Vous êtes sur la page 1sur 36

Le contrôle fiscal

 L’article 210 du C.G.I.M énonce que « l’Administration fiscale contrôle les


déclarations et les actes utilisés pour l’établissement des impôts, droits et
taxes ».
 Dans un État démocratique, le contribuable, personne physique ou morale,
ne doit pas subir l’impôt, mais doit y consentir.
Chapitre 1 - Panorama des pouvoirs de
l’Administration

 Dans un système déclaratif, la règle d’or veut que les actes ou déclarations déposées
par le contribuable bénéficient d’une préemption d’exactitude et de sincérité. Les
omissions ou inexactitudes relevées sont présumées être commises de bonne foi et
doivent être corrigées par l’Administration.
 C’est à l’Administration fiscale qu’incombe l’obligation de préserver les intérêts du
trésor public. Cette préservation est assurée par le contrôle fiscal qui constitue la
contrepartie normale de l’obligation faite aux contribuables de produire des
déclarations sincères et exactes de la matière imposable.
Contrôle sur pièces et contrôle sur
place
 Il est courant de distinguer entre ces deux formes de contrôle que mène
l’Administration pour vérifier si le contribuable a rempli ses obligations
fiscales. Le contrôle sur pièces inclut en premier lieu les opérations
effectuées par l’agent sur la base des déclarations des contribuables : elles
conduisent à détecter les erreurs grossières et incohérences affectant ces
déclarations, ou l’absence des pièces justificatives obligatoires.
 L’Administration dispose en outre de la possibilité d’approfondir ses
investigations, en déclenchant un contrôle externe( sur place). Ce terme
vise à l’origine l’ensemble des investigations conduisant le contrôleur à
rechercher des informations hors des murs de son cabinet en vue de
l’établissement de l’impôt sur des bases exactes
Section 1 - Le droit de communication
Article 214 CGI
 Le droit de communication est un pouvoir reconnu à l’Administration de
prendre connaissance et, au besoin, copie de documents détenus par des
tiers.
 l’efficacité du contrôle fiscal se mesure par rapport aux informations dont
dispose l’Administration. De ce fait, personne n’est exemptée de cette
procédure accordée au fisc, toute personne physique ou morale soumise
à l’impôt, ainsi que toutes entités de l’État , les banques , les autorités
judiciaires , les professions libérales.
Section 2 - le droit de constatation
ART 210 CGI
 Selon l’article 210 du C.G.I.M : « L’Administration fiscale dispose […] d’un
droit de constatation en vertu duquel elle peut demander aux
contribuables précités , de se faire présenter les factures, ainsi que les livres,
les registres et les documents professionnels se rapportant à des opérations
ayant donné ou devant donner lieu à facturation et procéder à la
constatation matérielle des éléments physiques de l’exploitation pour
rechercher les manquements aux obligations prévues par la législation et la
réglementation en vigueur ».
A - Le déroulement de la procédure

 Le droit de constatation est inopiné, dans le sens que le vérificateur peut


intervenir à l’improviste au sein l’entreprise pour procéder à la constatation
matérielle des éléments physiques de l’exploitation. Il peut se faire
présenter tous les documents et pièces justificatives.
 le droit de constatation est exercé par des agents assermentés de
l’Administration . Ils doivent être munis d’un ordre de mission spécifique sous
forme d’avis de constatation, indiquant le nom de l’agent de
l’Administration, la nature de la mission, la date d’intervention, le
contribuable concerné et son identifiant fiscal.
 La durée de constatation sur place est fixée au maximum à huit jours
ouvrables, à compter de la date de remise de l’avis de constatation. À la
fin de l’opération de constatation, les agents de l’Administration fiscale
établissent un avis de clôture de ladite opération, signé par les deux parties
dont un exemplaire est remis au contribuable.
 Une copie de ce procès-verbal est remise au contribuable concerné qui
dispose d’un délai de huit jours suivant la date de réception dudit procès-
verbal pour faire part de ses observations.
 il s’agit là d’un délai franc qui ne prend donc en compte ni le jour de
remise ou de réception du procès-verbal ni le jour d’arrivée des
observations du contribuable dans les bureaux de l’Administration.
B – L’objectif de la constatation

 le droit de constatation a été conçue pour permettre à l’Administration de


s’assurer du respect par l’assujetti des règles de facturation
 L’inspecteur procède, par la suite, à la constatation matérielle des éléments
physiques de l’exploitation. Pour l’Administration, les constatations matérielles qui
peuvent être effectuées dans le cadre du contrôle inopiné sont les suivantes.
 À chaque étape de l’exercice du droit de constatation, l’inspecteur relève les
manquements aux obligations prévues par les textes en vigueur, notamment en
matière de facturation et de tenue de comptabilité. Ces manquements sont
relatés dans procès-verbal à établir une fois la mission terminée.
Section 3 - le droit de vérification sur
place
 L’Administration fiscale dispose, au titre de l’article 212 du C.G.I.M, d’un
pouvoir de vérification des bases d’imposition. Ainsi le vérificateur dispose
de la possibilité d’approfondir ses investigations en déclenchant la
procédure de vérification approfondie de la comptabilité de l’entreprise.
 La vérification de comptabilité a pour objet de s’assurer de la sincérité des
déclarations fiscales, sur place, en les confrontant avec les éléments
extérieurs.
A)Déroulement de la procédure

