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E NVIRONMENTAL A NALYSIS & R EMEDIATION T ECHNOLOGIES

Réalisé pour :

SONATRACH RT IN AMENAS

STATION DE COMPRESSION GAZ RHOURDE NOUSS

2009

EART S.a.r.l. - 11a rue Djefel Belkacem; 23000 Annaba; ALGERIE


Tél. +213 (0)661328123 - Fax +213 (0)38869533 - C.Elect. eartdz@yahoo.com
SOMMAIRE
GLOSSAIRE 2
SYNTHESE 5
1. CADRE DE L'ETUDE 6
1 .1 . C A DR E R EG L EME N TA IR E 6
1 .2 . L E S A C T E U R S 6
1 .3 . L 'AU DIT EN VIRONN EME NTA L 8
2. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT 9
2 .1 . L OCA LI SAT I ON DE LA STAT ION RH OURDE NOU SS 9
2 .2 . V O IE S DE C O M M U N IC A T IO N 9
2 .3 . D E S CR I P TI O N D E L ’E N V I R O N N E M E N T 10
3. PRESENTATION DE L'ACTIVITE 17
3 .1 . L ' A C T I V ITE T RA N S PO R T 17
3 .2 . D E S CR I P TI O N D E L ' A CT I V I TE D E L A STA T I O N 18
3 .3 . D E S CR I P TI O N DU P R O CE S S 19
3 .4 . L E S L IM ITE S D ’ IN FLU ENC E 23
4. ANALYSE ENVIRONNEMENTALE 24
4 .1 . LES RESSOURCE S ET MATIERES PREMIE RES 25
4 .2 . EMISSION DES MATIERES PO LLUANTES 26
4 .3 . EX IG EN CES REGL EME NTA TION A PPL ICABL E S 27
4 .4 . IDEN TIF I CA TION & EVALUA TION DES IM PA CTS EN VIRONN EME NTAUX 35
ANNEXE : INVENTAIRE DES TEXTES REGLEMENTAIRES 49

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 1


GLOSSAIRE

BP Basse pression

MP Moyenne pression

HP Haute pression

CTH Centre de traitement d’huile

CTG Centre de traitement de gaz

EIE Etude d’impacts sur l’environnement

EPI Equipement de protection individuel

ESD Emergency shut down, arrêt d’urgence

EUD Eaux usées domestiques

HCs Hydrocarbures

GN Gaz naturel

MEM Ministère de l’énergie et des mines

Ministère de l’aménagement du territoire, de l’environnement


MATET
et du tourisme
MWH : Mégawatt heure

Journal officiel de la République algérienne démocratique et


JORADP
populaire
Nm 3 /h Normal mètre cube par heure

SP Station de pompage

TC Turbocompresseurs

TEP Tonne équivalent pétrole

TRC /RI Transport par canalisation / Région d’In Amenas

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 2


Environnement
Milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l'air, l'eau, la terre, les
ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leurs interrelations.
Politique environnementale
Déclaration par l'organisme de ses intentions et de ses principes relativement à sa
performance environnementale globale, qui fournit un cadre à l'action et à
l'établissement de ses objectifs et cibles environnementaux
Audit environnemental
Démarche tendant à la connaissance de la situation d’une entreprise, d’un site ou
de leur exploitation au regard de l’environnement pour :
‰ Mesurer et analyser l’impact que peut avoir l’activité exercée et les méthodes
d’exploitation utilisées sur tel ou tel aspect du milieu,
‰ Apprécier la conformité des méthodes d'exploitation aux prescriptions
imposées par la législation, la réglementation et les engagements contractuels,
‰ Dresser un bilan de l'impact de l'activité antérieurement exercée sur le site,
puis soit prescrire les mesures de remise en état du site, soit vérifier la conformité
des mesures prises ou à prendre par rapport aux prescriptions légales,
réglementaires ou contractuelles.
Etude d'impact environnemental
L'analyse des effets de l'exploitation de tout gîte minier sur les composantes de
l'environnement, y compris sur les ressources en eaux, la qualité de l'air et
l'atmosphère, le sol et le sous-sol, la nature, la faune et flore ainsi que sur les
établissements humains à proximité du gîte minier du fait des émissions de bruit,
poussières, odeurs et vibration et leurs effets sur la santé publique des populations
avoisinantes. L'étude d'impact sur l'environnement comporte un plan de gestion de
l'environnement et est préparée selon une procédure établie par les lois et
règlements en vigueur au moment du début des travaux d’exploration et/ou
exploitation.
SME - Système de management environnemental
La composante du système de management global qui inclut la structure
organisationnelle, les activités de planification, les responsabilités, les pratiques,
les procédures, les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre,
réaliser, passer en revue et maintenir la politique environnementale
Plan de gestion environnemental
Un document défini à l’issue de l’étude d’impact sur l’environnement et en faisant
partie, qui comporte les engagements du titulaire du titre minier, en matière de
protection de l’environnement sur l’ensemble de l'assiette foncière du gîte minier.
Ces obligations concernent toutes les actions que le titulaire du titre minier mettra
en œuvre pour prévenir, réduire supprimer ou compenser les effets néfastes de ces
activités minières sur l’environnement et sur la santé des populations riveraines du
gîte minier.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 3


Risque majeur
Tout événement susceptible de survenir du fait de la nature ou de l’homme et
risquant de provoquer des dégâts, non limités au périmètre du titre minier, ni à la
validité de ce titre.
Aspect environnemental significatif
Est un aspect environnemental qui a ou peut avoir un impact environnemental
significatif.
Aspect environnemental
Elément des activités, produits ou services d'un organisme susceptible d'interagir
avec l'environnement

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 4


SYNTHESE

L’audit environnemental de la station de compression de gaz naturel RHOURDE


NOUSS, a fait ressortir des points positifs tels que :

- Une sensibilisation aux problèmes environnementaux des travailleurs et un


engagement des responsables.
- Station de traitement des eaux huileuses

Des écarts nécessitant une correction immédiate pour se conformer à la


réglementation ont été constatés, tels que :

- Le manque d’analyse des rejets liquides et atmosphériques


- le déversement d’eaux résiduaires non traitées
- la non conformité de décharge des déchets solides.
- Manque en EPI

D’autres aspects significatifs ont été recensés. Les mesures d’atténuations


préconisées pour la majorité d’entre elles sont organisationnelles.

Concernant les rejets gazeux des turbines, un système de combustion émission


réduite DLE est recommandé pour se conformer à la réglementation des rejets
gazeux.

La maîtrise de l’énergie est l’aspect le plus important, la station consomme plus de


19,2 Millions de NM 3 de GN/an minimum pour son fonctionnement avec des
rendements assez faibles. Les turbines utilisées pour l’entraînement des
compresseurs, rejettent plus de 281600 Tonnes/an de fumées à des températures
de 500°C, qu’il serait plus judicieux de réutiliser pour la génération d’électricité.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 5


1. CADRE DE L’ETUDE
Le groupe SONATRACH doté d’une politique HSE déclare solennellement son
engagement au respect des dispositions réglementaires et des recommandations
professionnelles, et la mise en œuvre les meilleures pratiques qui couvrent des
domaines aussi divers que la protection du patrimoine écologique, l’exploitation du
milieu naturel, la lutte contre les nuisances, la protection de la santé au travail et
les risques d’accidents.
L’activité transport par canalisation de l’entreprise SONATRACH à travers sa
direction régionale d’In Amenas RTI a commencé la mise en œuvre de cette
politique par le lancement d’avis d’appel d’offre N°14/RTI/INV/2008 pour l’étude de
danger et audit environnemental des stations :

‰ La station huile de SP2 Deb-Deb,


‰ La station et parc de stockage huile de OHANET,
‰ La station huile de Mederba,
‰ La station huile de Gassi-Touil,
‰ La station gaz GR1/GR2 de Zina,
‰ Rhourde Nouss 1. La station GPL LR1 / La station gaz GR1/GR2,

Cette étude concerne l’audit environnemental de la station de compression de gaz


naturel RHOURDE NOUSS dépendant de la région transport d’In Amenas. Les
différentes parties de l’étude sont traitées conformément aux décret exécutif N°06-
198 du 31/05/2006, définissant la réglementation applicable aux établissements
classés et décret exécutif N°07-144 du 19 mai 2007 fixant la nomenclature des
installations classées pour la protection de l’environnement. L’étude est effectuée
selon la réglementation régissant les installations classées pour la protection de
l’environnement, la démarche méthodologique formalisée par le «Manuel des études
d’impacts sur l’environnement» établi par les services du MATET ainsi que la norme
internationale ISO19011:2002 «Lignes directrices pour l'audit des systèmes de
management de la qualité et/ou de management environnemental».

L’étude a pour objectifs de situer les écarts/déviations ainsi que d’établir un plan
d’actions afin de garantir la conformité des conditions d’exploitation des sites
audités, par rapport :

‰ A la réglementation nationale en vigueur,


‰ Aux normes et standards internationaux en la matière,
‰ Aux meilleurs pratiques au niveau international dans ce domaine,

1.1. CADRE REGLEMENTAIRE


Les principaux textes de lois, de décrets, d’arrêtés et d’ordonnances, applicables
aux installations, produits et procédés exploités dans la station de compression
Rhourde Nouss, sont rapportés en Annexe.
Les activités de la station de compression de gaz Rhourde Nouss, selon la
nomenclature des installations classées ICPE du décret N°07-144, sont décrites
dans la tableau ici après :

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 6


Types d'autorisations pour les activités de la Station de compression de gaz
de RHOURDE NOUSS selon la nomenclature ICPE

Débit /
Substance
Quantité
Désignation de l’activité 1 2 3 4 5 6 7

2400 t/h La quan tit é to tal e


Ga z naturel Transféré s u s c e pt i ble d’ ê t re
1511 AM 4 X X
>200t Présen te da ns
l ’ ins ta l lat ion éta nt
L i q ui d es i nf l a mm a b l es
(fabrication industrielle
Ga soil 20m3
C>100m3
d e , do nt t ra it e m ent de 1532 APAPC 1 X X
p é t ro l e et de s es
d é r i v és , dés u l fu ra t io n
C o mp r i ma n t R é f rigéra t io n ou
o u ut il isa nt c o m p r ess io n
des fl uides (ins tallations de)
> 300kW 2920 AW 1 X X
i n fla m ma ble s f o nct io nn a n t à d e s
o u to xi q ues , p r e s s io ns e f f ec t i v es
supérieu res à 10 5 Pa

Huiles moteur 10t<q<50t Lubrifiants 1615 APAPC 0,5 X X

1= N° DE LA RUBRIQUE 2= TYPE D’AUTORISATION 3= RAYON D’AFFICHAGE (KM) 4= ETUDE D’IMPACT


5= ETUDE DE DANGER 6= NOTICE D’IMPACT 7= RAPPORT SUR LES PRODUITS DANGEREUX

AM : AW : APAPC : D : C : Q :
Autorisation Autorisation Autorisation Déclaration Capacité Quantité
Ministérielle du Wali du P/APC équivalente

1.2. LES ACTEURS


Les différents secteurs intervenant dans le cadre de cette étude sont présentés ci-
dessous.

Le Ministère de l’Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du


Tourisme (MATET)
Le MATET veille au respect de la conformité avec la législation et la réglementation
en vigueur des études d’impact sur l’environnement pour l’ensemble des projets
d’infrastructures, d’aménagement et d’équipements ainsi qu’à l’application de la
réglementation technique et des normes liées à l’aménagement du territoire, à
l’environnement, et au tourisme.

Le Ministère de l'Energie et des Mines (MEM)


Le ministère de l'énergie et des mines assure le rôle de puissance publique en
matière d'administration technique des activités liées aux hydrocarbures.

Le Ministère de l’Agriculture
L’agence Nationale de la Nature est responsable de la gestion des aires protégées.
Le ministère de l’agriculture a également en charge la protection des sols, forets et
steppes contre la désertification via les organismes suivants ; la Direction Générale
des forets (DGF), Le Haut Comité pour le Développement des Steppes (HCDS), et le
Centre pour le Développement de l’Agriculture en Région saharienne (CDARS).
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 7
Le Ministère de la Santé et de la Population (MSP)
Le MSP est chargé de la mise en application des prescriptions et recommandations
décrites dans les lois 85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et à la
promotion de la santé ainsi que la loi 88-07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène,
à la sécurité et à la médecine du travail. Le contrôle de l’application des
dispositions de la loi 88-07 est dévolu à l’inspection du travail conformément à ces
attributions.

Le Ministère de la Culture
Le ministre de la culture est responsable de la gestion des sites culturels et
archéologiques protégés. Cette mission est assurée sur le plan opérationnel par
l’Agence Nationale d’Archéologie et de la protection des monuments et sites
historiques (ANAPSH).

Les autorités locales


Le Wali représente la plus haute autorité au niveau local. Les différents secteurs
d’activités sont représentés par les directions de wilaya on citera notamment la
Direction de l’Hydraulique, la Direction de l’Aménagement du Territoire, la Direction
des Services Agricoles, la Direction des Forêts, la Direction de la Santé et de la
Population, la Direction de l’Urbanisme de la Construction et de l’Habitat. Toutes
ces directions sont consultées lors de la soumission de l’étude d’impact et cela
conformément aux dispositions de la réglementation relative aux installations
classées.

1.3. L’AUDIT ENVIRONNEMENTAL


Un audit environnemental est un examen méthodique des informations
environnementales relatives à une activité économique, à un site ou à un volet
donné(e) en vue de montrer sa conformité par rapport à une réglementation ou à
une exigence donnée ou de trouver une voie pour y parvenir. Il est fondé sur un
certain nombre de principes qui en font un outil efficace et fiable.
Le respect de ces principes est indispensable pour que les conclusions d’audit
soient pertinentes et suffisantes et pour que des auditeurs travaillent
indépendamment les uns des autres parviennent aux mêmes conclusions dans des
circonstances similaires. Les principes suivants s’appliquent aux auditeurs.
Déontologie : La confiance, l’intégrité, la confidentialité et la discrétion sont
essentielles à l’audit.
L’audit fait partie intégrante d’un système de management de l’environnement
(SME), comme outil de gestion pour la surveillance et la mise en œuvre efficace de
la politique d’un organisme en matière d’environnement, ainsi qu’un élément
important des activités d’évaluation de conformité vis a vis de la législation. La
méthodologie de réalisation d'un audit repose aussi fortement sur une implication
maximale des dirigeants et responsables afin de faciliter l'accès aux données et de
placer les décisions au plus haut niveau, c’est une condition essentielle pour la
mise en œuvre effective du plan d'actions.
L’audit est défini selon la norme ISO 19011 :2002, comme étant un processus
systématique, indépendant et documenté en vue d'obtenir des preuves d'audit ou
informations environnementales et de les évaluer de manière objective pour
déterminer dans quelle mesure les critères d'audit ou référentiels d’audit sont
satisfaits

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 8


2. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON
ENVIRONNEMENT
2.1. LOCALISATION DE LA STATION RHOURDE NOUSS
La station de compression de gaz RHOURDE NOUSS est rattachée
administrativement dans la commune de Bordj Omar Idriss, wilaya d’Illizi. La station
de Rhourde Nouss se trouve sur un terrain désertique en latitude 29°55’NORD et
longitude 06°38’EST, et occupe une superficie de 69300 m². La station est distante
de :
‰ 490km au nord de In Amenas
‰ 250km au sud de Hassi Messaoud

Fi gu re 1 : Si tua t io n géo gra ph iq u e d e l a st at io n R hou rd e Nouss

2.2. VOIES DE COMMUNICATION


L’unique voie routière est la route nationale N°3 qui relie la station aux villes de
Hassi Messaoud et In Amenas. L’accès de la RN3 vers la station s’effectue par une
route goudronnée d’environ 15 km.

