La Théorie Générale des Contrats : Tous les contrats quels qu’ils soient s’inscrivent dans un
système et qu’il existe des règles communes à tous les contrats
Elle a pour objet l’étude de l’ensemble de ces règles.
Dans le monde entier le contrat est l’instrument juridique de la circulation des richesses.
La convention d’occupation précaire : C’est par exemple l’autorisation de s'installer dans la rue
pour vendre à la sauvette. La situation s’assimile à un contrat de bail, mais du fait de la précarité
aucun contrat n’est signé.
L’acte d’assistance à autrui : C’est par exemple le fait de plonger dans la seine pour sauver
quelqu’un.
On a longtemps considéré ce rapport comme un rapport de courtoisie, puis la CCASS, le 27 mai 1959,
a accordé une indemnité au sauveteur qui avait éprouvé un préjudice en se fondant sur la
responsabilité délictuelle (1382).
Aujourd’hui, la plus part du temps, les juges considèrent que ces relations sont contractuelles, c'est-à-
dire que l’on impose une responsabilité sans faute en excluant la responsabilité délictuelle.
Article 1147 : La responsabilité contractuelle.
Le contrat se distingue donc de ces actes, tout en sachant que pour la convention d’assistance, on a
tendance à assimiler cet acte comme un engagement contractuel (ou l’engagement serait présumé).
2) L’engagement d’honneur
Accord passé entre 2 parties qui subordonnent l’exécution de leur obligation à leur loyauté respective.
L’inexécution ne peut pas donner lieu à des sanctions sur le terrain du droit.
Dans la pratique contemporaine se développe les accords de principe. Ceux-ci font parti de la
phase de négociation de contrat (avant la conclusion du contrat).
Ces accords ne sont qu’une étape dans la phase des pourparlers.
Pourparler I Contrat
Accord de principe : S’engage à conclure le contrat
La rupture de ce protocole d’accord pourrait engager la responsabilité à celui à qui elle est imputable
et entrainer des dommages-intérêt.
Cependant la partie qui viole un accord de principe ne peut pas être condamnée à conclure le contrat.
Les lettres d’intention : Ce sont des lettres signés par des personnes de confiance. C’est un
engagement non juridique.
En cas de non respect de l’engagement : comment interpréter ce document ?
Le juge va analyser et peser tous les termes de la lettre en essayant de voir quel était le
type d’obligation (De moyen ou de résultat).
Elles peuvent donc être un engagement juridique ou non juridique à la fois, tout dépend des termes de
la lettre.
Les publicités : Est-ce que le commerçant qui fait de la publicité sur laquelle il a expressément
mentionné que son document n’avait pas de valeur contractuelle a ou non chercher à induire le
consommateur en erreur ?
Le juge la considérer comme un contrat et demande des dommages intérêt du fait
qu’elle était de nature à induire en erreur.
En règle générale le contrat en lui-même (une fois signé) annule tous les documents établis pendant
la phase de négociation. Ceux-ci ne servent qu’à l’interprétation du contrat (sauf si celui-ci les a exclue
expressément).
Promesse unilatéral de vente : On peut la rompre tant qu’il n’y a pas eu de levée d’option. Si on la
rompt (avant la levée d’option), il y ara des DI, mais pas de vente forcée.
• le contrat unilatéral, article 1103 : « Il est unilatéral, lorsque une ou plusieurs personnes
sont obligées envers une ou plusieurs autres, sans que la part de ces dernières il y ait
engagement ». Donc, il ne fait naitre d’obligation qu’a l’égard d’un des parties
Ex : Contrat de prêt.
• Intérêt de la distinction : Il y en a 2 :
1er intérêt : le contrat synallagmatique repose sur l’interdépendant des obligations et y
découle 3 règles particulière en cas d’inexécution du contrat synallagmatique :
o L’exception d’inexécution : Un des contractants est en droit de refuser
l’exécution de l’obligation, si l’autre n’exécute pas la sienne.
o La possibilité : La possibilité qu’aura un contractant de pouvoir demander au
juge de prononcer la résolution du contrat lorsque l’autre partie ne se sera pas
exécutée.
Ex : j’ai payé, mais il ne livre pas, je saisit le juge qui prononce la résolution et
condamne l’autre à des dommages-intérêts.
o La théorie des risques : Lorsque l’inexécution du contrat est due à une force
majeure, le débiteur de l’obligation est délivré.
Ex : Location d’un appartement qui brule, le locataire est dispensé de payer le
loyer.
2ème intérêt : Ces 2 contrats ne sont pas régis par les mêmes règles de preuve.
o Article 1325 du Code Civil : La preuve d’un contrat synallagmatique est
soumise à l’exigence du double original.
o Article 1326 du Code Civil: Lorsque le contrat est unilatéral, seule créancier
à besoin d’une preuve. L’écrit probatoire, peut donc, en vertu de cet article,
n’être rédigé qu’en un seul exemplaire.
Ces contrats sont régis par le droit de la concurrence. C’est un droit qui va régir les ententes, les abus
de position dominante, où l’on invoquera les l’abus de pouvoir qu’exerce le maitre d’ouvrage sur le
cocontractant.
Cependant s’est développé le formalisme direct. C'est à dire que de plus en plus de contrat on été
soumis a l’exigence d’une forme écrite ceux sous peine de nullité.
De même se développe le formalisme indirect : C’est formalisme qui n’est pas prescrit a peine de
nullité mais qui poursuit néanmoins des fins particulières.
Ex : Un écrit sera exigé en vue de la preuve ou bien pour répondre à des exigences relatives aux
règles de publicité.
I) La manifestation du consentement
1) La manifestation express
C’est une action qui est faite pour porter sa volonté à la connaissance de l’autre.
Ex : La parole, l’écrit, un geste (levée la main dans une vente aux enchères, monter dans un bus….)
2) La manifestation tacite
C’est une action qui n’a pas été accomplie dans le souci exclusif de porter à la connaissance d’autrui
la volonté de contracter.
Ce sont des indices de volonté, celle-ci se déduit de cette action.
Ex : Le silence lorsqu’il est circonstancié.
1) Incapacité de jouissance
Il y a incapacité de jouissance lorsqu’un individu est privé d’un droit, c'est-à-dire d’accomplir tel ou tel
acte juridique.
C’est une incapacité spéciale car elle ne s’applique qu’à des actes ou à des droits limitativement
énumérés par la loi.
Le plus souvent, elles ont une fonction de protections, mais il faut distinguer 2 hypothèses
1ère hypothèse : Certaines incapacités de jouissance constituent une mesure
de défiance à l’égard de l’incapable. La règle de l’incapacité apparaitra alors
imposée dans le souci de protéger un tiers.
Ex : Le tuteur se voit interdire par la loi la capacité de devenir acquéreur des biens
de son pupille.
2ème hypothèse : certaines règles constitue une mesure de protection de
l’incapable lui-même.
