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I.

LES FIEVRES ERUPTIVES


CHEZ L’ENFANT

Par : Professeur MUDEKERZA


MUSIMWA et dr mutoke gayllord
PLAN
• GENERALITES
• ROUGEOLE
• RUBEOLE
• HERPES
• KAWAZAKI
• MEGALERYTHEME EPIDERMIQUE OU
ERYTHEME INFECTIEUSE(5eme MALADIE)
PLAN
• EXANTHEME SUBIT OU ROSEOLE
INFATILE(6eme MALADIE)
• VARICELLE
• SCALARTINE
GENERALITES
La survenue d’une éruption fébrile chez un enfant est un motif très fréquent de
consultation en Pédiatrie. Les éruptions fébriles chez l’enfant connaissent cependant
des nombreuses étiologies; certaines nécessitent d’être reconnu précocement du fait
des risques particuliers liés à la maladie qu’elles déterminent.
Sur ce, il est nécessaire de connaître la différence qui existe entre les lésions
élémentaires primaires et les lésions élémentaires secondaires;
a)Les lésions élémentaires primaires;
Erythème ;Rougeur congestive de la peau, sans infiltration palpable et disparaissant
à la pression qui peut être maculeux et papuleux.
- Macule ;Petite tâche rosée ou rouge sans relief ni infiltration.
- Papule ; Lésion surélevée d’aspect velouté, souvent associé aux
précédentes.
Purpura ; Est une tâche rouge due à l’éruption du globule rouge hors des
vaisseaux (extravasation).
Vésicules ; soulèvement épidermique des petites tailles contenant un
liquide clair, cavité intra épidermique.
GENERALITES (suite)
Pustules ; Vésicules à liquide trouble.
Bulle ; soulèvement cutané de grande taille à contenu clair,
hémorragique ou purulent, cavité sous épidermique.
b) Les lésions élémentaires secondaires;
Goûte ; desséchement superficiel d’un exsudat d’une sécrétion, d’une
nécrose ou d’une hémorragie.
Erosion ; Enlèvement de l’épiderme suite au grattage.
Ulcère ; Perte de substance chronique (profonde) de l’épiderme et du
derme et présente une cicatrice.
 Fistule ; écratignuire linéaire.
Télangiectasie ; petite dilatation des vaisseaux sanguins qui disparait à
la vitro pression.
LA ROUGEOLE
0.1 Définition
 fièvre éruptive très contagieuse à tropisme respiratoire.la contagion
s’exerçant pendant toute la phase d’invasion et jusqu’à l’éruption
complète.
Agent causal : Paramyxovirus dit Morbillivirus.
0.2 Epidémiologie
 Avant que la vaccination ne soit introduite en 1963 et qu'elle
ne se généralise, on enregistrait tous les 2/3 ans d'importantes
épidémies qui pouvaient causer environ 2,6 millions de décès par
an.
La rougeole reste l'une des causes importantes de décès du
jeune enfant, alors qu’il existe un vaccin sûr et efficace. On estime
que 89 780 personnes, dont une majorité d’enfants de moins de 5
ans, sont mortes de la rougeole en 2016.
La rougeole est une maladie humaine et on ne connaît pas de
réservoir chez l’animal. L'intensification des activités de
vaccination a permis de faire baisser considérablement le nombre
de décès dus à la rougeole.


Epidémiologie suite
• Entre 2000 et 2016, on estime que la
vaccination antirougeoleuse a évité 20,4
millions de décès, faisant de ce vaccin le
meilleur investissement dans la santé
publique. Le nombre de décès à l’échelle
mondiale a diminué de 84%, passant de
550 100 en 20001 à 89 780 en 2016.
cliniques
• Le premier signe : une forte fièvre qui apparaît
environ 10 à 12 jours après l’exposition au virus
et persiste 4 à 7 jours.
• Au cours de ce stade initial, le tableau peut
comporter une rhinorrhée (nez qui coule), de la
toux, des yeux rouges et larmoyants, et de
petits points blanchâtres sur la face interne des
joues.

