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A.

premier cas : pas de rectification des d’imposition

dans le cas où l'inspecteur chargé du contrôle fiscal ne compterait pas rectifier les
bases d’imposition, il doit en aviser la personne physique ou morale vérifiée par lettre
recommandée avec accusé de réception ou par remise direct.
Il peut procéder ultérieurement à un nouvel examen des écritures déjà vérifiées, sans
que ce nouvel examen, même lorsqu’il concerne d’autres impôts et taxes, puisse
entraîner une modification des bases d’imposition retenues au terme du premier
contrôle.

B. deuxième cas: rectification des d’imposition


En cas de rectification des bases d’imposition, l'inspecteur chargé du contrôle fiscal
droit engage l’une des procédures fiscales de rectification.

C. procédures de rectification des bases d’imposition


Deux types de procédures sont prévus: la procédure normale de rectification et la
procédure de rectification dite accélérée.

1. procédure normale de rectification


Cette procédure est engagée lorsque l’inspecteur des impôts est à rectifier la base
d’imposition que celle-ci résulte de la déclaration du contribuable ou d’une taxation
d’office.
a. notification des redressement
lorsque l’inspecteur des impôts est amené à rectifier la base d’imposition, il notifie au
contribuable, dans un délai 3 mois, à compter de la date de clôture des travaux de
vérification, par lettre recommandée avec accusé de réception ou par remise directe,
les motifs, la nature et le montant détaillé des redressements envisagés et l’invite à
produire ses observations dans un délai de 30 jours suivant la date de la réception de
la lettre de notification.

b. recours possibles
Suite à la 2éme notification, le contribuable peut se pouvoir, selon les cas devant la
commission locale de taxation ou la commission nationale du recours fiscale, dans le
délai de 30 jours suivant la date de réception de cette 2éme lettre de notification.
l’inspecteur reçoit les réclamation adressées à la commission locale de taxation ou à
la commission nationale du recours fiscale, les transmet avec les document relative
aux actes de la procédure contradictoires, et c’est lui qui notifie les décisions de cette
commission au contribuable par lettre recommandée avec accusé de réception ou par
remise directe au lieu et place du président de ladite commission.

c. emission des impositions


sont immédiatement émis les droit supplémentaires et les pénalités y afférentes
découlant des impositions établies:
- pour défaut de réponse ou de recours dans les délais;
- après l’accord partiel ou total conclu par écrit entre les parties au cour de la
procédure de rectification
d’un autre côté, l’administration fiscale peut taxer immédiatement les redressement
n’ayant pas fait l'objet d’observation de la part du contribuable au cours de ladite
procédure. Ce droit tient à ce que les redressement n’ayant pas fait l’objet
d’observations sont considérés comme ayant été tacitement acceptés par le
contribuable.

d. la procédure de rectification est nulle:


- lorsque l’avis de vérification n’a pas été adressé à l’assujetti
dans le délai prévu en la matière;
- lorsque la réponse de l'inspecteur aux observations de l’assujetti
ne parvient pas à celui-ci dans le délai fixé à l’administration.
2. procédure de rectification accélérée
La procédure de rectification dite procédure accélérée est prévue pour des situations
bien précises. auxquels cas, des mesures spécifiques.

a. cas d’application de la procédure accélérée


la procédure dite accélérée est applicable:
- au titre de l'impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée dans les
cas de cession, cessation, transformation de la forme juridique d’une société,
redressement ou liquidation judiciaire d’une société;
- ou au titre de l'impôt sur le revenu dans les cas de départ du maroc, de décès
ou de cession de biens ou de droits réels immobiliers;
- en cas de déclaration de cession partielle d’actifs corporels ou incorporels de
l’entreprise;
- en cas de déclaration de cession partielle de l’activité;
- en cas de déclaration de cessation temporaire de l’activité.

b. mesures spécifiques à la procédure accélérée


Cette procédure est caractérisée par la taxation préalable aux recours qui pourraient
être formulés.
dans le cas où l'inspecteur des impôts serait amené à apporter des rectifications aux
déclarations déposées par le contribuable dans les deux cas présentés ci-dessus, il
notifie aux intéressés, par lettre recommandée avec accusé de réception ou par
remise directe, les motifs et les montants des redressements envisagés, et les invite à
produire leur observations dans un délai 30 jours.

3. le recours devant les commissions et le recours judiciaire


La notification des redressements fiscaux peut faire l’objet de pourvoi, de la part du
contribuable, devant la commission locale de taxation. La décision de cette
commission peut elle aussi faire l’objet, de la part du contribuable ou l’administration
fiscale, de pourvoi devant la commission nationale du recours fiscal.

