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bb) une installation fixe d’affaires est utilisée Art.4.- Sont considérés comme biens
aux seules fins de fournitures d’informations, immobiliers, pour l’application de la présente
de recherches scientifiques ou d’activités convention, les droits auxquels s’applique la
analogues qui ont pour l’entreprise un législation fiscale concernant la propriété
caractère préparatoire. foncière, ainsi que les droits d’usufruit sur les
biens immobiliers à l’exception des créances
c) Une personne agissant dans un Etat de toute nature garanties par gage immobilier.
contractant pour le compte d’une entreprise de
l’autre Etat contractant, autre qu’un agent La question de savoir si un bien ou un droit a
jouissant d’un statut indépendant visé à le caractère immobilier ou peut être considéré
l’alinéa e) ci-après, est considérée comme « comme l’accessoire d’un immeuble sera
résolue d’après la législation de l’Etat sur le Gouvernement de la République française et
territoire duquel est situé le bien considéré ou le Gouvernement de la République du Sénégal
le bien sur lequel porte le droit envisagé. tendant à éviter les doubles impositions et à
établir des règles d’assistance réciproque en
Art.5.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les matière fiscale, les soussignés sont convenus
nationaux d’un Etat contractant ne sont soumis des dispositions suivantes :
dans l’autre Etat contractant à aucune
imposition ou obligation y relative, qui est autre 1) Les rémunérations qui sont la contrepartie
ou plus lourde que celles auxquelles sont ou de prestations d’assistance technique sont
pourront être assujettis les nationaux de cet normalement taxées dans la catégorie des
autre Etat qui se trouvent dans la même bénéfices industriels et commerciaux dans les
situation. La présente disposition s’applique conditions prévues à l’article 10. Il en va de
aussi aux nationaux qui ne sont pas domiciliés même notamment des rémunérations
dans un Etat contractant ou dans les deux obtenues pour des services après vente, des
Etats contractants. prestations rendues par un vendeur dans le
cadre de la garantie due à l’acheteur.
Le terme « nationaux » désigne toutes les
personnes physiques qui possèdent la 2) Pour l’application, à l’article premier de
nationalité d’un Etat contractant. l’avenant, du paragraphe 8 de l’article 20, les
relations spéciales existant entre le débiteur et
2) L’imposition d’un établissement stable le bénéficiaire effectif visent toutes les
qu’une entreprise d’un Etat contractant a dans situations dans lesquelles des redevances
l’autre Etat contractant n’est pas établie dans sont allouées à une personne physique ou
cet autre Etat d’une façon moins favorable que morale qui contrôle directement ou
l’imposition des entreprises de cet autre Etat indirectement le débiteur, qui est contrôlée
qui exercent la même activité. directement ou indirectement par lui ou qui
dépend d’un groupe ayant avec lui des intérêts
3) A moins que les dispositions du paragraphe communs.
1 de l’article 11, du paragraphe 7 de l’article 15
ou du paragraphe 8 de l’article 20 ne soient Cette notion de relations spéciales vise
applicables, les intérêts, redevances et autres également les rapports de parenté et, en
dépenses payés par une entreprise d’un Etat général, toute communauté d’intérêt distincte
contractant à une personne domiciliée dans du rapport de droit qui donne lieu au paiement
l’autre Etat contractant sont déductibles, pour des redevances. En foi de quoi, les soussignés
la détermination des bénéfices imposables de ont signé le présent Protocole, qui aura la
cette entreprise, dans les mêmes conditions même force et la même validité que l’avenant.
que s’ils avaient été payés à une personne
domiciliée dans le premier Etat. Art.6.- Pour l’application des dispositions
contenues dans la présente convention,
4) Les entreprises d’un Etat contractant, dont l’expression « autorités compétentes »
le capital est en totalité ou en partie, désigne ;
directement ou indirectement, détenu ou
contrôlé par une ou plusieurs personnes •dans le cas de la France, le ministre de
domiciliées dans l’autre Etat contractant, ne l’économie et des finances ;
sont soumises dans le premier Etat à aucune
imposition ou obligation y relative, qui est autre •dans le cas du Sénégal, le ministre chargé
ou plus lourde que celles auxquelles sont ou des finances, ou leurs représentants dûment
pourront être assujetties les autres entreprises autorisés.
similaires du premier Etat.
Art.7.- Pour l’application de la présente
Les dispositions du présent article convention par l’un des Etats contractants, tout
s’appliquent, nonobstant les dispositions de terme non défini dans cette convention
l’article 8, aux impôts de toute nature ou recevra, à moins que le contexte ne l’exige
dénomination. autrement, la signification que lui donnent les
lois en vigueur dans l’Etat considéré, en ce qui
Protocole annexé à l’avenant du 16 concerne les impôts visés dans cette
convention.
juillet 1984
Titre 2 - Doubles impositions
Au moment de la signature de l’avenant à la
convention signée le 29 mars 1974 entre le
Chapitre 1 - Impôts sur les revenus précomptes et avances décomptés sur ces
impôts.
Art.8.- 1) Le présent chapitre est applicable
aux impôts sur les revenus perçus pour le 4) La convention s’appliquera aussi aux impôts
compte de chacun des Etats contractants et de futurs de nature identique ou analogue qui
ses collectivités locales, quel que soit le s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les
système de perception. remplaceraient Les autorités compétentes des
Etats contractants se communiqueront, dès
Sont considérés comme impôts sur les leur promulgation, les modifications apportées
revenus les impôts sur le revenu total ou sur à leur législation fiscale.
les éléments du revenu (y compris les plus-
values). 5) Si, en raison de modifications intervenues
dans la législation fiscale de l’un des Etats
2) Les dispositions du présent chapitre ont contractants, il apparaît opportun d’adapter
pour objet d’éviter les doubles impositions qui certains articles de la convention sans affecter
pourraient résulter, pour les personnes les principes généraux de celle-ci, les
(entendues au sens de l’article premier) dont le ajustements nécessaires pourront être
domicile fiscal, déterminé conformément à effectués, d’un commun accord, par voie
l’article 2, est situé dans l’un des Etats d’échange de notes diplomatiques.
contractants, de la perception simultanée ou
successive dans cet Etat contractant et dans Art.9.- Les revenus des biens immobiliers, y
l’autre Etat contractant des impôts visés au compris les bénéfices des exploitations
paragraphe ci-dessus. agricoles et forestières, ne sont imposables
que dans l’Etat où ces biens sont situés.
3) (Avenant du 10 janvier 1991) Les impôts
actuels auxquels s’applique le présent chapitre Art.10.- 1) Les revenus des entreprises
sont : industrielles, minières, commerciales ou
financières ne sont imposables que dans l’Etat
En ce qui concerne la France : sur le territoire duquel se trouve un
établissement stable.
a) l’impôt sur le revenu ;
2) Lorsqu’une entreprise possède des
b) l’impôt sur les sociétés ; établissements stables dans les deux Etats
contractants, chacun d’eux ne peut imposer
c) l’imposition forfaitaire annuelle sur les que le revenu provenant de l’activité des
personnes morales ; établissements stables situés sur son territoire.
d) les taxes assises sur le montant global des 3) Le bénéfice imposable ne peut excéder le
salaires, ainsi que toutes retenues, tous montant des bénéfices industriels, miniers,
précomptes et avances décomptés sur ces commerciaux ou financiers réalisés par
impôts. l’établissement stable, y compris, s’il y a lieu,
les bénéfices ou avantages retirés
En ce qui concerne le Sénégal : indirectement de cet établissement ou qui
auraient été attribués ou accordés à des tiers
a) l’impôt sur le revenu des personnes soit par voie de majoration ou de diminution
physiques ; des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre
moyen.
b) l’impôt sur les sociétés ;
4) Une quote-part des frais généraux du siège
c) l’impôt minimum forfaitaire sur les de l’entreprise est imputée aux résultats des
sociétés ; différents établissements stables au prorata du
chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux.
d) la contribution forfaitaire à la charge de
l’employeur ; Lorsque la répartition, dans les conditions
définies ci-avant, des frais généraux du siège
e) la contribution foncière des propriétés ne permet pas de dégager un bénéfice normal,
bâties ; les autorités compétentes des deux Etats
peuvent, compte tenu des dispositions de
f) la contribution foncière des propriétés non l’article 41 de la convention, procéder aux
bâties, ainsi que toutes retenues, tous
ajustements nécessaires pour déterminer le dans un Etat contractant à une personne
bénéfice de l’établissement stable. domiciliée dans l’autre Etat sont imposables
dans cet autre Etat.
Il en est de même lorsque ladite répartition
conduit à attribuer à l’établissement stable 2) Toutefois, ces dividendes sont aussi
dans l’un des deux Etats une quote-part imposables dans l’Etat où la société qui paie
sensiblement supérieure à celle qui résulterait les dividendes est domiciliée, et selon la
de l’application de la législation interne dudit législation de cet Etat, mais si la personne qui
Etat. reçoit les dividendes en est le bénéficiaire
effectif, l’impôt ainsi établi ne peut excéder
5) Lorsque les contribuables dont l’activité 15 % du montant brut des dividendes.
s’étend sur les territoires des deux Etats
contractants ne tiennent pas une comptabilité Les dispositions du présent paragraphe
régulière faisant ressortir distinctement et n’affectent pas l’imposition de la société au
exactement les bénéfices afférents aux titre des bénéfices qui servent au paiement
établissements stables situés dans l’un et des dividendes.
l’autre Etats, le bénéfice respectivement
imposable par ces Etats peut être déterminé 3) a) Une personne domiciliée au Sénégal, qui
en répartissant les résultats globaux au prorata reçoit d’une société domiciliée en France des
du chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux. dividendes qui donneraient droit à un crédit
d’impôt (« avoir fiscal ») s’ils étaient reçus par
6) Dans le cas où un des établissements une personne domiciliée en France, a droit à
situés dans l’un ou l’autre des Etats un paiement du Trésor français d’un montant
contractants ne réalise pas de chiffre d’affaires égal à ce crédit d’impôt (« avoir fiscal ») sous
ou dans le cas où les activités exercées dans réserve de la déduction de l’impôt prévu au
chaque Etat ne sont pas comparables, les paragraphe 2.
autorités compétentes des deux Etats se
concertent pour arrêter les conditions b) Les dispositions de l’alinéa a) ne
d’application des paragraphes 4 et 5 ci- s’appliquent qu’à une personne domiciliée au
dessus. Sénégal qui est
5) Le terme « dividendes » employé dans le •elle s’applique à une fraction du montant des
présent article désigne les revenus provenant distributions effectives de la société soumises
d’actions, actions ou bons de jouissance, parts au paiement d’un impôt sur les distributions
de mine, parts de fondateur ou autres parts ans le premier Etat.
bénéficiaires à l’exception des créances, ainsi
que les revenus soumis au régime des 2) La fraction prévue au paragraphe précédent
distributions par la législation fiscale de l’Etat correspond, pour chaque exercice, au rapport :
où la société distributrice est domiciliée. A/B
2) Les autres redevances provenant d’un Etat Dans ce cas, les dispositions de l’article 10 ou
et versées par une personne domiciliée dans de l’article 23, suivant le cas, sont applicables.
cet Etat à une personne domiciliée dans l’autre
Etat sont imposables dans cet autre Etat. 7) Les redevances sont considérées comme
provenant d’un Etat lorsque le débiteur est cet
3) Toutefois, ces redevances sont aussi Etat lui-même, une collectivité territoriale, une
imposables dans l’Etat d’où elles proviennent personne morale de droit public ou une
et selon la législation de cet Etat. L’impôt ainsi personne domiciliée dans cet Etat. Toutefois,
établi ne peut excéder 15 % du montant brut lorsque le débiteur des redevances, qu’il soit
des redevances si la personne qui les reçoit en ou non domicilié dans l’un des Etats, a dans
est le bénéficiaire effectif. un Etat un établissement stable, ou une base
fixe, auquel se rattache effectivement le droit
4) Le terme « redevances » employé au ou le bien générateur des redevances, et qui
paragraphe 2 du présent article désigne les supporte la charge de ces redevances,
rémunérations de toute nature payées pour lesdites redevances sont réputées provenir de
l’usage ou la concession de l’usage d’un droit l’Etat où l’établissement stable, ou la base fixe,
d’auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou est situé.
scientifique, de films cinématographiques et de
tous autres enregistrements des sons ou des 8) Lorsque, en raison de relations spéciales
images. existant entre le débiteur et le bénéficiaire
effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec
Il vise également les rémunérations relatives à des tierces personnes, le montant des
l’utilisation d’un brevet, d’une marque de redevances, compte tenu de la prestation pour
fabrique ou de commerce, d’un dessin ou d’un laquelle elles sont payées, excède celui dont
modèle, d’un plan, d’une formule ou d’un seraient convenus le débiteur et le bénéficiaire
effectif en l’absence de pareilles relations, les d’une telle base, la partie des revenus qui peut
dispositions du présent article ne s’appliquent être attribuée à cette base est imposable dans
qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie cet autre Etat.
excédentaire des paiements reste imposable
selon la législation de chaque Etat et compte 2) Sont considérées comme professions
tenu des autres dispositions de la présente libérales au sens du présent article,
convention. notamment l’activité scientifique, artistique,
littéraire, enseignante ou pédagogique ainsi
Art.21.- Les pensions et les rentes viagères ne que celle des médecins, avocats, architectes
sont imposables que dans l’Etat contractant où ou ingénieurs.
le bénéficiaire a son domicile fiscal.
Art.24.- Les sommes qu’un étudiant ou un
Art.22.- 1) Sauf accords particuliers prévoyant stagiaire de l’un des deux Etats contractants,
des régimes spéciaux en cette matière, les séjournant dans l’autre Etat contractant à
salaires, traitements et autres rémunérations seule fin d’y poursuivre ses études ou sa
similaires qu’une personne domiciliée dans formation, reçoit pour couvrir ses frais
l’un des deux Etats contractants reçoit au titre d’entretien, d’études ou de formation ne sont
d’un emploi salarié ne sont imposables que pas imposables dans cet autre Etat, à
dans cet Etat, à moins que l’emploi ne soit condition qu’elles proviennent de sources
exercé dans l’autre Etat contractant. situées en dehors de cet autre Etat.
Si l’emploi est exercé dans l’autre Etat Art.25.- Les revenus non mentionnés aux
contractant, les rémunérations reçues à ce titre articles précédents ne sont imposables que
sont imposables dans cet autre Etat. dans l’Etat contractant du domicile fiscal du
bénéficiaire, à moins que ces revenus ne se
2) Nonobstant les dispositions du paragraphe rattachent à l’activité d’un établissement stable
1 ci-dessus, les rémunérations qu’une que ce bénéficiaire posséderait dans l’autre
personne domiciliée dans un Etat contractant Etat contractant.
reçoit au titre d’un emploi salarié exercé dans
l’autre Etat contractant ne sont imposables que Art.26.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1) Les
dans le premier Etat si : revenus visés aux articles 13, 14, 15 et 18
ayant leur source au Sénégal et perçus par
a) le bénéficiaire séjourne dans l’autre Etat des personnes domiciliées en France ne
pendant une période ou des périodes peuvent être imposés au Sénégal qu’à la
n’excédant pas au total 183 jours au cours de retenue à la source sur les revenus des
l’année fiscale considérée ; capitaux mobiliers. Réciproquement, les
revenus de même nature ayant leur source en
b) les rémunérations sont payées par un France et perçus par des personnes
employeur ou au nom d’un employeur qui n’est domiciliées au Sénégal ne peuvent être
pas domicilié dans l’autre Etat ; imposés en France qu’à la retenue à la source
ou au prélèvement sur les revenus des
c) les rémunérations ne sont pas déduites des capitaux mobiliers.
bénéfices d’un établissement stable ou d’une
base fixe que l’employeur a dans l’autre Etat. 2) Les revenus visés aux articles 13, 14, 15,
18 et20 ayant leur source en France et perçus
3) Nonobstant les dispositions précédentes du par des personnes domiciliées au Sénégal ne
présent article, les rémunérations afférentes à peuvent être assujettis dans cet Etat :
une activité exercée à bord d’un navire ou d’un
aéronef en trafic international ne sont a) en ce qui concerne les personnes
imposables que dans l’Etat contractant où physiques qu’à l’impôt sur le revenu des
l’entreprise a son domicile. personnes physiques ;
Art.23.- 1) Les revenus qu’une personne b) en ce qui concerne les personnes morales
domiciliée dans un Etat contractant retire d’une qu’à l’impôt sur les sociétés.
profession libérale ou d’autres activités
indépendantes de caractère analogue ne sont 3) Sous réserve des dispositions des
imposables que dans cet Etat, à moins que paragraphes 1 et 2, lorsqu’une personne
cette personne ne dispose de façon habituelle domiciliée dans un Etat contractant reçoit des
dans l’autre Etat contractant d’une base fixe bénéfices et autres revenus positifs qui,
pour l’exercice de ses activités. Si elle dispose conformément aux dispositions de la présente
convention, sont imposables dans l’autre Etat 2) Les impôts actuels auxquels s’applique le
contractant, le premier Etat peut également présent chapitre sont :
imposer ces revenus. L’impôt prélevé dans
l’autre Etat n’est pas déductible pour le calcul •en ce qui concerne la France : l’impôt sur les
du revenu imposable dans le premier Etat. successions ;
Toutefois, cette personne a droit à un crédit
d’impôt imputable sur l’impôt du premier Etat •en ce qui concerne le Sénégal : l’impôt sur les
dans la base duquel ces revenus sont compris. successions.
Ce crédit d’impôt est égal :
Art.28.- Les biens immobiliers (y compris les
- pour les revenus visés aux articles 13, 14, accessoires) ne sont soumis à l’impôt sur les
15, 16 (paragraphe 2), 18 et 20 successions que dans l’Etat contractant où ils
(paragraphes 2 et 3), au montant de sont situés ;
l’impôt prélevé dans l’autre Etat
conformément aux dispositions de ces le cheptel mort ou vif servant à une
articles. exploitation agricole ou forestière n’est
imposable que dans l’Etat contractant où
Il ne peut toutefois excéder le montant de l’exploitation est située.
l’impôt du premier Etat correspondant à
ces revenus : Art.29.- Les biens meubles corporels ou
incorporels laissés par un défunt ayant eu au
- pour les autres revenus, au montant de moment de son décès son domicile dans l’un
l’impôt du premier Etat correspondant à des Etats contractants et investis dans une
ces revenus. entreprise commerciale, industrielle ou
artisanale de tout genre sont soumis à l’impôt
Cette disposition est également applicable aux sur les successions suivant la règle ci-après :
rémunérations visées aux articles 9, 10, 12, 16
(paragraphe 4), 17 (premier alinéa) et 20 a) si l’entreprise ne possède un établissement
(paragraphe 1). stable que dans l’un des deux Etats
contractants, les biens ne sont soumis à
4) En ce qui concerne l’application du l’impôt que dans cet Etat ; il en est ainsi même
paragraphe 3 aux revenus visés aux articles lorsque l’entreprise étend son activité sur le
15 et 20, lorsque le montant de l’impôt payé au territoire de l’autre Etat contractant sans y
Sénégal conformément aux dispositions de avoir un établissement stable,
ces articles excède le montant de l’impôt
français correspondant à ces revenus, le b) si l’entreprise a un établissement stable
résident de France qui reçoit ces revenus peut dans les deux Etats contractants, les biens
soumettre son cas à l’autorité compétente sont soumis à l’impôt dans chaque Etat dans
française. Dans la mesure où il lui apparaît la mesure où ils sont affectés à un
que cette situation a pour conséquence une établissement stable situé sur le territoire de
imposition qui n’est pas comparable à une cet Etat.
imposition du revenu net, cette autorité
compétente peut admettre, en déduction de Toutefois, les dispositions du présent article ne
l’impôt français sur les autres revenus de sont pas applicables aux investissements
source étrangère de ce résident, le montant effectués par le défunt dans les sociétés à
non imputé de l’impôt payé au Sénégal. base de capitaux (sociétés anonymes,
sociétés en commandite par actions, sociétés
Chapitre 2 - Impôts sur les successions à responsabilité limitée, sociétés coopératives,
sociétés civiles soumises au régime fiscal des
Art.27.- 1) Le présent chapitre est applicable sociétés de capitaux) ou sous forme de
aux impôts sur les successions perçus pour le commandite dans les sociétés en commandite
compte de chacun des Etats contractants. simple.