Ex : Le mineur non émancipé ne peut pas faire de donation.
Selon qu’elle soit de protection ou de défiance, la sanction qui viendra frapper les actes accomplis en
violation de cette règle sera différente : il y a 2 sanctions :
La nullité absolue : Lorsque l’incapacité est justifié par des motifs d’intérêt
général.
La nullité relative : Lorsque l’incapacité repose sur une idée de protection
(de l’incapable, du contractant…)
2) Incapacité d’exercice
Celui qui est frappé d’exercice à les mêmes droit que tout individus, mais il ne peut pas les exercé lui-
même.
Ex : L’incapable peut être partie à un contrat, mais s’il est frappé par cette incapacité, il ne pourra pas
le conclure seul (il devra être représenté ou assisté par autrui).
Chaque type d’incapacité obéit à des règles spécifiques de protection essentiellement parce que le
contrat conclut par une personne incapable est considéré comme étant un contrat auquel l’incapable
n’a pas pu consentir
Chapitre 2 : La rencontre des volontés
Cette rencontre est distincte selon 2 hypothèses :
• 1ère hypothèses : Il y a une négociation directe entre les parties qui sont en présence au
moment ou se réalise leurs accords. On dit alors que les volontés se rencontrent du seul
fait que l’offre et l’acceptation sont extériorisées.
• 2ème hypothèse : Lorsque, juridiquement, on à a faire à un contrat entre absent.
Cependant des cas exceptionnels, les parties sont amenées à négocier les termes de cette offre.
Dans le cadre de cette négociation, on considère que si l’offre de contrat ne précise pas tous les
éléments essentiels, si elle n’est pas suffisamment précise, alors, juridiquement, la proposition qui
sera faite sera analysée comme une simple invitation à entrer en pourparler.
Les pourparlers : « Période pendant laquelle les futurs cocontractants formulent et discutent les
propositions qu’ils se font mutuellement afin de déterminer le contenu du contrat, sans pour autant être
assuré de le conclure »
• Rupture des pourparlers : Elle se fait sur le terrain délictuel (art 1382 cc) car le contrat
n’est pas encore formé, si la rupture revêt le caractère de la mauvaise foi (intention manifeste
de nuire ou manière frauduleuse).
• Indemnisation : En cas de rupture abusive des pourparlers, il pourra avoir indemnisation
mais seulement sur les frais engagés dans les négociations et non pas sur la perte de
chance.
Arrêt 28 juin 2006, cass.civ.
Pour être ferme, il faudra que l’offre n’ait pas été formulé avec ses réserves car on considère que
l’acceptation qui doit parfaire le contrat doit s’exprimer au regarde de l’intensité des éléments précisé
dans l’offre.
c) L’offre doit être caractérisé, extériorisé
L’offre doit être faite à des personnes déterminées, ou au public.
C’est le fait de faire connaître, par un moyen quelconque, son offre à une personne déterminé.
L’offre faite au public : Elle comporte toujours des réserves au moins implicite.
Le souci de protéger le consommateur a amené le législateur à préciser un certain nombre de règles
relatives à la forme de l’offre :
Ex : l’emploi de la langue française : Loi de 94, article 2 : « obligation d’employer la langue française,
dans la désignation, l’offre, la présentation, la publicité écrites ou parlé…. ».
Circulaire extérieure de la loi Toubon du 20 septembre 2001 est venue fixer dans un premier temps
diverses recommandations puis le législateur est intervenu pour introduire à l’article R112-8 du code
de la consommation un deuxième alinéa qui précise que les mentions sus énoncées figuraient en
outre n une ou plusieurs autres langues.
B) La valeur juridique de l’offre
Souvent se pose la question de savoir quelle est la valeur de l’offre avant l’acceptation. Elle pose 2
difficultés :
A) L’offre est-elle révocable ?
Tant que l’acceptation n’est pas intervenue pour parfaire le contrat, l’offrant est en attente.
• A priori : l’offre étant une manifestation unilatérale de volonté, on peut répondre que oui.
• Cependant : Il faut prendre en compte la sécurité des transactions. La jurisprudence :
Considère qu’il y a obligation de maintenir l’offre. Il y a plusieurs hypothèses ;
1ère hypothèse : Lorsque l’offre est faite avec délai, l’offrant doit la maintenant
pendant ce délai. Les héritiers aussi.
o S’il la révoque : Sa responsabilité pourrait être engagée et serait peut-être
condamné à verser des dommages-intérêt.
2ème hypothèse : Lorsqu’il n’y a pas de délai, il y a 2 formes :
o Si elle est faite au public : Elle est, en principe, librement révocable.
o Si elle est faite à une personne déterminée : L’offrant est tenu de la
maintenir pendant un délai raisonnable.
2) L’acceptation de l’offre
L’acceptation suffit à parfaire l’offre.
A) les conditions de l’acceptation
a) conditions de fond
Il faut que l’acceptation soit :
• Concordante : C'est-à-dire qu’elle doit porter sur les éléments de l’offre tels qu’ils étaient
connus de l’acceptant au moment où il donne son consentement. Seront considéré
comme écartés de l’acceptation les clauses illicites (caractères illisibles…)
De même sont considéré comme ne faisant pas partie du contrat, les conditions générales de
vente, remis postérieurement à l’acceptation.
• Pure et simple : Pour qu’il y ait rencontre des consentements et donc conclusion du contrat,
l’acceptation doit être pure et simple :
L’acceptation sous réserve : Il ne s’agit pas d’une acceptation mais d’une contre
proposition, faite à l’offrant. En raison de cela, s’instaure un processus de
négociation jusqu’au moment ou les négociateurs seront tombés d’accord sur la
chose et le prix.
Seule l’acceptation qui vient en dernier sera considérée comme une
acceptation pure et simple et permettra au contrat de se former.
• Complète : c'est-à-dire qu’elle doit porter sur l’ensemble des conditions figurant dans l’offre. Il
faut distinguer différentes hypothèses :
1ère hypothèse : Si l’offre ne portait que sur les éléments essentiels. Alors le contrat est
conclut et les parties auront la faculté de s’entendre ultérieurement sur les éléments
secondaire qui n’avaient pas fait objet de discussion.
2ème hypothèse : Si l’offre porte sur un ensemble de clause si l’acceptation était limitée
aux éléments essentiels, alors le contrat n’est pas formé dès lors que le juge estimera
que les éléments qui n’ont pas fait l’objet d’une acceptation, alors même qu’ils étaient
secondaires avait été considéré comme déterminants à l’offrant.
En principe l’acceptant est libre de donner son acceptation quand il le veut, cependant la loi impose
parfois un délai de réflexion en deçà duquel il ne peut l’accepter.
