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Les questions des anciens examens : Droits de l’homme et libertés

publiques.

1_Définissez les termes :

• Libertés publiques : Désignent une consécration juridique des droits de l’Homme,


caractérisée par la place et le rôle de la loi. Les libertés publiques ont un statut législatif
et sont opposables essentiellement au pouvoir exécutif.
• Droits de l’Homme : Sont des droits inhérents à la nature humaine que chaque individu
peut découvrir en lui-même grâce à sa faculté rasionnante. Les droits de l’Homme
existent en dehors de toute consécration juridique.
•Droits fondamentaux : désignent l’ensemble des droits subjectifs essentiels de
l’individu qui font l’objet d’une protection au sein des Etats de droit et des démocraties.
Les droits fondamentaux sont aussi appelés libertés fondamentales et sont inhérents à la
notion même d’individu. Ils sont généralement protégés par des textes à valeur
constitutionelle, comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Les
droits fondamentaux inclus les droits de l’homme, les libertés publiques, ainsi que
certains droits procéduraux.

2_Les titulaires des droits fondamentaux :

Les droits fondamentaux sont en principe fondés sur un universalisme des sujets de
droit, toute personne peut en bénéficier.
En premier lieu, il y a plusieurs termes utilisés par les textes à savoir :
- La notion être humain, utilisée par la DUDH pour éviter le terme <<homme>> qui a
une connotation sexiste.
_La personnalité juridique est l’aptitude à avoir des droits et des obligations.
_La personne humaine :puisque toute personne humain est un être humain mais tout
être humain n’est pas une personne humaine.
En second lieu, les titulaires des droits fondamentaux sont aussi les personnes morales :
dans ce cadre, certains Etats reconnaissent des droits fondamentaux aux personnes
morales de droit privé (société,fondations,associations, syndicat), et même de droit
public comme la loi fondamentale allemande, Le principe d’égalité, l’inviolabilité du
domicile.
a signaler, Malgré l’universalisme du sujet du droit qui marque les droits fondamentaux,
la distinction nationaux/étrangers persiste. Dans ce sens certains droits essentiellement
les droits de participation sont reconnus aux seuls citoyens, de même que d’autres droit
tel que le droit d’asile sont reconnus aux étrangers seulement.
_Reste à précisé que certaines personnes se voient accordée des privilèges que la
constitution protège, tel est le cas de l’enseignement fondamental pour les enfants, les
jaunes, les femmes et les handicapés ( art 32,33,34 de la constitution marocaine).

3_La réserve de la loi en matières des libertés fondamentales :

La réserve de la loi suppose que seule une loi peut réglementer l’exercice des droits
fondamentaux, le but étant d’empêcher qu’une autorité inférieure essentiellement le
pouvoir réglementaire ne pusse empiéter sur le domaine des libertés et droits.De ce fait
la réserve de la loi est une garantie de l’Etat de droit.

En somme, la réserve de la loi en matière des droits fondamentaux crée une double
obligation pour le législateur : l’obligation de ne pas voter des lois contraires aux
principes et droits constitutionnels et l’obligation d’intervenir et de définir l’essentiel de
la réglementation applicable en matière des libertés de manière à éviter l’empiétement
d’autres sources normatives sur le domaine des libertés et des droits.

Reste à préciser que la réserve de loi n’accorde pas au législateur un pouvoir


discrétionnaire en matière des droits et libertés ; trois limites sont dressées devant le
législateur :
1.le législateur est tenu de respecter les dispositions constitutionnelles. En conséquence
le législateur est obligé d’agir dans le sens prévu par la constitution et pour réaliser les
objectifs de la constitution.
2.L’intervention du législateur doit consister à améliorer le régime des libertés pour le
rendre plus effectives.Donc le législateur ne peut intervenir pour diminuer la protection
d’une liberté(la théorie de l’effet cliquet).
3.Le législateur est tenu de respecter le contenu essentiel des libertés, leur noyau dur de
manière à empêcher que les dispositions législatives ne viennent vider un droit de son
contenu.

4_Les techniques d’aménagement des libertés fondamentales :

Trois régimes sont prévus qui sont :


1.Le régime répressif : Contrairement à l’appellation, il est le régime le plus libéral car
fondé sur le principe << tout ce qui n’est pas interdit est permis >>. Ce régime consiste à
définir à l’avance les limites dans lesquelles s’exercerait la liberté, et toute transgression
de ces limites est considérée comme une infraction et appelle à des sanctions. Ce régime
est réputé libéral car il permet un exercice spontané de la liberté, fait intervenir
seulement le législateur et le juge c’est à dire les autorités protectrices des libertés.
2.Le régime préventif : régime moins libéral que le régime répressif, car il repose sur le
principe << tout ce qui n’est pas permis est interdit >>. Ce régime donc suppose un
mécanisme de contrôle à priori, ce régime s’exerce selon deux modalité : l’interdiction
préalable qui est la faculté donnée à l’administration d’empêcher la manifestation d’une
liberté, et l’autorisation préalable qui suppose que la liberté ne peut être exercée qu’une
fois l’autorisation de l’administration accordée(l’autorisation prend plusieurs forme :
discrétionnaire, expresse, conditionnelle).
3.Le régime de la déclaration préalable : dans ce régime l’exercice de la liberté est
soumis à l’obligation d’informer l’administration par une déclaration préalable dans
laquelle sont précisées l’action à entreprendre, l’administration en contrepartie délivre
un récipissé.

