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Rapport de stage

La digitalisation et le contrôle sur pièces des


personnes morales
Du 01/07/2021 au 31/07/2021

Elaboré par : SIMMOU Hanaa

Superviseur académique : Pr. RGUIBI Khalid


Superviseur professionnel : M. BOUGOUBA Youssef

Formation : Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Kénitra


Entité d’accueil : Direction Générale des Impôts - Kénitra

Année universitaire : 2020 – 2021


Remerciements

D´abord, je tiens à exprimer ma gratitude à mon


professeur et encadrant académique Monsieur Khalid
RGUIBI ainsi que mon encadrant professionnel
Monsieur Youssef BOUGOUBA pour tout le savoir qu´ils
m´ont transmis et le soutien probant tout au long de la
durée de mon stage, pour que je puisse acquérir des
connaissances qui me serviront tout au long de ma vie
professionnelle.

Leurs conseils m´ont été et me seront d´une précieuse


utilité.
Sommaire

Introduction…………………………………………………………………………4
Chapitre I : La Direction Générale des Impôts……………………….5
1. Présentation De la DGI……………………………..………………………………….5
2. Mission et stratégies…………………………………………………………………….5
3. Organisation…………………………………………………………………………………7
Chapitre II : Cadre du stage………………………………………………….10
1. Structure sociale……………..…………………………………………………………..10
2. Fonctionnement..………………………………………………………………………..11
Chapitre III : Travaux effectués et apports du stage……………..12
1. Travaux effectués………..………………………………………………………………12
2. Apports du stage………..……………………………………………………………….16
Conclusion…………….…………………………………………………………….17
Webographie………………………………………………………………………18
Bibliographie………………………………………………………………………18
Introduction

Le stage est le moment approprié accordé aux étudiants de concilier les théories apprises à la
pratique professionnelle. Réussir une expérience dans le monde professionnel constitue un
enjeu important pour chaque stagiaire du fait qu’il est tenu à déployer davantage d’effort et de
vigilance pour se libérer du cadre étroit de l’école où la théorie demeure triomphante, et
effleurer le contexte fonctionnel de l’environnement professionnel. Ainsi dans le cadre de ma
formation à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Kénitra, j’ai choisi d’effectuer
mon stage de perfectionnement au sein de la Direction Générale des Impôts de Kénitra. Cette
immersion s’étant étalée du 01/07/2021 au 31/07/2021, m’a permis de mettre l’accent sur la
structure de la DGI, ses missions, sa stratégie, son organisation, ses ressources et ses valeurs.

Durant ma période de stage, j´ai appris à effectuer plusieurs tâches dont le contrôle sur pièces
des personnes morales dans le cadre de la gestion de leurs dossiers au niveau des services de
l’assiette. Tout au long du rapport, j´étudierai l´importance de cet examen qui doit être
systématique et exhaustif au fur et à mesure de la réception des déclarations et au moment de
leurs classements aux dossiers appropriés. Dans la première partie, je commencerai d´abord,
par une présentation générale de la Direction générale des impôts, ses valeurs, son organisation
et ses missions. Ensuite, je vais présenter dans une seconde partie les modalités de
fonctionnement au sein du secteur des personnes morales, la structure sociale et le cadre du
stage. Quant à la troisième partie, je vais parcourir les différentes tâches qui m’ont été confiées
pendant mon stage.
Chapitre I : La Direction Générale des Impôts
1. Présentation de la DGI
La Direction Générale des Impôts est une direction du Ministère de l’économie et des finances.
Sa principale mission consiste à assurer les recettes fiscales. A ce titre, elle détermine les bases
sur lesquelles sont prélevés les impôts d’Etat (TVA, IS, IR, droits d’enregistrement), ainsi que
certains impôts locaux gérés pour le compte des collectivités locales (notamment taxe
d’habitation, taxe des services communaux, taxe professionnelle).

A fin 2011, l’effectif des ressources humaines de la DGI est de 4704 cadres et agents. Elle est
composée de trois directions métiers (législation, études, coopération internationale, assiette,
recouvrement et affaires juridiques et contrôle fiscal), une direction des ressources et système
d’information et une division de l’audit et l’inspection. Elle comprend également 15 directions
régionales et 15 directions inter-préfectorales.

