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1.

Expliquez comment se forme un contrat d’assurance et cernez l'étendue des obligations des parties
contractantes? x3

Le contrat d’assurance ou aussi nommé la police d’assurance est une convention élaborée entre un assureur qui ne
peut être qu'une entreprise d’assurance et un souscripteur qui est la partie du contrat au nom de laquelle la police est
signée et qui s’engage au paiement des primes, afin de disposer des outils et de la légalité nécessaires pour surmonter,
le cas échéant, toute circonstance de dommage personnel ou matériel.
Comment se forme un contrat d’assurance ? et quelles sont les obligations des parties contractantes ?
Afin de répondre à ces questions, on étudiera d’abord la formation du contrat d’assurance (section 1), ensuite on
présentera les obligations des parties contractantes (section 2).

Section 1 : La formation du contrat d’assurance


Le contrat d’assurance est soumis à des règles du droit commun traduites en conditions générales (par. 1), ainsi qu’à
des dispositions particulières convenues entre les parties contractantes (par. 2).

Paragraphe 1 : Les préliminaires de la conclusion du contrat d’assurance


Dans la pratique, une proposition d’assurance est remise par l’assureur ou son représentant à un assuré éventuel, sur
lequel celui-ci doit porter les informations nécessaires à l’assureur pour l’appréciation du risque à couvrir et la fixation
des conditions de couverture.
Le contrat d’assurance comporte deux parties, l’une traite des conditions générales, ces conditions doivent préciser
notamment; l'objet de l'assurance, liste des garanties, les risques couverts et leurs exclusions, les limites de garantie,
les franchises, les obligations de l’assuré ainsi que celles de l’assureur.

Paragraphe 2 : La durée et la prise d’effet du contrat d’assurance


L’autre partie du contrat d’assurance est consacrée à des conditions particulières, qui sont spécifiques à chaque
contrat, parmi celles-ci on trouve notamment; la durée du contrat qui est fixée, selon l’article 6 de la loi 17.99, par la
police sous l'obligation d'être mentionnée en caractères très apparents.
En principe, le moment de la prise d’effet du contrat d’assurance coïncide avec l’instant de la réalisation de l’accord
définitif de l’assureur. Cependant, le contrat d’assurance doit déterminer avec précision le moment de sa prise d’effet,
c'est-à-dire, la date et l’heure doivent être fixées à partir desquelles le risque est garanti.

Section 2 : Les obligations des parties contractantes


Le contrat d’assurance est synallagmatique; il crée donc des obligations réciproques entre les parties, autant que pour
l’assureur (par. 1) que pour l’assuré (par. 2).

Paragraphe 1 : Les obligations de l’assureur


L'assureur est garant des pertes et dommages causés par des personnes dont l'assuré est civilement responsable
quelles que soient la nature et la gravité des fautes de ces personnes, ainsi que les pertes et les dommages occasionnés
par des cas fortuits ou causés par la faute de l'assuré, sauf exclusion formelle et limitée contenue dans le contrat.
Lors de la réalisation du risque garanti ou à l'échéance du contrat, l'assureur est tenu de payer dans le délai convenu
l'indemnité ou la somme déterminée d'après le contrat.

Paragraphe 2 : Les obligations de l’assuré


L’assuré est tenu de déclarer exactement, à l'assureur tous les risques qu'il prend à sa charge. Ainsi qu’il est engagé de
payer la prime ou la cotisation aux dates convenues. Lorsque la prime est variable, l'assuré est obligé d’adresser à
l’assureur, aux dates fixées par le contrat, les déclarations qui peuvent être nécessaires à l'assureur pour déterminer le
montant de cette prime. L’assuré est tenu de déclarer à l’assureur les circonstances spécifiées dans la police qui ont
pour conséquence d'aggraver les risques et de donner avis à l’assureur, dès qu’il en a eu connaissance, au plus tard
dans les cinq (5) jours de sa survenance, de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de l’assureur.
2. Cernez et expliquez le rapport juridique entre le risque, la prime et le sinistre dans le cadre d’une
opération d’assurance? x2

L’assurance est un contrat par lequel l’assureur s’oblige, moyennant des primes ou autres versements pécuniaires dues
à l’assuré, à fournir à ce dernier ou aux tiers bénéficiaires au profit duquel l’assurance est souscrite, une somme
d’argent, une rente ou une autre prestation pécuniaire, en cas de réalisation du risque prévu au contrat.
Donc, l’opération d’assurances repose sur trois éléments essentiels à savoir d'abord, un risque à garantir, ensuite,
d’une prime, une cotisation ou une participation à payer et enfin, une prestation d'assurance en cas de sinistre.
En quoi consistent ces trois éléments? et quel est le rapport juridique entre eux?
Afin de cerner lesdites notions, nous allons procéder, en première étape, leurs définitions (section 1), ensuite nous
analyserons le rapport juridique entre ces notions (section 2).

