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1- Le droit de contrôle de l’administration fiscale

En effet, l’administration fiscale a la capacité de mettre en œuvre son droit de contrôle dans le
système déclaratif en exerçant deux privilèges de contrôle le pouvoir de vérification et le
pouvoir d’investigation.

Premièrement, le pouvoir de vérification répond au souci d’une analyse très fine de la matière
imposable, notamment en matière de vérification de comptabilité. Cette dernière se distingue
néanmoins des autres types de contrôle essentiellement pour trois motifs : du lieu où elle est
mise en œuvre d’autre part, en raison d’une part, de son caractère limité quant aux
contribuables concernés enfin, de l’étendue des opérations de contrôle.

En lieu de l’étendue et de l’objet des investigations réalisées, la vérification de comptabilité ne


se traduit pas seulement par des opérations matérielles de constatation et de contrôle des
documents comptables. Elle oblige les vérificateurs, dûment commissionnés sous ce rapport, à
une recherche critique de cohérence ou de conformité des documents comptables et à un
examen de régularité et de normalité des actes de gestion des entreprises assujetties.
Cependant, le législateur a cherché à encadrer ce pouvoir de contrôle, notamment en accordant
aux contribuables vérifiés des garanties spécifiques qui délimitent les prérogatives
administratives de contrôle.

Deuxièmement, le pouvoir d’investigation confère à l’administration fiscale le droit de se faire


communiquer certains documents détenus par des tiers dans toutes les étapes de procédure de
contrôles et quel que soit le type de contrôle fiscale. Les renseignements ont collecté peuvent
utiliser sous certaines conditions à l’encontre du contribuable vérifié et permettent alors de
recouper ses déclarations et alimenter les Services vérificateurs chargés ensuite d’effectuer
le contrôle fiscal de tel ou tel contribuable. La doctrine range traditionnellement, au titre des
pouvoirs d’investigation de l’administration fiscale, le droit de communication. Quand
l’administration fiscale faite recourt au droit de communication, cette dernière se doit de
respecter certains principes et conditions, à titre exemple : les documents que l’administration
des impôts peut demander à savoir : (les journaux et livres auxiliaires ou divisionnaires, le grand
livre et des documents de service ou comptables détenus par les administrations de l’Etat, les
collectivités locales, les établissements publics et tout organisme soumis au contrôle de l’Etat...).

Cet échange d’informations autorisera à l’administration fiscale de posséder d’autres


informations concernant le contribuable. Par exemple, l’administration demandera les résultats
des contrôles effectués par les organismes sociaux CNSS ou des informations par rapport les
opérations de change effectuées par le contribuable. Ces informations peuvent l’aider dans sa
tâche de contrôle, puisqu’elles vont la permettre, en premier lieu, à dégager des
caractéristiques de personne vérifiée, à faire sa connaissance et le plus important, d’importer et
de posséder des informations qui peuvent expliquer et montrer son pouvoir de rectification.

Le pouvoir de constatation n’est pas une procédure de contrôle fiscal mais un pouvoir
d’investigation, généralement, inopiné visant à rechercher les manquements aux règles de
facturation. Le point fort de ce pouvoir, les investigateurs de l’administration fiscale peuvent
vérifier le bien-fondé des opérations et mentions portées sur les factures reçues adressées à un
client ou d’un fournisseur. En ce sens, il s’agit d’une procédure qui a pour objet la constatation,
par voie de procès-verbal. Ce pouvoir peut être mis en œuvre auprès de tout assujetti à la taxe
sur la valeur ajoutée.

2- Contribuable face au pouvoir de contrôle fiscal

L’administration dispose, selon l’article 214 du CGI, du pouvoir de former son droit de
communication auprès des particuliers avant, pendant ou après une vérification de
comptabilité. Cependant, c’est à la condition que le contribuable en soit informé par le service
des impôts et soit mis à même de les contester, si aucun texte ne s’oppose à ce que
l’administration utilise des renseignements provenant d’autres sources que la vérification de
comptabilité pour déterminer les bases d’imposition. L’administration fiscale porte sur une
obligation d’informer le contribuable de l’origine et du contenu des informations obtenus par
son droit de communication, pour but de lui permettre de les contester dans le respect du
contradictoire. Comme définition La notion de contradictoire doit ici être entendue dans un
sens restrictif, dans la mesure où l’administration peut très bien mettre en œuvre son droit de
communication sans en informer le contribuable et donc sans engager la moindre discussion
contradictoire avec lui.

Mais, l’administration ne peut en revanche utiliser les informations obtenues à l’encontre du


contribuable, si elle n’a pas l’obligation d’engager un débat contradictoire avec le particulier
soumis au droit de communication dans les conditions évoquées.

En outre, La vérification d’une comptabilité peut exiger une intervention inopinée de la part de
l’administration fiscale, en vue de procéder à la constatation des éléments physiques de
l’exploitation. Ce contrôle inopiné doit rester compatible avec la garantie offerte au
contribuable de se faire assister par un conseil de son choix, avant le début d’une opération de
contrôle.

La procédure de constatation est ainsi irrégulière, en cas les investigations ont, par leur nature
et leur ampleur, constitué une vérification de comptabilité.

Mais nous observons ici, qu’il n’y a en principe vérification de comptabilité que dans la mesure
où l’administration se livre à un examen critique des documents comptables : (comparaison des
données de fait résultant de l’examen des écritures comptables avec les déclarations du
contribuable et les observations matérielles).

Introduction

La relation de l’administration fiscale avec le contribuable, nous voyons souligner l’intérêt d’un
sujet longtemps négligé au Maroc. En effet, l’administration fiscale, incarnation de la puissance
publique a souvent maintenu avec les contribuables, des relations fortement teintées
d’unilatéralisme.

la substance de cette puissance publique, particulièrement l’administration fiscale, est que


combien même elle est soumise au droit, le droit ne la place pas sur le même pied d’égalité avec
un contribuable désorienté. Il a comme mission de service public, les administrations fiscales
sont chargées de s’assurer à ce que les contribuables s’acquittent de leurs dettes fiscales vis-à-
vis de la société. Pour ce but, le législateur l’a doté de plusieurs prérogatives : le recouvrement
forcé de l’impôt, le contrôle fiscal, l’imposition d’office…

Le contrôle fiscal collabore à l’élaboration des missions sociales, économiques et politiques, de


sorte que ses enjeux connaissent une large variété que nous pouvons les limiter à deux objectifs
primordiaux, le premier est une finalité budgétaire où l’État cherche à maximiser le rendement
financier de l’impôt. Le deuxième est une finalité répressive qui punit les contribuables
frauduleux et cherche à assurer une égalité et une justice fiscale. Alors, qu’est-ce que le pouvoir
de contrôle de l’administration fiscale? C’est quoi la relation de contribuable et l’administration
fiscal face au contrôle fiscal? quelles sont les garanties de contribuable au stade de contrôle
fiscal ? et comment les renforcer ?

La relation entre l’Administration fiscale et les contribuables reste, malgré d’importants efforts
déployés pour son amélioration, encore et souvent présentée comme conflictuelle et dans un
rapport déséquilibré et une relation de méfiance

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