2. Missions et stratégies

 Missions

La Direction Générale des Impôts fait partie du Ministère de l’Economie et des Finances. Sa
principale mission consiste à assurer les recettes fiscales. Elle est ainsi chargée de :

 Asseoir et recouvrer les impôts d’état :


La Direction Générale des impôts détermine les bases sur lesquelles sont prélevés :

- Les impôts d’Etat (impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu, taxe sur la
valeur ajoutée, droits d’enregistrement et de timbre) ;
- Certains impôts locaux gérés pour le compte des collectivités locales (taxe
d’habitation, taxe des services communaux et taxe professionnelle).

Les recettes de l’administration fiscales se chargent de l’encaissement des recettes des impôts,
droits et taxes.

 S’assurer du respect de la loi fiscale et lutter contre la fraude fiscale :

Le système fiscal marocain est globalement déclaratif. La mission de contrôle occupe donc une
dimension très importante. Le contrôle fiscal s’opère dans le cadre d’une procédure stricte
observant les garanties offertes aux assujettis. Il a un rôle dissuasif et pédagogique.
 Fournir au gouvernement une expertise fiscale notamment dans le cadre de
l'élaboration des lois de finances et de la négociation des conventions de non
double imposition avec les états étrangers :

La Direction Générale des Impôts est ainsi chargée d'étudier et d'élaborer les projets de textes
législatifs et réglementaires à caractère fiscal. Elle élabore également, en concertation avec les
différents opérateurs économiques, les circulaires d'application relatives aux textes fiscaux.
L’administration fiscale étudie en outre les questions d'interprétation des dispositions fiscales
et informe sur les réponses apportées.

 Objectifs stratégiques

La Direction Générale des Impôts s’inscrit dans une stratégie de performance et d’innovation
pour assurer la mobilisation des ressources avec équité et garantir un service de qualité au
citoyen. La Vision stratégique de la DGI exprime la détermination des femmes et des hommes
qui la composent, à relever de nouveaux défis. Elle dresse la feuille de route qui guide leurs
priorités et leurs actions. Elle consolide leur vocation de service au citoyen et les recentre sur
les impératifs de performance dans la collecte des ressources budgétaires.

La vision stratégique de la DGI repose sur quatre orientations :

 Construire une relation de partenariat et de confiance avec le contribuable


:
- Faciliter les différentes démarches et procédures liées au contribuable ;
- Garantir au contribuable ses droits ;
- Communiquer et favoriser l’adhésion à l’Impôt et le civisme fiscal ;
- Renforcer l’éthique.
 Devenir une administration numérique :

Développer et généraliser des télé-procédures sécurisées.

 Renforcer l’action de l’administration en matière de contrôle :


- Disposer d’informations pertinentes, fiables et exploitables ;
- Mettre en place les ressources et outils nécessaires à l’analyse des risques et
au ciblage de la fraude.
 Développer une parfaite maîtrise du métier du recouvrement :
- Renforcer les structures et les ressources dédiées au recouvrement ;
- Optimiser le recouvrement spontané ;
- Améliorer le recouvrement forcé.
 Valeurs

Cinq valeurs essentielles sont portées et partagées par les fonctionnaires de la Direction
Générale des Impôts, dans le cadre de l’exercice quotidien de leurs fonctions et de leur relation
avec les usagers.

 Intégrité

Rigueur, probité, transparence, éthique, discrétion

 Professionnalisme

Efficacité, fiabilité, célérité, assistance, service, réactivité, proximité

 Respect

Disponibilité, écoute, courtoisie, considération

 Neutralité

Équité

 Innovation

Ouverture, créativité, initiative

3. Organisation

 Organigramme de la DGI
La DGI est organisée par type et par taille de contribuable.
Les services sont spécialisés pour gérer distinctement les dossiers des particuliers, des
professionnels, des personnes morales et des grandes entreprises, dans le but de fournir un
service de proximité adapté à chaque profil.
Chaque contribuable s’adresse ainsi à un interlocuteur unique, polyvalent, qui traite son dossier
au titre de ses différents impôts et reçoit éventuellement ses demandes et réclamations.
 Organisation des services centraux

L’administration centrale comprend trois Directions « Métier », une direction « Rapport » et


une division de l’Audit et de l’inspection. Les directions « Métier » représentent les domaines
d’expertise à travers :