clinique
• L’éruption apparaît plusieurs jours plus tard,
habituellement sur le visage et le haut du cou.
En 3 jours environ, elle progresse pour
atteindre les mains et les pieds.
• Elle persiste 5 à 6 jours avant de disparaître.
On l'observe en moyenne 14 jours après
l’exposition au virus, dans un intervalle de 7 à
18 jours.
clinique
• La plupart des décès sont dus aux complications
de la maladie(<5ans et adulte).
• Parmi les complications les plus graves, on
observe des cécités, des encéphalites (qui
peuvent s’accompagner d’oedèmes cérébraux),
des diarrhées sévères (susceptibles d’entraîner
une déshydratation), des infections auriculaires
et des infections respiratoires graves comme la
laryngite et la pneumonie.
clinique
• Les formes sévères: chez les jeunes enfants
malnutris, notamment si les apports en
vitamine A sont insuffisants ou si leur système
immunitaire est affaibli par le VIH/sida ou
d’autres maladies.
• Dans les populations fortement touchées par
la malnutrition, 3 à 6% des cas de rougeole
sont mortels.
0.3 Diagnostic

Le diagnostic est cliniquement facile chez un enfant non


vacciné(éruption maculopapuleuse et koplick). Leuco
neutropénie à l’hémogramme, positivation du
sérodiagnostic (anticorps IHA) en 10 jours ne sont
nullement nécessaires au diagnostic. Le cliché pulmonaire
montre seulement une surcharge bronchique péri hilaire.
0.4 Traitement
o
0.4 Complications
 la vaccination reste l’arme principale, alliée au Rubéole et aux
Oreillons, elle est réalisée en une injection entre 12 et 15 mois. Il est
recommandé de réaliser une 2ème injection entre 3 et 6 ans et, si rien
n’a été fait auparavant une injection « de rattrapage » à l’adolescence.
Elle est réalisable dès 9 mois pour l’enfant en crèche, mais la
revaccination devra intervenir vers 20 mois au plus tard, elle peut être à
l’origine d’une « rougeolette » fébrile au 10ème jour, ou d’une poussée
thermique qui peut se doubler de convulsions fébriles chez l’enfant à
risque
Absent dans notre calendrier.
0.4 Complications (suite)
L’enfant non immun peut être protégé de la maladie après
un contage, si l’injection vaccinale intervient dans les 72
heures qui le suivent.

Au-delà, seul le recours à des immunoglobulines est


possible, mais nécessite actuellement l’emploi d’Ig. IV
(cette protection est réservée aux enfants à grand risque tels
que les immuno déprimés).
LA RUBEOLE
0.1 Définition
La Rubéole est une maladie éruptive, contagieuse,
immunisante, le plus souvent benigne causée par un virus
s’attaquant aux voies respiratoires.
Agent causal : Rubivirus, de la famille des Togaviridae.
0.3 Paraclinique
Il repose sur la recherche des anticorps anti-rubéoleux sur 2
prélèvements sanguins effectués à 15 jours d’intervale.
-En cas de Rubéole évolutive séroconversion ou augmentation
du taux des anticorps entre les deux prélèvements, présence
d’anticorps de type IgM spécifiques dès la naissance et pendant
les 3 premiers mois et persistance des IgG au delà du 6ème mois.

-En cas de Rubéole congénitale ;on observe à la naissance;


anémie hémolytique, des anomalies osseuses (radiographie), une
pneumonie.
Ultérieurement ; on peut constater des anomalies neurologiques,
retard psychomoteur.
0.4 Traitement
oTraitement préventif; en l’absence de traitement curatif
autre que symptomatique (anti inflammatoires ,
antipyrétiques, corticothérapie d’une thrombopénie)
oTraitement préventif :Son but est d’éviter la Rubéole
congénitale et ses conséquences (malformations , retard
psychomoteur).
On propose la vaccination ROR aux filles de 11 à 13 ans
sans sérologie préalable, les nourrissons et les femmes
dépistées séronégatives mais contre indique chez la
femme enceinte pour le risque tératogène.
Absent chez nous.
Complications
Complications Elles sont rares et généralement bénignes; les
polyarthrites ou polyarthralgies, elles atteignent surtout les
petites articulations distales, le purpura thrombopénique, la
méningoencéphalite , la rubéole congénitale.
0.3HERPES
0.1 Définition :
Est une maladie éruptive, contagieuse, transmis par contact cutané ou
muqueux.
0.2 Etiologie : Hérpes virus simplex; HSV1 et HSV2
0.3 Classification et Clinique;
a)L’herpès cutané chez l’enfant (rare);
Sa localisation: au niveau de la région péri-buccale associée à la
gingivostomatite.
Il se manifeste par des microvésicules regroupés en bouquet,
quelquefois à l’occasion d’un traumatisme ou d’une plaie contaminée
par contact, de prurit ou d’une adénopathie satellite.
, son évolution est crouteuse dont la guérison en 7 à 10 jours.
0.3 Classification et Clinique

