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DROIT DES OBLIGATIONS

*droit des obligations concrètement ça ramène au droit du contrat.Il existe deux sources des
obligations dont l’acte juridique (1er semestre) et le fait juridique (2ème semestre). L’acte juridique
revient au contrat signé de manière consentis. Il existe plusieurs sortes de contrats ( il peut durer
dans le temps, de manière aléatoire et d'autres encore.La formation de contrat sera approfondis
dans ce semestre, les conditions de validation mais aussi ses effets entre les parties ou extérieur
au contrat et les sanctions en cas d’inexécution de contrat.

INTRODUCTION

Section 1 : La notion d’obligation

1) Définition de l’obligation :

C’est un devoir, le fait d’être tenu de respecter une règle. Dans le langage juridique, l'obligation a un sens
plus étroit et tout devoir n’est pas forcément une obligation (ex : devoir morale, civique, religieux). En droit,
l'obligation se définit par un lien de droit entre deux personnes en vertu duquel l’une d’elle, le créancier
peut exiger de l’autre, le débiteur, l’accomplissement d’une prestation. C’est le rapport juridique qui unit le
débiteur et le créancier.

L’obligation a un aspect passif pour le débiteur, qui va être tenu d’une dette et un aspect actif pour le
créancier qui peut exiger quelque chose du débiteur.( voir le schéma sur ent)

2) Les caractères de l’obligation

- Personnel = elle crée un lien de droit entre des personnes, cad le droit personnel est un droit du
créancier à l’encontre du débiteur (# des droits réels = droit d’une personne sur une chose)
- Patrimonial = elle peut être appréciée en argent, valeur pécuniaire, élément du patrimoine, soit à
l’actif (créancier) ou passif (débiteur) ,elle se constitue un droit patrimoniale (# elle se distingue du
droit extra patrimoniaux qui n’ont pas de valeur pécuniaire et qui sont intransmissible,ex: droit au
nom, respect de la vie privée…) –, le caractère patrimonial de l’obligation explique qu’elle peut être
transmise par succession ( elle hérite de ses biens mais est aussi tenue donc de ses dettes).
- Contraignante = elle est obligatoire, doit être exécutée sous peine de sanction civile, le créancier
dont la créance n’est pas exécutée aura des recours pour contraindre le débiteur a payé, elle ne
s’exerce plus sur la personne du débiteur mais indirectement par la saisie de ces biens et à travers
des poursuites judiciaires.

3) Les sources de l’obligation (actes/faits juridique)

comment naissent les obligations? qu’est-ce qui fait qu’une personne peut être engagé vis-à-vis
d’une autre?

En droit civil les deux principales sources de droit en dehors de la loi sont l’acte juridique et le fait juridique
comme le stipule l'article 1100 du code civile. Article 1100 du code civil énonce que les obligations naissent
d’actes juridiques, de faits juridiques ou de l’autorité seule de la loi.

Acte juridique = manifestation de volonté destiné à produire des effets de droits ( article 1100-1) par
exemple un contrat de vente est acte juridique qui a pour effet de transférer la propriété de quelque chose.
(ici les effets de droits sont voulu)
Fait juridique = agissement ou événements auquel la loi attache des effets de droit sans que ces effets est
été voulu/recherché (ex : une faute oblige son auteur à réparer le dommage qui en résulte – sans que le
versement de dommage et intérêt= D/I ont pas voulu donc les effets de droit ont pas été voulu ici)

L'intérêt de la distinction ont été vu en matière de preuve, distinction pratique car la preuve de l’acte
juridique doit être rapportée par écrit au-delà d’un certain montant (1500e)

Section 2 : La classification des actes juridiques

1) Le contrat

Contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs personnes destiné à créer des obligations,
(Article 1101 du code civil) – il a plusieurs formes (ex: le contrat de vente impliquant une volonté entre un
acquéreur et un vendeur pour transférer la propriété d’une chose , contrat de prêt, contrat d’assurance…)

2) L’acte juridique unilatéral ( car une seule personne et non deux qui veut manifester des effets de
droit)

C’est la manifestation de la volonté d’une seule personne qui veut manifester des effets de droit. Depuis la
réforme du droit des contrats, selon l’art 1100-1 du code civil, l’acte juridique unilatéral est une
manifestation de volonté d’une seule personne en vue de produire des effets de droits. (Ex : un testament,
reconnaissance d’un enfant). Il n’existe pas de théorie générale de l’acte unilatéral comme il en existe pour
le contrat. On transpose à l’acte unilatéral, les règles du contrat sous réserve des règles propres à chaque
acte unilatéral. Parfois, soumis à des conditions de formes particulières (ex : acte authentique pour une
reconnaissance d’un enfant, testament, licenciement d’un salarié). Peut avoir comme effet d’éteindre un
droit, c’est alors un acte extinctif (ex : un congé = vouloir mettre fin à un bail, la renonciation à un
testament).

Peut aussi avoir un effet déclaratif lorsqu’il révèle l’existence d’une situation juridique préexistante ( la
reconnaissance d'un enfant.

Peut avoir un effet translatif = transféré par exemple la propriété d’un bien (testament)

3) L’acte juridique collectif

C’est un acte qui d’une part suppose le concours de plusieurs volontés ayant/poursuit le même but, et qui
d’autre part engage des personnes qui n’y ont pas consenti (ex1 : les conventions collectives en droit du
travail conclu entre employeur et syndicats représentatif des salariés s’imposent à tous les salariés quel
que soit leur appartenances syndicales tant qu’ils travaillent dans l’entreprise).

—------<<<<<ex2: Des délibérations prises par une assemblée générale d’associés/ de copropriétaires,
volonté = vote, décisions vont s'appliquer à tous les copropriétaires. Les volontés expriment comme un
vote = permet obligation à l’égard de tous dans un but commun.

Section 3 : La classification des contrats

1) Contrats synallagmatiques et unilatéraux

Contrat synallagmatique = lorsque les contractants s’engagent réciproquement l’un envers l’autre (art.
1106 du code). Ex : un contrat de vente/bail/ contrat d’échange/de travail = chaque partie est à la fois
créancière et débitrice de l’autre. Ex : vente = vendeur = créancier car il a le droit au paiement du prix mais
aussi débiteur= car doit transférer la propriété de la chose rendu. Acquéreur = débiteur du prix et créancier
car il a le doit à la livraison de la chose.

Contrat unilatéral = fait naitre une obligation qu’a la charge de l’une des parties. Ex : contrat de donation,
promesse unilatéral de vente, cautionnement

Dans le contrat unilatéral, une seule partie à des obligations mais les deux parties échangent leur
consentement et signe le contrat. (# acte unilatéral = testament). Donation = contrat avec leur
consentement. Ces contrats syna et uni n’ont pas le même régime notamment en matière de preuve.
Syna = art.1375 du code, exige autant d’originaux qu’il y a de partie au contrat. Pour les contrats unis
portant sur une somme d’argent, l’art.1376 impose la mention de la somme en chiffre et en lettre. En
termes de sanction, il y a des différences entre les deux contrats. Il existe des sanctions spécifique pour
les contrats syna comme l’exception d’inexécution (permet à une partie de suspendre l’exécution de ces
obligations tant que l’autre partie n’exécute pas les siennes). Cette distinction de contrats, connait des
assouplissements. Il existe des cas particuliers où un contrat au départ uni peut se transformé en contrat
syna en cour d’exécution. Ex : un contrat de dépôt à titre gratuit est un contrat uni qui ne crée des
obligations que pour le dépositaire qui doit conserver la chose, si le dépositaire est obligé de faire des
dépenses pour conserver la chose, elle devront lui être rembourser et le contrat devient syna. Souvent le
contrat est soit uni, soit syna.

2) Contrats à titre gratuit et contrats à titre onéreux

Contrat à titre gratuit = un contractant procure un avantage à l’autre sans attendre, ni recevoir de contre
partie. C’est une intention libérale = il faut que l’absence de contre partie soit voulu. Ex : la donation mais il
existe aussi le contrat de dépôt gratuit, le mandat gratuit, tous les services bénévoles, le prêt sans intérêt.

Contrat à titre onéreux = lorsque chacune des parties reçoit de l’autre, un avantage en contre partie de
celui qu’elle procure (ex : vente/bail/échange/ contrat de travail, d’E). Le contrat O est presque toujours un
contrat syna mais il est possible qu’un contrat uni soit à titre Onéreux, c’est le cas du prêt à intérêt,
consentit par un particulier. Le prêt à intérêt est un contrat à titre onéreux mais il est uni parce que les
obligations ne pèsent que sur l’emprunteur qui doit rembourser le capital et payer les intérêts. Au contraire,
la remise des fonds (de l’argent) n’est pas une obligation à la charge du préteur mais une condition de
formation du contrat.

Il peut exister aussi des contrats syna à titre gratuit. Ex : la donation avec charges (donation avec des
contre parties). Les contrats O et gratuit présentent des # de natures et de régimes.

Contrat gratuit = considération de la personne à beaucoup d’importance. Les obligations pesant sur le
débiteur sont parfois allégés. Ex : le donateur n’a pas d’obligation de garantir des vices cachés
(contrairement au vendeur), la responsabilité du mandataire bénévole est moins rigoureuse.

3) Contrats commutatifs et contrats aléatoires (art.1108)

Contrat commutatif = lorsque l’importance de la prestation de chaque partie est connu le jour de la
formation du contrat et ne dépend pas d’un event incertain. Dans un contrat de vente, le prix est fixé, dans
le contrat de location, le loyer est fixé dès la formation du contrat.

Contrat aléatoire = Au contraire, aléatoire lorsque les parties acceptent de faire dépendre les effets du
contrat quant aux avantages et aux pertes qui en résulteront d’un event incertain = il y a un aléa, d’où le
nom. Ex : contrat d’assurance est aléa car l’assureur devra indemniser l’assuré, seulement si le sinistre/ le
risque se réalise. Ex : contrat de jeu, de pari = aléa. La vente immobilière moyennant le versement d’un
rente viagère (à vie) est aussi un contrat aléa car l’acheteur va verser tous les mois, une sorte somme
pendant la durée de vie de l’autre.

La nullité de contrat de lésion (déséquilibre éco dans un contrat) ne peut être invoquée que dans certains
contrats commu et non dans les contrats aléa.

4) Contrats instantanés et contrats à exécution successive

Cette distinction a été consacrée dans le code par l’ordonnance du 10 fev 2016, à l’art. 1111-1.

Contrat instantané = « celui dont les obligations peuvent s’exécuter en une prestation unique ». Ex : la
vente, le transfert de propriété et le paiement du prix peuvent avoir lieu en un seul moment, en une seule
prestation ».

Contrat à exécution successive = quand les obligations d’au moins une partie s’exécute en plusieurs
prestations qui s’échelonnent dans le temps. Ex : le contrat de bail/ de travail. Ces contrats peuvent être à
durée déterminé ou indéterminé selon les cas.
La vente avec paiement échelonné reste un contrat à exécution instantané car le contrat pourrait être
exécutant d’une seule prestation. Ces deux types de contrats n’ont pas le même régime, en cas de
résolution (= d’anéantissement) pour inexécution. Dans les contrats à exécution instan la résolution est
rétroactive alors que dans les contrats à exécution succ, l’anéantissement peut ne pas être rétroactif,
on parle alors de résiliation. Ex : dans un contrat de travail, peut pas restituer la prestation de travail
fournit au salarié = peut pas être rétroactif.

5) Contrats consensuels, solennels, réels (art.1109)


A- Contrat consensuel = lorsqu’il se forme par le seul échange des consentements, quelque soit le
mode d’expression (écrit, orale…), sans qu’aucune formalité particulière soit nécessaire. Le
principe en droit français est celui du consensualisme. Les contrats sont en principe consensuel, ce
principe à de nombreux avantages = facilite les transactions (en éco) mais aussi des dangers
(moins de transparence) donc dans certains cas ce principe est écarté.

B- Contrat solennel = lorsque sa validité est subordonné à des formalités particulières qui sont
prévues par la loi, soit la rédaction d’un écrit authentique ou d’un écrit sous signature privé, le
législateur impose parfois aussi le respect de mention obligatoire (ex : lu et approuvé pour une
signature). Ex : une donation est un contrat solennel qui suppose un acte notarié pour être valable.
Sont aussi des contrats so qui doivent être constater par acte authentique sous peine de nullité,
l’hypothèque, le contrat de mariage et certain contrat (vente d’immeuble à construire). Certain
contrats sont soumis à la rédaction d’un écrit ordinaire =signature privée sous peine de nullité. Ex :
contrat de location à usage d’habitation suppose un écrit, le mandat, cautionnement… . L’écrit est
une condition de validité du contrat et non pas seulement de preuve. Conditions de forme exigée
pour certain contrats, ont pour but de protéger les partis qui s’engagent ou l’une d’elle. Lorsque
l’acte doit être passé par acte authentique, le notaire pourra éclairer les contractants.
L’article 1174 du code civil prévoit que lorsqu’un écrit est exigé pour la validité d’un acte juridique, il
peut être établit et conservé sous forme électronique dans les conditions prévues aux articles 1366
– 1367- (1369 pour l’acte authentique).
Electronique = suppose que l’auteur soit identifié par une procédure de signature électronique et
que l’acte soit établit dans des conditions à garantir son intégrité. S’agissant de l’acte authentique
électronique, l’acte rédigé par le notaire est présenté aux parties sur un écran, elles vont signer sur
un écran tactile, leurs signatures seront numérisés et intégrer à l’acte, le notaire signe aux moyens
de la clé real (clé USB sécurisé grâce à un code et contient les éléments d’identification du notaire).

C- Contrat réels = lorsque sa formation, sa validité est subordonnée à la remise d’une chose. Art
1109 al 3 – tant que cette remise n’a pas lieu, le contrat n’est pas valablement formé et est
dépourvu d’effets, il ne peut donc pas donner lieu à une exécution forcée. Ex : le contrat de dépôt et
dans certains cas du contrat de prêt. Le dépôt est un contrat réels car il n’existe, il n’est formé que
le jour où la chose est déposé (le dépositaire va devoir la conserver et la restituer ensuite). Le
gage était traditionnellement un contrat réel, c’est la remise d’une chose, d’un meuble par le
débiteur à son créancier en garantit du paiement de sa dette. Depuis la réforme du 23 mars 2006,
le gage est devenu un contrat solennel. Le contrat de prêt est aussi un contrat réel mais seulement
lorsqu’il est consentit par un non professionnel. Et non pas lorsqu’il est consentit par un
établissement de crédit. La cour de cassation a remis en cause le caractère réel du prêt lorsqu’il
est consentit par une banque, dans un arrêt du 28 mars 2000. Quand il est consentit par un
établissement de crédit, c’est un contrat syna et consensuel. Dans ce cas, la remise de la chose
prêtée n’est pas une condition de validité du contrat. C’est une obligation du préteur, qui se situe
dans la phase d’exécution du contrat. Cette solution a été posée par faveur pour l’emprunteur pour
qu’il puisse obtenir l’exécution forcée d’une promesse de prêt lorsqu’il n’y a pas eu remise de la
chose. Toutefois, la cour de cassation a réaffirmée par la suite, dans un arrêt du 7 mars 2006 que le
prêt consentit par un particulier reste bien un contrat réel et unilatéral. Si le prêteur n’a pas remis
la somme prêté à l’emprunteur, ce dernier ne pourra pas obtenir l’exécution forcée de la promesse
de prêt mais seulement des dommages et intérêts.

Cette distinction entre les contrats consensuel et non consensuel a une incidence importante
puisque le non respect des formalités ou la non remise de la chose, dans le contrat réel entraine la
nullité absolue du contrat.

6) Contrats nommés et innommés (art.1105)


Contrat nommés = sont ceux auxquelles le législateur a donné un nom et un régime juridique particulier.
Ex : le bail ou la vente. Contrat innomés = est celui qui ne fait l’objet d’aucun régime spéciale. Ex : contrat
de déménagement, de parking. Aussi bien les contrats nommée et innomés sont soumis aux droits
commun des contrats. Il existe des règles spéciales qui s’ajoutent en plus pour les contrats nommés qui
ont un régime particulier.

7) Contrats de gré à gré et d’adhésion

Cette distinction ne figurait pas dans le code civil, à l’origine, elle a été élaboré par les auteurs et consacré
par la réforme du 10 fev 2016 à l’article 1110. La définition a été modifiée par la loi du 20 avril 2018.

Contrat de gré à gré = est celui dont les stipulations sont négociables entre les parties, ex : dans une
rente d’immeuble, le prix est souvent le résultat d’une négociation, de même, la vente d’un véhicule
d’occasion. Ce qui compte, c’est la négociabilité du contrat et non pas la négociation effective.

Contrat d’adhésion = contrat auquel on adhère sans négocier, celui qui comporte « un ensemble de
clauses non négociables, déterminé à l’avance par l’une des parties ». Ex : un contrat de téléphonie mobile
est souvent un contrat d’adhésion, sncf, edf. Dans ces contrats, la liberté du contractant est plus limité
parce qu’il a seulement le choix soit d’adhérer au contrat proposé soit de refusé de contracter.

La possibilité ou non d’une négociation est le critère de distinction entre les contrats de gré à gré et
d’adhésion. L’ordonnance du 10 fev 2016 a consacré cette définition de contrat d’adhésion pour y attaché
certaines conséquences importantes, elle introduit dans le code civil un dispositif inspiré du droit de la
consommation, qui sanctionne les clauses abusives. L’article 1171 du code civil, énonce « dans un
contrat d’adhésion, toute clause non négociables déterminé à l’avance par l’une des parties qui crée un
déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties est réputé non écrite ». Le déséquilibre
significatif n’est pas un déséquilibre économique, mais un déséquilibre dans les droits et obligations. Il
apparait par exemple, si une clause limite la responsabilité d’un contractant et pas de l’autre, le
déséquilibre significatif résulte des clauses qui accordent une prérogative unilatérale sans réciprocité. Des
clauses qui accordent un avantage, sans contrepartie suffisante. Il existait déjà une protection analogue
contre les clauses abusives à l’article L212-1 du code de la consommation, applicable au contrat
professionnel consommateur. L’article L42-6 I et L442 -6I du code de commerce pour les contrats conclus
entre deux commerçants. Le nouvel article 1171 s’appliquera en dehors de ces hypothèses, dans des
contrats d’adhésion conclus entre deux particuliers ou par des professionnels auxquelles le code du
commerce n’est pas applicable. Ex : les professionnels libéraux, les associations… .Par exemple, un
contrat peut être conclut entre deux particuliers sur le site RBNB et comporté une clause abusive. Certains
contractants, qui était jusque là exclut du régime, de protection contre les clauses abusives pourront en
bénéficier si le contrat n’a pas été négociable.

8) Contrat cadre et contrats d’application

Cette distinction a été consacrée par l’ordonnance du 10 fev 2016 à l’article 1111 du code civil. Dans les
relations professionnelles suivies, il arrive que les parties concluent d’abord un contrat général, organisant
leur relation future, puis des contrats particuliers. Ex : une compagnie pétrolière conclu un contrat cadre
avec un pompiste d’une station essence, fixant les règles d’approvisionnement et d’exclusivité, et puis des
contrats de ventes, chaque fois que la station essence voudra se réapprovisionner. Selon l’article 1111, le
contrat cadre

Le contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent des caractéristiques essentiels de
leur relation contractuel futur, des contrats d’application en précisent les modalités d’exécutions. La
particularité de ces contrats est que l’une des parties (le producteur) pourra fixer unilatéralement le prix,
dans les contrats d’application.

9) Contrats conclus en considération de la personne (intuitu personae)

Contrat où les qualités du contractant sont extrêmement importante, il n’est pas possible de donner une
liste exhaustive de ces contrats car c’est le juge qui apprécie au cas par cas, ce caractère du contrat, les
contrats à titre gratuit (comme la donation) sont des contrats intuitu personae. Certains contrats onéreux
peuvent être intuiti personae : le contrat de travail, le mandat, de bail, de location…
Cette notion est importante car l’erreur sur les qualités de la personne, si elle est excusable, pourra être
cause de nullité seulement dans les contrats intuitu personae.

Section 4 : Les principes fondamentaux du droit des contrats

L’une des spécificités de la réforme de 2016, est d’avoir regroupé les grands principes du droit des
contrats dans des dispositions préliminaire dans le code civil, l’article 1102 énonce le principe de la
liberté contractuelle, l’article 1103, le principe de la force obligatoire, 1104, le principe de bonne foi.
3 grands principes directeurs de la matière. Le but de ces dispositions préliminaires est de les mettre en
avant pour qu’elles puissent, servir de guide de valeur de référence.

- Le principe de la liberté contractuelle implique 3 conséquences : liberté de contracter ou non, liberté


de choisir son co contractant, liberté de déterminer le contenu du contrat. Ajd, la loi limite cette
liberté contractuelle en réglementant les loyers, les taux d’intérêts, la durée du bail ou du contrat de
travail. Parfois, elle impose le contrat (assurance auto obligatoire).
- L’article 1103 consacre, la force obligatoire du contrat, qui connait aussi des exceptions. Ex : la
révision pour imprévision.
- Le principe de bonne foi a été étendu par la réforme puisque auparavant il ne concernait que
l’exécution du contrat. Ajd, l’article 1104 prévoit que les contrats doivent être négocié, former,
exécuter de bonne fois.

Section 5 : La réforme du droit des contrats

En pratique, le droit des obligations a une importance considérable, puisque l’obligation est le fondement
de tous les rapports économiques, contrats de la vie des affaires. Le droit des obligations était jusqu'à
présent l’une des parties du code les plus anciennes contrairement au droit de la famille. La matière n’avait
pas était réformé depuis le code de Napoléon de 1804 à l’exception de quelques articles, dispositions, des
propositions ont d’abord était faite au niveau européen pour élaborer un code européen des contrats. Cela
suscité la réaction des juristes français qui ont voulu modernisé le droit français, pour qu’il puisse servir de
modèle au niveau européen. Un groupe d’universitaire dirigé par le prof Catala a élaboré un avant projet
de réforme du droit des obligations, qui a été remis au garde des sceaux le 22 sept 2005, le ministère de la
justice a ensuite rédiger un projet de réforme en 2008, en s’inspirant du projet de Catala et universitaire. Ce
projet a subit de nombreuses modification, en principe, la réforme du droit des contrats, relève de la
compétence de la loi mais exceptionnellement, des mesures qui sont du domaine de la loi peuvent être
prise par le gouvernement par voie d’ordonnance après habilitation du parlement. L’ordonnance doit
ensuite être ratifié par le parlement, ces dispositions acquiert alors une valeur législative. Une loi du 16 fev
2015, a d’abord habilité le gouvernement a reformer le droit des contrats puis l’ordonnance du 10 fev
2016 , à réformer le droit des contrats et aussi les règles de preuves, elle est entrée en vigueur le 1 er oct
2016, elle a été ratifié par une loi du 20 avril 2018, et est entrée en vigueur le 1 er octobre 2018. Cette
réforme reprend de nombreuses solutions qui avait été dégagé par la jurisprudence, elle améliore la
visibilité du droit, il y a avait un décalage entre la lettre du code civil (1804) et la réalité du droit, qui avait
évolué sous l’influence de la jurisprudence. Cette réforme comble de nombreuses lacunes de notre droit
des contrats, en effet, jusqu'à présent de nombreuses questions n’étaient pas intégré dans le code civil.
Ex : question de l’offre de contrat, de la négociation du contrat, les promesses de contrat. La réforme
innove aussi sur certains points, en abandonné par exemple la notion de cause du contrat, et en
consacrant la révision pour imprévision. La réforme réalise une synthèse entre différents impératifs, la
liberté contractuelle, la sécurité juridique, et la justice contractuel.la réforme renforce la protection
de la partie faible dans le contrat, ex : en sanctionnant les clauses abusives, la violence économique. Et
en admettant leur révision pour imprévision. La réforme garantit aussi l’efficacité économique, en y
consacrant par exemple, d’exception d’inexécution, la réduction du prix ou encore la faculté de
remplacement en cas d’inexécution du contrat. La réforme renforce les pouvoirs du juge et des
contractants, certains dispositions augmente le pouvoir du juge : va pourvoir écarte les clauses abusives
dans les contrats d’adhésion et dans certains cas réviser le contrat. D’autre dispositions augmentent aussi
les prérogatives des contractants, un contractant qui va dans certains cas, mettre fin au contrat, fixé
unilatéralement le prix.
Partie 1 : La formation du contrat

La formation du contrat suppose qu’il soit conclut valablement, il faut envisager sa conclusion et sa validité.

