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INTRODUCTION

Comme l’a si justement fait remarqué le professeur Philippe Malinvaud,


« l’obligation est un outil de base de toute relation économique, de toute
modification patrimoniale et la vie économique, vue sous l’angle juridique, est
un immense puzzle d’obligations ». Dès lors, comme les relations économiques
qui se nouent et se dénouent, les obligations qui en sont les supports juridiques
suivront les mêmes mouvements. Ainsi, l’étude des obligations nous conduira à
chercher comment elles prennent naissance, sont mises en œuvre et s’éteignent.
Mais auparavant, il convient de mieux cerner le contenu du droit des obligations
(section 2), après avoir défini la notion même d’obligation (section1).
SECTION 1 : LA NOTION D’OBLIGATION
Le mot obligation revêt des sens multiples :
_Dans le langage courant, on dit qu’une personne a l’obligation de faire telle ou
telle chose. Cela signifie que cette personne est tenue de se conformer à une
prescription quelconque. Ex : Chaque personne a l’obligation de payer ses
impôts.
_Dans la pratique des affaires, le mot obligation revêt un autre sens. Ex : un
banquier vous proposera de souscrire une obligation ; en réalité, cela recouvre
un prêt. Les emprunts de la banque seront constatés par des actes écrits appelés
obligations. Ici, l’obligation est différente du sens précédent.
_Mais le mot obligation revêt encore un troisième sens ; il désigne un lien de
droit existant entre deux (2) personnes, en vertu duquel l’un, le créancier est en
droit de réclamer quelque chose à l’autre, le débiteur. Ce 3e sens du mot est celui
utilisé lorsqu’on parle des obligations et de la théorie des obligations.
Cette approche sommaire mérite d’être approfondie par une analyse de
l’obligation.

Paragraphe 1 : L’analyse de l’obligation


Il suffit de reprendre la définition de l’obligation qui a été donnée plus haut pour
savoir que cette notion revêt 3 caractères :
_c’est un lien de droit ;
_ c’est un lien de droit de nature pécuniaire ;
_c’est un lien de droit entre deux (2) personnes au moins ;
A/L’OBLIGATION EST UN LIEN DE DROIT
Pour que l’obligation soit un lien de droit, il faut qu’elle soit ou puisse être
sanctionnée. Il en résulte que l’obligation se compose de deux (2) éléments : la
dette, la contrainte c’est-à-dire ce qui permet au créancier en cas d’inexécution
par le débiteur de recourir à l’exécution forcée.
Pour bien comprendre tout cela, il convient de mettre en exergue le fait qu’il
existe des dettes sans contraintes, de même qu’il existe des contraintes sans
dettes.
_DETTES SANS CONTRAINTES
Il s’agit de l’obligation naturelle. C’est une obligation mais qui n’est assortie
que d’une exécution volontaire. Concrètement, l’on trouve deux (2) catégories
d’obligations naturelles. La première est constituée par les obligations naturelles
qui ont succédées aux obligations civiles ; la seconde catégorie d’obligations
naturelles est constituée par les obligations indépendantes de toutes obligations
civiles. Ex : En droit de la famille, chaque parent est tenu d’une obligation
alimentaire envers ses enfants s’il s’agit d’enfants légitimes ou reconnus :
l’obligation alimentaire est une obligation civile. L’enfant peut saisir la justice
pour faire valoir ses droits. Mais si l’enfant est adultérin et non reconnu, il n’y a
pas de droit entre l’enfant et le parent. Le parent a l’obligation de fournir des
aliments à l’enfant en vertu d’une obligation morale. Mais si le parent ne
s’exécute pas, l’enfant ne peut exiger le paiement d’une pension alimentaire.

_CONTRAINTES SANS DETTES


C’est le cas lorsque des personnes peuvent être poursuivies pour le paiement de
quelque chose alors qu’elles ne sont pas débitrices de façon personnelle.
Ex : Dans le contrat de cautionnement, la caution pourra être poursuivie pour
payer le créancier si le débiteur principal n’exécute pas l’obligation qui lui
incombe.
B/L’OBLIATION EST UN LIEN DE DROIT DE NATURE
PECUNIAIRE
Cela signifie que l’obligation peut être évaluée en argent. Toute obligation peut
être ramenée à une valeur pécuniaire. Dans la mesure où une obligation peut être
évaluée en argent, elle est un droit patrimonial. Cela signifie qu’elle est un
élément du patrimoine de la personne, qui pourra être transmise avec le reste du
patrimoine au décès du de cujus (celui dont on règle la succession)
C/L’OBLIGATION EST UN DROIT ENTRE DEUX (2) PERSONNES
AU MOINS
Etant un lien de droit entre deux personnes au moins, l’on dit de l’obligation
qu’elle est un droit personnel. Ce droit s’oppose au droit réel. Cette opposition
est fondamentale et constitue la summa divisio (division fondamentale) du droit
patrimonial.
_Le droit réel est le pouvoir juridique reconnu à une personne et qui porte
directement sur une chose. L’exemple caractéristique du droit réel c’est le droit
de propriété.
_Au contraire, le droit personnel que l’on appelle également droit de créance est
le pouvoir juridique qu’à une personne d’exiger d’une autre personne de donner,
de faire ou de ne pas faire quelque chose.
Paragraphe 2 : Les variétés d’obligation
Il y a une variété de catégories d’obligations, raison pour laquelle il faut faire
une classification soit à partir de l’objet de l’obligation soit à partir de sa source.
A/LES CLASSIFICATIONS EN FONCTION DE L’OBJET

