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Sujet

d’entraînement 2 Corrigé 3h

Dossier 1 TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE


5. Taxe sur la valeur ajoutée
Compétences attendues • Qualifier
 les opérations et justifier les règles applicables en matière de TVA.
• Déterminer et mettre en œuvre dans une situation donnée les mécanismes d’exigibilité, de déduction
et régularisation de la TVA.
• Déterminer
 le montant de la TVA due.
• Justifier
 l’intérêt de prendre des options en matière de TVA.

7.2 Droits d’enregistrement


Compétence attendue Expliquer, pour les immeubles, si la cession est soumise aux droits d’enregistrement ou à la taxe sur la
valeur ajoutée.

1 - Vérifiez que la société MARTEL relève du régime réel simplifié. Peut-elle opter pour un autre régime d’imposition ?
Justifiez la réponse. Quel en serait l’avantage ?
Méthode
• Dans un premier temps, il faut repérer la nature des activités de l’entreprise et le chiffre d’affaires correspondant.
• Le candidat doit rappeler les conditions requises pour bénéficier du régime réel simplifié.
• Il faut vérifier que la société respecte les conditions pour bénéficier du régime réel simplifié.
• Une entreprise peut opter pour un régime « supérieur », en l’espèce le réel normal.

a) Activités de l’entreprise
L’entreprise réalise des ventes de biens et des prestations de services.
b) Conditions pour bénéficier du régime réel simplifié
En matière de TVA, une entreprise peut être soumise à l’un des trois modes d’imposition :
• Le régime de la franchise de TVA.
• Le régime réel simplifié.
• Le régime réel normal.
Pour bénéficier du régime réel simplifié, le chiffre d’affaires global de N–1 doit être inférieur à 840 000 € et celui sur les
prestations de services inférieur à 254 000 €. D’autre part, la TVA due en N–1 ne doit pas excéder 15 000 €.
c) Application à la SARL MARTEL
Le chiffre d’affaires global pour N–1 s’élève à 590 000 € et celui sur les prestations de services à 170 000 €. La TVA due en
N–1 est de 12 000 €.
La SARL MARTEL remplit les conditions pour bénéficier du régime réel simplifié.
d) Option pour un autre régime d’imposition – Avantage du régime réel normal
La SARL MARTEL peut opter pour le régime réel normal.
Le régime réel normal avec des déclarations mensuelles ou trimestrielles (si la TVA due en N–1 n’excède pas 4 000 €) permet
d’avoir une vision plus juste de l’activité et de réguler les flux de trésorerie.

2 - Expliquez la signification du paiement de la TVA d’après les débits. Citez un avantage et un inconvénient de cette règle
fiscale.
Méthode
• Il faut rappeler que l’option pour les débits concerne le prestataire de services.
• Lorsque le prestataire opte pour la TVA sur les débits, cela signifie que la TVA est exigible au moment de la facturation et non
de l’encaissement. Néanmoins, la TVA reste due au moment de l’encaissement d’acomptes.
• Lorsque l’entreprise reçoit une facture de prestations de services, elle doit vérifier si le prestataire a opté pour la TVA sur les
débits. Si c’est le cas, la TVA est déductible dès la facturation.

a) Signification du paiement de la TVA d’après les débits


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Ce mécanisme permet à une entreprise qui réalise des ventes de biens et des prestations de services d’avoir les mêmes dates
d’exigibilité ce simplifie les obligations comptables du fournisseur.
b) Avantage/Inconvénient du paiement de la TVA d’après les débits
La TVA est exigible dès l’inscription de la somme due au débit du compte client, comme pour les livraisons de biens. En
pratique, il s’agit de la date de facturation. Néanmoins, la TVA reste exigible à l’encaissement des acomptes.
Le fournisseur est amené à faire une avance de trésorerie au fisc (TVA collectée) entre la date de facturation et la date
d’encaissement de la créance client.

