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Nada NEJJAR
LICENCE DROIT DES AFFAIRES
Droit de la famille et patrimonial
C’est très spécifique à une région donnée
Droit
Discipline juridique /Prérogatives/Ensemble de règles/Loi/générateur d’obligations/Moyen
de défense/Science/Facteur d’ordre/Protection/Organisation/Sanctions (civil,
pénal)/Jurisprudence/Code/Coutume/Devoir/Sécurité/Morale/Droit privé/Paix/Loi n° 70-03
portant Code de la famille (2004)/2004 date d’entrée en vigueur/2003 date de dépôt du
projet de loi /Code de statut personnel (1958)/Entrée en vigueur en 1958/Tentative de
réforme en 1961, 1968, 1981/Religion musulmane (malikite, chafiite, hanbalite,
hanafite)/Textes hébraïques/Marocains/Étrangers/Refugiés (statut de refugies)/Apatrides
(refugiés sans nationalité) /Dahir 1913 relatif à la condition civil des étrangers
Famille
Père/Mère /Mariage/Enfant/Divorce/Frères sœurs/Héritage, succession/Relations/Carnet de
famille/Foyer/Filiation/Liens de sang/Contrat/Tutelle/Patrimoine/Adoption/Changement
/Valeurs conjugales/Religion/Devoir/Responsabilité/Obligation/Appartenance/Société/Liens
matrimoniaux/Consentement/Tribunal de la famille/Pension alimentaire/Alliance/Devoir de
fidélité/Polygamie/Monogamie/Abandon/Droit de l’enfant/Protection des
mineurs/Concubinage/PACS/Adultère/Orphelina/Traditions/Tribus/clans/Projet/Producteur/
consommateur/Négligence/Maltraitance/Cohabitation/Proposition de
mariage/Adaptation/Naissance/Décès/Enfant naturel
Adoption
« Kafala »
On est obligé de dira à l’enfant qu’on n’est pas ses vrais parents
On ne peut lui donner le nom de famille du père
L’enfant à droit à l’héritage sans dépasser un pourcentage de risque de léser les héritiers de
sang
Mariage
La communauté de bien (France)
La séparation de bien (Maroc)
Il est interdit de forcer un mariage (parents,) islam
Conviction personnelle
C’est un acte vu que ce n‘est pas pour gains économiques et est de durée illimitée
Contrat a une connotation économique et peut être orale.
Sans dote le mariage est invalide
PACS est une forme flexible d’union entre 2 personnes d’ordre pratique et pour intérêts
d’ordre économique (contrat) et plus facile en cas de séparation.
Mariage blanc est d’intérêt administrative (pour la nationalité). Pacte/ illégale.
L’état va vérifier une cohabitation, les photos de mariage (les invités), liens
quotidiens ensembles.
Le divorce
Le dernier recours
Il n’y a pas de motifs nécessaires à remplir pour effectuer un divorce
(On ne peut obliger 2 personnes de cohabiter malgré eux)
Les vices rédhibitoires
Après 2004 faciliter le divorce
Tutelle
Polygamie/ monogamie
Tribunal de la famille
Procédure de divorce
Procédure d’annulation de mariage
Concubinage
Couple vivant ensemble sans liaison formelle
Il y a des limites de l’intervention du droit dans la famille
Introduction
Définition du droit de la famille
Il n’existe pas de définition juridique unique du droit de la famille, néanmoins, il peut être
défini comme l’ensemble des règles qui régissent les individus dans leurs relations fondées
sur l’alliance1, et/ou la filiation 2. Il comprend des règles relatives aux fiançailles, au mariage,
au divorce, à la filiation, à la naissance, au décès, à la capacité, et enfin à la tutelle (à la fin du
code règles relative au patrimoine)
Définition de la famille
Il n’existe pas de définition juridique de la famille. Selon Jean Carbonnier (spécialiste du droit
civil et de la personne), « la famille est l’ensemble des personnes unis par le mariage ou la
filiation ou par la parente ou l’alliance ; qui sont elles-mêmes des conséquences du mariage
et la filiation. »
« Le législateur ne règlemente pas la famille en tant qu’entité, mais organise les rapports de
ceux qui la composent »
Préambule du code de la famille : « Le code ne devrait pas être considère comme une loi
édictée à l’intention exclusive de la femme, mais plutôt comme un dispositive disposé à
toute la famille : père, mère et enfant. Il obéit aux soucis à la fois de lever l’iniquité qui
pèsent sur les femmes, de protéger les droits des enfants, et de préserver la dignité de
l’homme. » (Le mouvement féministe)
Base légale
Loi n 70-03 adoptée le 16 janvier 2004 et entrée en vigueur le 3 février 2004. La dernière
modification date de 2016.
La loi 70-03 portant code de la famille remplace le code du statut personnel adopté en 1958
jusqu’à son abrogation en 2004.
Dahir des obligations et des contrats, constituant le code civil au Maroc, a été adopté en
1913 et régit la capacité.
Le droit musulman n’est pas utilisé comme source directe, mais a été une référence pour le
code de la famille. Or, il le devient au cas du silence du législateur.
Sources accessoires
1
L’alliance : lien juridique existant, du fait du mariage, entre époux et les parents de son
conjoint. Il crée entre les allies des droits, obligations et interdictions.
