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Introduction :
Le droit des obligations se trouve partout. Chez les particuliers qui ont des obligations les uns
envers les autres, comme dans l’État qui doit rembourser ses dettes. Ainsi, les obligations
sont d’une importance pratique considérable.
1. La notion d’obligation :
A) Définition
Ex : l’obligation pour une personne de fournir des aliments à son frère ou à sa soeur dans le
besoin ⇔ Obligation naturelle ≠ civile, sanctionnée.
Ex : l’obligation pour les enfants de fournir des aliments à leurs parents et vice versa
Le droit s’intéresse toutefois à certaines obligations naturelles. Celui qui s’est acquitté d’une
obligation naturelle sera débouté de son action en remboursement (1235 ancien du cc, 1100 et
1302 actuels du cc). Ainsi, celui qui s’engage à exécuter une obligation naturelle devient tenu
juridiquement d’exécuter l'obligation en question. On parle de novation de l'obligation
naturelle en obligation civile et cela par la promesse d’exécuter : c’est un engagement
unilatéral (promesse faite par une seule personne) et là seulement on peut forcer son
exécution.
En droit, le mot “obligation” revêt un sens plus précis qui en fait un lien plus personnel; C’est
le droit qui existe entre un créancier et un débiteur. C’est le rapport juridique en vertu duquel
une personne est tenue envers une autre de faire ou de ne pas faire une chose. Une matière en
particulier utilise tout particulièrement ce droit : c’est le droit des sociétés. Le droit des
sociétés : une société commerciale émet des obligations en lançant un emprunt et en
remettant des titres pour servir de preuves aux souscripteurs. Ces titres ont des valeurs
mobilières (actions) susceptibles d'être négociées sur le marché.
Également, la langue de la pratique notariale utilise également ce terme pour désigner les
obligations notariées, cad les constatations par un acte authentique de l’existence d’une
somme d’argent à payer.
Or, ici on ne s’intéressera qu’aux obligations patrimoniales, cad qui figurent dans le
patrimoine du créancier à l'actif et du débiteur au passif. Nous savons que toute personne
physique ou morale est dotée d’un patrimoine défini comme l’ensemble des biens et des
obligations appréciable en argent et celui-ci est apprécié comme formant un tout.
Les droits subjectifs qui prennent place dans cette enveloppe sont dits patrimoniaux, cad
qu’ils ont une valeur pécuniaire. Certains ont une valeur positive : biens, créances et
répondent de ceux qui ont une valeur négative : les dettes puisque le patrimoine est un tout
indivisible.
Les droits pat. sont constituées d’une part de droits réels et d’autre part de droits personnels.
Les droits réels se subdivisent en droits réels principaux (propriété) et en droit réel
accessoires.
B) Caractères
Cette définition dégage 4 grands caractères :
● Enjeux =
● Ob. De ne pas faire : Beaucoup moins populaire, elle porte sur une abstention de la
part du débiteur
Ex : l’obligation de ne pas faire concurrence aux commerçants à qui on vient de
vendre son fonds de commerce (responsabilité contractuelle).
L’objet de cette obligation s’est estompé depuis la disparition de l’art. 1142 du cc en février
2016 qui faisait cette distinction très classique des trois catégories de prestations. Cependant,
cette classification garde une importance du moins didactique.
Cependant, une nouvelle classification fait son apparition qui était déjà doctrinale avant 2016
et apparaît aujourd’hui dans le cc. Elle classe les obligations selon si celles-ci se règlent :
Oui, puisque les obligations ont un régime juridique différent selon cette obligation. Les
règles diffèrent selon si l’obligation est en nature ou monétaire.
Ex: l’obligation en nature s’exécute au domicile du débiteur.
● De résultat : une obligation en vertu de laquelle le débiteur est tenu d’un résultat
qu’il doit fournir. Il se DOIT d’y arriver
EX : changer les bougies du moteur, réparer la voiture rayée, payer le loyer à
l’échéance, dresser la comptabilité d’une société.
● De moyen : Le débiteur doit utiliser tous les moyens dont il dispose afin d’atteindre
un certain résultat sans que ce résultat soit certain.
EX : obligation du médecin de soigner le malade/lui prodiguer des soins diligents ≠
obligation de guérir, obligation d’un avocat de défendre son client ≠ gagner le
procès
C’est au sein des obligations de faire qu’on retrouve tantôt des obligations de résultats, tantôt
des obligations de moyens.
Obligations de résultats : obligations de donner, de ne pas faire, de faire —> preuve : montrer
que le résultat n’est pas atteint
● Obligations de moyens : obligation de faire —> preuve : montrer que tous les
moyens n’ont pas été déployés, pas assez de prudence et de diligence
N.B / L’ordonnance de 2016 n’évoque pas cette classification mais elle est bien présente en
doctrine et en JP.
L’enseignement de cette année est un ensemble de droit commun : chaque catégorie fait
naître un ensemble d’obligations particulières et des règles spécifiques sont susceptibles de
s’appliquer selon les cas. Il demeure que toutes les obligations sont régies par des règles
communes —> Théorie G des obligations.
Étude des grandes sources des obligations contractuelles et extracontractuelles (sans entrer
dans le d était des déclinaisons spéciales; ex : contrats spéciaux).
Étude du régime G des obligations constituées de règles applicables à toutes les obligations
une fois qu’elles Sont nées (exécution? transmission? extinction?)
EX : Art. 1100-1386-1 cc).
Cette théorie G = importance capitale car elle est commune à toutes les disciplines. On dit du
cc qu’il est la souche commune de toutes les disciplines dans les principes dont ils se
nourrissent (1804/2004, le cc : lire avant-propos). C’est particulièrement vrai pour la théorie
G des obligations (droit du travail, droit administratif etc… puisent dans cette théorie).
A) De Rome à la rédaction du CC :
Le droit civil a de très profondes racines romaines. Ce sont eux qui ont forgé la notion
d’obligation, c’était plus un objet qu’un sujet de droit avant que la contrainte ne s’humanise.
La contrainte ne porte plus sur le corps du débiteur mais sur ses biens (on ne tue plus celui
qui ne peut pas honorer sa dette).
Toutefois, il serait inexacte de penser que rien n’a évolué depuis le droit romain puisqu’il y a
eu des évolutions très sensibles depuis.
Jusqu’à la rédac du cc : Le droit romain ne faisait naître des obligations que de certains faits.
La volonté ne suffisait pas pour créer des obligations —> Il fallait passer par des procédures
très précises. Le droit romain commence à mettre en œuvre la rigueur des obligations avec les
contrats consensuels.
Dès le 2è s., on a le droit canonique qui pose comme ppe que toute autres oblige son auteur à
réparer le préjudice. L’idée fut reprise par les juristes laïques et notamment par Jean Domat
(??) dans les lois civiles dans leur ordre naturel. Puis, cette règle a été reprise dans le code
civil à l’article 1240 cc (ancien 1382). C’est une très profonde diff avec le droit allemand qui
n’engage la responsabilité contractuelle que dans certains cas très spéciaux et délimités. Le
principe du consensualisme s’est imposé petit à petit en droit. Fr.
Des canonistes affirment l'idée que la parole donnée doit être respectée indépendamment de
toute formalité. Ceci est le pilier du droit des contrats : la propriété était transférée par le
simple échange de consentement. Au 17ème, Louisel et Domat ont l’idée de rédiger un code
civil qui sera effectivement par la suite rédigé.
Les textes du code ont été caractérisés jusqu'en 2016 par une grande stabilité. La plupart des
articles du droit des obligations ont été longtemps conservés depuis leur rédaction en 1804.
C'était un atout car on veut pouvoir savoir sur quoi compter sans qu'il y ait de changements
constants. Mais cette stabilité n'était que de façades car des évolutions se sont produites avec
l'évolution de la société.
En 1804 l'économie était rurale avec deux poids économique identique.