Titre 1 : La conclusion du contrat

La conclusion d’un contrat nécessité la rencontre des volontés de deux contractants. Cette rencontre, est
parfois l’aboutissement de négociations.

Chapitre 1 : La Rencontre des volontés

Selon l’article 1113 du code civil, le contrat est formé par la rencontre d’une offre et d’une acceptation, par
lequel les parties manifestent leur volonté de s’engager.

Section 1 : L’offre

1) La notion d’offre
A) La définition de l’offre

L’offre est une proposition ferme et précise de contracter, elle peut prendre diverses formes, elle peut
être adressée à une personne déterminée ou bien à des personnes indéterminées (article 1114), il
peut s’agir d’une offre faite au public, sur internet, annonce dans la presse. On peut lui donné un délai de
validité ou pas. L’offre peut être expresse ou tacite, par exemple, le fait de présenté un produit en vitrine
avec son prix vaut offre de vente, de même elle peut être tacite (le stationnement d’un taxi sur un
emplacement réservé vaut offre de transport). La volonté de s’engager peut résulter d’une déclaration,
d’un comportement. Toute proposition de contrats n’est cependant pas une offre. Elle doit présenter
certains caractères.

B) Les caractères de l’offre

Il y en a deux, une proposition de contracter doit être précise et ferme pour avoir valeur d’offre. A défaut, de
l’un de ces caractères, elle n’aura pas valeur d’offre, et constituera alors une invitation à entrer en
négociations ou pourparler (1114) .Dans ce cas, une acceptation éventuelle ne déclenchera pas la
conclusion du contrat,

1) L’offre doit être précise

L’offre doit contenir la détermination des éléments essentiels du contrat (1114), de sorte que le
destinateur n’est plus qu’a l’accepter, ex : l’offre de vente doit contenir la détermination de la chose et du
prix. L’offre du contrat de travail doit déterminer la prestation de travail et le salaire etc. certaines petites
annonces de sont pas des offres, faute de précision suffisantes, par exemple, si je met « particulier vend
véhicule de tel marque, prix à débattre » n’est pas une offre car le prix n’est pas déterminé. Toutefois, il
n’est pas nécessaire que l’offre mentionne tous les éléments secondaires du contrat. Ex : la date et le
lieu de livraison

2) L’offre doit être ferme

La fermeté de l’offre signifie que l’offrant doit avoir la volonté de s’engager et d’être lié en cas
d’acceptation (1114), cela signifie que l’offre ne doit pas comporté de réserves express ou tacites.
(L’offrant ne peut pas changer le prix plus tard, émet des réserves…) c.a.d soit directement formulé, soit
résultant de la nature du contrat des circonstances. L’offrant ne doit pas s’être réservé la faculté de ne
pas contracter ou de modifier certaines stipulations comme le prix, ou de noter son agrément
ultérieurement. L’offre avec réserve n’est pas une offre, c’est une invitation à entrée en pourparler ou
négociations. Par exemple, si une banque fait une offre de crédit, tout en se réservant la possibilité
d’étudier le dossier des emprunteurs, de même, une proposition sous réserve de confirmation n’est pas
non plus une offre. La réserve doit être tacite, tous les contrats conclus en considération de la personne
(intuiti personae). Toutes propositions de contracté qui concerne un contrat intuitu personae, où la
considération de la personne est importante n’est pas une offre ferme car elle comporte une réserve
tacite d’agrément du cocontractant. Par exemple, une proposition d’embauche sur un journal, un site
internet ne constitue pas une offre ferme puisqu’elle comporte une réserve tacite d’agrément du
cocontractant.
Toutefois, en pratique l’offre peut comporter deux types de réserve, soit objective soit subjective. Si
il s’agit d’une réserve subjective, qui permet à celui qui la stipule de se désengagé par sa seule volonté, la
proposition n’est pas ferme et ce n’est pas une offre.

Si il s’agit d’une réserve objective, qui indépendante de la volonté de l’offrant, l’offre est alors valable, par
exemple, une offre de vente sous réserve des épuisements des stocks.

2) Le régime de l’offre

Lorsque l’offre est accepté, le contrat est conclut, deux questions se posent : celle de sa révocation avant
acceptation, et celle de sa caducité.

A) La révocation de l’offre

1°) Le principe

Celui de la libre révocabilité de l’offre avant l’acceptation, contrairement au contrat qui est irrévocable,
l’offre est une proposition qui peut être révoqué, cela résulte du principe de la liberté contractuelle, qui
invite jusqu’au dernier moment, la liberté de ne pas contracter, l’article 1115 prévoit que l’offre peut être
librement rétracté. L’offre peut être révoquée tant qu’elle n’a pas été acceptée, ou tant qu’elle n’est pas
parvenue à la connaissance du destinataire dans le cas d’une offre expédié.

2°) Les exceptions

Il existe des exceptions au principe de libre révocabilité de l’offre,

- si l’offre est assorti d’un délai, l’offrant à l’obligation de maintenir son offre pendant le délai
prévue, jusqu'à l’arrivé du terme (1116). L’offre ne peut être rétractée avant l’expiration du délai fixé.
- S’il n’y a pas de délai prévu, elle doit alors être alors maintenu pendant un délai raisonnable, qui
apprécié par les juges au cas par cas. Délai raisonnable = c’est le laps de temps raisonnablement
nécessaire et suffisant pour examiner l’offre et l’accepter. La durée de ce délai, n’est pas uniforme,
elle est fixée par les juges en fonction de la nature du contrat, de la valeur et de la nature du bien
proposé.

3°) Les effets et les sanctions de la révocation

Si l’offre est révoqué avant l’expiration du délai prévu par l’offrant ou délai raisonnable, qui apprécié
par le juge, l’offrant engage alors sa responsabilité extra contractuelle. Il devra verser des dommages
et intérêts au destinataire de l’offre qui souhaité l’accepté sans toutefois l’obliger à compenser la perte des
avantages attendu du contrat.

Cette responsabilité est extra contractuelle et non pas contractuelle. L’offre n’est pas un contrat, il devra
verser des dommages/intérêts, par exemple, le destinataire de l’offre pourra être indemnisé pour les frais
engagés. En revanche, l’acceptant qui a accepté l’offre dans le délai prévu mais après sa révocation ne
pourra pas obtenir la conclusion forcée du contrat. L’article 1116, prévoit que la révocation de l’offre
empêche la conclusion du contrat. Désormais, il y a une différence de régime entre l’offre et la
promesse unilatéral de vente. La rétractation abusive de l’offre est sanctionnée par des
dommages/intérêts alors que la rétractation abusive d’une promesse unilatérale de vente est
sanctionnée par la conclusion forcée du contrat.

Si l’offre est faite par voie électronique, elle fait l’objet d’un régime spécifique, si elle est assortie d’un
délai, ce délai doit être respecté. A défaut de délai stipulé, la règle du délai raisonnable n’est pas applicable
ici. L’article 1127-1 prévoit que l’auteur de l’offre reste engagé tant qu’elle est accessible par voie
électronique de son fait. L’offrant est libéré de son offre s’il prouve par exemple, qu’elle reste accessible
sur internet du fait d’un tiers.
B. La caducité de l’offre

Une offre caduque est une offre qui était à l’origine valable mais qui va être privée d’effet, efficacité, soit
par l’écoulement du temps, soit en cas de décès de l’offrant. L’article 1117al1 prévoit que l’offre est
caduque à l’expiration du délai fixé par son auteur ou à défaut, à l’issue d’un délai raisonnable. Si aucun
délai n’est précisé dans l’offre, elle devient caduque après un délai raisonnable qui est apprécié par le juge.
L’offre peut aussi devenir caduque du fait du décès ou de l’incapacité de son auteur (art.1117al2), si
l’offrant décède ou si une tutelle est ouverte à son égard, l’offre de contrat, de vente, de donation, qui a été
fait avant l’ouverture de la tutelle est caduque. Avant la réforme, la jurisprudence distinguait l’offre sans
délai qui était caduque en cas de décès de son auteur et l’offre, avec délai, qui était transmise aux héritiers,
qui devait l’honoré. La réforme de 2016 met fin à cette distinction, désormais l’offre sera caduque dans tous
les cas de décès. La loi de ratification du 20 avril 2018, prévoit aussi que l’offre est caduque en cas de
décès du destinataire.

Section 2 : l’acceptation

Est la manifestation de volonté du destinataire de l’offre de conclure le contrat, aux conditions prévu dans
l’offre.

1- Les conditions de fond de l’acceptation

- L’acceptation doit d’abord intervenir dans le délai fixé par l’offrant ou dans un délai raisonnable
pour que le contrat soit valablement formé
- L’acceptation doit ensuite correspondre à l’offre quant aux éléments essentiels du contrat,
l’article 1118 du code civil énonce que l’acceptation et la manifestation de volonté de son auteur
d’être lié dans les termes de l’offre, il faut qu’il y est une adéquation entre l’offre et l’acceptation
quant aux éléments essentiels au contrat. En matière de vente, selon l’article 1583 du code civil, il
faut qu’il y est accord sur la chose et sur le prix. Si le destinataire de l’offre exprime d’autres
conditions que celle prévu dans l’offre, il n’y a pas acceptation mais contre proposition, cela
vaut refus de l’offre initial et proposition d’une offre nouvelle. Les positions sont inversés, le
destinataire devient offrant si sa contreproposition est ferme et précise, cette offre nouvelle devra à
son tour être tenu d’un délai raisonnable. L’article 1118 du code civil prévoit que l’acceptation non
conforme à l’offre est dépourvu d’effet sauf à constitué une offre nouvelle. Par exemple, si je
rédige une annonce pour vendre ma voiture à 100 000euros et que je reçois la réponse d’un
acheteur qui est ok pour acheter à 70 000 euro c’est lui qui devient l’offrant. Toutefois, si l’élément
modifié par le destinataire de l’offre est un élément accessoire secondaire (ex : le lieu de livraison),
dans ce cas le contrat est bien conclut, l’acceptation est valable. (ex : propose vente d’un bien à
7000e fixé soit même une autre date)

2- Les conditions de formes de l’acceptation


A. L’acceptation peut être express ou tacite

Le principe est celui du consensualisme, le consentement peut donc être exprimé sous n’importe qu’elle
forme (article 1113 du code civil), la volonté peut résulter d’une déclaration ou d’un comportement. Toutes
les formes d’acceptation sont admises : écrites, orales, gestuelle. L’acceptation peut être aussi tacite,
lorsqu’elle résulté d’un acte du quelle on peut raisonnablement déduire la volonté de contracter
(ex : monter dans un bus). Le commencement d’exécution du contrat avant l’acceptation vaut acceptation
du contrat.

B. Le principe selon lequel le silence ne vaut pas acceptation

Si l’acceptation peut être tacite lorsqu’elle résulte d’un comportement explicite du contractant, en revanche
une attitude purement passive ne peut pas valoir acceptation. Le principe posé par l’article 1120, est
que le silence ne vaut pas acceptation. Ce principe trouve sa justification dans le fait que le silence est
équivoque, il est susceptible de plusieurs interprétations, on peut ne pas répondre par négligence ou
refus de contracter. Toutefois, ce principe comporte des exceptions.

C. Les exceptions : l’acceptation par le silence


L’article 1120 du code civil, consacre la jurisprudence intérieure et prévoit que le silence ne vaut pas
acceptation à moins qu’il n’en résulte autrement de la loi, ou des usages ou des relations d’affaires
ou des circonstances particulières.

1) Les exceptions légales :

La loi prévoit dans certains cas, que le silence vaut acceptation, notamment pour le renouvèlement de
certain contrat, par exemple, si le locataire reste dans les lieu louées à l’expiration du bail sans opposition
du bailleur, le bail est renouvelé par tacite reconduction (art 1759), lorsqu’un assuré propose de
prolongé/modifier un contrat d’assurance, le silence gardé par l’assureur pendant 10j vaut acceptation. Les
partis à un contrat peuvent aussi décidé qu’il sera renouvelé par tacite reconduction mais il faut une clause
des partis.

2) Les usages et les relations d’affaires

Le silence vaut acceptation lorsqu’il existe des relations d’affaires antérieures entre les parties. Pour
qu’il existe des relations d’affaires, il faut qu’il y est déjà eu au moins 2 contrats antérieur, de même
nature et entre les même parties. Par exemple, s’il est habituel qu’un fournisseur livre un distributeur, un
certain type de marchandise, le silence gardé par le distributeur vaut acceptation. S’il veut mettre fin à
l’habitude il doit le manifester expressément. Selon une autre exception, le silence vaut aussi acceptation
lorsqu’entre commerçant ou professionnels un usage le prévoit même en l’absence de relations
d’affaires antérieures. On tient compte alors d’une habitude générale, d’un usage général et non plus
d’une habitude personnels des contractants. Les commerçants qui contractent dans la même branche
d’activité sont présumés connaitre les usages qui y sont admis et le silence vaut acceptation.

3) Les circonstances particulières

L’article 1120 prévoit que l’acceptation par le silence peut tenir aussi à des circonstances particulières, le
silence vaut acceptation lorsque l’offre est faite dans l’intérêt exclusive du destinataire. Par exemple,
l’offre de remise de dette, d’assistance, dans ce cas il y a une très grande probabilité d’acceptation puisque
le destinataire de l’offre a tout intérêt à l’accepté. Cela explique donc le renversement du principe.
Cependant, dans certains cas particuliers, problématique particulières = les contrats entre absents

Section 3 : Le particularisme des contrats entre absents

Contrat conclut par correspondance alors que les partis ne sont pas en présence, essentiellement le
contrat conclut par courrier, car pour le contrat électronique, il y a des règles spécifiques. Lorsque les
partis sont en présence, la détermination de la date et du lieu de formation du contrat ne pose pas de
problème. Au contraire, si elles ne sont pas en présence, on peut s’interroger sur la date de formation
du contrat, par exemple, si la lettre d’acceptation a été posté le 5 du mois et qu’elle est reçut par l’offrant
le 8, la question se pose de savoir quand est ce que le contrat est conclut. Les auteurs ont proposés 4
systèmes permettant de localisé le contrat dans le temps.

- Le système de déclaration de volonté, le contrat est conclut au moment où le destinataire de


l’offre accepte (où il signe la lettre d’acceptation, bon de commande)
- le système de l’expédition : le contrat est conclut au moment où le destinataire de l’offre poste
la lettre, le cachet de la poste faisant foie, système que consacrait auparavant la jurisprudence en
l’absence de volonté contraire des parties. Depuis un arrêt de la chambre commercial du 7 janvier
1981
- le système de la réception, le contrat est conclut au moment où l’acceptation est reçut par
l’offrant (ex lettre d’acceptation arrive dans la boite au lettre de l’offrant)
- Le système de l’information : le contrat est conclut lorsque l’offrant prend connaissance de
l’acceptation c'est-à-dire, lis la lettre d’acceptation, n’a jamais été retenu pour des raisons de
preuves.

La réforme du droit des contrats du 10 février 2016 a consacré le système de la réception, l’article 1121,
le contrat est conclut dès que l’acceptation parvient à l’offrant et au lieu où l’acceptation est
parvenue. Ce changement a eu l’incidence en pratique puisque l’acceptant pourra désormais se
rétracter après l’expédition de sa lettre d’expédition, ce qu’il ne pouvait pas faire auparavant. L’article
1118 prévoit que tant qu’elle n’est pas parvenue à l’offrant, l’acceptation peut être librement
rétractée pourvu que la rétractation parvienne à l’offrant avant l’acceptation. L’article 1115 prévoit
aussi que l’offre peut être rétracté tant qu’elle n’a pas été reçut par son destinataire

Pour les contrats conclut sur internet, l’article 1127-2 pose un régime particulier « pour que le contrat soit
valablement conclut, le destinataire de l’offre doit avoir eu la possibilité de vérifier le détail de sa
commande et de son prix totale, et de corrigé d’éventuels erreurs avant de confirmer celle-ci pour exprimer
son acceptation », le texte ajoute « l’auteur de l’offre doit accuser réception sans délai pour voie
électronique de la commande ». Le contrat est conclut au moment de l’expédition de l’acceptation.

Chapitre 2 : Les négociations précontractuelles

En pratique, en raison des enjeux financiers par exemple, ou de la complexité de certaines opérations, de
nombreux contrats sont parfois précédé d’une phase de négociation au cours de laquelle les partis
peuvent soit mener des discussions informelle pourparler soit pour conclure de véritables contrats
préalable à l’acte définitif, qui sera appelé « promesse de contrat ».

Section 1 : Les pourparlers

Ce sont des entretiens préalables à la conclusion d’un contrat, pour discuter d’un contrat future. Ils n’ont
pas une nature contractuelle, puisque l’invitation à entré en pourparler n’est pas une offre précise et
ferme. C’est une proposition de négociations, le prix n’est pas encore définitivement fixé. Ces pourparlers
sont encadrés par deux principes qui sont posé par l’art.1112 du code civil : la liberté contractuelle et la
bonne foi.

- La liberté contractuelle signifie que nul n’est contraint d’entrée en pourparler et que chacun est
libre de conduire les pourparlers et chacun peut les rompre librement.
- La bonne foi signifie que les partis doivent négocier loyalement et s’abstenir de déloyauté lors de la
rupture des négociations. La bonne foi est une obligation qui existe lors de la formation, et de
l’exécution du contrat, mais aussi lors de la sa négociation.

La réforme du 10 février 2016 à consacré la bonne foi lors de la phase de négociation du contrat (art.1104).
Lors de la conduite des pourparlers, il n’est pas interdit de mener des négociations avec plusieurs
partenaires potentiels sauf engagement d’exclusivité. Toutefois, une personne ne doit pas prolonger
les discussions lorsque la décision de rompre les négociations a déjà été prise ou lorsque le
contrat a déjà été conclu avec quelqu’un d’autre. L’article 1112-2 prévoit également qu’engage sa
responsabilité celui qui utilise ou divulgue sans autorisation, une information confidentielle obtenue à
l’occasion des négociations.

S’agissant de la rupture des pourparlers, le principe est celui de la liberté contractuelle, qui implique
donc la liberté de contracter ou de ne pas contracter. Chacun est donc libre de rompre des pourparlers/des
négociations, il n’y a pas faute en sois à rompre des pourparlers. A tout moment, un négociateur peut
décider de ne pas conclure le contrat. Toutefois, la faute peut être constitué en cas d’abus si la rupture
des pourparlers est abusive, déloyale. La faute pourra consister à faire croire à l’autre, que le contrat
sera conclut ou bien à cesser brutalement les négociations au dernier moment ou alors de prolonger
abusivement des discussions alors que la décision de rompre a déjà été prise, divulguer des informations
confidentiels. En pratique, la faute sera difficile à prouver.

S’agissant des sanctions, la rupture possible des pourparlers ne peut entrainer qu’une responsabilité
extra contractuelle puisqu’il n’y a pas encore de contrat, et elle ne peut entrainer qu’une condamnation à
des dommages et intérêts. Celui qui a abusivement rompu les pourparlers ne peut pas être condamné à
conclure le contrat qui était projeté. Cela résulte de la liberté contractuelle.

S’agissant du montant de la réparation, l’article 1112 ali 2 prévoit qu’en cas de faute commise dans les
négociations, la réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir pour objet de compenser la perte des
avantages attendus du contrat non conclu. La loi de ratification du 20 avril 2018 a ajouté « ni la perte de
chance d’obtenir ces avantages » ni le manque à gagner qui sont deux préjudices distinct ne sont
indemnisable. Peuvent donc être indemniser tous les frais inutiles occasionné par les négociations
mais pas la perte d’une chance de gain que permettait d’espérer la conclusion du contrat. Seront
indemniser, les frais qui aurait pu être évité : frais de déplacements, d’études, de réunion… peut être aussi
indemnisé la perte d’une chance de conclure une autre affaire si vraiment il est démontré que
l’intéressé à renoncer à une opportunité parce qu’il espéré conclure le contrat qui n’a pas était conclut par
la faute de son partenaire. Toutes ces dispositions législatifs sont une consécration d’une jurisprudence
antérieur (art.1112) et notamment l’arrêt Manoukian du 20 novembre 2003 cour de cassation, chambre
commerciale. La société avait engagé des négociations pour l’acquisition d’actions auprès d’une autre
société et cette société avait été victime d’une rupture abusive des pourparlers puisqu’elle avait découvert
qu’une promesse de cession avait été consentit à un tiers. La cour de cassation approuve les juges d’abord
indemniser la société M. pour tous les frais occasionné mais refuse d’indemniser les gains espérés du
contrat et la perte de chance de les obtenir.

Section 2 : Les promesses de contrat

L’offre est un acte unilatérale, elle se distingue donc des contrats préparatoires qui sont appelé aussi
« avant contrat » ou « promesses de contrat » qui sont de véritables contrats qui préparent la
conclusion d’un autre contrat. Par exemple, en matière de vente immobilières, les promesses de vente
sont fréquentes en pratique.

1- La promesse unilatérale
A) Définition et nature

La définition était absente du code civil de 1804 et a été consacré par la réforme de 2016, à l’article 1124,
la promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le promettant, consent à l’autre, le
bénéficiaire, le droit pendant un certain temps, d’opté pour la conclusion d’un contrat dont les
éléments essentiels sont déterminés. Il y a un délai, un droit d’option et les éléments essentiels du futur
contrat sont déjà déterminés.

L’exemple le plus courant est celui de la promesse de vente par lequel une personne s’engage à vendre un
bien à un prix déterminé tandis qu’une autre accepte l’option offerte pendant un certain délai. Il peut y avoir
des promesses d’achats, par exemple, dans une société, un co associé promet à un autre de lui acheté
ces actions à un certain prix, et lui laisse un délai pour lever l’option. C’est d’abord un contrat car le
promettant donne son consentement au futur contrat, par exemple, la vente et le bénéficiaire accepte
la promesse, l’option qu’il lui est offerte. Il y a donc bien échanges des consentements, ce n’est pas une
simple proposition unilatérale de contracter, comme le serait une offre. Par ailleurs, la promesse unilatérale
est un contrat unilatéral car seul le promettant à une obligation, il a l’obligation de conclure le contrat
promis. Au contraire, le bénéficiaire à une option, il n’a pas l’obligation de conclure le futur contrat. Même
lorsque la promesse est assorti d’une indemnité d’immobilisation que le bénéficiaire verse au promettant si
il ne lève pas l’option, la promesse reste unilatérale puisqu’une seule partie s’est engagé à conclure le
contrat définitif.

