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Le droit fiscal est une matière juridique. Comme toute discipline juridique, il
relève de règles légales à observer. En effet, « l’impôt est un procédé de répartition
des charges de l’Etat entre les individus telles qu’elles résultent de leurs
participations aux opérations de biens et services. Aussi la mise en œuvre des
règles fiscales suppose une présentation chiffrée des données et des résultats ».1
1
Tiré de FISCAL TRAITE PRATIQUE DE LA FISCALITE SENEGALAISE (Omar Aliou CISS) page 27
2
Tiré de Droits et obligations du contribuable face au contrôle fiscal Avant-propos de Didier Reynders, Ministre
des Finances de la France Mars 2002
1
les agents des impôts et des domaines et le contribuable, les premiers ayant, avec
eux, la toute-puissance de l’administration. C’est la raison pour laquelle il a paru
nécessaire au législateur sénégalais à travers le Code Général des Impôts (CGI),
édifié par la loi n° 2012-31du 31 décembre 2012 publié au Journal Officiel (JO)
n°67063 révisé dernièrement par la loi n°2015-064, plus précisément en son livre
VI de l’exercice du contrôle et des garanties du contribuable, de protéger les
contribuables en fixant un certain nombre de limites au pouvoir des agents
vérificateurs. Certaines règles ont ainsi été édictées en vue d’organiser la
procédure de vérification de comptabilité, et de l’encadrer, voir de limiter le
pouvoir des agents de l’administration fiscale. Ces règles sont communément
appelées « garanties du contribuable », ce qui est en rapport avec l’objet de notre
sujet d’étude : « les garanties du contribuable en matière de contrôle fiscal ».
Les garanties, au sens de notre sujet, représentent les droits attribués aux
contribuables dans le processus de la vérification par l’administration fiscale. Le
contribuable, quant à lui, est toute personne qui doit contribuer aux dépenses
publiques, qui paie des impôts.
Par contre, le contrôle fiscal est l'action menée par un ou des représentants de
l’administration fiscale afin de vérifier que les déclarations faites par le
contribuable personne physique ou morale sont en conformité avec les revenus
acquis sur le territoire d’imposition. Il est vrai que les garanties du contribuable
sont prévues pour toutes les procédures de contrôle, mais celles entourant la
procédure de vérification de comptabilité, déjà importantes à leur origine, ont été
particulièrement renforcées
3
Code Général des Impôts 2013 du Sénégal
4
Code Général des Impôts 2015 du Sénégal
2
peut faire peser sur la trésorerie des contribuables. L’importance des garanties se
mesure ainsi, à travers les sanctions variées qui s’attachent à leur violation des
principes fiscaux. Ces garanties apparaissent ainsi comme la manifestation du
souci du législateur de protéger les contribuables face à l’impératif de résultat qui
préside souvent à l’action de l’administration fiscale, en général, et des agents
vérificateurs en particulier.
A cet effet, il est nécessaire de se poser la question à savoir quelles sont les
garanties dont bénéficie le contribuable face à la puissance de l’administration
fiscale dans le processus de contrôle ? Autrement dit, de quels droits peuvent se
prévaloir le contribuable lors de la vérification par l’administration fiscale ?
L’étude d’un tel sujet revêt un intérêt théorique du fait que plusieurs auteurs
comme Thierry LAMBERT5 ont jugé ces garanties ou droits du contribuable
insuffisants. Cela se traduit par l’idée développé par cet auteur qui illustre ce
rapport de force comme le combat de « David contre Goliath »6. Alors que,
d’autres sous entendent que l’administration fiscale doit disposer de prérogatives
et de moyens de persuasion pour imposer une certaine ligne de conduite aux
contribuables pour un respect des normes de déclaration et de paiement de
l’impôt. Elle soulève un intérêt pratique dans la mesure où il montre que
l’effectivité de la garantie permet d’instaurer un climat de confiance entre le
contribuable et l’administration fiscale, ce qui réduit par la même occasion la
réticence à l’impôt.
Ainsi, il sera très important de passer en revue toutes les garanties offertes au
contribuable dans la procédure de contrôle fiscal plus précisément, celle de
vérification de comptabilité.