- La Direction de la législation, des études et de la coopération


internationale
- La Direction de l’assiette, du recouvrement et des affaires juridiques ;
- La Direction du contrôle fiscal.
- La Direction des ressources et du système d’information fournit aux différentes
entités de la Direction générale des Impôts les ressources et l’infrastructure
nécessaires au bon déroulement de leurs missions.
 Organisation territoriale

La Direction Générale des Impôts s’appuie sur une organisation territoriale déconcentrée
regroupant 15 directions régionales des impôts :

- Agadir - Béni Mellal – Casablanca


- El Jadida - Fès – Kenitra
- Marrakech - Meknès - Mohammedia
- Nador – Oujda - Settat
- Rabat-Salé - Tanger - Tétouan

Globalement, les Directions Régionales, Inter Préfectorales et Préfectorales sont organisées


autour de trois fonctions principales :

- L’assiette de l’impôt et les affaires juridiques qui sont gérées au niveau des
subdivisions d’assiettes spécialisées par type de contribuables ;
- Le recouvrement des impôts effectué au niveau des recettes de
l’administration fiscale (RAF) ;
- Le contrôle fiscal accompli par les brigades de vérification.

Structure modèle d’une direction régionale

Les directions régionales comprennent : un service régional d’assiette, un service régional des
vérifications, un service des ressources humaines, de la formation et des affaires générales, un
service régional de l’inspection des services

La DGI compte plus de 4000 fonctionnaires dont près de 40% de femmes. La moyenne d’âge
est de 45 ans. Le taux d’encadrement est de 64%. 57% des cadres supérieurs sont titulaires
d’une licence ou d’un diplôme équivalent et 27% ont un diplôme de troisième cycle ou
d’ingénieur.

84% des fonctionnaires exercent leurs métiers dans les services régionaux, 50% des ressources
humaines appartiennent à la famille « Assiette », 11% relèvent du contrôle fiscal et 7% du
recouvrement.

1. Service régional de l’assiette

Le service régional d’assiette a pour compétences le calcul (assiette et liquidation) de l'impôt


des particuliers, des professionnels, et des personnes morales à savoir, pour les principaux :

- Impôt sur le revenu des personnes physiques (IR);


- Impôt sur les sociétés (IS) ;
- Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ;
- Droits d’enregistrement ;
- Impôts locaux : taxe d’habitation (TH), taxe professionnelle (TP)
- Le recouvrement des principaux impôts et taxes qui étaient gérés avant par la
Trésorerie générale du Royaume
- Le contrôle des déclarations fiscales. Les différentes formes de contrôle sont :
- Le contrôle sur pièces (depuis le bureau)
- Le contrôle externe (sur place, avec examen de comptabilité ou de situation fiscale
personnelle)
- Le traitement du contentieux de l’impôt : traitement des réclamations contentieuses
préalables et des demandes gracieuses.

2. Service régional de vérification :

C’est le service chargé du contrôle fiscal des personnes physiques redevables dotées
d'un patrimoine important ou dont la situation est jugée sensible, aussi bien des entreprises les
plus importantes.

3. Service régional des ressources humaines et système d’information :

C’est un service dont son personnel essaye par les moyens disponibles de s’organiser au
maximum, afin d’assurer aux autres entités de la direction régionale des conditions de travail
favorables. Le service des ressources humaines, et de système d’information est chargé des
tâches suivantes :

- La gestion des dossiers individuels des fonctionnaires :


ouverture(recrutement), suivi et fermeture (retraite, retraite anticipée, démission...)
;
- La tenue des fichiers de congé du personnel (congé administratif et congés de
maladie) ;
- La programmation et l’organisation des séminaires et des stages de formation
continue ainsi que la proposition des sujets ;
- La diffusion de l’information fiscale (les textes de loi et les notes circulaires) ; Il
contient une section chargée des imprimés : c’est une section qui doit établir les
commandes des imprimés sur la base de la consommation de l’année précédente,
elle doit réceptionner les commandes, et les contrôler sur le plan quantitatif et
qualitatif et tenir des fichiers de stock par article afin d’éviter la rupture du stock.
- La gestion du matériel : il s’agit principalement de la gestion du parc auto, gestion
des véhicules et des valeurs (montant accordé à chaque véhicule) ;
- La gestion du service téléphonique ;
- Délivrer les attestations de salaire, les attestations de travail (qui doit être à jour) et
attestation de prime.

