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INTRODUCTION GENERALE

Le droit fiscal est une matière juridique. Comme toute discipline juridique, il
relève de règles légales à observer. En effet, « l’impôt est un procédé de répartition
des charges de l’Etat entre les individus telles qu’elles résultent de leurs
participations aux opérations de biens et services. Aussi la mise en œuvre des
règles fiscales suppose une présentation chiffrée des données et des résultats ».1

« Peu de citoyens paient leurs impôts de gaieté de cœur. De même, personne


n’envisage avec plaisir le contrôle de ses déclarations fiscales, mais nous pouvons
tous y être confrontés un jour ou l’autre ».2

L’un des objectifs principaux assignés à la direction générale des impôts et


domaines est de veiller à la stricte application de la loi fiscale et des textes
subséquents et de lutter efficacement contre la fraude fiscale. Et la vérification
des déclarations de revenu faites par les contribuables en vue de la détermination
de la base d’imposition en vue de payer l’impôt sur le Revenu (IR) ou l’Impôt sur
les Sociétés (IS).

Toutefois, les pratiques relèvent qu’au niveau international les procédures de


contrôle fiscal sont très différentes. Elle est le reflet de la diversité des politiques
et des traditions administratives, ainsi que du consensus social plus ou moins
important autour des activités de contrôle. Le but du contrôle fiscal est d’assurer
que les membres de la collectivité participent selon leur faculté contributive aux
charges de l’Etat et de détecter celui qui ne se soumet pas à ses obligations fiscale
afin d’établir une égalité pour tous devant l’obligation du paiement de l’impôt. A
cette fin un rôle bien déterminé est dévolu au contrôle fiscal.

Les divers moyens de contrôle de l’administration, et plus particulièrement la


procédure de vérification de comptabilité, ont la particularité de mettre face à face

1
Tiré de FISCAL TRAITE PRATIQUE DE LA FISCALITE SENEGALAISE (Omar Aliou CISS) page 27
2
Tiré de Droits et obligations du contribuable face au contrôle fiscal Avant-propos de Didier Reynders, Ministre
des Finances de la France Mars 2002

1
les agents des impôts et des domaines et le contribuable, les premiers ayant, avec
eux, la toute-puissance de l’administration. C’est la raison pour laquelle il a paru
nécessaire au législateur sénégalais à travers le Code Général des Impôts (CGI),
édifié par la loi n° 2012-31du 31 décembre 2012 publié au Journal Officiel (JO)
n°67063 révisé dernièrement par la loi n°2015-064, plus précisément en son livre
VI de l’exercice du contrôle et des garanties du contribuable, de protéger les
contribuables en fixant un certain nombre de limites au pouvoir des agents
vérificateurs. Certaines règles ont ainsi été édictées en vue d’organiser la
procédure de vérification de comptabilité, et de l’encadrer, voir de limiter le
pouvoir des agents de l’administration fiscale. Ces règles sont communément
appelées « garanties du contribuable », ce qui est en rapport avec l’objet de notre
sujet d’étude : « les garanties du contribuable en matière de contrôle fiscal ».

Les garanties, au sens de notre sujet, représentent les droits attribués aux
contribuables dans le processus de la vérification par l’administration fiscale. Le
contribuable, quant à lui, est toute personne qui doit contribuer aux dépenses
publiques, qui paie des impôts.

Par contre, le contrôle fiscal est l'action menée par un ou des représentants de
l’administration fiscale afin de vérifier que les déclarations faites par le
contribuable personne physique ou morale sont en conformité avec les revenus
acquis sur le territoire d’imposition. Il est vrai que les garanties du contribuable
sont prévues pour toutes les procédures de contrôle, mais celles entourant la
procédure de vérification de comptabilité, déjà importantes à leur origine, ont été
particulièrement renforcées

En effet, cette vérification, effectuée sur la comptabilité du contribuable, est d’une


importance capitale en raison notamment des grands enjeux qu’elle renferme, en
matière de recettes pour le Trésor public, mais aussi des risques énormes qu’elle

3
Code Général des Impôts 2013 du Sénégal
4
Code Général des Impôts 2015 du Sénégal

2
peut faire peser sur la trésorerie des contribuables. L’importance des garanties se
mesure ainsi, à travers les sanctions variées qui s’attachent à leur violation des
principes fiscaux. Ces garanties apparaissent ainsi comme la manifestation du
souci du législateur de protéger les contribuables face à l’impératif de résultat qui
préside souvent à l’action de l’administration fiscale, en général, et des agents
vérificateurs en particulier.

A cet effet, il est nécessaire de se poser la question à savoir quelles sont les
garanties dont bénéficie le contribuable face à la puissance de l’administration
fiscale dans le processus de contrôle ? Autrement dit, de quels droits peuvent se
prévaloir le contribuable lors de la vérification par l’administration fiscale ?

L’étude d’un tel sujet revêt un intérêt théorique du fait que plusieurs auteurs
comme Thierry LAMBERT5 ont jugé ces garanties ou droits du contribuable
insuffisants. Cela se traduit par l’idée développé par cet auteur qui illustre ce
rapport de force comme le combat de « David contre Goliath »6. Alors que,
d’autres sous entendent que l’administration fiscale doit disposer de prérogatives
et de moyens de persuasion pour imposer une certaine ligne de conduite aux
contribuables pour un respect des normes de déclaration et de paiement de
l’impôt. Elle soulève un intérêt pratique dans la mesure où il montre que
l’effectivité de la garantie permet d’instaurer un climat de confiance entre le
contribuable et l’administration fiscale, ce qui réduit par la même occasion la
réticence à l’impôt.

Ainsi, il sera très important de passer en revue toutes les garanties offertes au
contribuable dans la procédure de contrôle fiscal plus précisément, celle de
vérification de comptabilité.

5
Maître de Conférences à l'Université de Paris XIII- Professeur à Aix – Marseille Université Président de l'Institut
international des sciences fiscales (2iSF)
6
Expression que l’on utilise pour qualifier un combat entre des adversaires de forces inégales.

3
Il y a lieu donc, d’opérer un classement chronologique suivant les étapes de la
vérification par rapport aux droits dont dispos le contribuable pour chaque phase,
et les conséquences qui en découlent.

En considération de tout ce qui précède, nous allons dans un premier chapitre


déterminer les garanties préalables à la vérification (Chapitre 1) ; et dans un
deuxième chapitre définir les garanties après la vérification (Chapitre 2).

4
CHAPITRE 1 : LES GARANTIES PREALABLES A LA VERIFICATION

Dans le processus de vérification de la comptabilité par l’administration fiscale,


le respect de certains droits qui sont accordés aux contribuables est primordial.
Dans l’optique de la mise en œuvre des garanties accordées aux contribuables, il
est à distinguer des garanties en cas de contrôle sur place (section 1) et celles
concomitantes au contrôle sur place (section2).

SECTION 1 : EN CAS DE CONTROLE SUR PLACE

Quand l’administration fiscale prévoit un contrôle de la comptabilité d’un


contribuable, elle se doit de respecter deux (2) préalables pour s’assurer de la
conformité de son action de vérification. Il s’agit de l’avis de vérification
(paragraphe 1) et de l’avis de passage (paragraphe 2).

PARAGRAPHE 1 : L’AVIS DE VERIFICATION

L’avis de vérification est le document par lequel le contribuable est informé de la


vérification envisagée. Il s’agit d’une pièce essentielle qui donne le caractère de
premier acte de vérification à la première intervention sur place.

A ce propos, l’article 586 al I du CGI dispose : « Avant l’engagement d’une des


vérifications prévues aux articles 579, 582 et 583, l’administration des impôts
doit, sous peine de nullité de la procédure, adresser ou remettre au contribuable
un avis de vérification. Un délai minimum de cinq jours doit être observé entre la
réception de l’avis par le contribuable et la date de la première intervention. Cet
avis doit également être accompagné de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié. Les dispositions contenues dans cette charte sont extraites du
présent livre et sont opposables à l’administration »7.

