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Droit des obligations

Introduction :

Le droit des obligations se trouve partout. Chez les particuliers qui ont des obligations les uns
envers les autres, comme dans l’État qui doit rembourser ses dettes. Ainsi, les obligations
sont d’une importance pratique considérable.

1. La notion d’obligation :

A) Définition

Le mot « obligation » recouvre plusieurs sens.


Son sens le plus général en fait un synonyme de devoir, un devoir qui pèse sur une personne
(que ce soit envers une autre personne ou non).
Ici, nous étudions les obligations juridiques, cad les obligations qui regroupent les caractères
de la juridicité.
Il est une variété d’obligations qui demeurent côtées : ce sont les obligations qui pèsent sur
une personne envers une autre et tenues par le devoir de conscience, elles ne sont pas forcées
d’être exécutées ni étatiquement sanctionnées. Ce sont des obligations naturelles.

Ex : l’obligation pour une personne de fournir des aliments à son frère ou à sa soeur dans le
besoin ⇔ Obligation naturelle ≠ civile, sanctionnée.
Ex : l’obligation pour les enfants de fournir des aliments à leurs parents et vice versa

Le droit s’intéresse toutefois à certaines obligations naturelles. Celui qui s’est acquitté d’une
obligation naturelle sera débouté de son action en remboursement (1235 ancien du cc, 1100 et
1302 actuels du cc). Ainsi, celui qui s’engage à exécuter une obligation naturelle devient tenu
juridiquement d’exécuter l'obligation en question. On parle de novation de l'obligation
naturelle en obligation civile et cela par la promesse d’exécuter : c’est un engagement
unilatéral (promesse faite par une seule personne) et là seulement on peut forcer son
exécution.

En droit, le mot “obligation” revêt un sens plus précis qui en fait un lien plus personnel; C’est
le droit qui existe entre un créancier et un débiteur. C’est le rapport juridique en vertu duquel
une personne est tenue envers une autre de faire ou de ne pas faire une chose. Une matière en
particulier utilise tout particulièrement ce droit : c’est le droit des sociétés. Le droit des
sociétés : une société commerciale émet des obligations en lançant un emprunt et en
remettant des titres pour servir de preuves aux souscripteurs. Ces titres ont des valeurs
mobilières (actions) susceptibles d'être négociées sur le marché.
Également, la langue de la pratique notariale utilise également ce terme pour désigner les
obligations notariées, cad les constatations par un acte authentique de l’existence d’une
somme d’argent à payer.

On trouve en droit des obligations extra-patrimoniales et patrimoniales.

Extra-patri = Obligation de l’enfant d’honneur et respect à ses pères et mères, le devoir


d’assistance des époux (212 du cc) ⇔ Ici, ces devoirs n’ont pas de valeur pécuniaire et ne
sont pas susceptibles d’être monnayées même si elles sont susceptibles d’avoir un
prolongement pécuniaire.
Ex : Sanction pour les enfants qui ne veulent pas payer les obsèques de leurs parents (art.
371).

Or, ici on ne s’intéressera qu’aux obligations patrimoniales, cad qui figurent dans le
patrimoine du créancier à l'actif et du débiteur au passif. Nous savons que toute personne
physique ou morale est dotée d’un patrimoine défini comme l’ensemble des biens et des
obligations appréciable en argent et celui-ci est apprécié comme formant un tout.

Les droits subjectifs qui prennent place dans cette enveloppe sont dits patrimoniaux, cad
qu’ils ont une valeur pécuniaire. Certains ont une valeur positive : biens, créances et
répondent de ceux qui ont une valeur négative : les dettes puisque le patrimoine est un tout
indivisible.
Les droits pat. sont constituées d’une part de droits réels et d’autre part de droits personnels.
Les droits réels se subdivisent en droits réels principaux (propriété) et en droit réel
accessoires.
B) Caractères
Cette définition dégage 4 grands caractères :

● Coercitif : l’obligation. Est un lien de droit → pv de contraindre le débiteur par le


créancier. L’obligation était tenue au sens propre. En ancien droit romain, on parlait
de « ligatus », on entend « liguer », le créancier tenant à sa disposition l’obligation.
Aujourd’hui ce lien n’est plus dématérialisé et s’est idéalisé en devenant un lien de
droit et les contraintes passent aujourd’hui par le droit.
● Personnel : rapport juridique entre 2 personnes (N.B : étang de napoléon =
perpétuité du DP).
Il confère à une personne la prérogative d’exiger d’une autre une prestation. Cette
prérogative ne s’exerce cependant par sur la personne du débiteur mais sur ses
biens que l’on pourra saisir et dont la valeur une fois vendus, reviendra au
créancier. On dit donc que le créancier a un droit de gage général sur le patrimoine
de son débiteur (art 2284 du cc). La contrainte s’exerce par l’intermédiaire du
patrimoine du débiteur même si le créancier n’a pas de droit direct sur les biens et
devra tout d’abord diriger une saisie contre le débiteur, cad une action judiciaire.

● Temporaire : À la diff. Du droit réel, l’obligation ne peut pas être perpétuelle. On


estime que c’est une atteinte insupportable à la liberté du débiteur. L’obligation
possède encore un caractère transmissible en partie. La transmission de l’obligation
soulève tout de même quelques difficultés, plus que la transmission d’un droit réel
puisque l’ob. se définit comme un lien entre deux personnes. On a l’exemple le plus
frappant : la transmission pour cause de mort puisque les héritiers continuent la
personne du défunt et se retrouvent liés par le même lien qui rapporte que celui de
l’auteur fou du créancier défunt.
La transmission entre vifs existe également; on parle de cession de créance (don,
vente etc…). Cette cession est soumise à des formalités (S2). Or, on se demande s'il
est possible de se décharger de ses dettes en les cédant à quelqu’un. On a estimé
que non d’autant que pour le créancier, c’est une chose d’avoir un débiteur qu’il a
choisi en fonction notamment de sa solvabilité si la prestation est pécuniaire ou si
elle se mesure en compétence, un débiteur compétent et donc c’est impossible.
Cependant, aujourd’hui dans certaines actions notariales ont permis des cessions de
dettes et l’ont fait entrer dans le code civil en 2016.

● Enjeux =

→ Prescription extinctive des obligations


→ Mode de preuve : diffèrent selon les types d’obligations
→ Réparation du préjudice
● Ex: Obligation contractuelle ; tout ne peut pas être réparé
2. La classification des obligations
A) D’après leur sources :

● Obligations contractuelles : naissent d’un contrat


● Obligations délictuelles : naissent d’un délit
● Obligations quasi-délictuelles : naissent d’un quasi-délit
● Obligations légales : imposées exclusivement par la loi (naissent de la loi, art 1100
cc)
Ex: Obligation d’information à la formation du contrat.
B) D’après leur objet :

● Obligation de donner : transférer la ppté d’un bien (en nature)


Ex : un immeuble, un scooter, ou argent (instruments monétaires)

● Ob. De faire : prestation pos. Que le débiteur doit accomplir personnellement au


profit du créancier
Ex: accorder un piano; construire une auront, garder de l’argent sur des comptes,
faire un virement

● Ob. De ne pas faire : Beaucoup moins populaire, elle porte sur une abstention de la
part du débiteur
Ex : l’obligation de ne pas faire concurrence aux commerçants à qui on vient de
vendre son fonds de commerce (responsabilité contractuelle).

L’objet de cette obligation s’est estompé depuis la disparition de l’art. 1142 du cc en février
2016 qui faisait cette distinction très classique des trois catégories de prestations. Cependant,
cette classification garde une importance du moins didactique.

Cependant, une nouvelle classification fait son apparition qui était déjà doctrinale avant 2016
et apparaît aujourd’hui dans le cc. Elle classe les obligations selon si celles-ci se règlent :

● en nature = travail, peindre tableau, écrire manuscrit


● en somme d’argent (monétaire) = loyer, prix d’un objet <=> Art. 1343 cc

Cette distinction a-t-elle un enjeu ?

Oui, puisque les obligations ont un régime juridique différent selon cette obligation. Les
règles diffèrent selon si l’obligation est en nature ou monétaire.
Ex: l’obligation en nature s’exécute au domicile du débiteur.

C) D’après leur étendue(il aime bcp, insiste)

● Cette distinction se fait entre obligations de résultat / de moyens.

● De résultat : une obligation en vertu de laquelle le débiteur est tenu d’un résultat
qu’il doit fournir. Il se DOIT d’y arriver
EX : changer les bougies du moteur, réparer la voiture rayée, payer le loyer à
l’échéance, dresser la comptabilité d’une société.

● De moyen : Le débiteur doit utiliser tous les moyens dont il dispose afin d’atteindre
un certain résultat sans que ce résultat soit certain.
EX : obligation du médecin de soigner le malade/lui prodiguer des soins diligents ≠
obligation de guérir, obligation d’un avocat de défendre son client ≠ gagner le
procès

C’est au sein des obligations de faire qu’on retrouve tantôt des obligations de résultats, tantôt
des obligations de moyens.

Obligations de résultats : obligations de donner, de ne pas faire, de faire —> preuve : montrer
que le résultat n’est pas atteint

● Obligations de moyens : obligation de faire —> preuve : montrer que tous les
moyens n’ont pas été déployés, pas assez de prudence et de diligence

N.B / L’ordonnance de 2016 n’évoque pas cette classification mais elle est bien présente en
doctrine et en JP.

3. Droit commun des obligations

L’enseignement de cette année est un ensemble de droit commun : chaque catégorie fait
naître un ensemble d’obligations particulières et des règles spécifiques sont susceptibles de
s’appliquer selon les cas. Il demeure que toutes les obligations sont régies par des règles
communes —> Théorie G des obligations.

Étude des grandes sources des obligations contractuelles et extracontractuelles (sans entrer
dans le d était des déclinaisons spéciales; ex : contrats spéciaux).

Étude du régime G des obligations constituées de règles applicables à toutes les obligations
une fois qu’elles Sont nées (exécution? transmission? extinction?)
EX : Art. 1100-1386-1 cc).

Cette théorie G = importance capitale car elle est commune à toutes les disciplines. On dit du
cc qu’il est la souche commune de toutes les disciplines dans les principes dont ils se
nourrissent (1804/2004, le cc : lire avant-propos). C’est particulièrement vrai pour la théorie
G des obligations (droit du travail, droit administratif etc… puisent dans cette théorie).

4. Évolution des obligations

A) De Rome à la rédaction du CC :

Le droit civil a de très profondes racines romaines. Ce sont eux qui ont forgé la notion
d’obligation, c’était plus un objet qu’un sujet de droit avant que la contrainte ne s’humanise.
La contrainte ne porte plus sur le corps du débiteur mais sur ses biens (on ne tue plus celui
qui ne peut pas honorer sa dette).

Toutefois, il serait inexacte de penser que rien n’a évolué depuis le droit romain puisqu’il y a
eu des évolutions très sensibles depuis.

Jusqu’à la rédac du cc : Le droit romain ne faisait naître des obligations que de certains faits.
La volonté ne suffisait pas pour créer des obligations —> Il fallait passer par des procédures
très précises. Le droit romain commence à mettre en œuvre la rigueur des obligations avec les
contrats consensuels.
Dès le 2è s., on a le droit canonique qui pose comme ppe que toute autres oblige son auteur à
réparer le préjudice. L’idée fut reprise par les juristes laïques et notamment par Jean Domat
(??) dans les lois civiles dans leur ordre naturel. Puis, cette règle a été reprise dans le code
civil à l’article 1240 cc (ancien 1382). C’est une très profonde diff avec le droit allemand qui
n’engage la responsabilité contractuelle que dans certains cas très spéciaux et délimités. Le
principe du consensualisme s’est imposé petit à petit en droit. Fr.

Des canonistes affirment l'idée que la parole donnée doit être respectée indépendamment de
toute formalité. Ceci est le pilier du droit des contrats : la propriété était transférée par le
simple échange de consentement. Au 17ème, Louisel et Domat ont l’idée de rédiger un code
civil qui sera effectivement par la suite rédigé.

