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Section II- Le contrat

1-Notion et classification des contrats :

Le contrat est une convention génératrice d’obligation. C’est une


convention qui a spécialement pour objet de créer des obligations.

De cette définition nous pouvons retenir les conclusions suivantes : le


contrat est l’accord de deux volontés pour créer des obligations.

L’art 230 D.O.C dispose que : « Les obligations contractuelles valablement


formées tiennes lieu de la loi à ceux qui les ont faites, et ne peuvent être
révoqués que de leur consentement mutuel on dans les cas prévus par la loi ».

Partant de ce texte nous pouvons remarquer que le contrat comme source


fondamentale de l’obligation a des caractères qui lui sont propres et qui sont en
lien étroit avec le principe de consensualisme et celui de la liberté contractuelle.
Qu’entendons nous par le principe de consensualisme et le principe de la liberté
contractuelle ; autonome de la volonté ?

2- Le principe de consensualisme :

En vertu de ce principe, le contrat se forme par le seul consentement des


parties, sans nécessité de formes spéciales (condition d’un écrit, prononciation
de formules rituelles, présence d’un officier public ou ministériel, et sans
nécessité d’une exécution au moins partielle du contrat. Et cela contrairement à
ce qui se passait dans les droits anciens, qui exigeaient des formalités et formes
pour conclure un contrat quelconque. A notre époque pour la formation du
contrat on aura besoin que du simple consentement des parties qui implique une
capacité de celui qui s’oblige, et que l’objet et la cause de l’engagement
obéissent à certaines conditions.
-Critique du principe : Le consensualisme a des avantages et des
inconvénients :

-Les avantages : le consensualisme facilite et simplifie les échanges : dans


ce sens que les exigences de forme peuvent être compliqués et ouvrir de
nombreux cas de nullité qui font naître une grande incertitude sur la valeur du
contrat.

Mais ce principe a des inconvénients aussi : il peut engendrer une


incertitude grave sur le contenu de contrat :

C’est-à-dire l’absence d’un écrit nous met dans la difficulté de préciser le


contenu du contrat. Exp : le contrat du travail.

Ce qui nécessite la plus part du temps que soit dressé un « écrit ».

Mais en général cet acte écrit n’aura son intérêt que comme un moyen de
preuve et pas une condition de validité du contrat.

-c’est pourquoi ou trouve que le législateur exige un écrit lorsque les


engagements des parties excédent un certain montant, qui est de

10 000 DFH, conformément à l’art 443.D.O.C.

Des fois le législateur exige l’écrit même si le montant de l’obligation est


inférieur à cette somme,dans des cas précis comme la vente Immobilière et la
vente du fond du commerce, contrat de société1, etc…).

1
L’article 443 D.O.C
Des fois le législateur exige même la forme authentique ce qui est du cas
de tout acte soumis à la publicité foncière2.

NB. Dans des cas ,très précis, l’écrit devient une condition même de validité des
contrats.

3- Le principe de l’autonomie de la volonté :

La liberté contractuelle implique l’autonomie de la volonté. En matière


contractuelle et selon ce principe les individus sont libres de se mettre d’accord
sur les contrats qu’ils souhaitent conclure. Mais ce principe connaît des limites
imposées par le droit objectif et à travers les notions de la loi impérative d’une
part, d’ordre public et de bonnes mœurs d’autres parts.

NB. Le législateur devient envahissant dans le domaine des contrats par la


promulgation de nouvelles lois qui portent atteinte au principe de l’autonomie
des volontés. Il faut bien noter que le développement du contrat suit pas à pas le
développement de l’activité économique. Ce qui enrichit et multiplie les
contrats.

*Nous remarquons de nos jours, de multiplies types des contrats ayant


chacun sa législation spéciale.

D’autre part les Entreprises commerciales et Industrielles passent entre


elles des accords multiformes, portant sur le crédit ; la production et la
distribution. Le contrat est ainsi devenu l’instrument essentiel de la vie
économique ; c’est pour cela qu’ils sont souvent règlementés soit dans un but de
production des Intérêt Privés /ex : le contrat de bail et le contrat du travail. Soit
afin d’assurer leur conformité avec l’action de « l’Etat » dans le domaine
économique et social / règle sur les contrats de crédit…

Soit pour assurer le maintien d’une libre concurrence – Généralement les


contrats ont toujours été réglementés selon les changements et les évolutions

2
L’article 489 D.O.C
économiques,sociales ou encore politique….Mais ce qu’on remarque, surtout
c’est la richesse de la vie contractuelle cette diversité de types du contrat qui est
sans cesse. C’est ce que nous allons voir sou le titre : Classification des contrats.