7
CHAPITRE VI : EXERCICE DU CONTRÖLE ET GARANTIEES DU CONTRIBUABLE ; SECTION I : DISPOSITIONS
APPLICABLES AUX INTERVENTIONS SU PLACE ; SOUS-SECTION 1 : AVIS DE VERIFICATION ET CHARTE DU
CONTRIBUABLE (LOI n°2015-06) CGI 2015 pourquoi en majuscule

5
Il ressort de l’analyse de cette disposition que l’avis de vérification comporte deux
obligations de l’administration envers le contribuable à vérifier. Il s’agit des
mentions visées par l’avis de vérification, des dérogations ainsi que des
conséquences en cas de non respect et de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié.

Il doit être mentionné sur l’avis de vérification adressé au contribuable à vérifier


les informations suivantes énumérées par l’art. 586 al II :

- La nature de la vérification : dans cette partie l’administration devra


montrer s’il s’agit d’une vérification de comptabilité qui a pour objectif
d’examiner les écritures comptables d’une entreprise, que celle-ci soit
individuelle ou sous la forme de société. Ces écritures comptables sont alors
confrontées à certaines données ou faits pour vérifier l’exactitude des
déclarations. Elle peut porter sur toutes les catégories d’impôts et taxes ; ou
d’une vérification de la situation fiscale personnelle qui est l’opération par
laquelle l’administration contrôle la cohérence entre, d’une part, les
revenus déclarés d’une personne physique et d’autre part, sa situation
patrimoniale, en vue d’assurer l’établissement des impôts et taxes éludés.
Il peut concerner les résidents fiscaux mais également des non- résidents si
ceux-ci sont soumis à l’impôt sur le revenu.
- La date de la première intervention sur place ou de la première convocation
au titre de l’examen de situation fiscale personnelle : il correspond à la date
exacte du premier passage, des agents vérificateurs, su place pour une
première vérification dans le cadre du contrôle ou de la convocation du
contribuable soumis à l’IR pour l’apport de certaines pièces comptables.
- Les périodes soumises à la vérification, à moins qu’il ne soit mentionné la
vérification vise la période non prescrite : l’administration devra indiquer
la période d’exercice soumise au contrôle c est à dire les mois ou l’année
d’activité du contribuable. Sauf si elle notifie un contrôle à caractère

6
général qui portera sur n’importe quelle période choisie par
l’administration fiscale à par celle prescrite qui peuvent plus faire l’objet
de vérification.
- Les impôts, droits, taxes et redevances soumis à vérification, à moins que
ne soit mentionné le caractère général de la vérification : il doit être
mentionné des obligations des contribuables soumis à la vérification, sauf
dans le cas où il est fait mention spéciale d’une vérification générale des
obligations fiscales.
- La possibilité pour le contribuable de se faire assister par un conseil de son
choix : qui est un droit d’assistance pour le contribuable pour les différentes
actes qui seront entrepris dans le cadre de la vérification.
- Les pièces et documents nécessaire à l’exercice de la vérification : il s’agit
des différents documents dont l’administration aura besoin pour effectuer
les vérifications et les comparaisons relatives aux déclarations effectuées.
- Les prénoms, noms et signatures des vérificateurs et leur chef de service :
qui décrit une identification et une authentification du document notifiant
la vérification adressée au contribuable.

Cependant des dérogations sont accordées à l’administration par l’al III et IV de


l’art 586 qui dispose : « III. Lorsque des mentions prévues au II ne figurent pas
sur l’avis remis au contribuable, ou lorsque celui-ci comporte des erreurs ou en
cas de changement de vérificateur, l’administration des impôts envoie un avis
rectificatif au contribuable concerné. Toutefois, cette possibilité n’est offerte que
durant la procédure de vérification.

IV. au cours d’un contrôle, l’administration des impôts peut remettre au


contribuable un avis complémentaire pour vérifier des impôts, droits, taxes,
redevances ou périodes non visés par l’avis initial. »

En plus, des mentions particulières de l’avis de vérification, il doit être


accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable. Elle renseigne

7
le contribuable sur le déroulement de la vérification et les limites au pouvoir des
agents de l’administration fiscale. De ce fait, elle comporte des mentions prévues
par les textes, se transmet selon des normes biens définies, et à une portée non
négligeable dans la procédure de vérification. La non remise préalable de la charte
entraine la nullité de la procédure. Il est à préciser que les dispositions contenues
dans la charte sont opposables à l’administration.

PARAGRAPHE 2 : L’AVIS DE PASSAGE

L’avis de passage constitue un préalable du contrôle ou de la vérification


envisagé sur un contribuable. Il est prévu par l’article 587 al I du CGI qui dispose :
« I. Avant l’engagement d’une des vérifications prévues aux articles 578 et 581,
l’administration des impôts doit, sous peine de nullité, remettre au contribuable
un avis de passage ». Il est aussi prévu dans les dispositions de l’art 587 al II de
ce même code les mentions qui doivent figurer dans l’avis de passage. Elles sont
aux nombres de six (6) et sont énumérées comme suit :

- La nature du contrôle : décrire s’il s’agit d’un contrôle sur pièce ou d’un
contrôle sur place. Ces contrôles sont définis par les dispositions des
articles 580 à 585 du CGI.
- La date de la première intervention sur place : le jour où les agents
vérificateurs passent pour le début de la vérification sur place.
- Les périodes soumises à contrôle : c’est la période de l’exercice de l’activité
du contribuable qui est soumise au contrôle de l’administration fiscale.
- La possibilité pour le contribuable de se faire assister d’un conseil de son
choix : c’est un droit accordé au contribuable dans le but de disposer de
moyens de défense et d’un expert qui pourra agir en son intérêt.
- Les pièces et les documents à présenter : c’est les différents documents qui
permettent au vérificateur de pouvoir définir si le contribuable respecte les
règles de l’imposition et de la déclaration de revenu.

8
- Les prénoms, noms et signature des vérificateurs et de leur chef de service :
qui permet une authentification et donne une autorité à l’avis de passage en
nommant les acteurs qui effectueront la vérification ainsi que leur supérieur
hiérarchique.

Cependant, il peut arriver que certaines de ces mentions soient omises par
l’administration. Ce manquement est régi par l’alinéa III de l’article 587 qui
dispose : « lorsque des mentions prévues au II ne figurent pas sur l’avis remis au
contribuable, ou lorsque celui-ci comporte des erreurs ou en cas de changement
de vérificateur, l’administration des impôts envoie un avis rectificatif au
contribuable concerné. Toutefois, cette possibilité n’est offerte que durant la
procédure de contrôle ».

De par ces deux paragraphes on constate une nette ressemblance entre l’avis de
vérification et l’avis de passage qui constituent des garanties préalables au
contrôle par l’administration fiscale. Il est à noter que le non respect de ces
prérogatives par l’administration entraine une nullité du contrôle envisagée.

SECTION 2 : LES GARANTIES CONCOMITANTES AU CONTRÔLE


SUR PLACE

Dans la logique d’un contrôle fiscal le code général des impôts du Sénégal, hormis
les garanties préalables, accorde au contribuable des droits dont il peut se
prévaloir au cours du contrôle qui s’effectue. Il s’agit en principe de la garantie
sur la durée de la vérification (paragraphe 1) et celle sur la suspension de la
vérification (paragraphe 2).

PARAGRAPHE 1 : LA DUREE DE LA VERIFICATION

Le droit de contrôle dont dispose l’administration des impôts sur le contribuable


doit s’effectuer dans des délais bien impartis avec cependant quelques
prorogations et quelques exceptions qui échappent à la limitation de la durée du

9
contrôle sur place. Ces règles sont énoncées par les articles 589 à 591 du CGI,
réformé par la loi n°2015-06.

L’article 589 décrit, en son al I, la durée des opérations de vérification de la


comptabilité et des conditions pour que celle-ci soit prorogées.

Il dispose : « Les opérations matérielles de vérification de comptabilité ne


peuvent s’étendre sur une période de plus de douze mois, à compter du jour de la
première intervention sur place tel que indiqué dans l’avis de vérification.

