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Promotion 2015-2016
Mon premier remerciement va à « » ﷲ ﺳﺒﺤﺎﻧﮫ وﺗﻌﺎﻟﻰ.
l’élaboration de ce travail.
du département, pour les efforts qu’ils ont fournis durant notre cursus
A mes frères
A mes sœurs
A mes amis
ACRONYMES
INTRODUCTION………………………………………………………………………….….4
II-1-5- conséquence……………………………………………………………………….……7
II-2-1- Généralités…………………………………………………………………………...…7
II-3-1- Définition……………………………………………………………………………….13
CONCLUSION …………………………………………………………………………..…..31
INTRODUCTION …………………………………………………………………………….33
CONCLUSION………………………………………………………………………………..41
CONCLISION ……………………………………………………………..…………………94
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
Figure I.3: Principales étapes de l’analyse quantitative des risques (QRA) .…………..13
Figure III.3 : Application de la méthode SADT sur le cigare de propane 600-S-156 ….50
Figure III.9 : Les zones des effets de surpression avec leurs distances …………………83
Figure III.13.a : Les zones des effets thermiques de la boule de feu …………………….87
Figure III.13.b : Les zones des effets thermiques de la boule de feu …………………….88
Figure III.13.c : Les zones des effets thermiques de la boule de feu …………………….89
Figure III.14 : les zones de l’intensité radiative de boule de feu avec leurs distances ….90
Tableau I.5 : les symboles utilisés pour les évènements de l’AdD ………………………......23
Tableau ΙΙΙ.5 : La liste de la coupe minimale avec ordre de coupe minimale …………..…66
Tableau ΙΙΙ.7 : représente des coupes minimales avec la probabilité des coupes
minimale ………………...……………………………………………………………………...68
Tableau III.10 : Les conséquences totales des scénarios d’accidents potentiels ……..……72
Tableau III.15 : le risque individuel dans les différentes zones exposées par les effets de
BLEVE …………………………………………………………………………………………93
Tableau III.16 : résultats de calcule de risque sociétal dans les différentes zones
exposées par les effets de BLEVE ……………………………………………………………..93
LISTE DES ACRONYMES
QRA: Quantitative risk assessement
G: gravité
P: probabilité
DCS:
INTRODUCTION GENERALE :
Problématique :
Avec le développement rapide dans le monde industriel, les industries sont devenues plus
exposés aux différents risques liés soit à la structure ou au fonctionnement des installations et
ensuite à des accidents avec des conséquences graves et même catastrophiques sur les matériels,
les personnes et l’environnement, pour cela des efforts considérables sont fournies pour gérer ces
risques afin de prévenir ces accidents et réduire ses conséquences.
La démarche de gestion des risques est passée par les étapes de l’identification, l’analyse, et
l’évaluation des risques pour les introduire, les quantifier, et après les maitriser.
La bonne analyse des risques exige la disposition des données et des informations sur le
système étudié et sur leur composants et leur paramètres, et généralement les faux données sont
la cause de la difficulté à l’analyse pour cela nous allons recours à l’utilisation des bases des
données telles que ORIDA, CSI, CCPS,…etc et d’autre sources fournissant les données utilisées
par les méthodes d’analyse des risques.
Objectif :
Dans notre mémoire fin d’étude nous allons traiter la méthode d’analyse quantitative des
risques QRA et de faire une combinaison avec les logiciels de traitement des phénomènes liés
aux opérations industrielles.
L’objectif de cette mémoire est d’appliquer la méthode QRA sur le système de stockage des
GPL avec une simulation par le logiciel PHAST dans le but de quantifier les risques liés à cette
opération et d’étudier les effets des phénomènes liés à cette opération.
Organisation du mémoire :
INTRODUCTION :
L’analyse quantitative des risques (QRA) est une suite logique de l’évaluation des accidents,
cette méthode est basée sur plusieurs étape, elle s’effectue à partir des différentes méthodes
utilisées, cette analyse permet d’identifier, d’estimer, et d’évaluer ces risques d’une manière
quantitative plus précise et plus efficace.
L’analyse quantitative des risques (QRA) se fait en complémentarité avec la démarche globale
de gestion des risques, avec ses étapes d’évaluation, de réduction et de suivi des risques afin
d’arriver à un état plus sûr et un risque plus acceptable dans l’entreprise.
Dans ce chapitre, on va parler dans un premier temps sur la gestion des risques comme étant
une démarche globale et générale qui englobe les différentes étapes de lutte contre les risques.
Ensuite on va spécifier l’étude sur l’analyse quantitative des risques par la définition de la
méthode QRA et sa démarche.
Le terme « danger » est défini dans la directive ISO/CEI/82/96 comme une propriété
intrinsèque d’une substance dangereuse où d’une situation physique de pouvoir provoquer des
dommages pour la santé humaine et/ou l’environnement.
Le même terme est défini selon le référentiel OHSAS 18001 comme une source où une situation
pouvant nuire par blessure ou atteinte à la santé, dommage à la propriété et à l’environnement du
lieu de travail ou une combinaison de ces éléments.
Dans MADS MOSAR, on définit le danger comme étant « un état ou situation comportant une
potentialité de dommage inacceptable. Situation d’un système où sont réunis les facteurs pouvant
conduire à la réalisation d’un accident potentiel. (Griot et Ayral, 2002)
Nous définirons la notion de risque comme « non-atteinte d’un objectif » et la cause de risque
comme « tout facteur pouvant peser sur la non réalisation d’un objectif ». Mis à part le fait qu’il
s’agit là d’une définition d’usage courant en contrôle interne, nous y voyons l’avantage qu’elle
se prête bien à une utilisation managériale : en termes de recherche des liens de cause à effet
pour prévenir l’occurrence ou limiter les effets d’un risque, en termes également de règles de
responsabilité pour gérer ces risques
Ou
Ou
Le risque est le produit du croisement entre l’aléa et la vulnérabilité. L’aléa peut se définir
comme « un phénomène, une manifestation physique ou une activité humaine susceptible
d’occasionner des pertes en vies humaines ou des blessures, des dommages aux biens, des
perturbations sociales et économiques ou une dégradation de l’environnement ». D’autre part, la
vulnérabilité « constitue la capacité d’une personne ou d’un groupe à anticiper, à composer, à
résister et à se rétablir de l’impact d’un danger. De manière plus précise, elle peut aussi être
considérée comme « une condition résultant de facteurs physiques, sociaux, économiques ou
environnementaux, qui prédispose les éléments exposés à la manifestation d’un aléa à subir des
préjudices ou des dommages ». Ainsi, on définira le risque comme étant « la combinaison de la
probabilité d’occurrence d’un aléa et des conséquences pouvant en résulter sur les éléments
vulnérables d’un milieu donné». En d’autres termes, un événement potentiellement dangereux ne
constitue un risque « que s’il s’applique à une zone où des enjeux humains, économiques ou
environnementaux sont en présence ».