Donc toute erreur n’entraine pas la nullité du contrat : Pour éviter qu’un cocontractant mécontent
puisse trop facilement faire annuler un contrat en se prétendant victime d’une erreur, il faudra que
cette erreur réponde à 3 conditions cumulativement exigées :
Condition subjective : Si elle a été déterminante
Condition objective : Qu’elle présente une certaine gravité
Condition morale : Qu’elle ne soit pas imputable à faute à celui qui l’invoque.
Affaire poussin : Affaire dans laquelle les vendeurs avaient décidé de vendre un tableau aux enchères.
Une expertise préalable avait attribué ce tableau à l’école de Carrache. Le Louvre l’achetât, par
préemption et l’exposa comme étant de Poussin.
1er arrêt, 22 février 78, CASS : La cour indique qu’il peut y avoir erreur lorsque les vendeurs
ont vendu le tableau, et qu’ils étaient convaincus, du fait de l’expertise, qu’il n’était pas de
poussin.
2ème arrêt, cour d’appel de renvoi d’Amiens : La cour refuse de s’incliner sur l’arrêt de la
CASS, car selon elle, l’existence de l’erreur aurait du être apprécié au moment de la vente.
3ème arrêt de la CASS, 83 : La cour censure la cour d’appel d’Amiens en indiquant que les
parties peuvent se prévaloir d’élément postérieur au contrat afin de pouvoir apporter la preuve
qu’elles ont commis une erreur.
L’affaire Poussin a permis de préciser que si l’on se place bien au moment de la vente pour connaitre l’Etat
d’esprit de celui qui se trompe, la réalité de l’erreur peut, néanmoins, se prouver par des éléments postérieurs
à la conclusion du contrat.
Le prix : Lorsqu’une erreur porte sur le prix et lorsqu’elle rend ce prix dérisoire, il y
a lieu de considérer que le contrat est nul.
• L’erreur sur la personne : l’article 1110 alinéa 2, relève qu’en principe, l’erreur sur la
personne n’est pas une cause de nullité lorsqu’elle « ne tombe que sur la personne avec
laquelle on a l’intention de contracter ».
Exception : « A moins que la considération de cette personne ne soit la cause
principal de la convention ». Il faut donc qu’elle ait été déterminante du consentement.
C’est un contrat Institue personae (contra médical, contrat de travail…)
Le contrat d’entreprise : La JP a décidé qu’il pouvait être annulé, lorsque, par
exemple, le cocontractant pensait avoir contracté avec une personne morale alors
qu’en fait il avait contracté avec une personne physique.
La JP cantonne l’erreur sur la personne à la seule hypothèse dans laquelle la personne a
été déterminante du consentement. Cela montre le souci du législateur de limiter les causes
de nullité.
2) Le dol
Article 1116 cc : « Le dol est une cause de nullité de la convention, lorsque les manœuvres pratiquée
par l’une des parties sont telles qu’il est évident que sans ses manœuvres, l’autre partie n’aurait pas
contracté ». « Il ne se présume pas et doit être prouvé ».
Il y a plusieurs intérêts :
• La sanction : La nullité pour dol permet de sanctionner plus facilement que l’erreur.
• L’excuse : L’erreur est toujours considéré comme excusable, donc comme cause de nullité
lorsqu’elle est précédé d’un dol.
• La preuve : les manières dolosives sont plus faciles à prouver que l’erreur elle-même.
• l'élément intentionnel du dol : Il n'y a pas de dol si l'auteur prétendu était lui même dans
l'erreur.
Dans le dol par réticence : L'intention peut parfois être difficile à prouver. La
jurisprudence exige néanmoins de rapporter la preuve que la réticence du
cocontractant, qui détenait l’information, obéissait à une intention de tromper ou
d’exploiter l’ignorance de son cocontractant.
Arrêt du 13 février 1996 : Un candidat envoie un CV et oublie de mentionner un
élément important qui aurait certainement fait qu'il n'aurait pas été embauché.
La CASS rappel que « même dans l'hypothèse d un dol par omission, pour que le
cocontractant soit sanctionné, il faut rapporter la preuve de l'intention de tromper ».
o La sanction : La sanction de la nullité ne se justifie qu’à condition que
l'auteur de la manœuvre ait été le cocontractant lui même.
Si le cocontractant bénéficiaire du dol est complice ou
investigateur des manœuvres, alors, dans ce cas, la nullité pourra également
être prononcée. La difficulté alors va être de rapporter la preuve que vous
étiez complice dans l’exercice de ces manœuvres.
Le dol de l’acquéreur : Est ce que la manœuvre dolosive peut émaner de
l'acquéreur? La jurisprudence a évolué.
o Principe : Arrêt du 3 mai 2003 : Un acquéreur amateur de
photographie vendait à un amateur d'art des photos de Baldus à un prix
déraisonnable.
La CASS a précisé « qu’aucune obligation d’informations ne pèse sur
l’acquéreur ».
o Exception : Arrêt du 27 mars 1991. La cour de cassation a tempéré
son principe en disant que « lorsque seul l’acquéreur est en mesure de
détenir l’information sur la valeur du bien et qu’il entreprend des manœuvres
pour tenir le vendeur dans l’ignorance de la valeur du bien, il est alors
possible d’obtenir la nullité de la vente pour dol de l'acquéreur »
Il appartient donc à la victime de solliciter le juge en lui demandant de prononcer soit la nullité du
contrat pour dol principal, soit l'allocation de dommage-intérêts pour dol incident.
Autrement dit, l’élément psychologique du dol a une influence sur la sanction qui pourra en découler.
B) Le régime de la nullité pour dol.
Article 1116 alinéa 2 : « Le dol doit être prouvé ». Il n y a pas de présomption.
S agit il de rapporter la preuve d un fait juridique ou d un acte juridique.
Les manœuvres représentent un fait juridique, la preuve peut donc en être rapportée par tout
moyen.
• Si c’est un dol principal : Le juge accueillera favorablement la demande en nullité du contrat
et de DI.
• Si c’est un dol incident : On ne demander que l’allocation de DI.
Les tiers qui auraient aidé à perpétrer le dol peuvent être considérés comme responsables à l'égard
de la victime, qui va éventuellement les condamner à verser des DI.
3) La violence
Définie des articles 1111 jusqu’à 1115.
Le vice pour violence est rare et, à l'inverse du dol, peu être invoqué devant les tribunaux.
A) la notion de violence
Article 1111 : « La violence est établie lorsqu’une personne contracte sous la menace ».
Cette menace peut être Physique ou Morale, émanant du cocontractant ou d’un tiers.
L’importance de cette violence va s apprécier par le juge in concreto selon plusieurs critères :
Article 1112 alinéa 2 : En matière de violence ont tient lieu: de l'âge, du lieu et du sexe de la
personne.
La jurisprudence a été amenée à préciser qu’il était possible de prendre en considération des
éléments postérieurs à la conclusion du contrat pour apprécier la réalité de la menace.