Les opérations matérielles de vérification de comptabilité des entreprises dont le


montant du chiffre d’affaires annuel est inférieur à 1.000.000.000 FCFA HT, pour
chacune des années de la période vérifiée, ne peuvent pas s’étendre sur une
période supérieure à quatre mois, à compter du jour de la première intervention
sur place tel que indiqué dans l’avis de vérification.

Ces durées sont prorogées :

 a) des délais nécessaires à l’Administration pour obtenir les relevés de


compte du contribuable vérifié lorsqu’il ne les a pas intégralement produits
dans le délai figurant sur la demande qui lui est adressée ;
 b) du temps pris par les autorités étrangères pour fournir des
renseignements sur la personne vérifiée ou pour faire connaitre leur
décision sur une demande initiée par l’administration des impôts à leur
destination, lorsque le contribuable a pu disposer de revenus à l’étranger ou
en provenance de l’étranger ;
 c) de six mois supplémentaires, en cas de découverte, au cours du délai
initial d’un an, d’une activité occulte ou non déclarée par le contribuable
vérifié. ».

En son alinéa II cet article 589 donne la même description, que celle de l’al I, de
la durée de la vérification, mais cette fois pour la situation fiscale personnelle
c'est-à-dire relative à l’impôt sur le revenu de la personne physique.
10
Elle dispose : « Les opérations matérielles d’examen de la situation fiscale
personnelle ne peuvent s’étendre sur une durée supérieur à un an à compter du
jour de la première convocation du contribuable tel que indiqué dans l’avis de
vérification.

Cette durée est prorogée :

 a) des délais nécessaires à l’Administration pour obtenir les relevés de


compte du contribuable vérifié lorsqu’il ne les a pas intégralement produits
dans le délai figurant sur la demande qui lui est adressée ;
 b) du temps pris par les autorités étrangères pour fournir des
renseignements sur la personne vérifiée ou pour faire connaitre leur
décision sur une demande initiée par l’administration des impôts à leur
destination, lorsque le contribuable a pu disposer de revenus à l’étranger ou
en provenance de l’étranger ;
 c) d’une année supplémentaire, en cas de découverte, au cours du délai
initial d’un an, d’une activité occulte ou non déclarée par le contribuable
vérifié ;
 d) d’une année supplémentaire, lorsque, dans le délai initial d’un an, est
ouverte à l’encontre du contribuable vérifié, une instance devant les
juridictions. ».

Au terme des dispositions de l’article 589, on peut souligner que la vérification


est soumise à des délais par rapport au chiffre d’affaire du contribuable.
Cependant il existe des situations pour lesquelles la limitation de la durée du
contrôle sur place ne prend pas application. Ces situations sont énoncées par
l’article 590 du CGI qui dispose : « La limitation de la durée du contrôle sur place
prévue à l’article 589 ne s’applique pas :

 1° au contrôle des comptes financiers utilisés à titre privé et professionnel,


dans le cadre d’un examen de la situation fiscale personnelle ;

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 2° au contrôle des comptes utilisés pour l’exercice d’activités distinctes,
dans le cadre d’une vérification de comptabilité ;
 3° pour l’instruction des observations ou des requêtes présentées par le
contribuable après l’achèvement des opérations de contrôle. ».

Il est aussi prévu que le contribuable qui demande l’annulation de la procédure de


vérification pour dépassement de la durée légale doit produire deux documents
énoncés par l’article 591. Il s’agit de :

 1° l’avis de vérification qui mentionne le début des opérations matérielles


de vérification ou la première convocation en matière d’examen de
situation fiscale personnelle ;
 2° le procès verbal de la réunion de synthèse qui indique la fin des
opérations matérielles de vérification.

Par la suite le service vérificateur peut, pour justifier la prorogation ou la durée de


la vérification, apporter tout document ou tout fais de nature à rendre inopposable
la durée légale invoquée par le contribuable.

PARAGRAPHE 2 : LA SUSPENSION DE LA VERIFICATION

Le processus de vérification se doit de respecter le délai imparti par les


dispositions de l’article 589 du CGI. Cependant, il peut arriver que
l’administration des impôts observe une suspension de la vérification du
contribuable. Celle-ci est énoncée par l’article 592 du CGI et ne peut excéder trois
mois, elle doit faire l’objet d’une notification ou d’information vis à vis du
contribuable vérifié. Elle peut découler d’une incapacité pour l’agent vérificateur
de pouvoir se présenter au lieu de la vérification du fait de cas de force majeur ou
de manque de disponibilité. Par exemple, il peut arriver qu’il soit en séminaire de
formation, en voyage d’affaires, sur un dossier qui ne peut attendre, en mauvaise
santé, etc.…

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En cas de reprise de la procédure de contrôle, le contribuable est informé suivant
la même forme que celle utilisée pour notifier la suspension.

La suspension de la vérification entraine en même temps la suspension des délais


prévus par l’article 589 jusqu'à la reprise des opérations de contrôle.

En cas de dépassement du délai de trois mois accordés à l’administration pour la


suspension de la vérification, la procédure est frappée de nullité et met fin à la
vérification du contribuable avec toutes les conséquences de la nullité.

Le respect des préalables de la vérification du contribuable par l’administration


des impôts est un gage de la mise en vigueur des droits accordés au contribuable
dans le processus de contrôle. De plus l’inobservation, des garanties qui sont
préalables (avis de vérification, avis de passage) et concomitantes (durée de la
vérification, suspension de la vérification) à la procédure de vérification, peut
entrainer la nullité de cette procédure, car elle constitue une entorse à la loi fiscale
énoncée par les dispositions du CGI.

Hormis ces droits que l’administration des impôts se doit de respecter à l’encontre
du contribuable vérifié, il existe des garanties qui surviennent après la vérification.
Ces garanties sont des droits dont dispose le contribuable vérifié afin de ne pas
subir la toute puissance de l’administration.

CHAPITRE 2 : LES GARANTIES APRES LA VERIFICATION

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Quels que soient les résultats du contrôle et la procédure suivie, l’administration
fiscale doit informer le contribuable des résultats du contrôle. Ceci constitue les
droits liés à la notification de l’administration au contribuable vérifié de l’issue
du contrôle effectué. Dans la mesure d’une confirmation de redressement suite à
des manquements relatés par la vérification, il est accordé des droits au
contribuable d’effectuer des recours.

SECTION 1: LES DROITS LIES A LA NOTIFICATION

A la suite de la notification de l’administration des impôts découlant des


conclusions suite à la procédure de vérification, le contribuable dispose de droit
de réponse (Paragraphe 1) pour apprécier les dites conclusions et peut même
évoquer des irrégularités de la procédure d’imposition (Paragraphe 2) qui peuvent
être frappées de sanctions.

PARAGRAPHE 1 : LE DROIT DE REPONSE


A la notification préalable de l’administration suite à la vérification, le
contribuable n’est pas privé du droit de riposte. Il dispose alors d’un délai de 30
jours à la réception des documents pour formuler ses observations et indiquer à
l’administration les points sur lesquels il marque son accord et les points de
désaccord (article 611 du CGI).
Le délai de 30 jours commence à courir à compter du jour où l’intéressé a reçu la
notification ; on ne tient pas compte pour le calcul du délai, de la réception ni celui
de son échéance.
Lorsque le dernier jour tombe un samedi ou un jour de férié, le délai est prorogé
jusqu’au premier jour ouvrable suivant.
Dans le délai qui est imparti, le contribuable à une faculté, il peut soit accepter le
redressement proposé, soit présenter des observations lesquelles peuvent prendre
la forme d’un refus total ou partiel.

14
A défaut de réponse du contribuable dans le délai de 30 jours, son silence vaut
acceptation tacite. C’est l’application de l’adage du langage courant « Qui ne dit
mot consent ». Contrairement en droit commun, le silence du contribuable
équivaut à son consentement des impositions établies.
Mais dans ce cas, l’administration fiscale doit attendre l’expiration du délai pour
mettre en recouvrement l’imposition, faute de quoi celle-ci serait irrégulière.
En cas de non-acceptation, le contribuable peut formuler des observations dans
les délais légaux. Il peut alors rejeter partiellement ou totalement les
redressements envisagés par l’administration fiscale.
Si l’administration reconnaît le bien fondé des observations du contribuable en
tout ou en partie, elle abandonne ou modifie sa proposition de redressement. Si
elle change le motif dont il avait assorti la notification, il doit en avertir le
contribuable et lui laisser encore un nouveau délai de 30 jours pour répondre.
Dans tous les cas, l’administration fiscale doit impérativement notifier à l’assujetti
dans le délai de trois(3) mois à compter de la date de réception des observations
formulées par ce dernier, un écrit pour confirmer les redressements ou accepter
ses observations.
Le défaut de réponse dans le délai susvisé vaut consentement tacite des
observations du contribuable.

