Cours de droit commercial

S2 DROIT Mme Bousaouf

Chapitre 2 : les commerçants
Section 4 : Les droits et Les obligations des
commerçants
1/ Les droits des commerçants
 Ces droits réservés aux commerçants régulièrement
immatriculés au registre du commerce:
 Le droit de se prévaloir du bénéfice de la propriété

commerciale ;
 Le droit de donner leur fonds de commerce en location

gérance ;
 Le droit enfin d’invoquer en leur faveur leur propre

comptabilité et le régime juridique des actes de

commerce.
Chapitre 2 : les commerçants
Section 4 : Les droits et Les obligations des
commerçants
1/ Les droits des commerçants

 Le droit d’être électeurs et éligibles aux

chambres de commerce, d’industrie et de
service ;

 Le droit d’insérer dans leurs contrat une clause

compromissoire (c’est la clause par laquelle les
parties à un contrat commercial conviennent de
soumettre à un arbitre les contestations qui
viendront à se produire) ;
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 2/ les obligations des commerçants:
 Obligation de nature procédurale
L’immatriculation, inscription,
radiation.
 Obligation comptable

 Ouverture de compte bancaire et le

paiement par chèque

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 Paragraphe 1-l'immatriculation au registre du
commerce: art 37 du cc
 Sont tenues de se faire immatriculer au registre du commerce
toutes les personnes physiques et morales, marocaines ou
étrangères, exerçant une activité́ commerciale sur le territoire du
Royaume.
 L'obligation d'immatriculation s'impose en outre :
 1)  à toute succursale ou agence d'entreprise marocaine ou
étrangère ;
 2)  à toute représentation commerciale ou agence commerciale des
Etats, collectivités ou établissements publics étrangers ;
 3)  aux établissements publics marocains à caractère industriel ou
commercial, soumis par leurs lois à l'immatriculation au registre du
commerce ;
 4)  à tout groupement d'intérêt économique.
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 Paragraphe 1-l'immatriculation au registre du
commerce
 Une procédure qui a pour objet:
 l’octroi de la qualité de commerçant,
 la publicité de tous les faits et actes passés par le
commerçant s’attachant à l’activité commerciale.
 Est présumé commerçant toute personne physique ou
morale immatriculée au registre du commerce.
 les personnes physiques ou morales commerçantes qui ne
se sont pas faites immatriculer ne peuvent se prévaloir à
l'égard des tiers de leur qualité de commerçant. article
59
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 A-Organisation du registre du commerce :
 centralisation de la publicité commerciale.
 Les inscriptions au registre du commerce
comprennent
 les immatriculations,
 les modifications
 et les radiations.
 Il est constitué par des registres locaux et un
registre central (article 27 CC).
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 A-Organisation du registre du commerce :
 1-registre local:
 le registre est tenu auprès du secrétariat-greffe du
tribunal de commerce ou de première instance dans
la localité ne disposant pas de tribunal de
commerce.

 Le registre local est placé sous la surveillance du

président ou d'un juge.

 Il se divise en deux parties distinctes. Le registre

chronologique et le registre analytique.
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-le registre chronologique :
 il recueille toutes les demandes et
déclarations d’inscription dans l’ordre ou elles
interviennent.
 On y porte :

 le numéro d’ordre de l’inscription,

 la date et l’heure du dépôt,

 les noms et prénoms ou les raisons sociales ou

les dénominations commerciales
 les domiciles des déclarants, l’adresse de
l’établissement ou du siège social.
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- le registre analytique :
 pour l’enregistrement des renseignements
modificatifs et complémentaires et à la fin
de l’activité pour mentionner les radiations
nécessaires.

 le registre analytique est constitué de deux

recueils, l’un affecté aux personnes
physiques, l’autre aux personnes morales.
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2- le registre central :
 Le registre central est tenu par l'office de la propriété
industrielle à Casablanca.
 Il centralise, pour l'ensemble du royaume, les renseignements
mentionnés dans les divers registres locaux et les actes
déposés au niveau local (PV, statut, état de synthèse);
 Il délivre les certificats relatifs aux inscriptions des noms de
commerçants, dénominations commerciales et enseignes
ainsi que les certificats et copies relatifs aux autres
inscriptions;
 Le registre central est constitué de deux recueils : l'un
concerne les personnes physiques, l'autre les personnes
morales.
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B- Les inscriptions au registre du