2
Filiation : lien juridique entre parents (au sens strict du terme désignant les père et
mère) et enfants. Tous les enfants dont la filiation est légalement établie, quelle que soit
la nature de celle-ci, ont les mêmes droits et les mêmes devoirs dans leurs rapports avec
leurs parents dans la famille de chacun d’eux.
Le Dahir sur la condition civil des étrangers datant de 1913.
Code de la nationalité 1958.
La base doctrinale :
ANNICK BATTEUR
HIND AL AYOUBI
RAJAE NAJI
ANNICK BATTEUR :
« La capacite se défini comme l’aptitude de jouir des droits dont on est titulaires et à les
exercer. Lorsqu’un individu peut jouir d’un droit, on dit qu’il a la capacite de jouissance.
Lorsqu’il peut exercer par lui-même le droit dont il est titulaire, il a la capacité
d’exercice. »
« L’incapacité peut, dans l’ordre inverse, revêtir 2 aspects : on peut être privé soit de la
jouissance, soit de l’exercice des droits. »
Article 209 :
« L'âge de la majorité légale est fixé à dix-huit années grégoriennes révolues. »
La détermination de la majorité légale.
Article 210 :
« Toute personne ayant atteint l'âge de la majorité, jouit de la pleine capacité pour
exercer ses droits et assumer ses obligations, à moins qu'un motif quelconque établi ne
lui limite ou ne lui fasse perdre cette capacité. »
Condition d’acquisition de la capacité d’exercice.
Cette capacité d’exercice peut être soit restreint soit perdu. « Toute personne ayant
atteint l'âge de la majorité »
De cet article la on déduit que, en principe, la capacite est la règle et l’incapacité est
l’exception.
Article 211 :
« Les personnes incapables et les personnes non pleinement capables sont soumises,
selon le cas, aux règles de la tutelle paternelle, maternelle, testamentaire ou dative, dans
les conditions et conformément aux règles prévues au présent Code ».
Etant donné que les personnes qui ne disposent pas de capacité d’exercice leurs droits
par eux-mêmes, il est nécessaire de leur attribuer un représentant légal. Cette
représentation consiste, selon les cas, en la tutelle paternelle, maternelle, testamentaire
et dative.
HIND AL AYOUBI : typologie des incapacités.
« Une incapacité naturelle : elle résulte d’un état de fait qui la rend évidente : minorité,
démence, prodigalité, etc. ; ou l’incapacité arbitraire, qui elle résulte d’une décision de
loi.
Incapacité de protection : elle est édictée par la loi pour protéger la personne elle-même
jusqu’à ce qu’elle soit apte à accomplir les actes de la vie juridique. Elle concerne le
mineur, le dément, le prodigue.
L’incapacité de déchéance : la déchéance désigne la perte d’un droit à titre de sanction
ou en raison du non-respect de ses condition d’exercice. (La perte des droits civiques
suite à une condamnation pénale : déchéance commerciale). Le but est d’empêcher ces
personnes de nuire à elles- mêmes ou aux autres.
L’incapacité générale : elle signifie que l’individu qui en est frape ne peut accomplir
aucun acte de la vie juridique qu’il soit de jouissance ou d’exercice.
Elle concerne les personnes capables dont certains actes leurs sont interdits état de
dernière maladie. »
Dernier maladie ou article de mort vu la
ANNICK BATTEUR :
« Toutes personnes à la jouissance de tous les droits reconnus par la loi aux personnes
physique : personnalité juridique et capacite de jouissance sont deux notions qui se
confondent, car en l’état du droit positif, toutes personnes physique a la personnalité
juridique, sans exception. Il existe des capacite de jouissance spéciale »
« Les incapacités de jouissance étant nécessairement spéciale, cad relatif à un droit
particulier et non-générale (une personne se verrait retirer tous ses droits) sont étudiées
avec les conditions d’attribution des droits qu’elles affectent, cad à l’occasion de l’étude
de chacun de ces droits. Les incapacités d’exercice peuvent être générales, la loi organise
alors des remèdes à l’impossibilité pour la personne frappée d’une telle incapacité à
exercer l’ensembles des droits dont elle est pourtant titulaire, mais que la loi lui interdit
d’exercer par elle-même. »
« Deux catégories de sujets de droits sont frappées d’une incapacité générale d’exercice :
les mineurs, et certains majeurs, essentiellement ceux qui sont atteint d’une altération
de leurs faculté mentale ».
« Le prodigue est celui qui dilapide ses biens par des dépenses sans utilité ou
considérées comme futiles par les personnes raisonnables, d'une manière qui porte
préjudice à lui-même ou à sa famille. »
Définition du prodigue
Incapacité de protection : on protège le prodigue contre ses propres actes qui pourrait
lui être nuisible ou nuisible à sa famille.
Qui peut déterminer le caractère de prodigalité ?
Article 216 : la définition d’un faible d’esprit
« Le faible d'esprit est celui qui est atteint d'un handicap mental l'empêchant de
maîtriser sa pensée et ses actes. »
Un faible d’esprit c’est une personne qui n’est pas en mesure de resonner et de maitriser
ses actes.
