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Droit des contrats

florent.berthillon@gmail.com

L’obligation peut être définie comme un lieu de droit qui uni un créancier et un
débiteur.
Du point de vue du débiteur, le lien se caractérise par une dette. Pour le créancier,
cela implique un pouvoir de contrainte.

I la dette : la dimension passive de l’obligation

La dette ne se réduit pas à une somme d’argent, une obligation est toujours
évaluable d’un point de vue pécuniaire.
L’obligation a un caractère patrimonial.
L’obligation est un lien.
L’obligation peut être considérée comme un bien.
La contrainte est amenée par l’obligation
La personne qui souffrira de l’inexécution obtiendra en justice l’exécution forcée ou
une compensation.

A Les obligations naturelles, la situation dans laquelle quelqu’un qui ne serait pas
obligé juridiquement s’exécute spontanément. Pas de pouvoir de contrainte, on ne
peut pas se prévaloir après exécution. Art 1100 et 1302 al 2 nous donne ce schéma.

Elle est civile et imparfaite pour aubri et hérault


Elle est prescrite.

Arrêt 22 mars 2018 le créancier s’est vu annulé sa dette car surendetté


11 avril 1991, le paiement volontaire de cotisation sociale prescrite

2 Le devoir morale monté à l’avis juridique

Subvenir aux besoins de quelqu’un sans y être juridiquement contraint.

II les devoirs et obligations juridiques

Il faut faire une distinction entre les droits de propriété et obligation.


La distinction entre les choses et les personnes.

B distinction des droits réels et de la propriété

C’est un droit de nature personnelle.


L’obligation n’est pas susceptible d’un droit de suite par nature.
Ça rejoint le droit de gage des créanciers.
Le droit de préférence, l’obligation est personnelle donc dépourvu de droit de suite et
de droit de préférence.

Le fait d’avoir un droit personnel indique une concurrence avec les autres créanciers.

Arrêt Baldus
Les sources, les obligations et les classifications des obligations.

Chapitre 2 : source et classification des obligations

Section 1 source des obligations

Article 1100 alinéa premier du code civil


Cet article parle de l’autorité seule de la loi. 

I les actes juridiques

1100-1 : les actes juridiques sont des manifestations de volontés destinés à produir
des effets de droits ils peuvent être conventionnels ou unilatéraux…

Le contrat à une place particulière


Les obligations contractuelles sont distinctes des obligations delictuelles
Ils obéissent en tant que de raison, pour leur validité, leurs effets, aux règles qui
gouvernent les contrats.

Hellppppppppp

La commune volonté des parties crée des obligations par le contrat. Tandis que les
acte illicites (délits quasi-délits) et les quasi-contrats sont créateurs d’obligation en
dehors de la volonté.

B l’engagement unilatéral

L’expression que d’une volonté

Une volonté seule peut-elle crée des obligations ?


Au début non
La reconnaissance d’un enfant.
Les faits juridiques sont des agissements auxquels la loi attache des effets de droit

Section 2 classification des obligations

On peut les distinguer par leurs objets

A l’opposition des obligations de faire, de ne pas faire et de donner.


Elle était codifiée, mais cette dernière a disparu.
B la différence entre les obligations pécuniaires et en nature.

La dette suit une obligation. Les obligations pécuniaires sont particulières


puisqu’elles subissent l’inflation. Elle est souscrite en nominale.

II la distinction des obligations par leur intensité

Obligations de moyen et résultat


René Demaugue qui a proposé la distinction

Obligation de résultat on est obligé d’avoir un résultat ; et de moyen c’est une


obligation pour arriver à un résultat par un certain procédé.
La volonté des parties puis présence d’un aléa.

Titre 2 introduction au droit des contrats

3 phases historiques
Vient du droit romain formaliste
L’ancien droit porté par le droit canonique, elle donne une importance à la parole
donnée
La philosophie individualiste des lumières

L’application de la réforme dans le temps, le contrat est soumis au nouveau droit.

Chapitre 1 la notion de contrat

Section1 : distinction des actes collectifs (conventions/contrats)

Helppppppp

I les actes unilatéraux collectifs

C’est un contrat voté à l’unanimité mais les actes sont votés à la majorité.
Acte dans lequel il y a une pluralité de volontés, mais qui s'exprime soit de manière
unanime, soit de manière majoritaire, de sorte à dégager une décision unique.
[S’applique à tous]

II conventions collectives

La convention collective contient les règles particulières du droit du travail applicable


à un secteur donné (contrat de travail, hygiène, congés, salaires, classification,
licenciement, etc.). Elle est conclue par les organisations syndicales représentatives
des salariés et les organisations ou groupements d'employeurs. Son champ
d'application est variable. L'employeur doit l'appliquer, sauf cas particulier.
Section 2 : la distinction du contrat et des accords non obligatoires

I les actes de courtoisies ou de complaisance

Les hypothèses dans lesquels un service ou une assistance est rendu gratuitement.

L’assistance bénévole, lorsque quelqu’un porte secoure par exemple, celui qui
assiste bénévolement a conclu un contrat. Dans le but de ne pas le pénaliser, il y a
donc un contrat pour obliger celui qui a bénéficié du secours à indemniser de la perte
matérielle ou corporelle.
Engagement d’honneur et de complaisance ne créer pas de contrat.

II les engagements d’honneur

Il dépendra de la loyauté
Il n’y a pas de force contraignante dans la sphère familiale en revanche il y en a dans
la sphère professionnelle.
Arrêt 29 avril 1871.

Le contrat peut engager une personne qui ne l’a pas voulu, il produit des effets de
droit.

Chapitre 2 : la classification des contrats

Section 1 les classifications classiques

4 distinctions :

I les contrats nommés et innommés

Contrats nommés sont spéciaux 1105 du code Civil.


Le contrat innomé n’est soumis à aucune disposition particulière.

Speciala generalibus derogant

II les contrats synallagmatiques

Helpppppppp

Article 1106 du code civil


Il doit être prouver en 2 exemplaires 1375 du code civil

Le contrat unilatéral est déséquilibré et est plus encadré

III les contrats à titre gratuit et onéreux


Les intérêts font la différence.
Présomption du caractère intuitu personne

Celui qui passe un contrat gratuit


Helppppp
L’organisation de sa propre insolvabilité
Il peut être perçu comme dangereux.

On reconnaît plus facilement les actes de l’action paulienne dans un contrat à titre
gratuit. Remise en cause car frauduleuse
Action oblique on agit contre le débiteur de mon débiteur

IV les contrats commutatifs et aléatoires

Aléatoire : dans lequel les parties ont accepté un aléa


Art1108
L’assurance automobile est aléatoire.

Section 2 les classification modernes

Chapitre 3 les principes directeurs du droit des contrats

La liberté contractuelle : liberté de contracté ou non, la liberté de choisir son


cocontractant, liberté de définir le contenu du contrat. La liberté de choisir la forme
de son contrat
La force obligatoire : art1103 du code civil, les contrats légalement formés tiennent
lieu de loi à ceux qui les ont souscrits. Il s’impose aux parties et aux juges.
La bonne foi : art 1104 principe anti individualiste pour contrebalancer la philosophie
libérale
Thème 1: les pourparlers (négociations)

LIberté de contracter, et dans la forme que l’on souhaite. Les parties n’ont pas
d’obligation, elles peuvent librement discuter d’un contrat futur sans que cela les
oblige.

