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COURS IST/SIDA
ESS/UCAC
LSF 1 ET 2
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COURS IST/SIDA Mme NGO BILONG Cible : sage-femme I et II, 2022
I- Généralités :
La santé sexuelle, tout comme celle du corps et de l’esprit s’entretient tout au long de la vie. Elle est aussi
importante pour soi que pour son, sa ou ses partenaires.
Engager son corps dans une relation peut être source de plaisir mais aussi avoir des conséquences non
désirées .Toutes les personnes ayant une sexualité active sont donc à risque de contracter une IST.
Il existe plusieurs infections sexuellement transmissibles. La plupart d’entre elles se soignent facilement
mais, non traitées, elles peuvent entraîner de graves complications. C’est pourquoi il est important de se
protéger lors des rapports sexuels, de se faire dépister et de les traiter si besoin. Les IST peuvent augmenter
le risque de transmission du VIH. Certaines IST telles que l’infection à VIH ou à VHB peuvent mettre en
jeu le pronostic vital.. Les conséquences sont plus graves chez la femme en générale et chez la femme
enceinte en particulier. Les enfants ne sont pas épargnés par ces infections. La sage- femme doit par
conséquent être très vigilante.
II- Objectif général :
Á la fin de cet enseignement, l’étudiant sage-femme doit être capable de reconnaitre et assurer la prise en
charge promotionnelle, thérapeutique et préventive des patients en matière des IST / Sida (syphilis, chancre
mou, la donovanose, les végétations ou crêtes de coq, l’herpès génital, la gonococcie les chlamidioses, les
candidoses urogénitales, la trichomonase, L’hépatite B, le VIH et le Sida…., tout malade souffrant des
infections sexuellement transmissibles /Sida.
10. Assurer la prise en charge promotionnelle, thérapeutique et préventive des patients en matière des
IST
IV-Contenu du Cours :
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Définition des IST/SIDA
Epidémiologie des IST/SIDA
Agents en cause
Signes ou symptômes cliniques des IST /SIDA chez l’adulte et chez l’enfant
Modes de transmission, facteurs favorisant et facteurs de risque
Méthodes de diagnostic des IST/SIDA : identification des syndromes IST/SIDA
Les infections opportunistes
Interactions IST/VIH
Principes fondamentaux de l’examen syndromique
Complications et séquelles des IST non traitées
Prise en charge des IST/SIDA
Prévention des IST/SIDA
Éducation et conseils en matière des IST/SIDA
IV-1. Définition :
Les IST (Infections Sexuellement Transmissibles) se transmettent principalement lors de relations sexuelles
: pénétration vaginale et anale, fellation, cunnilingus, anulingus, caresse/masturbation sexe contre sexe ou
oro-génital. Parfois, un simple contact entre muqueuses peut aussi être à l'origine d'une infection par une
IST. Certaines IST se transmettent aussi lors du baiser.
Une personne peut ignorer le fait d’être infectée. Tout le monde est donc concerné et doit tenir un rôle
important pour les éviter ou empêcher leur diffusion. Toutes les personnes ayant des rapports sexuels sont
susceptibles de contracter une infection. La majorité des IST peuvent aujourd’hui être traitées et même
guéries.
Il n'existe pas de chiffre précis des IST dans le monde. dans la mesure où toutes les IST ne sont pas à
déclaration obligatoire et que même s’il l’était, moins d'une IST à déclaration obligatoire sur 10 ne serait
déclarée. D'autre part les critères de diagnostic ne sont pas toujours univoques. Ainsi parfois en l'absence de
germe identifié on se réfère aux marqueurs indirects tels que les grossesses extra-utérines ou de stérilités.
D’après l’OMS, on estime l'incidence annuelle mondiale à 330 millions de cas d’IST, avec de grande
variation suivant les pays. Chaque jour, plus d’un million de personnes dans le monde contractent une
infection sexuellement transmissible (IST). Plus de 500 millions de personnes sont atteintes du virus
responsable de l’herpès génital (HSV2).Plus de 290 millions de femmes souffrent d’une infection à
papillomavirus humain (VPH).Plus de 900 000 femmes enceintes ont été infectées par la syphilis en 2012,
ce qui a provoqué des complications dans 350 000 cas pouvant aller jusqu’à des décès à la naissance.
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Les pays en développement payent généralement le plus lourd tribut. En effet, La grande prévalence des
IST dans les pays en développement est dix fois plus élevée en moyenne que dans le monde occidental.
Les IST sont des infections provoquées par des microbes (virus, bactéries. ou des parasites...).
Les bactéries.
Les virus.