b) Le panaris herpétique; est une forme particulière, atteignant la pulpe


d’un doigt sucé ou blessé puis contaminé par la salive. L’aspect est celui
d’une suppuration locale douloureuse dont l’incision ne ramène qu’un peu
de sérosité.
c) L’herpès disséminé ; est la forme la plus sévère de l’herpès cutané,
survient en général sur une peau altérée par brûlures ou plus
communément par eczéma ou dermatite chronique. Il réalise alors le
tableau du syndrome de Kaposi-Julinsberg, éruption vésiculeuse
disséminée à tout le corps avec fièvre.
d) L’herpès génital du nourrisson; dû en règle à HSV2 est possible
(récidivante).
0.3 Classification et Clinique

e) La vulvo-vaginite herpétique primaire; se marque par des lésions


vésiculeuses puis aphtoïdes douloureuses atteignant la muqueuse vulvaire et
la peau adjacente, avec extension vaginale possible, adénopathies inguinales
bilatérales et brûlures cysto-uréthrales, en climat fébrile.
f) La balanite herpétique primaire se marque de lésions vésiculo ulcérées se
développant sur gland et prépuce et entraînant douleurs et dysurie.
0.4 Diagnostic
0.4 Diagnostic
Le diagnostic de toutes ces manifestations cutanées repose davantage sur
le prélèvement virologique local par micropipetage d’une vésicule et
analyse en CRP. La morphologie clinique suffit le plus souvent au
diagnostic.

0. 5 Traitement
Le traitement est principalement local par désinfection répétée des
lésions (en cas d’ulcères). Seules les déterminations extensives et/ou
associées à des atteintes viscérales sont redevables du traitement antiviral
par Acyclovir I.V 5 à 10 mg/kg toutes les 8 heures).
0.4 Maladie de KAWAZAKI

0.1Définition
Est une maladie inflammatoire systémique aigue qui survient
principalement sur les enfants de moins de 5 ans et peut entrainer des
graves séquelles et la mort.

0.1Epidemiologie
Cette maladie affecte principalement les enfant âgés entre 6 mois et 5
ans (85% de cas ) et plus souvent les garçons que les filles. La
prévalence de cette maladie est bien plus grande dans la population
asiatique.
0.4 Maladie de KAWAZAKI

0.2 Etiologie
La cause est idiopathique mais on incrimine l’agent infectieux lié à une
toxine dite super antigénique.
0.3 Clinique
Fièvre (40°C ou plus) / jours d’affilés associé à au moins 4 des 5
signes suivants; éruption cutanée, adénopathie cervicale , conjonctivite
bilatérale, stomatite, glossite, cheilite fissuraire, pharyngite, œdèmes rosés
et douloureux des extrémités .

 A ces symptômes visibles s’associent souvent une tachycardie et une


myocardiopathie, une artérite coronarienne proximale, au 10ème jour
pouvant évoluer vers une dilatation anévrysmale des coronaires.
Clinique (suite)

D’autres localisations viscérales : polyarthralgies ou polyarthrites


distales (doigts ++) douleurs abdominales, convulsions.
Les symptômes d’appel sont d’installation rapide en 24 à 48 heures ; le
tableau peut se compléter pendant 8 à 10 jours, dominé par la fièvre.
Au-delà de 10 jours, la fièvre disparaît, l’éruption s’estompe et survient
une desquamation très particulière de la pulpe des doigts. C’est à ce stade
que la thrombocytose (800 000 à 1 million de plaquettes/mm3).
Paracliniques
 L’échographie montre une hyperéchogénicité simple des coronaires.
 Aucun test spécifique de laboratoire hormis la biologie inflammatoire et
la thrombocytose, n’est disponible. Les marqueurs sérologiques post
streptococciques restent négatifs, malgré l’hypothèse qu’il s’agisse d’une
pathologie à super antigènes streptococciques.
Traitement
Le traitement standard consiste à administrer des immunoglobulines par
voie intraveineuse et de l’aspirine (assure effet anti-inflammatoire et anti
aggrégant).
Complications : Thrombose coronarienne et infarctus du
myocarde.
MEGALERYTHEME EPIDERMIQUE ou ERYTHEME INFECTIEUX
(5ème maladie)

0.1 Définition
Maladie infectieuse, contagieuse le plus souvent bénigne chez l’enfant
caractérisé par une éruption cutanée, qui entraîne des rougeurs
caractéristiques.

