cas, les accessoires, le cheptel mort ou vif exercées dans cet autre Etat et de
des exploitations agricoles et forestières, même nature que celles qui sont
les droits auxquels s’appliquent les exercées par l’établissement stable, ou
dispositions du droit privé concernant la de nature analogue.
propriété foncière, l’usufruit des biens
immobiliers et les droits à des paiements 2. Sous réserve des dispositions du
variables ou fixes pour l’exploitation ou la paragraphe 3, lorsqu’une entreprise d’un
concession de l’exploitation de gisements Etat Contractant exerce son activité dans
minéraux, sources et autres ressources l’autre Etat Contractant par l’intermédiaire
naturelles ; les navires, bateaux et d’un établissement stable les bénéfices
aéronefs ne sont pas considérés comme qu’il aurait pu réaliser s’il avait constitué
des biens immobiliers. une entreprise distincte exerçant des
activités identiques ou analogues dans des
3. Les dispositions du paragraphe 1 conditions identiques ou analogues et
s’appliquent aux revenus provenant de traitant en toute indépendance avec
l’exploitation directe, de la location ou de l’entreprise dont il constitue un
l’affermage, ainsi que de toute autre forme établissement stable.
d’exploitation des biens immobiliers.
3. Pour déterminer les bénéfices d’un
4. Les dispositions des paragraphes 1 et 3 établissement stable, sont admises en
s’appliquent également aux revenus déduction les dépenses exposées aux fins
provenant des biens immobiliers d’une poursuivies par cet établissement stable, y
entreprise ainsi qu’aux revenus des biens compris les dépenses de direction et les
immobiliers servant à l’exercice d’une frais généraux d’administration ainsi
profession indépendante. exposés, soit dans l’Etat Contractant où
est situé cet établissement stable, soit par
5. Les dispositions précédentes s’appliquent ailleurs. Toutefois, aucune déduction ne
également aux revenus provenant des sera admise pour les sommes qui seraient,
biens mobiliers ou aux revenus provenant le cas échéant, versées (à d’autres titres
des services liés à l’usage ou au droit que le remboursement de frais encourus)
d’usage de biens immobiliers qui, par l’établissement stable au siège central
conformément à la législation fiscale de de l’entreprise ou à l’un quelconque de ses
l’Etat Contractant dans lequel les biens en bureaux, comme redevances, honoraires,
question sont situés, sont assimilés aux ou autres payements similaires pour
revenus des biens immobiliers. l’usage de brevets ou d’autres droits, ou
comme commissions, pour des services
précis rendus ou pour une activité de
Article 7 : Bénéfices des entreprises direction ou, sauf dans le cas d’une
entreprise bancaire, comme intérêts sur
1. Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat des sommes prêtées à l’établissement
Contractant ne sont pas imposables que stable. De même, il n’est pas tenu compte,
dans cet Etat, à moins que l’entreprise dans le calcul des bénéfices de
n’exerce son activité dans l’autre Etat l’établissement stable des mêmes sommes
Contractant par l’intermédiaire d’un portées par l’établissement stable au débit
établissement stable qui y est situé. Si du compte du siège central de l’entreprise
l’entreprise exerce son activité d’une telle ou de l’un quelconque de ses bureaux.
façon, les bénéfices de l’entreprise sont
imposable dans l’autre Etat mais 4. S’il est d’usage, dans un Etat Contractant,
uniquement dans la mesure où ils sont de déterminer les bénéfices imputables à
imposables : un établissement stable sur la base d’une
répartition des bénéfices totaux de
a. Audit établissement stable ; ou l’entreprise entre ses diverses parties,
aucune disposition du paragraphe 2
b. Aux ventes, dans cet autre Etat, de n’empêche cet Etat Contractant de
marchandises de même nature que déterminer les bénéfices imposables selon
celles qui sont vendues par la répartition en usage ; la méthode de
l’établissement stable, ou de nature répartition adoptée doit, cependant, être
analogue ; ou telle que le résultat obtenu soit conforme
aux principes contenus dans le présent Article 9 : Entreprises associées
article.
1. Lorsque :
5. Aucun bénéfice n’est imputé à un
établissement stable du fait qu’il a a. Une entreprise d’un Etat Contractant
simplement acheté des marchandises pour participe directement ou indirectement à
l’entreprise. la direction, au contrôle ou au capital
d’une entreprise de l’autre Etat
6. Aux fins des paragraphes précédents, les Contractant, ou que
bénéfices à imputer à l’établissement b. Les mêmes personnes participent
stable sont déterminés chaque année directement ou indirectement à la
selon la même méthode, à moins qu’il direction, au contrôle ou au capital d’une
n’existe des motifs valables et suffisants entreprise d’un Etat Contractant et d’une
de procéder autrement. entreprise de l’autre Etat Contractant,