5_La signification de la consécration constitutionnelle des libertés :

1.Les droits se trouvent au sommet de la hiérarchie des normes, en conséquence les


normes inférieures sont imprégnées et respectent ces droits.
2.Les droits sont des normes de dergé supérieur, en conséquence ils bénéficient d’une
protection solide.
3.Les droits traduisent sont un élément du consensus politique réalisé au sein d’une
société donnée à un moment donné.
4.Les droits s’imposent à toutes les autorités au sein de l’Etat. De ce fait, la consécration
constitutionelle des libertés et droits fondamentaux concourt est considérée comme une
composante nécessaire de l’Etat de droit.

6_La conciliation des libertés :

Elle devient indispensable en cas de conflit ou de collision des droits, en ce sens que
l’exercice d’une liberté se confronte à celle des autres. La conciliation peut se faire de
deux manières :
1.D’une manière objective : c’est le législateur qui définit sous contrôle du juge
constitutionnel les conditions d’exercice des libertés en conflit et en conséquence les
conditions de leur coexistence.
2.D’une manière subjective : dans ce cas c’est le juge qui réalise cas par cas la
conciliation entre les libertés en conflit.

7_Les périodes d’exception :

La doctrine utilise une pluralité d’appellations pour désigner les règles qui portent
atteinte aux libertés : pouvoirs exceptionnels, état d’exception,de siège, état de guerre.
Les périodes d’exception sont des périodes de crise dans lesquelles sont tolérées les
atteintes aux libertés . Au Maroc la constitution de 2011 prévoient deux périodes
d’exception qui sont l’état d’exception et l’état de siège.
1.L’état d’exception :prévu par l’article59 : Se manifeste lorsque l’intégrité du territoire
national est menacée ou se produisent des événements qui entravent le fonctionnement
régulier des institutions.
-> La décision de la mise en application de l’article 59 est laissée à la discrétion du Roi, il
est seulement tenu de consulter le chef du gouvernement, le président de la chambre des
représentants, le président de la chambre des conseillers, le président de la cour
constitutionelle et d’informer la nation.
-> Le Roi par l’état d’exception est habilité à prendre par dahir les mesures qui
s’imposent. Alors l’état d’exception entraine une concentration des pouvoirs entre les
mains du Roi.
-> La fin de l’état d’exception est laissée aussi à la discrétion du Roi.
-> L’article 59 prévoit deux mesures protectrices des libertés qui sont : le fait que le
parlement n’est pas dissous pendant les pouvoirs exceptionnels et que les libertés et les
droits prévus par la constitution demeurent garantis.

2.L’état de siège : Consiste à substituer l’autorité militaire à l’autorité civile pour le


maintien de l’ordre. Selon l’article 74 de la constitution marocaine l’état de siège est
déclaré par dahir contresigné par le chef du gouvernement pour une durée de 30 jours
qui ne peut être prorogé que par une loi.

8_Les missions du conseil national des droits de l’homme :

Le CNDH est une institution nationale indépendante, crée auprès du Roi le 1 er Mars
2011.
Les missions du conseil se présent dans la protection des droit de l’homme, la promotion
des droits de l’homme, l’enrichissement de la pensée et du dialogue.

1.La protection des droits de l’homme :


->Le conseil est chargé de surveiller et suivre la situation des droits de l’homme au
niveau national et régional. Lorsqu’il constate des cas de violation des droits de
l’homme, il peut procéder, sur son initiative donc il a un droit d’auto-saisine ou sur
plainte des parties concernées, à des invistigation et enquêtes.
-> Le conseil élabore des rapports sur les résultats de l’enquête qu’il transmet à
l’administration avec recommandations.
-> Le conseil a aussi une action préventive qui lui permet d’intervenir par anticipation
pour empêcher que surviennent des violations des droits de l’homme. Ainsi il peut
procéder à des conciliations ou médiations.
-> Le conseil peut procéder à des visites des lieux de détention :prison, centre de
réinsertion, hôpitaux psychiatriques, et il élabore des rapports qu’il transmet avec
recommandations aux autorités compétentes.