Sujet de synthèse 2 263


3 - Rappelez les règles générales relatives à la TVA sur les livraisons et acquisitions de biens hors de France.
Méthode
• Il faut distinguer les opérations réalisées auprès d’entreprises situées dans l’union européenne et hors de l’union européenne.
• La question porte sur les règles générales. Il n’est pas attendu du candidat qu’il évoque les ventes à distance ou le régime
des PBRD.
•La question porte sur les acquisitions et les ventes de biens. Elle ne porte pas sur les prestations de services.

Règle fiscale
Opérations
UE Hors UE
Livraison Livraison intracommunautaire Exportation
de biens Exonérés de TVA si le client a transmis au Exonérée de TVA
fournisseur son numéro d’identification
Acquisition Acquisition intracommunautaire Importation
de biens La TVA est auto-liquidée par le client La TVA est autoliquidée comme pour les acquisitions intracommu-
nautaires

4 - Déterminez l’assiette imposable pour le calcul des acomptes de N. En déduire le montant du deuxième acompte.
Précisez la date d’échéance des acomptes.
Méthode
• Cette question de cours est classique. Il faut connaître la façon de calculer les acomptes de TVA (taux et assiette) et leur
échéance.
• Il est demandé de calculer l’assiette imposable. Pour ce faire, il faut poser une équation du type : acompte 1 = assiette × 55 %.
Le premier acompte versé en N s’élève à 7 700 €. Il est égal à 55 % de l’assiette imposable, c’est-à-dire la TVA due au titre de
N–1 hors TVA sur immobilisation.
Assiette imposable : 7 700/55 % = 14 000 €
Le premier acompte est versé en juillet N.
Le deuxième acompte est versé en décembre N. Il est égal à 40 % de l’assiette imposable soit 5 600 €.
Le total des acomptes versés en N s’élève à 13 300 €.

5 - Rappelez les règles en matière de TVA concernant la cession des immeubles. Expliquez ce qui peut justifier que le
coefficient de déduction retenu pour calculer la TVA déductible au moment de l’acquisition était inférieur à 1. Chiffrez
l’incidence de cette cession sur la TVA.
Méthode
• La fiscalité immobilière est complexe. La cession d’un immeuble n’est pas toujours soumise à la TVA. Au-delà d’un délai de
5 ans, la cession est soumise aux droits d’enregistrement ou à la TVA sur option.
• Il est impératif de bien connaître son cours. La cession d’un immeuble implique généralement une régularisation de TVA.
Les règles fiscales en matière de TVA vont avoir une incidence sur la détermination de la plus ou moins-value de cession de
l’immeuble.
• Il s’agit d’une question fréquemment proposée aux candidats, soit dans le dossier TVA ou dans le dossier relatif au résultat
fiscal (IR/IS).
• La cession intervient dans le délai de 5 ans. Lors de l’acquisition, la TVA n’a été déduite que partiellement. La cession entraîne
donc un complément de droit à déduction.
• Au moment de l’acquisition, le coefficient de déduction retenu était inférieur à 1. Il faut rappeler que le coefficient de déduc-
tion est le produit de trois coefficients : coefficient d’assujettissement, coefficient de taxation et coefficient d’admission.
• Il faut bien distinguer la TVA qui a été facturée à la société MARTEL lors de son acquisition et la TVA déduite (92 % de la
TVA facturée).

a) Règles fiscales en matière de TVA relatives à la cession d’un immeuble


La cession est soumise à la TVA dans deux cas :
• Vente en état de futur achèvement (en cours de construction)
• Vente dans un délai de 5 ans à compter de l’acquisition.
Pour une vente intervenant au-delà du délai de 5 ans, la cession peut être soumise à la TVA sur option.
Au moment de l’acquisition, le coefficient de déduction était inférieur à 1. Le coefficient de déduction est le produit de trois
coefficients : le coefficient d’assujettissement, le coefficient de taxation et le coefficient d’admission.
Les coefficients d’assujettissement et de taxation sont inférieurs à 1 si le bien acquis est affecté en partie à des opérations non
soumises à la TVA (soit hors champ d’application de la TVA ou dans le champ mais exonérées de TVA comme par exemple la
location d’immeubles nus à usage professionnel).
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b) Application à la SARL MARTEL


La cession de l’immeuble est soumise à la TVA. En effet, elle intervient dans le délai de 5 ans à compter de l’achèvement de
l’immeuble.
TVA collectée = 150 000 × 20 % = 30 000 €
L’entreprise bénéficie d’un complément de droit à déduction du fait que la TVA n’a été déduite que partiellement au moment
de l’acquisition. Le coefficient de déduction était de 0,92. Cela signifie qu’une partie de la TVA facturée n’a pas été déduite
soit 8 % de la TVA facturée.

