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INTRODUCTION GENERALE
DROIT DES OBLIGATIONS

SECTION I : LA NOTION D’OBLIGATION.

I – Définition de l’obligation.

Comme de nombreux termes de langage juridique, le mot obligation est


susceptible d’avoir plusieurs sens.
Dans un 1er sens, au sens large, le mot obligation désigne la situation d’une
personne qui est tenue de respecter une prescription légale ou réglementaire. Par ex,
l’automobiliste a l’obligation de s’arrêter au feu rouge. Dans ce sens, le mot
obligation est en quelque sorte synonyme du terme devoir. Il n’y a aucun lien de
droit entre 2 personne physiques ou morales.
Dans un 2ème sens, beaucoup plus étroit, juridique, l’obligation désigne le lien de
droit en vertu duquel le créancier peut exiger du débiteur un certain service et
inversement en vertu duquel le débiteur est tenu de fournir un certain service
au créancier. Ainsi le mot obligation désigne en même temps la créance ou la dette
selon que l’on se place du côté du créancier ou du débiteur cad que l’obligation est
bicéphale : elle a un côté positif et un côté négatif.
La définition juridique n’est pas totalement complète, le terme se retrouve
également en droit commercial. En effet, certains titres de bourse ou de valeurs
immobilières constatant un emprunt d’une société sont des obligations. Le mot
désigne aussi en droit notarial, l’acte authentique constatant un prêt immobilier
assorti d’une hypothèque immobilière. On parle d’obligation hypothécaire.

II – Les caractères de l’obligation.

L’obligation est un droit personnel de nature patrimoniale. Elle est un droit


coercitif généralement de durée temporaire.

A / L’obligation est un droit personnel de nature patrimoniale.

1°) L’obligation est un droit personnel.

Selon la définition du terme obligation, l’obligation est un lien de droit entre 2


personnes physiques ou morales (créancier ou débiteur). Elle n’est donc pas un
lien de droit entre une personne et une chose. Par conséquent, l’obligation, qui par
nature est un droit personnel, s’oppose au droit réel.
S’opposent sur plusieurs points :
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- En principe, un droit réel est opposable à tous. On dit que c’est un droit
absolu. Par ex le propriétaire d’un bien peut faire valoir son droit de propriété
à l’égard de n’importe qui. Par contre, l’obligation, qui est un droit personnel,
a un caractère relatif cad que l’obligation ne crée des effets juridiques qu’à
l’égard des 2 personnes concernées (débiteur et créancier). On dit que
l’obligation a un caractère relatif.
- On dit généralement que le doit réel confère à son titulaire un droit de suite et
un droit de préférence. Le droit de suite permet au titulaire d’un droit réel de
suivre en principe la chose sur laquelle porte son droit en quelque main qu’elle
se trouve. Ex : cas de l’immeuble hypothéqué : le titulaire de l’hypothèque
dispose d’un droit réel accessoire qui lui donne la possibilité d’exercer un droit
de suite cad qu’il peut suivre l’immeuble en cas de ventes successives de
l’immeuble. Il dispose également d’un droit de préférence, ce qui permet au
titulaire d’un droit réel d’exclure ceux qui n’ont aucun droit de créance sur le
bien et ceux qui n’ont aucun droit reél postérieur à l’acquisition du bien.
Contrairement au droit réel, l’obligation ne comporte aucun droit de suite ni
aucun droit de préférence. Le créancier a seulement un droit de gage
général sur le patrimoine du débiteur. Ce principe est énoncé par l’article
2092 du Code Civil.

2°) L’obligation est un droit patrimonial.

L’obligation a une valeur économique. Elle appartient à la catégorie des droits


patrimoniaux car elle représente pour son titulaire une richesse évaluable en argent.
L’obligation rentre dans le patrimoine du créancier. Le patrimoine est composé
d’une universalité cad d’éléments actifs et d’éléments passifs généralement
interdépendants les uns des autres. Comme tout droit patrimonial, l’obligation est
donc cessible et transmissible (cession à titre onéreux, transmission à titre gratuit).

a / L’obligation est d’abord cessible.