2.La promotion des droits de l’homme : il s’agit d’encourager l’adhésion du Maroc aux
intruments internationaux, d’harmoniser le droit national avec les conventions
internationales, de renforcer le rôle du Maroc dans le domaine des droits de l’homme à
l’échelle internationale et de promouvoir l’éducation et la formation aux droit de
l’homme.
3.L’enrichissement de la pensée et dialogue : Dans ce cadre le conseil organise des
forums, surveille les élections, crée des réseaux de dialogue entre nationaux et étrangers
dans le but de promouvoir la pensée des droits de l’homme.

9_Le contrôle de conventionalité :

Ce contrôle est exercé par plusieurs comités à savoir : Le comité des droits de l’homme,
Le comité des droits économiques,sociaux et culturels, Le comité pour l’élimination de la
discrimination raciale, le comité contre la torture etc...
Le contôle exercé par ces comités peut être, soit un contrôle sur plainte, ou un contrôle
sur rapport.
1.Le contrôle sur plainte : plusieurs conventions prévoient des mécanismes de contrôle
sur plaintes appelées communications qui peuvent émaner soit de particuliers soit des
Etats.
-> Ces plaintes sont adressées aux comités qui sont des instances spécialisées
composées d’experts indépendants. Exp : Les communications individuelles dans le cas
du PIDCP (Pacto Internacional de Derechos Civiles y Politicos), est une procédure
ouverte aux particuliers dont les Etats ont signé le protocole facultatif.La personne
victime doit juridiquement relever de l’Etat partie en vertu de l’article 1 du protocole.
-> La procédure obéit aux régles de confidentialité et du contradictoire.
-> Le comité ne peut être saisi qu’après épuisement des voies de recours internes. Et
lorsque la communication est jugée recevable le comité l’examine au fond. Et s’il
constate une violation d’un droit protégé il en fait constatation à l’Etat intéressé et aux
particuliers concernés.
-> Les plaintes émanant des Etats permettent de porter à la connaissance du comité les
atteintes aux libertés commises par les Etats.
L’action du comité consiste d’abord à régler le problème par voie de négociation directe
avec l’Etat incriminé, et en cas d’échec, une procédure de conciliation entre les parties
est ouverte, si elle n’aboutit pas le problème est soumis à une commission qui va essayer
de résoudre le problème, et en fin la procédure se termine par des recommandations
faites à l’Etat.
2.Le contrôle sur rapport : Peut être soit administratif lorsqu’il est fait par des organes
d’experts indépendants, soit politique lorsqu’il émane d’un organe politique comme
l’assemblée générale de l’ONU ou l’ECOSOC. Le contrôle sur rapport a un inconvénient
majeur c’est qu’il ne permet qu’un contrôle global.

10_Définition du droit à la vie :

Le droit à la vie est un concept controversé qui est défini différemment selon les
époques et les lieux. Il est mentionné dans l’article 3 de la Déclaration universelle des
droits de l’homme.

-> Le droit à la vie est un droit universellement reconnu pour tous les êtres humains.
C’est un droit fondamental qui gouverne tous les autres droits existants. S’il n’y a pas de
vie, les autres droits fondamentaux n’ont plus de raison d’exister. En effet c’est le droit
de ne pas être tué c’est à dire l’interdiction formelle de causer la mort d’une personne
->Le droit à la vie est un droit inhérent à chaque personne. Dès sa naissance, l’individu
est considéré comme un être vivant qui doit être protégé

Sa protection est envisagée tant au niveau conventionnel international et qu’au niveau


du droit constitutionnel interne.

11_Définition du droit de pétition :

Le droit de pétition reconnu par la constitution de 2011 qui dispose (art 15) que : << les
citoyennes et les citoyens disposent du droit de présenter des pétitions aux pouvoirs
publics >>.
-> Le droit de pétition se définit comme le droit pour les individus de s’adresser aux
autorités en vue de leur faire part d’une réclamationn d’une protestation ou d’une
proposition.
-> La pétition se distingue en deux types : La pétition plainte par laquelle un individu
cherche à attirer l’attention sur une situation qu’il estime injuste et la pétition d’intérêt
général qui consiste à proposer de nouvelles mesures.
-> Le droit de pétition passe par les médias essentiellement l’internet. La pétition se
trouve renforcée par le poids de l’opinion.

12_Définition de la notion des droits fondamentaux :

Désignent l’ensemble des droits subjectifs essentiels de l’individu qui font l’objet d’une
protection au sein des Etats de droit et des démocraties.
Les droits fondamentaux sont aussi appelés libertés fondamentales et sont inhérents à la
notion même d’individu. Ils sont généralement protégés par des textes à valeur
constitutionelle, comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Les
droits fondamentaux inclus les droits de l’homme, les libertés publiques, ainsi que
certains droits procéduraux.

13_Le régime de la déclaration préalable :

Dans ce régime l’exercice de la liberté est soumis à l’obligation d’informer


l’administration par une déclaration préalable dans laquelle sont précisées l’action à
entreprendre, l’administration en contrepartie délivre un récipissé.

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