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CHAPITRE INTRODUCTIF :
Le code des droits et procédures fiscaux (CDPF) a été promulgué par la loi n°2000-82 en date
du 09 Août 2000 avec mise en application à partir du 01 janvier 2002.
Ce code s’inscrit dans le cadre de la réforme du système fiscal Tunisien, il a pour objectif de
fixer les droits et les obligations du contribuable ainsi que les procédures y afférentes au
niveau du contrôle et du contentieux de l’impôt : Ses dispositions ont pratiquement concerné
la quasi-totalité des impôts à savoir : - Les taxes sur le chiffre d’affaires et les droits de
consommation ; - L’impôt sur le revenu des personnes physiques et l’impôt sur les sociétés ; -
Les droits d’enregistrement et de timbre ; - Les incitations fiscales ; - La fiscalité locale.
L’application de la loi fiscale peut soulever d’importantes difficultés et donner naissance à des
litiges opposant : le contribuable d’une part et l’administration fiscale d’autre part. Ces litiges
donnent lieu souvent à un contentieux fiscal qui peut concerner l’assiette de l’impôt ou d’une
manière plus générale l’imposition, la répression fiscale, l’excès de pouvoir et le
recouvrement.
L’application de la loi fiscale peut soulever d’importantes difficultés et donner naissance à des
litiges opposant : le contribuable d’une part et l’administration fiscale d’autre part. Ces litiges
donnent lieu souvent à un contentieux fiscal qui peut concerner l’assiette de l’impôt ou d’une
manière plus générale l’imposition, la répression fiscale, l’excès de pouvoir et le
recouvrement. Quel que soit le mode de la vérification fiscale donnant lieu à l’établissement
d’un arrêté de taxation d’office, le code a donné au contribuable la possibilité de s’opposer à
cet arrêté devant les juridictions de l’ordre judiciaire.
Les contribuables, personnes physiques ou morales, sont soumis à une série d’obligations
prévues par le code de l’IR et de l’IS, le code de la TVA et le code des droits d’enregistrement
et de timbre.
2
1 - La déclaration d’existence :
Toute personne qui s'adonne à l’exercice d’une activité industrielle, commerciale, ou d’une
profession non commerciale ainsi que toute personne morale soumise à l’impôt sur les société
est tenue, avant d’entamer l’exercice de l’activité ou de la profession, de déposer au bureau
de contrôle des impôts du lieu de son imposition1 une déclaration d’existence, selon un
modèle établi par l’administration2.
Les contribuables sont tenus de déposer leurs déclarations fiscales exigibles selon les délais
prévus par la législation en vigueur et de présenter ,à la formalité de l'enregistrement ,les
1
L’Article 3 du code des droits et procédures fiscaux prévoit que « les impôts régis par le présent
code doivent être établis et déclarés :
1. au lieu de l'établissement principal pour les personnes physiques exerçant une activité commerciale,
industrielle, artisanale ou une profession non commerciale dans le cadre d'un ou de plusieurs
établissements sis en Tunisie ;
2. au lieu du domicile principal pour les personnes physiques réalisant des revenus ou bénéfices
provenant exclusivement de sources autres que les activités professionnelles visées au paragraphe 1 du
présent article ou provenant de l’étranger. A défaut de domicile en Tunisie, l’impôt doit être établi et
déclaré au lieu de la source principale des revenus et bénéfices ;
3. au lieu du siège social ou de l'établissement principal pour les sociétés et autres personnes morales.
A défaut de siège social ou d'établissement stable en Tunisie, l’impôt doit être établi et déclaré au lieu
de la source principale des revenus et bénéfices.
2
Article 56 du code de l’IR et de l’IS
3
L’Article 2 du code des droits et procédures fiscaux prévoit que : « L’accomplissement du devoir
fiscal suppose la déclaration spontanée de l’impôt dans les délais impartis et le respect des autres
obligations prescrites par la législation fiscale ».
3
contrats et actes obligatoirement soumis à cette formalité dans les délais prévus par le code
des droits de l'enregistrement et de timbre.
Il s’agit de : -la déclaration de l’impôt sur les sociétés pour les personnes morales soumises à
l’IS.
- la déclaration annuelle des bénéfices des sociétés de personnes, des groupements et sociétés,
dont le régime fiscal est assimilé à celui des sociétés de personnes.
Ces déclarations doivent être déposées auprès de la recette des finances du lieu d’imposition
au titre des revenus réalisés l’année précédente selon les délais prévus à cet effet par la
législation fiscale en vigueur4 .
Les personnes morales et les personnes physiques soumises au régime réel d’imposition
doivent joindre à la déclaration annuelle les états financiers et les états justifiant la déduction
des amortissements, des provisions, des dons et subventions accordés5…
Il s’agit d’une déclaration mensuelle unique qui sert pour la déclaration de la TVA et autres
taxes sur le chiffre d’affaires (droit de consommation, TCL, taxe hôtelière, FODEC…), de la
retenue à la source et des taxes sur le salaire (TFP, FOPROLOS) et du droit de timbre.