Le virus du SIDA, il est présent dans les sécrétions sexuelles (sperme et sécrétions vaginales).le sang
Les parasites
Les morpions
La gale ex : l’ascabiose
IV-4. SIGNES OU SYMPTOMES CLINIQUES DES IST /SIDA CHEZ L’ADULTE ET CHEZ
L’ENFANT
Dans la majorité des cas, les infections sexuellement transmissibles sont asymptomatiques ou
s’accompagnent de symptômes bénins qui ne sont pas reconnus comme ceux d’une IST. Lorsque les signes
d’une infection apparaissent, ils peuvent être discrets. Ils peuvent apparaître et disparaître dans les jours qui
viennent sans pour autant être guéris.
Les signes ou symptômes apparaissent le plus souvent sur les organes génitaux mais aussi autour de l’anus,
la bouche ou sur d’autres parties du corps. Ils peuvent parfois être associés à une IST... ou parfois être
d’autres signes n’ayant aucun lien avec elles.
CHEZ LA FEMME
Signes fonctionnels :
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Les leucorrhées ou « pertes blanches ». Ne sont pas toujours un signe d’infection. C’est une production
normale du corps pour lubrifier le vagin. Plus ou moins abondantes, épaisses et transparentes selon les
personnes et les périodes de la vie. Leur ressenti est très variable. Un tiers des patientes présentant des
leucorrhées ne s'en plaignent pas.
Lorsqu’elles deviennent anormales, C’est un signe très fréquent dans les infections vulvovaginales. En effet
les pertes anormales sont plus abondantes que d’habitude, colorées, ne sentent pas bon, s’accompagnent de
brûlures ou de démangeaisons.
Le prurit : Évoque le plus souvent une vulvovaginite mais ne doit pas faire ignorer un problème
dermatologique.
Les brûlures Parfois intenses, elles signent une altération des muqueuses vulvovaginales et sont
responsables de dyspareunies
Les métrorragies : Elles signent une atteinte du col, de l'endomètre ou des trompes.
Les douleurs pelviennes : C’est le symptôme le plus constant dans les salpingites, elles peuvent être
associées à des dyspareunies et des dysménorrhées.
Les dyspareunies : Les douleurs ou les brûlures vaginales pendant ou après des rapports sexuels.
D’intromission, elles évoquent une pathologie vulvovaginale, alors que profondes, elles orientent vers une
pathologie du haut appareil (utérus, trompe, ovaire).
Les signes urinaires : La plupart des infections urinaires ou cystites ne sont pas liées à une IST mais leur
survenue peut être favorisée par les rapports sexuels. Les cystites sont souvent récidivantes. Des brûlures
mictionnelles, en dehors d'une infection urinaire, doivent faire évoquer une vulvite. Une pyurie avec urines
stériles peut orienter vers une urétrite à gonocoques, à chlamydiae ou au trichomonas.
Ulcérations (ou plaies). Elles mettent la muqueuse à vif et provoquent dans la plupart des cas des
picotements ou des brûlures.
Verrues (papillomavirus humain), ne font pas mal et peuvent s’étendre jusqu’à l’anus.
La fièvre : Elle signe une atteinte du haut appareil génital mais n'est présente que dans moins d'une
salpingite sur deux.
Signes physiques
À l'inspection de la région vulvaire, on recherche des pertes anormales, une rougeur vulvaire, l'existence
de vésicule, d'ulcération.
À l'examen au spéculum, on visualisera les éventuelles leucorrhées, l'aspect du col révèle une exo cervicite
ou endo cervicite, de la glaire ; les prélèvements bactériologiques seront faits à ce moment de l'examen.
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Les touchers vaginaux rechercheront un utérus augmenté de volume, douloureux à la palpation, mou
(évoquant une endométrite) et/ou douloureux à la mobilisation avec des culs-de-sac empâtés (orientant vers
une pathologie annexielles infectieuses : annexite).
Signes articulaires : polymorphes, non spécifiques, ils peuvent représenter des complications d'infections
gynécologiques comme la gonococcie ou la syphilis secondaire mais également être réactionnels à une
infection génitale comme dans les infections à chlamydia trachomatis
CHEZ l’HOMME
Brûlures urinaires. Contrairement aux femmes, les brûlures urinaires sont le plus souvent chez les
hommes, causées par une IST.
Un écoulement urétral anormal. Il peut témoigner d’une IST et ne doit jamais être négligé. Il peut être
observé en dehors de la miction, souvent le matin et ne fait pas mal. Il est souvent minime (taches dans les
sous-vêtements).
Lésions du Pénis et/ou gland : il s’agit des petites ulcérations (ou plaies). Elles mettent la muqueuse à vif et
provoquent dans la plupart des cas des picotements ou des brûlures.
Verrues (voir papillomavirus humain). Ne font pas mal et peuvent s’étendre jusqu’à l’anus.