Ou fréquence, C’est l’inverse d’un temps, un nombre d’occurrences par unité de temps.
Derrière cette apparente simplicité se cache une notion pleine de difficultés. Le temps en
question peut s’exprimer en heures, jours ou années.
I-1-5- Conséquence :
Ou gravité, La gravité est la valeur accordée à l’événement. Il est plus parlant, puisque l’on
parle d’événements redoutés, de dire « le prix que l’on est prêt à mettre pour éviter
l’événement». Il faut tout de suite remarquer que la gravité est une grandeur subjective. Elle
dépend de l’événement, mais tout autant du point de vue duquel on l’évalue.
La gestion des risques est définit comme étant l’ensemble des mesures et des activités menées
pour gérer les risques.
Les offres de gestion des risques avec un équilibre entre les conflits inhérents à explorer les
possibilités d’une parte, et en évitant les pertes, les accidents, et les catastrophes de l’autre.
(AVEN et VINNEM-2007)
La gestion des risques concerne toutes les activités, les conditions, et les évènements qui peuvent
affecter l’organisation, et leur capacité à atteindre les objectifs et la vision de l’organisation.
« Le but de la gestion des risques est de veiller à ce que des mesures adéquates soient prises
pour protéger les personnes, l'environnement et les biens contre les conséquences néfastes des
activités entreprises, ainsi que d'équilibrer les préoccupations différentes, en particulier HES
(Santé, Environnement et Sécurité) et les coûts ». [3]
Dans des nombreuses entreprises, la tache de gestion des risques est divisée en trois catégories
principales, qui sont :
- Risques stratégiques
- Risques financier
- Risques opérationnel
Le risque stratégique comprend les aspects et les facteurs qui sont importants pour la
stratégie et les plans à long terme de l'entreprise.
Le risque financier comprend la situation financière de l'entreprise.
Le risque opérationnel comprend les conditions affectant la situation de fonctionnement
normal de l’entreprise.
Externe factors
Hazard identification
Risk
Hazard analysis
analysis
Risk estimation
Risk
Risk evaluation
assessment
Risk reduction
Risk acceptance
Risk control
Performance monitoring
Le but de « RISK ASSESSMENT » est d'identifier les risques importants pour la santé et la
sécurité de toute personne découlant, ou en relation avec toute activité professionnelle. Il
convient de déterminer comment les risques se posent, et leur impact sur les personnes touchées.
L'information est nécessaire pour que les décisions puissent être prises sur la façon de gérer les
risques d'une manière rationnelle et strictement informés et que les mesures prises sont
proportionnées.
Toute évaluation devrait commencer par une évaluation qualitative simple, y compris l'examen
de savoir si une pertinente bonne pratique est applicable. Dans certains cas, il sera nécessaire de
compléter l'évaluation qualitative par une évaluation semi-quantitative ou quantitative plus
rigoureuse, en fonction du niveau de risque identifié. Indépendamment du fait que l'approche
d'évaluation des risques est qualitative, semi-quantitative ou quantitative, un processus logique et
systématique doit être adopté.
a- qualitative : est basée sur une sélection représentative des exemples spécifiques pour la
comparaison avec les normes et les bonnes pratiques pertinentes. quelque techniques peuvent
êtres inclues :
-« Des méthodes simples nécessitant un niveau de base d'un jugement fondé sur les risques et
adapté aux risques relativement mineurs ». [4]
-techniques d'identification des dangers qui ont une évaluation qualitative de l'importance des
dangers, comme FMECA.
- Matrices de risque où les catégories de conséquences et la probabilité sont définies uniquement
de façon descriptive (par exemple conséquence importante et de probabilité raisonnablement
probable).
b- Semi-Quantitative: Cela peut inclure des techniques pour compléter les techniques
qualitatives avec, par exemple, des mesures pour identifier la présence de dangers des produits
chimiques ou des machines, ou l'utilisation de techniques de modélisation simples. Ces
techniques de modélisation peuvent être utilisées pour tirer des estimations d'ordre de grandeur
de la gravité et la probabilité des accidents possibles identifiés. Ces estimations peuvent être
combinées pour obtenir des estimations de l'ordre de grandeur du risque d'accident. Parmi ces
techniques et méthodes :
- Matrices de risque où les définitions descriptives des conséquences et de la probabilité sont
données par des interprétations numériques.
- Couches de l'évaluation de la protection (LOPA).
- Lignes de l'évaluation de la défense (LODA).
(1) D’après Google traduction : la traduction du « risk assessment » de l’anglais vers le français est « évaluation du
risque ».
L’analyse des risques vise à identifier les sources du danger et les situations associent qui
peuvent conduire à des dommages sur les personnes, l’environnement, et les biens …
(identification des dangers-hazards identification-)
L’analyse des risques permet aussi de mettre en lumière les barrières de sécurité existantes en
vue de prévenir l’apparition d’une situation dangereuse (barrières de prévention) ou d’en limiter
les conséquences (barrières de protection) … (analyse des danger-hazards analysis-).
Cette étape est pour hiérarchiser les risques identifiés au cours de l’analyse et de pouvoir
comparer ultérieurement ce niveau de risque aux critères de décision.
Dans les diverses normes présentées plus haut, l’évaluation des risques désigne l’étape de
comparaison du risque estimé à des critères de décision face au risque.la plupart du temps, il
s’agit de décider si le risque est acceptable ou s’il doit faire l’objet de mesure supplémentaires de
maitrise. La définition des critères d’acceptabilité du risque est réalisée en amont ou en parallèle
au processus d’analyse des risques.
Cette étape est de contrôler et suivre le risque, elle est constituée de 2 étapes importantes sont :
La réduction des risques désigne l’ensemble des actions ou dispositions entreprises en vue de
diminuer la probabilité ou la gravité des dommages associés à un risque particulier.
Le tableau suivant donné par la norme Mil-Std-882 montre le lien entre la matrice des risques
et l’acceptabilité :
fréquence
Fréquent 1 3 7 13
Probable 2 5 9 16
Occasionnel 4 6 11 18
Eloigné 8 10 14 19
Improbable 12 15 17 20
Tableau I.1: Exemple de matrice des risques donné par la norme Mil-Std-882
I-3-1- DEFINITION :
Une analyse quantitative des risques (QRA) est un outil précieux pour déterminer le risque de
l'utilisation, la manipulation, le transport et le stockage des substances dangereux. Les QRA sont
utilisés pour démontrer le risque causé par l'activité et de fournir aux autorités compétentes des
informations utiles pour permettre l’arrive aux décisions sur l'acceptabilité des risques liés à
l'évolution sur le site, ou autour de la route de l'établissement ou de transport.