Les textes du code ont été caractérisés jusqu'en 2016 par une grande stabilité. La plupart des
articles du droit des obligations ont été longtemps conservés depuis leur rédaction en 1804.
C'était un atout car on veut pouvoir savoir sur quoi compter sans qu'il y ait de changements
constants. Mais cette stabilité n'était que de façades car des évolutions se sont produites avec
l'évolution de la société.
En 1804 l'économie était rurale avec deux poids économique identique.
Avec la révolution industrielle des acteurs économiques sont apparus. Il fallait désormais
protéger le salarié qui contracte avec l'employeur qui est + fort que lui. Le législateur a
répondu à ces besoins de protection par des dispositions restées extérieur au code civil
comme dans le code du travail, contrat de consommation codifié depuis 1993 dans le code de
la consommation qui est rénové en 2016. De plus, des traités européens ont été modifiés pour
assurer que l'UE assure son rôle de protection.Il y a eu la mise en place de directive
transposée dans le code de la consommation et parfois dans le code civil (notamment avec les
textes sur le commerce électronique).

Parfois l'interprétation des textes du code est allée très loin “par les textes et au-delà des
textes” afin de répondre à certains besoins. Les textes sur la responsabilité civile n'ont pas
changé mais dans l'article 1 242, al 1 on a découvert un principe général de responsabilité de
fait des choses. La responsabilité du fait d'autrui est dégagée du même article. Il existe aussi
une interprétation créatrice des textes et même parfois des créations contre la lettre du texte
(la stipulation pour autrui : article 1 121, l'exécution forcée est envisageable même pour une
obligation de faire ou ne faire grâce à une jp avec des textes inchangés : ancien article 1 142).

Il était temps de faire une révision du droit des obligations pour tenir compte des évolutions
qui ont eu lieu. "le code civil est devenu un faux témoin du droit positif à certains égards"
Cornu. Ainsi une réforme par l'ordonnance du 10 févr.2016 et la loi du 10 avril 2018 a eu
lieu. Les projets de réformes étaient nombreux.
Dans les années 90 un courant doctrinal présent dans des pays européens a milité pour un
code civil européen, peut être pas forcément entier mais au moins un code des contrats
européen. Il y a eu des opposants à cette idée qui revendiquent qu'aux Etats Unis cela n'existe
pas car la cour fédérale veille à l'autonomie des États dans certains secteurs pour que la
fédération reste acceptable. Ces mêmes opposants ont aussi remarqué qu'en matière de droit
civil il y a une question de culture.
L'UE n'a pas de compétences générales dans ce domaine alors que ces dernières sont toutes
des compétences d'attributions dominées par le principe de substiatrité. L’UE a une seule
compétence pour la protection de la consommation.
En 2005, en France et au Pays Bas il y a eu un référendum sur la refonte des traités
constitutifs a eu lieu. Le non l’a emporté. Depuis ce moment, la perspective de la création de
compétences de l'UE s'est éloignée.
Il y a eu un projet de rédaction d'un cadre commun de référence élaboré avec beaucoup
d'ambiguïté. Cela est resté un simple projet.
“Les principes du droit européen du droit” est un projet dans lequel il n’y a pas de règles de
droit qui ont force obligatoire en Europe. C’est un travail de recensement pour chercher quel
principe ressort des divers droits nationaux sur la question de droit des contrats. C'est une
œuvre doctrinale purement privée engagée dès 1980.
Vient ensuite l’initiative du groupe Lando. A côté, un professeur allemand a fait travailler de
nombreux universitaires sur les principes du droit des contrats. Cela aboutit à des projets de
texte très détaillé.
En Italie, un projet pour un code européen des contrats revu civile 1992 page 701.
En France, les universitaires ont pensé au siècle qu'il fallait réviser le code civil sur les
obligations. cela venait d'être fait au Pays Bas, Allemagne. Pour certains cela était pour
mieux faire entendre la voix de la culture juridique française. Pour d'autres cela était pour
mieux écarter l'uniformisation européenne.
En 2003, un groupe d'une quarantaine de personnes presque toutes universitaires a été
rassemblé par le professeur Catala. Ce groupe a remis au garde des sceaux son programme :
l’avant projet de réforme de droit des obligations. Cela avait pour but de devenir un projet de
loi. cet avant projet a été traduit en 6 langues. Ce n'est pas un code de rupture mais seulement
d'ajustement : mettre la lettre du code en accord avec le droit positif et intégrer les acquis de
la jp et doctrine. on voulait procéder à la recodification du code civil : ce qui était en dehors
devait être intégré pour avoir un droit lisible dans les textes. Certains ont regretté que cet
avant projet n'aille pas plus loin.
Un autre professeur, monsieur Terré, a constitué un groupe de travail pour apporter des
améliorations à cet avant projet avec quelque véritable rupture avec le droit des contrats
français. Ce groupe de travail a remis le résultat de sa réflexion au garde des sceaux en 2008
"pour une réforme du droit des contrats". Il existe à ce moment une absence de consensus à
l'université. Il a également travaillé sur la responsabilité civile (2011) et le régime des droits
obligations (2013).
Dès 2005, la ministre de la justice a puisé dans un le projet Catala et Terré en s’en éloignant
certaines fois afin de créer un projet qui n’a jamais été officiellement diffusé.
Une impulsion a lieu en 2004 lors de la célébration du code civil quand l’actuel président
demande une réforme du droit des obligations avec un objectif d'intégration de la JP.
En 2014, un projet de loi d'habilitation à légiférer par ordonnance a été déposé. Le sénat
voulait bien réformer mais il voulait la faire et ne pas laisser le gouv la faire. La loi
d'habilitation a finalement été votée le 16 fév. 2015. Un calendrier a été prévu et tenu. Un
projet d'ordonnance a été diffusé puis modifié et adopté en conseil des ministres le 10 févr.
2016 et entre en vigueur le 1er octobre 2016. Il n'a qu'une valeur réglementaire. On peut
toujours contester la légalité de ces règlements. Les textes issus de l'ordonnance étaient donc
à la merci de contestation sur leur légalité.
Un projet de loi de ratification a été déposé et entre en vigueur le 1er octobre 2018 après un
vote le 20 avril 2018. Depuis cette loi, la réforme a une valeur législative.
→objectifs de la réforme :
- article 8 dans la loi du 16 fev. 2015 : sécurité, lisibilité, accessibilité, efficacité, attractivité
du droit français.
Cette réforme n'a pas tout changé mais 363 nouveaux articles ont été insérés dans le code
civil et la loi de ratification en a modifié 21.
bcp de modif de rédaction des textes ce qui peut avoir des conséquences insoupçonnés au
départ.

???
Le droit des obligations porte sur les sources et sur le régime général applicable aux
obligations.

Première partie : les sources des obligations


Le terme “source” renvoie à des actes ou des faits qui donnent naissance à des obligations. Il
y a des obligations qui naissent de contrats et d'autres non ce sont des sources non
contractuelles (comme la responsabilité civile).

Livre 1er : la source contractuelle


Le code civil parle désormais du contrat au singulier : sous titre premier "le contrat".
L'utilisation du singulier donne simplement une tournure abstraite à cette catégorie mais
Il existe une multitude de contrats.
Le contrat est la source principale des obligations depuis 1804.

Titre préliminaire : généralités

1. Définition du contrat

l'article 111-1 définit le contrat comme un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes destinées à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations.

Cette définition de 2016 est plus large que celle d'avant qui " le contrat est une convention par
laquelle une personne s'engage envers une autre personne de ne faire ou ne pas faire". Elle le
définit désormais ainsi : " le contrat est un accord de volonté entre deux ou plusieurs
personnes qui créent une obligation".
Avant le contrat était donc plus étroit. Pourtant des accords de volonté peuvent porter sur des
obligations déjà créées. Ceci n'était pas des contrats mais d'autres conventions car
les contrats faisaient forcément naître des obligations. Mais en réalité cette rigueur
terminologique n'était pas toujours respecté car aucun enjeu pratique était important dans la
distinction entre le contrat et les autres conventions.

Même avec cette définition élargie il reste des accords de volonté qui ne sont pas contrats car
ils ne portent pas à proprement parler sur des obligations qu'il s'agirait de
créer, modifier, transmettre ou éteindre : par exemple la convention relative aux choix d'une
loi applicable en matière de divorce.

Cet accord de volonté suppose au moins deux personnes que l'on nomme "les parties au
contrat/ contractantes". Elles sont souvent deux mais elles peuvent aussi être + :
Deux époux propriétaires louent leurs maisons à deux époux.
On peut aussi avoir des contrats entres plusieurs personnes ayant des intérêts différents. C'est
l'hypothèse de l'échange triangulaire : propriétaire d'un terrain A voudrait
échanger avec le propriétaire d'un terrain B qui souhaite le terrain C d'une personne qui veut
le terrain A : trois parties.

Le contrat est une variété d'acte juridique cad une variété de manifestation de volonté
destinée à produire un effet juridique d'après l'article 1 111-1. mais tout acte juridique
n'est pas un contrat. Le contrat se distingue de l'acte unilatéral de volonté évoqué à l'article
1111-1.
Il importe de distinguer le contrat des conventions qui ne sont pas juridiquement obligatoires
: une invitation à dîner par exemple. C'est un accord de volonté mais cet accord ne
relève "pas du droit mais du non droit" Carbonnier. Les parties ici n'ont pas l'intention de se
lier juridiquement. Il existe aussi des actes de complaisance : l'auto stop.
Le contrat a une valeur juridiquement obligatoire, son exécution peut être forcée en justice et
son inexécution sanctionnée en justice.
Existe-t-il ou non une intention de se lier juridiquement? La jp contemporaine accepte
facilement de donner une nature contractuelle à une convention d'assistance".

2. Classifications des contrats

A) classifications fondées sur leur formation


Cette classification repose sur le mode de formation des contrats.

1° Contrats consensuels, solennels et réels


a) critères
Article 1109
Le contrat solennel est un contrat dans lequel le simple échange d'accord ne suffit pas, il y a
la nécessité d'un acte juridique afin de le rendre solennel pour permettre sa formation. Cette
solennité permet de protéger une partie en attirant son attention sur la gravité de l'acte.

Il en est de même pour les contrats réels dans lesquels une nouvelle fois l'accord de volonté
ne suffit pas car ces contrats ne se forment que lors de la remise de la chose sur laquelle il
porte.

b) intérêts
L'exécution forcée d'une promesse :
- si contrat consensuel, exécution forcée car promesse = déjà le contrat.
- contrat réel, promesse déjà un accord de volonté dont l'inexécution entraînera des
dommages et intérêts mais l'exécution ne pourra pas être forcée car le contrat n'est pas
formé.

JP sur la promesse de prêt : celui qui promet de prêter une somme d'argent ne donne pas
l'argent = on ne peut pas le forcer à remettre la somme.

On hésite sur la liste des contrats réels car les textes manquent parfois de clarté. Le dépôt fait
partie des contrats réels, le prêt aussi mais depuis un revirement de l'année 2000 le prêt
consenti par un professionnel du crédit aussi. C’est une prêt fait par un professionnel qui doit
être exécuté mais en cas de non-établissement de crédit alors il n’y aura pas d'exécution
forcée.

Si le prêt se forme avec la remise de la chose, la remise de la chose n'est pas une obligation
pour le prêteur. L'emprunteur a une obligation quant à lui : rendre la chose. Une partie
dispose d'une obligation c'est donc un contrat unilatéral et les régles de preuve ne sont donc
pas les mêmes.

2° contrats de gré à gré et contrats d'adhésion.


a) critères
Ces contrats existent depuis l'industrialisation cad la fin 19ème début 20ème.
- contrat de gré à gré : contrats qui font l'objet d'une négociation par une partie. La
réforme a donné une définition retouchée par une loi du 20 avril 2018 1 110-1 : " le
contrat de gré à gré est celui dont les dispositions sont négociables" possibilité de
négociation même si cette possibilité n'a pas été utilisée.
- contrat d’adhésion : contrats dont le contenu est entièrement conçu par une partie qui
le propose à ses cocontractants sans qu'il aient la possibilité de modifier les clauses.
Cela a été réformé puis modifié en 2018 " le contrat d'adhésion est celui qui comporte
un ensemble de clauses non négociables déterminées par une partie". exemple :
contrat d'assurance entre une entreprise d'assurance et un particulier. Le cocontractant
peut faire jouer la concurrence. Cette adhésion qui est donnée est donnée si le co
contractant le veut bien : c'est une manifestation de consentement c'est donc bien un
contrat.
Cette expression de contrat d'adhésion a été forgée par la doctrine au 20ème siècle par
Saleilles.

Pendant longtemps cette distinction était purement doctrinale et n'était pas dans le code ce qui
peut s'exprimer par l'impossibilité de donner un caractère fiable au contrat d'adhésion.

b) intérêts
Depuis la réforme du droit des contrats deux conséquences découlent de la qualification du
contrat d'adhésion :
- s'interprète en faveur de celui ??
- Les clauses non négociables déterminées à l'avance par une des parties qui crée un
déséquilibre sont réputées non écrites lorsqu'elles se trouvent dans un contrat
d'adhésion.