264 Sujet de synthèse 2


Complément de droit à déduction = TVA non déduite × (nombre d’années qui restent à courir dans le délai de régularisation
de 20 ans)/20 ans.
• TVA non déduite : 120 000 × (1 – 92 %) × 20 % = 1 920 €
• Nombre d’années qui restent à courir dans le délai de 20 ans : l’année d’acquisition est comprise dans le délai soit
16 ans.
Complément de droit à déduction : 120 000 × (1 – 92 %) × 20 % × 16/20 = 1 536 €.
6 - Liquidez la TVA de l’exercice N. Calculez le solde de la TVA à payer et indiquez sa date d’échéance.
Méthode
• Liquider la TVA consiste à déterminer pour une période donnée la TVA due ou le crédit de TVA.
• Les règles d’exigibilité sont applicables au régime du réel simplifié.
• Le calcul de la liquidation de la TVA doit être présenté sous forme de tableaux. Les sujets d’examens proposent souvent un
modèle.
• Il est attendu du candidat qu’il justifie pour chaque opération le traitement fiscal nécessaire. La colonne analyse et calcul est
primordial. Il faut énoncer précisément la règle fiscale applicable et justifier le calcul. Se contenter d’inscrire un montant dans
la colonne TVA collectée ou TVA déductible est insuffisant. Lorsqu’un montant est donné TTC, il faut retrouver le montant
HT. HT = TTC/(1 + taux de TVA)
• Les règles d’exigibilité et de déduction doivent être bien maîtrisées. Le candidat doit connaître les principaux coefficients
d’admission. Il faut faire des phrases courtes mais explicites. Le vocabulaire doit être précis. Dire qu’il n’y a pas de TVA sur
les véhicules de tourisme est souvent erroné. Bien souvent, le candidat confond la TVA exigible et la TVA déductible ! En
l’espèce, la TVA facturée sur l’acquisition d’un véhicule de tourisme n’est pas déductible.
• Il est nécessaire de s’entraîner sur des exercices progressifs. Le candidat doit être en mesure de repérer immédiatement la
règle fiscale applicable en matière de TVA.

N°opération Analyse et calcul TVA déductible TVA exigible


1 TVA exigible à la livraison – 340 000 × 20 % 68 000
Livraison intracommunautaire exonérée de TVA car les partenaires se
2
sont communiqués leur numéro d’identification.
Prestations de services – TVA sur les débits. TVA exigible à la facturation
3 14 000
– 70 000 × 20 %
4 Exportations exonérées de TVA
5 Acomptes reçus sur livraison de bien. TVA exigible à la livraison
Acomptes sur prestations de services. TVA exigible lors de tout
6 encaissement d’acomptes. 1 000
(6 000/1,20) × 20 %
Achat de marchandises en France. TVA déductible à la livraison
7 61 000
– 305 000 × 20 %
8 Achat d’équipements en Italie. TVA auto-liquidée. 1 300 × 20 % 260 260
Honoraires de l’expert comptable. TVA déductible lors du règlement de
9 la facture. 300
1 500 × 20%
Factures d’entretien des bâtiments. TVA sur les débits. La TVA est
10 déductible lors de la facturation. 8 000
40 000 × 20 %
11 Importation. La TVA est autoliquidée. 1 800 1 800
Acquisition en Allemagne d’un véhicule de tourisme. Coefficient
d’admission = 0.
12 3 800
TVA auto-liquidée en France au taux de TVA français
(22 800/1,20) × 20 %
Cession de l’immeuble :
13 • TVA collectée 1 536 30 000
• Complément de droit à déduction
Cession du véhicule utilitaire. Cession soumise à la TVA
14 3 000
15 000 × 20 %
TOTAL 72 896 121 860
TVA nette due au titre de l’exercice N : 121 860 – 72 896 = 48 964 €
Solde de TVA : TVA nette due au titre de N – acomptes versés en N
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Solde de TVA : 48 964 – 13 300 = 35 664 €

7 - La société pourra-t-elle bénéficier du régime réel simplifié en N + 1 ? Justifiez la réponse.


