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DROIT PRIVE / DROIT DES OBLIGATIONS

Amphi 15/09 :

Clé EPI : L2AESDP2016

Introduction

L’obligation peut se définir comme un lien de droit, un rapport juridique, un rapport de


créance entre un créancier et un débiteur. Rapport de créance dont l’exécution forcée peut
être demandée en justice devant les juridictions compétentes pour que l’obligation de
réparation qui résulte du délit puisse être exécuté (au besoin sous la contrainte).

Notion d’obligation présente dans le CC 2016 qui dispose dans son article 1100 « les
obligations naissent d’actes juridiques, de faits juridique ou de l’autorité seule de la loi.
Elles peuvent naître de l’exécution volontaire ou de la promesse d’exécution d’un devoir de
conscience envers autrui ». Les obligations peuvent donc prendre plusieurs formes (acte
juridique, fais juridiques et quasi-contrat).

- Article 1100 – 1 : Les actes juridiques sont « des manifestations de volonté destinés à
produire des effets de droits. Ils peuvent être conventionnels ou unilatéraux ». Les parties
en contrat ont, dès le départ, recherché les effets de droit. Pour qu’il y ait contrat, il faut
organiser une rencontre des volontés.
- Article 1100 – 2 : Les faits juridiques sont « des agissements ou des évènements
auxquels la loi attache des effets de droit ». Les faits juridiques sont parfois qualifiés de
délit ou de responsabilité délictuelle (il n’est plus question de manifestation de volonté). La
loi oblige à réparer en tant qu’auteur de l’agissement
- Article 1300 : Les quasi-contrats sont « des faits purement volontaires dont il résulte un
engagement de celui qui en profite sans y avoir droit, et parfois un engagement de leur
auteur envers autrui ». Ce sont des agissements mais seulement volontaires, le fait n’est
pas recherché mais imposé par la loi.

Phénomène de la promesse de bien : phénomène courant où des personnes ont voulu


agir pour faire condamner celui qui a présenté le gain comme acquis devant les tribunaux.
Les juges statuent sur le fait qu’il s’est créé un contrat entre celui qui a promis le gain et
celui qui ne l’a jamais reçu. Contrat donc on peut l’obliger à exécuter la prestation promise.
Or, le contrat doit être un accord de volonté. Il s’agit donc plus d’un préjudice moral (bien
que nous puissions admettre que la personne a commencé à engager des dépenses suite
à cette promesse de gain).
La cour de Cassation a voulu trouver un moyen pour sanctionner ses sociétés de vente par
correspondance au travers du quasi-contrat. Les arrêt à partir de 2008 : les organisateurs
d’une loterie qui promet un gain à une personne dénommé, sans mettre en évidence
l’existence d’un aléa, s’oblige par ce fait purement volontaire à le délivrer. Ce fondement
respecte la notion de contrat et permet d’obtenir la totalité du montant du bien promis. Il
s’agit également d’une volonté politique permettant d’arrêter ces entreprises qui abusent le
consommateur.

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Section 1 : Les notions d’obligations et de contrat

Paragraphe 1 : Le contrat et les notions voisines

Qu’est ce qui fait qu’un contrat a force obligatoire ?

Le contrat est un accord de volonté destiné à produire des effets de droit (sorte d’acte
juridique). Il est l’acte juridique le plus courant. Pour savoir si l’acte est un contrat : le juge
qui, au regard des faits et du contenu, stipule si le document est un contrat ou non.

Exemple : - Est ce que le PARE (plan aide retour emploi) c’est un contrat alors qu’il est signé par
les deux parties ? La cour de cassation a statué sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un contrat car les
effets juridiques ne sont pas imposés par la loi.
- Camaïeu s’engage vis à vis de la société Nelson à ne pas copier les produits : dans le contrat,
signés par les deux parties, Camaïeu a fait apparaître une clause dictant qu’il s’agit là d’un simple
engagement morale. Nelson a versé de l’argent à Camaïeu (donc elle attendait une contrepartie en
retour). Nelson attaque Camaïeu. La cour de Cassation statue sur le fait qu’il s’agit bien là d’un
contrat malgré la clause sur l’engagement morale et le transforme en engagement juridique.

Accord de volonté : signifie deux volontés qui se rencontrent, un échange. Le contrat est
donc un acte bilatéral. On différencie le contrat des actes unilatéraux. Par exemple, un
testament est un acte juridique unilatéral, produit des effets juridiques, mais ce n’est pas un
contrat. De même, la démission est acte unilatéral, elle n’est pas un contrat. Certaines
formes de sociétés comme l’EURL ne sont pas des contrats.

Il y a des contrats bilatéraux que l’ont appelle « contrats unilatéraux » : au lieu de


créer des engagements mutuels, les obligations sont à sens unique. Une seule partie
contracte des obligations mais pour que l’acte produise ses effets il y a quand même un
accord de volonté. Par exemple, le contrat de cautionnement : locataire d’une chambre
d’étudiant doit payer les loyers en échange duquel le propriétaire lui fournit les locaux (pour
l’instant contrat bilatéral). Mais le contrat de cautionnement (la caution) est souvent
demandé à un proche/parent, il est signé entre le propriétaire et les parents. Donc le
propriétaire ne s’engage à rien (il encaisse juste l’argent si besoin), il s’agit donc d’un
contrat unilatéral.

Contrat conçu pour créer des effets de droit : effets juridiques recherchés et différents
de simples engagements moraux (exemple : une promesse politique n’est pas un contrat
car on ne peut pas obtenir son exécution forcée).

Amphi 22/09 : Manuel : Bertrand FAGES « Droit des obligations » 6ème édition 2016

Certaines situations sont à la limite du contrat : contrat d’assistance bénévole, engagement


moraux.

Paragraphe 2 : Le fondement du contrat : l’autonomie de la volonté et le déclin de


cette théorie

La doctrine du 19ème a justifié le fait que le contrat soit contraignant par la théorie de
l’autonomie de la volonté : les parties peuvent fonder leur propre normes sur le seul
fondement de leur volonté. Le contrat puiserait donc sa force contraignante du fait que ce
sont des forces autonomes qui se sont engagées. Cette autonomie s’appuie donc sur le

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principe de la liberté contractuelle, prince à valeur constitutionnelle rendu visible à l’article
1102 du CC.

Cette autonomie de la volonté a plusieurs implications :


1. Si la volonté est autonome, les individus peuvent créer des normes et devront respecter
les engagements lorsqu’ils sont librement suscrits
2. Il y a donc une liberté contractuelle (libre de conclure ou non le contrat, conclure avec qui
on veut et libre de déterminer le contenu du contrat.
3. Le consensualisme : la volonté se suffit à elle-même, peu importe que le contrat soit
formalisé dans un écrit ou pas.
4. Les faits relatifs du contrat : seul ceux qui ont signé le contrat sont engagés. Tout ceux
qui ne sont pas parties au contrat ne pourront pas exiger son application forcée.

La théorie de l’autonomie de la volonté a été critiquée du fait de l’article 1103 (ancien article
1134) « les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont fait » : le
contrat n’est pas tout à fait la loi car son rayonnement est moindre et car il tire sa force
obligatoire que de la loi, la force obligatoire du contrat découle donc de la loi et non de la
volonté autonome. Fouillet suppose un déclin de la liberté contractuelle car dans la plupart
des contrats (contrat de travail ou contrat de consommation) les deux parties ne sont pas à
égalité. La dimension inégalitaire en matière contractuelle a donc été défendue par la loi qui
est venue défendre la partie la plus « faible » (le salarié). C’est donc à la loi que revient de
reconnaître la force contraignante, la liberté contractuelle ne pouvant déroger à l’ordre
public.

Section 2 : Les classifications des contrats

Les types de contrats varient à l’infini dans la mesure où elle dépend de la volonté des
parties. On a donc essayer de « dompter » cette infinité de contrat pour en ressort une
classification. Cette classification juridique permet d’en déduire le type de régime du
contrat. S’il y a un doute sur la qualification, c’est le juge qui tranche.

Paragraphe 1 : Les classifications traditionnelles reprises dans le Code civil de 2016

1. Les contrats nommés et innomés – art 1105 CC de 2016

« Les contrats, qu’ils aient ou non une dénomination propre, sont soumis à des règles
générales, qui sont l’objet du présent sous-titre. Les règles particulières à certains contrats
sont établies dans les dispositions à chacun d’eux. Les règles générales s’appliquent sous
réserve de ces règles particulières ».

Contrat innomé : contrat émanant de la volonté de parties (pas écrit dans le code civil).
Cependant, certains contrats comme le crédit-bail peuvent se transformer en contrat
« nommé », c’est à dire que le juge l’a règlementé en voyant que ce phénomène
contractuel prenait de l’ampleur. Les contrats nommés et innomés reste soumis au droit
des contrats. Les contrats « suis generis » peuvent se rapprocher d’une catégorie connue.

2. Les contrats consensuels, solennels et réels – Art 1109 et 1172 CC 2016

Contrats consensuels renvoie au consensualisme. En principe les contrats sont valables


sans aucune contrainte formelle pour l’expression de l’accord de volonté (qui peut être

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verbale, écrite, implicite), il n’est pas nécessaire de respecter une forme précise. Certains
contrats doivent cependant respecter certaines formes.

Contrats solennels : contrat pour lesquelles une condition de validité est posée afin que le
contrat produise des effets de droit comme l’acte sous seing privé (acte signé par les
parties). On peut aussi exiger un acte notarié (acte authentique) qui suppose la présence
d’un tiers neutre (le notaire) ayant une force probante.

Contrats réels : contrat pour lesquelles ont exige la « remise de la chose » dans le cadre
d’un contrat de dépôts (manteau au vestiaire pendant qu’on va au restaurant).

3. Les contrats synallagmatiques et unilatéraux – Art 1106 CC 2016

Le contrat est dit "synallagmatique" ou "bilatéral", lorsque ses dispositions mettent à la


charge de chacune des parties ayant des intérêts opposés l'exécution de prestations
qu'elles se doivent réciproquement. Tel est le cas de la vente ou du contrat de bail. Ce type
de contrat doit être imprimé en plusieurs fois (autant d’originaux que de parties à l’acte).

L'adjectif exprimant le contraire de synallagmatique est "unilatéral" comme par exemple la


donation qui est consentie sans charges pour le donataire ou le prêt gratuit. Le contrat
unilatéral est soumis à la formalité du « bon pour » prévue à l’article 1376 : formule
manuscrite afin que la personne prenne conscience de son engagement en l’écrivant.

Amphi 24/09 (Rattrapage) :

4. Les contrats à titre onéreux et à titre gratuit – Art 1107 CC 2016

Titre onéreux : il y a, pour celui qui s’engage, une contrepartie (monétaire ou échange)
Gratuit : intension purement libérale, on parle aussi de contrat de bienfaisance

Distinction présente un intérêt car quand contrat est à titre gratuit il y a une indulgence dans
la responsabilité de celui qui s’engage à titre gratuit. On appréciera avec moins d’exigences
l’étendue des obligations. Le contrat à titre gratuit est un acte désintéressé (le mandat
(mandataire) accepte de faire un acte juridique pour le mandant (service d’amis peut
devenir un service qui se monnaye)

5. Les contrats commutatifs et aléatoires – art 1108 CC 2016

Contrats commutatifs : ne comporte pas d’aléas. Il n’est pas conclut en considération


d’un risque. Il est réalisé dans l’attente d’une contrepartie effective. Dans une vente, la
contrepartie effective est le prix par exemple (tous types de contrat n’ayant pas d’aléas).

Contrats aléatoires : quand les prestations d’une des parties dépendent d’un événement
extérieur aléatoire en considération duquel les parties se sont engagés (contrat
d’assurance : craint un évènement aléatoire comme le vol, l’incendie, le dégât des eaux) il
est conclu en considération d’un risque dont on ne sait pas si il va se réaliser ou pas.

Dans un contrat aléatoire, si il s’avère que l’aléa n’existe pas, le contrat est nul. Lorsqu’on
achète une voiture, obligation légale de se faire assurer. Accident de voiture entre l’achat et

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le moment ou il veut se faire assurer. Ce risque déjà réalisé ne permet pas d’être pris en
charge par l’assurance.