Section 1 : Les éléments fondamentaux d’une opération d’assurance


La constitution de l’opération d’assurance nécessite la réunion de trois éléments: le risque pris en charge par
l’assureur, la prime payée par l’assuré (par. 1), le sinistre qui marque la réalisation du risque et rend exécutoire
l’obligation de l’assureur (par. 2).

Paragraphe 1 : Le risque et la prime


Le risque constitue l’élément essentiel de l’assurance, c’est un événement incertain qui ne dépend pas exclusivement
de la volonté des parties et dont la réalisation est redoutée par l’assuré. Certains risques ne peuvent pas être assurés,
ils sont exclus soit par la loi ou quand il s’agit de faute intentionnelle ou dolosive de l’assuré.
La prime ou la cotisation est considérée comme l’élément fondamental dans un contrat d'assurance en vertu
duquel l’assureur accepte de garantir un risque déterminé. Il en résulte que cette « prime » ou « cotisation » peut
être définie comme étant la somme payée par le souscripteur à l’assureur en contrepartie de la garantie promise
par ce dernier.

Paragraphe 2 : Le sinistre
C’est l’événement qui marque la réalisation du risque et met en jeu la garantie. C’est à l’assuré qu’incombe l’obligation
de déclarer le sinistre, ainsi, celui qui réclame le bénéfice de la garantie de rapporter, par tous les moyens, la preuve
de son droit à la garantie.
Selon l’article Art 20 al. 5 de loi 17- 99 l’assuré doit donner avis à l'assureur, dès qu'il en a eu connaissance et au plus
tard dans les cinq (5) jours de sa survenance de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de l'assureur. En matière
d'assurance contre la mortalité du bétail, ce délai est réduit, sous les mêmes réserves, à quarante-huit (48) heures,
non compris les jours fériés (Art 57).

Section 2 : Le rapport juridique entre le risque, la prime et le sinistre


A la base du risque se détermine la prime (par. 1) et l'avènement du risque qui fait déclencher le sinistre (par. 2)

Paragraphe 1 : Le rapport entre le risque et la prime


La prime est régie par le principe de sa proportionnalité à l’intensité du risque. Elle augmente en fonction du nombre
de garanties. Plus de garanties sont offertes, plus les risques couverts sont nombreux, alors la prime d’assurance
augmentera. Les contrats d’assurance peuvent stipuler des bonifications ou une diminution de prime au profit de
l’assuré, ou une majoration dans laquelle la prime est majorée pour risques aggravés inhérents à la personne assurée
suite à plusieurs sinistres matériels ou corporels provoqués.

Paragraphe 2 : Le règlement du sinistre


La déclaration du risque est l’une des obligations fondamentales de l’assuré, son but est de permettre à l’assureur
d’apprécier le risque à garantir et d’évaluer le coût de la sécurité prise à charge. La prestation de l’assurance est soit
déterminée à l’avance par la police, c’est le cas dans les assurances de personnes où le capital ou la rente est fixé à
l’avance. Soit qu’elle est évaluée après le sinistre en fonction du préjudice subi, mais dans la limite de la somme
assurée. On parle ici du principe indemnitaire, qui ne vise pas uniquement le non enrichissement de l’assuré
bénéficiaire d’une indemnité, mais de dédommager étroitement le préjudice effectivement et réellement subi par
l’assuré.
3. Dans quelle mesure le principe indemnitaire limite-t-il la liberté des parties dans la détermination
du montant de la garantie d’assurance? x2