La TVA due au titre de N excède 15 000 €. La société devra faire des déclarations mensuelles même si le chiffre d’affaires HT de
l’exercice N n’excède pas les limites du régime réel simplifié.

Sujet de synthèse 2 265


Dossier 2 IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS
Première partie : gestion des déficits

4.3 Imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Compétence attendue Déterminer et justifier le résultat fiscal, ses modalités d’imposition ou la gestion du déficit.

Méthode
• Les questions posées sont essentiellement des questions de cours relatives à la gestion du déficit fiscal.
• Le calcul du déficit doit être présenté très clairement.

1.1 - Expliquez les modalités de report d’un déficit fiscal constaté au titre d’un exercice.
Le report en arrière d’un déficit est optionnel.
Il permet aux sociétés soumises à l’IS d’imputer le déficit constaté au cours d’un exercice (N) sur le bénéfice fiscal de l’année
antérieure (N-1).
Le montant du déficit reporté en arrière est plafonné à 1 000 000 €. Bien entendu, il ne peut pas excéder le montant du bénéfice
d’imputation.
1.2 - Présentez le calcul ayant permis de déterminer le montant du déficit N–1 reporté en arrière.
Méthode
• Il faut rappeler la façon de calculer le bénéfice d’imputation, notamment les catégories de bénéfices qui ne permettent pas
une imputation du déficit reporté en arrière.
Le bénéfice d’imputation est calculé comme suit :
Bénéfice fiscal de l’exercice N–1
- Bénéfice exonéré totalement ou partiellement (entreprises nouvelles, reprises d’entreprises en difficulté, zones franches,
Jeunes entreprises innovantes, Corse)
- Distribution prélevée sur ce bénéfice ;
- Quote-part de bénéfice non distribué dont l’impôt a été payé par un crédit ou une réduction d’impôt
Le déficit N a été reporté sur le bénéfice N–1 :
Bénéfice fiscal N–1 30 000
- Distribution prélevée sur le bénéfice de N–1 - 10 000
- Quote-part de bénéfice non distribué dont l’impôt a été payé par un - (252/25 %) × (30 000 – 10 000)/30 000 = 672 €
crédit d’impôt
Bénéfice d’imputation 19 328 €
Le montant du déficit reporté en arrière est plafonné à 19 328 €. Le reliquat (21 000 – 19 328 = 1 672 €) peut être reporté en
avant, sans limitation de durée.

1.3 - Calculez le montant total disponible au 1er janvier N de la créance née du report en arrière dont bénéficie l’entreprise.
19 328 × 25 % = 4 832 €.

1.4 - Quelles sont les modalités d’utilisation possibles de cette créance ?


La créance peut être utilisée pour le paiement des acomptes et du solde d’IS au taux normal ou au taux réduit.
La créance non utilisée est remboursable au terme des cinq années suivant l’année de clôture de l’exercice de l’option.

1.5 - Quel sera le sort de la fraction de déficit N – 2 qui n’a pas pu être reportée en arrière ?
Le reliquat est reporté sur les bénéfices ultérieurs sans limitation de durée.

Deuxième partie : détermination du résultat fiscal N


4.3 Imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Compétences attendues • Analyser et expliquer le traitement fiscal des différentes opérations comptables et déterminer les
retraitements nécessaires.
• Qualifier les plus ou moins-values professionnelles, déterminer et justifier les différents traitements
fiscaux nécessaires.
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Méthode
• La question 1 est une question de cours relative aux conditions d’éligibilité du régime des sociétés mères-filles. Il faut rappeler
les trois conditions cumulatives.
• La question 2 est technique. Le régime fiscal des plus ou moins-values sur opérations spécifiques (titres de participation, sinistre)
doit être parfaitement maîtrisé. Pour être au point, il est conseillé de s’entraîner sur de nombreux exercices. Il s’agit d’opérations
fréquentes dans les sujets d’examens.