PARAGRAPHE 2 : LES SANCTIONS DES IRREGULARITES DE LA


PROCEDURE D’IMPOSITION

Le contrôle effectué par l’administration des impôts sur le contribuable est un


processus qui doit respecter certains préliminaires. L’irrégularité de la procédure
entraine des sanctions qui influent sur la finalité du contrôle et du redressement
envisagé. Ces irrégularités et leurs sanctions sont énoncées par l’article 603 du
CDI qui détermine de manière générale deux catégories d’irrégularités : ceux qui
entrainent la décharge des pénalités et non des droits dus en principal et des
intérêts de retard ; et ceux qui entrainent la nullité de la procédure.

15
1- Pour ce qui est des irrégularités, entrainant la décharge des pénalités et non des
droits dus en principal et des intérêts de retard, elles se constituent :

- Du défaut de mention sur la notification de la faculté de se faire assister


d’un ou de deux conseils de son choix ;

- De l’absence d’information du contribuable notifié du délai de réponse dont


il dispose ;

- De l’absence de signature d’un agent ayant au moins le grade d’inspecteur


dans la notification ;

- Et du défaut de saisine des commissions, spéciales en matière de droits


d’enregistrement et celle paritaire de conciliation, visées à l’article 700 du
CGI.

Lorsque ces irrégularités précitées sont constatées, l’administration doit


prononcer l’annulation des pénalités réclamées au contribuable. La procédure de
redressement peut toutefois être reprise à la condition que le délai de reprise ne
soit pas expiré.

2- Pour ce qui est des irrégularités, entrainant la nullité de la procédure, elles se


constituent :

- Du défaut de remise préalable d’un avis de vérification sur place


accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié ;

- De l’absence d’indication dans l’avis de vérification de la faculté offerte au


contribuable : de se faire assister par un ou deux conseils de son choix ; des
impôts, taxes et autres prélèvements visés par le contrôle ; des années ou
périodes soumises à la vérification ; la signature d’un agent ayant au moins
le grade d’inspecteur ;

- Du non respect du délai prévu entre la réception de l’avis de vérification et


le début des opérations de contrôle ;

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- De l’absence de débat oral et contradictoire dans le cadre de la vérification
de comptabilité ;

- De l’absence de débat contradictoire dans le cadre de l’examen de la


situation fiscale personnelle d’un contribuable ;

- De l’emport irrégulier de documents dans le cadre de la procédure de


vérification ;

- De la vérification d’impôts, taxes, redevances ou de périodes dont le


contrôle n’est pas prévu dans l’avis de vérification ;

- Du dépassement irrégulier des périodes de vérification sur place ;

- Du renouvellement par l’administration d’un contrôle sur place déjà achevé


pour un impôt ou un groupe d’impôts et pour une période déterminée sauf
en cas de survenance d’un élément nouveau ;

- Et du défaut d’indication dans la notification des motifs de droit ou de faits


qui fondent les redressements.

Lorsque les irrégularités entrainant la nullité de la procédure sont constatées, elles


entrainent l’annulation des droits de toute nature réclamés au contribuable et font
obstacle à la possibilité pour l’administration de procéder à de nouveaux
redressements au titre de la même période d’imposition pour les mêmes impôts,
taxes et redevances.

En plus l’article 603 dispose en ses alinéas III et IV qu’ : « en ce qui concerne les
personnes morales dont les associés sont personnellement soumis à l’impôt pour
la part des bénéfices correspondant à leurs droits, la procédure de vérification des
déclarations est suivie entre l’administration des impôts et la personne morale
elle-même.

17
Les associés des personnes morales susvisés sont fondés à opposer à
l’administration toutes les irrégularités commises par elle dans la procédure
d’imposition.

Les irrégularités constatées dans la vérification de la comptabilité d’une personne


morale imposable à l’impôt sur les sociétés n’ont pas pour effet d’entrainer la
décharge des suppléments d’impôt sur le revenu auxquels sont valablement
assujettis les bénéficiaires de revenus réputés distribués.

Lorsque l’administration décide de suivre la procédure de redressement


contradictoire dans le cas d’un contribuable susceptible d’être taxé d’office au
sens de l’article 617, les irrégularités commises dans ladite procédure son sans
incidence sur la validité de l’imposition établie. ».

Avec toutes ces dispositions réglementaires visant la protection du contribuable,


dans les phases d’avant vérification et concomitante à la vérification, le législateur
sénégalais a prévu des droits relatifs à la confirmation de redressement pour le
contribuable vérifié.

SECTION 2 : LES DROITS LIES A LA CONFIRMATION DE


REDRESSEMENT

A la réception de la confirmation de redressement de la part de l’administration


des impôts, le contribuable peut en cas de désaccord saisir la commission paritaire
de conciliation pour le règlement du dit désaccord (Paragraphe 1). Dans le cas où
le contribuable accepte la confirmation de redressement, il peut dans le cadre de
recouvrir à la dette fiscale qui lui est astreinte faire un recours de remise gracieuse
(Paragraphe 2).

PARAGRAPHE 1 : LE RECOURS A LA COMMISSION PARITAIRE DE


CONCILIATION

18
La nouvelle loi n°2015-06 en son article 700 du CGI a institué, dans le cadre de
l’exercice du droit de recours par le contribuable, une instance dénommée
Commission paritaire de conciliation. Ladite commission qui est un organe
consultatif, est compétente pour connaître de tout désaccord entre le contribuable
et l’administration portant sur des questions de fait relatives à des rappels de droit
initiés à la suite de contrôle sur place.

Au terme de l’article 704 du CGI, qui définie la compétence de la commission


paritaire de conciliation, peuvent notamment être soumis à la commission les
litiges relatifs aux cas suivants :

- L’appréciation du caractère excessif ou non du taux d’amortissement


pratiqué ;

- Si des réparations ont ou non pour effet de prolonger, de manière notable,


la durée d’utilisation de biens amortissables ;

- L’appréciation du caractère normal ou anormal d’un acte de gestion ;

- L’appréciation du caractère probant ou non d’une comptabilité ;

- La détermination du chiffre d’affaires réalisé par une entreprise ;

- La valeur probante du mode de comptabilisation des travaux en cours.

Dans l’une ou l’autre de ces cas précités la commission compétente est celle du
principal établissement de l’entreprise, ou du siège social s’il s’agit d’une société.

La procédure de saisine et le fonctionnement de la commission sont prévus ainsi


qu’il suit dans les dispositions de l’article 701 du CGI. Le contribuable dispose
d’un délai de trente jours à compter de la réception de la confirmation de
redressement pour saisir la commission. Elle est saisie par lettre adressée au
Directeur Général des Impôts et des Domaines sur les questions qui relèvent de
sa compétence, accompagnée des pièces de la procédure.

19
Dans les quinze jours qui suivent sa réception, le Directeur Général des Impôts et
des Domaines transmet la demande du contribuable, avec les observations du
service de contrôle, au président de la commission pour avis. Cette dernière se
réunit sur convocation de son président, par lettre recommandée avec accusé de
réception ou par tout autre moyen susceptible d’assurer la convocation des
membres avec date certaine de réception de celle-ci.

La commission est composée suit :

- Un magistrat désigné par la Cour des comptes qui en assume la présidence ;

- Deux représentants de la DGID ;

- Un expert comptable, représentant l’Ordre national des experts comptables


et comptables agréés ;

- Un expert fiscal, représentant l’Ordre national des experts et évaluateurs


agréés :

- Et un représentant de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture.

Cependant le secrétariat est assuré par un agent ayant au moins le grade


d’Inspecteur des impôts et des domaines.