Les assurances de dommages sont fondées sur le principe indemnitaire selon lequel l’assureur est tenu de réparer le
préjudice patrimonial dans ses composantes corporelles ou incorporelles subi par l’assuré ou par sa victime ou encore
de le garantir contre les conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile. L’indemnité d'assurance étant limitée au
montant du préjudice effectivement subi et causé par ledit sinistre. Dans ce sens, elle ne doit jamais procurer à
l’assuré un bénéfice et ce pour des raisons d’ordre public, d’où recours à la règle de proportionnalité.
Sur quelles bases le principe indemnitaire détermine le montant de la garantie d’assurance?
Afin de cerner le présent sujet, nous allons définir ce principe et voir comment affecte-il la détermination de la
garantie d'assurance (sec. 1) et comment limite-il l’indemnité d’assurance lors du règlement d’un sinistre (sec. 2).

Section 1 : Portée du principe indemnitaire


Les parties au contrat d’assurance peuvent en principe déterminer librement le montant de la garantie d’assurance ;
Néanmoins l’application du principe indemnitaire (par. 1) limite la portée de cette liberté (par. 2).

Paragraphe 1 : Le principe indemnitaire


Les assurances de dommages sont dominées par le principe indemnitaire qui interdit que l’assurance soit source
d’enrichissement pour l’assuré ou le bénéficiaire, et limite la garantie de l’assureur au seul préjudice subi. La mise en
œuvre de ce principe impose l’évaluation exacte de tout préjudice subi du fait du sinistre.
Ce principe empêche l’assuré de recevoir une somme supérieure au montant effectivement subi. Les considérations
qui président au respect de ce principe sont d’ordre public; il faut éviter en effet que l’indemnisation ne soit une
source de gain ou d’enrichissement sans cause, et que l’assurance va à l’encontre de la morale. Selon l’art. 39.

Paragraphe 2 : La notion de la valeur assuré


L’indemnité d’assurance étant limitée au dommage subi, c’est donc la valeur réelle de la chose assurée qui servira de
base à la fixation de l’indemnité. Cette valeur est fixée par l’assuré lui-même. Lorsque l’assurance comporte une valeur
d’assurance déterminable, la valeur assurée constitue une limite absolue de la garantie de l’assureur.
Dans le cas échéant, l’assureur peut fournir une garantie illimitée et l’indemnité qu’il aura à verser n’aura pour limite
que le montant du préjudice subi. C’est le cas dans les assurances de responsabilité à objet indéterminé dans
lesquelles l’assuré ignore le nombre de personnes auxquelles il portera préjudice ainsi que l’étendue de la
responsabilité qu’il encourt.

Section 2 : Le règlement du sinistre


Le principe indemnitaire est conçu pour faire réglementer la procédure de l’indemnisation lors du règlement du
sinistre aussi bien pour l’assureur (par. 1) que pour l’assuré (par. 2).

Paragraphe 1 : Pour l’assureur


Le principe indemnitaire interdit à l’assuré d’être indemnisé au-delà du préjudice effectivement subi. Par conséquent,
l’assuré ne peut cumuler l’indemnité d’assurance avec celle qu’il serait en droit de réclamer au tiers responsable du
dommage. Conformément à l’article 47, le législateur permet à l’assureur de procéder à la subrogation qui consiste à
substituer les droits et les actions de l'assuré en contrepartie du paiement de l'indemnité. Ainsi, il en résulte que la
subrogation n’est possible que dans le cas où l’assureur a procédé au règlement de l’indemnité d’assurance.

Paragraphe 2 : Pour l’assuré


L'assureur n'a aucun recours contre les conjoints, ascendants, descendants, alliés en ligne directe, préposés, employés,
ouvriers ou domestiques, et généralement toute personne vivant habituellement au foyer de l'assuré, sauf le cas de
malveillance commise par une de ces personnes (Art 47 du code des assurances )
L'assureur est garant des pertes et dommages causés par des personnes dont l'assuré est civilement responsable en
vertu de l'article 85 du DOC, quelles que soient la nature et la gravité des fautes de ces personnes.( Art 18 du code des
assurance)
4. Le fondement et les bases juridiques de l’indemnisation du sinistre en assurance automobile? x2

L’assurance automobile appartient aux assurances de dommages, elle comporte l’assurance à responsabilité à l’égard
du tiers qui a été rendu obligatoire par le législateur afin de défendre l’assuré contre lui-même et par-dessus toutes
personnes qui peuvent subir un préjudice en raison de ses agissements.
En cas d’un sinistre en matière de cette assurance, quelles sont les bases juridiques de l’indemnisation des parties
lésées? et quel est le fondement juridique de cette indemnisation?
Nous traiterons dans ce sujet, en premier lieu, les bases juridiques de l’indemnisation du sinistre en assurance
automobile (sec. 1), en deuxième lieu nous présenterons le fondement juridique de cette indemnisation (sec. 2).