Il y a aussi le contrat de vente viagère : parier sur l’espérance de vie de quelqu’un.


S’engager pour un prix qui est aléatoire, on ne connait pas l’espérance de vie. La prestation
des parties dépend d’un évènement extérieur aléatoire qui est la durée de vie du vendeur.

Aléa : art. 1133 : « Les qualités essentielles de la prestation sont celles qui ont
expressément ou tacitement convenues et en considération desquelles les parties ont
contracté.. ». Si on a accepté qu’une prestation soit aléatoire, on ne peut pas invoquer
l’erreur.

Paragraphe 2 : Les classifications plus récentes consacrées par la réforme de 2016


ou par d’autres codes

A. Les classifications issues des autres codes en fonction de la qualité des


contractants

1. Les contrats commerciaux

A la qualité des contractants vont s’attacher des conséquences particulières. Si le contrat


est commerciale (conclu entre deux commerçants), dans ce cas les contrats commerciaux
vont relever d’un régime particulier (ex art. L.110-3 du code de commerce). Ces contrats
commerciaux vont relever des tribunaux de commerce.

2. Les contrats de consommation

C’est une catégorie qui va émerger petit à petit avec le développement de la consommation
de masse. La société de consommation s’est développée aux USA dans les années 60 et
France 1970. Professionnel contre consommateur. Ce dernier ne négocie pas les
conditions de l’acte. Le Droit essaye de rééquilibrer le rapport de force : informations,
droits du consommateur, le consommateur pourra plus facilement saisir le tribunal de son
tribunal. Il faut démontrer la qualité des parties. Qu’on dit qu’il s’agit bien de consommateur
et de professionnel. Pour utiliser le régime juridique du contrat de consommation il faut
d’abord pouvoir le justifier.

La notion de consommateur a été définie par la jurisprudence. En 1995, dans un article


liminaire du code de la consommation, définit le consommateur « toute personnes
physique qui agit à des fins qui n’entrent pas dans le cadre de son activité commerciale,
industrielle, artisanale, libérale, agricole » qui n’entre pas dans le cadre de leur activité
professionnelle ».

Cet article définit aussi les non-professionnels : « personne morale qui va agir à des fins
qui n’entrent pas dans le champ de son activité professionnel. Ce sont des organismes qui
ne sont pas fait pour dégager du profit mais qui vont pouvoir parfois bénéficier du code de
la consommation chaque fois que ce code est précisé s’appliquer aux consommateurs et
aux non-professionnels ».

Délai de prescription : délai pour agir en justice. Quand on est dans un contrat de
consommation, il y a inégalité des parties à l’acte qui va être compensé : si c’est le

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professionnel qui va agir contre le conso l’art. 218-2 du code de la consommation nous dit
que le professionnel a deux ans pour agir contre le consommateur. Si au contraire c’est le
consommateur qui agit contre le professionnel, dans ce cas c’est le délai de droit commun
(art. 2224 du code civil) est de 5 ans.

Le juge, peut, dans un contrat de consommation même en utilisant certaine souplesse


procédurale, faire censurer une clause de ce contrat de consommation qui a pour effet de
créer un déséquilibre significatif (art. 212-1 du code de la conso et L. 241-1 du C. cons)

Illustrations :
- Prescription asymétrique
- Clauses abusives (contrat pas négocié et clauses non négociés)
- Régime particulier de la tacite reconduction (conclure un contrat pour une durée
déterminer et si, à la fin on continue de recevoir l’abonnement, on pourra considéré
qu’il est tacitement reconduit). Art. L. 215-1 le professionnel doit rappeler le
consommateur pour éviter que ce dernier soit pris au piège et soit lié indéfiniment.

B. Les classifications plus récentes consacrées par la réforme de 2016 ou par


d’autres codes

Parti du constat qu’il y avait des failles, certains phénomènes qui étaient mal appréhendées
par le code civil de 1804. Il y a notamment la durée, le déséquilibre des parties à l’acte. En
1804, la figure du contrat est de gré à gré. Aujourd’hui il s’inscrit dans la durée.

1. les contrats successifs et à exécution instantanée, les CDD, CDD – art 1111-1 et
1210 du CC 2016

Contrats à exécution instantanée : la vente se conclu en un très de temps.


Contrats à exécutions successives vont s’exécuter sur la durée. Ils vont pouvoir prendre
différentes formes : pour une durée déterminée ou indéterminée.

Conséquence : sur le contrat à Durée Déterminée : engagé pour sa durée car ça fait partie
de l’objet du contrat (art.1212 du CC). Nul ne peut exiger son renouvellement sauf tacite
reconduction.
Si le contrat est à durée indéterminé, comme on veut éviter les engagements perpétuels,
en vertu de l’art. 1210 du CC, chaque partie peut mettre fin au contrat à condition de
respecter un préavis raisonnable. Ex : le contrat de travail. Chaque partie a le droit de
mettre fin avant le terme au contrat (employeur : licenciement et salarié : démission).

Autre exemple de contrat : pacte d’actionnaire = on peut organiser la gestion et


s’accorder sur le vote de certaines disposition pour s’assurer de la stabilité de la société ou
que les parts sociales soient vendues à l’extérieur. Ce pacte il peut être conclu pour 5 ans
(à DD), parfois ils sont conclus tant que les parties restent actionnaires (DI).

Les contrats à exécution successives ont plusieurs formes comme par exemple un contrat
d’entreprise qui fait réaliser des travaux. Il y a aussi des contrats à exécution échelonnés
(contrat d’assurance).

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2. Les contrats de gré à gré et d’adhésion - art. 1110, 1171, 1190 C. civ

Gré à gré : ou les parties ont négociés le contrat (dont les stipulations sont librement
négociés). Il existe chaque fois qu’on est entre partenaires à peu près égaux. La plupart
des contrats conclus aujourd’hui sont conclus sans qu’on puisse en négocier les termes. Il
y a des contrats d’adhésion où l’on peut seulement avoir l’accord de conclure ou de ne pas
conclure. C’est un phénomène découvert il y a longtemps. La doctrine du 19 ème évoquait
déjà le contrat d’adhésion. Ces clauses ont été déterminées à l’avance.

Il y a des règles particulières posées par le CC. Ce régime vaut pour tous les contrats. Si le
contrat est en plus, un contrat de consommation, on pourra s’appuyer sur les dispositions
souvent plus favorables du code de la consommation. Si le contrat est d’adhésion, le CC va
lui attacher deux règles particulières :
- ART 1190 « Dans le doute, le contrat de gré à gré s’interprète contre le créancier et en
faveur du débiteur, et le contrat d’adhésion contre celui qui l’a proposé. » Contre celui
qui a imposé les stipulations. Cette règle a un champ d’application étendu.
- ART 1171 « Dans un contrat d’adhésion, toute clause qui crée un déséquilibre significatif
entre les droits et les obligations des parties au contrat est réputée non écrite. ». Si il y a
déséquilibre, le contrat est nul.

A partir de quand un contrat est un contrat d’adhésion ? Faut-ils des conditions générales ?
Il est apparu qu’il faut que les conditions générales (clauses) soient soustraites à la
négociation.

3. les contrats-cadre – art. 1111 et 1164 du CC

Contrats issus de la pratique mais n’étaient pas consacrés en tant que tel dans le CC : art
1111 « Le contrat cadre est un accord par lequel les parties conviennent des
caractéristiques générales de leurs relations contractuelles futures. Des contrats
d’application en précisent les modalités d’exécution ».

Renvoi à deux types de contrats :


- Contrat-cadre : par exemple le contrat conclu par un bar avec des sociétés
d’approvisionnement en boisson. C’est un contrat qui fixera la trame générale des relations
futures. Peut être négocié tous les 5 ans par exemple et est complété tous les mois de
contrats d’approvisionnement en boissons. Contrat de franchise. L’art 1164 tiens compte
des contrats-cadre en ce qu’ils ne sont pas exactement des ventes.
- Contrat d’application qui est engendré par un contrat-cadre

4. Les contrats électroniques – art. 1125 du C. civ.

Emis par voie électronique, conclus par internet, conclus en un trait de temps. Le
législateur sous l’influence des textes européens l’a soumis à des règles particulières.

Amphi 29/09 :

Le principe de la liberté conceptuelle marque la fin du contrat. Cette limite à la liberté


contractuelle c’est l’ordre public, qu’il soit de protection ou direction. Ne pas aller jusqu’au
bout de formation du contrat n’est pas une faute, c’est un droit. Le fait de rompre n’est pas
une faute en soit.

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Si on n’est libre de contracter ou pas, on n’est pas tenu d’adhérer à une association. Le
droit de choisir son co-contractant ne doit pas dégénérer en abus ou discrimination. Le
contenu du contrat doit être déterminé mais il peut être fait à n’importe quel moment dans
les limites fixées par la loi. L’ordre public peut apporter des limites à la liberté contractuelle
(article 1102).

Titre 1: La formation du contrat

Chapitre I : La conclusion du contrat (article 1105 à 1127-6)

Section 1 : Les formes de la négociation du contrat (art 1102 1123 et 1124)

Le principe de bonne foi s’applique également à la formation du contrat (nouveauté 2016), il


est remonté plus haut dans le code civil comme disposition générale. Les négociations très
informelles sont appelées les pourparlers. Les accords intermédiaires vont donner une
tournure plus formelle au contrat. Mais même sans accords intermédiaires des règles sont
fixées par le principe de bonne fois.

Paragraphe 1 : La négociation informelle : les pourparlers contractuels

1. Le principe : la liberté contractuelle et l’immunité de celui qui rompt les


pourparlers

Les pourparlers sont des échanges sur le futur contrat. La rupture des pourparlers est
marqué par le fait qu’elle est difficile à caractériser, elle est libre. (arrêt Manoukian 16
novembre 2003 consacre la faute de celui qui rompt le pourparlers, mais c’est une faute
très difficile à prouver). L’article 1112 dit que l’initiative, le déroulement, ou la rupture des
négociations sont libres, mais il est ajouté que les contractants doivent nécessairement
satisfaire aux exigences de la bonne fois.

2. Ses limites : la responsabilité précontractuelle de nature délictuelle en cas de


manquement à l’exigence de bonne foi

Le manquement de la bonne foi (faute commise dans les négociations) il peut y avoir une
responsabilité ou réparation du préjudice qui en résulte. La bonne foi impose un certain
nombre de devoirs. La bonne foi va aussi supposer de respecter le caractère confidentiel
de certaines informations.

Amphi 6/10 :

Paragraphe 2 : La négociation formalisée : les « avant – contrats »

Les pourparlers ne sont marqués par aucunes obligations d’exclusivité. L’exclusivité peut
venir parfois de ce que les parties vont prévoir dans les clauses du contrat, ce qu’on
appelle « l’avant contrat ». En effet, les parties préparent des contrats préparatoires de
négociations qui ont pour objets de régir cette période de négociations. Cette négociation,
lorsqu’elle risque de prendre du temps et lorsqu’elle renvoie à des enjeux financiers
importants, peut être précédée par des avant-contrats. Ce sont des contrats temporaires

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qui engagent la responsabilité contractuelle. Ils sont précisés dans le CC issus de la
réforme 2016 dans l’article 1123 et 1124.

1. Les contrats préparatoires

Ils sont temporaires dans la perspective de la création d’un autre contrat. Ils ont pour but de
préciser les temps de négociations, les démarches et les frais de chaque partie. Ils peuvent
permettre de sécuriser la période de négociation. Ces contrats préparatoires ne sont pas
régis par le CC. C’est ce qu’on appelle la négociation par petit point : accord de principe
qui marque la négociation. Dans cette négociation, il peut y avoir une difficulté dans la
mesure où le droit français considère que le contrat est conclu à partir du moment où les
éléments essentiels du contrat sont faits.

Si par des accords de principe, les parties se sont mis d’accord, on bascule alors dans le
contrat ou dans la vente formée (peut importe que les parties ne se soient pas mis d’accord
sur la date de livraison dans le cas d’une vente). Il peut donc arriver que l’on considère que
le contrat est formé (force obligatoire) et que son inexécution engendre des sanctions.