4. Service régional d’inspection :

Le service régional d’inspection est chargé, entre autres, de :

- Mettre la direction au courant de tout ce qui se passe au niveau régional ;


- Intervenir pour le contrôle au niveau de l’assiette, du contentieux, de la vérification
et de l’enregistrement ;
- Faire du sondage interne ;
- Donner des appréciations en ce qui concerne les nominations.

Chapitre II : Cadre du stage


1. Structure sociale
La structure de la direction provinciale de Kénitra est donnée par l’organigramme suivant :

La DPI de Kénitra est répartie en Service d’assiette 1 et Service d’assiette 2, eux-mêmes


organisés sous forme de subdivision (Personnes physiques professionnelles, Personnes
physiques particuliers et personnes morales).
2. Fonctionnement
Chaque personne de la subdivision de Kénitra a des taches à réaliser et des responsabilités à
respecter :

 Dans le secteur des particuliers, ils ont comme mission :


- L’analyse du contentieux administratif (traitement des réclamations des
contribuables : création, suppression, modification de la TH/TSC selon les pièces
justificatives de la réclamation).
- Elaboration des grilles de loyer pour la détermination de la VL.
- Délivrances des diverses attestations : (De revenu global, attestation d’imposition
ou de non-imposition a la TH/TSC…)
- La mise à jour des bulletins d’imposition.
 Dans le secteur des professionnels, ils ont comme mission :
- La création des différentes personnes professionnels dans le ‘SIT’ (création,
suppression, modification consultation...). Cette création se fait selon deux lois :
 La loi 4706 de la fiscalité locale
 Et selon le code général des impôts qui contient (IR, TVA...)
- Délivrances des diverses attestations (attestation de l’inscription à la TP, attestation
de revenu, attestation d’identification fiscale...)
- Relance des retardataires
- Examen et contrôle de la liasse fiscale
- Examen et contrôle de la liasse fiscale
- IR/Salaire : étude et exploitation des déclarations, relance des retardataires, étude de
dossiers et régularisation
- Remboursement et exonération de la TVA : étude et liquidation des dossiers de
remboursement et établissement des attestations d’exonération ou d’achat
suspension de la TVA
- Radiation de l’activité
 Dans le secteur des personnes morales, ils ont comme mission :

La réalisation des différentes opérations liées aux entreprises (création, consultation, saisie de
l’IS…). Ainsi, chaque attestation doit être signée et vérifiée, par le directeur ou le chef
responsable qui a comme mission la surveillance de chaque opération et de conseiller et
d’informer les contribuables.

Le directeur contrôle et suit le bon fonctionnement de la direction, ainsi que l’orientation


et l’encadrement du personnel de la DPI et la résolution des opérations complexes et sensibles
qui nécessitent un niveau élevé d’attention. L’équipe de la DPI travaille comme une cellule et
dans un climat social et favorable.

Chapitre III : Travaux effectués et apports du stage


1. Travaux effectués
Au cours de ce stage, j’ai eu l’opportunité de découvrir le métier de l’inspection sous toutes ses
formes et de comprendre de manière globale les difficultés que le personnel de la DPI pourrait
rencontrer dans l’exercice de son travail.

Pour une meilleure compréhension des tâches que j’ai pu effectuer, il apparaît approprié de
traiter en premier lieu les outils qui étaient mis à ma disposition, puis de traiter de manière
détaillée les tâches que j’ai pu effectuer. L’intranet est le réseau qui relie toutes les personnes
de la DPI, chaque information saisie par un fonctionnaire est automatiquement partagée par les
autres. La DPI travaille par un système appelé « le SIT » ou se font les différentes opérations
de saisie, de consultation, de modification ou de création, ainsi qu’un autre logiciel réservé pour
les différentes opérations de création, de modification, de consultation et de suppression de la
TH/TSC/TP.

Durant la période du stage au sein de la subdivision des impôts de Kénitra, j’ai eu la chance
d’effectuer plusieurs tâches dans le secteur des personnes morales à savoir :
- Le classement : Le classement constitue une étape essentielle et très importante pour
faciliter la démarche du travail dans la direction, il consiste à mettre en ordre les déclarations
par ordre numérique de l’identifiant fiscal. Ce classement est parmi les tâches les plus
importantes car il permet de gagner le temps.

- Calcul de l’IS.

- Consultation des régularisations des entreprises.