Mais cette cessibilité ne peut se faire que du point du vue actif cad que seul le
créancier peut céder son droit de créance : article 1690 du Code Civil. Par
contre, le débiteur ne peut pas céder sa dette. Il y a incessibilité passive. La
différence entre cession de créance et cession de dette s’explique par le fait que la
personne du créancier est en général indifférente au débiteur alors que celle du
débiteur ne l’est pas au créancier car ce qui fait la valeur économique d’une créance,
c’est la solvabilité du débiteur.
A ce principe, il existe des exceptions :
- Incessibilité de la créance du bail rural, de la créance du bail d’habitation
soumis à la loi du 1er septembre 1948, du droit au bail d’habitation prévu par la
loi du 6 juillet 1989 sauf accord du propriétaire. Ces baux sont en principe
incessibles.
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- Possibilité de la cessibilité des dettes : c’est le cas en matière de vente


d’entreprises et de vente immobilière. En matière de vente d’entreprises,
l’acquéreur est tenu de respecter les certificats de travail en cours (article L
122-11 du Code du Travail). En matière de vente d’immeubles, l’acquéreur
doit absolument respecter les baux d’habitation qui ont été conclu par le
vendeur (article 1743 du Code Civil).

b / L’obligation est transmissible.


Elle est transmissible à titre gratuit mais en cas de transmission de l’obligation,
elle se réalise à la fois au point de vue actif et passif cad qu’en cas de succession,
les héritiers vont hériter des actifs et du passif du défunt. Néanmoins, il leur est
possible de renoncer à la succession lorsque les dettes sont supérieures aux
créances. Ils peuvent également demander une succession sous bénéfice
d’inventaire : le notaire va faire l’état financier du patrimoine du défunt.
En matière de transmission du patrimoine, certaines obligations vont s’éteindre
par le décès de la personne : les obligations intuitu personae : ce sont des
obligations contractées en considération de la personne et uniquement de la
personne. Elles vont s’éteindre par le décès de la personne. Ex : contrat de mandat,
contrat de travail.

B / L’obligation est un droit coercitif de durée temporaire.

1°) L’obligation est un droit coercitif.

L’obligation étant un lien de droit, elle engendre un pouvoir de contrainte de la


part du créancier envers le débiteur. Si l’obligation n’est pas volontairement
exécutée, le créancier aura la possibilité de recourir à divers procédés d’exécution
forcée pour obtenir la réalisation de sa créance. Cette exécution forcée peut être
faite parfois en nature, si la chose est possible, soit par équivalent cad en argent :
les dommages et intérêts.
A l’origine, ce pouvoir de contrainte était extrêmement fort. Dans l’Ancien droit
romain, ce pouvoir d’exécution forcée se portait sur la personne même du débiteur.
Ce pouvoir de contrainte a survécu jusqu’à une loi de 1867. Le créancier pouvait
faire mettre en prison son débiteur : c’était la contrainte par corps. Depuis 1867,
ce pouvoir a disparu mais le créancier dispose d’un pouvoir de contrainte sur
l’ensemble du patrimoine du débiteur. Exception : prison pour les dettes fiscales
et douanières.
La possibilité d’avoir recours à l’exécution forcée permet de distinguer
l’obligation civile de l’obligation naturelle.
Seule en principe l’obligation civile a un caractère coercitif (cad que le
créancier dispose de moyens juridiques pour forcer le débiteur). Par contre, les
obligations naturelles sont dépourvues de sanction. Seulement, si le débiteur
d’une obligation naturelle s’exécute volontairement, il ne pourra ensuite réclamer
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la répétition de son paiement. Ce principe est énoncé par l’article 1235 al 2 du