Les parties à la conciliation sont convoquées vingt jours au moins avant la date
de la réunion et transmettent leurs observations écrites. Le contribuable peut se
faire assister par une personne de son choix, ou se faire représenter par un
mandataire dûment habilité. La commission délibère valablement lorsque la
majorité de ses membres est présente. En cas de partage de voix, celle du président
est prépondérante. Elle est tenue de notifier son avis, signé de l’ensemble de ses
membres présent, au Directeur général des Impôts et des Domaines et au
contribuable concerné dans les huit jours qui suivent la réunion.

L’administration fiscale se doit d’informer le contribuable de sa décision suite à


l’avis de la commission. Car il faudra le noter, l’avis de la commission ne lient
pas les parties.
20
Les irrégularités qui peuvent affecter la compétence matérielle ou géographique
de la commission, sa composition, le déroulement de la séance, ou la motivation
de l’avis qu’elle a rendu, ne constituent pas une cause de nullité de la procédure
d’imposition. En plus, lorsqu’un membre de la commission a des intérêts auprès
du contribuable concerné ou est en relation d’affaire avec celui-ci, il ne peut
participer aux délibérations.
Dans le cas où le contribuable accepte le redressement qui découle du contrôle
effectué par l’administration fiscale, il peut faire appel à un recours de remise
gracieuse.

PARAGRAPHE 2 : LE RECOURS A LA PROCEDURE DE REMISE


GRACIEUSE

Le contribuable vérifié, qui reconnait le bien fondé d’une imposition établie en


son encontre, peut introduire auprès de l’autorité supérieure hiérarchique de
l’agent vérificateur une demande en remise ou modération. Cette demande tend à
obtenir de la bienveillance administrative avec la remise ou la modération soit
d’impositions régulièrement établies soit de pénalités.

Les recours gracieux sont adressés aux autorités compétentes par le redevable ou
son représentant. Selon l’article 706 du CGI, les demandes en remise ou
modération doivent, quel que soit leur objet et le montant des cotisations, être
portées à la connaissance du Ministre chargé des Finances. Toutefois, cette
prérogative peut être exercée par le Directeur général des Impôts et des Domaines
sur délégation du Ministre chargé des finances dans les limites précisés par la
délégation.

Aucune condition de délai n’est requise pour la présentation du recours. Dans le


cadre des recours gracieux, les pénalités peuvent faire l’objet soit d’une remise ou
d’une modération proprement dite ou d’une transaction qui est une convention
portant réduction des pénalités, qui peut intervenir entre l’Administration et le

21
contribuable lorsque ces pénalités ne sont pas encore définitives (c’est à dire
lorsque le contribuable dispose encore du moyen de les contester suivant la
procédure contentieuse).

La transaction peut être consentie d’office ou à la demande du redevable. Elle ne


peut porter que sur des majorations de droits ou des amendes fiscales à l’exclusion
des intérêts de retard et des amendes pénales.

Les remises ou modérations proprement dites s’appliquent d’une part à l’égard


des pénalités définitives et d’autres part à l’égard des pénalités pour lesquelles la
transaction est exclue même si ces pénalités ne sont pas définitives, dés lors que
les droits en principal auxquels elles se rapportent ne sont pas contesté. Elles
peuvent être prononcées d’office ou sur demande des contribuables.

Cette demande doit être déposée auprès du chef du service des impôts compétent
avec l’ensemble des justificatifs de la situation ayant motivé la demande.

CONCLUSION GENERALE

« Il est une valeur que les théoriciens du droit (…) regardent comme fondamentale
: c’est la sécurité juridique. Ils la placent avant la justice même, et avant le progrès

22
: c’est elle qu’il convient de sacrifier en dernier lieu, parce qu’elle conditionne les
deux autres.» 8

Les garanties du contribuable en matière de contrôle fiscal sont des droits accords
pour assurer la sécurité et la défense du contribuable face à la puissance de
l’administration.

De l’avis de vérification ou l’avis de passage le contribuable se voit ici accordé


un droit qui lui permet de se préparer à la vérification et de préparer ses moyens
de défenses sans faire obstruction à la loi. Ainsi l’avis constitue un préalable des
garanties mais aussi des obligations rattachées à la procédure de vérification.

Le contrôle fiscal est soumis à des durées bien définies dont le respect par
l’administration est obligatoire. Cependant des dérogations à cette durée de la
vérification sont accordées à l’administration selon les conditions énumérées par
l’article 589 du CGI. En plus ce contrôle peut être suspendu par l’administration
pour une durée qui ne peut excéder trois mois sous peine de nullité de la procédure
engagée.

Après la procédure de vérification le contribuable bénéficie de droit de réponse


lié à la notification de l’administration fiscale sur les conclusions de la procédure
achevée. Ce droit de réponse permet au contribuable de présenter des moyens de
défenses contre tous désaccord envers les remarques de la vérification. Ainsi
pourrons être soulevées des irrégularités sur la procédure de vérification, s’il en
existe, qui seront sanctionnées selon les dispositions de l’article 605 du CGI par
une annulation des pénalités réclamées ou par l’annulation des droits de toutes
nature réclamés au contribuable. Et de sanction d’autre nature selon qu’il s’agisse
de personne physique ou de personne morale.

8
J.CARBONNIER : né le 20 avril 1908 à Libourne et mort le 28 octobre 2003 à Paris, est un juriste français,
professeur de droit privé et spécialiste de droit civil.

23
Pour montrer sa volonté à protéger le contribuable, le législateur sénégalais a
même accordé des droits liés à la sanction découlant de la procédure de contrôle
fiscal qu’est le redressement qui empêche la saisie des juridictions de droit.

En premier un recours à une commission paritaire de conciliation pour permettre


au contribuable et à l’administration fiscale de trouver un terrain d’entente par
rapport à des désaccords sur le redressement notifié. Cependant les avis qui
découlent de cette commission n’ont pas force obligatoire à l’encontre des parties.

Et en seconde un recours à une remise gracieuse accordé au contribuable qui


accepte la confirmation de redressement qui lui est notifiée mais rencontre des
événements le mettant dans l’impossibilité de se libérer de sa dette fiscale. Donc
ce recours a comme objectif d’obtenir la clémence de l’administration fiscale.

Le contrôle fiscal exige de la part de l’Administration le respect des droits et des


garanties accordés au contribuable. Ainsi ce dernier dispose en sa faveur autant
d’informations que possible sur ses droits lors de la vérification fiscale.
Malheureusement dans la pratique, les contribuables ne maîtrisent pas les
mécanismes d’imposition souvent complexes et font recours très rarement au
service d’un conseil fiscal. Ils ignorent très souvent qu’une vérification irrégulière
est source de nullité du contrôle fiscal.
Toutefois, la sauvegarde des libertés individuelles ne saurait en rien excuser la
fraude fiscale. La réaction du contribuable, devant le prélèvement d’impôt, est
conditionnée par l’état de la morale et de la discipline fiscale. Plus cette morale
est faible, plus fortes seront les tendances à échapper à l’impôt soit l’évasion
fiscale, soit par des voies illégales.
Le contrôle fiscal au Sénégal, joue un rôle considérable dans la rectification des
distorsions fiscales et à la réaffirmation des principes ci-dessus dégagés.
Malgré l’insuffisance des effectifs et des moyens matériels mis à sa disposition,
l’administration fiscale peut s’honorer. Elle a réalisé des performances hautement
appréciables en termes de redressements, de droits éludés dans le contexte actuel.

24
Par le perfectionnement des techniques de contrôle, l’usage de technologies
nouvelles et adaptées et sous le respect strict des garanties accordées aux
contribuables, des améliorations notables pourront être apportées.
C’est ainsi qu’il est de l’intérêt de l’Administration fiscale sénégalaise d’une
éventuelle élaboration d’un code de procédures fiscales qui regrouperait non
seulement toutes les procédures de contrôle, de vérification vis–à–vis des
contribuables mais également qui pourrait prévoir d’autres types de garanties qui
intéresseraient aussi bien l’Administration que les contribuables.
Il importe de s’adapter à un double environnement caractérisé au niveau interne
par le manque de structuration de l’économie et la sous fiscalisation : le secteur
informel et au plan externe par la forte libération des mouvements de capitaux qui
encourage l’évasion fiscale internationale.
Cependant, par des campagnes d’information et de sensibilisation, chaque citoyen
devrait se sentir concerné. Chacun de nous détient une part de l’information.
Traitée et rajoutée systématiquement aux autres disponibles, le résultat pourrait
être foudroyant. Ayant le réflexe de « regroupement », le contrôle fiscal dans le
respect des garanties accordées aux contribuables demeure l’affaire de tous.

