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Université Hassan II
AU MAROC
Réalisé par :
Zakaria MOUMOU
Mohamed SADIK
Encadré par :
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SOMMAIRE
Introduction ………………………………………………………………………………………………………………….. 3
D. Quels sont les exercices comptables qui peuvent être vérifiés ………………………………………………………… 9
F. Que se passe-t-il si les écritures d’un exercice comptable présentent des irrégularités graves ? ……. 14
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INTRODUCTION
Dans un système fiscal déclaratif où la plupart des impôts sont établis d'après les indications figurant dans
les déclarations souscrites par les entreprises ou les individus, la sincérité des déclarations est présumée,
cela implique nécessairement la possibilité pour l'administration des impôts de contrôler les éléments
déclarés.
Ce contrôle a pour objectif : la lutte contre la fraude et l'application correcte de la loi fiscale par les
contribuables souvent désorientés par la complexité et l’instabilité législative.
Pour être efficace, le contrôle fiscal exige des moyens d’investigation énergiques, à savoir :
Le pouvoir de contrôle des déclarations souscrites, ainsi que les autres documents, pièces ou
éléments nécessaires à l'assiette et à l'établissement des impôts ;
Le pouvoir d'investigation et d'appréciation de la comptabilité de l'entreprise, afin de s'assurer de
l'exactitude des bases déclarées par les contribuables, personnes morales et physiques, au titre de
l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu et de la taxe sur la valeur ajoutée;
Le pouvoir de contrôle des prix et des déclarations estimatives, exprimés dans les actes et
conventions obligatoirement soumis à l'enregistrement.
Mais pour éviter que contrôle ne devienne synonyme d’inquisition, ou d'exactions, une protection
à la mesure des pouvoirs et des prérogatives de l'administration doit être accordée aux contribuables.
Ce travail expose :
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I. Finalités du contrôle
- L'administration fiscale contrôle les déclarations et les actes utilisés pour l'établissement des impôts,
droits et taxes.
A cette fin, les contribuables, personnes physiques ou morales, sont tenus de fournir toutes justifications
nécessaires et présenter tous documents comptables aux agents assermentés de cette administration (art.
210 du Code Général des Impôts).
Ce contrôle répond à trois finalités principales :
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Il a pour but d'assurer la maîtrise du fichier des redevables par les services gestionnaires et de préparer le
contrôle sur pièces (CSP) sur des indices sélectifs.
2. Contrôle sur pièces :
Il consiste en un examen attentif des déclarations souscrites par le service gestionnaire du dossier
(service d'assiette) ;
Il est exercé par l’inspecteur des impôts chargé du secteur dans lequel se trouve le siège social ou le
principal établissement du contribuable.
Il a pour objet de s'assurer que les contribuables ont bien déposé leurs déclarations.
Il permet à l'administration :
- d’identifier le nombre du retardataire
- et de procéder à leur mise en recouvrement.
L’inspecteur d'assiette contrôle aussi les déclarations des contribuables soumis au régime du forfait. Il
compare le bénéfice forfaitaire et le revenu minimum qu’il calcule. Ce revenu est retenu s’il est
supérieur.
En cas d'absence de déclaration ou de détection des erreurs, omissions ou inexactitudes des chiffres
déclarés, L’inspecteur est habilité à demander les déclarations et toutes les pièces justificatives
nécessaires.
Attention : l'administration a le droit de procéder à une taxation d'office sur la base des éléments dont elle
dispose, dans le cas où le contribuable ne dépose ou ne complète pas sa déclaration dans le délai.
En somme, le contrôle sur pièces a pour objectif de détecter les anomalies et erreurs commises par le
contribuable et de procéder à leur régularisation immédiate.
3. Vérification de comptabilité
La vérification de comptabilité se définit comme l'ensemble des opérations qui ont pour objet
d'examiner sur place la comptabilité d'une entreprise et de la confronter à certaines données
matérielles ou de fait, en vue de s'assurer :
- de l'exactitude des déclarations souscrites.
- de l'existence matérielle des éléments de l'actif immobilisé et des stocks.
Elle constitue un moyen dont dispose l'administration pour veiller au respect de la législation en
vigueur et devoir si la situation réelle du contribuable est bien cohérente avec les revenus qu'il
déclare.