Elaboration d’ADE
Evaluation du risque
Figure I.3: principales étapes de l’analyse quantitative des risques (QRA) [6]
Cette étape consiste à recueillir toutes les informations pertinentes pour la démarche de QRA,
ceci peut inclure :
L’identification du danger est souvent désigné comme l'étape la plus importante dans QRA, car
ce qui n'a pas été identifié ne sera pas évaluer, et par conséquent ne peuvent pas être atténués.
Parmi les méthodes les plus utilisés sont la méthode DBF (Diagramme Block Fiabilité) et la
méthode SADT (System Analysis and Design Technic).
La méthode SADT est une méthode d’analyse et de conception des systèmes importants et
complexes en facilitant la communication entre les spécialistes de disciplines différentes, elle
fournit des outils notamment pour :
SADT utilise un seul type de boite dont chacun des côtés à une signification particulière.
Toutes les relations s'expriment par des flèches. [Bernard ESPINASSE]
Contrôle
Entrés Sorties
Mécanismes
L’analyse dysfonctionnelle a pour objectif d’identifier les causes et les conditions pouvant
conduire à une situation dangereuse (défaillances), et à prévoir leurs conséquences (effets) sur la
fiabilité, la disponibilité, la maintenabilité, et la sécurité du système étudié.
Plusieurs des méthodes d’analyse dysfonctionnelle sont utilisées afin d’identifier les scénarios
d’accident tel que : HAZOP, AMDEC, WHAT IF, APR, MADS,…ect
Dans mon projet d’étude, on va appliquer la méthode HAZOP à cause de certains avantages :
La méthode HAZOP, a été développée par la société imperial chemical industries (ICI) en
début des années 1970. Elle a depuis été adaptée dans différents secteurs d’activité. L’union des
industries chimiques (UIC) a publié en 1980 une version française de cette méthode dans son
cahier de sécurité n°2 intitulé « étude de sécurité sur schéma de circulation des fluides ».
Considérant de manière systématique les dérives des paramètres d’une installation en vue
d’identifier les causes et les conséquences, cette méthode est particulièrement utile pour
l’examen des systèmes thermo-hydrauliques, pour lesquels des paramètres comme le débit, la
température, la pression, le niveau, la concentration… sont particulièrement importants pour la
sécurité de l’installation.
De par sa nature, cette méthode requiert notamment l’examen de schéma et plan de circulation
des fluides ou schéma P&ID (piping and instrumentation diagram).
Paramètre :
01 02 03 04 05 06 07 08 09
Remarques :
1- La norme CEI 61882 définie les mots-clés dont l’usage est particulièrement courant, et sont
données dans le tableau suivant :
Ordre séquence Après Un évènement se produit trop tard dans une séquence
2- Quatre paramètres sont les plus exprimés par l’étude par HAZOP sont : la
température, la pression, le débit, et le niveau. La combinaison de ces paramètres avec
les mots-clés précédemment définis permet donc de générer des dérives de ces
paramètres. Par exemple :
« Plus de » + température = température plus haute.
« Moins de » + pression = pression trop basse.
« Inverse » + débit = retour de pression.
« Pas de » + niveau = capacité vide.
L’analyse par l’AdD fut historiquement la première méthode mise au point de vue de procéder à
un examen systématique des risques. Elle a été élaborée au débit des années 1960 par la
compagnie américaine BELL TELEPHONE et fut expérimentée pour l’évaluation de la sécurité
des systèmes de tir missiles.
Maintenant l’analyse par l’AdD est appliquée dans des nombreux domaines tels que
l’aéronautique, le nucléaire, l’industrie chimique, … etc, elle est également utilisée pour analyser
à posteriori les causes d’accidents qui se sont produits.
L’objectif principal de l’analyse par l’AdD étant de déterminer les causes réelles qui ont conduits
à l’accident.
Immédiates
Nécessaires
Suffisantes
NON
Défaillance d’un
composant
Défaillance de
Défaillance
Défaillance commande
première
seconde
L’analyse par l’AdD se concentre sur un évènement particulier qualifié d’ «indésirable » parce
qu’on ne souhaite évidemment pas le voir se réaliser !
Cet évènement devient « sommet » de l’arbre et l’analyse a pour but d’en déterminer toutes les
causes. Souvent, cet évènement est un évènement catastrophique.
Les portes logiques liens les évènements suivants des relations de causalité. Les principaux
symboles généralement utilisés sont représentés dans le tableau suivant (tableau I.4) :
E1 E2
E1 E2
L’évènement de sortie (s) de la
S
porte OU est généré si l’un au
moins des évènements d’entrée
(E1 ou E2) est présent et si la
Exclusion
Porte « OU avec condition est réalisée (il faut
condition » que E1et E2 ne soient pas
présents simultanément)
E1 E2
E1
L’évènement de sortie (s) est
S
généré si ‘m’ des ‘n’
Porte évènements d’entrée sont
« COMBINAISON présents (ici il suffit que 2 des
m/n » (ici 2/4) évènements E1, E2, E3, E4
soient présents).
E1 E2 E3 E4
La recherche des coupes minimales est effectuée à partir des règles de l’algèbre de « BOOLE ».
Quelques-unes des principes règles de l’algèbre de « BOOLE » sont résumées dans le tableau
suivant :
Absorption A . (A + B) = A A+A.B=A
Association A . (B . C) = (A . B) . C A + (B + C) = (A + B) + C
Distributivité A . (B + C) = (A . B + A . C) A + B . C = (A + B) (A + C)
Cette exploitation de l’AdD peut être réalisée de manière qualitative et quantitative, elle
nécessite au préalable de traiter les résultats fournis au cours de la construction de l’arbre.
Porte « OU » Porte « ET »
S
S
P(S)
P(S)
E1 E2 E1 E2
P(E1) P(E2) P(E1) P(E2)
L’analyse par l’AdE a été développée au début des années 1970 pour l’estimation du risque lié
aux centrales nucléaires à eau légère. Particulièrement utilisée dans le domaine du nucléaire, son
utilisation s’est étendue à d’autres secteurs d’activité.
Cette méthode est aussi utilisée dans le domaine de l’analyse après accidents en vue
d’expliquer les conséquences observées résultants d’une défaillance du système.
I-3-2-4-2- Déroulement :
La démarche généralement retenue pour réaliser une analyse par l’AdE est la suivant :
I-3-2-4-3- Construction :
- le moment où on doit survenir la première fonction de sécurité est représenté par un nœud ;
I-3-2-4-4- Exploitation :
Séquence1
P1 P2
P3
1-P2 Séquence2
Evènement 1-P3
initiateur
Séquence3
(FEI)
1-P1
Séquence4
La fréquence de chaque séquence est calculée comme suite :
FS1 = FEI * P1 * P2
Après l’application de ces méthodes d’analyse afin d’identifier et d’estimer les risques on doit
passer vers l’étape de l’analyse des résultats de cette estimation, pratiquement on fait appel à
certains logiciels informatiques pour faciliter cette analyse et pour prendre aussi des résultats
plus précises et exactes.