0.2 Etiologies
Cette éruption virale bénigne due au Parvovirus B19 touche surtout
l’enfant de 5 à 15 ans.

0.3 Epidémiologie
Le mégalérythème touche plus fréquemment les enfant, et jusqu’à 70 %
des cas se manifeste parmi les enfants âgés de 5 ans à 15 ans, en hiver ou en
printemps.
0.5 Diagnostic
Le diagnostic est avant tout clinique, l’hémogramme peut retrouver
une lymphopénie, une neutropénie, une thrombocytopénie, une baisse
des réticulocytes et d’hémoglobinémie mais les neutrophiles et
plaquettes restent habituellement normaux.
Chez la femme enceinte, le diagnostic doit être précoce, le suivi est
échographique et biologique (dosages répétés d’alfa foeto-proteine).
0.6 Traitement
La prise en charge est symptomatique, une régression habituellement
en une dizaine de jours. L’éruption peut se réactiver durant les
semaines suivantes, à la chaleur. Il est souhaitable d’isoler le malade
0.7 Complications

 les complications sévères chez les femmes enceintes se manifestent


par les anasarques fœto-placentaire principalement lors d’une
contamination au 2ème trimestre de la grossesse ou les anémies
chroniques. Cette pathologie peut conduire à une crise
érythroblastopénique aiguë en dehors de toute éruption.
EXANTHEME SUBIT ou ROSEOLE INFANTILE
(6ème Maladie)
VARICELLE
0.1 Définition
C’est une maladie contagieuse caractérisée par les éruptions
vesiculo-buleuses d’évolution souvent benigne.
0.2 Etiologies
L’herpès- virus 3 ou virus varicelle-zona (VZV) dont elle représente la
primo-infection.
0.3 Epidémiologie
Elle se contracte souvent dans la petite enfance entre 2 mois à 10 ans.
L’immunité maternelle transmise passivement, protège l’enfant jusqu’ à 4
ans, sauf si la mère n’a pas fait la maladie très contagieuse.
0.4 signes cliniques
La phase d’incubation silencieuse est de 14 à 16 jours .
 La phase d’invasion; seulement marquée par la fièvre et de malaise
général, quelquefois paradoxalement muette, est brève (24 à 48 heures) .
0.4 signes cliniques (suite)

 La phase d’éruption; s’accompagne d’une fièvre lors de chaque poussée.


Elle débute à n’importe quel point du corps mais respecte les paumes des
mains et les plantes des pieds.

 Elle se fait par poussé successive peut ainsi marquer l’intégralité de


l’affection, d’abord maculo-papules rouges puis vésicules dont leur centre
en goutte de rosée épidermique, prurigineuse, une bulle qui s’ombillique et
se dessèche pour disparaître le 4ème jour laissant place à une petite éruption
recouverte d’une croutelle moindre.

Celle-ci se sèche pour se détacher vers le 6ème et 7ème jour et peut laisser
une tâche pigmentée et souvent de micropolyadénopathies diffuses.
0.5 Diagnostic

 Il est avant tout clinique dans nos milieux, la biologie est en général
inutile. Elle pourrait montrer une leuconeutropénie avec une
thrombopénie, à l’hémogramme la présence du virus dans les vésicules,
obtenu par ponction ou raclage d’une lésion et analyse en CPR une
positivation à deux prélèvements sanguins séparés de 10 jours.
L’infection en précisant si les anticorps sont récents (IgM) ou anciens
(IgG).
0.6 Traitement

Traitement curatif: Il est en général symptomatique; Talquage,


attouchement aux désinfectants et les antiprurigineux (phénothiazines) , les
antipyrétiques en privilégiant le paracétamol. Dans les cas sévères, l’usage
des immunoglobulines spécifiques l’acyclovir intraveineux à la dose de 5
à 10 mg/kg toutes les 8 heures, chez l’immunodéprimé à la dose de 1
gramme/kg pendant 2 jours (dose totale 2 g/kg).

