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Fiche de révision CC2

Rappels sur les contrats :

Sec$on 1 - La no$on de contrat


A) Défini$on du contrat
• Le contrat est une conven:on par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou plusieurs
autres à donner, à faire, ou à ne pas faire quelque chose.
Selon l'ar:cle 1101 du Code civil : « le contrat est une conven.on par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent
envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose ».
Les personnes qui ont par:cipé à la conclusion du contrat sont appelées les par$es, les autres sont appelées des
$ers.
CeGe défini:on du code civil met en évidence deux caractéris:ques du contrat :

1. Le contrat est une conven$on


• Une conven:on est un accord entre deux ou plusieurs personnes, une conven:on est donc un acte
juridique, cad, une manifesta:on de volonté ayant pour but de modifier des droits et des obliga:ons.
Remarque : Il existe des actes juridiques unilatéraux (une seule personne agit) et bilatéraux ou plurilatéraux
(plusieurs personnes agissent).
2. Le contrat crée des obliga$ons
• Le contrat crée de nouvelles obliga:ons, soit pour les deux par:es, soit pour l'une d'entre elles.
a) La no$on d'obliga$on
• Une obliga:on est un lien juridique entre deux personnes, permeGant au créancier d'exiger du
débiteur une presta:on ou un comportement.
• Les obliga:ons peuvent être légales, délictuelles, ou contractuelles.

Sec$on 2 - Les condi$ons de validité du contrat


Pour qu'un contrat produise les effets aGendus par les par:es, il doit être valablement formé, c'est-à-dire
conformément à la loi.
Le code civil prévoit quatre condi:ons de validité du contrat : le consentement, la capacité, l'objet et la cause. Il s'agit
des condi:ons de fond.
Néanmoins, pour certains contrats, il faut y ajouter des condi:ons de forme.

A) Condi:ons de fond :
1. Consentement des par:es :
• Le consentement est essen:el dans les contrats, car il exprime la volonté réelle des par:es.
• Le consentement doit être donné librement, en toute connaissance de cause.
• Le consentement peut être vicié par des vices tels que l'erreur, le dol (manipula:on frauduleuse), et
la violence.
a) L'erreur :
• L'erreur est une mauvaise interpréta:on de la réalité par l'une des par:es.
• Elle peut porter sur divers aspects du contrat.
• L'erreur peut être une cause de nullité du contrat dans certains cas, notamment lorsque l'erreur est
considérée comme un obstacle majeur à la forma:on du contrat ou lorsqu'elle porte sur la substance
du contrat.
b) Le dol :
• Le dol se produit lorsque des manœuvres frauduleuses visent à tromper une par:e et à la pousser à
conclure un contrat qu'elle n'aurait pas accepté sans ces manœuvres.
• Le dol nécessite des manœuvres frauduleuses, l'inten:on de nuire, et qu'elles provoquent une erreur
déterminante pour la vic:me.
c) La violence :
• La violence implique une contrainte exercée sur une personne ou ses proches pour l'obliger à
conclure un contrat.
• La contrainte doit être illégi:me et injuste pour être considérée comme une violence.
• La no:on de violence est évaluée en fonc:on de son impact sur une personne raisonnable, en
prenant en compte l'âge, le sexe, et la vulnérabilité de la vic:me.
2. Capacité :
• Les par:es doivent avoir la capacité juridique de conclure un contrat. Cela signifie qu'elles doivent
être majeures et en possession de leurs facultés mentales au moment de la conclusion du contrat
a) L'incapacité de jouissance
La capacité de jouissance est l'ap:tude à être :tulaire de droits.
Tout individu possède une pleine capacité de jouissance, mais il existe quelques incapacités de jouissance qui privent
de
certains droits.
L'incapacité de jouissance est toujours spéciale, c'est-à-dire qu'une personne ne peut être privée de l'ensemble de
ses droits.
Les incapacités de jouissance sont limita:vement prévues par la loi.
Exemple :
Un mineur, même émancipé, n'a pas le droit d'être commerçant. Son représentant légal (parents, tuteur) ne peut
pas exercer ce droit à sa place.
b) L'incapacité d'exercice
La capacité d'exercice est l'ap:tude à exercer soi-même ses droits.
La capacité d'exercice d'une personne physique peut être limitée, soit en raison de son âge, c'est le cas du mineur
non émancipé
; soit en raison de l'altéra:on de ses facultés physiques ou mentales, c'est le cas du majeur protégé.
On parle alors d'incapacité d'exercice.
Il s'agit d'une incapacité de protec:on qui ne prive pas l'individu de ses droits, mais l'empêche de les exercer lui-
même afin qu'il ne porte pas aGeinte à ses propres intérêts