Avec la révolution industrielle des acteurs économiques sont apparus. Il fallait désormais
protéger le salarié qui contracte avec l'employeur qui est + fort que lui. Le législateur a
répondu à ces besoins de protection par des dispositions restées extérieur au code civil
comme dans le code du travail, contrat de consommation codifié depuis 1993 dans le code de
la consommation qui est rénové en 2016. De plus, des traités européens ont été modifiés pour
assurer que l'UE assure son rôle de protection.Il y a eu la mise en place de directive
transposée dans le code de la consommation et parfois dans le code civil (notamment avec les
textes sur le commerce électronique).
Parfois l'interprétation des textes du code est allée très loin “par les textes et au-delà des
textes” afin de répondre à certains besoins. Les textes sur la responsabilité civile n'ont pas
changé mais dans l'article 1 242, al 1 on a découvert un principe général de responsabilité de
fait des choses. La responsabilité du fait d'autrui est dégagée du même article. Il existe aussi
une interprétation créatrice des textes et même parfois des créations contre la lettre du texte
(la stipulation pour autrui : article 1 121, l'exécution forcée est envisageable même pour une
obligation de faire ou ne faire grâce à une jp avec des textes inchangés : ancien article 1 142).
Il était temps de faire une révision du droit des obligations pour tenir compte des évolutions
qui ont eu lieu. "le code civil est devenu un faux témoin du droit positif à certains égards"
Cornu. Ainsi une réforme par l'ordonnance du 10 févr.2016 et la loi du 10 avril 2018 a eu
lieu. Les projets de réformes étaient nombreux.
Dans les années 90 un courant doctrinal présent dans des pays européens a milité pour un
code civil européen, peut être pas forcément entier mais au moins un code des contrats
européen. Il y a eu des opposants à cette idée qui revendiquent qu'aux Etats Unis cela n'existe
pas car la cour fédérale veille à l'autonomie des États dans certains secteurs pour que la
fédération reste acceptable. Ces mêmes opposants ont aussi remarqué qu'en matière de droit
civil il y a une question de culture.
L'UE n'a pas de compétences générales dans ce domaine alors que ces dernières sont toutes
des compétences d'attributions dominées par le principe de substiatrité. L’UE a une seule
compétence pour la protection de la consommation.
En 2005, en France et au Pays Bas il y a eu un référendum sur la refonte des traités
constitutifs a eu lieu. Le non l’a emporté. Depuis ce moment, la perspective de la création de
compétences de l'UE s'est éloignée.
Il y a eu un projet de rédaction d'un cadre commun de référence élaboré avec beaucoup
d'ambiguïté. Cela est resté un simple projet.
“Les principes du droit européen du droit” est un projet dans lequel il n’y a pas de règles de
droit qui ont force obligatoire en Europe. C’est un travail de recensement pour chercher quel
principe ressort des divers droits nationaux sur la question de droit des contrats. C'est une
œuvre doctrinale purement privée engagée dès 1980.
Vient ensuite l’initiative du groupe Lando. A côté, un professeur allemand a fait travailler de
nombreux universitaires sur les principes du droit des contrats. Cela aboutit à des projets de
texte très détaillé.
En Italie, un projet pour un code européen des contrats revu civile 1992 page 701.
En France, les universitaires ont pensé au siècle qu'il fallait réviser le code civil sur les
obligations. cela venait d'être fait au Pays Bas, Allemagne. Pour certains cela était pour
mieux faire entendre la voix de la culture juridique française. Pour d'autres cela était pour
mieux écarter l'uniformisation européenne.
En 2003, un groupe d'une quarantaine de personnes presque toutes universitaires a été
rassemblé par le professeur Catala. Ce groupe a remis au garde des sceaux son programme :
l’avant projet de réforme de droit des obligations. Cela avait pour but de devenir un projet de
loi. cet avant projet a été traduit en 6 langues. Ce n'est pas un code de rupture mais seulement
d'ajustement : mettre la lettre du code en accord avec le droit positif et intégrer les acquis de
la jp et doctrine. on voulait procéder à la recodification du code civil : ce qui était en dehors
devait être intégré pour avoir un droit lisible dans les textes. Certains ont regretté que cet
avant projet n'aille pas plus loin.
Un autre professeur, monsieur Terré, a constitué un groupe de travail pour apporter des
améliorations à cet avant projet avec quelque véritable rupture avec le droit des contrats
français. Ce groupe de travail a remis le résultat de sa réflexion au garde des sceaux en 2008
"pour une réforme du droit des contrats". Il existe à ce moment une absence de consensus à
l'université. Il a également travaillé sur la responsabilité civile (2011) et le régime des droits
obligations (2013).
Dès 2005, la ministre de la justice a puisé dans un le projet Catala et Terré en s’en éloignant
certaines fois afin de créer un projet qui n’a jamais été officiellement diffusé.
Une impulsion a lieu en 2004 lors de la célébration du code civil quand l’actuel président
demande une réforme du droit des obligations avec un objectif d'intégration de la JP.
En 2014, un projet de loi d'habilitation à légiférer par ordonnance a été déposé. Le sénat
voulait bien réformer mais il voulait la faire et ne pas laisser le gouv la faire. La loi
d'habilitation a finalement été votée le 16 fév. 2015. Un calendrier a été prévu et tenu. Un
projet d'ordonnance a été diffusé puis modifié et adopté en conseil des ministres le 10 févr.
2016 et entre en vigueur le 1er octobre 2016. Il n'a qu'une valeur réglementaire. On peut
toujours contester la légalité de ces règlements. Les textes issus de l'ordonnance étaient donc
à la merci de contestation sur leur légalité.
Un projet de loi de ratification a été déposé et entre en vigueur le 1er octobre 2018 après un
vote le 20 avril 2018. Depuis cette loi, la réforme a une valeur législative.
→objectifs de la réforme :
- article 8 dans la loi du 16 fev. 2015 : sécurité, lisibilité, accessibilité, efficacité, attractivité
du droit français.
Cette réforme n'a pas tout changé mais 363 nouveaux articles ont été insérés dans le code
civil et la loi de ratification en a modifié 21.
bcp de modif de rédaction des textes ce qui peut avoir des conséquences insoupçonnés au
départ.
???
Le droit des obligations porte sur les sources et sur le régime général applicable aux
obligations.
1. Définition du contrat
l'article 111-1 définit le contrat comme un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes destinées à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations.
Cette définition de 2016 est plus large que celle d'avant qui " le contrat est une convention par
laquelle une personne s'engage envers une autre personne de ne faire ou ne pas faire". Elle le
définit désormais ainsi : " le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes qui créent une obligation".
Avant le contrat était donc plus étroit. Pourtant des accords de volonté peuvent porter sur des
obligations déjà créées. Ceci n'était pas des contrats mais d'autres conventions car
les contrats faisaient forcément naître des obligations. Mais en réalité cette rigueur
terminologique n'était pas toujours respecté car aucun enjeu pratique était important dans la
distinction entre le contrat et les autres conventions.
Même avec cette définition élargie il reste des accords de volonté qui ne sont pas contrats car
ils ne portent pas à proprement parler sur des obligations qu'il s'agirait de
créer, modifier, transmettre ou éteindre : par exemple la convention relative aux choix d'une
loi applicable en matière de divorce.
Cet accord de volonté suppose au moins deux personnes que l'on nomme "les parties au
contrat/ contractantes". Elles sont souvent deux mais elles peuvent aussi être + :
Deux époux propriétaires louent leurs maisons à deux époux.
On peut aussi avoir des contrats entres plusieurs personnes ayant des intérêts différents. C'est
l'hypothèse de l'échange triangulaire : propriétaire d'un terrain A voudrait
échanger avec le propriétaire d'un terrain B qui souhaite le terrain C d'une personne qui veut
le terrain A : trois parties.
Le contrat est une variété d'acte juridique cad une variété de manifestation de volonté
destinée à produire un effet juridique d'après l'article 1 111-1. mais tout acte juridique
n'est pas un contrat. Le contrat se distingue de l'acte unilatéral de volonté évoqué à l'article
1111-1.
Il importe de distinguer le contrat des conventions qui ne sont pas juridiquement obligatoires
: une invitation à dîner par exemple. C'est un accord de volonté mais cet accord ne
relève "pas du droit mais du non droit" Carbonnier. Les parties ici n'ont pas l'intention de se
lier juridiquement. Il existe aussi des actes de complaisance : l'auto stop.