C’est la probabilité qu’une personne exposée de façon permanente au danger soit tuée. Cette
notion est habituellement représentée sur une carte des environs du site par des courbes d’iso-
risque individuel (distance d'effet maximale à laquelle un individu est exposé à une probabilité
de mort individuelle de 10-5 /an, 10-6 /an).
C’est la probabilité lors d’un accident de causer la mort de plus d’un certain nombre de
personnes. Cette notion est habituellement représentée à l’aide de courbes dites F/N (nombre
d'individus N exposé en permanence à une fréquence d’accident F de 10-5 /an, 10-6 /an).
Le calcul du risque individuel et sociétal des risques commence par la définition d'une grille
sur la zone d'intérêt « la grille de calcul ». Le centre d'une cellule de la grille est appelé « un
point de grille » et le risque individuel est calculé à chaque point de la grille séparément. La taille
de la cellule de la grille devrait être suffisante pour ne pas influencer les résultats de calcul fiable.
La procédure pour déterminer le risque individuel à un point de grille unique est décrite dans la
figure :
Tous les
LOCs
Fin
La procédure pour déterminer le risque Sociétal est décrite à la figure au-dessous. Pour une
combinaison unique de LOC, classe météo, direction du vent, et l'événement d'allumage, le
nombre attendu de décès est calculée pour chaque cellule de la grille. Ensuite, le nombre prévu
de décès dans toutes les cellules de la grille ’N’ est calculée pour chaque combinaison de LOC,
classe météo, direction du vent et l'événement d'allumage séparément. Enfin, la fréquence
cumulée d'avoir plus de N décès est déterminée.
Les différentes lois suivantes sont utilisées afin de calculer ce risque sociétal :
Nombre de décès :
fS,M,ϕ,i = fS × PM × Pϕ × Pi
OUI
OUI
Fin
Avec des estimations de probabilité et la gravité pour chaque risque unique, son emplacement
peut être tracé sur la matrice des risques. Un classement des risques, score de risque/Index ou
classe de risque est associé à chaque cellule de la matrice des risques et cela fournit une
indication relative de l'importance des risques.
= le risque
R= P*G
Gravité (G)
Figure I.9 : Matrice d’évaluation des risques [4]
CONCLUSION :
A la fin de ce chapitre nous pouvons dire que nous avons représentés le cadre générale de notre
étude. Après avoir présenté la démarche de gestion des risques, nous avons fait une présentation
détaillée de la méthode analyse quantitative des risques (QRA).
INTRODUCTION:
La recherche scientifique exige du chercheur de trouver les informations et les données les plus fiables
pour son étude.
Concernant une analyse des risques, il faut connaitre tout ce qui concerne le système étudié du côté
structurelle, fonctionnelle, et de son environnement, avec une vue sur le risque lui-même et les différents
barrières de prévention et de protection contre ce risque.
Et comme il est important de voir ces informations ce chapitre sera consacré à la description de la station
raffinerie RA1K de Skikda, et plus particulièrement au Park de stockage de GPL qui est l’objet de notre
étude.
Cette raffinerie est située dans la zone industrielle à 07 Km à l'est de la ville de SKIKDA et à 02 Km de la
mer, et est aménagée sur une superficie de 183 hectares environ. Elle emploie actuellement un effectif de
15.000 travailleurs environ.
La raffinerie de SKIKDA a été construite en Janvier 1976 à la suite d'un contrat signé le 03 Avril 1974
entre le gouvernement Algérien et le constructeur Italien SNAM-PROGETTI et SAIPEM, la mise en
vigueur du contrat a été effectuée un an après : le 11 Mars 1975; assisté par la sous-traitance de trois (03)
principales sociétés nationales à savoir : SONATRO pour le traçage des routes et SONATIBA pour la
construction des immeubles et de la tour de refroidissement, ainsi que la SN'METAL pour la construction
des réservoirs.
Le démarrage du chantier a commencé le 02 Janvier 1976, pris fin Mars 1980. Le coût total de cette
réalisation étant de 3.402.872.000 DA.
Il faut noter qu'il y a deux (02) nouvelles unités, construites par la société japonaise J.G.C corporation.
Ces deux unités sont :
La raffinerie de Skikda est alimentée en brut Algérien par l'unité de transport est (UTE) de Skikda, qui est
une station intermédiaire de Hassi -Messaoud.
Le transport du pétrole brut est réalisé à l'aide de pipelines. La distance entre les champs pétrolifères et la
raffinerie de Skikda est de 640 Km.
Transformation du pétrole brut provenant de HASSI MESSAOUD et du brut réduit importe (BRI).
La capacité totale de transformation est de 16.5 millions de tonnes par ans et 277000 T/AN de (BRI).
L’activité de raffinage a pour mission de développer les produits énergétiques et d’assurer l’indépendance
nationale en matière de produits pétroliers raffinés et de permettre une meilleure valorisation de cette
ressource naturelle non renouvelable qu’est le pétrole brut.
La raffinerie de SKIKDA comprend des unités de production qui sont schématises en dessous :
Ont pour but de transformer le naphta moyen provenant du topping 10/11 en un produit reformat pour la
fabrication des essences et du GPL qui seront achemines vers les réservoirs de stockage.
c- Trois (03) unités de prétraitement et séparation des gaz (Gas- Plant 104/30/31)
Ces unités ont pour but de séparer à partir du GPL, obtenus des unités topping et reformings, le butane et
le propane commercialisable.
Cette unité utilise une charge obtenue à partir de l’unité reforming1 et par extraction au sulfolane, permet
de séparer le benzène et le toluène des autres familles des hydrocarbures.
Cette unité utilise aussi une charge venant de l’unité reforming1 elle permet par cristallisation de séparer
le para xylène des autres xylènes.
Section oxydation :
Cette section utilise comme charge, une partie du bitume et du slop wax produit par la section bitume
routier qui, dans un réacteur, avec l’air, permet d’obtenir le bitume oxydé et après conditionnement (mis
en sachets) est utilisé pour le revêtement d’étanchéité.
• Air comprimé ;
• Électricité ;
h- Deux unités de traitement des effluents :
A pour but le traitement des effluents. Dans cette unité toutes les eaux de procédé, pluviales et sanitaires
sont récupérées puis traitées chimiquement et biologiquement avant d’être évacuées vers l’extérieur
après analyse au laboratoire.
La raffinerie possède une capacité de stockage de 2.500.000 m3 environ. L'unité comprend tous les
équipements nécessaires au mouvement blending et exportation des produits finis.
