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Nom et prénom : STIOUNI AMINE

Numéro : 39
Master FCA
CONTROLE ET REDRESSEMENTS FISCAUX
Documents consultés :
CGI : Articles de 210 à 227
Circulaires : Numéro 717 Tome III

Synthèse des principales règles du thème :


Le contrôle fiscal :
Est un examen critique, un pouvoir dévolu à l’administration fiscale pour vérifier les déclarations, corriger les
éventuelles omissions ou erreurs causées par les contribuables, et constituent ainsi une compensation logique et
nécessaire du système déclaratif.
L’administration fiscale dispose de plusieurs droits à savoir (Article 210 du CGI 2022):
- Droit de constatation : elle peut demander aux contribuables la présentation les factures, les livres, et
l’ensemble des documents comptables et pièces justificatives professionnelles sur place.
- Droit de contrôle : Les agents habilités à intervenir dans le cadre des opérations de contrôle fiscal doivent
avoir au moins le grade d’inspecteur adjoint et doivent être commissionnés pour procéder au contrôle
fiscal (article 210 du CGI 2022).
- Droit de communication : la possibilité de demander aux agents de fournir les informations nécessaires à
l’accomplissement de sa mission par formulation d’une demande par écrit avec mention des coordonnées
(adresse, téléphone) du service qui demande l’information.
Parmi les modalités de contrôle fiscal au Maroc, on cite :
1. Le contrôle sur bureau (régi par l’article 210 du CGI 2022) :
- Contrôle formel :
Consiste à vérifier les erreurs matérielles constatées dans les déclarations. Il porte sur la manière dont les données
de la déclaration sont indiquées, et n’implique aucune recherche extérieure d’informations.
Il recouvre toutes les opérations ayant trait à la vérification de l’identité et de l’adresse du contribuable.
- Contrôle sur pièces : qui est effectué par l’inspecteur d’assiette chargé de la gestion fiscale quotidienne du
dossier du contribuable, depuis son bureau. Il porte sur :
L’Examen des déclarations fiscales et actes à partir du bureau
La Relance des défaillants
La Régularisation des erreurs matérielles commises dans le calcul de l’impôt
L’Analyse de la cohérence des déclarations à l’égard des informations internes et externes
2. Contrôle sur place (régi par l’article 212 du CGI 2022) : consiste sur :
 Une Vérification générale : constitue un examen approfondi et critique de l’ensemble de la comptabilité, et
englobe tous les impôts et taxes se rapportant à la période non prescrite.
 Une Vérification ponctuelle dite aussi vérification partielle : qui porte sur un ou plusieurs impôts ou taxes
ou quelques postes ou opérations déterminés au titre d’une partie ou de toute la période non prescrite.
Elle Permet à l’administration fiscale d’accroître sa réactivité et d’améliorer sa couverture du tissu fiscal,
d’Alléger le coût de gestion de l’entreprise à travers la réduction du temps de présence des vérificateurs
au sein de l’entreprise.
La vérification ne peut avoir lieu qu’après avoir avisé le contribuable par un avis de vérification au moins 15 jours
avant le démarrage prévu de la vérification sur place. Cet avis doit être envoyé par lettre recommandée avec
accusé de réception ou par remise directe. Le vérificateur peut exiger de l’entreprise tous les documents
comptables, et pièces justificatives nécessaires à l’accomplissement de sa mission.
Le défaut de présentation de tout ou partie des documents comptables demandés par le vérificateur, risque
d’entrainer le rejet de la comptabilité et la reconstitution de la base imposable par l’administration fiscale.
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Selon l’ article 212 du CGI 2022, La durée de vérification est de 3 mois maximum pour les contribuables dont le
chiffre d’affaires de l’un des exercices vérifiés est inférieur ou égal à 50 Mdhs HT, et de 6 mois pour ceux dont le
chiffre d’affaires dépasse 50 Mdhs HT.
Selon l’article 212 du CGI 2022, le vérificateur est tenu d’informer le contribuable de la clôture de la vérification
par lettre recommandée avec accusé de réception. Si le vérificateur n’a constaté aucune anomalie concernant les
déclarations fiscales, il n’a pas le droit de rectifier les impositions initiales et doit le faire savoir au contribuable par
une lettre recommandée avec accusé de réception ou par remise directe.
La vérification qui aboutit à la constatation d’anomalies nécessite un redressement des bases initiales.