I/ Liberté des négociations

Article 1112 du code civil. “ L'initiative, le déroulement et la rupture des négociations


précontractuelles sont libres. Ils doivent impérativement satisfaire aux exigences de
la bonne foi.
En cas de faute commise dans les négociations, la réparation du préjudice qui en
résulte ne peut avoir pour objet de compenser ni la perte des avantages attendus du
contrat non conclu, ni la perte de chance d'obtenir ces avantages.”

La seule exception est la rupture abusive des négociations (non conduites avec
bonne foi).

Par exemple quelqu’un qui mène une négociation tout en sachant qu’il n’ira pas
jusqu’au bout. Si il laisse croire qu’il va conclure un contrat mais qu’il n’en a pas
l’intention.

Celui qui arrêterait de manière vexatoire ou brutale les négociations.

Quel est le préjudice que je peux me voir indemniser ? Arrêt Manoukian.

On peut se voir rembourser les frais engagés dans la négociation, ceux perdus dans
le cadre d’une autre négociation, une atteinte à l’image. Mais impossibilité de
demander de se faire indemniser le contrat perdu, toutefois. C’est la liberté de
négociation. Liberté contractuelle.

Article 1112-1 du code civil: “Celle des parties qui connaît une information dont
l'importance est déterminante pour le consentement de l'autre doit l'en informer dès
lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son
cocontractant.
Néanmoins, ce devoir d'information ne porte pas sur l'estimation de la valeur de la
prestation.

Ont une importance déterminante les informations qui ont un lien direct et nécessaire
avec le contenu du contrat ou la qualité des parties.
Il incombe à celui qui prétend qu'une information lui était due de prouver que l'autre
partie la lui devait, à charge pour cette autre partie de prouver qu'elle l'a fournie.

Les parties ne peuvent ni limiter, ni exclure ce devoir.

Outre la responsabilité de celui qui en était tenu, le manquement à ce devoir


d'information peut entraîner l'annulation du contrat dans les conditions prévues aux
articles 1130 et suivants.”

Le devoir de conseil: l’avocat ne fait pas simplement de l’information, mais doit livrer
des conseils.Il doit exploiter les infos pour proposer une stratégie à son client.

Le devoir de mise en garde: le banquier doit mettre en garde sur le projet.

Celle des parties qui connaît une information doit la dire. Une ignorance légitime de
la part de celui à qui elle était due., notamment si l’info était difficile d’accès.

2 critères: IGNORANCE / CONFIANCE

Il aurait sans doute contracté dans des conditions différentes ou pas contracter du
tout s' il avait tous les éléments.

L'arrêt Baldus du 3 mai 2000 (Cass. ... 1ère, 3 mai 2000, n° 98-11.381) est l'un des
arrêts emblématiques du droit des contrats. Il traite du dol, et plus précisément de la
question de savoir si dans le cadre d'un contrat de vente, le silence de l'acquéreur
sur la valeur du bien vendu constitue ou non un dol par réticence.

actor incumbit probatio : c’est celui qui prétend qui doit prouver.

Par contre, il est impossible de rapporter un fait négatif (il n’a pas fait telle chose).
Donc impossible de prouver qu’un cocontractant ne m’a pas donné une information.

Il est impossible de divulguer les infos circulées pendant les négociations (NDA:
Accord de non-divulgation).

Thème 2: les avants-contrats

Article 1112-2 Celui qui utilise ou divulgue sans autorisation une information
confidentielle obtenue à l'occasion des négociations engage sa responsabilité dans
les conditions du droit commun.

On va avancer dans la conclusion de l’accord.

Pacte de préférence :
Art 1123: “Le pacte de préférence est le contrat par lequel une partie s'engage à
proposer prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec lui pour le cas où elle
déciderait de contracter.”

Si un jour je vends ma maison, je dois la vendre à toi en priorité. Mais seulement en


cas de vente, rien ne l’oblige à vendre mais si il vend, il doit y avoir priorité à cette
personne.

Donc contrat en vue de passer un éventuel futur contrat. Le prix n’a pas besoin d’être
fixé à l’avance. Obligation de proposer prioritairement le jour où il décide de
contracter, mais aussi de ne pas contracter avec quelqu’un d’autre.

Les hypothèses de violation du pacte: ( suite de l’article: “Lorsqu'un contrat est


conclu avec un tiers en violation d'un pacte de préférence, le bénéficiaire peut obtenir
la réparation du préjudice subi. Lorsque le tiers connaissait l'existence du pacte et
l'intention du bénéficiaire de s'en prévaloir, ce dernier peut également agir en nullité
ou demander au juge de le substituer au tiers dans le contrat conclu.”).

- dommages et intérêts (demandés seulement au débiteur, donc le promettant).


- Il doit être solvable
- SI celui avec qui le contrat a été passé connaissait l’existence du pacte et
l’intention du bénéficiaire, il y aura dommages et intérêts et en plus
l’annulation de la vente ou la substitution (remplacer le vendeur).

Jurisprudence: https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000017635515/

Si les conditions de la vente semblent correctes, il y a substitution, sinon annulation


pour redéfinir les modalités de la vente.

On indemnise le préjudice, rien que le préjudice (impossibilité de s’enrichir sur le


versement de dommages et intérêts).

La jurisprudence accepte de réparer la perte de chance.

Promesse:

Article 1124: “La promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le
promettant, accorde à l'autre, le bénéficiaire, le droit d'opter pour la conclusion d'un
contrat dont les éléments essentiels sont déterminés, et pour la formation duquel ne
manque que le consentement du bénéficiaire.”.

Promesse synallagmatique:

- souvent dans les ventes immobilières (compromis de vente). Les parties sont
d’accord mais attendent des critères qui peuvent être extérieures à leur
volonté comme la volonté d’un prêt.
“On ne doit pas distinguer là où la loi ne distingue pas”.

Suite de l’article 1124: “La révocation de la promesse pendant le temps laissé au


bénéficiaire pour opter n'empêche pas la formation du contrat promis.
Le contrat conclu en violation de la promesse unilatérale avec un tiers qui en
connaissait l'existence est nul.”.

Levée d’option: pouvoir mettre fin au contrat à partir d’une date prédéfinie.

Jurisprudence: https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007031319/

Quand le législateur veut mettre fin à une jurisprudence, c'est-à-dire un bris de


jurisprudence.

On exige simplement que le tiers ait une connaissance de la promesse.

OFFRE / ACCEPTATION

CHAPITRE 1: L’OFFRE

Article 1113: “Le contrat est formé par la rencontre d'une offre et d'une
acceptation par lesquelles les parties manifestent leur volonté de s'engager.

Cette volonté peut résulter d'une déclaration ou d'un comportement non


équivoque de son auteur.”

Plus simplement la négociation, mais engagement éventuel de celui qui l’émet.

Pour distinguer offre et négociations: l’offre a deux caractères qui la qualifient:

- précise (doit comprendre les éléments essentiels du contrat envisagé).


- ferme (doit démontrer de manière non équivoque la volonté de celui qui
l’émet d’être engagée en cas d’acceptation).

Article 1114: “L'offre, faite à personne déterminée ou indéterminée, comprend


les éléments essentiels du contrat envisagé et exprime la volonté de son
auteur d'être lié en cas d'acceptation. A défaut, il y a seulement invitation à
entrer en négociation.”.

CHAPITRE 2: L’ACCEPTATION

Pollicitation: Offre exprimée, mais non encore acceptée.