Traitement préventif:
-le strict isolement des malades jusqu’à guérison clinique
-Le vaccin antivaricelleux, vivant atténué, est efficace, Il est probable que
dans les années à venir la vaccination sera proposée à la population
générale dans le calendrier vaccinal.
0.7 Complications

Habituellement la varicelle ne se complique pas, les complications


révèlent de 2 causes; le virus varicelleux lui-même et la surinfection. On
peut avoir; les complications locales ( laryngites virales, surinfection des
lésions cutanées de grattage), les complications nerveuse ( Ataxie
cérébelleuse, encéphalomyélite diffuse, névrite et polyradiculo-névrite),
les complications respiratoires (pneumopathie variceleuse,
staphylococies pleuro-pulmonaires ), les complications sanguines
(purpura thrombopéniques, les complications rares ( osseuses, renales et
oculaires).
SCARLATINE
0.1 Définition
 C’est une maladie infectieuse due à une bactérie qui se transmet par voie
aérienne par contact direct ou indirect.
0.2 Etiologie
 Cette infection est causée par une bactérie de la famille des
streptocoques( streptocoques bêta-hémolitique du groupe A. Sa porte
d’entrée, habituellement pharyngée, rarement se situer ailleurs, notamment
sur peau lésée (scarlatine chirurgicale) ou au niveau de l’ombilic chez le
nouveau-né (scarlatine puerpérale).
0.3 Epidémiologie
Elle touche essentiellement des enfants de 5 à 10 ans pendant l ’hiver causant des
petites épidémies qui se propagent à l’Ecole.
0.3 Clinique

Phase d’incubation; silencieuse est brève, de 3 à 5 jours .


 Phase d’invasion; est marquée d’une fièvre brutale , tachycardie
dissociée, d’une douleurs pharyngées et abdominales et les vomissement
(« toute angine qui vomit est une scarlatine »).

Phase éruptive; Elle survient en moins de 2 jours, l’éruption est une


nappe rouge foncée débutant au tronc puis diffusant l’ensemble du corps
sans intervalle de peau saine (exanthème), s’effaçant à la vitro pression.
- Elle est ecchymotique aux plis de flexion et une éruption survenant au
niveau de la bouche et de la gorge (énanthème). La langue desquamée
prend un aspect vernissé puis framboisé.
0.4 Diagnostic

Le diagnostic est éminemment clinique. On peut retrouver strepto βA


au prélèvement pharyngé, sans constance. Les anticorps anti-enzymes
streptococciques ne s’élèvent au 10ème jour qu’occasionnellement
(ASLO).

 La protéinurie est signalée en cas d’atteinte glomérulaire post


streptococcique. La notion de contage est rarement retrouvée.

 L’hémogramme montre une franche leucopolynucléose ; la biologie


inflammatoire (VS-CRP) est très franchement positive.
0.4 Le traitement

Il repose sur l’antibiothérapie antistreptococcique.


L’ensemble des βlactamines est cependant d’excellente efficacité, en
cas d’allergie aux pénicillines les macrolides sont des molécules de
choix (Erythromycine).
Repos au lit et isolement pendant 15 jours (éviction scolaire ).

Une alimentation molle et non agressive est souvent nécessaire pour


le confort du malade.
0.6 complication
Locales ; Adénite cervicale, otite , Rhinite, sinusite.
Précoces; Liées à la diffusion toxine ( atteinte rénale et
articulaire).
Complications tardives ; Représentées essentiellement par le
rhumatisme articulaire aigu ( risque cardiaque grave).
CALENDRIER VACCINAL
Généralités
•L'OMS utilise une terminologie spécifique qui
est le "programme élargi de vaccination".
•Il désigne l'ensemble des opérations ayant pour
but de se protéger, par la vaccination, de
maladies transmissibles:
la coqueluche, la diphtérie, la poliomyélite, la
rougeole,
Généralités
 la rubéole, les oreillons, le tétanos, la
tuberculose.
• La vaccination: méthode de prévention de
certaines infections microbiennes, virales ou
parasitaires.
• Le but est de déterminer une immunité active
par introduction dans l'organisme de
préparations nommées vaccins.
Généralités
• Il existe plusieurs types de vaccins :
1.les vaccins vivants qui sont fait de germes de
virulence atténuée:
 C'est le cas notamment des vaccins contre la
rougeole, la rubéole et les oreillons.
 En fait, ils stimulent le système immunitaire
sans développer la maladie infectieuse.
Généralités
2. les vaccins inactivés.
 C'est le cas du vaccin antipoliomyélitique
inactivé, les toxines inactivées comme les
anatoxines diphtériques et tétaniques, le
vaccin contre l'hépatite B et l' Haemophilus
influenzae b.
Généralités
• Fonctionnement d'un vaccin :
 Quand on administre un vaccin à un enfant,
on lui injecte une quantité infime de bactéries
ou de virus affaiblis ou morts.
 La réaction de l'organisme et plus
paticulièrement du système immunitaire va
être de fabriquer des anticorps spécifiques de
la maladie.
Généralités
 Ces anticorps vont demeurer dans l'organisme
le protégeant des maladies pour lesquelles il a
été vacciné.
Le vaccin ROR (Rougeole,
Oreillons, Rubéole)