La déclaration mensuelle doit être déposée avant le 15 du mois suivant pour les personnes
physiques et avant le 28 du mois suivant pour les personnes morales6. c-Les acomptes
provisionnels7 :
Sont soumises aux acomptes provisionnels les personnes physiques soumises à l’impôt sur le
revenu selon le régime réel à raison des bénéfices industriels et commerciaux et des bénéfices
des professions non commerciales ainsi que les personnes morales passibles de l’impôt sur les
sociétés. Les acomptes provisionnels sont acquittés en trois échéances égales s’élevant
chacune à 30 % de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés dû au titre des revenus
ou des bénéfices à l’année précédente.
Les débiteurs des rémunérations ayant fait l’objet d’une retenue à la source doivent déposer la
déclaration de l’employeur auprès du service fiscal du lieu d’imposition, dans un délai
4
Les délais en question sont fixés par l’article 60 du code de l’IR et de l’IS.
5
Article 59 du code de l’IR et de l’IS
6
Articles 18 du code de la TVA et 52- IV du code de l’IR et de l’IS
7
Articles de 51 à 51 quinquet du code de l’IR et de l’IS.
8
Article 55 du code de l’IR et de l’IS
4
n’excédant pas le 28 février de l’année suivant celle au titre de laquelle les retenues ont été
opérées.
Il s’agit d’un moyen de contrôle qui permet de faire le rapprochement entre les revenus
déclarés par les bénéficiaires des rémunérations et les informations fournies par la déclaration
en question.
Par application des dispositions de l’article 62 du code de l’IRPP et l’IS, l’obligation de tenir
une comptabilité conformément au système comptable des entreprises est mise à la charge
des:
- personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels et
commerciaux et des bénéfices non commerciaux ;
9
Article 58 du code de l’IR et de l’IS
10
Article 62 du code de l’IR et de l’IS
5
- ainsi que toute personne physique qui a opté pour l’imposition selon le régime réel.
Cette obligation couvre la tenue des documents comptables obligatoires (le journal général, le
grand livre, le livre d’inventaire et la balance), la présentation des états financiers (bilan, état
du résultat, état du flux de trésorerie et les notes aux états financiers) et le respect des normes
comptables Tunisiennes.
Le journal général (Le journal général est considéré comme un élément principal de la
comptabilité, dans lequel sont inscrites toutes les opérations de la société ayant un effet sur la
détermination de sa situation financière. L’absence du journal général constitue un obstacle
pour la vérification de la sincérité des opérations réalisées par les sociétés.)
et le livre d'inventaire (le livre d’inventaire est considéré comme l’un des principaux
éléments de la comptabilité, il contient un état détaillé de tous les éléments des actifs et des
passifs sur lesquels se déterminent les résultats. Vu l’importance du livre d’inventaire comme
étant un élément principal, son absence constitue une violation des obligations comptables.)
doivent être côtés et paraphés et ne doivent comporter ni blanc ni altération et la présentation
des pièces justificatives (L’absence des pièces justificatives provoque la non sincérité des
écritures comptables.) des écritures comptables est indispensable.
Les documents écrits issus de l'informatique présentés par les entreprises qui tiennent leur
comptabilité sur ordinateur peuvent tenir lieu des livres et journaux auxiliaires (Le journal
général et le grand livre peuvent être établis et détaillés en tant de journaux et de livres
auxiliaires ou supports selon les besoins de l’entreprise. Dans le cas où les données sont
enregistrées dans des journaux et des livres auxiliaires, les totaux de ces supports sont
périodiquement et/ ou au moins une fois par mois centralisés dans le journal général et
reportés dans le grand-livre. L’absence de ces journaux ne permet pas d’examiner le détail des
écritures inscrites au journal général et constitue un obstacle pour comprendre les opérations
financières.) à condition qu'ils soient identifiés, numérotés et datés dès leur élaboration par
des moyens offrant toute garantie en matière de preuve.
Les entreprises qui tiennent leur comptabilité sur ordinateur doivent centraliser au moins une
fois par mois l'ensemble des écritures comptables ainsi que les totaux des opérations et des
soldes dans le journal général et le grand livre tenus manuellement11.
Les personnes physiques qui réalisent des revenus de la catégorie des bénéfices industriels et
commerciaux peuvent tenir une comptabilité simplifiée conforme à la législation comptable
des entreprises12 lorsque leur chiffre d‘affaire annuel ne dépasse pas:
11
Article 14 de la loi 96-112 du 26 décembre 1996 relative au système comptable des entreprises,
12
La tenue d’une comptabilité simplifiée implique la tenue: - d’un registre côté et paraphé par les services du
contrôle fiscal sur lequel sont portés au jour le jour les produits bruts et les charges sur la base des pièces
justificatives; -d’un livre d'inventaire côté et paraphé par les services de contrôle fiscal où sont enregistrés
annuellement les immobilisations et les stocks.