Si le pollicitant émet des réserves, il y a les réserves absolues et les réserves


relatives:

- absolue: “sous réserve d’acceptation du dossier”


- relative: n’empêche pas la formation du contrat comme “dans la limite
des stocks disponibles”.

Le principal enjeu à l’offre, c’est de savoir combien de temps on est tenu à


l’offre.

Article 1115: “Elle peut être librement rétractée tant qu'elle n'est pas parvenue
à son destinataire.”.

Article 1116: “Elle ne peut être rétractée avant l'expiration du délai fixé par son
auteur ou, à défaut, l'issue d'un délai raisonnable.

La rétractation de l'offre en violation de cette interdiction empêche la


conclusion du contrat.

Elle engage la responsabilité extracontractuelle de son auteur dans les


conditions du droit commun sans l'obliger à compenser la perte des avantages
attendus du contrat.”

Article 1117: “L'offre est caduque à l'expiration du délai fixé par son auteur ou,
à défaut, à l'issue d'un délai raisonnable.

Elle l'est également en cas d'incapacité ou de décès de son auteur, ou de


décès de son destinataire.”. -> Article supplétif (s’applique sauf disposition
contraire).

Thème 3: La conclusion du contrat

Chapitre 1: Erreur

Section 1: objet de l’erreur

Erreur / le dol / la violence:

Erreur:
Ca revient à croire vrai ce qui est faux et inversement: Errans.

Article 1132

L'erreur de droit ou de fait, à moins qu'elle ne soit inexcusable, est une cause
de nullité du contrat lorsqu'elle porte sur les qualités essentielles de la
prestation due ou sur celles du cocontractant.
Erreur de fait :
je me suis trompé, mauvaise représentation de la réalité

Erreur de droit:
je me suis fait une mauvaise représentation de ce qui est légal.

Toute erreur ne peut pas aboutir forcément à l’annulation du contrat.

1- Erreurs indifférentes

A- erreur sur la valeur

Arrêt Baldus du 3 mars 2000.


Cette règle, d’abord jurisprudentielle, a été codifiée par l’article 1136.

L'erreur sur la valeur par laquelle, sans se tromper sur les qualités essentielles
de la prestation, un contractant fait seulement de celle-ci une appréciation
économique inexacte, n'est pas une cause de nullité.

Exemple: j’achète une Ferrari et je me retrouve avec une fiat.

Erreur sur la rentabilité: comme les contrats de franchise. La jurisprudence a


évolué et par un arrêt en 2011 un contrat a été annulé car le CA était trop
inférieur au prévisionnel du franchiseur.

B- erreur sur les motifs

Article 1135
L'erreur sur un simple motif, étranger aux qualités essentielles de la prestation
due ou du cocontractant, n'est pas une cause de nullité, à moins que les
parties n'en aient fait expressément un élément déterminant de leur
consentement.

Néanmoins l'erreur sur le motif d'une libéralité, en l'absence duquel son auteur
n'aurait pas disposé, est une cause de nullité.
Un achat immobilier fait pour défiscalisation n’a pas marché: erreur non
reconnue.

Libéralité: ça recouvre les contrats à titre gratuit.

C- Erreurs/qualités cocontractant:

2- ERREURS PERTINENTES

A- erreur sur la personne (contrats intuitu personae).

intuitu personae: Intuitu personæ est une locution latine signifiant « en


fonction de la personne ». Elle est notamment utilisée en droit pour qualifier
une relation existant entre deux personnes qui ne peut pas être transposée à
d'autres personnes. C'est le cas par exemple d'un contrat de travail qui est
nominatif.

B- qualités essentielles de la prestation

C’est les qualités en considération desquelles les parties ont contracté.

In abstracto:
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/in-abstracto-in-concreto.php

In concreto:
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/in-abstracto-in-concreto.php

La différence est que le juge doit apprécier la qualité de façon abstraite, ou


doit-il se mettre à la place de l’acheteur.

Le fait qu’un objet soit de qualité essentielle, ça facilitera la preuve. Quand la


qualité est objectivement essentielle.

Article 1133:

Les qualités essentielles de la prestation sont celles qui ont été expressément
ou tacitement convenues et en considération desquelles les parties ont
contracté.

L'erreur est une cause de nullité qu'elle porte sur la prestation de l'une ou de
l'autre partie.
L'acceptation d'un aléa sur une qualité de la prestation exclut l'erreur relative à
cette qualité.

Section 2: caractères de l’erreur

Ca va dépendre de la gravité.

1. Caractère déterminant

Article 1130: L'erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu'ils


sont de telle nature que, sans eux, l'une des parties n'aurait pas contracté ou
aurait contracté à des conditions substantiellement différentes.

Avant, il suffisait de démontrer que la personne aurait contracté à des


conditions très différentes.

https://larevue.squirepattonboggs.com/nullite-relative-d-une-cession-de-droits-
sociaux-pour-reticence-dolosive-du-cedant-quand-la-jurisprudence-emboite-le-
pas_a2912.html

Article 1133 alinéa 3:


L'acceptation d'un aléa sur une qualité de la prestation exclut l'erreur relative à
cette qualité.

Arrêt Poussin: https://fiches-droit.com/arret-poussin

Dans ce contrat, on a pas d’aléa, car l’expertise postérieurement arrivée à la


vente, peut fonder l’annulation du contrat.

Différence entre tableau de et attribué à créer la différence entre aléa et non.

L’aléa est qu'on n'est pas sûr

2. Caractère excusable

Pour que l’erreur soit cause de nullité du contrat, elle ne doit pas être dûe à la
négligence du cocontractant.

Article 1132:

L'erreur de droit ou de fait, à moins qu'elle ne soit inexcusable, est une cause
de nullité du contrat lorsqu'elle porte sur les qualités essentielles de la
prestation due ou sur celles du cocontractant.
de non vigilantibus non curat praetor

In concreto, au regard de la situation de la personne, si elle est excusable ou


pas.

Ex: amateur d’art qui a confondu de courbet et à courbet. C’est censé être
connu donc il est inexcusable.

Tous les vices de consentement sont sanctionnés d’une nullité relative.

Il y a celui qui a commis l’erreur qui s’est trompé. Le cocontractant ne peut pas
s’en servir.

CHAPITRE 2: LE DOL

Section 1: Eléments du dol

Une mauvaise interprétation de la réalité par arnaque.


Double nature: nullité du contrat + versement dommages et intérêts.

1. Element materiel

Le dol peut émaner du cocontractant.

Article 1138: Le dol est également constitué s'il émane du représentant, gérant
d'affaires, préposé ou porte-fort du contractant.
Il l'est encore lorsqu'il émane d'un tiers de connivence.

La plupart du temps c’est le vendeur qui est le responsable d’un dol.

Il est possible d’annuler un contrat si l’erreur sur la valeur a été provoquée.

https://www.doc-du-juriste.com/droit-prive-et-contrat/droit-civil/commentaire-d-
arret/commentaire-arret-troisieme-chambre-civile-cour-cassation-15-novembre-
2000-464749.html

Alinéa 2 art 1138:

Il l'est encore lorsqu'il émane d'un tiers de connivence.

https://www.etudier.com/dissertations/Commentaire-De-l%E2%80%99Arr%C3%
AAt-Cass-Civ/460964.html

A- Manoeuvres
Action de peindre pour cacher des défauts.

B- Mensonge

Spécificité: certains mensonges ne sont pas constitutifs de dol car ils sont
“normaux”.

Dolus bonus: mensonge sans dol (lessive plus blanc que blanc).

