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Pr.N.ROUINI
1.Bibliographie
• B.STARCK: « essai d’une théorie générale de la
responsabilité considérée en sa double
fonction de garantie et de peine privée »,
Paris, 1947
• G.VINEY: « le déclin de la responsabilité
individuelle », LGDJ, 1965
• M.BOULET-SAUTEL: « la responsabilité civile à
travers les âges », Economica, 1989.
Pr.N.ROUINI
Bibliographie
• S.CARVAL: « la responsabilité civile dans sa
fonction de peine privé », thèse, préf. G.Viney,
LGDJ, Bibl.de droit privé, T.250, 1995
• Ch. RADE: « l’impossible divorce de la faute et
de la responsabilité civile », D. 1999,Chron. P.
323.
• V.PERRUCHOT-TRIBOULET: « théorie générale
des obligations et responsabilité civile »,
Thèse aix-en-Provence, 2021.
Pr.N.ROUINI
• « La réforme du droit de la responsabilité
civile en France », 8èmes Journées franco-
allemandes, LGDJ, Paris, 2021 Gerald
Mäsch, Reiner Schulze, Guillaume Wicker
Pr.N.ROUINI
• El Fakhouri: « l’option ou non-option au niveau de la
responsabilité civile » in almounadhara 1999,n°4 p.53
et suivant (en arabe)
• ESSOUBAI : « l’option entre responsabilité délictuelle
et contractuelle et le rapport avec le développement
de la jurisprudence marocaine, la Revue Juridique
Politique et Economique du Maroc, n°13 et 14, 1983.
• MONEGER: « réflexions sur les notions de fautes
délictuelle et contractuelle dans le DOC, Revue
Marocaine de Droit et d’Economie de développement
n° spécial, 1984 p 153 et suivant.
Pr.N.ROUINI
2.Compétences à acquérir
l’étudiant est sensé maitriser:
• La définition du concept de responsabilité civile
• La distinction du régime de la responsabilité civile des
autres régimes de responsabilité
• La distinction des responsabilités selon le domaine
contractuel ou délictuel
• Les conditions de la responsabilité civile (fait
générateur/dommage/lien de causalité)
• Mise en œuvre de la responsabilité civile
• Fondement de la responsabilité civile
• Evolution de la RC
Pr.N.ROUINI
3.Définition de la matière
La responsabilité civile est un système juridique
permettant la réparation d’un préjudice, dans
le domaine contractuel ou délictuel
Pr.N.ROUINI
• Le doyen Sabatier définit la RC comme étant :
« l’obligation qui peut incomber à une autre
personne de réparer le dommage causé à
autrui par son fait ou par le fait d’une
personne ou des choses dépendants d’elle ».
Pr.N.ROUINI
• Selon M. Viney, l’expression ‘responsabilité
civile’ désigne dans la langage juridique
actuelle l’ensemble des règles qui obligent
l’auteur d’un dommage causé à autrui, à le
réparer en offrant à la victime une
compensation.
Pr.N.ROUINI
La doctrine a
Préjudice= Dommage : lésion d’un intérêt licite: parfois distingué le
préjudice du
matériel ou moral
dommage, dont il
Thèse de L.REISS: « le juge et le préjudice » -étude serait la
comparée des droits français et anglais conséquence
(Cf.G.Cornu)
Pr.N.ROUINI
4.Éléments distinctifs de la
Responsabilité civile
Responsabilité Civile et autres
régime de responsabilités
Pr.N.ROUINI
A. Responsabilité civile et
responsabilité morale
• Lorsque la personne se trouve avec sa
propre conscience en état de culpabilité
Responsabilité • C’est une valeur d’un point de vue
éthique ou moral
morale
civile
Pr.N.ROUINI
B. Responsabilité civile et
responsabilité disciplinaire
• La responsabilité disciplinaire dépend de
l’existence d’un groupe organisé elle vise :
- la sanction des actes qui menacent l’ordre
du groupe (blâme, avertissement, radiation)
- et non pas la réparation du dommage causé
Pr.N.ROUINI
C. Responsabilité civile et
responsabilité pénale
• La RC se distingue fondamentalement de la RP
ces deux responsabilités n’ont ni les mêmes
conditions ni les mêmes conséquences :
Pr.N.ROUINI
Conditions
Préjudice
Atteintes aux
Dommage RC intérêts licites
de la victime
Souffrance
Pr.N.ROUINI
Conditions Le défaut de
discernement en matière
de RC n’a plus d’incidence:
2.Jouissance d’un jurisprudence française
discernement suffisant au depuis 1984
moment de la commission (aff. De la cours de
de l’infraction cassation à propos de la
petite fille Fatiha)
1.Avoir un
comportement déviant
RP
Dommage n’est pas
exigé pour être que la loi interdit suffit
condamné à justifier la sanction
pénale
Application du principe
de légalité des délits et
des peines
(art 3 du code pénal)
Pr.N.ROUINI
Y a –t-il une relation entre RC et
RP?
Pr.N.ROUINI
Différences entre RP et RC quant
aux conséquences
Pr.N.ROUINI
Responsabilité Responsabilité
civile pénale
Existence de Existence de
faute faute
Existence de
dommage
Existence de
lien de
causalité
Pr.N.ROUINI
5.Formes de responsabilité civile
Responsabilité civile
contractuelle/Responsabilité civile
délictuelle
Pr.N.ROUINI
A. Fondement légal
• la responsabilité contractuelle découle d’un
contrat. On la désigne aussi par l’expression «
exécution par équivalent ».
• Considérant le « contrat est la loi des parties
», (art 230 DOC), il est nécessaire d’en
respecter le contenu. Et celui qui faillit à ses
obligations en assume la responsabilité.
Pr.N.ROUINI
• La R civile contractuelle trouve son fondement
légal dans l’article 263 du doc qui énonce
que: « les dommages –intérêts sont dus, soit
à raison de l’inexécution de l’obligation, soit à
raison du retard dans l’exécution, et encore
qu’il n’y ait aucune mauvaise foi de la part du
débiteur ».
Pr.N.ROUINI
• Art 263 DOC: « les dommages-intérêts sont
dus, soit à raison de l’inexécution de
l’obligation, soit à raison du retard dans
l’exécution, et encore qu’il n y est aucune
mauvaise foi de la part du débiteur »
• Les dommages - intérêts seront pour le
créancier l’équivalent du contenu du contrat
non exécuté ou mal exécuté par le débiteur
c’est une forme de compensation
Pr.N.ROUINI
Art 264 du DOC « ..Les parties contractantes
peuvent convenir des dommages-intérêts dus
au titre du préjudice que subirait le créancier
en raison de l'inexécution totale ou partielle
de l'obligation initiale ou en raison du retard
apporté à son exécution.. »
Pr.N.ROUINI
• La R extracontractuelle trouve son
fondement légal dans l’article 77 du DOC qui
énonce que : « Tout fait quelconque de
l’homme qui, sans l’autorité de la loi, cause
sciemment et volontairement à autrui un
dommage matériel ou moral, oblige son
auteur à réparer ledit dommage, lorsqu’il est
établi que ce fait en est la cause directe.
Toute stipulation contraire est sans effet »
Pr.N.ROUINI
B. Unité ou dualité de la RC
1. Pour les adeptes de l’unité des
responsabilités: (Planiol et autres) les effets
de la R quelle qu’elle soit, Contractuelle ou
délictuelle, sont semblables, et requièrent la
réunion des trois conditions qui sont la faute,
le préjudice et le lien de causalité: (d’où
l’unité de la responsabilité)
Pr.N.ROUINI
• Même s’Il y a des différences entre ces
responsabilités , mais elles restent quand
même secondaires.
