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Introduction
Le droit des obligations est l'ensemble des règles juridiques applicables aux
obligations. La notion d obligation est définie selon deux sens :
Un sens général => Notion de devoir général qui pèse sur une personne (obligation
pour un père de déclarer naissance de son enfant)
Un sens particulier => Est celui du droit des obligations et contrat ou la notion
d'obligation se ramène au rapport de droit en vertu duquel une personne que l'on appelle
créancier est en droit d'exiger de l'autre que l’on appelle débiteur, l'accomplissement d'une
prestation (obligation qui pèse sur le vendeur de livrer la marchandise …)
Toutes les fois qu'une personne se trouve dans une situation d'obligé vis-à-vis d une
autre personne qui attend l'accomplissement d'une prestation, le droit des obligations à
vocation à s'appliquer
Distinction entre de droit des obligations ou la théorie générale des obligations du droit
des contrats spéciaux
Le droit des obligations s'intéresse aux règles générales, aux principes généraux de
l'obligation quelque sois leur source alors que le droit des contrats spéciaux s'attache à
l'analyse des règles particulières, spécifique à des contrats précis (la vente, le leasing,..)
Notion d'obligation :
Le DOC ne définit pas expressément la notion d'obligation mais il offre les éléments
d'une définition. Il s'agit d'un rapport en vertu duquel une personne appelée (créancier) est en
droit d'exiger de l'autre qu'on appelle (débiteur) l'accomplissement d'une prestation. Vue du
coté du bénéficiaire l'obligation est appelée (créance) et du coté de celui qui est tenu de payer
(dette)
Les caractères de l'obligation
1/ l'obligation est un lien de droit personnel qui se distingue du rapport du droit réel.
L'obligation ou droit personnel :
Trois éléments (un créancier, un débiteur et une prestation) ;
En droit personnel le créancier ne peut demander exécution qu'a son débiteur
Le droit réel :
Deux élément (le titulaire du droit et le bien sur le quelle s'exerce son droit) ;
Le droit réel s'impose à tout c'est-à-dire qu'il entraîne le droit de suite et droit de
préférence.
L'obligation est juridique en ce qu'elle entraîne des effets de droit palpables en cas
d'inexécution. Le principe de la contrainte est expressément énoncé à l'article 259 alinéa 1 er au
terme duquel (lorsque le débiteur est en demeure, le créancier à le droit de contraindre le
débiteur à accomplir l'obligation, si l'exécution en est possible, à défaut, il peut demander la
résolution du contrat, ainsi que des dommages intérêt dans les deux cas)
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2-classifications doctrinales
classification des obligations en fonction de leur Obligation pécuniaire, obligations en nature
intensité
obligation de résultat : on dit d'un débiteur est tenu L'obligation pécuniaire : consiste à transférer la
d'une obligation de résultat lorsqu'il est tenu d'atteindre propriété d'une somme d'argent (obligation de
un résultat déterminé (Ex : l'acheteur s'engage à payer donner une somme d'argent).
le prix) ayant promis un résultat, le débiteur est
responsable si le résultat n'est pas atteint .pour se
libérer il devra prouver qu'il n'a pas commis de faute et
que le dommage est du à un cas fortuit ou de force
majeur
obligation de moyen:le débiteur tenu d'une obligation L'obligation en nature:est plus simple à exécuter
de moyens ne promet pas un résultat déterminé, il ne (saisies, contrainte par corps) alors que les
peut pas le promettre. Il promet de mettre en œuvre obligations de faire et de ne pas faire sont en
tout les moyens dont il dispose pour atteindre le principe soumises au principe de la conversion
résultat .dès lors se résultat n'est pas atteinte, la victime édicté à l'article 261 du DOC
de l'inexécution ne pourra engager la responsabilité du
débiteur qu'en prouvant qu'il n'a pas correctement
utilisé les moyens dont il disposait, qu’il ne s'est
comporté comme il aurait dû le faire, qu’il a commis
une faute. (cas de médecin, de l’avocat)
LE CONTRAT
Définition :
Le contrat peut être définit comme un accord de volontés destiné à produire des effets
de droit et plus précisément à créer des droits et des obligations (contrat de travail par
exemple).
Il s'agit donc d'une convention, d'une source volontaire de l'obligation. Les obligations
ont été voulues par les parties. Le terme convention est plus large puisqu'il désigne tout
accord de volontés destiné non seulement à créer des obligations mais à les éteindre et les
transférer. Le contrat est acte juridique, sa formation peut en effet procédée d'une seul
volonté (acte juridique unilatéral Exp: le testament ou l'offre de contracter) ou bilatéral
deux ou plusieurs volontés.