Dolus malus: mensonge avec dol

C- Réticence dolosive

Garder le silence et provoquer une erreur de l’autre partie.

Article 1137 alinéas 2 et 3:

Constitue également un dol la dissimulation intentionnelle par l'un des


contractants d'une information dont il sait le caractère déterminant pour l'autre
partie.

Néanmoins, ne constitue pas un dol le fait pour une partie de ne pas révéler à
son cocontractant son estimation de la valeur de la prestation.

Section 2: sanctions du dol

1: Nullité du contrat

https://www.labase-lextenso.fr/revue-des-contrats/RDCO2010-3-002

Jurisprudence: https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000026182900/

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000032781602/

La chambre commerciale revient sur sa position.

CHAPITRE 3: VIOLENCE

Section 1: Violence classique

Violence provoquée par celui qui veut que je signe.

1. Actes constitutifs
La violence peut résulter de pressions physiques ou morales. Le climat de
tension physique est associé.
Un employeur avait menacé une salariée de ternir son parcours pro en
échange d’une rupture conventionnelle. La rupture a été annulée et donc ça a
donné un licenciement.

Jurisprudence: https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007047960

Crainte d’ordre métaphysique aussi (si tu signes pas tu n’iras pas au paradis).

Article 1140: Il y a violence lorsqu'une partie s'engage sous la pression d'une


contrainte qui lui inspire la crainte d'exposer sa personne, sa fortune ou celles
de ses proches à un mal considérable.

Crainte du permis de construire ou de son refus.


Violence doit être crainte au moment de la signature du contrat.

L’ex concubine s’est portée caution pour son ex, s’est vue refuser son
annulation car la pression n’était que postérieure.

2. Caractère des actes violents

A- Caractère illégitimes

La violence exercée doit être illégitime.


Violence légitime: Par exemple, menacer de voie de droit (faire un procès).

Article 1141:
La menace d'une voie de droit ne constitue pas une violence. Il en va
autrement lorsque la voie de droit est détournée de son but ou lorsqu'elle est
invoquée ou exercée pour obtenir un avantage manifestement excessif.

On aura annulation du contrat + dommages et intérêts comme le dol


B- Caractère déterminant
Il n'a pas signé sans l’existence de la menace.

Section 2: Violence nouvelle

Une violence pèse sur le cocontractant et je l’exploite sans en être à l’origine.

1. État de dépendance

Article 1143: Il y a également violence lorsqu'une partie, abusant de l'état de


dépendance dans lequel se trouve son cocontractant à son égard, obtient de
lui un engagement qu'il n'aurait pas souscrit en l'absence d'une telle contrainte
et en tire un avantage manifestement excessif.

Hypothèse économique principalement, mais pas unique.


David va abuser de l’état de dépendance de Golliath. Ce n’est donc pas de la
faiblesse mais de la dépendance.

Exemple:
http://fichesdarrets.com/2018/09/13/civ-1ere-4-fevrier-2015-la-transaction-conse
ntie-sous-la-contrainte-encours-la-nullite/#:~:text=Civ.-,1%C3%A8re%204%20f
%C3%A9vrier%202015%20%E2%80%93%20La%20transaction%20consentie,la
%20contrainte%20encourt%20la%20nullit%C3%A9&text=La%20soci%C3%A9t
%C3%A9%20Bouygues%20a%20alors,pour%20d%C3%A9faut%20de%20conce
ssions%20r%C3%A9ciproques.

2. Abus de cet état

2 éléments cumulatifs:
- le cocontractant ne pouvait pas faire le même contrat avec un autre tiers.
- La non-conclusion du contrat aurait eu des conséquences trop graves.
Donc il n’est pas libre de refuser.

3. Avantage manifestement excessif


Un capitaine de navire appelle à l’aide et on lui en propose en profitant de sa
situation pour un prix élevé.

Ça peut être aussi un prix trop bas (ex: centrale d’achat).

Thème 4: Le contenu du contrat

Titre 1: La prestation contractuelle

Intérêt général

Chapitre 1: Un contenu licite

La conformité du contrat à l’intérêt général. Si socialement on est prêt à accepter ce


contrat.
Article 1162
Disparition des bonnes mœurs, mais art 6 du CC qui les évoque.

Section 1: Licéité des stipulations


Quoi

Lorsqu’une stipulation est contraire à l’IG, surtout l’ordre public,


Paragraphe 1: Illicéité quant à l’ordre public politique
“C’est comme ça et pas autrement”.

Arrêt du 3 juin 2009 (île de la tentation).

A- Organisation de l’Etat

Conventions annulées sur la liberté de vote.


Arrêt du 31 mai 1991.
https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007026778/

B- Intégrité des personnes

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000029681249/

ordre public textuel: est contraire à l’ordre public par des lois

ordre public virtuel: La loi est souvent muette sur le caractère d'ordre public ou non
de ses dispositions, dans cette hypothèse il appartient au juge d'apprécier si le texte
est d'ordre public ou non, c'est-à-dire si les intérêts essentiels de la société sont
impliqués ou non par ces dispositions : on parle d'ordre public virtuel

C- Choses hors commerce

L’échange de biens et d’obligations. Choses hors commerces donc ne peut pas être
dans un contrat (question des cessations des clientèles civiles). Ex: un patron voulait
revendre sa clientèle, son fond de commerce. Ce n’est pas possible, surtout les
professions libérales. Il y a un lien propre avec un médecin par exemple.
https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007033947#:~:text=pr%C3%A9se
ntation%20%2D%20Droit%20patrimonial%20.-,Si%20la%20client%C3%A8le%20d'u
n%20m%C3%A9decin%20ou%20d'un%20chirurgien,r%C3%A9gie%20par%20le%2
0droit%20priv%C3%A9.

Paragraphe 2: Illicéité quant à l’ordre public économique


“C’est au moins ça”.

Section 2: Licéité du but


Pourquoi

Paragraphe 1: Cas de buts illicites

Les juges annulent une donation faite par un homme à des femmes non mariées
avec lui.
Ensuite, la question était est-ce que c’était pour entretenir la relation ou juste par
envie libérale.
Arrêt Galopin: https://mafr.fr/media/attachments/2011/11/28/Jurisprudence.pdf

Paragraphe 2: Sanctions

Requalification du contrat (surtout en droit du travail).

Chapitre 2: un contenu certain

Intérêt des parties

Section 1: Possibilité de la prestation

Art ?

Prestation susceptible d’exister.

Paragraphe 1: Existence de la prestation

A- Impossibilité absolue

par exemple voyager au centre de la Terre…


Lorsque personne ne peut réaliser la prestation promise.

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007153352 sur les places de


parking.

La nullité est encourue. Si le débiteur connaissait cette impossibilité, il engage sa


responsabilité civile délictuelle.

B- Impossibilité relative

Ne tient qu’à la personne du cocontractant.


Exemple: cours de maths promis sans en avoir les capacités.

=> Inexécution du contrat.

Article 1163 alinéa 1 pas conforme.

Paragraphe 2: Des prestations futures

Les contrats qui portent sur les choses futures (vendre à l’avance sa récolte), et les
contrats qui portent sur les choses d’autrui.

A- Admission des prestations futures

Une chose ou un droit pas encore né.


Un entrepreneur peut céder à l’avance des travaux pas encore entrepris.

Choses d’autrui: pas encore propriétaire donc pas encore le droit de contracter
dessus.
“Nul ne peut transférer à autrui plus de droits qu’il n’en a”.