Arrêt 13 janvier 1999 CASS : Une femme rentre dans une secte. Avant, elle était propriétaire
d'une maison, à sa sortie, elle demande l'annulation de la vente en invoquant la violence
morale dont elle a été victime par les gourous de la secte.
La Cour a considéré que la nullité pouvait avoir lieu alors même que la vente a eu lieu 7 avant
sa sortie.
Par ailleurs, la question s’est posée de savoir si la violence peut également résulter de l’usage d’une
voie de droit.
Ex : Le fait pour un mari de menacer sa femme de la poursuivre pour adultère notamment pour obtenir
la libération de ses dettes est-il constitutif d un vice de violence?
Arrêt de 1903 : La CASS a considéré qu’il s agissait d’un usage abusif d’une voie de droit constitutif
du vice de violence.
En revanche, le fait pour un débiteur de vendre ses biens pour payer des dettes sous la menace
d’une saisie n’est pas constitutif du vice de violence car ici l’usage de la voie de droit est légitime.
Tout dépend donc de savoir si la violence est ou non légitime.
B) La violence économique
L’Etat de dépendance économique ou la subordination juridique peut-il constituer un vice de
violence ?
Le législateur est intervenu pour consacrer cette notion de violence dans les rapports économiques.
Dans des dispositions relatives au code de la consommation : On retrouve 2 articles :
Article L132-1 code consommation : Les clauses abusives sont sanctionnées
lorsqu’elles créent un déséquilibre contractuel significatif entre les droits et les obligations
des partie
Article L122-8 code de la consommation : Introduction de l'abus de faiblesse, qui
constitue un délit et peut entrainer l'annulation du contrat.
Dans des dispositions relatives au code du commerce :
Article L420-2 code du commerce : interdit les conditions de vente discriminatoire
qui sont obtenues grâce à une position dominante ou en raison de l'exploitation abusive
d'un état de dépendance économique.
Art L442-6 code du commerce : Le professionnel qui abuse de la relation de
dépendance dans laquelle il tient son partenaire en le soumettant a des conditions
commerciales injustifiées engage sa responsabilité.
Des droits spéciaux ont été institués pour appréhender des situations de dépendances économiques.
Toutefois, il n en demeure pas moins que ces sanctions apparaissent d’une efficacité relative car elles
ne peuvent être appliquée que dans des conditions particulières.
Arrêt 3 avril 2002: La CASS a décide que seule l’exploitation abusive d’une situation de dépendance
économique, faite pour tirer profit d’un mal menaçant directement les intérêts légitimes de la personne
peut vicier de violence son consentement.
La CASS restreint le champ de la violence économique, puisqu’elle considère que celle-
ci consiste en une menace pressente dirigé contre sa personne ou sa situation.
La violence économique est donc admise depuis 2000 mais fortement restreinte.
La preuve de la violence suit les règles du droit commun. La sanction est de 2 ordres :
La nullité du contrat : Action en nullité.
Des dommages-intérêts : Action en responsabilité.
Ce sont des actions indépendantes, la première n’entraine pas forcement la 2ème.
B) Le droit de repentir
Un certain nombre de texte du code de la consommation accorde au cocontractant le droit de
revenir sur son accord au contrat pendant un certain délai.
Cette faculté fut étendue par l’article L271-1 du code de la construction au profit
de l’acquéreur d’un bien immobilier à la seule condition qu’il ait été conclu sous sein
privé.
Le contenu du contrat
Si le code civil accorde une valeur prépondérante au consentement, son existence ne saurait suffire à
rendre le contrat parfait. En effet le droit des obligations en prend en compte la volonté qu’a la seule
condition qu’elle soit assise sur un objet et motivée par une cause.
Ces 2 conditions sont des limites à l’autonomie de la volonté. Elles intéressent le contenu du
contrat.
Chapitre 1 : L’objet
L’objet du contrat est constitué par la chose.
2) La Licéité de la chose
Article 1128 du code civil : « il n’y a que les choses qui sont dans le commerce, qui puissent être
l’objet des conventions ».
• La personne humaine : Si la question de la non commercialité de la personne humaine
semblait être résolue avec l’abolition de l’esclavage, la question a ressurgit du fait des progrès
scientifiques.
On considère que le corps humain ne peut pas faire l’objet d’un contrat
Les contrats de mère porteuse sont donc interdits (article 16-7 du cc), de même
l’article 16-5 du cc dispose que « les conventions ayant pour effet de conférer une
valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits, sont nulles ».
Le don d’organes : Il est autorisé. Cependant c’est un don, il se fait donc
sans contreparties.
Le corps humain reste donc en dehors du contrat.
• La cession des clientèles civile : En effet les clientèles commerciales peuvent facilement
faire l’objet d’une cession. En revanche les clientèles civiles étaient réputées comme liée
auprès du professionnel qui l’avait développé. La clientèle civile était incessible.
Ex : Un médecin ne pouvait pas vendre sa clientèle.
Arrêt du 7 novembre 2000 : La CASS précise que « la cession de la clientèle
médicale à l’occasion de la constitution ou de la cession d’un fond libéral, n’est pas
illicite à la condition que soit sauvegardée la liberté de choix du patient, condition
souverainement appréciée par les juges du fond ».
Depuis cet arrêt, les clientèles civiles peuvent valablement faire l’objet d’un contrat.
que : « Sont abusives les clauses qui ont pour objet de créer au détriment du non
professionnel du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des
parties au contrat ».
Alinéa 7 de cet article : « L’appréciation du caractère abusif d’une clause ne porte
pas sur l’adéquation du prix ou de la rémunération au bien venu au service offert ».
En 95, ces dispositions ne pouvaient donc pas servir de moyen pour remettre en
cause le coût d’une prestation
Ordonnance du 23 aout 2001 : Ajoute aux dispositions initiales de l’article L131-1
alinéa 7 : Les clauses doivent être rédigées de façon claire et lisible.
Il apparait donc possible de remettre en cause le prix d’une prestation à condition que
la clause relative à la détermination du cout de cette prestation n’apparaissent ni
clair ni compréhensive.
Le législateur a mentionné dans les dispositions de ce texte qu’une clause ne pouvait être appréhendé
comme abusive que lorsqu’elle visait des non professionnels ou consommateurs.
Le juge a considéré qu’il en va ainsi seulement pour les personnes qui ont « conclut un
contrat sans rapport avec leur activité professionnelle ». Lorsque l’on a à faire à des
professionnels, la CASS considère que le contrat conclut a toujours alors un rapport directe
avec leur activité, et qu’à ce titre, ils ne peuvent pas bénéficier des dispositions sur les clauses
abusives.
La CASS a souligné que la notion de « non professionnel » n’exclut pas les personnes morales de la
protection contre les clauses abusives (Arrêt du 15 mars 2005).
Dès lors qu’une personne morale sera amenée à conclure un contrat qui à un lien direct avec son
activité professionnelle, alors elle ne pourra plus prétendre en bénéficier.