Il faut préciser aussi les différentes qu’il existe entre une promesse unilatérale et une offre :

- L’offre contrairement à la promesse unilatérale n’est pas un contrat, c’est une proposition de
contrat : un acte unilatérale.
- L’offre est en principe révocable alors que la promesse unilatérale, comme tout contrat est
irrévocable.
- La révocation abusive d’une offre avant l’expiration du délai prévu ou d’un délai raisonnable n’est
pas sanctionnée par la réalisation forcée du contrat mais seulement par des dommages et
intérêts. Au contraire, la révocation abusive de la promesse pendant le délai prévu est sanctionné
par la réalisation forcée du contrat prévu. La révocation abusive de l’offre engage la
responsabilité extra contractuelle de l’offrant alors que la révocation abusive de la promesse
engage la responsabilité contractuelle du promettant. L’offre est caduque en cas de décès de
son auteur alors que la promesse sera transmis aux héritiers du promettant.
B) Effets

Avant la lever de l’option, le bénéficiaire de la promesse, il est titulaire simplement d’un droit personnel
appelé droit d’option, si il n’y a pas levé de l’option avant l’expiration du délai prévu, la promesse devient
caduque. Si au contraire, l’option est levé dans le délai, le contrat promis est conclut. Aux conditions qui
avait été fixé dans la promesse.

Si le promettant de respecte pas sa promesse, et si il l’a révoque pendant le délai offert au bénéficiaire
pour lever l’option, l’article 1124 ali 2 prévoit que la révocation de la promesse, pendant le temps laissé au
bénéficiaire pour opté, n’empêche pas la formation du contrat promis.

En consacrant cette solution, la réforme du droit des contrats de 2016, censure la jurisprudence antérieure
qui n’admettait que des dommages et intérêts à titre de sanction. La réforme renforce l’efficacité des
promesses de vente et elle marque clairement la différence entre l’offre et la promesse, qui n’ont pas ni la
même nature, ni les même effets.

L’article 1124 alinéa 3 du code civil prévoit par ailleurs, que le contrat conclu en violation de la
promesse avec un tiers qui en connaissait l'existence et nul. L'hypothèse est la suivante :

M.A a promis à M.B de lui vendre sa maison à un prix X et il vend finalement à M.C pendant le délai
d'option de M.A, une promesse de vente est faite. Si M.C est de bonne foi et ignorait qu'une promesse
avait été déjà consentie sur le même bien alors son acquisition ne sera pas annulée et le bénéficiaire de la
promesse violée n'obtiendra que des dommages et intérêts de la part du promettant. Si au contraire M.C
est de mauvaise foi parce qu'il savait que la maison avait déjà été promise à quelqu'un d'autre, s'il l'achète
en violation de la promesse alors la vente sera annulée et M.B bénéficiaire de la promesse pourra se porter
acquéreur à sa place. Le bénéficiaire de la promesse unilatéral violé peut aussi réclamer des dommages et
intérêts au tiers sur le fondement d’une responsabilité extra contractuelle. Au contraire, le promettant
engage sa responsabilité contractuelle à l’égard du bénéficiaire.

2- La promesse synallagmatique

La promesse synallagmatique est un engagement réciproque de deux personnes de conclure un


contrat. A la différence de la promesse unilatérale dans laquelle seul le promettant consent à la
conclusion du contrat définitif, ici les deux parties (promettant / acceptant) sont tout deux engagés à
conclure le contrat définitif. En principe, la promesse syna de vente vaut vente seul les effets sont reportés

On peut se demander quel est l'intérêt pratique de la promesse synallagmatique dès lors que l’article 1589
du code civil prévoit que la promesse de vente vaut vente lorsqu'il y a consentement réciproque des
deux parties sur la chose et sur le prix. Toutefois, la promesse synallagmatique ne vaut pas vente même
s'il y a accord sur la chose et sur le prix lorsqu'il manque un élément tel que l'obtention d'un permis de
construire ou la signature d'un acte authentique que les parties considèrent comme essentielles.

Dans ce cas les parties vont conventionnellement ériger/transformé une formalité particulière en condition
de formation du contrat définitif. Dans ce cas la promesse synallagmatique est utile, elle va permettre
d'engager les parties alors que tous les éléments nécessaires à l'achèvement du projet ne peuvent pas
encore être obtenus.

3- Le pacte de préférence
A) Définition et nature

Le pacte de préférence est un contrat par lequel une partie, le promettant, s'engage envers une autre, le
bénéficiaire, pour le cas où elle déciderait de conclure un contrat déterminé à lui proposer en priorité.
(Depuis la réforme de 2016 à l'article 1123 du code civil)

Par exemple, le propriétaire d'un terrain ou d'une maison promet à une personne qui est intéressée par son
acquisition que le jour où il se décidera à le vendre, il lui proposera en priorité. Par exemple, un actionnaire
promet à un autre que le jour où il vendra ses actions il lui proposera en priorité. Dans le pacte de
préférence aucune des parties ne s'engage à conclure le futur contrat.
Le point commun entre une promesse unilatérale et le pacte de préférence est qu'ils ont la même
nature juridique, ils constituent tous deux des contrats unilatéraux. Dans les deux cas il s'agit d'un
contrat unilatéral. Toutefois il y a deux différences :

● dans la promesse unilatérale le promettant s'engage à conclure le contrat avec le bénéficiaire


s'il en manifeste la volonté. Au contraire le débiteur d'un pacte de préférence n'est pas obligé
de conclure le contrat pour lequel il a donné la priorité au bénéficiaire. Le pacte de préférence
est un engagement de donner et non un engagement de contracter.
● dans la promesse unilatérale les conditions du futur contrat sont déjà établies alors que dans
le pacte de préférence la détermination des conditions n'est pas nécessaire (sa conclusion
est encore hypothétique)

B) Effets

Le débiteur d’un pacte de préférence manque à son obligation si, le moment venu, lorsqu’il décide de
vendre ou de contracter, il ne confère pas la priorité au bénéficiaire du pacte et conclu directement avec un
tiers.

Le promettant s’expose alors à une condamnation à des dommages et intérêts sur le fondement de la
responsabilité contractuelle. En plus de cette sanction pécuniaire, l’annulation du contrat conclu avec le
tiers peut être prononcée mais seulement si le tiers est de mauvaise fois c’est à dire s’il connaissait
l’existence du pacte de préférence et aussi l’intention du bénéficiaire de s’en prévaloir. Plutôt qu’une
annulation du contrat qui à été conclu en violation de la préférence le bénéficiaire peut aussi choisir d’être
substituer au tiers acquéreur de mauvaise fois.

Le nouvel article 1123 ali2 prévoit l’ensemble des sanctions : “lorsqu’un contrat est conclu avec un
tiers en violation d’un pacte de préférence le bénéficiaire peut obtenir la réparation du préjudice subit” de
plus “lorsque le tiers connaissait l’existence du pacte de préférence et l’intention du bénéficiaire de s’en
prévaloir, ce dernier peut également agir en nullité ou demander au juge de le substituer au tiers dans le
contrat conclu”.

Si le tiers qui a acquis le bien, objet de la préférence est de bonne foi, le bénéficiaire du pacte de
préférence ne pourra réclamer au promettant que des dommages et intérêts sur le fondement d’une
responsabilité contractuelle.En cas de violation d’une promesse unilatérale le bénéficiaire de la promesse
peut aussi réclamer des dommages et intérêts au tiers de mauvaise fois sur le fondement de la
responsabilité délictuelle.

La réforme du droit de 2016 des contrats a également consacré une action interrogatoire qui joue un rôle
préventif, article 1121 du code civil prévoit que le tiers peut demander par écrit au bénéficiaire de
confirmer l’existence d’un pacte de préférence et si entend s’en prévaloir. A défaut de réponse dans le
délai fixé, le bénéficiaire du pacte ne pourra plus solliciter sa substitution dans le contrat conclut avec le
tiers, ni la nullité.

Titre 2 : La validité du contrat

Sous titre 1 : Les conditions de validité du contrat

L’article 1128 du code civil pose trois conditions pour qu’un contrat soit valable. Il énonce: son
nécessaire à la validité d’un contrat : le consentement des parties, leur capacité à contracté et un
contenu licite et certain.

Chapitre 1 : La capacité des parties


La capacité est l’aptitude à être titulaire d’un droit ou d’une obligation et à l’exercer personnellement

Section 1 : les règles applicable au contrat conclu par un incapable


En principe toute personne physique peut contracter sauf en cas d’incapacité prévus par la loi. Selon
l’article 1146 sont incapable de contracté les mineurs, et les majeurs protégés, c.a.d les majeurs qui font
l’objet d’un régime de protection tel que la tutelle, la curatelle ou l’habilitation familiale.

En principe le contrat conclu par un incapable est nul, c’est une nullité relative c’est à dire qu’elle ne peut
pas être demandé par le contractant capable mais seulement par l’incapable ou son représentant.

La réforme de 2016 apporte une innovation, le contractant capable peut faire obstacle à l’action en
nullité engager contre lui en prouvant que l’acte à été utile pour le mineur ou le majeur sous tutelle et
qui ne l’a pas lésé ou en prouvant que l’acte lui à profiter. En outre les actes de la vie courante soit les
petits achats de tous les jours et de faibles valeur pourront être annulé seulement s’ils ont été conclu par le
mineur à des conditions défavorable (ou lésionnaire) et s’il cause un préjudice économique.

Si la nullité est prononcé, le cocontractant doit restituer ceux qu’il a reçut du mineur tandis que les
restitutions dut par le mineur/incapable sont réduites à proportion du profit qu’il a retiré de l’acte annulé. Si
un mineur vend un bien et qu’il dépense le prix qu’il reçoit, il n’aura rien à restituer, que ce qu’il lui reste.
Cette solution se justifie par une volonté de protéger l’incapable. Le mineur va être représenté par ses
parents.

Section 2 : Le régime général de la représentation

Les mineurs et les majeurs sous tutelle étant frappé d’incapacité ils ne pourront pas passer seul les
contrats de la vie juridique. Ils devront être représentés soit par leurs parents soit par un tuteur qui
concluront le contrat au nom et pour le compte de l’incapable. Le contrat produira alors ses effets à l’égard
de la personne représenté (représentation parfaite).

La réforme de 2016 à introduit dans le code civil des dispositions relative à la représentation à la suite
de celle traitant de l’incapacité. Les incapables ne sont pas les seules personnes à pouvoir être
représenter pour la conclusion d’un contrat (ex: un époux peut être habilité par un juge pour représenter
son conjoint, un mandataire peut aussi représenter un contractant).

La représentation est un mécanisme par lequel une personne (le représentant) à le pouvoir d’agir au
nom et pour le compte d’une autre (le représenter) pour conclure un contrat qui produira ses effets à
l’égard du représenter. Le pouvoir du représentant peut être d’origine légale ou d’origine judiciaire ou
d’origine conventionnelle. L’article 1153 prévoit que dans tous les cas le représentant ne peut agir que
dans la limite de ses pouvoirs. Si le représentant agit sans ou au delà de ses pouvoirs alors l’acte
accomplie est inopposable au représenter (art 1156).

Chapitre 2 : Le consentement des parties

Pour protéger le consentement des contractants la réforme du droit de 2016 des contrats à consacrer
un devoir général d’information. Néanmoins il peut arriver que se devoir d’information ne soit pas
respecter et que l’un des contractants soit victime d’un vice du consentement. Le consentement peut
aussi être altéré par un trouble mental.

Section 1 : La protection du consentement par l’obligation d’information

Le contrat une fois conclu peut être annulé si le consentement de l’une des parties est altéré/vicié
par une erreur ou un mensonge. Le droit intervient aussi en amont avant la conclusion du contrat pour
informer les contractants et éviter les vices du consentement.

La réforme du droit des contrats à consacrer un devoir général d’information. L’article 1112-1 : celle
des parties qui connait une information dont l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre
doit l’en informer dès lors que légitimement cette dernière ignore l’information ou fais confiance à son co
contractant. Pendant longtemps l’idée à dominer que chaque contractant était responsable et prudent et
devait se renseigner lui-même avant la conclusion d’un contrat. Par la suite le législateur et la
jurisprudence ont posé dans de nombreux cas particuliers, des obligations pré contractuelle d’information
et cette obligation qui existait dans des domaines particulier, à la charge souvent du professionnel, elle est
aujourd’hui généralisé et applicable à tous contractant qui détient une information déterminante. La
jurisprudence rappelle toutefois que le droit d’être informer ne dispense pas le contractant de son obligation
de se renseigner lui-même, d’être diligent. Le but du devoir d’information est de permettre au contractant
de donner son consentement en connaissance de cause.

S’agissant des sanctions le manquement au devoir d’information engage la responsabilité délictuelle/


extra contractuel de celui qui y était tenu. Il devra indemniser l’autre partie en versant des dommages et
intérêts. Si en outre le manquement au devoir d’information à engendrer un vice du consentement le
contrat pourra être annulé.

Section 2 : l’absence de consentement en cas de trouble mental (l’insanité d’esprit)

L’article 1129 prévoit : il faut être sain d’esprit pour consentir valablement à un contrat même si
une personne n’est pas frapper d’incapacité juridique, même si elle n’est pas sous tutelle, elle peut souffrir
d’une altération de ces faculté mentale (durable ou passagère).

Le trouble mental, si il est prouver, va entraîner la nullité du contrat quelque soit l’origine de ce
trouble mental, il peut être du à une maladie psychique ou à l’âge voire à la prise de médicament. Si le
trouble mental est avéré il y a alors absence totale de consentement et non pas vice du consentement.
Le contrat est nul et c’est une nullité relative.

Nullité pour incapacité (=la personne était déjà sous tutelle, curatelle quand elle a conclut le contrat
qu’elle n’aurait pas du passé seule) # nullité pour insanité d’esprit (= la personne qui souffre d’une
altération de ces facultés mentale ne bénéficie d’aucun régime légal de protection telle que la tutelle)

L’article 414-1 prévoit que celui qui demande la nullité du contrat pour insanité d’esprit doit rapporter
la preuve de l’existence de se trouble psychique au moment de l’acte. L’action en nullité peut être exercé
soit par la personne privé de discernement soit si par la suite elle est mise sous tutelle par son tuteur dans
le délai de 5ans à compter de l’acte contester.

Section 3 : les vices du consentement

Le contractant qui s’est trompé sur le contrat, qui à était tromper, qui à contracter sous la pression d’un
menace réelle, pourra demander l’annulation du contrat sur le fondement des vices du consentement.
Selon l’article 1131 il existe trois vices du consentement qui sont cause de nullité relative : l’erreur, le
dol (mensonge) et la violence.

Article 1130, l’erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu’ils sont de telles natures que sans
eux, l’une des parties n’aurait pas contracté ou aurait contracté à des conditions différentes.

1- L’erreur

A. les erreurs : cause de nullité

1. L’erreur obstacle

Elle procède d’un mal entendu sur la nature, ou l’objet du contrat. Les parties en raison d’un
profond mal entendu n’ont pas consentit à la même chose. Cette erreur obstacle peut d’abord porter sur la
nature du contrat, dans ce cas alors que l’une des parties penser conclure un certain type de contrat
l’autre penser conclure un autre type de contrat (ex: un contractant penser qu’une chose lui était prêter
alors qu’elle lui était vendu). Il y a une erreur sur l’opération juridique projeté et le contrat n’est pas
valable. L’erreur obstacle peut aussi porter sur l’objet du contrat dans ce cas une personne penser acheter
un certains bien mais en réalité c’est un autre bien qui lui est vendu. Ces erreurs sont rares en pratique.

2. L’erreur sur les qualités essentielles de la chose


L’erreur est une représentation inexacte de la réalité, où une discordance entre la croyance du
contractant et la réalité. L’ancien article 1110 du code civil admettait l’erreur sur la substance de la
chose et le nouvel article 1132 du code civil vise l’erreur sur les qualités essentielles de la prestation.
L’erreur doit présenter quatre caractères pour être cause de nullité du contrat.

Elle doit être déterminante, excusable, porter sur les qualités essentielles de la chose (objet du contrat)
et enfin ces qualités doivent avoir était tacitement ou expressément convenu.

● L’erreur doit être déterminante : ce caractère déterminant est commun à tous les vices du
consentement. Il est posé par l’article 1130. Le caractère déterminant signifie que la victime de
l’erreur à donner son consentement principalement parce qu’elle c’est tromper en raison de sa
croyance erronée, en l’absence d’erreur la victime n’aurait pas contracté ou elle aurait conclu le
contrat à un prix inférieur, conditions différentes. Ce caractère déterminant s’apprécie de manière
concrète par référence à celui qui à donner son consentement et en fonction de ces compétences,
de ces qualités (professionnel ou non).

● L'erreur doit être excusable : Article 1132, elle signifie que l'erreur ne doit pas être fautive. Elle ne
doit pas résulter d'une négligence ou d'une imprudence de son auteur. L'erreur est inexcusable
si elle aurait pu être facilement évitée par des précautions élémentaires ou une plus grande
vigilance, dans ce cas elle n'est pas cause de nullité et la cour de cassation a consacré ce principe
qui est repris à l’article 1132. La jurisprudence apprécie de manière concrète ce caractère
excusable de l'erreur. C’est au défendeur d’apporté la preuve contraire, s'apprécie in concreto
c'est à dire que le caractère excusable de l'erreur va être apprécié en fonction des compétences
professionnelles et des qualités personnelles de celui qui s'est trompé.

Les tribunaux se montrent plus sévères avec les professionnels qu'avec les particuliers ou les
profanes. Pour un professionnel la négligence dans la recherche de l'information sera plus facilement
inexcusable que pour un particulier. L'erreur par exemple d'un architecte qui ne se renseigne pas sur la
constructibilité d'un terrain est inexcusable alors que cela peut être admis pour un particulier.

De même, l'erreur d'un employeur qui ne vérifie pas le CV de l'employé qu'il embauche est inexcusable
(arrêt du 3 juillet 1990). L'erreur d'un particulier sur l'authenticité d'une œuvre d'art peut être excusable. Au
contraire, un arrêt du 9 avril 2015 décide que l'erreur commise par l'acheteur d'un tableau d'un peintre
russe qui se révèle être une contrefaçon est inexcusable car l'acheteur n'est pas un particulier (galerie
Drouhaut). Il n’existe pas une lise préétablie d’erreur inexcusable, ce caractère est apprécié au cas par
cas.

● L'erreur doit porter sur les qualités essentielles de la chose : L’ancien article 1110 prévoyait que
l'erreur devait porter sur la substance de la chose et la jurisprudence interprétait largement
cette notion à la fois de manière objective et suggestive. Elle considérait qu'il pouvait s'agir de
la matière de la chose ou de ses qualités substantielles.
La notion nouvelle de qualité essentielle englobe les deux conceptions antérieures de la
substance de la chose. L'erreur peut porter sur la matière de la chose ou sur ses qualités
immatérielles comme l'aptitude d'une chose à remplir l'usage prévu ou l'authenticité d'une
œuvre d'art. Il y aura erreur, cause de nullité par exemple si une personne pense acheter un
bijou en or alors qu'il est en plaqué or.

La jurisprudence a aussi retenu l'erreur sur la constructibilité d'un terrain dans un arrêt du 12 juin 2014
elle a retenu l'acheteur d'un terrain constructible qui a été déclaré ensuite inconstructible en raison d'une
cavité souterraine. Elle a admis la nullité du contrat pour erreur car l'acheteur ignorait cela. A l'inverse elle
n'a pas retenu l'erreur la constructibilité car elle était inexcusable (marécage). Arrêt du 3 mai 2018 retient
que la possibilité de mettre le bien acheté en location est une qualité essentielle de la chose. Si qualité fait
défaut, l’acquéreur peut demander l’annulation de la vente.

Il faut aussi préciser que l'erreur peut porter aussi bien sur la chose fournie que sur la chose reçue.
C'est à dire qu'elle peut être invoquée aussi bien par l'acquéreur que par le vendeur. (Ex: si le vendeur
pensait vendre une œuvre d'art non authentique alors qu'elle l'était ou s'il s'est trompé sur la superficie du
bien vendu). L'article 1133 du CC prévoit que l'erreur est une cause de nullité, qu'elle porte sur la prestation
de l'une ou de l'autre partie.

L'erreur peut être admise même en présence d'un aléa sur la qualité en cause sauf si cet aléa a été
accepté. Cette solution a été admise par deux arrêts célèbres, l’arrêt de Fragonnard , l’arrêt Poussin du
22 février 1978 a admis qu'il pouvait y avoir erreur que les qualités essentielles même si cette qualité est
incertaine. Dans cette affaire le vendeur avait vendu un tableau comme étant un tableau d'un peintre de
l'école des Carraches. Toutefois l'acheteur l'a ensuite revendu beaucoup plus cher comme l’œuvre d'un
peintre très connu : Nicolas Poussin et donc le vendeur initial a alors demandé la nullité de la vente pour
erreur sur l'authenticité de l’œuvre d'art. La cour de cassation fait droit à la demande en nullité alors même
qu'il n'était pas prouvé avec certitude que c'était bien une œuvre de Poussin.

L'authenticité de l’œuvre était une possibilité que le vendeur avait ignoré, il y avait donc bien erreur.
S'il avait connu cette possibilité il aurait vendu le tableau beaucoup plus cher en le présentant comme un
œuvre pouvant être attribuée à Poussin. Il y avait bien une discordance entre la conviction du vendeur et la
réalité. L’aléa sur l'authenticité d'une œuvre d'art n’empêche pas de retenir l'erreur sauf si cet aléa a été
accepté à l'origine dans le contrat. C'est ce qu'a admis l'arrêt Fragonnard du 24 mars 1987. Dans cette
affaire le tableau avait été vendu comme si l'authenticité était possible mais incertaine. Le tableau est
vendu comme attribué à Fragonnard et les deux parties au tableau savaient que le tableau pouvait être
authentique ou pas. Par la suite le vendeur n'a pas pu obtenir la nullité du contrat pour erreur lorsque
l'authenticité a été prouvée avec certitude. L’article 1133 du CC consacre cette solution et il énonce : «
l'acceptation d'un aléa sur une qualité de la prestation exclu l'erreur relative à cette qualité» en cas
d'acceptation d'un aléa, l'erreur ne peut pas être invoquée.

● L'erreur doit porter sur une qualité expressément ou tacitement convenue: Cette condition est
posé selon l'article 1133, les qualités essentielles de la prestation sont celles qui ont été
expressément ou tacitement convenues et en considération desquelles les parties ont
contracté. Ce texte reprend l'exigence selon laquelle la qualité en cause doit être entrée dans le
champ contractuel. Les parties au contrat doivent s'être mise d'accord expressément ou
tacitement sur l'importance de cette qualité. On ne peut pas imposer l'annulation d'un contrat à
un contractant qui ne savait pas que telle ou telle qualité attendue par l'autre partie.
La qualité essentielle peut être objectivement essentielle ou subjectivement essentielle.