5
Maître de Conférences à l'Université de Paris XIII- Professeur à Aix – Marseille Université Président de l'Institut
international des sciences fiscales (2iSF)
6
Expression que l’on utilise pour qualifier un combat entre des adversaires de forces inégales.
3
Il y a lieu donc, d’opérer un classement chronologique suivant les étapes de la
vérification par rapport aux droits dont dispos le contribuable pour chaque phase,
et les conséquences qui en découlent.
4
CHAPITRE 1 : LES GARANTIES PREALABLES A LA VERIFICATION
7
CHAPITRE VI : EXERCICE DU CONTRÖLE ET GARANTIEES DU CONTRIBUABLE ; SECTION I : DISPOSITIONS
APPLICABLES AUX INTERVENTIONS SU PLACE ; SOUS-SECTION 1 : AVIS DE VERIFICATION ET CHARTE DU
CONTRIBUABLE (LOI n°2015-06) CGI 2015 pourquoi en majuscule
5
Il ressort de l’analyse de cette disposition que l’avis de vérification comporte deux
obligations de l’administration envers le contribuable à vérifier. Il s’agit des
mentions visées par l’avis de vérification, des dérogations ainsi que des
conséquences en cas de non respect et de la charte des droits et obligations du
contribuable vérifié.
6
général qui portera sur n’importe quelle période choisie par
l’administration fiscale à par celle prescrite qui peuvent plus faire l’objet
de vérification.
- Les impôts, droits, taxes et redevances soumis à vérification, à moins que
ne soit mentionné le caractère général de la vérification : il doit être
mentionné des obligations des contribuables soumis à la vérification, sauf
dans le cas où il est fait mention spéciale d’une vérification générale des
obligations fiscales.
- La possibilité pour le contribuable de se faire assister par un conseil de son
choix : qui est un droit d’assistance pour le contribuable pour les différentes
actes qui seront entrepris dans le cadre de la vérification.
- Les pièces et documents nécessaire à l’exercice de la vérification : il s’agit
des différents documents dont l’administration aura besoin pour effectuer
les vérifications et les comparaisons relatives aux déclarations effectuées.
- Les prénoms, noms et signatures des vérificateurs et leur chef de service :
qui décrit une identification et une authentification du document notifiant
la vérification adressée au contribuable.
7
le contribuable sur le déroulement de la vérification et les limites au pouvoir des
agents de l’administration fiscale. De ce fait, elle comporte des mentions prévues
par les textes, se transmet selon des normes biens définies, et à une portée non
négligeable dans la procédure de vérification. La non remise préalable de la charte
entraine la nullité de la procédure. Il est à préciser que les dispositions contenues
dans la charte sont opposables à l’administration.
- La nature du contrôle : décrire s’il s’agit d’un contrôle sur pièce ou d’un
contrôle sur place. Ces contrôles sont définis par les dispositions des
articles 580 à 585 du CGI.
- La date de la première intervention sur place : le jour où les agents
vérificateurs passent pour le début de la vérification sur place.
- Les périodes soumises à contrôle : c’est la période de l’exercice de l’activité
du contribuable qui est soumise au contrôle de l’administration fiscale.
- La possibilité pour le contribuable de se faire assister d’un conseil de son
choix : c’est un droit accordé au contribuable dans le but de disposer de
moyens de défense et d’un expert qui pourra agir en son intérêt.
- Les pièces et les documents à présenter : c’est les différents documents qui
permettent au vérificateur de pouvoir définir si le contribuable respecte les
règles de l’imposition et de la déclaration de revenu.
8
- Les prénoms, noms et signature des vérificateurs et de leur chef de service :
qui permet une authentification et donne une autorité à l’avis de passage en
nommant les acteurs qui effectueront la vérification ainsi que leur supérieur
hiérarchique.
Cependant, il peut arriver que certaines de ces mentions soient omises par
l’administration. Ce manquement est régi par l’alinéa III de l’article 587 qui
dispose : « lorsque des mentions prévues au II ne figurent pas sur l’avis remis au
contribuable, ou lorsque celui-ci comporte des erreurs ou en cas de changement
de vérificateur, l’administration des impôts envoie un avis rectificatif au
contribuable concerné. Toutefois, cette possibilité n’est offerte que durant la
procédure de contrôle ».