Le transfert de propriété a lieu au moment des accords de volonté.

On a pas le droit de s’arranger entre héritiers sur la répartition avant le décès de la


personne.

Article 722 du code civil: “Les conventions qui ont pour objet de créer des droits ou
de renoncer à des droits sur tout ou partie d'une succession non encore ouverte ou
d'un bien en dépendant ne produisent effet que dans les cas où elles sont autorisées
par la loi.”

B- Distinction contrats aléatoires/commutatifs

Si quelque chose ne vient finalement pas à exister, il y a nullité du contrat (cause de


grêle pour une récolte).

Aléa allant en faveur d’une des parties.

l’aléa chasse l’erreur.

Section 2- Détermination de la prestation

Paragraphe 1: une prestation déterminable et d’une certaine qualité

Article 1163 alinéa 3: La prestation est déterminable lorsqu'elle peut être déduite du
contrat ou par référence aux usages ou aux relations antérieures des parties, sans
qu'un nouvel accord des parties soit nécessaire.

Si l’objet n’a pas été déterminé avec assez de précisions, le contrat doit être refait.

S’entendre sur ce qu’il s’agit de faire ou pas.


Qui s’engage à quoi, pour quelle durée et dans quelle mesure.

Les corps certains et les choses de genre

Corps certain: une chose individualisée (bouteille d’eau).


Déterminé le volume, le poids…

Arrêt du 28 février 1983: un créancier s’était engagé à faire un geste commercial,


mais c’est trop flou.
Article 1166: Lorsque la qualité de la prestation n'est pas déterminée ou
déterminable en vertu du contrat, le débiteur doit offrir une prestation de qualité
conforme aux attentes légitimes des parties en considération de sa nature, des
usages et du montant de la contrepartie.

Paragraphe 2: Détermination de la prestation monétaire

Contrats cadres: Un contrat-cadre est un contrat par lequel les parties prévoient la
conclusion de contrats ultérieurs selon certaines modalités. Par exemple un contrat
de vente de pétrole pendant 10 ans mais les prix changent.

4 arrêts de cassation du 1er décembre 1995.

L’article 1129 n’était pas applicable au prix. Revenir sur l’interprétation de cet ancien
article.

A- Les contrats en général

B- Dispositions propres à certains contrats

Les clauses d’indexations c a d indexer le prix de base en fonction d’un indice.

=> Article 1343 alinéa 2

Cas de l’indexation illicite: Dans certains cas, la loi dit à quel type d’indice se
référer ou non.

L112-2 du Code monétaire et financier: interdit le taux d’indexation sur le SMIC, sur
les prix, les salaires, l’inflation...

Arrêt du 22 juillet 1987

Disparition de l’indice: Article 1167

1- contrats cadres
art 1164
Art 1111

2- Contrats prestation services


art 1165

Thème 2: L’équilibre contractuel

Arret du 4 novembre 2014


Le prix de la chose est l'un des critères essentiels du contrat, si celui-ci est fixé
unilatéralement de manière abusive par l'une des parties alors cela marque le point
de départ de l'abus dans la fixation unilatérale du prix

Même si les parties ne se sont pas entendues sur le prix, le contrat sera valide.

Chapitre 1: Le principe libéral

Le droit ne s'intéresse pas à l’équilibre des contrats, les parties sont les seules juges
de leurs intérêts propres.

Avant la réforme, il n'y avait que la lésion pour exception.

Section 1: principe d’indifférence à l’équivalence des conditions

Pas de lésion : rappelée par l’article 1168. Ex: vente immobilière art 1674, le partage
d’une succession.

Section 2: L’exigence d’une contrepartie

Article 1169: Un contrat à titre onéreux est nul lorsque, au moment de sa formation,
la contrepartie convenue au profit de celui qui s'engage est illusoire ou dérisoire.

Chapitre 2 - Exceptions au principe libéral

Section 1 - Clauses privant l’obligation essentielle de sa substance

https://aurelienbamde.com/2017/05/06/lobligation-essentielle-du-contrat-ou-la-conse
cration-des-jurisprudences-chronopost-et-faurecia/

Arrêt 13 février 2007


(https://larevue.squirepattonboggs.com/saga-faurecia-clauses-limitatives-de-respons
abilite_a1282.html): Oracle a consenti une réduction de 49%, mais pour autant elle
est responsable sur un montant limité.

22 juin 2010:
https://larevue.squirepattonboggs.com/saga-faurecia-clauses-limitatives-de-responsa
bilite_a1282.html

Article 1170
Version en vigueur depuis le 01 octobre 2016

Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 2


Toute clause qui prive de sa substance l'obligation essentielle du débiteur est réputée
non écrite.
Section 2 - Clauses abusives

Une clause est abusive lorsqu'elle crée, au détriment du consommateur (ou du


non-professionnel), un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des
parties au contrat.

Article 1171
Modifié par LOI n°2018-287 du 20 avril 2018 - art. 7
Dans un contrat d'adhésion, toute clause non négociable, déterminée à l'avance par
l'une des parties, qui crée un déséquilibre significatif entre les droits et obligations
des parties au contrat est réputée non écrite.

L'appréciation du déséquilibre significatif ne porte ni sur l'objet principal du contrat ni


sur l'adéquation du prix à la prestation.

Contrat d’adhésion / Contrat de gré à gré

Article 1110
Modifié par LOI n°2018-287 du 20 avril 2018 - art. 2
Le contrat de gré à gré est celui dont les stipulations sont négociables entre les
parties.

Le contrat d'adhésion est celui qui comporte un ensemble de clauses non


négociables, déterminées à l'avance par l'une des parties.

Les équilibres significatifs

Pour qu'il y ait déséquilibre significatif au sens de l'article L. 442-6, I, 2° du Code de


commerce, il faut l'existence d'un nécessaire rapport de force. Le partenaire doit
soumettre ou tenter de soumettre l'autre à des obligations qui sont significativement
déséquilibrées dans les droits et obligations des parties.

Faisceau d’indice:

Un faisceau d'indices est un ensemble d'indices qui, par leur convergence,


permettent de prouver un fait juridique ou un acte juridique. La convergence des
différents éléments du faisceau accrédite l'existence de ce que l'on veut démontrer.
THÈME 5: LA FORME DU CONTRAT

Titre 1: Les conditions formelles de validité du contrat

Les conditions de validité du contrat exigées par la loi sont énoncées à l'article
1128 du Code civil qui prévoit que « sont nécessaires à la validité d'un contrat : 1°
Le consentement des parties ; 2° Leur capacité de contracter ; 3° Un contenu licite et
certain»

A Rome, il y avait des formes très spécifiques de contrat, c’est-à-dire des contrats
nommés.
Chapitre 1: La forme aux fins de validité

Un écrit ad validitatem est un écrit avec une condition de validité, si cette condition
n'est pas remplie l'acte en cause risque fort d'être entaché de nullité.

Section 1: Les contrats réels

Un contrat fait partie des contrats dits "réels", lorsque l' obligation à restitution
qui pèse sur le débiteur ne se forme qu'à compter de la remise de la chose qui
fait l'objet du contrat. Tels le prêt, le dépôt et le Gage.

Ne sont constitués que par la remise de la chose. Les meilleurs juristes étaient
théologiens car c’était un droit canonique. Abandon du formalisme romain pour aller
vers un principe de consensualisme car jugé plus moral sur le plan chrétien.
Le libéralisme est également en faveur du consensualisme. La friction nécessaire
lors d’un contrat écrit incite le consommateur à réfléchir.