2. Le pacte de préférence

Article 1123 CC : « Le pacte de préférence est le contrat par lequel une partie (le
promettant) s’engage à proposer prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec lui pour
le cas où elle déciderait de contracter ».
« Lorsqu'un contrat est conclu avec un tiers en violation d'un pacte de préférence, le
bénéficiaire peut obtenir la réparation du préjudice subi. Lorsque le tiers connaissait
l'existence du pacte et l'intention du bénéficiaire de s'en prévaloir, ce dernier peut
également agir en nullité ou demander au juge de le substituer au tiers dans le contrat
conclu ».

Action spécifique supplémentaire apportée par l’ordonnance (action probatoire) : Alinéa 3-


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« Le tiers peut demander par écrit au bénéficiaire de confirmer dans un délai qu'il fixe et qui
doit être raisonnable, l'existence d'un pacte de préférence et s'il entend s'en prévaloir. »
« L'écrit mentionne qu'à défaut de réponse dans ce délai, le bénéficiaire du pacte ne pourra
plus solliciter sa substitution au contrat conclu avec le tiers ou la nullité du contrat ».

Alinéa ½ : Consentement de priorité ou de préférence non abouti, pas d’accord sur l’objet
ni le prix. Promettant engagé uniquement sur le choix du bénéficiaire. L’avant contrat n’est
donc pas respecter si le promettant commence à engager des négociations avec un tiers
autre que le bénéficiaire. S’il refuse la priorité, le bénéficiaire pourra agir dans le cadre de la
responsabilité contractuelle et demander réparation du préjudice subi. Cependant, le
bénéficiaire peut tout à fait refuser d’acheter. Dans la fin de l’alinéa 2, la jurisprudence
(arrêt 2006) montre que, lorsque le tiers connaissait l’existence du pacte de préférence et
l’intention du bénéficiaire de s’en prévaloir, le bénéficiaire peut agir en nullité ou demander
au juge de devenir acquéreur du bien. Le non respect de la priorité engendre des sanctions
contractuelles ou une forme de réparation en nature (Cour de cass, 26 mai 2006).

Alinéa ¾ : L’ordonnance apporte une nouvelle précision et fixe un délai.

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3. Les promesses de contrat

Article 1124 CC : « La promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le
promettant, accorde à l'autre, le bénéficiaire, le droit d'opter pour la conclusion d'un contrat
dont les éléments essentiels sont déterminés, et pour la formation duquel ne manque que
le consentement du bénéficiaire.
La révocation de la promesse pendant le temps laissé au bénéficiaire pour opter
n'empêche pas la formation du contrat promis.
Le contrat conclu en violation de la promesse unilatérale avec un tiers qui en connaissait
l'existence est nul. »

Promesse unilatérale

Un promettant accorde le droit d’opter ou non pour la conclusion du contrat définitif dont les
éléments essentiels sont déjà fixés. Il ne s’agit pas d’une simple priorité mais d’une
exclusivité consentie sur une vente ou un achat. La promesse unilatérale est plus
fréquente que la promesse bilatérale. Par exemple, dans les contrats d’assurance, il y a
parfois, dans les clauses, une clause de « direction de procès » : on a consenti une
promesse unilatérale de mandat au profit de notre assureur pour qu’il exerce notre droit
d’agir en justice pour notre compte. S’il s’agit d’une promesse unilatérale de vente, le futur
vendeur est obligé de vendre au bénéficiaire. Quant à lui, le bénéficiaire dispose du droit
d’acheter ou de ne pas acheter (on dit « ne pas lever l’option »), il n’est pas engagé. Il
est cependant prévu, parfois, qu’en contrepartie de l’immobilisation du bien, soit payé par le
bénéficiaire une indemnité d’immobilisation. Il y a aussi souvent un délai d’option, passé
ce délai, l’option devient caduque.

Effets de la promesse unilatérale

Il s’agit d’un avant contrat qui va avoir des effets juridiques. Cette promesse constitue plus
qu’une simple offre de contracter. L’offre devient caduque en cas de décès alors que la
promesse est transmise aux héritiers.

Plusieurs étapes

- Avant la date de levée de l’option (lever l’option = le bénéficiaire achète le bien convenu
au prix convenu) : possibilité de faire annuler une vente qui aurait été conclu en violation de
la promesse, soit une vente au bénéficiaire sans avoir laisser le bénéficiaire faire valoir son
option. Cela permet d’obtenir la nullité d’une vente, qui serait consenti au mépris de la
promesse unilatérale à un tiers, à condition qu’il soit prouvé que ce tiers connaissait
l’existence de la promesse unilatérale de vente. C’est un revirement contraire à la
jurisprudence d’avant 2016. Avant 2016, on considérait que si le promettant se rétractait
pendait le délai d’option, la seule réparation dont pouvait jouir le bénéficiaire était une
réparation sous forme de dommage et intérêts.
- Après la levée de l’option : si le bénéficiaire fait savoir qu’il est prêt à conclure, le contrat
se forme instantanément. Si cette vente ne pouvait pas se faire car le vendeur a vendu à
un tiers, la vente pourrait être annulé si le tiers connaissant l’existence de la promesse de
contrat. Sanction en nature.
- Passer le délai de l’option : promesse unilatérale de vente a perdu son objet. Promettant

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redevenu libre de contracter avec n’importe qui.

Promesse bilatérale ou synallagmatique

Les deux parties s’engagent : le promettant s’engage à vendre et le bénéficiaire s’engage à


acheter. Il peut être utile de figer la volonté des deux parties avant le moment où le contrat
est formellement conclu.

Amphi 13/10 :

Section 2 : Le moment de la rencontre des volontés (Art. 1113 à 1122 CC)

Paragraphe 1 : Le mécanisme de l’offre et de l’acceptation

Cette offre et cette acceptation ne sont pas nécessairement formalisées dans un écrit, il n’y
a donc pas de forme solennelle. L’offre marque une étape décisive des pourparlers où les
éléments du contrat atteignent un certain degré de précision. L’offre est définie à l’article
1113 du code civil « le contrat est formé par la rencontre d’une offre et d’une acceptation
par lesquelles les parties manifestent leur volonté de s’engager. Cette volonté peut résulter
d’une déclaration ou d’un comportement non équivoque de son auteur ». On bascule ainsi
des négociations (liberté contractuelle) au contrat qui a force obligatoire.

L’offre : proposition ferme et précise de contracter

Art 1114 CC : « L’offre, fait à personne déterminée ou indéterminée, comprend les


éléments essentiels du contrat envisagé et exprime la volonté de son auteur d’être lié en
cas d’acceptation. A défaut, il y a seulement invitation à entrer en négociation ».
L’offre comprend les éléments essentiels du contrat : ils varient d’un contrat à un autre (bail
= loyer par exemple). Elle exprime la volonté de son auteur (pollecitant) d’être lié en cas
d’acceptation, les éléments essentiels étant déjà conclus à travers l’offre. Ainsi, un simple
« oui » du contractant conduit à l’acceptation du contrat.

L’offre doit être


- Précise : tous les éléments essentiels à la conclusion du contrat doivent être présents
- Ferme : elle doit être complète et ne pas comporter de réserve (manifestations de volonté
de l’offre qui traduisent la volonté de se rétracter). Distinguer les vraies réserves (celles qui
manifestent la volonté de se rétracter via un élément « obstacle » à la rencontre des
volonté et l’auteur de l’offre se réverse de choisir les modalités acceptées par le
contractant. Contrat en considération de la personne) et les fausses réserves (elles
n’empêchent pas le contrat de se former comme la vente « sous réserve des stocks
disponibles » qui n’empêche pas les premiers acheteurs à acquérir le bien).

Cette offre peut avoir une durée déterminée et elle doit être maintenue dans un délai
raisonnable (Art 1116). Cela laisse au juge l’appréciation du délai « raisonnable » en
fonction du contrat et du bien mise en jeu. Il peut arriver, pour certains contrats, que
certains textes (les dispositions du code de la consommation) imposent au traiteur de
maintenir l’offre sur un certain délai.

L’offre engage la responsabilité extracontractuelle de son auteur dans les conditions du


droit commun sans l’obliger à compenser la perte des avantages attendus du contrat. Elle

11
peut être rétractée tant qu’une acceptation n’a pas été formulée. Si l’offre est rétractée
avant le délai convenu, le principe de liberté contractuelle suppose que l’on peut retirer
l’offre librement sauf dans les cas de retrait violent et injustifié.

Art 1116 – 2 : « Elle ne peut être rétractée avant l'expiration du délai fixé par son auteur
ou, à défaut, l'issue d'un délai raisonnable. La rétractation de l’offre en violation de cette
interdiction empêche la conclusion du contrat. Elle engage la responsabilité
extracontractuelle de son auteur dans les conditions du droit commun sans l'obliger à
compenser la perte des avantages attendus du contrat. »

Art 1117 : « L’offre est caduque à l’expiration du délai fixé par son auteur ou, à défaut, à
l’issu d’un délai raisonnable. Elle l’est également en cas d’incapacité ou de décès de
l’auteur ».

L’acceptation de l’offre

Art 1118 : « L'acceptation est la manifestation de volonté de son auteur d'être lié dans les
termes de l'offre. Tant que l'acceptation n'est pas parvenue à l'offrant, elle peut être
librement rétractée, pourvu que la rétractation parvienne à l'offrant avant l'acceptation.
L'acceptation non conforme à l'offre est dépourvue d'effet, sauf à constituer une offre
nouvelle. »

L’acceptation de l’offre doit venir des deux parties. L’acceptation de l’offre à des conditions
différentes impliquerait une contre proposition. Ainsi, l’auteur de l’offre initiale se
positionnerait en bénéficiaire/acceptant de la 2 nd offre. On peut donc dire que l’acceptation
comporte les mêmes caractères de l’offre (précise et ferme). De la même manière,
l’acceptation peut se faire de manière implicite, à partir parfois d’un simple comportement.
Sur la question du silence, en droit « qui ne dit mot ne consent pas », ce principe est
repris par l’article 1120 « Le silence ne vaut pas acceptation, à moins qu'il n'en résulte
autrement de la loi, des usages, des relations d'affaires ou de circonstances particulières ».
Il y a cependant des cas où le silence vaut acceptation comme dans le cadre de la
convention de l’assistance bénévole.

Paragraphe 2 : Les contrats entre absents

Il y a une possibilité que le contrat soit conclu sans une rencontre physique entre les
contractants. Il peut arriver que le contrat soit conclu à distance.

1. Le mandat

Exemple de contrat spécial régi par les articles 1984 et suivant de CC. Il s’agit d’un contrat
nommé par lequel le mandant donne pouvoir à un mandataire (le représentant)
d’accomplir un acte juridique en son nom et pour son compte (ex : je (je suis le mandant)
vis à Paris et mon appartement que je souhaite vendre est à Marseille, je donne le pouvoir
à une agence immobilière de vendre mon appartement. L’agence est donc le mandataire,
les parties au contrat de vente sont moi et l’acheteur et non l’agence et l’acheteur). Une fois
que le contrat est conclu il y a un effacement de la personne du mandataire, il ne sera donc
pas lié par la force obligatoire du contrat (il sera par contre lié par la force obligatoire du
mandat).

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2. Le contrat à distance (on ne parle pas, ici, des contrats électroniques)

Ici, se pose la question de savoir quand et où le contrat est formé. La théorie de


l’émission suppose que ce qui compte c’est le moment où l’acceptation est formée peut
importe qu’elle soit parvenue à l’auteur de l’offre ou pas. A ce sujet, l’article 1121 dispose :
« Le contrat est conclu dès que l'acceptation parvient à l'offrant. Il est réputé l'être au lieu
où l'acceptation est parvenue », c’est donc la théorie de la réception qui fut retenu par la
jurisprudence. Cette théorie de la réception n’est que supplétive de la volonté des parties,
c’est à dire que les parties peuvent faire connaître leur intention de former leur acceptation
à partir du moment où la volonté d’accepter est émise par l’acceptant.