Code Civil. Le débiteur ne pourra obtenir le remboursement de ce qu’il a payé cad
que l’obligation naturelle produit les mêmes effets qu’une obligation civile si
elle est exécutée volontairement par le débiteur.
L’obligation naturelle prend sa source dans les devoirs de conscience, sur des
principes tels que l’honneur, la dignité de la personne humaine ou le respect d’autrui
(Déclaration Universelle des Droits de l’Homme).
Manifestation des obligations naturelles :
- Respect de la parole donnée :
Par ex : les dettes de jeu ou de pari, obligations inscrites dans un testament rendu nul
pour vice de forme (Arrêt de la chambre des requêtes du 10 janvier 1905 et arrêt de
la 1ère chambre civile le 10 janvier 1963).
- Devoir de ne pas s’enrichir aux dépens d’autrui :
Par ex : le débiteur d’une dette éteinte par prescription reste tenu d’une obligation
naturelle à l’égard de son créancier et s’il décide de payer volontairement, ce
paiement sera valable et ne donne pas naturellement l’action en répétition de son
paiement (Arrêt de la chambre des requêtes, 17 janvier 1898).
- Devoir de ne pas nuire à autrui :
Sur ce fondement, la jurisprudence a admis à plusieurs reprises que celui qui, par
son fait, cause à autrui un préjudice qui ne peut être couvert sur la base des règles de
la responsabilité civile (articles 1382 et 1383 du Code Civil), peut être néanmoins
tenu d’une obligation naturelle de verser une indemnité à la victime. Ainsi il a été
jugé qu’une épouse victime des dettes de jeu de son mari pouvait obtenir réparation
(arrêt de 1992). De même, en cas de rupture de concubinage, on peut obtenir des
dommages et intérêts (arrêt du 6 octobre 1959).
- Devoir d’assistance :
Sur ce fondement, la jurisprudence a reconnu l’existence d’une obligation naturelle
entre proches non tenus d’une obligation alimentaire. Ainsi en est-il entres les frères
et sœurs, entre l’enfant naturel et l’auteur qui ne l’a pas reconnu ou parfois entre
époux divorcés.

2°) L’obligation est un droit temporaire.

A la différence du droit réel qui a vocation a être perpétuel, l’obligation a


vocation à être provisoire. La finalité même de l’obligation c’est d’être exécutée.
L’obligation va s’éteindre par son exécution. En principe,

l’obligation est temporaire, peu importe qu’elle soit à exécution instantanée ou à


exécution successive.
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Lorsqu’on est en présence d’une obligation instantanée, elle va s’éteindre par le


simple fait de son exécution. Ex : vente au comptant.
L’obligation successive est une obligation qui va s’étendre dans le temps et qui
va se répéter. Ex : loyer, vente à crédit.

SECTION II : LA CLASSIFICATION DES OBLIGATIONS.

On peut procéder à différentes classifications des obligations, 3 critères :


- D’après les sources des obligations
- D’après l’objet de l’obligation
- D’après l’intensité de l’obligation

I – La classification des obligations d’après leur source.

Les événements qui donnent naissance aux obligations sont très variés. Il est donc
nécessaire d’opérer une classification des sources des obligations.
La 1ère classification des obligations remonte au droit romain, il s’agissait d’une
classification quadripartite :
- Le contrat
- Le quasi-contrat
- Le délit
- Le quasi-délit
Les auteurs du Code Civil distinguaient 5 sources d’obligations :
- Une source conventionnelle : le contrat (article 1101 et suivants du Code
Civil)
- 4 sources non conventionnelles régies par les articles 1370 et suivants du
Code Civil :
 les quasi-contrats
 les délits
 les quasi-délits
 la loi

A / Les quasi-contrats.

Il ne s’agit pas tel que son nom l’indique d’un contrat mais les quasi-contrats sont
des faits juridiques volontaires.
Les 2 manifestations des quasi-contrats sont :
- La gestion de l’affaire
- Le paiement de l’indu
Il y a gestion d’affaire quand une personne s’occupe spontanément de l’affaire
d’un autre.
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Le paiement de l’indu est l’hypothèse dans laquelle une personne reçoit un


paiement alors qu’elle n’était pas créancière.

B / Les délits et quasi-délits.