ANNEXES

25
 Annexe N° 1 : Charte du contribuable vérifié

 Annexe N°2 : Fiche de mouvement

 Annexe N° 3 : Avis de passage

 Annexe N° 4 : Demande de renseignements et de délivrance


d’extraits de comptes

 Annexe N° 5 : Avis de vérification de comptabilité

 Annexe N° 6 : Notification de Redressements

 Annexe N° 7 : Confirmation de Redressements

26
ANNEXE 1

27
CHARTE DU CONTRIBUABLE VERIFIE

Vos droits et obligations lors d’une vérification

EXTRAIT DU CODE GENERAL DES IMPOTS


«Avant l’engagement d’une des vérifications prévues aux articles 903 et 904,
l’administration fiscale remet au contribuable la Charte des Droits et Obligations
du contribuable vérifié ; les dispositions contenues dans la charte sont
opposables à l’administration».

28
CHAPITRE 1 : MODALITES D’EXERCICE DU DROIT DE CONTROLE
ET DE VERIFICATION
DE L’ADMINISTRATION

Les agents des Impôts sont habiletés, par des dispositions légales, à vérifier
périodiquement les déclarations des contribuables.

LES DIFFERENTES FORMES DU CONTROLE SUR PLACE

La vérification de Comptabilité

La vérification de comptabilité est un ensemble d’opérations ayant pour objet


d’examiner sur place la comptabilité d’une entreprise et de la confronter à
certaines données de fait ou matérielles, afin de contrôler l’exactitude et la
sincérité des déclarations souscrites.

L’Examen contradictoire de la Situation Fiscale Personnelle

L’administration peut contrôler la cohérence entre, d’une part les revenus déclarés
et, d’autre part la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments
du train de vie.

Le Déroulement du contrôle

1° Où se déroule le contrôle ?

* La vérification de comptabilité a lieu dans l’entreprise

Afin de faciliter le dialogue entre le contribuable et le vérificateur, la loi prévoit


que la vérification de comptabilité se déroule sur place dans les locaux de
l’entreprise.

Le vérificateur peut demander la présentation des documents comptables ou des


documents en tenant lieu, et de toutes les pièces diverses qui sont de nature à
justifier les résultats.

Ces documents sont examinés sur place. Toutefois, si l’examen des documents et
pièces en cause s’avère difficile sur le lieu de travail, vous pouvez demander par
écrit au vérificateur qu’il procède à cet examen à son bureau.

Dans le cas où le vérificateur répondrait favorable à votre demande, les règles


suivantes doivent être observées :

29
 Le vérificateur vous délivre un reçu des pièces et documents qui lui ont été
remis

 Lors de la restitution de ces derniers, vous devez lui remettre une décharge

 Vous pouvez, également demander que les opérations de contrôle se


déroulent dans les bureaux de votre comptable.

Le contribuable a le devoir de faciliter l’intervention du vérificateur. Il s’ensuit


que chaque fois que l’agent de l’administration est placé dans l’incapacité
d’accomplir sa mission, vous vous mettez en situation « d’opposition à contrôle
fiscal « et il est en est droit de procéder alors à l’évaluation d’office des bases
d’imposition. De telles actions vous exposent à des pénalités élevées et à des
sanctions pénales.

* L’examen contradictoire de situation fiscale personnelle

Il se déroule normalement au bureau du vérificateur

2° Quels sont les impôts vérifiés ?

L’avis de vérification de comptabilité doit préciser les impôts, droits et taxes qui
sont soumis au contrôle ; à défaut de précision sur ce point c’est l’ensemble des
impôts dont votre entreprise est redevable qui fait l’objet du contrôle.

L’examen contradictoire de situation fiscale personnelle ne concerne en principe


que l’impôt sur le revenu. Cela ne fait pas obstacle à ce que des régularisations
portant sur d’autres impôts peuvent effectuer.

3° Quelle période est visée par la vérification ?

Sous réserve des délais spéciaux prévus dans certains cas particuliers,
l’administration fiscale peut vérifier votre situation dans un délai de cinq ans à
compter de la date de l’infraction pour constater et sanctionner les infractions
commises qu’il s’agisse d’erreurs, d’omission ou de toute autre infraction. Par
exemple, en 1998, l’administration peut vérifier les déclarations de revenus
relatives aux années 1993, 1994, 1995, 1996, et 1997.

30
Dans le cas où les déficits reportables en IS ou IR des Crédits de TVA issus
d’années prescrites effectueraient la première année vérifiée, l’administration peut
remonter jusqu’à leur origine.

Par ailleurs, les provisions irrégulièrement constituées dès l’origine ou devenus


sans objet au cours d’un exercice couvert par la prescription, doivent être
rapportées aux résultats du plan ancien exercice non atteint par la prescription.

4° En cas de vérification de comptabilité, quels sont vos droits à


l’information ?

Envoi de l’avis de vérification

Un avis de vérification vous est obligatoirement adressé par pli recommandé avec
accusé de réception au contribuable ou vous est remis directement par un agent
de l’administration qui fera consigner le cahier de transmission.

L’avis de vérification doit préciser la date et l’heure de la première intervention.

En matière de vérification de comptabilité, la loi permet au vérificateur de se


présenter dans le local de votre entreprise et vous remettre l’avis en main propre.

Mais lors de cette première visite, il peut uniquement procéder à des constatations
matérielles ; ainsi il pourra, par exemple, s’assurer de l’existence d’une
comptabilité mais l’examen au fond des documents n’interviendra qu’après un
délai raisonnable vous permettant de choisir un conseil.

5° Pouvez vous, vous faire assister par un Conseil ?

Vous avez la faculté de vous faire assister d’un ou de deux conseils qui vous
aideront dans vos relations avec le vérificateur ou vous représenteront auprès de
l’administration à condition que lesdits conseils aient été mandatés à cet effet.

Pour ce faire, avant la première intervention il vous est accordé un délai utile pour
vous permettre d’obtenue cette assistance.

6° Quels sont les agents chargés de la vérification ?

Le nom et qualité du vérificateur sont précisés sur l’avis de vérification. Celui-ci


a au moins le grade de contrôleur. Le vérificateur est soumis au secret
professionnel. Il est titulaire d’une carte professionnelle dénommée commission
d’emploi, qu’il est tenu de présenter à votre demande.

31
En cas de difficultés, vous pouvez vous adresser selon le cas, au chef de centre
des services fiscaux, au chef de brigade ou aux directeurs compétents. Vous
pouvez les contacter pendant la vérification.

7° La durée des contrôles est-elle limitée ?

 La durée de la vérification sur place des petites entreprises ne peut excéder


trois mois.

Les investigations sur place du vérificateur entre sa première et sa dernière visite


ne peuvent durer plus de trois mois lorsque, pour chacune des années de la période
vérifiée, le montant du chiffre d’affaires ou des recettes brutes n’excède pas les
sommes suivantes :

CONTRIBUABLE CONCERNE MONTANT DU CHIFFRE


D’AFFAIRES OU DE RECETTES
(HORS TAXES)
- Entreprises industrielles ou 1 000 000 000 FCFA
commerciales (achat / vente)

- Entreprises autres qu’industrielles ou 150 000 000 FCFA


commerciales (autre activités,
prestataires de services)

Le vérificateur peut cependant revenir dans votre entreprise après l’expiration du


délai de trois mois pour instruire les observations ou les requêtes que vous auriez
présentées après l’achèvement des opérations de contrôle.

