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arbitraires ou injustifiées.
Introduction
Le prélèvement fiscal repose essentiellement sur le système déclaratif. L’impôt est
établi sur la base des déclarations du contribuable, pour satisfaire à son obligation de
indispensable que l’Etat puisse vérifier la conformité des déclarations fiscales aux
règles adoptées par le législateur. Un des principaux moyens utilisé pour atteindre cet
Le contrôle fiscal : c’est une action qui est lancée par le Trésor public dans le
but de vérifier que les déclarations fiscales réalisées par le contribuable
(qu’il soit un particulier ou une entreprise) concordent bien avec les éléments
dont disposent l’administration fiscale.
Le contrôle fiscal est une composante fondamentale de la fiscalité
sert à vérifier l’exactitude et la sincérité des déclarations du
contribuable afin de procéder, le cas échéant, à un rehaussement
d’impôts si la déclaration du contribuable comporte des divergences
par rapport à sa situation réelle.
En vertu du principe d’égalité devant l’impôt, chaque citoyen doit contribuer à la couverture
Tout contribuable est dans l’obligation de produire des déclarations sincères et exactes au vu
En effet, pour une grande part, les recettes fiscales de l’Etat proviennent d’impôts déclaratifs
(Impôt sur le revenu, Impôt sur les sociétés, TVA et droits d’enregistrement).
preuve du contraire.
déclarations souscrites.
Nonobstant les difficultés matérielles et les soucis que génère l’exercice du droit de
vérification, pour le contribuable objet d’un contrôle fiscal, il serait anormal, voire
absurde de
fiscale.
de vérification est soumis à une réglementation rigoureuse dont le non respect a pour
1. La détection de l’erreur
La rectification de ces erreurs s’intègre bien sûr dans le cadre d’une procédure de
Il peut s’agir, tout d’abord, d’une erreur purement matérielle tel que le cas d’une
erreur
fiscal ;
Ensuite, il peut s’agir d’une erreur dans l’applic ation des règles fiscales :
Enfin, l’erreur peut relever du domaine de l’omission. Il peut s’agir pa r exemple d’une
mention non portée sur la déclaration, voire d’une déclaration non produite.
Toutes ces irrégularités ou omissions qui ne mettent pas en cause la bonne foi du contribuable
peuvent être « réparées » soit depuis le bureau de l’administration, soit au cours d’un contrôle
fiscal externe. Mais ces rectifications de la matière imposable ne peuvent être effectuées sans
une mise en œuvre préalable d’une procédure spécifique alors même que ces irrégularités ou
Toutefois, l’erreur n’exclut pas un comportement frauduleux du contribuable qui agit dans le
s’analyser comme une erreur au sens premier du terme mais comme la décision réfléchie
d’éluder l’impôt.
2. La recherche de la fraude
Le contrôle fiscal ne vise pas uniquement à rectifier les déclarations inexactes. Il a également
un autre objectif à poursuivre qui est celui de sauvegarder l’équité économique entre les
Dans le CDPF, le législateur n’a utilisé l’expression « manœuvres de fraude fiscale » qu’une
seule fois au niveau de l’article 8. Par contre il a réservé la section IV du titre III pour les
En effet et à la lecture de l’article 101 dudit code, on déduira que la législation tunisienne
adopte une conception extensive de la notion de fraude fiscale parce qu’elle considère que
des infractions de fraude fiscale lorsqu’ils ont pour but d’éluder l’impôt.
Ainsi, la fraude fiscale s’entend des contribuables qui se soustraient de façon délibérée au
paiement de tout ou d’une partie de l’impôt par tout moyen, caractérisant une violation
La fraude, par sa variété, n’est pas passible des mêmes sanctions. Celles-ci dépendent de
l’ampleur plus ou moins caractérisée de la violation de la législation fiscale. Elle est alors
corrigée avec l’aide du dispositif des pénalités prévu par le CDPF voire par l’engagement de
poursuites pénales.
D'après l'examen du chapitre premier du titre trois du CDPF relatif aux sanctions fiscales
administratives, les pénalités sont proportionnelles aux droits en principal. Ainsi, à titre
d'illustration, l'article 81 du CDPF dispose en substance que, tout retard dans le paiement de
tout ou partie de l'impôt, est sanctionné par une majoration des droits de 0,5% par mois ou
fraction de mois de retard en l'absence d'intervention préalable des services du contrôle fiscal.
Aux termes de l'article 82 du CDPF, cette majoration est portée à 1,25% lorsque le retard dans
le paiement de l'impôt est constaté suite à l'intervention des services du contrôle fiscal.
Ces articles sanctionnent donc le non accomplissement d'une action positive. Il en résulte que
le législateur fiscal ne conçoit les sanctions administratives que sous l'angle des infractions
commettre l’infraction. Pour y parvenir, elle dispose de tout moyen légalement admis
La vérification préliminaire des déclarations fiscales, actes et écrits, a fait l'objet d'une
présentation légale de son objet. Selon les dispositions de l'article 37 du CDPF : il s'agit d'un
contrôle qui s'exerce sur la base des éléments y figurant et de tous documents, informations
ou renseignements dont dispose l'administration fiscale.
Cette vérification peut aussi se fonder sur les présomptions de fait ou de droit, et
peut porter sur une ou plusieurs années dans la limite de la prescription. Elle peut
également concerner un ou plusieurs impôts et taxes.
vérification préliminaire :
comptabilité.
Section 4 : Les moyens législatifs du contrôle fiscal
contrôle fiscal, d’un certains nombre de droits codifiés dans le CDPF. On citera
ceux qui sont
1. Le droit de communication
2. Le droit de visite
3. Le droit de perquisition
4. Le droit de saisie