Elle porte sur toutes les déclarations souscrites concernant tous les impôts dans la limite du délai
de prescription. Elle est normalement engagée après l'envoi d'un avis de vérification laissant au
contribuable un délai suffisant pour se faire assister d'un conseil de son choix.
le droit de reprise de l'administration et la durée du contrôle sur place sont limités dans le temps
pour contrecarrer tout excès de nature à nuire aux intérêts du contribuable.
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La détention des documents comptables dans les formes prévues par la loi constitue une garantie
contre le rejet de la comptabilité.
L'article 212 du C.G.I. permet au contribuable de faire appel à un conseil de son choix pour l'assister
lors des opérations de vérification.
A ce titre, le contribuable dispose de la garantie de choisir librement aussi bien le titre, la qualification que
l'effectif des personnes pouvant remplir ce rôle d'assistance. Il reste également libre de se faire assister
parce conseil lors des travaux de vérification ou de se faire remplacer directement par celui-ci.
Lorsque le conseil représente le contribuable sans que celui-ci soit présent aux travaux de contrôle, il doit
justifier d'un mandat ou tout autre écrit authentifié (légalisé) émanant du contribuable l'habilitant à agir au
nom et pour le compte de ce dernier pour les besoins de la vérification.
Remarque :
Les obligations comptables que le contribuable est tenu de se conformer sont instituées par les
dispositions de la loi des obligations comptables des commerçants promulguée par le dahir de 1992.
Mais vu la complexité et les modifications très fréquentes de la législation et de la jurisprudence fiscales, Il
est conseillé au contribuable de recourir aux services d'un cabinet comptable pour lui charger de sa
comptabilité et de l'établissement de ses déclarations.
5. Droit de constatation :
Par exception à ce qui vient d'être dit, le vérificateur peut intervenir à l'improviste dans l'entreprise ; c'est
ce que l'on appelle le droit de constatation ou le contrôle inopiné (art.210 du C.G.1.)
Mais, dans ce cas le vérificateur ne peut se livrer qu'à la constatation matérielle des éléments physiques de
l'exploitation pour rechercher les manquements aux obligations prévues par la législation et la
réglementation en vigueur (ex : contrôle des stocks, arrêté de caisse relevé de prix) ou de l'existence et de
l'état des documents comptables (ex : documents professionnels se rapportant à des opérations ayant
donné ou devant donner lieu à facturation.)
Ce contrôle inopiné s'exerce immédiatement après remise d'un avis de constatation par les agents
assermentés de l'administration fiscale qui sont commissionnés pour procéder au contrôle fiscal.
L'avis de constatation doit comporter les nom et prénoms des agents de l'administration fiscale chargés
d'effectuer l'opération de constatation et doit informer le contribuable de l'exercice du droit de
constatation.
Les agents précités peuvent demander copie, établie par tous moyens et sur tous supports, des pièces se
rapportant aux opérations ayant donné ou devant donner lieu à facturation.
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3. Division de programmation et monographies :
Sa mission consiste à collecter les informations sur les différents secteurs d'activité et les problèmes qu'ils
rencontrent dans le but de mettre à la disposition des vérificateurs quelque soit leur affection des
monographies en tant qu'instrument de travail pour leur faciliter la tâche.
La restructuration des structures de la direction générale des impôts n'a pas touché uniquement les
services centraux, elle a concerné également les services extérieurs.
Attribution -La loi précise que les intéressés vérifient la sincérité des écritures comptables et des
déclarations souscrites et s'assurent sur place de l'existence matérielle des biens figurant à l'actif.
Autrement dit, l'inspecteur examine à la fois les écritures comptables et s'assure de l'existence matérielle
des immobilisations déclarées et des stocks.
N.B - L'inspecteur a le droit de demander au contribuable de lui consentir toutes facilités pour l'exercice
du contrôle et l'analyse des données enregistrées en cas où la comptabilité est tenue par des moyens
informatiques ou si les documents sont conservés sous forme de microfiches.
Pour faciliter l'accès à des renseignements détenus par des tiers et pour avoir obtenu les documents
comptables détenus par le contribuable, le législateur a prévu, le droit de communication.
Il revient à lui seul de déterminer si cette comptabilité est probante ou si elle présente des irrégularités de
nature à lui enlever sa valeur probante. Dans ce dernier cas, il a le pouvoir de l'écarter et de reconstituer le
chiffre d'affaires déclaré d'après les éléments dont dispose l’administration.