Perte totale de la capacité :217-216
Article 217 :
« Ne jouit pas de la capacité d’exercice :
1) l'enfant qui n'a pas atteint l'âge de discernement ;
2) le dément et celui qui a perdu la raison.
La personne qui perd la raison de manière discontinue a pleine capacité durant ses
moments de lucidité.
La perte volontaire de la raison ne dégage pas de la responsabilité. »
La démence serait plus en danger que le faible d’esprit : il est en totale perte de ses
capacités mentales. Vu son caractère grave entrainant la perte totale de la capacité
d’exercice, le juge ne peut se décider de la démence par sa propre opinion nécessitant
un avis professionnel.
La perte volontaire : consommation volontaire des stupéfiants / alcool/ou même
médicaments. Elle considère comme exception à la perte totale de la capacité d’exercice,
vu qu’elle la responsabilité des actes commis sous
Article 217 :« […] La perte volontaire de la raison ne dégage pas de la responsabilité. »
Naji Rajae :
« […] comme la consommation délibérée d’alcool ou de stupéfiants l’auteurs réponds de
ses faits dommageables (délits et quasi-délits) #def de quasi-délits# assume la totalité de
responsabilité civil de ses actes nuisibles pour autrui, (il indemnise la victime) ; tandis que
les actes réguliers qu’il contracte tel que la vente, la donation, le renoncement à un droit
s’endosse et déjà frappé de nullité. L’effet de la perte volontaire de raison est limité donc
à la nullité des engagements conclues lors de la perte de la raison et sous l’effet des
stupéfiants. En pratique, la preuve est souvent très difficile, voire impossible [à
apporter] »
Quant au père et mère, ils n’ont besoin d’aucune formalité pour annuler l’autorisation (on
écarte la possibilité de la mauvaise foi)
Pour écarter la possibilité de l’abus du tuteur datif/testamentaire, on a encadré la demande
du levé de l’autorisation.
Naji Rajae :
« Quand la tutelle est assurée par le père ou la mère, ceux-ci peuvent, de leurs propres
initiatives et décisions remettre a leurs enfants une partie de ses biens, l’autoriser pour en
assurer la gestion. De la même manière, ils sont habilités à annuler cette autorisation, sans
l’intervention du juge. En revanche, le tuteur testamentaire ou datif doit obligatoirement
passer par la juridiction. Quand il le juge opportun donc, il demande au juge d’accorder une
autorisation spéciale pour l’enfant. Il procède de la même manière pour l’annulation de
l’autorisation. De là on constate que l’octroi de l’autorisation à l’enfant émancipé [l’enfant
autorisé à gérer une partie de ses biens] n’est pas absolu, et que durant cette période il reste
sous surveillance. Le tuteur légale (le père ou la mère) et le juge chargé des affaires du
mineur peuvent à tout moment annuler la décision, quand il est établi que l’enfant gère mal
les biens pour lesquels l’autorisation lui a été octroyée. L’autorisation est prononcée par le
juge d’office (sans qu’il soit saisi) ou sur demande du tuteur testamentaire ou datif ou du
ministère public. »
! en défit de l’annulation, tous les actes conclus par l’enfant autorisé à gérer une partie de
ses biens durant la période de son autorisation produisent leurs entiers effets légaux de la
faite que durant cette période, il est considéré comme jouissant de sa pleine capacité pour
tout ce que comporte l’autorisation, y compris la faculté d’ester en justice. ! »
En rapport avec l’article 226 § 4 en rapport avec l’autorisation de gérer les biens. (ne peut
demander l’annulation de ses actes commis pendant la période d’autorisation vu qu’il est
considère comme un majeur)
Article 228
« Les actes du prodigue et du faible d'esprit sont soumis aux dispositions de l'Article 225 ci-
dessus. »
A la différence au mineur doué de discernement et autorise a gérer ses bien, considère
comme pleinement capable, le mineur doué de discernement non autorisé, le prodigue et le
faible d’esprit peuvent demander l’annulation des actes accomplis.
Schéma récapitulatif des actes de l’interdit et de leurs effets :
Leçon 2 : la représentation légale
TITRE II : DE LA REPRESENTATION LEGALE
CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article (229-234)
Le tuteur bien qu’il a un pouvoir de représentation, il n’a un pouvoir totale
Base légale
Doctrine idem pour la capacité
Mise en contexte
Etant donné qu’il est juridiquement incapable ou non pleinement capable, l’interdit ne peut
exercer seul ses droits, la gestion de ses biens, et donc réaliser sous le régime de la
représentation légale.
Définition de la représentation légale
C’est le procédé juridique par lequel une personne agit au nom et pour le compte d’une
personne qu’elle représente.
Qui peut être un représentant légal ?
Article 229 :
« La représentation légale du mineur est assurée au titre de la tutelle légale, la tutelle
testamentaire ou la tutelle dative. »
Différentes formes de tutelle sont prévues par la loi, et se distingue selon la qualité de la
personne qui exercera la tutelle ou la qualité de celle qui l’aura désigné.