B) classifications fondées sur le contenu du contrat


1° contrats synallagmatiques et contrats unilatéraux
a) critères
article 1 106.
- contrats synallagmatiques (=synonyme de bilatéral) : les contractants s'obligent
réciproquement les uns envers les autres : exemple la vente.
→ “réciproquement” donc chacun est à la fois créancier et débiteur de l'autre :
interdépendance des obligations.
- contrats unilatéraux : une ou plusieurs personnes 's'obligent envers une ou plusieurs
autres sans qu'il y ait d'engagement réciproque
→ne fait naître des obligations qu'à la charge d'une seule partie.
- contrat synallagmatique imparfait : contrat unilatéral à l'origine mais qui devient
synallagmatique après sa formation.

b) intérêts
Les règles de droit applicables aux deux catégories ne sont pas les mêmes :
La preuve n’est pas la même (L1).
Le corps de règle de fond qui sont propres au contrat synallagmatique découle de
l'interdépendance des obligations. Il existe cependant des exceptions :
- l’inexécution
- théorie des risques
- résolution pour cause
L'inexécution s'étend même au contrats unilatéraux en 2016.

2° contrats à titre onéreux et contrats à titre gratuit


a) critères
- contrats à titre onéreux : chacune des parties n'entend s'engager en vue d'en retirer un
avantage en contrepartie de celui qu'elle procure.
- contrats à titre gratuit : une des parties procure à l'autre sans attendre ni recevoir de
contrepartie : contrat de donation. Il existe une intention libérale à côté de l' élément
matériel.

Souvent les contrats synallagmatiques sont onéreux et ceux unilatéraux sont gratuits mais il
existe des contrats synallagmatiques à titre gratuit (donation avec une petit charge pas
équivalente à la valeur du bien donné) mais aussi des contrats unilatéraux à titre onéreux (prêt
assorti d'intérêts consenti par un particulier qui n'est pas un pro du crédit).

b) intérêts
Le droit civil voit avec une certaine défiance les contrats à titre gratuit qu'il estime dangereux
pour celui qui se dépouille gratuitement. Il les soumet à des règles particulière
destinée à limiter l'atteinte que ces actes peuvent porter au patrimoine familial du donateur.

les contrats les + courants de la vie économique sont des contrats à titre onéreux.

3°contrats commutatifs et contrats aléatoires


Cela représente une subdivision des contrats synallagmatiques à titre onéreux : article 1108.

a) critère
- contrats commutatifs : article 1108, al 1 : chacune des parties s'engage à procurer à
l'autre un avantage regardé comme l'équivalent de celui qu'elle reçoit.
Il existe une évaluation certaine dès la conclusion du contrat qui n’est pas une équivalence
concrète mais dans l'esprit des parties est considérées comme équivalentes.
- contrats aléatoires : article 1108,al 2 : les parties acceptent de faire dépendre les effets
du contrat quant aux avantages et aux pertes qui en découleront quant à un événement
incertain. ex : contrat d'assurance. chaque partie courent des chances de gains et des
risques de pertes.

Un contrat habituellement commutatif peut être aléatoire par les stipulations du contrat :
pêcheur qui vend avant d'aller pêcher.
b) intérêts
il existe des règles particulières au contrat aléatoire :
- l'aléa chasse la lésion. La lésion ne permet pas de l'anéantir.
- manque d'aléa = nul : fondé classiquement sur la théorie de la cause à l'article 1 131 et
??? ancien mais dans la réforme la cause a disparu et les articles aussi.

4°contrats instantanés et contrats successifs


a) critères
- contrats instantanés : article 1 111-1 : exécution en une prestation unique.
- contrats successifs : article 1 111, al 2 : obligations d'au moins une partie se fait en
plusieurs parties échelonnées dans le temps.
b) intérêts
Ces deux contrats permettent la résolution d'un contrat pour cause d'inexécution cad
l’anéantissement du contrat.
Dans le cas d’un contrat successif on parle alors de résiliation qui ne va pas remettre en cause
ce qui a été accompli dans le passé
(résolution particulière).
Dans le cas d’un contrat instantané nous sommes en présence de résolution qui réduit
rétroactivement le contrat.

La révision d'un contrat pour cause d'imprévision est possible dans un contrat successif
conformément à l’article 1 195.

5°contrats à durée indéterminée et déterminée


a) critères
C’est une subdivision des contrats successifs selon la période d'exécution.
- bail de 3 ans : durée déterminée
- contrat de travail sans limite de temps : durée indéterminée

CDD // CDI
Il n’existe pas de classification correspondant à ces contrats dans le code civil. Cependant
l’ordonnance de 2016 s'y réfère dans les articles 1 211 et 1212.
b) intérêts
conséquences pratiques :
- CDI : 1 112 : chaque partie peut mettre fin à tout moment de manière unilatéral au
contrat : résiliation unilatérale. Le salarié peut utiliser cette faculté de résilier le
contrat sous réserve de préavis : démission. l'employeur n'est pas libre : pas propre au
travail mais au CDI.

- CDD : le salarié ne peut pas démissionner avant la fin du contrat. prend fin
normalement lorsque le terme prévu arrive. Les parties peuvent décider de prolonger
ce contrat 1 213. Le contrat peut être renouvelé article 1 214: le renouvellement donne
naissance à un nouveau contrat.
6° contrats cadre et contrats d’application
a) critères
Ces contrats apparaissent dans le code civil en 2016. Auparavant ils étaient connus de la
pratique qui l'avait inventée.
Les contrats cadre se sont répondu dans la deuxième moitié du 20ème avec des nouvelles
techniques commerciales qui étaient en essor.
- contrats cadre : article 1 111 : accord par lequel des parties conviennent des
caractéristiques générales de leur relation contractuelle futur
- contrat d'application en précise les modalités.
Ces définitions sont réductrices puisque le contrat cadre peut déjà donner naissance à des
obligations contractuelles présentes comme c’est le cas du contrat de franchise.
b) intérêts
L’intérêt ici est la détermination des prix. Les parties au contrat peuvent convenir que l'une
d'entre elles détermine le prix. Une partie a le pouvoir unilatéral de fixer le prix, celui-ci
pouvant être contesté.

C) classification fondée sur le contenu du contrat et la qualité des partie : contrats de


droit privé et contrats administratifs
a) critères
Tous les contrats conclus exclusivement entre des personnes privées cad personne privée ou
morale de droit privé sont assurément des contrats de droit privé.

mais la réciproque n'est pas vraie. Il existe d'autres contrats de droit privé et les choses sont
compliquées pour les contrats de personnes publiques.

est admin le contrat qui remplit deux conditions :


- conclu entre des parties dont l'une au moins est une personne morale de droit public
- a pour objet l'exécution d'un service public, l'occupation du domaine public ou
contenir des clauses exorbitantes du droit commun.
ceux qui ne remplissent pas ces conditions sont des contrats de droit privé même si les
personnes sont des personnes publiques. Ex: droit privé concluent par des personnes
publiques : collectivité se procure une photocopieuse.

b) intérêts
Les contrats de droit privé sont soumis à tout le droit civil des contrats en cas de contentieux
compétence aux juridictions judiciaires.
Les contrats admin relèvent de la compétence des juridictions admin. ces contrats sont soumis
à l'application du droit admin mais il n'est pas très complet et il arrive au juge admin
de puiser dans le droit civil les solutions qu'il manque mais ce n'est que partiel.
un contrat remplit les critères du contrat admin mais au moment de son exécution une partie
peut perdre sa qualif de personne publique : phénomène de privatisation EDF par ex. S'il n'y a
plus de personne public dans un contrat qui continue à produire des effets, la nature
d'un contrat reste figé au moment où celui-ci est formé.

D) la distinction des contrats nommés et des contrats innomés


a) critères
Le contrat nommé est prévu, réglementé de façon impérative ou supplétive par la loi qui lui a
donné un nom. Par exemple la vente, le dépôt, le bail.

Le contrat innomé n'a pas de nom parce que le législateur n'a édicté aucune règle à son sujet.
La pratique peut connaître ce type de contrat avec un contenu habituel avec des clauses que
l'on va toujours donner alors la pratique lui a donné un nom : le contrat de franchise par
exemple. Sa dénomination n'est pas une dénomination légale mais usuelle.

Le contrat taillé sur mesure par deux parties qui en négocient un contenu adapté à leurs
besoins que la pratique ne connaît pas usuellement : contrat innommé par excellence . cela est
possible grâce à la liberté contractuelle

b) intérêts
Article 1 105 : les contrats qu'ils aient ou non une dénomination propre sont soumis à des
règles générales qui sont l'objet du présent sous titre.
Les règles particulières à certains contrats sont établies par les dispositions propres à chacun
d'eux.
Les règles générales s'appliquent sous réserve de ces règles particulières.

Ainsi il existe un processus de qualification. Il faut qualifier le contrat, le ranger dans des
catégories, en fonction des éléments caractéristiques de tel type de contrat nommé.

Le droit qui concerne les catégories de contrats spéciaux se nomme le droit des contrats
spéciaux. Cependant cette matière n’est pas étudiée au sein de ce cours.

3. le principe de la liberté contractuelle


Le principe de la liberté contractuelle est un principe essentiel du droit des contrats. Les
volontés individuelles jouent un rôle primordial car l'obligation emporte toujours une certaine
restriction au droit de celui qui est obligé. Ceci ne se conçoit facilement qu'avec le
consentement du débiteur.

Il existe la théorie de l'autonomie de la volonté : la volonté se donne à elle seule ses propres
lois. Cette théorie est fondée sur la philosophie individualiste et le libéralisme économique.
L'obligation contractuelle repose uniquement sur la volonté autonome et puisqu'elle est
autonome elle ne doit pas se laisser donner des obligations. Il serait tyrannique d'imposer des
obligations. Cela entraîne trois conséquences :
- la liberté contractuelle
- consensualisme
- l'effet obligatoire du contrat entre les parties et les parties seulement.

Cette théorie n'a jamais correspondu à l'état du code civil même en 1804. Pour autant ces trois
principes existent et ont été consacrés par le code civil avec des tempérament, des nuances.
Dans son discours préliminaire Portalis l'a présenté: "les hommes doivent pouvoir traiter
librement".
En 2016, 1 102 : chacun est libre de contacter ou de ne pas contracter, de choisir
son contractant, forme et contenu dans les limites de la loi.
→liberté au cœur du droit des contrats depuis toujours.
Cette liberté est l'application du principe de liberté proclamée à l'article 4 de la DDHC et
article 5.
En 2013, le conseil constitutionnel a reconnu la valeur constitutionnelle de la liberté de la
contractuelle .

A) liberté de contracter
1° liberté de choisir son cocontractant

Chacun a en principe la liberté de contracter avec qui il veut. Cependant il existe des
exceptions surtout depuis la 2ème moitié du 20ème avec :
- l'institution des droits de préemption (le C. constit est intervenu pour censuré un de
ces droits)
- interdiction de discrimination interdiction d'un profesionnel de refuser la vente d'un
bien ou d'un service sauf motif légitime.

2° la libre décision de contracter ou de ne pas contracter


Chacun est libre de conclure ou non un contrat indépendamment du 1°. Il existe cependant
quelques exceptions :
- contrats imposées (surtout en matière d'assurance)
- interdictions de contracter qui peuvent tenir à la personne (incapacité de jouissance)
- interdictions de contracter qui peuvent tenir à la matière (chose hors commerce
comme le corps humain).

B) la liberté de déterminer le contenu du contrat


1° principe
Les parties sont libres de créer de toute pièce un nouveau contrat en principe. c'est une
grande diff avec le droit romain. les parties sont en principe libres d'aménager tout contrat
même nommé par la loi. La loi n'est qu'une structure supplétive pour faciliter la vie des
contractants. mais si le régime légal ne leur convient pas alors les contractants peuvent en
décider autrement.

2° limites
L’article 6 du code civil.

Les exigences de l'ordre public se sont accrues en se diversifiant. A l'origine ces exigences
étaient exclusivement politiques c’est-à-dire défendre l'ordre des principes fondamentaux de
la société. Ultérieurement un ordre économique s'est ajouté, un ordre surtout de protection :
protection du travailleur, locataire, consommateur, fermier.