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Droit de reprise : Il s'agit du délai pendant lequel l'administration fiscale est autorisée à "procéder aux
réparations des omissions, erreurs ou insuffisances constatées dans la comptabilité ou les déclarations du
contribuable. Ce délai est fixé à 4 ans
La mise en œuvre de ce droit se traduit par des redressements qui entraîneront une imposition
complémentaire.
Les rectifications autorisées peuvent être donc opérées jusqu'au 31 décembre de la quatrième année
suivant celle au titre de laquelle l'imposition est due.
Il y a lieu de préciser que la loi autorise L’inspecteur vérificateur de procéder à l'examen des documents
comptables et des déclarations fiscales correspondantes aux exercices prescrits lorsque les résultats
déclarés relatifs à ces exercices ont une incidence sur les exercices non prescrits.
Par cette mesure jugée d'une extrême importance pour la sauvegarde des intérêts du trésor, l’inspecteur
vérificateur s'assure que les reports déficitaires des années prescrits sont fondés et essaye de les absorber
dans le cas où ils ne sont que des déficits fictifs et artificiels. Aussi, il vérifie la sincérité et l'exactitude des
provisions constituées, des amortissements différés, des reports des soldes des comptes de l'actif et du
passif d'une année sur l'autre et l'existence des immobilisations acquises postérieurement aux exercices
non prescrits.
Malgré cette autorisation expresse d'examiner la comptabilité des exercices prescrits, il reste toutefois
limité puisque l’Administration n'a pas le droit d'émettre des impositions concernant cette période.
Vérification des exercices déficitaires : Le législateur a prévu cette action pour contrecarrer les
manœuvres conduisant à alourdir les charges d'un exercice non prescrit par des charges d'un ou plusieurs
exercices prescrits car le déficit devient une charge autrement dit un élément de détermination du
résultat Imposable de l'exercice non prescrit.
Lorsque la base de ce déficit s’est formée d'un ou plusieurs éléments fictifs ou non admis en déduction, il
conduit alors à réduire indûment la base imposable de l'exercice non prescrit.
Important :il y a lieu de préciser que l'Administration n'a pas le droit de vérifier des années prescrits dont
le résultat n'a pas de répercussion sur les exercices non prescrits et des exercices qui ont déjà fait l'objet
de contrôle.
Il s'ensuit donc que le droit de vérification n'est pas répétitif, mars l'administration a le droit d'examiner
des exercices déjà vérifiés sans toutefois revoir à la hausse les bases déjà notifiées. Il s'agit d'une autre
garantie offerte au contribuable en matière de vérification de comptabilité.
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
N. Techniques de contrôle
La mission de l'inspecteur vérificateur consiste à employer des techniques de contrôle pour vérifier
l'exactitude des écritures comptables et leur confrontation avec la réalité.
Ces techniques peuvent être utilisées séparément ou conjointement selon l'activité exercée par le
contribuable, 11mportance de son chiffre d'affaires et le traitement fiscal du secteur où il exerce (exonéré,
taxable, hors champ)
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
Ce contrôle consiste à s'assurer que :
Les écritures comptables transcrites sont appuyées par des pièces justificatives sous peine d'être rejetée
par l'administration ;
les marchandises, articles, matières et services achetés par le contribuable, objet des factures
présentées doivent concourir à l'exploitation, il s'agit du caractère réel de la dépense.
l'imputation est régulière autrement la transcription de la charge se fait dans le compte concerné et
avec le montant exact tel qu'il figure sur la facture.
la pièce justificative présentée à l'appui d'une charge comptabilisée doit être probante
conformément aux dispositions de l'article 146 du C.G.I.
Bon à retenir : Par pièce justificative probante, la loi vise une facture ou un document en tenant lieu.
Les écritures comptables justifiées par des bons pour, des bons de livraison, des devis, des factures
incomplètes ou portant le nom ou la raison sociale d'un autre contribuable, d'une facture pro forma ou
d'une simple feuille ne peuvent être acceptées par l'administration.
soit systématiquement lorsque l'entreprise vérifiée est de petite taille ou lorsque les articles
revendus en l'état sont peu nombreux ;
soit partiellement lorsque le contribuable revend en l'état un ensemble d'articles de petite valeur
ou lorsqu'ils sont très variés. Dans ce cas, il procède à un contrôle par sondage en se basant sur les
articles les plus importants.
Le choix de l'échantillon est laissé à l'appréciation de l'administration.
