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T3 : Les obligations et les contrats

I. Les caractères, les sources et la classi cation des obligations

Les caractères des obligations


C’est quoi une obligation?

- Le fait d’être astreint à faire ou à ne pas faire quelque chose.


- Un contrat est un type d’obligation. Dès lors, lorsqu’on s’engage à respecter un contrat,
on s’”oblige” (dans le sens d’une obligation)
- Bonne foi

Une obligation contractuelle crée le lien entre 2 personnes :

• Le débiteur (celui qui doit quelque chose)

• Le créancier (celui à qui l’on doit quelque chose)

Les sources des obligations


La loi ou un contrat donne naissance à des obligations.

Les obligations légales:


- Les obligations d’ordre public.
- Les obligations qui ne sont pas d’ordre public.
Les obligations contractuelles:

- Elles naissent de la volonté des parties à un contrat.

La classi cation des obligations


Les obligations classées d’après leur e et.
- L’obligation naturelle.
- L’obligation civile.

Les obligations classées d’après leur objet.


- L’obligation de faire versus l’obligation de ne pas faire.
- L’obligation en nature versus l’obligation pécuniaire.
- L’obligation de résultat versus l’obligation de moyen.

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Les obligations classées d’après leur source.
- L’acte juridique.
- Le fait juridique.

II. Les modalités et l’exécution des obligations

Les modalités des obligations


Les obligations à modalités simples.

Les obligations conditionnelles:


- La condition suspensive
- La condition résolutoire
- La condition impossible
- La condition contraire à l’ordre public

Les obligations à terme

Les obligations avec clause pénale

Les obligations à modalités multiples (ou complexes)

Les obligations conjointes ou solidaires


- Les obligations entre créanciers
- Les obligations entre débiteurs
Les obligations alternatives

Les obligations facultatives

L’exécution des obligations


- L’exécution forcée
- L’exécution par un tiers
- L’annulation ou la résiliation
- Le recours à des dommages-interêts

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III. Les modalités et l’exécution des obligations

Les modes de transmission et de mutation


Le Code civil du Québec traite de la transmission et des mutations de l’obligation.

Le changement de créancier.

La cession de créances
- Elle permet d’acquérir une ou plusieurs créances, avec la possibilité d’en tirer
pro t
- Par la cession de créances, un créancier (le cédant) cède à un tiers (le
cessionnaire) sa créance ou son droit d’action, en totalité ou en partie.

Pourquoi un créancier voudrait-il vendre sa créance?

Il se peut, par exemple, que le créancier ne soit pas en mesure d’attendre jusqu’au
jour où il devrait recevoir le paiement.

La cession de créances peut porter sur une ou plusieurs créances (ou même sur
une universalité de créances présentes et à venir).
- Les conditions de forme.
- Les e ets de la cession de créance.

La subrogation
- La subrogation intervient lorsqu’un tiers (le subrogé) paie un créancier (le
subrogeant) en lieu et place du débiteur et pro te, de ce fait, des droits du
créancier à l’endroit de ce débiteur.
- La subrogation ressemble à la cession de créances. La di érence essentielle
entre ces deux modes de transmission réside dans le caractère spéculatif de la
cession de créances.

Dans quel cas utilise-t-on la subrogation ? Exemple : lorsqu’une compagnie


d’assurance se prévaut des droits de l’assuré a n de récupérer une indemnité
versée.

Le changement de débiteur

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- La novation : elle éteint l’ancienne obligation (comme si elle avait été exécutée),
puis donne naissance à une nouvelle obligation (comme si un nouveau contrat
avait été établi entre les parties)
- La délégation de paiement : cela a pour e et d’accorder un débiteur
supplémentaire au créancier (pour autant qu’il soit convenu que la personne qui
paiera la place du débiteur s’oblige personnellement au paiement envers le
créancier)

Les modes d’extinction des obligations


- Le paiement ou l’exécution de l’obligation
- L’arrivée d’un terme extinctif
- La novation
- La prescription extinctive
- La compensation
- La confusion
- La remise
- L’impossibilité d’exécuter l’obligation
- La libération du débiteur

IV. Les modalités et l’exécution des obligations

La classi cation des contrats


Il y a plusieurs espèces de contrats. Faisons des comparaisons.