3. Les contrats conclus par voie électronique

Aujourd’hui, la plus grande partie des contrats conclus à distance sont les contrats par voie
électronique. Ils sont régis par les articles 1127-1 et suivants du code civil « Quiconque
propose à titre professionnel, par voie électronique, la fourniture de biens ou la prestation
de services, met à disposition les stipulations contractuelles applicables d'une manière qui
permette leur conservation et leur reproduction. L'auteur d'une offre reste engagé par elle
tant qu'elle est accessible par voie électronique de son fait ». La règle du double clique :
1er clique pour vérifier la commande et 2 ème clique pour la confirmer. L’auteur de l’offre doit
accusé rapidement réception de l’offre.

Chapitre 2: Les conditions de validité du contrat (Art. 1128 à 1177)

Introduction

Ces articles sont marqués par le consensualisme (conditions de fond sur la volonté et non
de forme). Il y a cependant quelques exceptions avec des contrats marqués par des
conditions de formes.

Art 1172 « Les contrats sont par principe consensuels. Par exception, la validité des
contrats solennels est subordonnée à l'observation de formes déterminées par la loi à
défaut de laquelle le contrat est nul, sauf possible régularisation. En outre, la loi
subordonne la formation de certains contrats à la remise d’une chose ».

Art 1128 à 1177 : marqué par le consensualisme : conditions de fond sur la volonté et non
de forme. Conditions de formes parfois posées pour protéger une partie à l’acte.

Art 1172 : les contrats sont par principe consensuels. Par exception, la validité des contrats
solennels est subordonnée à l’observation de formes déterminées par la loi à défaut de
laquelle le contrat est nul.
- Contrat de donation entre vifs : il faut qu’il soit Ccl par écrit devant notaire. > emprunte la
forme notariée.
- Le Contrat de mariage : qui fixe le régime matrimonial entre les époux. Si on choisit un
autre acte de mariage, il faut le faire par un acte notarié ART 1394 : un écrit notarié, un
acte authentique.
- L’hypothèque : ART 1228 > un acte notarié.

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- ART 1346-2 : la subordination exige un écrit : sous seing privé ou notarié.
EX : vente d’immeuble à construire est un acte solennel du fait des disposition du code de
la construction ART 261-11 > écrit de nullité, l’acheteur doit avoir des plans précis de ce
qu’il achète.

Pour certains contrats unilatéraux comme le cautionnement il y a parfois une mention


manuscrite requise.
- Soit c’est un cautionnement conclut par une personne physique : ART L-313-1 nouveau
du C.Consommation > exige qu’il y ait une mention qui soit reproduite à l’acte dont le
montant est inscrit > fins de nullité
- Autrement, la mention manuscrite n’est requise qu’à des fins de preuve. ART 1173 : les
formes exigées aux fins de preuve ou d’opposabilité sont sans effet sur la validité des
contrats.

Amphi 20/10 :

Art 1359 « L'acte juridique portant sur une somme ou une valeur excédant un montant fixé
par décret doit être prouvé par écrit sous signature privée ou authentique.
Il ne peut être prouvé outre ou contre un écrit établissant un acte juridique, même si la
somme ou la valeur n'excède pas ce montant, que par un autre écrit sous signature privée
ou authentique.
Celui dont la créance excède le seuil mentionné au premier alinéa ne peut pas être
dispensé de la preuve par écrit en restreignant sa demande.
Il en est de même de celui dont la demande, même inférieure à ce montant, porte sur le
solde ou sur une partie d'une créance supérieure à ce montant. »

La preuve redevient libre en cas d’impossibilité matérielle ou morale (exemple : incendie


dans le domicile où se trouvait le contrat). De plus, dans certaines situations, où la
confiance est reine, l’exigence d’écrit est écarté pour faciliter la preuve par tous moyens.

Art 1362 : « Constitue un commencement de preuve par écrit* tout écrit qui, émanant de
celui qui conteste un acte ou de celui qu'il représente, rend vraisemblable ce qui est
allégué.
Peuvent être considérés par le juge comme équivalant à un commencement de preuve par
écrit les déclarations faites par une partie lors de sa comparution personnelle, son refus de
répondre ou son absence à la comparution.
La mention d'un écrit authentique ou sous signature privée sur un registre public vaut
commencement de preuve par écrit. »

*émane de celui à qui on l’oppose, pas besoin qu’il soit signé

Conditions de fond

Enoncé à l’article 1128 qui dispose « sont nécessaires à la validité d’un contrat : le
consentement des parties*, leur capacité de contracter et un contenu licite et certain ».
*Consentement libre et provenant de quelqu’un capable de le donner

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Section 1 : L’intégrité du consentement

Art 1129 exige que la personne qui contracte soit pleinement saine d’esprit (pas placé sous
un régime d’incapacité) lorsqu’elle contracte « il faut être sain d’esprit pour consentir
valablement à un contrat ». Mineures et majeurs sous tutelles ne sont pas pleinement
capable. Une personne peut faire annuler un contrat si elle prouve que la personne n’était
pas pleinement saine d’esprit au moment où elle a contracté. En dehors de la
caractérisation d’un vice de consentement, il peut arriver que la cour de cassation
considère que la personne n’était pas en mesure de donner son consentement (personnes
illettrés, âgées) (cf. Arrêt 2013 1ere chambre civile).

L’intégrité du consentement est protégée par la théorie des vices du consentement (1804).
Il faut que le consentement soit libre et éclairé. Cette théorie est reprise dans le CC 2016, il
reprend la même idée (consentement libre et éclairé) et rajoute qu’il faut que certaines
preuves soit apportées pour faire annuler le contrat.

Cette théorie s’appuie sur les circonstances particulières entourant la conclusion du contrat
et sur la qualité respective des parties. On peut admettre le vice si le contractant est une
personne âgée. Ce sont des solutions sur mesure car elles s’appuient sur des
circonstances particulières et sont forgées par la jurisprudence. Parfois, le vice du
consentement ne suffit par pour protéger l’intégrité du consentement.

Paragraphe 1 : Les mesures curatives : la théorie classique des vices du


consentement

Caractère déterminant du vice : Il faut que les vices du consentement aient véritablement
déterminé le consentement. Autrement dit, sans la violence, l’erreur, le dol, il faut prouver
que le contractant n’aurait jamais contracté dans ces conditions.

Art 1130 « L'erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu'ils sont de telle
nature que, sans eux, l'une des parties n'aurait pas contracté ou aurait contracté à des
conditions substantiellement différentes.
Leur caractère déterminant s'apprécie eu égard aux personnes et aux circonstances dans
lesquelles le consentement a été donné. »

Il existe trois vices de consentement. N’est pas un vice de consentement, ce que l’on
appelle la lésion, elle ne l’est que dans certains contrats ou à l’égard de certaines
personnes. La lésion renvoie à l’hypothèse où le contrat est déséquilibré au profit de l’une
des parties. On estime que ce déséquilibre ne suffit pas pour obtenir la nullité du contrat
bien qu’il existe certaines exceptions dans le cas où le déséquilibre est trop grand :
- Contrat de partage (art 1889) : contrat conclu pour mettre fin à une situation d’indivision le
déséquilibre peut induire la nullité du contrat.
- Vente d’immeuble (art 1674)
- Cession de droits d’auteurs

Ce déséquilibre peut néanmoins être la conséquence d’un autre vice.

Les conditions communes des trois vices : il faut que le vice ait déterminé le consentement
(1300) et les vices du consentement sont une cause de nullité relative du contrat (1131).

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Nullité relative : sanctionne un vice d’une partie au contrat, mesure de protection de la
partie faible. Seule la partie victime du vice peut invoquer cette nullité. Nullité qui peut être
demandé dans un délai de 5 ans (délai commun aux nullités relatives et absolues). Le point
de départ de la prescription peut être repoussé. En effet, le délai de l’action en nullité ne
court, en cas d’erreur ou de dol, que du jour où ils ont été découverts et, en cas de
violence, que du jour où elle a cessé. Il ne peut pas être repoussé au delà de 20 ans à
partir de la conclusion du contrat.

A. L’erreur ou le consentement erroné

L’erreur renvoie au fait de se tromper (erreur spontanée) sans qu’il y ait une forme de
déloyauté de la part du contractant. Elle peut être définit par un simple consentement
erroné. Elle est détaillée dans les articles 1132 issus de l’ordonnance de 2016. Il faut bien
comprendre que l’erreur a le même sens qu’en droit commun, c’est à dire qu’elle revient à
un simple malentendu. La condition c’est qu’elle ne soit pas inexcusable. Elle porte sur des
qualités (objectives ou subjectives) essentielles du bien/objet du contrat. Il faut ces
qualités entrent dans le champ contractuelle et soit spécifiées au partie (si je veux du
carrelage pour une piscine, il faut que je dise au vendeur que le carrelage doit avoir toutes
les qualités pour être posé dans la piscine). On peut par exemple considéré que
l’authenticité d’une œuvre d’art est une qualité essentielle.

Art 1132 « L'erreur de droit ou de fait, à moins qu'elle ne soit inexcusable, est une
cause de nullité du contrat lorsqu'elle porte sur les qualités essentielles de la prestation
due ou sur celles du cocontractant ».

Il y a certains cas d’erreurs qui ne sont pas sanctionnés par la nullité car cette erreur ne
porte pas sur les qualités essentielles.

1. Les cas d’erreur sanctionnés

Principe : L’erreur sera sanctionnée si elle porte sur les qualités essentielles du
consentement et si elle un caractère déterminant.
Exceptions : L’erreur sur les motifs n’entraîne pas la nullité du contrat (arrêt du 13 février
2001). L’erreur sur la valeur (on s’est trompé sur la valeur de ce qu’on achète) n’est pas
une cause de nullité. Exemple : on achète un Picasso mais c’est un faux, on ne va pas
plaider sur l’erreur de la valeur car cela n’entraîne pas la nullité mais on va plaider sur
l’erreur porté sur les qualités essentielles du contrat. Ce qui entraîne la nullité n’est pas le
fait qu’on à payer trop cher mais sur le fait qu’on voulait acheter une œuvre authentique.

Amphi 3/11 :

L’erreur inexcusable n’est pas motif de nullité : c’est une erreur qui procède d’une
négligence, un défaut de diligence de celui qui l’invoque. On utilisait souvent la formule « le
droit ne protège pas les imbéciles »

Achat d’un bien d’occasion : procéder un certain nombre de vérification. L’erreur


inexcusable tient compte de la qualité des parties. Si la partie provient d’un secteur
professionnelle (bien d’oeuvre d’art acheté par un antiquaire dans une vente public, on va
exiger qu’il ait procédé à un certain nombre de vérifications. Si les vices sont apparents,
l’erreur est inexcusable. En revanche, si les vices sont maquillés, la sanction est possible).

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L’erreur consiste à se tromper, il n’y a pas de mauvaise foi. ART. 1133 dit qu’on peut se
tromper sur la contre prestation mais aussi sur la propre prestation.

2. Les conditions de la sanction de l’erreur

Il faut que l’erreur soit :


- déterminante (sur le consentement, que sans elle, on n’ait pas conclu à des conditions
comparables.
Pour l’erreur, peu importe que le cocontractant soit de bonne ou mauvaise foi, ce qu’il
compte c’est une représentation erronée. Souvent, c’est la nullité du contrat qui est
conséquence de l’erreur, Pas de responsabilité délictuelle en plus de la nullité. C’est à
celui qui invoque l’erreur de le prouver. Le juge prononce la nullité (de droit) mais il peut
apprécier si l’erreur est déterminante.

B. Le dol ou le consentement abusé

Le consentement n’est pas seulement erroné, il est également abusé. Le Dol est évoqué
aux articles 1137 à 1139. Le lien avec l’erreur : C’est une erreur provoquée par la mauvaise
foi, les manœuvres, une rétention d’information fautive d’une autre partie à l’acte. Le terme
d’abusé traduit qu’il n’y a pas simplement un malentendu mais que celui ci procède un
manquement à cette obligation de loyauté, qui doit être sanctionné si le préjudice qui en
résulte n’est pas entièrement réparé par le prononcé de la nullité.