F i g u r e 2 : P la n de s itu at io n d e la sta t io n Rh ou r d e N ou ss

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 9


La station est reliée au réseau téléphonique national au numéro Tél/Fax : 029 43 71
12, et au réseau privé de Sonatrach (4 chiffres) RIS : Chef de station (2709 6006)
salle de contrôle (2709 6005) local HSE (6292), ainsi qu’à internet.

2.3. DESCRIPTION DE L’ENVIRONNEMENT


2.3.1. Géologie
L'Algérie comprend quatre grands domaines du Nord au Sud :

‰ L’Atlas Tellien (ou le Tell): constitué de reliefs escarpés et de plaines


littorales dont les plus riches sont la Mitidja au centre, le Chelif à l’Ouest et le
Seybouse à l’Est, Les hauts plateaux ;
‰ L’Atlas saharien, forme une longue suite de reliefs orientés NE-SO s’étendant
de la frontière Marocaine à celle de la Tunisie ;
‰ Le Sahara, qui recèle l’essentiel des ressources en hydrocarbures, est un
désert formé de grandes étendues de dunes (Erg Oriental et Erg Occidental),
de plaines caillouteuses (Regs) et parsemé d’oasis, qui sont autant de centres
urbains comme les villes d'El Oued, Ghardaia et Djanet. Le massif des Eglab
à l’Ouest et le massif du Hoggar à l’Est forment, pratiquement, la limite
méridionale du Sahara Algérien.
L’Algérie est divisée en deux unités tectoniques majeures séparées par la faille
Sud-atlasique :

¾ Le Nord de l’Algérie portant l’empreinte de la tectonique alpine ;


¾ La plate-forme saharienne, relativement stable, où la tectonique est moins
prononcée. On s’intéressera à cette seconde unité siège de notre site
d’étude.
La zone d’étude est située au sud de l’Algérie alpine et appartient au Craton Nord
Africain. Elle comprend un socle précambrien sur lequel repose en discordance une
puissante couverture sédimentaire, structurée au paléozoïque en plusieurs bassins
séparés par des zones hautes. On distingue d’ouest en est :
¾ Les Bassins de Tindouf et de Reggane situés sur les bordures Nord et Nord-
Est du bouclier Reguibat. La couverture sédimentaire atteindrait 8000m dans
le Bassin de Tindouf et 6500m dans celui de Reggane. Dans cette zone peu
explorée, les formations paléozoïques pourraient se révéler à hydrocarbures
liquides et gazeux;
¾ Le Bassin de Béchar limité au Nord par le Haut Atlas, au Sud et l’Ouest par la
chaîne d’Ougarta. sa couverture sédimentaire atteindrait 8000m. Les
réservoirs se trouvent dans le détritique paléozoïque inférieur et les récifs
carbonifères ;
¾ Le Bassin de l’Ahnet-Timimoun limité au Nord par le haut fond d’Oued
Namous, à l’Ouest par la chaîne d’Ougarta. Au Sud par le bouclier Touareg et
à l’Est par la dorsale d’Idjerane-M'zab. La couverture serait en moyenne de
4000m. Dans le Sud, les réservoirs Ordoviciens et dévonien inférieur sont
gazéifères. Au Nord, dans la cuvette de Sbaa, de l’huile a été découverte
dans la totalité du paléozoïque;
¾ Les Bassins Mouydir et de l’Aguemour-Oued Mya sont limités à l’Ouest par la
dorsale d’Idjerane-M'zab et à l’Est par la dorsale Amguid-El-Biod. Au Sud, les
sédiments paléozoïques affleurent dans le Mouydir. Au Nord, dans la
dépression d’Aguemour-Oued Mya, comblée par une puissante série
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 10
paléozoïque et meso-cénozoïque (5000m à Oued Mya), d’importants
gisements ont été mis en évidence dans le cambrien (Hassi Messaoud) et le
Trias (Hassi R'mel);
¾ La synéclise d’Illizi-Ghadamès est limitée à l’Ouest par la dorsale d’Amguid-
El-Biod et à l’Est par le môle de Tihemboka et les confins tuniso-libyens.
Dans le Bassin de Ghadamès, la couverture sédimentaire (supérieure à
6000m), renferme des gisements d’hydrocarbures dans le Paléozoïque et le
Trias.

F i g . 3 . G éo l o gi e d e l ’ A l g é r i e

Du point de vue pétrolier, on distingue trois provinces:


¾ Le Sahara Est, à gisements connus d’huile et de gaz, recèle encore un bon
potentiel de découvertes ;
¾ Le Sahara Central, considéré comme gazéifère (gisements d’importance
variable) mais où de récentes découvertes d’huile permettent d’espérer
d’autres développements ;
Le Sahara Ouest est surtout considéré à gaz, mais ses ressources demeurent
pratiquement inconnues.
Géologie du site
Le site est situé dans un contexte de formation sédimentaire récente de nature
alluvionnaire, et a fait l’objet de reconnaissance géotechnique (Laboratoire des TP
Sud - Rapport d’étude géotechnique des terrains d’assise des stations de
compression situées à Rhourde Nouss, Zina et Hassi R’Mel - Déc. 1998).
Les résultats des essais de l’étude ont montré l’existence d’un dépôt de sables
fluviatils grossiers de la surface jusqu’à -10 m. Ce dépôt est homogène et compact
sur la profondeur de 10 m. Des analyses chimiques d’échantillons de sol prélevés à
-0.4 et -3.0 m révèlent la présence de sulfate de gypse mais sans condition
d’agressivité (concentrations < 0.85% sulfate de gypse).

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 11


2.3.2. Hydrogéologie
Conformément à la loi n° 83-17 du 16 juillet 1983 portant code des eaux, le territoire
de l'Algérie a été divisé en 1996 en 5 bassins hydrographiques, avec création par
décret exécutif N°96-283 du 26 août 1996 de L’agence de bassin hydrographique «
Sahara » chargé de réaliser toutes actions visant à assurer une gestion intégrée des
ressources en eau au sein du bassin
hydrographique:
Le Bassin hydrographique du Sahara couvre
une superficie de 2.018.054 km² recevant une
population de 3,5 millions habitants regroupés
dans 264 communes.
Le Bassin hydrographique Sahara se subdivise en
(04) quatre sous unités :
- Chott Melrhir
- Sahara Septentrional
- Hoggar -Tassili
- Saoura –Tindouf
Le Bassin du bas Sahara, couvre une superficie de 600.000 km 2 et regroupe
plusieurs Wilayas : Biskra, Ouargla, Ghardaïa, El Oued, Adrar, Tamanrasset (Ain
Salah) et Illizi (DebDeb). Il se distingue principalement par des ressources en eau
importantes, caractérisées par deux importants aquifères, qui sont la nappe du
Continental Intercalaire (CI) et celle du Complexe Terminal (CT). Dans cette région,
la nappe phréatique est également exploitée pour les besoins de l’agriculture, de
même que pour les besoins de l’alimentation en eau potable(AEP), notamment dans
les régions de Biskra, Ghardaïa et Oued Souf.
Le site fait partie du grand Erg Oriental, région composée essentiellement de
dunes, d’où l’inexistence de réseau hydrographique permanent. La nappe
phréatique du site se situe à une
profondeur de 200m. Cet aquifère fait
partie du Complexe Terminal, et est
recouverte par une succession de
couches de sable, d’argile et de calcaire
du Mio Pliocène (Cf. coupe
stratigraphique ci-contre).

Un suivi hydrogéologique des eaux


souterraines des sables de l’aquifère du
Complexe Terminal dans le bassin
sédimentaire du Grand Erg Oriental, dans
la section transversale N-S
représentative, a permis de caractériser
la qualité des physico chimique des eaux
souterraines. En particulier, pour la
région de Rhourde Nouss, les eaux
exploitées se caractérisent par une
concentration élevée en nitrates (>>
limite de potabilité), une salinité élevée Coupe stratigraphique du puits d’eau RNH : B1
(exprimée en Cl - ). (Sonatrach Division Production Rhourde Nouss –
11.11.88)
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 12
Par ailleurs, les concentrations relativement élevées en Ca 2 + et SO 4 2 - témoignent
d’une bonne dissolution du gypse dans les eaux (Cf. tableau plus bas).

PUIT S
R.NOUSS R.NOUSS
R.NOUSS 15 R.NOUSS 17
ALCIM S.POMPAGE
LAT. 28 °35 ’19’’ 28 °39 ’57’’ 29 °37 ’05’’ 29 °13 ’30’’
L O NG . 7 °0 5 ’ 0 5 ’ ’ 6 °3 0 ’ 4 1 ’ ’ 6 °4 2 ’ 5 0 ’ ’ 6 °2 9 ’ 4 7 ’ ’
T°C 23 ,8 28 ,4 27 ,2 22 ,5
pH 7, 11 7, 54 7, 83 7, 71
S EC
282 0 321 0 180 6 469 0
µS/cm
Na + 275 320 214 532
+
K 17 ,1 17 ,7 15 ,4 17 ,4
Ca2+ 205 230 67 ,9 407
2+
Mg 71 ,2 86 ,3 23 ,5 124
en
2-
H CO 3 mg/l 108 106 114 78
SO42- 658 751 357 157 0
-
Cl 406 502 164 660
-
NO 3 14 ,6 14 ,8 13 ,8 6, 3
[Selon : A.GUENDOUZ et al,.Hydrogeochemical and isotopic evolution of
water in the Complex Terminal aquifer in the Algerian Sahara . Hydrogeology
journal, 2003, 11: 483-95.]
2.3.3. Climatologie
Le climat est de type désertique. Les pluies sont rares et les températures élevées
pendant la période estivale. Les vents chargés de sable soufflent pendant la
période printanière qui s’étend de la mi-février à la mi-avril. Ces vents sont parfois
très violents et peuvent atteindre des pointes de 120 km/h.
Il n’existe pas de station météorologique dans la zone de Rhourde Nouss, les
données présentées sont celles de la station O.N.M. de Hassi Messaoud. Le tableau
ci-dessous donne les valeurs moyennes mensuelles de température, de pluviométrie
et de vitesse du vent durant l’année 2007 (les valeurs extrêmes de température sont
entre parenthèses).
Les températures moyennes évoluent entre 11,3 (décembre) et 35,7°C (août) avec
des extrêmes de -2,3 (décembre) et 47,9°C (juillet).
Les précipitations ne sont enregistrées qu’en décembre (2 mm).
Les vents sont généralement modérés (14,3 km/h en moyenne), mais
T a bl eau 3. Val e u rs mo y e nn e s me n su el l e s d e t e mp é ra t u r e, d e plu v io m ét r i e e t d e
Vitesse du vent dura nt l’a nnée 2007 da ns la région de Ha ssi M essa oud.
TEMPERATURES PRECIPITATIONS VENTS
MOIS
(°C) (MM) (KM/H)

JANVIER 12 ,3 (1 ,5 – 24 ) 0 6 ,0

FEVRIER 15 ,4 (5 ,0 – 28 ) 0 12 ,7

MARS 17 (3 ,0 – 31) 0 19 ,4

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 13


AVRIL 22 ,5 (7 ,8 – 38 ) 0 19 ,7

MAI 28 ,2 (15 – 42 ,1 ) 0 16 ,2

JUIN 34 ,4 (16 ,1 – 47 ,9 ) 0 18 ,2

JUILLET 34 ,2 (22 ,9 – 46 ,4 ) 0 12 ,4

AOUT 35 ,7 (23 – 46 ) 0 15 ,4

SEPTEMBRE 32 ,6 (20 ,7 – 44 ,1 ) 0 17 ,2

OCTOBRE 25 ,1 (8 ,4 – 32 ,1 ) 0 16 ,3

NOVEMBRE 16 ,2 (1 ,0 – 29 ) 0 8 ,4

DECEMBRE 11 ,3 (-2 ,3 – 23 ,5 ) 2 ,03 10 ,0

A titre indicatif uniquement, la rose annuelle des vents obtenue au niveau de la


station O.N.M. Hassi Messaoud (1977-2006) est donnée ci-bas. Les vents des
secteurs Nord et Nord-Est sont prédominants.

Par ailleurs, une indication des vents dominants au niveau


de la station Rhourde Nouss est donnée dans les plans
concernant l’extension des stations TFT et stations de
compression GR1-GR2 (Plan ABB A93-DW-00110-F/1-
25.03.2007). Les vents prédominants se situeraient entre les
secteurs Ouest et Sud Ouest (la source de l’information n’est
cependant pas indiquée par ABB).