De par ces deux paragraphes on constate une nette ressemblance entre l’avis de
vérification et l’avis de passage qui constituent des garanties préalables au
contrôle par l’administration fiscale. Il est à noter que le non respect de ces
prérogatives par l’administration entraine une nullité du contrôle envisagée.
Dans la logique d’un contrôle fiscal le code général des impôts du Sénégal, hormis
les garanties préalables, accorde au contribuable des droits dont il peut se
prévaloir au cours du contrôle qui s’effectue. Il s’agit en principe de la garantie
sur la durée de la vérification (paragraphe 1) et celle sur la suspension de la
vérification (paragraphe 2).
9
contrôle sur place. Ces règles sont énoncées par les articles 589 à 591 du CGI,
réformé par la loi n°2015-06.
En son alinéa II cet article 589 donne la même description, que celle de l’al I, de
la durée de la vérification, mais cette fois pour la situation fiscale personnelle
c'est-à-dire relative à l’impôt sur le revenu de la personne physique.
10
Elle dispose : « Les opérations matérielles d’examen de la situation fiscale
personnelle ne peuvent s’étendre sur une durée supérieur à un an à compter du
jour de la première convocation du contribuable tel que indiqué dans l’avis de
vérification.
11
2° au contrôle des comptes utilisés pour l’exercice d’activités distinctes,
dans le cadre d’une vérification de comptabilité ;
3° pour l’instruction des observations ou des requêtes présentées par le
contribuable après l’achèvement des opérations de contrôle. ».
12
En cas de reprise de la procédure de contrôle, le contribuable est informé suivant
la même forme que celle utilisée pour notifier la suspension.
Hormis ces droits que l’administration des impôts se doit de respecter à l’encontre
du contribuable vérifié, il existe des garanties qui surviennent après la vérification.
Ces garanties sont des droits dont dispose le contribuable vérifié afin de ne pas
subir la toute puissance de l’administration.
13
Quels que soient les résultats du contrôle et la procédure suivie, l’administration
fiscale doit informer le contribuable des résultats du contrôle. Ceci constitue les
droits liés à la notification de l’administration au contribuable vérifié de l’issue
du contrôle effectué. Dans la mesure d’une confirmation de redressement suite à
des manquements relatés par la vérification, il est accordé des droits au
contribuable d’effectuer des recours.
14
A défaut de réponse du contribuable dans le délai de 30 jours, son silence vaut
acceptation tacite. C’est l’application de l’adage du langage courant « Qui ne dit
mot consent ». Contrairement en droit commun, le silence du contribuable
équivaut à son consentement des impositions établies.
Mais dans ce cas, l’administration fiscale doit attendre l’expiration du délai pour
mettre en recouvrement l’imposition, faute de quoi celle-ci serait irrégulière.
En cas de non-acceptation, le contribuable peut formuler des observations dans
les délais légaux. Il peut alors rejeter partiellement ou totalement les
redressements envisagés par l’administration fiscale.
Si l’administration reconnaît le bien fondé des observations du contribuable en
tout ou en partie, elle abandonne ou modifie sa proposition de redressement. Si
elle change le motif dont il avait assorti la notification, il doit en avertir le
contribuable et lui laisser encore un nouveau délai de 30 jours pour répondre.
Dans tous les cas, l’administration fiscale doit impérativement notifier à l’assujetti
dans le délai de trois(3) mois à compter de la date de réception des observations
formulées par ce dernier, un écrit pour confirmer les redressements ou accepter
ses observations.
Le défaut de réponse dans le délai susvisé vaut consentement tacite des
observations du contribuable.
15
1- Pour ce qui est des irrégularités, entrainant la décharge des pénalités et non des
droits dus en principal et des intérêts de retard, elles se constituent :
16
- De l’absence de débat oral et contradictoire dans le cadre de la vérification
de comptabilité ;
En plus l’article 603 dispose en ses alinéas III et IV qu’ : « en ce qui concerne les
personnes morales dont les associés sont personnellement soumis à l’impôt pour
la part des bénéfices correspondant à leurs droits, la procédure de vérification des
déclarations est suivie entre l’administration des impôts et la personne morale
elle-même.
17
Les associés des personnes morales susvisés sont fondés à opposer à
l’administration toutes les irrégularités commises par elle dans la procédure
d’imposition.