7. Lorsque les bénéfices comprennent des et que dans l’un et l’autre cas, les deux
éléments de revenus traités séparément entreprises sont, dans leurs relations
dans d’autres articles de la présente financières ou commerciales, liées par
Convention, les dispositions desdits des conditions convenues ou imposées,
articles ne sont affectées par les qui différent de celles qui seraient
dispositions du présent article. convenues entre des entreprises
indépendantes, les bénéfices qui, sans
Article 8 : Navigation maritime et aérienne ces conditions, auraient été réalisés par
l’une des entreprises mais n’ont pu l’être
1. Les bénéfices provenant de l’exploitation, en fait à cause de ces conditions,
en trafic international, de navires ou peuvent être inclus dans les bénéfices
d’aéronefs ne sont imposables que dans de cette entreprises et imposés en
l’Etat Contractant où le siège de direction conséquence.
effective de l’entreprise est situé.
2. Lorsqu’un Etat Contractant inclut dans
2. Si le siège de direction effective d’une les bénéfices d’une entreprise de cet
entreprise de navigation maritime est à Etat et impose en conséquence des
bord d’un navire, ce siège est considéré bénéfices sur lesquels une entreprise de
comme situé dans l’Etat Contractant où se l’autre Etat Contractant a été imposée
trouve le port d’attache de ce navire ou, à dans cet autre Etat, et que les bénéfices
défaut de port d’attache, dans l’Etat ainsi inclus sont des bénéfices qui
Contractant dont l’exploitant du navire est auraient été réalisés par l’entreprise du
un résident. premier Etat si les conditions convenues
entre les deux entreprises avaient été
3. Les dispositions du paragraphe 1 celles qui auraient été convenues entre
s’appliquent aussi aux bénéfices des entreprises indépendantes, l’autre
provenant de la participation à un pool, un Etat procède à un ajustement appropriés
consortium, une exploitation en commun du montant de l’impôt qui y a été perçu
ou un organisme international sur ces bénéfices. Pour déterminer cet
d’exploitation, mais uniquement à la ajustement, il est tenu compte des
fraction des bénéfices ainsi réalisés qui autres dispositions de la présente
revient à chaque participant au prorata de Convention et, si c’est nécessaire, les
sa part dans l’entreprise commune. autorités compétentes des Etats
Contractants se consultent.
4. Au sens du présent Article, les bénéfices
de l’entreprise d’un Etat Contractant Article 10 : Dividendes
provenant de l’exploitation de navires ou
aéronefs en trafic international, doivent 1. Les dividendes payés par une société qui
comprendre les bénéfices inter alia est résident d’un Etat Contractant à un
provenant de l’usage ou de la location de résident de l’autre Etat Contractant sont
containers, si de tels bénéfices sont imposables dans cet autre Etat.
accessoires par rapport aux bénéfices
auxquels les dispositions du paragraphe 1 2. Toutefois, ces dividendes sont aussi
s’appliquent. imposables dans l’Etat Contractant dont la
société qui paie les dividendes est un
résident, et selon la législation de cet Etat, possède un établissement stable dans
mais si le bénéficiaire effectif des l’autre Etat Contractant, les bénéfices
dividendes est un résident de l’autre Etat imposables en vertu du paragraphe 1 de
Contractant, l’impôt ainsi établi ne peut l’article 7, sont soumis à une taxe retenue
excéder 10 pour cent du montant brut des à la source dans cet autre Etat, en
dividendes. conformité avec sa législation fiscale, mais
la taxe ainsi retenue ne peut excéder 10
Les dispositions du présent paragraphe pour cent du montant desdits bénéfices
n’affectent pas l’imposition de la société au après en avoir déduit l’impôt sur les
titre des bénéfices qui servent au paiement sociétés y appliqué dans cet autre Etat.
des dividendes.
Article 11 : Intérêts
3. Le terme « dividendes » employé dans le
présent article désigne les revenus 1. Les intérêts provenant d’un Etat
provenant d’actions, actions ou bons de Contractant et payés à un résident de
jouissance, parts de mine, parts de l’autre Etat Contractant sont imposables
fondateur ou autres parts bénéficiaires à dans cet autre Etat.
l’exception des créances, ainsi que les
revenus d’autres parts sociales, soumis au 2. Toutefois, ces intérêts sont aussi
même régime fiscal que les revenus imposables dans l’Etat Contractant d’où
d’actions par la législation de l’Etat ils proviennent et selon la législation de
Contractant dont la société distributrice est cet Etat, mais si le bénéficiaire effectif
un résident. des intérêts est un résident de l’autre
Etat Contractant, l’impôt ainsi établi ne
4. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne peut excéder 10 pour cent du montant
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire brut des intérêts.
effectif des dividendes, résident d’un Etat
Contractant, exerce dans l’autre Etat 3. Nonobstant les dispositions du
Contractant dont la société qui paie les paragraphe 2, les intérêts provenant d’un
dividendes est un résident, soit une activité Etat Contractant et payés au
industrielle ou commerciale par gouvernement de l’autre Etat
l’intermédiaire d’un établissement stable Contractant, sont exempts d’impôts dans
qui y est situé, soit une profession le premier Etat Contractant.
indépendante au moyen d’une base fixe
qui y est située, et que la participation 4. Le terme « intérêts » employé dans le
génératrice des dividendes, s’ rattache présent article désigne les revenus des
effectivement. Dans ce cas, les créances de toute nature, assorties ou non
dispositions de l’article 7 ou de l’article 14, de garanties hypothécaires ou d’une
suivant les cas, sont applicables. clause de participation aux bénéfices du
débiteur, et notamment les revenus des
5. Lorsqu’une société qui est résident d’un fonds publics et des obligations
Etat Contractant tire des bénéfices ou des d’emprunts, y compris les primes et lots
revenus de l’autre Etat Contractant, cet attachés à ces titres. Les pénalisations
autre Etat ne peut percevoir aucun impôt pour paiement tardif ne sont pas
sur les dividendes payés par la société, considérées comme des intérêts au sens
sauf dans la mesure où ces dividendes du présent article.
sont payés à un résident de cet autre Etat
ou dans la mesure où la participation 5. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
génératrice des dividendes se rattache s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire
effectivement à un établissement stable ou effectif des intérêts résident d’un Etat
à une base fixe situés dans cet autre Etat, Contractant, exerce dans l’autre Etat
ni prélever aucun impôt, au titre de Contractant d’où proviennent les intérêts,
l’imposition des bénéfices non distribués, soit une activité industrielle ou
sur les bénéfices consistent en tout ou en commerciale par l’intermédiaire d’un
partie en bénéfices ou revenus provenant établissement stable qui y est situé, soit
de cet autre Etat. une profession indépendante au moyen
d’une base fixe qui y est située, et que la
6. Nonobstant toute autre disposition de la créance génératrice des intérêts se
présente Convention, lorsqu’une société rattache effectivement :
qui est un résident d’un Etat Contractant
a) A l’établissement stable ou à la base 3. Le terme « redevances » employé dans le
fixe en question, ou présent article désigne les rémunérations
de tout nature payées pour l’usage ou la
b) Aux activités d’affaires visées à concession de l’usage d’un droit d’auteur
l’alinéa c) du paragraphe 1 de sur une œuvre littéraire, artistique ou
l’article 7. scientifique, y compris les films
cinématographiques ou les films et
Dans ces cas, les dispositions de l’article 7 ou enregistrements pour les émissions
de l’article 14, suivant le cas, sont applicables. radiophoniques ou télévisées ou les
transmissions par satellite, câble, fibres
6. Les intérêts sont considérés comme optiques ou technologies similaires
provenant d’un Etat Contractant lorsque le utilisées pour les transmissions destinées
débiteur est cet Etat lui-même, une au public, les bandes magnétiques, les
subdivision politique ou administrative, une disquettes ou disques laser (logiciels), d’un
collectivité locale ou un résident de cet brevet, d’une marque de fabrique ou de
Etat. Toutefois, lorsque le débiteur des commerce, d’un dessin ou d’un modèle,
intérêts, qu’il soit ou non un résident d’un d’un plan, d’une formule ou d’un procédé
Etat Contractant, a dans un Etat secrets, pour l’usage ou la concession de
Contractant un établissement stable, ou l’usage d’un équipement industriel,
une base fixe, pour lequel la dette donnant commercial, agricole ou scientifique
lieu au paiement des intérêts a été (savoir faire), ainsi que pour l’assistance
contractée et qui supporte la charge de technique et les prestations de services et
ces intérêts, ceux-ci sont considérés de personnel autres que celles visées aux
comme provenant de l’Etat où articles 14 et 15 de la présente
l’établissement stable, ou la base fixe, est Convention.
situé.
Le terme « redevances» comprend aussi les
7. Lorsque, en raison de relations spéciales gains provenant de l’aliénation de ces biens ou
existant entre le débiteur et le bénéficiaire droits dans la mesure où ils sont rattachés à la