Elles peuvent être faites sur la base du code civil ou de la doctrine.


Suivant le code civile, on peut distinguer trois (3) objets : donner, faire, ne pas
faire.
Suivant la doctrine, une première classification peut être faite en opposant les
obligations de moyens aux obligations de résultat
*Doctrine : écrits des différents auteurs de droit*
L’obligation de résultat est celle qui a pour objet un résultat déterminé, définitif.
Ex : Dans un contrat de transport, le transporteur a l’obligation de déplacer une
personne ou une chose d’un point à un autre.
Au contraire, l’obligation de moyens est celle dans laquelle le débiteur n’est
tenu à rien de plus que de mettre au service du créancier les moyens dont il
dispose, à se montrer prudent et diligent, à faire de son mieux. Ex : le médecin,
dans le contrat médical doit mettre à votre service ses connaissances et ses
appareils ; il ne promet pas de vous guérir.
La seconde classification doctrinale consiste à opposer les obligations
pécuniaires aux obligations en nature.
L’obligation pécuniaire est celle qui pour objet le transfert de la propriété d’une
certaine quantité de monnaie : c’est donc une variété de l’obligation de donner.
L’obligation en nature est au contraire celle dont l’objet est de procurer au
créancier la satisfaction même qu’il attend et qui est autre chose qu’une somme
d’argent.
L’intérêt de la distinction est important en période d’inflation ; tandis que les
obligations pécuniaires sont sensibles aux variations monétaires, les obligations
en nature ne le sont pas.
B/LA CLASSIFICATION DES OBLIGATIONS SELON LEURS
SOURCES
La source de l’obligation, c’est la circonstance qui lui donne naissance, et ces
circonstances peuvent être diverses. *On peut être engagé par une signature que
par un coup de frein*
Une première classification a été faite par le code civil. Elle consiste dans
l’opposition entre les obligations conventionnelles, qui correspondent
essentiellement aux contrats, et les engagements qui se forment sans
conventions, lesquels sont formés par les quatre (4) sources que sont : le quasi-
contrat (Ex : la gestion d’affaires), le délit au sens du droit civil, le quasi-délit
(accident de la circulation dû à une inondation) et la loi.
En lieu et place de a classification du code civile, la doctrine (les auteurs) en a
proposé une autre.
Certains auteurs distinguent les obligations volontaires des obligations non
volontaires. D’autres opposent les actes juridiques aux faits juridiques.
L’acte juridique est une manifestation de volonté destinées à produire des effets
de droit. On y trouve le contrat mais aussi l’acte unilatéral et l’acte juridique
collectif. *Ici on a l’intention de susciter des effets de droit*
Au contraire, le fait juridique est un évènement matériel d’où découle des effets
de droit. On y mettra les délits (civils) et quasi-délits, les quasi-contrats et
éventuellement la loi.

SECTION 2 : LE DROIT DES OBLIGATIONS


Il peut être cerné à travers ses caractères fondamentaux et ses sources
Paragraphe 1 : Les caractères fondamentaux du droit des obligations
Le droit des obligations présente trois (3) caractères :
_c’est un droit important. L’importance pratique de la matière est évidente car la
théorie des obligations constitue la base de la vie juridique.
_c’est un droit théorique. L’importance théorique de cette discipline est avérée
car la matière a de tout temps retenu l’attention de la doctrine.
_c’est un droit social. En ce sens que le droit des obligations est le reflet d’une
civilisation.
En ce qui concerne le droit Français, le même d’ailleurs pour le droit Ivoirien, il
est démontré que la matière est influencée à la fois par le facteur moral, le
facteur économique et le facteur politique.
Paragraphe 2 : Les sources du droit des obligations
Elles sont au nombre de trois (3) :
A/La loi
La principale source légale du droit des obligations est le code civile Français
dans son état en vigueur à la date du 7 Août 1960 c’est-à-dire à l’indépendance
mais ce code civile est complété par des lois spéciales.