Si la qualité est objectivement essentielle : qualité essentielle selon l'opinion commune et que
tout le monde attend de la chose. Dans ce cas elle est tacitement convenue (ex: les contractant
n'ont pas a prévoir expressément dans le contrat qu'ils souhaitent que la maison soit acheter
soit habitable car c'est évident).

Si au contraire la qualité est subjectivement essentielle : est importante seulement pour une
personne en particulier et dans ce cas elle doit être expressément convenue, spécifié dans le
contrat. Le contractant qui demande la nullité devra prouver que l'autre partie savait que la
qualité était pour lui essentielle sinon il ne pourra pas annuler le contrat. L'acheteur d'un
meuble par exemple qui le croyait ancien alors que ce n'était pas le cas ne pourra pas obtenir
la nullité si son quo-contractant ne savait pas qu'il voulait acheter un meuble ancien

3. L’erreur sur la personne

Selon l'article 1133 l'erreur est une cause de nullité du contrat lorsqu'elle porte sur les qualités
essentielles du cocontractant. L'article 1134 prévoit que l'erreur sur les qualités essentielles de la personne
n'est une cause de nullité que dans les contrats conclu en considération de la personne. L'erreur sur la
personne doit remplir plusieurs conditions :

-L'erreur sur la personne n'est admise, cause de nullité que dans les contrats intuiti personae, c'est le juge
qui apprécie au cas par cas le caractère intuiti personae d'un contrat. Tous les contrats à titre gratuits et
donation sont intuiti personae. Cela peut être aussi le cas de certains contrats onéreux comme le contrat
de mandat, de société, de travail, etc... Par exemple il a déjà été admis que l'on pouvait ce tromper sur la
personne d'un architecte célèbre alors qu'il portait juste un homonyme.

-L'erreur doit porter sur les qualités essentielles du cocontractant. Les juges apprécient au cas par cas les
qualités essentielles d'une personne, il peut s'agir par exemple de sa compétence professionnelle, de sa
solvabilité ou son impartialité pour un arbitre. Il peut aussi y avoir erreur, cause de nullité du mariage,
lorsqu'un époux ignorait que l'autre avait été condamné pénalement ou la fille avait été escorte. Les
qualités essentielles s'apprécient subjectivement en fonction des attentes personnelles de chaque
contractant mais aussi objectivement. Comme pour l'erreur sur la chose, les qualités doivent être
expressément ou tacitement convenues.

-L'erreur doit être déterminante du consentement. Selon l’article 1130, cela signifie qu'en l’absence d'erreur
la victime n'aurait pas contracté ou contracté ŕ des conditions différentes.

-L'erreur sur la personne doit être excusable. (arrêt du 3 juillet 1990)

B. Les erreurs écartées

Toutes les erreurs ne sont pas cause de nullité car si on annulait le contrat pour n'importe qu'elle
erreur ce la serait source d'insécurité juridique. Il e0xiste 2 erreurs qui ne sont pas cause de nullité : erreur
sur la valeur et sur les motifs.

1. L'erreur sur la valeur

Le principe : L'erreur sur la valeur est l'erreur commise sur l'évaluation économique de la chose, par
exemple un vendeur a vendu un bien en dessous de sa valeur réelle alors qu'il aurait pu le vendre plus
cher, le principe est que cette erreur n'est pas cause de nullité. L’article 1136 énonce l’erreur sur la valeur
par laquelle sans se tromper sur les qualités essentielles de la prestation, un contractant fait seulement de
celle ci une appréciation économique inexacte n’est pas cause de nullité. L’erreur sur la valeur n’est pas
cause de nullité car cela aboutirai à remettre en cause un trop grand nombre de contrat et ce serait
contraire à la sécurité juridique. En outre l’erreur sur la valeur n’est pas cause de nullité car cela serait
contraire au principe posé par le législateur selon lequel la lésion c’est à dire le déséquilibre économique,
défaut d’équivalence des prestations, n’est pas en principe cause de nullité (art 1168 du CC). (Ex: si une
personne vend un bien d’une valeur de 10 000e au prix de 1000e elle ne peut pas demander l’annulation
de la vente).

Les exceptions : Le contrat pourra être annulé lorsque l’erreur sur la valeur est provoquée par un dol
ou par une erreur sur les qualités essentielle de la chose. Le contractant demandera alors la nullité pour
dol ou pour erreur sur les qualités essentielles. (ex: dans l’affaire Poussin le vendeur avait commis une
erreur sur le prix du tableau mais parce qu’il ignorer que c’était peut être une œuvre authentique d’un
peintre célèbre il à donc pu annulé la vente pour erreur sur les qualités essentielle. ex 2: si une personne
vend une statut de Rodin à un prix très faible parce que elle n’a aucune idée de sa valeur elle ne peut pas
agir en nullité en revanche si le vendeur commet une erreur sur l’authenticité de la statut qu’il pense être
d’un sculpteur inconnu et en demande un prix insuffisant dans ce cas il peut demander la nullité pour une
erreur sur une qualité essentielle). Trouver => Art 1337 du code civil.

2. L’erreur sur les motifs


C’est une erreur sur les raisons personnelle de contracter, les raison pour lesquelles le contrat à été
passer.

Principe: Posé par l’article 1135 du code civil, est que cette erreur n’est pas cause de nullité.

Cette solution est fondé sur un argument de sécurité juridique qui empêche les contractants de se
défaire d’un contrat pour des raisons personnelles (ex: si un parisien achète une maison à Toulouse
pensant être muter la bas, si il est finalement muter à Lyon il ne peut pas demander la nullité de la vente
pour erreur sauf s’il avait fait expressément de sa mutation une condition de formation du contrat accepter
par son cocontractant). L’erreur sur les motifs n’est pas non plus cause de nullité dans l’hypothèse ou un
achat immobilier à été réalisé dans un but manqué de défiscalisation Arrêt du 13 février 2001

(ex: celui qui achète un appartement non pas pour y habiter mais pour obtenir une réduction d’impôt
grâce à cet investissement immobilier ne pourras pas annuler le contrat si cela se révèle finalement
impossible parce qu’il n’a pas spécifié cet objectif fiscal dans le contrat.

Il faut faire une différence entre l’objectif fiscal de l’acheteur d’un bien immobilier qui est un motif
personnel et la possibilité de mettre le bien en location qui est une qualité essentiel.

Dans un autre arrêt du 11 avril 2012 : une infirmière qui avait acheté des équipements médicaux
inadapté pour son activité professionnelle n’a pas pu annuler lé contrat pour erreur sur les motifs).

Les exceptions: L’erreur sur les motifs sera cause de nullité sur les contrats lorsque les parties ont
précisé dans le contrat que ces motifs constituaient un élément déterminant de leur consentement sur
lequel elles se sont mis d’accord. Un motif personnel devient alors un élément essentiel du contrat. L’article
1135 du CC énonce: “l’erreur sur un simple motif étranger aux qualités essentielles de la prestation ou du
contractant n’est pas cause de nullité à moins que les parties n’en est fait expressément un élément
déterminant de leur consentement”.

L’article 1135 prévoit une seconde exception qui ne concerne que les donations, “l’erreur sur le motif
d’une libéralité, donation en l’absence duquel sont auteur n’aurait pas disposé est une cause de nullité” (ex:
si une grand mère donne une donation à son petit fils pour le fêter de sa réussite à son concours, si
finalement il à échouer elle pourra annuler la donation, ex2: les juges ont déjà annulé une donation faites
par un homme qui penser être le père d’un enfant alors qu’il ne l’était pas).

2- Le dol

Peut être une erreur spontanée ou de bonne fois. Le dol est une tromperie destiné à induire le
cocontractant en erreur.

S’agissant de la nature du dol, c’est à la foi un vice du consentement cause de nullité relative du
contrat et une faute civile qui va engager la responsabilité civile délictuelle de son auteur qui sera donc
tenu de verser des dommages et intérêts en réparation du préjudice subit. La victime du dol peut intenter
deux actions :

Une action en annulation du contrat et une action en réparation pour obtenir des dommages et
intérêts. Le domaine de la nullité pour dol est plus large que celui de la nullité pour erreur. En effet une
erreur sur la valeur n’est pas cause de nullité lorsqu’elle est spontané, en revanche la nullité peut être
demandé si ces erreurs sont provoqués par un dol. L’article 1139 : “l’erreur qui résulte d’un dol est une
cause de nullité alors même qu’elle porterai sur la valeur de la prestation ou sur un simple motif du contrat”

A. Les éléments constitutifs du dol

. L’article 1137 : “le dol est le fait pour un contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des
manœuvres ou des mensonges constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l’un des
contractant d’une information dont il sait le caractère déterminant pour l’autre parti”.

Le dol comporte deux éléments constitutifs = un élément intentionnel et un élément matériel qui
peut être soit une manœuvre, soit un mensonge, soit une dissimulation d’information

1. L’élément intentionnel

C’est l’intention de tromper, le dol est une tromperie et un élément intentionnel est donc nécessaire
pour le caractériser quelque soit le type de dol. La nullité du contrat pour dol n’est possible que si l’auteur
du dol est de mauvaise foi, s’il avait l’intention de tromper son co contractant. A défaut il pourrait y avoir
seulement manquement à une obligation d’information engageant la responsabilité civile, délictuel mais
n’entraînant pas la nullité du contrat. Depuis la réforme de 2016 le code civil distingue clairement
l’obligation d’information (art 1112-1) qui est source de responsabilité civile et le dol (art 1137 qui est
cause de nullité). Dans certains cas les deux actions peuvent se cumuler.

Si c’est une dissimilation, la preuve sera plus difficile. Faut prouver que le cocontractant est de
mauvaise foi.

2. L’élément matériel

Selon l’article 1137 l’élément matériel du dol peut résulter de manœuvre ou d’un mensonge ou d’une
dissimulation intentionnelle d’information.

- Le dol peut prend la forme de manœuvre lorsque le mensonge est conforter par des actes
positifs frauduleux par lequel le contractant créée une fausse apparence de la réalité. (Lorsqu’il y a
production de faux documents, de faux certificats d’authenticités, falsifications, mise en scène,..)
(Ex: la jurisprudence à dit que la modification du compteur kilométrique d’une voiture d’occasion
pour faire apparaitre un kilométrage inférieur et vendre le véhicule plus cher est un dol par
manœuvre), Dol par manœuvre a été retenu dans l’hypothèse où un propriétaire avait demandé par
sms au gérant d’un bar voisin de réduire l’intensité du son pendant les visites de l’appartement, but
= dissimuler au potentiels acquéreur les nuisance sonore = dol par manœuvre

- Le dol peut aussi résulter d’un simple mensonge : contre vérité positivement affirmer non
conforter par des actes positifs frauduleux, il consiste alors à faire une fausse déclaration, à dire
quelque que chose que l’on sais ne pas être vrai (ex: il a été retenu pour une petite annonce pour la
vente d’une voiture portant la mention suivante : très bon état général et contrôle technique ok,
alors qu’en réalité la voiture était impropre à la circulation).
Tout mensonge n’est pas forcément un dol le droit admet que l’on puisse inciter l’autre a contracter par
des “petits mensonges”, on parle alors de bon dol qui est une simple exagération des qualités de la
chose, un mensonge publicitaire qui contrairement au mauvais dol n’est pas cause de nullité.

- L’élément matériel du dol peut résulter d’une dissimulation ou d’une réticence .


Bon dol = simple exagération des qualités de la chose, n’est pas cause de nullité # mauvais dol est
cause de nullité
Volonté de ne pas révéler une information importante. Le dol par réticence ou dissimilation, c’est la
dissimulation intentionnelle d’information que devait être fournit, parce qu’elle est déterminante pour
l’autre partie.
La dissimulation d’information doit être intentionnelle, volontaire (art 1137), si elle ne l’est pas on est
en présence d’un manquement à l’obligation d’information et la sanction consiste en des dommages
et intérêts sur le fondement de la responsabilité civile.

Le dol par dissimulation ne sera pas retenu seulement lorsqu’il existe une obligation spéciale
d’information à la charge d’un professionnel, prévu par la loi mais chaque fois qu’un contractant
obtient une information utile à l’autre et qu’il ne la révèle pas.
Le dol par dissimulation peut concerner aussi bien les professionnel qui ont une obligation
particulière d’information que les particuliers. La réforme de 2016 à généraliser le devoir
d’information à toutes personnes qui détient une information déterminante pour l’autre partie.

Selon l’article 1112-1 du CC prévoit que le devoir d’information ne porte pas sur l’estimation de la
valeur de la prestation. Le texte consacre une solution posé par la jurisprudence dans l’arrêt
Baldus du 3 mai 2000. L’article 1137 al 3, énonce que ne constitue pas un dol, le fait pour une
partie de ne pas révéler à son cocontractant, son estimation de la valeur de la prestation.
Cet arrêt à écarter l’obligation d’information à la charge de l’acheteur s’agissant de la valeur du
bien. Il s’agissait d’un photographe, qui avait acheté des photos d’arts d’un photographe célèbre à
un prix dérisoire (faible) alors qu’il connaissait la valeur des photos puisqu’il en avait déjà vendu
d’autres, dix fois plus chère, ne l’a pas dit au vendeur.les juges ont écarté la nullité pour dol,
considérant que l’acheteur d’avait pas d’obligation d’informations sur la valeur.
La jurisprudence considère que l’acheteur n’a pas à renseigner le vendeur sur la valeur de la chose car
le vendeur à la possibilité de s’informer lui même sur le bien qu’il vend. L’acheteur ne peut se voir
reprocher d’avoir dissimuler la valeur du bien au vendeur mais à l’inverse le vendeur lui ne peut pas
dissimuler la valeur du bien à l’acheteur si légitimement il ignore cet information. Un autre arrêt du
17janvier 2007 réaffirme que l’acquéreur, même professionnels n’est pas tenu d’informer le vendeur sur la
valeur du bien acquis. Le législateur maintient un équilibre entre l’obligation d’informer autrui et l’obligation
de s’informer sois même.

L’erreur qui résulte d’un dol est en effet cause de nullité même si elle est provoquée par une manœuvre ou
un mensonge. Par ailleurs, si le contractant dissimule la fois, la valeur d’une chose et ces qualités
essentiels, la nullité pour dol pourra être admise. En pratique, exemples de dol fréquent, la jurisprudence à
retenu le dol d’un banque qui recueille la garantie d’une caution en lui mentant sur l’état désséspéré de
l’entreprise garantie.

Les exemples de dol par dissimulation en jurisprudence sont nombres (ex: les juges ont retenu le dol d’une
commune qui achète un terrain non constructible sans informé le vendeur qu’il aller devenir constructible).

B/ Les caractères du dol

Le dol doit remplir deux conditions supplémentaires:

- selon l’article 1137: il doit provenir du cocontractant et non pas d’un tiers au contrat, contrairement à
la violence qui peut provenir d’un tiers. Exception : Selon l’article 1138 le dol peut aussi émaner du
représentant du cocontractant, de son subordonné ou d’un tiers complice, conivence par exemple, un
cmissiaire au compte fasifie les compte spour que la vendeur de la société puisse la vendre plus facilement

-Pour être cause de nullité, le dol doit être déterminant du consentement, soit en l’absence de
tromperie le contractant n’aurait pas conclu le contrat ou à des conditions différentes (art 1130).

Si le dol doit être déterminant en revanche il n’est pas nécessaire que l’erreur provoquer par le dol soit
excusable. La nullité pour dol peut être prononcer même si l’erreur provoquer par la tromperie est
inexcusable ou grossière, l’erreur grossière est excuser par la tromperie. Le caractère déterminant d’un
vice du consentement s’apprécie de manière concrète et non pas abstraite, c’est à dire en tenant compte
de l’âge, de la compétence, de la profession, de la victime du vice du consentement.

Article 1139 prévu que l’erreur qui résulté d’un dol est toujours excusable, la nullité pour dol peut être
prononcé même si l’erreur provoqué par la tromperie est inexcusable. En pratique peut superposition
d’erreur et de dol, dans un même cas d’espèce, al victime peut avoir la possibilité d’agir soit sur le
fondement du dol, soit sur le fondement de l’erreur sur les qualités essentielles.

Paragraphe 3 : la violence

1. La notion et les conditions de la violence

La violence peut être définie comme une contrainte physique ou morale exercé sur une personne
pour obtenir d’elle un consentement forcé. L’article 1140 du code civil, prévoit qu’il y a violence lorsqu’une
« partie s’engage sous la pression d’une contrainte ».

S’agissant des sanctions la violence peut fonder une action en nullité du contrat pour vice du
consentement et/ou une action en responsabilité civile pour obtenir des dommages et intérêts.
Sa nature est conçu très largement, la violence peut être physique (ex: pour la personne dont la main est
tenu pour qu’elle signe le contrat, ou victime de coups), la violence peut aussi être morale en cas de
chantage, de menace de violence physique, portant sur un bien, son intégrité physique, chantage
(ex: la jurisprudence à retenu la violence morale exercer par un membre d’une secte pour forcer un autre
membre vulnérable à vendre ses biens arrêt 13 janvier 1999). L’article 1140 vise la crainte d’exposer sa
personne, sa fortune, ou celle de ces proches.

S’agissant de l’auteur de la violence elle sera cause de nullité (art 1142) si elle est exercée par le co
contractant ou même par un tiers. S’agissant de la victime de la violence, selon l’article 1140 du code civil,
la violence peut être exercée sur la partie contractante ou contre ses proches (violence indirect) ou contre
un tiers avec lequel le contractant à des liens d’affections.

La violence doit présenter deux caractères pour être cause de nullité du contrat, elle doit être
déterminante et elle doit être illégitime.

Déterminante : du consentement = ce qui signifie qu’en l’absence de violence, la victime n’aurait pas
signé le contrat ou à d’autres conditions. L’article 1130 alinéa 2 consacre l’appréciation concrète de
ce caractère déterminant. Apprécie au cas par cas, par rapport aux qualités personnels propre de
la victime (ex: sa condition physique, son âge,..).

La violence doit être illégitime : Elle doit consister en une voie de fait et non pas en une voie de droit,
elle doit être illégale. L’article 1141 énonce : “la menace d’une voie de droit ne constitue pas une
violence”.

Par exception, la violence qui résulte d’une voie de droit est cause de nullité en cas d’abus de
droit, il y a abus de droit lorsque la voie de droit est détourner de son but ou lorsqu’elle est
invoquer pour obtenir un avantage excessif article 1141 (ex: si je dis à mon débiteur qu’il me doit
1000e, signe une reconnaissance de dette de 10000e sinon j’engage un action judiciaire, dans ce
cas la voie de droit est invoquer pour obtenir un avantage excessif, ex2: un salarié à connaissance
d’un détournement d’argent commis par un autre et le menace d’engager une action judiciaire sauf
si il lui vend sa voiture à un prix dérisoire). Voie de droit invoqué pour obtenir un avantage excessif.

2.Le cas particulier de la violence résultant d’un abus de l’Etat de dépendance (économique)

Ce nouveau type de violence a été consacré par la réforme du droit des contrat du 10 février 2016 et avait
était admis par la jurisprudence.

La question c’est posé de savoir si la violence pouvait résulter non plus de la menace d’une personne
mais des circonstances ou d’un état de nécessite. En principe le contractant qui contracte sous la pression
des évènements ne peut pas invoquer une contrainte cause de nullité du contrat (ex: celui qui fait appel à
un dépanneur ou à un serrurier en pleine nuit qui lui facture des coûts exorbitant ne peut pas annulé le
contrat, ex2: une personne qui est en difficulté financière et qui est contrainte d’emprunter de l’argent à des
conditions peut avantageuse ne peut pas annulé le contrat pour contrainte).

Néanmoins l’article 1143 prévoit qu’il y a « violence lorsqu’une partie abusant de l’état de dépendance
dans lequel se trouve son co contractant à son égard, obtient de lui un engagement qu’il n’aurait pas
souscrit en l’absence d’une telle contrainte et en tire un avantage manifestement excessif ». le contractant
est ici contraint de contracter non pas en raison d’un chantage morale ou en raison d’une violence
physique mais en raison d’un état de dépendance qui prime son consetement de liberté.

Etat de dépendance par rapport à l’autre, elle peut en effet être vitime d’un abus de pouvoir d el’autre
partie qui va lui imposé savolonté, sauf ques le

Le caratère déterminant du vice est ici, apprécié plus strictement puisqu’l ne suffit pas de prouver que
la citime aurait contracté à d’autre conditions en l’absence de contrainte, il faut prouver qu’elle n’aurait pas
contracter.

Il y a violence seulement lorsque le contractant à profiter de l’état de dépendance de l’autre partie


pour lui imposer des conditions abusives. Le texte pose deux conditions : une condition subjective, c’est
l’état de dépendance du co contractant et une condition objective, soit l’abus de cet état de dépendance
(économique, juridique, pour en tirer un avantage excessif (ex: la jurisprudence antérieure à la réforme
avait retenu l’état de dépendance économique d’un commerçant vis à vis de son fournisseur avec lequel il
était en relation d’affaire depuis 25 ans et qui lui avait imposer un changement de produit car il savait qu’il
ne pouvait pas lui refuser, ex2: pour une cession de droit d’auteur qui était salarié de l’éditeur).

La loi de ratification du 20 avril 2018 a précisé qu’il faut une dépendance à l’égard de l’autre partie, il
ne suffit pas d’une vulnérabilité personnel, faut qu’elle soit éco ou juridique… le texte ne s’applique pas
quand la dépendance procède de circonstances internes au co contractant. L’article 1143 pose en plus une
condition objectif, il faut qu’il y est un abus de l’état de dépendance pour en tiré un avantage excessif. La
charge de la preuve est assez importante. Il faut que le contractant est exploité l’état de dépendance dans
lequel se trouve l’intéressé pour lui imposé des conditions déséquilibré. Il y a violence lorsqu’un contractant
à profiter de l’état de dépendance de l’autre partie pour stipuler les conditions abusives. La jurisprudence a
retenu l’état de dépendance économique d’un commerçant vis-à-vis de son fournisseur qui était son
fournisseur depuis 25ans et qui lui avait imposé un changement de produit malgré ces protestations car il
savait qu’il ne pouvait pas refuser. De même, dans le cas dune cession de droit d’auteur par un auteur qui
était salarié de l’éditeur, n’a pas pu discuter les termes du contrat par peur de perdre son emploi.

Chapitre 3 : Les conditions tenant au contenu du contrat

Selon l’article 1128 prévoit que sont nécessaire pour la validité d’un contrat, le consentement des
parties, leurs capacité juridique et un contenu licite et certains. Trois conditions sont posées au titre du
contenu du contrat. D’abord l’existence d’un objet déterminer, ensuite l’existence d’une contre partie de
l’engagement, et enfin le caractère licite, légal du contrat.

Section 1 : les conditions relative à l’objet

Paragraphe 1 : l’objet doit exister


En principe l’objet (ce sur quoi on contracte) doit exister au moment du contrat, s’il a disparut ou
n’existe pas au moment du contrat, le contrat est nul, (ex: l’article 1601 prévoit que la vente est nulle si la
chose à périt en totalité). L’article 1663 admet toutefois que le contrat peut faire objet sur une chose
future, c’est une sorte d’exception (ex: des contrats portent sur des choses à fabriquer ou sur des
immeubles à construire, animaux à naitre ou sur des récoltes à venir). Dans ces hypothèses, le contrat
peut être conditionnel ou aléatoire.