6
- les personnes physiques réalisant des revenus fonciers ou des bénéfices non commerciaux
ayant opté pour le régime du forfait d’assiette.
-les personnes physiques bénéficiaires du régime forfaitaire au titre des bénéfices industriels
et commerciaux.
Ces personnes doivent tenir un registre côté et paraphé par le service du contrôle des impôts
territorialement compétent, sur lequel sont portées au jour le jour, les recettes et les dépenses
du contribuable.
Cette obligation couvre pour les entreprises qui tiennent une comptabilité informatisée, les
documents comptables obligatoires tels que définis par le système comptable des entreprises,
les programmes (Lorsque la comptabilité est informatisée, le contribuable est tenu de déposer
une copie du programme initial ou modifié inscrit sur un support magnétique auprès du
bureau de l’administration fiscale contre un récépissé ou d’informer le bureau concerné de la
nature du matériel utilisé de son installation et de toutes les modifications touchant ses
données. La doctrine administrative considère que le non-respect de cette obligations
constitue un motif pour le refus de la comptabilité, et c’est pour cette raison qu’on doit
contrôler le fond de la comptabilité.), les logiciels et les applications informatiques utilisées
pour arrêter les comptes et établir l’impôt.
Les documents comptables et les états financiers relatifs à un exercice comptable et les pièces
justificatives correspondantes doivent être conservés pendant au moins une période de dix
ans14 .
La facture constitue un document de base pour la justification des charges supportées et des
immobilisations acquises par les personnes soumises au régime réel d’imposition et la
déduction de la TVA supportée au titre des achats des biens et services nécessaires à
l’exploitation.
Les obligations en matière des factures incombent aux assujettis à la TVA16 ainsi qu’à toute
personne physique ou morale soumise légalement à l’obligation de dépôt de la déclaration
d’existence, à l’exclusion des personnes physiques réalisant des bénéfices industriels et
13
Article 9 du code des droits et procédures fiscaux
14
Article 62 du code de l’IR et de l’IS, article 25 de la loi relative au système comptable des entreprises
15
Article 18 du code de la TVA
16
Article 18 du code de la TVA
7
commerciaux soumises au régime forfaitaire d’imposition prévu par l’article 44 bis du code
de l’IR et de l’IS17 .
Les assujettis à la TVA doivent établir des factures numérotées dans une série chronologique
ininterrompue comportant des mentions obligatoires permettent d’identifier le client, le
fournisseur, la nature du bien ou du service, les quantités, le prix et le montant de la TVA. Les
marchandises transportées doivent être accompagnées soit d’une facture, soit des documents
en tenant lieu.
1- L’avis de vérification
Il faut préciser tout d’abord que l’avis préalable est une procédure substantielle pour exercer
un contrôle fiscal approfondi et cet avis n’est pas exigé pour exercer une vérification fiscale
préliminaire. Ainsi, avant de commencer une vérification approfondie, l'administration doit
contacter le contribuable qui va faire objet de vérification par l’un des moyens de notification
prévus par l’article 10 du CDPF. Ce dernier prévoit expressément que : « Les demandes et
significations de l'administration fiscale devant recevoir une réponse dans un délai déterminé,
peuvent être notifiées au moyen de ses agents, des huissiers-notaires, des huissiers du Trésor
ou par lettre recommandée avec accusé de réception. La notification obéit aux dispositions du
code de procédure civile et commerciale.
la date de commencement de la vérification qui doit être séparée d'au moins 15 jours de la
date de notification de l'avis, sachant que le contribuable a la possibilité de demander par
écrit, pour des raisons objectives, le report de la date de l'opération de vérification pour une
durée n'excédant pas 60 jours. ( le report peut être sur demande justifiée du contribuable ou
suite à l’initiative du fisc). Dans ce cas, le commencement de la vérification est constaté par
un procès-verbal (PV) rédigé à cet effet.
17
Article 35 de la loi n° 2008-77 du 22 décembre 2008 portant loi des finances pour l’année 2009. L’article 45
de la loi de finances pour l’année 2014 a mis à la charge des petits exploitants soumis au régime forfaitaire BIC
l’obligation d’établir des factures pour les opérations dont le montant dépasse 500 dinars.
8
Le droit du contribuable d'être assisté lors de la vérification fiscale par une personne de son
choix ou d'être représenté à cet effet par un mandataire conformément à la loi.
Les déclarations déposées auprès de l'administration peuvent faire l'objet de deux types de
vérification décrites ci-après :
Elle a pour but de rectifier les erreurs apparentes sur la base des renseignements et des
documents dont dispose l'administration. Toutefois, l'administration peut demander à cette
occasion des éclaircissements et des renseignements relatifs aux différents éléments
mentionnés dans les déclarations. En cas de découverte d'insuffisances ou d'irrégularités au
niveau de ces déclarations, la personne vérifié sera informé par écrit de leur contenu et du
montant de l'impôt et des pénalités qui en découlent tout en sauvegardant le droit de répondre
dans un délai de 20 jours à compter de la date de la notification .