B/La jurisprudence
La jurisprudence c’est d’une part l’ensemble des décisions rendues par les
juridictions mais c’est aussi et surtout la solution donnée par une instance
juridictionnelle généralement la plus élevée à une question de droit/difficulté
juridique.
La jurisprudence antérieure à 1960 est toujours une source de référence en Côte
d’Ivoire. Cette jurisprudence est très importante en matière de contrat, de
responsabilité contractuelle mais également de responsabilité civile
C/La doctrine
A ce jour, les seuls ouvrages Ivoiriens de droit des obligations sont : celui du
professeur Coulibaly C. Jerôme et celui du Docteur Serge Bony.
PARTIE UNIQUE : Les actes juridiques
Les actes juridiques sont des actes volontaires accomplis en vue de produire des
effets de droit.
On distingue trois (3) catégories d’actes juridiques.
_le contrat *acte juridique bilatéral*
_l’acte juridique unilatéral. Ex : le testament *manifestation d’une seule volonté
_l’acte juridique collectif. Ex : la délibération d’assemblée ou de groupement ;
la convention collective de travail

CHAP1 : LA NOTION DE CONTRAT


SECTION1 : Définition du contrat
L’article 1101 du Code Civil défini le contrat comme une convention par
laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à
donner, faire ou ne pas faire quelque chose. Mais cette définition est critiquée
par la doctrine moderne qui préfère lui substituer la définition suivante : le
contrat est un accord d’au moins deux (2) personnes, en vue soit de créer un
rapport d’obligation, soit de le modifier ou d’éteindre un rapport préexistant.
Cette définition est celle que consacre actuellement l’article 1101 du code civil
Français en vertu de la réforme du droit des contrats, du régime général et de la
preuve des obligations, entreprise par ordonnance n°2016-131 du 10 Février
2016. En effet, aux termes de ce texte « le contrat est un accord de volonté entre
deux ou plusieurs personnes destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre
des obligations ».

SECTION2 : Classification des contrats


Il est possible d’opérer une classification suivant des critères économiques
(paragraphe1), mais aussi d’après des critères juridiques (paragraphe2).
Paragraphe1 : La classification économique des contrats
Le contrat est l’instrument le plus important des relations économiques. On en
peut faire des classifications en tenant compte de la fonction économique visée.
Ainsi, quatre (4) catégories de contrats peuvent être identifiées.
 La première catégorie est la plus importante parce qu’elle recèle quatre
(4) types de contrats, de loin les plus courants :
_le 1er type est constitué par le contrat d’échange, c’est-à-dire « je te
donne pour que tu me donnes » ;
_le 2e type est représenté par le contrat qui tend à réaliser une chose, une
prestation, pourvu que les moyens en soit donnés. Dans ce type, la
matière de l’échange porte sur un service. C’est le cas notamment du
contrat de travail ;
_le 3e type est figuré par les contrats dans lesquels « je fais pour que tu
fasses ». C’est le cas par exemple de la transaction, contrat par lequel
l’on renonce à tel avantage en contrepartie du renoncement de l’autre
partie de tel avantage ou de telle autre chose
_le 4e type se rapporte aux contrats dans lesquels l’on s’engage à donner
sans contrepartie, sont ainsi visées les donations, les libéralités.
 La deuxième catégorie concerne les contrats par lesquels l’on s’engage à
accomplir une prestation mais sans contrepartie. C’est notamment
l’exemple du mandat
 La troisième catégorie est relative aux contrats de coopération ou
d’association. Il s’agit de tous les contrats associatifs comme les contrats
de société ou de tous les contrats qui peuvent être conclus entre les
entreprises
 La quatrième catégorie réfère aux contrats tendant à procurer une sécurité
matérielle. Cette catégorie est celle du contrat d’assurance
Paragraphe 2 : La classification juridique des contrats
On peut ainsi distinguer en premier lieu les classifications fondées sur le
type de contrat, en deuxième lieu celles fondées sur le mode de formation et
en troisième et dernier lieu, celles fondées sur leur contenu.
A/ LES CLASSIFICATIONS FONDEES SUR LE TYPE DE CONTRAT
Deux distinctions doivent être signalées : la première est celle des contrats
nommés et des contrats innommés ; la seconde oppose les contrats
principaux aux contrats accessoires
1-Contrats nommés et contrats innommés
_On appelle contrat nommé, les contrats pour lesquels il existe une
réglementation particulière, soit dans le code civil, soit éventuellement dans
les lois postérieures.
Ex : les contrats les plus courants que sont la vente et le bail
_Au contraire sont des contrats innommés tous ceux qui sont imaginés par
les parties en dehors des cadres prévus par les textes.
Ex : un contrat de coopération inter entreprise est un contrat innommé

2-Contrats principaux et contrats accessoires


_Les contrats principaux sont ceux qui ont une existence propre,
indépendante. Tels sont les exemples des contrats de vente et des contrats de
bail
_Les contrats accessoires supposent nécessairement un autre contrat auquel
ils se rattachent. Ex : le contrat de cautionnement est un contrat accessoire
au contrat de prêt