3-La No$on d'Objet :


• La no:on d'objet englobe deux aspects : l'objet du contrat (l'opéra:on juridique recherchée, comme
une vente, une loca:on, un prêt) et l'objet de l'obliga:on (la presta:on que chaque par:e doit
accomplir pour exécuter le contrat).
• Exemples : Dans un contrat de bail, l'objet du contrat est la loca:on, et l'objet de l'obliga:on du
bailleur est de meGre à disposi:on le bien loué. Dans un contrat de vente, l'objet du contrat est le
transfert de propriété d'un bien, et l'objet de l'obliga:on du vendeur est de délivrer le bien vendu.
2. Les Caractères de l'Objet :
• L'objet doit être possible, c'est-à-dire qu'il doit être réalisable. Une impossibilité absolue rend le
contrat nul, tandis qu'une impossibilité rela:ve peut entraîner une indemnisa:on.
• L'objet doit exister au moment de la forma:on du contrat, sauf dans les contrats aléatoires et les
contrats portant sur une chose future.
• L'objet doit être déterminé ou déterminable. Pour les choses non fongibles, comme les biens
individuellement iden:fiables, les caractéris:ques doivent être précisées.
• L'objet doit être licite, c'est-à-dire qu'il ne doit pas être contraire à la loi, à l'ordre public, ou aux
bonnes mœurs.
3. La Valeur de l'Objet : Le Problème de la Lésion :
• En principe, le législateur et le juge n'interviennent pas dans l'équilibre du contrat défini par les
par:es, sauf en cas de lésion.
• La lésion est un préjudice causé par un déséquilibre important des presta:ons évaluées au moment
de la forma:on du contrat.
• La rescision pour lésion peut être invoquée dans certains contrats prévus par la loi ou pour certaines
personnes vulnérables.
• Les contrats de partage et de vente d'immeuble sont visés par la loi en cas de lésion.
• Les personnes protégées par la loi, telles que les mineurs non émancipés, les majeurs sous
sauvegarde de la jus:ce, sous curatelle, ou sous tutelle, peuvent invoquer la lésion pour divers types
de contrats, en vue de leur protec:on.
4.La cause désigne la raison pour laquelle les par:es contractent et, plus exactement, l’intérêt recherché (cause
finale) ; Le contrat doit avoir une cause licite. Cela signifie qu'il doit avoir une raison valable et légale pour être
conclu.

Les ar:cle à retenir

Selon l'ar:cle 1101 du Code civil : « le contrat est une conven.on par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent
envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose ».
Les personnes qui ont par:cipé à la conclusion du contrat sont appelées les par:es, les autres sont appelées des :ers

Art 1102 du code civil : La liberté contractuelle : Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son
cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi

La force obligatoire du contrat désigne le principe selon lequel toutes les obliga:ons s:pulées par les par:es doivent
être exécutées conformément à ce qui était prévu par le contrat, si nécessaire sous la contrainte de l'autorité
publique (en la:n « Pacta sunt servanda » ou « Les conven:ons doivent être respectées »).
L’ar:cle 1103 du code civil « Les contrats légalement formés :ennent lieu de loi à ceux qui les ont faits ».
Ar:cle 1134 du Code civil. Les conven:ons légalement formées :ennent lieu de loi à ceux qui les ont faites.
Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise.
Elles doivent être exécutées de bonne foi.
Ar:cle 1135 du Code civil. Les conven:ons obligent non seulement à ce qui y est exprimé, mais encore à toutes les
suites que l’équité, l’usage ou la loi donnent à l’obliga:on d’après sa nature.

Art 1104 du code civil : « Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi. »
La "bonne foi" est la croyance qu'a une personne de se trouver dans une situa:on conforme au droit, et la
conscience d'agir sans léser les droits d'autrui

Ar:cle 1109 du Code civil. Il n’y a point de consentement valable, si le consentement n’a été donné que par erreur,
ou s’il a été extorqué par violence ou surpris par dol.