Section 1 : Les bases juridiques de l’indemnisation


L’indemnisation du dommage en assurance automobile peut intervenir à la suite d’une décision judiciaire (par. 1), dès
lors l’assuré s’est substitué par l’assureur (par. 2).

Paragraphe 1 : L’ouverture des actions


Lorsqu'une action introduite en même temps qu’une action publique devant la juridiction répressive saisie de cette
dernière, ou séparément de l’action publique, devant une juridiction civile, la juridiction civile doit surseoir au
jugement tant qu’il n’a pas été prononcé définitivement sur l’action publique lorsque celle-ci a été mise en
mouvement, conformément aux dispositions du code de procédure pénale. La partie lésée qui a exercé son action
devant la juridiction civile compétente ne peut la porter devant la juridiction répressive. Sauf si cette dernière a été
saisie par le ministère public avant qu'un jugement sur le fond ait été rendu par la juridiction civile.

Paragraphe 2 : La mise en cause de l’assureur


Dans un procès contre l’assuré, la mise en cause de l’assureur est d’ordre public, conformément à l’article 129 du code
des assurances. Le même article dispose que dans le cas où une juridiction civile ou pénale est saisie d'une action en
dommages et intérêts, l'assureur doit être obligatoirement appelé en cause par le demandeur en indemnité ou par
l'assuré. La décision attribuant une indemnité ou une rente doit mentionner la substitution de l'assureur à l'assuré
dans les limites de la garantie prévue au contrat d'assurance.

Section 2 : Le fondement juridique de l'indemnisation


Le dahir du 2 Octobre 1984 relatif à l'indemnisation des victimes d'accidents causés par des véhicules terrestres à
moteur, réglemente l’indemnisation des victimes encore vivantes (par. 1) et les ayants droit de celles décédées (par. 2).

Paragraphe 1 : Compensation des préjudices subis par la victime


Le dahir dispose le remboursement des frais du transport de la victime, des frais médicaux, chirurgicaux,
pharmaceutiques et d'hospitalisation. En addition des frais précités et en cas d'incapacité temporaire de travail,
l'indemnisation compense la perte du salaire ou des gains professionnels qui en résulte, compte tenu de la part de
responsabilité imputable à l'auteur de l'accident ou au civilement responsable. En cas d'incapacité physique
permanente, l'indemnisation compense la perte du salaire ou des gains professionnels qui en résulte pour la victime
ainsi que les dommages causés à son intégrité physique et l’éventuel recours à une tierce personne, changement total
de profession conséquences défavorables de carrière, interruption définitive ou quasi définitive de scolarité, préjudice
esthétique et pretium doloris. L’indemnité principale se détermine en fonction du capital de référence, tel que fixé
dans le tableau annexé dahir, compte tenu de l'âge de la victime au moment de l'accident et de son salaire ou de ses
gains professionnels, le taux d'incapacité de la victime fixé par le médecin expert.

Paragraphe 2 : Compensation des préjudices subis par les ayants droit de la victime du fait de son décès
En cas de décès de la victime des suites de l’accident, les personnes envers lesquelles elle était tenue à une obligation
alimentaire en vertu des règles de son statut personnel ainsi que toute autre personne aux besoins de laquelle elle
subvenait, ont droit à la compensation de la perte des ressources qu’elles ont subie du fait de sa mort.
L’indemnisation due aux ayants droit de la victime pour perte de ressources du fait du décès de cette dernière est
répartie entre eux, conformément aux pourcentages fixées par l’article 11 du dahir, appliqués au capital de référence de
la victime, et en prenant en considération la part de responsabilité imputable à l’auteur de l’accident ou au civilement
responsable.
5. Pourquoi souscrire à une assurance automobile et quelles sont les obligations des parties
contractantes? x1