Tous les contrats conclus par ces personnes entrent dans le champ d’application des dispositions du
texte :
Article 132-1 alinéa 4 : « tous les contrats contenant des stipulations librement négocier ou non, ou
renvoyant à des conditions générales préétablies, sont soumises aux dispositions sur les clauses
abusives ».
B) Sanctions des clauses abusives.
Les sanctions sont de 2 ordres :
a) Les sanctions d’ordre individuel
Ces sanctions font intervenir 3 auteurs :
• Les sanctions qui émanent du pouvoir règlementaire : Article L131-1 alinéa 2 prévoit que
« des décrets en Conseil d'Etat pris après avis de la commission, peuvent déterminer des
types de clauses qui doivent être regardé comme abusives ».
Loi du 1er février 1995 : Reconduit le système selon lequel une commission des
cluses abusives examine les contrats d’adhésion habituellement proposés aux
consommateurs, et recommande la suppression des clauses qui lui paraissent être
abusive au sens de l’alinéa 1er de l’article L132-1.
Le gouvernement peut alors, par décret, déterminer les clauses qui doivent être
considérées comme abusives.
Au final, D’après ce décret de 78, les clauses considérées comme abusives sont :
Dans le contrat de vente : La clause ayant pour objet ou effet de supprimer ou réduire
le droit à réparation du consommateur en cas de manquement par le professionnel à l’une de
ses obligation.
Dans tout contrat : La clause permettant au professionnel de modifier unilatéralement
les caractéristiques du produit ou du service promis, sauf s’il s’agit d’un changement lié à
l’évolution de la technique sans incidence sur le prix ni altération de la qualité. (art R131-2
code cons.).
• Les sanctions qui émanent du législateur : Liste noire : Liste de clauses considérées
comme abusives et liste grise : Liste des clauses présumées comme abusives sous réserve
de la preuve par le professionnel qu’elle ne lui confère pas un avantage excessif.
Loi de 95 : Le législateur ne tranche pas entre ces 2 listes et dresse une liste
blanche : Liste des clauses qui peuvent être regardées comme abusives. Cette liste
ne dispense pas le consommateur d’apporter la preuve du caractère abusif des
clauses mentionnées. La liste blanche est scindée en 2 parties :
o D’une part : Un liste indicative est non exhaustives des clauses
pouvant considérées comme abusives.
o D’autre part : Les exceptions ou les clauses ne sont pas déclarées
comme étant abusives
• Les sanctions qui émanent du juge : Il y eut 2 temps :
La loi de 78 : Avait accordée au juge un pouvoir limité puisqu’en vertu de ce texte ;
seules les clauses qui entraient dans les prévisions d’un décret pouvait être
déclarées comme abusives.
La loi de 95 : N’a pas non plus pris position sur la faculté offerte ou non au juge de
déterminer une clause abusive. Cependant, on peu déduire l’existence de cette
faculté de l’Alinéa 2 de l’article L132-1 : « le pouvoir reconnu au gouvernement pour
déterminer les clauses abusives est purement facultatif ».
Alinéa 3 de l’article L132-1 : « la liste (blanche) est indicative et non
exhaustive de clauses qui peuvent être regardées comme abusives si elles satisfont
aux conditions posées à l’alinéa 1 ».
Il y a donc 3 séries de clauses abusives :
• Les clauses déclarées abusives par un décret du gouvernement : Elles sont non
écrites. On gomme alors la cluse du contrat, mais ce dernier continue à subsister.
• Les clauses réputées abusives : Les clauses mentionnées dans la liste blanches, ou
reconnut comme abusives par la commission des cluses abusives.
• Les clauses virtuellement abusives : Celles qui répondent aux critères de
déséquilibre mais qui n’ont été répertoriées comme telle ni dans la liste blanche, ni par la
commission.
Les 2 dernières sont des clauses que je le juge pour déclarées abusives et seront réputées non
écrites.
Les dispositions qui sont déclarées abusives ont pour particularité d’être réputées non-écrites ce qui
signifie alors que l’inefficacité de la clause ne va pas alors atteindre le contrat dans son entier,
c’est seulement la clause qui sera supprimée du contrat, ce qui signifie alors que la lacune qui
sera créée du fait de la disparition de la clause sera en général comblée soit par l’application des
dispositions impératives…
Article L132-1 alinéa 8 : Dans certain cas, la nullité peut affecter l’ensemble du
contrat, notamment lorsque celui-ci ne peut subsister sans la clause inefficace.
Arrêt du 5 octobre 1999 : La CASS a décidé que l’action entreprise par l’association pourra viser non
seulement à la suppression de la clause abusive mais aussi, de demander au juge de prononcer des
DI au titre de la réparation du préjudice porté à l’intérêt collectif des consommateurs.
Chapitre 2 : La cause
Article 1108 : Une des 4 conditions nécessaire au contrat : La Cause.
L’article 1131 précise l’exigence d’une cause : « L’obligation sans cause ou sur une fausse cause ou
sur une cause illicite ne peut avoir aucune effet »
Le contrat ne peut donc valablement se former que :
Si les obligations qu’il engendre ont une cause
Si cette cause est conforme à la loi.
I) La notion de cause
Dans le langage courant, la cause est ce qui fait qu’une chose est ou s’opère.
• La cause efficiente (immédiate) : Elle représente la justification d’une série de phénomènes.
Ex : Faire tomber un pot de son balcon. La chute du pot constitue la cause efficiente du
traumatisme crânien du passant.
• La cause finale: C’est la raison pour laquelle l’évènement s’est produit.
Ex : En l’espèce : C’st parce que je suis étourdi.
Cette cause se caractérise par le but poursuivit, la raison qui va pousser à contracter. Ce but
se divise en deux :
La cause immédiate : Lorsque se pose la question de l’existence de la cause de
pose, on se réfère à la conception objective (immédiate)
La case lointaine : Lorsque se pose la question de la licéité on se réfère à la
cause subjective.
Article L311-21 code de cons. : Prévoit que le contrat de prêt est résolu ou annulé de plein droit
lorsque le contrat en vu duquel il a été conclut a été lui-même judiciairement résolu ou annulé.
Dans les contrats unilatéraux et synallagmatiques la cause ce que le juge rechercher, c’est de savoir
si l’obligation souscrite a ou non une cause.
La Cass a condamné les clauses de non concurrence lorsqu’elles ne satisfont pas aux conditions
cumulatives que la JP a fixées à savoir :
Etre indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise
Qu’elle soit limitée dans le temps et dans l’espace
Proportionnée aux intérêts légitimes à protéger
La Cass a ajouté que les clauses des non concurrence devaient comporter l’obligation
de la part de l’employeur de verser une contrepartie à l’employé.
Il y a néanmoins une solution qui semble se dessiner : La JP a annulé un contrat pour absence de
cause lorsqu’’il y avait absence économique des prestations.