L'évacuation des produits finis de fait par un réseau de canalisation vers les deux ports de Skikda, les
dépôts GPL et carburants de Skikda, ainsi que le centre installations intégrées de distributions du Khroub
Constantine. L'évacuation du bitume routier se fait quant à elle par camions et par pipelines vers le port.
La raffinerie de Skikda est conçue pour permettre la production de carburant, aromatique, bitumes et gaz
selon les répartitions suivantes :
• Bunker Fuel oil-Fuel oil lourd : pour le transport maritime plus chaudière
j - Des ateliers d’entretien :
Ayant pour mission la maintenance des équipements du complexe, comprenant cinq groupes principaux :
k - Laboratoire central :
Il a pour mission de : réaliser les analyses de routine, contrôler la marche des unités et contrôler les
spécifications de tous les produits commercialisables.
BHM 1435
BRI 63048
PROPANE 393
BUTANE 3831
JET 6618
KEROZENE 149632
AROMATIQUE 52144
CONCLUSION :
En guise de conclusion, nous pouvons dire que cette description détaillée de la station RA1K permet
d’éclaircir notre étude avec un objectif plus précis.
INTRODUCTION :
Afin de comprendre correctement la démarche de notre méthode d’analyse QRA, nous allons
passer vers une application sur un système fonctionnel dans un cas réel.
Dans ce chapitre nous allons appliquer la démarche de QRA sur le cigare de stockage de GPL
(propane) afin d’identifier, estimer, et évaluer les risques liés à cette opération et leur effet sur les
installations et les personnes.
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Jui Aou Sept Oct Nov Dec
T 16 16 16 19 24 31 36 33 29 23 17 16
(°c)
b- La vitesse de vent :
Les données moyenne de la vitesse de vent pour chaque moins de l’année 2015 sont représentées
dans le tableau suivant :
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Jui Aou Sept Oct Nov Dec
V 15 20 11 14 20 15 15 14 19 211 09 15
(km/h)
c- L’humidité :
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Jui Aou Sept Oct Nov Dec
H 60 60 78 70 78 75 80 52 75 60 80 74
(%)
Description de l’installation :
Le cigare de stockage de GPL (propane) nommé 600-S-156 a un volume total de 274,5 m3, la
pression et la température opératoires sont 18 bar et38 °C.
Le propane stocké et fournie par les unités U30,31,104 par une ligne d’entrée 3 "-60-P92-23C-V,
une soupape de sécurité PSV347 est installée au niveau de la ligne pour le contrôle du débit au
canal.
Dans le cas de remplissage 3 instruments sont installées sur le canal d’entrée 3"-60-P449-23CV :
Pour contrôler les paramètres du liquide dans le cigare les instruments suivants sont installés :
- Un thermomètre Th156 ;
- Transmetteurs de niveau LT156 et de pression PT156 sont cascadés et liés avec le DCS pour
contrôler le haut niveau et haute pression,
- Un indicateur de pression PI125 lié à la soupape de sécurité PSV6A/B qui s’ouvre (vers la
torche) en cas de surpression ;
- Un système de contrôle de très haut niveau se compose de : LG4 (capteur de très haut
niveau) et LSHH (alarme de très haut niveau –DCS-) ;
Lorsque le niveau sera au maximum et par un ordre de DCS, la ROV A se ferme au même temps
qu’une autre s’ouvre pour un autre cigare 600-S-157/158.
Après une ampoule installée sur une ligne d’air sous pression s’éclate et causer la diminution de
pression de l’air au canal. Cette opération peut causer la sortie de l’eau et l’extinction.
Le butane et le propane définis sous le terme général de gaz de pétrole liquéfié sont extraits soit
du pétrole brut au cours des opérations de raffinage, soit du gaz naturel et des gaz associés dans
les gisements de pétrole.
La formule chimique des GPL indique qu’ils sont composés de carbone et d’hydrogène, d’où
leur nom d’hydrocarbures :
Le butane et le propane commercialisés ne sont pas des produits chimiquement purs mais des
mélanges d’hydrocarbures répondants à des spécifications officielles bien définies. Les tableaux
suivants représentent des caractéristiques de ces deux produits :
III-2-1-1- description :
Système Sous-système
Cigare de stockage de Ss1 : sous système de remplissage
GPL (propane) Ss2 : sous système de contrôle de stockage
Ss3 : sous système de refoulement
Ss4 : sous système de sortie
Ss5 : sous système d’équilibrage
T Température
P Pression
V Volume
D Débit
O-H Opérateur humain
DCS Salle de contrôle
ROV Remote operated valve
LAH Level alarm hight
LSHH Level swich hight hight
PT Transformateur de pression
LG Détecteur de très haut niveau
LT Transformateur de niveau
TH Thermomètre
T P V D
GPL
(PROPANE)
D P
Stoquer le
propane D P
Canal
3"-60-P92-23C-V
Refouler le
Cigare DCS propane
600-S-156
D P
Pompe Propane
600-MP-44A Sortir le à vendre
propane
D P
Canal Equilibrer et
DCS
3"-60-P454-23C-V recirculer
Canal 3/4"-60-P685-23C-
A-0 : stockage de propane V
D P
D P
Canal
3"-60-P92-23C-V
Soupape
PSV347
D P
Stoquer le
Ejecter vers la GAZ
propane
ROV A DCS torche
Cigare
600-S-156
V P T
Informations
Contrôler les
paramètres
156 156A
V P T
INFORMATION DE
Détecter l’erreur TEMPERATURE
Information
V P
LT LG PT Th
DCS
A travers l’application de la méthode SADT, nous avons pu décomposer notre système à des
éléments plus simple, et à partir de ça, identifier les différentes fonctions et opérations réaliser
pour le stockage du GPL (propane).
Ces informations recueillies à partir de l’application de SADT nous permettent de passer vers
une analyse dysfonctionnelle plus efficace en appliquant la méthode HAZOP.
Le débit
Le niveau
La pression
La température
Plus de Haut débit -très haut alimentation de la - Ecoulement plus Soupape de Soupape de / /
source ; grande que la capacité sécurité sécurité
du canal ; PSV347 PSV347
- élévation rapide de
niveau dans le cigare ;
- dommage possible sur
le canal ;
- élévation de température ;
- incendie au voisinage ;
Tableau III.3 : tableau HAZOP pour le système cigare 600-s-156
Dans cette étape on doit estimer la fréquence de cet évènement dans le but de trouver après ça les
fréquences de ces phénomènes.
Pour cette étape et comme nous l'avons dit précédemment dans le deuxième chapitre, on doit
appliquer la méthode AdD.
L’AdD relatif à ce scénario est représentée par les figures suivantes à aide de logiciel GRIF :
L’exploitation de l’AdD développé consiste à déterminer dans un premier temps les coupes
minimales et calculer ensuite la probabilité d'occurrence du scénario d’accident identifié.