Pr.N.ROUINI
2.Pour les dualistes, Chacune des responsabilités a
son domaine propre et des dispositions qui les
distinguent :
• il y a la responsabilité qui recouvre les règles
applicables au cas de dommage résultant de
l’inexécution d’une obligation contractuelle
• et celle qui recouvre les règles applicables au cas de
dommage résultant d’un fait juridique, le
dommage est alors causé à autrui indépendamment
de toute convention.
Pr.N.ROUINI
• Mais, une autre thèse plus nuancée, va
s’imposer. Pour elle, il ne s’agirait pas de deux
ordres de responsabilités civiles distincts, mais
d’une seule responsabilité qui a deux régimes
qui sont d’origine contractuelle ou délictuelle,
et que cette dualité de régime n’est pas
incompatible avec le fait que chacune d’elle se
distingue par ses propres règles dont l’intérêt
pratique n’est pas négligeable
Pr.N.ROUINI
• La majorité des législations optent pour la
dualité de RC, et considèrent la R D une
source d’obligation et la R C un des effets de
l’atteinte au contrat
Pr.N.ROUINI
• La France comme le Maroc ont opté pour la
non option. Il faut que l’infraction soit pénale
ou bien consécutive à un dol pour qu’il y est
une exception au principe du non cumul.
Pr.N.ROUINI
• Il existe des pays dont le système juridique de
responsabilité admet l’option c’est le cas de la
Suisse la Belgique et le Canada.
Pr.N.ROUINI
C. Distinction responsabilité civile
contractuelle et délictuelle
• Distinction selon les règles de 1capacité et
2mise en demeure
• Distinction selon les règles de 3prescription et
de 4 la preuve
Pr.N.ROUINI
Capacité du responsable du tort
• 1- La capacité : En ce qui concerne la R
contractuelle, il est supposé que la personne
responsable soit capable. Alors que dans la
RD, il n’est pas requis de la personne
responsable la pleine capacité, il suffit qu’elle
possède le degré de discernement nécessaire
pour apprécier les conséquences de ses actes.
Pr.N.ROUINI
• C’est ce que prévoit l’article 96 du doc : « le
mineur dépourvu de discernement ne répond
pas civilement du dommage causé par son
fait.. »
• Le même article précise que: «.. le mineur
répond au contraire, du dommage causé par
son fait, s’il possède le degré de
discernement nécessaire pour apprécier les
conséquences de ses actes »
Pr.N.ROUINI
La mise en demeure est une procédure
liée à la RC
• 2. la mise en demeure: il n’y a pas de
responsabilité contractuelle si le créancier ne met
pas en demeure son débiteur.
• Selon l’article 255 du doc : « le débiteur est
constitué en demeure par la seule échéance du
terme établi par l’acte constitutif de l’obligation Si
aucune échéance n’est établie, le débiteur n’est
constitué en demeure que par une interpellation
formelle du représentant légitime de ce
dernier..»
Pr.N.ROUINI
• Cette mise en demeure n’est pas exigée dans
le cadre de la responsabilité délictuelle.
Pr.N.ROUINI
• 3-La preuve : Dans la R contractuelle, la
preuve incombe au débiteur.
• le créancier par contre ne prouve que
l’existence d’un contrat valablement formé et
partant soulever la non- exécution des
obligations contractuelles.
Pr.N.ROUINI
• Le débiteur ne peut nier ces allégations, qu’en
apportant la preuve qu’il a bel et bien exécuté
ses obligations, ou encore il ne peut se
soustraire, de la responsabilité qu’en
invoquant la cause étrangère ()السبب الخارجي
Pr.N.ROUINI
• Dans la RD, établir la preuve est souvent une
tâche difficile, surtout quand il s’agit d’une
responsabilité fondée sur faute qu’il faut
prouver, car la personne lésée est tenue
d’apporter la preuve de l’existence de la faute,
le dommage, et le lien de causalité pour
obtenir indemnisation
Pr.N.ROUINI
4.Prescription
RD (art 106 DOC) RC
L’action en RD se prescrit en
5ans a partir ou la victime a eu 15 ans à partir du jour de
connaissance du dommage, et la conclusion du contrat
en règle générale
de celui qui est tenu d’en
répondre. (art 375 DOC
Pr.N.ROUINI
5. Les règles qui régissent la RD sont d’ordre
public, alors il n’est pas permis de se mettre
d’accord pour contrevenir à ses règles et
notamment renoncer d’avance, à réclamer ses
droits civils avant même la réalisation du
dommage
Pr.N.ROUINI
• En matière de R contractuelle, par contre, il
est permis aux parties de se mettre d’accords
afin d’en atténuer les conséquences, ou
encore en exclure la garantie.
• Mais des exceptions sont prévues, dans
lesquelles la R contractuelle ainsi que la
garantie sont considérés d’ordre public
Pr.N.ROUINI
D. Combinaison de la R contractuelle
et de la RD: la règles de non -cumul
• La q? est de savoir si on se trouve dans le
domaine de la R contractuelle, la victime peut
au lieu de fonder sa demande sur les règles de
la R contractuelle peut invoquer les règles de
la R délictuelle??
Pr.N.ROUINI
• « Cumul » ou « non – cumul » des
responsabilités la q? est celle de l’ option ()
• Le cumul des responsabilités suppose que le
même individu pourrait obtenir double
réparation! Est –il possible ?
Cumuler veut dire aussi tirer des avantages des
deux systèmes selon son intérêt:
Pr.N.ROUINI
• Exp: profiter de la prescription dans la
responsabilité contractuelle par ce qu’elle est
plus longue , et invoquer la solidarité dans la
RD parce que elle présumée !
Pr.N.ROUINI
• Il n’est évidemment pas question que la
victime obtienne réparation deux fois sur les
deux fondements
(telle est la réponse de la doctrine et de la
jurisprudence)
Pr.N.ROUINI
• Il s’agit seulement de savoir si la victime peut
choisir entre les deux fondements ?
Pr.N.ROUINI
Ppe: Pas de cumul
• En droit français la réponse était négative dès
la fin du 19e s, la cour de cassation a posé en
ppe que la R D ne peut pas être utilisée pour
la faute commise dans le cadre de l’exécution
d’un contrat
(Cass., req, 21 juill.1890, DP 1891. 1.380-Civ.11 jan.1922, DP 1922. I.
16, note R. Demogue; GAJC, 13e éd., n° 182.)
Pr.N.ROUINI
Des exceptions sont prévues
• Le projet de réforme du droit de la R civile en
France apporte cpdt plusieurs exceptions ,
pour permettre la réparation des dommages
corporels et des dommages subis par les tiers
au contrat.
Pr.N.ROUINI
• La juge marocain semble respecter le même
raisonnement que son homologue français
concernant l’application du principe de non
option même si l’article 468 du DOC ouvre
cette possibilité d’option : « lorsque deux
actions sont ouvertes à une personne à raison
de la même cause, le choix de l’une de ces
actions ne saurait être considéré comme une
renonciation à l’autre »
Pr.N.ROUINI
Partie 1. Responsabilité civile
contractuelle
chapitre1.Délimitation du domaine
de la responsabilité civile
contractuelle
Pr.N.ROUINI
Conditions de la responsabilité
contractuelle
Ces conditions sont au nombre de trois:
1. Existence d’un contrat
2. Rattachement du dommage à une obligation
contractuelle
3. Dommage causé à une partie au contrat par
l’autre partie (une des partie est l’auteur du
dommage , l’autre partie est la victime)
Pr.N.ROUINI
Etendue de la responsabilité
dans la phase précontractuelle
Pr.N.ROUINI
les pourparlers ne produisent
pas de faits juridiques
mais une rupture brutale des pourparlers
qui pourrait être source de responsabilité
délictuelle si les circonstances de cette
rupture permettent de caractériser une faute
Pr.N.ROUINI
• La sanction d’une rupture abusive des
négociations ne peut être que dans le cadre
extracontractuelle par ce qu’aucun contrat n’a
été encore passé.