Sont considérés comme impôts sur les Art.30.- Les biens meubles corporels ou
successions les impôts perçus par suite de incorporels rattachés à des installations
décès sous forme d’impôts sur la masse permanentes et affectés à l’exercice d’une
successorale, d’impôts sur les parts profession libérale dans l’un des Etats
héréditaires, de droits de mutation ou d’impôts contractants ne sont soumis à l’impôt sur les
sur les donations pour cause de mort. successions que dans l’Etat contractant où se
trouvent ces installations.
biens soumis à l’impôt dans l’autre Etat
Art.31.- Les biens meubles corporels, y contractant.
compris les meubles meublants, le linge et les
objets ménagers ainsi que les objets et Art.34.- Nonobstant les dispositions des
collections d’art autres que les meubles visés articles 28 à 33, chaque Etat contractant
aux articles 29 et 30 ne sont soumis à l’impôt conserve le droit de calculer l’impôt sur les
sur les successions que dans celui des Etats biens héréditaires qui sont réservés à son
où ils se trouvent effectivement à la date du imposition exclusive, d’après le taux moyen qui
décès. serait applicable s’il était tenu compte de
l’ensemble des biens qui seraient imposables
Toutefois, les bateaux et les aéronefs ne sont d’après sa législation interne.
imposables que dans l’Etat contractant où ils
ont été immatriculés. Art.34 A.- (Avenant du 10 janvier 1991) 1)
Chaque Etat contractant exonère l’autre Etat
Art.32.- Les biens de la succession auxquels contractant ou ses collectivités locales à raison
les articles 28 à 31 ne sont pas applicables ne des legs qui leur sont consentis.
sont soumis aux impôts sur les successions
que dans l’Etat contractant où le défunt avait 2) Les établissements publics, les
son domicile au moment du décès. établissements d’utilité publique ainsi que les
organismes, associations, institutions et
Art.33.- 1) Les dettes afférentes aux fondations à but désintéressé créés ou
entreprises visées aux articles 29 et 30 sont organisés dans un Etat contractant peuvent
imputables sur les biens affectés à ces bénéficier dans l’autre Etat contractant, à
entreprises. Si l’entreprise possède, selon le raison des legs qui leur sont consentis, des
cas, un établissement stable ou une exonérations prévues par la législation interne
installation permanente dans les deux Etats de cet autre Etat en faveur des entités de
contractants, les dettes sont imputables sur les même nature créées ou organisées dans cet
biens affectés à l’établissement ou à autre Etat.
l’installation dont elles dépendent.
Ces exonérations sont accordées :
2) Les dettes garanties, soit par des
immeubles ou des droits immobiliers, soit par •si les bénéficiaires des legs peuvent être
des bateaux ou aéronefs visés à l’article 31, assimilés aux entités qui sont exonérées par la
soit par des biens affectés à l’exercice d’une législation interne de l’autre Etat contractant :
profession libérale dans les conditions prévues et
à l’article 30, soit par des biens affectés à une
entreprise de la nature visée à l’article 29, sont •s’ils sont exonérés par la législation interne du
imputables sur ces biens. Si la même dette est premier Etat contractant à raison des legs qui
garantie à la fois par des biens situés dans les leur sont consentis.
deux Etats, l’imputation se fait sur les biens
situés dans chacun d’eux proportionnellement Les autorités compétentes des deux Etats
à la valeur taxable de ces biens. Cette contractants vérifient que ces conditions sont
disposition n’est applicable aux dettes visées remplies.
au paragraphe 1 que dans la mesure où ces
dettes ne sont pas couvertes par l’imputation 3) Nonobstant les dispositions de l’article 27,
prévue à ce paragraphe. les dispositions du présent article s’appliquent
également aux dons.
3) Les dettes non visées aux paragraphes 1 et
2 sont imputées sur les biens auxquels sont Chapitre 3 - Droits d’enregistrement autres
applicables les dispositions de l’article 32. que les droits de succession - Droits de
timbre
4) Si l’imputation prévue aux trois paragraphes
qui précèdent laisse subsister dans un Etat Art.35.- 1) Les droits afférents à un acte ou un
contractant un solde non couvert, ce solde est jugement soumis à l’obligation de
déduit des autres biens soumis à l’impôt sur l’enregistrement sont, sous réserve des
les successions dans ce même Etat. S’il ne dispositions des paragraphes 2 et 3 ci-après,
reste pas dans cet Etat d’autres biens soumis dus dans l’Etat où l’acte est établi ou le
à l’impôt ou si la déduction laisse encore un jugement rendu.
solde non couvert, ce solde est imputé sur les
Lorsqu’un acte ou un jugement établi ou rendu impôts, des dispositions légales relatives à la
dans l’un des Etats contractants est présenté à répression de la fraude fiscale.
l’enregistrement dans l’autre Etat contractant,
les droits applicables dans ce dernier Etat sont 2) Les renseignements ainsi échangés, qui
déterminés suivant les règles prévues par sa conservent un caractère secret, ne sont pas
législation interne, sauf imputation, le cas communiqués à des personnes autres que
échéant, des droits d’enregistrement qui ont celles qui sont chargées de l’assiette et du
été perçus dans le premier Etat, sur les droits recouvrement des impôts visés par la présente
dus dans cet autre Etat. convention. Aucun renseignement n’est
échangé qui révélerait un secret commercial,
2) (Avenant du 10 janvier 1991) Les actes industriel ou professionnel. L’assistance peut
constitutifs de sociétés ou modificatifs du pacte ne pas être donnée lorsque l’Etat requis
social ne donnent lieu à la perception du droit estime qu’elle est de nature à mettre en
proportionnel d’apport que dans l’Etat du danger sa souveraineté ou sa sécurité ou à
domicile de la société. porter atteinte à ses intérêts généraux.
S’il s’agit de fusion ou d’opération assimilée, la 3) L’échange des renseignements a lieu soit
perception est effectuée dans l’Etat du d’office, soit sur demande visant des cas
domicile de la société absorbante ou nouvelle. concrets. Les autorités compétentes des Etats
Toutefois, le droit d’apport exigible sur les contractants s’entendent pour déterminer la
immeubles et les fonds de commerce apportés liste des informations qui sont fournies d’office.
en propriété ou en usufruit ainsi que le droit au
bail ou le bénéfice d’une promesse de bail Art.38.- 1) Les Etats contractants conviennent
portant sur tout ou partie d’un immeuble n’est de se prêter mutuellement assistance et appui
perçu que dans celui des Etats contractants en vue de recouvrer, suivant les règles propres
sur le territoire duquel ces immeubles ou ces à leur législation ou réglementation
fonds de commerce sont situés. respectives, les impôts visés par la présente
convention ainsi que les majorations de droits,
3) Les actes ou jugements portant mutation de droits en sus, indemnités de retard, intérêts et
propriété d’usufruit d’immeuble ou de fonds de frais afférents à ces impôts lorsque ces
commerce, ceux portant mutation de sommes sont définitivement dues en
jouissance d’immeuble et les actes ou application des lois ou règlements de l’Etat
jugements constatant une cession de droit à requérant.
un bail ou au bénéfice d’une promesse de bail
portant sur tout ou partie d’un immeuble, ne 2) La demande formulée à cette fin doit être
peuvent être assujettis à un droit de mutation accompagnée des documents exigés par les
et à la taxe de publicité foncière que dans celui lois ou règlements de l’Etat requérant pour
des Etats contractants sur le territoire duquel établir que les sommes à recouvrer sont
ces immeubles ou ces fonds de commerce définitivement dues.
sont situés.
3) Au vu de ces documents, les significations
Art.36.- Les actes ou effets créés dans l’un et mesures de recouvrement et de perception
des Etats contractants ne sont pas soumis au ont lieu dans l’Etat requis conformément aux
timbre dans l’autre Etat contractant lorsqu’ils lois et règlements applicables pour le
ont effectivement supporté cet impôt au tarif recouvrement et la perception de ses propres
applicable dans le premier Etat ou lorsqu’ ils impôts.
en sont légalement exonérés dans ledit Etat.
4) Les créances fiscales à recouvrer
Titre 3 - Assistance administrative bénéficient des mêmes sûretés et privilèges
que les créances fiscales de même nature
Art.37.- 1) Les autorités fiscales de chacun dans l’Etat de recouvrement.
des Etats contractants transmettent aux
autorités fiscales de l’autre Etat contractant les Art.39.- En ce qui concerne les créances
renseignements d’ordre fiscal qu’elles ont à fiscales qui sont encore susceptibles de
leur disposition et qui sont utiles à ces recours, les autorités fiscales de l’Etat
dernières autorités pour assurer créancier, pour la sauvegarde de ses droits,
l’établissement et le recouvrement réguliers peuvent demander aux autorités fiscales
des impôts visés par la présente convention compétentes de l’autre Etat contractant de
ainsi que l’application, en ce qui concerne ces prendre les mesures conservatoires que la
législation ou la réglementation de celui-ci mesure utile, les modalités d’application de la
autorise. présente convention.
Art.40.- Les mesures d’assistance définies aux Art.43.- 1) Chacun des Etats contractants
articles 38 et 39 s’appliquent également au notifiera à l’autre l’accomplissement des
recouvrement de tous impôts et taxes autres procédures requises par sa législation pour la
que ceux visés par la présente convention, mise en vigueur de la présente convention.
ainsi que, d’une manière générale, aux Celle-ci entrera en vigueur à la date de la
créances de toute nature des Etats dernière de ces notifications et prendra effet :
contractants.
•en ce qui concerne les impôts sur les
Titre 4 - Dispositions diverses revenus, pour l’imposition des revenus
afférents à l’année civile de l’entrée en vigueur
Art.41.- 1) Tout contribuable qui prouve que ou aux exercices clos au cours de cette année.
les mesures prises par les autorités fiscales Toutefois, en ce qui concerne les revenus
des Etats contractants ont entraîné pour lui visés aux articles 13, 15, 18 et 19, la présente
une double imposition en ce qui concerne les convention s’appliquera aux revenus mis en
impôts visés par la présente convention peut paiement à compter de l’entrée en vigueur de
adresser une demande soit aux autorités ladite convention ;
compétentes de l’Etat sur le territoire duquel il
a son domicile fiscal, soit à celle de l’autre •en ce qui concerne les impôts sur les
Etat. Si le bien-fondé de cette demande est successions, pour les successions de
reconnu, les autorités compétentes des deux personnes dont le décès se produira depuis et
Etats s’entendent pour éviter de façon y compris le jour de l’entrée en vigueur de la
équitable la double imposition. présente convention ;
2) Les autorités compétentes des Etats •en ce qui concerne les autres droits
contractants peuvent également s’entendre d’enregistrement et les droits de timbre, pour
pour supprimer la double imposition dans les les actes et les jugements postérieurs à
cas non réglés par la présente convention l’entrée en vigueur de la présente convention ;
ainsi que dans les cas où l’application de la •en ce qui concerne le recouvrement des
convention donnerait lieu à des difficultés. créances de toute nature autre que fiscale, à
celles dont le fait générateur est postérieur à
3) S’il apparaît que, pour parvenir à une l’entrée en vigueur de la présente convention.
entente, des pourparlers soient opportuns,
l’affaire est déférée : 2) L’entrée en vigueur de la présente
convention mettra fin à la convention fiscale,
a) s’il s’agit d’une question de principe, au au protocole et à l’échange de lettres annexes
Comité ministériel inter-états franco-sénégalais entre la France et le Sénégal du 3 mai 1965.
prévu par le Traité d’amitié et de coopération
entre la République française et la République Les dispositions de ces accords cesseront de
du Sénégal ; produire leurs effets à compter de la date à
laquelle les dispositions correspondantes de la
b) s’il s’agit d’un cas particulier, à une présente convention prendront effet
commission mixte composée de conformément au paragraphe 1 ci-dessous.
représentants, en nombre égal, des Etats
contractants, désignés par les ministres des Art.44.- La présente convention est conclue
finances. La présidence de la commission est pour une durée de cinq ans renouvelable par
exercée alternativement par un membre de tacite reconduction.
chaque délégation. Les conclusions de cette
commission sont soumises à l’approbation des Toutefois, à partir du 1er janvier de la troisième
autorités compétentes. Les décisions année qui suit l’année d’entrée en vigueur de
intervenues feront l’objet d’un rapport la présente convention, chacun des Etats
périodique au Comité ministériel inter-Etats contractants peut notifier à l’autre son intention
franco-sénégalais. de mettre fin à la convention, cette notification
devant intervenir avant le 30 juin de chaque
Art.42.- Les autorités compétentes des deux année. En ce cas, la convention cessera de
Etats contractants se concerteront pour s’appliquer à partir du 1er janvier de l’année
déterminer, d’un commun accord et dans la suivant celle de la date de la notification, étant
entendu que les effets en seront limités :
•en ce qui concerne l’imposition des revenus, 1) La Convention fiscale entre le
aux revenus acquis ou mis en paiement dans Gouvernement de la République française et
l’année au cours de laquelle la notification sera le Gouvernement de la République du
intervenue ; Sénégal, signée à Paris, le 29 mars 1974,
institue, comme vous le savez, dans ses
•en ce qui concerne l’imposition des articles 38 à 40, des mesures d’assistance
successions, aux successions ouvertes au réciproque en vue du recouvrement des
plus tard le 31 décembre de ladite année ; impôts visés par la convention ainsi que de
tous autres impôts et taxes et, d’une manière
•en ce qui concerne les autres droits générale, des créances de toute nature des
d’enregistrement et les droits de timbre, aux Etats contractants.
actes et aux jugements intervenus au plus tard
le 31 décembre de ladite année ; En vue d’éviter que l’application de cette
disposition n’entraîne, dans certains cas, des
•en ce qui concerne le recouvrement des difficultés de procédure et afin de maintenir le
créances de toute nature, à celle dont le fait climat de confiance qui règne entre les
générateur se situe au plus tard le 31 Gouvernements de nos deux pays, j’ai
décembre de ladite année. l’honneur de proposer à Votre Excellence
d’admettre que lorsqu’un contribuable fera
Protocole annexé à la convention du l’objet dans un de nos deux Etats de
29 mars 1974 poursuites en application des dispositions des
articles 38 à 40 susvisés en vue du
Au moment de procéder à la signature de la recouvrement d’impositions ou de créances
convention fiscale entre le Gouvernement de dues dans l’autre Etat, il pourra demander aux
la République française et le Gouvernement autorités compétentes du premier Etat de
de la République du Sénégal, les signataires suspendre ces poursuites s’il est en mesure de
sont convenus en raison de la situation faire valoir des titres de propriétés concernant
particulière existant entre les deux Etats, de la des biens situés dans l’Etat où ont été établies
déclaration suivante qui fait partie intégrante les impositions ou une créance sur une
de la convention : collectivité publique ou parapublique dudit
Etat.
Lorsqu’une société ayant son domicile fiscal
dans l’un des Etats contractants s’y trouve Si cette demande, qui devra être appuyée des
soumise au paiement d’un impôt frappant les justifications nécessaires, apparaît fondée, il
distributions de revenus de valeurs mobilières sera sursis à l’application des dispositions de
et de revenus assimilés (produits d’actions, de l’article 38 sans préjudice de la mise en œuvre
parts de fondateur, de part d’intérêts et de des mesures conservatoires prévues à l’article
commandites, intérêts d’obligations ou de tous 39 de la convention. Les autorités
autres titres d’emprunts négociables) et que, compétentes de l’Etat requérant seront saisies
sans disposer d’un établissement stable sur le de l’affaire dans un délai de deux mois, pour
territoire de l’autre Etat, elle y possède un examen de la valeur des justifications
patrimoine immobilier donné en location et y présentées par le redevable. Elles feront
est soumise au paiement d’un même impôt, il connaître dans le même délai s’il y a lieu ou
est procédé à une répartition entre les deux non de poursuivre le recouvrement forcé. En
Etats des revenus donnant ouverture audit cas de difficulté, la commission mixte visée à
impôt, afin d’éviter une double imposition. l’article 41 sera saisie de l’affaire.
Cette répartition est effectuée dans des D’une manière plus générale, les contestations
conditions analogues à celles définies aux en matière de recouvrement seront
articles 15 à 17 de la convention, en fonction considérées comme des difficultés
de l’importance des revenus provenant de ce d’application au sens de l’article 41 de la
patrimoine immobilier. convention.
En pareil cas, les dispositions de l’article 26-3- La saisine de la commission mixte ne pourra
a et 26-5 sont applicables. faire obstacle à l’application des dispositions
de l’article 39 de la convention.
Extraits de l’échange de lettres 2) A l’occasion des négociations qui ont abouti
à la signature des accords à laquelle nous
I. Concernant l’assistance au recouvrement
avons procédé ce jour, nous avons évoqué les matière fiscale, les soussignés sont convenus
préoccupations, d’une part, du Gouvernement des dispositions suivantes :
de la République du Sénégal au sujet du
recouvrement des sommes dues par des 1) Les rémunérations qui sont la contrepartie
ressortissants français au Trésor sénégalais de prestations d’assistance technique sont
et, d’autre part, du Gouvernement de la normalement taxées dans la catégorie des
République française au sujet du bénéfices industriels et commerciaux dans les
recouvrement des sommes dues par des conditions prévues à l’article 10. Il en va de
ressortissants sénégalais au Trésor français, même notamment des rémunérations
recouvrement pour lequel la convention fiscale obtenues pour des services après vente, des
entre la France et le Sénégal du 29 mars 1974 prestations rendues par un vendeur dans le
prévoit en son article 38 que les deux Etats se cadre de la garantie due à l’acheteur.
prêteront mutuellement assistance.
Afin de suivre cette action, les deux parties 2) Pour l’application, à l’article premier de
sont convenues que la commission mixte l’avenant, du paragraphe 8 de l’article 20, les
prévue par l’article 41 de la convention relations spéciales existant entre le débiteur et
précitée, sans préjudice des sessions qui le bénéficiaire effectif visent toutes les
peuvent être convoquées pour d’autres motifs, situations dans lesquelles des redevances
se réunira deux fois par an alternativement en sont allouées à une personne physique ou
France et au Sénégal en vue d’examiner l’Etat morale qui contrôle directement ou
des opérations concernant les recouvrements indirectement le débiteur, qui est contrôlée
qui auront été demandés en application de directement ou indirectement par lui ou qui
ladite convention. dépend d’un groupe ayant avec lui des intérêts
communs.
La commission mixte désignée ci-dessus se
réunira une première fois dans un délai d’un Cette notion de relations spéciales vise
mois suivant la date d’entrée en vigueur de la également les rapports de parenté et, en
convention pour faire le point de la situation de général, toute communauté d’intérêt distincte
créances respectives des deux Etats. du rapport de droit qui donne lieu au paiement
des redevances. En foi de quoi, les soussignés
II. Concernant le statut fiscal des ont signé le présent Protocole, qui aura la
personnels français à la disposition du même force et la même validité que l’avenant.