Les coupes minimales vont nous permettre de combiné entre les événements les plus critiques de
notre équipement « cigare 600-s-156 », plus d’ordre est petit plus d’occurrence d’évènement
finale qui représente les chemins critique le plus probable.
0 0
1 4
2 2
Tableau ΙΙΙ.4 : Les coupes minimales relatives à l’événement « débordement de propane et
rupture de cigare »
La liste des coupes minimales avec ordre sont présentés dans le tableau suivant :
1 Evt 14
1 Evt 13
1 Evt 12
1 Evt 2
2 Evt 15, Evt 16
2 Evt 1, Evt 3
Tableau ΙΙΙ.7 : représente des coupes minimales avec la probabilité des coupes
minimale :
Composition de la Probabilité
Ordre de la coupe minimale coupe minimale
5E-2
1 Evt 14
1.5E-2
1 Evt 13
0.1
1 Evt 12
0.1
1 Evt 2
2 Evt 15, Evt 16 7.5E-4
Composant Valeur
Erreur opérateur (ne ferme pas la vanne) 0.00311211
Défaillance de la pompe 0.047345141
Défaillance de ROV (A) bloquée ouverte 0.00311211
Défaillance de VR 02 0.163631454
Erreur opérateur de DCS 0.34544418
Défaillance de PSV 6 A 0
Défaillance de PSV 6 B 0
Défaillance de ROV B bloquée fermée 0.34544418
Défaillance de LSHH 156 A 0.002333498
Défaillance de LI 156 0.002333498
Défaillance de PI 156 0
Défaillance de PI 125 0
Le risque lié à l’évènement débordement de liquide et rupture de cigare est très probable avec
une probabilité de 0,24.
D’après l’analyse d’importance relative à cet évènement nous avons trouvés que les évènements
les plus critiques qui contribuent directement à l’occurrence de l’évènement indésirable sont :
- Faire des tests périodiques et des visites, et assurer la maintenance des installations ;
- L’utilisation de la redondance pour réduire la probabilité de défaillances de ces équipements ;
III-3-4- RECOMMANDATIONS :
D’après l’étude de l’AdD nous avons trouvés que les évènements : La défaillance de la vanne
VR02, la défaillance de la pompe, erreur opérateur DCS, la défaillance de la ROV B, sont les
plus critiques. Et pour faire face contre l’occurrence de l’évènement indésirable nous suggérons
quelques recommandations sont :
La figure suivante (III.4) donne l’AdE relative à ce scénario. Il est développé par le logiciel
GRIF :
Nom Valeur
BLEVE 1 0.000010692
Dispersion 1 0.0000012
Situation maitrisée4 2.03148E-05
Situation maitrisée5 0.01188
Situation maitrisée6 0.00010692
Situation maitrisée 7 0.00000108
Situation mitraisée1 0.2052
Situation mitraisée2 0.022572
Situation mitraisée3 0.000203148
VCE 1 0.000000108
BLEVE 0.000002052
Dispersion 0.00000228
VCE 2.052E-07
Tableau III.9 : les fréquences des conséquences (/an)
Nom Valeur
0.0000127
BLEVE
0.0000035
Dispersion
0.2399834
Situation maitrisée
0.0000003
VCE
Tableau III.10 : Les conséquences totales des scénarios d’accidents potentiels
Les résultats de l’AdE indiquent que 3 phénomènes dangereux pouvant engendrer à cause de
l’évènement indésirable « débordement de liquide et rupture de cigare », ces phénomènes sont :
- Le BLEVE
- La dispersion
- La VCE
Le phénomène de BLEVE est le plus probable d’après les résultats (1,27.10-5), c’est pour ça nous
avons le choisis pour étudier ses conséquences en utilisant le logiciel PHAST.
Dans mon projet fin d’étude je veux étudier ce phénomène de BLEVE en utilisant le logiciel
PHAST.
Introduit pour la première fois aux U.S.A lors de l'analyse des causes de l'explosion
accidentelle d'un réservoir contenant de l'acide phénique, puis utilisé par la suite de manière
abusive, ce terme a été redéfini en 1985 [3] pour décrire une suite d'événements consécutifs à la
rupture d'un réservoir contenant un produit inflammable sous pression.
Le B.L.E.V.E (boiling liquid expanding vapor explosion) est la vaporisation explosive d'un
liquide ou d'un gaz liquéfié surchauffé, engendrée par une dépressurisation quasi instantanée,
suite à la rupture mécanique du réservoir.
Trois principales causes du BLEVE ont été identifiées, dont eux dont liées à des agressions
externes :
- L’impact mécanique : ne peut conduire qu’à la formation d’un BLEVE « froid », car il n’y a
pas d’échauffement du réservoir qui pourrait augmenter la température du GPL contenu au-delà
de la TLS.
- L’agression thermique (feu torche, feu de nappe) : peut engendrer les deux types de BLEVE,
selon que la rupture se produit à une température inférieure ou supérieure à la TLS. Les
conditions à la rupture dépendent en particulier de la présence ou non de soupapes : les
réservoirs sans soupape ne peuvent conduire qu’à un BLEVE « chaud » car la pression
d’éclatement du réservoir (de l’ordre de 20 à 30 bar) la température est supérieure à la TLS.
- Le sur-remplissage du réservoir : l’augmentation de la température entraine la dilatation du
liquide à l’intérieur qui cause la disparition des gaz nommées (plein hydraulique). L’élévation
de la pression du réservoir entraine sa rupture mais cette température peut être encore plus
basse que la TLS à pression atmosphérique, dans ce cas le phénomène est un BLEVE froid.
- Gaz liquéfiés combustibles tel que : GPL (propane, butane), Propylène, Butène, Acétylène,
Ammoniac, CVM (chlorure de vinyle monomère), Oxyde de propylène.
- Gaz liquéfiés non combustibles tel que (CO2, N2, O2, Cl2, Hélium, … etc) et l’eau à l’équilibre
liquide-vapeur peuvent être aussi sujet de BLEVE.
En théorie, le BLEVE « froid » engendre des effets moindres que le BLEVE « chaud » car la
pression et la température de rupture sont plus basses.
a- Radiation thermique
Lors de l'explosion BLEVE comprend une substance inflammable, il est généralement suivi
d'une boule de feu et un rayonnement thermique intense sera libéré. L'énergie thermique est
libérée en un temps court, en général moins de 40 secondes (cette durée est fonction de la masse
dans le réservoir). Le phénomène se caractérise dès les premiers instants par un fort rayonnement
; ce qui élimine la possibilité d'échapper aux personnes à proximité (qui ont également subi les
effets de l'explosion). Les paramètres qui doivent être évalués pour prédire les effets d'une boule
de feu sont le diamètre, la durée et le rayonnement thermique à une distance quelconque donnée.