A. la commission locale de taxation


La commission locale de taxation est chargée de recevoir et de traiter les
réclamations présentées par les redevables.
Elle statue sur les litiges qui leur sont soumis et droit se déclare incompétente sur
les questions qu’elle estime portant sur l’interprétation des dispositions légales ou
réglementaires.
1. compétences de la commission locale de taxation
la commission locale de taxation statue, en premier et dernier ressort, sur :
- les rectification en matière de revenus professionnels déterminés selon le
régime du bénéfice forfaitaire, de revenus et profits fonciers, de revenus et
profits de capitaux mobiliers et des droits d’enregistrement et de timbre;
- la vérification de comptabilité des contribuables dont le chiffre d’affaires
déclaré au compte de produits et charges, au titre de chaque exercice de la
période non prescrite vérifiée,est inférieur à 10.000.000 DH.

2. composition de la commission locale de taxation


La composition de cette commission est censée lui donner une certaine
indépendance dans ses décisions et dans son fonctionnement.
la commission locale de taxation comprend:
- un magistrat, président
- un représentant du gouverneur de la préfecture ou de la province dans le
ressort de laquelle est situé le siège de la commission
- un représentant de la direction régionale des impôts qui tient le rôle de
secrétaire rapporteur
- un représentant des redevables appartenant à la branche professionnelle la
plus représentative de l’activité exercée par le requérant.

3. notification du recours du contribuable à la commission locale de taxation


Le recours du contribuable à la commission locale de taxation est formulé par écrit à
l’inspecteur vérificateur.
Les requêtes de pourvoi devant la commission locale de taxation doivent définir
l’objet du désaccord et contenir un exposé des arguments invoqués.

4. fonctionnement de la commission locale de taxation


La commission statue valablement lorsque trois de ses membres au moins, dont le
président et le représentant des contribuables, sont présents. Elle délibère à la
majorité des voix des membres présents, en cas de partage égal des voix, celle du
prépondérant.

5. motivation de la décision de la commission locale de taxation


Les décisions de la commission locale de taxation doivent être détaillées et motivées,
à l’instar de celle de la commission nationale de recours fiscal . le but recherché est
de permettre à la fois au contribuable et à l’administration fiscale de connaître les
fondements sur lesquels la commission locale de taxation s’est basée pour rendre sa
décision est de mieux juger de l’opportunité d’un recours devant la commission
nationale du recours fiscal

6. délai à la commission locale de taxation pour statuer


Le délai d’apurement des dossiers faisant l’objet d’un recours devant la commission
locale de taxation est fixé à 12 mois.
Ce délai est décompté à partir de la date de réception par la commission de la
requête et des documents transmis par l’administration.

7. obligation pour le secrétaire rapporteur d’informer le contribuable et


l’administration
si à l’expiration du délai de 12 mois précité la commission locale de taxation n’a pas
rendu sa décision, le secrétaire rapporteur informe le contribuable et l’administration,
dans un délai de 2 mois, par lettre recommandée avec accusé de réception ou par
remise en maine propres, de l’expiration de ce délai et de la possibilité qui lui est
offerte de la commission nationale de recours fiscale dans un délai de 60 jours à
compter de la réception de l’avis d’information.

8. obligation pour l’administration de communiquer la requête du contribuable


lorsque l’administration est informée de la non prise de décision par la CLT, elle est
tenue de procéder, dans un délai de 2 mois à compter de la date de réception par
l’administration de la lettre d’information, à la transmission de la requête et des
documents y afférents du contribuable en question à la CNRF

9. cas de non recours du contribuable à la CNRF


si dans le délai précité de 60 jours, le contribuable n’a pas présenté son recours
devant la commission nationale de recours fiscal, l’inspecteur établit les impositions
d'après les lasers la étées dans la 2éme notification dans le cas de la procédure
normale de rectification sachant que dans celui de la procédure dite {accélérée} , les
imposition ont été déjà émises après l’envoi de la 2éme lettre de notification.

10. recours judiciaire contre les décisions de la C.L.T


les décisions des C.L.T. sont susceptibles de recours devant le tribunal administratif
tant de la part du contribuable que de la part l’administration.

B. la commission nationale du recours fiscal


1. compétences de la commission nationale du recours fiscal
la commission nationale du recours fiscal statue sur:
- l’examen de l’ensembles de la situation fiscale des contribuables prévu à
l’article 216 du C.G.I , quel que soit le chiffre d’affaires déclaré ;
- les vérifications de comptabilité des contribuables lorsque le chiffre d’affaires
déclaré au compte de produits et charges, au titre de l’un de exercices vérifiés,
est égal ou supérieur à 10.000.000 DH
- les recours qui lui sont adressés concernant les rectification des bases
d’imposition pour laquelle l’administration invoque l’abus de droit;
- les recours pour lesquels les commissions locales n’ont pas pris de décision
dans le délai de douze mois.