Sénégal
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la a) le terme « Canada », employé dans un sens
Convention sont notamment : géographique, désigne le territoire du Canada,
y compris :
a) en ce qui concerne le Canada, les impôts
sur le revenu qui sont perçus par le (i) toute région située au-delà de la mer
Gouvernement du Canada en vertu de la Loi territoriale du Canada qui, conformément au
de l’impôt sur le revenu (ci-après dénommés « droit international et en vertu des lois du
impôt canadien ») ; Canada, est une région à l’égard de laquelle le
Canada peut exercer des droits à l’égard du
b) en ce qui concerne le Sénégal : fond et du sous-sol de la mer et de leurs
ressources naturelles ; et
(i) l’impôt sur les sociétés ;
(ii) la mer et l’espace aérien au-dessus de la
(ii) l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés ; région visée au sous alinéa (i), à l’égard de
toute activité poursuivie en rapport avec
(iii) l’impôt sur le revenu des personnes l’exploration ou l’exploitation des ressources
physiques ; naturelles qui y sont visées ;
e) le terme « société » désigne toute personne a) toute personne qui, en vertu de la législation
morale ou toute entité qui est considérée de cet État, est assujettie à l’impôt dans cet
comme une personne morale aux fins État en raison de son domicile, de son lieu de
d’imposition ; constitution, de sa résidence, de son siège de
direction ou de tout autre critère de nature
f) les expressions « entreprise d’un État analogue ;
contractant » et « entreprise de l’autre État
contractant » désignent respectivement une b) le gouvernement de cet État contractant ou
entreprise exploitée par un résident d’un État l’une de ses subdivisions politiques ou
contractant et une entreprise exploitée par un collectivités locales ou, dans le cas du
résident de l’autre État contractant ; Canada, toute personne morale de droit public
d’un tel gouvernement subdivision ou
g) l’expression « autorité compétente » collectivité.
désigne
2) Lorsque, selon les dispositions du
- (i) en ce qui concerne le Canada, le ministre paragraphe 1, une personne physique est un
du Revenu national ou son représentant résident des deux États contractants, sa
autorisé ; situation est réglée de la manière suivante :
- (ii) en ce qui concerne le Sénégal, le ministre a) cette personne est considérée comme
chargé des Finances ou son représentant résident seulement de l’État où elle dispose
autorisé ; d’un foyer d’habitation permanent ; si elle
dispose d’un foyer d’habitation permanent
h) le terme « national » désigne dans les deux États elle est considérée
comme un résident seulement de l’État avec
- (i) toute personne physique qui possède la lequel ses liens personnels et économiques
nationalité d’un État contractant ; sont les plus étroits (« centre des intérêts
vitaux ») ;
- (ii) toute personne morale, société de
personnes ou association constituées b) si l’État ou cette personne a le centre de ses
conformément à la législation en vigueur dans intérêts vitaux ne peut pas être déterminé, ou
un État contractant ; si elle ne dispose d’un foyer d’habitation
permanent dans aucun des États elle est
i) l’expression « trafic international », désigne considérée comme un résident seulement de
tout transport effectué par un navire ou un l’État où elle séjourne de façon habituelle ;
aéronef exploité par une entreprise d’un État
contractant, sauf lorsque le navire ou l’aéronef c) si cette personne séjourne de façon
n’est exploité qu’entre des points situés dans habituelle dans les deux États ou si elle ne
l’autre État contractant. séjourne de façon habituelle dans aucun
d’eux, elle est considérée comme un résident
2) Pour l’application de la Convention par un seulement de l’État dont elle possède la
État contractant, tout terme ou expression qui nationalité ;
n’y est pas défini a, sauf si le contexte exige
une interprétation différente, le sens que lui d) si cette personne possède la nationalité des
attribue le droit de cet État concernant les deux États ou si elle ne possède la nationalité
impôts auxquels s’applique la Convention, le d’aucun d’eux, les autorités compétentes des
États contractants tranchent la question d’un recherches scientifiques ou d’activités
commun accord. analogues qui ont un caractère préparatoire ou
auxiliaire à ses activités.
3) Lorsque, selon les dispositions du
paragraphe 1, une personne autre qu’une 4) Une personne - autre qu’un agent jouissant
personne physique est un résident des deux d’un statut indépendant, visé au paragraphe 5
États contractants, les autorités compétentes - qui agit dans un État contractant pour le
des États contractants s’efforcent d’un compte d’une entreprise de l’autre État
commun accord de trancher la question et de contractant est considérée comme constituant
déterminer les modalités d’application de la un établissement stable dans le premier État :
présente Convention à cette personne.
a) si elle dispose dans ce premier État de
Art.5.- Établissement stable pouvoirs qu’elle y exerce habituellement lui
permettant de conclure des contrats au nom
1) Au sens de la présente Convention, de l’entreprise, à moins que l’activité de cette
l’expression « établissement stable » désigne personne ne soit limitée à l’achat de
une installation fixe d’affaires par marchandises pour l’entreprise ; ou
l’intermédiaire de laquelle une entreprise
exerce tout ou partie de son activité. b) si cette personne dispose dans ce premier
État d’un stock de marchandises appartenant
2) L’expression « établissement stable » à l’entreprise au moyen duquel elle exécute
comprend notamment : habituellement des commandes au nom de
a) un siège de direction ; cette entreprise
b) une succursale ;
c) un bureau ; 5) Une entreprise n’est pas considérée comme
d) une usine ; ayant un établissement stable dans un État
e) un atelier ; contractant du seul fait qu’elle y exerce son
f) une mine, un puits de pétrole ou de gaz, une activité par l’entremise d’un courtier, d’un
carrière ou tout autre lieu d’extraction y commissionnaire général ou de tout autre
compris celui relié à l’exploration ou à intermédiaire jouissant d’un statut
l’exploitation de ressources naturelles ; indépendant, à condition que ces personnes
agissent dans le cadre ordinaire de leur
g) un chantier de construction ; activité.
h) un chantier de montage dont la durée 6) Le fait qu’une société qui est un résident
dépasse trois mois. d’un État contractant contrôle ou est contrôlée
par une société qui est un résident de l’autre
3) Nonobstant les dispositions précédentes du État contractant ou qui y exerce son activité
présent article, on considère qu’il n’y a pas (que ce soit par l’intermédiaire d’un
établissement stable si : établissement stable ou non) ne suffit pas, en
lui-même, à faire de l’une quelconque de ces
a) il est fait usage d’installations aux seules sociétés un établissement stable de l’autre.
fins de stockage ou d’exposition de
marchandises appartenant à l’entreprise ; 7) Une entreprise d’assurances est considérée
comme ayant un établissement stable dans un
b) des marchandises appartenant à État contractant, sauf en matière de
l’entreprise sont entreposées aux seules fins réassurance, dès l’instant que, par
de stockage ou d’exposition ; l’intermédiaire d’un représentant n’entrant pas
dans la catégorie des personnes visées au
c) des marchandises appartenant à l’entreprise paragraphe 5 ci-dessus, elle perçoit des
sont entreposées aux seules fins de primes sur le territoire de cet État ou assure
transformation par une autre entreprise ; des risques situés sur ce territoire.
d) une installation fixe d’affaires est utilisée III. Imposition des revenus
aux seules fins d’acheter des marchandises ou
de réunir des informations pour l’entreprise ; Art.6.- Revenus immobiliers
e) une installation fixe d’affaires est utilisée 1) Les revenus provenant de biens immobiliers
pour l’entreprise aux seules fins de sa y compris les revenus des exploitations
publicité, de fourniture d’informations, de
agricoles ou forestières, sont imposables dans 3) Pour déterminer les bénéfices d’un
l’État contractant où ces biens sont situés. établissement stable, sont imputées les
dépenses déductibles qui sont exposées aux
2) Au sens de la présente Convention, fins poursuivies par cet établissement stable, y
l’expression « biens immobiliers » est définie compris les dépenses de direction et les frais
conformément au droit de l’État contractant où généraux d’administration ainsi exposés, soit
les biens considérés sont situés. L’expression dans l’État ou est situé cet établissement
englobe en tous cas les accessoires, le stable, soit ailleurs ; dans ce dernier cas une
cheptel mort ou vif des exploitations agricoles quote-part des frais généraux du siège de
et forestières, les droits auxquels s’appliquent l’entreprise peut être imputée au résultat des
les dispositions du droit privé concernant la différents établissements stables au prorata
propriété foncière, l’usufruit des biens des chiffres d’affaires réalises dans chacun
immobiliers et les droits à des redevances d’eux.
variables ou fixes pour l’exploitation ou la
concession de l’exploitation de gisements Lorsque la répartition dans les conditions
minéraux, sources et autres richesses du sol ; définies ci-dessus des frais généraux du siège
les navires et aéronefs ne sont pas considérés ne permet pas de dégager une quote-part
comme biens immobiliers. normale ou un bénéfice normal, les autorités
compétentes des États contractants peuvent,
3) Les dispositions du paragraphe 1 compte tenu des dispositions de l’article 24,
s’appliquent aux revenus provenant de procéder aux ajustements nécessaires pour
l’exploitation directe, de la location ou de déterminer le bénéfice de l’établissement
l’affermage, ainsi que de toute autre forme stable.
d’exploitation de biens immobiliers et aux
revenus provenant de l’aliénation de tels biens. 4) Aucun bénéfice n’est imputé à un
établissement stable du fait qu’il a simplement
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 acheté des marchandises pour l’entreprise.
s’appliquent également aux revenus provenant
des biens immobiliers d’une entreprise ainsi 5) Aux fins des paragraphes précédents, les
qu’aux revenus des biens immobiliers servant bénéfices à imputer à l’établissement stable
à l’exercice d’une profession indépendante. sont déterminés chaque année selon la même
méthode, à moins qu’il n’existe des motifs
Art.7.- Bénéfices des entreprises valables et suffisants de procéder autrement.
1) Les bénéfices d’une entreprise d’un État 6) Lorsque les bénéfices comprennent des
contractant ne sont imposables que dans cet éléments de revenu traités séparément dans
État, à moins que l’entreprise n’exerce son d’autres articles de la présente Convention, les
activité dans l’autre État contractant par dispositions de ces articles ne sont pas
l’intermédiaire d’un établissement stable qui y affectées par les dispositions du présent
est situé. Si l’entreprise exerce ou a exercé article.
son activité d’une telle façon, les bénéfices de
l’entreprise sont imposables dans l’autre État Art.8.- Navigation maritime et aérienne
mais uniquement dans la mesure où ils sont
imputables à cet établissement stable. 1) Les bénéfices qu’une entreprise d’un État
contractant tire de l’exploitation, en trafic
2) Sous réserve des dispositions du international, de navires ou d’aéronefs ne sont
paragraphe 3, lorsqu’une entreprise d’un État imposables que dans cet État.
contractant exerce son activité dans l’autre
État contractant par l’intermédiaire d’un 2) Nonobstant les dispositions du paragraphe
établissement stable qui y est situé, il est 1 et de l’article 7, les bénéfices provenant de
imputé, dans chaque État contractant, à cet l’exploitation de navires ou d’aéronefs utilisés
établissement stable les bénéfices qu’il aurait principalement pour transporter des passagers
pu réaliser s’il avait constitué une entreprise ou des marchandises exclusivement entre des
distincte exerçant des activités identiques ou points situés dans un État contractant sont
analogues dans des conditions identiques ou imposables dans cet État.
analogues et traitant en toute indépendance
avec l’entreprise dont il constitue un 3) Les dispositions des paragraphes 1 et 2
établissement stable. s’appliquent aussi aux bénéfices provenant de
la participation à un pool, une exploitation en
commun ou un organisme international Art.10.- Dividendes
d’exploitation.
1) Les dividendes payés par une société qui
Art.9.- Entreprises associées est un résident d’un État contractant à un
résident de l’autre État contractant sont
1) Lorsque imposables dans cet autre État.
a) une entreprise d’un État contractant 2) Toutefois, ces dividendes sont aussi
participe directement ou indirectement à la imposables dans l’État contractant dont la
direction, au contrôle ou au capital d’une société qui paie les dividendes est un résident,
entreprise de l’autre État, ou que et selon la législation de cet État, mais si le
bénéficiaire effectif des dividendes est un
b) les mêmes personnes participent résident de l’autre État contractant, l’impôt
directement ou indirectement à la direction, au ainsi établi ne peut excéder
contrôle ou au capital d’une entreprise d’un
État contractant et d’une entreprise de l’autre a) dans le cas du Sénégal, 16 % du montant
État contractant, et que, dans l’un et l’autre brut de ces dividendes ;
cas, les deux entreprises sont, dans leurs
relations commerciales ou financières, liées b) dans le cas du Canada, 15 % du montant
par des conditions acceptées ou imposées, qui brut de ces dividendes.
diffèrent de celles qui seraient convenues
entre des entreprises indépendantes, les Les dispositions du présent paragraphe
bénéfices qui, sans ces conditions, auraient n’affectent pas l’imposition de la société au
été obtenus par l’une des entreprises mais titre des bénéfices qui servent au paiement
n’ont pu l’être en fait à cause de ces des dividendes.
conditions, peuvent être inclus dans les
bénéfices de cette entreprise et imposés en 3) Le terme « dividendes » employé dans le
conséquence. présent article désigne les revenus provenant
d’actions, actions ou bons de jouissance, parts
2) Lorsqu’un État contractant inclut dans les de mine, parts sociales, parts de fondateur ou
bénéfices d’une entreprise de cet État -- et autres parts bénéficiaires à l’exception des
impose en conséquence -- des bénéfices sur créances, ainsi que les revenus soumis au
lesquels une entreprise de l’autre État même régime fiscal que les revenus d’actions
contractant a été imposée dans cet autre État, par la législation fiscale de l’État dont la
et que les bénéfices ainsi inclus sont des société distributrice est un résident.
bénéfices qui auraient été réalisés par
l’entreprise du premier État si les conditions 4) Les dispositions du paragraphe 2 ne
convenues entre les deux entreprises avaient s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire effectif
été celles qui auraient été convenues entre des dividendes, résident d’un État contractant,
des entreprises indépendantes, l’autre État exerce dans l’autre État contractant dont la
procède à un ajustement approprié du montant société qui paie les dividendes est un résident,
de l’impôt qui y a été perçu sur ces bénéfices. soit une activité industrielle ou commerciale
Pour déterminer cet ajustement, il est tenu par l’intermédiaire d’un établissement stable
compte des autres dispositions de la présente qui y est situé, soit une profession
Convention. indépendante au moyen d’une base fixe qui y
est située, et que la participation génératrice
3) Un État contractant ne rectifiera pas les des dividendes s’y rattache effectivement.
bénéfices d’une entreprise dans les cas visés Dans ce cas, les dispositions de l’article 7 ou
au paragraphe 1 après l’expiration des délais de l’article 14 sont, suivant les cas,
prévus par sa législation nationale et, en tout applicables.
cas, après l’expiration de cinq ans à dater de
la fin de l’année au cours de laquelle les 5) Lorsqu’une société qui est un résident d’un
bénéfices qui feraient l’objet d’une telle État contractant tire des bénéfices ou des
rectification auraient été réalisés par une revenus de l’autre État contractant, cet autre
entreprise de cet État. État contractant ne peut percevoir aucun impôt
sur les dividendes payés par la société, sauf
4) Les dispositions des paragraphes 2 et 3 ne dans la mesure où ces dividendes sont payés
s’appliquent pas en cas de fraude, d’omission à un résident de cet autre État ou dans la
volontaire ou de négligence. mesure où la participation génératrice des
dividendes se rattache effectivement à un
établissement stable ou à une base fixe situés pour cent (16 %) de leur montant brut dans
dans cet autre État, ni prélever aucun impôt, tous les autres cas ;
au titre de l’imposition des bénéfices non
distribués, sur les bénéfices non distribués de b) dans le cas du Canada, 15 % du montant
la société, même si les dividendes payés ou brut des intérêts dans tous les cas.
les bénéfices non distribués consistent en tout
ou en partie en bénéfices ou revenus 3) Nonobstant les dispositions du paragraphe
provenant de cet autre État. 2;
4) Les entreprises d’un État contractant, dont b) pour que les revenus revenant à un résident
le capital est en totalité ou en partie, d’un État contractant et à toute personne
directement ou indirectement, détenu ou associée visée à l’article 9 soient attribués
contrôlé par un ou plusieurs résidents de d’une manière identique.
l’autre État contractant, ne sont soumises dans
le premier État à aucune imposition ou 4) Les autorités compétentes des États
obligation y relative, qui est autre ou plus contractants peuvent se concerter en vue
lourde que celles auxquelles sont ou pourront d’éliminer la double imposition dans les cas
être assujetties les autres entreprises non prévus par la Convention.
similaires de ce premier État et dont le capital
est en totalité ou en partie, directement ou 5) Les autorités compétentes des États
indirectement, détenu ou contrôlé par un ou contractants peuvent communiquer
plusieurs résidents d’un État tiers. directement entre elles en vue de parvenir à
un accord comme il est indiqué aux
5) Le terme « imposition » désigne dans le paragraphes précédents. S’il apparaît que,
présent article les impôts visés par la présente pour parvenir à un accord, des pourparlers
Convention. soient opportuns, l’affaire peut être déférée à
une commission composée de représentants
Art.24.- Procédure amiable des gouvernements contractants désignés par
les autorités compétentes.
1) Lorsqu’une personne estime que les
mesures prises par un État contractant ou par La présidence de la commission est exercée
les deux États entraînent ou entraîneront pour alternativement par un membre de chaque
elle une imposition non conforme aux délégation.
dispositions de la présente Convention, elle
peut, indépendamment des recours prévus par Art.25.- Échange de renseignements
la législation nationale de ces États, adresser
à l’autorité compétente de l’État contractant 1) Les autorités compétentes des États
dont elle est un résident, une demande écrite contractants échangent directement les
ou motivée de révision de cette imposition. renseignements nécessaires pour appliquer
Pour être recevable, cette demande doit être les dispositions de la présente Convention ou
présentée dans un délai de deux ans à celles de la législation interne des États
compter de la notification de la mesure qui contractants relative aux impôts visés par la
entraîne l’imposition non-conforme aux Convention dans la mesure où l’imposition
dispositions de la Convention. qu’elle prévoit n’est pas contraire à la
Convention. L’échange de renseignements diplomatiques ou postes consulaires en vertu
n’est pas restreint par l’article 1. Les soit des règles générales du droit international,
renseignements reçus par un État contractant soit des dispositions d’accords particuliers.
sont tenus secrets de la même manière que
les renseignements obtenus en application de 2) Nonobstant les dispositions de l’article 4,
la législation interne de cet État et ne sont une personne physique qui est membre d’une
communiqués qu’aux personnes ou autorités mission diplomatique, d’un poste consulaire ou
(y compris les tribunaux et organes d’une délégation permanente d’un État
administratifs) concernées par l’établissement contractant qui est situé dans l’autre État
ou le recouvrement des impôts par les contractant ou dans un État tiers est
procédures concernant les impôts, ou par les considérée, aux fins de la Convention, comme
décisions sur les recours relatifs aux impôts. un résident de l’État accréditant à condition
Ces personnes ou autorités n’utilisent ces qu’elle soit soumise dans l’État accréditant aux
renseignements qu’à ces fins. Elles peuvent mêmes obligations, en matière d’impôts sur
révéler ces renseignements au cours l’ensemble du revenu, que les résidents de cet
d’audiences publiques de tribunaux ou dans État.
des jugements.
3) La Convention ne s’applique pas aux
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne organisations internationales, à leurs organes
peuvent en aucun cas être interprétées ou à leurs fonctionnaires, ni aux personnes qui
comme imposant à un État contractant sont membres d’une mission diplomatique,
l’obligation : d’un poste consulaire ou d’une délégation
permanente d’un État tiers ou d’un groupe
a) de prendre des dispositions administratives d’États, lorsqu’ils se trouvent sur le territoire
dérogeant à sa propre législation et à sa d’un État contractant et ne sont pas soumis
pratique administrative ou à celles de l’autre dans l’un ou l’autre État contractant aux
État contractant : mêmes obligations, en matière d’impôts sur
l’ensemble du revenu, que les résidents de ces
b) de fournir des renseignements qui ne États.
pourraient être obtenus sur la base de sa
propre législation ou dans le cadre de sa Art.27.- Dispositions diverses
pratique administrative normale ou de celles
de l’autre État contractant ; 1) Les dispositions de la présente Convention
ne peuvent être interprétées comme limitant
c) de fournir des renseignements qui d’une manière quelconque les exonérations,
révéleraient un secret commercial, industriel, abattements, déductions, crédits ou autres
professionnel ou un procédé commercial ou allégements qui sont ou seront accordés :
des renseignements dont la communication
serait contraire à l’ordre public. a) par la législation d’un État contractant pour
la détermination de l’impôt prélevé par cet
3) Lorsqu’un État contractant demande des État, ou
renseignements en conformité avec le présent
article, l’autre État s’efforce d’obtenir les b) par tout autre accord conclu par un État
renseignements relatifs à cette demande de la contractant.
même façon que si ses propres impôts étaient
en jeu même si cet autre État n’a pas besoin, à 2) Aucune disposition de la Convention ne
ce moment, de ces renseignements. peut être interprétée comme empêchant le
Canada de prélever un impôt sur les montants
4) L’échange de renseignements a lieu soit inclus dans le revenu d’un résident du Canada
d’office, soit sur demande visant des cas à l’égard d’une société de personnes, une
concrets. Les autorités compétentes des États fiducie ou une société étrangère affiliée
contractants s’entendent pour déterminer la contrôlée dans laquelle il possède une
liste des informations qui sont fournis d’office. participation.