Article 230 :
« On entend par représentant légal, au sens du présent livre :
1) le tuteur légal : le père, la mère ou le juge ;
2) le tuteur testamentaire désigné par le père ou par la mère ;
3) le tuteur datif désigné par la justice. »
Hind El Ayoubi
« En droit musulman, l’enfant est soumis a la tutelle légale dès sa naissance, elle est exercée
par le père ou par le Qadi. Depuis 1974, le Qadi est remplacé par le juge des tutelles. Le père
exerce la tutelle sur la personne et sur les biens du mineur incapable jusqu’à sa majorité. »
Article 231 :
« La représentation légale est assurée par :
- le père majeur ;
- la mère majeure, à défaut du père ou par suite de la perte de la capacité de ce dernier ;
- le tuteur testamentaire désigné par le père ;
- le tuteur testamentaire désigné par la mère ;
- le juge ;
- le tuteur datif désigné par le juge. »
La tutelle est différente de la garde.
Classification des représentants légaux, HE :
« La tutelle légale est une charge obligatoire pour le père tant qu’il n’a pas été déchue de
cette tutelle par un jugement. En cas d’empêchement du père, la tutelle légale est exercée
par la mère. En droit musulman, la mère n’a jamais été tutrice légale, elle était seulement
tutrice testamentaire si elle était désignée par le père de son vivant, ou tutrice dative si elle
était désignée par le juge. »
En droit musulman, la tutelle est considérée comme une obligation plus qu’un droit. Or la
prise de décision est prise par paire (père et mère). A aucun moment la voix de la mère est
dite sans ‘poids’.
Il faut distinguer entre le régime juridique mis en place pour encadrer la vie des citoyens et
la religion qui régis ses croyants.
Article 232 :
« Dans le cas où un mineur est placé sous la protection effective4 d'une personne ou d'une
institution, ladite personne ou institution est considérée comme son représentant légal en
ce qui concerne ses affaires personnelles, en attendant que le juge lui désigne un tuteur
datif. »
Pupilles de l’état= orphelins.
Article 233
« Le représentant légal exerce sa tutelle sur la personne et les biens du mineur, jusqu'à ce
que celui-ci atteigne l'âge de la majorité légale. Il l'exerce également sur la personne qui a
perdu la raison, jusqu'à la levée de son interdiction par un jugement. La représentation
légale, exercée sur le prodigue et le faible d'esprit, se limite à leurs biens, jusqu'à la levée de
l'interdiction par jugement. »
La représentation légale porte a la fois sur la personne et sur les biens du mineur, et qu’elle
s’éteint de plein droit à l’arrivée de la majorité légale. S’agissant de celui qui a perdu la
raison, la représentation peut être levée lors de la levée de l’interdiction sur décision du
juge. Cette représentation sur la personne et les biens du mineur et de celui qui a perdu la
raison se justifie par le fait qu’il se trouve dans un état tel qui ne leur permet pas de prendre
des décisions réfléchies. Ce n’est pas le cas du prodigue et du faible d’esprit dont seuls les
biens sont soumis à la tutelle.
La levée de l’interdiction pour le faible d’esprit et le prodigue ne viendra pas avec le temps.
La représentation ne porte que sur leurs biens.
4
Protection effective= l’héberger, le nourrir, en bref prendre soin de l’enfant.
Article 234 :
« Le tribunal peut désigner un tuteur datif et le charger d’assister le tueur testamentaire ou
d'assurer une gestion autonome de certains intérêts financiers du mineur. »
II. - La mère
Article 238 :
« La mère peut exercer la tutelle sur ses enfants, à condition :
1) qu'elle soit majeure ;
2) que le père, par suite de décès, d'absence, de perte de capacité ou pour tout autre motif,
ne puisse assumer la tutelle.
La mère peut désigner un tuteur testamentaire à son enfant interdit comme elle peut le
révoquer.
Dès le décès de la mère, l'acte de la tutelle testamentaire est soumis au juge, aux fins d'en
vérifier la validité et de le confirmer.
Si le père décédé a désigné, de son vivant, un tuteur testamentaire, la mission de celui-ci se
limite à suivre la gestion, par la mère, des affaires du mineur soumis à la tutelle et à saisir la
justice, le cas échéant. »
Article 246 :
« Le tuteur testamentaire et le tuteur datif doivent jouir de la pleine capacité, être diligents,
résolus et honnêtes. La condition de leur solvabilité est laissée à l'appréciation du tribunal. »
Les conditions d’éligibilité pour la tutelle : la capacité
Diligent : c’est-à-dire qu’il met toutes l’application nécessaire a la réalisation d’une tache.
Rupture
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Article 63 : « Le conjoint qui a fait l'objet de contrainte ou de dol qui l'a amené à accepter le mariage, ou de
faits expressément stipulés comme condition dans l'acte de mariage, peut demander la résiliation du mariage
avant ou après sa consommation dans un délai maximum de deux mois. Ce délai court à compter du jour de la
levée de la contrainte ou de la date de la connaissance du dol. Le conjoint lésé peut réclamer, en outre, un
dédommagement. »
7
Article 66 : « Les manœuvres dolosives en vue d'obtenir l'autorisation ou le certificat d'aptitude visé(e) aux
paragraphes 5 et 6 de l'Article précédent ou le fait de se dérober à ces formalités, exposent leur auteur et ses
complices aux sanctions prévues à l'Article 366 du code pénal et ce, à la demande de la partie lésée. Le
conjoint, victime de manœuvres dolosives, peut demander la résiliation du mariage et réclamer la réparation
du préjudice subi ».