Ce sont des événements qui créent des effets de droit indépendamment de la


volonté de la partie.
On dit délit quand il s’agit d’une faute intentionnelle.
On dit quasi-délit quand il y a une faute non conventionnelle.
Quand la faute est génératrice de dommage, il fait naître à la charge de celui qui a
commis cette faute une obligation de réparation. C’est ce que l’on appelle la
responsabilité civile délictuelle énoncée par l’article 1382 du Code Civil.

C / La loi.

Elle fait naître des obligations qu’elles soient déclenchées par un acte ou un fait
juridique (ex : obligation des époux)

Cette classification a fait l’objet de nombreuses critiques de la part des auteurs


modernes tels que MAZOT, MARTY et RAYNAUD.
La classification actuelle des sources des obligations se fait en 2 grandes familles :
- Celle des actes juridiques
- Celle des faits juridiques
Certains auteurs préfèrent utiliser les termes de sources volontaires et
involontaires :
- L’acte juridique est la manifestation de la volonté de créer des effets de
droit. L’illustration est le contrat.
- Le fait juridique est l’événement qui crée des effets de droit
indépendamment de la volonté. Ce fait juridique (délit ou quasi-délit) peut
être intentionnel ou non.
En droit civil, le caractère intentionnel ou non de la faute n’a pas d’importance
contrairement au droit pénal.

II – La classification d’après l’objet des obligations.

L'objet de l’obligation désigne ce à quoi le débiteur est tenu envers le


créancier. Selon le Code Civil, cet objet peut consister à donner, à faire ou à ne
pas faire. Dépassant les textes du Code Civil, la doctrine contemporaine a dégagé 2
autres distinctions :
- L’obligation pécuniaire
- L’obligation en nature

A / Obligation de donner, de faire et de ne pas faire.


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1°) Définition.

L’obligation de donner est l’obligation de transférer la propriété d’une chose.


Il faut distinguer l’obligation de donner et l’obligation de livrer une chose, qui est
une obligation de faire. L’obligation de donner est un mythe. En droit français,
l’obligation de donner est assez rare car en principe lors d’une vente, le transfert de
propriété se réalise dès l’échange des consentements. Il y a transfert dès qu’il y a
accord sur la chose et le prix. Ce n’est qu’exceptionnellement que le transfert de
propriété ne s’opère pas au moment des accords, il peut y avoir un retard. C’est le
cas quand les parties du contrat ont inséré une clause selon laquelle le transfert
s’effectuera au moment du paiement complet du prix de vente (clause de réserve de
propriété).
L’obligation de faire est celle qui astreint le débiteur à accomplir un fait
positif (ex : livrer une marchandise).
L’obligation de ne pas faire est une obligation passive qui se manifeste par un
acte négatif (Ex : en matière de vente de fond de commerce, il est généralement
inséré une clause de non concurrence. Le vendeur a l’obligation de ne pas
concurrencer l’acquéreur).

2°) Les intérêts de la distinction entre l’obligation de donner, de faire et de ne pas


faire.

La question est fondamentale car il s’agit de la mise en œuvre de l’obligation.


Quand on est en présence d’une obligation de donner, l’exécution forcée en
nature est toujours possible : on peut contraindre le débiteur à transférer la
propriété.
Mais pour l’obligation de faire ou de ne pas faire, l’exécution forcée en nature
n’est pas possible. En vertu du principe de la liberté individuelle, on ne peut pas
forcer quelqu’un à s’exécuter. Dans ces cas, l’inexécution de l’obligation va se
résoudre en dommages et intérêts (article 1142 à 1145 du Code Civil).

B / L’obligation pécuniaire et l’obligation en nature.

Cette classification a été faite par CARBONNIER. Elle revêt une grande
importance en matière économique et monétaire.

1°) L’obligation pécuniaire.