L'ar:cle 1240 du Code civil dispose que « tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige
celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer »

Ar:cle 1126 du Code civil. Tout contrat a pour objet une chose qu’une par:e s’oblige à donner, ou qu’une par:e
s’oblige à faire ou ne pas faire. ( parle d’obliga:on de faire ou de ne pas faire )

L'ar:cle 2274 du Code civil prévoit que la bonne foi est toujours présumée. Il appar:ent donc à celui qui allègue la
mauvaise foi de la prouver.
Contrat de vente

1-Défini1on

La vente est une conven1on par laquelle l'un s'oblige à livrer une chose, et l'autre à la payer (art. 1582, C. civ.). C'est le contrat
qui organise le transfert de la propriété d'un bien en contrepar1e d'une somme d'argent, obligeant le vendeur à délivrer le bien
vendu et l'acheteur à en payer le prix. C'est un contrat synallagma1que, transla1f, nommé, conclu à 1tre onéreux, commuta1f et
dépourvu d'intuitu personae.

Par1cularité d’un contrat de vente :

J'en relève six :


.1 C'est un contrat CONSENSUEL : le contrat de vente se forme (se conclut) du seul consentement des par1es, c'est-à-dire par
l'effet de leur accord. Aucune forme par1culière n'est requise pour créer le lien contractuel entre vendeur et acheteur. MASI
lorsqu'il s'agit d'une vente d'immeuble, un acte authen1que=( acte notarié) doit être rédigé. Cet acte n'est pas une condi1on de
validité de la vente mais il est des1né à assurer l'opposabilité de la vente aux 1ers.
2. C'est un contrat SYNALAGMATQIUE : le contrat de vente engendre, dès sa forma1on, des obliga1ons dans le chef des DEUX
par1es.
3. C'est un contrat À TIRE ONÉREUX : il existe une contrepar1e évaluable en argent au transfert de propriété et à la délivrance de
la chose.
4. C'est un contrat COMMUTATIE : les avantages réciproques des par1es sont suscep1bles d'être évalués dès la conclusion du
contrat.
5. C'est un contrat ÀEXÉCUTION INSTANTANÉE : les obliga1ons des par1es s'exécutent en une seule fois. Ce caractère de la vente
rejaillit sur l'effet de la SANCTION en cas d'inexécu1on des obliga1ons nées du contrat. Cede sanc1on s'appelle résolu1on et
aura un effet rétroac1f
6. C'est un contrat NON «INTUITU PERSONAE »:c'est-à-dire qu'il n'est pas conclu en considéra1on de al personne des par1es.

2-Les effets du contrat de vente


a) Le transfert de propriété (et des risques )

Ar1cle 1583 du Code civil. Elle [la vente] est parfaite entre les par1es, et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard du
vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n’ait pas encore été livrée ni le prix payé.

Les risques sont à la charge du créancier devenu propriétaire.

« L'obliga1on de livrer la chose est parfaite par le seul consentement des par1es contractantes.
Elle rend le créancier propriétaire et met la chose à ses risques dès l'instant où elle a dû être livrée, encore que
la tradi1on n'en ait point été faite, à moins que le débiteur ne soit en demeure de la livrer, auquel cas la chose
reste aux risques de ce dernier.»
Art. 1138, C. civ.

3- Éléments essen1els

1-L’Objet

2-PRIX

Le prix est la contrepar1e de la chose. lI doit être certain et sérieux, et est généralement fixé librement par les par1es.
-LE PRIX DOTI ÊTRE CERTAIN
• Cela signifie qu'il doit être DÉTERMNIÉ TE DÉSGINÉ par les par1es OU être au moins DÉTERMNIABLE à l'aide d'éléments
objec1fs se trouvant dans el contrat. Àdéfaut de prix certain, la vente est nule.
-LE PRXI DOTI ÊTRE SÉRIEUX
3- La volonté des par1es

4- Cas d’inexécu9on du contrat : compétences d’a>ribu9on en cas de li9ge


—> Il s’agit de biens meubles
En cas de li1ge entre un commerçant et un non commerçant, en ma1ère commerciale, le Tribunal de commerce du demandeur
(celui qui souffre de l’inexécu1on du contrat) est compétent.
Sinon le Tribunal Judiciaire ou le juge de proximité peut être compétent.
Entre commerçants, le Tribunal de commerce est compétent.
En cas de li1ge entre un commerçant et une administra1on publique c’est le Tribunal de commerce ou le Tribunal administra1f
qui est compétent.
Si le li1ge porte sur un bien immeuble, le tribunal compétent est celui du ressort du lieu du bien.

