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2020/2021
Introduction
A l’ère de la mondialisation, les pays ne sont plus à l’abri de
l’intervention des investissements étrangers sur leurs territoires ;
Cependant le droit fiscal international et les conventions fiscales
internationales demeurent indispensables pour définir la manière
d’imposition des investissements aussi accompagner et suivre les
mutations économiques ainsi que la lutte contre la double imposition.
L’ETABLISSEMENT STABLE est l’un des concepts les plus
importants du droit fiscal international. Cette notion est née à la fin du
19ème siècle avec une première utilisation fiscale dans un traité de
1899 entre l’Autriche-Hongrie et la Prusse. La notion est ensuite
introduite dans les premiers modèles de convention du 20ème siècle :
celui de la Ligue des Nations en 1928 puis ceux de Mexico et Londres
en 1946.
Aussi, la Société des Nations a utilisé ce concept en 1927-1928 pour
rattacher à l’Etat de la source, les bénéfices dégagés par une entreprise
lorsque ses activités dans l’Etat de source dépassent un certain seuil.
.
En pratique, il reste de savoir si l’entreprise détient un établissement
stable dans le pays où elle exerce une activité.
(Si c'est le cas, elle est susceptible d'avoir des obligations fiscales
envers le pays de l'établissement stable)
Mais il faut savoir aussi les impôts qui sont susceptibles d'être
sollicités par l'Administration fiscale.
Plan du travail:
Axe 1: Les déterminants de l’établissement stable
A. L’ES dans les CFI
B. L’ES et droit interne
Axe 2: L’imposition de l’ES
A. Dispositif international
B. Dispositif national
Généralement le concept d’ES n’est pas définit dans la doctrine
fiscale, alors la convention fiscale est le cadre juridique qui le
caractérise.
Pays X Pays Y
L’entreprise étrangère qui est une autre entité agissant au niveau
domiciliée à l’étranger . local.
L’établissement stable est une notion développée dans le cadre des
conventions internationales; visant généralement à déterminer le lieu
d’imposition d’une activité exercée par une entreprise dans un Etat autre
que celui du lieu de son siège.
Peu importe
que cette installation fixe d’affaires dispose d’une indépendance
suffisante, mais cela ne signifie pas aussi que l’ES ne doive pas
avoir une certaine autonomie de gestion.
Exemples:
1.Un siège de direction: Un lieu où une entreprise prend certaines
décisions, exemple du lieu de la réunion de certains organes sociaux.
2.Une succursale : notion qui n’est pas définie par les conventions
fiscales, donc il ya lieu de se référer au droit interne des Etats
contractants)
NB: la différence entre la succursale et la filiale se fond sur le
critère de dépendance.
3. Un bureau : un bureau est considéré comme un ES lorsqu’il
constitue un véritable centre de liaison, exemple: un bureau de vente
est un ES ce qui n’est pas le cas des bureaux d’achat ou des simples
bureaux de liaison.
4.Une usine ou un atelier : la condition principale pour qu’ils
constituent des ES c’est « l’exploitation ».
5.Un lieu d’extraction de ressources naturelles : mines carrières
et autres lieux d’extraction de ressources naturelles sont considérés
comme des ES.
6.Un chantier de construction ou de montage: il s’agit
d’installations destinées à réaliser un ouvrage déterminé et qui
disparaissent une fois l’ouvrage achevée. Ainsi un chantier n’est
considéré comme un ES que s’il se déroule sur une certaine
période(12 mois pour l’OCDE et 6mois pour l’ONU)
7. Exceptions:
Le paragraphe 4 énumèrent les cas où l’on considèrent qu’il n’ya pas
d’ES même si elles sont exercées par l’intermédiaire d’une
installation fixe d’affaires, appelée liste des activités préparatoires ou
auxiliaires.
-Les installations utilisées uniquement pour stocker, exposer ou livrer
des marchandises appartenant à l’entreprise;
-Un stock de marchandises n’est entreposé uniquement que pour être
stocké, exposé , livrer ou transformé par une autre entreprise
-Les installations fixes d’affaires utilisées uniquement pour acheter
des marchandises (exemple : bureaux d’achat) ou recueillir des
informations pour l’entreprise;
NB: les « agents visés par les CFI s’entendant concernent à la fois les personnes
physiques que des personnes morales.
•L’établissement stable au sens des conventions internationales de
non double imposition, un établissement stable est une installation
fixe d’affaires où l’entreprise étrangère exerce tout ou partie de son
activité tel que siège de direction, succursale, bureau, usine, atelier,
chantier de construction ou de montage dépassant une certaine
durée (généralement six mois).
B- Etablissement stable et le droit interne
Les bénéfices d’une entreprise d’un État contractant ne sont imposables que
à moins que l’entreprise n’exerce son activité dans l’autre État contractant par
l’intermédiaire d’un établissement stable qui y est situé.
Si l’entreprise exerce son activité d’une telle façon, les bénéfices de l’entreprise sont
imposable dans l’autre Etat (Etat de la source ) mais uniquement dans la mesure ou ils
sont imputable à cet Etablissement stable.
les dividendes, les intérêts, les redevances sont imposable dans l’Etat
de résidence de l’établissement stable mais a condition que le
bénéficiaire effectif des (dividendes, intérêts et redevances), résident
d’un État contractant, exerce dans l’autre État contractant d’où
proviennent ces dividendes, intérêts et redevances une activité
d’entreprise par l’intermédiaire d’un établissement et que le droit ou
le bien générateur de ces revenus, de ces dividendes, intérêts,
redevances a effectivement un lien avec l'établissement stable.
- La détermination des bénéfices imposable
(1) Pour une étude approfondie, voy. OECD, Revenue Statistics 1965-2016 – Special feature:
complementary indicators of tax revenue, OECD Publishing, Paris, 2017, p. 11 et ss. Il ressort des travaux
menés par l’OCDE que les recettes fiscales perçues dans les économies avancées ont continué de croître par
rapport aux niveaux sans précédent atteints avant la crise de 2009.
Bibliographie
B. Gouthière « les impôts dans les affaires
internationales »,édition Francis Lefebvre 2004.
Code général des impôts 2020.
La note circulaire n°717.
Le Modèle de convention des nations unies concernant
les doubles impositions entre pays développés et pays
en développement.
Les conventions fiscales internationales(ONU &
OCDE)
M. Bouvier,« La fiscalité internationale ».