18
La nouvelle loi n°2015-06 en son article 700 du CGI a institué, dans le cadre de
l’exercice du droit de recours par le contribuable, une instance dénommée
Commission paritaire de conciliation. Ladite commission qui est un organe
consultatif, est compétente pour connaître de tout désaccord entre le contribuable
et l’administration portant sur des questions de fait relatives à des rappels de droit
initiés à la suite de contrôle sur place.
Dans l’une ou l’autre de ces cas précités la commission compétente est celle du
principal établissement de l’entreprise, ou du siège social s’il s’agit d’une société.
19
Dans les quinze jours qui suivent sa réception, le Directeur Général des Impôts et
des Domaines transmet la demande du contribuable, avec les observations du
service de contrôle, au président de la commission pour avis. Cette dernière se
réunit sur convocation de son président, par lettre recommandée avec accusé de
réception ou par tout autre moyen susceptible d’assurer la convocation des
membres avec date certaine de réception de celle-ci.
Les parties à la conciliation sont convoquées vingt jours au moins avant la date
de la réunion et transmettent leurs observations écrites. Le contribuable peut se
faire assister par une personne de son choix, ou se faire représenter par un
mandataire dûment habilité. La commission délibère valablement lorsque la
majorité de ses membres est présente. En cas de partage de voix, celle du président
est prépondérante. Elle est tenue de notifier son avis, signé de l’ensemble de ses
membres présent, au Directeur général des Impôts et des Domaines et au
contribuable concerné dans les huit jours qui suivent la réunion.
Les recours gracieux sont adressés aux autorités compétentes par le redevable ou
son représentant. Selon l’article 706 du CGI, les demandes en remise ou
modération doivent, quel que soit leur objet et le montant des cotisations, être
portées à la connaissance du Ministre chargé des Finances. Toutefois, cette
prérogative peut être exercée par le Directeur général des Impôts et des Domaines
sur délégation du Ministre chargé des finances dans les limites précisés par la
délégation.
21
contribuable lorsque ces pénalités ne sont pas encore définitives (c’est à dire
lorsque le contribuable dispose encore du moyen de les contester suivant la
procédure contentieuse).
Cette demande doit être déposée auprès du chef du service des impôts compétent
avec l’ensemble des justificatifs de la situation ayant motivé la demande.
CONCLUSION GENERALE
« Il est une valeur que les théoriciens du droit (…) regardent comme fondamentale
: c’est la sécurité juridique. Ils la placent avant la justice même, et avant le progrès
22
: c’est elle qu’il convient de sacrifier en dernier lieu, parce qu’elle conditionne les
deux autres.» 8
Les garanties du contribuable en matière de contrôle fiscal sont des droits accords
pour assurer la sécurité et la défense du contribuable face à la puissance de
l’administration.
Le contrôle fiscal est soumis à des durées bien définies dont le respect par
l’administration est obligatoire. Cependant des dérogations à cette durée de la
vérification sont accordées à l’administration selon les conditions énumérées par
l’article 589 du CGI. En plus ce contrôle peut être suspendu par l’administration
pour une durée qui ne peut excéder trois mois sous peine de nullité de la procédure
engagée.
8
J.CARBONNIER : né le 20 avril 1908 à Libourne et mort le 28 octobre 2003 à Paris, est un juriste français,
professeur de droit privé et spécialiste de droit civil.
23
Pour montrer sa volonté à protéger le contribuable, le législateur sénégalais a
même accordé des droits liés à la sanction découlant de la procédure de contrôle
fiscal qu’est le redressement qui empêche la saisie des juridictions de droit.
24
Par le perfectionnement des techniques de contrôle, l’usage de technologies
nouvelles et adaptées et sous le respect strict des garanties accordées aux
contribuables, des améliorations notables pourront être apportées.
C’est ainsi qu’il est de l’intérêt de l’Administration fiscale sénégalaise d’une
éventuelle élaboration d’un code de procédures fiscales qui regrouperait non
seulement toutes les procédures de contrôle, de vérification vis–à–vis des
contribuables mais également qui pourrait prévoir d’autres types de garanties qui
intéresseraient aussi bien l’Administration que les contribuables.