Le contrat synallagmatique : C'est le contrat qui Le contrat unilatéral : C'est le contrat qui ne fait
contient les obligations réciproques des contractants. naître de d'obligation qu'à la charge d'une seule
partie.
Un contrat à titre onéreux : Lorsque chacun des Le contrat à titre gratuit : Lorsqu'une partie
parties reçoit des avantages de l'autre procure à l'autre des avantages sans contreparties
Exp. Donation.
Contrat commutatif: Lorsque les prestations des Le contrat aléatoire : Lorsque les prestations de
parties sont définitivement déterminées au moment de l'une partie dépend de son existence, son étendu
la formation du contrat. ou d'un événement incertain.
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Le contrat nommé : c'est le contrat définie et Le contrat innommé : Ce contrat est celui qui ne
réglementé par la loi. Le contrat se réfère à la fait pas l'objet d'une réglementation particulière.
réglementation en vigueur. Il faut préciser à quelle réglementation le
soumettre.
Le contrat consensuel : est Le contrat solennel : est celui qui Le contrat réel : est celui exige
celui qui se forme par un simple exige une forme déterminé en dehors de l'accord des parties,
accord de volonté sans qu'aucune (intervention d'un notaire par la remise de la chose qui est la
condition de forme ne soit exemple) condition de formation du
nécessaire (écrit) contrat.
1- L'offre et l'acceptation
A- L'offre est la proposition ferme de conclure un contrat déterminé, à des conditions
également déterminées. Elle est destinée à donner naissance à un contrat et c'est pourquoi elle
est doit être précise pour qu'une acceptation suffise à former le contrat. En vertu du principe
du consensualisme, les modes d'extériorisation de l'offre sont libres. L'offre peut être expresse
(parole, écriture) ou tacite (le locataire qui reste dans les lieux loués après l'expiration du bail
offre de le renouveler).
L'offre peut elle être révoquée dans les cas suivant, prévus par le DOC :
- La proposition est révocable, tant que le contrat n'est point parfait par l'acceptation ou le
commencement d'exécution entrepris par l'autre partie ;
- Celui qui a fait une offre en fixant un délai pour l'acceptation est engagé envers l'autre partie
jusqu'à expiration du délai. II est dégagé si une réponse d'acceptation ne lui parvient pas dans
le délai fixé. Ainsi en l'absence de délai, l'offre est librement révocable. Lorsque l'offrant a
fixé un délai, il doit maintenir son offre durant ce délai.
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B- l'acceptation :
Elle destiné à parfaire le contrat. Elle doit être exprimée sans équivoque, elle doit être
expresse où tacite sauf si la loi prescrit une acceptation expresse, si le destinataire prétend
modifier les conditions de l'offrant, il doit faire des contre-propositions. C’est le
marchandage. L'acceptation doit parvenir avant la révocation ou la caducité de l'offre.
L'absence de réponse vaut aussi le consentement lorsque la proposition se rapport à
des relations d'affaires déjà entamées entre les parties.
3- Le contrat d'adhésion
L'intégrité du consentement
Le consentement est le pilier du contrat, il ne doit être entaché d'entaché d'aucun vice
mettant en cause son intégrité.
Ces vices sont :
L'erreur ;
Le dol ;
La violence ;
Les maladies et autres cas analogues ;
La lésion.
1- L'erreur
Il s'agit d'une fausse représentation de la réalité. Le contractant croit vrai ce qui est
faux ou inversement. (Ex : achat d'un tableau que l'on croyait ancien et qui s'est révélé n'être
qu'une copie). Le DOC conduit à distinguer l'erreur de fait de l'erreur de droit. Toutes deux,
sous certaines conditions, ouvrent droit à rescision. L'erreur de droit est une fausse
représentation des conséquences juridiques attachées à un acte. Pour que l'erreur de droit soit
une cause de rescision, il faut qu'il soit établi que sans elle, l'intéressé n'aurait pas contracté. Il
faut en outre qu'elle ne soit pas invoquée par un contractant averti.
L'erreur de fait donne ouverture à rescision lorsqu'elle tombe sur l'identité ou sur
l'espèce, ou bien sur la qualité de l'objet qui a été la cause déterminante du consentement.
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Au registre des erreurs indifférentes, le DOC fait état des "simples erreurs de calcul"
qui "doivent être rectifiées".