Par ailleurs, l’expiration du délai de trois mois n’est pas opposable à


l’administration pour examen, dans le cadre d’un ESFP des comptes financiers
utilisés à titre privé et professionnel, ni pour l’examen, dans le cadre des
vérifications de comptabilité, des comptes utilisés pour l’exercice d’activités
distinctes.

Le délai de trois mois opposable à l’administration court à partir du jour où le


contribuable aura présenté l’ensemble des pièces et documents, justifiant la
comptabilité.

32
Le défaut de communication d’un document justificatif doit être constaté par un
procès verbal établi par le vérificateur.

* L’examen contradictoire de situation personnelle

La durée de l’examen de situation fiscale personnelle ne peut s’étendre sur une


période supérieure à un an décomptée de la date de réception de l’avis de
vérification à la date de réception de l’avis de vérification à la date de l’envoi de
la notification de redressement.

8° Comment se déroule le contrôle

Une vérification repose avant tout sur un véritable dialogue avec le vérificateur.

En cas de vérification de comptabilité, le dialogue repose pour l’essentiel, sur un


débat oral et contradictoire qui doit s’instaurer entre le vérificateur et le
contribuable vérifié, sur les différentes questions soulevées au cours du contrôle.

Dans le cas de l’examen contradictoire de la situation personnelle, le dialogue


joue également un rôle très important.

Ce dialogue vous permet de présenter vos explications concernant les


discordances relevées à partir des informations dont il dispose.

9° L’administration peut –elle renouveler une vérification de comptabilité ?

Lorsque la vérification de la comptabilité pour une période déterminée au regard


d’un impôt, groupe d’impôts est achevée, l’administration ne peut procéder à une
nouvelle vérification sur place de ces écritures à l’endroit des mêmes impôts et
pour la même période.

La vérification doit être considérée comme achevée à la date de la dernière


intervention sur place du vérificateur.

Toutefois, en cas d’élément nouveau découvert postérieurement au vérificateur,


l’administration est en droit d’entamer une nouvelle procédure de redressements.

CHAPITRE II LES SUITES DU CONTROLE ET LA CONCLUSION DU


CONTROLE

1° Comment êtes-vous informé des résultats du contrôle ?

33
La fin du contrôle est marquée par l’envoi :
 soit d’un avis d’absence de redressements
 soit d’une notification de redressements

La notification de redressements est l’acte administratif, par lequel le vérificateur


porte à votre connaissance les redressements qu’il envisage à l’issue du contrôle.
La notification vous est adressée pour l’ensemble des redressements envisagés
dans le cadre d’une vérification de comptabilité ou d’un ESFP. Pour la période
vérifiée une ou plusieurs notifications successives peuvent vous être adressées.

L’envoi de la notification ouvre la phase de la procédure de redressements, qui


peut revêtir différents caractères.

2° Les procédures utilisées et leurs conséquences

 La procédure contradictoire

Dans le cas général l’administration recourt à la procédure de redressements


contradictoire qui organise un dialogue écrit entre vous et le vérificateur.

Il s’agit de la procédure de redressements de droit commun. Elle vous fait


bénéficier des droits suivants :

La notification vous informe que vous avez droit à l’assistance d’un conseil.

 Elle est motivée de manière à vous permettre de formuler vos


observations ou de faire connaître votre acceptation, dans un délai de
trente jours à compter de sa réception.

 Vous êtes informé dans la notification de redressements des


conséquences financières – montant des droits et pénalités – des
redressements notifiés.

 Le vérificateur doit répondre précisément à vos observations.

 Les procédures d’office

Ces procédures ne sont utilisées que dans les cas où vous avez manqué à vos
obligations fiscales :

 Défaut de déclaration ou dépôt hors délai

34
 Défaut ou d’insuffisance de réponses aux demandes d’éclaircissements
ou de justifications.

 Opposition au contrôle fiscal.


Les procédures d’office ne permettent pas de bénéficier des droits attachés à la
procédure contradictoire. Le contribuable qui y est soumis doit, en cas de
contestation, démontrer l’exagération du bénéfice imposé.

 les procédures exceptionnelles

A- LA PROCEDURE DE TAXATION FORFAITAIRE EN FONCTION


DES ELEMENTS DE TRAIN DE VIE
Elle est réservée aux cas exceptionnels où le revenu évalué d’après un barème
forfaitaire établi par la loi (notamment possession de résidences, véhicules,
bateaux, domestiques…) dépasse le montant des revenus déclarés.

B- LA PROCEDURE PREVUE A L’ARTICLE 998 DU CGI

Elle est destinée à déjouer des manœuvres ayant pou objet d’éluder l’impôt en
utilisant des contradictoires juridiques qui bien qu’apparemment régulières, ne
traduisant pas le véritable caractère des opérations réalisées.

3° Comment devez-vous utiliser le délai de réponse de trente jours ?

Vous pouvez :

 soi donner votre accord aux propositions du vérificateur


 soit faire votre désaccord en présentant vos observations.

En tout état de cause, si vous n’avez pas répondu dans le délai de trente jours, les
redressements sont considérés comme acceptés tacitement.

4° Dans le cas où vous auriez formulé des observations, de quelle manière


serez vous informés de la position du vérificateur ?

Le vérificateur doit répondre à vos observations, dans le délai de trois mois, en


vous adressant un document intitulé « confirmation de redressements » dans
lequel il peut accepter tout ou partie de vos observations ou les rejeter
globalement.

L’absence de réponse du vérificateur dans le délai imparti de trois mois équivaut


à une acceptation tacite de vos observations.
35
5° Dans le cas où le désaccord persiste avec le vérificateur, que pouvez vous
faire ?

 Le recours hiérarchique

Vous avez la possibilité d’évoquer le désaccord qui subsiste avec le vérificateur


devant les supérieurs hiérarchiques de l’agent qui a procédé aux opérations de
contrôles ( Directions des Services compétents et Ministre chargé des Finances).

 Le recours contentieux

Si le désaccord persiste, vous avez la possibilité de saisir les Tribunaux.

6° Les pénalités

Vous avez la possibilité de formuler une demande motivée en vue d’une remise
ou d’une modération des pénalités légales découlant de vérification :

 Obligations déclaratives

 Obligations de conservation des documents comptables fiscaux

 Obligation de paiement de l’impôt

Cette charte n’est qu’un résumé des dispositions les plus couramment mises
en œuvre en matière de contrôle fiscal.

Pour une information complète, vous devez vous référer, notamment au


Code Général des Impôts.

36
ANNEXE N°2

37
République du Sénégal

Ministère de l’Economie et des Finances


………………………………
Direction Générale des Impôts et des Domaines
………………………………
Direction des Vérifications et Enquêtes Fiscales

---------------------------------------

FICHE DE MOUVEMENT

Dossier :

Numéro du Programme de Vérification :

Demandé-le Retourné-le

Service Agent demandeur


(Prénom & Nom)

DVEF

B.E.E.F Visa du Centre

Brigade N°1

Brigade N°2

Brigade N°3

Service Contentieux
DFVF

Le Chef de Brigade
(Prénoms et Nom)

38
ANNEXE N°3

39
République du Sénégal

Ministère de l’Economie et des Finances


------------------------------
Direction Générale des Impôts et des Domaines
------------------------------

Direction des Vérificateurs et Enquêtes Fiscales


Dakar, le

A M ……………………………………..
…...……………..………………………

AVIS DE PASSAGE

Messieurs,

J’ai l’honneur de vous aviser conformément aux dispositions du Code Général


des Impôts, je me présenterai le ……………………à……………………heures
au siège de votre entreprise afin d’y recueillir certains renseignements.

Je vous prie de bien vouloir tenir à ma disposition vos documents comptables, vos
factures d’achats et la copie de vos factures de vente des années
……………………………………………………………………………………
……………..

Cette opération ne constitue pas une vérification de votre situation fiscale.

Veuillez agréer, Messieurs, mes salutations distinguées.