Article 1132 cc : « La convention n’est pas moins valable quoique la cause n’en soit pas exprimée »
Donc, pour les billets non causés, il y a lieu de considérer que l’existence de la cause est
présumée.
La charge de la preuve concrète pas alors incombé à celui qui conteste l’existence de la
cause, sachant qu’il pourra rapporter cette preuve par tout moyen puisqu’en effet n’ayant pas
a prouver contre un écrit, la règle de l’article 1341 du cc n’est pas applicable.
L’anéantissement du contrat dans sa totalité est parfois gênante car le fait d’anéantir un contrat, cela
va conduire à sa disparition et donc qu’il prive les parties de pouvoir invoquer n’importe quel bénéfice
du contrat.
De fait, la JP a, aujourd’hui, tendance à ne prononcer seulement la nullité partielle d’un contrat pour
lequel la cause serait inexistante.
Il faut souligner que certains contrats peuvent être considérés comme illicites ou immoraux alors
même pourtant que les choses qui font l’objet du contrat ne sont pas hors commerce, ou que les
prestations commises ne sont pas contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs.
Lorsque le mobile qui incite les parties à conclure le contrat est immoral : l’immoralité
est appréciée comme un élément d’illicéité.
Exemple : Contrat de vente qui n’a que pour simple motif de vouloir éviter de payer des
impôts, le mobile est immoral et la cause sera considérée comme illicite.
L’analyse des mobiles est donc indissociable de la manière dont la société appréhende la notion de
bonnes mœurs. On peut constater que le caractère licite ou non de la cause peut évoluer dans le
temps en fonction notamment de l’évolution de la société et donc en fonction de sa permissivité à
l’égard de certains actes.
Cependant, cette solution présente l’inconvénient qu’elle conduit à limiter les demandes d’annulation
pour cause illicite. Or, il va de l’intérêt général que les contrats lorsqu’ils sont illicites puissent être
annulés.
• Arrêt 7 octobre 1998 : Revirement de JP : Un contrat peut être annulé pour cause illicite ou
immorale même lorsque l’une des parties n’a pas eu connaissance du caractère illicite
déterminant de la conclusion du contrat.
Lorsque toutes les parties auraient connaissance de l’illicéité de la cause, alors elles sont susceptibles
d’invoquer la nullité du contrat. En effet, la connaissance ou la participation du demandeur au mobile illicite
ne permet pas d’opposer à son action en nullité l’adage selon lequel « personne ne peut invoquer sa propre
turpitude ».
Dans un souci d’éradication des contrats illicites, on va considérer que celui qui dénonce l’illicéité alors qu’il
y a participé pourra obtenir la nullité du contrat. Cependant, lorsqu’il obtient cette nullité du contrat, il ne
pourra pas pour autant exercer l’action en restitution qui découle de cette nullité.
Lorsque l’échange des consentements fait défaut, le juge n’aura pas à annuler le contrat car il
retiendra qu’aucun contrat n’a été formé. Ainsi lorsque le juge constate qu’une offre n’a pas été
acceptée, il conclura, en l’absence d’accord des parties, l’absence de contrat.
I) La notion de nullité.
1) La nullité
La nullité est la sanction du non respect d’une condition de validité du contrat, c'est-à-dire la violation
d’une règle relative :
Soit au vice du consentement,
Soit à la capacité,
Soit à l’objet,
Soit à la cause.
Cette nullité doit être prononcée par le juge et entraîne la disparition rétroactive du contrat.
Le droit d’agir en nullité est parfois élargit. C’est le cas des dispositions de l’article 491-2 qui permet
l’exercice de l’action en rescision pour lésion de toutes les personnes qui pourraient requérir l’ouverture
d’une tutelle.
B) La nullité absolue
C’est la sanction applicable lorsque la condition de validité qui fait défaut affecte l’acte de manière
absolue. La société a tout intérêt que l’acte disparaisse.
• Invocabilité : Elle peut être invoquée par tous. Toutefois, celui qui n’a pas intérêt à agir ne
pourra pas agir en nullité. Les 2 parties peuvent agir en nullité.
Article 423 du NCPC : Donne la faculté au ministère public, d’agir comme
partie principale par voie d’action pour la défense de l’ordre public à l’occasion de fait
qui pourrait porter atteinte à celui-ci. De même, le juge dispose du pouvoir de
soulever la nullité d’office lorsque cela touche l’ordre public.
Pour les contrats connexes : Il faut savoir si la nullité d’un contrat doit ou non entrainer la nullité de
l’autre. Le juge, va ici, rechercher si les contrats sont indivisibles.
Le juge considère que le critère principal d’appréciation de l’indivisibilité est :
L’intention des parties
L’appréciation objective de l’unité d’objet économique des opérations.
Toutefois, l’unité de l’instrumentum n’est qu’un indice d’indivisibilité, sans être un critère
absolu.
« Quand les deux parties sont dans le même état de turpitude, la restitution cesse ».
Cet adage a pour objectif dans la mesure du possible d’essayer de paralyser les contrats illicites.
Précisément, elle conduit à décourager chacune des deux parties de pouvoir les exécuter. C’est au
juge que reviennent le pouvoir et l’opportunité de se servir du mécanisme correcteur qu’ont
introduit ces adages toutes les fois qu’il leur apparaît nécessaire de tempérer les règles du droit
commun.
3) La responsabilité consécutive à l’annulation du contrat.
Dans certaines hypothèses, le fait d’annuler le contrat ne suffit pas à réparer tous les préjudices que
pourraient subir l’un des cocontractants.
Le cocontractant lésé peut, sur le fondement de la responsabilité délictuelle, obtenir des dommages-
intérêts.
Ce qui suppose toutefois qu’il puisse démontrer au juge que son cocontractant qui est à l’origine
du dommage a commis une faute qui lui a causé un préjudice.
Toutefois, les dommages intérêts qui peuvent être versés ne doivent pas conduire à ce que la victime
obtienne ainsi l’équivalent de ce qu’elle aurait retiré comme avantage si le contrat n’avait pas été annulé.
La confirmation est un acte juridique unilatéral qui pour être valable doit réunir trois conditions :
Le cocontractant doit avoir eu connaissance du vice.
Il doit avoir eu l’intention de le réparer.
Il faut que la confirmation soit exempte de tout vice.
Selon la théorie classique, la confirmation n’est possible que lorsque le vice affectant le contrat
n’était pas trop grave. Aujourd’hui, ces principes demeurent mais on constate qu’ils sont interprétés
avec plus de souplesse et la jurisprudence a parfois été amenée à valider une confirmation même
dans une hypothèse où il s’agissait d’un cas de nullité absolue.
A l’égard des tiers, la cession d’un bien leur est opposable, ce qui signifie que la cession d’un
immeuble est considérée comme opposable aux tiers dès lors que la cession aura été publiée à la
conservation des hypothèques.