 L’avis de vérification est prévu par l’article 212 du C.G.I.M qui dispose qu’«
en cas de vérification de comptabilité par l’Administration au titre d’un
impôt ou taxe déterminée, il est notifié au contribuable un avis de
vérification, dans les formes prévues à l’article 219 ci-dessous, au moins (15)
quinze jours avant la date fixée pour le contrôle ».
 cet avis adressé au contribuable doit être accompagné de la charte du
contribuable . Cette dernière a pour objet de faciliter le travail du
vérificateur. En effet, ce document présente au contribuable la manière
dont déroule le contrôle et insiste sur le droit et les obligations de chaque
partie.
 L’avis de vérification constitue le premier contact entre l’Administration et
l’entreprise. Le respect de cette garantie fait l’objet d’un contrôle très strict
de la part du juge, car le défaut d’envoi d’un avis de vérification constitue
une erreur substantielle qui a pour effet de porter atteinte aux droits de la
défense.
 La vérification de la comptabilité doit être entamée dans un délai ne
dépassant pas cinq (5) jours ouvrables à compter de la date fixée pour le
début du contrôle;
 Le contribuable peut se faire assister par un conseil, il s’agit d’une garantie
« substantielle » qui doit obligatoirement être mentionnée sur l’avis de
vérification. Le défaut d’avertissement est sanctionné par la nullité de la
procédure et aussi, des impositions supplémentaires qui ont pu être mises à
la charge de l’entreprise ou du contribuable vérifié.
 Art 212 « En aucun cas, la vérification prévue ci-dessus ne peut durer :
 - plus de trois (3) mois pour les entreprises dont le montant du chiffre
d’affaires déclaré au compte de produits et charges, au titre des exercices
soumis à vérification, est inférieur ou égal à cinquante (50) millions de
dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée;
 - plus de six (6) mois pour les entreprises dont le montant du chiffre
d’affaires déclaré au compte de produits et charges, au titre de l’un des
exercices soumis à vérification, est supérieur à cinquante (50) millions de
dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée. »
 L’avis de VERIFICATION : L’entreprise, à la date fixée pour le contrôle, a
l’obligation de mettre ses documents comptables à la disposition du
vérificateur, tel que découle de l’avis de vérification. Le vérificateur peut
emporter, sous autorisation expresse du représentant de l’entreprise, des
documents comptables hors de l’entreprise
 Le vérificateur est censé examiner les livres et documents comptables, ainsi
que les inventaires ou encore l’ensemble des pièces de recettes et de
dépenses. Grosso modo, toute pièce justifiant l’exactitude des écritures
ayant permis l’établissement des résultats déclarés.
 Avant la clôture de la vérification, l’administration procède à un échange
oral et contradictoire concernant les rectifications qu’elle envisage
d’apporter à la déclaration fiscale. A cet effet, le contribuable est informé
selon un imprimé modèle établi par l’administration, dans les formes
prévues à l’article 219 ci-dessous, de la date fixée pour l’échange oral et
contradictoire précité et de la date à laquelle la vérification sera clôturée.
B) L’achèvement de la vérification

 L'inspecteur est tenu d'informer le contribuable, selon un imprimé modèle


établi par l’administration, dans les formes prévues à l’article 219 , de la
date de clôture de la vérification
 La date de clôture de la validation est importante puisqu’elle permet à
l’entreprise de calculer la durée de vérification sur place et qui constitue
une garantie essentielle.
 À la lecture de l’article 212 du C.G.I.M, le vérificateur est tenu à l’issue du
contrôle fiscal sur place de :
 • en cas de rectification des bases d’imposition engagée, l’une des
deux procédures prévues aux articles 220 ou 221 du même code ;
 • dans le cas contraire, en aviser le contribuable de la clôture de la
vérification.
B- Le rejet de comptabilité

 l’Administration peut estimer que la comptabilité est dépourvue de toute


valeur probante, au regard de l’article 213 du C.G.I.M . Le législateur
marocain énumère les cas dans lesquels l’Administration peut rejeter les
écritures comptables et procéder à la reconstitution des bases
d’imposition.
Article 213.- Pouvoir d’appréciation de
l’administration