B/LES CLASSIFICATIONS FONDEES SUR LE MODE DE


FORMATION DES CONTRATS
Elles sont nombreuses mais peuvent être classées en deux (2) catégories à
savoir les distinctions classiques et les distinctions modernes.
1-Les distinctions classiques
 La première distinction classique est celle des contrats consensuels,
des contrats solennels et des contrats réels
_le contrat consensuel est celui qui se forme simplement par l’accord des
parties. Il n’y a pas de règle particulière à observer. Ce type de contrat est
le plus répandu. Ex : le contrat de vente de meuble *ou prendre un taxi*.
**Meuble : toute chose qui peut se mouvoir d’elle-même (ex : les
animaux), qu’on peut déplacer sans qu’il y ait dommage. Qui sont
opposés à l’immeuble : qui ne peut se mouvoir et qu’on ne peut mouvoir
**
_le contrat solennel est celui pour lequel la loi exige que le consentement
soit donné en respectant certaines formalités sous peine de nullité. Ces
formalités peuvent être diverses. Ex : l’intervention d’un magistrat qui
donne acte du contrat ou encore la rédaction d’un écrit ordinaire, ex : la
vente d’un fonds de commerce est subordonnée à un écrit. **Pour vendre
et acheter un terrain légalement il faut passer devant un notaire**
_le contrat réel quant à lui exige pour sa formation, en plus de l’accord
des parties, la remise d’une chose au débiteur. Ex : c’est le cas du prêt à
usage, qui n’est pas formé tant que la chose n’a pas été remise à
l’emprunteur
 La seconde distinction classique est celle entre les contrats purement
économiques et les contrats intuitu personae c'est-à-dire en
considération de la personne
_dans la 1ere catégorie de contrats (purement économiques) par exemple
le contrat de vente, la qualité des parties importe peu ;
_au contraire dans la seconde catégorie, la considération de la personne
du débiteur est fondamentale. Ex : le cas du contrat de travail

2-Les distinctions modernes


Elles sont d’origine doctrinale.
 la première distinction elle celle des contrats de gré à gré et des
contrats d’adhésion
_le type traditionnel de contrat de gré à gré, c’est celui dans lequel
l’accord des parties est le résultat d’une discussion entre les deux
partenaires qui sont également libres. Ex : les ventes mobilières sont des
contrats de gré à gré
_de plus en plus, à notre époque les contrats tendent à devenir des
contrats d’adhésion, qui dont des contrats dans lesquels les clauses
émanent d’une seule partie qui offre au public un type de contrat
uniforme. Il s’agit là de contrat dont la conclusion résulte non d’une libre
discussion mais de l’adhésion de la partie économiquement faible au
projet pré rédigé par la partie forte. Ex : les contrats d’assurance, les
contrats de transport.
 La seconde distinction est celle des contrats entre professionnels et les
contrats de consommation
_les contrats professionnels sont conclus entre des opérateurs de la
même activité
_les contrats de consommation sont ceux conclus entre un
professionnel et un consommateur
C/LES CLASSIFICATIONS FONDEES SUR L’OBJET ET LE CONTENU
DU CONTRAT
Il en existe quatre (4)
1-La distinction entre les contrats synallagmatiques et les contrats
unilatéraux
_le contrat synallagmatique est celui qui fait naître à la charge des parties des
obligations réciproques et interdépendantes. Ex : dans le contrat de vente,
l’obligation de payer le prix et l’obligation de livrer la chose sont réciproques et
interdépendantes
_au contraire, le contrat unilatéral est celui qui ne fait naître d’obligations qu’à
la charge d’une partie. Ex : les donations

2-La distinction contrats à titres gratuits et contrats à titres onéreux


_le contrat à titre gratuit est celui dans lequel l’une des parties s’engage à
procurer à l’autre partie un avantage sans contrepartie.
_à l’opposé, *cocochose* le contrat à titre onéreux est celui dans lequel chacune
des parties accomplie sa prestation en échange d’une contrepartie.

3-La distinction contrats commutatifs et contrats aléatoires


_ le contrat commutatif est celui dans lequel les prestations mises à la charge des
parties sont certaines et déterminées dès la conclusion du contrat. Ex : la vente
d’une voiture
_en revanche, le contrat est dit aléatoire si la prestation de l’une des parties
dépend d’un évènement qu’on appelle l’aléa.
Ex : le contrat d’assurance

4-La distinction contrats à exécution successive et contrats à


exécution instantanée
_un contrat est dit à exécution instantanée lorsque les prestations incombantes
aux parties sont susceptibles d’être accomplies immédiatement et en une seule
prestation. Ex : le contrat de vente, même si le prix est fait mensuellement.
_le contrat est dit à exécution successive lorsque l’accomplissement des
prestations s’échelonne dans le temps.
Ex : le contrat de travail, le contrat de bail
NB : Toutes ces classifications se combinent entre elles. Par exemple, le contrat
de vente est un contrat nommé, synallagmatique, à titre onéreux, à exécution
instantanée, et selon les cas il peut s’agir d’un contrat de gré à gré.