Si le contrat est un contrat conditionnel : il est conclu sous la condition suspensive que la chose existe, si
finalement la chose n’existe pas le contrat est caduc. Dans la vente d’une chose future, l’acheteur ne
paiera pas le prix si finalement la chose n’existe pas. Peut aussi être aléatoire : l’incertitude sur l’existence
de la chose fait partit du contrat, objet même de l’obligation, l’acquéreur devra payer le prix convenu dans
tout les cas (que la récolte sois bonne ou mauvaise). Dans certains cas, l’admission des contrats sur les
choses futures = interdit, pacte sur succession future.

Paragraphe 2 : l’objet doit être possible

L’objet de l’obligation, la prestation dut, doit être possible, article 1163, à défaut le contrat serai nul.
Néanmoins on distingue l’impossibilité absolue, qui est sanctionné par la nullité, et l’impossibilité
relative qui n’est pas une cause de nullité du contrat. Dans l’impossibilité relative l’exécution n’est pas
totalement impossible, elle est seulement difficile pour celui qui c’est engager, mais elle serait possible
pour quelqu’un d’autre, dans ce cas le contrat n’est pas nul mais la responsabilité contractuelle du débiteur
est engagé pour inexécution totale ou mauvaise exécution (ex: si une petite entreprise s’engage à fabriquer
une quantité très importante de bien en un temps très court alors qu’elle n’a pas les machines et la main
d’œuvre nécessaire, le contrat est valable et l’entrepreneur sera sanctionner en cas d’inexécution).

Paragraphe 3 : l’objet doit être déterminé ou déterminable

A. La détermination de l’objet

Un contrat ne peut pas être exécuté si on ne sait pas exactement à quoi les parties se sont engagées.
L’article 1163 exige donc que l’objet soit déterminer, la chose doit être désigné, identifier précisément.
Cette condition est logique car un débiteur ne peut pas s’engager sans savoir à quoi. Cette condition est
une garantie qui permet d’éviter qu’une partie impose à l’autre unilatéralement une prestation excessive.

Si la chose est un corps certain (meuble/immeuble) elle doit être désigné dans le contrat avec ces
caractéristiques, déterminer la chose avec précision. Elle peut être aussi une chose de genre, c’est à dire
une chose dont il existe un très grand nombre d’exemplaire identique et interchangeable (ex: eau, huile,
blé) la chose doit alors être déterminé quant à son espèce et sa quantité.

Le contrat doit donc préciser combien de litre, de kilo ou de tonne. En revanche il n’est pas nécessaire que
la qualité soit déterminée, si elle n’est pas déterminée on présume que la chose doit être d’une qualité
conforme aux usages, à la nature du contrat, et au prix. Article 1166. Par ailleurs, il n’est pas exigé que
l’objet soit déterminé dès la conclusion du contrat, il suffit qu’il soit déterminable, doit pouvoir être
déterminé ultérieurement en fonction de critère sur lequel les parties se sont mis ok dans le contrat.

(ex: il est admis qu’un contrat de fourniture d’eau , de gaz, d’électricité ou de téléphone est parfaitement
valable même si la quotité n’est pas déterminer à l’avance et si elle est fonction de la consommation du
client). En revanche, si l’objet n’est pas déterminer ou déterminable le contrat est nul. Le juge ne peut pas
se substituer au contractant pour déterminer l’objet à leur place. Cette exigence de détermination de l’objet
à poser des difficultés particulières s’agissant du prix.

B) La détermination du prix

Pour certain contrat comme la vente, le législateur impose que le prix soit déterminé au moment de la
formation du contrat. L’article 1591 prévoit que le prix de la vente doit être déterminé par les parties. Mais
il en va différemment dans d’autres contrats notamment les prestations de services, l’article 1165 du code
civil précise : “dans les contrats de prestation de service à défaut d’accord des parties, le prix peut être fixé
par le créancier, à charge pour lui d’en motivé le montant en cas de contestations”.

La détermination du prix peut être postérieure et unilatérale. Mais l’auteur du prix à une obligation de
motivation et la charge de la preuve est inverser, ce n’est plus au débiteur de démontrer l’abus dans la
fixation du prix mais c’est au créancier de s’expliquer sur l’absence d’abus. L’article 1165 prévoit que
en cas d’abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisit d’une demande tendant à obtenir des
dommages et intérêts ou la résolution du contrat (= anéantissement).

Contrat de vente = le prix peut aussi être déterminé ultérieurement à l’aide d’éléments objectifs
indépendant de la volonté des parties. Par exemple, il peut être fixé en fonction d’un indice ou d’un cours
officiel comme le cours du pétrole, le blé, l’or ou bien par un recours d’un expert.

Cette exigence d’un prix déterminer ou déterminable a posé problème dans les contrats cadre. Le
contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent des caractéristiques essentiels de leur
relation contractuel futur (article 1111), il encadre les futurs cadré d’application. Par exemple, un contrat
cadre peut prévoit qu’un pompiste ou un débitant de boisson (distributeur) devra s’approvisionner tout les
mois d’une certaine quantité de biens pendant 10ans auprès d’une compagne pétrolière/ fournisseur. Dans
ces hypothèses, il n’est pas possible de fixer à l’avance, dans le contrat cadre, les prix qui seront pratiqué
sur une période aussi longue. Le prix n’est donc pas déterminé dans ces contrats et dépend de la volonté
unilatérale de l’une des parties (le fournisseur).

La cour de cassation à validé ces pratiques par 4 arrêts assemblée plénière du 1er décembre 1995, la
cour de cassation à validé ces pratiques et refuser d’annuler les contrats pour indétermination du prix,
elle a admit que le prix pouvait être déterminé unilatéralement par une partie. Toutefois, l’abus dans la
fixation du prix sera sanctionné par une indemnisation : dommage et intérêts ou résolution du contrat. Ce
n’est pas une nullité. L’article 1164, du code civil issu de la réforme de 2016 reprend ces solutions dégagé
par la jurisprudence. Le texte énonce, dans les contrats cadres, il peut être convenu que le prix sera fixé
unilatéralement par l’une des parties, à charge pour elle, d’en motiver le montant en cas de contestation.
En cas d’abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisi et octroyer des dommages et intérêts ou la
résolution du contrat.

Le contractant qui fixe unilatéralement le prix, devra expliquer comment il a été calculé. En général, lors
d’un contrat cadre, le prix des premiers contrats d’application est connu. Ce qui n’est pas connu, en
revanche, c’est la hausse ultérieure qui interviendra. Il faudra donc expliquer les raisons de l’augmentation
du prix.

S’agissant de la sanction en cas d’abus, les règles sont les mêmes dans les contrats cadres et les
prestations de services. Le juge peut soit, accorder des dommages et intérêts ou mettre fin au contrat mais
ne peut pas fixer lui-même le prix qu’il estimerait juste. Ce serait contraire à la force obligatoire du contrat.

Paragraphe 4 : L’indifférence de la valeur de l’objet - la lésion

La lésion est le déséquilibre économique existant entre les prestations des parties au moment de la
conclusion du contrat. La lésion ne peut exister que dans les contrats à titre onéreux et non dans les
contrats à titre gratuit dans lesquels le déséquilibre est voulu, ni dans les contrats aléatoire dans
lesquels l’aléa empêche d’apprécier la lésion.

La lésion # l’imprévision (=déséquilibre économique survenu dans le contrat en cour d’exécution en


raison d’un changement dans les circonstances économique). Il peut arriver qu’un contrat au fil du temps
devienne déséquilibré (ex: en raison de la hausse du prix des matières première).

A) Le principe: la lésion n’est pas une cause de nullité du contrat

C’est l’article 1168 qui pose ce principe : “le défaut d’équivalence des prestations n’est pas une cause de
nullité du contrat à moins que la loi n’en dispose autrement”. Ce principe découle de la liberté
contractuelle, les contractants étant libre, le prix voulu par les parties n’est pas contrôler par le juge.
L’équivalence des prestations doit être appréciée par les parties qui sont les meilleurs juges de leurs
intérêts. En outre, il est difficile de connaître les motifs personnels qui ont poussé les parties à
accepter un certain prix. Ce principe, selon lequel la lésion n’est pas une cause de nullité explique aussi
que l’erreur sur la valeur ne soit pas retenu comme vice du consentement.

B) Les exceptions au profit de certaines personnes protégées


L’article 1149 du code civil énonce que les actes courants accomplis par un mineur peuvent être
annulé pour lésion. Etant frappé d’incapacité le mineur doit en principe être représenté par ces parents ou
son tuteur pour passer un contrat toutefois lorsqu’un mineur accomplie seul les actes nécessaire aux
besoins de la vie courante c’est à dire les petits achats de tous les jours de faible valeur, il ne peut pas en
demander la nullité pour incapacité mais il pourra en demander la nullité pour lésion. Au contraire, les
actes les plus graves comme les ventes de meubles de valeur, les ventes d’immeubles ou de fond de
commerce, les emprunts sont nuls même si il n’y a pas lésion, ne sont pas lésionnaire. Le mineur n’aura
pas à justifier qu’il a subit un préjudice économique. La nullité pour lésion peut aussi être invoqué par les
majeurs protégés c’est à a dire les majeurs sous curatelle, tutelle, lorsqu’ils ne peuvent pas invoquer la
nullité pour incapacité.

C) Les exceptions au profit de certains contrat

En matière de vente d’immeuble l’article 1674, prévoit que le vendeur peut demander la nullité en cas de
lésion de plus des 7/12, c'est-à-dire, lorsque le prix qu’il reçoit représente moins des 5/12 de la valeur du
bien. L’action en nullité pour lésion doit être exercée dans les deux ans qui suivent la vente. L’article L131-
5 du code de propriété intellectuelle prévoit aussi qu’en cas de cession de droit d’auteur lorsque l’auteur
aura subit un préjudice de plus des 7/12 du à une lésion, il pourra provoquer la révision des conditions des
prix du contrat. Le prêt à intérêts consentit à un taux qui excède de plus du tiers le taux normalement
pratiqué peut donner lieu à réduction des intérêts. En dehors de ces exceptions légales très limité, le
principe est que la lésion n’est pas une cause de nullité du contrat.

Section 2 : les conditions relatives à la contre partie de l’engagement

Depuis l’ordonnance du 10 février 2016, la notion de cause du contrat a été supprimée. L’abandon formel
de la notion n’a pas empêché toutefois de conserver ces fonctions à travers d’autres outils. L’article 1169
prévoit qu’un contrat à titre onéreux est nul lorsqu’au moment de sa formation la contre partie convenu
au profit de celui qui s’engage est illusoire ou dérisoire. L’ancien article 1131 prévoyait que l’obligation
sans cause ne peut avoir aucun effet. La nullité du contrat sur le fondement de l’article 1169, peut résulter
d’abord d’une absence totale de contre partie, par exemple, lorsqu’une assurance est souscrite pour
couvrir un risque qui n’existe pas. Le paiement des primes par l’assuré à pour contre partie la garantie d’un
risque par l’assureur. Si le risque n’existe pas ou n’existe plus, l’engagement de l’assuré est sans contre
partie. De même, le contrat de rente viagère conclut avec une personne mourante serait nul.

Il y a aussi nullité du contrat sur le fondement de l’article 1169, lorsque la contre partie est inutile ou
dérisoire, c’est à dire lorsque la contre partie promise par l’une des parties ne présente aucun intérêt pour
l’autre. Par exemple, a été annulé pour absence de contre partie la convention de révélation de succession
conclut avec un généalogiste car même sans ces services, l’héritier aurait découvert la succession à
laquelle il était appelé.

Section 3 : les conditions relatives au caractère licite/légale du contrat

L’article 1162 énonce: le contrat ne peut déroger à l’ordre public ni par ces stipulations ni par son but. La
première partie du texte reprend l’exigence d’un objet licite et la seconde partie vise sans la nommer la
cause du contrat, le but.

Paragraphe 1 : le caractère licite du contenu du contrat

Un contrat qui porterait sur un objet ou une prestation illicite serait nul = une nullité absolue. En effet,
certaines choses ne peuvent pas faire l’objet d’une transaction. Tout d’abord, par exemple, la personne
humaine et le corps humain sont toutefois autorisé les conventions à titres gratuites portant sur certains
éléments du corps humains conformément à la réglementation, par exemple, on admet le don de sang,
d’organe, embraillons à titre gratuit. L’article 16-5 prévoit que les conventions ayant pour effet de conférer
une valeur patrimoniale au corps humain à ces éléments ou ces produits sont nulles. Dans l’article 16-7:
toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour le compte d’autrui est nul. Le contrat ne
peut pas non plus porter sur certaines choses dangereuses (ex: substances illicites, médicament qui
n’aurait pas reçu l’autorisation de mise sur le marché, des animaux atteint de maladie contagieuse,..).

Les choses qui se rattachent à l’état, les biens du domaine public ne peuvent pas non plus faire l’objet
de contrat en dehors des cas prévus par la loi. Plus largement l’article 6 prévoit qu’on ne peut déroger par
des conventions particulières (contrat) aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs. Par
exemple, un contrat ne peut pas déroger aux lois pénale, serait nulle par exemple, un contrat de travail
dissimulé (travail au noir), également il est interdit de vendre des contre façons, de même, un arrêt de la
cour de cassation du 4 novembre 2008 a annulé pour objet illicite un contrat permettant à une personne
d’exercer une activité de gestion de porte feuille sans agrément. Les règles qui régissent le mariage et la
filiation sont aussi d’ordre public. La jurisprudence a décidé par exemple, qu’une clause inséré dans une
donation entre époux prévoyant la restitution du bien donné en cas de divorce est nulle = clause de non
divorce.

La question c’est poser de savoir si la cession de clientèle civil était licite. La section des clientèles
commerciales était admise depuis longtemps car c’est un élément du fond de commerce. En revanche, la
cession des clientèles civile (professions libérales) à longtemps était considéré comme illicite, le contrat
était annulé pour objet illicite. A la différence des clientèles commerciales les patients ne sont pas attaché à
une enseigne ou à des marchandises mais aux qualités professionnelle du médecin, de l’avocat qui sont
attaché à sa personne et qui ne peuvent pas être céder. On à admis dans la cour de cassation par un arrêt
le 7 novembre 2000 à opéré un revirement à décidé que la cession de clientèle civile est licite à condition
que soit sauvegarder la liberté de choix du patient.

Paragraphe 2 : le caractère licite du but

La notion de but renvoie à l’ancienne notion de cause du contrat. Ce sont les motifs pour lesquels les
contractants ont conclu le contrat, ces motifs très divers (ex: une personne peut acheter un immeuble
soit pour l’habiter soit pour le mettre en location). Dans un contrat les motifs ou le but du contrat
peuvent être illicite alors que l’objet ne l’est pas. La jurisprudence a annulé certains contrat dont le but
était illicite (ex: elle a annulé les contrats de vente portant sur un immeuble en vue d’y installer un lieu de
prostitution, elle a annulé des prêts consentit pour financer des jeux d’argent prohiber mais aussi des
conventions ayant pour but de frauder la loi en matière fiscale ou en matière sociale ou même en droit de
la famille). Ex 2 : à était annulé par un arrêt 12 juillet de 1989 un contrat conclu entre un maître et son
apprenti en vue de l’exercice du métier de devin

Ex 3 : dans une autre affaire un contrat d’assurance à était annulé, il avait pour but de garantir l’annulation
d’une exposition intitulé Our Body qui utilisait des organes humain, illicite Ex 4: pendant longtemps la
jurisprudence à annulé pour cause illicite les donations faites entre concubin en vue d’encourager ou de
maintenir le concubinage ou de l’encourager, un revirement est intervenu pour un arrêt de 3 février 1999
confirmé par un arrêt d’assemblé plénière de la cour de cassation de 29 octobre 2004 l’arrêt Galopin).
Cette arrêt énonce « n’est pas nul comme ayant une cause contraire aux bonne mœurs, la libéralité
consentit à l’occasion d’une relation adultère ».

Pour annuler un contrat dont le but est illicite la question c’est posé de savoir si le motif illicite devait
être commun aux deux parties, ou au moins connu des deux parties. Dans un premier temps la
jurisprudence a refusé l’annulation pour but illicite lorsque le motif illicite poursuivit par l’une des parties
était inconnue de l’autre (pour protéger le contractant de bonne foi). Par la suite en 1998 la cour de
cassation à opéré un revirement en décidant qu’un contrat peut être annulé pour cause illicite même
lorsque l’une des parties n’en à pas eu connaissance. Une faute fiscal avait était réalisé par un
contribuable au moyen d’un contrat conclut avec son épouse qui ignorait le but illicite. Le contrat à quand
même était annulé. L’article 1162 reprend les solutions dégagées par la jurisprudence. Le texte énonce :
“le contrat ne peut déroger à l’ordre public par son but, que ce dernier est était connu ou non par toute les
parties”. La sanction du but illicite sera la nullité absolue.

Sous-titre 2: La sanction des conditions de validité du contrat : la nullité

L’article 1178 énonce : « un contrat qui ne remplit pas les conditions requise pour sa validité est nul, la
nullité est en principe prononcé par le juge». La nullité est la sanction, principe mais d‘autres sanctions
peuvent intervenir, par exemple, la responsabilité civil pourra être appliqué lorsqu’une faute a été commise,
entrainant un dommage.
Chapitre 1 : la distinction de la nullité absolue et de la nullité relative

La nullité est l’anéantissement rétroactif d’un acte juridique qui ne remplit pas les conditions posé
par la loi pour sa validité. La nullité ne doit pas être confondue avec la résolution qui produit le même effet
mais qui sanctionne l’inexécution d’un contrat valablement formé. La nullité sanctionne un défaut
survenu lors de la formation et non lors de l’exécution.

La caducité est la sanction d’un acte valable à l’origine mais privé d’effet en raison de la disparition de
l’un des éléments essentiel ou en raison de la survenance d’un évènement postérieur (ex: article 1088
prévoit qu’une donation faite en vue du mariage est caduque si le mariage n’a pas lieu). Si une incapacité
survient après la conclusion du contrat il est donc caduc.

La résolution est la sanction rétroactive de la mauvaise exécution instantanée d’un contrat valablement
formé. # La résiliation sanction non rétroactive de la mauvaise exécution à exécution successive
valablement formé, elle s’applique généralement au contrat à exécution successive.

L’inopposabilité contrairement à la nullité ne remet pas en cause la validité du contrat entre les parties.
Elle en neutralise, prive les effets à l’égard des tiers (ex: le mariage qui n’est pas publié à l’état civil est
inopposable aux tiers mais il reste valable entre les époux ex2: une vente d’immeuble non publié aux
fichiers immobilier est valable entre l’acquéreur et le vendeur mais inopposable aux tiers).

La distinction de la nullité absolue et de la nullité relative ne doit pas prêter à confusion, en effet elle ne
se distingue pas du point de vue de leur effet puisqu’elles sont toute deux totale et rétroactive. Elles se
distinguent quant à leurs finalités, quant à leur domaine, quant aux titulaires de l’action, quant à la
possibilité de confirmation.

Section 1 : La nullité relative

Paragraphe 1 : le domaine de la nullité relative

La nullité relative sanctionne le contrat qui a méconnu une règle protectrice d’un intérêt particulier.
Ce n’est pas l’intérêt général qui est en jeu mais l’intérêt privée d’un contractant (ex: le contractant dont
le consentement a été vicié ou celui qui n’avait pas la capacité juridique). L’incapacité et les vices du
consentement sont les principales causes de nullité relative prévue à l’article 1147 et 1131.

S’agissant de la sanction de l’absence de contre partie, l’article 1669 prévoit que le contrat à titre
onéreux dépourvu de contre partie est nul sans préciser le type de nullité. La règle protège l’intérêt
individuel d’un contractant. La nullité devrait être relative. Arrêt du 22 mars 2016, a admis une nullité de
cession de parti sociale consentit à un prix indéterminé et la nullité était relative. L’absence de
consentement en cas de troubles mentales est aussi un cas de nullité relative. L’action en nullité des
cessions de part sociales conclues sans contre partie relève du régime des cations en nullité relative.

Paragraphe 2 : les demandeurs

Selon l’article 1181, la nullité relative ne peut être demandé que par la partie que la loi entend
protéger. Le titulaire du droit d’agir en nullité relative est la personne que la loi a voulu protégé en posant
la règle violé soit l’incapable ou son représentant soit la victime du vice du consentement. Ni l’autre
partie au contrat, ni les tiers, ni le ministère public ne peuvent en principe demander la nullité relative. La
différence avec une nullité absolue est que le responsable de la nullité, c.a.d l’auteur de dol ou de la
violence ou celui qui a contracté avec un incapable ne peut pas demander la nullité.

Paragraphe 3: le délai de prescription

Comme toutes actions en justice, l’action en nullité d’un contrat s’éteint au bout d’un certains temps, par
le jeu de la prescription. L’action en nullité relative se prescrit par un délai de 5ans, ce qui est assez court
parce que l’on considère que cela sera source d’insécurité juridique car il n’est pas opportun qu’un
contrat puisse être menacé d’annulation pendant un temps trop long. Dans les cas où la lésion est cause
de nullité, il y a un délai spécial de 2 ans.
S’agissant du point de départ du délai d’action, selon l’article 1144 prévoit que en cas d’erreur ou de dol,
le délai ne commence à courir qu’à compter du jour où ils ont été découvert, en cas de violence, à compter
du jour où la violence à cesser.

En ce qui concerne les mineurs selon l’article 1152 le délai de 5ans commence à courir à compter de leur
majorité. Pour le majeur protégé le délai court à compter du jour où le représentant à eu connaissance de
l’acte ou bien à compter du jour où le majeur protégé était en état de refaire l’acte valablement.

Par ailleurs de délai de prescription de 5 ans joue que si la nullité est invoquer par voie d’exception, en
revanche, l’exception de nullité est perpétuelle, cela signifie que si un contractant demande l’exécution d’un
contrat annulable au delà du délai de 5 ans, l’autre parti peut invoquer la nullité du contrat par voie
d’exception. Pour éviter une demande en nullité trop tardive la réforme de 2016 prévoit une nouvelle
procédure: une action interrogatoire. L’article 1183 prévoit qu’une partie peut demander par écrit à celle
qui pourrait se prévaloir de la nullité, soit de confirmer le contrat soit d’agir en nullité dans un délai de 6mois
à peine de forclusion (?) la cause de nullité doit avoir cessé.

Paragraphe 4 : La confirmation

A) Les conditions de la confirmation

La confirmation = l’acte par lequel celui qui pourrait se prévaloir de la nullité relative y renonce (article
1182). C’est un acte unilatéral, elle se distingue d’une autre technique appelée la réfection qui est un
accord de volonté par lequel les partis conviennent d’un nouveau contrat, qui ne comporte pas le défaut
initial. La confirmation se distingue aussi de la régularisation qui permet de corriger la seule clause du
contrat initial qui était vicié, le contrat demeurant pour le reste.