La vérification préliminaire s'effectue sur la base des éléments mentionnés dans les actes ou
déclarations .
L’administration fiscale demande par écrit, dans le cadre des opérations de vérification fiscale
préliminaire, les renseignements, éclaircissements ou justifications concernant l’opération de
vérification ; elle peut également demander par écrit, le cas échéant, aux personnes physiques
des états détaillés de leurs patrimoines et des éléments de leur train de vie (par exemple :
résidence principale, résidence secondaire, employés de maison, voiture par cheval vapeur,
voyage de tourisme, piscine ….) .
Le contribuable doit, dans les deux cas, répondre par écrit, dans un délai maximum de vingt
jours à compter de la date de la notification de la demande. Les services de l’administration
fiscale peuvent exercer le droit de communication prévu par l'article 17 du présent code dans
le cadre d'une vérification fiscale préliminaire. Ainsi, « le droit de communication dans son
acception la plus large est défini comme étant le droit qui autorise l'administration à obtenir
communication de tous les documents détenus par le contribuable et les tiers afin d'établir ou
de contrôler l'impôt. »
Encore plus, l’administration fiscale peut également utiliser, dans le cadre de cette
vérification, les résultats des visites, perquisitions et constatations matérielles réalisées et ce
dans le but de :
9
vérifier la situation fiscale des personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu selon
le régime forfaitaire ( visées par l’article 44 bis du code de l’impôt sur le revenu des
personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés)
contrôler les avantages, dégrèvements et régimes privilégiés en matière fiscale accordés aux
personnes morales ou aux personnes physiques. Dans le cadre de la vérification préliminaire,
les services de l’administration fiscale peuvent utiliser les méthodes d’évaluation forfaitaire
des revenus des contribuables prévues par les articles 42 et 43 du code de l’IRPP et l’IS.
Par ailleurs, les services de l’administration fiscale ne peuvent procéder à une nouvelle
vérification préliminaire pour la même personne imposable, pour le même impôt et pour la
même période.
Pour clôturer ce type de vérification, les agents de l’administration fiscale doivent notifier au
contribuable les résultats de l’opération de vérification préliminaire de ses déclarations, actes
ou écrits dans un délai ne dépassant pas 90 jours à compter de la date de l’expiration du délai
qui lui a été imparti par la loi pour présenter sa réponse.
L’administration fiscale peut proroger ce délai d’une période maximale de cent quatre-vingt
jours, en cas de demande de renseignements auprès des autorités compétentes des Etats liés
avec la Tunisie par des conventions d'échange de renseignements et d'assistance
administrative en matière fiscale ( soit dans le cadre d’une convention internationale
particulière, soit dans le cadre d’une convention internationale de non double imposition).
Dans ce cas, l’administration fiscale est tenue d’informer le contribuable de la prorogation,
avant l’expiration de délai de quatre-vingt-dix jours.
Cette vérification concerne toute la situation fiscale du contribuable ou une partie de celle-ci,
elle nécessite l'information préalable du contribuable et se base sur la comptabilité pour les
contribuables soumis à l’obligation de la tenue de comptabilité et sur les informations,
documents et présomptions de fait et de droit dans tous les cas. Toutefois, il faut ajouter à ce
propos que la comptabilité exigée conformément à la législation fiscale n’est pas admise, en
cas de défaut de sa présentation aux services de l’administration fiscale dans le délai de trente
jours de la date de la notification adressée au contribuable.
termes, les impôts couverts par la vérification approfondie sont ceux mentionnés dans l’avis
préalable de vérification. Donc, tout est limité par ce dernier.
4- La période vérifiable
- 4 ans en cas de déclaration de l'impôt : Ce délai est décompté jusqu'à la fin de la quatrième
année qui suit l'année au cours de laquelle sont réalisés le bénéfice, le revenu, le chiffre
d'affaires, l'encaissement ou le décaissement des sommes ou les autres opérations donnant lieu
à l'exigibilité de l'impôt. Le délai de prescription en matière de droits d'enregistrement
commence à courir à compter de la date de l'enregistrement de l'acte, du jugement ou de
l'écrit.
- 10 ans en cas de non déclaration de l'impôt : Le délai de 4 ans prévu par l'article 19 du
CDPF est porté à dix ans pour les impôts non déclarés et six ans pour les impôts déclarés et
dont leurs montants n’excèdent pas le minimum d’impôt prévu par l’article 48 du présent
code, ce délai commence à courir, pour les droits d'enregistrement, à compter de la date de
l'acte, de la mutation, de l'écrit ou du jugement.
Ces délais peuvent être dépassés en cas d'imputation de déficits, d'amortissements différés ou
de crédits d'impôt provenant de périodes prescrites et ayant une incidence sur l'assiette ou le
montant de l'impôt dû au titre des périodes non prescrites. La vérification ne peut, dans ce cas,
aboutir à la réclamation d'un impôt supplémentaire au titre des périodes prescrites.