CHAPITRE 2 : LES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT


Elles sont au nombre de quatre (4) selon l’article 1108 du code civil. Ce sont : le
consentement des parties, la capacité des contractants, un objet à leur
engagement et une cause à leur engagement. Mais à ces 4 conditions
expressément imposées par l’article 1108 du code civil, il faut ajouter celles de
l’article du code civil à savoir qu’un contrat n’est valable qu’un contrat n’est
valable que s’il n’est pas contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
SECTION 1 : Le consentement des parties
Le consentement est de loin la plus importante condition de l’existence du
contrat. Il désigne d’abord la manifestation de volonté de chacune des parties,
l’acquiescement qu’elles donnent aux conditions du contrat projeté. Il désigne
aussi l’accord, le concours de deux (2) volontés, celle du débiteur qui s’oblige,
celle du créancier envers lequel il s’oblige. Les conditions relatives au
consentement sont au nombre de deux (2). Il faut non seulement s’assurer de
l’existence du consentement mais il faut aussi s’assurer de son intégrité.
Paragraphe 1 : L’existence du consentement
Dans tout contrat, le concours de volonté se réalise par la rencontre d’une offre
d’une part, d’une acceptation d’autre part. L’une des parties propose le contrat ;
il s’agit de l’offre qu’on appelle aussi pollicitation. L’autre partie adhère à la
proposition, c’est l’acceptation.
A/L’offre ou pollicitation
L’offre est avant tout une proposition de contracter, mais au sens juridique du
terme, ce n’est pas n’importe quelle proposition de contracter. L’offre est une
proposition ferme de conclure un contrat déterminé à des conditions précises.
Pour qu’il y ait offre de contrat, deux (2) conditions nécessaires. D’une part, la
volonté de l’offrant doit être déclarée; d’autre part cette volonté doit être ferme,
précise, complète et dépourvue d’équivoque.
Les modes d’extériorisation de l’offre sont en principe libres. Aussi, l’offre
peut-elle être expresse ou tacite.
_L’offre est expresse lorsqu’il s’agit d’une action spécialement accomplie en
vue de porter la proposition de contracter à la connaissance d’autrui. Cela peut
se traduire par la parole au cours des pourparlers oraux, par un écrit (une lettre),
mais cela peut aussi résulter de simples attitudes matérielles. Ex : pour un
commerçant, la simple exposition de ses marchandises est une offre.
_On parle au contraire d’offre tacite dans l’hypothèse où l’attitude n’est pas
spécialement accomplie. En vue de faire connaître une volonté de contracter,
mais cette attitude présuppose une volonté de contracter.
Ex : la tacite reconduction en matière de contrat de bail.
Lorsqu’on dit que l’offre doit être complète et précise, cela implique que
l’acceptant peut se contenter de dire oui pour que le contrat soit formé. En
d’autres termes il faut que l’offre contienne suffisamment d’indications sur les
éléments essentiels du contrat. Pour certains contrats, il n’y a pas de difficultés
particulières ; l’on sait exactement quels sont les éléments essentiels. Par
exemple dans un contrat de vente, les éléments essentiels sont la chose et le prix.
En revanche, dans d’autres contrats la détermination des éléments essentiels est
complexe. En cas de litige, c’est au juge qu’il appartiendra de trancher en
recherchant les éléments essentiels du contrat.
B/Les effets de l’offre
L’effet principal de l’offre est bien évidemment de former le contrat lorsqu’elle
coïncide avec l’acceptation du destinataire. Si l’auteur de l’offre se rétracte
alors qu’il y a eu acceptation, il y a inexécution du contrat avec tout ce que cela
emporte comme conséquences.
Indépendamment de cet effet de l’offre, le problème est de savoir si l’offre a une
valeur juridique qui lui est propre. Cela signifie qu’il faut s’interroger sur la
valeur de l’offre, sur le moment où elle est portée à la connaissance de l’autre
partie, ou sur le moment où elle est acceptée ou refusée.

*Cheick Anta Diop, le plus grand savant du XXe siècle*


1-Sur la révocation de l’offre
La doctrine classique a toujours enseignée le principe de la libre révocabilité de
l’offre, mais ce principe a été tempéré par la jurisprudence qui distingue deux
(2) situations.
_1ère situation : l’offrant a fixé un certain délai. Ce délai peut être soit exprès
soit implicite. Dès lors que ce délai a été stipulé, la jurisprudence est très
rigoureuse; elle affirme nettement l’obligation pour l’offrant de maintenir la
proposition durant le temps prévu. Si l’offrant ne maintien pas sa proposition
pendant le délai et si entre temps l’offre a été acceptée avant l’expiration du
délai, la jurisprudence admet que le contrat a été formé.
_seconde situation : l’offrant n’a stipulé aucun délai ni exprès ni implicite. Dans
ce cas, la jurisprudence se montre beaucoup plus libérale : lorsque l’offre a été
adressée à une personne déterminée, les tribunaux imposent parfois ce qu’ils
appellent un délai raisonnable qui est en général très bref.