La confirmation doit réunir 4 conditions de fonds:

● elle ne peut viser qu’un acte qui est entaché d’une cause de nullité relative

● l’auteur de la confirmation doit avoir connaissance du vice qui atteint l’acte

● l’auteur de la confirmation doit avoir l’intention de renoncer à l’action en nullité

● en cas de violence, la confirmation ne peut intervenir qu’après que la violence à cesser (art
1182)

S’agissant des conditions de forme :

● la confirmation peut être express ce qui suppose un écrit qui mentionne le vice qui affecte le
contrat l’acte mais la confirmation peut être tacite lorsqu’elle résulte de l’exécution volontaire en
connaissance de causes du contrat vicier (art 1182 alinéa 3).

B) Les effets

La confirmation ne crée pas un nouveau contrat, elle entraîne validation rétroactive du contrat qui était
annulable. Le contrat produit alors tous les effets escompté par les partis pour le passé et pour l’avenir.
Confirmation produit deux effets:

● un effet rétroactif, l’acte va être validé rétroactivement, il est considéré comme étant valable
depuis l’origine et il devient inattaquable.
● un effet relatif, elle n’engage que son auteur, elle est inopposable aux tiers qui pourront continuer à
considéré que l’acte est nul.

Section 2 : La nullité absolue


Paragraphe 1 : le domaine de la nullité absolue

La nullité absolu sanctionne le contrat qui à violer une règle d’intérêt général. La défense de l’intérêt
général et de l’ordre public implique de sanctionner des transactions illicites, qui ont un objet ou un but
illégal. Si le contrat a un contenu ou un but illicite alors la nullité est absolue. Un contrat solennel qui ne
respecterai pas les conditions de formes exigé pour sa validité serait aussi frapper d’une nullité absolue
(exemple: donation qui ne serait pas passé par acte authentique serai frappé de nullité absolue.

Paragraphe 2: les demandeurs

Comme la nullité absolue sanctionne la violation d’une règle d’intérêt général, elle peut être invoquée par
tous intéressé. Toute personne ayant un intérêt pourra agir en nullité (art 1180). Les deux parties au
contrat pourront invoquer la nullité absolue même celle qui est à l’origine de la nullité.

La nullité peut aussi être demandée par les créanciers et par les héritiers du contractant. Par exemple
les créanciers d’un vendeur pourraient avoir intérêt à demander la nullité du contrat afin que la chose
vendu retourne dans le patrimoine du vendeur pour qu’il la saisisse. Si le bien a été revendu à un sous
acquéreur, il peut lui aussi invoquer la nullité absolue de la première vente.

Le ministère public peut aussi invoquer la nullité absolue d’un contrat. Le juge peut aussi relever d’office
la nullité absolue d’un contrat à l’occasion d’un litige.

Paragraphe 3 : le délai de prescription

Avant la réforme de 2008, le délai de prescription de l’action en nullité absolu était de 30 ans à compter de
la date de conclusion du contrat. Depuis la réforme du 17 juin 2008 l’article 2224 prévoit que les actions
personnelles se prescrivent par 5ans à compter du jour où le titulaire du droit a connu les faits lui
permettant d’exercer l’action.

Le texte s’applique aussi bien à la nullité absolue qu’à la nullité relative qui ont le même délai de
prescription. L’ancien délai de 30 ans était source d’insécurité, c’est pour cela qu’il a été abandonné. Le
délai de 5ans cour à partir du jour de la découverte de la cause de nullité absolue. La nullité absolue
contrairement à la nullité relative ne peut pas faire l’objet d’une confirmation.
Chapitre 2 : Les effets de la nullité

Les effets de la nullité absolue et relative sont les mêmes. Il y aura anéantissement rétroactif du contrat et
restitution réciproque.

Section 1 : l’anéantissement du contrat

Paragraphe 1: l’étendu de la nullité

Le principe est que l’existence d’une irrégularité lors de la formation du contrat, dans sa validité
entraîne l’anéantissement intégral de l’ensemble du contrat. (Cas de vice du consentement, si le contrat
à un contenu illicite).

Toutefois dans certains cas, par exception, le législateur décide que seul la clause illicite du contrat doit
sera réputé non écrite, on parle alors de nullité partielle. Elle ne se propage pas à l’ensemble du contrat.
(Par exemple, dans un contrat d’adhésion toutes clauses qui crée un déséquilibre significatif entre les
droits et obligations des partis et réputé non écrite. De même une clause de non concurrence abusive
pourrait être réputé non écrite ou une clause d’un contrat qui porterai atteinte à une liberté fondamentale :
une clause de célibat inséré dans un contrat de travail ont été réputé non écrite, annulé). Ex: une clause de
non divorce qui serait inséré dans une donation entre époux serait nul, et nullité limité à la clause
litigieuse. A l’article 1184, « lorsque la clause de nullité n’affecte qu’une ou plusieurs clauses du contrat elle
n’emporte nullité de l’acte tous entier que si cette clause à constituer un élément déterminant de
l’engagement »

Paragraphe 2 : La rétroactivité de la nullité

« Le contrat annulé est cesser n’avoir jamais existé » (art 1178). Le contrat disparait rétroactivement
pour l’avenir et pour le passé. Si la nullité est prononcée avant que le contrat est était exécuté, aucune
des deux partis ne pourra plus solliciter l’exécution du contrat. Il ne produira plus aucun effet. Si au
contraire le contrat à déjà été exécuté, tous ses effets passé seront rétroactivement effacé, il faudra alors
procéder à des restitutions.

Section 2: les conséquences de l’anéantissement

Paragraphe 1 : le principe des restitutions

L’article 1178 alinéas 4 prévoit que la prestation exécutée donne lieu à restitution. Les partis doivent
être replacés dans l’état dans lequel elles se sont trouvées avant la conclusion du contrat. Chaque
partis doit restituer à l’autre ce qu’elle à reçu en vertus du contrat annulé (exemple: en cas de vente le
vendeur doit restituer le prix et l’acquéreur la chose). La restitution d’une somme d’argent inclus aussi
les intérêts au taux légal. La restitution s’effectue en principe en nature ou en valeur soit sous forme de
dommages et intérêt dans le cas ou le bien à été consommé, périt ou revendu.

Si la chose a été vendue, celui qui doit la restituer ne doit restituer que le prix perçu s’il est de bonne foi. A
l’inverse si il est de mauvaise foi et qu’il connaissait la cause de nullité du contrat alors il doit restituer la
totalité de la valeur de la chose même si elle est supérieure au prix qu’il avait reçu (1352-2).

Si la chose a périt ou à été détérioré en raison d’un cas de force majeur (ex: incendie) le contractant
de bonne foi qui ignoré la cause de nullité n’a pas à restituer la chose, il doit restituer la chose en valeur
que si elle a périt par sa faute ou par son fait. Celui qui est de mauvaise foi doit la restituer dans tous les
cas même si elle a périt par cas fortuite.

Si le bien restituer est un bien frugifère, qui rapporte de l’argent, par exemple un immeuble qui rapporte
des loyers, l’article 1352-3 prévoit que la restitution inclus les fruits. Si la vente d’un immeuble a été
annulée, l’acquéreur doit donc restituer le bien mais aussi les loyers perçus. Depuis la réforme de 2016, les
fruits et les loyers ou intérêts doivent être restitué dans tous les cas même si le contractant est de bonne
fois. L’article 1352-7 prévoit néanmoins que celui qui est de mauvaise foi doit les fruits qu’il à perçu à
compter du paiement. Au contraire, celui qui est de bonne foi ne les doit qu’à compter du jour de la
demande en nullité.
Paragraphe 2 : les atténuations du principe de restitution

A) Entre les parties


Une première atténuation du principe de restitution concerne les contrats à exécution successive. Dans
ces contrats qui s’échelonne dans le temps, il n’est pas toujours possible de restituer ce qu’on a reçu
par exemple, le locataire ne peut pas restituer au locataire la jouissance de l’appartement qu’il à habiter
pendant un certains temps. L’employeur ne peut pas restituer à l’employeur son travail.

Il y aura alors restitution en valeur, le propriétaire va restituer les loyers et le locataire va restituer une
indemnité d’occupation fixé par le juge, souvent cette indemnité peut être d’un montant différent des
loyers.

Il existe une deuxième atténuation du principe de restitution qui concerne les personnes frappé
d’incapacité qui inspirait par un souci de protection. Le mineur incapable qui fait annulé un acte auquel il a
consentit est tenu de restituer que la proportion du profit qu’il à retirer de l’acte annulé, c’est à dire ce qu’il
détient encore. Il n’a pas à restituer ce qu’il à déjà dépenser (art 1352-4). Par exemple si un mineur à
vendu un bien et dépense une parti du prix il ne restituera que ce qu’il lui reste. La solution ce justifie par le
souci de protéger le mineur on ne peut pas l’obliger à vendre à nouveau un bien pour restituer.

B) A l’égard des tiers

La rétroactivité de l’annulation d’un contrat peut avoir des conséquences graves pour les tiers. L’annulation
d’un contrat va entrainer l’annulation de tous les contrats qui ont porté sur la même chose en vertu de la
règle : nul ne peut transférer à autrui plus de droit qu’il en a. Les tiers ayant acquis une chose, objet d’un
contrat annulé peuvent être contraint de la restituer, ce qui est source d’insécurité juridique. Certains
mécanismes correcteur permettent alors d’éviter l l’insécurité juridique.

En matière mobilière, le possesseur de bonne foi, soit celui qui ignorer la cause de nullité pourra s’opposer
à la restitution du bien et donc garder la chose. Article 1276.

En matière immobilière, le possesseur de bonne foi peut aussi acquérir la propriété par prescription.
L’écoulement du temps permet d’acquérir un droit. Celui qui acquiert de bonne fois un immeuble en prescrit
la propriété par 10ans. Le sous acquéreur du bien mobilier n’aura pas à le restituer s’il y a une action en
nullité. Article 2272 article « celui qui acquiert de bonne foi un immeuble en prescrit la propriété par dix
ans ».
Partie 2 : Les effets du contrat

Le code civil distingue les effets du contrat entre les partis et à l’égard des tiers.

Titre 1 : les effets du contrat entre les partis

Le contrat à un caractère obligatoire : ce qui explique que son inexécution sera sanctionnée. Il faut préciser
le contenu de l’effet obligatoire et les sanctions en cas de violation de la force obligatoire du contrat.

Chapitre 1 : l’effet obligatoire du contrat

Section 1 : La force obligatoire du contrat entre les partis

Ce principe de la force obligatoire à trois conséquences : le contrat est obligatoire, il est irrévocable, et il
doit être exécuté de bonne foi.

1- Le contrat est obligatoire

L’article 1103 affirme le principe de la force obligatoire: “ les contrats légalement formés tiennent lieux de
loi à ceux qui les ont fait”. Ce principe à été mis en avant par la réforme de 2016 qui l’inscrit parmi les
principes fondamentaux du droit des contrats. Ce principe signifie que le contrat est la loi des partis, elles
doivent se conformer à la loi du contrat comme elles sont tenues de respecter la loi au sens strict. Même si
l’article 1103 semble instaurer un rapport d’égalité entre la loi et le contrat, le contrat demeure subordonné
à la loi. Il doit être légalement formé. Cela signifie qu’il doit respecter les conditions de validité posé par la
loi. Ce principe de force obligatoire à deux fondements, il est fondé sur des considérations morales
puisqu’il assure le respect de la parole donné mais aussi sur des considérations économiques puisqu’il
garantit la sécurité des transactions. Le contrat ayant un caractère obligatoire, chaque partis et tenus
d’exécuter ces obligations. Si l’une des partis au contrat n’exécute pas ses obligations l’autre pourra l’y
contraindre en lui adressant une mise en demeure, en ayant recours à un huissier, à des sanctions ou en
assignant le cocontractant en justice. Il y a atteinte au caractère obligatoire du contrat en cas d’inexécution
totale ou partielle. Le non respect de la force obligatoire du contrat ne sera pas sanctionné par la nullité
qui sanctionne un défaut de validité, mais par l’exécution forcé ou la résolution du contrat.

2- le contrat est irrévocable

Le principe de l’irrévocabilité du contrat

L’article 1193 énonce: “les contrats ne peuvent être modifié ou révoqué que du consentement mutuel des
partis ou pour les causes que la loi autorise”. Le contrat est irrévocable, intangible c’est à dire que toutes
modification ou rupture unilatérale est en principe interdite. Cette irrévocabilité est la conséquence
directe de la force obligatoire du contrat. La force obligatoire ne serait pas assurée si chaque partie du
contrat pouvait se délier unilatéralement de son engagement.

En revanche, le contrat peut être révoqué par les partis d’un commun accord par leurs consentements
mutuels. Ce qui à été fait d’un commun accord peut être défait ou modifié d’un commun accord. Lorsque le
contrat s’échelonne dans le temps et des éléments nouveaux surviennent, que les partis n’ont pas pu
prévoir, elles peuvent décider de signer un avenant (qui modifie le contrat d’un commun accord).
L’avenant sera soumis aux mêmes conditions de validité que le contrat initial (consentement doit pas être
vicié).

Les exceptions au principe de l’irrévocabilité du contrat

a) Les exceptions traditionnellement admise

Il existe des exceptions qui ont toujours été admise.

Exceptions légales : l’article 1193 prévoit que les contrats peuvent être révoqués unilatéralement, pour
les causes que la loi autorise. La loi autorise dans certains cas la révocation unilatérale pour certain
contrat, par exemple contrat de dépôt (article 1944) contrat de mandat (2003) ou en contrat de bail
(1736). Ce droit de rupture autorisé par la loi n’est pas discrétionnaire, en matière de bail ou de contrat de
travail, le respect d’un délai de préavis s’impose, pour un licenciement, il peut exister une cause réelle et
sérieuse.
L’article 1211 admet aussi la révocation unilatéral des contrats à durée afin d’éviter les engagements
perpétuelle. C’est alors le respect de la liberté individuelle qui justifie cette solution. L’article 1211 prévoit
que lorsque le contrat est conclut pour une durée indéterminée, chaque partis peut y mettre fin à tous
moment sous réserve de respecter un délai de préavis. Une faculté de révocation unilatérale est aussi
admise dans les contrats intuiti personae soit les contrats conclu en considération de la personne car ils
reposent sur la confiance.

Exceptions conventionnelles : les partis peuvent prévoir dans le contrat une clause de dédit ou bien
une clause résolutoire. La validité de ces clauses est admise aux motifs qu’il y a une sorte de révocation
par consentement mutuel anticipé. Celui qui subit la résolution unilatérale du contrat, avait en effet
donné son accord par avance en acceptant la clause. La clause de dédit permet à une parti, moyennent le
versement d’une indemnité de ce délier de son engagement, par exemple la vente avec arrhes, offre une
faculté de dédit contrairement à un acompte. Celui-ci qui a versé les arrhes peut se délier du contrat en les
perdants. Celui qui les a reçut aussi, en restituant le double. (art.1590) les partis peuvent aussi insérer
dans le contrat une clause résolutoire.

La clause résolutoire quant à elle est une clause par laquelle les partis prévoient que l’inexécution
d’une certaine obligation entrainera l’anéantissement du contrat de plein droit sans qu’il soit
nécessaire de le demander en justice.

b) Le pouvoir de résolution unilatéral à ces risques et périls

L’article 1226 prévoit que le créancier peut à ses risques et périls résoudre le contrat par voie de
notification sans avoir recours au juge. Cette prérogative a été admise pour la première fois par la
jurisprudence en 1998 et est consacré par la réforme de 2016. La jurisprudence à admis que le contractant
victime de l’inexécution d’un contrat peut décider unilatéralement d’y mettre fin. En effet, le maintient
du contrat peut causer un préjudice important pour le contractant victime de l’inexécution du contrat contre
tenu d’un délai d’une action en justice pour mettre fin au contrat. Un contrôle judiciaire pourra toujours
intervenir à postériori et l’auteur de la révocation unilatérale pourra être sanctionné en cas d’abus.

3- Le contrat doit être exécuté de bonne foi

L’article 1104 énonce : “les contrats doivent être négocié, formé, et exécuté de bonne foi”. Lors de la
négociation du contrat le manquement à la bonne fois est sanctionné en cas d’abus dans la rupture des
pour parlers. Lors de la formation du contrat, le manquement à la bonne fois est aussi sanctionner en cas
de dol. Le devoir de bonne foi existe aussi lors de l’exécution du contrat. La bonne foi à une dimension
négative et une dimension positive.

● Dans sa dimension négative : la bonne foi signifie que chaque contractant doit s’abstenir de toute
déloyauté et ne rien faire qui puisse compromettre l’exécution du contrat. Par exemple, la bonne foi
interdit l’exercice déloyal d’une prérogative contractuelle. la jurisprudence à refuser de faire joué
une clause résolutoire, invoqué par un bail pendant les vacances d’un locataire.
● Dans sa dimension positive : la bonne foi signifie que chaque contractant à un devoir de
coopération.

A) Le devoir de loyauté

En vertu de ce devoir, les contractants doivent faire preuve de fidélité, de vigilance, de transparence et
de cohérence.

● Fidélité = c.a.d qu’ils doivent respecter les conditions du contrat (exemple: un mandataire ne doit
pas outrepasser sa mission).
● Vigilance = un contractant ne doit pas rester passif (exemple: un bailleur à été condamné pour
avoir laissé s’accroitre les dettes de loyer sans rien faire pour agir en temps utile, cela a aggravé les
droits de la caution).
● Devoir de transparence = le débiteur doit rendre des comptes au créancier et l’informer des
difficultés d’exécution. Les contractants ont aussi un pouvoir d’information en cour d’exécution.
● Devoir de cohérence = un contractant ne doit pas se contre dire, il ne doit pas agir en contradiction
avec son comportement antérieur (exemple: a été sanctionner un concédant qui avait résilier le
contrat de concession juste après d’avoir demander au concessionnaire de faire d’important
investissement).

B) Le devoir de coopération

Le devoir de coopération implique d’abord une obligation contractuelle d’information. En matière


d’assurance, l’assuré doit informer l’assureur des événements qui pourrait aggraver les risques. Chaque
partie doit faciliter à l’autre l’exécution de ces propres obligations (locataire doit signaler au bailleur
les réparations à effectuer). Un contractant ne doit pas rendre difficile, impossible l’exécution de la
prestation de l’autre partie. Par exemple, la jurisprudence a sanctionné au nom de la bonne foi un
employeur qui avait brutalement cessé de mettre à disposition d’un salarié les moyens de transport dont il
bénéficiait.

Section 2 : les conséquences de la force obligatoire du contrat à l’égard du juge.

Le principe de la force obligatoire du contrat entraine des conséquences positives à l’égard des parties qui
doivent exécuter leur accord et des conséquences négatives à l’égard du juge qui doit s’abstenir de
troubler cet accord voulu par ces parties. Ce respect du contrat et de l’intention des parties s’imposent au
juge lorsqu’il interprète le contrat.

1- l’interprétation du contrat par le juge

L’interprétation consiste à préciser le sens et la portée du contrat où de l’une de ses clauses en cas
d’ambigüité. Lorsque le contrat est obscur ou ambiguë, chaque partie aura tendance à l’interpréter en
sa faveur, ce qui risque de paralyser l’exécution. A défaut d’accord amiable, il faudra avoir recours au
juge pour qu’il interprète le contrat. Le juge est au service du contrat et il peut l’interpréter pour faciliter
l’exécution, mais il ne doit pas le modifier ni le dénaturer. L’article 1192 du code civil précise « on ne peut
interpréter les clauses claires et précises à peine de dénaturation ».

Il existe 2 méthodes d’interprétation : méthode subjective / objective.

Le juge applique une méthode subjective d’interprétation qui consiste à rechercher la commune
intention des parties c.a.d leur volonté réelle. Pour cela il va se fonder sur l’ensemble du contrat, et pas
seulement sur la clause ambiguë, des éléments extérieur au contrat tel que le comportement des parties,
les documents préparatoires, les courriers échangés… etc. Cette méthode d’interprétation est consacré par
l’article 1188 du cc, le texte énonce « le contrat s’interprète selon la commune intention des parties plutôt
qu’en s’arrêtant au sens littéral de ses termes. »

Cette méthode est parfois insuffisante lorsque la commune intention est impossible à déceler. Lorsqu’il
n’est pas possible de trouver l’intention commune des parties le juge adopte la méthode dite objective.
Elle consiste à se référer aux usages et à certaines directives d’interprétation prévue par la loi, mais
non impérative. Par exemple, l’article 1188 prévoit que lorsque la commune intention ne peut être décelée
le contrat s’interprète selon le sens que lui donnerait une personne raisonnable placé dans la même
situation. L’article 1189 pose la règle qui dans le doute, le contrat de gré de gré s’interprète contre le
créancier et en faveur du débiteur, et le contrat d’adhésion s’interprète contre celui qui la proposé. Le juge
choisira l’interprétation du contrat la plus en faveur au contractant qui n’est pas en position de force dans le
contrat soit parce qu’il est débiteur soit parce qu’il n’a pas négocié ce contrat.

2- La révision du contrat par le juge


A) La modification du contrat par le juge

En principe, en vertu de la force obligatoire du contrat, le juge ne peut pas modifier le contenu du
contrat. Le juge ne peut pas modifier le prix même s’il est abusif. Il y a des exceptions, aujourd’hui même
le juge intervient de plus en plus dans le contrat, marque un recul de la liberté contractuel et de l’autonomie
des partis.

Il va pouvoir écarter certaines clauses qui seraient illicites par exemple les clauses abusives, ou celles
qui créées un déséquilibre dans un contrat d’adhésion, il peut aussi réviser les clauses pénales. C’est une
clause par laquelle les parties fixes à l’avance le montant de l’indemnité que le débiteur versera en cas
d’inexécution. Ce montant est forfaitaire. L’article 1231-5 prévoit que le juge peut augmenter ou modéré la
pénalité convenue si elle est manifestement excessive ou dérisoire. L’article 1243-5 prévoit que le juge
dans la limite de 2ans peut reporter ou échelonné le paiement des sommes dû = Délai de grâce. Dans une
procédure de surendettement, il est possible pour le juge d’imposer des délais ou des reports de paiement.
Il peut réduire les taux d’intérêt ou le montant de certain prêt. Le juge procède à la modification du contrat.

B) La révision pour imprévision

1. Le refus jurisprudentiel de la révision pour imprévision

La question de la révision du contrat pour imprévision se pose lorsque des circonstances économiques
imprévues postérieures à la conclusion du contrat rendent son exécution plus onéreuse pour l’une
des parties.

Il y a imprévision lorsqu’un déséquilibre des prestations survient en cours d’exécution en raison d’un
changement de circonstance imprévisible lors de la conclusion du contrat. L’imprévision se distingue
de la lésion : en cas de lésion, le déséquilibre des prestations existe dès la formation du contrat. Au
contraire en cas d’imprévision, le contrat devient déséquilibré en cours d’exécution.

L’imprévision se distingue aussi de la force majeure car l’exécution du contrat n’est pas impossible
mais extrêmement difficile. Ce problème de l’imprévision concerne les contrats à exécution successive
qui s’échelonne dans le temps, il peut arriver qu’un contrat de longue durée au fil du temps devienne
injuste et déséquilibré. Soit parce que un contractant est victime de l’érosion monétaire (variation valeur
monnaie); soit parce que le fabriquant de produit fini est victime d’une hausse brutale du prix des matières
premières. Au lieu de réaliser un bénéfice, il doit vendre à perte. Ex : si bail conclut pour 30ans = 30ans
après la conclusion du contrat, loyer ne correspondrait plus au prix actuel.