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 14


2.3.4. Séisme
Les épicentres des grands tremblements de terre enregistrés en Algérie à la fois
historiquement, sont principalement déterminés par la proximité entre la plaque
africaine et la plaque eurasienne, alignée approximativement E-O près de la côte.
La frontière est associée à des failles de chevauchement en échelon qui s’étendent
vers le sud en direction e l’Atlas saharien. Une grande partie de la déformation
dans l’Atlas saharien est sismique et l’activité tectonique de la région n’est pas
reflétée par sa sismicité à court terme (Ambraseys, 1981).
Certains tremblements de terre récents se sont produits le long des failles non
cartographiées, c’est par exemple le cas des tremblements de terre d’El Asnam de
1954 et 1980. Le code sismique algérien actuellement en vigueur est une révision
des règlements édictés en 1981 (RPA-81) et a été publié en 1988 sous le titre de
Règles parasismiques Algériennes (RPA-88).
Les cartes de risques sismiques de l’Algérie divisent le pays entre 5 zones
sismiques, à savoir :
‰ Zone 0 : effets sismiques négligeables
‰ Zone I : faible sismicité
‰ Zone IIa, IIb : sismicité moyenne
‰ Zone III : sismicité élevée
La plus grande partie du Sahara, y compris les zones d’implantations des stations
de transport gaz et brut de RTI, sont situées à l’intérieur de la zone 0, ou les effets
sismiques sont négligeables. [Règles Parasismiques Algériennes RPA99 Vers.2003 -
Direction de l’habitat et de l’Urbanisme DTR BC248]

2.3.5. Faune et flore


La région objet de notre étude se situe à l’intérieur de l’Erg Oriental, région formée
de dunes de sable de différentes dimensions. Le climat sec et aride et la nature du
substratum ne permettent pas la présence de réseaux hydrographiques, ce qui ne
favorise pas le développement de dayas ni d’oasis.
Le tapis végétal est irrégulier et discontinu, les plantes sont disséminées au niveau
des dépressions et des cuvettes formées par les dunes.
Les espèces rencontrées sont celles qui ont pu s’adapter à l’aridité du climat. Des
ouvrages et autres études précisent la présence de certaines espèces listées ci-
dessous.
T a bl eau 4 : Inventaire des espèces florales présentes dans l’Erg Oriental
GENRE ESPECE CLASSEMENT/ PROTECTION

T r è s c om mu n e d a ns l e Sa ha ra, s u r l es dun e s
Aristida Pungens
e t da n s l es z o n es s a bl o n n eu s e s
Aristida Plumosa C o mm un e d a n s t ou s l e S a ha ra
Aristida obtusa Endémique au Sahara
Cyperus conglomératus C o mm un e d a n s t ou t l e s a ha ra su r l es e r g s
C o mmun e dans tou t l e Sah a ra su r l es
Moltkia Ciliata
s u bst ra ts sa bl on neux
T r o u vé dan s l es e r gs , d a n s l ’ e s t d u S a h a ra
Calligonum azel
ju s qu’ au Ta ss il i n ’ Ajjer
C o mmun e da ns l e no rd du Sah a ra jus qu’ au
Retama retam
plateau de Tinghert
C o mm un e s u r l es zon e s sa bl on n eu se s da ns
Ephedra Alata
t ou t le Sa ha ra jus q u’au plat ea u de Tin gh e rt

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 15


T a bl eau 5 : Inventaire des espèces animales présentes dans l’Erg Oriental
GENRES ESPECES NOM COMMUN PROTECTION

Les mammifères
Canis aureus chacal Espèce non protégée
Vulpes ruepelli Renard famélique Espèce protégée
Felis margarita Chat des sables Espèce protégée
Camelus dromadeus Dromadaire Espèce non protégée
Jaculus jaculus Gerboise Espèce non protégée
Gazella leptoceros Gazelle blanche Espèce protégée
Petite gerbille de
Gerbillus gerbillus Espèce non protégée
sable
Carvus puficolis Corbeau Espèce non protégée
Les oiseaux
Falco Tinnunculus Faucon crécerelle Espèce protégée
Chlamydotis undulata Outarde houbara Espèce protégée
Ciconia ciconia Cigogne blanche Espèce protégée
Ammomane
Ammomanes cincturus Espèce non protégée
élégante
L’alouette
Calandrella brachydactilla Espèce non protégée
calandrelle
Alaemon alaudipes Sirli du désert Espèce non protégée
Sylvia nana Fauvette naine Espèce non protégée
Passer simplex Moineau blanc Espèce non protégée
Pterocles senegalus Ganga tachetée Espèce non protégée
Corvus ruficollis Corbeau brun Espèce non protégée
Les Reptiles
Varanus griseus Varan du désert Espèce protégée
Cerates vipera Vipère ceraste Espèce non protégée
Agama flavimaculata Agame

2.3.6. Tourisme
Le site de la station Rhourde Nouss n’est pas à vocation touristique, elle est
considérée, en raison de sa vocation pétrolière et de la proximité d’autres
installations d’hydrocarbures, comme zone d’exclusion.

2.3.7. Urbanisation
La région ne fait pas l’objet d’un plan d’aménagement particulier. L’urbanisation à
proximité immédiate du site est inexistante.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 16


3. PRESENTATION DE L’ACTIVITE
3.1. L’ACTIVITE TRANSPORT
L’activité transport par canalisation est l’une des quatre principales activités de
l’entreprise sonatrach. Elle a en charge le développement, la gestion et
l'exploitation du réseau de transport, de stockage, de livraison et de chargement
des hydrocarbures liquides et gazeux. Sonatrach dispose d'un réseau de
canalisation d'une longueur globale d'environ 16200 km dont deux gazoducs
transcontinentaux, l'un va vers l'Espagne via le Maroc (Pedro Duran Farel) et l'autre
vers l'Italie via la Sicile (Enrico Matteï). En 2007 le volume total d’hydrocarbures
transportés est de 244,5 MTEP où le gaz naturel y représente 45 %, suivi du pétrole
brut avec 41 %.

ZINA

F i gur e 4 R és ea u de c a nal is a ti o ns e n Al gé r i e

L’activité principale de la station gaz de RHOURDE NOUSS est de comprimer les


volumes de gaz injectés par les champs d'Alrar, Tiguentourine, Ohanet, TFT et El
Hamra, et les refouler à une pression de 70 Bars sur les gazoducs GR1 et GR2.
La station de compression RHOURDE NOUSS est située au PK 433+79 (Poste de
coupure N°5) sur le parcours des gazoducs GR1 et GR2 de diamètre 48" provenant
d'Alrar vers Hassi Rmel.
La station de compression du gaz naturel de Rhourde Nouss (positionnée au Km
432 des gazoducs 48 pouces GR1 et GR2) a été bâtie par Bechtel en 1998 à coté
d'une station de pompage GLP : la potentialité de la station était de 2.560.000
Nm3/h.
Dans le cadre de l'augmentation de puissance de la capacité de compression de la
station de RN des nouvelles capacités ont été rajoutées amenant la production à
3.810.000 Nm3/h.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 17


3.2. DESCRIPTION DE L’ACTIVITE DE LA STATION
Le gaz naturel provenant des gazoducs GR1 et GR2 entre dans la station à travers
des vannes hydropneumatiques à une pression d’environ 50 bars. Les deux flux se
combinent dans un collecteur de 56 pouces avant d’être envoyés vers des
séparateurs verticaux à tuyères et ensuite vers l’aspiration des différents
compresseurs. Les flux de gaz comprimé sont recombinés dans un collecteur de 48
pouces, envoyés aux aéroréfrigérants pour être refroidis à une température
inférieure à 60°C et ressortent de la station vers GR1 et GR2 à 70 bars.
Les compresseurs de la station sont des compresseurs centrifuges entraînés par
des turbines à gaz. Le gaz de démarrage, le gaz combustible des turbines ainsi que
le gaz domestique sont prélevés dans un pipeline source au refoulement des
compresseurs et sont traités à l’unité de conditionnement avant leurs utilisations.
Le but de cette unité est l’élimination d’eau du gaz et le maintien constant de la
pression et la température de service pour assurer une alimentation continue et en
toute sécurité des turbines à gaz. Le gaz domestique est odorisé par injection de
mercaptans avant d’être détendu à la pression d’utilisation et envoyé vers les
quartiers d’habitation.
Pour mener à bien cette tache les moyens suivants sont mis en œuvre :
‰ Moyens humains : Quatre (04) équipes d’un effectif total de 42.

‰ Energie électrique : Les besoins en énergie électrique de la station sont fournis


par Sonelgaz.
‰ Eau: L’eau utilisée est une eau de forage d’un puits dans la nappe miopliocene à
120m de profondeur.
Cette eau brute est utilisée directement pour le réseau incendie ou l’irrigation,
mais elle est potabilisée pour la consommation par unité d’osmose inverse pour
les besoins sanitaire et de hygiène (unité actuellement hors service).
‰ Carburant : La station est dotée d’un système de stockage et de distribution de
gasoil et d’essence. Le gasoil sert au générateur de secours à moteur diesel et à
la pompe à incendie à moteur diesel. Le gasoil et l’essence servent aussi à
l’alimentation des véhicules.
Le système comprend un réservoir de stockage de gasoil de 20m 3 , un autre pour
le carburant de générateur de secours (TK-0744) de 7,57 m 3 , et un réservoir pour
la pompe diesel à eau incendie (TK-0767) de 0,61 m 3 ,
‰ Système d’égouts : La station est dotée de 04 systèmes séparés pour les eaux
huileuses, sanitaires, de purge et usées.
‰ Moyens de sécurité – intervention : Le principal produit mis en jeu dans
l’activité de la station étant le gaz naturel, hydrocarbure combustible et explosif.
Aussi, des moyens de détection de feu et de gaz, de prévention et de lutte contre
les incendies et les explosions sont installés dans la station pour assurer la
sécurité du personnel et des équipements.
Des détecteurs de chaleurs sont installés dans les abris des turbocompresseurs
et à la température limite de 90°C déclenche le système automatique d’extinction
par CO 2 .
Un réseau d’eau incendie quadrille la station. Il est constitué d’une vingtaine de
bornes, d’un bac de stockage de 600 m 3 et d’une station de pompage. La station
est dotée d’un véhicule d’intervention anti-incendie ainsi que d’une ambulance
équipée.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 18


‰ Bourbier
‰ Gares de réception et de lancement des racleurs.

3.3. DESCRIPTION DU PROCESS (Figure 5)


‰ Turbocompresseurs de gaz
L'objectif des ensembles turbocompresseurs de gaz TU 0501/ C 0501 et TU 0502/ C
0502 est d'augmenter la pression du gaz naturel nécessaire pour assurer une
alimentation constante, régulière et fiable avant de le refouler dans les gazoducs
GR1 et GR2 à une pression de 70 Bar.
Les ensembles de compression sont assemblés en parallèle. Ils sont composés de
TU 0501/ C 0501 et TU 0502/ C 0502 et identiques de conception et de capacité.
Les compresseurs C 0501 et C 0502 sont des compresseurs centrifuges entraînés
par des turbines à gaz TU 0501 et TU 0502 qui sont des turboréacteurs à gaz.
Le gaz combustible et de démarrage des turbines est fourni par le skid de
conditionnement de gaz A 0521 alimenté directement des gazoducs GR1 et GR2.
Chaque unité de compression consiste en une turbine Nuovo Pignone type PGT 25,
couplée avec un compresseur centrifuge type PCL 802-1/36” .
Le gaz naturel provenant des pipelines GR1 et GR2 entre dans la station,
respectivement, à une pression d'environ 50 bars. Les deux flux se combinent dans
un collecteur de 56 pouces pour être envoyés vers l'aspiration des compresseurs de
gaz en passant par les séparateurs verticaux à tuyères. Après la compression du
gaz naturel, les flux séparés sont combinés dans un collecteur de 48 pouces pour
être envoyés vers les vannes de sortie de la station en passant d'abord par les
aéroréfrigérants de refoulement des compresseurs EA0501.
Après avoir été refroidi, le gaz naturel retourne dans les gazoducs GR1 et GR2,
respectivement, à une pression d'environ 70 bars.

‰ Energie électrique
Les besoins en énergie électrique de la station de compression de gaz sont assurés
à partir de la centrale électrique de la SH/DP Rhourde Nouss.
Le générateur diesel de secours EG0544 (à démarrage automatique) est destiné à
satisfaire aux exigences de la sécurisation de la station en cas de coupure
d’énergie électrique de la ligne Sonelgaz. Ses caractéristiques sont les suivantes :

‰ Puissance de sortie = 500 KVA.


‰ Facteur de puissance = 0,8.
‰ La tension nominale de sortie = 400 V
‰ Le moteur diesel qui entraîne le générateur est de :
ƒ Puissance = 700 HP.
ƒ Capacité volumétrique = 18,1 litres.
ƒ Limite maximale de survitesse = 2250 R PM.
ƒ Nombre de cylindres : 12 cylindres

‰ Séparation de gaz
Le but des séparateurs verticaux à tuyère est d'éliminer les matières liquides et
solides qui peuvent se trouver dans le gaz naturel arrivant dans la station de
compression de gaz et provenant des gazoducs Ø48" GR1 et GR2. Il est
extrêmement important d'éliminer ces matières solides afin de prévenir tout
endommagement des composantes internes des compresseurs de gaz de procédé.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 19


Figure 5 Schéma de procédé de la station

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 20


La station de Rhourde Nouss est équipée de 05 filtres séparateurs identiques
(D0501, D0502, D0503, D0504,D0505) dont les caractéristiques sont les suivantes :
‰ Diamètre d'entrée = Diamètre de sortie = 30".
‰ Diamètre intérieur = 1219 mm.
‰ Hauteur = 4013 mm.
‰ Température de calcul = 66 °C.
‰ Pression de calcul = 78 Bars.
‰ Soupape de protection contre les surpressions PSV Réglée à 73,5 Bars.
‰ Circuit de vidange des liquides intégré au DCS et système ESD.
Les composantes internes consistent en un coalesceur à ailettes (élément
séparateur par force centrifuge), une tuyère et un déflecteur anti-tourbillon au
niveau du drain de sortie des liquides vers le circuit de vidange.
Le coalesceur à ailettes consiste en une série de tôles ondulées conçues pour
récupérer les liquides, la tuyère élimine tous les liquides restants qui sont ensuite
évacués vers le drain à la base du séparateur par le biais de déversoirs équipés de
clapets anti-retour intégrés pour empêcher le retour du gaz.
Les séparateurs sont montés sur des plaques coulissantes conçues pour tolérer les
mouvements et vibrations provoqués par les conditions d'arrivée du gaz.
Les séparateurs sont isolés du procédé au moyen de vannés manuelles 30" à
boisseaux sphériques situées sur les lignes d'admission et de sortie

‰ Installations de Conditionnement de Gaz


Les installations de conditionnement de gaz de la station de compression sont
alimentées en gaz à haute pression prélevé directement dans les gazoducs GR1 et
GR2 avec une connexion en 4" au refoulement de la station. Le but de ces
installations est d'assurer que l'alimentation en gaz combustible, en gaz de
démarrage est exempte d'eau et qu'elle est maintenue à la pression et à la
température constante pour une exploitation continue et en toute sécurité des
turbines à gaz de la station. .
Le skid de conditionnement de gaz comprend 02 filtres séparateurs F0521 A/B, 02
réchauffeurs de gaz H0521 A/B, une bouteille de gaz démarrage D0523 et 02
ballons tampons de gaz de combustion D0521 A/B. le panneau de commande du
skid gaz se trouve dans le centre de commande des moteurs MCC. La ligne
4''GN05163-51B assure l'alimentation du skid avec du gaz chaud et sec directement
du refoulement des compresseurs et elle constitue la source principale da gaz
combustible

‰ Système de Détente et de Mise à l’Évent


Ce système est constitué d'une série de vannes d'évent intégrées au système de
distribution et de contrôle DCS de la station et le système d'arrêt d'urgence ESD.
Ces vannes sont aussi actionnées manuellement en fonction des besoins
d'exploitation au moyen d'interrupteurs manuels.
En cas d'arrêt d'urgence ESD de la station ou d'une unité, ou si il était nécessaire
de dépressuriser une unité particulière du circuit de gaz de procédé, les vannes
d'évent correspondantes seraient ouvertes pour permettre leur mise à l'atmosphère
par le biais du réseau de conduite de détente et de mise à l'évent.
Ce réseau aboutisse à 02 silencieux d'évent SL0501 et SL0502.
Ces silencieux sont installés dans le but de réduire le bruit dû à la détente du gaz à
un niveau tolérable et non dangereux.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 21


‰ Stockage et Distribution de Carburant
Les installations annexes de la station de compression comprennent un système de
stockage et de distribution de carburant diesel.
Les carburants sont livrés à la station par des camions-citernes qui sont
normalement équipés de tuyaux flexibles pour le transvasement du carburant, selon
la pratique standard.
Les points de transvasement du carburant sont équipés de connexions compatibles
avec les raccords des tuyaux flexibles et les points de mise à la terre des camions-
citernes.
Les systèmes de carburant sont composés de réservoirs, de filtres et de pompes de
distribution pour le générateur de secours à moteur diesel et la pompe à eau
incendie à moteur diesel. Ils alimentent également en carburant les véhicules et les
autres équipements mobiles.