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La capacité matrimoniale s'acquiert, pour le garçon et la fille jouissant de leurs facultés mentales, à dix-huit
ans grégoriens révolus.
§2 : car la dot en islam est obligatoire pour la validité du mariage.
§3 : c’est une présence recommandée pour déceler la bonne foi du futur époux. Depuis
2004, on a accordée à la femme le droit de contracter le mariage en présence ou absence du
Wali, bien que ça soit dans le droit musulman.9
La femme majeure peut désormais contracter elle-même le mariage, comme elle peut
déléguer son père ou l’un de ses proches (position Hanifite). Aujourd’hui, la majorité des
mariages se font sous la tutelle d’un Wali. Le tuteur doit simplement représenter la femme.
§5 : pour les empêchements légaux, il y’en a deux sortes :
Empêchements légaux perpétuels : les liens de parenté, les liens d’alliance, les liens
d’allaitement.
Empêchements légaux temporaire : 2 sœurs simultanément, une femme et sa tante
paternelle ou maternelle, plus de 4 femmes, mariage d’une musulmane avec un non-
musulman.
Article 14 :
« Les marocains résidant à l'étranger peuvent contracter mariage, selon les formalités
administratives locales du pays de résidence, pourvu que soient réunies les conditions du
consentement, de la capacité, de la présence du tuteur matrimonial (Wali), le cas échéant, et
qu'il n'y ait pas d'empêchements légaux ni d'entente sur la suppression du Sadaq (la dot) et
ce, en présence de deux témoins musulmans et sous réserve des dispositions de l'Article 21
ci-dessous. »
Privilège de nationalité : ou que soit le marocain résidant à l’étranger, c’est le droit marocain
qui lui sera appliqué.
Il porte sur le mariage des Marocains résidant à l’étranger. Le terme ‘peuvent’ : ils ont droit à
se marier selon les termes locales tout en étant conforme au code de famille marocain. Cela
signifie que le code de la famille reconnait la forme civile des mariages conclu à l’étranger.
L’article 21 fait référence au mariage du mineur qui est conditionné par l’approbation de son
tuteur légale ou en cas de refus, de celle du juge de la famille chargé de mariages.
Article 15 : actes de procédures pour la reconnaissance par les autorités marocaines de
l’acte de mariage établi à l’étranger
« Les Marocains, ayant contracté mariage conformément à la législation locale du pays de
résidence, doivent déposer une copie de l'acte de mariage, dans un délai de trois mois
courant à compter de la date de sa conclusion, aux services consulaires marocains du lieu
d'établissement de l'acte.
En l'absence de services consulaires, copie de l'acte de mariage est adressée dans le même
délai au ministère chargé des affaires étrangères.
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Article 24 : « La tutelle matrimoniale (wilaya) est un droit qui appartient à la femme. La femme majeure
exerce ce droit selon son choix et son intérêt. »
Ce ministère procède à la transmission de ladite copie à l'officier d'état civil et à la section de
la justice de la famille du lieu de naissance de chacun des conjoints.
Si les conjoints ou l'un d'eux ne sont pas nés au Maroc, la copie est adressée à la section de
la justice de la famille de Rabat et au procureur du Roi près le tribunal de première instance
de Rabat. »
§4 : compétence exclusive attribuée au TPI.
Article 16 :
« Le document portant acte de mariage constitue le moyen de preuve dudit mariage.
Lorsque des raisons impérieuses ont empêché l'établissement du document de l'acte de
mariage en temps opportun, le tribunal admet, lors d'une action en reconnaissance de
mariage, tous les moyens de preuve ainsi que le recours à l'expertise.
Le tribunal prend en considération, lorsqu'il connaît d'une action en reconnaissance de
mariage, l'existence d'enfants ou de grossesse issus de la relation conjugale et que l'action a
été introduite du vivant des deux époux.
L’action en reconnaissance de mariage est recevable pendant une période transitoire
maximum de quinze ans à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi10. »
§1 : Seul l’acte écrit du mariage peut prouver le mariage (règle de principe). Or, (exception)
en cas de force majeur, le tribunal admet la reconnaissance du mariage admet toutes les
méthodes de preuve ainsi que le recours à l’expertise.
§2 : tant que l’épouse et l’époux sont vivant.
§3 : pour faire rentrer dans cette légalité maritale ?
§1 : le principe en droit marocain c’est que l’acte de mariage constitue la preuve à
l’existence du mariage. En islam, en revanche, l’écrit est une preuve secondaire en absence
de preuve principale qui est le témoignage des personnes ayant assistés à l’échange des
consentements, ou la notoriété publique s’il s’agit d’un mariage ancien, ou l’aveu (attention,
il y a des conditions relatives à chaque courant et qui sont rattachés à d’autres conditions).
En raison impérieuse : Cela fait référence ce que à quoi on ne peut résister et qui n’admet ni
résistance ni réplique.
La décision du juge doit être motivé. A défaut elle encourt la cassation. Exemple de
jurisprudence : la peur de l’épouse vis-à-vis l’époux et la crainte de la survenance d’un
problème à cause d’un mariage polygame ne constitue pas des motifs valables justifiant
l’absence de Adoul.