effectif des intérêts ou que l’un et l’autre production, à la productivité, à l’usage ou à la
entretiennent avec des tierces personnes, disposition de ces biens.
le montant des intérêts, compte tenu de la
créance pour laquelle ils sont payés, 4. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
excède celui dont seraient convenus le s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire
débiteur et le bénéficiaire effectif en effectif des redevances, résident d’un Etat
l’absence de pareilles relations, les Contractant, exerce dans l’autre Etat
dispositions du présent article ne Contractant d’où proviennent les
s’appliquent qu’à ce dernier montant. Dans redevances, soit une activité industrielle ou
ce cas, la partie excédentaire des commerciale par l’intermédiaire d’un
paiements reste imposable selon la établissement stable qui y est situé, soit
législation de chaque Etat Contractant et une profession indépendante au moyen
compte tenu des autres dispositions de la d’une base fixe qui y est située, et que le
présente Convention. droit ou le bien générateur des redevances
se rattache effectivement :
Article 12 : Redevances
a) A l’établissement stable ou à la
1. Les redevances provenant d’un Etat base fixe en question, ou
Contractant et payées à un résident de
l’autre Etat Contractant sont imposables b) Aux activités d’affaires visées à
dans cet autre Etat. l’alinéa c) du paragraphe 1 de
l’article 7.
2. Toutefois, ces redevances sont aussi
imposables dans l’Etat Contractant d’où Dans ces cas, les dispositions de l’article 7 ou
elles proviennent et selon la législation de de l’article 14, suivant le cas, sont applicable.
cet Etat. Mais si le bénéficiaire effectif des
redevances est un résident de l’autre Etat 5. Les redevances sont considérées comme
Contractant, l’impôt ainsi établi ne peut provenant d’un Etat Contractant lorsque le
excéder 10 pour cent du montant brut des débiteur est cet Etat lui-même, une
redevances. subdivision politique ou administrative, une
collectivité locale ou un résident de cet
Etat. Toutefois, lorsque le débiteur des 4. Les gains provenant de l’aliénation des
redevances, qu’il soit ou non un résident actions en capital d’une société, dont les
d’un Etat Contractant a dans un Etat biens consistent à tire principal
Contractant un établissement stable ou directement ou indirectement, en biens
une base fixe, pour lequel l’engagement immobiliers situés dans un Etat
donnant lieu au paiement des redevances Contractant peuvent être imposés par cet
a été contracté et qui supporte la charge Etat.
de ces redevances, celles-ci sont
considérées comme provenant de l’Etat 5. Les gains provenant de l’aliénation de
Contractant où l’établissement stable, ou tous biens autres que ceux visés aux
la base fixe, est situé. paragraphes 1 à 4 du présent article et
au paragraphe 3 de l’article 12 ne sont
6. Lorsque, en raison de relations spéciales imposables que dans l’Etat Contractant
existant entre le débiteur et le bénéficiaire dont le cédant est un résident.
effectif des redevances ou que l’un et
l’autre entretiennent avec des tierces Article 14 : Professions indépendantes
personnes, le montant des redevances,
compte tenu de la prestation pour laquelle 1. Les revenus qu’un résident d’un Etat
elles sont payées, excède celui dont Contractant tire d’une profession libérale
seraient convenus le débiteur et le ou d’autres activités de caractère
bénéficiaire effectif en l’absence de indépendant ne sont imposables que dans
pareilles relations, les dispositions du cet Etat ; toutefois, ces revenus sont aussi
présent article ne s’appliquent qu’à ce imposables dans l’autre Etat Contractant
dernier montant. Dans ce cas, la partie dans les cas suivants :
excédentaire des paiements reste
imposable selon la législation de chaque a) Si ce résident dispose de façon
Etat Contractant et compte tenu des autres habituelle, dans l’autre Etat Contractant,
dispositions de la présente Convention. d’une base fixe pour l’exercice de ses
activités ; en ce cas, seule la fraction des
Article 13 : Gains en capital revenus qui est imputable à ladite base
fixe est imposable dans l’autre Etat
1. Les gains qu’un résident d’un Etat Contractant ; ou
Contractant tire de l’aliénation de biens
immobiliers visés à l’article 6 et situés b) Si son séjour dans l’autre Etat
dans l’autre Etat Contractant, sont Contractant s’étend sur une période ou
imposables dans cet autre Etat. des périodes d’une durée totale égale ou
supérieure à 183 jours durant toute
2. Les gains provenant de l’aliénation de période de douze mois commençant ou