L’assurance automobile est dictée par des considérations sécuritaires qui tiennent au fait que la route tue de plus en
plus. C’est pourquoi d’ailleurs le législateur, qui l’a rendue obligatoire, a cherché à établir un lien direct entre elle et la
responsabilité du fait des choses, responsabilité au terme de laquelle on n’a pas besoin de prouver que la personne a
commis une faute, ce qui veut dire que dès lors qu’un dommage a été causé à autrui, il doit être réparé.
Pour se protéger financièrement, et non pénalement, le propriétaire d'un véhicule est donc tenu de souscrire une
assurance qui lui procure des garanties obligatoires dans le cadre de sa responsabilité civile.
Quelle est l'étendue de cette obligation (sec. 1) et quelles en sont les obligations des parties contractantes (sec. 2).
Nous présenterons, en premier lieu, qui doit souscrire au contrat d’assurance automobile (sec. 1) ainsi que les
obligations y afférentes pour chacune des parties contractantes (sec. 2)

Section 1 : L’obligation d’assurance et son contrôle


Le législateur a rendu obligatoire pour certaines personnes de souscrire une assurance automobile (par. 1), ainsi qu’il a
mis des mécanismes de contrôle de cette obligation (par. 2).

Paragraphe 1 : Les personnes assujetties à l’obligation d’assurance


Le législateur a rendu obligatoire que toute personne physique ou morale, dont la responsabilité civile peut être
engagée, en raison des dommages corporels ou matériels causés à des tiers par un véhicule terrestre à moteur non liée
à une voie ferrée ou par ses remorques ou semi-remorques, doit être couverte par une assurance contractée auprès
d’une entreprise d’assurance et de réassurance, selon les dispositions de l’article 120 du code des assurances.
Aux termes de l’article 122 du même code, les garagistes et personnes pratiquant habituellement le courtage, la vente,
la réparation, le dépannage ou le contrôle du bon fonctionnement des véhicules automobiles sont assujetties à
l’obligation d’assurance.

Paragraphe 2 : Le contrôle de l’obligation d’assurance


Conformément à l’article 126 du code des assurances, tout conducteur de véhicule doit être en mesure de présenter
un document faisant présumer que l'obligation d'assurance a été satisfaite. Ce document est l’attestation d’assurance
obligatoirement délivrée par l’assureur et qui permet aux autorités de vérifier l’observation de l’obligation d’assurance
pour la période qui y est mentionnée. S’agissant des personnes résidant à l’étranger : qui font pénétrer au Maroc un
véhicule qui n'y est pas immatriculé, satisfont à l’obligation d’assurance lorsqu'elles sont munies d'une carte
internationale d'assurance dite "carte verte" ; d'une carte inter-arabe dite "carte orange" ou de toute autre carte prévue
par une convention bilatérale ou multilatérale dûment ratifiée et publiée par le Maroc.

Section 2 : Les obligations des parties contractantes


Outre les obligations des contractants dans toute opération d’assurance, des obligations spécifiques s’ajoutent tant de
l'assureur (par. 1) que de l’assuré (par. 2).

Paragraphe 1 : Les obligations de l'assureur


Les entreprises d'assurances et de réassurance agréées pour pratiquer les opérations d'assurances des risques
automobiles sont tenues de garantir tout propriétaire de véhicule assujetti à l'obligation d'assurance, contre les
risques de responsabilité civile (l’art. 128). Aux termes de l’article 122 du code des assurances, l'assurance prévue à
l'article 120 du même code doit couvrir la responsabilité civile du souscripteur du contrat, du propriétaire du véhicule
et de toute personne ayant, avec leur autorisation, la garde ou la conduite du véhicule. Cependant, l’article 124 du
code des assurances précise la notion de tiers en excluant expressément certaines victimes de la garantie accordée
dans le cadre de l’assurance obligatoire.

