Vous êtes sur la page 1sur 5

Groupe 4 :

Thème : La détention précaire


Il arrive parfois que le propriétaire donne l’autorisation de
l’exercice de sa propriété à autrui, en mettant à la
disposition de cette personne la maitrise corporelle de ce
bien, exercé indépendamment du titre qui pourra justifier
sa propriété, il s’agit d’ici de la détention précaire.
Le détenteur précaire est celui qui a un pouvoir de fait sur
une chose, mais pour un temps limité article 2266 celui qui
détient précairement la chose, car la chose lui a été remise
par le propriétaire lui-même à la charge de la lui restituer.
La détention précaire est définie comme le fait de détenir
une chose pour le compte d’autrui. A la différence du
possesseur le détenteur n’est donc jamais le propriétaire.
Selon l’article 2236 du code civil, le détenteur est celui qui
possède pour autrui. Cet article est l’idée du sujet soumis a
notre réflexion. L’étude de ce thème a un intérêt :
l’autorisation de quelqu’un à jouir les biens d’autrui sans
être le propriétaire de ces biens, comme contrat de
location, dépôt ou de prêt. A travers ces informations la
problématique est la suivante : faudrait-il rendre claire
cette notion avant d’étudier son régime juridique ?
La réponse à cette problématique nous amène à procéder
d’abord les notions de la détention précaire(I) avant
d’examiner les régimes juridiques de la détention précaire
(II).
I. Les notions de la détention précaire :
Ici la notion de la détention précaire consiste l’élément de la
détention et la distinction entre la possession et la détention
précaire.
A. Les éléments de la détention :
Il résulte de la définition donnée par l’article 2236 du code civil,
trois (3) critères de la détention précaire.
-Le détenteur précaire a la maitrise du bien, c’est-à-dire qu’il a le
corpus que le propriétaire n’a plus, il s’agit d’un pouvoir de fait,
-Le pouvoir de droit, ce pouvoir signifie que le détenteur exerce
un pouvoir de fait sur le bien en vertu d’un pouvoir de droit, cela
veut dire en vertu d’un titre juridique. En claire le pouvoir de fait
du détenteur est fondé en droit. Par exemple, le garagiste est le
détenteur de la voiture qui lui est remise pour réparation. En tant
que détenteur il a la maitrise c’est-à-dire le corpus : c’est le
pouvoir de fait. Mais ce pouvoir de fait est exercé en vertu d’un
contrat de réparation. C’est le pouvoir de droit, le détenteur n’est
investi sur la chose que d’un droit personnel. C’est-à-dire d’un
droit de créance en ce sens qu’il n’est que créancier du
propriétaire ;
- c’est ce critère qui explique la précarité de la détention, le
détenteur détenant pour autrui, est débiteur d’une obligation de
restituer le bien : c’est l’obligation de restituer. Apres ces critères,
il y aura une distinction : la possession au sein de la détention
précaire.
B. La distinction entre la possession et la détention
précaire :
Le possesseur et le détenteur ont en commun d’exercer sur
le bien, un pouvoir de fait. Mais ces deux notions se
distinguent à plusieurs niveaux :
- Alors que le détenteur précaire exerce un pouvoir de
fait, en vertu d’un titre juridique, il n’est pas de même
du possesseur,
- Le détenteur précaire détient la chose à charge pour
lui de la restituer, sa détention est précaire
contrairement a la détention du possesseur ;
- Le possesseur détient pour lui-même, il a la mentalité
d’un propriétaire, alors que le détenteur sait qu’il
détient pour autrui, finalement la distinction peut se
faire à deux niveaux : au niveau de l’élément matériel
et l’élément intentionnel.
En outre, le régime judiciaire de la détention précaire
fera l’objet de cette seconde partie.
II. Le régime juridique de la détention précaire :
Il existe deux formes juridiques qui sont : la précarité de la
détention et la transformation de la détention.
A. La précarité de la détention :
Les droits de détenteur précaire doivent être examinés à
l’égard du propriétaire et a l’égard des tiens. A l’égard du
propriétaire, l’article 2236 du code civil dispose que ceux
qui possèdent pour autrui ne prescrivent jamais par
quelque laps de temps que ce soit. Cela signifie que la
détention précaire ne confère pas au détenteur la propriété
du bien. A l’égard des tiens, il faut relever que le détenteur
n’est pas en principe lié au tiens par un rapport de droit. Il
se pose dès lors la question de savoir si le détenteur
précaire doit être protégé comme le possesseur à l’égard
des tiens. La solution à consistée à nier que le détenteur est
un possesseur. Par conséquent, il ne pourrait exercer les
actions possessoires. Mais la solution a évolué. Désormais,
la protection possessoire est reconnue au détenteur
précaire contre les tiens. Mais dans ses rapports avec le
propriétaire du bien, cette protection lui est refusée. Cette
précarité n’est pas suffit, il faut une transformation.
B. La transformation de la détention :
En principe la détention est immutable. Ce principe
signifie que l’obligation de restitution est immuable.
Par conséquent la détention exclut l’interversion. Elle a
caractère héréditaire. Le détenteur ne peut, par sa seule
volonté se transforme lui-même en possesseur. C’est ce qui
ressort de l’article 2240 du code civil selon lequel on ne
peut pas prescrire contre son titre en ce sens que l’on ne
peut point se changer à soi-même. La cause et le principe
de sa possession. En ce qui concerne le caractère
héréditaire l’idée est que le fait que la chose détenue soit
passée de son détenteur à ses héritiers ne permet pas à
ceux-ci de réaliser ce que leur auteur ne pouvait obtenir.
Cela signifie que les héritiers du détenteur sont eux-mêmes
détenteur.

Bibliothèques :
Deux ouvrages sont principalement recommandés :
-Droit civil, les biens. Edition 2006, 7 -ème édition de François terré et
Philippe Simler, aux éditions DALLOZ-Sirey. ISBN :2-247-06833-2.
-Droit des biens. 4 -ème édition.
De Jean Baptiste Seube, aux éditions LITEC. ISBN :978-2-7110-0977-0 .

Vous aimerez peut-être aussi