De nombreuses règles qui ne sont plus supplétives mais impératives se sont ajoutées pour
certains contrats spéciaux.
articles 1 104, 1112, 1112-1, 1131-5 : impérativité de la règle

A partir de 1945, une composante de protection de la concurrence s'est développée.

Les dispositions de la théorie générale des contrats sont le plus souvent établies et laissent
un contrat liberté aux contractants.

4. l’exigence de bonne foi


L’article 1 104, nouveau depuis 2016 est une disposition d'ordre public.
Des parties pourraient conclure dans un contrat de négociation tant que celui si est de
bonne foi. La loi française s'applique.

Dans un contrat conclu les parties n'auraient pas pu prévoir que l'exécution de ce contrat
pourrait se faire sans respecter l'exigence de bonne foi.

Être de bonne foi c'est avoir une attitude intègre et droite. (voc cornu) le texte de l'article 1
104 développe la bonne foi qui avait été cantonnée à la seule exécution : article 1134,
al3 (1804). Le devoir de bonne foi s'ajoute au stade de la négociation et de la formation du
contrat.

En réalité ce n'est pas une grande nouveauté car la jp avait déjà admis de sanctionner
certaines loyauté au stade des pourparlers et de la formation du contrat spécialement
la nullité pour réticences dolosives (garder le silence dans l'intention de tromper).

Existe-t-il une fraternité contractuelle qui anime le solidarisme contractuel à travers l'article
de 1 104?
Les propositions de certaines auteurs de consacrer une devoir de confiance légitime
n'ont pas été retenu dans l'ordonnance de 2016. L'ordonnance n'a pas voulu intituler le
chapitre 1er “principes directeurs” comme envisagé mais simplement conserver l'intitulé
précédent "dispositions liminaires". Le rapport au Président qui accompagne l'ordonnance
justifie ce choix par la non volonté de faire des principes de niveaux
supérieures aux dispositions qui suivent car cela permettrait un interventionnisme des juges.
Cass 10 Juillet 2007 : les maréchaux : "la bonne foi dans l'exécution du contrat
permet de sanctionner l'usage déloyal d'une prérogatives contractuelles mais non de
modifier le contrat en dehors des termes prévus par la loi."

Le devoir de bonne foi trouve des applications plus précises dans la négociation : articles 1
112, 1112-1, 1137.

Titre 1 : la formation du contrat


sous titre 1 : les conditions de formation d'un contrat valable

Article 1 128 : résume en même temps d'une annonce. pour contracter les parties doivent :
consentement des parties
capacité de contracter
contenu licite et certain.

chapitre 1 : capacité et sain


SECTION 1 : absence d'insanité d'esprit

L'article 1 128 donne trois conditions de validité. L'article qui suit évoque l'esprit sain
conformément à l'article 414-1. L'insanité d'esprit est une cause de nullité. Cet article ajoute
"ceux qui agissent en nullité pour cette cause de prouver un trouble mental au moment de
l'acte" : la santé mentale est présumée pour toute personnes qui n'est pas placée
sous incapacité et la preuve contraire est a apporté par le demandeur : la preuve à apporter
est un trouble mentale cad une altération des facultés mentales a décidé peu importe
la cause, qu'elle soit passagère ou durable.
→preuve difficile.
La jp accepté que si la démence habituelle d'une personne est établie alors au moment de
l'acte il faut démontrer que la personne était sous l'empire de ce trouble sauf à ce que
La partie qui soutient le contraire parvient à montrer que l'auteur de l'acte était dans un état
lucide particulièrement au moment de l'acte.
→ jp des intervalles lucides.

La loi enferme l'action en nullité dans un régime restrictif. article 414-2 :


- personne toujours vivante : action en nullité n'appartient qu'à elle
- mort : héritier peuvent exercer

- faire tomber des actes à titres gratuits : action en nullité est libre
- faire tomber des actes à titres onéreux : cela se fera seulement avec certaines
conditions. la loi impose que l'on se trouve :
● acte porte en lui même la preuve d'un trouble mental
● acte a été fait lorsque l'intéressé était placé sous sauvegarde de justice
● acte a été fait alors que l'intéressé se trouvait dans un mandat de protection
future qu'il avait rédigé et qui a été mis à exécution sur la foi d'un certificat
médical, action introduite avant son décès au fait d'habilitation familiale ou
tutelle. mais il faut encore prouver le trouble mental au moment de l'acte.

SECTION 2 : la capacité
La capacité est la règle et l'incapacité l'exception :
→article 1 145 pour les personnes physiques.
→pour les personnes morales le code renvoie aux limitations éventuelles des règles
applicables aux personnes morales.
L’article 1 146 énonce les limites de cette capacité.
Cette mesure définie par la loi n'est pas précisée dans les articles suivants de ce
paragraphe. Cette mesure de l'incapacité se trouve dans le livre des personnes et non des
contrats. L'étude des incapacités relèvent initialement du droit des personnes et non du droit
des contrats.

Etre capable pour une personne physique renvoie à l'aptitude à acquérir des droit subjectifs
et exercer les droits dont on est titulaire.

§1 incapacités de jouissance
Elle contient virtuellement l'incapacité correspondante mais la réciproque n'est pas vraie.
Elles peuvent frapper les personnes physiques et morales.
Elles ne sont jamais générales et elles sont plutôt en extension à l'époque contemporaine.
L'article 1 103 est une vieille incapacité.

exemple : éviter la conclusion d'acte juridique que la société retrouverait au profit de


personnes dont il y a lieu de se défier dans certaines circonstances.

incapacité d'acquérir à titre gratuit : auxiliaires médicaux (nv car à la base seulement les
médecins étaient visés par cette incapacité).

§2 incapacités d’exercice
Elle est propre aux personnes physiques.
Ce sont des incapacités beaucoup moins rares que celles de jouissances. Quand on utilise
le terme “incapacité” on vise souvent cette incapacité.
Ces incapacités n'affectent pas les aptitudes à être titulaire de droit mais ??
Elles ont pour fondement de protéger la personne contre elle-même ou des tiers. Elles sont
moins profondes que les incapacités de jouissance elles peuvent être générales et ne sont
pas forcément spéciales donc leur étendue est très variable.

A) mineurs
Il est incapables au sens de l'article 1 146.
L’incapacité de contracter est un principe général sauf que les mineurs acquièrent peu à peu
une capacité d'exercice au fur et à mesure qu'ils acquièrent de la maturité : 408, 1 148.
Le législateur contemporain tend dans certains à intervenir pour rappeler l'incapacité des
mineurs par des dispositions spéciales

B) majeure
L’incapacité est seulement faite pour le protéger en cas d'incapacités physiques ou morales.
article 428 : incapacités ne doivent pas être ouvertes s'il est possible de protéger les
personnes par des mesures moins contraignantes comme le mandat de protection future,
droit commun de la représentation. Mais si cela est nécessaire pour protéger la personne
alors des incapacités peuvent être mises en place.
Les différents types d’incapacités :
- curatelle : personne assisté ou contrôlé avec une incapacité d'exercice pas totale. la
personne peut contracter dans le domaine de l'administration, conservatoire (non?).
Ce n'est qu'une assistance dans les autres domaines.
- tutelle : personne majeure représentée de manière continue. incapacité d'exercice en
principe générale. autonomie pour actes courants que la loi autorise d'accomplir
pourvu qu'il soit conclue à des dispositions normales 1 148.
- habilitation familiale : ordonnance du 15 octobre 2015 retouchée en 2016 et 2019 par
des lois. Une tutelle allégée ou une curatelle allégée selon que la personne habilitée
est une personne de l'entourage pour l'assister ou le protéger mais cela ouvre une
véritable incapacité d'exercice pour les actes ou la personne doit être aidée.

Les différentes sanctions en cas de non respect des incapacités :


- l'acte accompli par le majeur en curatelle seul est atteint d'une nullité subordonnée à
la démonstration du préjudice.
- sous tutelle l'acte est nul de plein droit sans qu'il soit nécessaire de justifier d'un
préjudice toute de fois le contractant capable peut faire obstacle à la nullité si l'acte
était util pour la personne protégée : condition de préjudice.
- habilitation familiale : même chose curatelle / tutelle selon l'habilitation.

les personnes qui s'apprêtent à contracter en ont toute la capacité. Pour que le contrat se
forme valablement il faut que les personnes y consentent.

chapitre 2 : le consentement des parties contractantes


→ condition essentielle.
En réalité cette condition se dédouble :
- consentement rencontré
- intégrité conservée : absence de vices

SECTION 1 : la rencontre
Le contrat est un accord de volonté qui fait naître des obligations. Le consentement est donc
celui de chacune des parties : il faut que deux volontés existent et se manifestent car seules
les volontés extériorisées peuvent se rencontrer.

Article 1 113 : il y a toujours une offre et une acceptation :


- offre : partie qui émane de celui qui prend l'initiative au contrat
- acceptation : l 'autre partie exprime à son tour son consentement.

contrat entre absents : parties absentes. Comment se rencontrent les volontés?

La doctrine et la jp avaient précisent les choses même si sur certains points (contrats entre
absents) il y avait encore des hésitations. L’ordonnance du 10 fev 2016 édicte des règles
légales qui consacrent la jp mais pas seulement : parfois elle met fin aux hésitations parfois
a renversé des jp spécialement au sujet de l'offre et la promesse unilatérale.

§1 les pourparlers
Tous les contrats n'en sont pas précédés. La plupart du temps il n'y en a pas : pro et
consommateur = contrat sans négociations individuelles.
les nvx textes intègrent des solutions qui avaient dégagés sans textes spécifiques :

1° principe de liberté dans les négociations


Article 1 112.
Il représente l’application de la liberté contractuelle.
L’entrée en négociation et la fin des négociations sont libres : si on ne veut pas contracter au
final cela est possible.

2° exigences impératives de bonne foi


L'article 1 112 rappelle le devoir de bonne foi. Le caractère impératif de l'exigence est
rappelé.
La bonne foi oblige à mener les pourparlers de façon loyale ce qui n'est pas le cas si on les
commence sans intention de conclure le contrat ou si on prolonge les pourparlers si on n'a
plus l'intention de conclure.
autres exemples possibles : délai trop bref de réflexion, offres inacceptables.
Le code n'entre pas dans le détail pour autant.

3° obligation de confidentialité des informations


L’article 1112-2 énonce que la confidentialité doit être respectée et interdit d'utiliser ou
divulguer les informations. C'est une obligation particulière de bonne foi.
La sanction du non respect de cette obligation renvoie la responsabilité civile extra
contractuelle en principe puisqu'à ce stade il n'y a pas de contrat sauf si les pourparlers
avaient été encadré par un contrat de négociations.

4° responsabilité pour faute dans les négociations


Celui qui manque à l'exigence de bonne foi engage sa responsabilité extra contractuelle.
Comme toute responsabilité civile elle suppose un préjudice commis dans par une faute
dans les négociations.
Le seul fait que les pourparlers aient été rompus ne suffit pas : la rupture ne peut pas être
fautive puisqu'elle est libre. Il faut des circonstances particulières.
On peut retrouver une faute dans la conduite ou à l'ouverture des négociations.
On peut rencontrer une faute dans la rupture elle-même : rupture tardive sans raisons
légitimes.
C'est donc un abus de droit (abuser du droit de rompre).
la détermination du préjudice a donné lui à une célèbre jp : chambre commerciale de la cass
26 nov 2003 : solution integrée dans l'article 1 112, al 2 qui instaure que la réparation ne
peut avoir pour objet de compenser ni la perte des avantages prévues par le contrat non
conclu ni la perte de chance d'acquérir ces avantages.
Le préjudice est dû à la rupture en elle-même qui n'est pas une faute en elle-même. Ce qui
est réparable est le préjudice causé par la faute dans les négociations ou la rupture mais
pas la rupture elle-même : perte de temps, frais inutilement exposés mais jamais les gains
que l'on espérait avec la conclusion du contrat.

§2 l'obligation précontractuelle d'information


Le nouvel article 1112-1 traite dans la section relative aux négociations d'un devoir
précontractuel d'information. En réalité, sa formulation est très générale et ne se limite pas
aux hypothèses où il y a eu des négociations.
→ exemple d'interprétation d'un texte sans s'arrêter à sa place dans le code.
Ce devoir correspond aux exigences de bonne foi dans la formation du contrat : sanction de
la réticence dolosive. Le professionnel doit informer le consommateur sur le produit ou
le service et pour autant il n'y a pas négociations : l'absence de négociations n'empêche pas
le devoir d'information.

analyse de l'article 1112-1:


“celle des parties qui connait une information” : “qui connaît” et seulement connaît donc pas
la précision "qui devait connaître". On n'impose pas un devoir de se renseigner pour
pouvoir informer. “Une information” : pas de définition de l'information. C'est une notion de
fait qui n'est pas vraiment juridique.