2-Sur la caducité de l’offre


La question se pose de savoir si en dehors de toute révocation de l’offre par son
auteur, elle ne devient pas par elle-même inefficace. Dans cette hypothèse, on ne
parle plus de révocation mais de caducité. L’on distingue deux (2) cas de
caducité :
_la caducité par l’écoulement du temps. Elle ne soulève aucun problème car un
délai a été stipulé. A l’expiration du délai spéculé l’offre devient caduque.
Au contraire, lorsque l’offre n’est assortie d’aucun délai, il est admis qu’elle
peut être saisie par acceptation aussi longtemps qu’elle n’a pas été rétractée
_la caducité par la mort ou par l’incapacité de l’offrant. La jurisprudence pose
en principe que l’offre devient caduque par le décès de l’offrant. Les héritiers ne
sont donc pas tenus de maintenir l’offre qu’a faite le de cujus. La solution est
logique si aucun délai n’a été fixé par l’auteur de l’offre. Elle est plus difficile à
admettre dans le cas contraire.
Dans l’hypothèse où l’offrant viendrait à être frappé d’incapacité, l’offre
deviendrais caduque.

C/L’acceptation
Pour qu’il y ait consentement, il faut qu’il y ait en plus de l’offre une seconde
manifestation de volonté c’est-à-dire l’acceptation. Elle est aussi importante que
l’offre car, sans elle, il n’y a pas de contrat.
Toute réponse par laquelle est demandée une modification des conditions fixées
par le pollicitant s’analyse non comme une acceptation mais comme une contre-
proposition, c’est-à-dire une nouvelle offre.
1-Les formes de l’acceptation
L’acceptation peut être expresse ou tacite.
_Elle est expresse lorsqu’elle est exprimée verbalement ou par écrit ; mais elle
peut également résulter d’un acte ou d’un geste qui n’a été accompli que pour
faire connaître sa volonté d’accepter. Ex : ouvrir la portière d’un taxi pour y
monter est l’acceptation du contrat de transport offert par le chauffeur de taxi.
_L’acceptation tacite suppose un acte d’où l’on peut raisonnablement réduire la
volonté de contracter. Ex : le fait d’exécuter un contrat est une acceptation
tacite.
Mais en matière d’acceptation, un problème spécifique se pose : c’est celui de
savoir si le silence d’une de ses parties peut-il valoir acceptation ?
2-Le silence d’une partie peut-il valoir acceptation ?
Par silence, il faut entendre que le destinataire de l’offre n’ai rien dit ou écrit,
mais en plus qu’il ait observé une attitude passive.
Pour résoudre la question posée, il faut se référer à un principe et à des
exceptions.
 Le principe est que le silence ne vaut pas acceptation parce que le
silence est équivoque
 Mais ce principe connaît des exceptions qui sont pour certaines
d’origine légale, pour d’autres jurisprudentielle
Au titre des exceptions légales, il faut retenir qu’il existe des textes indiquant
que le silence vaut acceptation au contrat à exécution successive.
Ex : En matière de bail, l’article 1738 du code civil prévoit l’hypothèse d’un
locataire (bailleur) qui reste sur les lieux après expiration du contrat. On
considère dans un tel cas que le silence du bailleur vaut acceptation tacite e
l’offre du locataire de rester dans les lieux.
Au titre des exceptions jurisprudentielles, trois (3) cas ont été dégagés (dans
lesquels le silence vaut acceptation).
_le 1er cas est celui des relations d’affaire antérieure entre les parties. Ex : un
commerçant a l’habitude de commander ses marchandises chez un fournisseur.
Il envoie une commande chez son fournisseur qui n’accuse pas réception de la
commande. Le silence du fournisseur vaut acceptation de la commande.
_le 2e cas est celui où le silence vaut acceptation d’après les usages. Dans ce cas,
la jurisprudence ne tient plus compte seulement des habitudes des parties, mais
considère aussi les habitudes générales des branches d’activité considérées. Mais
il faut préciser sur ce point que les règles jouent beaucoup plus sur les clauses
accessoires du contrat que sur les clauses principales.
_le 3e cas est celui où la jurisprudence décide que le silence vaut acceptation,
lorsque l’offre a été faite dans le seul intérêt du destinataire. Mais cette
jurisprudence ne fait pas l’unanimité.
Paragraphe 2 : L’intégrité du consentement
L’exigence de l’intégrité du consentement signifie qu’il n’est juridiquement
efficace qu’autant qu’il présente chez l’une et chez l’autre partie certaine
qualités. C’est la raison pour laquelle, l’article 1109 du code civil dispose qu’il
n’y a pas de consentement si ce dernier a été donné par erreur, extorqué par
violence ou surpris par dol ; c’est ce qu’on appelle la théorie des vices du
consentement.