Article 17 : les conditions d’octroi d’une autorisation pour un mariage par procuration
10
Avant 5 ans ensuite 10 ans puis 15 ans depuis 2016
« Le mariage est conclu en présence des parties contractantes. Toutefois, une procuration
peut être donnée à cet effet, sur autorisation du juge de la famille chargé du mariage, selon
les conditions suivantes :
1) l’existence de circonstances particulières empêchant le mandant de conclure le mariage
en personne ;
2) le mandat doit être établi sous la forme authentique ou sous-seing privé avec la signature
légalisée du mandant ;
3) le mandataire doit être majeur, jouir de sa pleine capacité civile et réunir les conditions de
tutelle au cas où il serait mandaté par le tuteur matrimonial (wali) ;
4) le mandant doit indiquer dans le mandat le nom de l’autre époux, son signalement et les
renseignements relatifs à son identité, ainsi que tout renseignement qu’il juge utile de
mentionner ;
5) le mandat doit mentionner le montant du Sadaq (la dot) et en préciser, le cas échéant, ce
qui doit être versé d’avance ou à terme. Le mandant peut fixer les conditions qu’il désire
introduire dans l’acte et les conditions de l’autre partie, acceptées par lui ;
6) le mandat doit être visé par le juge de la famille précité, après qu’il se soit assuré de sa
conformité aux conditions requises. »
Procuration : c’est la volonté de mandater quelqu’un.
On est dans le cas ou seul l’une des parties est présente
§1 : une délégation du mariage (en cas d’absence de l’un des futures époux). Il faut une
procuration et une autorisation du juge de la famille. Les conditions sont cumulatives.
Circonstances particulières : Service militaire, travail dans des ambassades
Etabli sous seing privé ou forme authentique
Le mandataire : celui qui va (capacité civile obligatoirement, réunir les conditions de tutelle,)
§4 : on doit signaler les informations jugées utiles à mentionner
§6 : le juge de famille doit poser un visa de l’acte de procuration.
Article 18 :
« Le juge ne peut se charger personnellement de conclure, soit pour lui-même, soit pour ses
ascendants ou descendants, le mariage d'une personne soumise à sa tutelle. »
12
Article 64
TITRE III: DES EMPÊCHEMENTS AU MARIAGE
Article 35 :
« Les empêchements au mariage sont de deux sortes : perpétuels et temporaires. »
Les empêchements perpétuels sont ceux qui sont par nature éternels par oppositions
d’empêchements temporaires qui peuvent être levés dans le temps.
Article 64 :
« Le mariage résilié conformément aux dispositions des Articles 60 et 61 ci-dessus ne
produit aucun effet avant sa consommation et entraîne, après celle-ci, les effets de l'acte du
mariage valide, jusqu'à ce que le tribunal prononce sa résiliation. »
2 hypothèses :
Le mariage resilié ne produit aucun effet
S’il y a consommation : produits effets de mariage valide (filiation, etc.) jusqu’à résiliation de
cet l’acte
13
Article 47 : « Toutes les clauses conventionnelles matrimoniales sont contraignantes. Toutefois, celles
contraires aux conditions et aux buts du mariage ainsi qu'aux règles impératives de droit sont nulles alors que
l'acte de mariage demeure valide. »
TITRE VI : DES PROCEDURES ADMINISTRATIVES ET DES FORMALITES REQUISES
POUR L'ETABLISSEMENT DE L'ACTE DE MARIAGE
Conditions de forme du mariage
Article 65 : Conditions de constitution du dossier du mariage
« I. - Il est constitué un dossier pour la conclusion du mariage conservé au secrétariat-greffe
de la section de la justice de la famille du lieu de rétablissement de l'acte, composé des
documents suivants :
1) un formulaire spécial de demande d'autorisation pour instrumenter l'acte de mariage,
dont la forme et le contenu sont fixés par arrêté du ministre de la Justice ;
2) un extrait d'acte de naissance ; l'officier d'état civil mentionne, en marge de l'acte au
registre d'état civil, la date de la délivrance de l'extrait et sa destination aux fins de conclure
le mariage ;
3) une attestation administrative de chacun des fiancés devant contenir les indications
fixées par arrêté conjoint du ministre de la Justice et du ministre de l’Intérieur ;
4) un certificat médical de chacun des fiancés, dont le contenu et les modalités de délivrance
sont fixés par arrêté conjoint du ministre de la Justice et du ministre de la santé ;
5) l'autorisation de mariage, dans les cas suivants :
- le mariage avant l'âge de capacité légale ;
- la polygamie, lorsque les conditions prévues par le présent Code sont remplies ;
- le mariage de l’handicapé mental ;
- le mariage des convertis à l'Islam et des étrangers.
6) un certificat d'aptitude au mariage, ou ce qui en tient lieu pour les étrangers.
II. - Le dossier comprenant les documents susmentionnés est visé, avant autorisation, par le
juge de la famille chargé du mariage et conservé auprès du secrétariat-greffe sous le numéro
d'ordre qui lui a été attribué.