- Relance des défaillants

- Demande de transfert de siège : dont les pièces à fournir sont les suivantes :

 Déclaration de transfert (formulaire) cacheté et signé par la société.


 Procès-verbal de l’AGE enregistré constatant le transfert ou toute modification
 Statuts mis à jour.
 Contrat de résiliation de l’ancien local.
 Contrat de bail enregistré du nouveau local (voir le loyer ; valeur locative)
 Vérifier si la société est à jour au niveau des obligations déclaratives, idem pour les
obligations de paiement.
- Le traitement du contentieux de l’impôt : Les services fiscaux traitent les réclamations
contentieuses préalables et les demandes gracieuses, lorsque ses agents ont la compétence
pour répondre ou à l'attention du ministre du budget. Si la réclamation préalable est rejetée,
le contribuable peut saisir le juge de l'impôt, c'est-à-dire soit le juge administratif (pour les
impôts directs et la TVA) soit le juge judiciaire (pour les droits d'enregistrement et l'ISF).

Ci-dessous un exemple d’une réclamation traitée lors de ma période de stage au sein du secteur
des personnes morales :

Rapport d’instruction

I. Analyse de la demande :

La société X demande la décharge totale de l’imposition à l’IS émise au titre de l’exercice 2016
sous les références mentionnées ci-après.

Motif évoqué : les déficits antérieurs n’ont pas été pris en compte.
II. Eléments de l’enquête et renseignements tirés des documents de l’assiette :

La société en question a été taxée d’office selon le détail suivant :

Nature de l’impôt IS
Numéro d’article/Rôle 78717/9118
Années 2015
Source Contrôle de déclaration
Total principal 117 106,00
Majoration dépôt 15% 0,00
Pénalité 10% 11 710,60
Majoration de retard Assiette 33 379,00
TOTAL Assiette 162 195,60

III. Instruction :

La consultation du dossier fiscal de la société a permis de constater que l’imposition


susmentionnée concerne des insuffisances au niveau des acomptes provisionnels de 2015.
L’émission de cette imposition trouve sa source dans la divergence entre l’impôt de l’exercice
de référence déclaré par la société et celui attendu et calculé par le SIT. En effet, le calcul de
l’impôt dû au titre de 2014 (exercice de référence) a pris en considération uniquement le déficit
de l’exercice N-1 en l’occurrence 2013 alors que le cumul des déficits antérieurs (de 2010 à
2012) a été ignoré soit [2000 + 67963.11 + 120892.05 = 190.855.00]. Cette erreur a fait que
l’acompte provisionnel calculé par le SIT a été différent de celui calculé et versé par la société :

SIT Contribuable
Désignation/Exercice 2014
Bénéfice brut fiscal avant imputation des déficits 831 488.00 831 488.00 Insuffisance
Déficits imputables 246 645.00 442 500.00 par acompte
Bénéfice net fiscal après imputation des déficits 584 850 ?00 388 990.00
Impôt dû 175 455.00 116 697.00
Acompte à verser en 2015 43 864.00 29 175.00 14 689.00

Cette différence explique l’insuffisance de versement des acomptes 1 et 2. Pour les acomptes 3
et 4, une déclaration de dispense a été déposée.
La consultation des déclarations du résultat fiscal des exercices antérieurs a permis de lister les
déficits suivants :

Exercice Déficit DRF


2010 2 000.00
2011 67 963.00
2012 120 892.00
2013 246 645.00
Cumul déficit imputable en 2014 437 500.00
Déficit reporté par la société 442 500.00
Différence à justifier 5 000.00

Ainsi l’erreur matérielle est confirmée. Toutefois, d’après la déclaration de la société, il apparaît
que les déficits antérieurs cumulés imputables sont supérieurs de 5000 aux déficits calculés.
Après vérification, il s’est avéré qu’il s’agit du déficit de l’exercice 2009. Or, selon les
dispositions de l’article 12 du CGI, le déficit d’un exercice peut être déduit des bénéfices des
exercices suivants jusqu’au quatrième exercice qui suit l’exercice déficitaire. Ainsi, la société
n’avait pas le droit de déduire les 5000 du bénéfice de l’exercice 2014. La nouvelle situation se
présente comme suit :

Désignation/Exercice 2014
Bénéfice brut fiscal avant imputation des 831 488.00
déficits
Déficits imputables 437 500.00
Bénéfice net fiscal après imputation des 393 990.00
déficits
Impôt dû 118 197.00
Acompte à verser en 2015 29 550.00