Le contrat a une valeur juridiquement obligatoire, son exécution peut être forcée en justice et
son inexécution sanctionnée en justice.
Existe-t-il ou non une intention de se lier juridiquement? La jp contemporaine accepte
facilement de donner une nature contractuelle à une convention d'assistance".
Il en est de même pour les contrats réels dans lesquels une nouvelle fois l'accord de volonté
ne suffit pas car ces contrats ne se forment que lors de la remise de la chose sur laquelle il
porte.
b) intérêts
L'exécution forcée d'une promesse :
- si contrat consensuel, exécution forcée car promesse = déjà le contrat.
- contrat réel, promesse déjà un accord de volonté dont l'inexécution entraînera des
dommages et intérêts mais l'exécution ne pourra pas être forcée car le contrat n'est pas
formé.
JP sur la promesse de prêt : celui qui promet de prêter une somme d'argent ne donne pas
l'argent = on ne peut pas le forcer à remettre la somme.
On hésite sur la liste des contrats réels car les textes manquent parfois de clarté. Le dépôt fait
partie des contrats réels, le prêt aussi mais depuis un revirement de l'année 2000 le prêt
consenti par un professionnel du crédit aussi. C’est une prêt fait par un professionnel qui doit
être exécuté mais en cas de non-établissement de crédit alors il n’y aura pas d'exécution
forcée.
Si le prêt se forme avec la remise de la chose, la remise de la chose n'est pas une obligation
pour le prêteur. L'emprunteur a une obligation quant à lui : rendre la chose. Une partie
dispose d'une obligation c'est donc un contrat unilatéral et les régles de preuve ne sont donc
pas les mêmes.
Pendant longtemps cette distinction était purement doctrinale et n'était pas dans le code ce qui
peut s'exprimer par l'impossibilité de donner un caractère fiable au contrat d'adhésion.
b) intérêts
Depuis la réforme du droit des contrats deux conséquences découlent de la qualification du
contrat d'adhésion :
- s'interprète en faveur de celui ??
- Les clauses non négociables déterminées à l'avance par une des parties qui crée un
déséquilibre sont réputées non écrites lorsqu'elles se trouvent dans un contrat
d'adhésion.
b) intérêts
Les règles de droit applicables aux deux catégories ne sont pas les mêmes :
La preuve n’est pas la même (L1).
Le corps de règle de fond qui sont propres au contrat synallagmatique découle de
l'interdépendance des obligations. Il existe cependant des exceptions :
- l’inexécution
- théorie des risques
- résolution pour cause
L'inexécution s'étend même au contrats unilatéraux en 2016.
Souvent les contrats synallagmatiques sont onéreux et ceux unilatéraux sont gratuits mais il
existe des contrats synallagmatiques à titre gratuit (donation avec une petit charge pas
équivalente à la valeur du bien donné) mais aussi des contrats unilatéraux à titre onéreux (prêt
assorti d'intérêts consenti par un particulier qui n'est pas un pro du crédit).
b) intérêts
Le droit civil voit avec une certaine défiance les contrats à titre gratuit qu'il estime dangereux
pour celui qui se dépouille gratuitement. Il les soumet à des règles particulière
destinée à limiter l'atteinte que ces actes peuvent porter au patrimoine familial du donateur.
les contrats les + courants de la vie économique sont des contrats à titre onéreux.
a) critère
- contrats commutatifs : article 1108, al 1 : chacune des parties s'engage à procurer à
l'autre un avantage regardé comme l'équivalent de celui qu'elle reçoit.
Il existe une évaluation certaine dès la conclusion du contrat qui n’est pas une équivalence
concrète mais dans l'esprit des parties est considérées comme équivalentes.
- contrats aléatoires : article 1108,al 2 : les parties acceptent de faire dépendre les effets
du contrat quant aux avantages et aux pertes qui en découleront quant à un événement
incertain. ex : contrat d'assurance. chaque partie courent des chances de gains et des
risques de pertes.
Un contrat habituellement commutatif peut être aléatoire par les stipulations du contrat :
pêcheur qui vend avant d'aller pêcher.
b) intérêts
il existe des règles particulières au contrat aléatoire :
- l'aléa chasse la lésion. La lésion ne permet pas de l'anéantir.
- manque d'aléa = nul : fondé classiquement sur la théorie de la cause à l'article 1 131 et
??? ancien mais dans la réforme la cause a disparu et les articles aussi.
La révision d'un contrat pour cause d'imprévision est possible dans un contrat successif
conformément à l’article 1 195.
CDD // CDI
Il n’existe pas de classification correspondant à ces contrats dans le code civil. Cependant
l’ordonnance de 2016 s'y réfère dans les articles 1 211 et 1212.
b) intérêts
conséquences pratiques :
- CDI : 1 112 : chaque partie peut mettre fin à tout moment de manière unilatéral au
contrat : résiliation unilatérale. Le salarié peut utiliser cette faculté de résilier le
contrat sous réserve de préavis : démission. l'employeur n'est pas libre : pas propre au
travail mais au CDI.
- CDD : le salarié ne peut pas démissionner avant la fin du contrat. prend fin
normalement lorsque le terme prévu arrive. Les parties peuvent décider de prolonger
ce contrat 1 213. Le contrat peut être renouvelé article 1 214: le renouvellement donne
naissance à un nouveau contrat.
6° contrats cadre et contrats d’application
a) critères
Ces contrats apparaissent dans le code civil en 2016. Auparavant ils étaient connus de la
pratique qui l'avait inventée.
Les contrats cadre se sont répondu dans la deuxième moitié du 20ème avec des nouvelles
techniques commerciales qui étaient en essor.
- contrats cadre : article 1 111 : accord par lequel des parties conviennent des
caractéristiques générales de leur relation contractuelle futur
- contrat d'application en précise les modalités.
Ces définitions sont réductrices puisque le contrat cadre peut déjà donner naissance à des
obligations contractuelles présentes comme c’est le cas du contrat de franchise.
b) intérêts
L’intérêt ici est la détermination des prix. Les parties au contrat peuvent convenir que l'une
d'entre elles détermine le prix. Une partie a le pouvoir unilatéral de fixer le prix, celui-ci
pouvant être contesté.
mais la réciproque n'est pas vraie. Il existe d'autres contrats de droit privé et les choses sont
compliquées pour les contrats de personnes publiques.
b) intérêts
Les contrats de droit privé sont soumis à tout le droit civil des contrats en cas de contentieux
compétence aux juridictions judiciaires.
Les contrats admin relèvent de la compétence des juridictions admin. ces contrats sont soumis
à l'application du droit admin mais il n'est pas très complet et il arrive au juge admin
de puiser dans le droit civil les solutions qu'il manque mais ce n'est que partiel.
un contrat remplit les critères du contrat admin mais au moment de son exécution une partie
peut perdre sa qualif de personne publique : phénomène de privatisation EDF par ex. S'il n'y a
plus de personne public dans un contrat qui continue à produire des effets, la nature
d'un contrat reste figé au moment où celui-ci est formé.
Le contrat innomé n'a pas de nom parce que le législateur n'a édicté aucune règle à son sujet.
La pratique peut connaître ce type de contrat avec un contenu habituel avec des clauses que
l'on va toujours donner alors la pratique lui a donné un nom : le contrat de franchise par
exemple. Sa dénomination n'est pas une dénomination légale mais usuelle.
Le contrat taillé sur mesure par deux parties qui en négocient un contenu adapté à leurs
besoins que la pratique ne connaît pas usuellement : contrat innommé par excellence . cela est
possible grâce à la liberté contractuelle
b) intérêts
Article 1 105 : les contrats qu'ils aient ou non une dénomination propre sont soumis à des
règles générales qui sont l'objet du présent sous titre.
Les règles particulières à certains contrats sont établies par les dispositions propres à chacun
d'eux.
Les règles générales s'appliquent sous réserve de ces règles particulières.
Ainsi il existe un processus de qualification. Il faut qualifier le contrat, le ranger dans des
catégories, en fonction des éléments caractéristiques de tel type de contrat nommé.