Quand un réservoir éclate dans une explosion BLEVE, l'énergie mécanique contenu à
l'intérieur est libéré (à noter que les unités de pression sont l'énergie par unité de volume). La
substance contenue dans le récipient augmente instantanément de volume due à l'expansion de la
vapeur existant déjà dans le récipient au moment de l'explosion et le liquide surchauffé, qui subit
une vaporisation partielle pratiquement instantanée (flash).
L'énergie libérée par une explosion BLEVE est distribué parmi les suivants :
• L'énergie potentielle des fragments (énergie de déformation plastique absorbée par les
fragments) ;
• Le chauffage de l'environnement ;
c- Vague de pression
L'onde de pression générée par l'explosion peut être estimée à partir de la masse équivalente
TNT. Cette méthode implique une certaine précision en raison de l'explosion BLEVE d’un
réservoir, l'énergie est libérée à une vitesse inférieure à celle d'une explosion de TNT et aussi
parce que le volume du récipient est beaucoup plus grand que celle qui aurait la quantité
équivalente d'un explosif conventionnel.
En raison du fait que le volume initialement occupé par l'énergie libérée par l'explosion est
beaucoup plus grande que celle qui occuperait la masse équivalente de TNT, une correction doit
être effectuée sur la distance entre le centre d'explosion à l'endroit où l'onde de pression doit être
estimée.
d- Les missiles :
Les fragments projetés par l'explosion ont une action limitée et directionnelle, mais avec un
plus grand rayon d'effets destructeurs que l'onde de pression et les effets thermiques de la boule
de feu. Ces fragments peuvent provoquer un effet domino si elles détruisent d'autres réservoirs
ou de l'équipement.
a- Initiation du phénomène :
Le schéma suivant illustre cette étape concernant comme un exemple une sphère de propane
juste avant l’explosion sous les conditions suivantes :
La température limite de surchauffe à la pression atmosphérique est estimée par la loi suivante :
TLS = 0.885 Tc ; tel que :
Tc = température critique
PHAST est un logiciel utilisé pour évaluer les situations présentant des risques potentiels pour le
personnel, les installations et l’environnement, et pour mesurer la gravité de ses situations. [DNV
PHAST .2006]
PHAST appartient à une gamme de produits développée par DNV Software, reconnu comme le
leader mondial dans le domaine de l’évaluation du risque d’accident industriel majeur. Tout
naturellement il a été adopté par de nombreuses entreprises internationales de premier plan et par
des gouvernements comme un précieux outil d’aide à la décision en matière de risque industriel
et de sécurité publique.
PHAST emploie plusieurs méthodes de modélisation des phénomènes dangereux parmi ces
méthodes : le modèle de TNO (yellow book) qui est utilisé dans notre étude.
- Pétrole et gaz.
- Entreprises pétrochimiques.
- Fabricants de produits chimiques.
- Gouvernements et autorités chargées de la réglementation.
- Services de conseil et de conception.
- Compagnies d’assurance et Universités.
- Agencement de site
- Contrôle des stocks
- Contrôle de pollution
- Gestion de crise
- Préparation d’une étude de danger
- Evaluation d’opérations non courantes
Afin de réaliser le recensement des biens matériels exposés aux phénomènes dangereux retenus
dans notre étude, il est nécessaire de caractériser l’intensité des effets des phénomènes dangereux
sur l’environnement proche de l’établissement en fonction de la distance des biens à la source.
Pour ce faire, il est courant dans les études de dangers (EdD), de modéliser de manière
graphique, des courbes d’iso-intensité en fonction des seuils d’intensité définis par la
réglementation des Installations Classées.
N.B. Les seuils réglementaires sont présentés dans l’annexe. [MEDD. 2004]
Interprétations :
Interprétations :
Figure III.9 : Les zones des effets de surpression avec leurs distances
Interprétations :
Interprétations :
Interprétations :
Interprétations :
3 zones représentent la
dispersion des radiations
de la boule de feu :
- 768.57m pour une
radiation de
4kw/m2 ;
- 400 m pour une
radiation de
12.5kw/m2 ;
- 120 m pour une
radiation de
37.5kw/m2 ;
Figure III.14 : les zones de l’intensité radiative de boule de feu avec leurs distances
Les résultats de l’application du PHAST pour l’évaluation des effets de BLEVE peuvent être
affichés en deux formes :
- Format graphique.
- Résultats numériques sous forme de tableau.
a- Résultats numériques des effets de BLEVE :
Résultats Résultats
Énergie d’explosion 4360324,24 KJ Diamètre de boule de feu 133,8 m
Distance de surpression pour les seuils : Hauteur de boule de feu 267,67 m
0,02 bar 312,30 m Durée de boule de feu 16,72 s
0.14 bar 80,38 m Pouvoir émissive 262,69
0.21 bar 63,09 m Facteur de forme pour les seuils :
4 KW/m2 0,015
12,5 KW/m2 0,047
37,5 KW/m2 0,14
Distance des effets pour les seuils :
4 KW/m2 768,57 m
12,5 KW/m2 401,67 m
37,5 KW/m2 119,12 m
Tableau III.13 : les résultats des effets thermiques et de surpression de phénomène du
BLEVE
b- Résultats graphiques :
- La loi d’un risque individuel dans un zone (grille) noté (x,y) est donnée par :
IR (x,y)= Fxi * PF * Pf
Tel que :
IRtotal = IR (x,y)
Le tableau suivant représente le risque individuel dans les différentes zones exposées :
a- Le tableau suivant représente mes résultats de calcule de risque sociétal pour chaque
zone :
F-N
0,00003
0,000025
0,00002
F 0,000015
0,00001 F-N
0,000005
0
14,085 15,88
NF
CONCLUSION :
L’application de la méthode QRA sur le système cigare de stockage de GPL nous a permis de
quantifier et de modéliser les risques liés à cette opération.
Trois phénomènes liés au stockage de propane sont les plus dangereux : la dispersion, VCE, et
BLEVE, ce dernier soit le plus probable que les autres.
La simulation par le logiciel PHAST nous donne un avantage dans l’étude du phénomène de
BLEVE et dans la modélisation des effets de ce phénomène sur les installations et sur les
personnes (aide à la calcule de risque individuel et sociétal).
CONCLUSION GENERALE
La gestion des risques est souvent définie comme étant un système itératif qui a pour
objectif la maitrise des risques. Cette activité consiste à prévenir les risques et à estimer leurs
conséquences.
L’analyse quantitative des risques QRA est une étape très importante dans le processus de
gestion des risques et alors pour la prise des décisions sur l’acceptabilité des risques.
Le phénomène de BLEVE soit le plus dangereux et le plus fréquent, pour cela et à l’aide de
logiciel PHAST nous avons étudié les effets de ce phénomène sur les installations, sur les
personnes, et sur l’environnement.