La comparaison entre ce qui était dû et ce qui a été versé donne le résultat suivant :
Désignation Montant
Total acomptes dus à verser en 2015 (A) 59 100.00
Total acomptes versés réellement en 2015 58 350.00
(B)
Insuffisance de versement en principal : C = 750.00
A–B
Imposition émise en principal (D) 117 106.00
Dégrèvement proposé en principal : D – C 116 356.00

Ainsi, s’agissant d’une erreur matérielle, le soussigné propose sauf avis meilleur, un
dégrèvement partiel d’un montant de 161 156,85 DHS au titre de 2015 détaillé comme suit :

Désignation Emission Insuffisance Dégrèvement


Principal 117 106.00 750.00 116 356.00
Pénalité 10% 11 710.06 75.00 11 635.60
Majoration de retard 33 379.00 213.75 33 165.25
assiette
Total assiette 162 195.60 1 038.75 161 156.85

2. Apports du stage
 Compétences Acquises :

Durant cette période de stage, j’ai pu mettre en avant mes compétences techniques et théoriques
dans le domaine économique ou encore renforcer mes acquis en matière de fiscalité tout en
prenant conscience de ma capacité de transmettre efficacement dans un domaine quelconque,
sachant que ce secteur des taxes et des impôts constitue l’une des plus importantes ressources
économiques du Maroc.
Cette expérience m’a également permis de voir de près les difficultés du métier de l’inspecteur
à savoir le nombre de dossiers à gérer, le changement perpétuel des dispositions fiscales,
imprécision de certains textes de loi ce qui peut engendrer diverses interprétations, la difficulté
à communiquer avec les contribuables…
De ce fait, les connaissances que j’ai pu acquérir au sein de la DPI de Kenitra me seront d’une
grande utilité pour parvenir à concrétiser mes attentes professionnelles.
 La vie en société :

En effet ce stage m’a permis de rencontrer des gens de différentes disciplines, et de nouer des
contacts avec des personnes de mon domaine, et surtout de faire la différence entre les études
théoriques et les réalités sur terrain qui représentent le monde professionnel. Il m’a procuré une
expérience professionnelle forte et instructive. Au cours de ce mois, j’ai pu observer le
fonctionnement du travail au sein de la direction. Au-delà de l’activité de chacun des services,
j’ai pu apprendre comment s’articulent les différents départements d’une telle administration.
Par ailleurs, les relations humaines entre les différents fonctionnaires, indépendamment de
l’activité exercée par chacun d’eux, m’ont appris le comportement à adopter en toute
circonstance.

Conclusion
Durant ma période de stage, mon encadrant professionnel M. BOUGOUBA Youssef m´a fait
découvrir l´autre côté de la théorie qu´on a appris à l´École Nationale de Commerce et de
Gestion. Par mon implication à la réalisation des différentes tâches, j´ai pu apprendre en
pratique comment le métier de l’inspection s’exerce en prêtant attention à tous les détails des
contribuables.
Ce stage à la DPI de Kénitra, m’a permis de mettre en pratique mes connaissances théoriques
acquises durant ma formation universitaire, de plus, je me suis confrontée aux difficultés réelles
du monde du travail et du management d’équipes. Après l’intégration dans l’équipe, j’ai eu
l’occasion de réaliser plusieurs tâches qui ont constitué une mission de stage globale. Chacune
de ces tâches, utiles au service et au bon déroulement de l’activité de la DPI, se sont inscrites
dans la stratégie de celle-ci. Je garde du stage un excellent souvenir, il constitue désormais une
expérience professionnelle valorisante et encourageante pour mon avenir. Je pense que cette
expérience m’a offert une bonne préparation à mon insertion professionnelle car elle fut pour
moi une expérience enrichissante et complète qui conforte mon désir d’exercer mon futur
métier. Enfin, je tiens à exprimer ma satisfaction d’avoir pu travailler dans de bonnes conditions
matérielles et un environnement agréable.
Webographie
https://www.finances.gov.ma/fr/Ministere/Pages/dgi.aspx
https://www.tax.gov.ma/wps/portal/m.dgi.ma/Mobile/DGI

Bibliographie
Guide pratique du gestionnaire de la fiscalité des personnes morales - 2013

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