266 Sujet de synthèse 2


2.1 - Indiquez les conditions de l’option pour le régime des société-mère et filiales.
Trois conditions doivent notamment être remplies :
- les sociétés mère et fille doivent être soumises à l’IS ;
- la participation de la société mère dans le capital de la filiale doit être de 5 % au moins ;
- les titres doivent être conservés pendant au moins deux ans.

2.2 - Déterminez et qualifiez le montant des plus ou moins-values professionnelles réalisées au cours de l’exercice N puis
précisez leurs modalités d’imposition.
2.2.1 - Cession de titres COMTECH
La plus value est de 300 × (62 - 50) = 3 600 €.
Il s’agit d’une plus-value portant sur des titres de participation. La société JEUTECH détient 30 % du capital de la société
­COMTECH.
La plus-value est à long terme car les titres sont des titres de participation détenus depuis plus de 2 ans.
Elle est exonérée d’impôt. Une quote-part de 12 % de frais et charges doit être réintégrée.

2.2.2 - Plus-values liées au sinistre


Méthode
• Rappelez les règles fiscales relatives à l’imposition des plus-values sur sinistres.
• Il faut calculer la durée d’étalement de la plus-value.
• À la différence des entreprises qui relèvent de l’IR, il faut comprendre que la SA a la personnalité fiscale. En
application du principe de prudence, il faut déterminer le montant de la provision pour impôt.
•L’étalement de la plus-value sur sinistre débute en N + 1.
La sortie du patrimoine des deux matériels est due à un évènement involontaire. Il existe un régime fiscal de faveur qui
permet l’étalement de l’imposition sur plusieurs exercices.
Les plus ou moins-values réalisées sur la cession ou expropriation d’immobilisations corporelles sont à court terme.
a) Le calcul des plus ou moins-values
• Matériel 1 : 3 800 – (6 000 – 4 466) = 2 266 PVCT car il s’agit d’un bien corporel
• Matériel 2 : 4 300 – (7 500 – 4 865) = 1 665 PVCT car il s’agit d’un bien corporel
• La PVNCT liée au sinistre de 3 931 € est imposable au taux normal de l’IS
b) La détermination de la durée d’étalement
Son imposition bénéficie d’une possibilité d’étalement sur la durée moyenne d’amortissements pratiqués [(6 000 × 3)
+ (7 500 × 2,5)]/(6 000 + 7 500) = 2,72 arrondis à 3 ans.
La durée d’étalement est toujours arrondie à l’unité supérieure.

2.2.3 - Le calcul de la provision pour impôt


Méthode
• La société JEUTECH relève de l’impôt sur les sociétés. Elle a la personnalité fiscale. En application du principe de
prudence, une provision pour impôt doit être constatée en comptabilité.
• Au plan fiscal, la provision pour impôt constituée en N n’est pas déductible. Elle doit être réintégrer pour le calcul
du résultat fiscal.
• Les années suivantes, la provision pour impôt est reprise en comptabilité sur la durée d’étalement. La reprise sur
provision est un produit comptable qui n’est pas imposable. Elle doit être déduite pour le calcul du résultat fiscal.
Une provision pour impôt doit être comptabilisée pour 3 931 × 25 % = 983 €. Elle n’est pas déductible.
L’imposition démarre à compter de N+1.

2.3 - Indiquez et chiffrez les retraitements nécessaires au calcul du résultat fiscal applicables à chacun des points contenus dans
le document 4 en utilisant le modèle de tableau suivant :
Méthode
• Le calcul du résultat fiscal doit être présenté sous forme de tableaux. Les sujets d’examens proposent souvent un modèle.
• Il est attendu du candidat qu’il justifie pour chaque opération le traitement fiscal nécessaire. La colonne explications est
primordiale. Se contenter d’inscrire un montant dans la colonne réintégration ou déduction n’est pas suffisant.
• Le traitement fiscal des opérations sur OPCVM est délicat. Un entraînement intensif est nécessaire pour bien appréhender
ce dossier.
• Une des opérations porte sur la prise de participation dans une entité qui relève de l’impôt sur le revenu. Il s’agit d’une
opération fréquemment abordée dans les sujets d’examens. Bien souvent, le candidat confond résultat fiscal et résultat
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comptable.