Pr.N.ROUINI
Régime légal de la responsabilité
contractuelle
Conditions
Pr.N.ROUINI
I.Fait générateur de la
responsabilité
Pr.N.ROUINI
Resp. Resp. extracontractuelle
contractuelle
1.Liée à la nature du fait
(.fait personnel de l’auteur
. fait d’une chose
N’est pas liée à la .fait d’autrui)
nature du fait
mais à
l’inexécution
d’une obligation 2.Subordonnée à la preuve d’une
faute de l’auteur du dommage
3.ou d’un simple fait matériel ayant
causé le dommage sans qu’on porte
de jugement sur le comportement
Responsabilité objective de l’auteur
Pr.N.ROUINI
A. Manquement contractuel :
L’inexécution de l’obligation
Nature de l’obligation et formes de
l’inexécution de l’obligation
Pr.N.ROUINI
1.Nature de l’obligation
contractuelle
Pr.N.ROUINI
Le débiteur
Pr.N.ROUINI
• Dans d’autres cas et il sera responsable dès
lors que ce résultat n’est pas atteint, sans qu’il
soit nécessaire de prouver qu’il a commis une
faute, qu’il n’a pas été assez diligent ou
soigneux
Pr.N.ROUINI
• Cette distinction est d’ordre doctrinale mais
elle reste jusqu’à maintenant la base du droit
de la responsabilité civile contractuelle.
• L’intérêt de la distinction entre obligation de
moyen et celle de résultat est capital sur le
plan de la preuve:
Pr.N.ROUINI
+Dans le cadre d’une obligation de résultat le
créancier établi seulement que l’execution n’a
pas été atteint. Pour se dégager le débiteur
doit prouver que l’inexécution provient d’une
cause qui lui est étrangère tel que : une force
majeure, cas fortuit, la demeure du créancier
(art 268 DOC )
Pr.N.ROUINI
• Dans le cas des obligations de prudence, le
créancier doit faire la preuve difficile d’une
négligence ou d’une imprudence du débiteur
Pr.N.ROUINI
2.Formes d’inexécution
Pr.N.ROUINI
En matière contractuelle l’inexécution du
contrat fait naitre une Obligation pour le
débiteur de réparer le préjudice subi par le
créancier du fait:
Pr.N.ROUINI
Formes d’inexécution
contractuelle
exécution tardive
l’inexécution total ou exécution
défectueuse Indemnité
partielle des moratoire
obligations nées du
contrat
(dans ces deux cas le
débiteur doit réparer
par des D-I
compensatoires)
Pr.N.ROUINI
• Sa mise en œuvre suppose la réalisation d’un
préjudice à l’encontre du créancier de
l’obligation du fait même de la défaillance du
débiteur.
Pr.N.ROUINI
• La doctrine classique affirme que les
dommages-intérêts prévues par la loi ont
pour objet de réparer un dommage car
l’inexécution a fait naitre une obligation de
réparation.
Pr.N.ROUINI
• La jurisprudence constante a suivi cette thèse
en considérant que : « l’obligation de réparer
le dommage est distincte de l’obligation
contractuelle violée » Civ.3e .28 fév. 1969,
Bull. Civ.III, n° 182.
Plusieurs arrêts en France rappellent
explicitement l’exigence d’un préjudice
découlant de l’inexécution pour qu’il y est
réparation.
Pr.N.ROUINI
• L’article 264 du DOC permet au juge
d’adjoindre une ou des obligations accessoires
implicites aux obligations explicites nées de la
volonté des parties (ce mécanisme : forçage
du contrat) « …. L'appréciation des
circonstances spéciales de chaque espèce est
remise à la prudence du tribunal : il doit
évaluer différemment la mesure des
dommages-intérêts, selon qu'il s'agit de la
faute du débiteur ou de son dol.. »
Pr.N.ROUINI
• En France, l’ancien droit connaissait 3 types de
faute qui commandait le principe même de la
responsabilité : La faute dolosive, la faute
simple et la faute légère.
• Cette hiérarchie tripartite a été abandonné
par le code civil. « toute faute oblige son
auteur à réparer le préjudice qui en découle »
Pr.N.ROUINI
• Par faute contractuelle on vise alors tout
manquement à une ou plusieurs obligations
découlant du contrat, il peut concerner une
obligation principale (livraison du bien vendu)
ou encore une obligation accessoire (informer
l’acheteur des caractéristiques du bien)
Pr.N.ROUINI
II.Le préjudice/Dommage
Pr.N.ROUINI
• Le préjudice (ou dommage )peut être défini,
comme une atteinte aux intérêts de la
personne.
• L’existence de préjudice est une condition de
base de toute responsabilité civile.
• Le dommage doit être direct et certain mais
aussi prévisible
Pr.N.ROUINI
• En matière contractuelle le dommage est « la
conséquence directe de l’inexécution de
l’obligation par le débiteur ».
• le dommage consiste dans, la perte effective
que le créancier a éprouvée et le gain dont il a
été privé
Pr.N.ROUINI
La définition textuelle du dommage permet de
constater que la réparation est liée à un
dommage qui doit être:
• certain (perte effective)
• et directe (la conséquence directe de
l'inexécution de l'obligation)
Pr.N.ROUINI
• art 264 du DOC: « Les dommages sont la
perte effective que le créancier a éprouvée et
le gain dont il a été privé, et qui sont la
conséquence directe de l'inexécution de
l'obligation »
Pr.N.ROUINI
• Selon le texte le dédommagement n’aura pas
lieu s’il n’ y a pas de perte effective.
• Le champ d’indemnisation du dommage
contractuel est très réduit, il se limite aux
dommages directes et prévisibles aux
moment de la conclusion du contrat.
Pr.N.ROUINI
Conditions
Lien de causalité:
Manquement contractuel Dommage ou relation de cause à
préjudice réparable
effet
.Inexécution de l’obligation
.Mauvaise exécution de Caractères Le préjudice est une
l’obligation Certain conséquence directe de
.exécution tardive de l’obligation l’inexécution de l’obligation
/personnel art 264 DOC: ..csqce directe
/direct/prévisible de l’inexécution de
l’obligation »/1231-4 C civ.
Obligation Obligation de moyen fr. « une suite immédiate
et directe de l’inexécution »:
de résultat
responsabilité du débiteur
Nature
Résultat souhaité
non atteint: Matériel: atteinte
Résultat non atteint: le créancier doit au patrimoine de Le préjudice est dû à
- responsabilité du prouver que tous la victime/corporel
débiteur les moyens n’ont une cause étrangère,
-en cas de force
pas été mis en /moral : atteinte aux un cas de force
œuvre pour
majeur ou faute de la prouver la
intrêts majeure ou une
victime :exonération responsabilité du extrapatrimoniaux faute de la victime:
du débiteur débiteur exonération du
Pr.N.ROUINI débiteur (art 268)
Chapitre 2: Conventions relatives
à la responsabilité contractuelle
Pr.N.ROUINI
• La loi permet aux parties aux contrat de
convenir de la manière dont les dommages
éventuels peuvent se réparer dans le cadre de
l’exécution.
