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4.2.

1 LA FILIERE ELECTRIQUE

L’énergie géothermique permet de fabriquer de l'électricité dans les centrales


géothermiques, grâce à l'eau très chaude des nappes dans le sous-sol de la Terre.
C'est une énergie qui n'émet aucun gaz à effet de serre et sa matière première, la chaleur
de la Terre, est totalement gratuite.

4.2.1.1 Comment fonctionne une centrale géothermique ?

Une centrale géothermique produit de l'électricité grâce à la chaleur de la Terre qui


transforme l'eau contenue dans les nappes souterraines en vapeur et permet de faire tourner
une turbine et un alternateur (Fig.4.10).

Fig. 4.10 Schéma de fonctionnement d’une centrale


géothermique.

1/ L'infiltration d'eau
De l'eau de pluie ou de mer s'infiltre dans les fractures de la croûte terrestre pour
constituer un réservoir dans le sous-sol, appelé nappe pénétrable, à haute température, de 150
à 350 °C.
2/ Le pompage de l'eau
Grâce à un forage dans le sous-sol, l'eau chaude est pompée jusqu'à la surface. Pendant sa
remontée, elle perd de sa pression et se transforme en vapeur.
3/ La production d'électricité
La pression de cette vapeur fait tourner une turbine qui fait à son tour fonctionner un
alternateur.
4/ L'adaptation de la tension (Un transformateur élève la tension du courant électrique)

a- Par roches fracturées


Elle consiste à récupérer la chaleur de roches chaudes en profondeur dans des sous-sols
composés de roches naturellement fracturées, grâce à de l'injection d'eau (Fig.4.11).

Fig. 4.11 Schéma de fonctionnement d’une


centrale géothermique par roches
fracturées.

1/ De l'eau froide est injectée à 5 000 m de profondeur par un puits.


2/ L'eau circule dans les fractures et se réchauffe au contact de la roche chaude à plus de
200 °C.
3/ L'eau est pompée par la centrale pour remonter à la surface par un 2ème puits.
4/ En surface, par l'intermédiaire d'un échangeur thermique, l'eau chaude du circuit
primaire se transforme en vapeur dans le circuit secondaire.
5/ La vapeur entraîne une turbine et un alternateur qui produit de l'électricité.
6/ L'eau est ensuite renvoyée dans les roches.

4.2.3 LA FILIERE DES POMPES A CHALEUR GEOTHERMALES

La troisième filière géothermique est constituée par les pompes à chaleur géothermales.
Dans ce cas, c’est de la chaleur basse température, de 15 à 30 °C environ, qui est prélevée à
l’aide d’échangeurs enterrés à faible profondeur (de 0 à 1 000 m). Cette énergie, si elle a
surtout été utilisée pour chauffer des serres en agriculture ou de petits groupes d’habitations,
est maintenant entrée dans le domaine du chauffage individuel des maisons neuves.

4.2.4 EXEMPLE

Une nappe géothermique accessible fournit l'eau chaude à une température de 75°C à la
sortie du puits au débit de 20 litres/s. La chaleur est employée pour une unité de chauffage
urbain au-dessus d'une température de 40°C. Si la chaleur géothermique est employée tous les
ans pendant 170 jours, quelle est la quantité de pétrole économisée annuellement si l'efficacité
de combustion globale du pétrole est 75% ? L’équivalent thermique de 1000 tonnes de pétrole
est de 10X1012 cals

Solution
Le débit = 20 litres/s
= 20 X 3600 litres/heure
= 20 X 3600 X 24 litres/jour
= 20 X 3600 X 24 X 170
= 294X106 1itres/an
Volume d’eau utilisé chaque année (1 litre = 1000 cm3):
= 294X106 X 103 cm3
Masse d’eau utilisée chaque année (1 cm3 = 1 g):
= 294X106 X 103 g
= 294X106 kg
La chaleur transférée chaque année : Q = M c Δt
Tel que : Q la chaleur en [ cal]
M la masse en [ kg]
Δt = t2 – t1 en [ °C]
c = 1 cal/g°C (Chaleur massique de l’eau)
Δt = t2 – t1 = 75 – 40 = 35 °C
Donc : La chaleur transférée chaque année :

Q = M c Δt =
L’équivalent thermique de 1000 tonnes de pétrole est de 10X1012 cals, donc

Le pétrole économisé à 100% d’efficacité :


(10,29X1012 cals/10X1012 cals)X1000 tonnes = 1029 tonnes
Le pétrole économisé à 75% d’efficacité :
(1029 tonnes ) /0,75 = 1372 tonnes

4.2.5 LES PERSPECTIVES

L'électricité d'origine géothermique est une source d'énergie avec de nombreux atouts :
• renouvelable : elle offre des réserves illimitées et en accord avec les problématiques de
développement durable ;
• non polluante : elle ne dégage pas de gaz à effet de serre et ne produit pas de déchets ;
• régulière : la chaleur de la Terre est une ressource disponible en permanence.
Il existe cependant un frein économique important à ce développement :
• l'investissement initial pour la construction d'une centrale est coûteux pour les
producteurs d'électricité qui ont tendance à privilégier d'autres types d'ouvrages de production
d'électricité.
• l'intérêt économique dépend aussi du gisement : dans les zones de production directe,
le coût de production est bas mais pour les gisements moins bien localisés pour lesquels
l'extraction est plus difficile, le coût est sensiblement en hausse.