RESERVOIR CAPACITE (m3)

Stockage de carburant diesel 20


Carburant pour le générateur de secours (TK-0744) 7,57
Carburant pour la pompe diesel à eau incendie (TK-0767) 0,61

‰ Systèmes d’égouts
Les systèmes d'égouts de la station sont composés de 4 réseaux séparés :
ƒ SYSTEME DES EAUX HUILEUSES (OW)
L'eau contaminée par l'huile est acheminée par gravité vers un réseau de
collecteurs de drainage puis elle est entraînée dans les collecteurs 6" qui s'écoulent
dans un trou d'homme. A partir du trou d'homme, les eaux huileuses s'écoulent par
gravité vers le réservoir collecteur des eaux huileuses (TK- 0573) en passant par la
conduite 6".
La ventilation du système de collecte des eaux huileuses est assurée par deux
évents de quatre pouces, équipés de "cols de cygne" et d'écrans de protection
pour empêcher la pénétration du sable. Les évents sont situés aux extrémités des
conduites 6" et du trou d'homme

A partir du réservoir collecteur des eaux huileuses (TK-0573), les eaux huileuses
sont pompées par l'une des deux pompes du séparateur des eaux huileuses dans le
réservoir séparateur des eaux huileuses (TK-0571) où a lieu la séparation de l'huile
et de l'eau. Après séparation, l'huile récupérée est envoyée de la chambre à huile
du séparateur vers le réservoir collecteur d'huile (TK-0572), d'où elle est vidée et
évacuée par camion-citerne lorsque cela est requis. L'eau séparée de l'huile est
envoyée de la chambre d'eau du réservoir séparateur (TK-0571) au bourbier en
passant par une conduite 6".
ƒ SYSTEME D'EGOUTS SANITAIRES (SS)
Les eaux d'égouts du bâtiment de contrôle R-0511 passent par une conduite 4" pour
être acheminés vers la fosse septique.
ƒ SYSTEME DES EAUX USEES (WW)
Les eaux de la station exemptes de toute trace d'huile s'écoulent par gravité dans
un collecteur, conduite en 6", puis vers le trou d'homme, pour être entraînées par
gravité vers le bourbier dans une conduite 6".

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 22


ƒ SYSTEME DES EAUX DE PURGE (BP)
Les eaux drainées des séparateurs de gaz verticaux à tuyère, D-0501 à D-0505,
passent par les vannes de niveau pour être envoyées dans une conduite de purge
6" qui aboutit directement dans le bourbier. Un déprimogène (FE/ FT/ FI-05005)
situé dans la conduite de purge transmet les quantités d'eau se déversant dans le
bourbier au système DCS où ces informations sont contrôlées.
REMARQ UE
Des dispositions ont été prises à travers l'ensemble du système d'égouts pour le
curage périodique des canalisations, suivant les besoins. Des raccords ont été
installés à l'extrémité de chaque collecteur en vue du nettoyage.
‰ DCS & instrumentation
Le contrôle du process de la station est assuré par un système de contrôle distribué
DSC. Ce système permet le contrôle de process et l’acquisition des données par
micor-processeur, lequel assure un contrôle et un monitoring, il est conçu de façon
à ce que le contrôle des fonctions soit distribué sur une base modulaire.
Le système d'arrêt d'urgence (ESD) est conçu pour protéger le personnel et
l'équipement de la station contre toute condition anormale d'exploitation.
Un arrêt d'urgence (ESD) de la station ou du système de compresseurs, déclenché
soit automatiquement par le biais de conditions prédéterminées, soit manuellement
à la discrétion du personnel d'exploitation, aura une incidence directe sur les
installations de conditionnement de gaz, provoquant la perte de l'alimentation en
gaz combustible des unités et en conséquence l'arrêt des générateurs à turbine à
gaz.
La remise à l'état i nitial des systèmes ESD est une opération manuelle effectuée
après que les conditions normales d'exploitation aient été rétablies.
Le système d'arrêt d'urgence ESD est également relié au système de supervision et
d'acquisition des données (SCADA), ainsi qu'au système de commande et de
communication des gazoducs
‰ Système de sécurité
Le système de sécurité de la station de compression est composé de :
Accès au Site.
Circuit fermé de télévision

3.4. LES LIMITES D’INFLUENCES


En prenant pour références les limites définies par le manuel des études d’impacts
sur l’environnement ; on définira les quatre limites d’influences comme étant :
‰ l’espace restreint d’influence : représente le périmètre de la station de
compression.
‰ l’espace d’influence englobera la station gaz ainsi que la station de pompage
GPL.
‰ Les milieux récepteurs à considérer sont : le sol, le sous-sol, et l'air

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 23


4. ANALYSE ENVIRONNEMENTALE
Cette analyse consiste à réaliser l’inventaire de l’ensemble des aspects (aspect
environnemental : éléments des activités, produits ou services d’un organisme
susceptible d’interactions avec l’environnement) et impacts (impact
environnemental : toute modification de l’environnement, négative ou bénéfique,
résultant totalement ou partiellement des activités, produits ou services d’un
organisme) environnementaux associés au site, liés aux activités, produits et
services de l’entreprise.
L’analyse doit être la plus exhaustive possible. Il ne s’agit pas à ce stade de
«hiérarchiser» ces aspects environnementaux, mais de les identifier sans porter de
jugement sur leur importance relative. Cette analyse va aborder successivement la
situation de l’entreprise en particulier vis-à-vis des aspects suivants :
‰ les caractéristiques de l’environnement du site ;
‰ les flux entrants : consommation d’eau, d’énergie, de produits intermédiaires et
matières premières ; (§ IV.1)
‰ les pollutions et nuisances induites par l’activité de l’entreprise en situation
normale, en situation dégradée et en cas d’accident. (§ IV.2)

L’analyse devra statuer sur la situation du site vis-à-vis de la réglementation en


vigueur. (Conformité du site à la réglementation des installations classées). (§ IV.3).
En l’absence d’information quantifiable sur un élément, il convient simplement de le
constater.

Eaux Sanitaires

Eaux huileuses

Eau
Déchets solides
ménagers/
Gaz industriels
naturel

Huiles
Gas oil
usagées

Huiles
Gaz naturel

Fumées/COV

Figure 9 Flux entrant/sortant de la station de compression gaz RHOURDE NOUSS

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 24


4.1. RESSOURCES ET MATIERES PREMIERES
4.1.1. Matières premières et additifs

La matière première utilisée est le gaz naturel.


ƒ Composition moyenne du gaz naturel
He N2 CO2 CH4 C2 C3 iC4 nC4 iC5 nC5 iC6 nC6 iC7 nC7
%
0,03 0,80 1,80 83,8 9,97 2,61 0,27 0,50 0,01 0,07 0,02 0,02 0,01 0,01
mol

Pouvoir calorifique :
PCS = 9950 Kcal /Nm 3
PCI = 8900 Kcal /Nm 3
ƒ Produits chimiques utilisés sur le site
T a bl eau 6 . I n v en ta ire de s p ro du i ts ch i m iq u e ut i l i sés à la St at ion d e
C o m p r es s io n d e RHO U R DE N O U S S
SUBSTANCE CONDITIONNEMENT QUANTITE LIEU
/ STOCKAGE
Poudre pour 12 sac s 300 K g
ex tinc tion des
i nc e nd i es
E mu l s eu r 08 fûts 160 0 l
H ui l es m in é ra l es : R és e r v o i r s 14 m 3 Z on e t ra it em e nt
c o m p r ess eu r P a r mac h i n e
et t u rb i n e de
puis sance
P R E S E LI A
H ui l e synt h ét i qu e 200 0 l
P R E S E LY A S E JE T
TISKA 46 pour / 16 l
c o m p r ess eu r d ’ a i r
ZOK 27 : Lavage 100 l Ma ga sin
d e s g én é ra te u rs d e /
gaz
CFC R22 NC NC E qu i p em en t s d e c l i ma t is a t io n
e t c h a m b r es f r o id es
N C : Non c o m mu niq u é
4.1.2. Consommation d’énergie
La principale source d'énergie utilisée sur le site de la station de compression gaz
de RHOURDE NOUSS est fournie par l’utilisation de gaz naturel, directement pour
l’entraînement des compresseurs. Les carburants sont fournis par camion citerne.

T a bl eau 7 . I n v en ta ire d e s én erg i e s c o n so m mé e s à l a St a t ion


d e Com p re s s io n d e R HO U R DE N O U S S
TRANSFERT / DEBIT /
PRODUIT OBSERVATION
STOCKAGE QUANTITE
Ga z naturel TC 160 0 Nm 3 / h X 4
TK0731 20 m 3 Réservoir atmosphérique
Ga soil G én é ra t eu r de
7, 57
sec ours (TK -0744 )
P o mp e d i e s el à eau
0, 61
inc e ndie (TK -0767 )

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 25


4.1.3. UTILISATION D’EAU
L’eau utilisée provient du puits foré au miopliocène, à une profondeur d’environ
120m avec un débit d’exploitation 25 l/s et un débit consommation :15 m 3 /jour.
L’eau brute sert à tous les usages de la station (sanitaire, industriel et incendie).

4.2. EMISSION DES MATIERES POLLUANTES


4.2.1. LES EFFLUENTS LIQUIDES

Les principaux effluents liquides susceptibles de polluer le sol et le sous-sol sont :


ƒ Les eaux huileuses, les lubrifiants et huiles usagées des opérations liées à la
maintenance.
ƒ Les eaux issues de l'entretien des installations.
ƒ Les eaux usées domestiques.
ƒ Les déversements accidentels des solutions de produits chimiques.
ƒ Les déversements accidentels de fuel et lubrifiants.
ƒ Les eaux de procédé (eaux des séparateurs, gare de raclage,..)
ƒ Les purges des compresseurs.

4.2.2. LES DECHETS SOLIDES ET BOUES


ƒ Les produits de curage des pipes.
ƒ Les produits de curage du déshuileur.
ƒ Les matières solides retenues par les systèmes de filtration.
ƒ Les déchets ménagers et assimilés (Ateliers, Bureautique..).
ƒ Les emballages en plastique des produits consommables.
ƒ Les emballages en papiers des produits chimiques et autres consommables.
ƒ Les batteries.
ƒ Les chiffons souillés.
ƒ Les pneus
ƒ Batteries de véhicules, batterie d’alimentation de circuits de secours (éclairage
de sécurité).
ƒ Huiles de vidanges des moteurs et machines.
ƒ huiles synthétiques
ƒ Chute de bois
ƒ Emulseurs
ƒ Filtres d’air
ƒ Bouteilles de gaz R22
ƒ Poudre d’extinctions
ƒ Chute de câbles électriques

4.2.3. LES EMISSIONS ATMOSPHERIQUES


Les sources potentielles de pollution de l’air sont :
ƒ Les gaz de combustion et fumées,
ƒ Les fuites de gaz au niveau des turbines et des compresseurs,
ƒ Mises à l’évent
ƒ Les émissions des gaz d'échappement des moteurs d’engins et véhicules
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 26
4.2.4. BRUIT ET VIBRATIONS
Le bruit et les vibrations émanent des sources suivantes :
ƒ Les systèmes de refroidissement à air (aéroréfrigérants),
ƒ Les compresseurs,
ƒ Les turbines,
ƒ Les installations d’air comprimé
ƒ Les systèmes de ventilation,
ƒ Les groupes électrogènes.
4.3. EXIGENCES REGLEMENTATION APPLICABLES ET CRITERES D’AUDIT
4.3.1. REGLEMENTATION HYDROCARBURES
Le texte de référence en la matière est la "loi n°05-07 du 28 avril 2005 relative aux
hydrocarbures" et l’ordonnance n° 06-10 du 29 juillet 2006 modifiant et complétant
la loi n° 05-07. Cette loi a essentiellement pour objet la définition du régime
juridique des activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport
d'hydrocarbures ainsi que les ouvrages et installations permettant leur exercice.
Elle définit également les droits et obligations des entreprises exerçant ces dites
activités. Elle consacre un paragraphe composé de trois articles aux aspects
hygiène, sécurité et environnement. Il est stipulé :
Art. 3 : « Ces ressources doivent être exploitées en utilisant des moyens efficaces
et rationnels afin d'assurer une conservation optimale, tout en respectant les règles
de protection de l'environnement. »
Art.17 : « dans l’exercice des activités objet de la présente loi, sera observé le plus
strict respect des obligations afférentes :
‰ A la sécurité et à la santé des personnes ;
‰ A l’hygiène et à la salubrité publique ;
‰ Aux caractéristiques essentielles du milieu environnant terrestre ou maritime ;
‰ Aux intérêts archéologiques ;
‰ Au contenu des lois et règlements en vigueur en matière de protection de
l’environnement. »
Il est également mentionné à l’art.18 l’obligation à tout entrepreneur du secteur,
préparer et soumettre à l'approbation de l'autorité de régulation des hydrocarbures
une étude d'impact environnemental et un plan de gestion de l'environnement
comprenant obligatoirement la description des mesures de prévention et de gestion
des risques environnementaux associés aux dites activités conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur en matière d'environnement.
Les dispositions édictées par le décret n°88-35 définissant la nature des
canalisations et ouvrages annexes relatifs à la production et au transport
d'hydrocarbures ainsi que les procédures applicables à leur réalisation". Au sens de
ce présent décret sont considérés comme ouvrages annexes rattachés aux
canalisations de transport d'hydrocarbures, les stations de compression, de
pompage et de détente et annexées aux dites canalisations.
A l'article 33 de ce décret, il est stipulé que : « le Ministre chargé des
hydrocarbures, dans les limites de ces attributions et dans les conditions fixées par
les lois et règlements en vigueur, assure le contrôle technique de la réalisation des
canalisations et ouvrages d'hydrocarbures. Ce contrôle et la surveillance
administrative et technique porte également sur les conditions d'exploitation de ces
ouvrages ainsi que sur la sécurité et l'hygiène. Le contrôle de la sécurité publique,