III. - Le juge précité autorise les adoul à dresser l'acte de mariage.
IV. - Les adoul consignent, dans l'acte de mariage, la déclaration de chacun des deux fiancés
s'il a déjà été marié ou non. En cas de mariage antérieur, la déclaration doit être
accompagnée de tout document établissant la situation juridique à l'égard de l'acte à
conclure. »
N321-04 du 2 mars 2004 fixation admin de fiançailles
§5 : profession de foi. Chahada
§6 : attestation de célibat
IV. pour éviter un dol
Article 66 :
« Les manœuvres dolosives en vue d'obtenir l'autorisation ou le certificat d'aptitude visé(e)
aux paragraphes 5 et 6 de l'Article précédent ou le fait de se dérober à ces formalités,
exposent leur auteur et ses complices aux sanctions prévues à l'Article 366 du code pénal et
ce, à la demande de la partie lésée.
Le conjoint, victime de manœuvres dolosives, peut demander la résiliation du mariage et
réclamer la réparation du préjudice subi. »
En cas de dol, la partie lésée demande résiliation ainsi qu’un dédommagement.
Article 67 : mentions de l’acte
« L'acte de mariage doit comporter :
1) la mention de l'autorisation du juge, le numéro de celle-ci et sa date ainsi que le numéro
d'ordre du dossier contenant les pièces fournies pour le mariage et le tribunal près duquel il
est déposé ;
2) les nom et prénom des deux époux, le domicile ou le lieu de résidence de chacun d'eux, le
lieu et la date de naissance, les numéros de leur carte d'identité nationale ou ce qui en tient
lieu et leur nationalité ;
3) le nom et le prénom du tuteur matrimonial (Wali), le cas échéant ;
4) le consentement mutuel des deux contractants jouissant de la capacité, du discernement
et de la liberté de choix ;
5) en cas de procuration donnée pour conclure un mariage, le nom du mandataire, le
numéro de sa carte d'identité nationale et la date et le lieu d'établissement de cette
procuration ;
6) la mention de la situation juridique de celui ou celle ayant déjà contracté un mariage ;
7) le montant du Sadaq lorsqu'il est fixé, en précisant la part versée à l'avance et celle à
terme, et si sa perception a eu lieu devant les adoul ou par reconnaissance ;
8) les conditions convenues entre les deux parties ;
9) les signatures des époux et du Wali, le cas échéant ;
10) les nom et prénom des adoul et la signature de chacun d'eux et la date à laquelle ils en
ont pris acte ;
11) l'homologation du juge, avec l'apposition de son sceau sur l'acte de mariage.
La liste des documents constitutifs du dossier de l'acte de mariage, ainsi que son contenu,
peuvent être modifiés et complétés par arrêté du ministre de la justice.»
Article 68 :
« Le libellé de l'acte de mariage est transcrit sur le registre tenu à cet effet, à la section de la
justice de la famille. Un extrait en est adressé à l'officier d'état civil du lieu de naissance des
époux, accompagné d'un certificat de remise et ce, dans un délai de 15 jours courant à
compter de la date d'homologation de l'acte de mariage par le juge.
Toutefois, si l'un des deux époux ou les deux à la fois ne sont pas nés au Maroc, l'extrait est
transmis au procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat.
L'officier d'état civil est tenu de porter toutes les mentions de l'extrait, en marge de l'acte de
naissance de chacun des époux.
La forme, le contenu du registre prévu au premier alinéa ci-dessus ainsi que les mentions
précitées, sont fixés par arrêté du ministre de la justice. »
Article 69 :
« Dès l'homologation de l'acte de mariage par le juge, l'original dudit acte est remis à
l'épouse et une expédition en est délivrée à l'époux. »
Il y 2 versions de l’acte de mariage : l’original pour la femme (elle en a le plus besoin par
rapport à la filiation), et expédition donnée à l’époux.
Leçon 5 :
LIVRE II : DE LA DISSOLUTION DU PACTE DEMARIAGE ET DE SES EFFETS
TITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES
Article 70 :
« Le recours à la dissolution du mariage, par divorce sous contrôle judiciaire ou par divorce
judiciaire, ne devrait avoir lieu qu'exceptionnellement et en prenant en considération la
règle du moindre mal, du fait que cette dissolution entraîne la dislocation de la famille et
porte préjudice aux enfants. »
Définition du divorce :
Il y a 2 catégories :
Le divorce sous contrôle judiciaire est une dissolution du mariage par déclaration de l’un des
2 ou des deux époux sous le control et avec l’autorisation de la justice.
Le divorce judiciaire : c’est la dissolution du mariage décidé par l’autorité judiciaire sous
forme de jugements
Règle de principe : le divorce est prévu exceptionnellement
Article 71 : Les cas de dissolution du mariage
« La dissolution du mariage résulte du décès de l'un des époux, de la résiliation, du divorce
sous contrôle judiciaire, du divorce judiciaire ou du divorce moyennant compensation
(Khol). »
Article 72 :
« La dissolution du mariage entraîne les effets prévus au présent Code, à compter de la date
:
1) du décès de l'un des conjoints ou d'un jugement déclaratif du décès ;
2) de la résiliation du mariage, du divorce sous contrôle judiciaire, du divorce judiciaire ou du
divorce moyennant compensation (Khol). »
Il répond a la question suivante : a partir de quel moment la dissolution du mariage entraine
elle ses effets ? est-elle conditionnée par une formalité ?