biens immobiliers qui font partie de l’actif se terminant au cours de l’année fiscale
d’un établissement stable qu’une considérée ; en ce cas, seule la fraction
entreprise d’un Etat Contractant a dans des revenus qui est tirée des activités
l’autre Etat Contractant, ou de biens exercées dans cet autre Etat est
mobiliers qui appartiennent à une base fixe imposable dans cet autre Etat.
dont un résident d’un Etat Contractant
dispose dans l’autre Etat Contractant pour 2. L’expression « profession libérale »
l’exercice d’une profession indépendante, comprend notamment les activités
y compris de tels gains provenant de indépendantes d’ordre scientifique,
l’aliénation de cet établissement stable littéraire, artistique, éducatif ou
(seul ou avec l’ensemble de l’entreprise) pédagogique, ainsi que les activités
ou de cette base fixe, sont imposables indépendantes des médecins, avocats,
dans cet autre Etat. ingénieurs, architectes, dentistes et
comptables.
3. Les gains provenant de l’aliénation de
navires ou d’aéronefs exploités en trafic Article 15 : Professions dépendantes
international, ou de biens mobiliers
affectés à l’exploitation de ces navires ou 1. Sous réserve des dispositions des articles
aéronefs, ne sont imposables que dans 16, 18, 19, 20 et 21, les salaires,
l’Etat Contractant où le siège de direction traitements et autres rémunérations
effective de l’entreprise est situé. similaires qu’un résident d’un Etat
Contractant reçoit au titre d’un emploi
salarié ne sont imposables que dans cet
Etat, à moins que l’emploi ne soit exercé 1. Nonobstant les dispositions des articles
dans l’autre Etat Contractant. Si l’emploi y 14 et 15, les revenus qu’un résident d’un
est exercé, les rémunérations reçues à ce Etat Contractant tire de ses activités
titre sont imposables dans cet autre Etat. personnelles exercées dans l’autre Etat
Contractant en tant qu’artiste du
2. Nonobstant les dispositions du paragraphe spectacle, tel qu’un artiste de théâtre, de
1, les rémunérations qu’un résident d’un cinéma, de la radio ou de la télévision ou
Etat Contractant reçoit au titre d’un emploi tel qu’un musicien, ou en tant que sportif,
exercé dans l’autre Etat Contractant ne sont imposables dans cet autre Etat ;
sont imposables que dans le premier Etat
si : 2. Lorsque les revenus d’activités qu’un
artiste du spectacle ou un sportif exerce
a) Le bénéficiaire séjourne dans l’autre personnellement et en cette qualité sont
Etat pendant une période ou des attribués non pas à l’artiste ou au sportif
périodes n’excédant pas au total 183 lui-même mais à une autre personne, ces
jours durant toute période de 12 mois revenus sont imposables, nonobstant les
commençant ou se terminant au cours dispositions des articles 7, 4 et 15, dans
de l’année fiscale considérée, et l’Etat Contractant où les activités de
l’artiste du spectacle ou du sportif sont
b) Les rémunérations sont payées par exercées.
un employeur ou pour le compte d’un
employeur qui n’est pas un résident de 3. Nonobstant les dispositions des
l’autre Etat ; et paragraphes 1 et 2 du présent article, les
revenus d’activités mentionnés au
c) La charge des rémunérations n’est paragraphe 1 dans le cadre d’un
pas supportée par un établissement programme d’échanges culturels ou
stable ou une base fixe que sportifs approuvé et financé en totalité ou
l’employeur a dans l’autre Etat. en partie par les gouvernements des deux
Etats Contractants et qui ne sont pas
3. Nonobstant les dispositions précédentes exercées dans un but lucratif, sont
du présent article, les rémunérations exonérées d’impôts dans l’Etat Contractant
reçues au titre d’un emploi salarié exercé à où ces activités sont exercées.
bord d’un navire ou d’un aéronef exploité
en trafic international, sont imposable dans
l’Etat Contractant où le siège de direction
effective de l’entreprise est situé.
Article 18 : Pensions, rentes viagères et
Article 16 : Tantièmes, rémunérations du prestations de sécurité sociale
personnel de direction de haut niveau
1. Sous réserve des dispositions du
1. Les tantièmes, jetons de présence et paragraphe 2 de l’article 9, les pensions et
autres rétributions similaires qu’un résident autres rémunérations similaires payés à un
d’un Etat Contractant reçoit en sa qualité résident d’un Etat Contractant au titre d’un
de membre du Conseil d’Administration, emploi antérieur, ne sont imposables que
de surveillance ou d’un organe analogue dans cet Etat. La présente disposition
d’une société qui est un résident de l’autre s’applique également aux rentes viagères
Etat Contractant sont imposable dans cet versées à un résident d’un Etat
autre Etat. contractant.

