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Loi n ° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants

La loi n ° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants, adoptée par la Chambre des
Représentants le 4 safar 1413 (4 août 1992).

Article1 : (loi n ° 44-03), Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant au sens
du Code de commerce est tenue de tenir une comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi.

Article 2 : (loi n ° 44-03), Les enregistrements sont portés sous forme d'écritures sur un registre
dénommé " livre-journal ". Toute écriture affecte au moins deux comptes dont l'un est débité et l'autre
est crédité d'une somme identique. Les écritures du livre-journal sont reportées sur un registre
dénommé "grand-livre".

Article 3 : (loi n ° 44-03), Le livre-journal et le grand-livre peuvent être détaillés en autant de registres
subséquents dénommés " journaux auxiliaires " et " livres auxiliaires " que l'importance ou les besoins
de l'entreprise l'exigent. Les écritures portées sur les journaux et les livres auxiliaires sont centralisées
une fois par mois sur le livre-journal et le grand livre.

Article 4 : (loi n ° 44-03) Les personnes assujetties à la présente loi dont le chiffre d'affaires annuel est
supérieur à dix millions de dirhams (10 000 000 DH) doivent établir un manuel qui a pour objet de
décrire l'organisation comptable de leur entreprise.

Article 5 : La valeur des éléments actifs et passifs de l'entreprise doivent faire l'objet d'un inventaire
au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci.

Article 6 : Il doit être tenu un livre d'inventaire sur lequel il est transcrit le bilan et le compte de
produits et charges de chaque exercice.

Article 7 : La durée de l'exercice est de douze mois. Elle peut exceptionnellement être inférieure à
douze mois, pour un exercice donné.

Article 8 : (la loi n° 44-03), Le livre-journal et le livre d'inventaire sont cotés et paraphés, dans la
forme ordinaire et sans frais, par le greffier du tribunal de première instance du siège de l'entreprise. Il
faut conserver lesdits livres ainsi que le bilan et le compte de produits et charges pendant dix ans.

Article 9 : les personnes assujetties à la présente loi doivent établir des états de synthèse annuels, à la
clôture de l'exercice, Ces états de synthèse comprennent le bilan, le compte de produits et charges,
l'état des soldes de gestion, le tableau de financement et l'état les informations complémentaires.

Article 10 : Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entreprise. Le CPC récapitule
les produits et les charges de l'exercice. L'ESG décrit la formation du résultat net et celle de
l'autofinancement. Le TF met en évidence l'évolution financière de l'entreprise. L'ETIC complémente
l'information donnée par ces états.

Article 11 : Les états de synthèse doivent donner une image fidèle des actifs et passifs ainsi que de la
situation financière et des résultats de l'entreprise.

Article 12 : Le bilan, le compte de produits et charges, l'état des soldes de gestion et le tableau de
financement comportent des masses subdivisées en rubriques elles-mêmes subdivisées en postes.

Article 13 : La présentation des états de synthèse comme les modalités d'évaluation retenues ne
peuvent être modifiées d'un exercice à l'autre. Si des modifications interviennent, elles sont décrites et
justifiées dans l'état des informations complémentaires.
L'article 14 : Précise les règles d'enregistrement comptable des biens et actifs dès leur intégration
dans l'entreprise. Il établit les normes pour l'amortissement des actifs et la valorisation des éléments
d'actif immobilisé, tout en offrant des directives simplifiées d'évaluation des stocks et amortissements
pour les personnes concernées.
Article 15 : Cet article stipule que les mouvements et informations doivent être enregistrés dans les
comptes adéquats, sans compensation entre eux. Il impose également l'évaluation séparée des éléments
d'actif et de passif, interdisant toute compensation entre ces catégories dans le bilan.
Article 16 : Les produits ne sont pris en compte que s'ils sont définitivement acquis à l'entreprise,
tandis que les charges doivent être enregistrées dès qu'elles sont probables. Même en cas d'absence ou
d'insuffisance de bénéfice, les amortissements et provisions nécessaires doivent être effectués.
Article 17 : Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d'un exercice peuvent être inscrits dans les états de
synthèse. Cependant, sous certaines conditions, le bénéfice réalisé sur une opération partiellement
exécutée peut aussi être pris en compte.
Article 18 : Cet article précise que les états de synthèse doivent être établis au plus tard trois mois
après la clôture de l'exercice, sauf circonstances exceptionnelles justifiées. La date d'établissement des
états de synthèse doit être mentionnée dans l'état des informations complémentaires.
Article 19 : Autorise une dérogation à une prescription comptable de la loi si elle ne permet pas de
donner une image fidèle de la situation financière de l'entreprise, en raison de situations spécifiques.
Toutefois, cette dérogation doit être justifiée et mentionnée dans l'état des informations
complémentaires.
Article 20 : Il est essentiel que ces ajustements soient clairement communiqués dans l'état des
informations complémentaires, permettant ainsi une transparence adéquate concernant les pratiques
comptables dans ce contexte particulier.
Article 21 : Les entreprises avec un chiffre d'affaires annuel ne dépassant pas 10 millions de dirhams
sont exemptées de certaines obligations comptables prescrites par la loi, notamment l'établissement de
l'état des soldes de gestion, du tableau de financement et de l'État des informations complémentaires.
Elles ont la possibilité d'adopter un cadre comptable simplifié, favorisant une gestion comptable
allégée.
Article 22 : Cet article souligne l'impératif d'utiliser la monnaie nationale pour établir les documents
comptables. Il stipule également que ces documents et les pièces justificatives correspondantes doivent
être conservés pendant une période de dix ans, garantissant ainsi l'archivage adéquat des informations
financières.
Article 23 : Il confère à l'administration fiscale le droit de rejeter les comptabilités qui ne respectent
pas les normes prescrites par la loi et ses annexes. Cette mesure vise à maintenir l'intégrité et la
conformité des pratiques comptables, assurant ainsi la qualité et la fiabilité des données financières.
Article 24 : Les professionnels de la comptabilité, tels que les experts-comptables et les comptables
agréés, ainsi que d'autres personnes spécialisées dans la tenue comptable, sont tenus de respecter les
dispositions de la présente loi et de son annexe. Ils ont la responsabilité de garantir une comptabilité
fidèle et conforme pour les entreprises dont ils ont la charge.
Article 25 : Il veille à l'harmonisation et à l'actualisation des références législatives, transférant les
dispositions correspondantes de la présente loi.
Article 26 : La date d'entrée en vigueur de la présente loi est fixée pour le deuxième exercice après sa
publication au Bulletin officiel. Cela permet une période de transition raisonnable pour les entreprises
afin de s'ajuster et de se conformer aux nouvelles dispositions comptables.

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