 Art 231 « Lorsque les écritures d'un exercice comptable ou d’une période
d’imposition présentent des irrégularités graves de nature à mettre en
cause la valeur probante de la comptabilité, et ayant pour conséquence
une insuffisance de chiffre d’affaires ou de résultat imposable ou de ne pas
permettre à la comptabilité présentée de justifier les résultats déclarés,
l’administration peut déterminer la base d'imposition d'après les éléments
dont elle dispose.
 Sont considérés comme irrégularités graves :
 1°- le défaut de présentation d'une comptabilité tenue conformément aux
dispositions de l’article 145 ci-dessus ;
 2°- l'absence des inventaires prévus par le même article ;
 3°- la dissimulation d'achats ou de ventes dont la preuve est établie par
l'administration ;
 4°- les erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées, constatées dans la
comptabilisation des opérations ;
 5°- l'absence de pièces justificatives privant la comptabilité de toute valeur
probante ;
 6°- la non comptabilisation d'opérations effectuées par le contribuable;
 7°- la comptabilisation d'opérations fictives. »
Chapitre 2 - la procédure de
redressement des bases d’imposition
 Une fois le contrôle sur place a permis de constater les omissions,
insuffisances ou dissimulations, la règle générale est qu’une procédure de
rectification contradictoire prévue par l’article 220 du C.G.I.M doit être
engagée. Exceptionnellement, la loi prévoit une procédure unilatérale : la
taxation d’office.
Section 1 – les procédures de rectification
contradictoires (Article 220.et 221 du CGI)

 Vu le caractère sensible de l’impôt, le législateur semble privilégier la voie


du dialogue entre l’entreprise et l’Administration fiscale. En effet, «
l’échange permet, le plus souvent, de dédramatiser le contrôle et de le
faire accepter au contribuable » . Cet échange entre l’entreprise et le fisc
trouve son origine dans une procédure de droit commun « la procédure
contradictoire » . L’entreprise est invitée, sur demande de l’Administration,
à justifier certains éléments contenus dans la déclaration. la procédure de
taxation d’office ne se trouve appliquer que de manière exceptionnelle.
 Suite à la vérification sur place, l’agent vérificateur dispose de trois mois
pour notifier les nouvelles bases d’imposition retenue. L’acte de notification
est obligatoire, puisqu’il entraîne,, l’interruption des délais de prescription.
De même, la notification est révélatrice de la date à partir duquel les
intérêts de retard seront calculés.
1- La première lettre de rectification

 La proposition de rectification permet aussi de fixer les limites d’imposition,


en effet, l’imposition établie suite à un contrôle fiscal ne peut excéder celle
résultant des bases fixées dans la première lettre de notification. Enfin, elle
a le mérite d’ouvrir un délai de réponse de 30 jours suivant la date de
réception de la lettre de notification, ce délai permet à l’entreprise de
produire ses observations et justifications concernant ces redressements.
Notons ici que le vérificateur doit inviter le contribuable à faire parvenir son
acceptation ou ses observations dans le délai légal.
 Tout naturellement, chaque notification doit être écrite. Ainsi, les
redressements verbalement notifiés au contribuable n’auront aucun effet.
La notification doit obligatoirement respecter la forme prévue par
l’article 219 C.G.I.M.
Les mentions obligatoires de la notification de redressement

 « l’inspecteur notifie aux contribuables, durant les trois (3) mois qui suivent la
date de la fin du contrôle fiscal et dans les formes prévues à l’article 219 ci-
dessus : -
 les motifs, la nature et le montant détaillé des redressements envisagés en
matière d’impôt sur les sociétés, d’impôt sur le revenu ou de taxe sur la
valeur ajoutée ;
 - la nouvelle base devant servir d’assiette à la liquidation des droits
d’enregistrement ainsi que le montant des droits complémentaires
résultants de cette base.
 L’inspecteur des impôts invite les contribuables à produire leurs
observations dans un délai de trente (30) jours suivant la date de réception
de la lettre de notification. »
2- La deuxième lettre de rectification