Il va falloir établir cette faute. On procède en trois temps


- Sur l’auteur du Dol
- Sur les manifestations du Dol
- Les sanctions

1. L’auteur du Dol

Déloyauté de l’autre aux parties du contrat. Le dol doit émaner du cocontractant. C’est un
agissement de l’autre partie à l’acte et si il émane de l’autre partie il n’est pas une cause de
nullité de l’acte sauf hypothèse : complicité du tiers. Il va falloir montrer cette complicité. Le
dol peut également émaner non pas directement de la partie à l’acte mais aussi de son
représentant. Compte tenu du rôle du mandataire, le dol est également constitué si il
émane du représentant (ART. 1138)

2. Les manifestations du Dol

Le Dol constitué de manœuvres illégitimes : agissements positifs qui tendent à créer une
fausse apparence (maquillage d’une œuvre) Le Dol procède d’une mise en scène, d’une
dissimulation intentionnelle d’un déterminant pour le consentement
À été considéré comme un dol à l’occasion d’une conclusion d’un contrat de travail, le fait
pour un candidat d’avoir écrit une lettre motivation par sa femme. Dans un arrêt du 6
octobre 1994 de la chambre sociale, on a constaté que le fait de rédiger par un autre
traduisait à abusé le cocontractant, ici le futur employeur.

Le Dol est une erreur provoquée (par la mauvaise foi). Du fait des manœuvres, peu importe
sur quoi porte l’erreur (motif, ou valeur, qu’elle soit excusable ou non).. Elle sera toujours
excusables (Art. 1139)

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Un simple silence ou une simple rétention d’information pouvait caractériser un
Dol ? Réticence dolosive (art. 1137) elle peut procéder d’une dissimulation intentionnelle
par l’un des contractants d’une information dont il sait qu’elle a un caractère déterminant. Il
y aura réticence dolosive chaque fois qu’il y aura obligation d’information. Pour obtenir la
nullité il faut prouver l’existence d’une obligation d’information et d’un élément intentionnel
(double nécessité)

Illustration de la réticence dolosive : En droit des assurances, avant de contracter une


assurance, un questionnaire est à remplir, pour évaluer le risque et donner un contrat
adapté. En l’occurrence, l’assurance a oublié de faire remplir le questionnaire à l’assuré et
a voulu annuler le contrat d’assurance. La CC, va considérer dans un arrêt du 3 juillet
1994 : si l’assureur n’a pas remis le questionnaire, l’assuré n’a pas d’obligation
d’information au delà de ce que lui demande ce qui l’intéresse. L’article 1112-1 Consacre
une obligation des parties d’information dans les pourparlers contractuels.

3. Les conditions de sanctions du Dol

C’est à celui qui invoque le dol de le prouver. Il devra le prouver à partir des circonstances
concrètes de la chose. En revanche, on s’aperçoit que la preuve est plus facile car peut se
rapporter sur des éléments caractérisés comme inexcusables. Ce qui est spécifique sur le
terrain de la sanction, on va avoir deux voir trois types de sanctions concevables :
- Nullité
- Dommages-intérêts (a la place de la nullité)
- Cette réticence dolosive peut traduire une faute à la fois civile et une faute pénale : Les
manœuvres en questions renvoi à la définition d’une infraction pénale (délit de publicité
mensongère, abus de faiblesse/ignorance du consommateur).

C. La violence ou le consentement

Renvoi à une situation ou elle est extorquée par la force, une contrainte physique ou
morale. Envisagée aux articles 1140 à 1143, c’est un délit grave, renvoi à une déloyauté du
contrat. Quand on dit que le consentement est extorqué, on signifie que la conclusion du
contrat s’est faite sous l’empire d’une crainte, contrainte exercée sur l’une des parties. Une
des parties s’engagent contre ses intérêts sous la menace d’un mal plus grand. Le
consentement n’est pas libre, il contracte sans véritable marche de manœuvres pour éviter
un péril plus grand. La menace peut être :
- Physique : ex du pistolet sous la tempe
- Morale : consiste à conclure car on craint une souffrance morale car on est victime d’un
chantage affectif voir même pouvait résulter de la dépendance d’une personne à une secte.

Pour que cette violence soit cause de nullité, il va falloir qu’elle soit exercée soit :
- directement sur la personne qui contracte
- sur ses proches (ART. 1140)
La violence invoquée doit être suffisamment importante, impressionnante pour
impressionner une personne raisonnable. On prend en compte la situation concrète.

1. La notion de violence

La violence peut émaner du cocontractant ou des circonstances, d’un tiers. On se trouve

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dans une situation différente de celle du dol (ART. 1142) Il faut une pression, une menace
illégitime. La menace d’introduire une action en justice était une menace susceptible de
caractériser une violence. Ce n’est pas illégitime car c’est un droit. On peut en revanche
abuser de ce droit de lester en justice. Il y a des cas ou la JP ou le fait d’introduire une
action en justice surtout si c’est une action pénale, pouvait dans certain cas traduire le vice
de violence, chaque fois que l’action en justice est instrumentalisée pour servir les intérêts
personnels d’un des contractants, notamment dans des hypothèses ou l’action à peu de
chances de prospérer. Cette notion de menace illégitime conduit a savoir si la contrainte
qui résulte des circonstances peut traduire un vice de violence.

Si une partie profite d’une situation et d’une autre en situation de faiblesse (remorquer
quelqu’un qui se noie dans la mer et demande une contrepartie : situation de violence
économique) Aujourd’hui, cette situation est envisagée par l’art. 1143 du code civil qui a
reprit un certain nombre d’arrêts de la CC (30 mai 2000 et 3 avril 2002) le premier :
l’exploitation abusive des circonstances en cas de sauvetage en mer par exemple,
l’exploitation de l’ignorance d’une partie, relève du vice de violence mais l’arrêt du 3 avril
2002 est venu préciser qu’il ne suffit pas de préciser cette dépendance, il faut encore pour
que le vice soit caractériser, une exploitation abusive de cette situation de dépendance
abusive. Ce qui est relevé dans l’article 1143 : abus d’un état de dépendance.

2. Les conditions de sanction de la violence

Celui qui invoque la violence doit toujours la prouver, si il ne l’établit pas suffisamment, la
nullité de l’acte ne sera pas prononcée.

Sanctions : si le juge retient que la violence est caractérisée, il peut y avoir trois types de
sanctions :
- Nullité pour vice du consentement de la violence
- Déloyauté du contractant qui profite de la situation : dommages-intérêts qui ne seront
obtenus que si il subsiste une réparation au delà de la nullité
- Infraction pénale : escroquerie, chantage, abus de faiblesse.

La victime de la violence ne voit le délai de prescription de 5 ans que le jour ou la


violence a cessé (ART. 1144).

Il y a entre les vices du consentement des frontières assez minces. On admet dans la JP
qu’il y aune sorte de fongibilité entre les vices du consentements. On peut invoquer l’erreur
mais le juge peut retenir le dol s’il considère que c’est plus approprié.

Paragraphe 2 : Les mesures préventives : la protection du consentement par le droit


de la consommation

Renforcer la liberté du consommateur, rétablir un certain équilibre. Ce droit de la


consommation s’est construit par à-coup et fait l’objet de réformes fréquentes. Recodifié en
mars 2016, entrée en vigueur au 1er juillet 2016. Il se veut plus clair, accessible,
pédagogique, exhaustif. C’est une codification à droit constant. Techniques du droit de
consommateur qui se base sur un devoir d’information, la mise en place de délai de
réflexion, annuler certaines clauses du contrat qui aboutissent à le rendre déséquilibrée
(contrôle des clauses abusives et de l’interprétation).

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A. L’information OU le formalisme à visée informative

Première technique pour éviter d’avoir à s’embarquer dans une action en nullité. Les
parties doivent s’informer. Dans l’hypothèse ou il y a inégalité des parties à l’acte (conso
face à un professionnel). Il y a quelqu’un qui sait et quelqu’un qui ne sait pas. On s’est
appuyé sur des obligations d’information qui étaient à la charge du professionnel. Parfois
sanctionnés pénalement si elles sont méconnues. Il y a notamment des sanctions pénales
pour des pratiques commerciales ou trompeuses (ART. 121-1 et 121-2 du C. Conso) Ces
pratiques déloyales, constituent des délits donnant lieu à des amendes à celui qui les
commets. Le texte qui prévoit les sanctions ART 132-1 du code de la consommation
(pratique trompeuse peut être punie d’un emprisonnement de 2 ans et d’une amende de
300K euros.)

Il arrive que la loi impose certaines informations précises (étiquetage, prix, certains
documents informatifs). Les textes qui imposent la remise d’informations plus précises
figurent de manière apparente. Si le texte ne dit rien, il faut considérer que la sanction sera
sous forme de dommages-intérêts sauf à établir que le manquement à une obligation
d’information sauf si elle traduit une réticence dolosive : vice du consentement.

Obligation d’information : texte générale du code de la consommation article L. 111-1 qui


oblige un vendeur de bien ou prestataire de service à fournir avant la conclusion du contrat,
un certain nombre d’information (prix, conditions d’utilisation du bien). Il y a en matière
médicale, l’article L.1111-1 qui va imposer aux professionnels de santé, une obligation
d’information à l’égard du patient. Tous ces dispositifs contredisent les vices du
consentement car ce sont les vendeurs, les prestataires qui ont obligation d’information.
Arrêt du 28 octobre 2010, pourvoi N°0916913

Ces obligations d’information ont prit une telle ampleur que dans la réforme de 2016, on a
pris au titre des obligations précontractuelles en article spécifique sur l’information des
parties des éléments pouvant déterminer le consentement.

1112 – 1 : disposition nouvelle du code civil qui consacre au nom de la bonne foie, que
certaines informations doivent être données aux parties.

Amphi 10/11 :

B. les délais de réflexion

Prévue par l’article 1112. Il s’agit de poser un laps de temps, avant que l’engagement ne
soit définitif, pour que les parties aient le temps de réfléchir, pour contracter en pleine
lucidité et connaissance de causes. Quelques fois, le contrat est considéré conclu mais on
laisse une période à l’un des contractants pour se rétracter : « cooling off period » en droit
américain.

Le délai de réflexion est préalable et antérieure à la conclusion définitive du contrat. Ces


délais sont prévus par de nombreux code : par exemple, l’article L.1313-19 de code de la
consommation : quand le prêteur formelle une offre, il doit la maintenant pendant un délai
de 30 jours (dont 10 jours sont neutralisés car l’acceptation du prêt ne peut intervenir avant
un délai de 10 jours. L’emprunteur ne peut accepter l’offre de crédit, il est obligé de prendre
l’offre. Article L.404-8 du code de l’enseignement suppose qu’un contrat d’enseignement à

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distance ne peut être signé à compter d’un délai de 7 jours après réception de l’offre
d’enseignement.

Le délai de rétraction est postérieur à la conclusion, il s’agit d’un délai bref. C’est un laps
de temps où il est donné la possibilité à l’une des parties de se rétracter et de faire comme
s’il n’avait jamais existé (c’est à dire que le contrat est remis en cause depuis l’origine). Les
articles L. 221-18 et 221-20 du code de la consommation dictent que le consommateur
bénéficie d’un délai de 14 jours calendaire pour se rétracter à compter du jour de la
conclusion du contrat ou du jour de la réception du bien. Ce délai de rétraction doit être
évoqué explicitement par le vendeur via par exemple la mise en place d’un formulaire type
de rétractation. Le vendeur a un délai de 14 jours à compter de la rétraction pour
rembourser le consommateur. Le consommateur ne peut pas se voir infliger de pénalité en
cas de rétraction, il peut cependant assumer les frais de retour du bien. Il y a un délai de
rétraction qui existe en matière de crédit mobilier à la consommation prévue par l’article
312-18 et 19 qui prévoit un délai de rétraction de 14 jours. Il faut que soit joint un certain
nombre d’information au contrat-crédit dont le formulaire détachable de rétraction.

Ces deux délais sont protégés et notamment en matière immobilière où on interdit le


versement de toutes sommes pendant ces deux délais. Dans les contrats conclus à
distance, si le vendeur n’informe pas le consommateur sur sa possibilité de se rétracter, le
délai de rétraction peut être prolonger de 12 mois (+ les 14 jours initial).