Le droit qui concerne les catégories de contrats spéciaux se nomme le droit des contrats
spéciaux. Cependant cette matière n’est pas étudiée au sein de ce cours.
Il existe la théorie de l'autonomie de la volonté : la volonté se donne à elle seule ses propres
lois. Cette théorie est fondée sur la philosophie individualiste et le libéralisme économique.
L'obligation contractuelle repose uniquement sur la volonté autonome et puisqu'elle est
autonome elle ne doit pas se laisser donner des obligations. Il serait tyrannique d'imposer des
obligations. Cela entraîne trois conséquences :
- la liberté contractuelle
- consensualisme
- l'effet obligatoire du contrat entre les parties et les parties seulement.
Cette théorie n'a jamais correspondu à l'état du code civil même en 1804. Pour autant ces trois
principes existent et ont été consacrés par le code civil avec des tempérament, des nuances.
Dans son discours préliminaire Portalis l'a présenté: "les hommes doivent pouvoir traiter
librement".
En 2016, 1 102 : chacun est libre de contacter ou de ne pas contracter, de choisir
son contractant, forme et contenu dans les limites de la loi.
→liberté au cœur du droit des contrats depuis toujours.
Cette liberté est l'application du principe de liberté proclamée à l'article 4 de la DDHC et
article 5.
En 2013, le conseil constitutionnel a reconnu la valeur constitutionnelle de la liberté de la
contractuelle .
A) liberté de contracter
1° liberté de choisir son cocontractant
Chacun a en principe la liberté de contracter avec qui il veut. Cependant il existe des
exceptions surtout depuis la 2ème moitié du 20ème avec :
- l'institution des droits de préemption (le C. constit est intervenu pour censuré un de
ces droits)
- interdiction de discrimination interdiction d'un profesionnel de refuser la vente d'un
bien ou d'un service sauf motif légitime.
2° limites
L’article 6 du code civil.
Les exigences de l'ordre public se sont accrues en se diversifiant. A l'origine ces exigences
étaient exclusivement politiques c’est-à-dire défendre l'ordre des principes fondamentaux de
la société. Ultérieurement un ordre économique s'est ajouté, un ordre surtout de protection :
protection du travailleur, locataire, consommateur, fermier.
De nombreuses règles qui ne sont plus supplétives mais impératives se sont ajoutées pour
certains contrats spéciaux.
articles 1 104, 1112, 1112-1, 1131-5 : impérativité de la règle
Les dispositions de la théorie générale des contrats sont le plus souvent établies et laissent
un contrat liberté aux contractants.
Dans un contrat conclu les parties n'auraient pas pu prévoir que l'exécution de ce contrat
pourrait se faire sans respecter l'exigence de bonne foi.
Être de bonne foi c'est avoir une attitude intègre et droite. (voc cornu) le texte de l'article 1
104 développe la bonne foi qui avait été cantonnée à la seule exécution : article 1134,
al3 (1804). Le devoir de bonne foi s'ajoute au stade de la négociation et de la formation du
contrat.
En réalité ce n'est pas une grande nouveauté car la jp avait déjà admis de sanctionner
certaines loyauté au stade des pourparlers et de la formation du contrat spécialement
la nullité pour réticences dolosives (garder le silence dans l'intention de tromper).
Existe-t-il une fraternité contractuelle qui anime le solidarisme contractuel à travers l'article
de 1 104?
Les propositions de certaines auteurs de consacrer une devoir de confiance légitime
n'ont pas été retenu dans l'ordonnance de 2016. L'ordonnance n'a pas voulu intituler le
chapitre 1er “principes directeurs” comme envisagé mais simplement conserver l'intitulé
précédent "dispositions liminaires". Le rapport au Président qui accompagne l'ordonnance
justifie ce choix par la non volonté de faire des principes de niveaux
supérieures aux dispositions qui suivent car cela permettrait un interventionnisme des juges.
Cass 10 Juillet 2007 : les maréchaux : "la bonne foi dans l'exécution du contrat
permet de sanctionner l'usage déloyal d'une prérogatives contractuelles mais non de
modifier le contrat en dehors des termes prévus par la loi."
Le devoir de bonne foi trouve des applications plus précises dans la négociation : articles 1
112, 1112-1, 1137.
Article 1 128 : résume en même temps d'une annonce. pour contracter les parties doivent :
consentement des parties
capacité de contracter
contenu licite et certain.
L'article 1 128 donne trois conditions de validité. L'article qui suit évoque l'esprit sain
conformément à l'article 414-1. L'insanité d'esprit est une cause de nullité. Cet article ajoute
"ceux qui agissent en nullité pour cette cause de prouver un trouble mental au moment de
l'acte" : la santé mentale est présumée pour toute personnes qui n'est pas placée
sous incapacité et la preuve contraire est a apporté par le demandeur : la preuve à apporter
est un trouble mentale cad une altération des facultés mentales a décidé peu importe
la cause, qu'elle soit passagère ou durable.
→preuve difficile.
La jp accepté que si la démence habituelle d'une personne est établie alors au moment de
l'acte il faut démontrer que la personne était sous l'empire de ce trouble sauf à ce que
La partie qui soutient le contraire parvient à montrer que l'auteur de l'acte était dans un état
lucide particulièrement au moment de l'acte.
→ jp des intervalles lucides.
- faire tomber des actes à titres gratuits : action en nullité est libre
- faire tomber des actes à titres onéreux : cela se fera seulement avec certaines
conditions. la loi impose que l'on se trouve :
● acte porte en lui même la preuve d'un trouble mental
● acte a été fait lorsque l'intéressé était placé sous sauvegarde de justice
● acte a été fait alors que l'intéressé se trouvait dans un mandat de protection
future qu'il avait rédigé et qui a été mis à exécution sur la foi d'un certificat
médical, action introduite avant son décès au fait d'habilitation familiale ou
tutelle. mais il faut encore prouver le trouble mental au moment de l'acte.
SECTION 2 : la capacité
La capacité est la règle et l'incapacité l'exception :
→article 1 145 pour les personnes physiques.
→pour les personnes morales le code renvoie aux limitations éventuelles des règles
applicables aux personnes morales.
L’article 1 146 énonce les limites de cette capacité.
Cette mesure définie par la loi n'est pas précisée dans les articles suivants de ce
paragraphe. Cette mesure de l'incapacité se trouve dans le livre des personnes et non des
contrats. L'étude des incapacités relèvent initialement du droit des personnes et non du droit
des contrats.
Etre capable pour une personne physique renvoie à l'aptitude à acquérir des droit subjectifs
et exercer les droits dont on est titulaire.
§1 incapacités de jouissance
Elle contient virtuellement l'incapacité correspondante mais la réciproque n'est pas vraie.
Elles peuvent frapper les personnes physiques et morales.
Elles ne sont jamais générales et elles sont plutôt en extension à l'époque contemporaine.
L'article 1 103 est une vieille incapacité.
incapacité d'acquérir à titre gratuit : auxiliaires médicaux (nv car à la base seulement les
médecins étaient visés par cette incapacité).
§2 incapacités d’exercice
Elle est propre aux personnes physiques.
Ce sont des incapacités beaucoup moins rares que celles de jouissances. Quand on utilise
le terme “incapacité” on vise souvent cette incapacité.
Ces incapacités n'affectent pas les aptitudes à être titulaire de droit mais ??
Elles ont pour fondement de protéger la personne contre elle-même ou des tiers. Elles sont
moins profondes que les incapacités de jouissance elles peuvent être générales et ne sont
pas forcément spéciales donc leur étendue est très variable.
A) mineurs
Il est incapables au sens de l'article 1 146.
L’incapacité de contracter est un principe général sauf que les mineurs acquièrent peu à peu
une capacité d'exercice au fur et à mesure qu'ils acquièrent de la maturité : 408, 1 148.