Article 1172
Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 2
Les contrats sont par principe consensuels.

Laisser mécaniquement plus de temps pour réfléchir. Si j’exige que la chose soit
remise pour qu’elle soit valable, je ne suis pas engagé tant que la chose n’est pas
remise. Si je ne remets pas la chose, ce sera la responsabilité extracontractuelle.

La vente n’est pas un contrat réel. Le prêt, le gage, la donation. Les intérêts sont
considérés comme une indemnisation et non comme une contrepartie. En matière de
prêt bancaire, la jurisprudence a évolué.

https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000007044034/

Aux termes d'un arrêt en date du 7 mars dernier, la Cour de cassation a jugé que le
prêt consenti par un particulier était un contrat réel, supposant par là même la
remise de la chose (Cass. civ. 1, 7 mars 2006, n° 02-20.374, FS-P+B N° Lexbase :
A4939DNA). Contrats de prêt toujours des contrats réels en dehors des sociétés de
crédits.
Section 2: Les contrats solennels

En droit civil, un contrat solennel est un contrat qui, en plus de l'échange des
consentements, requiert l'accomplissement d'un formalisme de solennité afin d'être
valide. La forme imposée est le plus souvent la rédaction d'un écrit, selon les cas
notarié ou sous seing privé. L'acte authentique est l'acte reçu par un officier public
compétent pour instrumenter dans le lieu où il a été rédigé. Il se différencie de l'acte
sous seing privé signé seulement par les parties, et régularisé en tout lieu.

Article 931 (donation), article 1394 (contrat de mariage), hypothèque.


Don main à la main: Tradition en droit français. Don irrévocable de celui-ci.

§1: type de formalisme exigés

La clause compromissoire: Une clause compromissoire est une convention


signée entre les différentes parties d'un contrat. Par cette clause, ces dernières
s'engagent à recourir à un tiers neutre, indépendant et impartial afin d'arbitrer
tous les litiges pouvant naître dans le cadre du contrat.

Dans le doute, le formalisme sera pratiquement toujours ad probationem.

Article 1102: Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter, de choisir son
cocontractant et de déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites
fixées par la loi. La liberté contractuelle ne permet pas de déroger aux règles qui
intéressent l'ordre public.

§2: Sanctions du non-respect du formalisme


Chapitre 2: formalisme probatoire ou d’opposabilité

Il ne faut pas le confondre avec un écrit ad probationem qui est un écrit avec une
condition de preuve ou d'opposabilité, c'est-à-dire que l'acte demeure valable mais
ne pourra pas être opposé aux tiers.

L’absence d’écrit ne remettra pas en cause la validité du contrat.

Article 1173 du code civil: Les formes exigées aux fins de preuve ou d'opposabilité
sont sans effet sur la validité des contrats.

Section 1: Formalisme probatoire

On dit en latin « Idem est non esse et non probari » : « Ne pas pouvoir prouver son
droit équivaut à ne pas avoir de droit ».

Le formalisme exigé ad probationem ou indirect qui apporte la preuve du contrat et


qui intéressera ici notre propos. En effet le formalisme probatoire, indirect ou encore
appelé atténué est celui qui est nécessaire non pour la validité du contrat mais pour
sa preuve ou son opposabilité. Le régime de la preuve appartient aux théories
civilistes générales et non contractuelles. Nous ne définirons ici la preuve que par les
dispositions de l'article 1316 du code civil qui stipule que: la preuve littérale ou
preuve par écrit résulte d'une suite de lettre, de caractère, de chiffres ou de tous
autres signes, symboles dotés d'une signification intelligible quelque soit leurs
supports ou leurs modalités de transmission. [...]

Article 1359
Version en vigueur depuis le 01 octobre 2016

Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 4


L'acte juridique portant sur une somme ou une valeur excédant un montant fixé par décret doit
être prouvé par écrit sous signature privée ou authentique.

Il ne peut être prouvé outre ou contre un écrit établissant un acte juridique, même si la somme ou
la valeur n'excède pas ce montant, que par un autre écrit sous signature privée ou authentique.

Celui dont la créance excède le seuil mentionné au premier alinéa ne peut pas être dispensé de
la preuve par écrit en restreignant sa demande.

Il en est de même de celui dont la demande, même inférieure à ce montant, porte sur le solde ou
sur une partie d'une créance supérieure à ce montant.
Article 1360
Version en vigueur depuis le 01 octobre 2016

Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 4


Les règles prévues à l'article précédent reçoivent exception en cas d'impossibilité matérielle ou
morale de se procurer un écrit, s'il est d'usage de ne pas établir un écrit, ou lorsque l'écrit a été
perdu par force majeure.

Impossibilité matérielle: exemple illettrisme

Impossibilité morale: entre amis ou famille

Article 1361
Version en vigueur depuis le 01 octobre 2016

Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 4


Il peut être suppléé à l'écrit par l'aveu judiciaire, le serment décisoire ou un commencement de
preuve par écrit corroboré par un autre moyen de preuve.

Lorsque la loi exige une preuve écrite, l’écrit suffit à lui-même et sinon il faudra
plusieurs preuves concordantes.

Article 1353
Version en vigueur depuis le 01 octobre 2016

Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 4


Celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver.

Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le fait qui a produit
l'extinction de son obligation.
Article 1363
Version en vigueur depuis le 01 octobre 2016

Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 4


Nul ne peut se constituer de titre à soi-même.

Exemple un commerçant qui se fait une facture pour prouver une dette: c’est
invalide.

Section 2: Formalisme d’opposabilité

En droit des obligations en France, l'opposabilité du contrat aux tiers est un principe
selon lequel une convention (contrat de mariage, vente d'immeuble, constitution de
société, concordat entre créanciers, bornage, transaction) prise entre plusieurs
parties est opposable à des personnes tierces dans la mesure où l'acte a fait l'objet
d'une publication dans les formes légales. À contrario, un contrat qui n'est pas publié
n'a d'effet qu'à l'égard des parties contractantes.

TITRE 2: L'INTERPRÉTATION DU CONTRAT

Le contrat s'interprète d'après la commune intention des parties plutôt qu'en s'arrêtant au
sens littéral de ses termes.

Chapitre 1: Le principe de recherche de la volonté des parties

Le juge ne peut pas dénaturer le but recherché par les parties.

Section 1: L’inutile interprétation des clauses et précises


Section 2: L’interprétation nécessaire des clauses ambigües

En présence d'une clause ambiguë, le juge doit rechercher la volonté des parties
dans leur comportement. Le comportement traduisant une volonté, il devra
déterminer la volonté de l'une puis de l'autre partie afin de pouvoir les confronter et
ainsi trouver ce sur quoi elles étaient d'accord.

Chapitre 2: L’exception: l’interprétation créatrice

L'interprétation créatrice du contrat pourrait évoquer l'idée que la convention serait


une partition à partir de laquelle le juge pourrait procéder à des variations.

Le droit social est très susceptible d’avoir une interprétation créatrice. L’intangibilité
du contrat est remise en question.

Article 1194
Version en vigueur depuis le 01 octobre 2016

Modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 2


Les contrats obligent non seulement à ce qui y est exprimé, mais encore à toutes les suites que
leur donnent l'équité, l'usage ou la loi.
Fin Thème 6: la caducité

Chapitre 1: causes de caducité

Elle naît pas d’un défaut à l’origine mais pendant son existence. Cadere qui signifie
tomber en latin. Article 1186 du CC.

