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FISCALITE ET EQUITE

Amorce : Mouvement gilets jaunes contre la taxe carbone. Perte de confiance en l'imposition.

Définition :
– Fiscalité : Il existe quatre types de fiscalité en France : la fiscalité d’État, comme l’impôt sur
le revenu ou la TVA ; la fiscalité locale, comme la taxe d’habitation ; les prélèvements sociaux,
comme la CSG ; et le bouclier fiscal, qui limite le prélèvement global des ménages les plus aisés.
Fiscalité permet de recharger les caisses de l’État, (Or l’État est déficitaire et ne respecte pas le
PSC)
– Équité : équité est le principe qui conduit à corriger des inégalités que subissent des
personnes ou des groupes défavorisés. Mise en place grâce à des redistributions. En matière sociale,
une répartition équitable ne correspond pas à l'égalité au sens strict.
– Redistribution : Ensemble des transferts monétaires ou en nature, de l’État ou de la
Sécurité sociale vers les ménages. On observe deux types de redistribution, dont le but est d’avoir
une société plus juste : la redistribution horizontale, qui couvre tout le monde, quel que soit le
niveau de revenu ; et la redistribution verticale, qui aboutit à une réduction des inégalités. Ici on est
plus sur de la redistribution verticale dans une optique d'équité.

Problématique : La fiscalité doit-elle obligatoirement être juste pour tous ?

I) Fiscalité permet de réduire les inégalités

A) Fiscalité a un rôle redistributif


– Plus la fiscalité est haute, plus les agents attendent des choses en retour, un « retour sur
investissement ». Dans les cas d’Etats-providence, leur but est de lisser les inégalités, donc de
redistribuer tout ou partie des impôts qu’il collecte. Ainsi donc, dans ce type d’État, la redistribution
va de soi, et les seules recettes pouvant financer cette redistribution est la fiscalité.

– Les impôts progressifs permettent de réduire plus efficacement les inégalités, Ils sont des
impôts dont le pourcentage augmente en fonction de l'assiette. Principe : les plus aisés vont avoir un
pourcentage plus élevé. Vision keynésienne de l'impôt progressif : l'exonération des basses tranches
ne pénalise pas la consommation ; la taxation élevée des hautes tranches impacte l'épargne et non la
consommation. Moins de 50% des ménages subissent l'impôt sur le revenu.

B) Importance forte de l'équité dans les politiques fiscales :

– L’imposition devrait procurer le montant approprié d’impôt à la date voulue, tout en évitant
la double imposition et la non-imposition involontaire. De plus, il faut réduire au maximum les
possibilités de fraude et d’évasion fiscales. Des Groupes techniques consultatifs (GTC) ont
considéré que si une catégorie de contribuables est techniquement assujettie à un impôt sans jamais
l’acquitter parce celui-ci est inapplicable, l’ensemble des contribuables pourrait juger cet impôt
inéquitable et inefficace. La mise en pratique effective des règles est un facteur déterminant de
l’efficacité d’un système fiscal.

– Équité entre les États : cette notion est liée à l’allocation des profits et des pertes à l’échelle
internationale et vise à assurer une répartition équitable entre les différents pays de la recette fiscale
découlant des bénéfices générés par des activités transnationales (OCDE, 2001). Durant les travaux
conduits à Ottawa sur l’imposition du commerce électronique, cette problématique a été reconnue
selon les termes suivants : « […] toute adaptation des principes existants en matière de fiscalité
internationale devrait être organisée de manière à préserver la souveraineté fiscale des pays, [et] à
assurer une répartition équitable de la base d’imposition du commerce électronique entre les
différents pays […] » (OCDE, 2001 : 260).

II) Problème de connexion entre équité et fiscalité

A) La société juste est une notion subjective

- Une société est juste lorsqu’elle permet l’égalité des chances. On doit compenser les inégalités
initiales et permettre aux individus d’avoir les mêmes chances d’accéder à différentes positions. On
peut considérer qu’est juste une société garantissant l’égalité des situations, en termes de possession
de biens, de richesse(interventionnisme fort).

- Mais on peut considérer qu’est juste une situation dans laquelle tout le monde est traité de manière
égalitaire devant la loi. Cela peut entraîner des inégalités fortes par la suite, mais qui ne seront pas
considérées comme injustes, puisque les individus sont égaux devant la loi. Keynes: il faut des
inégalités pour aiguiller l’activité, mais pas trop.

B) Autres côtés de la fiscalité :

- La fiscalité a pour but de financer la dette publique. Elle permet de relancer l’économie. Ainsi, la
dette publique peut augmenter de par l’investissement public permit grâce aux impôts. (Etat français
respecte pas le PSC). Financer aussi les services publics.

- Certains impôts tels que la fiscalité locale n'ont pas d'objectifs redistributifs car ils sont collectés
par les localités comme les impôts locaux, comme les taxes d’habitation ou les taxes foncières.

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