Dans ces situations, la question se pose de savoir si le contractant victime de l’imprévision peut
obtenir en justice la révision du contrat qui est devenu déséquilibré. Le juge admi a très tôt admis la
révision judiciaire du contrat pour la révision. Arrêt du CE du 30 mars 1916 Gaz de bordeaux, hausse prix
du charbon avait bouleversé l’équilibre d’un contrat de concession et le juge décidé qu’une indemnité soit
versé au concessionnaire pour qu’il continue d’exécuter le contrat.

Pour les contrats de droit privé la cour de cassation a retenu une solution opposé : arrêt CANAL DE
CRAPONE 6 mars 1876. En l’espèce avait été conclu au 15 e siècle en vertu duquel le propriétaire d’un
canal servant à l’irrigation s’engager à l’entretenir, moyennant le paiement d’une redevance par les
usagers. 300ans plus tard, le revenu de la redevance était dérisoire et ne couvrait plus les frais d’entretien,
le proprio a saisi le juge pour demander une réévaluation de la redevance. Sa demande est rejeté, la cour
de cass se forme sur la force obligatoire du contrat et décide « qu’en aucun cas il appartient aux
tribunaux de prendre en considération le temps et les circonstances pour modifier les conventions des
partis et substituer des clauses nouvelle à celle qui ont était librement accepté par les contractants»,
perduré jusqu’en 2016. Arrêté confirmer par la cour de cass, à considérer que réviser un contrat pour
révision serait contraire au principe de la force obligatoire.Plusieurs arguments militaient pour l’abandon de
cette jurisprudence :

- plusieurs droits étrangers admettent la révision pour imprévision


- l’équité commande de réviser un contrat devenu déséquilibré
- si les parties avaient connus ses circonstances imprévisibles lors de la signature du contrat
elles n’auraient pas conclu aux mêmes conditions
- Le juge intervient déjà dans les contrats par exemple pour réviser les clauses pénales.

2. L’admission de la révision pour imprévision par l’ordonnance du 10 février 2016


La révision judiciaire du contrat pour imprévision, rénovation importante de la réforme. La réforme = de plus
grandeur que ce qu’y était initialement prévu. Car le projet d’ordonnance admettait seulement la résiliation
pour imprévision et non pas la révision.

L’article 1195 organise la révision du contrat pour imprévision il énonce « si un changement de


circonstance imprévisible lors de la conclusion du contrat rend l’exécution excessivement onéreuse pour
une partie, elle peut demander une renégociation du contrat à son cocontractant, elle continue à exécuter
ses obligations durant la renégociation. En cas de refus ou d’échec de la renégociation, les parties peuvent
convenir de la résolution du contrat ou demander d’un commun accord au juge de procédé à son
adaptation. A défaut d’accord, dans un délai raisonnable, le juge peut à la demande d’une partie réviser le
contrat ou y mettre fin. » Cette disposition censure la jurisprudence CANAL DE CRAPONE.

Le texte pose 2 conditions pour qu’il y est révision pour imprévision :

- Il faut un changement de circonstance imprévisible lors de la conclusion du contrat. Il peut s’agir


d’un changement économique, politique ou social, il ne faut pas que les parties est pu le prévoir,
sinon elles ont commis une négligence en intégrant pas le risque dans le contrat. Ex : clause
d’indexation ou renégociation.
- Il faut que le changement de circonstance rende l’exécution excessivement onéreuse. faut que
l’exécution coute plus que ce qu’elle ne rapporte.

S’agissant de la procédure de révision pour imprévision, l’intervention du juge n’est prévue qu’à titre
subsidiaire. Procédure, en plusieurs étapes :

- Le contractant victime du déséquilibre doit d’abord demander une négociation à son


cocontractant tout en continuant à exécuter le contrat
- En cas de refus ou d’échec de la renégociation, les parties peuvent convenir de mettre fin au
contrat ou demander d’un commun accord au juge de l’arrêter.
- A défaut d’accord, le juge peut à la demande d’une seule partie, réviser le contrat ou y mettre fin.

Cette disposition joue un rôle préventif pour inciter la partie qui profite du déséquilibre à accepter la
négociation pour éviter qu’une révision judiciaire soit imposée.

Toutefois le projet de loi de ratification de l’ordonnance de 2016 envisage de modifier le texte de l’article
1195 pour permettre la résolution et non pas la révision par le juge, il pourrait seulement mettre fin au
contrat.
Chapitre 2 : les sanctions de l’inexécution du contrat

L’inexécution du contrat peut être fautive ou au contraire du à un cas de force majeur (ex: incendie qui
détruit le bien).

Section 1: La défaillance d’exécution

Le contrat étant obligatoire son inexécution va être sanctionnée de différente manière. Le créancier dont
l’exécution n’est pas exécutée a le choix entre différents remède, choix entre :

- exécution forcé
- la réduction du prix
- l’exception d’inexécution
- la résolution
- la responsabilité contractuelle

L’article 1217 du code civil prévoit différentes sanctions, le texte énonce : que la partie envers
l’engagement n’a pas été exécuté ou l’a imparfaitement peut :

- refuser d’exécuté et suspendre l’exécution de sa propre obligation (exception d’inexécution)


- poursuivre l’exécution forcée en nature de l’obligation
- obtenir une réduction du prix
- provoquer la résolution du contrat
- demander réparation des conséquences de l’inexécution

Les sanctions qui ne sont pas incompatible peuvent être cumulées, des dommages et intérêt peuvent
toujours s’y ajouter.

Paragraphe 1 : l’exécution forcé

A. Le principe

Le créancier de l’obligation inexécuté à toujours la possibilité d’exercer une action en justice pour
demander au juge que le débiteur soit condamner à exécuter son obligation. Cette possibilité est
prévus par l’article 1221: “Le créancier d’une obligation peut après mise en demeure en poursuivre
l’exécution en nature sauf si cette exécution est impossible ou s’il existe une disproportion manifeste entre
son coût pour le débiteur et son intérêt pour le créancier.”

L’exécution forcé suppose une condition de forme : il faut que l’inexécution soit constater par une mise
en demeure et une décision de justice (si le contrat et un acte sous seing privée). Si c’est un acte
authentique il à force exécutoire. La mise en demeure, c’est la somation par laquelle le créancier demande
à son débiteur d’exécuter son obligation.

S’agissant des dettes de sommes d’argent une fois que le jugement de condamnation est rendu,
l’exécution forcée prend la forme d’une saisie du bien du débiteur.

S’agissant de l’obligation de transféré la propriété d’une chose, l’exécution forcé consiste dans la
constations judiciaire du transfert de propriété.

S’agissant des obligations de faire, le code civil écarté auparavant par principe l’exécution forcé en nature
et n’admettait que l’exécution par équivalent (dommages et intérêts). Néanmoins la jurisprudence
admettait que l’exécution en nature était impossible seulement pour les obligations à caractère très
personnel (ex : l’obligation d’une peintre à réaliser un tableau) pour ces actions, seule l’exécution par
équivalent est envisageable. Pour les autres obligations de faire le juge peut condamner le débiteur à une
injonction (ordre) de faire accompagné d’une astreinte (condamnation à payer pour chaque jour de retard).

Maintenant : si l’exécution peut être imposée au débiteur, elle peut aussi être réalisée par un tiers. Article
1222 = après mise en demeure, le créancier peut aussi dans un délai et un cout raisonnable faire exécuter
lui-même l’obligation. Il peut donc faire exécuter le contrat par quelqu’un d’autre au frais du débiteur
défaillant (sans autorisation judiciaire préalable).

La réforme de 2016 pose désormais le principe de l’exécution forcer en nature quelque soit le type
d’obligation. Il y a donc un renversement du principe antérieur qui interdisait l’exécution forcer en nature
des obligations de faire

B. Les exceptions

L’exécution forcé est de droit mais elle est écarter dans deux cas :

- lorsque sont coût est disproportionné (trop couteuse)


- et lorsqu’elle est impossible.

a) le coût disproportionné de l’exécution forcé

L’article 1221 prévoit que l’exécution forcé ne peut être obtenu s’il existe une disproportion manifeste
(importante) entre son coût pour le débiteur de bonne foi et son intérêt pour le créancier. Ce texte est
une application de la théorie de l’abus de droit. Si l’exécution forcé est le principe, le créancier ne doit pas
en abuser dans l’intention de nuire pour obtenir une exécution forcé très couteuse pour le débiteur et sans
intérêt pour lui (ex: si une piscine à quelque centimètre de moins que ce qui était prévu par le contrat le
créancier ne pourra pas obtenir la destruction et la reconstruction mais des dommages et intérêts). Depuis
la loi de ratification du 20 avril 2018, seul le débiteur de bonne foi peut échapper à l’exécution forcé en
nature en démontrant qu’elle est disproportionnée.

b) le cas ou l’exécution forcée est impossible

Il peut s’agir d’une impossibilité matérielle qui rend impossible l’exécution forcé en nature (ex: des
chaises devait être livré à une certaines date pour une réception, la livraison à pas eu lieu, après cette date
l’exécution forcé ne représente plus aucun intérêt, et donc elle ne sera pas ordonner par le juge).

Il peut aussi s’agir d’une impossibilité morale d’obtenir l’exécution forcé. C’est le cas pour les obligations
qui ont un caractère très personnel, dans ce cas toute contrainte physique du débiteur est impossible. (ex:
on ne peut pas contraindre un artiste à peindre pour achever le portrait commander). Dans cette hypothèse
l’exécution ce fera par équivalent, soit des dommages et intérêts. Le débiteur sera de mauvaise fois qu’il a
décidé volontairement de ne pas exécuter le contrat.

Paragraphe 2 : la réduction du prix

Cette nouvelle sanction est une innovation de la réforme de 2016 dans un souci d’efficacité éco, elle
permet de maintenir le contrat même s’il est mal exécuté en réduisant son prix. Cela permet d’éviter
l’anéantissement du contrat. La loi de ratification de 2018 à modifié le texte de l’article 1223 qui prévoit
qu’en cas de l‘exécution imparfaite de la prestation, le créancier peut après mise en demeure et s’il n’a pas
encore payer tout au partie de la prestation, notifier au débiteur sa décision d’en réduire de manière
proportionnelle le prix. Le texte ajoute « l’acception par le débiteur de la décision de réduction du prix doit
être rédigé par écrit » puis évoque « si le créancier à déjà payé à défaut d’accord entre les parties, il peut
demander au juge la réduction du prix ». le texte distingue la réduction unilatéral du prix par le créancier
lorsque la totalité du prix n’a pas encore était payé et au contraire, l’hypothèse où l’intégralité du prix a déjà
été payé.

1) La réduction unilatéral du prix par le créancier lorsque la totalité du prix n’a pas encore était payé

Nouveauté de la réforme, prérogative unilatéral subordonné à plusieurs conditions :

- Le recours préalable au juge n’est pas nécessaire


- Il faut une exécution imparfaite du contrat (ex : livraison incomplète)
- Il faut que le créancier n’est pas encore payé la totalité du prix
- Il faut une mise en demeure du débiteur (sommation d’exécuté)
- Il faut une notification de la décision de réduire le prix
- La réduction doit être proportionnelle à l’inexécution
L’article 1223 prévoit la possibilité d’une acception écrite par le débiteur de la réduction du prix = laisser
perplexe. D’après les auteurs, cette acception facultative produirai l’effet d’interdire par la suite au débiteur
de contester la réduction du prix en justice.

2) La réduction du prix lorsqu’il a déjà été payé en totalité

Si le créancier avait déjà payé la totalité du prix, la prérogative est plus difficile à mettre en œuvre.
Puisqu’elle implique une restitution du prix par le cocontractant. Après mise en demeure, le créancier doit
d’abord demander une réduction du prix au cocontractant et s’efforcé de trouvé un accord avec lui. Ce
n’est qu’à défaut d’accord, qu’il pourra demander au juge la réduction du prix. La menace d’une réduction
judiciaire du prix jouera un rôle incitative, le but est d’inciter le débiteur à accepté une réduction
conventionnel pour éviter une réduction judiciaire.

Particulier : le choix de la sanction de la réduction du prix importe renonciation aux autres sanctions, le
créancier ne peut pas demander la résolution ou l’exécution forcé après avoir demandé la réduction du
prix.

Paragraphe 3 : l’exception d’inexécution

Cette sanction avait été admise par la jurisprudence et elle à été consacré dans le code civil par la réforme
de 2016.

A. Les conditions

L’exception d’inexécution est le droit pour une partie à un contrat synallagmatique de suspendre
l’exécution de son obligation tant que son cocontractant n’a pas exécuté la sienne (ex: l’acheteur
peut refuser de payer le solde du prix tant qu’il n’a pas reçu la livraison ou tant que le vendeur ne répare
pas l’objet défectueux). Cette exception d’inexécution est prévu par l’article 1219 prévoit qu’une partie peut
refuser d’exécuter son obligation alors même que celle-ci est exigible si l’autre n’exécute pas la sienne et si
cette inexécution est suffisamment grave. Conditions :

- concerne son domaine : concerne un contrat synallagmatique qui crée des obligations réciproques
à la charge des parties.
- l’exception d’inexécution ne peut être invoquée que lorsque le contractant qui l’invoque n’a
pas encore exécuté toutes ces obligations. S’il a déjà exécuté son obligation en totalité, seule la
résolution peut être invoquée.
- l’inexécution doit être suffisamment grave. Elle ne peut pas être utilisée pour une inexécution
minime, secondaire, accessoire. Il doit exister une proportionnalité entre le manquement initial et
l’exception d’inexécution (ex: en matière de bail, en jurisprudence les juges refusent au locataire
qui continue à habiter les lieux louer le droit de suspendre les loyers si le bailleur manque à son
obligation d’entretien par exemple).
- elle ne peut concerner que des obligations exigibles : qui sont toute deux arrivé à échéance.
Lorsque l’un des contractant à accordé à l’autre un délai pour exécution, l’obligation n’est pas
encore exigible, l’exception d’inexécution ne peut pas jouer (ex: s’il est prévu dans le contrat que le
vendeur ne sera payer qu’a la livraison, il ne peut pas refuser de payé sous prétexte qu’il n’a pas
été livré).

La réforme de 2016 a consacré toutefois une nouvelle forme d’exception d’inexécution à l’article 1220.
L’exception d’inexécution anticipée. 1220 = une partie peut suspendre l’exécution de son obligation dès
lors qu’il est manifeste que son cocontractant ne s’exécutera pas à l’échéance et que les conséquences de
cette inexécution sont suffisamment grave. Particulier de cette exception = elle peut être invoqué même si
la créance n’est pas encore exigible à condition que le risque d’inexécution soit évident et suffisamment
grave pour que le créancier est besoin de réagir immédiatement sans attendre l’échéance. (ex : client
suspend ces paiement à l’entrepreneur pcq qu’il est vraisemblable au vu de l’avancement des travaux qu’il
ne sera pas livré dans les délais)

Pour être mise en œuvre, l’exception d’inexécution par anticipation nécessite aucune autorisation judiciaire
préalable, elle est simple et rapide. Toutefois le juge peut toujours intervenir à postériori pour contrôler que
le contractant avait de bonnes raisons de suspendre l’exécution de son obligation. Si l’une des parties
suspendait l’exécution de ses obligations à tort elle pourra être sanctionnée par des dommages et intérêt.
Par ailleurs l’exception d’inexécution ne sera pas efficace, aucun recours face à un débiteur récalcitrant qui
refuse d’exécuter = sans issue.

B. Les effets

L’exception d’inexécution à un effet suspensif et non extinctif, c’est à dire qu’il n’est pas mis fin au
contrat, le contrat est maintenu, seul son exécution est suspendu. Par conséquent dés que l’autre partie
s’exécutera le contractant qui à invoqué l’exception d’inexécution doit exécuter à son tour les obligations

Paragraphe 4: la résolution pour inexécution

La résolution est l’anéantissement rétroactif d’un contrat à la demande de l’un des contractants lorsque
l’autre n’exécute pas son obligation. Il existe trois types de résolution:

● la résolution judiciaire (par un juge)

● la résolution conventionnelle (les parties ont inséré dans le contrat une clause résolutoire)

● la résolution unilatérale (par voie de notification)

La réforme de 2016 consacre ces trois formes de résolution à l’article 1224 énonce que la résolution
résulte soit de l’application d’une clause résolutoire, soit en cas d’inexécution suffisamment grave, d’une
notification du créancier au débiteur ou d’une décision de justice.

A. La résolution judiciaire
1. Condition

Selon l’article 1227, la résolution peut dans toute hypothèse être demandée en justice en tout hypothèse.
Elle s’applique le plus souvent au contrat synallagmatique mais aussi à certains contrats unilatéraux
comme le prêt à intérêt consentit par un particulier. Certains contrats synallagmatiques par exception
échappent à la résolution en raison de leur nature particulière (ex: le contrat de rente viagère, le contrat de
travail)

a) Une inexécution grave du contrat

Le contractant qui agit en résolution du contrat doit prouver une inexécution imputable à l’autre parti. En
revanche, il n’a pas à prouver qu’il subit un préjudice, seulement une inexécution. La preuve du préjudice
doit être rapportée seulement si le contractant agit en responsabilité contractuelle et s’il sollicite en plus de
la résolution des dommages et intérêts. L’inexécution doit être fautive car si elle résulte d’un cas de force
majeure se sont d’autres règle qui s’appliquent celle de la théorie des risques. L’inexécution doit être
suffisamment grave pour justifier l’anéantissement du contrat mais elle peut être totale ou partielle. C’est le
juge qui appréciera la gravité de l’inexécution. Le débiteur peut tenter d’éviter la résolution du contrat en
exécutant sa prestation à tout moment et même en cour d’instance.

b) Une décision judiciaire

Une décision de justice n’est pas nécessaire si les partis ont prévus une clause résolutoire dans le contrat
mais elle est nécessaire en cas de résolution judiciaire. Dans ce cas la mise en demeure préalable du
débiteur n’est pas nécessaire, l’assignation en justice suffit. Le juge auquel la résolution du contrat est
demandée dispose d’un large pouvoir d’appréciation. Il peut prononcer la résolution ou rejeter la demande
et ordonner l’exécution. S’il rejette la demande il peut condamner le débiteur à verser des dommages et
intérêts en réparation du préjudice. Il peut aussi un délai supplémentaire au débiteur pour qu’il puisse
s’exécuter (délai de grâce). S’il prononce la résolution, il peut aussi l’assortir de dommages et intérêts
article 1228.

2. les effets
La résolution contrairement à l’exception d’inexécution entraine l’anéantissement du contrat selon l’article
1229, elle met fin au contrat à la date prévu par le juge. Mais selon les cas, l’anéantissement du contrat
sera rétroactif, il y aura résolution ou bien il sera non rétroactif et il y aura alors résiliation.

L’article 1229 opère une distinction selon que l’exécution partielle du contrat à été utile ou non.

- Si l’exécution partielle du contrat n’a pas été utile pour le créancier : il y aura résolution
rétroactive et restitution intégrale des prestations (article 1229 alinéa 3). Ce sera le cas pour
les contrats à exécution instantané (ex: vente, si l’acquéreur n’est pas livré ou qu’il n’est pas livré
intégralement et qu’il ne peut pas utiliser le bien il y aura restitution de la chose et du prix).
- Si l’exécution partielle du contrat à été utile pour le créancier : il y aura résiliation non rétroactive
et restitution partielle des prestations. Il n’y aura pas lieu de restituer les prestations passé qui
ont été correctement exécuté article 1229 alinéas 2. Ce sera le cas pour les contrats à exécution
successive (ex: bail, le propriétaire devra restituer que les loyers perçut postérieurement à la
privation de jouissance. Pour la location d’un véhicule ou d’un bien le locataire ne pourra pas
demander le remboursement des loyers pour la période ou le matériel à bien fonctionné).

B. La résolution conventionnelle

Suppose l’existence d’une clause résolutoire qui est une clause par laquelle les parties prévoient dans le
contrat qu’en cas d’inexécution la résolution aura lieu de plein droit c.a.d sans décision de justice, on parle
de résolution conventionnelle. L’intérêt de la clause résolutoire est de permettre au créancier d’éviter
une action en justice.

a.les conditions

- condition de validité de la clause résolutoire: les parties doivent prévoir précisément quel type
d’obligation donnera lieu à résolution si elle est inexécuté. Doit insérer clause résolutoire dans le
contrat. L’article 1225 du code civil prévoit que la clause résolutoire doit désigner les engagements
dont l’inexécution entraînera la résolution.
- est subordonné à une mise en demeure infructueuse : article 1225, la clause résolutoire ne peut
être mise en œuvre qu’après une mise en demeure sauf clause express est non équivoque de
dispense de mise en demeure. La mise en demeure est la sommation par laquelle le créancier
demande à son débiteur d’exécuté, elle doit mentionner expressément la clause résolutoire.

b. les effets

La clause résolutoire met fin au contrat à la date est aux conditions prévus par la clause, le plus souvent à
l’expiration du délai rappelé par la mise en demeure. Article 1229 ali 2.

A l’oral : Certains textes spéciaux limite le jeu des clauses résolutoires (ex: en matière d’assurance ou de
bail, en matière de bail les clauses résolutoire pour non paiement des loyers ne prennent effets que deux
mois après commandement de payer). Les juges peuvent aussi écarter une clause résolutoire qui serait
mise en œuvre de mauvaise fois (ex: mise en œuvre de la clause résolutoire alors que le locataire et
absent et injoignable, dans une autre affaire le bailleur avait provoqué lui même les retards de paiement en
ne délivrant pas les quittances et il invoquer la clause résolutoire).

C. La résolution unilatérale

Avant la réforme de 2016 le code civil ne l’autorisait pas mais la jurisprudence l’avait admis dans un arrêt
du 13 octobre 1998, il énonce: “la gravité du comportement d’une partie à un contrat peut justifier que
l’autre partie y mette fin de façon unilatérale à ces risques et périls”. L’article 1226 du code civil consacre la
résolution unilatérale. Il énonce “le créancier peut à ses risques et périls résoudre le contrat par voie de
notification ». Résolution unilatéral soumis à trois conditions :

- Article 1224 : il faut une inexécution suffisamment grave, le créancier ne peut procéder à la
résolution unilatérale du contrat sans intervention judiciaire que si l’inexécution est grave sinon il
prend le risque qu’elle soit déclaré abusive par le juge a posteriori. La résolution unilatérale est
utilisée lorsqu’il y a une certaine urgence quand le contrat cause un préjudice économique
important au créancier. Et qu’il ne peut pas se permettre d’envisager une résolution judiciaire
compte tenu des délais d’une action en justice.
- il faut une mise en demeure précisant au débiteur le délai pour remédier à l’inexécution et
mentionnant qu’à défaut pour le débiteur de satisfaire à son obligation le créancier sera en droit de
résoudre le contrat.
- la partie qui décide de provoquer la résolution du contrat doit adresser à l’autre une notification
par écrit mentionnant les raisons de la résolution.