Clause de dédit : donnée à une partie le plus souvent aux deux, moyennant parfois une
contrepartie et donne la faculté de se rétracter. Peut être prévue dans un délai précis. Les
sommes versées pour l’exercice de ce dédit, si le contrat ne précise rien et qu’on est en
droit de conso, seront considérées comme des «arrhes».

Le contrat de réflexion ne suffit pas toujours et le contrat peut comporter certaines clauses
qui avantagent exagérément l’une des parties au point où on a songé à mettre en place un
autre mode de protection consistant à contrôler les clauses abusives et leur interprétation.

C. Le contrôle des clauses abusives et de l’interprétation

Lutter contre le fait qu’une personne contracte sans avoir pris conscience de tous les
éléments du contrat et notamment de certaines clauses. La législation sur les clauses
abusives a été reprise par des textes européens mais est très largement inspiré du droit
français. La définition d’une clause abusive figure à l’article L.212-1 du code de la
consommation comme étant « clause qui est inséré dans un contrat de consommation
(soit un contrat conclu entre un consommateur et un pro), a pour objet ou pour effet un
déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat au
détriment du consommateur (partie faible) ». Ne renvoie pas à la définition de clause
abusive, les clauses qui définissent l’objet principal du contrat ni sur l’adéquation du prix.

On remarque la clause en question est une clause accessoire car elle ne définit ni l’objet
ni le prix. L’article L. 212-1 suppose que le support du contrat n’est pas « important », peut
importe que le contrat soit ou non pré rédigé. Aussi, ce qui peut rendre la clause comme
étant abusive, est le fait qu’elle soit mal rédigée ou peu compréhensible (L.212-1 alinéa 3).

Quant à la sanction d’une clause abusive, celle-ci est est prévue par l’article L.241-1. La
protection du consommateur passe par une sanction adaptée : la clause étant réputée non

21
écrite, le contrat va subsister amputé de cette clause.

Preuve de la clause : code de la consommation dans son article R.212-1 et suivants a


rédigé une liste de clause (clause noire, grise et blanche) afin de faciliter la charge de la
preuve par le consommateur.
Clause grise : prévue par l’article R.212-2 n’est pas présumée irréfragablement abusive
donc présomption simple.
Clause blanche : la charge de la preuve est plus lourde pour le consommateur, il faut qu’il
prouve que la clause répond à la définition de l’article L.212-1 afin qu’elle soit non écrite et
donc annuler.

Il existe, sans avoir à utiliser, les clauses abusives et la technique du non écrit, la technique
de l’interprétation, à l’article L.211-1 du code de la consommation et énonce spécialement
que si une clause est ambiguë ou imprécise, on retiendra le sens qui est le plus favorable
au consommateur. Ces dispositions ont influencé le nouveau droit commun des contrats
d’adhésion (art. 1110 du code civil, voir définition du contrat d’adhésion plus haut dans le
cours). Il faut ainsi démontrer que le contrat en question est un contrat d’adhésion. Un
contrat d’adhésion peut être conclu entre deux professionnels il faut donc faire attention au
champ (+ large que le champ de la consommation). Si le contrat relève de cette définition
du contrat d’adhésion :
- Règle d’interprétation : Art 1190 CC, contrat prérédigé ou l’autre partie n’a que dit
« oui » : on applique une interprétation favorable à celui qui n’a pas pu déterminer le
contenu du contrat. L’article 1171 du code civil suppose que dans un contrat d’adhésion,
une clause qui crée un déséquilibre significatif entre les parties au contrat est réputé non
écrite + l’appréciation que ce déséquilibre ne porte ni sur l’objet du contrat ni sur le prix.
L.212-1 : clauses noires et grises qui jouent car on peut jouer sur l’appréciation du juge de
relever d’office ou faire jouer association de consommateur. Le consommateur a intérêt à
se baser sur le droit de consommation. En revanche, si on est un pro libéral, il pourra être
possible de prévaloir l’article 1171 à supposer qu’on démontre que la clause rée ben et
bien un déséquilibre significatif.

Section 2 : La capacité de contracter Revoir le cours de L1 sur les incapacités

Art 1145 CC : La capacité de contracter est le principe et l’incapacité est l’exception. Elle
entretient des liens avec le consentement. Sort différent réservé aux personnes physiques
et aux personnes morales (leur capacité étant limitée par son objet social). Capacité =
aptitude à consentir.

2 types d’incapacité :
- Incapacité de jouissance : personne qui ne peut pas être titulaire de certains droits.
Renvoie au fait qu’on ne peut même pas être titulaire d’un droit. Très rare.
- Incapacité d’exercice : mineure hérite d’un immeuble, donc titulaire de droit mais ne peut
pas l’exercer tout de suite ou bien se faire représenter. Cette incapacité affecte certaines
physiques car elles sont mineures ou car elles ont été placées sous un régime protecteur
par une décision de justice (sauvegarde de justice, curatelle et tutelle). Toutes ces mesures
sont variables et révisables tous les 5 ans. L’incapacité d’exercice n’est généralement pas
générale (Art 1148) car les majeurs placés sous protection peuvent effectuer des actes
courants. Les mineurs peuvent effectuer des actes conservatoires.

22
Amphi 24/11 :

Art 1148 CC : « Toutes personnes incapables peut néanmoins accomplir seule les actes
courants autorisés par la loi ou l’usage, pourvu qu’ils conclu à des conditions normales ».

Avant la réforme, on estimait que les majeurs protégés et mineurs pouvait accomplir seul
des actes conservatoires (ex : faire des travaux pour éviter qu’une propriété s’écroule).
L’ordonnance de 2016 n’a pas repris ces actes conservatoires. Si les actes courants sont
autorisés, il y a cependant une réserve (« les conditions normales »), ils ne doivent pas être
lésionnaire ou déséquilibré au dépend de l’incapable.

Le mandat est une manière, pour les personnes frappées d’incapacité, d’exister sur la
scène juridique.

Paragraphe 1 : L’aptitude à contracter et à s’engager soi-même : la capacité

Rappel : 2 incapacités (exercice et jouissance). Capacité d’exercice : l’inaptitude à


exercer ces droits seuls. L’incapacité de jouissance est un degré d’incapacité supérieur qui
suppose qu’on ne peut même pas être titulaire de droit (et ne peut pas être compenser par
une représentation).

Incapacité de jouissance : ce sont des incapacités plutôt ponctuelles. Ex : droits donnés


uniquement aux nationaux, interdiction du médecin traitant de recevoir une donation de
personne en fin de vie.
De manière générale, les incapacités sont des incapacités d’exercice. On pourra quand
même permettre à l’incapable d’exercer par l’intermédiaire d’autrui. Si le majeur ou mineur
protégé contracte un acte (en dehors des actes autorisés par la loi), l’acte est frappé de
nullité relative.

Cette nullité relative obéit à un régime particulier précisé par l’article 1151 « Le contractant
capable peut faire obstacle à l’action en nullité engagée contre lui en établissant que l’acte
était utile à la personne protégée et exempt de lésion ou qu’il a profité à celle-ci. Il peut
également opposer à l’action en nullité la confirmation de l’acte par son cocontractant
devenu ou revenu capable ». L’article 1151 définit le délai d’action (la prescription).

Paragraphe 2 : L’aptitude à contracter pour autrui : le pouvoir

Article 1153 : « Le représentant légal, judiciaire ou conventionnel n’est fondé à agir que
dans la limite des pouvoirs qui lui ont été conférés ». Cette représentation peut résulter d’un
mandat par une décision de justice ou par la loi qui va désigner les représentants légaux : -
- loi stipule que les parents sont les représentants légaux de leur enfant mineur
- loi définit le représentant légal des sociétés anonymes afin qu’on sache bien quel
responsabilité engagée. C’est le président du conseil d’administration.

Le représentant légal exerce que certains droits : droits de propriété, patrimoine. Il doit agir
dans les limites de ses pouvoirs (limite de l’objet social pour les sociétés). Il faut rechercher
dans la décision de justice ou dans le mandat conventionnel, les limites de ces pouvoirs. Si
le représentant agit dans la limite de ses pouvoirs, la personne du représentée n’est pas
engagée (Art 1156), c’est l’inopposabilité*. Mais le représentant reste engagé vis à vis du
tiers et doit répondre de son incapacité à fournir l’objet du contrat. Si le tiers n’est pas de

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bonne foie (s’il savait qu’il y avait des placements de pouvoirs), l’acte est nul (nullité*).

*Nullité = l’acte n’existe pas et n’a jamais existé


*L’inopposabilité = l’acte est inopposable vis à vis de certaines personnes (ici les personnes
protégées) et engage la personne qui la conclu vis à vis du tiers.

Article 1160 : Si le mandataire est frappé d’une incapacité, ses pouvoirs cessent.
Article 1161 : le mandataire doit cesser d’agir s’il est en situation de conflit d’intérêt entre
personne qui lui a donné mandat et un tiers. Si le mandataire ne s’est pas déporté, l’acte
accompli pourrait être frappé de nullité.

Section 3 : Le contenu du contrat

Le contenu est envisagé aux articles 1162 et suivants. C’est le fait qu’on ne peut pas
contracter sur tout et n’importe quoi, la volonté ne pouvant pas déroger à l’ordre public.
Article 1162 : « Le contrat ne peut déroger à l’ordre public ni par ses stipulations, ni par
son but, que ce dernier ait été connu ou non par toutes les parties ».

Anciennes conditions : valables sur tous les contrats conclus avant 2016.
- L’objet : réponse à la question « sur quoi je contracte ? ». 2 niveaux = objet de obligation
(donner, faire ou ne pas faire), objet sur l’ambition projeté. L’objet devait être déterminé et
licite (le corps ne peut pas faire l’objet de contrat). Avec cette notion d’objet, il y avait la
cause.
- La cause : réponse à la question « pourquoi ? ». Il peut avoir une application immédiate
ou plus lointaine (quand j’achète une maison, le but est de vivre dedans ou de la louer ?).
La cause a une dimension plus subjective où on recherche les ressorts de motivations
individuelles. La cause était sanctionnée lorsqu’elle était illicite.

L’article 1162 veut résumer les deux notions en une : le contenu


- « stipulations » : son contenu, ce qu’il écrit explicitement
- « son but » : l’intention des contractants

Paragraphe 1 : L’existence et la détermination du contenu du contrat (Art 1163 et


suivants)

A. Existence et détermination de la chose (ou de la prestation) objet du contrat

Le contrat doit avoir pour objet une chose précise ou future, déterminée ou déterminée.
Autrement dit, elle n’existe pas forcément au moment de la conclusion du contrat.
Cependant, il est interdit que le contrat porte sur une chose qui a disparue.

1. Le contrat ne peut porté sur une chose qui a disparu

La vente devient nulle faute d’objet, faute de contenu. Il en va de même pour un contrat
d’assurance assurant un véhicule qui a été dérobé. Pareil pour un contrat d’achat de part
social sur une société absorbée (société qui n’a pas plus d’existence légale). La disparition
de l’objet est une cause de dissolution du contrat.

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2. Le contrat peut porté sur une chose future

Depuis 1804, on peut vendre une récolte à venir. Vente d’un immeuble sur plan. Achat
d’une voiture par encore construite en usine. Si au moment de l’exécution, la chose
finalement n’existe pas, le contrat devient caduque. De la même façon, il est possible de
désigner un enfant à naître dans un contrat d’assurance vie.

3. Le contrat doit porté sur une chose possible

Il y a des choses qui ne peuvent pas porter sur des actes juridiques (on ne peut pas
s’engager à décrocher la lune). Il faut que la chose ou la prestation soit suffisamment
précise, si le contenu est indéterminé ou indéterminable, il faudra que les conditions se
précises pour mettre en place un nouvel accord. Il doit être déterminé ou déterminable de
manière objective, il ne peut pas être déterminé que pour une seule des parties à l’acte.

Si le contrat porte sur une chose interchangeable (le blé) : le contenu du contrat n’est
déterminé que si les conditions de son individualisation est précisé (quantité et type de blé).