Art.29.- Dénonciation
[NB - Bien que l’OCAM (Organisation En cas de séjour d’égale durée, dans deux ou
Commune Africaine, Malgache et plusieurs Etats contractants, elle est réputée
Mauricienne) ait été dissoute, le Congo, la avoir son domicile dans celui dont elle est
Côte d’Ivoire, le Gabon et le Sénégal qui ressortissante.
faisaient partie de cette organisation
continuent à appliquer la convention fiscale qui Si elle n’est ressortissante d’aucun d’eux, il
en découlait.] sera fait application des dispositions de l’article
26 ci-après.
Convention générale de coopération fiscale
entre les Etats membres de l’Organisation 2) Pour l’application de la présente convention,
Commune Africaine, Malgache et le domicile des personnes morales est au lieu
Mauricienne (OCAM) du siège social statutaire ; celui des
groupements de personnes physiques n’ayant
Titre 1 - Dispositions Générales pas la personnalité morale, au lieu du siège de
leur direction effective.
Art.1.- Pour l’application de la présente
Convention le terme « personne » désigne, • Art.3.- Le terme « établissement stable »
toute personne physique ; désigne une installation fixe d’affaires ou une
entreprise exerce tout ou partie de son activité.
• toute personne morale ;
Constituent notamment des établissements
• tout groupement de personnes physiques qui stables :
n’a pas de personnalité morale.
• un siège de direction ;
Art.2.- 1) Une personne physique est
domiciliée, au sens de la présente convention, • une succursale ;
au lieu ou elle a son « foyer permanent
d’habitation », cette expression désignant le • un bureau ;
centre des intérêts vitaux, c’est-à-dire le lieu
avec lequel les relations personnelles sont les • une usine ;
plus étroites.
• un atelier ;
Lorsqu’il n’est pas possible de déterminer le
domicile d’après l’alinéa qui précède, la • une mine, carrière ou autre lieu d’extraction
personne physique est réputée posséder son de ressources naturelles ;
domicile dans celui des Etats contractants ou
elle séjourne le plus longtemps. • un chantier de construction ou de montage ;
• une installation fixe d’affaires utilisée aux fins qu’elle y effectue des opérations commerciales
d’acheter des marchandises ou de réunir des par l’entremise d’un courtier, d’un
informations faisant l’objet même de commissionnaire général ou de tout autre
l’entreprise ; intermédiaire jouissant d’un statut indépendant
a condition que ces personnes agissent dans
• une installation fixe d’affaires utilisée à des le ordre ordinaire de leur activité.
fins de publicité ;
Toutefois, si l’intermédiaire dont le concours
• un dépôt de marchandises appartenant à est utilise dispose d’un stock de marchandises
l’entreprise, entreposées aux fins de stockage, en consignation a partir de quel sont
d’exposition et de livraison ; effectuées les ventes et les livraisons, il est
admis que ce stock est caractéristique de
• une installation fixe d’affaires utilisées aux l’existence d’un établissement stable de
fins de stockage, d’exposition et de livraison l’entreprise.
de marchandises appartenant a l’entreprise.
Le fait qu’une société domiciliée dans un Etat
On ne considère pas qu’il y a un établissement contractant contrôle ou soit contrôlée par une
stable si : société qui est domiciliée dans un autre Etat
contractant ou qui y effectue des opérations
• des marchandises appartenant a l’entreprise commerciales (que ce soit par l’intermédiaire
sont entreposées aux seules fins de d’un établissement stable ou non) ne suffit
transformation par une autre entreprise ; pas, en lui-même, à faire de l’une quelconque
de ces deux sociétés un établissement stable
• une installation fixe d’affaires est utilisée aux de l’autre.
seules fins de fournitures d’information, de
recherches scientifiques ou d’activités Art.4.- 1) Sont considérés comme biens
analogues qui ont pour l’entreprise un immobiliers, pour l’application de la présente
caractère préparatoire. convention, les droits auxquels s’applique la
législation fiscale concernant la propriété
Une personne agissant dans un Etat foncière ainsi que les droits d’usufruit sur les
contractant pour le compte d’une entreprise biens immobiliers a l’exception les créances de
d’un autre Etat contractant autre qu’un agent toute nature garanties par gage immobilier.
jouissant d’un statut indépendant, visée a
l’alinéa ci-après, est considérée comme « 2) La question de savoir si un bien ou un droit
établissement stable » dans le premier Etat si a le caractère immobilier ou peut être
elle dispose dans cet Etat de pouvoirs qu’elle y considéré comme l’accessoire d’un immeuble
exerce habituellement lui permettant de sera résolue d’après la législation de l’état sur
conclure de contrats au nom de l’entreprise. le territoire duquel est situe le bien considéré
ou bien sur lequel porte le droit envisage.
Est notamment considéré comme exerçant de
tels pouvoir l’agent qui dispose habituellement Art.5.- 1) Les ressortissants, les sociétés et
dans le premier Etat contractant d’un stock de autres groupements d’un Etat contractant ne
produits ou marchandises appartenant a seront pas soumis dans les autres Etats
l’entreprise au moyen duquel il exécute contractants a des impôts autres ou plus
régulièrement les commandes qu’il a reçues élevés que ceux frappant les ressortissants,
pour le compte de l’entreprise. les sociétés, et autres groupements de ces
derniers Etats se trouvant places dans la
Une entreprise d’assurances de l’un des Etats même situation.
contractants est considérée comme ayant un
établissement stable dans un autre Etat 2) En particulier, les ressortissants d’un Etat
contractant des l’instant que, par contractant qui sont imposables sur le territoire
l’intermédiaire d’un représentant n’entrant pas d’autres Etats contractants bénéficient dans
dans la catégorie de personnes visées a les mêmes conditions que les ressortissants
l’alinéa ci-après, elle perçoit des prime sur le de ces derniers Etats, des exemptions,
territoire dudit Etat ou assure des risques abattements a la base, déductions et
situes sur ou territoire. réductions d’impôts ou taxes quelconques
accordées pour charges de famille.
On ne considère pas qu’une entreprise d’un
Etat contractant a un établissement stable Art.6.- Pour l’application des dispositions
dans un autre Etat contractant du seul fait contenues dans la présente convention,
l’expression « autorités compétentes » désigne les principes généraux de celle-ci, les
les Ministres des Finances des Etats ajustements nécessaires pourront être
contractants ou leurs représentants dûment effectues, d’un commun accord, par voie de
autorisés. consultation entre autorités compétentes.
Art.7.- Pour l’application de la présente Art.9.- Les revenus des biens immobiliers y
convention par l’un des Etats contractants, tout compris les bénéfices des exploitations
terme non défini dans cette convention agricoles et forestières, ne sont imposables
recevra, à moins que le contexte ne l’exige que dans l’état ou ces biens sont situes.
autrement, la signification que lui donnent les
lois en vigueur dans l’état considéré en ce qui Art.10.- 1) Les revenus des entreprises
concerne les impôts visés dans cette industrielles, minières, commerciales ou
convention. financières ne sont imposables que dans l’état
sur le territoire duquel se trouve un
établissement stable.
Titre 2 -
2) Lorsqu’une entreprise possède des
Chapitre 1 - Impôts Sur Les Revenus établissements stables dans plusieurs Etats
contractants, chacun d’eux ne peut imposer
Art.8.- 1) Le présent chapitre est applicable que le revenu provenant de l’activité des
aux impôts sur les revenus perçus pour le établissements stables situes sur son territoire.
compte de chacun des Etats contractants et de
ses collectivités locales quel que soit le 3) Le bénéfice imposable ne peut excéder le
système de perception. montant des bénéfices industriels, miniers,
commerciaux ou financiers réalisés par
Sont considérés comme impôts sur le revenu l’établissement stable y compris, s’il y a lieu,
les impôts sur le revenu total ou sur les les bénéfices ou avantages retires
éléments du revenu (y compris les plus- indirectement de cet établissement ou qui
values). auraient été attribues ou accordes a des tiers
soit par voie de majoration ou de diminution
2) Les dispositions du présent chapitre ont des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre
pour objet d’éviter les doubles impositions qui moyen.
pourraient résulter pour les personnes
(entendues au sens de l’article premier) dont le Une quote-part des frais généraux du siège de
domicile fiscal déterminé conformément a l’entreprise est imputée, dans les conditions
l’article 2, est situe dans un des Etats prévues par la législation interne de chaque
contractants, de la perception simultanée ou Etat aux résultats des différents
successive dans cet Etat et dans les autres établissements stables au prorata du chiffre
Etats contractants des impôts vises au d’affaires réalisé dans chacun d’eux.
paragraphe 1 ci-dessus.
4) Lorsque les contributions dont l’activité
3) Les impôts actuels auxquels s’applique le s’étend sur les territoires de plusieurs Etats
présent chapitre dans chacun des Etats contractants ne tiennent pas une comptabilité
contractants sont énumérés au protocole régulière faisant ressortir distinctement et
annexe à la présente convention. exactement les bénéfices afférents aux
établissements stables situes dans chacun des
4) La convention s’appliquera aussi aux impôts Etats intéressés, le bénéfice respectivement
futurs de nature identique ou analogue qui imposable par ces Etats peut être déterminé
s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les en répartissant les résultats globaux au prorata
remplaceraient. du chiffre d’affaires réalisé dans chacun d’eux
ou, après accord des services fiscaux
Les autorités compétentes des Etats compétents, par tout autre procédé permettant
contractants se communiqueront, des leur une répartition équitable.
promulgation, les modifications apportées a
leur législation fiscale. 5) Dans le cas ou un des établissements
situes dans l’un ou l’autre de ces Etats
5) Si, en raison de modifications intervenues contractants ne réalise pas de chiffre d’affaires
dans la législation fiscale de l’un des Etats et dans le cas ou les activités exercées dans
contractants, il apparaît opportun d’adapter chaque Etat ne sont pas comparables, les
certains articles de la convention sans affecter autorités compétentes des Etats intéressés se
concertent pour arrêter les conditions qu’elle possède un ou plusieurs
d’application des paragraphes 3 et 4 ci- établissements stables sur le territoire d’un ou
dessus. plusieurs Etats contractants a raison desquels
elle est également soumise dans ces derniers
Art.11.- 1) Lorsqu’une entreprise de l’un des Etats au paiement d’un impôt, il est procédé a
Etats contractants, du fait de sa participation a une répartition entre les divers Etats
la gestion ou au capital d’une entreprise d’un intéressés, des revenus donnant ouverture
autre Etat contractant, fait, ou impose a cette audit impôt, afin d’éviter une double imposition.
dernière, dans leurs relations commerciales ou
financiers, des conditions différentes de celles La répartition prévue au paragraphe qui
qui seraient faites a une tierce entreprise, tous précède se calcule pour chaque exercice et
bénéfices qui auraient du normalement pour chacun des Etats au prorata des
apparaître dans les comptes de l’une des bénéfices réputés réalisés par la société dans
entreprises mais qui ont été de la sorte l’ensemble de ces établissements stables
transférés a l’autre entreprise, peuvent être situes dans cet Etat, toute compensation étant
incorpores aux bénéfices imposables de la faite entre les résultats bénéficiaires et les
première entreprise. résultats déficitaires de ces établissements par
rapport au bénéfice comptable total de la
2) Une entreprise est considérée comme société tel qu’il résulte de son bilan général.
participant a la gestion ou au capital d’une
autre entreprise, notamment lorsque les Les bénéfices comptables s’entendent de ceux
mêmes personnes participent directement ou qui sont réputés réalisés dans les
indirectement a la gestion ou au capital de établissements stables au regard des
chacune de ces deux entreprises. dispositions des articles 10 et 11 de la
présente Convention.
Art.12.- Sous réserve des dispositions des
articles 14 et 16, les revenus des valeurs Pour la détermination du bénéfice comptable
mobilières et les revenus assimiles (produits total, il est fait abstraction des résultats de
d’actions, de parts de fondateur, de parts l’ensemble des établissements stables de la
d’intérêts et de commandites, intérêts société situes dans un Etat quelconque
d’obligations ou de tous autres titres lorsque ces résultats sont déficitaires, toutes
d’emprunts négociables) payes par des compensations étant faites entre les résultats
sociétés ou des collectivités publiques ou bénéficiaires et les résultats déficitaires de ces
privées ayant leur domicile fiscal sur le établissements.
territoire de l’un des Etats contractants sont
imposables dans cet Etat. Dans le cas ou le résultat comptable total d’un
exercice est nui ou négatif, la répartition
Art.13.- Une société d’un Etat contractant ne s’effectue sur les bases antérieurement
peut être assujettie sur le territoire d’un autre dégagées.
Etat contractant au paiement d’un impôt sur
les distributions des revenus des valeurs En l’absence de bases antérieurement
mobilières et de revenus assimiles qu’elle dégagées, la répartition, s’effectue selon une
effectue du seul fait de sa participation dans la quotité fixée par communie entente entre les
gestion ou dans capital de sociétés domiciliées autorités compétentes des Etats contractants
dans cet autre Etat, ou a cause de tout autre intéressés.
rapport avec ces sociétés ; mais les produits
distribues par ces dernières sociétés et Lorsque les bénéfices comprennent des
passibles de l’impôt sont, le cas échéant, produits de participation détenus par la société
augmentes de tous les bénéfices ou dans le capital d’autres sociétés et que ces
avantages que la société du premier Etat participations remplissent pour bénéficier des
aurait indirectement retires desdites sociétés, régimes spéciaux auxquels sont soumises les
soit par voie de majoration ou de diminution sociétés affiliées, les conditions exigées en
des prix d’achat ou de vente, soit par tout autre vertu de la législation interne soit de l’état du
moyen. domicile fiscal de la société, soit de l’autre
Etat, selon qu’elles figurent a l’actif du bilan
Art.14.- Lorsqu’une société ayant son domicile concernant l’établissement stable situe dans le
fiscal dans l’un des Etats contractants s’y premier ou dans le second Etat, chacun
trouve soumise au paiement d’un impôt desdits Etats applique a ces bénéfices
frappant les distributions de revenus de distribues, dans la mesure ou ils proviennent
valeurs mobilières et de revenus assimiles et du produit des participations règles par sa
législation interne, les dispositions de cette société a son domicile fiscal, sous réserve de
législation en même temps qu’il taxe la partie l’application des articles 21 et 22 ci-après en
desdits bénéfices qui ne provient pas du ce qui concerne les rémunérations perçues par
produit de participation, dans la mesure ou les intéressés en leurs autres qualités
l’imposition lui en est attribuée suivant les effectives.
modalités prévues au paragraphe ci-dessus.
Si la société possède un ou plusieurs
Art.15.- 1) Quant a la suite de contrôle exerce établissements stables sur le territoire d’un ou
par les administrations fiscales compétentes, il plusieurs autres Etats contractants, les
est effectue sur le montant des bénéfices tantièmes, jetons de présence et autres
réalisés au cours d’un exercice, des rémunérations vises ci-dessus sont imposes
redressements ayant pour résultat de modifier dans les conditions fixées aux articles 14 et
la proportion définie au paragraphe 2 de 16.
l’article 14, il est tenu compte de ces
redressements pour la répartition, entre les Art.18.- 1) L’impôt sur le revenu des prêts,
Etats contractants intéressés, des bases dépôts, comptes de dépôts, bons de caisse et
d’imposition afférentes a l’exercice au cours de toutes autres créances non représentées
duquel les redressements sont intervenus. par des titres négociables est perçu dans l’état
du domicile fiscal du créancier.
2) Les redressements portant sur le montant
des revenus a repartir n’affectant pas la 2) Toutefois, chaque Etat contractant conserve
proportion des bénéfices réalisés dont il a été le droit d’imposer par vole de retenue a la
tenu compte pour la répartition des revenus source, si la législation interne le prévoit, les
faisant l’objet desdits redressements donnent revenus vises au paragraphe 1 ci-dessus.
lieu, selon les règles applicables dans chaque
Etat, a une imposition supplémentaire repartie 3) Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ci-
suivant la même proportion que l’imposition dessus ne s’appliquent pas lorsque le
initiale. bénéficiaire des intérêts domicilie dans un Etat
contractant possède dans un Etat ou des Etats
Art.16.- 1) La répartition des bases contractants d’ou proviennent les intérêts, un
d’imposition visée a l’article 14 est opérée par établissement stable auquel se rattache
la société et notifiée par elle a chacune des effectivement la créance qui les produit.
administrations fiscales compétentes, dans le
délai qui lui est imparti par la législation de Dans ce cas, l’article 10 concernant
chaque Etat, pour déclarer les distributions de l’imputation des bénéfices aux établissements
produits imposables auxquelles elle procède. stables est applicable.
A l’appui de cette répartition, la société fournit Art.19.- 1) Les redevances (royalties) versées
a chacune desdites administrations, outre les pour la jouissance des biens immobiliers ou
documents qu’elle est tenue de produire ou de l’exploitation des mines, carrières ou autres
déposer en vertu de la législation interne, une ressources naturelles ne sont imposables que
copie de ceux produits ou déposés auprès de dans celui des Etats contractants ou sont
l’administration des autres Etats. situes ces biens, mines, carrières ou autres
ressources naturelles.
2) Les difficultés ou contestations qui peuvent
surgir au sujet de la répartition des bases 2) Les droits d’auteur ou d’inventeur ainsi que
d’imposition sont réglées, d’une commune les produits ou redevances (royalties)
entente, entre les administrations fiscales provenant de la vente ou de la concession de
compétentes. licences d’exploitation de brevet, marques de
fabrique, procédés et formules secrets qui sont
A défaut d’accord, le différend est tranche par payes dans l’un des Etats contractants a une
la commission mixte prévue a l’article 41. personne ayant son domicile fiscal dans un
autre Etat contractant ne sont imposables que
Art.17.- Les tantièmes, jetons de présence et dans ce dernier Etat.
autres rémunérations, attribues aux membres
des conseils d’administration ou de 3) Sont traites comme les redevances visées
surveillance des sociétés anonymes, sociétés au paragraphe 2, les droits d’inventeur, les
en commandite par actions ou sociétés sommes payées pour la location ou le droit
coopératives en leur dite qualité, sont d’utilisation des films cinématographiques, les
imposables dans l’état contractant ou la droits de location et les rémunérations
analogues pour l’usage ou le droit a usage - les rémunérations sont payées par un
d’équipement industriel, commercial ou employeur ou au nom d’un employeur qui
scientifique et pour la fourniture d’informations n’est pas domicilie dans cet autre Etat
concernant des expériences d’ordre industriel, contractant ;
commercial ou scientifique. Bien entendu, les
dispositions ci-dessus ne concernent pas les - les rémunérations ne sont pas déduites
droits de location d’immeubles ou des bénéfices d’un établissement stable
d’installations industrielles. ou d’une base fixe que l’employeur a dans
cet autre Etat contractant.
4) Si une redevance (royaltie) est supérieure à
la valeur intrinsèque et normale des droits pour 3. Nonobstant les dispositions précédentes du
lesquels elle est payée, l’exemption prévue présent article, les rémunérations afférentes à
aux paragraphes 2 et 3 ne peut être appliquée une activité exercée à bord d’un navire ou d’un
qu’à la partie de cette redevance qui aéronef en trafic international ne son
correspond à cette valeur intrinsèque et imposables que dans l’état contractant où
normale. l’entreprise a son domicile.