Les redressements fiscaux :


Sont des procédures de rectification des impositions. Ils sont qualifiés comme des procédures écrites, qui
comporte 2 phases : administrative, et judiciaire.
I. La phase administrative :
Consiste en une procédure contradictoire, généralement, par cinq étapes :
1. L’envoi de la première notification par l’administration : elle doit être envoyée durant les 3 mois qui suivent la date
de la fin du contrôle fiscal selon l’article 220-I du CGI 2022.
2. La réponse du contribuable à la première lettre de notification : Le contribuable dispose d’un délai de30 jours pour
présenter ses observations ou ses propositions sur la base qui lui a été notifiée dans la première lettre selon l’article
220 -I du CGI 2022.
3. La deuxième notification : L’administration notifie la deuxième lettre dans un délai de maximum de 60jours, suivant
la date de réception de la première réponse du contribuable. La lettre doit faire connaitre au contribuable les motifs
de rejet partiel ou total ainsi que la base d’imposition retenue et l’informer que cette base sera définitive s’il ne
pourvoit pas devant la C.L.T dans un délai de 30 jours suivant la date de réception de la deuxième lettre de
notification selon l’article 220-II du CGI 2022.
4. La réponse du contribuable et son pouvoir de recours devant la C.L.T : Le contribuable doit répondre dans un délai
de 30 jours et pourvu qu’il soit encore en désaccord et pour que la base ne devienne pas définitive, sa réponse à la
deuxième lettre de notification doit contenir l’observation de sa demande de poursuivre la procédure devant la C.L.T.
Après la réponse du contribuable à la deuxième lettre de notification et en formulant sa demande de pouvoir devant
la C.L.T, l’inspecteur renvoi sa demande à la commission dans un délai maximum de 4 mois. L’inspecteur doit établir
un rapport faisant ressortir les propositions et les observations du contribuable et de l’administration, les différents
points de litige et tous renseignements de nature à éclairer la commission.
En cas où la C.L.T n’a pas pris de décision, l’administration informe le contribuable de l’expiration de délai de 12 mois
sans prise de décision, dans les formes prévues à l’article 219. La notification doit informer le contribuable de son
droit d’un recours devant la C.N.R.F et lui indique l’adresse exacte de cette commission. Ainsi, l’administration a le
droit de demander le pouvoir de recours devant la C.N.R.F.
5. Son pouvoir de recours devant la C.N.R.F : Le recours devant la C.N.R.F ne peut s’exercer qu’après la décision de la
C.L.T. la C.N.R.F couvre tout le territoire national et statue sur les litiges dont elle est saisie, dès lors que les recours
sont exercés dans les conditions de forme et délai prévues.
II. La phase judiciaire :
L’administration recourt aux tribunaux administratifs après l’aboutissement de toutes les voies de recours administratives. Le
délai maximum pour le contribuable pour exercer un recours judiciaire suite à un contrôle fiscal est de 60 jours suivant soit la
date de notification de la décision de la C.L.T, soit la date de notification de la décision de la C.N.R.F.
Les raisons qui déclenchent le recours judiciaire pour le contribuable sont : le non acceptation de la décision de la C.L.T, le non
acceptation de la décision de la C.N.R.F, en cas de défaut de réponse des commissions dans les délais légaux, lorsque le
contribuable ne répond pas à la décision de la C.L.T dans le délai légal.
Le recours à la cour administrative est l’étape suivante pour statuer sur le litige et sachant bien que le recours ne peut être
intenté, à la fois, devant les tribunaux et les commissions locales de taxation ou la C.N.R.F.

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