Pour appliquer ce type de contrôle, l'agent du fisc est tenu de déterminer :
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Cette égalité peut ne pas être vérifiée, cela signifie, qu’il y a une minoration des achats ou des ventes qu’on
peut identifier comme suit :
si le résultat est supérieur à 0 : il s'agit d'une minoration des ventes ou des stocks ;
si le résultat est inférieur à 0 : il s'agit d'une minoration des achats.
Dans les deux cas, l'inspecteur est tenu d'informer le contribuable des résultat obtenus et lui demander ,de
lui fournir les explications nécessaires dans le plus bref délai.
Au cas où les explications fournies ne sont pas fondées et non justifiées ou lorsque le contribuable n'arrive
pas à donner des éclaircissements à ce sujet, l'inspecteur procède à la rectification du chiffre d'affaires et
par conséquent de la base imposable déclarée.
1. Contrôle matière
Les entreprises de production procèdent à la fabrication de produits à partir des matières premières ou des
produits semi-finis à l'aide des matières consommables et de la main d'œuvre.
Le contrôle du chiffre d'affaires réalisé par ces entreprises se fait au moyen de la technique du contrôle
matière qui permet de suivre les entrées des matières utilisées dans la production et la sortie des produits
fabriqués (produits semi-finis, articles finis)
Pour s'assurer qu'aucune insuffisance n'a été opérée par l'entreprise, l'inspecteur vérificateur procède
alors à la reconstitution du chiffre d'affaires à l'aide des factures d'achats et de ventes comptabilisées. Il
peut entreprendre ce travail à partir de la comptabilité matières et des fiches de stocks s’ils lui sont
communiquées.
Pour appliquer ce type de contrôle, l'agent du fisc est tenu de déterminer :
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D'autres moyens peuvent être utilisés pour vérifier l'exactitude du chiffre d'affaires en cas d'une entreprise
de production tels que : la main d'ouvre (rendement moyen par ouvrier, nombre d'heures de travail,
quantité d'énergie utilisée, etc.).
Les résultats obtenus peuvent permettre un rapprochement significatif de la réalité. Toutefois ils offrent un
champ fertile pour les critiques à la suite de la faiblesse de « garantie de fiabilité » de ces méthodes qui
reposent le plus souvent sur des approximations et des moyennes.
Malgré ce problème de fiabilité, ces moyens offrent au vérificateur les indices de l'existence d'une
dissimulation d'une partie du chiffre d'affaires, il lui reste de chercher les preuves tangibles de cette
insuffisance.
Les difficultés qui apparaissent à ce niveau sont à reconsidérer pour aider le contribuable à agir dans le
respect de la légalité.
Insérer dans la loi fiscale des mesures autorisant clairement l'administration à établir la preuve des
insuffisances du chiffre d'affaires à partir de telles simulations est plus que nécessaire.
2. contrôle de déductions en matière de T.V.A
Les contribuables assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée sont tenus de souscrire mensuellement ou
trimestriellement selon 11mportance de leurs ventes réalisées, une déclaration de chiffre d'affaires. Ils
sont tenus de joindre à celle-ci un état détaillé des déductions opérées.
Le contrôle des taxes déduites se fait en plusieurs étapes qu'on peut énumérer comme suit :
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déclaré au compte de produits et de charges (CPC) en tenant compte des variations des clients débiteurs,
des lettres de changes et chèques émis non encaissés.
En matière de taxe sur la valeur ajoutée, l'inspecteur vérificateur est tenu de distinguer entre les
encaissements taxables et les encaissements non taxables. Il procède au rapprochement des
encaissements réalisés soumis à la TVA aux encaissements déclarés par le contribuable. En cas de
différence non justifiée, l’Administration informe le contribuable et procède au rappel de la taxe
encaissée non déclarée.
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Toutefois, l’inspecteur-vérificateur ne doit pas se limiter à citer les seules irrégularités graves constatées
énumérées par la loi fiscale, il ne lui est pas interdit de les appuyer, le cas échéant, des infractions
commises par l'assujetti en matière de droit comptable ou commercial.
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III. Rectification des déclarations sans rejet de comptabilité
Lorsque l’inspecteur est en présence d'une comptabilité régulière en la forme et qu'elle ne présente
aucune irrégularité grave, il conserve tout de même le droit de rectifier les déclarations des contribuables
lorsqu’il constate l'existence des erreurs, omissions et insuffisances involontaires ou de simples erreurs
d'additions ou de mauvaises imputations.