2- Le dol
Contrairement à l'erreur le contractant ne s'est pas trompé mais il a été trompé, il s'agit
de manœuvres ayant induit le contractant en erreur. Mais comme l'erreur, le dol doit être
déterminant pour être vice du consentement. Le dol est un délit civil mais aussi un délit pénal,
il peut tomber sous l'incrimination de l'escroquerie ou de la fraude.
3- la violence :
Il s'agit de la contrainte exercée sans l'autorité de la loi et moyennant laquelle on
amène une personne à conclure un acte qu'elle n'a pas consenti. Elle aussi doit être
déterminante pour constituer un vice du consentement. Si des menaces graves ou des voies de
fait venaient s'ajouter à cette crainte révérencielle, le contrat sera annulé. La crainte
révérencielle ne donne pas ouverture à rescision, à moins que des menaces graves ou des
voies de fait se soient ajoutées à cette crainte révérencielle.
Il s'agit des motifs de rescision fondés sur l'état de maladie, et autres cas analogues que
l'article 54 abandonne à l'appréciation des juges. L’article 54 laisse toute latitude aux
tribunaux tant en ce qui concerne la définition des notions de maladie et cas analogues que
des conditions d'admission des maladies et cas analogues comme causes de nullité.
Que faut-il entendre par maladie ? Il peut s'agir d'une maladie mentale qui n'a pas
permis au contractant d'apprécier le sens et la portée de son engagement. La maladie physique
n'a en principe pas d'incidence sur la validité des engagements sauf si la contractante victime
arrive à établir une influence de cette maladie sur l'intégrité de son consentement.
Cas analogue à la maladie ? Il s'agirait d'une situation qui sans être une maladie,
produirait le même effet qu'elle (altération de la volonté) : moment de grande colère ou de
grande détresse, une ivresse involontaire, une grande lassitude...
4- La lésion :
La lésion est le préjudice né du déséquilibre des prestations d'un contrat
synallagmatique. Dans un contrat de vente par exemple le prix de ventre dépasse la valeur
réelle de la marchandise. Le principe est simple, la lésion ne donne pas lieu à la rescision. Et
pour que la victime obtienne la nullité il faut qu'il prouve que la lésion était provoquée par le
dol.
La capacité:
La capacité est une condition de fond exigée pour la validité du contrat. Selon le DOC
le louage d'ouvrage et des services ne sont valables que si les parties contractantes ont la
capacité de s'obliger, l'interdit et le mineur doivent être assistés par les personnes sous
l'autorité desquelles ils sont placés. L'aptitude à contracter est la règle, l'inaptitude l'exception.
C'est le Code de la famille et le DOC qui présente et définit les deux sortes de capacité
: la capacité de jouissance et la capacité d'exercice.
La capacité de jouissance est la faculté de la personne d'acquérir des droits et
d'assumer des devoirs.
La capacité d'exercice est la faculté qu'a une personne d'exercer ses droits personnels
et patrimoniaux et qui rend ses actes valides.
Les actes passés par les incapables sont nuls et de nul effet (actes passés par les
enfants n'ayant pas l'âge de discernement 12 ans, ainsi que le dément et celui qui a perdu la
raison).
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Les actes passés par les personnes non pleinement capables (le mineur doué de
discernement, le prodigue et le faible d'esprit) sont valables s'ils leur sont profitables et nuls
s'ils sont préjudiciables.
Le mineur atteint l'âge de 16 ans peut demander au tribunal de lui accorder
l'émancipation.
L'objet
L'objet doit être déterminé, Il doit être un corps certain (une chose désignée) ou une
chose de genre (déterminée quant à son espèce). Il doit être possible physiquement et
réalisable.
Le contrat peut porter sur une chose future et incertaine (vente d'une récolte à venir, un
immeuble en l'état futur d'achèvement).
La cause
Une cause licite de s'obliger figure parmi les conditions exigées pour la validité des
obligations contractuelles. La cause est la raison pour laquelle une personne s'engage. C'est la
contrepartie, toutes les parties reçoivent la contrepartie promise.
Dans un 1er sens elle est la contrepartie. Dans un 2ème sens, la cause se ramène à la
raison et motifs ayant déterminé les parties à s'engager. C'est la licéité.
Donc ces motifs doivent être licites. Ne doit pas être contraire à la loi, aux bonnes
mœurs et à l'ordre public.
Le contrat, valablement conclu, produits des effets, à défaut, il sera frappé de nullité.