Il importe de s’adapter à un double environnement caractérisé au niveau interne
par le manque de structuration de l’économie et la sous fiscalisation : le secteur
informel et au plan externe par la forte libération des mouvements de capitaux qui
encourage l’évasion fiscale internationale.
Cependant, par des campagnes d’information et de sensibilisation, chaque citoyen
devrait se sentir concerné. Chacun de nous détient une part de l’information.
Traitée et rajoutée systématiquement aux autres disponibles, le résultat pourrait
être foudroyant. Ayant le réflexe de « regroupement », le contrôle fiscal dans le
respect des garanties accordées aux contribuables demeure l’affaire de tous.
ANNEXES
25
Annexe N° 1 : Charte du contribuable vérifié
26
ANNEXE 1
27
CHARTE DU CONTRIBUABLE VERIFIE
28
CHAPITRE 1 : MODALITES D’EXERCICE DU DROIT DE CONTROLE
ET DE VERIFICATION
DE L’ADMINISTRATION
Les agents des Impôts sont habiletés, par des dispositions légales, à vérifier
périodiquement les déclarations des contribuables.
La vérification de Comptabilité
L’administration peut contrôler la cohérence entre, d’une part les revenus déclarés
et, d’autre part la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments
du train de vie.
Le Déroulement du contrôle
1° Où se déroule le contrôle ?
Ces documents sont examinés sur place. Toutefois, si l’examen des documents et
pièces en cause s’avère difficile sur le lieu de travail, vous pouvez demander par
écrit au vérificateur qu’il procède à cet examen à son bureau.
29
Le vérificateur vous délivre un reçu des pièces et documents qui lui ont été
remis
Lors de la restitution de ces derniers, vous devez lui remettre une décharge
L’avis de vérification de comptabilité doit préciser les impôts, droits et taxes qui
sont soumis au contrôle ; à défaut de précision sur ce point c’est l’ensemble des
impôts dont votre entreprise est redevable qui fait l’objet du contrôle.
Sous réserve des délais spéciaux prévus dans certains cas particuliers,
l’administration fiscale peut vérifier votre situation dans un délai de cinq ans à
compter de la date de l’infraction pour constater et sanctionner les infractions
commises qu’il s’agisse d’erreurs, d’omission ou de toute autre infraction. Par
exemple, en 1998, l’administration peut vérifier les déclarations de revenus
relatives aux années 1993, 1994, 1995, 1996, et 1997.
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Dans le cas où les déficits reportables en IS ou IR des Crédits de TVA issus
d’années prescrites effectueraient la première année vérifiée, l’administration peut
remonter jusqu’à leur origine.
Un avis de vérification vous est obligatoirement adressé par pli recommandé avec
accusé de réception au contribuable ou vous est remis directement par un agent
de l’administration qui fera consigner le cahier de transmission.
Mais lors de cette première visite, il peut uniquement procéder à des constatations
matérielles ; ainsi il pourra, par exemple, s’assurer de l’existence d’une
comptabilité mais l’examen au fond des documents n’interviendra qu’après un
délai raisonnable vous permettant de choisir un conseil.
Vous avez la faculté de vous faire assister d’un ou de deux conseils qui vous
aideront dans vos relations avec le vérificateur ou vous représenteront auprès de
l’administration à condition que lesdits conseils aient été mandatés à cet effet.
Pour ce faire, avant la première intervention il vous est accordé un délai utile pour
vous permettre d’obtenue cette assistance.
31
En cas de difficultés, vous pouvez vous adresser selon le cas, au chef de centre
des services fiscaux, au chef de brigade ou aux directeurs compétents. Vous
pouvez les contacter pendant la vérification.
32
Le défaut de communication d’un document justificatif doit être constaté par un
procès verbal établi par le vérificateur.
Une vérification repose avant tout sur un véritable dialogue avec le vérificateur.
33
La fin du contrôle est marquée par l’envoi :
soit d’un avis d’absence de redressements
soit d’une notification de redressements
La procédure contradictoire
La notification vous informe que vous avez droit à l’assistance d’un conseil.
Ces procédures ne sont utilisées que dans les cas où vous avez manqué à vos
obligations fiscales :
34
Défaut ou d’insuffisance de réponses aux demandes d’éclaircissements
ou de justifications.