Trois zones des effets de BLEVE : soit sous la forme de surpression ou comme des effets
thermiques.
Plusieurs des difficultés sont rencontrées dans notre étude tel que le manque des données
surtout sur l’état fonctionnelle et l’état dysfonctionnelle du système étudié, et aussi le
problème du peu de temps pour faire un recherche complet, pour cela nous suggérons pour
compléter ce travail d’étudier les effets des deux autres phénomènes (VCE et dispersion).
BIBLIOGRAPHIES
[1] John Wiley & Sons, Ltd 2008 Risk Analysis: Assessing Uncertainties
beyond Expected Values and Probabilities T. Aven, P6
[3] British Library Cataloguing in Public at ion Data Aven , T. ( Terje) 2007
Risk Management With Applications from the Offshore Petroleum Industry.
Terje Aven and Erik Vinnem.P1
[4] HSE Five steps to risk assessment. HSE Books, INDG 1 63(rev2)
[9] guillemet-remi : protection des réservoirs de stockage sous pression dans les
flammes : REMI Guillemet, 1992, P3
[11] Back to Basics: Risk Matrices and ALARP . Rhys David : Safety
Assurance Services Ltd. Farnham, UK : rhys@safetyassuranceservices.co.uk
and Glen Wilkinson : Atkins Defence. Farnham, UK:
glen.wilkinson@atkinsglobal.com.
Le pressent annexe présente les valeurs de référence des seuils d’effet de surpression et
thermique pour les installations classées.
Ces valeurs de référence de seuils d’effets des phénomènes accidentels sont référencées dans
l’arrête français du 22 octobre 2004, ces valeurs sont à prendre en compte notamment pour la
détermination des zones d’effets d’accident potentiel dans les études de dangers.
Les tableaux suivants résument les l’impact d’effets sur l’homme et les structures.
Effets de surpression
Le seuil en mbar Effets sur l’homme Effets sur la structure
20 mbar seuil des effets irréversibles seuil de destruction significative
correspondant à la zone des effets de
indirects par bris de vitre sur vitres
l’homme
50 mbar seuil des irréversibles seuil des dégâts légers sur les
correspondants à la zone des structures
dangers significatifs pour la vie
humaine
140 mbar seuil des premiers effets létaux à seuil des dégâts graves sur les
la zone des dangers graves pour structures
la vie humaine
200 mbar seuil des effets létaux significatifs seuil des effets dominos
à la zone des dangers très graves
sur la vie humaine
300 mbar seuil des dégâts très graves sur
les structures
ANNAXES
Effets thermiques
Les seuils en kW/m2 Effets sur l’homme L’effet sur la structure
3 kW/m2 seuil des effets irréversibles
Le logiciel GRIF (GRaphique Interactif et Fiabilité en Java) a été développé par la société TOTAL,
cette logiciel se décline en plusieurs modules sont : Réseaux de Pétri à prédicats, Bloc Diagramme
Stochastique, Graphes de Markov, Réseaux de fiabilité, Bloc Diagramme de Fiabilité, Arbre de
défaillances, Evaluation de SIF, Arbre d’évènement, Disponibilité de production des systèmes
pétroliers par Bloc diagramme, il utilise deux moteurs de calculs sont Albizia et Moca13. La moteur
Moca13 est destiné à la simulation du comportement des systèmes dynamiques complexes dans le but
d’obtenir, par un traitement statistique, des résultats concernant leur fiabilité, disponibilité,
productivité, ainsi que tout autre paramètre probabiliste. La moteur Albizia est destiné à traitement des
systèmes statique dans le but d’obtenir des résultats concernant leur fiabilité, disponibilité, ainsi que
tout autre paramètre probabiliste et permet également de calcul les incertitudes sur la probabilité.
1-Comment utiliser la logiciel GRIF dans la l’arbre des défaillances:
1) Pour construire de l’AdD dans la logiciel GRIF il suffit de sélectionner les symboles correspondant
sur la barre d'outils verticale par cliquer sur les portes ET ou OU et les évènements de base et les liens
entre un événement-sommet (ES) et des événements intermédiaires et des événements de base (EdB)
et évènement répété Lorsque l’AdD contient des événement de base identique et renvoi identique
lorsque l’adD contient des sous arbres semblables ou identiques et la figure (A.1) représente cette
création de l’AdD dans logiciel GRIF.
3) saisissez la loi de probabilité en cliquant avec le bouton de droite de la souris sur l’évènement de
base.
4) cliquer sur la configuration et lancement des calculs dans la barre d'outils horizontale pour calcul la
probabilité et coupes minimales et facteur d’importance.
ANNAXES
Pour calcul la probabilité : il faut choisir le cible et temps de calculs et types de calculs, la
figure suivante représente le paramétrage des calculs de probabilité.
Pour calcul la coupe minimale : il faut choisir le cible, Nombre de coupes, Nombre de coupes par
ordre, Liste de coupes, Limiter l'ordre des coupes affichées, Calculer la probabilité des coupes, la
figure suivante représente le paramétrage des calculs de coupes.
Pour calcul le facteur d’importance : il faut choisir le cible et temps de calculs et types de
calculs, la figure suivante représente le paramétrage des calculs de facteur d’importance.
Le calcul effectue par cliquer sur OK et nous obtenons sur les résultats
2- Expliquer comment utiliser le logiciel GRIF dans l’arbre des évènements:
- Pour ajouter les différentes Barrières, il suffit d'en sélectionner une, puis via un clic gauche
de la souris, décider d'ajouter une nouvelle barrière à droite ou à gauche.
- Pour création les succès et échecs, il faut sélectionner sur le nœud et décider de créer nouvel
échec ou tous les échecs ou tous les échecs et succès, La figure suivant représente la
construction de l’AdE dans logiciel GRIF.
3) saisissez la loi de probabilité en cliquant avec le bouton de droite de la souris sur l’évènement
initiateur, des barrières ou échec des barrières.
4) cliquer sur la configuration et lancement des calculs dans la barre d'outils horizontale pour
calcul la probabilité. - la calcul de probabilité est comme expliquée dans AdD.
5) le calcul effectue par cliquer sur OK et nous obtenons sur les résultats.
3- Expliquer comment utiliser le logiciel GRIF dans la propagation des incertitudes dans
nœud papillon :
1) construire du nœud papillon par la combinaison l’AdD et l’AdE par cliquer le bouton gauche
de la souris sur l’évènement initiateur puis cliquer sur spécifier un composant de référence et
décider sur la sélection un composant graphique ou composant logique.
2) cliquer sur la configuration et lancement des calculs dans la barre d'outils horizontale et
choisir : la cible et temps de calculs et activer la propagation d’incertitude et types de calculs
4) le calcul effectue par cliquer sur OK et nous obtenons sur les résultats.