2. recours du contribuable devant la commission nationale du recours fiscal


Le recours du contribuable devant la CNRF est présenté sous forme de requête
adressée à l’inspecteur par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise
contre récépissé dans un délai maximum de 30 jours suivant la date de 2éme
notification.

3. composition de la commission nationale du recours fiscal


La commission nationale du recours fiscal est une commission permanente à laquelle
sont adressés les recours contre les décisions des commissions locales de taxation.
Cette commission qui siège à Rabat est placée sous l’autorité directe du premier
ministre et se subdivise en cinq sous-commissions délibérantes.

4. fonctionnement de la commission nationale recours fiscal


Les recours sont adressés au président de la commission qui répartit les dossiers
entre les sous-commissions.

5. délai de décision de la commission nationale du recours fiscale


Le délai maximum qui doit s’écouler entre la date d'introduction d’un recours et celle
de la décision de la commission nationale est fixé à 12 mois à compter de la date de
réception par la CNRF de la requête et des documents l’accompagnant transmis par
l’administration.

6. délai de notification des décisions de la commission nationale du recours


fiscal
Les décisions de la CNRF sont notifiées par le magistrat présidant la commission,
dans les 4 mois suivant la date de la décision.

C. les recours judiciaire


les impositions émises à la suit de la décision de la commission nationale du recours
fiscal et celle établies d’office par l’administration d'après la base qu’elle a notifié du
fait de la reconnaissance par ladite commission de son incompétence, peuvent être
contestées par le redevable, par voie judiciaire, dans la délai de 60 jours suivant la
date de mise en recouvrement du rôle, état de produits ou ordre de recettes.

l’administration peut aussi contester par voie judiciaire, dans la même délai, les
décisions de la commission nationale du recours fiscal lorsqu’elle estime que cette
dernière a statué à tort sur des questions de droit ou sur des questions de fait.

section 4: sanction fiscales


Ces sanctions sont de différents types. ains, on distingue:
- les sanction pour défaut de déclaration ;
- les pénalités pour infraction aux dispositions relatives au droit de contrôle et
de communication;
- et les sanctions pénales;
- Les pénalités et majorations pour paiement tardif seront traitées dans la
huitième chapitre réservé au recouvrement.

sanction pour défaut de déclaration


Ces sanctions dépendent de la nature de l’infraction. on traite dans ce paragraphe:
- la sanction pour défaut de déclaration d’existence;
- la majoration pour défaut de déclaration, déclaration tardive ou insuffisante;
- la majoration en cas de rectification de la base imposable;
- la sanction pour défaut de déclaration des traitement et salaires à souscrire
par les employeurs;
- la sanction pour infraction en matière de déclaration des rémunération
allouées à des tiers;
- et d'autres sanctions.

A. sanction pour défaut de déclaration d’existence


l’entreprise qui ne dépose pas dans le délai prescrit la déclaration d’existence ou qui
dépose une déclaration inexacte est passible d’une amende de 1.000 DH émise par
voie de rôle. Cette sanction concerne les sociétés et les personnes physiques.

B. majoration pour défaut de déclaration, déclaration tardive ou


insuffisante
le dépôt de déclaration hors délai ainsi que le dépôt de déclarations incomplètes
donnent lieu à l’application d’une majoration de:
- 5% du montant de l'impôt en cas de dépôt d’une déclaration rectificative hors
délai, donnant lieu au paiement de droits complémentaires. La majoration
s’applique uniquement sur les droits complémentaires .
- 5% du montant de l'impôt en cas de dépôt des déclarations, des actes et
conventions, dans un délai ne dépassant pas 30 jours de retard
- 15% du montant de l'impôt dans le cas de dépôt des déclarations, des actes et
conventions, après ledit délai de 30 jours,
- 20% dans le cas d'imposition d’office pour défaut de dépôt de déclaration, des
actes et conventions, déclaration incomplète ou insuffisante.

C. majoration en cas de rectification de la base imposable


en cas de rectification de la base imposable, suite à un contrôle fiscal, il est fait
application de l’une des majorations suivantes:
- une majoration de 30% en cas de rectification de la base imposable d’un
contribuable qui a le statut de collecteur d'impôt. il s’agit des contribuables
soumis à la TVA ou de contribuables ayant obligation de procéder à retenue à
la source ( sur salaire et pensions, dividendes, intérêts, produits, bruts versés
aux non-résidents…);
- une majoration de 20% en cas de rectification de la base imposable des autres
contribuables.