• Définitions
 La rougeole : maladie infectieuse éruptive de la
seconde enfance , très contagieuse et solidement
immunisante, due à un Paramyxovirus.
 La rubéole : maladie infectieuse, éruptive,
contagieuse et immunisante,due au virus de la
rubéole (Togavirus).
Le vaccin ROR
 Les Oreillons : maladie infectieuse,
contagieuse et immunisante du sujet jeune,
due au virus ourlien (Paramyxovirus, groupe II
des Myxovirus).
• Vaccinations
 1ère dose de vaccin recommandée à partir de
12 mois
Le vaccin ROR
 2ème dose de vaccin entre 3 et 6 ans au plus
tard
 une vaccination associée pour les enfants
n'ayant pas été vaccinés entre 11 et 13 ans
(rattrapage)
Le vaccin contre la coqueluche

• Définition
 La coqueluche : maladie infectieuse,
contagieuse,immunisante due à Bordetella
pertussis et caractérisée par des quintes de
toux spasmodiques.
Le vaccin contre la coqueluche
• Vaccination
 1ère dose: coqueluche à germes entiers
recommandée à partir de deux mois
 2ème dose: coqueluche à germes entiers ou
vaccin acellulaire à 16-18 mois
 rappel tardif chez tous les enfants entre 11 et
13 ans,
Le vaccin contre la coqueluche
l'injection devant être pratiquée en même
temps que le 3ème rappel diphtérie, tétanos,
polio et avec le vaccin coquelucheux acellulaire.
Le vaccin contre l'hépatite B

• Définition
 L'hépatite B : Virus non classé de 42 nm, à
ADN, responsable de l'hépatite de type B.
 Il comporte deux antigènes profonds (HBc Ag
et HBe Ag) et un antigène de surface (HBs Ag)
ayant un déterminant de groupe "a" et des
déterminants de sous- types "d" et "r".
Le vaccin contre l’hépatite B
• Vaccination
 à partir de deux mois sauf pour le cas des
enfants nés de mère antigène HBs positif chez
qui elle doit être faite à la naissance
 2 injections à un mois d'intervalle, la 3ème six
mois après la 1ère
Le vaccin contre la diphtérie

• Définition
 La diphtérie : Toxi-infection contagieuse et
peu immunisante, due à Corynebacterium
diphteriae
Le vaccin contre la diphtérie
• Vaccination
 1ère dose à partir de 2 mois
 1er rappel vers 16-18 mois
 2ème rappel à 6 ans
 3ème rappel vers 11-13 ans
Le vaccin contre la diphtérie
 rappel tous les 10 ans chez les personnes
exposées, avec un vaccin contenant une dose
réduite d'anatoxine.
 pour les voyageurs en zones d'endémie, il est
recommandé d'utiliser, à partir de 18 ans, un
vaccin contenant une dose réduite (1/10)
d'anatoxine diphtérique.
Le vaccin contre la poliomyélite

• Définition
 La poliomyélite : due des entérovirus à ARN
(les poliovirus types 1,2 et 3) provoque une
atteinte inflammatoire de la substance grise
de la moelle épinière.
Le vaccin contre la poliomyélite
• Vaccination
 Le vaccin polio injectable est recommandé,
surtout pour les primo vaccinations et les
rappels.
 L'utilisation du vaccin oral contre la
poliomyélite est désormais réservée
uniquement aux situations épidémiques.
Le vaccin contre la poliomyélite
 à partir de 2 mois, 3 injections à 1 mois
d'intervalle
 1er rappel à 16-18 mois
 2ème rappel à 6 ans
 3ème rappel à 11-13 ans
 4ème rappel à 16-18 ans
 à partir de 18 ans, tous les 10 ans
Le vaccin contre le tétanos