Toute la difficulté est de marquer les limites.

information importantes pour la consentement de l'autre : “doit en informer dès lors que
,légitimement, cette dernière partie ignore cette information ou fait confiance à son
contractant” : légitimement implique ainsi confiance et ignore.
Portalis : " On gouverne mal quand on gouverne trop. Un homme qui traite avec un autre
homme doit être attentif et sage ; il doit veiller à son intérêt, prendre les informations
convenables, et ne pas négliger ce qui est utile. "
L’affaire Baldus 30 mai 2000 donne lieu à une précision dans l'article 1 101-3.
Cour de cass : non aucune information ne pose sur l'acheteur. affaire Baldus

article 1 111 : devoir d'information ne porte pas sur la valeur d'estimation. Si tel n'avait pas
été la règle sans eût été fini avec certaines professions dont l'objet consiste à acheter
des choses pour les revendre plus cher : marchands de biens.

limite de la règle :
Si l'acheteur connaît une qualité substantielle de la chose que le vendeur ignore
légitimement alors cette qualité peut influer sur la valeur de la chose mais ici l'obligation
d'information joue sur la qualité que le vendeur ignore.

charge de la preuve :
elle est réglée par le texte en deux temps :
- il incombe à celui qui prétend qu'une info lui est due de le prouver : c’est au créancier
de démontrer l'existence de l'obligation d'information.
- La charge pour l'autre partie de prouver qu'elle l'a fourni : c’est au débiteur de
démontrer qu'il a fourni l 'obligation d'information.

sanction en cas de manquement :


La responsabilité civile du débiteur qui va être tenu de rétablir le préjudice.
Le manquement précontractuelle entraîne une responsabilité contractuelle du - une fois que
le contrat a été conclu par la suite.
Le préjudice est en principe constitué d'une perte de chance pour le créancier de se trouver
dans une situation plus favorable s'il avait été informé.
Il se peut que ce manquement entraîne l'annulation du contrat mais ce simplement
manquement n'est pas en lui-même une cause de nullité il le devient si ce manquement
constitue un dol en particulier mais une clause de nullité à l'article (1112-1 ?)

délimitation exacte de l'information due ?


Ici le droit français s'est très sérieusement ecarté de la tradition anglaise qui s'est trouvée
fidèle aux propos de Portalis.

§3 : l'offre
A) notion
article 1 113 : le contrat est formé par la rencontre d'une offre et d'une proposition.
→ Analyse qui a été faite auparavant.

Pollicitation : manifestation de volonté par laquelle une personne propose de conclure un


contrat. C'est une proposition qu'il suffira que le sollicité accepte pour que le contrat soit
conclu.

l'offre est ferme et précise à la différence de l'invitation au pourparler :


- ferme : pas de possibilité de rétractation pour son auteur
- précise : elle comporte tous les éléments essentiels du contrat envisagé.

Exemple :
Une agence immobilière indique qu'un appartement de 3 pièces est à vendre. il y a donc une
pancarte à vendre avec un numéro de téléphone dessus : ce n'est pas une offre car il
manque le prix qui est un élément essentiel du contrat. c'est une invitation à entrer en
pourparler.

Une annonce relative à un emploi précisant le salaire, les caractéristiques du poste, le profil
recherché n'est pas techniquement une offre d'emploi car ici une condition d'agrément existe
il y aura des entretiens d'embauche, la simple réponse ne suffit pas à la formation du contrat
de travail. Ce n'est qu'une invitation à entrer en pourparler. c'est un contrat marqué
d'intuitus personae.

L'offre doit être extériorisée et peut l'être par toutes sortes de moyens. Le principe de
consensualisme contractuel est donc valable à l'offre. article 1113, al2.

L'offre peut même être tacite : déduite d'une action qui n'est pas forcément accomplie.

Cette offre peut être faite à une personne déterminée mais également au public cad à
"personnes indéterminées" comme le dit l'article 1 114.

B) valeur juridique
Si l'acceptation vient rencontrer l'offre celle-ci concourt à la formation du contrat en tant
qu'expression de consentement d'une des parties. l'offrant initial devenu parti en contrat
ne peut prétendre se rétracter.
tant que l'acceptation n'est pas intervenue, que se passe-t-il?
l'offrant peut-il retirer son offre ou est-il lié par elle? s'il décède l'offre s'éteint- elle?
La réponse à ces questions recouvre le régime de l'offre.
la JP en été venue à reconnaître à l'offre avec délai une valeur juridique >> qu'une offre
sans délai : efficacité à l'engagement unilatéral de volonté.
ordonnance du 10 fev 2016 et la loi ont affaibli le régime de l'offre avec une volonté de tracer
une nette différence entre la promesse unilatéral de contrat qu'elle a voulu augmenter.

1° interdiction temporaire de rétraction


Elle est faiblement sanctionnée.
l'offre peut être librement rétractée tant qu'elle n'est pas parvenu à son destinataire : article
1115.
Une fois parvenu au destinataire l'offrant ne peut se rétracter pendant un moment donné.

a) délai de maintien obligatoire de l’offre


Ce délai est soit expressément fixé par l'offrant soit d’après l’article 1 116 un "délai
raisonnable" ce qui entraîne de la JP qui apprécie la valeur raisonnable car il en revient au
juge d'en décider.
Si l'offrant se rétracte l’article 1116, al 2 dispose que la rétractation de l'offre en violation de
cette interdiction empêche la conclusion du contrat ce qui signifie que bien que la
rétractation soit interdite elle est tout de même efficace.

b) sanction limitée d’une violation de l’interdiction


La loi limite la sanction a la responsabilité civile à une réparation du dommage causé
puisque c'est quand même une faute cad une violation d'une obligation légale. L’article
1116,al 3 : ne peut réparer ce qui était espéré.
L’ordonnance de 2016 n'a pas pris le soin de réserver des textes spéciaux.
→ lacune curieuse.
mais des textes spéciaux qui pose des délais légalement fixé dans leurs propres domaines:
crédit immobilier par exemple.
Il faut admettre que ces textes dérogent à l'article 1116 et que dans le domaine de ces textes
une rétraction de l'offrant n'empêchera pas la conclusion du contrat si le destinataire de
l'offre décide de l'accepter : réflexion doctrinale car la loi ne le dit pas.

2° cause de caducité
a) expiration du délai de vie de l’offre
Lorsque l'offre a été assortie d'un certain délai, elle est caduque à l'arrivée de ce délai. une
acceptation ultérieure ne doit pas former le contrat.
Mais lorsque l'offre n'a pas été assortie d'un délai elle devient caduque à l'issue d'un délai
raisonnable d’après l’article 1 117, qui n'est pas le même de l'autre délai pour rétracter son
offre. Ainsi, même s'il ne se rétracte pas, un second délai arrive à l'issue duquel l'offre
devient tout de même caduque même sans rétraction.
chambre sociale, Cour de cass. 30 mai 2018 : seul offrant peut se prévaloir de l'expiration de
ce délai.

b) incapacité ou décès de l’offrant


L’article 1117
La JP opérait une distinction selon que l'offre était ou non assortie d'un délai : offre avec
délai survivait au décès donc tenu par l'héritier tant que le durée tenait.
Mais aujourd'hui quand l'offrant décédé il n'y a plus d'offre

c) décès du destinataire
Cass. 20 avril 2018 : caducité en cas de décès de destinataire ce qui prive les héritiers
d'accepter eux-mêmes l'offre.
→ aucune utilité pratique à part affaiblir l’offre.

§4 l’acceptation
L’article 1118 instaure la manifestation de volonté de son auteur d'être lié dans les termes de
l'offre ; agrément pur et simple de l'offre avec lequel l'échange de consentement est réalisé
et le contrat est conclu en principe.

1° réelle

L’acceptation suppose qu'une volonté existe réellement.


question délicate : contrat avec de nombreuses clauses figurant sur un doc. si une
personne signe le doc il faut admettre que toutes les stipulations qui figurent sur ce doc ont
été acceptées par ce destinataire : article 1 367.
arrêt censuré par la cour de cassation : 1er chambre du 11 avril 1995

Si l'auteur démontre qu'il n'a pas pu avoir connaissance de certaines causes de stipulation
en raison de leur forme alors la clause n'est alors pas portée à la connaissance du signataire
:chambre civile 27 fév 1996.
Il en est de même pour des clauses rédigées dans un texte difficilement lisible dans une
langue anglaise : arrêt du 27 novembre 2007.
clause au verso du doc : pas d'acceptation sur ce qui se trouve au verso.
article 1119 : dans le prolongement de la JP.

2° pure et simple
Toute réponse qui n'est pas strictement à l'offre est une contre proposition cad une nouvelle
offre qui émane du premier destinataire et il est alors au premier offrant d'accepter cette
nouvelle offre mais avant le contrat n'est pas conclue c'est une simple étape dans la
négociation mais il n'y aura peut etre pas de contrat conclu car l'acceptation est libre.

3° libre en principe
Nul n'est tenu d'accepter une offre : nul n'est forcé d'accepter une offre en principe.
Dans le monde des professionnels ne peut refuser de vendre à son consommateur qui allait
lui acheter. Le refus de vente est prohibé par le code de la consommation au risque d'une
sanction pénale sauf raison légitime.
Un assureur ne peut pas refuser de souscrire à un assujetti d'une obligation de s'assurer.
l'acceptation peut la révoquer tant que le contrat n'est pas forcé" : article 1118,al2.

4° absence en principe de forme


c'est le principe du consensualisme qui vaut pour l'acceptation. Elle n'est soumise à aucune
forme : express (par des paroles), signature d'un écrit, par des gestes.
L’acceptation est-elle possible par le silence ? D’après l’article 1120 CC, ce silence ne suffit
pas à former un contrat.
Le texte de cet article réserve des exceptions avec différentes hypothèses de silence
circonstanciées.

Il y a parfois des exceptions formelles pour l'acceptation au principe du consensualisme. La


loi impose parfois, dans une optique de protection du consommateur, des formes
d'acceptation.
Le crédit immobilier : la loi impose que l'emprunteur ne peut accepter l'offre de crédit d'une
banque que par l'envoi d'une lettre, le cachet de l'opérateur faisant foi. L313-4 du C. de la
consommation

§5 les contrats entre absents

A) recours à la représentation
Une personne ne peut venir pour participer physiquement à l'échange des consentements
alors elle charge un mandataire de la représenter. Le mandataire exprimera l'offre,
l'acceptation, la contre proposition dans le processus qui mènera au contrat. Le mandataire
agit au nom et pour le compte de la personne qu'il représente.

Cette représentation peut être d'origine contractuelle : le contrat de mandat d'origine


judiciaire avec l'habilitation familiale d'origine purement légale : article 815-3 du CC.

Jusqu'à présent le régime générale n'existait que sous forme de dispositions spéciales mais
il figure maintenant aux article 1 151 à 1161 CC dans le but de lutter contre le conflit
d'intérêt.
Le pouvoir du représentant est défini en termes généraux, il ne couvre que les actes
conservatoires et d'administration. Il faut des dispositions spéciales pour avoir des pouvoirs
définis dans des domaines particuliers.

Art. 1159 CC : Quelles sont les conséquences de l'établissement d'une représentation sur la
capacité du représenté d'exercer ses droits ? Est ce que la représentation dépouille le
représentant de cette capacité ?
→ représentation pour des élections.

Art. 1156 CC. : le tiers peut demander par écrit au représentant de signifier que le mandaté
l’a été par lui-même pour effectuer cette représentation. représentant est mandaté pour cette
représentation.

B) contrats à distance
Les deux parties ne se trouvent pas simultanément au même endroit au moment de
l'acceptation définitive ni par elles-mêmes ni par des représentants. Elles utilisent des
moyens de communications à distance. Lorsque la voie électronique est utilisée, des règles
spécifiques sont appliquées.