Art.28.- Les biens mobiliers (y compris les Toutefois les bateaux et les aéronefs ne sont
accessoires) ne sont soumis à l’impôt sur les imposables que dans l’état contractant ou ils
successions que dans l’état contractant ou ils ont été immatricules.
sont situes ; le cheptel mort ou vif servant à
une exploitation agricole ou forestière n’est Art.32.- 1) Les dettes afférentes aux
imposable que dans l’état contractant ou entreprises visées aux articles 29 et 30 sont
l’exploitation est située. imputables sur les biens affectes à ces
entreprises. Si l’entreprise possédé selon le
cas un établissement stable ou une installation
permanente dans plusieurs Etats contractants, l’enregistrement dans un autre Etat
les dettes sont imputables sur les biens contractant, les droits applicables dans ce
affectes à l’établissement ou à l’installation dernier Etat sont déterminés suivant les règles
dont elles dépendent. prévues par sa législation interne, sauf
imputation, le cas échéant, des droits
2) Les dettes garanties soit par des immeubles d’enregistrement qui ont été perçus dans le
ou des droits immobiliers, soit par des bateaux premier Etat, sur les droits dus dans le second
ou aéronefs vises a l’article 31 soit par des Etat.
biens affectes a l’exercice d’une profession
libérale dans les conditions prévues à l’article Toutefois, les actes ou jugements portant
30, soit par des biens affectes à une entreprise mutation de propriété, d’usufruit d’immeubles
de la nature visée à l’article 29, sont ou de fonds de commerce, ceux portant
imputables sur ces biens. Si la même dette est mutation de jouissance d’immeubles, et les
garantie à la fois par des biens situes dans actes ou jugements constatant une cession de
plusieurs Etats, l’imputation se fait sur les droit a un bail ou au bénéfice d’une promesse
biens situes dans chacun d’eux de bail portant sur tout ou partie d’un
proportionnellement à la valeur taxable de ces immeuble ne peuvent être assujettis à un droit
biens. de mutation que dans celui des Etats
contractants sur le territoire duquel ces
Cette disposition n’est applicable aux dettes immeubles ou ces fonds de commerce sont
visées au paragraphe 1 que dans la mesure situes.
où ces dettes ne sont pas couvertes par
l’imputation prévue à ce paragraphe. Les dispositions du 1 alinéa du présent article
ne sont pas applicables aux actes constitutifs
3) Les dettes non visées aux paragraphes 1 et de société ou modificatifs du pacte social. Ces
2 sont imputées sur les biens auxquels sont actes ne donnent lieu à la perception du droit
applicables les dispositions de l’article 32. proportionnel d’apport que dans l’état ou est
situe le siège statutaire de la société. S’il s’agit
4) Si l’imputation prévue aux trois paragraphes de fusion ou d’opération assimilée, la
que précèdent laisse subsister dans un Etat perception est effectuée dans l’état ou est
contractant un solde couvert, ce solde est situe le siégé de la société absorbante ou
déduit des autres biens soumis a l’impôt sur nouvelle.
les successions dans ce même Etat. S’il ne
reste pas dans cet Etat d’autres biens soumis Art.36.- Les actes ou effets créés dans l’un
à l’impôt ou si la déduction laisse encore un des Etats contractants ne sont pas soumis au
solde non couvert, ce solde est impute timbre dans un autre Etat contractant lorsqu’ils
proportionnellement sur les biens soumis à ont effectivement supporte cet impôt au tarif
l’impôt dans les autres Etats contractants. applicable dans le premier Etat ou lorsqu’ils en
sont légalement exonérée dans ledit Etat.
Art.33.- Les biens de la succession auxquels
les articles 28 à 31 ne sont pas applicables ne Titre 3 - Assistance Administrative
sont soumis aux impôts sur les successions
que dans l’état contractant ou le défunt avait Art.37.- 1) Les Administrations fiscales de
son domicile au moment de son décès. chacun des Etats contractants transmettent
aux administrations fiscales des autres Etats
Art.34.- Nonobstant les dispositions des contractants les renseignements d’ordre fiscal
articles 28 à 33, chaque Etat contractant qu’elles ont a leur disposition et qui sont utiles
conserve le droit de calculer l’impôt sur les à ces dernières autorités pour assurer
biens qui sont réservés à son imposition l’établissement et le recouvrement régulier des
exclusive, d’après le taux moyen qui serait impôts par la présente Convention ainsi que
applicable s’il était tenu compte de l’ensemble l’application en ce qui concerne les impôts des
des biens qui seraient imposables d’après sa dispositions légales relatives a la répression
législation interne. de la fraude fiscale.
2) La demande formulée a cette fin doit être 3) S’il apparaît que, pour parvenir a une
accompagnée des documents exiges par les entente, des pourparlers soient opportuns,
lois ou règlements de l’état requérant pour l’affaire est déférée à une commission mixte,
établir que les sommes a recouvrer sont composée de représentants, en nombre égal,
définitivement dues. des Etats contractants intéressés désignés par
les Ministères des Finances.
3) Au vu de ces documents, les significations
et mesures de recouvrement et de perception La présidence de la commission est exercée
ont lieu dans l’état requis conformément aux alternativement par un membre de chaque
lois ou règlements applicables pour le délégation.
recouvrement et la perception de ses propres
impôts. 4) En cas de désaccord persistant, les Etats
intéressés désignent d’un commun accord un
4) Les créances fiscales a recouvrer arbitre dont la décision s’impose aux parties.
bénéficient des mêmes sûretés et privilèges
que les créances fiscales de même nature Art.42.- Les autorités compétentes des Etats
dans l’état de recouvrement. contractants se concerteront pour déterminer,
d’un commun accord et dans la mesure utile,
Art.39.- En ce qui concerne les créances les modalités d’application de la présente
fiscales qui sont encore susceptibles de Convention.
recours, les autorités fiscales de l’état
créancier, pour la sauvegarde de ses droits, Art.43.- La présente Convention entrera en
peuvent demander aux autorités fiscales vigueur la premier janvier de l’année qui suit la
compétentes de l’autre Etat contractant de date de signature par les Etats contractants.
prendre les mesures conservatoires que la Elle produira ses effets pour la première fois :
• en ce qui concerne l’assistance cours de laquelle la notification sera
administrative, des la date de sa signature. intervenue ;
• en ce qui concerne les impôts sur les • en ce qui concerne l’imposition des
revenus pour l’imposition des revenus successions aux successions ouvertes au plus
afférents à l’année civile 1971 ou aux tard le 31 décembre de ladite année.
exercices clos au cours de cette année.
Toutefois, pour ce qui est des revenus de • en ce qui concerne les droits
valeurs mobilières dont l’imposition est réglée d’enregistrement et les droits de timbre, aux
par les articles 14 et 16, la Convention actes et aux jugements intervenus au plus tard
s’appliquera aux distributions qui auraient lieu le 31 décembre de ladite année.
postérieurement à son entrée en vigueur.
Art.45.- La présente Convention sera
• en ce qui concerne les impôts sur les approuvée suivant les dispositions
successions, pour les successions des constitutionnelles en vigueur dans chacun des
personnes dont le décès se produira depuis et Etats contractants.
y compris le jour de l’entrée en vigueur de la
Convention. En foi de quoi les soussignés ont signe la
présente Convention établie en un seul
• en ce qui concerne les autres droits exemplaire qui restera déposé aux archives du
d’enregistrement et les droits de timbre, pour Gouvernement et de la République du Tchad
les actes et les jugements postérieurs à qui en communiquera copie certifiée conforme
l’entrée en vigueur de la Convention. à tous les Etats signataires. Pays signataires
de la convention en 1971 :
Art.44.- La Convention restera en vigueur
sans limitation de durée. Toutefois, a partir du • la République fédérale du Cameroun ;
1er janvier 1977, chaque Gouvernement • la République Centrafricaine ;
pourra, moyennant un préavis de six mois, • la République populaire du Congo ;
notifie par voie diplomatique, la dénoncer à • la République Démocratique du Congo ;
compter du 1er janvier d’une année civile. En • la République de Cote d’Ivoire ;
ce cas la Convention cessera de produire effet • la République du Dahomey (Bénin) ;
à partir du 1er janvier de l’année suivant la date • la République Gabonaise ;
de la notification, étant entendu qua les effets • la République de Haute Volta (Burkina Faso)
seront limites : • la République malgache ;
• l’Ile Maurice ;
• en ce qui concerne l’assistance • la République du Niger ;
administrative, immédiatement ; • la République Rwandaise ;
• la République du Sénégal ;
• en ce qui concerne l’imposition, aux revenus • la République du Tchad ;
acquis ou mis en paiement dans l’année au • la République togolaise.
Convention fiscale des pays de la CEAO
Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali,
Mauritanie, Niger et Sénégal
Signée le 29 octobre 1984, entrée en vigueur le 1er janvier 1985
[NB - La Convention fiscale CEAO a été Art.2.- 1) Une personne physique est
signée par le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le domiciliée au sens de la présente convention,
Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal le au lieu où elle a son « foyer permanent
29 octobre 1984. Elle est entrée en vigueur le d’habitation », cette expression désignant le
1er janvier 1985] centre des intérêts vitaux, c’est-à-dire, le lieu
avec lequel les relations professionnelles sont
Convention fiscale entre les Etats membres les plus étroites.
de la Communauté Economique de
l’Afrique de l’Ouest (CEAO) Lorsqu’il n’est pas possible de déterminer le
domicile d’après l’alinéa qui précède, la
Les Etats membres de la CEAO, conscients personne physique est réputée posséder son
des liens de solidarité qui les unissent et domicile dans l’Etat membre où elle séjourne
désireux d’éviter dans la mesure du possible le plus longtemps. En cas de séjour d’égale
les doubles impositions et d’établir entre leurs durée dans deux ou plusieurs Etats membres,
administrations fiscales des règles elle est réputée avoir son domicile dans celui
d’assistance réciproque, sont convenus à cet dont elle est ressortissante. Si elle n’est
effet, des dispositions qui suivent : ressortissante d’aucun d’eux, il sera fait
application des dispositions de l’article 27 ci-
Titre 1 - Dispositions générales après.
Est notamment considéré comme exerçant de Art.5.- Les ressortissants, les sociétés et
tels pouvoirs l’agent qui dispose autres groupements d’un Etat membre ne
habituellement dans le premier Etat membre seront pas soumis dans les autres Etats
membres à des impôts autres ou plus élevés ajouteraient aux impôts actuels ou qui les
que ceux frappant les ressortissants, les remplaceraient.
sociétés et autres groupements de ces
derniers Etats se trouvant placés dans le Les autorités compétentes des Etats membres
même situation. se communiqueront dès leur promulgation, les
modifications apportées à leur législation
En particulier, les ressortissants d’un Etat fiscale.
membre qui sont imposables sur le territoire
d’autres Etats membres bénéficient, dans les 5) Si en raison de modifications intervenues
mêmes conditions que les ressortissants de dans la législation fiscale de l’un des Etats
ces derniers Etats, des exemptions, membres il apparaît opportun d’adapter
abattements à la base, déductions d’impôts ou certains articles de la convention sans affecter
taxes quelconques accordés pour charges de les principes généraux de celle-ci, les
famille. ajustements nécessaires pourront être
effectués, d’un commun accord, par voie de
Art.6.- Pour l’application des dispositions consultation des autorités compétentes.
contenues dans la présente convention,
l’expression « autorités compétentes » désigne Art.9.- Les revenus des biens immobiliers, y
les Ministres charges des Finances des Etats compris les bénéfices des exploitations
membres ou leurs représentants dûment agricoles et forestières ne sont imposables
autorisés. que dans l’Etat où ces biens sont situés.
2) Les redressements portant sur le montant 2) Toutefois, chaque Etat membre conserve le
des revenus à repartir n’affectant pas la droit d’imposer par voie de retenue à la
proportion des bénéficies réalisés dont il a été source, si sa législation interne le prévoit, les
tenu compte pour la répartition des revenus revenus visés au paragraphe 1 ci-dessus.
faisant l’objet desdits redressements, donnent
lieu, selon les règles applicables dans chaque 3) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 ci-
Etat, à une imposition supplémentaire répartie dessus ne s’appliquent pas lorsque le
suivant la même proportion que l’imposition bénéficiaire des intérêts, domicilié dans un
initiale. Etat membre possède dans les autres Etats
membres d’où proviennent les intérêts, un
Art.17.- 1) La répartition des bases établissement stable auquel se rattache
d’imposition visée à l’article 15 est opérée par effectivement la créance qui le produit. Dans
la société et notifiée par elle à chacune des ce cas l’article 10 concernant l’imputation des
administrations fiscales compétentes, dans le bénéfices aux établissements stables est
délai qui lui est imparti par la législation de applicable.
chaque Etat pour déclarer les distributions de
produits imposables auxquelles elle procède. Art.20.- 1) Les redevances versées pour la
jouissance des biens immobiliers ou
A l’appui de cette répartition, la société fournit l’exploitation des mines, carrières ou autres
à chacune desdites administrations, outre les ressources naturelles ne sont imposables que
documents qu’elle est tenue de produire ou de dans celui des Etats membres où sont situés
déposer en vertu de la législation interne, une ces biens, mines, carrières ou autres
copie de ceux produits ou déposés auprès de ressources naturelles.
l’administration des autres Etats.
2) Les droits d’auteur ainsi que les produits ou
2) Les difficultés ou contestations qui peuvent redevances provenant de la vente ou de la
surgir au sujet de la répartition des bases concession de licences d’exploitation de
brevets, marques de fabrique, procédés et 2) Nonobstant les dispositions du paragraphe
formules secrets qui sont payés dans l’un des 1 ci-dessus, les rémunérations qu’une
Etats membres à une personne ayant son personne domiciliée dans un Etat membre
domicile fiscal dans un autre Etat membre ne reçoit au titre d’un emploi salarié exercé dans
sont passibles de l’impôt sur le revenu global un des autres Etats membres ne sont
que dans ce dernier Etat. imposables que dans le premier Etat si :
3) Sont traitées comme les redevances visées a) le bénéficiaire séjourne dans cet autre Etat
au paragraphe 2, les sommes payées pour la membre pendant une période ou des périodes
location ou le droit d’utilisation des films n’excédant pas au total 183 jours au cours de
cinématographiques, les rémunérations l’année fiscale considérée ;
analogues pour la fourniture d’informations
concernant des expériences d’ordre industriel, b) les rémunérations sont payées par un
commercial ou scientifique et les droits de employeur ou au nom d’un employeur qui n’est
location pour l’usage ou le droit à usage pas domicilié dans cet autre Etat membre ;
d’équipements industriels, commerciaux ou
scientifiques. c) les rémunérations ne sont pas déduites des
bénéfices d’un établissement stable ou d’une
Bien entendu, les dispositions ci-dessus ne base fixe que l’employeur a dans cet autre Etat
concernent pas les droits de location membre.
d’immeubles ou d’installations industrielles.
3) Nonobstant les dispositions précédentes du
4) Si une redevance est supérieure à la valeur présent article, les rémunérations afférentes à
intrinsèque et normale des droits pour lesquels une activité exercée à bord d’un navire ou d’un
elle est payée, l’exemption prévue aux aéronef en trafic international ne sont
paragraphes 2 et 3 ne peut être appliquée qu’à imposables que dans l’Etat membre où
la partie de cette redevance qui correspond à l’entreprise a son domicile.
cette valeur intrinsèque et normale.
Art.23.- 1) Les revenus qu’une personne
5) Les dispositions des paragraphes 2 et 3 ne domiciliée dans un Etat membre retire d’une
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire des profession libérale ou d’autres activités
redevances ou autres rémunérations entretient indépendantes de caractère analogue ne sont
dans l’Etat membre d’ou proviennent des imposables que dans cet Etat à moins que
revenus un établissement stable ou une cette personne ne dispose de façon habituelle
installation fixe d’affaires servant à l’exercice dans l’un des autres Etat membres d’une base
d’une profession libérale ou d’une autre fixe pour l’exercice de ses activités. Si elle
activité indépendante et que ces redevances dispose d’une telle base, la partie des revenus
ou autres rémunérations sont à attribuer à cet qui peut être attribuée à cette base est
établissement stable ou à une installation fixe imposable dans cet autre Etat.
d’affaires, dans ce cas ledit Etat a le droit
d’imposer ces revenus conformément à sa 2) Sont considérées comme professions
législation. libérales, au sens du présent article,
notamment l’activité scientifique, artistique
Art.21.- Les pensions et les rentes viagères ne littéraire, enseignante ou pédagogique ainsi
sont imposables que dans l’Etat membre où le que celle des médecins, avocats, architectes
bénéficiaire a son domicile fiscal. ou ingénieurs.
Art.22.- 1) Sauf accords particuliers prévoyant Art.24.- Les sommes qu’un étudiant ou un
des régimes spéciaux en cette matière, les stagiaire de l’un des Etats membres séjournant
salaires, traitements et autres rémunérations dans un autre Etat membre à seule fin d’y
similaires qu’une personne domiciliée dans poursuivre des études ou sa formation, reçoit
l’un des Etats membres reçoit au titre d’un pour couvrir ses frais d’entretien, d’études ou
emploi salarié ne sont imposables que dans sa formation, ne sont pas imposables dans cet
cet Etat, à moins que l’emploi ne soit exercé autre Etat, à condition qu’elles proviennent de
dans un autre Etat membre. sources situées en dehors de cet autre Etat.
Si l’emploi est exercé dans un autre Etat Art.25.- Les revenus non mentionnés aux
membre, les rémunérations reçues à ce titre articles précédents ne sont imposables que
sont imposables dans cet autre Etat. dans l’Etat membre du domicile fiscal du
bénéficiaire à moins que ces revenus ne se
rattachent à l’activité d’un établissement stable Art.29.- Les biens immobiliers (y compris les
que ce bénéficiaire posséderait dans un autre accessoires) ne sont soumis à l’impôt sur les
Etat membre. successions que dans l’Etat membre où ils
sont situés : le cheptel mort ou vif servant à
Art.26.- Il est entendu que la double imposition une exploitation agricole ou forestière n’est
est évitée de la manière suivante : imposable que dans l’Etat membre où
l’exploitation est située.
1) un Etat membre ne peut pas comprendre
dans les bases des impôts sur le revenu visés Art.30.- Les biens meubles corporels ou
à l’article 8 les revenus qui sont exclusivement incorporels laisses par un défunt ayant eu au
imposables dans un ou plusieurs des autres moment de son décès son domicile dans l’un
Etats membres en vertu de la présente des Etats membres et investis dans une
convention mais chaque Etat conserve le droit entreprise commerciale, industrielle ou
de calculer l’impôt au taux correspondant à artisanale de tout genre sont soumis à l’impôt
l’ensemble des revenus imposables d’après sa sur les successions suivant la règle ci-après :
législation.
a) si l’entreprise ne possède un établissement
2) les revenus visés aux articles 13, 15, 18 et stable que dans l’un des Etats membres, les
19 ayant leur source dans un Etat membre et biens ne sont soumis à l’impôt que dans cet
perçus par des personnes domiciliées dans les Etat, il en est ainsi même lorsque l’entreprise
autres Etats membres ne peuvent être étend son activité sur le territoire d’autres Etats
imposés dans le premier Etat qu’a l’impôt sur membres sans y avoir un établissement stable.
le revenu des capitaux mobiliers.
b) si l’entreprise a un établissement stable
3) les revenus des capitaux mobiliers des dans plusieurs Etats membres, les biens sont
prêts, dépôts, comptes de dépôts, bons de soumis à l’impôt dans chacun de ces Etats
caisse et de toutes autres créances non dans la mesure où ils sont affectés à un
représentées par des titres négociables perçus établissement stable situé sur le territoire de
par des personnes domiciliées dans un Etat chacun d’eux.
membre et provenant d’un ou de plusieurs
autres Etats membres ne peuvent être Toutefois, les dispositions du présent article ne
assujettis à un impôt sur le revenu global que sont pas applicables aux investissements
dans l’Etat du domicile. effectués par le défunt dans les sociétés à
base de capitaux (sociétés anonymes,
Art.27.- Lorsqu’une personne transfère, au sociétés en commandite par actions, sociétés
cours d’une même année, son domicile d’un à responsabilité limitée, sociétés coopératives,
Etat membre dans un ou plusieurs autres Etats sociétés civiles soumises au régime fiscal des
membres elle n’est imposée dans chacun de sociétés de capitaux) ou sous forme de
ces Etats qu’a raison des revenus dont elle y a commandite dans les sociétés en commandite
eu la disposition conformément à la législation simple.
propre à chacun desdits Etats.
Art.31.- Les biens meubles corporels ou
Chapitre 2 - Impôts sur les successions incorporels rattachés à des installations
permanentes et affectés à l’exercice d’une
Art.28.- 1) Le présent chapitre est applicable profession libérale dans l’un des Etats
aux impôts sur les successions perçus pour le membres ne sont soumis à l’impôt sur les
compte de chacun des Etats membres. successions que dans l’Etat où se trouvent ces
installations.