commerce :
1-l’immatriculation/les mentions
obligatoires
2-les modifications
3-les radiations
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1 – l’immatriculation/ les mentions obligatoires :
 Les commerçants doivent requérir leur immatriculation dans les trois
mois: de l’ouverture de l’établissement commercial ou de l’acquisition
du fonds de commerce pour les personnes physiques,
 les mentions qui doivent exister dans la déclaration d'immatriculation
pour les commerçants personnes physiques : article 42
 1 - Les nom et prénom, l'adresse, le numéro de la pièce d’identité;
 2 - Le nom sous lequel il exerce le commerce ou son surnom ou
pseudonyme ;
 3 - La date et le lieu de naissance;
 4 - S'il s'agit d'un mineur, ou d'un tuteur testamentaire ou datif exploitant
les biens du mineur dans le commerce, l'autorisation qui leur a été
donné en vertu des dispositions légales en vigueur ;
 5 - Le régime matrimonial du commerçant étranger ;
 6 - L'activité effectivement exercée ;
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 7 - Le lieu où est situé le siège de son entreprise ou son principal
établissement et le lieu des autres établissements situés au Maroc
ou à l'étranger, ainsi que le numéro d'inscription au registre des
patentes ;
 8 - Les indications sur l'origine du fonds de commerce ;
 9 - L'enseigne, s'il y a lieu, et l'indication de la date du certificat
négatif délivré par le registre central du commerce ;
 10- Le nom et prénom, date et lieu de naissance ainsi que la
nationalité des fondés de pouvoirs ;
 11- La date de commencement de l'exploitation ;
 12- Les établissements de commerce que le déclarant a
précédemment exploité ou ceux qu'il exploite dans le ressort
d'autres tribunaux.
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 L'immatriculation d'une société ne peut être requise que par les gérants ou par
les membres des organes d'administration, de direction ou de gestion, et doit
être faite dans les trois mois qui suivent la création de la société.
 La modalité de la déclaration d’immatriculation pour les sociétés
commerciales est déterminée par l’article 45.
 identification des associés, les actionnaires et commanditaires,;
 la raison sociale ou la dénomination de la société et l'indication de la date du
certificat négatif délivré par le registre central du commerce ;
 l'objet de la société ;
 l'activité effectivement exercée ;
 le siège social ;
 identification des associés ou des tiers autorisés à administrer, gérer et signer
pour la société,
 la forme juridique de la société ;
 le montant du capital social ;
 la date à laquelle la société a commencé et celle à laquelle elle doit finir;
 la date et le numéro du dépôt des statuts au secrétariat-greffe.  
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 2-Les Modifications : 
 tous les faits entraînant une modification des
mentions inscrites, doivent faire l’objet d’une demande
d’inscription modificative dans le délai d’un mois.
 Exemples :
 l'incapacité,
 le nantissement de fonds de commerce, sa vente ou son
apport en société,
 le déplacement du siège social,
 le transfert de la société,
 les modifications du capital social.
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3-Les radiations:
les radiations concernent quant à elle
la cessation de l’exercice de l’activité,
 soit volontairement,

 soit par le décès du commerçant

 soit encore par la dissolution lorsqu’il

s’agit d’une société commerciale.

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 4 - les sanctions du défaut d’inscription :
 L'inobservation des dispositions légales relatives
à l'immatriculation au registre du commerce est
sanctionnée par une amende de 1.000 à 5.000
dirhams.
 donner des indications inexactes en vue de
l’immatriculation ou de l’inscription au registre de
commerce, s’expose à une peine
d’emprisonnement d’un mois à un an et d’une
amende de 1000 à 5000 DH ou de l’une de ces
deux peines seulement;
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 Arrêté du ministre de la justice n° 106-97 du 9 ramadan 1417 (18 janvier 1997)
définissant les formulaires de la déclaration d'inscription au registre du
commerce et fixant la liste des actes et pièces justificatifs devant accompagner
ladite déclaration.
 Les déclarations d’inscription au RC se font sur la base de formulaire établis par
l’arrêté du ministre de la justice, on distingue à cet égard :
 RC Modèle 1 : Déclaration D'immatriculation Personne Physique
 RC Modèle 2 : Déclaration d'immatriculation Personne morale
 RC Modèle 3 : Représentations ou Agences Commerciales Succursales ou
Agences de Sociétés Commerciales ou de Commerçants Étrangers
 RC Modèle 4 : Déclaration De Modification ou de Radiation personne physique
 RC Modèle 4-1 : Déclaration de Modification Ou de Radiation personne morale
 RC Modèle 5 : c'est un registre local du commerce connu sous un autre
nom : registre chronologique, Les modèles de ces registres sont établis par les
soins du ministère de la justice.
 RC Modèle 6 : aussi un registre local du commerce connu sous un autre
nom : registre analytique, Les modèles de ces registres sont établis par les soins
du ministère de la justice.
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 RC modèle 7 : il est connu également sous un autre nom : Modèle J, il s’agit
d’une copie des inscriptions portées au registre analytique relative à une
entreprise inscrite au registre de commerce (personne morales ou
physiques); (ce modèle délivré par le tribunal de commerce)
 RC modèle 8 : copie des inscriptions délivrée par le registre central
 RC modèle 9 : il s’agit d’un certificat d'immatriculation au Registre de
Commerce; (ce modèle délivré par le tribunal de commerce)
 RC modèle 10 : certificat d'immatriculation délivré par le registre central
 RC modèle 11 : certificat négatif délivré par le secrétaire-greffier
 RC modèle 12 : certificat négatif délivré par le registre central
 RC modèle 13 : il s’agit d’un certificat qui atteste de la radiation d’une
entreprise du R.C; (ce modèle délivré par le tribunal de commerce)
 RC modèle 14 : il s’agit d’un certificat qui atteste le non-redressement ou
non-liquidation judiciaire. (ce modèle délivré par le tribunal de commerce).
 RC modèle 1-1 : il s’agit de gérance libre.
 