1°règles générales
localisation ? lieu d'exécution du contrat mais il y a un intérêt au sujet du contrat de travail
puisque le tribunal dépend du lieu de conclusion. en droit international privé : loi du lieu de
conclusion du contrat. l'offrant se trouvait en france et acceptant en Arménie, quel est le lieu
de conclusion?

dans le temps ? par courrier. Si la technique de communication ou téléphonique fonctionne,


alors cela se pose moins.
enjeux pratiques :
- détermination du moment jusqu'auquel l'offrant peut révoquer son offre en partant
que la révocation est possible.
- Si la révocation est interdite, la loi prévient qu'elle empêche quand même la
formation du contrat. mais jusqu'à quand peut-elle être efficace?
- acceptation peut révoquer son acceptation sauf si la rencontre des volontés c'est
déjà produite.
- prix qui fait l'objet d'un cours variable
- loi qui change entre le contrat moment où l'acceptation déclare sa volonté : moment
ou il écrit sa lettre avant même de l'envoyer : ce moment ne peut pas être reconnu

système de l'information : moment et lieu ou le polluant prend connaissance effectivement


de l'acceptation : système écarte.

système de l'emission : moment et lieu où l'acceptant à expédier la lettre : dès l'émission de


cette volonté nous sommes en présence de deux consentement au contrat mais les
consentements sont des concepts intellectuels donc dès qu'ils existent ils se rencontrent.

système de la réception : le contrat est formé au moment et au lieu ou le pollicitant a reçu la


lettre d'acceptation. Il n'y a de véritable rencontre de volonté lorsque chacun sait que l'autre
a consenti.
→ plus grande sécurité juridique pour l'offrant.

Pendant 200 ans on n'a pas tranché entre les deux systèmes. La JP s'est montré hésitante
mais des décisions ont paru retenir le système de l'émission pendant une large partie du
20ème siècle.
En 2011 la troisième chambre civile s'est montrée favorable au système de réception :
Décision du 9 janvier 2019 : système de l'émission. 6 janvier 2021 : système de la réception.

art. 1121 CC. issu de l'ordonnance de 2016 : système de la réception.

2° contrats conclus par voie électronique


Il existe une directive européenne sur le commerce électronique : loi de 2004 de
transposition et ordonnance de 2005 ont inséré dans le CC un chapitre sur les contrats par
voie électronique art 1125 à 1127-6 CC après ordonnance de 2016 : règles sur l'échange
d'info, sur l'acceptation article 1127-2CC.

La règle du double clique est la règle qui précise le consentement des parties, en cas de
contrat conclu par voie électronique. Article 1127-2 CC.
L’auteur de l’offre doit accuser réception sans délai injustifié.
§6 les contrats préparatoires
L’ordonnance de 2016 a pris quelque dispositions

A) contrats de négociations
Dans ce contrat, il y a :
- Un calendrier pour les négociations est fixé dans lequel figure la date à laquelle on
espère parvenir à un accord définitif.
- obligation de confidentialité
- interdiction de négociation avec un tiers.
Le contrat principal est encore éventuel néanmoins le contrat de négociation lui est
obligatoire. Il oblige ceux qui les concluent et engage ainsi la responsabilité contractuelle à
l'égard de l'auteur de l'inexécution.

B) pacte de préférence
C’est une convention par laquelle une personne s'engage à ne pas le conclure sans l'avoir
préalablement offert au bénéficiaire du pacte : def classique. Art. 1123 CC.
Il se rencontre souvent dans le secteur de la grande distribution : maîtrise des points de
vente. On ne peut pas ouvrir une grande surface n'importe où. Il se retrouve aussi dans un
contexte familial lors du partage succession avec des biens de famille : si l'un se décide à
vendre le bien, il le propose déjà à un autre membre de la famille.

C’est un véritable contrat car sa violation expose celui qui a promis la préférence à des
dommages et intérêts : responsabilité contractuelle Art. 1123, al.2 CC

La nullité du contrat passé avec le tiers signifie que le contrat peut être annulé si le tiers est
de mauvaise foi. Si le tiers connaissait l'existence du pacte et l'intention du bénéficiaire :
Au fond celui qui a promis la préférence mais n'a jamais vraiment donné son consentement
au contrat seulement si le contrat avait lieu il y aurait une préférence.
arrêt du 26 mai 2006 : le tiers est eu connaissance lorsqu'il a contracté du pacte de
préférence et la connaissance de l'intention du bénéficiaire de s'en prévaloir.
→ c'est une double preuve difficile à rapporter.

Art. 1123, al.3 CC: procédé interrogatoire. Le tiers qui envisage de contracter de demander
par écrit au bénéficiaire du pacte de confirmer dans un délai que le tiers fixe l'existence
d'un pacte de préférence et s'il entend s'en prévaloir.

C) promesses de contrat
1°promesse unilatérale de contrat
Elle est définie par l'article 1124 CC : une partie, le promettant, accord à l'autre ...
C’est une définition assez complète.
Le promettant a donné son accord au contrat envisagé. tous les éléments essentiels se
trouvent dans la promesse: il ne reste plus que les consentements pour conclure le contrat.
→ C'est un contrat préparatoire.

souvent dans le cadre d'une promesse unilatérale de vente : une personne peut acheter
mais n'est pas encore décidé à acheter.
promesse unilatérale d'achat : intéressé par un bien qui n'est pas encore en vente mais en
cas de vente la personne sera intéressée.

les stock options : promesse unilatérale de vente d'actions. Une société promet à l'un de ses
dirigeants de lui vendre les actions de la société.

promesse unilatérale : contrat qui engage celui qui s'y oblige.


Si le promettant ne veut pas tenir sa promesse et le dit au promettant alors il engage sa
responsabilité contractuel et doit réparer le préjudice causé par sa rétractation.
Le bénéficiaire peut-il demander l'exécution forcée ? Une très vieille JP répond de manière
négative : illustration dans un arrêt du 15 décembre 1996. JP critiqué car elle mettait le
promettant dans une promesse unilatérale.
article 1124, al2 : révocation de promesse pendant le délai n'empêche pas la formation du
contrat.
Le consentement au contrat principal envisagé donné par le promettant dans le contrat de
promesse se trouve cristallisé et le promettant ne peut pas le retirer. Si le bénéficiaire enlève
l'option pendant le délai, sont consentment va rencontrer celui du promettant qui se trouve
cristallisé.

alinéa 3 : contrat conclu en violation de la promesse unilatéral est nul. La nullité vient de
l'existence d'un autre contrat avec un tiers.
Après 2016, la JP a maintenu sa position dans un arrêt du 6 décembre 2022 relativement à
des faits antérieurs à l'ordonnance de 2016. cette position a été abandonné par un arrêt
du 23 juin 2021.

2° promesse synallagmatique de contrat


L'ordonnance de 2016 n'en a pas parlé mais elle se rencontre en pratique surtout pour la
promesse de vente immobilière aussi appelée compromis de vente.

Cette promesse synallagmatique est une convention par laquelle les deux parties
s'engagent à conclure le contrat principale envisagée.

Puisque les deux volontés sont là, le contrat principal n'est-il pas déjà formé? oui c'est ce
que reconnaît l'article 1589 CC.

Puisque la promesse vaut vente pourquoi en passer par ce détour ? Planiol et Ripert " on
complique le droit en faisant passer des promesses de vente"
Dans certains cas, le contrat définitif est encore subordonné à des éléments qui ne
dépendent pas de leurs volontés et on ne sait pas si ces éléments seront réunis à l'avenir :
l'obtention d'un permis de construire.
Ces événements peuvent être dirigés en conditions suspensives : le contrat se forme si elle
agisse et sinon il n'existera pas.

Le contrat principal s'il vient à être définitivement formé aura vocation à effacer toute la
période antérieure. seul le contrat principal en def liera les parties s'il est conclu.

SECTION II : l'intégrité du consentement


Pour être juridique, le consentement doit être éclairé et libre. Ceci découle des articles du
CC.
Il existe la menace d'une sanction après coup : effet prophylactique : dissuader des
comportements qui peuvent mener à la nullité.
→ La mise en œuvre individuelle peut toujours être utilisée.
Cette protection est purement préventive et vient à côté de la protection classique.

§I la protection classique : la nullité pour vices de consentement


Article 1109 ancien, actuel article 1130 CC : seule une perfection linguistique a été apportée.

A) l'erreur
L’erreur est une fausse représentation de la réalité.
On pressent que toutes erreurs ne pourront pas être retenues comme cause de nullité. Il
faut tenir compte de l'impératif de la sécurité des transactions.
Il n'est pas possible de laisser le contractants trouvait des erreurs alors que son
cocontractants n'a pas voulu effectuer cette erreur : il faut que l'erreur atteigne une certaine
nullité.

l'évolution a eu plutôt tendance à élargir les erreurs causes de nullité même s'il existe
encore des erreurs indifférentes.

1° les erreurs causes de nullité


Article 1110 ancien CC : approche restrictive.

JP de compréhension de ce texte est recueilli à l'article 1132 du CC(erreurs sur les qualités
essentielles de la prestation + erreur sur les qualités essentielles d'une personne ). Cet
article n'est plus formé de façon négative, pas comme l'article 1134 CC.

l’erreur obstacle : l'erreur peut être une cause de nullité lorsqu'elle est de fait aussi bien
lorsqu'elle est de droit. Nul n'est censé ignorer la loi mais si on a contracté en se trompant
on a donné un consentement erroné mais on n'échappe pas à la loi puisque le contrat sera
erroné. L’article 1132 CC parle expressément de cette erreur aujourd'hui.

erreur sur les qualités essentielles de la prestation : (ancienne erreur sur la substance).
Boitier : exemple des flambeaux.
une telle erreur se rencontre assez rarement. depuis toujours elle est une cause de nullité
mais la JP en était venue à admettre une conception subjective. Cette conception a été
retenue en 2016 avec les art 1132 et 1133 CC. Le nouveau texte a permis de passer d'un
extrême à l'autre car il ne parle plus de substance.

Affaire de la statue achetée par Pinot. Affaire du Poussin : article 1132 CC // bataille d'expert
pour une nouvelle expertise : nullité pour erreur sur l'authenticité de l'oeuvre alors qu'on
ne sait même pas si elle est authentique ? Ici la vente est nulle.

limite à cette conception subjective : la fausse représentation qu'un contractant s'est fait tout
seul d'une qualité qu'il détermine.
- condition d'entrée dans le champ contractuel des qualités essentielles : article 1133 CC. il
faut que ces qualités aient été convenues ensembles et pas seulement dans l'esprit d'une
seule partie.

article 1132 : la qualité essentielle doit être convenue : la qualité en question doit être entrée
dans le champ contractuel de manière expresse (contrat de vente d'un terrain constructible),
tacite (catalogue d'une vente aux enchères).
article ,al3 : exclusion de l'erreur sur laquelle les parties avaient accepté un doute : le doute
chasse l'erreur.

-condition du caractère excusable de l'erreur : erreur de l'errance n’est pas prise en compte
s'il s'est trompé en raison de son ignorance. C’est une appréciation in concreto au regard
des personnes et des circonstances. article 1132,al 1er CC.

erreur sur les qualités essentielles de la personne : article 1134 CC avec une approche
restrictive. C’est un contrat conclu intuitu personae. En général, les contrats ne comportent
pas cet intuitu. on le rencontre dans les contrats à titre gratuit et dans certains contrats à
titres onéreux (prestation en nature à accomplir sont liées au caractère de la personne
comme le contrat de travail par ex).
Tout dépend des circonstances et de l'intérêt des parties qu'il revient aux juges d'apprécier.
Article 1134 CC : erreur sur la personne même au sens strict n'est même pas envisagée car
elle est très rare mais elle peut être sur les qualités essentielles du cocontractants
(honnêteté, expérience, habilité... tout dépend de ce qui était attendu personnellement du
cocontractant).
arrêt du 3 juillet 1990: erreur excusable.

erreur obstacle : rencontré en JP. Le contrat ne peut pas être valable lorsqu'une erreur
empêche radicalement la rencontre des volontés.
deux variétés:
- erreur sur la nature du contrat : l'une des parties penser louer tandis que l'autre
penser conclure une vente.
- erreur sur l'objet du contrat : changement d'unité monétaire nullité qui peut être
soulevée par toutes les parties parce qu'elles se sont toutes trompées. article 1131
CC : qualification relative de la nullité pour le vice de consentement

La nullité n'est pas subordonnée au caractère excusable de l'erreur.


l'erreur obstacle ne doit pas être confondue avec la simple erreur de compte qui n'est qu'une
erreur matérielle donnant lieu uniquement à rectification lorsque les parties ont contracté
en pleine connaissance du calcul en revanche il n'y a rien à faire si le vendeur affiche un prix
et assure ensuite que le prix résulte d'une erreur matérielle : arrêt du 4 juillet 1995,
Cartier.