L'agent chargé de la vérification doit, avant d'entamer toute opération de vérification au siège
de l’entreprise, présenter : - la carte professionnelle, - l'ordre de mission le chargeant de la
vérification, - et une copie de l'avis de vérification. Le vérificateur est assermenté et tenu au
secret professionnel.
Lors de la vérification, la personne vérifiée a le droit de se faire assister par une personne de
son choix ou de se faire représenter à cet effet par un mandataire conformément à la loi. La
représentation se fait par mandat légal à présenter au vérificateur.
Le droit du contribuable de se faire assister par une personne de son choix vise l’établissement
d’un équilibre entre les droits des contribuables et les pouvoirs des agents du fisc étant donné
la technicité de la matière fiscale.
Par conséquent, la présence d’une personne qualifiée en matière fiscale, par exemple un
conseiller fiscal, est très bénéfique pour le contribuable. Cette personne peut se fonder sur des
points précis pour mettre en cause les résultats de la vérification (par exemple l’inobservation
d’une procédure substantielle comme la notification de l’avis préalable avant d’entamer une
vérification approfondie, la prescription de certains impôts ou dettes…..) On doit ajouter que
conformément aux dispositions de l’Article 57 du CDPF, dans la phase contentieuse « le
ministère d’avocat est obligatoire lorsque le montant de la taxation d’office ou celui relatif à
la demande en restitution est supérieur à vingt-cinq mille dinars ».
1- Le lieu de la vérification
La vérification préliminaire des déclarations, actes et écrits Cette vérification est effectuée
dans les locaux de l'administration fiscale.
Ne sont pas prises en compte pour le calcul de cette durée, les interruptions de la vérification
intervenues pour des motifs attribués au contribuable ou à l'initiative de l'administration et
ayant fait l'objet de correspondances. La durée totale de ces interruptions ne peut pas dépasser
60 jours.
L’administration fiscale doit répondre par écrit à l’opposition formulée par le contribuable
dans un délai ne dépassant pas 6 mois à compter de la date de ladite opposition ce délai a été
réduit à 90 jours par application des dispositions de l’article 44 bis « Lorsque le contribuable
formule son opposition aux résultats de la vérification fiscale dans les délais prévus par
l’article 44 du présent code, l’administration fiscale doit répondre par écrit à l’opposition du
contribuable dans un délai ne dépassant pas quatre-vingt-dix jours à compter de la date de
ladite opposition (10).
Le rejet partiel ou total par l’administration fiscale de l’opposition du contribuable doit être
motivé. Cette réponse est notifiée conformément aux procédures prévues par l’article 10 du
présent code. Cette modification vise à réduire le délai de 6mois qui n’est pas raisonnable qui
a été fort critiqué par la doctrine.
La notification des résultats de la vérification fiscale peut aboutir à l’un des scénarios suivants
: (1) Un accord total sur les résultats de la vérification :En cas de réponse et d'acceptation
totale des résultats de la vérification, le contribuable vérifié doit concrétiser son
acquiescement par la signature de déclarations rectificatives et de reconnaissance de dette
telles que prévues par l’article 45 du CDPF.
(2) Un accord partiel sur les résultats de la vérification : En cas de réponse et d'acceptation
partielle des résultats de la vérification, l'accord partiel est concrétisé par la signature de
déclarations rectificatives, d'une reconnaissance partielle de dette et par l'établissement d'un
arrêté de taxation d'office pour le reste des points.
(3) Le rejet total des résultats de la vérification :En cas de réponse aux résultats de la
vérification dans le délai de 30 jours à compter de la date de la notification des résultats de la
vérification et de rejet total de ses résultats, les services de l'administration fiscale procèdent à
l'établissement de l'arrêté de taxation d'office.
(4) Le défaut de réponse aux résultats de la vérification fiscale dans le délai imparti : En cas
de défaut de réponse aux résultats de la vérification, un arrêté de taxation d'office est établi à
cet effet. Dans ce cas, le silence gardé par la personne vérifiée est qualifié comme une
décision implicite de rejet. C’est pourquoi le fisc doit établir un arrêté de taxation d’office.
4- La taxation d’office
En cas de désaccord avec les services de l'administration fiscale sur les résultats de la
vérification préliminaire ou approfondie ou en cas de défaut de réponse écrite à ces résultats
dans le délai fixé à cet effet, un arrêté de taxation d'office sera établi et sera notifié au
contribuable vérifié. De même, taxation est également établie d’office, en cas de défaut de
dépôt par le contribuable, des déclarations fiscales et des actes prescrits par la loi pour
l'établissement de l'impôt, et ce, dans un délai maximum de trente jours à compter de la date
de sa mise en demeure selon les procédures prévues par l'article 10 du présent code.
- la recette des finances auprès de laquelle seront constatées les sommes exigibles,
- ou en présentant une caution bancaire de 15% pour le même montant et dans le même délai.
La caution est recouvrable directement auprès de la banque à l'expiration d’une année à
compter de la date de la notification de l'arrêté.
- une notification complémentaire des résultats de la vérification dans les autres cas.