Son considérés comme impôts sur les
successions les impôts perçus, par suite du Art.32.- Les biens meubles corporels, y
décès, sous forme d’impôts sur la masse compris les meubles meublants, le linge et les
successorale, d’impôts sur les parts objets ménagers ainsi que les objets et
héréditaires, de droits de mutation ou d’impôts collections d’art autres que les meubles visés
sur les donations pour cause de mort. aux articles 30 et 31 ne sont soumis à l’impôt
sur les successions que dans celui des Etats
2) Les impôts actuels auxquels s’applique ce membres où ils se trouvent effectivement à la
chapitre dans chacun des Etats membres sont date du décès.
énumérés en annexe de la présente
convention.
Toutefois, les bateaux et les aéronefs ne sont l’ensemble des biens qui seraient imposables
imposables que dans l’Etat membre où ils ont d’après sa législation interne.
été immatriculés.
Chapitre 3 - Droits d’enregistrement autres
Art.33.- Les biens de la succession auxquels que les droits de successions - Droits de
les articles 29 à 33 ne sont pas applicables ne timbre
sont soumis aux impôts sur les successions
que dans l’Etat membre où le défunt avait son Art.36.- Les droits afférents à un acte ou un
domicile au moment de son décès. jugement soumis à l’obligation de
l’enregistrement sont, sous réserve des
Art.34.- 1) Les dettes afférentes aux dispositions ci-après, dus dans l’Etat où l’acte
entreprises visées aux articles 30 et 31 sont est établi ou le jugement rendu.
imputables sur les biens affectés à ces
entreprises. Si l’entreprise possède selon le Lorsqu’un acte ou jugement établi ou rendu
cas un établissement stable ou une installation dans l’un des Etats membres est présenté à
permanente dans un ou plusieurs Etats l’enregistrement dans un autre Etat membre,
membres, les dettes sont imputables sur les les droits applicables dans ce dernier Etat sont
biens affectés à l’établissement ou à déterminés suivant les règles prévues par sa
l’installation dont elles dépendent. législation interne, sauf imputation, les cas
échéant, des droits d’enregistrement qui sont
2) Les dettes garanties soit par des immeubles perçus dans le premier Etat sur les droits dus
ou des droits immobiliers, soit par des bateaux dans cet autre Etat.
ou aéronefs visés à l’article 32, soit par des
biens affectés à l’exercice d’une profession Toutefois, les actes ou jugements portant
libérale dans les conditions prévues à l’article mutation de propriété, d’usufruit d’immeubles
31, soit par des biens affectés à une entreprise ou de fonds de commerce, ceux portant
de la nature vissée à l’article 30, sont mutation de jouissance d’immeubles et les
imputables sur ces biens. Si la même dette est actes ou jugements constatant une cession de
garantie à la fois par des biens situés dans droit à un bail portant sur tout ou partie d’un
plusieurs Etats, l’imputation se fait sur les immeuble ne peuvent être assujettis à un droit
biens situés dans chacun d’eux de mutation que dans celui des Etats membres
proportionnellement à la valeur taxable de ces sur le territoire duquel ces immeubles ou ces
biens. fonds de commerce sont situés.
Cette disposition n’est applicable aux dettes Les dispositions du premier alinéa du présent
visées au paragraphe 1 que dans la mesure article ne sont pas applicables aux actes
où ces dettes ne sont pas couvertes par constitutifs de sociétés ou modificatifs du pacte
l’imputation prévue à ce paragraphe. social. Ces actes ne donnent lieu à la
perception du droit proportionnel d’apport que
3) Les dettes non visées aux paragraphes 1 et dans l’Etat où est situé le siège statutaire de la
2 sont imputées sur les biens auxquels sont société. S’il s’agit de fusion ou d’opération
applicables les dispositions de l’article 33. assimilée, la perception est effectuée dans
l’Etat où est situé le siège de la société
4) Si l’imputation prévue aux trois paragraphes absorbante ou nouvelle.
qui précèdent laisse subsister dans un Etat
membre un solde non couvert, ce solde est Art.37.- Les actes ou effets créés dans l’un
déduit des autres biens soumis à l’impôt sur des Etats membres ne sont pas soumis au
les successions dans ce même Etat. S’il ne timbre dans un autre Etat membre lorsqu’ils
reste pas dans cet Etat d’autres biens soumis ont effectivement supporté cet impôt au tarif
à l’impôt ou si la déduction laisse encore un applicable dans le premier Etat ou lorsqu’ils en
solde non couvert, ce solde est imputé sont exonérés dans ledit Etat.
proportionnellement sur les biens soumis à
l’impôt dans les autres Etats membres. Titre 3 - Assistance administrative
Art.35.- Nonobstant les dispositions des Art.38.- 1) Les administrations fiscales de
articles 29 à 34, chaque Etat membre chacun des Etats membres transmettent aux
conserve le droit de calculer l’impôt sur les administrations fiscales des autres Etats
biens héréditaires qui sont réservés à son membres, les renseignements d’ordre fiscal
imposition exclusive, d’après le taux moyen qui qu’elles ont à leur disposition et qui sont utiles
serait applicable s’il était tenu compte de à ces administrations pour assurer
l’établissement et le recouvrement réguliers Art.40.- En ce qui concerne les créances
des impôts visés par la présente convention fiscales qui sont encore susceptibles de
ainsi que l’application, en ce qui concerne ces recours, les autorités fiscales de l’Etat
impôts, des dispositions légales relatives à la créancier, pour la sauvegarde de ses droits,
répression de la fraude fiscale. peuvent demander aux autorités fiscales
compétentes de l’autre membre de prendre les
2) Les renseignements ainsi échangés qui mesures conservatoires que la législation ou la
conservent un caractère secret ne sont pas réglementation de celui-ci autorise.
communiqués à des personnes autres que
celles qui sont chargées de l’assiette et du Art.41.- Les mesures d’assistance définies aux
recouvrement réguliers des impôts visés par la articles 39 et 40 s’appliquent également au
présente convention. Aucun renseignement recouvrement de tous impôts et taxes autres
n’est échangé qui révélerait un secret que ceux visés par la présente convention,
commercial, industriel ou professionnel. ainsi que, d’une manière générale, aux
créances de toute nature des Etats membres.
3) L’échange des renseignements a lieu soit
d’office soit sur demande visant des cas Titre 4 - Dispositions diverses
concrets. Les administrations fiscales des
Etats membres s’entendent pour déterminer la Art.42.- 1) Tout contribuable qui prouve que
liste des informations qui sont fournies d’office. les mesures prises par les autorités fiscales
des Etats membres ont entraîné pour lui un
4) Les administrations fiscales des Etats double imposition en ce qui concerne les
membres peuvent convenir également impôts visés par la présente convention, peut
d’instituer entre elles une procédure de adresser une demande, soit aux autorités
vérification conjointe lorsque certains compétentes de l’Etat sur le territoire duquel il
contribuables installés dans plusieurs Etats a son domicile fiscal, soit à celles de l’autre
membres présentent dans leurs opérations Etat. Si le bien fondé de cette demande est
des comptes de liaison entre succursales ou reconnu, les autorités compétentes des deux
filiales. Etats s’entendent pour éviter de façon
équitable la double imposition.
Art.39.- 1) Les Etats membres conviennent de
se prêter mutuellement assistance et appui en 2) Les autorités compétentes des Etats
vue de recouvrer, suivant les règles propres à membres peuvent également s’entendre pour
leur législation ou réglementation respective, supprimer la double imposition dans les cas
les impôts visés par la présente convention non réglés par la présente convention ainsi
ainsi que les majorations de droits en sus, que dans les cas où l’application de la
indemnités de retard, intérêts et frais afférents présente convention donnerait lieu à des
à ces impôts lorsque ces sommes sont difficultés.
définitivement dues en application des lois ou
règlements de l’Etat demandeur. 3) S’il apparaît que, pour parvenir à une
entente, des pourparlers soient opportuns,
2) La demande formulée à cette fin doit être l’affaire est déférée à une commission mixte
accompagnée des documents exiges par les composée de représentants en nombre égal,
lois ou règlements de l’Etat requérant pour des Etats membres intéressés. La présidence
établir que les sommes à recouvrer sont de la commission est exercée alternativement
définitivement dues. par un membre de chaque délégation.
Toutefois sur requête de un ou plusieurs Etats •Impôt sur les traitements et salaires ;
membres des modifications pourront être
apportées à la présente convention ; les •Impôt général sur le revenu ;
requêtes seront transmises au Secrétariat
général de la Communauté qui les soumettra, •Impôt sur le revenu des valeurs mobilières ;
selon les procédures habituelles aux instances
de décision. •Impôt sur les revenus fonciers ;
•Impôt sur les bénéfices non commerciaux ; •Impôt sur les traitements et salaires ;
•Impôt unique sur les traitements et salaires ; •Impôt général sur le revenu ;
•Impôt sur les revenus immobiliers ; •Impôt sur le revenu des capitaux mobiliers ;
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la Les autorités compétentes des Etats
Convention sont notamment : Contractants se communiqueront les
modifications importantes apportées à leurs
a) en ce qui concerne le Sénégal : législations fiscales respectives.
e) le terme « société » désigne toute personne Toutefois, cette expression ne comprend pas
morale ou toute entité qui est considérée les personnes qui ne sont assujetties a 1'impôt
comme ne personne morale aux fins dans cet Etat que pour les revenus de sources
d’imposition ; situées dans cet Etat.
Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire qui Lorsque, conformément à une disposition
est, ou qui était immédiatement avant de se quelconque de la Convention, les revenus
rendre dans un Etat Contractant, un résident qu’un résident du Sénégal reçoit sont exempts
de l'autre Etat Contractant et qui séjourne dans d’impôt dans cet Etat, celui-ci peut néanmoins,
le premier Etat à seule fin d’y poursuivre ses pour calculer le montant de l’impôt sur le reste
études ou sa formation, reçoit pour couvrir ses des revenus de ce résident, tenir compte des
frais d’entretien, d’études ou de formation ne revenus exemptés.
sont pas imposables dans cet Etat, à condition
qu’elles proviennent de sources situées en 3) Dans le cas de l’Italie :
dehors de cet Etat.
Lorsqu’un résident de l’Italie reçoit des
Art.22.- Autres revenus éléments de revenu qui sont imposables au
Sénégal, l’Italie, en établissant ses impôts sur
1) Les éléments du revenu d’un résident d’un le revenu vises a l’article 2 de la présente
Etat Contractant, d’où qu’ils proviennent, qui Convention, peut comprendre dans la base
ne sont pas traités dans les articles précédents imposable desdits impôts ces éléments de
de la présente Convention ne sont imposables revenu à moins que des dispositions
que dans cet Etat. déterminées de la présente Convention ne
prévoient autrement.
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne
s’appliquent pas aux revenus autres que les Dans ce cas, 1'Italie doit déduire des impôts
revenus provenant de biens immobiliers tels ainsi établis 1'impôt sur les revenus payé au
qu’ils sont définis au paragraphe 2 de 1'article Sénégal ; mais le montant de la déduction ne
6, lorsque le bénéficiaire de tels revenus, peut pas dépasser la quote-part d’impôt Italien
résident d’un Etat Contractant, exerce dans imputable aux dits éléments de revenu dans la
l’autre Etat Contractant, soit une activité proportion où ces éléments participent à la
industrielle ou commerciale par l’intermédiaire formation du revenu total.
d’un établissement stable qui y est situé, soit
une profession indépendante au moyen d’une Toutefois, aucune déduction ne sera accordée
base fixe qui y est située, et que le droit ou le dans le cas où l’élément de revenu est
bien générateur des revenus s’y rattache assujetti en Italie à l’imposition par voie de
effectivement. Dans ce cas, les éléments du retenue à titre d’impôt sur demande du
revenu sont imposables dans ledit autre Etat bénéficiaire du revenu conformément à la
Contractant selon sa propre législation interne. législation Italienne.
Les autorités compétentes des Etats - toutes les personnes morales, sociétés de
contractants se communiquent les personnes et associations constituées
modifications importantes apportées à leurs conformément a la législation en vigueur dans
législations fiscales respectives. un Etat contractant :
c) lorsqu’une société qui est un résident de la 1) Les nationaux d’un Etat contractant ne sont
Belgique a la propriété d’actions ou parts d’une soumis dans l’autre Etat contractant à aucune
société qui est un résident du Sénégal, les imposition ou obligation y relative, qui est autre
dividendes qui lui sont payes par cette ou plus lourde que celles auxquelles sont ou
dernière société et qui sont imposables au pourront être assujettis les nationaux de cet
Sénégal conformément a l’article 10, autre Etat qui se trouvent dans la même
paragraphe 2, sont exemptes de l’impôt des situation. La présente disposition s’applique
sociétés en Belgique, dans la mesure ou cette aussi, nonobstant les dispositions de l’article 1,
exemption serait accordée si les deux sociétés aux personnes qui ne sont pas des résidents
étaient des résidents de la Belgique. d’un Etat contractant ou des deux Etats
contractants.
d) lorsque, conformément a la législation
belge, des pertes subies par une entreprise 2) Les apatrides qui sont des résidents d’un
exploitée par un résident de la Belgique dans Etat contractant ne sont soumis dans l’un ou
un établissement stable situe au Sénégal ont l’autre Etat contractant a aucune imposition ou
été effectivement déduites des bénéfices de obligation y relative que est autre ou plus
cette entreprise pour son imposition en lourde que celles auxquelles sont ou pourront
Belgique, l’exemption prévue au a) ci-avant ne être assujettis les nationaux de l’Etat concerne
s’applique pas en Belgique aux bénéfices qui se trouvent dans la même situation.
d’autres périodes imposables qui sont
imputables à cet établissement, dans la 3) L’imposition d’un établissement stable
mesure ou ces bénéfices ont aussi été qu’une entreprise d’un Etat contractant à dans
exemptes d’impôt au Sénégal, en raison de l’autre Etat contractant n’est pas établie dans
leur compensation avec lesdites pertes. cet autre Etat d’une façon moins favorable que
l’imposition ces entreprises de cet autre Etat
2) En ce qui concerne le Sénégal, la double qui exercent la même activité. La présente
imposition est évitée de la manière suivante : disposition ne peut être interprétée comme
obligeant un Etat contractant à accorder aux
résidents de l’autre Etat contractant les Art.24. - Procédure amiable
déductions personnelles, abattements et
réductions d’impôt en fonction de la situation 1) Lorsqu’une personne estime que les
ou des charges de famille qu’il accorde à ses mesures prises par un Etat contractant ou par
propres résidents. les deux Etats contractants entrainent ou
entraineront pour elle une imposition non
4) A moins que les dispositions de l’article 9, conforme aux dispositions de la présente
de l’article 11, paragraphe 6, ou de l’article 12, Convention, elle peut, indépendamment des
paragraphe 6, ne soient applicables, les recours prévus par le droit interne de ces
intérêts, redevances et autres dépenses payes Etats, soumettre son cas à l’autorité
par une entreprise d’un Etat contractant à un compétente de l’Etat contractant dont elle est
résident de l’autre Etat contractant sont un résident ou, si son cas relève de l’article 23,
déductibles, pour la détermination des paragraphe 1, à celle de l’Etat contractant dont
bénéfices imposables de cette entreprise, elle possède la nationalité. Le cas doit être
dans les mêmes conditions que s’ils avaient soumis dans les trois ans qui suivent la
été payes a un résident du premier Etat. première notification de la mesure qui entraine
une imposition non conforme aux dispositions
5) Les entreprises d’un Etat contractant, dont de la Convention.
le capital est en totalité ou en partie,
directement ou indirectement, détenu ou 2) L’autorité compétente s’efforce, si la
contrôle par un ou plusieurs résidents de réclamation lui parait fondée et si elle n’est pas
l’autre Etat contractant, ne sont soumises dans elle-même en mesure d’y apporter une
le premier Etat à aucune imposition ou solution satisfaisante, de résoudre le cas par
obligation y relative, qui est autre ou plus voie d’accord amiable avec l’autorité
lourde que celles auxquelles sont ou pourront compétente de l’autre Etat contractant, en vue
être assujetties les autres entreprises d’éviter une imposition non conforme à la
similaires du premier Etat. Convention.
Art.29.- Dénonciation
2) Sont considérés comme impôts sur le •l’impôt sur le revenu des personnes
revenu les impôts perçus sur le revenu global physiques ;
ou sur des éléments du revenu, y compris les
impôts sur les gains provenant de l’aliénation •la contribution forfaitaire à la charge des
de biens mobiliers ou immobiliers, sur le employeurs ;
montant des salaires payés par les entreprises
ainsi que les impôts sur les plus-values. •la taxe de plus-value sur les terrains bétis ou
non bétis ;
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la
convention sont notamment : (Ci-après dénommés « impôt sénégalais »).
d) si cette personne possède la nationalité de b) une installation fixe d’affaires est utilisée
chacun des Etats contractants ou si elle ne aux seules fins d’achat de marchandises, de
possède la nationalité d’aucun d’eux, les réunion ou de fourniture d’informations, de
autorités compétentes des Etats contractants recherche scientifique ou d’activités analogues
tranchent la question d’un commun accord. qui ont un caractère préparatoire ;
3) Lorsque, selon les dispositions du c) une installation fixe d’affaires est utilisée à
paragraphe 1, une personne autre qu’une seule fin de publicité.
personne physique est un résident des deux
Etats contractants, elle est considérée comme 4) Une personne agissant dans un Etat
un résident de l’Etat où son siège de direction contractant pour le compte d’une entreprise de
effective est situé. l’autre Etat contractant - autre qu’un agent
jouissant d’un statut indépendant tel que défini
Art.5.- Etablissement stable au paragraphe 6 ci-après - est considérée
comme « établissement stable » dans le
1) Au sens de la présente convention, premier Etat si elle dispose dans cet Etat de
l’expression « établissement stable » désigne pouvoirs qu’elle y exerce habituellement lui
une installation fixe d’affaires par permettant de conclure des contrats au nom
l’intermédiaire de laquelle une entreprise de l’entreprise.
exerce tout ou partie de son activité.
Est notamment considéré comme exerçant de
2) L’expression « établissement stable » tels pouvoirs, l’agent qui dispose
comprend notamment : habituellement dans le premier Etat
contractant d’un stock de produits ou
a) un siège de direction ; marchandises appartenant à l’entreprise au
moyen duquel il exécute régulièrement les
b) une succursale ; commandes qu’il a reçues pour le compte de
l’entreprise.
c) un bureau ;
5) Une entreprise d’assurance de l’un des
d) une usine ; Etats contractants est considérée comme
ayant un établissement stable dans l’autre Etat
e) un atelier ; contractant dès l’instant que par l’intermédiaire
d’un représentant n’entrant pas dans la
f) un magasin de vente ; catégorie des personnes visées à l’alinéa 6 ci-
après, elle perçoit des primes sur le territoire
g) une mine, un puits de pétrole ou de gaz, dudit Etat ou assure des risques situés sur ce
une carrière ou tout autre lieu d’extraction de territoire.
ressources naturelles ;
6) On ne considère pas qu’une entreprise d’un
h) un chantier de construction ou de montage Etat contractant a un établissement stable
d’une durée égale ou supérieure à 3 mois ; dans l’autre Etat contractant du seul fait qu’elle
y effectue des opérations commerciales par
l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire
général ou de tout autre intermédiaire
jouissant d’un statut indépendant, à condition activité dans l’autre Etat contractant par
que ces personnes agissent dans le cadre l’intermédiaire d’un établissement stable qui y
ordinaire de leur activité. Toutefois, si est situé. Si l’entreprise exerce son activité
intermédiaire dont le « concours est utilisé » d’une telle façon, les bénéfices de l’entreprise
dispose d’un stock de marchandises en sont imposables dans l’autre Etat mais
consignation à partir duquel sont effectuées uniquement dans la mesure où ils sont
les ventes et les livraisons, il est admis que ce imputables à cet établissement stable.
stock est caractéristique de l’existence d’un
établissement stable de l’entreprise. 2) Sous réserve des dispositions du
paragraphe 3, lorsqu’une entreprise d’un Etat
7) Le fait qu’une société qui est un résident contractant exerce son activité dans l’autre
d’un Etat contractant contrôle ou est contrôlée Etat contractant par l’intermédiaire d’un
par une société qui est un résident de l’autre établissement stable qui y est situé, il est
Etat contractant ou qui y exerce son activité imputé, dans chaque Etat contractant, à cet
(que ce soit par l’intermédiaire d’un établissement stable les bénéfices qu’il aurait
établissement stable ou non) ne suffit pas, en pu réaliser s’il avait constitué une entreprise
lui même, à faire de l’une quelconque de ces distincte exerçant des activités identiques ou
sociétés un établissement stable de l’autre. analogues dans des conditions identiques ou
analogues et traitant en toute indépendance
Chapitre 3 - Imposition des revenus avec l’entreprise dont il constitue un
établissement stable.