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 27


la sécurité et l'hygiène de la main d'œuvre, la conservation des édifices, habitations
et voies de communication, la protection de l'usage des zones et nappes d'eaux
ainsi que la sauvegarde du patrimoine agricole et la protection de l'environnement
sont exercées par chacun des ministres compétents dans les limites de leurs
attributions respectives ».
L’arrêté du 18 mars 2006 portant octroi d’une concession pour le système de
transport par canalisation de gaz naturel dénommé GR1/GR2 à la société nationale
SONATRACH.
4.3.2. REGLEMENTATION SUR LES REJETS LIQUIDES
Le décret exécutif n°06-141 du 19 avril 2006, réglemente les rejets d’effluents
liquides industriels. Les rejets dans un milieu récepteur ne sont autorisés que s’ils
ne dépassent pas à la source les valeurs limites maximales fixées par le présent
décret et s’ils remplissent les conditions techniques définies par arrêté ministériel.
L’art. 6 stipule par ailleurs qu’au titre de l’autocontrôle et de l’auto surveillance les
exploitants d’installations générant des rejets d’effluents liquides industriels doivent
tenir un registre où sont consignés la date et les résultats des analyses qu’ils
effectuent selon des modalités fixées par arrêté du ministre chargé de
l’environnement et, le cas échéant, du ministre chargé du secteur concerné.
Ta b le au 9 . Va leu r s lim it e s de s par amè tre s d e r eje ts d’ e ffl uen t s li qu id es in du st riel s

Le décret exécutif n°07-207 du 30 juin 2007 réglemente l’usage des substances qui
appauvrissent la couche d’ozone, de leurs mélanges et des produits qui en
contiennent tel que les halons et CFC.
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 28
4.3.3. BRUIT ET VIBRATIONS
Les émissions sonores sont régies par le décret n° 93-184 du 27 juillet 1993 Ce
décret fixe les limites d’émissions sonores telles que décrites dans le tableau ci-
dessous :

T a bl eau 1 0 . L im i t es d ’ é m is s io n s son o r es
H O R AIR E S
Z ON E S
6 H A 22H 22H A 6H
Z on e 1 : z o n e d’ habi ta ti on ,
70 dbA 45 dbA
V o ie s et l i eu x pu b lic s e t p ri v és
Zone 2 : p r o x i m it é d’ h ô p it a u x ,
d ’ ét ab li ss em e nt s s co la i res et a i res de 45 dbA 40 dbA
repos

A l’article 6 de ce décret, il est stipulé que toute personne physique ou morale


exploitant des activités exigeant l’emploi de moteurs, d’outils, de machines,
d’équipements ou d’appareils générateurs de bruits à des niveaux supérieurs à
ceux donnés ci-dessus est tenu de mettre en place des dispositifs d’insonorisation
ou des aménagements appropriés de nature à éviter d’incommoder la population
ou de nuire à la santé.
Selon l’art.9 Les marteaux piqueurs, les groupes électrogènes de puissance, et
compresseurs doivent être munis de dispositifs d’insonorisation lorsqu’ils sont
utilisés à moins de 50 m de locaux à usage d’habitations ou de lieux de travail.
L’OMS dans son aide-mémoire N°258, révisé en février 2001 stipule qu’une limite
d’exposition professionnelle de 85 dB pendant 8 heures devrait protéger la plupart
des gens contre un déficit auditif permanent provoqué par le bruit après 40 ans
d’exposition professionnelle.
La directive européenne 2003/10/CE du parlement européen, relative à la protection
des salariés contre le bruit précise les actions requises à réaliser en fonction des
niveaux sonores:
T a bl eau 1 1 . Ta b l eau d e s a c t io n s à ré a l i s e r en fo n c t io n d e s n i v ea u x
sonores selon la d irective eu ro péenn e 2003 /10 /CE
N° S E U I L S D EC L EN CH AN T L' ACT I ON DI SPOSITION S
- V a l eu rs d ' e x po s it io n - M is e à di s po s i t i on d e
i n f ér i eu res protections audi tives
- Lex, 8h = 80 dB(A) - In forma tion des sa la riés su r l es
1 - P res s ion ac ou st iqu e de c rête r i s qu es , l e r é su lta t d e s m es u re s,
112 Pa, 135 dB(C) par ra pport à l 'u sa ge de s p ro t ect e u rs a udi t i fs
20 µPa i n d iv i du el s .

V a l eu r s d ' e x pos i t io n
s u pé r i eur es - Port de p r o t ect i o n s =
- Lex, 8h = 85 dB(A) o b l i ga to i r e
2 - P res s ion ac ou st iqu e de c rête - C o n t rô l e a u d i o mé t r i qu e des
140 Pa, 137 dB(C) par ra pport à s a la r i és
20 µPa

V a l eu r s l im i t e s d ' e xp o s i t io n: - P r e n d re des m es u r e s pour


rédu i re l’ ex pos it io n à un ni vea u
3
- L ex , 8 h =87 dB(A) i n f é ri e u r
- P res s ion ac ou st iqu e de c rête - D é t e rm in e r les c a us es de
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 29
200 Pa, 140 dB(C) par ra pport à l ’ ex po si t ion exc es si ve
20 µPa A d a p t e r l es m es u r e s d e p ro t e c t i o n
e t d e p r é v en t i o n
Pression acoustique de crête: Lpc en dB(C) : valeur maximale de la pression
acoustique instantanée mesurée avec la pondération fréquentielle C

Niveau d'exposition quotidienne au bruit (Lex, 8h, en dB(A)): moyenne pondérée


dans le temps des niveaux d'exposition au bruit pour une journée de travail de huit
heures.

Niveau d'exposition hebdomadaire au bruit (Lex, 8h, en dB(A)): moyenne


pondérée dans le temps des niveaux d'exposition quotidienne au bruit pour une
semaine de cinq journées de travail de huit heures.

Niveau d'exposition hebdomadaire au bruit: pour des activités caractérisées par


une variation notable, d'une journée de travail à l'autre, de l'exposition quotidienne
au bruit, il est possible d'utiliser le niveau d'exposition hebdomadaire au bruit, au
lieu du niveau d'exposition quotidienne au bruit pour évaluer les niveaux de bruit
auxquels les travailleurs sont exposés

4.3.4. REGLEMENTATION RELATIVE AUX DECHETS SOLIDES


Les orientations de la politique environnementale nationale relative à la gestion
des déchets sont contenues dans « la loi 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la
gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets ». Cette loi institue un plan
national de gestion des déchets spéciaux. Elle impose aux générateurs et/ou
détenteurs de déchets d’assurer ou de faire assurer à leur charge l’élimination de
ces déchets de façon écologiquement rationnelle, sans mettre en danger la santé
des personnes et des animaux et sans constituer de risques pour les ressources en
eaux, le sol ou l’air, la faune et la flore ; sans provoquer d’incommodités par le
bruit ou les odeurs ; ni porter atteinte aux paysages et sites présentant un intérêt
particulier.

Le décret N°05-314 porte sur les modalités d'agrément des groupements de


générateurs et détenteurs déchets dangereux, et le décret N°05-315 fixe les
modalités de déclaration des déchets spéciaux dangereux.

Le décret exécutif n° 2006-104 du 28 février 2006 fixe la nomenclature des déchets,


y compris les déchets spéciaux dangereux. L’art.2 définit la nomenclature des
déchets, y compris les déchets spéciaux dangereux, comme une classification
systémique des déchets par:

1. L'attribution d'un numéro de code structuré comme suit:


a. le premier chiffre représente la catégorie qui retrace le secteur
d'activité ou le procédé dont le déchet est issu,
b. le second chiffre représente la section qui retrace l'origine ou la nature
du déchet appartenant à la catégorie,
c. le troisième chiffre représente la rubrique qui retrace la désignation du
déchet.
2. L'identification de la classe des déchets à laquelle appartient le déchet
concerné indiquant l'appartenance à la classe des déchets ménagers et
assimilés (MA), inerte (I), spéciaux (S) et spéciaux dangereux (SD).
3. L'indication de la dangerosité du déchet spécial dangereux concerné selon
les critères fixés à l'annexe I décret.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 30


T a bl eau 12 Nomenclature déchets de la Station de compression RHOURDE NOUSS
DESIGNATION SELON CODE CLASSE CRITERES DE
DECHET
NOMENCLATURE DECHET DECHET DANGEROSITE
Les p ro d u i t s de
D éc h et s n on s p éci f i és 5. 3.99 /
c u ra ge d e s p ip e s
Les p ro d u i t s de Boues provenant de Nocive
13 .5.3 SD
c u ra ge d u d é s h u i l eu r d é s h u i l eu rs
L e s mat i è re s s o l i d es
r e t e n u es par les D éc h et s n on s p éci f i és 5. 3.99 /
sy st èmes de filt ra t ion
Les déch et s
m é n a g e rs et D éc h et s c om mu na ux en
20 .3.1 MA
a ss im il és ( A t el i e rs , mélange
B u r ea ut i que .. ).
Le s e mbal la ges en Emballages en matières
15 .1.2 MA
p l a s t iq u e p l a s t iq u es
Le s e mbal la ges en E m ball ages c on te na nt des
Dangereuse
p a pi e rs d es p r o du it s r é s i dus de s u bs ta nc es
15 .1.1 SD pour
c hi m iq u es e t au t res dangereu ses ou contaminés
l ’ en v i ro nn em e nt
c ons o mmab l es p a r d e t e l s r és i du s
E m ball ages c on te na nt des
Dangereuse
Les fûts métal liques r é s i dus de s u bs ta nc es
15 .1.1 SD pour
de R32 dangereu ses ou contaminés
l ’ en v i ro nn em e nt
p a r d e t e l s r és i du s
Accumulateurs au plomb 16 .6.1 SD Toxique
Les ba tteries
Accumulateurs Ni - Cd 16 .6.2 SD Toxique
A b so r ba nt s, mat ériaux filtrants
( y co m p r is l e s f il t r es à hu il e
n on s pé c if i és a i l l eu rs ), I n fla mm a b le
L e s c h if f ons s ou il l é s c hiffons ’ e ss uya ge et 15 .2.1 SD irritante
vêtements de protection Nocive
c on tam i nés pa r des
s u bsta nc es da n ge re use s
H ui l e m ote u r , de b o ît e d e
vitesses et de lubrification 13 .2.3 SD Nocive
sy nt h ét i ques
H ui l es
H ui l e m ote u r , de b o ît e d e
v i t es s e s et d e l u b ri f i c a t i o n n o n 13 .2.2 SD Nocive
c h l o r é es à b a s e m in é ra l e
P n eu s Pn eu s ho rs d’usa ge 16 .1.1 S
A b so r ba nt s, m a t é r ia u x
f i l t ra nt s , c h i f fo ns d ’ e s s uy a g e
et
Filtre d’air 15 .2.2 S
v ê t e me n t s d e p ro t ect i o n a u t re s
q u e c e ux vi s és à la
rubrique 15. 2.1
B o i s a u t r es q u e c e u x v i s és à l a
C hu t e d e bo i s 20 .1.6 MA
rubrique 20. 1.20 SD
C h u t e d e c â bl e et C â b l e s a u t r e s qu e c eu x v i s és à
17 .4.10 S
des tou rets l a rubrique 1 7.4.9

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 31


4.3.5. HUILES USAGEES
Les huiles usagées constituent une problématique importante des activités de la
Station de RHOURDE NOUSS. Nous avons recensé en un seul endroit 44 fûts de
200 l pleins d’huile usagée, soit une quantité globale de 8800 l.

Cet aspect est régi par le décret exécutif 93-161 « réglementant le déversement
des huiles et lubrifiants dans le milieu naturel » et le décret exécutif 93-162 « fixant
les conditions et les modalités de récupération et de traitement des huiles
usagées ». A l’article 2 du 93-161, il est stipulé l’interdiction de déversement dans
le milieu naturel par rejet direct ou indirect ou après ruissellement sur le sol ou
infiltration des huiles et lubrifiants neufs ou usagées appartenant aux catégories
suivantes : les huiles pour moteurs ou compresseurs et huiles de base moteur ; les
huiles utilisées comme matières premières pour la fabrication d’additifs et
lubrifiants ; les huiles de graissage ; les huiles pour engrenage sous carter ; les
huiles pour mouvement ; les huiles noires appelées mazouts de graissage ; vaseline
et huiles de vaseline ; les huiles isolantes ; les huiles de trempe ; les huiles pour
turbines ; les huiles pour lubrification des cylindres et des transmissions. Cette
interdiction s’applique aux évacuations dans les réseaux d’assainissement même
lorsque ceux-ci sont équipés de stations d’épuration. Des dérogations peuvent être
accordées par arrêté du ministre chargé de l’environnement pour autoriser
certaines pratiques et notamment l’épandage.
Les huiles usagées au sens du décret 93-162 sont les huiles minérales qui, après
usage sont devenues inaptes à l’emploi auquel elles étaient destinées comme
huiles neuves. Les huiles usagées doivent être soit traiter en vue de leur
réutilisation, utilisées comme combustibles, incinérées, exportées en vue de leur
traitement, stockées en vue de leur élimination, employées en l’état.

Les détenteurs d’huiles usagées doivent disposer d’équipements étanches et dans


des conditions permettant d’éviter leur mélange avec des contaminateurs qui
pourraient entraver leur traitement ou générer des produits toxiques. L’utilisation de
ces huiles comme combustibles ou leur incinération sont soumises à autorisation
du ministre de l’environnement.
Atelier de
mécanique auto

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 32


Stockage des
huiles usagées

4.3.6. REGLEMENTATION SUR LES EMISSIONS ATMOSPHERIQUES


Le décret exécutif n°06-138 du 15 avril 2006 réglemente l’émission dans
l’atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules liquides ou solides, ainsi que les
conditions dans lesquelles s’exerce leur contrôle. Toutefois dans l’art.3 un délai est
de sept (7) ans est accordé aux installations pétrolières existantes pour se mettre
en conformité avec le présent règlement, et une tolérance est acceptée durant cette
période.