Les effets : La résolution met fin au contrat à la date de la réception de la notification par le débiteur. Article
1226, le contractant qui procède à la résolution unilatérale agit à ses risques et périls car le débiteur qui
subit la résolution unilatérale peut saisir le juge pour la contester, et si elle est abusive le contractant qui la
mise en œuvre peut être condamné au paiement de dommages et intérêts. La charge de la preuve pèse
sur lui c’est à lui de prouver que l’inexécution était suffisamment grave.

Paragraphe 5 : la responsabilité contractuelle

Lorsque le cocontractant refuse d’exécuté le contrat ou l’exécute mal le créancier peut engager sa
responsabilité contractuelle afin d’obtenir une réparation du préjudice sous forme de dommages et intérêts.
Cette responsabilité contractuelle peut se cumuler avec les autres moyens offerts au créancier. Par
exemple il peut invoquer la résolution et la responsabilité ou l’exécution forcé et la responsabilité.

A. Les conditions

Elle est prévue à l’article 1231-1: « le débiteur est condamné s’il y a lieu au paiement de dommages et
intérêts soit à raison de l’inexécution de l’obligation soit à raison du retard dans l’exécution si il ne justifie
pas que l’exécution à été empêcher par le force majeure ». La responsabilité contractuelle suppose trois
conditions: il faut une faute, un préjudice, et un lien de causalité entre les deux.

La preuve d’un préjudice est nécessaire et la seule inexécution de l’obligation ne suffit pas à l’établir (ex:
aucun dommages et intérêts octroyer au créancier d’une obligation de non concurrence violé s’il n’a subit
aucun préjudice). Le préjudice peut être de plusieurs types : il peut être matériel (ex: une perte, un
manque à gagner), il peut s’agir aussi d’un préjudice moral (ex: l’atteinte à la réputation d’une société) ou
même il peut s’agir d’un préjudice corporel.

En second lieu il faut prouver une faute qui résulte de l’inexécution du contrat ou d’un retard dans
l’inexécution. La responsabilité du débiteur sera plus facile à établir si l’obligation est une obligation de
résultat et non une obligation de moyen. L’obligation est de résultat lorsque le débiteur s’engage à
atteindre un résultat précis (ex: transféré la propriété d’un bien, transporté des marchandises d’un lieu à un
autre) dans ce cas il suffit au créancier d’établir que le résultat promis n’est pas atteint pour prouver la faute
et engager la responsabilité du cocontractant dans ce cas le cocontractant peut s’exonéré que par la force
majeure.

Au contraire l’obligation est de moyen lorsque le débiteur à promis de mettre son activité au service du
créancier mais sans garantir qu’un résultat précis sera obtenu (ex: les agences matrimoniales). Le contenu
de l’obligation est alors une activité, un effort, des moyens et non le résultat de cette activité (ex: le
médecin s’engage à tous mettre en œuvre pour soigner le patient mais il ne s’engage pas à le guérir). La
plupart des obligations relative à un service à fournir sont des obligations de moyen. Lorsque que le
débiteur est tenu d’une obligation de moyen, le créancier doit prouver que le débiteur n’a pas mis en œuvre
les moyens qui convenaient. La mise en œuvre de l’action en responsabilité contractuelle nécessite une
mise en demeure préalable. L’action doit être engagé dans un délais de 5ansà compter de la connaissance
du préjudice, pour un préjudice corporel le délais est porté à 10ans.

B) Les effets

Si la responsabilité contractuelle est retenue par le juge alors le créancier pourra obtenir réparation du
préjudice qui résulte de l’inexécution du contrat. La réparation peut se faire en nature ou par l’attribution de
dommages et intérêts. La réparation en nature par exemple c’est lorsque le vendeur qui n’a pas délivré une
chose conforme est condamné à la mettre en conformité ou de la réparer. Le plus souvent réparation par
équivalent c.a.d sous formes de dommage et intérêts. En matière contractuelle la réparation est limitée aux
dommages prévisibles. C’est une différence fondamentale avec la responsabilité délictuelle. Selon l’article
1231-3 le débiteur n’est tenu que des dommages et intérêts qui ont été prévu ou qui pouvait être prévu lors
de la conclusion du contrat sauf lorsque l’inexécution est dut à une faute lourde ou intentionnel. Ce n’est
pas la cause du dommage qui doit être prévisible, c’est sa quotité (son ampleur), le dommage doit être
prévisible à l’objet du contrat.Par exemple si un colis est égaré par un dépositaire, la perte des pierres
précieuse ou de l’objet de valeur qu’il contenait est un dommage imprévisible non réparable si le
dépositaire n’était pas informé du contenu du colis. Cette limitation de la réparation aux dommages
prévisibles à pour but de respecter les prévisions des contractants. Par exception l’article 1231-4 prévoit
que la réparation n’est plus limité aux dommages prévisibles en cas de faute lourde, d’une extrême gravité
démontrant l’inaptitude du débiteur dans l’accomplissement de sa mission.

C) L’exclusion de la responsabilité contractuelle

a) Les clauses limitatives ou exonératoire de responsabilité

Le contrat peut prévoir des clauses qui limitent la responsabilité ou alors des clauses pénales qui fixent
forfaitairement le montant des dommages et intérêts en cas d’inexécution. Cette clause peut être modéré
ou augmenter par le juge si il est excessif ou dérisoire (art 1231-5). Les clauses limitatives ou exonératoire
de responsabilité écarte la responsabilité ou limite mes dommages et intérêts. Par exception la validité de
ces clauses et cependant écarté en cas de faute intentionnelle ou de faute lourde du débiteur. Ensuite ces
clauses sont interdite dans les contrats conclu entre pro et consommateurs = clauses abusives. Elles
pourraient aussi être écartées dans un contrat d’adhésion si elles créent un déséquilibre significatif. Enfin
ces clauses limitatives de responsabilité doivent être écartées par le juge lorsqu’elles contredisent
l’obligation essentielle du débiteur, article 1170. Cela à été admit dans un arrêt célèbre Chronopost de la
cour de cassation de 1996. En l’espèce la cour de cassation à écarté une clause limitative de réparation
qui limité à quelques dizaine d’euro la réparation du par Chronopost à son client en cas de retard de
livraison du courrier. L’obligation de ponctualité est l’obligation essentielle de Chronopost et en insérant
cette clause dans le contrat, le transporteur contredisait la porter de son engagement.

b)Les causes d’exonération

Le débiteur pourra s’exonéré de sa responsabilité contractuelle s’il prouve que l’inexécution du contrat est
du à un cas de force majeur ou à une faute de la victime. Article 1231 ali 1 ?.La force majeure suppose
un évènement imprévisible, irrésistible (pas pu l’éviter) et échappant au contrôle du débiteur. Selon l’article
1218, il y a force majeure lorsqu’un évènement échappant au contrôle du débiteur, qui ne pouvait être
raisonnablement prévu lors de la conclusion du contrat et dont les effets ne peuvent être évité empêche
l’exécution de son obligation par le débiteur. S’il y a force majeure c’est une cause d’exonération totale. La
jurisprudence a admit que la maladie imprévisible et irrésistible du débiteur peut être un cas de force
majeure même s’il ne s’agit pas d’un évènement extérieur. La faute de la victime quant à elle peut être soit
une cause d’exonération totale ou partielle selon sa gravité lorsque la victime à contribué à son propre
dommage.

Section 2: L’impossibilité d’exécution - la théorie des risques

Lorsque l’inexécution du contrat est du à un cas de force majeure soit un évènement indépendant de la
volonté, imprévisible et irrésistible, et non à une faute du débiteur il est exonéré de sa responsabilité. Il
faut alors faire application de la théorie des risques pour déterminé qui dans le contrat va supporter
l’impossibilité d’exécution.

1) Le principe

Le principe est que dans un contrat syna, les risques de la perte de la chose sont à la charge du
débiteur de l’obligation qui ne peut plus être exécuté. Par exemple l’agence de voyage qui organise
une croisière dont la réalisation est empêchée au dernier moment par une guerre supporte les risques
puisqu’elle perd tout droit au paiement en gardant à sa charge les frais d’organisation. Autre exemple, dans
un contrat de transport, si le transporteur est dans l’impossibilité d’exécuté sa prestation en totalité en
raison d’un cas de force majeure, l’autre partie est dispensé de payer le prix et le transporteur supporte les
risques et les frais engagés. La chose loué est détruite par force majeure pendant le bail, le bailleur
débiteur de l’obligation qui ne peut plus être exécuté supporte les risques puisqu’il ne recevra plus les
loyers malgré les frais qu’il peut avoir.

2) L’exception concernant les contrats translatifs de propriété

Dans les contrats ayant pour objet le transfert de propriété d’une chose, les risques de la perte de la
chose sont à la charge du propriétaire = article 1196 prévoit que le transfert de propriété emporte
transfert des risques de la chose et le transfert s’opère lors de la conclusion du contrat. Les risques sont en
principe à la charge de l’acquéreur si la chose périe par force majeure entre la date de signature du contrat
et la livraison, il a acquit la propriété de la chose dès l’échange des consentements et il doit la payer même
si elle n’est pas livré. Par exception les risques sont à la charge du vendeur si le contrat comporte une
clause de réserve de propriété dans ce cas le transfert de propriété est retarder au moment du paiement.
Les risques sont aussi à la charge du vendeur si il y a eu une mise en demeure de livré la chose avant
l’évènement de force majeure. En droit de la consommation l’article L216-4 du code de la consommation
prévoit par ailleurs que tous risques de perte ou d’endommagement des biens est transféré au
consommateur lorsque ce dernier prend physiquement possession de ses biens.

Titre 2 : les effets du contrat à l’égard des tiers

Les tiers sont les personnes qui ne sont pas partis au contrat. L’article 1199 pose le principe de l’effet relatif
du contrat à l’égard des tiers.

Chapitre 1 : le principe de l’effet relatif du contrat

Selon l’article 1199 le contrat ne crée d’obligation qu’entre les partis, c’est le principe de l’effet relatif du
contrat. Néanmoins cela ne signifie pas que les tiers pourront ignorer totalement le contrat car il leur est
quand même opposable.

Section 1 : L’effet relatif du contrat à l’égard des tiers

Le principe de l’effet relatif des contrats signifie que seul les contractants sont tenu par les faits
obligatoire du contrat qui n’est donc pas absolu mais relatif puisqu’il est limité à certaines personnes.
Contrairement à la loi qui à une portée générale est qui est applicable à tous le contrat à une porté limité
car seul les contractant sont engager par le contrat. Néanmoins sont assimilé aux contractant leur héritiers
qui sont appelé les ayants cause universels. Ils reçoivent un ensemble de bien qui composent la
succession. Les héritiers sont tenus par les contrats passés par le défunt sauf pour les contrats intuiti
personae. En vertus du principe de l’effet relatif le contrat ne peut pas profiter aux tiers ni leur nuire. Cela
signifie que le contrat ne peut pas faire naître un droit à leur profit ni une obligation à sa charge. L’article
1199 prévoit : les tiers ne peuvent pas être contraint de l’exécution du contrat ni réclamé l’exécution.

Section 2: L’opposabilité du contrat aux tiers

L’opposabilité est l’effet d’un acte à l’égard des tiers qui se distingue d’un effet obligatoire et qui peut
être invoqué contre eux ou par eux. Les tiers peuvent se voir opposer l’existence d’un contrat à leur
détriment mais peuvent aussi eux même invoqué l’existence de ce contrat.

1) L’opposabilité du contrat aux tiers par les parties

Les tiers n’ont pas l’obligation d’exécuté le contrat mais ils ne peuvent pas pour autant empêcher son
exécution ou se rendre complice de sa violation. Selon l’article 1200 les tiers doivent respecter la
situation juridique crée par le contrat. Le fait que le contractant A soit tenu d’une obligation envers le
contractant B s’impose à tous. Ainsi un tiers va engager sa responsabilité (civile délictuelle) s’il se rend
complice en connaissance de cause de la violation d’un contrat. Si passe un contrat avec monsieur qui
l’empêche de respecter son obligation envers monsieur B.Par exemple si un employeur sait qu’un salarié
est tenu par une clause de non concurrence par son patron et s’il l’embauche malgré tous il se rend
complice de la violation de cette clause. Autre exemple, une promesse unilatérale de vente est opposable
aux tiers qui achètent en connaissance de cause le bien promis au bénéficiaire. La jurisprudence considère
que toutes personnes qui avec connaissance aide autrui à enfreindre les obligations contractuelles pesant
sur lui commet une faute délictuelle à l’égard de la victime de l’infraction. C’est ainsi que le bénéficiaire
d’une promesse unilatérale violée pourra réclamer des dommages et intérêts à la fois au promettant qui
engage sa responsabilité contractuelle, et au tiers qui engage lui sa responsabilité délictuelle, le
bénéficiaire peut aussi demander la nullité de la vente.

2) L’opposabilité du contrat aux parties par des tiers

Si l’opposabilité joue à l’encontre des tiers elle peut aussi jouer en leur faveur, ils peuvent à leur tour
invoquer le contrat soit en temps que preuve soit pour engager la responsabilité d’un contractant. Article
1200 : un tiers extérieur au contrat peut l’invoquer comme élément de preuve. Par exemple, un créancier
dont le débiteur est marié peut invoquer le contrat de mariage pour pouvoir réclamer le paiement de sa
créance qui porte sur une dette ménagère au conjoint. Le tiers peut aussi invoquer un contrat pour
rechercher la responsabilité d’une partie lorsqu’il subit un préjudice du fait de la mauvaise exécution de se
contrat. Par exemple une personne blessée dans un ascenseur peut réclamer des dommages et intérêts à
la société chargée de la maintenance en raison de la mauvaise exécution du contrat passé entre la société
de maintenance et le propriétaire.

3) Les effets particuliers du contrat à l’égard de certaines catégories de tiers

Certains tiers, tout en étant étranger au contrat sont liés au contractant soit parce qu’ils sont créancier de
l’un des contractants, soit parce qu’ils ont reçut un bien de l’un des contractants.

A) Les tiers ayant reçut un bien de l’un des contractants : les ayants cause à titre particulier

Ayant cause à titre particulier = personne à laquelle est transmis un bien déterminé. Par exemple,
l’acheteur est l’ayant cause à titre particulier du vendeur. En principe, l’acheteur d’un bien ne va pas être
tenu par les dettes contracté par son vendeur, ni par les contrats qu’il a passé. Toutefois, il existe des
exceptions :

- Si le vendeur d’un immeuble ou d’un terrain à consentit par contrat avant la vente à un droit
d’usage à un tiers ou un droit de passage sur le terrain, l’acquéreur va devoir le respecter même s’il
est un tiers par rapport au contrat constitutif de ce droit d’usage ou droit de passage. On considère
que les droits réel (sur la chose) relatif au bien transmit sont transmit à l’acquéreur
- En cas d’aliénation de chose assuré, l’assurance est transmis aussi à l’acquéreur (article L121-10
code des assurances).
- En cas de vente d’un immeuble loué, le contrat de bail aussi est transmis à l’acquéreur.
- Article 1703, cession d’entreprise, les contrats de travail sont transmis au cessionnaire

B) Les tiers créancier de l’un des contractants

Des contrats passés par leur débiteur sont en principe opposables aux créanciers même si ils
appauvrissent le débiteur et réduisent les chances du créancier d’être payé. Un créancier impayé peut
saisir les biens de son débiteur mais si le débiteur à vendu tous ces biens et qu’il est devenu insolvable, le
créancier ne pourra pas retrouver sa créance. Néanmoins, les créanciers disposent de deux prérogatives
qui leur permettent d’intervenir dans un contrat auquel ils ne sont pas partie :

- L’action oblique : article 1166, l’action qui permet au créancier d’agir à la place de son débiteur
négligent pour exercer des droits qui n’utilise pas. Le créancier peut ainsi réclamer une créance à
la place de son débiteur négligent même s’il est un tiers par rapport au contrat qui a donné
naissance à cette créance. (C créancier de B peut agir sur le débiteur de B)

- L’action paulienne : action par laquelle un créancier peut faire déclarer inopposable à son égard
un acte d’appauvrissement conclut par son débiteur en fraude de ces droits. Cette action a pour but
de déjouer les tentatives de fraude d’un débiteur pour organiser son insolvabilité. Par exemple,
peuvent être remise en cause des donations ou des ventes à prix dérisoire consentit à des parents
ou amis pour échapper aux poursuites. Le créancier doit prouver que le débiteur à conclut à acte
d’appauvrissement et il faut prouver s’il s’agit d’un acte à titre onéreux, que le cocontractant a eu
connaissance de la fraude, si c’est à un acte à titre gratuit, il suffit de prouver la fraude du
donateur.
Chapitre 2: Les exceptions au principe de l’effet relatif du contrat

Il a y atteinte au principe de faut relatif du contrat lorsqu’un contrat va faire naitre une dette à la charge d’un
tiers ou une créance à son profit. Deux exceptions au principe de l’effet relatif du contrat : la promesse de
porte-fort et la stipulation pour autrui.

Section 1 : La promesse de porte-fort

Le principe est celui de la prohibition des promesses pour autrui, l’article 1203 énonce : “on ne peut
s’engager en son propre nom que pour soit même”, cette prohibition résulte du principe de l’effet relatif du
contrat qui interdit qu’un contrat crée une obligation contractuelle à la charge d’un tiers. Par exception
l’article 1204 admet la validité de la promesse de porte-fort. : “On peut se porter-fort en promettant le
fait d’un tiers”. La promesse de porte-fort est un contrat par lequel une personne appelé porte fort
promet à son cocontractant appelé bénéficiaire, le fait ou le consentement d’un tiers.

Par exemple si un immeuble appartient en copropriété à plusieurs personnes, un copropriétaire peut se


porter port du consentement d’un autre pour passer un acte qui nécessiterai le consentement de tous.
Autre exemple, un entraîneur peut se porter-fort qu’un sportif participera à un match. Autre exemple, un
agent immobilier qui à reçu un mandat pour rechercher et acheter un appartement au prix maximum de
100 000e et qui trouve une occasion a 110 000e peut acheter le bien en se portant-fort du consentement
du montant. Un associé qui vend ces actions se porte fort auprès de l’acheteur que son coassocié vendra
aussi ces actions

Les effets

S’agissant des effets de la promesse de porte-fort il faut envisager deux cas : la promesse de porte-fort est
exécuté ou pas par un tiers. Si la promesse de porte fort est exécutée par le tiers pour lequel on c’est
porté-fort cela produit deux effets :

- Un effet libératoire pour le porte-fort


- Un effet rétroactif pour le tiers

Selon l’article 1204, la réalisation par le tiers du fait promis libère le porte fort. Le promettant est libérer de
toutes obligations si le tiers accompli le fait promit.

La ratification produit un effet rétroactif pour le tiers qui a approuvé l’acte, il est lié rétroactivement par cet
acte comme s’il avait conclu le contrat lui même dès l’origine alors qu’il ne l’a approuvé que plus tard.
Selon l’article 1204 ali 3, l’engagement est rétroactivement validé à la date à laquelle le porte-fort a été
souscrit. Si au contraire la promesse de porte fort n’est pas exécutée, c.a.d si le tiers refuse d’accomplir
le fait que le porte-fort avait promit ou s’il refuse de ratifier l’acte (de l’approuver) dans ce cas le porte-
fort engage sa responsabilité contractuelle à l’égard du bénéficiaire de la promesse de porte fort. Il devra
verser des dommages et intérêts pour indemniser les préjudices subits. Dans tout les cas, le tiers pour
lequel on c’est porté-fort reste libre d’exécuter ou pas la promesse de porte-fort. Il en peut pas devenir
débiteur d’une obligation contre sa volonté.

Section 2 : La stipulation pour autrui

La stipulation pour autrui est une opération par laquelle une personne, le stipulant, obtient d’une autre, le
promettant, qu’elle s’engage auprès d’une troisième personne, le bénéficiaire. Article 1205 du code
civil. L’exemple classique est l’assurance vie. Un mari stipulant conclu un contrat d’assurance vie avec une
compagnie d’assurance qui est promettant à laquelle il paiera des primes en contrepartie la compagnie
d’assurance lors du décès du mari devra verser une somme d’argent à a sa veuve qui est bénéficiaire.
C’est une dérogation à l’effet relatif car un contrat fait naître une créance au profit d’un tiers.

A) Les conditions

Avant la réforme de 2016, l’article 1121 n’admettait la stipulation pour autrui qu’à titre d’exception dans
deux cas particulier et à des conditions très restrictives.

Après la réforme de 2016, l’article 1205 modifie la règle en admettant que par principe on peut stipuler
par autrui (ce n’est plus une exception, devient un principe) et il admet la stipulation pour autrui de
manière générale sans la limiter à deux cas antérieures. La principale condition concerne la désignation
du bénéficiaire de la stipulation pour autrui. Soit il peut être nommément désigné lors de la stipulation
ou il peut être déterminable le jour où la stipulation prendra effet (le jour où le bénéficiaire fera valoir sa
créance). Le stipulant doit alors indiqué les critères qui permettent de l’identifier (le bénéficiaire) et si il s’est
réservé le droit de le désigner ultérieurement, la désignation doit intervenir avant que la stipulation pour
autrui produire ces effets. Par exemple, une assurance vie peut être souscrite au profit de ces héritiers ou
peut être souscrite au profit d’un enfant à naitre.

B) Les effets de la stipulation pour autrui

1. Les effets dans les rapports stipulant/promettant

Le contrat conclu entre le stipulant et le promettant produit ces effets comme n’importe quel autre contrat. Il
peut y avoir exécution forcé ou résolution pour inexécution. Article 1209 qui prévoit ces règles. Même s’il
n’est pas créancier le stipulant peut exiger que le promettant exécute ses obligations au profit du
bénéficiaire. Le stipulant peut agir contre le promettant en exécution forcer ou en résolution pour
inexécution c’est ce que prévoit l’article 1209.

2. Les effets dans les rapports stipulant/bénéficiaire

Le bénéficiaire de la stipulation pour autrui peut accepter ou refuser la stipulation. On ne peut pas la
déclaré créancier contre sa volonté. Le stipulant quant à lui, peut révoquer la stipulation pour autrui tant
que le bénéficiaire ne l’a pas accepté (art 1206 alinéa 2). En revanche une fois qu’il y a eu acceptation, la
stipulation pour autrui devient irrévocable (art 1206 alinéa 3). En cas de révocation seule la désignation du
bénéficiaire est modifier et le stipulant peut alors désigner un autre bénéficiaire ou recevoir lui même la
créance.

3. les effets dans les rapports promettant/bénéficiaire

Le tiers bénéficiaire de la stipulation pour autrui acquiert d’une part, un droit direct contre le promettant
et d’autre part un droit qui existe dès la conclusion du contrat entre le stipulant et le promettant.
L’article 1206 énonce que le bénéficiaire est investit d’un droit direct à la prestation contre le promettant.
Comme il bénéficie d’un droit direct, il peut donc agir directement en exécution forcer contre le promettent.
En outre, comme il s’agit d’un droit direct du bénéficiaire, les héritiers et les créanciers du stipulant n’ont
aucun droit sur les fond transmis au bénéficiaire, ils ne font pas partis de sa succession et ne peuvent pas
être saisit. D’autre part le droit du bénéficiaire de la stipulation pour autrui naît au jour de la conclusion du
contrat entre le stipulant et le promettant et non pas seulement à la date de l’acceptation, il prend
naissance à la date de la stipulation.

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