15
*Le principe : le fisc ne peut procéder à une nouvelle vérification approfondie du même impôt
et pour la même période.
* L'exception : le fisc peut procéder à une nouvelle vérification du même impôt et pour la
même période lorsque l'administration dispose de renseignements touchant à l'assiette et à la
liquidation de l'impôt et dont elle n’a pas eu connaissance lors de la précédente vérification et
ce, dans la limite des délais de prescription.
Vous êtes en droit de demander la restitution des sommes d'impôt perçues en trop au moyen
d'une demande écrite motivée à déposer auprès des services de l'administration fiscale contre
récépissé.
Vous pouvez demander la restitution des sommes d'impôt perçues en trop dans un délai
maximum de trois ans à compter de la date à laquelle l'impôt est devenu restituable et au plus
tard dans un délai de cinq ans, à compter de la date du recouvrement.
Il y a lieu de noter que le délai de 5 ans n'est pas applicable lorsque l'impôt est devenu
restituable en vertu d'un jugement ou d'un arrêt.
1. L'administration est tenue de donner suite aux demandes en restitution dans un délai
maximum de 6 mois à compter de la date de la présentation de la demande.
3. Le défaut de réponse dans le délai de 6 mois est considéré comme un refus implicite de la
demande en restitution, vous permettant le recours en justice.
4. Vous bénéficiez d'un intérêt de restitution au taux de 0,75% des sommes indûment perçues
en vertu d'une taxation d’office, liquidé par mois ou fraction de mois écoulé à compter de la
date de son recouvrement et jusqu'à la date de la décision de restitution.
Le délai de recours
Vous êtes en droit d'exercer un recours contre l'arrêté de taxation d'office au moyen d'une
requête écrite rédigée par vos soins ou par un mandataire dûment habilité à l'encontre des
services de l'administration fiscale. La requête est portée devant le tribunal de première
instance dans la circonscription de laquelle se trouve le service de l'administration fiscale en
charge du dossier, dans un délai ne dépassant pas 60 jours, à compter de la date de la
notification de l'arrêté de taxation d'office, de l'expiration du délai pour donner suite à la
demande en restitution ou de la date de notification de la décision de retrait du régime
forfaitaire.
La phase de conciliation
- Le contentieux fiscal passe par des procédures de conciliation obligatoires sous le contrôle
du juge rapporteur qui fait de son mieux pour rapprocher les points de vues.
- Lors de l'audience de conciliation, vous avez la faculté de vous faire assister par une
personne de votre choix ou un mandataire désigné conformément à la loi.
- La phase de conciliation s'achève par un rapport établi par le juge rapporteur constatant la
conclusion de transaction ou l'absence de la transaction.
La phase judiciaire
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Le contentieux fiscal obéit aux dispositions du code de procédure civile et commerciale sous
réserve des exceptions suivantes :
- Le délai de comparution à l'audience fixé pour l'affaire ne doit pas être inférieur à 30 jours à
compter de la date de la signification aux services de l'administration fiscale d'une copie de la
requête introductive d'instance.
- Vous pouvez présenter au tribunal une demande motivée afin de tenir les audiences à huis
clos et ce, pour des raisons objectives.
- Vous ne pouvez pas recourir à la preuve testimoniale ni au serment pour prouver vos
allégations.
- Le recours à l'expertise est obligatoire en cas de litige relatif aux valeurs réelles des
immeubles, des droits réels et des fonds de commerce cédés.
- Le tribunal peut se faire assister par les services de l'administration fiscale pour établir une
nouvelle liquidation des sommes à payer ou à restituer ou désigner un expert à cet effet suite à
votre demande.
L'appel obéit aux dispositions du code de procédure civile et commerciale sous réserve des
exceptions suivantes :
- vous pouvez interjeter appel contre le jugement de première instance dans un délai de 30
jours à compter de la date de la signification du jugement,
- l'appelant doit assigner l'intimé dans un délai minimum de 20 jours avant la date de
l'audience,
- vous pouvez interjeter appel au moyen d'une requête écrite rédigée par vous-même ou par
un mandataire désigné à cet effet conformément à la loi,
- l'appel des jugements de première instance dans les recours relatifs à la taxation d'office
n'est pas suspensif de l'exécution de ces jugements.
- Le recours en cassation contre l'arrêté de la cour d'appel peut être effectué dans un délai de
30 jours à compter de la date de la notification de l'arrêté,
- le recours en cassation est porté devant les chambres de cassation du tribunal administratif
au moyen d'une demande rédigée par un avocat auprès de la cour de cassation pour le
contribuable et par les agents des services de l'administration fiscale pour l'administration.
- L'auteur du pourvoi en cassation doit présenter dans un délai ne dépassant pas les 60 jours à
compter de la date de présentation de sa demande au greffe du tribunal les pièces suivantes :
- un mémoire indiquant les moyens de recours détaillés par moyen accompagné de toutes les
pièces justificatives,
- La constatation des infractions fiscales pénales est effectuée par les agents des services de
l'administration fiscale et les autres agents habilités.