L’art.11 précise qu’au titre de l’autocontrôle et de l’auto surveillance, les


exploitants d’installations générant des rejets atmosphériques doivent tenir un
registre où sont consignés la date et les résultats des analyses qu’ils effectuent
selon des modalités fixées par arrêté du Ministre chargé de l’environnement et, le
cas échéant, par arrêté conjoint avec le ministre chargé du secteur concerné.

Les mesures sont effectuées sous la responsabilité de l’exploitant et à ses frais


dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.

T a bl eau 1 3 . Va l eu r s l i m i t es d es p a r a mè tre s d e re j e ts a tmo s ph é r i qu e s


c o n c er n a n t l a S ta t ion d e Co mpr e s s io n RH O U R D E N O U S S
TOLERANCE POUR
N° PARAMETRE UNITE VALEUR LIMITE ANCIENNES
INDUSTRIES

1 Po uss i ère to tal e mg/Nm3 50 100


O xy d es d e s ou f r e
2 ’’ 300 500
( e x p ri m é en S O2 )
O xy d es d’ a z o t e
3 ‘’ 300 500
( e x p ri m é en NO2 )
C o mp os és o r g a n iq u es
volatils (Rejet total de
4 c o m p o s és o r g a n iq u es ‘’ 150 200
volat il s à l’exc lusion
du méthane)

4.3.7. ASPECTS RISQUES ET CATASTROPHES


Les textes régissant ces aspects sont : La loi n° 04-20 relative à la prévention des
risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 33
durable, le décret n° 85-232 du 25 août 1985 relatif à la prévention des risques de
catastrophes et le décret n° 85-231 du 25 août 1985 fixant les conditions et
modalités d'organisation et de mise en œuvre des interventions et secours en cas
de catastrophes. Ce texte décrit les niveaux d’intervention au plan de la wilaya, de
la mairie et de l’unité.
L’arrêté interministériel du 12 décembre 1992 portant réglementation de sécurité
pour les canalisations de transport d'hydrocarbures liquides, liquéfiés sous
pression et gazeux et ouvrages annexes fixe les règles de sécurité des
canalisations de transport d'hydrocarbures liquides, liquéfiés sous pression et
gazeux, ainsi que les ouvrages qui y sont annexés. Son article 4 indique que tout
incident ou toute situation susceptible de compromettre la sécurité de la main-
d’œuvre, des installations et/ou de l'environnement doit, en plus des actions
urgentes et appropriées à entreprendre par l'exploitant, être signalé au ministre
chargé des hydrocarbures et consigné sur un registre spécial qui doit être tenu à la
disposition des services chargés de la surveillance administrative et technique.

4.3.8. UTILISATION, STOCKAGE, ET TRANSPORT DE PRODUITS TOXIQUES


La réglementation nationale applicable aux produits dangereux est « le décret
exécutif N° 90-79 du 27 février 1990 portant réglementation du transport de
matières dangereuses » et il est stipulé à l’article 1 que ce texte ne s’applique pas à
l’intérieur des établissements où les matières sont entreposées et utilisées et le
décret exécutif n° 03-451 du 1er décembre 2003 définissant les règles de sécurité
applicables aux activités portant sur les matières et produits chimiques dangereux
ainsi que les récipients de gaz sous pression

4.3.9. REGLEMENTATION SANTE, HYGIENE ET SECURITE


La loi 85-05- du 16 février 1985 modifiée et complétée par la loi n° 98-09 du 19 Août
1998 relative à la protection et à la promotion de la santé consacre le chapitre II du
titre II aux mesures de protection du milieu et de l’environnement. Il est stipulé aux
articles 32,33 et 34 que l’eau destinée à l’alimentation (boisson et hygiène
corporelle) doit satisfaire aux normes définies par la réglementation en vigueur, tant
en qualité qu’en quantité. De plus, il est stipulé que la mise en service des
entreprises industrielles est subordonnée pour les normes d’hygiène et sécurité à
une autorisation des services habilités (art.40).

Le second texte de loi relatif aux aspects santé, hygiène et sécurité est la loi N° 88-
07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la médecine du travail.
Il y est stipulé l’obligation pour l’organisme employeur d’assurer l’hygiène et la
sécurité des travailleurs. L’ambiance de travail doit répondre aux conditions de
confort et d’hygiène, notamment de cubage, d’aération, de ventilation, d’éclairage,
d’ensoleillement, de chauffage, de protection contre les poussières et autres
nuisances et d’évacuation des rejets liquides et des déchets.
Il est fait mention à l’article 6 de la néce ssité de doter les travailleurs en vêtements
spéciaux, équipements et dispositifs de protection d’efficacité reconnue. Il est
également mentionné l’obligation d’intégrer la sécurité des travailleurs dans le
choix des technologies et techniques ainsi que dans l’organisation du travail.
Au chapitre V relatif à l’organisation de la prévention, il est fait mention de
l’obligation d’instituer des commissions paritaires d’hygiène et Sécurité. Les
membres de ces commissions doivent bénéficier de formations pratiques et
appropriées. De même il est mentionné au chapitre IV de cette loi que l’instruction,

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 34


l’information et la formation des travailleurs aux risques professionnels constituent
une obligation qui s’impose à l’organisme employeur.

4.3.10. REGLEMENTATION RELATIVE AUX RAYONNEMENTS IONISANTS


Cet aspect est abordé en raison de l’utilisation lors de contrôles non destructifs sur
les pipes de sources radioactifs. Les dispositions réglementaires régissant cet
aspect sont décrites dans le Décret n° 86-132 du 27 mai 1986 fixant « les règles de
protection des travailleurs contre les risques de rayonnements ionisants ainsi que
celles relatives au contrôle de la détention et de l'utilisation des substances
radioactives et des appareils émettant des rayonnements ionisants. ». Ce décret
fixe :

‰ les principes généraux de protection des travailleurs contre les dangers pouvant
résulter des rayonnements ionisants, particulièrement lors des opérations
d'importation, de transit de fabrication, de transformation, d'utilisation, de
manipulation, de transport, de stockage et l'élimination des substances
radioactives et de toute autre activité qui implique un risque résultant des
rayonnements ionisants ;
‰ les règles de contrôle de la détention et de l'utilisation des substances
radioactives naturelles ou artificielles et des appareils susceptibles d'émettre des
rayonnements ionisants destinés à des fins industrielles, agricoles, médicales et
scientifiques.

4.3.11. REGLEMENTATION RELATIVE A LA MAITRISE DE L’ENERGIE


La loi 99-09 du 28 juillet 1999 définie les conditions, moyens, ainsi que la mise en
œuvre de la politique nationale de maîtrise de l’énergie. L’art.3 stipule que celle-ci
dépend entre autres de son utilisation rationnelle en optimisant sa consommation
au niveau de la production, de la transformation et de la consommation finale dans
les secteurs de l’industrie, des transports, du tertiaire et du domestique. Cette
maîtrise a pour objectif aussi la réduction de l’impact du système énergétique sur
l’environnement.

4.4. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX


4.4.1. METHODOLOGIE
L'identification des aspects environnementaux est basée sur l’analyse des activités
projetées sur le site et le recensement des éléments de ces activités susceptibles
d’interagir avec l’environnement.
Les impacts associés aux aspects environnementaux identifiés sont caractérisés
selon les critères suivants:
‰ La nature : qui consiste à décrire l’impact induit par l’activité.
‰ L’étendue : consiste à définir l’échelle spatiale de l’impact, qui peut être
locale, régionale ou globale.
‰ La persistance : représente la durée de l’impact qui peut être courte
‰ L’importance : mesure la sévérité de l’impact au regard de la perturbation du
milieu, de sa sensibilité, de la rareté de la composante affectée.
‰ Le débit ou la fréquence : mesure la quantité ou la probabilité d’occurrence
de l’impact.
‰ La gravité : représente le résultat obtenu de la combinaison des critères
mentionnés ci-dessus.
CRITICITE = (ETENDUE) X (PERSISTANCE) X (IMPORTANCE) X (FREQUENCE)
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 35
La méthode utilisée permet d’affecter un coefficient de « criticité » de 1 à 256 à
chacun des aspects environnementaux identifiés dans l’analyse environnementale
du site.
Le niveau 1 correspond à une criticité négligeable, le niveau 256 à une criticité
extrêmement forte et nécessite une intervention urgente. Ce coefficient global
repose lui-même sur l’agrégation par multiplication de 4 notes de 1 à 4 affectées
aux paramètres d’étendue, de persistance, d’importance et enfin de fréquence.
Si la performance d’un aspect n’est pas connue. La note maximale de 4 est
affectée au paramètre. Dans le cas où la performance du site sur un paramètre est
supérieure au seuil réglementaire, celui-ci est automatiquement affecté d’une note :
256.
L’application de cette procédure permet de déterminer, en fonction de leur gravité,
l’importance relative des différents aspects environnementaux identifiés sur le site.
Les gravités supérieures à 16 (2 x 2 x 2 x 2) mettent en évidence les aspects
environnementaux les plus significatifs du site et feront seuls l’objet d’une étude
particulière.

NIV E AU
C RI T E RE
1 2 3 4
E t e n du e Locale Locale R é g io na l e Globale
( <1 k m) ( >1 K m )
Persistance H eu r e s S e ma in es M oi s P e r ma n ent e
Impo rtance Sa ns ri sque G êna nt Irritant / Toxique /
Nuisible D a n g e r eu x
F r é q u en c e < 10% 10 % < F < 5 0% 50 % < F < 7 5% >75%
NB : Les as pect s réglement és sont cons idé r é s d e fa it c o mm e s ig n i fi c a t i fs .

Une hiérarchisation des aspects environnementaux identifiés est ainsi possible et


permet d’établir un listing des paramètres les plus critiques pour leurs prises en
charge

4.4.2. INVENTAIRE DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET EVALUATION DES


IMPACTS

Les impacts environnementaux significatifs sont identifiés par unités


opérationnelles, dans les tableaux suivants, avec mention du niveau de gravité et
de l’obligation réglementaire :

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 36


Ta bl eau 14 . E val ua tion d e s impa ct s re la tif s l ’in st al la t ion pr inc ipal e d e la Sta t ion d e co mpres s ion R HOU R DE NOU SS
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
ACTIVITE/ ASPECTS
INSTALLATIONS ENVIRONNEMENTAUX POLLUTION / DEBIT / ASPECT
ETENDUE PERSISTANCE IMPORTANCE GRAVITE SIGNIFICATIF
NUISANCE FREQUENCE REGLEMENTE

Fuite sur pipe Air 4 1 4 1 16 / Non


Réception du Gaz
et Expédition
Oui
Eclatement accidentel Air 4 1 4 4 64 /

Air
Fuite de gaz 4 1 4 1 16 / Non
Séparateurs
verticaux Purges liquides des
Eau / Sol 1 1 3 1 3 / Non
séparateurs
Effet sur la
santé, la
Bruit et vibration 1 4 2 4 32 Oui Oui
faune et la
flore
Epuisement
Consommation
Compression du d’une 1 4 1 4 16 / Non
d’énergie
gaz ressource
Fuites sur les
Sol et du
systèmes de 1 3 3 1 9 / Non
sous-sol
lubrification
Emission de gaz de
Air
combustion des 4 1 2 2 16 Oui Oui
turbines à gaz
Air
Fuite de gaz 4 1 4 1 16 / Non

Aéroréfrigérants E f fet su r la
de gaz s a nt é , la
1 4 2 4 32 Oui Ou i
B ru i t et v i bra ti on f aune et la
f l o re
T a bl eau 1 4 . E va l u a tio n d e s i mp a c t s re l a tifs aux inst allations annexes de la Sta t ion d e Co mpr e s s io n Rho u rd e N O U S S ( su i te)
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 37
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
ACTIVITE/ ASPECTS
INSTALLATIONS ENVIRONNEMENTAUX POLLUTION / DEBIT / ASPECT SIGNIFICATIF
ETENDUE PERSISTANCE IMPORTANCE GRAVITE
NUISANCE FREQUENCE REGLEMENTE

Installations de
Fuite de gaz Air 4 1 4 1 16 / Non
Conditionnement
de Gaz
Purges liquides des
Eau / Sol 1 1 3 1 3 / Non
séparateurs
Effet sur la
santé, la faune 1 4 2 4 32 Oui
Bruit et vibration Oui
Système de et la flore
Détente et de Mise Emission de
à l’Évent gaz à effet de
Mise à l’air des gaz serre 4 1 4 4 64 / Oui
(Méthane du
GN)
Effet sur la
Groupe Emission de bruit santé, la faune 1 4 2 4 32 Oui Oui
électrogène et la flore
Emission de gaz de
Air 4 1 2 1 8 / Non
combustion
Emanation de COV
Stockage et (composés organiques Air 4 1 3 1 12 / Non
Distribution de volatils)
Carburant Déversements Sol et sous-sol 1 2 2 1 4 /
Non
accidentels

Unité de stockage Fuites accidentelles Sol et sous-sol 1 3 4 1 12 / Oui


et purification des Production de déchet Eau / Sol 1 4 3 1 12 Oui Oui
eaux huileuses
E manation de COV
(composés orga niques Air 4 1 3 1 12 / Non
volatils)

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 38


T a bl eau 1 4 . E va l u a tio n d e s i mp a c t s re l a tif s a u x inst a l l a t io n s a n n e x es d e l a S ta t ion de Co mpression RH OURDE NOUSS (suite & fin)
IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
ACTIVITE/ ASPECTS
INSTALLATIONS ENVIRONNEMENTAUX POLLUTION / DEBIT / ASPECT SIGNIFICATIF
ETENDUE PERSISTANCE IMPORTANCE GRAVITE
NUISANCE FREQUENCE REGLEMENTE
Système d’air Rejets d’eaux huileuses de
Eau / Sol 1 2 3 1 6 Oui Ou i
comprimé condensation
Effet sur la
Atelier de Utilisation de solvants et
santé des 1 2 4 2 16 / Non
maintenance aérosols
opérateurs
Production d’huiles et
Eau / Sol 1 3 3 2 18 Oui Ou i
graissage usagé
Atelier de
mécanique Eaux de lavage et entretien Eau / Sol 1 3 2 2 12 Oui Ou i

Stockage et Risque de Déversement Non


Eau / Sol 1 2 3 1 6 /
manipulation de accidentel
produits Exposition par inhalation et Risque Ou i
chimiques 1 2 4 1 8 Oui
par contact d’intoxication
Sol et sous-
Infiltration du Sol 1 4 1 1 4 Non Non
Bourbier sol
Modification du paysage Visuel 1 3 1 4 12 Non Non
poussières Air 1 3 2 1 6 Oui Ou i
Occupation
Emprise au sol 1 3 2 1 6 Non Non
Stockage des d’espace
déchets solides
Nuisance
1 3 1 1 3 Non Non
Modification du paysage visuelle