Section 2 : Classification des contrats

1- La liberté contractuelle ; reconnue aux contractants, aboutie à une diversité


des contrats. Le D .O.C à l’instar des autres droit comparés, notamment le
code civil français ; a standardisé un certain nombre de contrats comme la
vente, le louage, le mandat, la société, le transport, hypothèque ;le
gage ;etc :on les appelle Les contrats nommés ;il s’agit d’un certain
nombre de contrats quiont été prévus et organisés par le législateur, il se
distinguent par un nom et des dispositions spéciales, (ex : le contrat de
vente, le contrat de crédit-bail, le contrat de mandat)3.

A côté de ces contrats nommés, il peut y avoir d »autres types de contrats


que la vie économique et sociale a conçus mais que le législateur n’a pas
règlementés ;ils ont été laissé à la volonté des contractants et aux dispositions
du droit commun (ex : le contrat de Franchise).

. Les contrats consensuels, solennels et réels

Les contrats consensuels sont ceux qui se forment par le simple échange
des consentements, l’écrit ne peut être exigé que pour faire preuve des
obligations des parties.

Les contrats solennels sont conclus par acte authentique (ex : contrat
d’hypothèque contrat de vente de fonds de commerce, c, contrat de société…).

Les contras réels ne produisent leurs effets que par la remise effective de
la chose qui en est l’objet (ex : le dépôt, le gage…).

2- Les contrats par concours de volonté et contrats d’adhésion :


3
Les articles 478et s du DOC pour la ventre .626 et s pour le louage
Le contrat d’adhésion se distingue du contrat par concours de volontés en
ce sens que l’individu n’aurait d’autre possibilité que d’adhérer ou de ne pas
adhérer, sans pouvoir discuter le contenu du contrat4.

3- Les contrats individuels et contrats collectifs

Le contrat individuel est celui pour la validité duquel est exigé le


consentement de chacune des parties au contrat (ex : les sociétés commerciales
de personnes).

Inversement, dans un contrat collectif, on exige seulement le


consentement de la majorité d’un groupe de personnes, la minorité restante se
trouve ainsi obligée par les dispositions d’un contrat auquel non seulement elle
n’a ni souscrit, ni consenti, mais elle s’y est apposée.(contrat d’assurance
collectif)

4- Contrat synallagmatique et contrat unilatéral : Le contrat


synallagmatique est un contrat qui fait naître des obligations réciproques à
la charges des deux parties (Exemples : le louage).

Le contrat unilatéral n’impose d’obligation qu’à la charge d’une seule


personne (A ne pas confondre l’acte juridique unilatéral avec le contrat
unilatéral), ce dernier se caractérise par l’existence de l’accord de deux ou
plusieurs volontés ; mais seule l’une des parties subie des obligations.5

5- Le contrat à titre gratuit et le contrat à titre onéreux

Un contrat est à titre gratuit en tout ou en partie lorsque l’une des parties
décide de procurer un avantage à l’autre sans rien recevoir en contrepartie, ou 
on reçoit une contrepartie qui ne soit pas équivalente (exemple : la donation)

6- Contrat commutatif et contrat aléatoire :

4
Roger Jambu –Merlin, droit civil, les obligations volontaires, Cours de droit civil 1982-1983 ,O.Azziman op.cit.
pp 73 et s

5
L’article 61 du DOC
Le contrat commutatif est celui qui, dés sa conclusion, permet de mesurer
la contrepartie qui revient à chacune des parties (Exemple : la vente).

Dans le Le contrat aléatoire la contrepartie éventuelle, qui revient, à une


partie dépend d’un événement incertain6, et ne peut donc, être connue au
moment de la conclusion du contrat (exemple : le contrat d’assurance).

7- Contrat à exécution instantanée et contrat à exécution successive :

Les contrats à exécution instantanée sont ceux dont l’exécution se réalise


en un moment unique (exemple : vente au comptant). Les contrats à exécution
successive sont ceux qui donnent lieu à des obligations durables (exemple :
contrat du travail).

6
En ce sens exactement,,Civ 1ere ,8 juillet 1994,D ,1995, p. 217 et note Porchy cité par François Chabas,
Obligations théories générales ,tome II, volume I , p 94

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