Tout acte de complicité du tiers visant à entrainer la violation du contrat sera sanctionné par la
mise en jeu d’une responsabilité délictuelle.
Les parties au contrat disposent également de la faculté d’opposer leur contrat à une autre
catégorie de tiers relatifs.
Les tiers au contrat peuvent également opposer l’existence du contrat aux parties. effectivement, la
jurisprudence a été amenée à atténuer les dispositions en affirmant que « les conventions n’ont d’effet
qu’entre les parties contractantes », ce qui signifie donc que si les tiers ne peuvent être institués ni
débiteurs ni créanciers, ils peuvent néanmoins invoquer le contrat à leur profit.
L’inexécution du contrat devient une source directe de responsabilité à l’égard des tiers.
(opposition à l’article 1165 du code civil)
Fabriquant Acquéreur
Sous acquéreur
Cependant, il faut souligner que dans tous les cas ou la JP admet la transmission de droit de
créance c’est parce qu’elle est considérée comme étant l’accessoire de la chose. Elle est
donc transmise chaque fois qu’elle est donc étroitement lié à cette chose.
• 1ère définition : L’application classique de ‘l’article 1165 au groupe de contrat devrait conduire
à considérer que chacun des membres extrême de la chaine (maitre d’ouvrage et sous
traitant) sont des tiers les uns par rapport aux autres.
Inconvénient : Cette solution ne tient pas compte de l’unité économique du groupe
de contrat.
• 2ème définition : Il faut considérer que les notions de tiers et de parties doivent être comprises
au regard de la chaine de contrat. Les tiers sont ceux extérieur au groupe de contrat.
Les tiers sont donc les seuls extérieurs à la chaine de contrat. De fait, la
responsabilité éventuelle de chacun des contractants, membres du groupe, devrait
toujours être engagé sur le terrain contractuelle (car liés au contrat).
• La Jurisprudence : Arrêts du 8 mars et 21 juin 1988 : Consacre la notion de groupe de
contrat (2ème définition). Mais très critiqué.
Arrêt 12 juillet 1991, Ass. Plénière : La Cass rappel la règle selon laquelle les
conventions non d’effets qu’entre les parties contractantes. De fait, elle écarte la mise
en œuvre de la responsabilité contractuelle entre un sous traitant et un maitre
d’ouvrage (1ère définition).
Seules les parties peuvent donc être obligées par le contrat. Les tiers restent, eux, soumis à l’effet relatif
du contrat et ne peuvent donc pas être constitué comme débiteur ou créancier par un contrat ou une
convention à laquelle ils ne sont pas partie.
Cependant cette règle doit être combiné aux ayant cause à titre particulier. Il y a 2 hypothèses :
• Contrat non translatif de propriété : Solution de 91 qui s’impose, donc, aucun lien n’existe
entre les cocontractants extrêmes. La seule action possible est donc délictuelle.
• Contrats translatif de propriété : Le droit de créance né du 1er contrat peut, en principe, être
transmis aux propriétaires successifs de la chose.
Arrêt du 28 novembre 2001 : l’arrêt parait revenir sur cette position puisqu’il affirme,
à l’occasion d’un groupe de contrat, la nature délictuelle de la responsabilité du
sous contractant. (position isolée, dissidente à la JP de 1991).
Il y a donc 2 hypothèses :
Si le tiers ratifie la promesse du portefort : Alors il est engagé par l’acte juridique, du seul
fait de son acceptation et non pas du fait de la promesse préalable auquel elle n’était pas partie.
Si le tiers refuse la promesse du portefort : Alors le portefort peut engager sa responsabilité
puisqu’en effet il s’est obligé personnellement à obtenir l’accord du tiers et donc il n’a pas
respecté son obligation.
Une fois que l’on a désigné ce bénéficiaire, il dispose du pouvoir de refuser ou d’accepter le
bénéfice de la stipulation.
L’acceptation de la stipulation est libre et cette acceptation doit être faite au plus tard au jour de
l’exécution de la stipulation.
Néanmoins, il n’en demeure pas moins que le tiers bénéficiaire peut avoir intérêt à accepter la
stipulation dès le jour de sa désignation puisqu’en effet dans cette hypothèse le stipulant ne pourra
plus révoquer son engagement.
Le stipulant peut donc intenter des actions à l’encontre d’un promettant défaillant. Cette solution
existe alors même que le stipulant ne subirait pas les effets de l’inexécution.
Depuis cet arrêt, (contrairement aux dispositions de l’article 1142) la JP considère aujourd’hui que
l’exécution forcée du contrat est le principe, y compris dans le cas des obligations de faire.
• Les effets de l’exécution forcée en Nature : Le principal effet est de forcer le débiteur à
réaliser sa prestation. Cette contrainte peut être de 2 ordres :
Contrainte directe : Elle permet au créancier d’obtenir l’exacte contrepartie de
l’obligation inexécutée. Elle consiste essentiellement dans l’exécution forcée des
obligations de sommes d’argent. Il y en a plusieurs types :
o La saisie : Saisie, puis vente forcée des biens saisis….
o Article 1143 : Prévoit que le créancier peut demander la destruction de ce qui
aura été construit en violation des engagements contractuels.
o Article 1144 : Autorise le créancier à solliciter l’exécution par un tiers au frais
du débiteur en vu de la réalisation de la prestation inexécutée.
Contrainte indirecte : C’est l’astreinte : Condamnation du débiteur à des DI
proportionnés au nombre de jours de retard dans le but de le contraindre à exécuter
son obligation. Elle peut être exercée quelque soit la nature de l’obligation. Elle
s’obtient par décision de justice qui détermine son montant.
Si elle réussie : L’obligation est donc exécutée et le juge pourra
procéder à la liquidation de l’astreinte : le juge constate le retard et
calcule le montant final, lequel s’ajoute au DI que le débiteur peut aussi
avoir à verser.
Arrêt 4 février 1889 : La Cass considère que l’exception d’inexécution est un principe général qui
s’applique à tous les contrats synallagmatique.
i) La résolution judiciaire
La résolution est dite judiciaire lorsque le créancier agit en justice pour en demande la mise en
œuvre, c’est le droit commun de la résolution.
• Le domaine : Art 1184 al1 : - La résolution judiciaire est propre aux contrats synallagmatique.
Cependant, la résolution est parfois exclue même pour certain contrat synallagmatique :
La résolution judiciaire peut être parfois prononcée pour certains contrats unilatéraux :
Le prêt a intérêt : Définit par l’article 1912. Elle se justifie par le fait que ce prêt est
très proche d’une convention synallagmatique.
Les conditions de fonds : Article 1184 : Il faut qu’il y ait inexécution de ses
obligations par le débiteur d’un contrat synallagmatique.
• Les effets : Article 1183 : « la résolution à pour effet de remettre rétroactivement en cause le
contrat inexécuté ». Autrement dit la résolution donne lieu a des restitutions.