Emissions d’eaux vannes 1 3 3 2 18 Oui Ou i


Eau / Sol
Bloc
administratif Impact visuel
Production de déchets Pollution du
1 3 3 1 9 Non Non
ménagers sol et du
sous-sol
Nettoyage des Sol et sous-
Production de déchets 1 3 3 1 9 Non Non
pipes sol

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 39


4.4.3. HIERARCHISATION DES ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX SIGNIFICATIFS
T a bl eau 1 5 . Cl a s s em e n t d e s imp a c t s d es a sp e c t s e n v iro n n em e n t a u x
signific atifs de la Station de Compress ion RHOURDE NOUSS
ASPECT
N° ACT IVITE /IN ST AL L ATION S G R AVI T E O B S E R V ATI ON S
SI GNI FIC ATI F
E m iss io n de Système activé en
Sy st è m e de D ét en t e e t de
g a z a e f f et d e 64 c a s d ’ a r r êt d ’ u rg e n c e
1 M is e à l’ Éve n t
serre ( E S D)
Récept ion du Gaz et Ec latement
64 Cas d’accident
2 E x p é d it io n acc i dentel
Système activé en
Sy st è m e de D ét en t e e t de
3 Ga z à l’air 64 c a s d ’ a r r êt d ’ u rg e n c e
M is e à l’ Éve n t
( E S D)
C o mp r es s io n du ga z B ru i t et
4 32 M a rc h e n o rm a l e
vibration
Aéroréfrigérants de ga z B ru i t et
5 32 M a rc h e n o rm a l e
vibration
Système activé en
Sy st è m e de D ét en t e e t de B ru i t et
6 32 c a s d ’ a r r êt d ’ u rg e n c e
M is e à l’ Éve n t vibration
( E S D)
G rou p e él ec t ro gèn e B ru i t et
7 32 M a rc h e n o rm a l e
vibration
H ui l es et
A t el i e r d e m é c a n i qu e
8 graisses 18 M a rc h e n o rm a l e
u sa g ée s
B l o c a d m in i s t r a t if
E m iss io ns
9 18 M a rc h e n o rm a l e
d’ ea ux va nn es

E m iss io n de
gaz de
C o mp r es s io n du ga z
10 c om bu st ion 16 M a rc h e n o rm a l e
d e s t u r bi n e s à
gaz
B ru i t et
11 S t a t i on é l ec t ri qu e 16 M a rc h e n o rm a l e
vibration
U n it é d e t r a i t em e n t d e s P r o duc t io n d e Lors des opérations
12 12
e a u x hu il eu s es d é c h et de ma in tenance
A t el i e r d e m é c a n i qu e Ea ux de lava ge
13 12 M a rc h e n o rm a l e
e t e n t r e t i en
U n it é d e t r a i t em e n t d e s Fuites
14 12 -
e a u x hu il eu s es acc i dentelles
E xp os it i on pa r
S toc ka ge et man i pula ti on
15 inhalation et 8 M a rc h e n o rm a l e
d e p ro du it s c h i mi qu es
par contact
Ea u Usée D o mest i que de I n fi lt ra ti on du
16 8 M a rc h e n o rm a l e
l a s tat io n S ol e t s ou s so l
R e j et s d ’e a u x
17 S y s t è m e d’a i r c o m p r i m é h u il eu se s de 6 M a rc h e n o rm a l e
c on d ens at io n
Stocka ge des déchets
18 Poussières 6 M a rc h e n o rm a l e
s ol i de s
Les aspects environnementaux majeurs identifiés en marche normale de la station,
sont liés à :

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 40


‰ Maîtrise de la consommation d’énergie
‰ Emission de bruit
‰ Maîtrise de la consommation d’eau.
‰ Gestion des huiles usagées
‰ Traitement des eaux
‰ Emissions de polluants atmosphériques lors de la combustion des gaz
‰ Stockage des déchets

Lors d’une marche dégradée on recense :

‰ Les fuites de gaz accidentel et mis à l’évent


‰ Fuite d’huile

4.4.4. ACTIVIT ES D’AUDIT SUR SITE

Une visite sur le site de la station de compression RHOURDE NOUSS s’est déroulée
du 01/09/08 au 04/09/2008 ayant pour objectif de recueillir les informations
nécessaires pour l’élaboration de l’audit environnemental.

‰ Eaux usées
Le prélèvement d'échantillons d'eau à partir du séparateur eau /huile (entrée &
sortie) a été dupliqué. Le séparateur récolte les eaux huileuses des stations de
compression GAZ et de pompage GPL.

T a bl eau 1 6 . A n a l y se d e s eau x
POINT MES DBO5 DCO HT
N° DATE pH
D’ECHANTILLONNAGE mg/l mg/l mg/l mg/l

01 ENTREE SEPARATEUR 30/08/08 - 1680 28 2210 25

02 ENTREE SEPARATEUR “ - 1370 / 1470 23

03 SORTIE SEPARATEUR “ - 62 12 1100 3.20

04 SORTIE SEPARATEUR “ - 1945 / 1325 3.20


6,5
Exigences réglementaires décret
– 40 40 130 15
n°06-141 du 19 avril 2006
8,5
Ana lys es réal is ées au Cent re de rec h erche CR D Ha ss i Messa ou d s el on les
n o r me s s u iv a n t es :
pH : m éthode él ec troc himique NFT90. 017 – DB O : méthode respirométrique
ISO 5815 – DCO : oxydation a u dichroma te de K ISO 606 0 – MES : filtra tion
ISO 11923 - H T : spectrophotométrie infra rouge Norme AFT90 114.

Les analyses montrent que dans les conditions de fonctionnement normal :


- les valeurs élevées de DCO et MES à la sortie du séparateur sont largement
supérieures aux valeurs limites réglementaires.
- le séparateur eau/huile réduit la charge en HT à un seuil acceptable.
‰ Sols
T a bl eau 1 7 . A n a l y s e s d e so l
HT
N° POINT D’ECHANTILLONNAGE DATE OBSERVATIONS
mg/l
01 ABORDS DU BOURBIER 30/08/08 0
02 INTERIEUR DU BOURBIER “ 0 BOURBIER SEC
03 EXTERIEUR DU BOURBIER “ 0

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 41


L’absence d’hydrocarbures dans le sol du bourbier (ou < limite de détection), ainsi
que l’état sec du sol laissent supposer que les eaux rejetées n’atteignent pas le
bourbier, en raison d’éventuelles fuites au niveau du réseau d’acheminement des
eaux.

‰ Mesures de bruit

Tabl eau 18. Relevé des n i v ea ux sono re s à la S tat i o n


de Compression RH OURDE NOUSS
N° POINT DE MESURE 1ERE MESURE 2NDE MESURE

1 E x té r i eur b â t i men t TC 93 ,8 92 ,4
2 A éro r éf r ig é ra n ts 82 ,7 81 ,7
3 P ro x i m i té s al l e d e con trô l e 70 ,8 71 ,3
4 S a l l e d es v a r ia t eur s M CC 78 77

‰ Déchets solides
ƒ Quantité / jour de déchets ménagers estimée pour un effectif de 40 (station &
base DSP) = 0.5kg x 40 = 20 kg # 70 l/jour = 2,1 m 3 /mois
ƒ Déchets spéciaux :
T a bl eau 19 . Déch et s dang e reu x à la Stat ion
de co mpression de gaz RHOURDE NOUSS
NOMBRE QUANTITE

DECHETS INDUSTRIELS SPECIAUX

Futs vides 13 200 kg


C a i ss e s en bo i s 25 750 kg
T o u re ts d e c â bl es é l e c tr i qu e s 43 430 0 kg
DECHETS INDUSTRIELS SPECIAUX DANGEREUX

H u il es de vidanges des m o teu rs et


44 fûts 880 0 L
m a c h ine s .
H u il es sy nt hé t iqu es - 400 L
B a t te r i es de v éh i c u l e s , b a tt e r ie
d ’a l i me n t a t i o n de c i rc u it s de s eco u rs 30 600 K g
( éc la i ra ge d e sé cur i té ) .

4.4.5. BILANS ESTIMATIFS DES POLLUTIONS


1. Pollution atmosphérique
Une estimation est fournie pour les émissions de gaz pour les émissions fugitives et pour les gaz de
combustion, résultant des activités de la station :
a. les émissions fugitives de gaz naturel à travers les divers équipements de la station
compresseurs, turbines, vannes, brides,etc…).
- L’estimation des émissions fugitives se réfère au manuel [US EPA. 1995 Protocol for Equipment
Leak Emission Estimates- Emission Standard Division.]
- les émissions sont rapportées en termes de TOC (Total Organic Carbon), c. à d. les composés
organiques carbonés du gaz naturel [méthane / éthylène / éthane/ propylène / propane / i-
butane /n-butane /i-pentane /n-pentane / hexane plus], selon les analyses de SOFREGAZ

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 42


[caractéristiques du gaz combustible en provenance de GR1 – Données de base – SOFREGAZ –
15.09.1997].
NOMBRE D’EQUIPEMENTS POUR

EQUIPEMENTS TURBO AERO MISE À


FILTRE SEPARATEUR
COMPRESSEUR REFRIGERANT L'EVENT

VANNES 68 10 5 135 2
BRIDES - - - - -
CLAPETS 4 - 2 1 -
POMPES - - - - -
VENTURI 4 - - - -

ETOC : Emission des composés organiques totaux en Kg/h


ETOC = FA * WF TOC * N
FA : Facteur d’émission en kg/h par source
WFTOC : Fraction massique des composés organiques totaux [déterminée à partir des données de
base – SOFREGAZ ]
WFTOC = 0,966 pour GAZ
N : Nombre d’équipements

EMISSION DE TOC EN Kg/hr POUR


EQUIPEMENTS FACTEUR FA STATION DE GAZ
TURBO AERO MISE A
FILTRE SEPARATEUR
COMPRESSEUR REFRIGERANT L’EVENT
VANNES 4,5.10-3 0,295 0,043 0,021 0,586 8.69.10-3
BRIDES 3,9.10-4 - -
CLAPETS 8,8.10-3 0,034 - 0,017 8,5.10-3
POMPES 2,4.10-3 - -
VENTURI 8,8.10-3 0.034 -
Σ ETOC 0,363 0,043 0,038 0,594 8,69.10-3

E T O C t o t a l p o u r t o u t e l a s t a t i o n / a n = 9 1 6 9 Kg/an

La quantité totale émise de VOC se déduit de la valeur de TOC moins la somme des
composés organiques carbonés réputés avoir une activité photochimique
négligeable [U.S. EPA 40 CFR Part 51 (FRL-5466-9) - Air Quality: Revision to
Definition of Volatile Organic Compounds - Exclusion of HFC 43-10mee and HCFC
225ca and cb], c. à d. TOC – (méthane + éthane].
L’émission en termes de VOC est égale à :
E V O C = 0.18 x 9169 kg/an = 1650 kg VOC/an

b. les gaz de combustion résultant du fonctionnement des turbines des


turbocompresseurs
- L’estimation se réfère au manuel [US EPA. Office of Air Quality Planning and
Standards. Emission Factor Documentation for AP-2 Section 3.1. Stationary Gas
Turbines. April 2000].
- On considére la contribution des turbines des compresseurs (02 en service).
- Les valeurs d’émissions sont obtenues pour
‰ Un pouvoir calorifique moyen du gaz naturel PC M = 9420 Kcal/Nm 3
‰ Une consommation de gaz de 1200 Nm 3 /h (turbines compresseur)

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 43


FACTEUR
EMISSION EMISSION
POLLUANT D'EMISSION
Kg/h T/an
Kg/Kcal
CO2 1, 98.10 - 4 44 ,7.10 2 392 00
N2O 5, 4.10 - 9 0, 12 1
SO2 1, 69.10 - 6 38 ,2 335
ME TH ANE 1, 55.10 - 9 0, 03 0 ,3
V OC 3, 78.10 - 9 0, 08 0 .7
TOC 1, 98.10 - 8 0, 44 4
NO X 5, 76.10 - 7 13 114
CO 1, 476.10 - 7 3. 33 29

REMARQUE
1. Les émissions fugitives et de combustion ici calculées correspondent à des
émissions en continu, du fait que le fonctionnement des équipements concernés
s’effectue en continu.
2. Les émissions intermittentes de gaz peuvent inclure :
‰ L’évacuation de volumes résiduaires résultant d’épisodes de décompression
d’urgence
‰ les opérations de dépressurisation à des fins d’inspection ou d’entretien, ou
ladépressurisation de tuyauterie à des fins de soudure, ou pour les arrêts
d’urgence
‰ les opérations de raclage ; la purge de routine des équipements.
La quantification des émissions intermittentes nécessite l’enregistrement de tous
les événements inductifs.

2. Pollution par effluents liquides


ƒ Eau de rejet sanitaire
- Consommation en eau brute de puits (personnel station & DSP) estimée = 100
l/personne/j x 50 personne
- Quantité eau rejetée = 5 m 3 /j, en termes de flux de DCO et MES, donne :
DCO = 400 g/m 3 x 5 m 3 /j # 2.0 kg DCO/j
MES = 300 g/m 3 x 5 m 3 /j # 1.5 kg MES/j
ƒ Eau usée industrielle (NQ)
Eaux huileuses provenant des équipements (gare racleur ; compresseur ;
séparateur à tuyères; filtres …) dirigées vers bourbier (après séparation de la
fraction huiles)
(NQ) : non quantifié
3. Déchets solides
ƒ Déchets ménagers = 2,1 m 3 /mois
ƒ Déchets dangereux (voir tableau 19)

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 44


4.4.6. MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS NEGATIFS
‰ Mesures déjà réalisées
Les points positifs suivants ont été observés lors de nos visites au site.

Tableau 20. Mesures d’atténuation des impacts environnementaux déjà réalisés


N° POINT POSITIF R E M A R QU E
Un n i vea u é l e vé de c o n sc i en c e E n p a rt icu l i e r l e p e rs o n n el a y a n t
1 en viro nnemental du personn el d e la p a rt ic i pé a ux s es si on s de
s t a t ion , f o r ma t i on
L ’ e x is t en c e d ’u n e s t ru c t u re s u i v ie c en t ral is é e au n ive a u de la
2
en viro nnementale (HSE) d i rec t ion ré gi ona l e RT I / In Am ena s
La pr é se n c e de s i l en c ieu x pou r
l ’ a t t én u a t io n d e s b ru i ts l o r s d e m i se à /
3
l ’ é v ent d a n s l e s E SD .
4 TC dans caissons insonorisés. /

‰ Mesures d’atténuation des impacts

Nous préconisons la mise en place d’un programme de suivi synthétisé dans un


tableau de bord environnemental (TBE), qui permettra de connaître régulièrement
le niveau des aspects les plus significatifs et en particulier les aspects réglementés.
Le TBE permettra de vérifier l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place et
de s’assurer de minimiser dans la mesure du possible les impacts
environnementaux. Ce programme sera régulièrement revu afin de s’assurer de sa
pertinence et qu’il n’y a pas de nouveaux éléments qui mériteraient d’y figurer, soit
lors des modifications des conditions d’exploitation, ou d’évolution de la
réglementation.