Le contrat bilatéral (ou synallagmatique) VS le contrat unilatéral


- Le contrat bilatéral (ex: contrat de vente)
- Le contrat unilatéral (ex: la donation)

Le contrat onéreux VS le contrat à titre gratuit


- La contrat onéreux (ex: le contrat de vente)
- Le contrat à titre gratuit (ex: le prêt sans interêt)

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Le contrat commutatif VS le contrat aléatoire
- Le contrat commutatif (ex: les obligations connues d’avance)
- Le contrat aléatoire (ex: le contrat d’assurance incendie)

Le contrat à exécution instantanée VS le contrat à exécution successive


- Le contrat à exécution instantanée (ex: l’achat, le paiement et la prise de
possession d’un bien)
- Le contrat à exécution successive (ex: un cours échelonné dans les temps)

Le contrat d’adhésion VS le contrat de gré à gré


- Le contrat d’adhésion (ex: le contrat de carte de crédit)
- Le contrat de gré à gré (ex: la convention collective)

Le contrat principal VS le contrat accessoire


- Le contrat principal (ex: le contrat de vente d’une maison)
- Le contrat accessoire (ex: le contrat hypothécaire)

Le contrat consensuel VS le contrat solennel


- Le contrat consensuel (ex: contrat sous seing privé)
- Le contrat solennel (ex: le contrat notarié)

Le contrat de consommation

Ex: le contrat de crédit variable

Les 5 conditions de validité des contrats


Le consentement
- L’o re
- L’acceptation : expresse (par écrit ou verbalement) ou tactile
- La réception de l’acceptation de l’o re

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La volonté exprimée par les parties doit résulter d’un consentement libre, réel et
éclairé. Sinon, le consentement est « vicié ».

Les 4 vices de consentement.


- L’erreur (ou l’erreur simple).
- Le dol ou la fraude (l’erreur provoquée).
- La violence et la crainte.
- La lésion : la lésion du mineur ou la lésion du majeur.

La capacité des parties.


- Les mineurs.
- Les majeurs sous un régime de protection.

L’objet du contrat.
- L’opération envisagée par les parties.

La cause du contrat.
- C’est la raison (ou le motif) de l’engagement.

La forme du contrat.
- Le contrat écrit.
• Le contrat notarié.

• Le contrat sous seing privé (avec ou sans témoins).


- Le contrat verbal.
- Le contrat tacite (ou implicite).

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V. Les e ets, la preuve, l’interprétation et la nullité du contrat

Les e ets du contrat

Un contrat est un véhicule qui permet :


- de créer des obligations; ex.: Contrat de vente (livraison vs paiement).
- de modi er des obligations; ex.: Augmentation de loyer.
- d’annuler des obligations; ex.: Fin d’un bail locatif.
- de transférer un droit de propriété. ex.: Propriété d’un bien change de mains
(vente)

La preuve du contrat
Les objectifs d’un régime de preuve:
- la recherche de la vérité ; et
- la stabilité des relations juridiques entre les parties.
Il n’est pas nécessaire de prouver ce qu’un tribunal est tenu de « prendre
connaissance d’o ce » (ex.: les lois et les faits de notoriété publique).

La meilleure preuve permet de remporter le procès.

Les 5 moyens de preuve


L’aveu
- L’aveu judiciaire
- L’aveu extra-judiciaire

Le témoignage
- Sert à prouver un contrat, des faits; et
- Un aveu extra-judiciaire

L’écrit
- Les actes authentiques (ex.: actes notariés).

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- Les actes semi authentiques (ex.: actes étrangers).
- Les actes sous seing privé (ex.: contrat de prêt).
- Les autres écrits (ex.: facture).
- Les inscriptions informatisées (ex.: guichet automatique).

Les présomptions

Les présomptions légales


- Crées par la loi, ex: la responsabilité découlant du rapport « employeur/employé
», tel que le prévoit la loi.

Les présomptions de fait.


- Les présomptions juris de jure. (Les présomptions irréfragables [que l’on ne peut
renverser], les présomptions de « faits réputés », les présomptions absolues).
- Les présomptions juris tantum. (Les présomptions réfragables [que l’on peut
renverser], les présomptions de « faits présumé

La présentation d’un élément matériel.

L’interpretation et la nullité du contrat


L’interpretation du contrat
- L’intention commune des parties
- L’appréciation des circonstances
- L’interpretation donnée par le passé
- Les usages (ou la coutume)

La nullité du contrat
- Si le contrat contient un “défaut important” il peut être annulé (en totalité ou en
partie)
- Cela a pour e et de suspendre ou de canceller l’exécution des obligations

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