§1 : jugement déclaratif de décès : en cas de disparition du conjoint et de présomption de
décès.
En cas de méconnaissance de la date de décès, on tient compte du jugement déclaratif du
décès.
Article 73 :
« Le divorce peut être exprimé soit verbalement, en termes explicites, soit par écrit, soit
encore par signe non équivoque, s'il s'agit d'une personne incapable de s'exprimer
oralement ou par écrit. »
Article 85 :
« Les droits à pension alimentaire dus aux enfants sont fixés conformément aux Articles 168
et 190 ci-dessous, en tenant compte de leurs conditions de vie et de leur situation scolaire
avant le divorce. »
La pension alimentaire doit être distinct des frais de logement de la rémunération due au
titre de la garde et des autres frais (art.168)14
Article 86 : défaut de consignation du menton et ses effets
« Si l'époux ne consigne pas le montant prévu à l'Article 83 ci-dessus dans le délai imparti, il
est censé renoncer à son intention de divorcer. Cette situation est constatée par le tribunal »
14
Il établie l’estimation de la pension alimentaire établie sur la déclaration et preuves des deux parties et statue
dans un délais maximum de 1 mois.
C’est interprété par le trib comme une renonciation au divorce
Article 87 :
« Dès que le montant exigé est consigné par l'époux, le tribunal l'autorise à faire
instrumenter l'acte de divorce par deux adoul dans le ressort territorial du même tribunal.
Dès l'homologation par le juge du document établissant le divorce, un exemplaire en est
transmis au tribunal qui l'a autorisé »
Article 88 :
Après réception de l'exemplaire visé à l'Article précédent, le tribunal rend une décision
motivée comprenant ce qui suit :
1) les nom et prénom des conjoints, leur date et lieu de naissance, la date et le lieu de leur
mariage, leur domicile ou leur lieu de résidence ;
2) un résumé des allégations et demandes des parties, les preuves et exceptions qu'elles ont
présentées, les procédures accomplies dans le dossier et les conclusions du ministère
public ;
3) la date à laquelle le divorce a été instrumenté par les adoul ;
4) si l'épouse est enceinte ou non ;
5) les nom et prénom des enfants, leur âge, la personne chargée de la garde et
l'organisation du droit de visite ;
6) la fixation des droits prévus aux Articles 84 et 85 ci-dessus et la rémunération de la garde
après la période de viduité. La décision du tribunal est susceptible de recours,
conformément aux procédures de droit commun. »
§4 : avant la période de viduité
§5 : preuve de filiation écrite pour risque de dénis. On a distingué entre la pension
alimentaire et la garde.
Remarque : l’absence de consentement
Le consentement des parties n’est pas requis vu qu’on ne peut forcer un individu de vivre
avec un autre pour le restant de ses jours.
Article 89 :
« Si l'époux consent le droit d'option au divorce à l'épouse, celle-ci peut l'exercer en
saisissant le tribunal d'une demande, conformément aux dispositions des Articles 79 et 80 ci-
dessus.
Le tribunal s'assure que les conditions du droit d'option sur lesquelles les conjoints se sont
mis d'accord sont réunies. Il entreprend la tentative de conciliation, conformément aux
dispositions des Articles 81 et 82 ci-dessus.
Si la conciliation n'aboutit pas, le tribunal autorise l'épouse à faire instrumenter l'acte de
divorce par deux adoul et statue sur ses droits et, le cas échéant, sur ceux des enfants,
conformément aux dispositions des Articles 84 et 85 ci-dessus.
L'époux ne peut révoquer le droit d'option au divorce qu'il a consenti à l'épouse. »
En principe, l’initiative de ce type de divorce revient à l’époux, mais elle peut être consenti à
l’épouse si elle s’est réservé un droit d’option au divorce au sein de l’acte de mariage ou
d’un avenant (acte adoulaire). Il s’agit donc une obligation par voie écrite contractuelle.
HE
En droit musulman, le principe est que seul le mari peut répudier, mais le mari peut déléguer
ce pouvoir a la femme Tafwid. Il peut également accorder à son épouse le droit de
prononcer elle-même sa répudiation, et ça s’appelle Tamlik.
§3 : il s’agit de la procédure identique qu’avant. La seule différence c’est que le droit ne
serait reversé à l’époux (don de consolation, pension, etc.). Plus encore, elle peut prétendre
à ses droits d’ex-épouse, notamment le don de consolation.
Par déduction, l’analyse de cet article évoque que l’un des époux peut divorcer sans le
consentement de l’autre.
Article 90 : non recevabilité de la demande de divorce
« Ne peut être recevable, la demande d'autorisation de divorce faite par le conjoint en état
d'ébriété avancée, sous la contrainte ou sous le coup d'une colère lui faisant perdre le
contrôle de soi. »
Article 91 :
« Le divorce par serment en général ou par serment de continence est nul et non avenu. »
Il n’y a pas de divorce sans procédure.
Article 92 :
« Le divorce associé à un nombre exprimé par la parole, par un signe ou par l'écriture
n'équivaut qu'à un seul »
Article 93 :
« Le divorce lié à une condition de faire ou de ne pas faire est nul et non avenu. »