Art.6.- Revenus immobiliers
3) Pour déterminer les bénéfices d’un
1) Les revenus des biens immobiliers, y établissement stable, sont admises en
compris les revenus des exploitations déduction les dépenses exposées aux fins
agricoles ou forestières ne sont imposables poursuivies par cet établissement stable, y
que dans l’Etat où ces biens sont situés. compris les dépenses de direction et les frais
2) L’expression « biens immobiliers » a le sens généraux d’administration ainsi exposés, soit
que lui attribue le droit de l’Etat contractant où dans l’Etat où est situé cet établissement
les biens considérés sont situés. L’expression stable, soit ailleurs ; dans ce dernier cas une
comprend en tout cas les accessoires, le quote-part des frais généraux du siège de
cheptel mort ou vif des exploitations agricoles l’entreprise peut être imputée au résultat des
et forestières, les droits auxquels s’appliquent différents établissements stables au prorata
les dispositions du droit privé concernant la des chiffres d’affaires réalisés dans chacun
propriété foncière, l’usufruit des biens d’eux.
immobiliers et les droits à des paiements
variables ou fixes pour l’exploitation ou la Lorsque la répartition dans les conditions
concession de l’exploitation de gisements définies ci-dessus des frais généraux du siège
minéraux, sources et autres ressources ne permet pas de dégager une quote-part
naturelles ; les navires et aéronefs ne sont pas normale ou un bénéfice normal, les autorités
considérés comme des biens immobiliers. compétentes des deux Etats peuvent, compte
tenu des dispositions de l’article 25 de la
3) Les dispositions du paragraphe 1 ci-dessus convention, procéder aux ajustements
s’appliquent aux revenus provenant de nécessaires pour déterminer le bénéfice de
l’exploitation directe, de la location ou de l’établissement stable.
l’affermage, ainsi que de toute autre forme
d’exploitation de biens immobiliers. 4) Aucun bénéfice n’est imputé à un
établissement stable du fait qu’il a simplement
4) Les dispositions des paragraphes 1 et 3 ci- acheté des marchandises pour l’entreprise.
dessus s’appliquent également aux revenus
provenant des biens immobiliers d’une 5) Aux fins des paragraphes précédents, les
entreprise ainsi qu’aux revenus des biens bénéfices à imputer à l’établissement stable
immobiliers servant à l’exercice d’une sont calculés chaque année selon la même
profession indépendante. méthode, à moins qu’il n’existe des
motifs valables et suffisants de procéder
Art.7. - Bénéfices des entreprises autrement.
1) Les bénéfices d’une entreprise d’un Etat 6) Lorsque les bénéfices comprennent des
contractant ne sont imposables que dans cet éléments de revenu traités séparément dans
Etat, à moins que l’entreprise n’exerce son d’autres articles de la présente convention, les
dispositions de ces articles ne sont pas conditions, peuvent être inclus dans les
affectées par les dispositions du présent bénéfices de cette entreprise et imposés en
article. conséquence.
1) Les bénéfices qu’une entreprise d’un Etat 1) Les dividendes payés par une société qui
contractant tire de l’exploitation en trafic est un résident d’un Etat contractant à un
international de navires ou d’aéronefs ne sont résident de l’autre Etat contractant sont
imposables que dans cet Etat. imposables dans cet autre Etat.
b) les mêmes personnes participent 5) Lorsqu’une société est un résident d’un Etat
directement ou indirectement à la direction, au contractant, l’autre Etat contractant ne peut
contrôle ou au capital d’une entreprise d’un percevoir aucun impôt sur les dividendes
Etat contractant et d’une entreprise de l’autre payés par la société, sauf dans la mesure où
Etat contractant, et que, dans l’un et l’autre ces dividendes sont payés à un résident de cet
cas, les deux entreprises sont, dans leurs autre Etat ou dans la mesure où la
relations commerciales ou financières, liées participation génératrice des dividendes se
par des conditions acceptées ou imposées, qui rattache effectivement à un établissement
diffèrent de celles qui seraient convenues stable ou à une base fixe situés dans cet autre
entre des entreprises indépendantes, les Etat, ni prélever aucun impôt, au titre de
bénéfices qui, sans ces conditions, auraient l’imposition des bénéfices non distribués, sur
été obtenus par l’une des entreprises mais les bénéfices non distribués de la société,
n’ont pu l’être en fait à cause de ces même si les dividendes payés ou les bénéfices
non distribués consistent en tout ou en partie des intérêts, résident d’un Etat contractant,
en bénéfices ou revenus provenant de cet exerce dans l’autre Etat contractant d’où
autre Etat. proviennent les intérêts, soit une activité
industrielle ou commerciale par l’intermédiaire
Art.11. - Intérêts d’un établissement stable qui y est situé, soit
une profession indépendante au moyen d’une
1) Les intérêts provenant d’un Etat contractant base fixe qui y est située, et que la créance
et payés à un résident de l’autre Etat génératrice des intérêts s’y rattache
contractant sont imposables dans cet autre effectivement.
Etat.
Dans ces cas, les dispositions de l’article 7 ou
2) Toutefois, ces intérêts sont aussi de l’article 14, suivant le cas, sont applicables.
imposables dans l’Etat contractant d’où ils
proviennent et selon la législation de cet Etat ; 6) Les intérêts sont considérés comme
mais si la personne qui reçoit les intérêts en provenant d’un Etat Contractant lorsque le
est le bénéficiaire effectif l’impôt ainsi établi ne débiteur est cet Etat lui-même, une subdivision
peut excéder 16 % du montant brut des administrative ou politique, une collectivité
intérêts. locale ou un résident de cet Etat. Toutefois,
lorsque le débiteur des intérêts, qu’il soit ou
3) Nonobstant les dispositions du paragraphe non un résident d’un Etat contractant, a dans
2, les intérêts mentionnés au paragraphe 1 ne un Etat contractant un établissement stable, ou
sont imposables que dans l’Etat dont la une base fixe, pour lequel la dette donnant lieu
personne qui reçoit les intérêts est un résident, au paiement des intérêts a été contractée et
si cette personne en est le bénéficiaire effectif qui supporte la charge de ces intérêts, ceux-ci
et si ceux-ci sont payés : sont considérés comme provenant de l’Etat où
l’établissement stable, ou la base fixe, est
a) en liaison avec la vente à crédit situé.
d’équipements industriels, commerciaux ou
scientifiques ou la construction d’installations 7) Lorsque, en raison de relations spéciales
industrielles, commerciales ou scientifiques ou existant entre le débiteur et le bénéficiaire
d’ouvrages publics, à condition que le crédit effectif ou que l’un et l’autre entretiennent avec
consenti provienne d’un emprunt contracté par de tierces personnes, le montant des intérêts,
le fournisseur et qu’il soit rétrocédé aux compte tenu de la créance pour laquelle ils
mêmes conditions ; sont payés, excède celui dont seraient
convenus le débiteur et le bénéficiaire effectif
b) sur un prêt de n’importe quelle nature en l’absence de pareilles relations, les
consenti par un établissement bancaire au dispositions du présent article ne s’appliquent
moyen de fonds empruntés et rétrocédés mais qu’à ce dernier montant. Dans ce cas, la partie
uniquement dans la mesure où les fonds sont excédentaire des paiements reste imposable
empruntés et rétrocédés aux mêmes conformément à la législation de chaque Etat
conditions ; Contractant et compte tenu des autres
dispositions de la présente convention.
c) sur un prêt donné pour concourir au
développement de la République du Sénégal. Art.12.- Redevances
Les sommes qu’un étudiant ou un stagiaire qui a) les activités exercées par une entreprise
est, ou qui était immédiatement avant de se associée à une autre entreprise seront
rendre dans un Etat contractant, un résident considérées comme étant exercées par
de l’autre Etat contractant et qui séjourne dans l’entreprise à laquelle elle est associée si les
le premier Etat à seule fin d’y poursuivre ses activités en question sont essentiellement
études ou sa formation, reçoit pour couvrir ses identiques à celles qu’exerce cette dernière
frais d’entretien, d’études ou de formation ne entreprise ;
sont pas imposables dans cet Etat, à condition
qu’elles proviennent de sources situées en b) deux entreprises seront réputées associées
dehors de cet Etat. si l’une d’elles est placée directement ou
indirectement sous le contrôle de l’autre, ou si
Art.21.- Autres revenus les deux sont placées directement ou
indirectement sous le contrôle d’une ou de
1) Les éléments du revenu d’un résident d’un plusieurs tierces personnes.
Etat contractant, d’où qu’ils proviennent, qui ne
sont pas traités dans les articles précédents de 3) Les bénéfices qu’un résident d’un Etat tire
la présente convention ne sont imposables du transport d’approvisionnements jusqu’à
que dans cet Etat. l’endroit où sont exercées dans un Etat les
activités relatives à l’exploration ou à
l’exploitation du lit de la mer, du sous-sol marin exempts d’impôt dans cet Etat, celui-ci peut
et de leurs ressources naturelles ou de néanmoins, pour calculer le montant de l’impôt
l’exploitation de remorqueurs et de navires sur le reste des revenus de ce résident, tenir
similaires en relation avec de telles activités ne compte des revenus exemptés.
sont imposables que dans l’Etat où le siège de
direction effective de l’entreprise est situé. Chapitre 5 - Dispositions spéciales
4) Sous réserve des dispositions du Art.24.- Non-discrimination
paragraphe 5 du présent article, les
rémunérations perçues par un résident d’un 1) Les nationaux d’un Etat contractant ne sont
Etat au titre d’un emploi salarié en mer relatif à soumis dans l’autre Etat contractant à aucune
l’exploration ou à l’exploitation du lit de la mer imposition ou obligation y relative, qui est autre
ou du sous-sol marin et de leurs ressources ou plus lourde que celles auxquelles sont ou
naturelles situés sur le territoire de l’autre Etat, pourront être assujettis les nationaux de cet
ne sont imposables que dans cet autre Etat, autre Etat qui se trouvent dans la même
lorsque le séjour en mer du bénéficiaire situation. La présente disposition s’applique
dépasse 30 jours au total au cours d’une aussi, nonobstant les dispositions de l’article 1
période de 12 mois. de la présente convention aux nationaux qui
ne sont pas des résidents d’un Etat contractant
5) Les rémunérations qu’un résident d’un Etat ou des deux Etats contractants.
reçoit au titre d’un emploi salarié exercé à bord
d’un navire ou d’un aéronef employé pour le 2) Les apatrides qui sont des résidents d’un
transport d’approvisionnements jusqu’à Etat contractant ne sont soumis dans l’autre
l’endroit où sont exercées dans un Etat les Etat contractant à aucune imposition ou
activités relatives à l’exploration ou à obligation y relative, qui est autre ou plus
l’exploitation du lit de la mer, du sous-sol marin lourde que celles auxquelles sont ou pourront
et de leurs ressources naturelles ou au titre être assujettis les nationaux de l’Etat concerné
d’un emploi exercé à bord d’un remorqueur ou qui se trouvent dans la même situation.
d’un navire similaire en relation avec de telles
activités, ne sont imposables que dans l’Etat 3) L’imposition d’un établissement stable ou
dont la personne qui tire les bénéfices de d’une base fixe qu’une entreprise ou un
l’exploitation du navire ou de l’aéronef est un résident d’un Etat contractant a dans l’autre
résident. Etat contractant n’est pas établie dans cet
autre Etat d’une façon moins favorable que
Chapitre 4 - Méthode pour éliminer l’imposition des entreprises de cet autre Etat
la double imposition qui exercent la même activité.
2) Lorsque, conformément à une disposition 6) Les entreprises d’un Etat contractant, dont
quelconque de la convention, les revenus le capital est en partie ou en totalité,
qu’un résident d’un Etat contractant reçoit sont directement ou indirectement, détenu ou
contrôlé par un ou plusieurs résidents de sein d’une commission composée de
l’autre Etat contractant, ne sont soumises dans représentants des autorités compétentes des
le premier Etat à aucune imposition ou Etats contractants.
obligation y relative, qui est autre ou plus
lourde que celles auxquelles sont ou pourront Art.26. - Echange de renseignements
être assujetties les autres entreprises
similaires du premier Etat. 1) Les autorités compétentes des Etats
contractants échangent les renseignements
7) Les dispositions du présent article nécessaires pour appliquer les dispositions de
s’appliquent, nonobstant les dispositions de la présente convention ou celles de la
l’article 2, aux impôts de toute nature ou législation interne des Etats contractants
dénomination. relatives aux impôts visés par la convention
dans la mesure où l’imposition qu’elle prévoit
Art.25. - Procédure amiable n’est pas contraire à la convention. L’échange
de renseignements n’est pas restreint par
1) Lorsqu’une personne estime que les l’article 1. Les renseignements reçus par un
mesures prises par un Etat contractant ou par Etat contractant sont tenus secrets de la même
les deux Etats contractants entraînent ou manière que les renseignements obtenus en
entraîneront pour elle une imposition non application de la législation interne de cet Etat
conforme aux dispositions de la présente et ne sont communiqués qu’aux personnes ou
convention, elle peut, indépendamment des autorités (y compris les tribunaux et organes
recours prévus par le droit interne de ces administratifs) concernées par l’établissement
Etats, soumettre son cas à l’autorité ou le recouvrement des impôts visés par la
compétente de l’Etat contractant dont elle est convention, par les procédures ou poursuites
un résident ou, si son cas relève du concernant ces impôts, ou par les décisions
paragraphe 1 de l’article 24 de la présente sur les recours relatifs à ces impôts. Ces
convention, à celle de l’Etat contractant dont personnes ou autorités n’utilisent ces
elle possède la nationalité. Le cas doit être renseignements qu’à ces fins.
soumis dans les deux ans qui suivent la
première notification de la mesure qui entraîne Elles peuvent faire état de ces renseignements
une imposition non conforme aux dispositions au cours d’audiences publiques de tribunaux
de la convention. ou dans des jugements.
Art.30. - Dénonciation
2) Sont considérés comme impôts sur le •l’impôt sur les bénéfices industriels et
revenu, les impôts perçus sur le revenu global commerciaux et les bénéfices de l’exploitation
ou sur des éléments du revenu, y compris les agricole ;
impôts sur les gains provenant de l’aliénation
de biens mobiliers ou immobiliers, les impôts •l’impôt minimum forfaitaire sur les sociétés ;
sur le montant des salaires payés par les
entreprises. •l’impôt sur les bénéfices des professions non
commercial
3) Les impôts actuels auxquels s’applique la
convention sont notamment : •l’impôt sur le revenu des valeurs et capitaux
mobiliers ;
a) en ce qui concerne la Tunisie :
•L’impôt général sur le revenu ;
•l’impôt sur la patente ;
•la contribution forfaitaire à la charge des
•l’impôt sur les bénéfices des professions non employeurs ;
commerciales ;
•l’impôt du minimum fiscal ;
législation en vigueur dans un Etat
•la taxe représentative de l’impôt du minimum contractant ;
fiscal.
h) l’expression « trafic international » désigne
4) La convention s’appliquera aussi aux impôts tout transport effectué par un navire ou un
futurs nature identique ou analogue qui aéronef exploité par une entreprise dont le
s’ajouteraient aux impôts actuels ou qui les siège de direction effective est situé dans un
remplaceraient ; les autorités compétentes Etat contractant sauf lorsque le navire ou
Etats contractants se communiqueront dès l’aéronef n’est exploité qu’entre des points
leur promulguait les modifications apportées à situés dans l’autre Etat contractant ;
leurs législations fiscales.
i) l’expression « autorités compétentes »
Art.3.- Définitions générales désigne :
1) a) Les rémunérations, autres que les Art.24.- La double imposition est évitée de la
pensions payées par un Etat contractant ou manière suivante :
l’une de ses subdivisions administratives ou
collectivités locales à une personne physique, a) lorsque, conformément aux dispositions de
au titre de services rendus à cet Etat ou à la présente convention, un résident d’un Etat
cette subdivision ou collectivité sont contractant est soumis à un impôt cédulaire
imposables dans cet Etat. dans l’autre Etat à raison de revenus ayant
leur source dans cet autre Etat, ces revenus
b) Toutefois, ces rémunérations sont sont exonérés de l’impôt cédulaire
imposables dans l’autre Etat contractant si les correspondant dans le premier Etat ;
services sont rendus dans cet Etat et si la
personne physique résident de cet Etat : b) par ailleurs, ces mêmes revenus, nets
d’impôt cédulaire, ne sont soumis à l’impôt
i) possède la nationalité de cet Etat ou celle général sur le revenu que dans l’Etat de la
d’un Etat tiers ; ou résidence.
4) A moins que les dispositions de l’article 9, 3) Las autorités compétentes des Etats
du paragraphe 4 de l’article 13 ou du contractants s’efforcent par voie d’accord
paragraphe 4 de l’article 14 ne soient amiable, de résoudre les difficultés ou de
applicables, les intérêts, redevances et autres dissiper les doutes auxquels peuvent donner
dépenses payés par une entreprise d’un Etat lieu l’interprétation ou l’application de la
contractant à un résident de l’autre Etat convention. Elles peuvent aussi se concerter
contractant son déductibles, pour la en vue d’éliminer la double imposition dans les
détermination des bénéfices imposables de cas non prévus par la convention.
cette entreprise, dans les mêmes conditions
que s’ils avaient été payés à un résident du 4) Les autorités compétentes des Etats
premier Etat. contractants peuvent communiquer
directement entre elles en vue de parvenir a
5) Les entreprises d’un Etat contractant, dont un accord comme il est indiqué aux
le capital est en totalité ou en partie, paragraphes précédents. Si des échanges de
directement ou indirectement, détenu ou vue oraux semblent devoir faciliter cet accord,
contrôlé par un ou plusieurs résidents de ces échanges de vue peuvent avoir lieu au
l’autre Etat contractant, ne sont soumises dans sein d’une commission composée de
le premier Etat à aucune imposition ou représentants des autorités compétentes
obligation y relative, qui est autre ou plus tentes des Etats contractants.
lourde que celles auxquelles sont ou pourront
être assujetties les autres entreprises Art.27. - Echange de renseignements
similaires du premier Etat.
1) Les autorités compétentes des Etats
contractants échangent les renseignements
nécessaires pour appliquer les dispositions de 1) Les dispositions de la présente convention
la présente convention ou celles de la ne portent pas atteinte aux privilèges fiscaux
législation interne des Etats contractants dont bénéficient les fonctionnaires
relatives aux impôts visés par la convention diplomatiques ou consulaires en vertu des
dans la mesure où l’imposition qu’elle prévoit règles générales du droit des gens, soit des
n’est pas contraire à la convention. L’échange dispositions d’accords particuliers.
de renseignements n’est pas restreint par
l’article 1. Les renseignements reçus par un 2) Dans la mesure où, en raison des privilèges
Etat contractant sont tenus secrets de la fiscaux dont bénéficient les fonctionnaires
même manière que les renseignements diplomatiques ou consulaires, en vertu des
obtenus en application de la législation interne règles générales du droit des gens et aux
de cet Etat et ne sont communiqués qu’aux termes des dispositions d’accords
personnes ou autorités (y compris les internationaux particuliers, le revenu n’est pas
tribunaux et organes administratifs) imposable dans l’Etat accréditaire, le droit
concernées par l’établissement ou le d’imposition est réservé à l’Etat accréditant.
recouvrement des impôts visés par la
convention, par les procédures poursuites 3) Aux fins de la présente Convention, les
concernant ces impôts, ou par les décisions membres d’une mission diplomatique ou
sur les recours relatifs à ces impôts. Ces consulaire d’un Etat contractant accréditée
personnes ou autorités n’utilisent ces dans l’autre Etat contractant ou dans un Etat
renseignements qu’à ces fins. Elles peuvent tiers qui sont ressortissants de l’Etat
faire état de ces renseignements au cours accréditant, sont réputés être résidents de
d’audiences publiques des tribunaux ou dans l’Etat accréditant s’ils y sont soumis aux
des jugements. mêmes obligations, en matière d’impôts sur le
revenu, que les résidents dudit Etat.