Si le contrat porte sur une chose immatérielle : le droit à l’image : l’image peut être céder :
mais céder son image est quelque chose d’imprécis. Il faut préciser, dans le contrat, ce
droit à l’image (sur quel cliché, sur quel support). Le droit à l’image ne peut faire l’objet d’un
contrat que si on a précisé toutes ces conditions.

Si le contrat porte sur une prestation :


- Obligation de faire : il faut précisé l’engagement attendu. Dans un contrat de travail, les
tâches à accomplir sont détaillées. Si le contrat comporte une clause de mobilité, la
jurisprudence se montre exigeante quant à la précision de cette clause (préciser le
périmètre géographique). Cette clause serait nulle si elle n’était pas assez précise.
- Obligation de ne pas faire : ne pas faire concurrence, ne pas vendre, ne pas divulguer
certains informations. La jurisprudence se montre exigeante sur la précision du contenu car
cela pourrait restreindre de façon durable la liberté des cocontractants. C’est pour cette
raison que l’obligation de ne pas faire doit être précisé dans le temps et géographiquement.

En fonction de ce que quoi porte le contrat, il y aura un degré de précision plus ou moins
important avec toujours la même idée qu’une partie ne peut pas définir unilatéralement et
sans précision le contenu du contrat.

B. Existence et détermination du prix

La plupart des contrats sont à titre onéreux. Le statut du prix est différent d’un contrat à
l’autre. Il a été nécessaire de le définir plus précisément dans les articles 1163 et suivants.
On met d’un côté la vente et le bail et on réserve une situation particulière au contrat cadre
(1164) et de prestations de services (1165).

1. La vente et le bail (on peut étendre ce cas à tous les contrats où le prix est un élément
essentiel).

Dans la vente et dans le bail, puisque le prix est un élément essentiel du contrat, il doit
existé et doit avoir une certaine consistance. Un bail ou une vente serait nulle si le prix est
dérisoire (ça ne veut pas dire si le prix est déséquilibré par rapport à la valeur du bien).

25
Dérisoire suppose un prix tellement faible qu’il en devient non significatif. Exemple : Arrêt 4
juillet 1995 : un avocat achète un bijoux, ce bijoux a fait l’objet d’erreur d’étiquetage. Le
bijoutier veut faire annuler la vente. Prix affiché = 100 000 F ; Valeur = 460 000 F. La cour
de cassation considère que le prix n’est pas dérisoire. On considère que celui qui contracte
est un individu de raison donc il pouvait s’informer et faire attention à ses étiquettes. Le prix
dérisoire n’est donc pas un prix lésionnaire (lésion n’est pas un motif de nullité), c’est
l’absence de contrepartie.

Article 1169 : « Un contrat à titre onéreux est nul lorsque, au moment de sa formation, la
contrepartie convenue au profit de celui qui s’engage est illusoire ou dérisoire ».

Amphi 1/12 :

Le statut du prix n’est pas le même dans tous les contrats. C’est un élément important sur
quoi la rencontre des volontés doit se faire. Le contrôle du prix dérisoire est la censure d’un
prix manifestement faible (art 1168 et 1669).

Le prix doit être déterminé ou déterminable

Art 1591 « Le prix de la vente doit être détermine et désigné par les parties ».
Art 1592 « Il peut cependant être laissé à l’estimation d’un tiers ; si le tiers ne veut ou ne
peut faire l’estimation, il n’y a point de vente ». Ces articles concernent la vente et n’ont pas
été réformé par l’ordonnance de 2016.

Déterminé = fixé précisément au jour de la conclusion par les parties (et non pas par une
partie unilatéralement).
Déterminable = dans le contrat, on donne les clés, les modes de calculs de fixation du
prix. Le tiers qui fixe le prix est neutre, il n’est pas sous la dépendance d’une des parties.

Le prix peut être fixé selon un indice : en fonction d’un clause d’indexation ou une clause
d’échelle mobile (par exemple le cour d’une valeur de matière 1 ère). Pendant longtemps, la
fixation du prix par un indice a fait l’objet d’une réticence dans la mesure où l’indice
favorisait les tendances inflationnistes. Ainsi, les parties ne peuvent pas se baser sur les
indices de niveau général des prix ou des salaires.

Cet indice est encadré par les articles 112-1 et 112-2. Les parties peuvent se référer à un
indice qui se base sur l’objet ou sur l’activité d’une des parties.

Art 1167 « Lorsque le prix ou tout autre élément du contrat doit être déterminé par
référence à un indice qui n’existe pas ou a cessé d’exister ou d’être accessible, celui-ci est
remplacé par l’indice qui s’en rapproche le plus ». Article tiré d’une solution jurisprudentielle
qui a cherché à éviter la nullité du totale du contrat dans le cas où l’indice n’existerait plus.

Précision = Arrêt de la 3ème chambre janvier 2016 : ????

2. La détermination du prix dans les contrats cadres

Art 1164 « Dans les contrats cadres, il peut être convenu que le prix fixé unilatéralement
(prix catalogue) par l’une des parties, à charge pour elle d’en motiver le montant en cas de
contestation. En cas d’abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisi d’une demande

26
tendant à obtenir des dommages et intérêts et le cas échéant la résolution du contrat ».

Le contrat cadre fixe les conditions des relations (contenu, exclusivité, quantité)
contractuelles futures.

Exemples de contrats cadres (contrats de distribution) : contrat de bière, contrat pétrolier


(entre société qui fournissent le pétrole et les pompistes). Le prix doit-il être fixé comme
dans la vente ou il peut avoir des souplesses ? La jurisprudence pendant un temps,
assimilant le contrat à une vente, a considéré que si les parties se référaient à un
catalogue, le contrat était nul. Depuis 1995, la jurisprudence a fini par admettre que l’une
des parties pouvaient fixer unilatéralement un prix catalogue sans abuser de ce pouvoir. Si
la partie abuse de ce pouvoir, la partie victime pouvait demander des dommages et intérêts
pour prix excessif ou la résolution du contrat de vente.

La question se pose de savoir quand est ce qu’il y a abus ? La jurisprudence a assez


rarement admis l’abus, il en résulte que si le prix est fixé discriminatoire, d’une manière qui
n’est pas objective, si les conditions de prix varient selon les client, le prix est considéré
comme abusif.

Arrêt 30 juin 2004 : Partie a subi une hausse de prix. Cass rejette l’existence d’un abus
car elle constate que le contrat en question est un contrat à durée déterminé qui est arrivé
à échéance. La partie victime pouvait donc se défaire de ce contrat et aller voir la
concurrence.

Cette modalité de fixation du prix vaut pour les contrats cadres, juge peut sanctionner
l’abus mais ne peut pas se substituer aux parties pour fixer le prix.

3. Les contrats de prestations de service (regroupe contrat d’entreprise et le contrat de


mandat)

Art 1165 « dans les contrats de prestations de service, à défaut d’accord des parties avant
leur exécution, le prix peut être fixé par le créancier, à charge pour lui d’en motiver en cas
de contestation. En cas d’abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisi d’une
demande en dommages et intérêts ».

Ce qui est important dans ces contrats, c’est que les parties se mettent d’accord sur la
prestation, il est donc tout à fait admis que le prix soit fixé unilatéralement. Ici, le prix n’est
ni déterminé ni déterminable car les éléments essentiels de l’accord des parties se basent
sur la prestation. Il est parfaitement admis que le prix soit fixé après coup et qu’il n’y est pas
d’accord des parties avec exécution.

Paragraphe 2 : La licéité du contenu du contrat

Article 1162 CC : « Le contrat ,e peut déroger à l’ordre public ni par ses stipulations (terme
du contrat qui précise le contenu), ni par son but, que ce dernier ait été connu ou non par
toutes les partes ».

On s’en tient à l’objet du contenu objectif mais on intègre aussi les intentions des parties
qui ne doivent pas contrevenir à l’ordre public. L’article 1162 fait écho aux articles 1102 CC
qui définit la liberté contractuelle et à l’article 6 CC qui dispose « on ne peut déroger, par

27
des conventions particulières, aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs ».

A. La conformité des stipulations contractuelles à l’ordre public

On se réfère au fait qu’on ne peut pas contracter sur n’importe quoi (il y a des éléments qui
ne sont pas patrimoniaux donc ne peuvent pas faire l’objet d’un contrat). Tout ce qui est
susceptible d’avoir une valeur marchande ne peut pas forcément faire l’objet d’un contrat, il
y a des éléments qui ne sont pas dans le commerce juridique : l’action en dommage et
intérêts concernant une atteinte à l’honneur (arrêt 30 mai 2006).

Objet exclus du commerce juridique


- Tombeaux et sépultures ne peuvent pas faire l’objet d’un contrat car ne sont pas des
objets licites. Ils n’ont pas de valeur appréciable en argent.
- Le corps humain, l’état des personnes ne peut pas être l’objet d’un contrat. Cela renvoie
à l’article 16-7 du CC.
- Souvenirs de familles (photos et bagues par exemple dont on veut préservé la
destination).
- Le nom de famille

Objet exclus du commerce juridique parce qu’elles sont dangereuses


- Interdiction de commercialisation de l’absinthe
- Remède secret
- Animaux atteint de maladies contagieuses
- Produits périmés : 16 mai 2006 : un contrat ne peut pas porter sur la vente de bien périmé

Stipulation du contrat porte atteinte à une liberté fondamentale


- Contrat de bail qui interdit au locataire de loger sa famille
- 20 mai 2010 : considère comme illicite une clause d’un contrat de bail qui obligeait un
commerçant locataire à adhérer qui régissait la zone commerciale en question. La clause
est une stipulation illicite car elle contrevient au principe de liberté fondamentale.

1. Les produits du corps humain

En droit, il y a les personnes et le biens. La personne ne peut pas faire l’objet d’un contrat
sauf contrat médical (contrat destiné à apporter à la personne un bénéfice de santé). Le
contrat ne pas porter atteinte à l’intégrité de l’espèce humaine (art 16 et suivants CC). Art
16-7 CC : « Les conventions qui ont pour objet de conférer une valeur patrimoniale au
corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles ».

1er principe : la gratuité : Certains produits qui se détachent du corps (cheveux, sang)
peuvent, dans une certaine mesure, faire l’objet de contrat. Cela doit se faire de manière
complètement gratuite. Article 16-6 CC : « Aucune rémunération ne peut être alluée à celui
qui se prête à une expérimentation sur sa personne (…) ».

2ème principe : L’anonymat : le don d’organe doit se faire de façon complètement


anonyme.

Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort (cf. Arrêt du 16 sept 2010 et 29
octobre 2014). Ainsi, si les produits du corps humains ne sont pas totalement exclus du
commerce, les contrats sont encadrés par beaucoup de précision (acte anonyme gratuit).

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2. Les clientèles civiles

Les clientèles commerciales (clientèle des commerçant) peut faire l’objet d’un contrat, elle
est un élément essentiel des contrats portant sur le fond de commerce car elle porte sur
des éléments objectifs. Concernant les clientèles civiles (clientèles des professions
libérales), elle est plus directement lié au qualité professionnelle/personnelle de la
personne donc on a pendant longtemps considéré qu’elle ne pouvait pas faire l’objet de
contrat. Cet interdit était pénalisant car cela interdisait aux médecins de céder la clientèle
pendant leur retraite. La jurisprudence a, par la suite, admis que la clientèle civile pouvait
faire l’objet d’un cession à condition de respecter la liberté de choix du patient.

3. Le nom patrimonial d’une personne physique

Le nom permet de désigner et d’individualiser une personne. Pour des raisons


d’organisations sociales et en raison de son lien indissociable avec la personne, on ne peut
pas disposer librement de son nom (on ne peut pas changer, le monnayer etc). Ceux qui
portent un nom peuvent empêcher les tiers de salir ce nom car il est intimement lié à la
personne. Malgré ce statut juridique protégé, la jurisprudence a admis que le nom puisse
faire l’objet d’une cession notamment car le nom patronymique est parfois utilisé à des fins
commerciales. On admet que le nom à des fins commerciales puisse être céder avec le
fond de commerce car le nom a acquis la valeur d’une propriété incorporel (cf. Affaire
Bordas).