Clause arbitrale : les par1es conviennent à l’avance des modalités de résolu1on d’un conflit
Clause pénale : les par1es convient à l’avance le montant des dommages et intérêts ainsi que le Tribunal compétent en cas
d’inexécu1on du contrat (ar1cles 1231 à 1235 du code civil)

1231-1 du Code civil ? « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de
l'inexécu1on de l'obliga1on, soit à raison du retard dans l'exécu1on, s'il ne jus1fie pas que l'exécu1on a été empêchée par la
force majeure. »

l’ar1cle 1641 : « Le vendeur est tenu de la garan1e à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à
l'usage auquel on la des1ne, ou qui diminuent tellement cet usage que l'acheteur ne l'aurait pas acquise, ou n'en aurait donné
qu'un moindre prix, s'il les avait connus »

L’ar1cle 1242 : « On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est
causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde. »

4-LES OBLIGATIONS PRINCIPALES DES PARTIES

a-Les obliga9ons du vendeur

Ar1cle 1603 du Code civil. Il [le vendeur] a deux obliga1ons principales, celle de délivrer et celle de garan1r la chose qu’il vend.

L'ar1cle 1648 du code civil dispose que l'ac1on en garan1e des vices cachés « doit être intentée par l'acquéreur dans un délai de
deux ans à compter de la découverte du vice. » Le point de départ de ce délai est ainsi fixé non pas à la date de la vente, mais à
la date de la découverte du vice

L'ar1cle 1643 du Code civil dispose que le vendeur « est tenu des vices cachés, quand bien même il ne les aurait pas connus, à
moins que, dans ce cas, il n'ait s1pulé qu'il ne sera obligé à aucune garan1e ». Le vendeur peut donc exclure la garan1e de
certains vices déterminés par une clause du contrat.

c) Les obliga9ons de l’acheteur : Payer le prix convenu, re1rer la chose, payer les frais de vente ( droits fiscaux, honoraires du
notaire, frais divers )

Contrat D’Entreprise

1-Défini1on

Le contrat d’entreprise est la conven1on par laquelle un entrepreneur s’engage contre rémunéra1on à réaliser au bénéfice d’un
donneur d’ordre, ou maître de l’ouvrage, un travail, de façon indépendante et sans le représenter.

Ar1cle 1710 du Code civil. Le louage d’ouvrage est un contrat par lequel l’une des par1es s’engage à faire quelque chose pour
l’autre, moyennant un prix convenu entre elles.

1.LA FORMATION DU CONTRAT D'ENTREPRISE


La forma1on obéit à des condi1ons de fond (1) et de forme (2) très souples.
A. LES CONDITIONS DE FOND DE FORMATION DU CONTRAT
Pour être valable, un contrat d'entreprise doit respecter les quatre condi1ons de validité de contrat, à savoir
consentement, capacité, objet et cause. Nous nous limiterons à étudier le consentement (1) et le prix (2).

1. Le consentement au contrat
Le contrat d'entreprise est un contrat consensuel formé par la rencontre des volontés sur l'objet de l'opéra1on,
c'est-à-dire sur le travail à accomplir. Ayant souvent pour objet une presta1on d'une importance suffisamment
grande, il donne lieu soit à des presta1ons standards, soit à des devis, soit à des appels d'offre:
2. Le prix
L'accord des par1es peut également porter sur le prix en fixant à l'avance la rémunéra1on de l'entrepreneur. Celles-ci peuvent
aussi convenir des modalités de détermina1on du prix en faisant référence au devis ou à une tarifica1on horaire. Dans ce cas, le
prix total sera calculé en fonc1on du nombre d'ar1cles intégrés dans l'ouvrage et du volume horaire réellement passé pour le
confec1onner.
À condi1on de ne pas modifier subitement le contrat, le maître de l'ouvrage peut, en cours d'exécu1on, solliciter des
modifica1ons sans que l'entrepreneur puisse s'y opposer.

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