2° Les erreurs indifférentes


Elles n'entraînent pas la nullité du contrat.
C’est une erreur mineure sur les qualités de la prestation ou de la personne mais qui n'a pas
été déterminante du consentement ou encore une erreur importante mais inexcusable ne
sont pas des causes de nullité.
Mais ici les erreurs sont déterminantes et excusables mais ne sont pas retenues comme des
causes de nullités.
Les articles 1135 et 1136 CC l'énoncent aujourd’hui mais avant ce n'était qu'un concept
doctrinal.
l'erreur sur des simples motifs qui ne portent pas sur les qualités essentielles ne sont pas
des causes de nullité : fonctionnaire de Paris qui achète un appart à Rennes (va être
muter) mais il n'est pas muté à Rennes. l'appartement n'a pas changé : erreur mais c'est
une erreur de motif qui n'est donc pas une cause de nullité. arrêt du 21 octobre 2020
sur la rentabilité.

deux exceptions que l'on avait rencontré en JP sont mtn prévues dans l'article :
-
- motif d'une libéralité sur laquelle l'erreur est alors une cause de nullité.

L'erreur sur la valeur de la chose est indifférente.


le prix est certes un élément essentiel de certains contrats mais le prix se détermine
librement entre les parties : on ne peut chercher à remettre en cause le prix une fois que les
parties se sont mises d'accord. Ce serait admettre une rescision pour lésion qui est
prohibée. L'erreur sur la valeur doit être distinguée de l'erreur obstacle sur le prix qui elle est
une cause de nullité.

B) le dol
Le dol dans l'exécution est une faute d'inexécution intentionnelle et dans la formation du
contrat est une cause de nullité article 1130 et 1137 CC.
exemple de Cicéron très important : pitus banquier.

Le dol permet l'annulation du contrat de manière plus large qu'une erreur.

1°les conditions de l'annulation pour dol


a) un dol
article 1137
arrêt 22 juin 2004
arrêt sur le dol par sms : fiche de td

La JP qui était partie de la manœuvre a été élargie au mensonge.


mensonge : arrêt du 15 juin 2022.
ce mensonge doit être d'une certaine gravité :
- bonus dolus : bon dol : exagération qui reste dans les limites acceptables ce qui peut
varier selon les régions ou les professions. a ne pas confondre avec la pratique
commerciale douteuse qui est sanctionnée pénalement.
- malus dolus : Les limites de l’exagération acceptée sont dépassées. Sanction civile +
sanction pénale encourue.

dissimulation intentionnelle : réticence dolosive (garder le silence). C’est le fait de taire une
information déterminante intentionnellement constitue un dol.
Pendant longtemps ce silence n'était pas un dol mais la JP qui a développé une forme de
bonne foi dans la formation admet cette réticence dolosive.
Tout cela tient à un devoir d'information à l'article 1112-2 CC.

Toute la difficulté est de tracer les limites du devoir d'information.


exemple de réticence dolosive : arrêts du 27 mai 1991, 20 décembre 1995.

coup d'arrêt avec l'arrêt Baldus : pas de devoir d'information pour l'acquéreur donc pas de
nullité pour dol. En 2016, elle a été consacrée à l'article 1137 CC (modification en 2018). Le
devoir d'information ne porte pas sur la valeur. Certains pensent qu'il fallait lire cet article de
façon autonome et non en lien avec l'article 1112-2. En 2018, le fait pour une partie de ne
pas révéler son estimation de la valeur de la prestation n'est pas constitutif d'un dol a été
ajouté expressément.

b) indifférence de l'objet du dol : sur la substance, la valeur les motifs


L'objet est plus large que l'erreur : motif ou la valeur article 1139.
Le dol peut porter sur la valeur mais une simple dissimulation n'est pas un dol. Il faut
imaginer un dol autrement portant sur la valeur cad par manœuvres ou mensonges mais
pas avec la dissimulation.

c) l'auteur du dol : le cocontractant (ou son représentant, ou un tiers de connivence)


Cette condition ressort de l'article 1137.
Si c'est un tiers la nullité n'est pas encourue ceci s'explique non pas par une analyse de
volonté mais par l'origine romaine de la nullité pour dol qui en faisait une peine sanctionnant
pour faute or une peine ne peut sanctionner que la personne qui a commis la faute et non le
cocontractant qui n'est pas complice du dol du tiers. Dans l'affaire du dol par sms, le
cocontractant est complice donc le dol des cocontractant a bien été retenu.

d) caractère déterminant
article 1137 : obtenir le consentement donc on a déterminé le consentement.
Ainsi, le dol doit avoir atteint son but. On retrouve ici la même condition que pour l'erreur
seule sauf qu'ici le dol peut porter plus largement sur les motifs ou la valeur peu importe que
l'erreur soit excusable ou non (article 1139).

Dans le cas d’un dol incident qui ne porte que sur des éléments secondaires du contrat et
qui n'a pas déterminé le consentement : pas de nullité mais seulement versement de d et i.

2° les droits de la victime du dol


lorsqu'un dol est déterminant et émanant d'un contrat le cocontractant est en droit de
demander ou bien l'annulation du contrat avec d et i ou bien juste demander les d et i.
nouvelle diff avec l'erreur spontanée qui ne peut pas donner lieu au versement de d et i.

C) la violence
articles 1140 à 1443.
Celui qui consent à un contrat sous l'empire de la violence n'exprime pas un consentement
libre.

1° éléments constitutifs
La violence suppose un élément matériel : une contrainte article 1140. Une contrainte qui
expose la crainte de la victime.

Le mal considérable dont est menacé la victime : physique (menace de coups), moral
(menace de diffamation), pécuniaire (exploser une maison, perte d'emploi).
Elle est retenue lorsque ce sont des proches qui sont touchés par la menace.

Cette contrainte doit être déterminante du consentement article 1130, al 2.

élément injuste : une menace n'est pas un vice du consentement si elle est légitime. Article
1141.
Le contrat conclu sous la menace de voie de droit est valable. Limite : cette voie de droit ne
doit pas être excessive: article 1141.

2° l'origine de la violence
A la différence du dol la violence entraîne l'annulation du contrat quelqu'en soit l'auteur :
article 1142.

Le consentement de la victime est altéré dans les deux cas. La présomption de complicité
de la partie appelée à profiter de l'engager souscrit. Il y a une nécessité sociale à annuler le
contrat : trouble causé par la violence est encore plus grave qu'en cas de dol.

En cas d’événement purement naturel, on refuse la qualification de violence à l'état de


nécessité dans lequel peut se trouver une personne suite à un événement naturel mais la JP
admet que lorsqu'un contractant a profité de cet état pour obtenir des avantages excessifs
la violence a parfois été admis.

3° l’assimilation de l’abus de l’état de dépendance


Cette notion est apparue à la fin du 20ème, début 21ème mais a reçu une réelle réponse en
2016 même si cette dernière a évolué.
article 1143 revu en 2018.

L’abus de l’état de dépendance est la contrainte économique ou la violence économique.


L’arrêt du 30 mai 2000 La Cour de cass admet la contrainte économique en violence en
principe.
Quelles sont les conditions pour une véritable violence ? arrêt du 3 avril 2002 : la Cour de
cassation ne retient pas la violence car seule l'exploitation abusive d'une situation de
dépendance économique peut entraîner une violence. Une voie prudente empruntée par la
JP. 2 décembre 2021.

Une personne est obligée de vendre son appart pour payer ses dettes : contrainte de vendre
mais si le prix n'est pas avantageux pas de nullité. Si le prix est avantageux pour l’acheteur
alors la nullité peut être prononcée seulement si le vendeur était dans un état de
dépendance à l'égard de l'acheteur.
A cette protection classique de l'intégrité du consentement s’est ajoutée à l’époque
contemporaine une protection préventive.

§II le développement contemporain d’une protection préventive de consentement


La théorie classique est mise en œuvre de manière individuelle. Au regard de la très grande
masse des contrats il y a plus efficace : mesure de prévention pour s'assurer que le
consentement serait bien éclairé et réfléchi pour tous. Dans le dernier quart du 20ème siècle
un mouvement permet cela. Il ne cesse de se développer. Il a commencé par la protection
du consommateur puis a gagné d'autre domaine.

A) Protection préventive du consentement du consommateur


Nous sommes dans un contrat entre un pro et un consommateur(personne qui contracte
pour des besoins non professionnels). On a estimé qu'il y avait un déséquilibre structurel
devant la puissance des grands commerçants aggravé par les méthodes commerciales.
Pour compenser cela des mesures juridiques de protection unilatérales ont été mises en
place : le consommateur en profite.
Souvent les auteurs critiquent cette approche : on prend les consommateurs pour des
demeurés.
Mais le prof ne rentre pas dans ce registre car il y a une réalité qui laisse penser
que le consentement du consommateur n'est pas vraiment le même que celui qui ne traite
pas avec un pro. Le consommateur a besoin d'une protection adaptée.

1° l'information
Afin que le consommateur donne un consentement vrai, l’obligation d’information pesant sur
le professionnel porte sur les caractéristiques essentielles du bien ou du service qu’il
propose et également d’une information sur le prix du bien ou du service qu’il propose.
Article L.112-1 du Code de la consommation.
Protection par l’information, avec des sanctions, qui ne sont pas la nullité du contrat.
Multitudes de dispositions qui imposent des informations particulières. Une multitude de
contrats spéciaux imposent des mentions obligatoires : offre
de crédit à la consommation, contrat de service de communication électronique...
Le législateur veut que le consommateur soit éclairé lorsqu’il consent, mais il veut aussi qu’il
réfléchisse.

2° le réflexion
Réflexion du consommateur :
droit de rétractation de 14 jours pour les contrats de vente à distance.
délai de réflexion en crédit immobilier de 10 jours.
La dimension préventive éclate en pleine lumière.

B) protection préventive en dehors du droit de la consommation


La raison d'être du droit de la consommation est oubliée et le législateur utilise les mêmes
techniques dans certains contrats spéciaux bien que cela traite pas avec un pro :
vente d'immeubles bâtis même par un particulier à un autre particulier. dossier de diagnostic
technique.
En l'an 2000, pour l'acheteur non pro, un délai de rétractation a été ouvert initialement
pendant 7 jours et aujourd'hui pendant 10 jours. La rescision pour lésion a été admise
seulement au profit du vendeur.

le bail d'habitation : le législateur impose une liste très précise de droit de rétractation pour le
locataire.
La technique habituelle de protection du consentement qui est une technique a posteriori a
été complété par une technique préventive.

Chapitre 3 : un contenu licite et certain


nouvel article 1128. l'ordonnance de 2016 a évolué en tout cas dans la présentation. Cette
troisième condition regroupe les deux anciennes conditions de l'ancien article 1108. Il
regroupe l'objet et la cause. Les article 1162 à 1171 reprennent une large partie de l'objet et
la cause la suppression de la cause a été un point très controversé car cette réforme a tout
de même maintenu les fonctions de la cause mais en supprimant la notion. Le droit antérieur
aura vocation à jouer encore longtemps devant les tribunaux puisqu'il s'applique à tous les
contrats conclus avant 2016.

sous chapitre 1 : les notions traditionnelles : objet et cause avant


l'ordonnance de 2016

section I : l'objet
article 1108 ancien : un objet certain comme condition essentielle de la validité d'une
convention.

§I l'objet de l'obligation
prestation dûe par le débiteur. tout contrat a pour objet une chose article 1126. prestation qui
est l'objet de l'obligation d'une partie.
quatre conditions :
A) existence
l'objet de l'obligation doit exister. Si la chose a péri après la formation du contrat : pas nullité.
L'objet doit exister au moment de la formation. Ce qui compte est que ces choses existantes
encore lors de la conclusion du contrat. Les choses futures ne sont pas concernées : la
chose promise peut être appelée à n'exister que pour l'avenir. article 1130.

B) licéité
fameux texte pas repris expressément en 2016 : article 1128 ancien. Sa disparition pose des
questions. La loi pour des raisons d'ordre public au sens large. Ici on doit signaler les
biens du domaine public qui sont inaliénables. Les fonctions publiques ne peuvent pas être
vendues : on ne peut pas céder une place de magistrat. une place sur un scrutin de liste,
certaines substances nuisibles, produits qui peuvent faire l'objet d'interdiction de vente par
un pro. Ici on est hors commerce. Le domaine de ce qui est hors commerce s'agrandit.