• Cet aménagement conventionnel permet aux
parties de prévoir la répartition de la charge
des risques
Pr.N.ROUINI
• Les clauses conventionnelles en matière de
responsabilité sont variées, on peut
distinguer:
Pr.N.ROUINI
Clauses
conventionnelle
Pr.N.ROUINI
1.Clauses allégeant la responsabilité
du débiteur
Allégement par une Une limitation de
délimitation des l’étendue de la
conditions de R réparation
Ex. Le débiteur ne
sera responsable Ex. Le débiteur en
que de sa faute, cas de dommage
que de tel ou tel ne pourra pas être
dommage, il ne condamné à payer
sera pas plus que tant de dh
responsable du
tout
Pr.N.ROUINI
• Ce type de clause sert à répartir la charge des
risques entre les parties mais elles peuvent
paraitre suspectes des fois notamment si elles
sont édictés par la partie forte dans une
relation contractuelle (contrat d’adhésion)
Pr.N.ROUINI
.Clauses limitatives ou exclusives de
responsabilité
• Les clauses limitatives ou exclusives de
responsabilité sont en principe valables (exp
art 544 et 571 du DOC: limitation par rapport
à l’obligation de garantie dans le cadre du
contrat de vente).
Pr.N.ROUINI
• La cour de cassation française a admis depuis
longtemps la validité de telles clauses( Civ.24
janv.1874-DP, 1876, 1, 133; DP 1874, 1, 305)
au regard du principe de l’autonomie de la
volonté.
• Ces clauses ne sont pas toujours nuisibles si le
débiteur peut négocier des avantages en
contre partie ou avoir recours à une
assurance.
Pr.N.ROUINI
• Mais tout n’est pas permis pour autant, il
existe différentes hypothèses
jurisprudentielles ou légales dans lesquelles
ces clauses sont déclarées nulles
Pr.N.ROUINI
• 1.Dans le droit marocain l’exonération ou la
limitation de responsabilité ne peut être prévue
en cas d’inexécution dolosive ou en cas de faute
lourde
(art 232 du DOC: « on ne peut stipuler d’avance
qu’on ne sera pas tenu de sa faute lourde ou de
son dol »)
Il a été jugé en France également que la clause est
nulle en cas de dol du débiteur ou de l’un de ses
préposés ( Civ. 1 3 mars 1981, Bull.civ., I, n° 112-RTD.Civ.1981, 859, DUTTY)
ère
Pr.N.ROUINI
Ou en cas de faute lourde (com. 7 mai 1980, II, 19473 note R. RODIERE;
D. 1981, 245 note F. CHABAS)
Pr.N.ROUINI
Ex. art 772 doc : limiter ou écarter la garantie du
locateur d’ouvrage أجير الصنعpour les défauts de
son œuvre/
. art 1215 du DOC: « est nulle la stipulation qui
déchargeait le créancier de toute responsabilité
du gage.. ».
Voir arrêt Chronopost –société de transport
expresse en France- ( Cass.com.22 oct 1996)/ la
clause limitative se contredisait avec l’obligation
essentielle du contrat concernant
l’acheminement du colis de la société
Blancheveau avec célérité
Pr.N.ROUINI
• 3.En outre, quand il s’agit de contrats conclus
entre professionnels et consommateurs les
clauses qui ont pour objet d’exclure ou de
limiter la responsabilité sont considérés
comme abusives par le droit spécial:
Pr.N.ROUINI
• Art 18 de la loi 31-08 : « ..peuvent être regardées
comme abusives…, les clauses ayant pour objet
ou pour effet :
1)..
2)..
3) D’exclure ou de limiter la responsabilité légale du
fournisseur en cas de mort d’un consommateur
ou de dommages corporels causés à celui-ci,
résultant d’un acte ou d’une omission du
fournisseur ;
Pr.N.ROUINI
Clauses abusives (loi 31-08 protection
du consommateur)
• Article 15: « Dans les contrats conclus entre
fournisseur et consommateur, est considérée
comme abusive toute clause qui a pour objet
ou pour effet de créer, au détriment du
consommateur, un déséquilibre significatif
entre les droits et obligations des parties au
contrat.
Pr.N.ROUINI
2. Les clauses aggravant la
responsabilité
• Ex:1. supporter des conséquences de la force
majeure
2.transformer une obligation de moyen en
obligation de résultat.., ces clauses peuvent
s’avérer pénalisantes pour le débiteur en
situation de faiblesse
Outre le droit de la consommation, le droit
commun français considère ces clauses
comme abusives (art 1171 du Code civil)
Pr.N.ROUINI
c.Les clauses fixant un forfait
d’indemnisation: clauses pénales
• Les parties peuvent fixer de manière
forfaitaire, par une clause particulière, le
montant de la somme que le débiteur aura à
payer au créancier au cas ou il n’exécute pas
ses obligations (art 264 al.2).
Pr.N.ROUINI
• une distinction entre deux concepts est très
importante dans les pays de common law,
celle entre les clauses pénales et les clauses
d’indemnisation forfaitaire
Pr.N.ROUINI
• Une clause d’indemnisation forfaitaire est
une clause qui fixe d’ores et déjà le montant
de l’indemnité qui sera due en cas:
• d’inexécution (clause compensatoire شرط
)تعويضي
• ou de retard dans l’exécution (clause
moratoire) de telle obligation
Pr.N.ROUINI
• La clause pénale est une variété de clause
d’indemnisation forfaitaire qui présente la
particularité de prévoir un montant supérieur
au préjudice prévisible en sorte qu’il incitera
fortement le débiteur à s’exécuter ; autrement
dit, la clause pénale est une clause
d’indemnisation forfaire comminatoire ( شرط
)تهديدي. C’est « une peine civile »
Pr.N.ROUINI
• Cette clause vise généralement non pas
seulement à réparer le préjudice mais aussi à
sanctionner le débiteur n’ayant pas exécuté.
• Dès 1995 (art 264 2e al.)le législateur
marocain a prévu donc la possibilité pour le
tribunal d’intervenir soit pour réduire soit
pour augmenter le montant fixé par les parties
Pr.N.ROUINI
• Bien avant lui en 1975 le législateur français a
essayé d’atténuer le caractère répressif de la
clause pénale grâce à la révision du juge (
l’article 1226 s. devenu art 1231-5 du code civ
après la réforme de 2016).
Pr.N.ROUINI
La mise en œuvre de la
responsabilité contractuelle
Pr.N.ROUINI
1.La mise en demeure comme moyen de
mise en œuvre de la RC
Le terme est fixé Aucun terme n’a
par le contrat été fixé
Pr.N.ROUINI
Intérêt de la mise en
demeure
Pr.N.ROUINI
2.La force majeure et le cas fortuit comme
causes exonératoires de la Responsabilité
Pr.N.ROUINI
inondations, sécheresses,
Fait de la nature
orages, incendies,
sauterelles, tremblement
de terre, ouragan..
Pr.N.ROUINI
• L’article 269 du DOC définie la FM comme
étant: « tout fait que l’homme ne peut
prévenir tel que les phénomènes naturels
(inondations, sécheresses, orages, incendies,
sauterelles), l’invasion ennemie, le fait du
prince, et qui rend impossible l’exécution de
l’obligation
Pr.N.ROUINI
• En effet , une ancienne décision du TPI de
Casablanca (4 mars 1920)a considéré que: «
on ne peut qualifier de FM que les
conventions qui rendent l’exécution
impossible et non pas les événements qui
rendent l’exécution difficile »
La réunion des trois caractères prévues dans
l’article 269 du DOC à savoir:
Pr.N.ROUINI
• 3 caractères sont exigés :
- l’imprévisibilité
- l’irrésistibilité
- l’extériorité
Dépend de la qualification du juge.