- Le procès-verbal constatant les infractions fiscales pénales est rédigé par deux agents
assermentés, il doit comporter :
- les nom, prénoms et profession du contrevenant lorsque celui-ci est une personne physique
ou la raison sociale et l'adresse lorsque le contrevenant est une personne morale,
- les procédures afférentes aux saisies opérées avec description des documents, marchandises
et objets saisis,
- le cachet du service dont relèvent les agents verbalisateurs et les noms, prénoms et signature
de ces agents.
- Pour les infractions fiscales pénales passibles d'une peine corporelle, l'action publique est
mise en mouvement après avis d’une commission consultative dont la composition et les
fonctions sont fixées par le décret n° 2001-1721 du 24 juillet 2001.
19
La poursuite des infractions fiscales pénales se prescrit après trois ans à compter de la date de
l'infraction.
- Le tribunal de première instance statut en premier ressort sur toutes les instances relatives
aux infractions fiscales pénales nonobstant la nature de l'infraction,
- Les agents des services de l'administration fiscale peuvent suivre le déroulement des
instances sans pouvoir spécial.
L'administration fiscale peut transiger pour les infractions fiscales pénales dont la constatation
ou la poursuite lui incombe, et ce, avant qu'un jugement définitif y afférent ne soit prononcé, à
l'exclusion des infractions relatives :
L'action publique afférente aux infractions fiscales pénales s'éteint par la transaction.
La déclaration d'existence :
- Pour les établissements et les projets individuels, auprès du receveur des finances s'il s'agit
d'un projet individuel pour l'exercice d'une activité industrielle, commerciale, artisanale ou
une profession non commerciale,
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- jusqu'au 25 février pour ceux qui réalisent des revenus de capitaux mobiliers, des revenus
fonciers ou des revenus provenant de l'étranger,
- jusqu'au 25 mai pour les prestataires de services et les personnes exerçant une activité
industrielle ou une profession non commerciale ainsi que pour les personnes exerçant
plusieurs activités ou réalisant plus qu'une catégorie de revenus,
- jusqu'au 25 août pour les personnes qui réalisent des bénéfices provenant des exploitations
agricoles et de pêche,
- jusqu'au 5 décembre pour les salariés et les bénéficiaires de pensions ou de rentes viagères.
- jusqu'au 25 mars,
- ou jusqu'au 25ème jours du troisième mois suivant la clôture de l'exercice si cette clôture ne
coïncide pas avec la fin du mois de décembre.
- dans les quinze premiers jours de chaque mois pour les personnes physiques,
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- dans les vingt-huit premiers jours de chaque mois pour les personnes morales.
- les personnes exerçant une activité artisanale ou une profession non commerciale :
- les personnes physiques réalisant des revenus ou des bénéfices provenant exclusivement
d'activités autres que commerciales, industrielles, artisanales et de professions non
commerciales ou provenant de l'étranger :
A défaut de domicile en Tunisie, l'impôt est établi et déclaré au lieu de la source principale
des revenus et bénéfices.
La recette des finances à laquelle est rattaché le siège social ou l'établissement principal pour
les sociétés et autres personnes morales.
A défaut de siège social ou d'établissement stable en Tunisie, l'impôt est établi et déclaré à la
recette des finances à laquelle est rattaché le lieu de la source principale des revenus et
bénéfices.
1. La tenue de comptabilité :
Ces obligations diffèrent selon le régime fiscal auquel vous appartenez et les catégories de
revenus que vous réalisez.
* Le régime forfaitaire :
Si vous exercez dans le cadre d'une entreprise individuelle bénéficiaire du régime forfaitaire
pour l'imposition au titre des bénéfices industriels ou commerciaux ou pour la détermination
du revenu au titre des bénéfices non commerciaux ou au titre de revenus fonciers, vous êtes
obligés de tenir un registre coté et paraphé par les services du contrôle fiscal sur lequel sont
portées au jour le jour, les recettes et les dépenses.
* Le régime réel :
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Si vous exercez dans le cadre d'une entreprise individuelle soumise à l'impôt selon le régime
réel au titre des bénéfices industriels et commerciaux sans que votre chiffre d'affaires annuel
n'excède 100.000 dinars, vous êtes dans l'obligation de tenir :
- un registre coté et paraphé par les services du contrôle fiscal sur lequel sont portés au jour Ie
jour les produits bruts et les charges sur la base des pièces justificatives,
- et un livre d'inventaire coté et paraphé par les services du contrôle fiscal sur lequel sont
enregistrés annuellement les immobilisations et les stocks.
Si vous exercez dans le cadre d'une société ou d'une autre personne morale ou dans le cadre
d'une entreprise individuelle soumise à l'impôt sur le revenu au titre des bénéfices industriels
et commerciaux et lorsque votre chiffre d'affaires annuel excède 100.000 dinars, vous êtes
dans l'obligation de tenir une comptabilité conformément à la législation comptable des
entreprises.