Paragraphe 2 : Les obligations de l’assuré


Dans l'opération d’assurance automobile, l’assuré doit s’engager à payer la prime dû à l'échéance du contrat, il est tenu
de déclarer les risques qu’ils peuvent prendre en charge par l’assureur ainsi que la valeur réelle du véhicule. L’assuré
est tenu de déclarer à l’assureur les circonstances spécifiées dans la police qui ont pour conséquence d'aggraver les
risques et de donner avis à l’assureur, dès qu’il en a eu connaissance, au plus tard dans les cinq (5) jours de sa
survenance, de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de l’assureur.
6. Les assurances de responsabilité. x1

L’assurance de responsabilité est un contrat par lequel l’assureur garantit l’assuré contre les dommages résultant des
recours en responsabilité civile, exercés contre lui, par des tiers. Les assurances de responsabilité permettent de
couvrir les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile que l'assuré peut encourir à raison d'accidents
corporels et accessoirement des dégâts matériels causés aux tierces personnes, par le fait des opérations, fonctions ou
occupations de l'assuré telles qu'elles sont déclarées par lui et pour les risques expressément spécifiés dans les
conditions particulières du contrat d'assurance.
Quelles sont les assurances de responsabilité les plus courantes? Comment se fait leur règlement du sinistre ?
Nous allons voir ces types d’assurance (sec. 1) ainsi que leur règlement du sinistre (sec. 2)

Section 1 : Les assurances de responsabilité civile


Parmi les assurances de responsabilité, trois types sont les plus utilisés, on présentera brièvement les deux moins
sollicités (par. 1) ensuite nous allons définir la responsabilité civile professionnelle (par. 2).

Paragraphe 1 : Les assurances de responsabilité les plus connues


Les assurances de responsabilité civile les plus courantes, celle dite Exploitation qui garantit la responsabilité civile de
l'assuré à raison des dommages corporels, matériels et immatériels causés aux tiers par le fait du personnel, du
matériel, des marchandises non encore livrées ou des immeubles où s'exercent les activités de l'assuré. Et l’autre dite
Produits ou après livraison garantissant les dommages corporels, matériels et immatériels causés aux tiers par les
produits après leur livraison. Les dommages généralement couverts sont ceux ayant pour origine un vice de
conception, de fabrication ou de montage des produits.

Paragraphe 2 : Responsabilité Civile Professionnelle


C’est la troisième assurance la plus courantes de son genre, elle garantit les conséquences pécuniaires de la
responsabilité civile de l'assuré exerçant une activité professionnelle, à raison des dommages corporels et matériels
causés à la clientèle ou aux tiers par suite d'erreurs ou de fautes professionnelles ou d'accidents survenus dans
l'exercice de sa profession. Autrement dit, elle garantit les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile légale
contractuelle et extracontractuelle de l'assuré : en raison des dommages corporels, matériels, et immatériels causés à
autrui par suite d'omissions, erreurs ou négligences commises dans l'exercice de la profession décrite dans la police.

Section 2 : Le règlement du sinistre


Avant d’entamer les conséquences de la déclaration du sinistre (par. 2) il convient d’analyser la nature du sinistre en
matière d'assurance de responsabilité (par. 1)

Paragraphe 1 : La nature du sinistre


Le principe énoncé par l’article 61 du code des assurances disposant que dans les assurances de responsabilité,
l'assureur n'est tenu que si, à la suite du fait dommageable prévu au contrat, une réclamation amiable ou judiciaire
est faite par le tiers lésé à l'assuré ou à l'assureur. Aux termes de cet article il semble apparaître que l’assurance de
responsabilité est non seulement une assurance contre le recours des tiers, mais encore que le risque est réalisé non
pas par le fait dommageable de l’assuré, mais par la demande amiable ou judiciaire d’indemnisation faite par le tiers.
Même si la responsabilité n’est pas engagée voire aussi fondée. En effet la réclamation du tiers suppose un événement
dommageable qui donne naissance à sa créance à l’encontre de l’assuré. C’est donc cette dette qui grève le patrimoine
de l’assuré et qui en dernier lieu détermine la garantie de l’assureur.

Paragraphe 2 : Les conséquences


Quant à l’étendue de la garantie de l’assureur intervenant par suite de la réclamation ou de la demande du tiers lésé:
l’assureur ne se limite pas à couvrir les dommages-intérêts proprement dus à la victime, mais elle couvre également et
à titre accessoire les frais de l’instance judiciaire auxquels l’assuré responsable est condamné selon l’article 63 : Les
dépenses résultant de toute poursuite en responsabilité dirigée contre l'assuré sont à la charge de l'assureur, sauf
convention contraire. Quant à la déclaration du sinistre : Selon l’article 20 al. 5 de loi 17-99 «…. De donner avis à
l'assureur, dès qu'il en a eu connaissance et au plus tard dans les cinq (5) jours de sa survenance de tout sinistre de
nature à entraîner la garantie de l'assureur. En matière d’assurance responsabilité le délai ne commence à courir que
du jour de la réclamation amiable ou judiciaire faite à l’assuré par la victime. (Article 61).
7. Pourquoi souscrire une assurance de responsabilité, et quels sont les différents types de cette
assurance? x1