Car il n'a pas respecté les conditions de fond mais aussi de forme si cette dernière est une
condition de validité de contrat.
La nullité est sanction grave, donc elle doit être prononcée par le juge. Le DOC parle
tantôt de nullité absolue ou de plein droit, tantôt de nullité ou de rescision. La doctrine
distingue traditionnellement la nullité relative (ou rescision) et la nullité absolue (de plein
droit).
Les obligations contractuelles valablement formées tiennent, lieu de la loi à ceux qui
les ont faites, et ne peuvent être révoquées que par leur consentement mutuel ou dans les cas
prévus pas la loi. C'est le principe de la force obligatoire du contrat corollaire du principe de
l'autonomie de la volonté. Les engagements des parties doivent être respectés au besoin sous
la contrainte.
1- L'interprétation du contrat
Lorsque les termes d'un contrat ne sont pas claires et prêtent à interprétation, le juge
doit rechercher quelle a été la volonté des parties, sans s'arrêter (précise le DOC) au sens
littérale des termes ou à la construction des phrase
Les articles du DOC énoncent quelque "recettes" pour guider le juge dans son effort
d'interprétation. Il s'agit souvent de règles de bon sens
Lorsque les termes employés ne sont pas conciliables avec le but évident
qu'on a eu en vue en rédigeant l'acte
Les termes employés doivent être entendus selon leur sens propre et leur acception
usuelle dans le lieu ou l'acte a été fait, à moins qu'il ne soit justifié qu'on a voulu les employer
dans une acception particulière
2- La révision du contrat
Dans les contrats dont l'exécution se prolonge dans le temps (contrats successifs)
l'équilibre des prestations peut être perturbé par suite d'une dépréciation monétaire. C'est le
problème de l’imprévision (le contrat déséquilibré par suite d'une imprévision économique).
Les parties peuvent se prémunir contre les risques d'inflation en insérant dans leurs
contrats des clauses d'indexation ou d'échelle mobile qui permettent d'adapter le contrat à
l'évolution économique.
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3- La simulation
Il y a simulation chaque fois que les parties cachent leur volonté véritable derrière une
fausse apparence en concluant une convention ostensible, elles en suppriment, modifient ou
déplacent les effets par une autre convention, contemporaine de la première et destinée à
rester secrète. La simulation vise généralement, à contourner la loi, à réaliser un fraude
(déguisement sur les clauses pécuniaires pour une fraude fiscale)
Le contrat n'oblige que les parties qui ont manifesté leur intention de s'engage.
Le contrat produit ses effet à l'égard des parties, il faut dont entendre pas parties non
seulement celles qui ont concluent personnellement mais également celle qui sont
représentées (mandataire- commissionnaire)
Mandat :
Un mandat spécial : est celui qui est donné pour une ou plusieurs affaires déterminées,
ou qui ne confère que des pouvoirs spéciaux. il ne donne le pouvoir d'agir que dans les
affaires ou les actes qu'il spécifie, et leurs suites nécessaires.
Un mandat général : est celui qui donne au mandataire le pouvoir de gérer tous les
intérêts du mandant sans limiter ses pouvoirs.
L'ayant cause à titre universel est celui qui recueille une quote-part ou la totalité du
patrimoine de son auteur. Cette qualité appartient aux héritiers. L'obligation à des ses effets
non seulement entre les parties elles-mêmes, mais aussi entre leurs héritiers ou les ayant cause
Les tiers sont ceux qui ne sont ni parties (ou représentés) ni ayant cause, ni créancier
de l'une ou de l'autre partie .il s'agit des tiers absolus. Les contrats n'ont pas d'effet à l'égard
des tiers absolus sauf les cas exprimés par la loi.
Les contrats du débiteur profitent ou nuisent à ses créanciers chirographaire qui n'ont
qu'un droit de gage général (Art 1241 : les biens du débiteur sont le gage commun de ses
créanciers, et le prix s'en distribue en entre eux par contribution, à moins qu'il y ait entre les
créanciers des causes légitimes de préférence.) ce qui enrichit ou appauvrit le débiteur,
enrichit ou appauvrit ses créanciers.
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Promettre pour autrui et faire naître une dette à la charge d'un tiers
Stipuler pour autrui et faire naître une créance au profit d'un tiers.
La promesse de porte forte est parfois présentée comme une exception au principe de
l'effet relatif. On ne peut en général s'engager en son propre nom que pour soi-même
B- L'astreinte
A-le dommage
B- lien de causalité
C-la faute :