Le législateur contemporain tend dans certains à intervenir pour rappeler l'incapacité des
mineurs par des dispositions spéciales
B) majeure
L’incapacité est seulement faite pour le protéger en cas d'incapacités physiques ou morales.
article 428 : incapacités ne doivent pas être ouvertes s'il est possible de protéger les
personnes par des mesures moins contraignantes comme le mandat de protection future,
droit commun de la représentation. Mais si cela est nécessaire pour protéger la personne
alors des incapacités peuvent être mises en place.
Les différents types d’incapacités :
- curatelle : personne assisté ou contrôlé avec une incapacité d'exercice pas totale. la
personne peut contracter dans le domaine de l'administration, conservatoire (non?).
Ce n'est qu'une assistance dans les autres domaines.
- tutelle : personne majeure représentée de manière continue. incapacité d'exercice en
principe générale. autonomie pour actes courants que la loi autorise d'accomplir
pourvu qu'il soit conclue à des dispositions normales 1 148.
- habilitation familiale : ordonnance du 15 octobre 2015 retouchée en 2016 et 2019 par
des lois. Une tutelle allégée ou une curatelle allégée selon que la personne habilitée
est une personne de l'entourage pour l'assister ou le protéger mais cela ouvre une
véritable incapacité d'exercice pour les actes ou la personne doit être aidée.
les personnes qui s'apprêtent à contracter en ont toute la capacité. Pour que le contrat se
forme valablement il faut que les personnes y consentent.
SECTION 1 : la rencontre
Le contrat est un accord de volonté qui fait naître des obligations. Le consentement est donc
celui de chacune des parties : il faut que deux volontés existent et se manifestent car seules
les volontés extériorisées peuvent se rencontrer.
La doctrine et la jp avaient précisent les choses même si sur certains points (contrats entre
absents) il y avait encore des hésitations. L’ordonnance du 10 fev 2016 édicte des règles
légales qui consacrent la jp mais pas seulement : parfois elle met fin aux hésitations parfois
a renversé des jp spécialement au sujet de l'offre et la promesse unilatérale.
§1 les pourparlers
Tous les contrats n'en sont pas précédés. La plupart du temps il n'y en a pas : pro et
consommateur = contrat sans négociations individuelles.
les nvx textes intègrent des solutions qui avaient dégagés sans textes spécifiques :
information importantes pour la consentement de l'autre : “doit en informer dès lors que
,légitimement, cette dernière partie ignore cette information ou fait confiance à son
contractant” : légitimement implique ainsi confiance et ignore.
Portalis : " On gouverne mal quand on gouverne trop. Un homme qui traite avec un autre
homme doit être attentif et sage ; il doit veiller à son intérêt, prendre les informations
convenables, et ne pas négliger ce qui est utile. "
L’affaire Baldus 30 mai 2000 donne lieu à une précision dans l'article 1 101-3.
Cour de cass : non aucune information ne pose sur l'acheteur. affaire Baldus
article 1 111 : devoir d'information ne porte pas sur la valeur d'estimation. Si tel n'avait pas
été la règle sans eût été fini avec certaines professions dont l'objet consiste à acheter
des choses pour les revendre plus cher : marchands de biens.
limite de la règle :
Si l'acheteur connaît une qualité substantielle de la chose que le vendeur ignore
légitimement alors cette qualité peut influer sur la valeur de la chose mais ici l'obligation
d'information joue sur la qualité que le vendeur ignore.
charge de la preuve :
elle est réglée par le texte en deux temps :
- il incombe à celui qui prétend qu'une info lui est due de le prouver : c’est au créancier
de démontrer l'existence de l'obligation d'information.
- La charge pour l'autre partie de prouver qu'elle l'a fourni : c’est au débiteur de
démontrer qu'il a fourni l 'obligation d'information.
§3 : l'offre
A) notion
article 1 113 : le contrat est formé par la rencontre d'une offre et d'une proposition.
→ Analyse qui a été faite auparavant.
Exemple :
Une agence immobilière indique qu'un appartement de 3 pièces est à vendre. il y a donc une
pancarte à vendre avec un numéro de téléphone dessus : ce n'est pas une offre car il
manque le prix qui est un élément essentiel du contrat. c'est une invitation à entrer en
pourparler.
Une annonce relative à un emploi précisant le salaire, les caractéristiques du poste, le profil
recherché n'est pas techniquement une offre d'emploi car ici une condition d'agrément existe
il y aura des entretiens d'embauche, la simple réponse ne suffit pas à la formation du contrat
de travail. Ce n'est qu'une invitation à entrer en pourparler. c'est un contrat marqué
d'intuitus personae.
L'offre doit être extériorisée et peut l'être par toutes sortes de moyens. Le principe de
consensualisme contractuel est donc valable à l'offre. article 1113, al2.
L'offre peut même être tacite : déduite d'une action qui n'est pas forcément accomplie.
Cette offre peut être faite à une personne déterminée mais également au public cad à
"personnes indéterminées" comme le dit l'article 1 114.
B) valeur juridique
Si l'acceptation vient rencontrer l'offre celle-ci concourt à la formation du contrat en tant
qu'expression de consentement d'une des parties. l'offrant initial devenu parti en contrat
ne peut prétendre se rétracter.
tant que l'acceptation n'est pas intervenue, que se passe-t-il?
l'offrant peut-il retirer son offre ou est-il lié par elle? s'il décède l'offre s'éteint- elle?
La réponse à ces questions recouvre le régime de l'offre.
la JP en été venue à reconnaître à l'offre avec délai une valeur juridique >> qu'une offre
sans délai : efficacité à l'engagement unilatéral de volonté.
ordonnance du 10 fev 2016 et la loi ont affaibli le régime de l'offre avec une volonté de tracer
une nette différence entre la promesse unilatéral de contrat qu'elle a voulu augmenter.
2° cause de caducité
a) expiration du délai de vie de l’offre
Lorsque l'offre a été assortie d'un certain délai, elle est caduque à l'arrivée de ce délai. une
acceptation ultérieure ne doit pas former le contrat.
Mais lorsque l'offre n'a pas été assortie d'un délai elle devient caduque à l'issue d'un délai
raisonnable d’après l’article 1 117, qui n'est pas le même de l'autre délai pour rétracter son
offre. Ainsi, même s'il ne se rétracte pas, un second délai arrive à l'issue duquel l'offre
devient tout de même caduque même sans rétraction.
chambre sociale, Cour de cass. 30 mai 2018 : seul offrant peut se prévaloir de l'expiration de
ce délai.
c) décès du destinataire
Cass. 20 avril 2018 : caducité en cas de décès de destinataire ce qui prive les héritiers
d'accepter eux-mêmes l'offre.
→ aucune utilité pratique à part affaiblir l’offre.
§4 l’acceptation
L’article 1118 instaure la manifestation de volonté de son auteur d'être lié dans les termes de
l'offre ; agrément pur et simple de l'offre avec lequel l'échange de consentement est réalisé
et le contrat est conclu en principe.
1° réelle
Si l'auteur démontre qu'il n'a pas pu avoir connaissance de certaines causes de stipulation
en raison de leur forme alors la clause n'est alors pas portée à la connaissance du signataire
:chambre civile 27 fév 1996.
Il en est de même pour des clauses rédigées dans un texte difficilement lisible dans une
langue anglaise : arrêt du 27 novembre 2007.
clause au verso du doc : pas d'acceptation sur ce qui se trouve au verso.
article 1119 : dans le prolongement de la JP.
2° pure et simple
Toute réponse qui n'est pas strictement à l'offre est une contre proposition cad une nouvelle
offre qui émane du premier destinataire et il est alors au premier offrant d'accepter cette
nouvelle offre mais avant le contrat n'est pas conclue c'est une simple étape dans la
négociation mais il n'y aura peut etre pas de contrat conclu car l'acceptation est libre.
3° libre en principe
Nul n'est tenu d'accepter une offre : nul n'est forcé d'accepter une offre en principe.
Dans le monde des professionnels ne peut refuser de vendre à son consommateur qui allait
lui acheter. Le refus de vente est prohibé par le code de la consommation au risque d'une
sanction pénale sauf raison légitime.
Un assureur ne peut pas refuser de souscrire à un assujetti d'une obligation de s'assurer.
l'acceptation peut la révoquer tant que le contrat n'est pas forcé" : article 1118,al2.