Ces anomalies si elles n'ont pas un caractère répétitif, peuvent être réparées et notifiées par l'inspecteur
des impôts au contribuable dans le cadre de la procédure contradictoire prévue par la loi.
Les insuffisances constatées peuvent résulter de l'existence des :
P. Conséquences de la vérification
La vérification pourrait aboutir à l'un des résultats suivants :
1°/ l’inspecteur constate que la comptabilité présentée est régulière en la forme et au fond et que le
contribuable a respecté à la fois les dispositions comptables et fiscales prévues par les lois en vigueur.
Dans ce cas, L'administration est tenue d’informer le contribuable, par lettre recommandée avec accusée
de réception ou remise en main propre, que la vérification dont il a fait l'objet n'a pas abouti à des
rectifications de sa base imposable.
Important : L'administration fiscale n'a pas le droit d'apporter des rectifications aux déclarations déposées
par le contribuable lorsque l'examen des documents comptables présentés a révélé que :
2°/ L’inspecteur apporte des rectifications à la base imposable déclarée par le contribuable sans rejeter sa
comptabilité ;
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
3°/ l'inspecteur dispose d'éléments suffisants prouvant la valeur non probante de la comptabilité, auquel
cas il procède à son rejet total ou partiel
4°/ le contribuable refuse de se soumettre au contrôle ou de communiquer une partie ou la totalité des
documents comptables susceptibles de justifier les déclarations déposées, l'administration procède à la
taxation d'office.
Trois types de procédures de rectification des impositions sont alors prévues par la loi, il s'agit de :
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
L’inspecteur est tenu de rédiger sa notification en offrant au contribuable toutes les explications et les
précisions complémentaires.
Les réintégrations proposées doivent être dûment motivées par l'administration.
Cette notification doit contenir les motifs qui ont amené l’inspecteur vérificateur à procéder au rejet de la
comptabilité, la nature des anomalies constatées et le montant des réintégrations opérées.
La loi stipule que ces réintégrations ne sont fondées que si elles sont motivées et les motifs y afférents sont
bien détaillés. L’inspecteur veille à ce qu’il appuie sa notification par les articles de la loi prévoyant de telles
irrégularités.
Dans le cas où l'administration procède à la reconstitution du chiffre d'affaires déclaré par le contribuable,
elle est tenue de préciser les éléments qui ont servi à cette reconstitution et la méthode utilisée.
Il est de coutume d'offrir en annexe des tableaux détaillant les montants réintégrés ou les chiffres sur
lesquels est établie la reconstitution proposée.
D'autres informations doivent être mentionnées sur la lettre de notification à savoir :
Les exercices vérifiés et les impôts et taxes concernés ;
Les articles de la loi autorisant l'administration à procéder à la rectification des déclarations ;
L’invitation du contribuable à émettre ses remarques ou à produire ses observations dans un délai
de 30 jours suivant la date de réception de la lettre ;
Les articles indiquant les irrégularités commises ;
Chaque réintégration doit être motivée et le montant doit être détaillé de manière à permettre
au contribuable d’identifier l'origine de celle-ci.
Attention - le refus de réception de la lettre de notification des redressements par le contribuable, ou les
personnes désignées par la loi doit être considéré comme valant réception.
N.B - L’inspecteur n'est pas tenu, de communiquer au contribuable le montant des pénalités et
majorations qu’il court sur les nouvelles bases et les rappels de taxe notifiés.
Toutefois en cas où le contribuable invite l'administration à un éventuel accord, l’inspecteur est autorisé à
lui fournir les montants à payer Y compris les pénalités et majorations de retard et ce dans le cadre d'une
commission administrative où sont présents les chefs hiérarchiques de l'inspecteur et le contribuable et
ses assistants.
1. Réponse du contribuable à la première lettre de notification
Le contribuable est tenu de répondre à la lettre de notification adressée par l’inspecteur vérificateur dans
le délai prescrit par la loi, soit trente jours (30) à compter de la date de réception de ladite lettre.
Il doit exprimer son accord sur la nouvelle base notifiée ou son désaccord total ou partiel sur les
chefs des redressements proposés.
Il est tenu également de veiller à ce que sa lettre soit postée à l'adresse indiquée sur la notification ou
déposée au secrétariat du chef de service de vérification.
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
Remarques
1 - Le délai d'un mois imparti au contribuable pour répondre est un délai franc. Le jour de la réception de
l'avis par le ce dernier et le jour d'échéance du délai sont en sus des 30 jours.