Sujet de synthèse 2 267


N° opération Explications Réintégrations Déductions
Les dividendes perçus sont exonérés d’IS (option régime société
1 mère filiale) mais une quote-part de 5 % doit être réintégrée, soit une 855
déduction nette de 855 € (900 - 45).
PVNLT sur titres (voir question 2.2)
2 À déduire : 3 600 432 3 600
À réintégrer : 3 600 × 12 %

L’écart d’évaluation négatif au 31/12/N résultant des variations


de valeurs liquidatives des parts de SICAV doit être déduit e­xtra-
comptablement :
3 (73 - 82) × 500 = - 4 500 €. 3 500 4 500
La dépréciation comptable constatée n’est pas déductible. Il faut réin-
tégrer :
(80 - 73) × 500 = 3 500

L’exercice N de la SNC est déficitaire. La participation de la SA 2 610


JEUTECH dans ce déficit s’élève à 8 700 × 30 % = 2 610 €. Cette perte
non enregistrée dans les comptes de la SA est fiscalement déductible
de façon extra-comptable car le résultat est considéré comme acquis.
4
La part du résultat N-1 qui lui revient a été imposée dans le résultat
fiscal N-1 de la SA JEUTECH. L’entreprise a enregistré dans ses 3 300
comptes en juin N : 11 000 × 30 % = 3 300 € de dividendes non
imposables en N et à déduire.
La PVNCT sur sinistre est à déduire totalement (voir question 2.2).
5 La provision pour impôt constituée est à réintégrer fiscalement car l’IS 983 3 931
n’est pas un impôt déductible.

Dossier 3 IMPOSITIONS RELATIVES AU PATRIMOINE MOBILIER ET IMMOBILIER


1 - Rappelez les conditions d’exonération à l’IFI des titres de sociétés soumises à l’IS. Les parts de la SARL détenues par
­Monsieur Legrand sont-elles exonérées d’IFI ?
7.3 L’imposition de la fortune immobilière
Compétence attendue Qualifier et expliquer les particularités liées aux exonérations de biens professionnels.

Méthode
• Rappelez les conditions d’exonération des biens professionnels.
• Vérifiez que les parts de la SARL vérifient ces conditions.

a) Conditions d’exonération des parts de sociétés qui relèvent de l’IS


• La société est soumise à l’IS de plein droit ou sur option.
• Les biens immobiliers sont affectés à l’exercice de l’activité professionnelle.
• Le redevable exerce une fonction de dirigeant (gérant, PCA, membres du directoire…).
• Le redevable doit détenir 25 % au moins des droits de vote attachés aux titres émis de la société.
• Le redevable perçoit une rémunération représentant l’année précédente plus de 50 % de ses revenus.
b) Application aux parts sociales de M. Legrand
Les parts de la SARL détenues par Monsieur Legrand répondent à ces conditions. Elles sont exonérées de l’IFI. Monsieur Legrand
est gérant de la SARL. Il détient 40 % des parts sociales. Il n’exerce aucune autre fonction. Il retire l’essentiel de ses revenus de son
activité de gérant de la SARL.
2 - Déterminez l’assiette imposable à l’IFI. Les époux Legrand sont-ils redevables de l’IFI au titre de l’année N. Justifiez la
réponse.
7.3 L’imposition de la fortune immobilière
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Compétence attendue Expliquer la composition de l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilière.

Méthode
• Rappelez brièvement le contenu de l’assiette imposable à l’IFI : actif brut – dettes déductibles
• Déterminez le montant de l’assiette imposable. Ne pas oublier l’abattement de 30% sur la résidence principale.
• Seules sont déductibles les dettes relatives aux actifs imposables. La dette sur la résidence principale est entièrement déductible.
• Rappelez le seuil d’imposition à l’IFI.