Un contrat valablement formé devient caduc si l'un de ses éléments essentiels


disparaît.

Lorsque l'exécution de plusieurs contrats est nécessaire à la réalisation d'une même


opération et que l'un d'eux disparaît

Section 1: Caducité due à la disparition d’un élément essentiel du contrat

Cette notion d’essentiel n’est pas définie. Qu’est-ce qu’un élément essentiel dans
l’article 1186 ?

On peut se référer à l’article 1128


Sont nécessaires à la validité d'un contrat :
1° Le consentement des parties ;

2° Leur capacité de contracter ;

3° Un contenu licite et certain.

Or la caducité intervenant pendant le contrat, il y a d’autres facteurs que la condition


de validité. C’est donc une notion autonome qui renvoie aux éléments sur lesquels
les parties se sont mises d’accord. L’article 1170 peut être une piste: Toute clause qui
prive de sa substance l'obligation essentielle du débiteur est réputée non écrite.

Article 1351: “Lorsque l'impossibilité d'exécuter résulte de la perte de la chose due, le


débiteur mis en demeure est néanmoins libéré s'il prouve que la perte se serait
pareillement produite si l'obligation avait été exécutée.”

Par exemple: l’arrêt de la pension alimentaire si l’enfant va vivre chez l’autre parent.

Section 2: Caducité des contrats indépendants

Quels sont les liens entre ces contrats et la conséquence si l’un de ces contrats
tombe ? Effet domino ?

Accessorium sequitur principale: l’accessoire suit le principal.


Comme il existe qu’au service du contrat principal, il doit subir le même sort que lui.
Exemple: si un achat de maison ne se fait pas, le contrat de prêt ne se fait pas. La
CC précise que par principe, la nullité d’un contrat ne saurait rendre nul d’autres
actes.

On emploie un terme large pour viser toutes les causes qui pourraient amener à
l’anéantissement d’un contrat. Il faut que les contrats soient interdépendants et que
le contrat annulé soit le contrat principal. Il y a une certaine hiérarchie entre les
contrats. Ils n’ont pas tous la même importance.

Le caractère du contrat annulé doit être principal. Laisser à l’appréciation des juges
de fond.

2 types d’interdépendance: la disparition d’un contrat rend impossible l’application de


l’autre (objectif), la disparition du contrat rend forcément caduque l’autre (subjectif).
Article 1186 est conforme à la théorie de la volonté.

Clause d’indivisibilité / Clause de divisibilité

La cour a déjà changer la caducité d’un contrat

Alinéa 3 article 1186: “La caducité n'intervient toutefois que si le contractant contre
lequel elle est invoquée connaissait l'existence de l'opération d'ensemble lorsqu'il a
donné son consentement.”

Chapitre 2: Effets de la caducité

Caducité automatique ? Article 1306: “L'obligation est cumulative lorsqu'elle a pour


objet plusieurs prestations et que seule l'exécution de la totalité de celles-ci libère le
débiteur.”

Une clause suspensive implique que la conclusion définitive du contrat ne pourra


avoir lieu que si cette clause se réalise. Sans la réalisation de cette clause, le contrat
de vente sera donc annulé.
Une clause résolutoire signifie que le contrat existe et a été conclu entre les deux
parties, mais que si cette clause se réalise effectivement, le contrat de vente sera
alors résilié.

Article 1187:
La caducité met fin au contrat.

Absence de rétroactivité de la caducité.

Arrêt 13 avril 2018:


https://www.actu-juridique.fr/civil/obligations-contrats/revirement-sur-le-sort-du-credit-
bail-en-cas-de-resolution-de-la-vente/
Thème 7: Effets du contrat entre les parties

Titre 1: La vigueur du lien contractuel

Chapitre 1: L’effet obligatoire

Article 1193:

Les contrats ne peuvent être modifiés ou révoqués que du consentement mutuel des
parties, ou pour les causes que la loi autorise.

Section 1: Le rôle correctif de la bonne foi

Cette expression a deux sens:


- ignorer légitimement quelque chose (guter glaube)
- exigence d’un comportement loyal (treu und glauben)

VOLONTARISTE / SOLIDARISTE

Volontariste: équilibre entre deux intérêts divergents. Obligatoire > bonne foi
Solidariste: bonne foi est un instrument de rééquilibrage du contrat.

Volontarisme: Dépend de la parole donnée, d’une certaine morale.


Solidarisme; prône la modération de certains engagements contractuels. Peut se
réclamer de valeurs tout aussi respectables. Loyauté et fraternité. Obligation de
coopération: le premier sens de la bonne foi c’est d’exécuter le contrat

La bonne foi peut être l’interdiction faite à une partie de rendre plus difficile
l'exécution du contrat. Ex: des travaux exigés pour un délai trop court.

On peut exiger en vertue de la BF de la vigilance de la part de son cocontractant.


Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 21 mars 2012, 11-14.174

La jurisprudence refuse de reconnaître la tolérance, mais estime que cela peut


constituer une faute d’être trop à cheval sur le contrat.

Obligation de transparence: le professionnel doit rester en accord avec son client

Arrêt les maréchaux:


https://paolabordagomez.wordpress.com/2020/03/13/arret-les-marechaux-la-distincti
on-entre-les-simples-prerogatives-contractuelles-et-la-substance-meme-des-droits-et
-obligations-nes-du-contrat-fiche-darret/
Cette distinction est difficile à mettre en œuvre entre la négation de la BF et le
non-respect du contrat.

L'inertie des cocontractants peut être sanctionnée sur le fondement de la BF.

https://fiches-droit.com/arret-huard

Gérant de station service qui souhaite avoir le même prix fournisseur qu’une station
de BP.

La BF est toujours présumée. Article 2274 du CC: “La bonne foi est toujours
présumée, et c'est à celui qui allègue la mauvaise foi à la prouver.”.

Sanctions de la BF: Elle n’est pas définie dans l’article 1104, donc elle est
casuistique (au cas par cas).

Article 1304-3: La condition suspensive est réputée accomplie si celui qui y avait
intérêt en a empêché l'accomplissement.

La condition résolutoire est réputée défaillie si son accomplissement a été provoqué


par la partie qui y avait intérêt.

Section 2: L’admission de la révision pour imprévision

Article 1195:
Si un changement de circonstances imprévisibles lors de la conclusion du contrat
rend l'exécution excessivement onéreuse pour une partie qui n'avait pas accepté
d'en assumer le risque, celle-ci peut demander une renégociation du contrat à son
cocontractant. Elle continue à exécuter ses obligations durant la renégociation.

Exemple: achat d’une station essence en 1971, et deux ans après il y a le choc
pétrolier.

L’imprévision n’est pas la lésion.

Cas de force majeur cran au-dessus de l’imprévision.

L’arrêt « Canal de Craponne » est l’un des plus grands arrêts de la Cour de
cassation française en droit civil qui consacre le rejet de la théorie de
l'imprévision, c'est-à-dire la révision pour imprévision en droit contractuel. Il
est devenu un arrêt emblématique de la force obligatoire du contrat.

Il a fallu attendre 2016 pour que l’imprévision soit reconnue.


Chapitre 2: L’effet translatif

Qui opère un transfert, par lequel on transfère, on cède quelque chose à quelqu'un.

Art 1196 du code civil:


Dans les contrats ayant pour objet l'aliénation de la propriété ou la cession d'un autre
droit, le transfert s'opère lors de la conclusion du contrat.