A) recours à la représentation
Une personne ne peut venir pour participer physiquement à l'échange des consentements
alors elle charge un mandataire de la représenter. Le mandataire exprimera l'offre,
l'acceptation, la contre proposition dans le processus qui mènera au contrat. Le mandataire
agit au nom et pour le compte de la personne qu'il représente.
Jusqu'à présent le régime générale n'existait que sous forme de dispositions spéciales mais
il figure maintenant aux article 1 151 à 1161 CC dans le but de lutter contre le conflit
d'intérêt.
Le pouvoir du représentant est défini en termes généraux, il ne couvre que les actes
conservatoires et d'administration. Il faut des dispositions spéciales pour avoir des pouvoirs
définis dans des domaines particuliers.
Art. 1159 CC : Quelles sont les conséquences de l'établissement d'une représentation sur la
capacité du représenté d'exercer ses droits ? Est ce que la représentation dépouille le
représentant de cette capacité ?
→ représentation pour des élections.
Art. 1156 CC. : le tiers peut demander par écrit au représentant de signifier que le mandaté
l’a été par lui-même pour effectuer cette représentation. représentant est mandaté pour cette
représentation.
B) contrats à distance
Les deux parties ne se trouvent pas simultanément au même endroit au moment de
l'acceptation définitive ni par elles-mêmes ni par des représentants. Elles utilisent des
moyens de communications à distance. Lorsque la voie électronique est utilisée, des règles
spécifiques sont appliquées.
1°règles générales
localisation ? lieu d'exécution du contrat mais il y a un intérêt au sujet du contrat de travail
puisque le tribunal dépend du lieu de conclusion. en droit international privé : loi du lieu de
conclusion du contrat. l'offrant se trouvait en france et acceptant en Arménie, quel est le lieu
de conclusion?
Pendant 200 ans on n'a pas tranché entre les deux systèmes. La JP s'est montré hésitante
mais des décisions ont paru retenir le système de l'émission pendant une large partie du
20ème siècle.
En 2011 la troisième chambre civile s'est montrée favorable au système de réception :
Décision du 9 janvier 2019 : système de l'émission. 6 janvier 2021 : système de la réception.
La règle du double clique est la règle qui précise le consentement des parties, en cas de
contrat conclu par voie électronique. Article 1127-2 CC.
L’auteur de l’offre doit accuser réception sans délai injustifié.
§6 les contrats préparatoires
L’ordonnance de 2016 a pris quelque dispositions
A) contrats de négociations
Dans ce contrat, il y a :
- Un calendrier pour les négociations est fixé dans lequel figure la date à laquelle on
espère parvenir à un accord définitif.
- obligation de confidentialité
- interdiction de négociation avec un tiers.
Le contrat principal est encore éventuel néanmoins le contrat de négociation lui est
obligatoire. Il oblige ceux qui les concluent et engage ainsi la responsabilité contractuelle à
l'égard de l'auteur de l'inexécution.
B) pacte de préférence
C’est une convention par laquelle une personne s'engage à ne pas le conclure sans l'avoir
préalablement offert au bénéficiaire du pacte : def classique. Art. 1123 CC.
Il se rencontre souvent dans le secteur de la grande distribution : maîtrise des points de
vente. On ne peut pas ouvrir une grande surface n'importe où. Il se retrouve aussi dans un
contexte familial lors du partage succession avec des biens de famille : si l'un se décide à
vendre le bien, il le propose déjà à un autre membre de la famille.
C’est un véritable contrat car sa violation expose celui qui a promis la préférence à des
dommages et intérêts : responsabilité contractuelle Art. 1123, al.2 CC
La nullité du contrat passé avec le tiers signifie que le contrat peut être annulé si le tiers est
de mauvaise foi. Si le tiers connaissait l'existence du pacte et l'intention du bénéficiaire :
Au fond celui qui a promis la préférence mais n'a jamais vraiment donné son consentement
au contrat seulement si le contrat avait lieu il y aurait une préférence.
arrêt du 26 mai 2006 : le tiers est eu connaissance lorsqu'il a contracté du pacte de
préférence et la connaissance de l'intention du bénéficiaire de s'en prévaloir.
→ c'est une double preuve difficile à rapporter.
Art. 1123, al.3 CC: procédé interrogatoire. Le tiers qui envisage de contracter de demander
par écrit au bénéficiaire du pacte de confirmer dans un délai que le tiers fixe l'existence
d'un pacte de préférence et s'il entend s'en prévaloir.
C) promesses de contrat
1°promesse unilatérale de contrat
Elle est définie par l'article 1124 CC : une partie, le promettant, accord à l'autre ...
C’est une définition assez complète.
Le promettant a donné son accord au contrat envisagé. tous les éléments essentiels se
trouvent dans la promesse: il ne reste plus que les consentements pour conclure le contrat.
→ C'est un contrat préparatoire.
souvent dans le cadre d'une promesse unilatérale de vente : une personne peut acheter
mais n'est pas encore décidé à acheter.
promesse unilatérale d'achat : intéressé par un bien qui n'est pas encore en vente mais en
cas de vente la personne sera intéressée.
les stock options : promesse unilatérale de vente d'actions. Une société promet à l'un de ses
dirigeants de lui vendre les actions de la société.
alinéa 3 : contrat conclu en violation de la promesse unilatéral est nul. La nullité vient de
l'existence d'un autre contrat avec un tiers.
Après 2016, la JP a maintenu sa position dans un arrêt du 6 décembre 2022 relativement à
des faits antérieurs à l'ordonnance de 2016. cette position a été abandonné par un arrêt
du 23 juin 2021.
Cette promesse synallagmatique est une convention par laquelle les deux parties
s'engagent à conclure le contrat principale envisagée.
Puisque les deux volontés sont là, le contrat principal n'est-il pas déjà formé? oui c'est ce
que reconnaît l'article 1589 CC.
Puisque la promesse vaut vente pourquoi en passer par ce détour ? Planiol et Ripert " on
complique le droit en faisant passer des promesses de vente"
Dans certains cas, le contrat définitif est encore subordonné à des éléments qui ne
dépendent pas de leurs volontés et on ne sait pas si ces éléments seront réunis à l'avenir :
l'obtention d'un permis de construire.
Ces événements peuvent être dirigés en conditions suspensives : le contrat se forme si elle
agisse et sinon il n'existera pas.
Le contrat principal s'il vient à être définitivement formé aura vocation à effacer toute la
période antérieure. seul le contrat principal en def liera les parties s'il est conclu.
A) l'erreur
L’erreur est une fausse représentation de la réalité.
On pressent que toutes erreurs ne pourront pas être retenues comme cause de nullité. Il
faut tenir compte de l'impératif de la sécurité des transactions.
Il n'est pas possible de laisser le contractants trouvait des erreurs alors que son
cocontractants n'a pas voulu effectuer cette erreur : il faut que l'erreur atteigne une certaine
nullité.
l'évolution a eu plutôt tendance à élargir les erreurs causes de nullité même s'il existe
encore des erreurs indifférentes.
JP de compréhension de ce texte est recueilli à l'article 1132 du CC(erreurs sur les qualités
essentielles de la prestation + erreur sur les qualités essentielles d'une personne ). Cet
article n'est plus formé de façon négative, pas comme l'article 1134 CC.
l’erreur obstacle : l'erreur peut être une cause de nullité lorsqu'elle est de fait aussi bien
lorsqu'elle est de droit. Nul n'est censé ignorer la loi mais si on a contracté en se trompant
on a donné un consentement erroné mais on n'échappe pas à la loi puisque le contrat sera
erroné. L’article 1132 CC parle expressément de cette erreur aujourd'hui.
erreur sur les qualités essentielles de la prestation : (ancienne erreur sur la substance).
Boitier : exemple des flambeaux.
une telle erreur se rencontre assez rarement. depuis toujours elle est une cause de nullité
mais la JP en était venue à admettre une conception subjective. Cette conception a été
retenue en 2016 avec les art 1132 et 1133 CC. Le nouveau texte a permis de passer d'un
extrême à l'autre car il ne parle plus de substance.