2) Les dispositions du paragraphe 1 ne
peuvent en aucun cas être interprétées 4) La Convention ne s’applique pas aux
comme imposant à un Etat contractant organisations internationales, à leurs organes
l’obligation. et fonctionnaires, ni aux personnes qui,
membres de missions diplomatiques ou
a) de prendre des mesures administratives consulaire d’Etat tiers, sont présentes dans un
dérageant à sa législation et à sa pratique Etat contractant et ne sont pas considérées
administrative ou à celles de l’autre Etat comme résidentes de l’un ou l’autre Etat
contractant ; contractant au regard des impôts sur le
revenu.
b) de fournir des renseignements qui ne
pourraient être obtenus sur la base de sa Dispositions Finales
propre législation ou dans le cadre de sa
pratique administrative normale ou celles de Art.29. - Entrée en vigueur
l’autre Etat contractant ;
1) La présente convention sera approuvée
c) de fournir des renseignements qui selon les dispositions constitutionnelles en
révéleraient un secret commercial, industriel, vigueur dans chacun des deux Etats.
professionnel ou un procédé commercial, ou
des renseignements dont la communication 2) Elle entrera en vigueur des l’échange des
serait contraire à l’ordre public. instruments de ratification et s’appliquera pour
la première fois :
3) L’échange des renseignements a lieu sur
demande visant des cas concrets, d’office ou a) aux impôts retenus à la source sur les
spontanément. revenus attribués ou mis en paiement à partir
du 1 jour de mois qui su celui de l’échange des
Les autorités compétentes des Etats instruments de ratification ;
contractants s’entendent pour déterminer la
liste des informations qui seront fournies b) aux autres impôts établis à partir du 1
d’office. janvier de l’année suivant celle de l’échange
des instruments de ratification.
Art.28. - Fonctionnaires diplomatiques et
consulaires Art.30. - Dénonciation
La présente convention est conclue pour une
durée illimitée mais chaque Etat contractant
pourra, jusqu’au 30 juin inclus de toute année
civile à partir de la troisième année à dater de
celle de sa ratification, la dénoncer, par écrit et
par la voie diplomatique, à l’autre Etat
contractant.
7. Lorsque les bénéfices comprennent des et que dans l’un et l’autre cas, les deux
éléments de revenus traités séparément entreprises sont, dans leurs relations
dans d’autres articles de la présente financières ou commerciales, liées par
Convention, les dispositions desdits des conditions convenues ou imposées,
articles ne sont affectées par les qui différent de celles qui seraient
dispositions du présent article. convenues entre des entreprises
indépendantes, les bénéfices qui, sans
Article 8 : Navigation maritime et aérienne ces conditions, auraient été réalisés par
l’une des entreprises mais n’ont pu l’être
1. Les bénéfices provenant de l’exploitation, en fait à cause de ces conditions,
en trafic international, de navires ou peuvent être inclus dans les bénéfices
d’aéronefs ne sont imposables que dans de cette entreprises et imposés en
l’Etat Contractant où le siège de direction conséquence.
effective de l’entreprise est situé.
2. Lorsqu’un Etat Contractant inclut dans
2. Si le siège de direction effective d’une les bénéfices d’une entreprise de cet
entreprise de navigation maritime est à Etat et impose en conséquence des
bord d’un navire, ce siège est considéré bénéfices sur lesquels une entreprise de
comme situé dans l’Etat Contractant où se l’autre Etat Contractant a été imposée
trouve le port d’attache de ce navire ou, à dans cet autre Etat, et que les bénéfices
défaut de port d’attache, dans l’Etat ainsi inclus sont des bénéfices qui
Contractant dont l’exploitant du navire est auraient été réalisés par l’entreprise du
un résident. premier Etat si les conditions convenues
entre les deux entreprises avaient été
3. Les dispositions du paragraphe 1 celles qui auraient été convenues entre
s’appliquent aussi aux bénéfices des entreprises indépendantes, l’autre
provenant de la participation à un pool, un Etat procède à un ajustement appropriés
consortium, une exploitation en commun du montant de l’impôt qui y a été perçu
ou un organisme international sur ces bénéfices. Pour déterminer cet
d’exploitation, mais uniquement à la ajustement, il est tenu compte des
fraction des bénéfices ainsi réalisés qui autres dispositions de la présente
revient à chaque participant au prorata de Convention et, si c’est nécessaire, les
sa part dans l’entreprise commune. autorités compétentes des Etats
Contractants se consultent.
4. Au sens du présent Article, les bénéfices
de l’entreprise d’un Etat Contractant Article 10 : Dividendes
provenant de l’exploitation de navires ou
aéronefs en trafic international, doivent 1. Les dividendes payés par une société qui
comprendre les bénéfices inter alia est résident d’un Etat Contractant à un
provenant de l’usage ou de la location de résident de l’autre Etat Contractant sont
containers, si de tels bénéfices sont imposables dans cet autre Etat.
accessoires par rapport aux bénéfices
auxquels les dispositions du paragraphe 1 2. Toutefois, ces dividendes sont aussi
s’appliquent. imposables dans l’Etat Contractant dont la
société qui paie les dividendes est un
résident, et selon la législation de cet Etat, possède un établissement stable dans
mais si le bénéficiaire effectif des l’autre Etat Contractant, les bénéfices
dividendes est un résident de l’autre Etat imposables en vertu du paragraphe 1 de
Contractant, l’impôt ainsi établi ne peut l’article 7, sont soumis à une taxe retenue
excéder 10 pour cent du montant brut des à la source dans cet autre Etat, en
dividendes. conformité avec sa législation fiscale, mais
la taxe ainsi retenue ne peut excéder 10
Les dispositions du présent paragraphe pour cent du montant desdits bénéfices
n’affectent pas l’imposition de la société au après en avoir déduit l’impôt sur les
titre des bénéfices qui servent au paiement sociétés y appliqué dans cet autre Etat.
des dividendes.
Article 11 : Intérêts
3. Le terme « dividendes » employé dans le
présent article désigne les revenus 1. Les intérêts provenant d’un Etat
provenant d’actions, actions ou bons de Contractant et payés à un résident de
jouissance, parts de mine, parts de l’autre Etat Contractant sont imposables
fondateur ou autres parts bénéficiaires à dans cet autre Etat.
l’exception des créances, ainsi que les
revenus d’autres parts sociales, soumis au 2. Toutefois, ces intérêts sont aussi
même régime fiscal que les revenus imposables dans l’Etat Contractant d’où
d’actions par la législation de l’Etat ils proviennent et selon la législation de
Contractant dont la société distributrice est cet Etat, mais si le bénéficiaire effectif
un résident. des intérêts est un résident de l’autre
Etat Contractant, l’impôt ainsi établi ne
4. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne peut excéder 10 pour cent du montant
s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire brut des intérêts.
effectif des dividendes, résident d’un Etat
Contractant, exerce dans l’autre Etat 3. Nonobstant les dispositions du
Contractant dont la société qui paie les paragraphe 2, les intérêts provenant d’un
dividendes est un résident, soit une activité Etat Contractant et payés au
industrielle ou commerciale par gouvernement de l’autre Etat
l’intermédiaire d’un établissement stable Contractant, sont exempts d’impôts dans
qui y est situé, soit une profession le premier Etat Contractant.
indépendante au moyen d’une base fixe
qui y est située, et que la participation 4. Le terme « intérêts » employé dans le
génératrice des dividendes, s’ rattache présent article désigne les revenus des
effectivement. Dans ce cas, les créances de toute nature, assorties ou non
dispositions de l’article 7 ou de l’article 14, de garanties hypothécaires ou d’une
suivant les cas, sont applicables. clause de participation aux bénéfices du
débiteur, et notamment les revenus des
5. Lorsqu’une société qui est résident d’un fonds publics et des obligations
Etat Contractant tire des bénéfices ou des d’emprunts, y compris les primes et lots
revenus de l’autre Etat Contractant, cet attachés à ces titres. Les pénalisations
autre Etat ne peut percevoir aucun impôt pour paiement tardif ne sont pas
sur les dividendes payés par la société, considérées comme des intérêts au sens
sauf dans la mesure où ces dividendes du présent article.
sont payés à un résident de cet autre Etat
ou dans la mesure où la participation 5. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
génératrice des dividendes se rattache s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire
effectivement à un établissement stable ou effectif des intérêts résident d’un Etat
à une base fixe situés dans cet autre Etat, Contractant, exerce dans l’autre Etat
ni prélever aucun impôt, au titre de Contractant d’où proviennent les intérêts,
l’imposition des bénéfices non distribués, soit une activité industrielle ou
sur les bénéfices consistent en tout ou en commerciale par l’intermédiaire d’un
partie en bénéfices ou revenus provenant établissement stable qui y est situé, soit
de cet autre Etat. une profession indépendante au moyen
d’une base fixe qui y est située, et que la
6. Nonobstant toute autre disposition de la créance génératrice des intérêts se
présente Convention, lorsqu’une société rattache effectivement :
qui est un résident d’un Etat Contractant
a) A l’établissement stable ou à la base 3. Le terme « redevances » employé dans le
fixe en question, ou présent article désigne les rémunérations
de tout nature payées pour l’usage ou la
b) Aux activités d’affaires visées à concession de l’usage d’un droit d’auteur
l’alinéa c) du paragraphe 1 de sur une œuvre littéraire, artistique ou
l’article 7. scientifique, y compris les films
cinématographiques ou les films et
Dans ces cas, les dispositions de l’article 7 ou enregistrements pour les émissions
de l’article 14, suivant le cas, sont applicables. radiophoniques ou télévisées ou les
transmissions par satellite, câble, fibres
6. Les intérêts sont considérés comme optiques ou technologies similaires
provenant d’un Etat Contractant lorsque le utilisées pour les transmissions destinées
débiteur est cet Etat lui-même, une au public, les bandes magnétiques, les
subdivision politique ou administrative, une disquettes ou disques laser (logiciels), d’un
collectivité locale ou un résident de cet brevet, d’une marque de fabrique ou de
Etat. Toutefois, lorsque le débiteur des commerce, d’un dessin ou d’un modèle,
intérêts, qu’il soit ou non un résident d’un d’un plan, d’une formule ou d’un procédé
Etat Contractant, a dans un Etat secrets, pour l’usage ou la concession de
Contractant un établissement stable, ou l’usage d’un équipement industriel,
une base fixe, pour lequel la dette donnant commercial, agricole ou scientifique
lieu au paiement des intérêts a été (savoir faire), ainsi que pour l’assistance
contractée et qui supporte la charge de technique et les prestations de services et
ces intérêts, ceux-ci sont considérés de personnel autres que celles visées aux
comme provenant de l’Etat où articles 14 et 15 de la présente
l’établissement stable, ou la base fixe, est Convention.
situé.
Le terme « redevances» comprend aussi les
7. Lorsque, en raison de relations spéciales gains provenant de l’aliénation de ces biens ou
existant entre le débiteur et le bénéficiaire droits dans la mesure où ils sont rattachés à la
effectif des intérêts ou que l’un et l’autre production, à la productivité, à l’usage ou à la
entretiennent avec des tierces personnes, disposition de ces biens.
le montant des intérêts, compte tenu de la
créance pour laquelle ils sont payés, 4. Les dispositions des paragraphes 1 et 2 ne
excède celui dont seraient convenus le s’appliquent pas lorsque le bénéficiaire
débiteur et le bénéficiaire effectif en effectif des redevances, résident d’un Etat
l’absence de pareilles relations, les Contractant, exerce dans l’autre Etat
dispositions du présent article ne Contractant d’où proviennent les
s’appliquent qu’à ce dernier montant. Dans redevances, soit une activité industrielle ou
ce cas, la partie excédentaire des commerciale par l’intermédiaire d’un
paiements reste imposable selon la établissement stable qui y est situé, soit
législation de chaque Etat Contractant et une profession indépendante au moyen
compte tenu des autres dispositions de la d’une base fixe qui y est située, et que le
présente Convention. droit ou le bien générateur des redevances
se rattache effectivement :
Article 12 : Redevances
a) A l’établissement stable ou à la
1. Les redevances provenant d’un Etat base fixe en question, ou
Contractant et payées à un résident de
l’autre Etat Contractant sont imposables b) Aux activités d’affaires visées à
dans cet autre Etat. l’alinéa c) du paragraphe 1 de
l’article 7.
2. Toutefois, ces redevances sont aussi
imposables dans l’Etat Contractant d’où Dans ces cas, les dispositions de l’article 7 ou
elles proviennent et selon la législation de de l’article 14, suivant le cas, sont applicable.
cet Etat. Mais si le bénéficiaire effectif des
redevances est un résident de l’autre Etat 5. Les redevances sont considérées comme
Contractant, l’impôt ainsi établi ne peut provenant d’un Etat Contractant lorsque le
excéder 10 pour cent du montant brut des débiteur est cet Etat lui-même, une
redevances. subdivision politique ou administrative, une
collectivité locale ou un résident de cet
Etat. Toutefois, lorsque le débiteur des 4. Les gains provenant de l’aliénation des
redevances, qu’il soit ou non un résident actions en capital d’une société, dont les
d’un Etat Contractant a dans un Etat biens consistent à tire principal
Contractant un établissement stable ou directement ou indirectement, en biens
une base fixe, pour lequel l’engagement immobiliers situés dans un Etat
donnant lieu au paiement des redevances Contractant peuvent être imposés par cet
a été contracté et qui supporte la charge Etat.
de ces redevances, celles-ci sont
considérées comme provenant de l’Etat 5. Les gains provenant de l’aliénation de
Contractant où l’établissement stable, ou tous biens autres que ceux visés aux
la base fixe, est situé. paragraphes 1 à 4 du présent article et
au paragraphe 3 de l’article 12 ne sont
6. Lorsque, en raison de relations spéciales imposables que dans l’Etat Contractant
existant entre le débiteur et le bénéficiaire dont le cédant est un résident.
effectif des redevances ou que l’un et
l’autre entretiennent avec des tierces Article 14 : Professions indépendantes
personnes, le montant des redevances,
compte tenu de la prestation pour laquelle 1. Les revenus qu’un résident d’un Etat
elles sont payées, excède celui dont Contractant tire d’une profession libérale
seraient convenus le débiteur et le ou d’autres activités de caractère
bénéficiaire effectif en l’absence de indépendant ne sont imposables que dans
pareilles relations, les dispositions du cet Etat ; toutefois, ces revenus sont aussi
présent article ne s’appliquent qu’à ce imposables dans l’autre Etat Contractant
dernier montant. Dans ce cas, la partie dans les cas suivants :
excédentaire des paiements reste
imposable selon la législation de chaque a) Si ce résident dispose de façon
Etat Contractant et compte tenu des autres habituelle, dans l’autre Etat Contractant,
dispositions de la présente Convention. d’une base fixe pour l’exercice de ses
activités ; en ce cas, seule la fraction des
Article 13 : Gains en capital revenus qui est imputable à ladite base
fixe est imposable dans l’autre Etat
1. Les gains qu’un résident d’un Etat Contractant ; ou
Contractant tire de l’aliénation de biens
immobiliers visés à l’article 6 et situés b) Si son séjour dans l’autre Etat
dans l’autre Etat Contractant, sont Contractant s’étend sur une période ou
imposables dans cet autre Etat. des périodes d’une durée totale égale ou
supérieure à 183 jours durant toute
2. Les gains provenant de l’aliénation de période de douze mois commençant ou
biens immobiliers qui font partie de l’actif se terminant au cours de l’année fiscale
d’un établissement stable qu’une considérée ; en ce cas, seule la fraction
entreprise d’un Etat Contractant a dans des revenus qui est tirée des activités
l’autre Etat Contractant, ou de biens exercées dans cet autre Etat est
mobiliers qui appartiennent à une base fixe imposable dans cet autre Etat.
dont un résident d’un Etat Contractant
dispose dans l’autre Etat Contractant pour 2. L’expression « profession libérale »
l’exercice d’une profession indépendante, comprend notamment les activités
y compris de tels gains provenant de indépendantes d’ordre scientifique,
l’aliénation de cet établissement stable littéraire, artistique, éducatif ou
(seul ou avec l’ensemble de l’entreprise) pédagogique, ainsi que les activités
ou de cette base fixe, sont imposables indépendantes des médecins, avocats,
dans cet autre Etat. ingénieurs, architectes, dentistes et
comptables.
3. Les gains provenant de l’aliénation de
navires ou d’aéronefs exploités en trafic Article 15 : Professions dépendantes
international, ou de biens mobiliers
affectés à l’exploitation de ces navires ou 1. Sous réserve des dispositions des articles
aéronefs, ne sont imposables que dans 16, 18, 19, 20 et 21, les salaires,
l’Etat Contractant où le siège de direction traitements et autres rémunérations
effective de l’entreprise est situé. similaires qu’un résident d’un Etat
Contractant reçoit au titre d’un emploi
salarié ne sont imposables que dans cet
Etat, à moins que l’emploi ne soit exercé 1. Nonobstant les dispositions des articles
dans l’autre Etat Contractant. Si l’emploi y 14 et 15, les revenus qu’un résident d’un
est exercé, les rémunérations reçues à ce Etat Contractant tire de ses activités
titre sont imposables dans cet autre Etat. personnelles exercées dans l’autre Etat
Contractant en tant qu’artiste du
2. Nonobstant les dispositions du paragraphe spectacle, tel qu’un artiste de théâtre, de
1, les rémunérations qu’un résident d’un cinéma, de la radio ou de la télévision ou
Etat Contractant reçoit au titre d’un emploi tel qu’un musicien, ou en tant que sportif,
exercé dans l’autre Etat Contractant ne sont imposables dans cet autre Etat ;
sont imposables que dans le premier Etat
si : 2. Lorsque les revenus d’activités qu’un
artiste du spectacle ou un sportif exerce
a) Le bénéficiaire séjourne dans l’autre personnellement et en cette qualité sont
Etat pendant une période ou des attribués non pas à l’artiste ou au sportif
périodes n’excédant pas au total 183 lui-même mais à une autre personne, ces
jours durant toute période de 12 mois revenus sont imposables, nonobstant les
commençant ou se terminant au cours dispositions des articles 7, 4 et 15, dans
de l’année fiscale considérée, et l’Etat Contractant où les activités de
l’artiste du spectacle ou du sportif sont
b) Les rémunérations sont payées par exercées.
un employeur ou pour le compte d’un
employeur qui n’est pas un résident de 3. Nonobstant les dispositions des
l’autre Etat ; et paragraphes 1 et 2 du présent article, les
revenus d’activités mentionnés au
c) La charge des rémunérations n’est paragraphe 1 dans le cadre d’un
pas supportée par un établissement programme d’échanges culturels ou
stable ou une base fixe que sportifs approuvé et financé en totalité ou
l’employeur a dans l’autre Etat. en partie par les gouvernements des deux
Etats Contractants et qui ne sont pas
3. Nonobstant les dispositions précédentes exercées dans un but lucratif, sont
du présent article, les rémunérations exonérées d’impôts dans l’Etat Contractant
reçues au titre d’un emploi salarié exercé à où ces activités sont exercées.
bord d’un navire ou d’un aéronef exploité
en trafic international, sont imposable dans
l’Etat Contractant où le siège de direction
effective de l’entreprise est situé.
Article 18 : Pensions, rentes viagères et
Article 16 : Tantièmes, rémunérations du prestations de sécurité sociale
personnel de direction de haut niveau
1. Sous réserve des dispositions du
1. Les tantièmes, jetons de présence et paragraphe 2 de l’article 9, les pensions et
autres rétributions similaires qu’un résident autres rémunérations similaires payés à un
d’un Etat Contractant reçoit en sa qualité résident d’un Etat Contractant au titre d’un
de membre du Conseil d’Administration, emploi antérieur, ne sont imposables que
de surveillance ou d’un organe analogue dans cet Etat. La présente disposition
d’une société qui est un résident de l’autre s’applique également aux rentes viagères
Etat Contractant sont imposable dans cet versées à un résident d’un Etat
autre Etat. contractant.