2. La communication de la comptabilité :
3. La conservation de la comptabilité
Vous devez conserver pendant dix ans au moins les registres commerciaux et autres
documents comptables.
1. L'établissement des factures au titre des opérations de ventes ou des prestations de services
- Les sociétés et autres personnes morales ainsi que les personnes physiques soumises à
l'impôt selon le régime réel.
2. L'établissement des factures selon les normes prévues par la législation fiscale
- la date de l'opération,
- l’identifiant fiscal du client pour les clients soumis à l’obligation de déclaration d’existence
sauf si l’entreprise vendeuse n’est pas concernée par la majoration de TVA de 25% 1
- le numéro de la facture qui doit être pris dans une série régulière et ininterrompue.
Cette obligation incombe aux imprimeurs ainsi qu’aux entreprises qui impriment leurs
factures par leurs propres moyens.
1. Vous êtes tenu d'effectuer la retenue de l’impôt à la source et son paiement au trésor. Cette
retenue est opérée notamment aux taux suivants : [2],
- 2,5% au titre des honoraires lorsque le bénéficiaire est soumis au régime réel,
- 5% au titre des loyers d’hôtels lorsque le propriétaire est soumis au régime réel,
- 15% au titre des sommes servies à des personnes non domiciliées et au titre des jetons de
présence,
- 2,5% au titre des intérêts des prêts payés aux établissements bancaires non établis en
Tunisie,
- 2,5% du prix de cession d’immeubles passibles de l’impôt sur la plus-value immobilière [3],
- au taux de 50% au titre de la taxe sur la valeur ajoutée payée sur les marchés conclus avec
l'Etat, les collectivités locales et les établissements et entreprises publiques.
- au taux de 100% au titre de la taxe sur la valeur ajoutée sur les prestations rendues par les
non-résidents.
2. Vous êtes tenu de délivrer un certificat de retenue à la source comportant les mentions
suivantes :
Celui qui commet des infractions fiscales, sera exposé à des sanctions administratives et à des
sanctions pénales décrites comme suit :
0, 75% par mois ou fraction de mois de retard en cas de paiement spontané de l'impôt avant
l'intervention des services du contrôle fiscal,
1% par mois ou fraction de mois de retard lorsque le retard est constaté suite à l'intervention
des services du contrôle fiscal et l'impôt est payé dans un délai de 30 jours à compter de la
date de la reconnaissance de la dette qui doit être établie avant l'achèvement de la phase de
conciliation judiciaire.
1,25% par mois ou fraction de mois de retard lorsque le retard est constaté suite à
l'intervention des services du contrôle fiscal et le paiement de l'impôt exigible a lieu après
l'expiration du délai susvisé ou dans les autres cas.
(2) La pénalité relative à la non retenue de l'impôt à la source ou à sa retenue d'une manière
insuffisante
Cette pénalité est appliquée au taux de 100% du montant des retenues non effectuées ou
insuffisamment effectuées et elle est doublée en cas de récidive dans une période de deux ans.
Cette pénalité est appliquée au taux de 100% du montant du droit non acquitté ou
insuffisamment acquitté.
(4) La pénalité de retard dans le paiement de l'impôt constaté à la recette des finances
Cette pénalité est appliquée au taux de 1% par mois ou fraction de mois de retard et après
l'expiration d'une période de 90 jours à compter de la date de la signature par le contribuable
de la reconnaissance de dette ou de la notification de l'arrêté de taxation d'office ou d'un
jugement ou d'un arrêt de justice et jusqu'à la fin du mois au cours duquel est intervenu le
paiement de l'impôt.
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Ces sanctions sont divisées en sanctions pénales pécuniaires et sanctions pénales pécuniaires
et corporelles. Elles concernent toutes les infractions qui ne sont pas classées parmi les
infractions administratives et dont la constatation et la poursuite se font dans les mêmes
conditions que les infractions pénales prévues par le droit commun.
défaut de communication par les établissements bancaires et postaux des numéros des
comptes qu'ils ont ouverts pour les contribuables qui font l'objet d'une vérification
approfondie avec mention de la date d'ouverture et de clôture des comptes, et ce, dans la
limite des délais de prescription,
refus de communiquer aux agents du contrôle fiscal, pour consultation sur place, de la
comptabilité, des registres et autres documents.
- le non paiement des droits exigibles sur les moyens de transports routiers,
- le non respect de la législation relative à la fiscalité des produits figurant aux numéros 22-03
au 22-08 du tarif des droits de douane.
Elles consistent en l'application d'amendes de 1.000 dinars à 50.000 dinars et d'une peine
d'emprisonnement de 16 jours à 3 ans pour les infractions suivantes :
La même sanction est applicable à l'acheteur lorsqu'il est tenu d'établir des factures au titre de
ses ventes,
- la récidive dans une période de cinq ans pour les personnes soumises au régime réel qui ne
tiennent pas de comptabilité ou qui refusent de la communiquer ou qui la détruisent avant
l'expiration du délai légal imparti pour sa conservation,