Affaire de la statue achetée par Pinot. Affaire du Poussin : article 1132 CC // bataille d'expert
pour une nouvelle expertise : nullité pour erreur sur l'authenticité de l'oeuvre alors qu'on
ne sait même pas si elle est authentique ? Ici la vente est nulle.
limite à cette conception subjective : la fausse représentation qu'un contractant s'est fait tout
seul d'une qualité qu'il détermine.
- condition d'entrée dans le champ contractuel des qualités essentielles : article 1133 CC. il
faut que ces qualités aient été convenues ensembles et pas seulement dans l'esprit d'une
seule partie.
article 1132 : la qualité essentielle doit être convenue : la qualité en question doit être entrée
dans le champ contractuel de manière expresse (contrat de vente d'un terrain constructible),
tacite (catalogue d'une vente aux enchères).
article ,al3 : exclusion de l'erreur sur laquelle les parties avaient accepté un doute : le doute
chasse l'erreur.
-condition du caractère excusable de l'erreur : erreur de l'errance n’est pas prise en compte
s'il s'est trompé en raison de son ignorance. C’est une appréciation in concreto au regard
des personnes et des circonstances. article 1132,al 1er CC.
erreur sur les qualités essentielles de la personne : article 1134 CC avec une approche
restrictive. C’est un contrat conclu intuitu personae. En général, les contrats ne comportent
pas cet intuitu. on le rencontre dans les contrats à titre gratuit et dans certains contrats à
titres onéreux (prestation en nature à accomplir sont liées au caractère de la personne
comme le contrat de travail par ex).
Tout dépend des circonstances et de l'intérêt des parties qu'il revient aux juges d'apprécier.
Article 1134 CC : erreur sur la personne même au sens strict n'est même pas envisagée car
elle est très rare mais elle peut être sur les qualités essentielles du cocontractants
(honnêteté, expérience, habilité... tout dépend de ce qui était attendu personnellement du
cocontractant).
arrêt du 3 juillet 1990: erreur excusable.
erreur obstacle : rencontré en JP. Le contrat ne peut pas être valable lorsqu'une erreur
empêche radicalement la rencontre des volontés.
deux variétés:
- erreur sur la nature du contrat : l'une des parties penser louer tandis que l'autre
penser conclure une vente.
- erreur sur l'objet du contrat : changement d'unité monétaire nullité qui peut être
soulevée par toutes les parties parce qu'elles se sont toutes trompées. article 1131
CC : qualification relative de la nullité pour le vice de consentement
deux exceptions que l'on avait rencontré en JP sont mtn prévues dans l'article :
-
- motif d'une libéralité sur laquelle l'erreur est alors une cause de nullité.
B) le dol
Le dol dans l'exécution est une faute d'inexécution intentionnelle et dans la formation du
contrat est une cause de nullité article 1130 et 1137 CC.
exemple de Cicéron très important : pitus banquier.
dissimulation intentionnelle : réticence dolosive (garder le silence). C’est le fait de taire une
information déterminante intentionnellement constitue un dol.
Pendant longtemps ce silence n'était pas un dol mais la JP qui a développé une forme de
bonne foi dans la formation admet cette réticence dolosive.
Tout cela tient à un devoir d'information à l'article 1112-2 CC.
coup d'arrêt avec l'arrêt Baldus : pas de devoir d'information pour l'acquéreur donc pas de
nullité pour dol. En 2016, elle a été consacrée à l'article 1137 CC (modification en 2018). Le
devoir d'information ne porte pas sur la valeur. Certains pensent qu'il fallait lire cet article de
façon autonome et non en lien avec l'article 1112-2. En 2018, le fait pour une partie de ne
pas révéler son estimation de la valeur de la prestation n'est pas constitutif d'un dol a été
ajouté expressément.
d) caractère déterminant
article 1137 : obtenir le consentement donc on a déterminé le consentement.
Ainsi, le dol doit avoir atteint son but. On retrouve ici la même condition que pour l'erreur
seule sauf qu'ici le dol peut porter plus largement sur les motifs ou la valeur peu importe que
l'erreur soit excusable ou non (article 1139).
Dans le cas d’un dol incident qui ne porte que sur des éléments secondaires du contrat et
qui n'a pas déterminé le consentement : pas de nullité mais seulement versement de d et i.
C) la violence
articles 1140 à 1443.
Celui qui consent à un contrat sous l'empire de la violence n'exprime pas un consentement
libre.
1° éléments constitutifs
La violence suppose un élément matériel : une contrainte article 1140. Une contrainte qui
expose la crainte de la victime.
Le mal considérable dont est menacé la victime : physique (menace de coups), moral
(menace de diffamation), pécuniaire (exploser une maison, perte d'emploi).
Elle est retenue lorsque ce sont des proches qui sont touchés par la menace.
élément injuste : une menace n'est pas un vice du consentement si elle est légitime. Article
1141.
Le contrat conclu sous la menace de voie de droit est valable. Limite : cette voie de droit ne
doit pas être excessive: article 1141.
2° l'origine de la violence
A la différence du dol la violence entraîne l'annulation du contrat quelqu'en soit l'auteur :
article 1142.
Le consentement de la victime est altéré dans les deux cas. La présomption de complicité
de la partie appelée à profiter de l'engager souscrit. Il y a une nécessité sociale à annuler le
contrat : trouble causé par la violence est encore plus grave qu'en cas de dol.
Une personne est obligée de vendre son appart pour payer ses dettes : contrainte de vendre
mais si le prix n'est pas avantageux pas de nullité. Si le prix est avantageux pour l’acheteur
alors la nullité peut être prononcée seulement si le vendeur était dans un état de
dépendance à l'égard de l'acheteur.
A cette protection classique de l'intégrité du consentement s’est ajoutée à l’époque
contemporaine une protection préventive.
1° l'information
Afin que le consommateur donne un consentement vrai, l’obligation d’information pesant sur
le professionnel porte sur les caractéristiques essentielles du bien ou du service qu’il
propose et également d’une information sur le prix du bien ou du service qu’il propose.
Article L.112-1 du Code de la consommation.
Protection par l’information, avec des sanctions, qui ne sont pas la nullité du contrat.
Multitudes de dispositions qui imposent des informations particulières. Une multitude de
contrats spéciaux imposent des mentions obligatoires : offre
de crédit à la consommation, contrat de service de communication électronique...
Le législateur veut que le consommateur soit éclairé lorsqu’il consent, mais il veut aussi qu’il
réfléchisse.
2° le réflexion
Réflexion du consommateur :
droit de rétractation de 14 jours pour les contrats de vente à distance.
délai de réflexion en crédit immobilier de 10 jours.
La dimension préventive éclate en pleine lumière.
le bail d'habitation : le législateur impose une liste très précise de droit de rétractation pour le
locataire.
La technique habituelle de protection du consentement qui est une technique a posteriori a
été complété par une technique préventive.
section I : l'objet
article 1108 ancien : un objet certain comme condition essentielle de la validité d'une
convention.
§I l'objet de l'obligation
prestation dûe par le débiteur. tout contrat a pour objet une chose article 1126. prestation qui
est l'objet de l'obligation d'une partie.
quatre conditions :
A) existence
l'objet de l'obligation doit exister. Si la chose a péri après la formation du contrat : pas nullité.
L'objet doit exister au moment de la formation. Ce qui compte est que ces choses existantes
encore lors de la conclusion du contrat. Les choses futures ne sont pas concernées : la
chose promise peut être appelée à n'exister que pour l'avenir. article 1130.
B) licéité
fameux texte pas repris expressément en 2016 : article 1128 ancien. Sa disparition pose des
questions. La loi pour des raisons d'ordre public au sens large. Ici on doit signaler les
biens du domaine public qui sont inaliénables. Les fonctions publiques ne peuvent pas être
vendues : on ne peut pas céder une place de magistrat. une place sur un scrutin de liste,
certaines substances nuisibles, produits qui peuvent faire l'objet d'interdiction de vente par
un pro. Ici on est hors commerce. Le domaine de ce qui est hors commerce s'agrandit.