2 - Le contribuable pourrait toujours contacter 11nspecteur vérificateur ou son chef immédiat pour
discuter certains oints avant de répondre ou de demander des éclaircissements mais ceci n'interrompt par
le délai prévu de 30 jours.
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Après examen de la réponse du contribuable deux cas de figure peuvent se présenter :
1er cas : l'inspecteur accepte toutes les observations formulées par le contribuable, il doit lui notifier
son acceptation et l'informer qu'aucune imposition ne sera émise à son égard ;
2ème cas : l'inspecteur trouve non fondé une partie ou la totalité des remarques émises par le contribuable.
Il est tenu de répondre à ses observations dans le délai prescrit (60 jours) en invitant le contribuable à
formuler son acceptation ou en cas de contestation à demander le pourvoi devant la commission locale de
taxation dans les 30 jours qui suivent la date de réception de la 2ème lettre de notification.
Dans le cas où le vérificateur trouve fondé les observations du contribuable, ou les pièces justificatives qu'il
a communiqué pour justifier une partie des réintégrations proposées, il doit aviser clairement le
contribuable de son acceptation et par conséquent il doit modifier à la baisse les bases initialement
notifiées.
Les C.L.T. sont instituées par l'administration qui en fixe le siège et le ressort, conformément aux
dispositions du Ide l'article 225 du C.G.I. Le même article précise les compétences, la composition et le
fonctionnement de ces commissions.
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
Toutefois, en matière d’I.R. sur les profits fonciers et des droits d'enregistrement, la commission locale
compétente est celle du lieu de situation des immeubles, des fonds de commerce ou des biens objet du
contrôle.
2. Compétence d'attribution
Les commissions locales connaissent de tous les litiges relatifs à la détermination des bases des impôts,
droits et taxes et doivent se déclarer incompétentes sur les questions que ces commissions estiment porter
sur l'interprétation des dispositions légales ou réglementaires.
Elles sont donc appelées :
à confirmer ou infirmer que les motifs invoqués par les parties portent sur l'interprétation des
dispositions légales ou réglementaires (article 225 -1- deuxième alinéa du C.G.I.) ;
à statuer valablement sur les questions de fait.
En revanche, les commissions locales n'ont pas à statuer :
sur les redressements ayant fait l'objet d'un accord en cours de procédure;
Lorsque le contribuable, du fait de sa propre défaillance, a fait l'objet d'une taxation pour défaut de
réponse dans le délai légal à la première ou à la deuxième notification ;
Lorsque le contribuable répond, dans le délai, à la deuxième lettre de notification, mais ne
demande pas expressément le pourvoi devant la C.L.T.
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
Le secrétaire rapporteur, chef du service d'assiette représentant informe également le contribuable de la
date de la réunion de la commission pour lui permettre au cas où il le désire, de demander de se faire
entendre ou de fournir à· l'appui de sa requête expresse, des informations supplémentaires susceptibles
d’éclairer les membres de la commission sur la nature du litige et l’importance réelle de son activité.
Lorsqu'elle le juge utile, la commission locale peut demande à l'administration de procéder à un
supplément d'instruction. Mais en aucun cas, ce nouvel examen ne peut se solder par de nouvelles
rectifications. C'est ainsi que la commission peut :
substituer ou compenser l'abandon d'un redressement, relevé lors de la notification initiale par
une réintégration (de fait), relevée au niveau d’une instruction supplémentaire ;
statuer sur des points litigieux autres que ceux qui lui ont été soumis par le contribuable dans sa
requête.
3. Délibération de la C.L.T
En application du II- A de l'article 225 précité, la commission statue valablement lorsque trois au moins de
ses membres, dont le président et le représentant des contribuables, sont présents.
Elle délibère à la majorité des voix des membres présents.
En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.
Elle statue valablement au cours d'une seconde réunion en présence du président et de deux autres
membres quelle que soit leur qualité.
Les décisions des commissions locales doivent être détaillées et motivées, en application des dispositions
du quatrième alinéa du II- A de l'article 225 du code précité.
La commission doit fixer les bases d'imposition et se déclarer incompétente pour les questions qu'elle
estime porter sur l’interprétation de la loi.
Les décisions de la C.L.T. sont consignées sur des rapports établis selon un modèle prévu à cet effet, qui
doivent être dûment signés par les seuls membres habilités à statuer et ayant délibéré.