268 Sujet de synthèse 2


a) Assiette imposable à l’IFI
L’assiette imposable est le patrimoine net immobilier valorisé à la valeur vénale au 1er janvier N. Il est obtenu par différence entre
l’actif brut et les dettes déductibles.
Seuls les biens et droits immobiliers sont pris en compte pour le calcul de l’assiette imposable.

b) Calcul de l’assiette imposable


La résidence principale bénéfice d’un abattement de 30%.
• Résidence principale : 500 000 × (1 – 30 %) = 350 000 €
Actif brut
• Résidence secondaire : 300 000 €
La dette sur la résidence principale est déduite de l’actif brut pour le montant du capital qui reste dû au
Dette
1er janvier N soit 50 000 €.
Assiette imposable 350 000 + 300 000 – 50 000 = 600 000 €

c) Assujettissement à l’IFI
Ne sont redevables de l’IFI que les personnes physiques dont le patrimoine net au 1er janvier N est au moins égal à 1 300 000 €.
Les époux LEGRAND ne sont pas redevables de l’IFI. Leur patrimoine net imposable est de 600 000 €.

3 - Précisez les modalités d’imposition des dividendes et intérêts perçus. Calculez l’impôt sur le revenu dû correspondant.
2.2 Détermination du revenu brut global, du revenu net global et du revenu imposable
Compétence attendue Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie.

Méthode
• Rappelez les deux modalités d’imposition des revenus de capitaux mobiliers.
• Présentez les deux étapes en matière d’imposition : année N et année N+1.
• Les revenus de capitaux mobiliers font l’objet d’un prélèvement forfaitaire obligatoire (30 %) l’année du versement du revenu.
Le prélèvement obligatoire de l’impôt sur le revenu (12,80 %) n’est pas libératoire de l’impôt sur le revenu. L’imposition
définitive intervient en N+1.

a) Les deux modalités d’imposition des revenus de capitaux mobiliers


• Au prélèvement forfaitaire unique au taux de 30 % (12,80 % pour l’impôt sur le revenu et 17,20 % pour les prélèvements
sociaux)
• Au barème progressif de l’IR (avec abattement de 40 % pour les dividendes) augmenté des prélèvements sociaux de 17,20 %.

b) Echéancier
• L’année de versement les revenus sont soumis à un prélèvement forfaitaire obligatoire de 30 %. Ce prélèvement est non libératoire
de l’impôt sur le revenu. Il constitue un crédit d’impôt (pour 12,80 %) qui est imputé sur l’impôt sur le revenu de N.
• L’année suivante, les dividendes et intérêts sont déclarés sur la déclaration des revenus de N pour leur montant brut.

c) Application aux époux Legrand


Les époux Legrand n’ont pas formulé d’option pour l’imposition des revenus de capitaux mobiliers. Ils sont donc imposés au
prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 12,80 %.
• Année de versement du revenu : Prélèvement forfaitaire obligatoire à la source (PFO) au taux de 12,80 %.
• L’année suivante : imposition définitive au PFU. Le PFO de N est imputé sur l’impôt sur le revenu dû par le contribuable.
Dividende brut : 6 × 2 000 × 40 % = 4 800 €
Intérêts d’obligations : 1 200 €
PFU = (4 800 + 1 200) × 12,80 % = 768 €

4 - Indiquez les modalités d’imposition des cessions de parts sociales. Calculez la plus-value imposable.
2.2 Détermination du revenu brut global, du revenu net global et du revenu imposable
Compétence attendue Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie.

Méthode
• Rappelez les deux modalités d’imposition des plus-values des particuliers sur la cession de titres financiers. La plus-value
mobilière est imposée l’année qui suit la cession soit en N+1.
• Présentez le calcul de la plus-value.
• Calculez le montant de l’impôt sur le revenu dû sur la plus-value.
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a) Modalités d’imposition de la plus-value


La plus-value sur titres est imposée l’année qui suit sa réalisation. Elle est imposée au PFU (12,80 % pour l’impôt sur le revenu et
17,20 % pour les prélèvements sociaux) ou, sur option du contribuable au barème progressif de l’IR.

b) Calcul de la plus-value
Plus-value : nombre de titres cédés × (prix de cession – prix d’acquisition)