 Le contenu de la deuxième lettre de notification diffère de celui de la


première. Conséquence du droit à la contradiction, la seconde lettre
constitue une sorte d’examens et des appréciations faites aux observations
émises par le contribuable et qui doit indiquer, s’il y’en a, les motifs du rejet
de ses observations . Aussi elle doit être aussi assortie du montant de l’impôt
résultant des rectifications définitives à retenir.
 Enfin, l’inspecteur doit rappeler le contribuable qu’il dispose de 30 jours
pour saisir la Commission locale de taxation.
3 - Le droit à la compréhension : la
motivation
 Lorsque l’Administration propose les nouvelles bases d’imposition, elle doit
le faire dans le cadre du respect des principes respectifs des droits de la
défense et du principe à la contradiction.
 En tant qu’élément des droits de la défense, la motivation est obligatoire
dans toutes les procédures administratives. En tant que composante de la
procédure contradictoire, elle permet à l’entreprise de comprendre les
motifs de l’action administrative à son encontre.
 La motivation de l’acte administratif permet de préciser, par écrit, les
éléments de fait et de droit qui fondent la décision administrative. Ces
éléments doivent être distingués des motifs de la proposition de
rectification, qui demeure, selon la doctrine, une condition de légalité
interne de l’acte.
 L’acte administratif unilatéral obéit au principe général de droit, en vertu
duquel, il doit reposer sur des motifs de droit et de fait . Quant à la
motivation, elle revêt « l’instrumentum » de ces motifs qui fonde la décision.
Elle suppose aussi que ces motifs soient exacts, pertinents et fondés en
droit. Motifs et motivation, bien qu’est étroitement liée, sont deux notions
distinctes.
 Les motifs sont les éléments de fait et de droit qui expliquent la décision
administrative.
 La motivation est l’explicitation de ces motifs.
 Selon la doctrine , les motifs se distinguent de la motivation par :
 • Le caractère obligatoire des motifs dans chaque acte administratif
qu’il soit prévu ou non par la loi. Quant à la motivation, elle n’est
obligatoire que si elle est prévue expressément par la loi.
 • Les motifs relèvent des conditions de fond de l’acte et ne se
retrouvent pas dans le corps même de l’acte. Leur existence témoigne de
ce que l’acte administratif n’est pas le fruit de l’arbitraire. Alors que la
motivation relève des conditions de forme de l’acte. D’ailleurs, on distingue
la motivation formelle (la motivation) de la motivation matérielle (motifs de
l’acte).
 C’est au juge que revient la tâche de préciser que tel ou tel acte a été
correctement motivé. Trois conditions sont alors nécessaires :
 la motivation doit être contenue dans l’acte,
 les précisions des éléments de fait ou de droit qui ont fondé la décision
 enfin que cette motivation doit être complète et sans équivoque.
Commissions
Article 225.- Les commissions locales de taxation: rectifications en matière de revenus professionnels
déterminés selon le régime de la contribution professionnelle unique, de revenus et profits fonciers et des droits
d’enregistrement et de timbre
Article 225 bis.- Les commissions régionales du recours fiscal: Ces commissions connaissent des réclamations
dans les cas suivants :
 rectifications en matière de revenus et profits de capitaux mobiliers ;
 vérification de comptabilité des contribuables dont le chiffre d’affaires déclaré au compte de produits et charges,
au titre de chaque exercice de la période non prescrite vérifiée, est inférieur à dix (10) millions de dirhams.
Article 226.- La commission nationale du recours fiscal:
 à l’examen de l’ensemble de la situation fiscale des contribuables prévu à l’article 216 CGI;
 aux vérifications de comptabilité des contribuables lorsque le chiffre d’affaires déclaré au compte de produits et
charges, au titre de l’un des exercices vérifiés, est égal ou supérieur à dix (10) millions de dirhams ;
 aux rectifications des bases d’imposition pour lesquelles l’administration invoque l’abus de droit visé à l’article 213-
V ci-dessus1336
Section 2 - la procédure de taxation
d’office 228 – 229 CGIM
 La taxation d’office est une procédure d’exception dont l’objet consiste
dans l’évaluation de l’assiette et la liquidation de l’impôt d’une façon
unilatérale par l’Administration. Elle se caractérise essentiellement par le fait
que l’imposition est établie en marge de toute procédure contradictoire
qui reste la procédure de droit commun. Le contribuable perd le bénéfice
de la présomption d’exactitude inhérente à sa déclaration et endosse
l’obligation de preuve qui est initialement à la charge de l’Administration.
 La taxation d’office constitue l’issue naturelle d’un comportement fiscal
fautif. Ce qui oblige l’Administration d’engager une procédure de taxation
d’office dès que les conditions fixées par le C.G.I.M sont réunies
Champ d’application de la taxation
d’office
 Le refus de collaborer avec l’Administration fiscale, donnant lieu à la mise
en œuvre de la procédure de taxation d’office, peut se manifester selon
plusieurs formes. Les non-respects des obligations fiscales prescrites par le
C.G.I.M, l’opposition à un contrôle empêchant le vérificateur de mener à
bien sa mission, sont des causes entraînant le risque pour l’entreprise d’être
taxé d’office.
 C’est le chapitre III du titre premier du livre II du C.G.I.M qui indique les
situations dans lesquelles la procédure de taxation d’office est engagée.
Cela concerne en général la déclaration (article 228 du C.G.I.M) ou le
défaut de présentation des documents comptables ainsi que l’opposition à
un contrôle (article 229 du C.G.I.M) .
- Les effets de la taxation d’office

 L’évaluation unilatérale des bases imposables


 Le renversement de la charge de la preuve

Vous aimerez peut-être aussi