2. Les salaires, traitements et autres 2. Les pensions, rentes viagères et autres


rémunérations similaires qu’un résident versements périodiques ou occasionnels
d’un Etat Contractant reçoit en sa qualité effectués par un Etat Contractant ou l’une
de dirigeant occupant un poste de de ses subdivisions politiques ou
direction de haut niveau dans une société administratives pour assurer les accidents
qui est un résident de l’autre Etat personnels ne sont imposables que dans
Contractant sont imposables dans cat cet Etat.
autre Etat.
3. Nonobstant les dispositions du paragraphe
Article 17 : Artistes et sportifs 1, les pensions et autres sommes payées
en application de la législation sur la rendre dans un Etat Contractant, un résident
sécurité sociale d’un Etat Contractant ne de l’autre Etat Contractant et qui séjourne
sont imposables que dans cet Etat. dans le premier Etat à seule fin d’y poursuivre
ses études ou sa formation, reçoit pour couvrir
Article 19 : Fonctions publiques ses frais d’entretien, d’études ou de formation
ne sont pas imposables dans cet Etat, à
1. a) Les salaires, traitements et autres condition qu’elles proviennent de sources
rémunérations similaires, autres que les situées en dehors de cet Etat.
pensions, payées par un Etat Contractant,
l’une de ses subdivisions politiques ou Article 21 : Professeurs et chercheurs
administratives ou collectivités locales à
une personne physique, au titre de 1. Toute personne physique qui se rend dans
services rendus à cet Etat ou à cette un Etat contractant à l’invitation de cet
subdivision ou collectivité, ne sont Etat, d’une université, d’un établissement
imposable que dans cet Etat. d’enseignement ou de toute autre
institution culturelle sans but lucratif, ou
b) Toutefois, ces salaires, traitements et dans le cadre d’un programme d’échange
autres rémunérations similaires ne sont culturels pour une période n’excédant pas
imposables que dans l’autre Etat deux ans à seule fin d’enseigner, de
Contractant si les services sont rendus donner des conférences ou de mener des
dans cet Etat et si la personne physique travaux de recherche dans cette institution
est un résident de cet Etat qui : et qui est ou qui était un résident de l’autre
Etat Contractant juste avant ce séjour est
(i) possède la nationalité de cet exemptée de l’impôt dans ledit premier
Etat, ou Etat Contractant sur la rémunération
qu’elle reçoit pour cette activité, si cette
(ii) n’est pas devenu un résident de rémunération provient de sources situées
cet Etat à seule fin de rendre en dehors de cet Etat.
services.
2. Les dispositions du paragraphe 1 ne
2. a) Les pensions payées par un Etat s’appliquent pas aux rémunérations reçues
Contractant ou l’une de ses subdivisions au titre de travaux de recherche entrepris
politiques ou administratives ou non pas dans l’intérêt public, mais
collectivités locales, soit directement soit principalement en vue de la réalisation
par prélèvement sur des fonds qu’ils ont d’un avantage particulier bénéficiant à une
constitués, à une personne physique au ou des personnes déterminées.
titre de services rendus à cet Etat, à cette
subdivision ou collectivité, ne sont Article 22 : Autres revenus
imposables que dans cet Etat.
1. Les éléments de revenus d’un résident
b) Toutefois, ces pensions ne sont d’un Etat Contractant, d’où qu’ils
imposables que dans l’autre Etat proviennent, qui ne sont pas traités dans
Contractant si la personne physique est un les articles précédents de la présente
résident de cet autre Etat et en possède la Convention ne sont pas imposables que
nationalité. dans cet Etat.