Cependant, certaines clauses peuvent survivre suivant les contrats envisagés :
Les contrats à exécution successive : Il ne peut pas y avoir un retour à la situation
antérieure. Donc, les effets passé du contrat à exécution successive seront maintenus
et seuls seront privés d’effet les dispositions à venir.
o Date de prise d’effet : Arrêt 30 avril 2003 : « si dans un contrat a exécution
successive, la résiliation judiciaire n’opère pas pour le temps où le contrat à
été régulièrement exécuté, la résolution judiciaire pour absence d’exécution
ou exécution imparfaite dès l’origine entraine l’anéantissement rétroactif du
contrat ».
Donc la date de prise d’effet correspond au jour ou les parties ont cessé
d’exécuter leurs obligations. Ce qui conduit la cour distinguer deux
hypothèses.
Contrat inexécuté dès l’origine : La sanction est la résolution.
Anéantissement du contrat dès sa formation
Contrat exécuté pendant une période : La sanction est la résiliation,
c'est à dire la sanction dont les effets ne jouent qu’à compter du jour
de l’inexécution.
Elle peut aussi avoir des effets particuliers en ce qu’elle peut conduire parfois au maintien de
stipulations contractuelles, notamment les clauses relatives à l’inexécution. La résolution n’a donc
pas, ici un effet total, il ne va pas entrainer la disparition de l’ensemble du contrat.
• Définition : C’est la clause qui permet la résolution de plein droit du contrat en cas
d’inexécution fautive de ses obligations par l’une des parties.
C’est une clause que les parties avaient introduit d’un commun accord.
Cependant les tribunaux adoptent une conception stricte de la notion de clause résolutoire puisqu’ils exigent
que cette clause résolutoire prévoie avec précision les conditions et les modalités de la résolution. A défaut de
précision, ils interpréteront cette clause comme étant un rappel de la condition judiciaire.
• Le régime juridique : Par principe elle est licite, sous réserve de quelques textes spécifiques
qui vienne prohiber leur insertion dans des contrats particuliers.
La encore le juge dispose d’un large pouvoir : ce dernier considère qu’il peut y avoir coexistence entre
la clause résolutoire et la résolution judiciaire. Ce qui signifie donc que pour le juge la clause
résolutoire est purement facultative puisqu’elle ne fait pas chef à la résolution judiciaire.
En ce sens elle n’est pas de nature à empêcher les parties de se prévaloir d’une stipulation prévoyant
une clause résolutoire.
Le but normalement c’est d’éviter la saisine du juge puisque cette clause permet de résoudre le
contrat en dehors de toutes interventions du juge. Cependant ce dernier peut être amené à se
prononcé sur la qualification de la clause ou sur la réunion ou non des conditions d’application de
cette clause.
Arrêts du 13 octobre 1998 et 20 février 2001 : La résolution unilatérale est reconnue par la
jurisprudence : « La gravité du comportement d’une parties à un contrat peut justifier que l’autre partie
y mette fin de façon unilatérale à ses risques et périls ».
La cour admet donc faculté exceptionnelle de résolution du contrat qui peut jouer aussi bien dans les
CDD que dans les CDI.
Dans les CDI : On considère qu’on ne peut être engagé perpétuellement.
Dans les CDD : La cour a considéré que lorsqu’il y aura eu un manquement grave,
l’autre partie pourra faire jouer la résolution unilatérale.
L’autre contractant reste-t-il tenu de son obligation bien qu’il ne puisse plus obtenir la contreprestation
sur laquelle il comptait, ou est-il au contraire, lui-même libéré ?
Ex : Une agence de voyage organise une croisière, celle-ci est au dernier moment, par cas de force
majeure (épidémie, guerre, grève), annule. Elle est donc libérée de ses engagements.
Mais que faire du client doit-il tout de même payer ? Le problème est celui des risques.
Soit les risques sont pour l’agence de voyage soit elles sont pour le client. Il y a donc deux solutions :
• Solution général : Principe de la connexité des obligations.
Si un cas de force majeur empêche la réalisation des obligations, les 2 parties sont libérées.
• Solution Exceptionnelle : Pour les contrats emportant transfert de propriété des corps
certains.
Pour les contrats de ventre de corps certain : Les risques seraient pour le vendeur.
Si on décide que les risques sont pour l’acheteur cette solution est repoussée : Si la chose vendue
périt fortuitement dans l’intervalle entre le contrat et la livraison, l’acheteur reste tenu de payer le prix,
bien qu’il ne puisse réclamer la chose. Car l’article 1138 dispose « l’obligation de livrer la chose est
parfaite par le seul consentement des paries contractantes ».
Article L 331-1 et suivant : Dispositif introduit par le législateur dans le cadre du surendettement des
particuliers. Le juge a ici le pouvoir de procéder à une adaptation de tous les contrats conclus
par les particuliers surendettés (il a la faculté de rendre les mesures des commissions
exécutoires…)
Le quasi contrat est donc un fait juridique qui va engendrer des obligations à exécuter
comme dans un contrat
2) La répétition de l’indu
Elle figure à l’article 1235 du code civil, qui dispose que « tout paiement suppose une dette. Ce qui
a été payé sans être dû est sujet à répétition ».
Le versement d’une prestation lorsqu’elle s’avère être sans cause doit pouvoir être restituée. Les
protagonistes sont d’une part les solvens (celui qui paye) et l’accipiens (celui qui a reçu le
paiement).
• Pour qu’il y ait paiement indu ouvrant droit à restitution : Il faut qu’aucune cause ne
puisse justifier le paiement qui a été effectué.
Ex : Le débiteur vient à payer une dette qui serait prescrite ou s’il vient à verser une somme
avant l’échéance prévue au contrat, alors il ne peut pas exercer une action en répétition de
l’indu.
Il convient de souligner que le demandeur à l’action en répétition de l’indu ne peut être le solvens, et le
défendeur à l’action est nécessairement l’accipiens.
L’étendue de la restitution est différente selon que l’accipiens est de bonne ou de mauvaise foi.
• La bonne foi de l’accipiens : Résulte de ce qu’il était véritablement créancier. Sinon, elle
bien elle va se déduire du fait qu’il a pu valablement et légitimement penser qu’il l’était.
Le code civil présume la bonne foi.
Conséquences : Lorsque l’accipiens est de bonne foi il ne doit alors restituer que la
chose qu’il a reçu (et non les fruits).
• La mauvaise foi de L’accipiens : Il sera tenu à la restitution du capital et des intérêts de la
chose ou les fruits qui ont pu être produit par cette chose à compter du jour du paiement
Les dépenses nécessaires ou utiles faite par l’accipiens, pour la conservation de la chose doivent lui
être remboursé.
Il faut une corrélation entre la dette de la personne qui s’est appauvrit et l’enrichissement de celui
qui a bénéficié de cette dette. C’est la condition que la jurisprudence a fixé.