A/L’erreur
On peut définir l’erreur comme une fausse représentation de la réalité. Cela
consiste à tenir pour vrai ce qui est faux et inversement mais il importe de noter
que toutes les erreurs ne vicient pas le consentement. Seules les erreurs
suffisamment graves entraînent l’annulation du contrat. On est ainsi amenés à
distinguer les erreurs qui invalident le contrat de celles qui sont en effet sur sa
validité.
1-Les erreurs invalidant le contrat
On en distingue deux (2) sortes :
 L’erreur obstacle
Elle résulte d’un malentendu radical. Par suite d’un quiproquo, il arrive que sous
les déclarations formelles en apparence concordantes, les volontés réelles ne se
soient pas rencontrées. L’accord ne s’est pas opéré parce que les parties n’ont
pas voulues la même chose. *Erreur qui empêche la formation même du
contrat*
En général, on considère qu’il y a trois (3) cas d’erreurs obstacles :
_L’erreur sur la nature du contrat. Ex : l’une des parties au contrat a cru recevoir
un don, l’autre partie a cru consentir une vente ;
_L’erreur sur l’identité de la chose qui fait l’objet du contrat. Ex : l’une des
partie a voulu vendre la parcelle de terrain A, l’autre partie a cru acheter la
parcelle de terrain B.
_L’erreur sur la cause du contrat c’est-à-dire sur la raison déterminante qui a
amené les parties à contracter. Par exemple, vous assurez votre appartement
contre l’incendie parce que l’immeuble n’est pas couvert par unetelle assurance ;
or il s’avère que le dit immeuble fait déjà l’objet d’une assurance contre
incendie. Dans un tel cas, le juge a admis qu’il y avait erreur sur la cause du
contrat. Cette solution juridictionnelle est controversée.
 L’erreur simple vice du consentement
Il en existe deux (2) : l’erreur sur la substance et l’erreur sur la personne.
 La notion de substance fait appel à deux (2) interprétations. Il y a en
premier lieu l’interprétation qu’on qualifie d’objective et en second lieu
celle qu’on qualifie de subjective.
Dans la conception objective, la substance désigne la matière dont la chose est
faite. Ex : Vous croyez acheter un bijou en or, alors qu’il s’agit d’un bijou en
métal doré.
Au contraire, dans la conception subjective, la matière de la chose importe peu ;
c’est plutôt la qualité de la chose que la partie a voulu qui importe. Ex : j’achète
un masque Sénoufo pensant qu’il est authentique. Or, il s’avère qu’il s’agit
d’une vulgaire copie. Dans ce cas, la matière qui fait l’objet de la chose n’est pas
en cause ; ce qui est en cause c’est la qualité, le caractère authentique et ancien
du masque.
Devant ces deux (2) interprétations possibles, la jurisprudence pose que c’est
l’interprétation subjective qui l’emporte.
 L’erreur sur la personne
Elle consiste d’abord à se tromper sur l’identité physique ou civile de la
personne (son nom, sa nationalité, l’âge, la situation matrimoniale…). Mais on
parle également d’erreur sur la personne lorsqu’on se trompe sur les qualités
essentielles de la personne (son honorabilité et son expérience).
2-Les erreurs indifférentes à la validité du contrat
On en distingue deux (2) : l’erreur sur la valeur et l’erreur sur les motifs.
_L’erreur sur la valeur
On entend par erreur sur la valeur l’évaluation erronée de l’objet du contrat. Par
suite d’une appréciation économique erronée, le vendeur a vendu trop bon
marché ou l’acheteur a payé trop cher. Le principe est simple : l’erreur sur la
valeur n’est pas une cause de nullité de contrat, parce qu’elle s’apparente à ce
qu’on appelle une lésion or, celle-ci sauf cas exceptionnel n’est pas cause
d’annulation du contrat.
_L’erreur sur les motifs
En principe, l’erreur sur les motifs n’est pas une cause d’annulation du contrat
mais il y a des tempéraments. Elle peut être une cause de nullité du contrat si
elle se confond avec l’erreur sur la substance. L’erreur sur les motifs peut être
exceptionnellement admise, même si elle ne se confond pas avec la substance,
dans le cas où le motif a été déterminant du consentement de la partie concernée.
Dans les autres cas où les parties ont été d’accord pour en faire une condition du
consentement, l’erreur sur les motifs est admise.
3-Les conditions de l’annulation pour erreur
Pour pouvoir entraîner l’annulation du contrat, l’erreur doit être excusable, c’est-
à-dire qu’elle ne doit pas procéder d’une négligence excessive. Dès lors, le
contrat est maintenu lorsque l’erreur procède d’une négligence inexcusable.
*en cas de vigilance l’erreur est excusable or en cas d’une trop grande
négligence l’erreur est inexcusable*
Le caractère excusable ou non de l’erreur est appréciée in concreto c’est-à-dire
en fonction des aptitudes personnelles de l’intéressé.
La preuve de l’erreur est à la charge de la partie qui prétend que son
consentement a été vicié. Cette partie doit établir d’abord que son consentement
a été déterminé par une croyance(1). Elle doit établir ensuite que son co
contractant connaissait ou devait connaître cette croyance et son caractère
déterminant au moment de la conclusion du contrat(2). La victime doit établir
que sa croyance était contraire à la réalité(3).
4-Les effets de l’erreur
Il y en a deux (2)
_le principal effet de l’erreur c’est d’entraîner la nullité du contrat, une nullité
relative qui ne peut être évoquée que par la victime de l’erreur. *personne ne
peut évoquer l’erreur sinon la victime*
La nullité est en principe totale c’est-à-dire que tout le contrat est annulé.
_éventuellement, l’erreur peut entraîner un deuxième effet qui est l’attribution à
la victime de dommages et intérêts, s’il est établit que le co contractant a
commis une faute.
B/Le dol
Pour qu’il y ait dol, deux (2) éléments sont nécessaires. Il faut qu’il y ait en
premier lieu un élément matériel consistant en des agissements constitutifs de
tromperies. Il faut ensuite un élément psychologique qui est l’intention de
tromper.
1-Les conditions de l’annulation pour dol
_La première condition est que le dol doit avoir été déterminant, c’est-à-dire que
les manœuvres et les mensonges doivent être tels que s’ils n’avaient pas existés,
la victime n’aurait pas contracté.
_La deuxième condition est que le dol doit émaner de l’autre contractant ; ce qui
veut dire a contrario que le dol émanant d’un tiers n’est pas une cause
d’annulation du contrat.
Mais la jurisprudence admet deux (2) tempéraments : c’est ce que cette règle ne
joue pas pour les contrats unilatéraux.
Ensuite, la jurisprudence accepte de prononcer l’annulation du contrat, si le co
contractant été complice du dol commis par un tiers.
Tout naturellement, la charge de la preuve du dol pèse sur la partie qui l’invoque
(article 1315 du code civil)
2-Les sanctions du dol
La sanction normale du dol est la nullité du contrat. Il s’agit d’une nullité
relative. Il y a aussi une sanction accessoire qui consiste en l’allocation de
dommages et intérêts. Il est bon de préciser par ailleurs que la victime peut se
contenter de dommages et intérêts.
De plus, en cas de dol causé par un tiers ou de dol incident, l’attribution de
dommages intérêts est la seule sanction qui puisse être envisagée.