3. Les dispositions des articles 15,16, 17 et 2. Les dispositions du paragraphe 1 ne


18 s’appliquent aux salaires, traitements et s’appliquent pas aux revenus autres que
autres rémunérations similaires ainsi les revenus provenant de biens
qu’aux pensions payées au titre des immobiliers, tels qu’ils sont définis au
services rendus dans le cadre d’une paragraphe 2 de l’article 6, lorsque le
activité industrielle ou commerciale bénéficiaire de tels revenus, résident d’un
exercée par un Etat Contractant ou l’une Etat Contractant, exerce dans l’autre Etat
de ses subdivisions politiques ou Contractant, soit une activité industrielle ou
administrative ou collectivités locales. commerciale par l’intermédiaire d’un
établissement stable qui y est situé, soit
Article 20 : Etudiants et stagiaires une profession indépendante au moyen
d’une base fixe qui y est situé, et que le
Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire qui droit ou le bien générateur des revenus s’y
est, ou qui était immédiatement avant de se attache effectivement. Dans ce cas, les
dispositions de l’article 7 ou de l’article 14,
suivant le cas, sont applicables. 2. Les apatrides qui sont des résidents
d’un Etat Contractant ne sont soumis dans
Article 23 : Méthodes pour éliminer les l’un ou l’autre Etat Contractant à aucune
doubles impositions imposition ou obligation y relative, qui est
autre ou plus lourde que celles auxquelles
1. Lorsqu’un résident d’un Etat Contractant sont ou pourront être assujettis les
reçoit des revenus qui conformément aux nationaux de l’Etat concerné qui se
dispositions de la présente Convention, trouvent dans la même situation
sont imposables dans l’autre Etat notamment au regard de la résidence.
Contractant, le premier Etat Contractant
devrait accorder sur l’impôt qu’il perçoit sur 3. L’imposition d’un établissement stable
les revenus de ce résident sous réserve qu’une entreprise d’un Etat Contractant a
des dispositions du sous-paragraphe b), dans l’autre Etat Contractant n’est pas
une déduction d’un montant égal à l’impôt établie dans cet autre Etat d’une façon
sur le revenu payé dans l’autre Etat moins favorable que l’imposition des
Contractant. Toutefois, cette déduction ne entreprises de cet autre Etat qui exercent
peut excéder la fraction de l’impôt sur le la même activité. La présente disposition
revenu du premier Etat Contractant, calculé ne peut être interprétée comme obligeant
avant déduction, correspondant aux un Etat Contractant à accorder aux
revenus imposables dans l’autre Etat résidents de l’autre Etat Contractant les
Contractant. déductions personnelles, abattements et
réductions d’impôt en fonction de la
2. Aux fins de l’application des dispositions du situation ou des charges de famille qu’il
sous-paragraphe a), les exonérations et accorde à ses propres résidents.
réductions d’impôts dont bénéficie un
résident d’un Etat Contractant au titre des 4. A moins que les dispositions du
revenus imposables dans cet Etat, pour paragraphe 1 de l’article 9, du paragraphe
une période déterminée, en vertu de la 7 de l’article 11 ou du paragraphe 6 de
législation interne de cet Etat relative aux l’article 12, ne soient applicables, les
incitations fiscales, sont réputées valoir intérêts, redevances et autres dépenses
paiement desdits impôts, et doivent être payés par une entreprise d’un Etat
déduites de l’impôt éventuellement établi Contractant à un résident de l’autre Etat
sur les mêmes revenus dans l’autre Etat Contractant sont déductibles, pour la
Contractant. détermination des bénéfices imposables
de cette entreprise, dans les mêmes
3. Lorsque, conformément à une disposition conditions que s’ils avaient été payés à un
quelconque de la présente convention, les résident du premier Etat.
revenus qu’un résident d’un Etat
Contractant reçoit sont exonérés d’impôt 5. Les entreprises d’un Etat contractant, dont
dans cet Etat, celui-ci peut néanmoins, le capital est en totalité ou en partie,
pour calculer l’impôt sur le reste des directement ou indirectement, détenu ou
revenus de ce résident, tenir compte des contrôlé par un ou plusieurs résidents de
revenus exonérés. l’autre Etat Contractant, ne sont soumises
dans le premier Etat à aucune imposition
Article 24 : Non discrimination ou obligation y relative, qui est autre ou
plus lourde que celles auxquelles sont ou
1. Les nationaux d’un Etat Contractant ne pourront être assujetties les autres
sont soumis dans l’autre Etat Contractant entreprises similaires du premier Etat.
à aucune imposition ou obligation y
relative, qui est autre ou plus lourde que 6. Les dispositions du présent article ne
celles auxquelles sont ou pourront être peuvent en aucun cas être interprétées
assujettis les nationaux de cet autre Etat comme empêchant l’un ou l’autre Etat
qui se trouvent dans la même situation Contractant de :
notamment au regard de la résidence. La
présente disposition s’applique aussi, - Percevoir la taxe visée au
nonobstant les dispositions de l’article 1, paragraphe 6 de l’article 10 ;
aux personnes qui ne sont pas des
résidents d’un Etat Contractant des deux - Appliquer les dispositions de sa
Etats Contractants. législation interne relative à la sous
capitalisation et à l’égard de la Article 26 : Echange de renseignements
charge de la preuve en ce qui
concerne la déductibilité des 1. Les autorités compétentes des Etats
charges. Contractantes échangent les
renseignements nécessaire pour appliquer
7. Les dispositions de cet article s’appliquent, les dispositions de la présente Convention
nonobstant les dispositions de l’article 2, ou celle de la législation interne des Etats
aux impôts de toute nature ou Contractants relative aux impôts visés par
dénomination. la Convention ou celles de la législation
interne des Etats Contractants relative aux
Article 25 : Procédure amiable impôts visés par la convention, dans la
mesure om l’imposition qu’elle prévoit n’est