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C- les effets des inscriptions  au registre du
commerce:
-à l’égard des personnes physiques :
 Elle crée à l’égard de toute personne physique, un effet
probatoire; une présomption légale de la qualité de
commerçant (art 58).
 Seuls les faits et actes régulièrement inscrits au registre de
commerce sont opposables aux tiers. article 61.
 Du défaut de radiation d’un commerçant immatriculé
découle la responsabilité solidaire. L’article 60 du code
de commerce prévoit : « En cas de cession ou de location
d’un fonds de commerce, la personne immatriculée reste
solidairement responsable des dettes de son successeur
ou de son locataire tant qu'elle ne s'est pas fait radier du
registre du commerce ou qu'elle n'a pas fait modifier son
inscription avec la mention expresse de la vente ou la
location. ».
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-à l’égard des sociétés commerciales :
 les sociétés commerciales ne jouissent de la
personnalité morale qu’à compter de leur immatriculation
au registre du commerce.
 L’immatriculation produit donc à l’égard des sociétés
commerciales un effet constitutif de droit : dès l’instant
ou elle est opérée, la personne morale apparaît, la
qualité de commerçant découlant automatiquement
de la forme de la société .
 Pour le GIE c’est l’immatriculation qui lui donne
naissance, mais à la différence des sociétés
commerciales, il n’est pas automatiquement
commerçant. C’est la nature de son activité qui
détermine sa qualité, selon qu’elle est commerciale ou
civile, il est ou non commerçant.
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Paragraphe 2. La tenue de la comptabilité :
 Elle trouve ses bases textuelles dans le code de commerce et dans
le DOC (art 433 à 439).
 L'article 19 du Code de commerce prévoit que «le commerçant tient

une comptabilité en exécution des dispositions du dahir du 25

décembre 1992 portant promulgation de la loi n° 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants.
 L'obligation de tenir certains livres comptables concerne
toutes les entreprises commerciales
 L'objet de la comptabilité est constitué par certains documents

comptables à savoir le livre journal, le livre d'inventaire.

 Les livres régulièrement tenus par les commerçants constituent un

moyen de preuve.
 La tenue irrégulière des livres comptables est sanctionnée par

l'inopposabilité.
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Paragraphe 3. L’ ouverture d’un compte
bancaire, paiement par chèque :
 Tout commerçant, pour les besoins de son
commerce, a l'obligation d'ouvrir un compte
dans un établissement bancaire.  Article 18
 Entre commerçants et pour faits de commerce,
tout paiement d'une valeur supérieure à dix
mille dirhams doit avoir lieu par chèque barré
ou par virement. 
 Toute inobservation est passible d'une amende
dont le montant ne peut être inférieur à six pour
cent de la valeur payée. Le créancier et le
débiteur sont solidairement responsables du
paiement de cette amende.  Article 306.
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 Section 5 :L’exercice de l’activité commerciale et
son impact sur le patrimoine du commerçant :