C/La violence
C’est une contrainte contre une personne pour l’amener à contracter contre son
gré. On distingue deux sortes de violence : la violence physique et la violence
morale.
La violence morale est plus fréquente que la violence physique, qui s’exerce par
des menaces. Contrairement à ce qui se passe pour le dol, il est indifférent que la
violence émane du co contractant ou d’un tiers.
On retiendra aussi que la jurisprudence récente assimile parfois l’état de
nécessité à la violence. Il en a été ainsi jugé en matière d’assistance maritime.
Cette solution a été confirmée par une loi en date du 19 Avril 1916.
1-Les caractères de la violence
Pour pouvoir être regardé comme un vice du consentement, la violence doit en
premier lieu, être déterminante, en second lieu, illégitime.
Est déterminante la violence qui présente une certaine gravité. Cette gravité
s’apprécie in concreto, c’est-à-dire en considération de la victime.
Ne sont pas illégitimes la crainte révérencielle envers les ascendants (père, mère,
tuteur) et les menaces d’exercer une voie de droit. Mais pour que la menace
d’exercer un droit soit légitime il faudrait que rien ne puisse est reproché à
l‘auteur de la menace. Cela implique que l’auteur de la menace doit prétendre
exercer des voies de droit régulières et sans caractère vexatoire. De plus, il doit
menacer d’exercer une voie de droit qui a un rapport direct avec le contrat qu’il
cherche à conclure.
2-La preuve et les sanctions de la violence
Tout naturellement, la charge de la preuve, la réunion des conditions exigées
pour qu’il y ait violence incombe à la victime. Cette preuve peut être faite par
tout moyen. La violence est susceptible d’entraîner deux (2) sanctions :
_en tant que vice du consentement elle entraîne tout d’abord la nullité du
contrat. Mais en matière de violence il faut noter l’existence d’un texte spécial,
l’article 1115 du code civil qui prévoit la possibilité de confirmation : « un
contrat ne peut plus être attaqué pour cause de violence, si depuis que la
violence a cessé, ce contrat a été approuvé soit expressément, soit tacitement,
soit en laissant passer le temps de la restitution fixée par les lois ».
_En tant que délit, la violence peut motiver au même titre que le dol, une
condamnation à des dommages et intérêts.

SECTION 2 : La capacité de contracter

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