Sujet de synthèse 2 269


c) Calcul de l’impôt sur le revenu dû
Le taux d’impôt sur le revenu est un taux proportionnel : 12,80 %. Les prélèvements sociaux sont dus l’année qui suit la cession.
Une partie de la CSG payée en N+1 est déduite des revenus de N+1, c’est-à-dire en N+2.

d) Application à la cession des parts sociales de M. Legrand


La plus-value constatée sur la cession des parts sociales soumises à l’IS est imposée au PFU étant donné que les époux n’ont pas
formulé d’option pour le barème progressif de l’IR.
Plus-value imposable : (220 – 150) × 300 = 21 000 €
PFU : 30 % × 21 000 = 6 300 € correspondant à 12,80% d’impôt sur le revenu (soit 2 688 €) et 17,20 % de prélèvements sociaux
(soit 3 612 €).

5 - Indiquez si la cession des titres entre dans le champ d’application des droits d’enregistrement. Calculez l’assiette imposable
et l’impôt dû.
7.2 Droits d’enregistrement
Compétences attendues Déterminer et expliquer la base d’imposition
Déterminer le montant des droits d’enregistrement

Méthode
• Rappelez brièvement le champ d’application des droits d’enregistrement (biens éligibles, redevable).
• Expliquez clairement le calcul de l’assiette imposable. Pour les parts sociales, il faut tenir compte d’un abattement égal à
23 000 × % des titres cédés.

a) Champ d’application des droits d’enregistrement


• Cession d’immeubles, fonds de commerce et droits sociaux
• Apports effectués lors de la constitution de sociétés
Le redevable des droits d’enregistrement est l’acquéreur.
La cession des parts sociales soumises à l’IS entre dans le champ d’application des droits d’enregistrement.

b) Calcul de l’assiette imposable


L’assiette imposable est égale à la valeur de cession des parts diminuée d’un abattement de 23 000 × (nombre de parts cédées/total
des parts de la SARL).
Le taux d’imposition est de 3 %.

c) Cession des parts sociales de M. Legrand


Assiette imposable : 300 × 220 – (23 000 × 300/2 000) = 62 550 €
Impôt dû : 62 550 × 3 % = 1 876,50 €

6 - On fait l’hypothèse que les époux Legrand ont opté pour l’imposition au barème progressif des revenus et gains en
capital. Calculez l’assiette imposable à l’impôt sur le revenu. On fera abstraction des prélèvements sociaux.
2.2 Détermination du revenu brut global, du revenu net global et du revenu imposable
Compétence attendue Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie.
3. Les prélèvements sociaux
Compétence attendue Expliquer et calculer le montant déductible de la CSG.

Méthode
• Rappelez les caractéristiques de cette option.
• Calculez l’assiette imposable en prenant en compte la CSG déductible prélevée en N.

a) Option pour le barème progressif


Le contribuable peut opter pour une imposition au barème progressif des revenus et gains en capital. Cette option est globale.
Le contribuable a intérêt d’opter pour le barème progressif lorsque le taux marginal d’imposition n’excède pas 11 %.
b) Calcul de l’assiette imposable
Les dividendes de N sont déclarés en N+1. Ils bénéficient d’un abattement de 40 %.
Les intérêts de N sont déclarés en N+1. Ils ne bénéficient d’aucun abattement.
La plus-value sur la cession des parts sociales bénéfice d’un abattement de 50 %.
La CSG déductible prélevée en N sur les dividendes et intérêts est déduite du revenu global de N pour le calcul du revenu
imposable.
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Le prélèvement obligatoire de l’impôt sur le revenu de N (taux de 12,80 %) est imputé sur l’impôt dû sur les revenus de N.
c) Application
La plus-value bénéficie d’un abattement pour durée de détention de 50 % du fait que les parts ont été acquises avant le 1er janvier
2018. La CSG déductible payée en N+1 sera déduite du revenu imposable de N+1 soit en N+2.
• Dividende : 4 800 × (1 – 40 %) – 4 800 × 6,80 % = 2 554 €
• Intérêts : 1 200 – 1 200 × 6,80 % = 1 118 €
• Plus-value : 21 000 × (1 – 50 %) = 10 500 €

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