1. Lorsqu’une personne estime que les pas contraire à la Convention.
mesures prises par un Etat Contractant ou L’échange de renseignements n’est pas
par les deux Etats Contractants entrainent restreint par l’article 1. Les
ou entraineront pour elle une imposition renseignements reçus par un Etat
non conforme aux dispositions de la Contractant sont tenus secrets de la même
présente Convention, elle peut, manière que les renseignements obtenus
indépendamment des recours prévus par en application de la législation interne de
le droit interne de ces Etats, soumettre son cet Etat et ne sont communiqués qu’aux
cas à l’autorité compétente de l’Etat personnes ou autorités (y compris les
Contractant dont elle est un résident ou, si tribunaux et organes administratifs)
son cas relève du paragraphe 1 de l’article concernés par l’établissement ou le
24, à celle de l’Etat Contractant dont elle recouvrement des impôts visés par la
possède la nationalité. Le cas doit être Convention, par les procédures ou
soumis dans les trois ans qui suivent la poursuites concernant ces impôts, ou par
première notification des mesures qui les décisions sur les recours relatifs à ces
entrainent une imposition non conforme impôts. Ces personnes ou autorités
aux dispositions de la Convention. n’utilisent ces renseignements qu’à ces
fins, mais peuvent faire état de ces
2. L’autorité compétente s’efforce, si la renseignements au cours d’audiences
réclamation lui parait fondée et si elle n’est publiques de tribunaux ou dans des
pas elle-même en mesure d’y apporter une jugements.
solution satisfaisante, de résoudre le cas
par voie d’accord amiable avec l’autorité 2. Les dispositions du paragraphe 1 ne
compétente de l’autre Etat Contractante, peuvent en aucun cas être interprétées
en vue d’éviter une imposition non comme imposant à un Etat Contractant
conforme à la présente convention. l’obligation :
L’accord est appliqué quels soient les
délais prévus par le droit interne des Etats a) De prendre des mesures
Contractants. administratives dérogeant à sa propre
législation et à sa pratique
3. Les autorités compétentes des Etats administrative ou à celles de l’autre
Contractants s’efforcent, par voie d’accord Etat Contractant ;
amiable, de résoudre les difficultés ou de b) De fournir des renseignements qui
dissiper les doutes auxquels peuvent ne pourraient être obtenus sur la base
donner lieu d’interprétation ou l’application de sa propre législation ou dans le
de la Convention. Elles peuvent aussi se cadre de sa pratique administrative
concerter en vue d’éliminer la double normale ou de celles de l’autre Etat
imposition dans les cas non prévus par la Contractant ;
présente convention. c) De fournir des renseignements qui
révéleraient un secret commercial,
4. Les autorités compétentes des Etats industriel, professionnel ou un procédé
Contractantes peuvent communiquer commercial ou des renseignements
directement entre elles, y compris au sein dont la communication serait contraire
d’une commission mixte composée de ces à l’ordre public.
autorités ou de leurs représentants, en vue
de parvenir à un accord comme il est Article 27 : Membres des missions
indiqué aux paragraphes précédents. diplomatiques et des postes consulaires
Les dispositions de la présente Convention ne l’année qui suit celle de l’entrée en vigueur de
portent pas atteinte aux privilèges fiscaux dont la présente Convention.
bénéficient les membres des missions
diplomatiques ou postes consulaires en vertu La présente Convention demeurera en
soit des règles générales du droit international, vigueur tant qu’elle n’aura pas été dénoncée
soit des dispositions d’accords particuliers. par un Etat Contractant. Chaque Etat
Contractant peut dénoncer la Convention par
Article 28 : Assistance au recouvrement voie diplomatique avec un préavis à compter
de l’année en vigueur de la Convention. Dans
1. Les Etats Contractants conviennent de se ce cas, la Convention cessera d’être
prêter mutuellement assistance et appui applicable :
en vue de recouvrer, suivant les régles
propres à leur législation ou i) au regard des impôts retenus à la source,
réglementation respectives, les impôts pour les montants payés ou crédités à compter
visés par la présente convention ainsi que du premier janvier de l’année qui suit celle
les majorations de droits, droits en sus, spécifiée dans le préavis de dénonciation ;
indemnités de retard, intérêts et frais
afférents à ces impôts lorsque ces et
sommes sont définitivement dues en
application des lois ou règlements de l’Etat ii) au regard des autres impôts, pour tout
requérant. exercice fiscal ou période d’imposition
commençant à compter du premier janvier de
2. La demande formulée à cette fin doit être l’année qui suit celle spécifiée dans le préavis
accompagnée des documents exigés par de dénonciation.
les lois ou règlements de l’Etat requérant
pour établir que les sommes à recouvrer
sont définitivement dues.

3. Au vu de ces documents, les significations


et mesures de recouvrement er de
perception ont lieu dans l’Etat requis
conformément aux lois ou règlements
applicables pour le recouvrement et la
perception de ses propres impôts.

4. La créance correspondant à l’impôt à


recouvrer n’est pas considérée comme
une créance privilégiée dans l’Etat requis.

Article 29 : Entrée en vigueur

1. La présente Convention sera ratifiée et les


instruments de ratification seront échangés
aussitôt que possible.

2. La Convention entrera en vigueur trente


(30) jours après la date de l’échange des
instruments de ratification et ses
dispositions prendront effet :

(i) Au regard des impôts retenus à la source,


pour les montants payés ou crédités à compter
du premier janvier de l’année qui suit celle de
l’entrée en vigueur de la présente Convention ;
et

(ii) Au regard des autres impôts, pour tout


exercice fiscal ou période d’imposition
commençant à compter du premier janvier de

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