Ce transfert peut être différé par la volonté des parties, la nature des choses ou par
l'effet de la loi.

- Moment du transfert de propriété

Principe du consensualisme.
Volonté des parties: clause de réserve de propriété.

- Les effets du transfert de propriété


- Les éventuels conflits qui peuvent émaner du transfert de propriété

Voir art 2367 et suivants…

L’alinéa 2 fait allusion aux choses de genre, c’est-à-dire les choses qui doivent être
mesurées (ex: le blé, le vin). Implication de risque de la chose (perte de la chose, de
sa destruction).

Res perit domino: Il y a eu transfert de propriété de la chose à partir du moment où il


y a eu échange de consentements des parties.

Article 1197:
L'obligation de délivrer la chose emporte obligation de la conserver jusqu'à la
délivrance, en y apportant tous les soins d'une personne raisonnable.

Transféré à la charge du vendeur.


Transfert de propriété = transfert de risque.
La possibilité de dissocier la propriété et le risque est possible de manière
contractuelle (clause de réserve de propriété).

Res perit debitori :


La chose est perdue, alors c'est au débiteur de cette obligation, devenue impossible,
de supporter les conséquences de cette impossibilité d'exécution.

Contre la solution de chercher si le bien appartient bien au vendeur en


premier lieu, mais par exemple dans une brocante ce serait trop compliqué de
déterminer le premier proprio donc on privilégie le premier en possession.
Titre 2: La durée du lien contractif

Articles 1198 à 1210. Aucune disposition à la durée relative des contrats dans la loi,
à l’origine.

Chapitre 1: La prohibition des engagements perpétuels

Les fondements de la Révolution française ont aboli l’engagement ad vitam eternam


(esclavage).
L’article 1780

Dans les baux, par exemple, il y a la limite de 99 ans.


Le CC a constitutionnalisé le principe de prohibition des engagements perpétuels sur
le fondement de l’article 4 de la DDHC.

La prohibition du contrat perpétuel n’est pas pour autant une nullité automatique. Il
peut y avoir un CDI.

Chapitre 2: La distinction des contrats à durée déterminée et à durée


indéterminée

Section 1: CDI

Il y a liberté des parties de sortir du contrat à un moment donné.


Il y a un délai de préavis. Pas de forme particulière obligée (AR par exemple) dans la
manifestation unilatérale.

Il est possible de prévoir une motivation. Mais c’est pas obligatoire car sinon ce serait
une atteinte à la liberté contractuelle. Plus la durée de la relation contractuelle est
longue, plus le délai de préavis sera long. Le préavis doit permettre au cocontractant
de trouver des solutions alternatives au contrat (comme retrouver un travail derrière).

Section 2: CDD

Article 1212:

Lorsque le contrat est conclu pour une durée déterminée, chaque partie doit
l'exécuter jusqu'à son terme.

Nul ne peut exiger le renouvellement du contrat.


En cas de rupture anticipée, il faut déterminer la sanction appropriée. Par
pragmatisme, il y a des dommages et intérêts mais on ne peut pas forcer quelqu’un à
faire ce qu’il ne veut pas/plus faire.

Clause pénale:

La clause pénale est la clause par laquelle une partie à un contrat s'engage à
payer à son cocontractant une somme prévue de manière forfaitaire en cas
d'inexécution de ses obligations.

Supplétif/impératif:

Une règle supplétive est une règle à laquelle il peut être dérogé dans le contrat.
Elle s’applique à un bail verbal ou si le bail écrit ne prévoit rien ou ne prévoit
pas le contraire.

La jurisprudence l’admet.

Une règle impérative est une règle à laquelle on ne peut pas déroger dans le contrat.

Nul ne peut exiger le renouvellement du contrat.

Il ne faut pas abuser de cela, comme demander d’investir juste avant la fin d’un
contrat sans le renouveler juste après. Arrêt 8 juin 2007.

Article 1213 et suite.

L'obligation contractée solidairement envers le créancier se divise de plein droit entre


les débiteurs, qui n'en sont tenus entre eux que chacun pour sa part et portion.

La prorogation: Il est possible de modifier un contrat, comme repousser la fin de


celui-ci ou même le requalifier en CDI. Il faut préserver le droit des tiers.

Le renouvellement: le contrat a une durée d’un an, il y a un renouvellement qui se fait


chaque année, et pour que ça s'arrête il faut l’annuler.
Thème 8: effets du contrat à l’égard des tiers

Titre 1: L’effet relatif des contrats

https://cours-de-droit.net/la-force-du-contrat-a-l-egard-des-tiers-a128069444/

A partir du moment où il y a publicité foncière, il est possible d’opposer la vente pour


ne pas payer de taxes foncières.

Chapitre 1: Le principe de l’effet relatif

Exemple: héritage. Les droits qui naissent d’un contrat seront également hérités.

La cession de contrat: je cède ma qualité de partie.

Penitus extranei:

Penitus extranei (ou penitus extraneus au singulier) désigne donc, en Droit civil, les
personnes complètement étrangères à un contrat, une convention; ce sont les tiers
absolus.

Chapitre 2: Les exceptions à l’effet relatif

Section 1: exceptions traditionnelles

Paragraphe 1: Action oblique

Droit oblique:

L'action oblique permet à un créancier , lorsque la carence du débiteur dans


l'exercice de ses droits et actions à caractère patrimonial compromet ses droits,
d'exercer les droits du débiteur pour le compte de celui-ci, à l'exception de ceux qui
sont exclusivement rattachés à sa personne.
Le droit de gage général est une garantie reconnue à tout créancier d'obtenir le
paiement de sa créance sur tous les biens de son débiteur. Les biens du
débiteur constituent donc le gage commun des créanciers.

Article 1341-1: Lorsque la carence du débiteur dans l'exercice de ses droits et


actions à caractère patrimonial compromet les droits de son créancier, celui-ci peut
les exercer pour le compte de son débiteur, à l'exception de ceux qui sont
exclusivement rattachés à sa personne.

Créancier chirographaire:

On parle de créancier chirographaire pour désigner un créancier simple, qui ne


dispose pas de garantie lui assurant d'être réglé avant les autres créanciers (comme
c'est le cas pour le Trésor public ou les salariés d'une entreprise en proie à des
difficultés).

Paragraphe 2: Actions directes

Article 1341:

Le créancier a droit à l'exécution de l'obligation ; il peut y contraindre le débiteur dans


les conditions prévues par la loi.

Ex: sous-bail. Il n'y a pas de rapport entre le bailleur et le sous-locataire.


Paragraphe 3: Promesse de porte-fort

La promesse de porte-fort est l'engagement souscrit par un contractant (le porte-fort)


d'obtenir l'accord d'un tiers à un acte juridique.

3 parties: porte-fort au promettant - celui à qui on promet, le bénéficiaire - le tiers.

https://www.youtube.com/watch?v=rF52YzZUiw8

Paragraphe 4: Stipulation pour autrui

Par exemple, l'assurance sur la vie comporte généralement une stipulation pour
autrui : l'assureur promet à l'assuré (qui, en contrepartie, lui verse des primes) de
payer, lors de son décès, un capital au bénéficiaire qu'il a désigné : l'assuré est le
stipulant, l'assureur est le promettant.

On ne dit pas déshériter en droit, mais exhéréder.

La stipulation pour autrui a un effet rétroactif dans le sens où le bénéficiaire recueille


les sommes de l’assurance vie de son propre chef et non en tant qu’héritier. Sinon,
ce serait une réserve successorale.

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