Il s’agit d’une obligation dont l’objet est de transférer la propriété d’une


certaine quantité de monnaie. Par ex : l’obligation de l’acheteur de payer une
somme d’argent, remboursement d’une somme d’argent.
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Cette obligation a un enjeu économique important dans le contrat. En effet, elle


peut être éventuellement touchée par la dépréciation monétaire. Le créancier devra
subir ce risque.
Afin de protéger le créancier contre la dépréciation monétaire, le législateur a
donné la possibilité d’insérer dans le contrat, une clause d’indexation des prix.
Cette clause est importante, elle permet de réajuster le contrat et de rétablir son
équilibre économique.
C’est une obligation dont l’exécution forcée en nature est toujours possible. Les
saisies sont, en droit français, l’un des modes d’exécution ordinaire de l’obligation
pécuniaire. Quand il y aura saisie des biens du débiteur, ils seront vendus aux
enchères et le créancier pourra obtenir la somme d’argent. Mais il faut que le
débiteur soit solvable.

2°) L’obligation en nature.

Les obligations en nature se définissent négativement comme étant toutes


celles dont l’objet n’est pas une somme d’argent. Cette obligation concerne les
obligations de donner, de faire et de ne pas faire. Cette obligation en nature est
généralement insensible aux variations économiques et monétaires.

III – La classification des obligations d’après leur intensité : l’obligation de moyen


et l’obligation de résultat.

Concerne essentiellement les obligations contractuelles.


Distinction formulée pour la 1ère fois par le professeur DEMOQUE dans le Traité
de droit des obligations (1923). La question a été reprise et approfondie par de
nombreux auteurs notamment les Frères MAZOT dans L’obligation générale de
prudence et de diligence (revue de droit civil 1936) et le professeur TUNC dans un
article du JCP de 1945 : La distinction des obligations de résultat et de diligence.
C’est une distinction fondamentale qui a pour but de concilier les articles 1147
et 1137 du Code Civil.

A / Définition.

L’obligation de moyen est celle qui impose au débiteur de mettre tout en


œuvre pour obtenir un résultat sans qu’il s’engage toutefois à obtenir ce
résultat.
Le débiteur de l’obligation de moyen doit mettre tout en œuvre pour obtenir un
certain résultat. Il existe un aléa concernant la réalisation de l’obligation.
Ex : le médecin qui s’engage à donner à son client des soins consciencieux et
conformes aux données de la science, néanmoins, il ne s’engage pas à le guérir.
L’avocat qui défend son client. L’agence de publicité.
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L’obligation de résultat est l’obligation qui a pour objet un résultat précis que
le débiteur s’engage à réaliser. Tout aléa sur le résultat est totalement écarté.
Ex : le transporteur s’engage à conduire à destination le voyageur sain et sauf.
L’entrepreneur pour la construction d’un immeuble.

B / L’intérêt de la distinction.

L’intérêt essentiel de cette distinction résulte du point de vue des conditions de la


responsabilité contractuelle.
En cas d’inexécution d’une obligation de résultat, le débiteur engage sa
responsabilité de plein droit : le créancier devra constater la non réalisation du
résultat pour engager la responsabilité du débiteur.
Mais dans l’obligation de moyen, il appartient au créancier d’apporter la
preuve d’une imprudence ou d’une négligence de la part du débiteur. Le
créancier devra prouver que le débiteur n’a pas mis tous les moyens nécessaires
pour mettre en œuvre son obligation.

SECTION III : LA THEORIE GENERALE DES


OBLIGATIONS.

Le droit des obligations constitue une théorie générale. Il est de droit commun
des obligations par opposition aux statuts spéciaux. Par ex, la théorie générale des
contrats a vocation à s’appliquer à tout contrat par opposition aux contrats spéciaux
qui réglementent les différents contrats.
Le droit des obligations irrigue l’ensemble du droit et transcende même la
distinction entre le droit public et le droit privé. Ex :les contrats administratifs
s’inspirent largement du droit des obligations. Chacune des branches du droit privé
est irriguée par le droit des obligations (droit commercial, droit du travail, droit
rural, …). C’est le fond commun de notre droit.

2 questions importantes :
- les sources des obligations
- le régime juridique des obligations
Quand une obligation est née, quelle que soit sa source, elle obéit à un régime
unique en ce qui concerne la circulation et son extinction.
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