 Le droit civil pose comme principe qu’une

personne physique n’a qu’un seul patrimoine.
 C’est le principe de l’unité du patrimoine .
 Cependant, en droit commercial, il existe des
exceptions à ce principe (II).
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 I- Le principe de l’unité du patrimoine
 Le patrimoine est défini comme l’ensemble des
biens et des obligations d’une personne. Dans cette
universalité, l’actif répond du passif.
 C’est la théorie classique de l’unité du patrimoine,
développée par Aubry et Rau, qui considèrent
qu’une personne ne peut avoir qu’un seul
patrimoine. En vertu de cette théorie, le patrimoine
est conçu comme une émanation de la personne, et
il ne peut donc être qu’unique : une personne ne
peut avoir plusieurs patrimoines distincts.
Chapitre 2 : les commerçants
 Le DOC pose le principe dans son Article 1241 qui
précise que : Les biens du débiteur sont le gage
commun de ses créanciers, et le prix s'en distribue
entre eux par contribution, à moins qu'il n'y ait entre les
créanciers des causes légitimes de préférence.
 la théorie de l’unité du patrimoine signifie que les
créanciers professionnels du commerçant ont pour gage
l’ensemble des biens de ce commerçant. Ils peuvent
donc se payer sur tout élément de l’actif, y compris sur
les biens familiaux et les biens communs. Elle interdit en
effet au commerçant de soustraire une partie de sa
fortune aux risques du commerce.
Chapitre 2 : les commerçants
 la théorie de l’unité du patrimoine est parfois
perçue comme une entrave au développement
de l’entreprise. C’est pourquoi le droit
commercial a créé des exceptions à ce principe.
 Les exceptions :
 -l’exercice de l’activité sous le statut d’auto
entrepreneur :
 -l’exercice de l’activité sous le statut d’une
SARL a associé unique ou SASU
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 -l’exercice de l’activité sous le statut d’auto entrepreneur :
 L’auto entrepreneur est défini par la loi 114-13 BO 6344 du 19-3-
2015 comme étant toute personne physique exerçant à titre
individuel, une activité industrielle, commerciale ou artisanale, ou
prestation de service dont le CA annuel encaissé ne dépasse pas :
-500.000 dirhams pour les activités industrielles, commerciales, et
artisanales, -200.000 dirhams pour les prestataires de services.
 les commerçants exerçant leur activité commerciale sous le statut
d’auto entrepreneur, jouissent de :L’insaisissabilité du domicile
principal : les biens meubles et immeubles affectés à l’activité de
l’auto-entrepreneur ne pourront être saisis en recouvrement des
créances dues par celui-ci.
 L’article 4 de la loi 114.13 précise qu’en aucun cas la résidence
principale de l’auto entrepreneur ne peut faire l’objet de saisie à
raison des dettes dont il est redevable liées à la dite activité.
Chapitre 2 : les commerçants
 les commerçants exerçant leur activité commerciale sous le statut
d’auto entrepreneur, jouissent également :
 Dispense de tenue de comptabilité, simple déclaration du CA. 
 L’exemption de l’obligation d’inscription au Registre du
Commerce 
 La possibilité d’exercer l’activité à domicile : En cas d’absence
d’un local professionnel, la loi n°114.13 relative au statut de l’auto-
entrepreneur a instauré la possibilité de domicilier son activité dans
son lieu de résidence ou dans un local occupé en commun par
plusieurs entreprises.
 La simplification des procédures de création et de cessation : 
l’adhésion ou radiation se fait auprès du registre national de l’auto
entrepreneur, tenu selon la loi par Barid Al Magrhib.
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 -l’exercice de l’activité sous le statut d’une SARL a
associé unique ou SASU
 dans le cadre d’une entreprise individuelle (un fonds de
commerce), l’ensemble des biens du commerçant sont
affectés aux aléas des affaires conformément au
principe de l’unité du patrimoine.
 Pour créer un patrimoine commercial, le procédé le plus
utilisé a consisté à favoriser l’apparition de nouvelles
personnes juridiques: des personnes morales aptes en
raison de cette personnalité à être sujet actif et passif de
droits ,donc à avoir un patrimoine propre.
Chapitre 2 : les commerçants
 Le législateur marocain retient la théorie du patrimoine
d’affectation. Consacrée pour la première fois par la loi 5-96
(Promulguée par le Dahir n°1-97- 49 du 13 févier 1997) dans son
article 44 ,la possibilité aux particuliers de constituer une entreprise
unipersonnelle à responsabilité limitée .Cette consécration porte
atteinte au principe de l’unité du patrimoine, puisque l’unique
associé ne supporte les pertes de l’entreprise qu’à concurrence de
ses apports (sans obligation indéfinie de l’associé aux dettes
sociales sur ses biens personnels). Avec la même visée que le
législateur a aussi reconnu la possibilité de créer une société par
action avec un seul associé, SASU.
 cependant cette affectation est trompeuse, car en pratique les
créanciers exigent l’engagement personnel de l’associé unique par
le biais du cautionnement.
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Commerçant Commerçant personne morale
personne
physique 
le statut d’auto SARLU SASU
entrepreneur 
Seul l’immeuble • La personnalité morale de la société
servant de crée un écran de protection entre la
résidence société́ et le commerçant associé unique.
principale est de •Seul le patrimoine de la société est
droit insaisissable saisissable par les créanciers
par les créanciers professionnels
professionnels. •Le patrimoine personnel du commerçant
associé unique est intégralement protégé
à condition qu’il ne se porte pas caution
de sa société.
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