Elle est destinée à déjouer des manœuvres ayant pou objet d’éluder l’impôt en
utilisant des contradictoires juridiques qui bien qu’apparemment régulières, ne
traduisant pas le véritable caractère des opérations réalisées.
Vous pouvez :
En tout état de cause, si vous n’avez pas répondu dans le délai de trente jours, les
redressements sont considérés comme acceptés tacitement.
Le recours hiérarchique
Le recours contentieux
6° Les pénalités
Vous avez la possibilité de formuler une demande motivée en vue d’une remise
ou d’une modération des pénalités légales découlant de vérification :
Obligations déclaratives
Cette charte n’est qu’un résumé des dispositions les plus couramment mises
en œuvre en matière de contrôle fiscal.
36
ANNEXE N°2
37
République du Sénégal
---------------------------------------
FICHE DE MOUVEMENT
Dossier :
Demandé-le Retourné-le
DVEF
Brigade N°1
Brigade N°2
Brigade N°3
Service Contentieux
DFVF
Le Chef de Brigade
(Prénoms et Nom)
38
ANNEXE N°3
39
République du Sénégal
A M ……………………………………..
…...……………..………………………
AVIS DE PASSAGE
Messieurs,
Je vous prie de bien vouloir tenir à ma disposition vos documents comptables, vos
factures d’achats et la copie de vos factures de vente des années
……………………………………………………………………………………
……………..
L’Inspecteur Vérificateur
40
ANNEXE N°4
41
République du Sénégal Dakar,
le
------------------------------
Direction Générale des Impôts et des Domaines L’Inspecteur
chargé
------------------------------ des Enquêtes et
Recherches
/DGID/DVEF/BRR
En application des dispositions des articles 197 à 200, 445, 446, 703 des Livres I,
II, II du Code Général des Impôts relatifs au droit de communication, je vous prie
de bien vouloir me faire savoir dans un délai de dix (10) jours si vous tenez un ou
plusieurs comptes au nom de :
M
……………………………………………………………………………………
…
42
(ou de la date d’ouverture si celle-ci est postérieure au
………………………………….
……………………………………………………………………………………
……………..
43
ANNEXE N°5
44
République du Sénégal
/DGID/DVEF/BRR Dakar, le
M…………………………… ,
Je vous saurai gré de bien vouloir tenir à sa position vos documents comptables
et pièces justificatives que j’aurais à examiner, en particulier les grands-livres,
livres journaux, copies de lettres, livre d’inventaire.
……………………………………………………………………………………
……………
45
Au cours de ce contrôle, vous avez la faculté de vous faire assister d’un ou de
deux conseils de votre choix.
46
ANNEXE N°6
47
République du Sénégal
Brigade N° …………………
Brigade N° …………………
Références
Réf. …………………DGID/DVEF
Réf. …………………
Nous avons l’honneur de vous faire connaître ci-après les redressements que
l’Administration envisage d’apporter aux éléments servant de base pour le calcul
des impôts marqués d’une croix ci-dessous.
Impôts directs
48
*Somme versée à des tiers : années
……………………………………………….
- Taxe d’égalisation
…………………………………………………………………
- Droits d’enregistrement
……………………………………………………………
- Droits de timbre
……………………………………………………………………...
- T.S.V.P.P.M
…………………………………………………………………………
49
Veuillez agréer, M………………..…... l’expression de notre considération
distinguée.
(Prénom et Nom)
50
ANNEXE N°7
51
République du Sénégal
Brigade N° …………………
Brigade N° …………………
Références
Réf. …………………DGID/DVEF
Réf. …………………
Impôts directs
52
*Somme versée à des tiers : années
……………………………………………….
- Taxe d’égalisation
…………………………………………………………………
- Droits d’enregistrement
……………………………………………………………
- Droits de timbre
……………………………………………………………………...
- T.S.V.P.P.M
…………………………………………………………………………
53
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES GENERAUX
54
Maurice Delphine NDIAYE et Mohamed DIEYE : La
Pratique Fiscale sénégalaise, première édition 1997
II. ARTICLES
III. WEBOGRAPHIE
www.impotsetdomaines.gouv.sn
www.google.sn
www.international.scholarvox.com
55