Les premières assurances de responsabilité réglementées au Maroc furent celles consécutives aux accidents de travail
à la suite de la promulgation du dahir du 25 juin 1927 relatif à la réparation des accidents du travail (modifié en la
forme par le dahir du 6 février 1963). Et ensuite celles se rapportant à la circulation automobile.
De quoi s’agit-t-elle une assurance de responsabilité, et quels sont les différents types de cette assurance?
Dans le présent sujet, on abordera en premier lieu, la portée de cette assurance (sec. 1) ensuite on présentera son
différents types (sec. 2)

Section 1 : La portée de l’assurance de responsabilité


Pour cerner l’étendue de cette assurance il convient tout d’abord de présenter sa définition (par. 1) ensuite on
analysera la nature du sinistre en matière de cette assurance (par. 2)

Paragraphe 1 : La définition de l’assurance de responsabilité


L’assurance de responsabilité est un contrat par lequel l’assureur garantit l’assuré contre les dommages résultant des
recours en responsabilité civile, exercés contre lui, par des tiers. Les assurances de responsabilité permettent de
couvrir les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile que l'assuré peut encourir à raison d'accidents
corporels et accessoirement des dégâts matériels causés aux tierces personnes, par le fait des opérations, fonctions ou
occupations de l'assuré telles qu'elles sont déclarées par lui et pour les risques expressément spécifiés dans les
conditions particulières du contrat d'assurance.

Paragraphe 2 : La nature du sinistre


Dans les assurances de responsabilité, l'assureur n'est tenu que si, à la suite du fait dommageable prévu au contrat,
une réclamation amiable ou judiciaire est faite par le tiers lésé à l'assuré ou à l'assureur. L’assurance de responsabilité
est non seulement une assurance contre le recours des tiers, mais encore que le risque est réalisé non pas par le fait
dommageable de l’assuré, mais par la demande amiable ou judiciaire d’indemnisation faite par le tiers. Même si la
responsabilité n’est pas engagée voire aussi fondée. En effet la réclamation du tiers suppose un événement
dommageable qui donne naissance à sa créance à l’encontre de l’assuré. C’est donc cette dette qui grève le patrimoine
de l’assuré et qui en dernier lieu détermine la garantie de l’assureur.

Section 2 : Les types d’assurances de responsabilité civile


Parmi les assurances de responsabilité, trois types sont les plus utilisés, on présentera brièvement les deux moins
sollicités (par. 1) ensuite nous allons définir la responsabilité civile professionnelle (par. 2).

Paragraphe 1 : Les assurances de responsabilité les plus connues


Les assurances de responsabilité civile les plus courantes, celle dite Exploitation qui garantit la responsabilité civile de
l'assuré à raison des dommages corporels, matériels et immatériels causés aux tiers par le fait du personnel, du
matériel, des marchandises non encore livrées ou des immeubles où s'exercent les activités de l'assuré. Et l’autre dite
Produits ou après livraison garantissant les dommages corporels, matériels et immatériels causés aux tiers par les
produits après leur livraison. Les dommages généralement couverts sont ceux ayant pour origine un vice de
conception, de fabrication ou de montage des produits.

Paragraphe 2 : Responsabilité Civile Professionnelle


C’est la troisième assurance la plus courantes de son genre, elle garantit les conséquences pécuniaires de la
responsabilité civile de l'assuré exerçant une activité professionnelle, à raison des dommages corporels et matériels
causés à la clientèle ou aux tiers par suite d'erreurs ou de fautes professionnelles ou d'accidents survenus dans
l'exercice de sa profession. Autrement dit, elle garantit les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile légale
contractuelle et extracontractuelle de l'assuré : en raison des dommages corporels, matériels, et immatériels causés à
autrui par suite d'omissions, erreurs ou négligences commises dans l'exercice de la profession décrite dans la police.

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