Pr.N.ROUINI
Impossibilité d’exécuter:
Irrésistibilité appréciation in
abstracto
Impossibilité de prévoir
FM / l’événement lors de la
Imprévisibilité conclusion du contrat
caractères
appréciation in abstracto
Événement non
imputable au débiteur
Extériorité
Appréciation très souple
des juges
Pr.N.ROUINI
Libération Absence de fait
contractuelle du générateur
FM/ débiteur Pas de D-I
Pr.N.ROUINI
3. La demeure du créancier comme cause
d’exonération de R pour le débiteur
Pr.N.ROUINI
Partie 2 Responsabilité civile
délictuelle
Pr.N.ROUINI
• La RD couvre les règles applicables au cas de
dommage causé à autrui en dehors du champs
conventionnelle .
• C’est la loi qui impose la réparation (art 77-
106 DOC),/ (arts 1382-1386 C.c fr. anc devenus
arts 1240-1244 nv)
• la victime peut réclamer sa créance de
réparation qui trouve sa source dans un fait
juridique :
Pr.N.ROUINI
Fait juridique qui constitue une violation d’une
obligation de sécurité
Fait juridique
Faits juridiques/délit
Quasi-délit Art 78 DOC: « …La
(art 77 DOC) faute consiste, soit à
(Art 78) omettre ce qu'on était
tenu de faire, soit à
faire ce dont on était
.Dommage Dommage non tenu de s'abstenir,
volontaire intentionnelle sans intention de
causer un dommage »
Pr.N.ROUINI
Chapitre1. Responsabilité du fait
personnel ou pour faute
• Art 77 DOC: « Tout fait quelconque, de
l'homme qui, sans l'autorité de la loi, cause
sciemment et volontairement à autrui un
dommage matériel ou moral, oblige son
auteur à réparer ledit dommage, lorsqu'il est
établi que ce fait en est la cause directe.
Toute stipulation contraire est sans effet »
Pr.N.ROUINI
Mise en œuvre de la RC
• 3 éléments sont nécessaires pour la mise en
œuvre de la RD qu’elle soit subjective ou
objective:
- faute
-préjudice ou dommage
- lien de causalité
Pr.N.ROUINI
1.La faute
• « attitude d’une personne qui par négligence,
imprudence ou malveillance ne respecte pas
ses engagements contractuels(faute
contractuelle)
• ou son devoir de ne causer aucun dommage à
autrui (faute délictuelle ou quasi-délictuelle »
lexique Dalloz)
Pr.N.ROUINI
A.Éléments de la faute délictuelle
• Il n’ ya pas de difficulté à constater la faute
liée au fait illicite si la loi condamne ce fait
(cout et blessures, vol..)
• par contre en matière civile il est difficile de
déterminer qu’elle est le comportement fautif
?.
Pr.N.ROUINI
• Élément matériel: Le juge examine le
comportement par rapport à la conduite d’un
individu moyen normalement avisé (personne
raisonnable/bon père de famille)
Pr.N.ROUINI
• Elément moral: il faut que l’auteur du fait ait
conscience de ses actes illicites pour qu’une
faute lui soit imputable: une personne privée
de raison ne pouvait pas être fautive
(jurisprudence)
Pr.N.ROUINI
• Les tribunaux sont donc aller chercher
l’imputabilité chez les proches de celui qui a
commis l’acte fautif (les parents de l’aliéné
ayant commis la faute de n’avoir pas
suffisamment surveillé celui-ci)
Pr.N.ROUINI
Fait personnel
L’élément matériel de
Élément la faute est évoqué
matériel en vertu des articles :
Avec l’existence d’un 77 et 78 DOC
élément moral
consistant à rapprocher
à la personne l’acte
Fait
dommageable
Pr.N.ROUINI
• L’élément matériel de la faute figure
également dans l’article 78: « Chacun est
responsable du dommage moral ou matériel
qu'il a causé, non seulement par son fait,
mais par sa faute, lorsqu'il est établi que cette
faute en est la cause directe.
Toute stipulation contraire est sans effet.
.. »
Pr.N.ROUINI
• La faute consiste, soit à omettre ce qu'on était
tenu de faire, soit à faire ce dont on était tenu de
s'abstenir, sans intention de causer un dommage
»:
• Faute par omission: ne rien faire :exp. dénis de
justice, garder le silence… (« qui peut et
n’empêche pêche » Loysel)
• Faute par commission: accomplir un acte matériel
illicite: acte positif exp: calomnie, couts et
blessures…
Pr.N.ROUINI
Mineur Ne répond pas civilement Art 96 Respons
dépourvu de du dommage causé par son DOC abilité
discernement fait. du fait
Sourds-muets répondent des dommages Art 97 d’autrui :
résultant de leur fait ou de art 85 du
leur faute, s'ils possèdent le DOC
degré de discernement
Les infirmes répondent des dommages Art 97
résultant de leur fait ou de
leur faute, s'ils possèdent le
degré de discernement
Insensé (état Ne répond pas civilement Art 96
de démence) du dommage causé par son
fait.
Pr.N.ROUINI
• En France , depuis la loi du 3 janvier 1968,
bien que privé de discernement, le dément
qui cause un dommage est tenu de réparer
(art 489 -2 C.c), conformément à l’art 1382 C.c
anc.
• La victime doit rapporter la preuve du
caractère anormal de son comportement.
• Le dément mineur est traité de la même
façon.(Civ. 1er 20 juillet 1976)
Pr.N.ROUINI
• Le dément, bien que privé de discernement a
la qualité du gardien d’une chose, dès lors
qu’il exerce le pouvoir d’usage, de direction et
de contrôle de la chose objet du dommage
(art. 1384 al.1 C.c anc)
Pr.N.ROUINI
Faute intentionnelle et faute non
intentionnelle
Non couverte par les
assurances : art 17 loi
n°99-17
intentionnelle
Fait dommageable Art.77 DOC
de de l’homme
Pr.N.ROUINI
Commission d’un acte
fautif sans avoir
quasi-délit souhaité le résultat : exp
homicide involontaire
Faute
Non intentionnelle
Faute Art.78 DOC
d’imprudence ou « sans intention de
de négligence causer un dommage »
Pr.N.ROUINI
Faute lourde et faute légère
La faute en droit:
Pothier la faute délictuelle
A opté pour une et la faute
gradation des fautes
contractuelle
Lebrun
Unité des fautes
Faute simple
suffit pour
engendrer la R
Pr.N.ROUINI
• Le code civil français et le DOC ont opté pour
la faute simple avec quelques dispositions
particulières à la faute lourde (art 232 DOC)
pour la distinguer des autres fautes: ordinaires
ou légères.
Pr.N.ROUINI
• En effet la gravité de la faute n’a pas
d’incidence sur le montant de l’indemnité,
mais la responsabilité en présence d’une faute
revêtant une certaine gravité rend inefficace
les clauses de non responsabilité (art 232
DOC)
Pr.N.ROUINI
Le dommage
• En matière délictuelle le legislateur définit le
dommage en vertu de l’art 98 du DOC qui prévoit:
« Les dommages, dans le cas de délit ou de quasi-
délit, sont la perte effective éprouvée par le
demandeur, les dépenses nécessaires qu'il a dû
ou devrait faire afin de réparer les suites de l'acte
commis à son préjudice, ainsi que les gains dont
il est privé dans la mesure normale en
conséquence de cet acte.