• Définition
 Le tétanos : maladie toxi-infectieuse
sporadique, accidentelle, non contagieuse et
non immunisante, d'une haute gravité, due à
Clostridium tetani
Le vaccin contre le tétanos
• Vaccination
 à partir de 2 mois, 3 injections à 1 mois
d'intervalle
 1er rappel 16-18 mois
 2ème rappel 6 ans
 3ème rappel 11-13 ans
 4ème rappel 16-18 ans
 a partir de 18 ans, tous les 10 ans
Le vaccin contre l'Haemophilus
influenzae type b (Hib)

•Définition
L'Haemophilus influenzae de type b :
synonyme de bacille de Pfeiffer (1892). Bacille
agent d'infections respiratoires et de méningites
purulentes chez l'enfant.
Le vaccin contre l’Hib
• Vaccination
 à partir de 2 mois, trois injections à 1 mois
d'intervalle
 1er rappel à 16-18 mois
Le vaccin contre la tuberculose
• Définition
 La tuberculose : maladie infectieuse,
contagieuse et endémique, à tropisme
respiratoire très marqué, due à
Mycobacterium tuberculosis.
 L'introduction du bacille tuberculeux dans
l'organisme neuf est caractérisée par une
lésion histologique particulière :
Le vaccin contre la tuberculose
 le follicule tuberculeux et par des modifications
biologiques originales associant une allergie
spécifique et parfois une immunité de
surinfection.
• Vaccination
 Le BCG est utilisé sous forme de suspension de
germes vivants comme vaccin antituberculeux
par voie intradermique ou par scarifications.
Le vaccin contre la tuberculose
 dès le 1er mois : la vaccination BCG précoce
est réservée aux enfants vivant dans un milieu
à risques.
 La vaccination par le BCG est obligatoire pour
l'entrée en collectivité incluant la garde par
une assistante maternelle.
 L'épreuve tuberculinique doit être pratiquée 3
à 12 mois plus tard.
Le vaccin contre la tuberculose
 avant 6 ans, la vaccination par le BCG est
obligatoire pour l'entrée en collectivité, donc
pour l'entrée à l'école maternelle ou en
primaire.
 Epreuve tuberculinique : si la vaccination n'a
pas été pratiquée dans l'enfance, un schéma
complet en 3 injections :
Le vaccin contre la tuberculose
 les 2 premières à un mois d'intervalle,
 la 3ème 5 mois après la date de la deuxième
injection.
 Les sujets aux tests tuberculiniques négatifs,
vérifiés par IDR, seront vaccinés ou revaccinés
CALENDRIER VACCINAL DE L’ENFANT EN VIGUEUR EN RDC
VACCIN AGE

BCG ET VPO0 pour protéger Naissance


l’enfant contre la tuberculose
et la poliomyélite
VPO1,DTC-HepB-Hib1 et 6 semaines
pneumo1 pour protéger
l’enfant contre la
poliomyélite , la diphtérie , le
tétanos , la coqueluche ,
l’hépatite virale B , la
méningite et la pneumonie
VPO2,DTC-HepB-Hib2 et 10 semaines
pneumo2 pour protéger
l’enfant contre la
poliomyélite , la diphtérie , le
tétanos , la coqueluche ,
l’hépatite virale B , la
méningite et la pneumonie
CALENDRIER VACCINAL DE L’ENFANT EN VIGUEUR EN RDC

VACCCIN AGE
VPO3,DTC-HepB-Hib3 et pneumo3 pour 14 semaines
protéger l’enfant contre la poliomyélite ,
la diphtérie , le tétanos , la coqueluche ,
l’hépatite virale B , la méningite et la
pneumonie
VAA et VAR pour protéger l’enfant contre 9mois
la rougeole et la fièvre jaune
• VACCIN ANTITETANIQUE
- Cible : femme enceinte et en âge de procréer
- 1ere dose : au premier contact avec le centre
de santé
- 2eme dose : 1mois après
- 3eme dose : 6 mois après
- 4eme dose : 1 an après
- 5eme dose : 1 an après ; immunisation à vie

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