Amphi 8/12

B. Contrôle de la conformité du but à l’ordre public

On voit apparaître un contrôle qui s’apparente à l’ancien contrôle de la cause, on contrôle


le motif, le but poursuivi des parties. L’article 1162 du CC issu d'ordonnance limite le
domaine de la liberté contractuelle en considérant que le contrat ne doit pas déroger de son
but à l'ordre public. L’article 6 renvoie à l'ordre public et aux bonnes mœurs. On va voir la
contrariété du but à l’ordre public et on va faire apparaître que ca permet de reprendre
certaines solutions qui jusque là étaient rendu sur le fondement de la cause. La fraude est
l’intention de contourner la loi ou les droits des tiers; elle corrompt tout, c’est une cause de
nullité. Aujourd’hui, on peut dire que ce but non conforme à l’ordre public (contourner une
contrainte légale) rentre dans ce contexte du contrôle de la conformité du but à l’ordre
public.En 2010, la CDC est venu préciser qu’un bailleur peut interdire l’occupation des lieux
par un tiers. En revanche, la clause du bail interdisant le prêt des lieux à un tiers sans le
consentement express est parfaitement licite et conforme.Ce qui est interdit n’est pas
vraiment le contenu même du contrat mais le but poursuivi.

Il appartiendra à celui qui entend annuler le contrat sur ce fondement de le prouver à partir
d’éléments de faits le but illicite (prouver que dans le but des parties il y a quelque chose de
non conforme). Le but illicite renvoie ici au fait que le contrat en question nuit à l’ordre
social, à la société toute entière, et cela justifie une sanction plus radicale que dans le vice
du consentement. Tout intéressé peut en demander la nullité, éventuellement les tiers
intéressés et le ministère public (représentant de l’Etat devant le tribunal → rôle en matière
pénale mais aussi civile).

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Exemples qui nous distingue le but non conforme à l’ordre public :

- Le fait qu’un bail a pu être conclu, on peut l’annuler qui aurait été contracté pour exploiter
dans les locaux un atelier de fausse monnaie. D’habitude on ne contrôle pas ce que fait le
locateur dans le lieu mais si c’est prouver qu’à la base il avait des idées illicites c’est bon.

- 11 Juillet 2006 des individus ont constitués une société qui délivrent des médicaments
(c’est licite), mais il s’agissait de délivrer les medoc vétérinaires sans ordonnance (et ça,
c’est illicite!).

- Société déclarée comme nulle car fondé sur la cause illicite, article 1162.

- Arrêt du 26 septembre 2012 un prêt en cause qui avait été fait au bénéfice d'adhérents
d’une association et ce système de prêt était destiné à couvrir les pénalités qui étaient
encourues par certains agriculteurs quand ils dépassaient les quotas métiers. Sert en
réalité à couvrir toutes les pénalités que les agriculteurs subissent s'ils ne respectent pas
les modalités. Contournement de la loi.

- Arrêt du 3 novembre 2004 : contrat qui était intitulé “remboursement de frais de


campagne” et qui permettait aux candidats présentés au suffrage d’obtenir un
remboursement de frais de campagne. l'arrêt va annuler ce contrat (pas illicite en soi) car le
but de ce contrat était de monnayer l’investiture du parti, manière d’obliger les candidats qui
voulaient se présenter de respecter un certain nombre de contrainte. But illicite car
présentation au suffrage universel est libre. Contrat nul mais il faut d’abord le démontrer.

Sur le nouveau fondement de l’article 1162 reprendre des solutions antérieures fondées à
la base sur le fondement de la cause; le législateur ici est parvenu à maintenir un contrôle
du but, de la motivation qui est certe marginale mais qui permet d’annuler des contrats qui
par leurs buts contrarient l’ordre social.

Paragraphe 3 : Le contrôle des clauses contenues dans le contrat

Ce contrôle des clauses va conduire à réputer seulement une clause du contrat et pas tout
le contrat alors que dans les cas précédents c'était tout le contrat de financement qui était
nulArticles 1170 et 1171 du CC. Rapprochement avec une troisième série de nullité , quand
une clause d’un contrat de bail par ex est non conforme aux droits fondamentaux et dans
ce cas là la jurisprudence limite la nullité de la clause sans faire annuler tout le contrat.

A. Le contrôle des clauses créant un déséquilibre significatif des partis dans un


contrat d’adhésion : article 1171

Cet article 1171 du CC ne s’applique qu’aux contrats d’adhésion. Il est défini à l’article 1110
du CC mais cette définition n’est pas parfaite et ne laisse pas forcément apparaître dans
quel cas il est vraiment d’adhésion. Sanction d’après l’article 1171 : seule la clause est
réputée non écrite, celle qui crée un déséquilibre significatif entre droits et obligations des
parties, à condition que ce ne soit pas la clause qui définit le prix ou l’objet du contrat. En
revanche, champs d’application différentes l212-1 ne vaut que dans les contrats conclus
entre professionnels et consommateurs (ou non professionnels) alors que l'article 1171
vaut pour les contrats d’adhésion, c’est un contrat qui peut être conclu entre 2
professionnels et notamment un contrat qui n’est pas couvert par le droit de la concurrence
car peut s’agir d’un contrat conclu par les professionnels libéraux (et non marchands). Il ya

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des différences dans le régime de ces causes de nullité partielles; ces différences montrent
qu’il est plus facile quand on peut le faire de se placer sur ce terrain : d’abord pcq on a pas
à démontrer que le contrat en question est un contrat d’adhésion et aussi pcq le jeu des
présomptions et ca c’est plus facile d’agir sur le terrain des clauses abusives pcq le juge a
l’obligation doit relever nos vices le caractère abusif de la clause alors que sur le fondement
de l’art 1171 n’a que la faculté de le faire.

B. Le contrôle des clauses..... visant l’article 1170

Art 1170 est conçu différent et a un domaine plus large; Toute clause qui prive de sa
substance l’obligation essentielle du débiteur est réputée non écrite; il vaut pour tous les
contrats, que ce soit un contrat d’adhésion ou contrat de gré à gré. Les clauses visées sont
celles vides de son intérêt, de son contenu l’obligation essentielle. Cet article est une
consécration d'une jurisprudence connue sous le nom de jurisprudence Chronopost, qui
était rendu sous le visa de l’article 1131 du CC de 1804 sur le fondement de la clause, mais
cette jurisprudence faisait réputée non écrite la clause qui violait l’art 1131 alors que
d’habitude c'était une nullité du contrat dans son entier.Les faits de l’arrêt Chronopost 22
octobre 1996 contrat entre 2 professionnel (la poste et l’architecte) : il était question d’un
architecte qui avait fait appel à une société de transport de courrier rapide, et cette
architecte concourait pour un appel d’offre. On en peut pas ici se placer sur le terrain de la
législation sur les clauses abusives mais ici comme on est entre 2 prof, pas de possibilité
de faire valoir la législation sur les clauses abusives.

La clause qui faisait problème s'était engagée à livrer le pli en question sous 48h et l’appel
d’offre faut respecter un certain délai. L’architecte avait assuré des frais pour ca donc
préjudice. Clause qui limitait à La poste le versement de 52F mais c’est le même montant
qu’avait payé l’architecte pour faire venir son pli par Chronopost. Cette contrepartie est très
faible voir dérisoire. Par conséquent, la jurisprudence en 1996 a admit que cette clause
“limitative” de responsabilité devait être réputée non écrite sur le fondement de l'article
1131. En prévoyant en cas de non respect de l’obligation essentielle (livrer dans un délai
promis) une contrepartie si faible, l’obligation essentielle est vidée de son contenu (au fond
c’est pareil pour la poste que l’architecte a fait livrer quelque chose ou non).Perte de
chance : si il avait des chances sérieuses de remporter l’appel d’offre, proportion des
bénéfices attendues du contrat.

Art 1169 du CC, quand la contrepartie est dérisoire, on peut faire annuler tout le contrat,
porte que sur le moment des rencontres des volontés. L’art 1170 vise toute clause, il faut
aussi prouver 2 choses : montrer que c’est l’obligation essentielle qui est atteinte (et non
pas accessoire) et démontrer que la clause en question prive de son contenu l’obligation
essentielle (important car il se pourrait qu’il y ait d’autres contreparties et quand c’est le
cas, l’obligation essentielle n’est pas vidé de sa substance. Contrat à assurances
différentes, on peut concevoir qu’un prix plus faible ait en contrepartie une limitation de
dommages et intérêt moins importante).

C. Les clauses qui portent atteinte aux libertés fondamentales

Ces clauses, ca renvoie à la clause du bail qui porte atteinte à la possibilité de mener une
vie familiale normale. Quand il interdit aux membres de la famille le 6 mars 1996 de loger la
famille, sur l’article 8-1 de la Convention européenne de la sauvegarde des droits de
l’Homme; interdire à un tiers étranger d’occuper les lieux sans prévenir d’avance le bailleur
ok c’est mal, mais interdire à la famille d’y loger c’est mal aussi.La sanction que va retenir

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la jurisprudence est une nullité de la seule clause, le but du plaideur n'étant pas d’obtenir la
nullité du bail mais simplement privé d’une clause le bail. L’article 1184 → quand une
seule clause mauvaise, nullité partielle

Chapitre 3 : Les sanctions des conditions de formation du contrat

La nullité est la sanction de référence si l’une des conditions de la validité du contrat ne


remplit pas les conditions est la plus importante art 1178 et suivants.3 conditions de validité
du contrat :
- le contenu
- le consentement
- la capacité

L’article 1178 du CC dit que cette nullité est une sanction spéciale car elle doit être
prononcé par un juge et car le contrat est censé n’avoir jamais existé. Il précise aussi que
parfois, en plus de la nullité, il est possible de demander des dommages et intérêts sur le
fondement de la responsabilité extracontractuelle, car le contrat étant nul ne peut produire
aucun effet donc pas de responsabilité contractuelle.
→ La nullité se distingue de la résolution du contrat (si un contrat est valablement formé
mais que les partie ne respectent pas les conditions on va pouvoir sanctionner le
comportement de ceux qui ne respectent pas les conditions, et une des sanctions est la
résolution , peut être rétroactif, c’est au moment de l'exécution on va prévoir une sanction
→ On distingue aussi la nullité de l 'inopposabilité (quand l’acte est conclu mais pas
pleinement efficace car il n’a pas été publié du fait en fraude des droits des tiers, ca
sanctionne un acte valable entre les parties mais pas valable au sein des tiers). la nullité de
la caducité (sanction aujourd’hui définie par le CC l’art 1186 et renvoie à une hypothèse ou
le contrat avait bien tous les ingrédients pour être valable mais un des éléments essentiels
de ce contrat va disparaître en cours de route, va perdre son objet, son contenu) (ex de
caducité : arrêt du 30 octobre 2008 Reconnaissance de dette, il s'agissait de parents
divorcés et le père de l’enfant va pas un acte reconnaître qu’il verse un certaine somme
tous les mois, puis l’enfant grandit et n’est plus gardé par sa mère mais par son père).

La nullité n’est pas la seule sanction possible d’un vice de consentement d’un contrat. En
effet, on peut parler de sanctions sous forme de dommages et intérêts.On a vu que parfois,
la victime du dol n’avait pas obtenu une réparation complète de toutes les conséquences
que lui avait causé les vices du consentement du contrat et qu’elle pouvait bénéficier de
dommages et intérêts, ou, si elle ne veut pas faire annuler le contrat, elle pouvait obtenir
une responsabilité extracontractuelle en faisant valoir que sans ce vice, elle n’aurait pas
contracté à ces conditions → dommages et intérêts

La nullité est une sanction grave, tant que le juge n’a pas prononcé sa nullité le contrat
existe toujours.parfois la nullité qui affectait tout le contrat peut se limiter à la limitation
d’une clause, et c’est ce que consacre le nouvel article du CC : article 1184 → sanction de
la clause réputée non écrite.

Article 1183 qui permet d’obliger celui qui pourrai invoquer la nullité de le faire sous un
certain délai sans quoi il est réputé avoir abandonner son action en nullité et admettre une
confirmation de l’acte.

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