D. sanction pour défaut de déclaration des traitements et salaires à


souscrire par les employeurs
l’employeur qui ne produit pas la déclaration des traitements et salaires ou qui
souscrit cette déclaration hors délai encourt une majoration de 15% du montant de
l'impôt retenu ou qui aurait dû être retenu par lui lorsque la déclaration n’a pas été
produite.

E. sanction pour infraction en matière de déclaration des rémunérations


allouées à des tiers
lorsqu’un contribuable soumis à L’IR ( régime net réel ) ou à L’IS ne produit pas dans
le délai prescrit la déclaration des rémunérations allouées à des tiers ou lorsque la
déclaration produite est insuffisante ou incomplète, l’administration est en mesure
d’appliquer une majoration de 15% du montant des rémunération allouées et non
déclarées, des montants correspondants aux renseignements incomplets ou aux
montants insuffisants.

2. pénalités pour infractions aux dispositions relatives au droit de contrôle et de


communication

les infraction visées sont:


- le refus de se soumettre à un contrôle l’administration;
- le refus de se soumettre au droit de communication;
- la sanction pour non conservation des documents comptables;
- et la complicité de fraude.

A. amende pour refus de se soumettre à un contrôle de l’administration


Lorsqu'un contribuable ne présente pas ou refuse de communiquer les documents
nécessaires au contrôle de ses déclarations, il lui est adressé une lettre
recommandée avec accusé de réception l’invitant à se conformer aux obligations
légales dans un délai de 15 jours à compter de la date de réception de ladite lettre.

B. sanction pour refus de se soumettre au droit de communication


Les infractions relatives au droit de communication entraînent l’application d’une
astreinte journalière de 500 DH, dans la limite de 50.000DH .
Toutefois, ces sanctions ne sont pas applicables aux administrations publiques et aux
collectivités locales.

C. sanction pour non conservation des documents comptables


en cas de non conservation des document comptables ou leur copie sur support
informatique et à défaut sur support papier, pendant une période de 10 ans, une
amende de 50.000 DH par exercice est appliquée.
Cette amende est émise par voie de rôle, au titre de l'exercice de constatation de
l’infraction, sans l’application d’aucune procédure.

D. amende pour complicité de fraude


tout personne convaincue d’avoir participé aux manoeuvres destinées à éluder le
paiement de l'impôt, assisté ou conseillé une personne dans l’exécution desdites
manoeuvres, est passible d’une amende émise par voie de rôle égale au minimum à
1.000 DH et au maximum à 100% du montant de l'impôt éludé.

3. les sanction pénales


reposant pour l’essentiel sur le principe de la déclaration spontanée, la
responsabilité du contribuable et la présomption de sincérité de déclaration fiscale, le
système fiscal donne en contrepartie, à l’administration fiscale un pouvoir de
contrôle et confère au contribuable des droits et des garanties . Ce système a été
consolidé par un dispositif pénal dont la mise en œuvre répond au souci de lui
attribuer un caractère dissuasif à l’égard des cas de fraudes les plus graves,
limitativement énumérés par texte de loi.
en matière fiscale , le délit doit nécessairement étre constitué par la réunion de trois
éléments:
- un élément légal reposant sur l’existence d’une disposition législative
réprimant le fait incriminé;
- un élément matériel ayant trait à la preuve de l’infraction commise;
- et un élément intentionnel ayant trait à l’intention frauduleuse.

A. infraction fiscales visées


Les infractions fiscales visées doivent avoir pour mobile la volonté de se soustraire à
la qualité de contribuable ou au paiement de l'impôt ou encore d’obtenir des
déductions ou des remboursements indus.

B. sanctions pénales
les sanctions pénales consistent en:
- une amende de 5.000 DH à 50.000 DH .
- en cas de récidive, une peine d’emprisonnement de 1 à 3 mois .
La peine d’incarcération par corps ne peut être prononcée qu’en cas de récidive
avant l’expiration des cinq années qui suivent sa première condamnation à l’amende
pécuniaire précitée.
Cette peine doit être prononcée par un jugement du tribunal compétent.

C. procédures des sanctions pénales


l’initiation de la plainte visant l’application des peines précitées incombe à
l’administration fiscale après avis préalable et consultation de la commission des
infractions fiscales.
l’administration fiscale, peut alors saisir de la plainte la procureur de Roi compétent
du lieu de l’infraction.

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