Le TBE comportera :
1. La prévention de la pollution de l’air;
2. La prévention de la pollution des eaux;
3. L’émission de bruit;
4. La gestion des produits dangereux
5. La gestion des déchets et des déchets dangereux;
6. La Maîtrise de la consommation d’énergie.

La réussite de ces mesures s’appuie sur les 03 axes suivants :


1. La sensibilisation et la formation environnementale du personnel.
2. La disponibilité des moyens d’analyse, principalement des eaux.
3. Une structure Environnement du site qui s’occupera des taches d’établissement,
programmation et réalisation du suivi des actions préétabli selon les objectifs de
l’entreprise.

Prévention de la pollution de l’air


Les principales sources de rejets atmosphériques de la station sont.
- Les émissions de gaz naturel provenant des systèmes d’étanchéité et des mises à
l’évent.
- Les émissions de gaz de combustion des turbines à gaz d’entraînement des
compresseurs (CO 2 , CO, NOx , SOx).

‰ Le suivi des émissions NOx, SOx, CO. Un échantillonnage annuel sera effectué
pour valider le fonctionnement des appareils de mesure en continu. Les

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 45


analyseurs des gaz d’échappement des turbines ne sont pas opérationnels sur
toutes les turbines.
‰ Les lâchés de gaz par les évents (durée, volume évacué, fréquence) et ce pour
tous les relâchements à l’atmosphère
‰ Les émissions fugitives de gaz à effet de serre seront évaluées pour en établir
le bilan annuel.
‰ Etude de l’installation d’un système de réduction des NOx pour se conformer à
la réglementation, tel que celui adopté par General Electric constructeur des
turbines installées, système de combustion à émission réduite DLE: Dry Low
Emissions qui réduit les émissions des oxydes d’azote (NOx) et du monoxyde
de carbone (CO).
Prévention de la pollution des eaux
‰ Suivi du puits d’eau (mesurer une fois par année du niveau et de la qualité de
l’eau).
‰ La réhabilitation du potabilisateur d’eau est à envisager (ou son remplacement),
ainsi que le contrôle de la qualité de l’eau traitée.
‰ Installer une unité de traitement complémentaire à la séparation eau/huile pour
réduire MES et DCO aux limites réglementaires.
‰ Installation d’une fosse septique pour la base DSP avec pompe de relevage et
lit de sable.
‰ Faire un suivi régulier (trimestriel) des rejets des unités de traitement des eaux
huileuses et de traitement des déchets liquides.
Le Bruit
La station se situe hors agglomération et loin de toute habitation. Les exigences
limites légales du décret n°93-184, ne sont pas applicables car, on n’est pas en
milieu urbain, et que les recommandations de l’OMS ne sont dépassées que dans
les endroits précis de la station.
On remarque à partir des mesures effectuées sur site des niveaux sonores très
élevées à proximité des équipements (Turbocompresseurs, et aéroréfrigérants). La
valeur minimale mesurée à proximité de la salle de contrôle est de 70.8 dB. Aussi,
faut-il munir chaque travailleur et visiteur de protection individuelle contre les
nuisances sonores (casques ou bouchons d’oreilles), en particulier le personnel
travaillant à proximité de ces équipements, et de faire des campagnes de
sensibilisation.
La gestion des déchets et des déchets dangereux
‰ La quantité de déchets ménagers générés par la station et la base DSP est
relativement limitée. Cependant la décharge actuelle dans l’environnement est à
éliminer et à remplacer par le remplissage d’une benne régulièrement vidée par les
services d’assainissement de la commune.
‰ Les déchets industriels à traiter sont : les, papiers, cartons, bois (palettes)
ferraille, verre, emballages et fûts souillés, accumulateurs, piles, néons, huiles
usées, chiffons souillés, batteries, pneus, etc. Ces déchets sont à trier et à stocker
temporairement dans des contenants clairement identifiés et adaptés à la nature
des déchets au sein d’aires protégées.
‰ En prévision une aire de stockage à Gassi Touil réalisée par RTI permettra de :
- recevoir et stocker les déchets métalliques
- de transférer les batteries usagées vers ENPC Sétif
- de transporter les huiles hors d’usage vers NAFTAL Ghardaia.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 46


La gestion du bourbier
Le terrain recevant le bourbier est constitué d’une couche de sables grossiers sur
une profondeur d’environ 60 m, et se caractérise donc par une conductivité
hydraulique élevée.
Dans le cas où les eaux résiduaires produites par la station et la base DSP
reçoivent un traitement adéquat par station d’épuration, l’actuel bourbier apparaît
comme étant un réceptacle approprié pour les eaux traitées.
Une clôture autour du site du bourbier est nécessaire.
Maîtrise de la consommation d’énergie
Le gaz naturel prélevé sur les pipelines est l’unique source d’énergie alimentant la
station et ses annexes. La consommation électricité est estimée à 1000 MWH /an.
Elle est fournie par Sonelgaz.
La maîtrise de l’énergie passe essentiellement par la maîtrise de la consommation
du gaz naturel, par :
‰ une bonne combustion du gaz, et le suivi continu du CO dans les gaz
d’échappement.
‰ par un programme d’entretien et de maintenance rigoureux des turbines.

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 47


T a bl eau 21 . M e sur es d ’a tt énua t ion d e s impac t s e nvir onn emen tau x à ent r e pr end r e s e lon l a gr a vité
COUT EN
N° IMPACT MESURE D’ATTENUATION ECHEANCE OBSERVATIONS
106 DA
M is e e n m a rch e des
1 S uivi en c on t in u des émiss ions des NOx , SOx, CO 1, 2 i m m éd i a t e
a naly se u rs d e fu m é es
S ui vi de la du rée, vo lu me évac ué, f réquenc e des
2 Prévention de la mises à éven ts et es timat ion des émis sion s fu git i ves - c ou r te o r g a n isa ti on n el
p o l l u t ion d e l ’ a ir de ga z à effet de serre
I ns ta l lat io n de
I ns ta l lat io n d ’ un s y st ème d e c omb u st io n à é m is s io n Prix
3 c ou r te P a c ka g e de
réduite DLE sur les turbines c on t rac t u el
c on v e rs io n
V i tal po u r l es
4 R e mi s e en f o nct io nn em ent de potabilisateur - c ou r te travaill eurs de la
s ta t i on
L a bo ra t o i re
5 Prévention de la S ui vi d u pu i ts d’ ea u & de la qua lité de l’ea u t rait ée 0, 2 i m m éd i a t e d ’a naly s es s ta nda rd
p o l l u t ion d es ea ux des ea ux

6 s u ivi régu l ier des rejet s et gest ion du sépa ra teu r - i m m éd i a t e -

Prix
7 T r a it e ment a d di ti on n el a u sépa ra teu r c ou r te -
c on t rac t u el
8 B ru it P r o t e c t io n i n d iv i du el l e 0, 05 i m m éd i a t e -
C on t ra t à r éa li ser
G es t ion d es M ont an t
9 C ol l e c t e da ns b en n e c ou r te a v ec O f f ic e
d éc h e ts mé n a g e rs c on t rac t u el
Assainissement
G es t ion d es P r o g ra mma ti on de la c o ll ect e e t l e t ra n s po rt d es
10 d éc h e ts et des déch et s da ngereux (h u il e us agée pa r NAFTAL ou - c ou r te organisation
d éc h e ts u n e en t repri s e d e récu p éra ti on )
d ang er eu x Placer déchets domestiques da ns des co nt enan ts
11 0, 02 c ou r te -
a p p ro p ri é s
M a î t r is e d e la S ui vi co nt in u du C O dan s l es ga z d’ éc ha ppemen t - i m m éd i a t e ( V oi r it e m1 )
12
co nso mmat ion E nt r et i en et ma int e nan c e r i go u re u x d es t ur b i n es à S el on c on s ign es du
d ’én er g ie - i m m éd i a t e
gaz c ons t ru c t eu r

AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 48


ANNEXE : INVENTAIRE DES TEXTES REGLEMENTAIRES

ƒ LOIS
‰ Loi n°05-12 du 04 août 2005 relative à l'eau
‰ Loi n°05-07 du 28 avril 2005, relative aux hydrocarbures
‰ Loi n°04-20 relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des
catastrophes dans le cadre du développement durable
‰ Loi n°03-10 du 19 Juillet 2003 Relative à la protection de l'environnement dans
le cadre du développement durable.
‰ Loi n°01-20 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au
développement durable du territoire.
‰ Loi n°01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à
l’élimination des déchets
‰ Loi n°99-09 du 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de l'énergie.
‰ Loi n°98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel.
‰ Loi n°88-07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la
médecine du travail.
‰ Loi n°86-14 du 19 août 1986 modifiée et complétée relative aux activités de
prospection, de recherche, d'exploitation et de transport, par canalisation, des
hydrocarbures
‰ Loi n°85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et à la promotion de la
santé.

ƒ DECRETS
‰ Décret exécutif n 07-145 du 19 mai 2007 déterminant le champ d’application, le
contenu et les modalités d’approbation des études et des notices d’impact sur
l’environnement
‰ Décret exécutif n°07-144 du 19 mai 2007 fixant la nomenclature des
installations classées pour la protection de l’environnement.
‰ Décret exécutif n°06-198 du 31 mai 2006 définissant la réglementation
applicable aux établissements classés pour la protection de l'environnement
‰ Décret exécutif n°06-141 du 19 avril 2006 définissant les valeurs limites des
rejets d’effluents liquides industriels.
‰ Décret exécutif n°06-138 du 15 avril 2006 réglementant l'émission dans
l'atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules liquides ou solides, ainsi que
les conditions dans lesquelles s'exerce leur contrôle
‰ Décret exécutif n°06-02 du 07 janvier 2006 définissant les valeurs limites, les
seuils d'alerte et les objectifs de qualité de l'air en cas de pollution
atmosphérique
‰ Décret exécutif n°05-495 du 26 décembre 2005 relatif à l'audit énergétique des
établissements grands consommateurs d'énergie
‰ Décret n°04-409 du 14 Décembre 2004, concernant les modalités de transport
des déchets spéciaux dangereux.
‰ Décret exécutif n°03-451 au 1er décembre 2003 définissant les règles de
sécurité applicables aux activités portant sur les matières et produits
chimiques dangereux ainsi que les récipients de gaz sous pression.
‰ Décret exécutif n°95-39 du 28 janvier 1995 modifiant l'article 2 du décret
exécutif n°92-42 du 4 février 1992 relatif aux autorisations préalables à la
fabrication des produits toxiques ou présentant un risque particulier.
‰ Décret exécutif n°94-436 du 12 décembre 1994 modifiant et complétant le
décret n° 87-158 du 21 juillet 1987 relatif aux modalités d'indentification et de
contrôle des sociétés étrangères, candidates à l'association pour la
prospection, la recherche et l'exploitation des hydrocarbures liquides.
‰ Décret exécutif N°94-43 du 30 janvier 1994 fixant les règles de conservation
des gisements d'hydrocarbure et de protection des aquifères associés.
‰ Décret exécutif n°93-285 du 23 novembre 1993 fixant la liste des espèces
végétales non cultivées protégées
AUDIT ENVIRONNEMENTAL - RAPPORT FINAL+ SH RTI - STATION RHOURDE NOUSS GAZ 49
‰ Décret exécutif n°93-184 du 27 juillet 1993 réglementant l'émission des bruits.
‰ Décret exécutif n° 93-161 du 10 juillet 1993 réglementant le déversement des
huiles et lubrifiants dans le milieu naturel.
‰ Décret exécutif n°93-162 « fixant les conditions et les modalités de récupération
et de traitement des huiles usagées ».
‰ Décret n°83-509 du 20 août 1983 relatif aux espèces animales non domestiques
protégées.
‰ Décret exécutif n°90-411 du 22 décembre 1990 relatif aux procédures
applicables en matière de réalisation, de déplacement des ouvrages d'énergie
électrique et gazière et au contrôle.
‰ Décret exécutif n°90-246 du 18 août 1990 portant réglementation des appareils
à pression de vapeur.
‰ Décret exécutif n°90-245 du 18 août 1990 portant réglementation des appareils
à pression de gaz.
‰ Décret exécutif n° 90-79 du 27 février 1990 portant réglementation du transport
de matières dangereuses.
‰ Décret n°88-34 du 16 février 1988 relatif aux conditions d'octroi de renonciation
et de retrait des titres miniers pour la prospection, la recherche et l'exploitation
des hydrocarbures, p. 207. (N° JORA : 007 du 17-02-1988).
‰ Décret n°88-35 du 16 février 1988 définissant la nature des canalisations et
ouvrages annexes relatifs à la production et au transport d'hydrocarbures ainsi
que les procédures applicables à leur réalisation, p. 215. (N°JORA : 007 du 17-
02-1988).
‰ Décret n°87-182 du 18 août 1987 relatif aux huiles à base de
polychlorobiphényle (P.C.B.), aux équipements électriques qui en contiennent
et aux matériaux contaminés par ce produit.
‰ Décret n°87-157 du 21 juillet 1987 relatif à la classification des zones de
recherche et d'exploitation des hydrocarbures.
‰ Décret n° 87-143 du 16 juin 1987 fixant les règles et modalités de classement
des parcs nationaux et des réserves naturelles.
‰ Décret n°85-231 du 25 août 1985 fixant les conditions et modalités
d'organisation et de mise en œuvre des interventions et secours en cas de
catastrophes.
‰ Décret n°85-232 du 25 août 1985 relatif à la prévention des risques de
catastrophes.
‰ Décret n°86-132 du 27 mai 1986 fixant les règles de protection des travailleurs
contre les risques de rayonnements ionisants ainsi que celles relatives au
contrôle de la détention et de l'utilisation des substances radioactives et des
appareils émettant des rayonnements ionisants.

ƒ ARRETES & ORDONNANCES


‰ Arrêté du 18 mars 2006 portant octroi d’une concession pour le système de
transport par canalisation de gaz naturel dénommé GR1/GR2 à la société
nationale SONATRACH.
‰ Arrêté interministériel fixant les Règles de sécurité pour les canalisations de
transport d’hydrocarbures liquéfiés sous pressions (Octobre 1993).
‰ Arrêté interministériel fixant les Règles de sécurité pour les canalisations de
transport de gaz combustibles (Septembre 1991).
Ordonnance n°06-10 du 29 juillet 2006 modifiant et complétant la loi n° 05-07
relative aux hydrocarbures.

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