Pr.N.ROUINI
• Le tribunal doit d'ailleurs évaluer
différemment les dommages, selon qu'il s'agit
de la faute du débiteur ou de son dol. »
Pr.N.ROUINI
• Le législateur marocain garde pratiquement la
même définition réservée au dommage
contractuelle (art 264 doc)
Pr.N.ROUINI
Préjudice
actuel
Intégralement réparable
Perte
éprouvée
Damnum emergens
Matériel
Gain manqué lucrum cessans
À caractère
économique . Incapacité, séquelles
Dommage Douleur physique, prétium
Corporel
nature A caractère
doloris
personnel .préjudice esthétique
.préjudice d’agrément
D-I Atteinte à un droit de la
personnalité: droit à l’honneur,
satisfacteurs et droit à la vie privé..
non pas Moral
compensatoire décès d’un être Préjudice
cher d’affection
Pr. ROUINI
• Lorsqu’il y a pluralité de dommage issue de la
faute ceci peut poser un problème de la
détermination de la nature du dommage
réparable. À ne pas confondre avec les
dommages successifs.
Pr.N.ROUINI
• La jurisprudence considère seulement le
dommage qui est le résultat naturel, normal
et direct de la faute de l’auteur: « perte
effective éprouvée par le demandeur, les
dépenses nécessaires qu’il a du ou devrait
faire afin de réparer les suites de l’acte
commis à son préjudice » art 98 DOC
Pr.N.ROUINI
• En cas de pluralité d’auteur pour un même
préjudice ils sont tenu de réparer le préjudice
« in solidum » (art 99 et s DOC)
Pr.N.ROUINI
Responsabilité du fait personnel ou pour faute
(art 77-78)
faute volontaire et involontaire
Fait positif
Faute par
accompli ex: excès
commission
de vitesse
Matérialité
De la faute (art 78)
Faute par omission Non assistance
Pr.N.ROUINI
Violation d’une loi, d’un usage (code de déontologie), d’une
réglementation, d’une règle d’origine morale : agir de bonne foi
Faute imputable à
une personne sous
un trouble mentale
Pr.N.ROUINI
3.Lien de causalité
• Tout dommage peut avoir une multitude de
causes même si, juridiquement, on s’en tient
aux causes directes.
• Le lien de causalité constitue une condition
sine qua non pour la mise en œuvre de la
responsabilité.
Pr.N.ROUINI
Conception théorique de causalité
• Deux théories ont été élaboré par la doctrine,
lesquelles sont l’une et l’autre utilisées par la
jurisprudence:
• La théorie de l’équivalence des conditions
نظرية تعادل األسباب
• La théorie de la causalité adéquate
نظرية السبب المنتج
Pr.N.ROUINI
La théorie de l’équivalence des
conditions
• Élaborée en 1855 par VON BURI, cette théorie
préconise, lorsqu’un dommage provient de
plusieurs causes, de prendre en considération
tous les événements ayant concouru à la
réalisation du dommage.
• Toutes ces circonstances ont la même valeur,
elles sont équivalentes; chacune étant la
cause du dommage
Pr.N.ROUINI
La théorie de la causalité adéquate
Pr.N.ROUINI
• La position de la jurisprudence est incertaine,
en ce sens qu’elle oscille entre l’une et l’autre
théorie., tout en ayant une faveur pour la
causalité adéquate.
Pr.N.ROUINI
RD: Existence du lien de causalité
Th.
Tout événement ayant contribué à
l’équivalence
la réalisation du dommage en est la
des
cause
conditions
Notion
de causalité
Pr.N.ROUINI
Absence du lien de causalité
Pr.N.ROUINI
1.FM/ Evénement: extérieur, Exonération totale
cas fortuit irrésistible, imprévisible du défendeur
Pr.N.ROUINI
• Pour échapper à cette responsabilité les
parents doivent prouver qu’ils n’ont pu
empêcher le fait qui a produit le dommage
(art 85 al 4) ou ils n’ont commis aucune faute
de surveillance et d’éducation.
Pr.N.ROUINI
Fait de
l’enfant/Enfant
mineur
Existence des
père et mère
R des père et
conditions
mère Exercice de
l’autorité
parentale
Cohabitation de
l’enfant avec les
parents
Pr.N.ROUINI
Démontrer que l’enfant
n’est pas responsable
Responsabilité
de plein droit Exonération: (cause
étrangère)/
R des père . Prouver qu’ils n’ont pu
Régime
et mère empêcher le fait qui a
produit le dommage (art
R du père et 85 al 4)
de la mère
après le décès
du mari
Pr.N.ROUINI
2.Responsabilité des artisans du fait de
leurs apprentis
• Le législateur prévoit la même responsabilité
que celle des parents à la charge des artisans
pour le fait de leurs apprentis: les artisans
sont responsables:.. « du dommage causé
par leurs apprentis pendant le temps qu’ils
sont sous leur surveillance » art 85 al 4 Doc.
Pr.N.ROUINI
• « la responsabilité ci-dessus a lieu à moins que
les père et mère et artisans ne prouvent qu’ils
n’ont pu empêcher le fait qui donne lieu à
cette responsabilité » art 85 al 5 Doc.
Pr.N.ROUINI
2.R des artisans du fait de leurs
apprentis (conditions)
1.Relation
Contrat oral ou écrit
d’apprentissage
1.Faute personnel de
2.Fait l’apprenti/
dommageable 2.fait de la chose dont
l’apprenti à la garde.
Pr.N.ROUINI
2.R des artisans du fait de leurs
apprentis (régime)
Tradition: présomption de faute
Exonération de l’artisan:.
1Preuve de l’absence de faute de surveillance/
A l’égard 2.Preuve de l’imprévisibilité du fait
de dommageable
l’artisan
Evolution : présomption de responsabilité
Exonération de l’artisan:
Preuve de force majeure/Preuve du fait d’un
Régime tiers
Action directe de la victime
.R personnelle(art 77 doc)
À l’égard .R du fait de la chose (art 88 doc)
de
l’apprenti
.action récursoire de l’artisan condamné du
fait de l’apprenti
Pr.N.ROUINI
3.Responsabilité des gardiens des
insensés et autres infirme d’esprit
• Toute personne ayant la garde des insensés et
autres infirme d’esprit (même majeures) est
responsable des dommages causés par ces
derniers (père, mère, autres parents ou
conjoints : art 85 al 6 doc/ règle de la tutelle
légale art 220 code de la famille).
• Si la garde est transmise à un établissement il
y a transmission de responsabilité
Pr.N.ROUINI
• Deux conditions doivent être prises en
compte:
- la cohabitation et le lien de parenté (pour
les parents)
- le contrat de surveillance (pour les tiers:
établissement pub (art 79 doc)/ou personne
étranger à la famille)
Pr.N.ROUINI
• « L’Etat et les municipalités sont responsables
des dommages causés directement par le
fonctionnement de leurs administrations et
par les fautes de service de leurs agents » art
79 doc
Pr.N.ROUINI
4.La responsabilité des commettants du
fait de leurs préposés (art 85 al 3 Doc)
• responsabilité du fait d’autrui fondée sur la
présomption de faute à l’égard du responsable
qui n’admet pas la preuve contraire
(présomption irréfragable)
• Le commettant ne peut s’exonérer en
prouvant qu’il n’a accompli aucune faute dans
le lien de subordination qui le lie avec son
préposé.
Pr.N.ROUINI
4.responsabilité des commettants du fait de leurs préposés
Option
judiciaire de 2.Action contre le préposé
la victime
Régime Exonération
a.Force majeure
de RD du
commettant
b.Faute de la victime
Pr.N.ROUINI
• Le régime de la responsabilité civile du fait des
choses peut se définir très simplement
comme un régime qui permet aux victimes du
fait d’une chose d’obtenir une indemnisation
et ce, sans avoir nécessairement besoin de
prouver une faute
• double fondement: fondement textuelle et
jurisprudentiel
Pr.N.ROUINI
Fondement textuelle
présomption de faute /faute de plein droit :th.