4.3 1 LES VEGETAUX

Les végétaux se développent grâce au processus de photosynthèse. Les trois ingrédients


en présence sont le gaz carbonique, l’eau et la lumière, la réaction est la suivante [1°]:

La biomasse est une énergie très consommatrice d'eau et d'espace,


Le bois est un combustible végétal. Lorsqu’il est chauffé, il se décompose et les produits
de cette décomposition brûlent en produisant de la chaleur.
La combustion du bois s'effectue en trois étapes successives.
1 - Le séchage. Cette opération permet d'extraire l'humidité contenue dans le bois,
2 - Le dégazage. À partir de 200 °C, des gaz s'échappent massivement du bois et
s'enflamment en présence d'air. La température atteint 800 °C.
3 - La combustion des braises. Le bois, libéré de ses gaz, se transforme en charbon de
bois utilisable comme combustible et forme en présence d'air de la braise incandescente.
Le pouvoir calorifique du bois est de 14 MJ/kg (contre 36 MJ/kg pour la houille
(charbon), 45 MJ/kg pour le fuel (fioul, mazout) domestique et 86 millions de MJ/kg pour
l'uranium 235).
En ce qui concerne la pollution, le bois ne contient pratiquement pas de soufre. En
revanche, Il émet des hydrocarbures et des composés organiques qui se condensent sous
forme de goudrons.
Les principaux gaz de combustion du bois sont les monoxydes de carbone (CO et CO2),
l'oxyde d'azote (NO2) et le méthane (CH4), qui sont tous des gaz à effet de serre ou toxiques.

4.3.1.1. La production d'électricité

On peut produire de l'électricité à partir du bois de deux façons.


1 - Par combustion du bois, on produit de la vapeur d'eau qui entraîne une turbine à
vapeur couplée à un alternateur.
2 - Par regazéification du bois, on produit un gaz qui est envoyé directement vers un
moteur à pistons ou une turbine à gaz.

4.3.2 LES DECHETS ORGANIQUES

La fermentation concerne notamment les déchets d'élevage, les effluents (ensemble des
eaux usées) agro-alimentaires et les ordures ménagères.
C'est un processus biologique par lequel les bactéries décomposent la matière organique.
Elle conduit à la formation d'un biogaz, composé d'un mélange de dioxyde de carbone et de
méthane,
Les proportions respectives de méthane et de dioxyde de carbone dépendent de la nature
des matières fermentées

4.3.2.1. L'électricité par le biogaz


Les groupes électrogènes fonctionnant au biogaz sont constitués d'un moteur
traditionnel à pistons entraînant un générateur électrique et sont quasiment identiques aux
groupes diesel fonctionnant au fuel.
En outre, il peut être avantageux de produire à la fois de l'électricité et de la chaleur par
cogénération, en utilisant la chaleur des gaz brûlés, notamment pour assurer le processus de
fermentation.

4.3.2.2 L'incinération des déchets

En brulant des déchets ménagères, industriels ou agricoles, on peut récupérer de l'énergie


sous forme d'électricité, de chaleur ou les deux à la fois (cogénération). Cela permet en outre
l'élimination de ces déchets.

1 - Incinération des déchets ménagères.


Les ordures ménagères sont constituées de papiers cartons, déchets putrescibles (qui peut
se décomposer) de cuisine et de jardin, plastiques, textiles, verres et métaux. Hormis les
verres et les métaux, tous ces déchets sont combustibles. Ils constituent environ 70 % de
l'ensemble des déchets.
Une usine d'incinération est constituée d'un four et d'une chambre de postcombustion.
Dans le four, les déchets sont décomposés par pyrolyse et dégagement de gaz. Dans la
chambre de postcombustion, les gaz brûlent à environ 800 °C.
Le pouvoir calorifique des déchets ménagères est d’environ 7 MJ/ kg. Autrement dit, 1
tonne de déchets ménagers équivaut énergétiquement à environ 156 kg de fuel domestique.
On récupère l'énergie dans les fumées de sortie du four qui cèdent leur énergie, via un
échangeur à une eau secondaire qui se vaporise.
Pour produire de l'électricité à bon rendement, il faut une vapeur â haute température, qui
est ensuite dirigée vers un turboalternateur.
Ce rendement, qui peut atteindre 25 %, permet la fourniture de 486 kW par tonne
d'ordures ménagères. La valorisation thermique par cogénération permet d'accroître le
rendement à plus de 50 %.

2 - Incinération des déchets Industriels


L'industrie fournit chaque année des millions de tonnes de déchets industriels organiques
(hydrocarbures, goudrons, solvants usagés, boues de peintures) qui peuvent être incinérés. La
chaleur produite par incinération peut être utilisée classiquement pour produire de l'électricité.

3 - Incinération des déchets agricoles ou agro-industriels


Il s'agit ici des déchets autres que le bois (Fig.5.1) [2]. On distingue les pailles issues de
la culture de céréales, les déchets de cannes à sucre (bagasse), les coques de noix. ..
À titre indicatif, on peut extraire 1 kW de 2 kg de bagasse.

Fig.4.12. Déchets de bois utilisés comme combustibles


dans la centrale de gazéification de biomasse à Güssing
(Autriche)

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