C) détermination
l'article 1129 ancien : l'exigence de détermination ou au moins de déterminabilité de l'objet
comme condition de validité du contrat.
Lorsque l'obligation porte sur un corps certain, il n'y a aucune difficulté : il convient de
procéder à la désignation du bien dans le contrat.
Lorsque l'obligation est de faire ou ne pas faire il n'y a aucune difficulté : il convient de définir
la chose au sens large que l'on s'engage à faire ou ne pas faire.
+ délicate pour les obligations de transférer un droit portant sur les choses de genre.
Obligation en nature, obligation monétaire avec la détermination du prix : énorme
contentieux
sur ce sujet à propos des contrats cadres de distribution. Il s'agit de contrat qui organise un
approvisionnement par des ventes ultérieures sur plusieurs années. La JP applicant
l'article 1129 a décidé que le prix des marchandises en vertu de ces contrats devait être
déterminé ou au moins déterminable par voie d'élément objectif ne dépendant plus de la
volonté ultérieure d'une ou l'autre partie. A défaut le contrat cadre n'était pas valable.

D) objet personnel à celui qui s'oblige


La vente de choses d'autrui est nulle. on s'engage pour soi-même.
L’objet doit être personnel à celui qui s’oblige. L’obligation de donner doit porter sur un droit
dont est titulaire celui qui s’oblige. La vente comme la donation de la chose d’autrui est nulle.
Idem pour les prestations, on ne peut s’engager que pour soi-même.

§II : l'objet du contrat


opération juridique envisagée par les parties dans sa globalité. les parties peuvent réaliser
par voie contractuelle des obligations très diverses mais il faut respecter les limites
de la licéité

A) licéité
article 6 qui n'a pas été modifié. si l'obligation a pour objet une chose hors commerce la
licéité va se propager à l'objet du contrat et celui sera nul dans son ensemble ; essentiel
du contrôle relatif à l'objet.

il se peut que des prestations envisagées isolément soient licites alors que leurs
combinaisons dans un même contrat soit illicite. transférer du sang humain et une autre un
transfert monétaire. Si on combine les deux, c'est ici interdit : seul le don du sang sans
contrepartie monétaire est autorisé.

B) lutte contre les clauses créant un déséquilibre significatif

Section 2 : la cause
trois articles qui viennent de Domat et Pothier : 1131, 1132, 1133
La cause est la réponse à la question : Pourquoi on s'engage ? Pourquoi on l'a voulu? c'est
la réponse à la question : why? et la réponse commence par because et si on enlève le be
il en reste la cause !!
s'oppose à l'idée d'acte abstrait qui vaut indépendamment de sa cause. Le droit français
traditionnel est causaliste.

§I : la dualité de la notion de cause


le mot cause évoque la raison de contacter, le but poursuivi en contractant. Pourquoi a-t- on
conclu un contrat ? Celle-ci n'est jamais déterminée par la poursuite d'un seul but. Il y a
toujours une raison plus lointaine.

A) la théorie classique : la cause objective


Domat
La cause est le but au vu duquel les parties ont contracté mais ce but est toujours le même
pour un type de contrat donné. Le but s'oppose au motif qui varie d'un contrat à un autre.
elle ne s'intéresse qu'à la causa proxima dans cette conception.
les auteurs classiques ont appliqué cette définition au divers catégorie de contrat : cause
abstraite en fonction des catégories de contrats tout particulièrement synallagmatique ou la
cause est la contre prestation attendue cad la cause contrepartie.

B) la théorie moderne de la cause : la cause subjectif


tenir compte de la réalité avec la JP. subjectiver la cause en intégrant des raisons
personnelles qui sont à l'origine de l'acte de volonté : plus seulement la causa proxima mais
aussi les causes lointaines.
motifs déterminants entraînent : ceux qui ont conduit à contracter. On en a pu parler de
cause de contrat pour l'opposer à la cause de l'obligation de la théorie classique. cause
concrète par opposition à la cause abstraite.

JP retient les deux théories : contrôle des motifs (cause du contrat) sans écarter la notion de
cause abstraire de l'obligation. tout dépend du rôle qu'il s'agissait de faire jouer à la cause.

§II les deux fonctions de la cause


A) l'annulation du contrat pour absence de cause
Article 1131 ancien CC. L'absence de cause entraîne l'annulation du contrat. Cela ne
signifiait pas que la cause devait être exprimée dans le contrat. Article 1132 ancien CC
disposait que la convention n'en est pas moins valable quoique la cause n'en soit pas
exprimée : la cause même non exprimée est présumée exister. C'est à celui qui conteste
l'existence de la cause de prouver l'absence de cause.
Conception objective : la cause joue ici un rôle de protection individuelle de la partie qui est
engagée sans contrepartie réelle.
arrêt de la chambre commerciale du 22 octobre 1996 au visa de l'article 1131 CC : dans un
contrat conclu par un spécialiste du transport rapide garantissant la rapidité et la fiabilité
de sa livraison, la cause limitant l'indemnisation du retard au prix versé en cas de
manquement à l'obligation de livrer contredit l'engagement et doit être réputée non écrite.
terrain de la cause car en limitant l'indemnisation cela contredit la portée de l'engagement.
anéantissement de la clause sur le terrain de la cause.

B) l'annulation du contrat pour cause illicite ou immorale


La licité de la cause est une condition de validité du contrat article 1108 ancien CC et 1131
ancien CC, article 1133 ancien CC.
notion de cause lorsqu'il s'agit de contrôler la licéité : notion subjective est retenue. La cause
est utilisée dans un rôle de protection non pas individuelle mais sociale. C'est une
protection complémentaire à celle de la règle pour l'objet.
La charge de la preuve pèse sur le demandeur en nullité. même quand une des parties n'a
pas eu connaissance du caractère illicite ou immorale par un arrêt consacré aujourd'hui
dans le CC.
our body/ à corps ouvert. La cause du contrat d'assurance ici a été contestée et donc
l'illicéité a été retenue.

nullité pour immoralité tiré de l'article 1133 ancien CC. (forme d'illicéité)
recule début 21ème : les bonnes moeurs ne sont pas définies par la loi donc c'est au juge
qu'il appartient de la faire mais les magistrats ne brillent pas d'une grande rigueur sur
ce point : 29 octobre 2004 dans une affaire de testament qui comporté un lègue au profit
d'une jeune femme du testateur. les filles du testateur demandent la nullité et l'obtiennent
pour immoralité de la cause. La Cour de cassation "arrêt Galopin" dit que n'est pas nul
comme ayant une cause contraire à la morale car cela vient d'une relation adultérine.

Des fluctuations dans ce registre sont imprévisibles.

Début 20ème siècle : mouvement anti causaliste. Henri Capitant.


→ victoire du système causaliste.
100 ans plus tard les débats reprennent. Les débats sur la cause sont récurrents.

Tour du monde la cause : cf studoc

sous chapitre 2 : une nouvelle présentation : le contenu du contrat


article 1128 CC : condition de validité du contrat qui doit être licite et certain.

section I : l'exigence de licéité des stipulations et du but


article 1162 CC

§ I : conformité des stipulations à l'ordre public


Les stipulations peuvent déroger à l'ordre public comme dans l'article 6 sauf avec les
bonnes moeurs mais l'article 1162 ne parle pas de bonne moeurs.

Le législateur prétend traiter de ce qui était avant traité avec la licéité de l'objet. C’est en
partie vrai pour des contrats portant sur des textes prohibés.
Cependant il n'est pas sûr que cet article recouvre vraiment tout ce qui était prévu par la
licéité de l'objet parce que l'article 1128 ancien n'a pas été repris qui prohibé des choses
hors commerce même sans texte particulier. c'était à la jp de consacrer ce qui était hors
commerce.
Le texte se réfère à l'ordre public et le juge peut dire si une loi est d'ordre public ou non. Le
juge peut-il découvrir un ordre public virtuel là où il n'y a pas de loi? l'article 1128 ancien
lui permettait de dire ce qui était dans le commerce ou non car il y avait un texte article 1128
mais maintenant l'article 1162 interpréte avec l'article 6 il y aura un vide laissé par
l'article 1128 qui n'a pas été repris.
Cela étant, il est vrai qu'il y a tellement de textes qu'il est rare de ne pas en trouver sur un
point donné : GPA 1991 Cour de cassation : cette convention est nulle sur le fondement de
l'article 1128. l'article 16-7 aujourd'hui prohibe expressément la GPA.
§II conformité du but à l'ordre public (la cause licite)
l'article 1162 reprend ici l'une des deux fonctions de la cause qui était le contrôle licéité des
motifs poursuivis par le contractants or dans cette fonction c'était la conception subjective de
la cause qui était utilisée.
L'article 1162 parle de but qui est synonyme de cause du contrat. La cause n'a donc pas
disparu. Elle est toujours là sous une autre appellation mais qui désigne la même chose en
matière de licéité.

Il existe déjà une clause de licéité donc pourquoi s'intéresser à celle de son but ?
Le contrôle du but conduit à examiner les motifs qui ont déterminé à contracter or un contrat
peut être parfaitement valable dans ses stipulations mais ne contrarier l'ordre public que par
son but.

???
Section III : l'absence de trop grand déséquilibre
§1 ; le principe d'indifférence de la simple lésion
???
limite article 1169
§2 l'exigence d'une contrepartie réelle et sérieuse
article 1169 reprend pour les contrats a titre onéreux une solution qui entrait dans la théorie
classique de la cause. la cause la contrepartie ne concerne que les contrats
synallagmatiques. les contrats aléatoires et unilatéraux onéreux sont soumis à l'article 1169 :
discutable surout pour les contrats aléatoires.
le texte vise la contrepartie ilusoir ou desliuloir. il faut comprndre que cette hypothèse de
toute contrepartie est une deux types.
au moment de la formation du contrat : condition de validité du contrat s'apprécie au moment
de la formation.
arrêt Pointlcub vidéo

§3
les articles 1170 et 1171 ont édiecté dans un objetcif de justice contractuelle qui s'oppose
d'un certain coté à la sécurité juridique qui est mise de coté dans ces articles là.
A)
ordoannace a consacré une JP forgée sur le terrain de la cause. ce terrain avait été retenu
pour controlait les contracts entre pro la ou la protection des consommateur contre les
calsues abusives ne pouvaient pas jouer. arrêt chronopost sur la clause limitative de
responsabilité.
cette JP en est venue a laisser entendre que toute clause limitative de rsponsabilité était
promise au meme sort : anéantissement de la clause. cela fut le cas dans l'arrêt Faurecia.
désormais il y a un doublon dans le code civil à cet égard

B)
de tel clauses constitutent ce que le droti de la consommation appelle des clasues abusives.
ces clauses sont réputées non écrites. le champ de la protection contre elles s'est étendu
récemment.

cela a commence par une loi du 10 janvier 1978. Aujourdhui c'st l'article L212-1 du C. cons.
un non pro : personne morale qui agit a des fins non pro. syndicats.
dans la loi, def clauses abusvies ; celles qui entraienent un desequilibre significatif ??
appréciation du caractère abusif ne peut pas porter sur la def de l'objet principal du contrat
ou l'adéquation du prix ou la rémunation du bien vendu. pour autant que les clauses soient
rédigée de façon claires et compréhensibles : il n'y a pas de controle sur ces trois thèmes
alors le controle porte sur les clauses qui touchent à des aspects un peu seconadire :
responsabilité en cas d'inexecution, clause pénale, obligations accessoires.
dès le départ cette protection a découché sur une sanction : le caractère non écrit des
clauses abusives cad une nullité partielle mais actuellemnt la Jp developpe un régime
propre à la sanction du non ecrit distinct de la nullité.
cela repose sur une def, une sanction. C'est un def qu'il revient au juge d'appliquer en cas
de contestation mais le dispositiojs de lutte contre les clauses abusives des l'origine a prevu
l'inervention du pvr réglementaire pour edicter des listes de clasues suceptibles d'être dite
abyusive : décret de 2017 R212-1 et R212-2 du C. cons.
1er liste de clasues noires et 2nde liste de clauses grises


loi du 4 aout 2008 orienté vers les relations tumultueuses avec les distribueteurs et les
producteurs. L442-6 1 du code de com.
e 2019 ce dispositif a été revu et aujourd'hui il figure à ol'article L442-1 du Code de com. et
L442-4. ici sont visés les producteurs, distributeuex, indusyriels, commercants et les
clauses concernés sont cellle qui entraine une desquilibre significatif entre les parties.

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