Du risque
« Chacun doit répondre du dommage causé par
les choses qu’il a sous sa garde, lorsqu’il est
justifié que ces choses sont la cause directe
du dommage, s’il ne démontre:
1°qu’il a fait tout ce qui était nécessaire afin
d’empêcher le dommage;(absence de faute)
2°et que le dommage dépend, soit d’un cas
fortuit, soit d’une force majeure, soit de la
faute de celui qui en est victime »art 88 DOC
Pr.N.ROUINI
• Il s’agit d’une présomption de faute du gardien de
la chose : présomption de plein droit ,le gardien
ne peut s’exonerer qu’en apportant la preuve
selon le texte:
• « 1°qu’il a fait tout ce qui était nécessaire afin
d’empêcher le dommage;(absence de faute liée à la
garde)
• « ..2°Et que le dommage dépend, soit d’un cas
fortuit, soit d’une force majeure, soit de la faute
de celui qui en est victime »art 88 DOC/ càd
d’évenement étranger:
Pr.N.ROUINI
• l’article cumule les deux conditions à la fois
(absence de faute liée à la garde en plus de
l’évenemnt étranger )ce qui rend la
responsabilité difficile à écarter. (difficulté
pour écarter la responsabilité du gardien) on
est ici devant une responsabilité objective
basée sur le risque et non pas sur la faute
Pr.N.ROUINI
La chose objet du dommage
• La nature de la chose n’a pas été précisé par l’art
88 , la qualification relève normalement du
pouvoir des juges de fonds (TPI/CA). La cour de
cassation se contente du contrôle.
• L’art 89 exclu les choses qui sont régit par un
régime spécifique comme les véhicules terrestre
à moteur (dahir du 2 oct 1984), les animaux ( art
86 doc), les aéronefs (loi 40-13 relative à
l’aviation civile et qui traite de la nature juridique
des aéronéfs: « meuble »/art 39) les navires, les
téléphériques..
Pr.N.ROUINI
La chose objet du dommage
• , en revanche le corp humain est également
exclu,
• mais lorsque le corp forme un tout avec une
bicyclette , les skis, celle-ci est considéré
comme une chose objet du dommage (th. Des
ensembles).
• Sont jugées choses également : les
escaladeurs les ascenseurs, plante, liquide,
gaze, vapeur , courant….
Pr.N.ROUINI
La chose objet du dommage
• Peu importe que la chose( soit mobilière ou
immobilière), soit dangereuse ou non, elle suffit qu’elle
soit appropriée: sont donc écartées: les res nullius
(choses sans maitre) et les res derelictae (chose
abandonnée), mais la chose abandonnée peut devenir
gardée dès le geste volontaire de l’individu.
• L’art 89 qui traite de la responsabilité du fait des
immeubles en ruine donne des exp d’immeuble sans le
définir.(« ..d'un immeuble tel que les arbres ,les
machines incorporées à l'édifice et autres accessoires
réputés immeubles par destination)» (عقارات بالتخصيص
Pr.N.ROUINI
• Art 89 DOC « Le propriétaire d'un édifice ou autre
construction est responsable du dommage causé par
son écroulement ( )انهيارou par sa ruine partielle (الهدم
)الجزئي, lorsque l'un ou l'autre est arrivé par suite de
vétusté)(القدم, par défaut d'entretien) (عدم الصيانة, ou par
le vice de la construction)(عيب في البناء. la même règle
s'applique au cas de chute ou ruine partielle de ce qui
fait partie d'un immeuble tel que les arbres, les
machines incorporées à l'édifice et autres accessoires
réputés. immeubles par destination)(عقارات بالتخصيص
Cette responsabilité pèse sur le propriétaire de la
superficie, lorsque la propriété de celle-ci est séparée
de celle du sol
Pr.N.ROUINI
• Lorsqu'un autre que le propriétaire est tenu
de pourvoir à entretien de l'édifice, soit en
vertu d'un contrat, soit en vertu d'un usufruit
ou autre droit réel, c'est cette personne qui
est responsable. Lorsqu’il y a litige sur la
propriété la responsabilité incombe au
possesseur actuel de l’héritage »
Pr.N.ROUINI
Fondement jurisprudentielle
• En France L'arrêt Jand'heur du 13/02/1930 rendu
par la Cour de cassation est un arrêt de principe
en ce qu'il pose explicitement la base de la
présomption de responsabilité en droit civil
notamment la responsabilité du fait des choses.
En somme, depuis l'arrêt Jand'heur il n'est plus
nécessaire d'être fautif pour être désigné comme
responsable: donc les victimes n’ont pas besoin
de prouver une faute pour être indemnisées par
le biais de ce régime.
Pr.N.ROUINI
• Pour bien comprendre le contexte de l’arrêt
Jand’heur, il faut savoir que tout démarre par
l’arrêt Teffaine. Dans cet arrêt, pour la
première fois, les juges ont évoqué et admis le
fait que même sans-faute, la responsabilité du
fait des choses pouvait obliger une personne à
assumer les conséquences d’un préjudice
causé par une chose sous sa garde.
Pr.N.ROUINI
• Toutefois, l’arrêt Teffaine avait suscité de multiples
questionnements par rapport au principe général de la
responsabilité civile.
• Que retenir de la notion de garde de la chose ? Qui
devrait-on considérer comme gardien ? Quel était le
champ d’application précis de l’article 1384 (1242 nv)?
Qui prévoit « On est responsable non seulement du
dommage que l’on cause par son propre fait, mais
encore de celui qui est causé par le fait des personnes
dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa
garde » équivalent des (art 88 et 85 DOC) au maroc
Pr.N.ROUINI
Conditions 1
.Tous les meubles/sauf régime spécial
:véhicules terrestre à moteur (dahir 2 act
1984), animal,avion-téléphérique,
Meuble ou tramway (art 89 doc)
immeuble
.tous les immeubles: ascenseur-escalier roulant-
I.Chose arbre-rocher-carrière-mine-falaise-glissement de
L’art88 n’a pas terrain./sauf régime spécial: ex bâtiment en ruine
précisé la
nature de la Dangereuse Aucune distinction (arrêt jandh’heur 13 fév
chose/ par 1930) même les choses anodines et inoffensives
contre la ou non ayant peuvent causer un dommage(arret de ppe en
jurisprudence et causé un dr.fr.ayant fondé la présomption de responsabilité
dommage à autrui de plein droit du gardien de la chose)
avec la doctrine
ont précisé
certaines critères .res nullius. Chose qui n’appartiennent à
liées à appropri personne: sans maitre, sans garde/res
l’identification ée derelictae: chose abandonnées, donc sans
de la nature de la gardien
chose
Actionnée ou Le droit marocain ne fait aucune allusion à la
non par la main de nécessité d’un dommage subi par la chose
l’homme (le fait du indépendamment de l’action du gardien.
gardien ) Pr.N.ROUINI
Conditions 2
Situation 1: Contact avec la
victime: présomption du
rôle actif de la chose
Chose en
mouvement
Situation 2. Sans contact
avec la victime: preuve du rôle
II.Rôle actif actif de la chose
de la chose
.position normale de la
Chose chose: voiture en
stationnement: pas de R
inerte .mauvaise état de la chose:
mal garée: R du gardien
Pr.N.ROUINI
Conditions 3
.le gardien est celui qui a l’usage,
III.Garde de la chose: la direction et le contrôle de la
garde matérielle/ chose (v. arrêt franck 2
dec.1941):3 critères de la garde
.garde jdq n’est pas matérielle
importante .le gardien exerce un pouvoir de
fait et non de droit sur la chose
Dr Franck confie à son fils sa voiture. La voiture est volée durant la nuit. Mais le
voleur utilise la voiture durant la nuit : il renverse et blesse mortellement un
citoyen. La famille de la victime assigne le Dr Franck en réparation du préjudice
résultant de la mort de leur proche.