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
5. Contenu de la décision de la C.L.T
Les décisions de la C.L.T. doivent être détaillées et motivées afin de permettre, à la fois au contribuable et
à l'administration fiscale, de connaître les fondements sur lesquels la commission s'est basée pour rendre
sa décision et de mieux juger de l'opportunité d'un recours devant la C.N.R.F.
La décision notifiée au contribuable doit également faire ressortir distinctement les bases arrêtées par la
commission locale et les rectifications sur lesquelles elle s'est déclarée incompétente.
8. Exécution de la décision de la commission locale dans le cas où le contribuable n'a pas exercé le
recours devant la C.N.R.F
Lorsque le contribuable n'a pas exercé le recours devant la C.N.R.F dans le délai légal de soixante (60)
jours, les droits correspondant aux rectifications sur les questions estimées de fait par la C.L.T. et aux
rectifications de droit sur lesquelles elle s'est déclarée incompétente sont immédiatement établis par voie
de raie, état de produits ou ordre de recettes. L'administration conserve le droit de recours devant la
C.N.R.F. pour :
la partie rejetée des redressements par la C.L.T. ;
les rectifications opérées par la C.L.T. à l’avantage du contribuable, que l’administration estime
portant sur l’interprétation des dispositions légales ou réglementaires.
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
Trois situations peuvent être constatées :
les propositions de l'administration sont entérinées par la commission locale qui s'est déclarée par
ailleurs incompétente sur les questions qu'elle estime porter sur 11nterprétation des dispositions
légales ou réglementaires.
Dans ce cas, les bases arrêtées par la C.L.T. et les impositions reltive aux rectifications de droit sont
immédiatement etabltes.
la C.L.T. statu .sur l'ensemble des rectifications, y compris celles est1mees par l'administration
comme étant des questions de droit.
Dans ce cas l'inspecteur :
- procède à la taxation des bases arrêtées par la C.L.T. en faveur de l'administration ;
- peut exercer le recours devant la C.N.R.F. pour :
- les rectifications relatives à des questions de fait et que la C.L.T. a rejeté ;
- les rectifications que l'administration estime porter sur l'interprétation de la loi (question de
droit) et sur lesquelles il y a conflit de compétence.
la C.L.T. a entériné l'ensemble des rectifications proposées par l'administration fiscale.
Dans ce cas l'inspecteur procède à la taxation des bases arrêtées par la C.L.T.
Recours judiciaire contre les décisions de la C.L.T.
Les impositions susceptibles de recours judiciaires sont celles émises suite aux décisions de la C.L.T.
devenues définitives, en l'absence de recours du contribuable devant la C.N.R.F., y compris les impositions
qui découlent des questions pour lesquelles ladite commission s'est déclarée incompétente conformément
aux dispositions de l'article 242 du C.G.I.
La procédure de recours judiciaire est effectuée en application des articles 220 (VU) et 225 (II - D) du C.G.I.
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LE CONTRÔLE FISCAL AU MAROC
b. Compétence d'attribution.
La compétence de la C.N.R.F. couvre :
2. Composition de la C.N.R.F
Conformément aux dispositions du I de l'article 226 du C.G.I. la C.N.R.F. comprend :
cinq (5) magistrats appartenant au corps de la magistrature, désignés par le Premier
Ministre, sur proposition du Ministre de la Justice ;
vingt cinq (25) fonctionnaires, désignés par le Premier Ministre sur proposition du Ministre
des Finances, ayant une formation fiscale, comptable, juridique ou économique et qui ont
au moins le grade d'inspecteur ou un grade classé dans une échelle de rémunération
équivalente. Ces fonctionnaires sont détachés auprès de la commission ;
cent (100) personnes du monde des affaires désignées par le Premier Ministre, sur
proposition conjointe des Ministres chargés du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat,
des Pêches Maritimes et du Ministre chargé des Finances, pour une période de trois ans, en
qualité de représentants des contribuables.
Ces représentants sont choisis parmi les personnes physiques membres des organisations professionnelles
les plus représentatives exerçant des activités commerciales, industrielles, de services, artisanales oude
pêches maritimes, figurant sur les listes présentées par lesdites organisations et par les présidents des
chambres de commerce, d'industrie et de services, des chambres d'artisanat, des chambres d’agriculture et
des chambre maritimes.
Enfin, tout représentant des contribuables ne peut siéger à la C.N.R.F. pour un litige dont il a déjà eu à
connaitre en tant que membre d’une C.L.T.
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