C) détermination
l'article 1129 ancien : l'exigence de détermination ou au moins de déterminabilité de l'objet
comme condition de validité du contrat.
Lorsque l'obligation porte sur un corps certain, il n'y a aucune difficulté : il convient de
procéder à la désignation du bien dans le contrat.
Lorsque l'obligation est de faire ou ne pas faire il n'y a aucune difficulté : il convient de définir
la chose au sens large que l'on s'engage à faire ou ne pas faire.
+ délicate pour les obligations de transférer un droit portant sur les choses de genre.
Obligation en nature, obligation monétaire avec la détermination du prix : énorme
contentieux
sur ce sujet à propos des contrats cadres de distribution. Il s'agit de contrat qui organise un
approvisionnement par des ventes ultérieures sur plusieurs années. La JP applicant
l'article 1129 a décidé que le prix des marchandises en vertu de ces contrats devait être
déterminé ou au moins déterminable par voie d'élément objectif ne dépendant plus de la
volonté ultérieure d'une ou l'autre partie. A défaut le contrat cadre n'était pas valable.
A) licéité
article 6 qui n'a pas été modifié. si l'obligation a pour objet une chose hors commerce la
licéité va se propager à l'objet du contrat et celui sera nul dans son ensemble ; essentiel
du contrôle relatif à l'objet.
il se peut que des prestations envisagées isolément soient licites alors que leurs
combinaisons dans un même contrat soit illicite. transférer du sang humain et une autre un
transfert monétaire. Si on combine les deux, c'est ici interdit : seul le don du sang sans
contrepartie monétaire est autorisé.
Section 2 : la cause
trois articles qui viennent de Domat et Pothier : 1131, 1132, 1133
La cause est la réponse à la question : Pourquoi on s'engage ? Pourquoi on l'a voulu? c'est
la réponse à la question : why? et la réponse commence par because et si on enlève le be
il en reste la cause !!
s'oppose à l'idée d'acte abstrait qui vaut indépendamment de sa cause. Le droit français
traditionnel est causaliste.
JP retient les deux théories : contrôle des motifs (cause du contrat) sans écarter la notion de
cause abstraire de l'obligation. tout dépend du rôle qu'il s'agissait de faire jouer à la cause.
nullité pour immoralité tiré de l'article 1133 ancien CC. (forme d'illicéité)
recule début 21ème : les bonnes moeurs ne sont pas définies par la loi donc c'est au juge
qu'il appartient de la faire mais les magistrats ne brillent pas d'une grande rigueur sur
ce point : 29 octobre 2004 dans une affaire de testament qui comporté un lègue au profit
d'une jeune femme du testateur. les filles du testateur demandent la nullité et l'obtiennent
pour immoralité de la cause. La Cour de cassation "arrêt Galopin" dit que n'est pas nul
comme ayant une cause contraire à la morale car cela vient d'une relation adultérine.
Le législateur prétend traiter de ce qui était avant traité avec la licéité de l'objet. C’est en
partie vrai pour des contrats portant sur des textes prohibés.
Cependant il n'est pas sûr que cet article recouvre vraiment tout ce qui était prévu par la
licéité de l'objet parce que l'article 1128 ancien n'a pas été repris qui prohibé des choses
hors commerce même sans texte particulier. c'était à la jp de consacrer ce qui était hors
commerce.
Le texte se réfère à l'ordre public et le juge peut dire si une loi est d'ordre public ou non. Le
juge peut-il découvrir un ordre public virtuel là où il n'y a pas de loi? l'article 1128 ancien
lui permettait de dire ce qui était dans le commerce ou non car il y avait un texte article 1128
mais maintenant l'article 1162 interpréte avec l'article 6 il y aura un vide laissé par
l'article 1128 qui n'a pas été repris.
Cela étant, il est vrai qu'il y a tellement de textes qu'il est rare de ne pas en trouver sur un
point donné : GPA 1991 Cour de cassation : cette convention est nulle sur le fondement de
l'article 1128. l'article 16-7 aujourd'hui prohibe expressément la GPA.
§II conformité du but à l'ordre public (la cause licite)
l'article 1162 reprend ici l'une des deux fonctions de la cause qui était le contrôle licéité des
motifs poursuivis par le contractants or dans cette fonction c'était la conception subjective de
la cause qui était utilisée.
L'article 1162 parle de but qui est synonyme de cause du contrat. La cause n'a donc pas
disparu. Elle est toujours là sous une autre appellation mais qui désigne la même chose en
matière de licéité.
Il existe déjà une clause de licéité donc pourquoi s'intéresser à celle de son but ?
Le contrôle du but conduit à examiner les motifs qui ont déterminé à contracter or un contrat
peut être parfaitement valable dans ses stipulations mais ne contrarier l'ordre public que par
son but.
???
Section III : l'absence de trop grand déséquilibre
§1 ; le principe d'indifférence de la simple lésion
???
limite article 1169
§2 l'exigence d'une contrepartie réelle et sérieuse
article 1169 reprend pour les contrats a titre onéreux une solution qui entrait dans la théorie
classique de la cause. la cause la contrepartie ne concerne que les contrats
synallagmatiques. les contrats aléatoires et unilatéraux onéreux sont soumis à l'article 1169 :
discutable surout pour les contrats aléatoires.
le texte vise la contrepartie ilusoir ou desliuloir. il faut comprndre que cette hypothèse de
toute contrepartie est une deux types.
au moment de la formation du contrat : condition de validité du contrat s'apprécie au moment
de la formation.
arrêt Pointlcub vidéo
§3
les articles 1170 et 1171 ont édiecté dans un objetcif de justice contractuelle qui s'oppose
d'un certain coté à la sécurité juridique qui est mise de coté dans ces articles là.
A)
ordoannace a consacré une JP forgée sur le terrain de la cause. ce terrain avait été retenu
pour controlait les contracts entre pro la ou la protection des consommateur contre les
calsues abusives ne pouvaient pas jouer. arrêt chronopost sur la clause limitative de
responsabilité.
cette JP en est venue a laisser entendre que toute clause limitative de rsponsabilité était
promise au meme sort : anéantissement de la clause. cela fut le cas dans l'arrêt Faurecia.
désormais il y a un doublon dans le code civil à cet égard
B)
de tel clauses constitutent ce que le droti de la consommation appelle des clasues abusives.
ces clauses sont réputées non écrites. le champ de la protection contre elles s'est étendu
récemment.
1°
cela a commence par une loi du 10 janvier 1978. Aujourdhui c'st l'article L212-1 du C. cons.
un non pro : personne morale qui agit a des fins non pro. syndicats.
dans la loi, def clauses abusvies ; celles qui entraienent un desequilibre significatif ??
appréciation du caractère abusif ne peut pas porter sur la def de l'objet principal du contrat
ou l'adéquation du prix ou la rémunation du bien vendu. pour autant que les clauses soient
rédigée de façon claires et compréhensibles : il n'y a pas de controle sur ces trois thèmes
alors le controle porte sur les clauses qui touchent à des aspects un peu seconadire :
responsabilité en cas d'inexecution, clause pénale, obligations accessoires.
dès le départ cette protection a découché sur une sanction : le caractère non écrit des
clauses abusives cad une nullité partielle mais actuellemnt la Jp developpe un régime
propre à la sanction du non ecrit distinct de la nullité.
cela repose sur une def, une sanction. C'est un def qu'il revient au juge d'appliquer en cas
de contestation mais le dispositiojs de lutte contre les clauses abusives des l'origine a prevu
l'inervention du pvr réglementaire pour edicter des listes de clasues suceptibles d'être dite
abyusive : décret de 2017 R212-1 et R212-2 du C. cons.
1er liste de clasues noires et 2nde liste de clauses grises
2°
loi du 4 aout 2008 orienté vers les relations tumultueuses avec les distribueteurs et les
producteurs. L442-6 1 du code de com.
e 2019 ce dispositif a été revu et aujourd'hui il figure à ol'article L442-1 du Code de com. et
L442-4. ici sont visés les producteurs, distributeuex, indusyriels, commercants et les
clauses concernés sont cellle qui entraine une desquilibre significatif entre les parties.