La Cour de cassation conclut dans cet arrêt que « pour être gardien d’une chose il
faut en avoir l’usage, la direction et le contrôle. » C’est donc la responsabilité du
voleur qui est engagée et non celle du propriétaire du véhicule.
Pr.N.ROUINI
La garde de la chose
Pr.N.ROUINI
Garde de la chose
Dessaisissement L’emprunteur, le
Transfert temporaire en locataire, le
volontaire vertu d’un contrat dépositaire
par un de prêt, de deviennent
contrat location ou de gardien de la
2.Transf dépôt chose
ert de la
garde
Le voleur et le préposé
deviennent des gardiens de
la chose
Transfert Dessaisissement en cas de vol
Le droit marocain est
ou de détournement d’un
involonta préposé (le cas de l’arrêt intervenue par un contrat
ire franck) forcé : obligatoire : contrat
d’assurance automobile
(pour couvrir le
dommage.(loi 2 oct 1984 )
Pr.N.ROUINI
Garde de la chose
Une seule personne
exerce les pouvoirs
d’usage de direction
Garde alternative et de contrôle (c’est
ppe l’utilisateur de la
et non cumulative
chose qui est
responsable » et non
pas le propriétaire
Pr.N.ROUINI
Role passif de la chose
qui n’est pas
l’instrument du
dommage
totale
Cause étrangère,
imprévisible et irresistible:
.force majeure
.fait d’un tiers
Exonération
.faute de la victime
du gardien
.Fait d’un tiers ayant
concouru à la réalisation du
dommage
.fait de la victime ayant
partielle concouru à la réalisation du
dommage
.partage de responsabilité eu
égard à la gravité du fait
Pr.N.ROUINI
Responsabilité du fait des bâtiments en ruine
(art 89 doc)
/ la jurisprudence a
forgé une
définition: est un
batiment, une
construction
résultant de
Toute construction
bâtiment
incorporée au sol
l’aqssemblage de
matériaux qui ,
d’une part
État de dégradation
Sont reliée
Conditions Bâtiment en entrainant une chute de artificiellement de
commutatives ruine matériaux ou un façon à procurer
écroulement (art 89) une union durable,
et d’autre part sont
Défaut d’entretien incorporés au sol
Origine de la
ruine Vice de construction (art ou un immeuble
89) par nature »C.A
paris, 26 nov 1946
Pr.N.ROUINI
Responsabilité du fait des bâtiments en ruine
Pr.N.ROUINI
Responsabilité du faite de l’animal
art 86et s
• Chacun doit répondre du dommage causé par
l'animal qu'il a sous sa garde, même si ce dernier
s'est égaré ou échappé, qu'il ne prouve :
1. Qu'il a pris les précautions nécessaires pour
l'empêcher de nuire ou pour le surveiller
2. Ou que l'accident provient d'un cas fortuit ou
de force majeur, ou de la faute de celui qui en a
été victime
Pr.N.ROUINI
Fondement de la responsabilité et son
évolution
• 1.Fondement basé sur la faute :
• (fondement textuelle art 77 et 78 faute volontaire
est involontaire : on parle de la responsabilité
objective basée sur la faute prouvée par la
victime )
• Fondement textuelle: défaut de garde ou
d’entretien d’une chose (88) d’u animal (86) ou
défaut de surveillance d’une personne ( art
85/85bis): on parle de responsabilité subjective
basée sur une faute présumée.
Pr.N.ROUINI
Responsabilité sans faute
2.Fondement de responsabilité basée sur le risque :
dite responsabilité objective ou responsabilité sans
faute:
• Ce fondement a connu une évolution doctrinale
/jurisprudentielle et législative
• Évolution doctrinale (fin du xixe S saleilles-josserand) :
-théorie du risque-profit celui qui tire profit d’une
activité doit assumer la responsabilité des dommages
qu’elle entraine
-risque -crée ou risque d’activité: toute recherche d’un
profit pécuniaire peut constituer un risque social
Pr.N.ROUINI
Théorie mixte: faute-risque
-théorie mixte: faute-risque:
. Dommage du fait personnel: fondée sur
la preuve d’une faute
.dommage du fait d’autrui ou du fait des
choses: fondée sur le risque
Pr.N.ROUINI
• Évolution jurisprudentielle: basé sur le concept
de forçage du contrat: obligation de sécurité
• Evolution législative: avec la mise en œuvre de
de la loi sur les accidents de la circulation au
maroc: dahir du 2 oct 1984/ en France la loi
Badinter 5 juillet 1985; + la responsabilité du fait
des produits défectueux ( Loi n°24-09 relative à la
sécurité des produits et des services)
+loi n°12-02 relative à la responsabilité en matière
des dommages nucléaires.
Pr.N.ROUINI
• On peut ajouter un autre fondement de la RD
relatif à la garantie des droits de la victime
notamment les droits subjectifs de la victime:
droit à la sécurité , droit d’agir.(pas de texte).
• On ne peut parler du déclin de la faute comme
fondement de la RD parc qu’il y a une
combinaison de fondement entre la faute et
le risque en vue d’élargir le champ de la
réparation.
Pr.N.ROUINI
la responsabilité du dommage causé par les choses
dont on a la garde, est un principe fondé par
saleilles et josserand selon ce principe on a plus
besoin de faute pour engager la responsabilité,
mais uniquement un fait de la chose . Pour les
deux auteurs, ce régime de responsabilité
s’imposait: l’employeur fait courir un risque à ses
employés mais il en tire corrélativement un
profit; il était normal que l’employeur voit sa
responsabilité engagée. C’est ce que l’on appela
la théorie du risque profit.
Pr.N.ROUINI
• L’idée de saleilles et josserand fut totalement critiquée par
la doctrine qui trouvait dans cette idée quelque chose
d’immoral: car ne on peut etre responsable sans le savoir.
• Pour autant la jurisprudence se rallia à la position de
saleilles et josserand dans le cadre de l’arrêt teffainne
16/06/1896.
• L’une des questions essentielles soulevée dans cet arrêt
était de savoir comment on pourrait s’exonérer.
• autrement dit s’agit il d’un régime de responsabilité pour
faute présumée ou d’un régime de responsabilité sans
faute pur et dur et dont la seul possibilité d’exonération est
la cause étrangère.
Pr.N.ROUINI
• La jurisprudence opta pour la deuxième
solution, la plus favorable aux victimes.
• Un régime de responsabilité objective (ou de
plein droit ou encore sans faute ou encore
présomption de responsabilité)est un régime
de responsabilité dans lequel on ne peut
s’exonérer que par la cause étrangère. La faute
n’est pas à être prouvée.
Pr.N.ROUINI
• Après la naissance de ce premier système de
responsabilité objective, on a vu le domaine
de droit commun (responsabilité pour faute)
se réduire : un régime de responsabilité de
plein droit du fait des personnes dont on doit
répondre semble se dessiner, au surplus , la
responsabilité des commettant du fait de leurs
préposés s’est transformée en responsabilité
objective comme celle des parents du fait de
leurs enfants
Pr.N.ROUINI
• En fin on recourt parfois au domaine
contractuel pour permettre d’indemniser le
mieux possible par le biais des assurances. On
serait donc tenté de dire qu’aujourd’hui, la
tendance est à la victimisation et la recherche
de l’indemnisation (c’est le cas de la loi
badinter sur les accidents de la circulation de
1985 par le biais des contrats forcés / dahir du
2 octobre 1984 pour le maroc.