L’Inspecteur Vérificateur

40
ANNEXE N°4

41
République du Sénégal Dakar,
le

Ministère de l’Economie et des Finances

------------------------------
Direction Générale des Impôts et des Domaines L’Inspecteur
chargé
------------------------------ des Enquêtes et
Recherches

Direction des Vérificateurs et Enquêtes Fiscales


----------------------------------
Brigade de Recherches et de Recoupements
----------------------------------

/DGID/DVEF/BRR

A Monsieur le Directeur Général

Objet : Demande de Renseignements


et de délivrance d’extraits de compte

Monsieur le Directeur Général,

En application des dispositions des articles 197 à 200, 445, 446, 703 des Livres I,
II, II du Code Général des Impôts relatifs au droit de communication, je vous prie
de bien vouloir me faire savoir dans un délai de dix (10) jours si vous tenez un ou
plusieurs comptes au nom de :

M
……………………………………………………………………………………

et dans l’affirmative, me préciser la date d’ouverture, le numéro et la nature de


chaque compte, et m’en délivrer un extrait pour la période du
…………………………

42
(ou de la date d’ouverture si celle-ci est postérieure au
………………………………….
……………………………………………………………………………………
……………..

Je me permettrai d’insister sur le délai impératif de réponse et suit l’importance


de la communication de ces documents qui est bien entendu, couverte par le secret
professionnel prévu par les articles 195, 196, 447, 448, 704, et 705 du Code
Général des Impôts.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l’assurance de mes sentiments.

43
ANNEXE N°5

44
République du Sénégal

Ministère de l’Economie et des Finances et du Plan


------------------------------
Direction Générale des Impôts et des Domaines
------------------------------
Direction des Vérificateurs et Enquêtes Fiscales
----------------------------------
Brigade de Vérifications N° Pièce de
---------------------------------

/DGID/DVEF/BRR Dakar, le

AVIS DE VERICATION DE COMPTABILITE


******************************

M…………………………… ,

Je vous informe que je me présenterai à votre …………………..le


………………..19 à
…………...heures en vues de vérifier :

 L’ensemble de vos déclarations fiscales ou opérations susceptibles d’être


examinées et portant sur la période
du……………………………………………

 Les déclarations fiscales relatives aux impôts directs, droits ou taxes


désignées ci-après et portant sur les périodes suivantes :
……………………………………

Je vous saurai gré de bien vouloir tenir à sa position vos documents comptables
et pièces justificatives que j’aurais à examiner, en particulier les grands-livres,
livres journaux, copies de lettres, livre d’inventaire.
……………………………………………………………………………………
……………

45
Au cours de ce contrôle, vous avez la faculté de vous faire assister d’un ou de
deux conseils de votre choix.

Je vous prie de trouver ci-joint pour votre information, un exemplaire de la charte


des droits et obligations du contribuable vérifié.

Les difficultés relatives au déroulement et à la conclusion de cette vérification


pourront, si vous le souhaitez, être examinées par

M……………………, Chef de la ……….Brigade de Vérifications

M……………………, Chef des Vérifications et Enquêtes fiscales

Veuillez agréer, M ………………………………, l’expression de ma


considération distinguée.

Le Chef de Brigade L’inspecteur Vérificateur

(Prénom et Nom) (Prénom et Nom)

46
ANNEXE N°6

47
République du Sénégal

Ministère de l’Economie, Notification de redressements


Et des Finances
------------------------------ M …………………………..
Direction Générale des Impôts et des Domaines
……………………………. ------------------------------
…………………………….
Direction des Vérificateurs et Enquêtes Fiscales
----------------------------------
Bloc Fiscal BP 1561 Dakar Dakar, le
---------------------------------

Brigade N° …………………
Brigade N° …………………

Références
Réf. …………………DGID/DVEF
Réf. …………………

Nous avons l’honneur de vous faire connaître ci-après les redressements que
l’Administration envisage d’apporter aux éléments servant de base pour le calcul
des impôts marqués d’une croix ci-dessous.

Impôts directs

 - Impôts sur les Sociétés Exercice clos-en :


………………………………………

 -Impôts Retenus à la source sur :


……………………………………………………

* Traitements et salaires : années


…………………………………………………
* Revenus fonciers : années
…………………………………………………………
*Revenus des capitaux mobiliers : années
………………………………………
*Redevances : années
……………………………………………………………….

48
*Somme versée à des tiers : années
……………………………………………….

 -Impôts sur le Revenu : années


……………………………………………………

 -Autres impôts directs : années


……………………………………………………

Impôts indirects et taxes assimilées

 - Taxe sur la valeur Ajoutée


…………………………………………………………

 - Taxe d’égalisation
…………………………………………………………………

 - Taxe sur Opérations Bancaires


……………………………………………………

 - Autres droits indirects


………………………………………………………………

Droits d’enregistrement – Timbre –Publicité Foncière et Taxes assimilées

 - Droits d’enregistrement
……………………………………………………………

 - Droits de timbre
……………………………………………………………………...

 - T.S.V.P.P.M
…………………………………………………………………………

 - Autres taxes assimilées


……………………………………………………………

La présente lettre comporte …………………………………feuille (s)


intercalaire (s)

49
Veuillez agréer, M………………..…... l’expression de notre considération
distinguée.

Le Chef de Brigade L’inspecteur Vérificateur

(Prénom et Nom)

50
ANNEXE N°7

51
République du Sénégal

Ministère de l’Economie, CONFIRMATION DE


REDRESSEMENTS
et des Finances
------------------------------ M …………………………..
Direction Générale des Impôts et des Domaines ………………………….
-------------------------- …………………………
Direction des Vérificateurs et Enquêtes Fiscales
----------------------------------
Bloc Fiscal BP 1561 Dakar Dakar, le
---------------------------------

Brigade N° …………………
Brigade N° …………………

Références
Réf. …………………DGID/DVEF
Réf. …………………

Nous avons l’honneur de vous confirmer ci-après les redressements que


l’Administration décide d’apporter aux éléments servant de base pour des calculs
impôts marqués d’une croix ci-dessous.

Impôts directs

 - Impôts sur les Sociétés Exercice clos-en :


………………………………………

 -Impôts Retenus à la source sur :


……………………………………………………

* Traitements et salaires : années


…………………………………………………
* Revenus fonciers : années
…………………………………………………………
*Revenus des capitaux mobiliers : années
………………………………………
*Redevances : années
……………………………………………………………….

52
*Somme versée à des tiers : années
……………………………………………….

 -Impôts sur le Revenu : années


……………………………………………………

 -Autres impôts directs : années


……………………………………………………

Impôts Indirects et taxes assimilées

 - Taxe sur la valeur Ajoutée


…………………………………………………………

 - Taxe d’égalisation
…………………………………………………………………

 - Taxe sur Opérations Bancaires


……………………………………………………

 - Autres droits indirects


………………………………………………………………

Droits d’enregistrement – Timbre –Publicité Foncière et Taxes assimilées

 - Droits d’enregistrement
……………………………………………………………

 - Droits de timbre
……………………………………………………………………...

 - T.S.V.P.P.M
…………………………………………………………………………

 - Autres taxes assimilées


……………………………………………………………

La présente lettre comporte …………………………………feuille (s)


intercalaire (s)
A défaut de réponse dans le délai indiqué, cette notification vaudra confirmation
et les redressements seront définitifs.

53
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.

Le Chef de Brigade L’inspecteur Vérificateur

(Prénom et Nom) (Prénom et Nom)

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES GENERAUX
54
 Maurice Delphine NDIAYE et Mohamed DIEYE : La
Pratique Fiscale sénégalaise, première édition 1997

 Code Général des impôts 2015 Editions mise à jour le


1er juin 2015

 Mémoire sur « l’environnement juridique du contrôle


fiscal au Sénégal » par Ibrahima FALL SADIO,
CESAG, Octobre 2012

 LES GARANTIES DU CONTRIBUABLE VERIFIE,


MOHAMED KOSSENTINI, DOCTEUR EN DROIT
FACULTE DE DROIT DE SFAX

II. ARTICLES

 Le Code Général des Impôts : Livre IV : Exercice du


contrôle et garanties du contribuable – Recours devant
les commissions – Recours administratif.

 La Charte du Contribuable vérifié : D.G.I.D

III. WEBOGRAPHIE

 www.impotsetdomaines.gouv.sn
 www.google.sn
 www.international.scholarvox.com

55

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