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INTRODUCTION
I-DÉFINITION
Cette maladie qui avait pratiquement disparue dans les pays industrialisés est
en recrudescence depuis quelques années. En France, la déclaration
obligatoire de la syphilis avait été supprimée en 2000, mais dès 2002 une
nouvelle surveillance a été mise en place par l'Institut National de la Veille
Sanitaire. En 2014, plus de 1000 cas ont été répertoriés et il est probable que
leur nombre réel soit supérieur. La syphilis est encore très présente dans les
pays en voie de développement.
II-REPARTITION GEOGRAPHIQUE
Les chiffres les plus élevés pour toutes les infections sexuellement
transmissibles(IST), y compris les VIH, ont été enregistrées dans la grande
région de Zurich et dans la région lémanique. Dans les centres urbains de ces
deux régions vivent de nombreuses personnes appartenant à des groupes à
risque élevé d’exposition au VIH et aux autres IST : les hommes ayant des
rapports sexuels avec des hommes et les travailleuses du sexe. Les chiffres
ont été nettement inférieurs dans les régions rurales.
II-1- CANADA
Si presque toutes les provinces et les territoires ont connu une hausse du taux
de syphilis au cours des dernières années, certaines régions du Canada ont été
beaucoup plus touchées que d’autres. En 2018, le taux global d’infection par
la syphilis au Canada était de 17,1 pour 100 000 personnes. Le Nunavut, le
Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest et l’Alberta ont tous rapporté des
taux de syphilis supérieurs à la moyenne nationale. Les données publiées
depuis la publication de ce rapport de l’ASPC montrent qu’en 2019, le taux
global de syphilis au Canada était de 21,4 pour 100 000 personnes, et que les
Territoires du Nord-Ouest, le Nunavut, l’Alberta, le Manitoba et la
Saskatchewan avaient des taux supérieurs à la moyenne nationale.
II-2-ETATS-UNIS
Entre 2015 et 2019, les cas de MST rapportés ont augmenté de 30 %. Mais le
plus impressionnant peut-être concerne les nouveau-nés. Le nombre d’enfants
nés avec une syphilis congénitale – transmise par la mère – a quasiment
augmenté de 400 % durant cette période. Pourtant, il n’y a pas si longtemps,
cette maladie semblait avoir quasiment disparu du pays.
II-3-FRANCE
La majorité des personnes testées pour la syphilis sont des femmes (68 %), en
raison du dépistage obligatoire au cours de la grossesse. En 2020, tous sexes
confondus, environ 2 500 cas de syphilis ont été diagnostiqués dans les
CeGIDD, en diminution de 18 % par rapport à 2019. Le taux de positivité est
plus élevé chez les personnes Trans et les HSH que chez les hommes
hétérosexuels ou les femmes hétérosexuelles. Les conclusions de l'OMS
portent sur les chiffres mondiaux de 2016 pour les femmes et les hommes âgés
de 15 à 49 ans.
III-MODE DE TRANSMISSION
La transmission par voie sexuelle peut avoir lieu même sans pénétration,
orgasme ou éjaculation.
La syphilis peut aussi se transmettre par contact par le sang lors du partage de
matériel de préparation, d’injection ou d’inhalation de drogues. Ce mode de
transmission est toutefois beaucoup plus rare que la transmission par voie
sexuelle.
Une mère infectée peut également transmettre la syphilis à son bébé pendant
sa grossesse ou au moment de l’accouchement.
IV-CYCLE EVOLUTIF
Période d'incubation
Période primaire
Chez la femme, le chancre génital n'est pas dépisté dans 95 p. 100 des cas,
d'où les difficultés de l'éradication de l'infection syphilitique.
Enfin, aussi bien chez l'homme que chez la femme, les chancres de
l'amygdale, de la langue et des lèvres ne sont pas exceptionnels.
Période secondaire
Cette période, simulant un grand nombre d'affections, donne lieu à des erreurs
de diagnostic. Il n'est donc pas inutile de rappeler ses signes cliniques :
V-SYMPTÔMES DE LA SYPHILIS
Les symptômes sont variables selon les individus. Les signes peuvent très bien
être confondus avec ceux de nombreuses autres maladies, d'où le surnom de
"grande simulatrice" pour la syphilis. Il existe quatre stades d'évolution de la
maladie : stade primaire, secondaire, de latence et tertiaire.
VI-DIAGNOSTIC
VII-TRAITEMENT DE LA SYPHILIS
Il n'existe pas de vaccin contre la syphilis. Pendant les deux premiers stades,
le traitement consiste en une injection en prise unique d'antibiotiques à base
de pénicilline. Cela fonctionne très bien et le patient est guéri. En revanche,
rien n'empêche une réinfection, en cas de rapport non protégé. Pour les stades
plus avancés (infection depuis plus d'un an), le même antibiotique est utilisé
sur une durée plus longue : une injection par semaine, pendant trois semaines.
VIII-PROPHYLAXIE
La personne doit avoir des rapports sexuels protégés (y compris pour une
fellation) quand le partenaire sexuel n'est pas sûr. Le préservatif est une
protection importante et indispensable mais pas complète car un baiser
profond peut aussi être contagieux. Un dépistage régulier est conseillé pour
les personnes aux partenaires sexuels multiples. Un dépistage gratuit est
possible dans les centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG). Si le
résultat est positif, la personne infectée dit prévenir tous ses ex-partenaires,
même lointains pour les inciter à faire un dépistage de la syphilis.
IX-CONCLUSION