Des picotements du conduit.
Des douleurs : pendant ou après les rapports, des douleurs dans les bourses et dans les testicules, des
douleurs dans le bas-ventre enfin des douleurs ou une gêne à l’éjaculation.
Les signes en rapport avec une infection de la prostate ou des testicules
De la fièvre.
Tous ces symptômes ne sont pas toujours causés par une IST mais, quels que soient les signes d’alerte,
consulter un médecin permettra d’établir le diagnostic et de prendre un traitement adapté.
Ophtalmie purulente
Symptômes
Ils peuvent apparaître 2 à 4 semaines après la contamination (parfois, il n'y en a pas du tout) puis ils
disparaissent, laissant place à une infection chronique (c'est-à-dire qui persiste dans le temps, pour laquelle il
faut un traitement très long ou dont on ne sait se débarrasser) :
o Fièvre
o Diarrhée
o Eruption cutanée (plaques avec des petits boutons, apparaissant sur le corps)
o Fatigue
o Apparition de ganglions ou augmentation de leur taille
o Douleurs musculaires
Les premières semaines après l'infection, la charge virale est très élevée et donc le risque de
transmission l'est également. Plus la charge virale est élevée, plus on est contaminant. La charge
virale est la mesure de la quantité de VIH présente dans le sang d'une personne séropositive.
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Les symptômes peuvent passer inaperçus alors qu'on a été infecté. On peut cependant transmettre le
VIH. Il faut donc se protéger et protéger son/sa/ses partenaire(s) après une prise de risque.
Dépistage : par prise de sang : la plupart des tests proposés permettent de détecter la présence du
virus avec certitude 6 semaines après la prise de risque.
Il existe aussi des tests de dépistage à résultats rapides, ainsi que des autotests (à partir de novembre
2016) qui peuvent être faits par prélèvement de sang au bout du doigt ou de salive dans la bouche.
Leur avantage réside dans le fait que les résultats sont connus dans les minutes suivant le
prélèvement.
NB : attendre 3 mois après la prise de risque pour qu'ils soient totalement fiables. De plus, si le test
est réactif, il doit immédiatement être confirmé par un test avec une prise de sang.
Modes de transmission spécifiques
Transmission par le sperme, les sécrétions vaginales, le liquide séminal (pénétration vaginale et
anale sans préservatif, fellation sans préservatif)
Transmission par le sang (plaie ouverte, partage de seringues ou de matériel de sniff, sang des
règles)
Transmission de la mère à l’enfant (pendant la grossesse, pendant l’accouchement, pendant
l’allaitement)
Traitement
Il n’existe pas de traitement pour guérir, mais il existe des traitements à long terme qui ralentissent
l'évolution de la maladie, ce sont les trithérapies qui ont pour effet d'empêcher ou de retarder
l'apparition du stade sida, en bloquant la multiplication du virus.
le traitement post exposition (TPE). C'est un traitement d’urgence préventif qui peut réduire
fortement les risques de contamination au VIH/Sida, après une relation sexuelle à risque, une rupture
ou un glissement de préservatif, un partage de seringue ou de matériel tranchant. Se rendre, dans un
Centre de référence sida.
La prescription se fait après un entretien avec le médecin .Ce traitement doit être pris le plus
rapidement possible et au plus tard, dans les 72h après la prise de risque (idéalement dans les 48h).
Il s’agit d’un traitement lourd qui doit être pris durant 4 semaines, avec un suivi médical et des prises
de sang repartis sur une période de 3 mois.
NB : son efficacité́ n’a pas encore été démontrée formellement.
Modes de protection
Le préservatif : l'utilisation du préservatif masculin ou féminin reste un moyen efficace, accessible
et répandu pour se protéger du VIH.
Matériel à usage unique en cas d'injection ou autre soin.
Ne pas partager le nécessaire de toilette tel que (rasoir, brosse à dents, coupe-ongles).
Les femmes enceintes séropositives doivent prendre un traitement spécifique pour réduire à moins
de 2% le risque de transmission du VIH à leur enfant.
Les traitements antirétroviraux (trithérapies), lorsqu’ils sont pris de manière efficace, ils
permettent de réduire la charge virale de la personne séropositive jusqu'à devenir indétectable. Ainsi,
à côté du préservatif, le traitement est désormais aussi considéré comme un outil de prévention.
Dépistage régulier le préservatif et le dépistage restent le socle de la prévention du VIH et des autres
IST.
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IV-6.2. LA GONORRHEE /LA GONOCOCCIE/ BLENNORRAGIE,
Symptômes : peuvent apparaître entre 2 à 7 jours après après le rapport sexuel contaminant et entrainent :
Asymptomatique chez la femme lors des infections génitales basses ; le diagnostic est souvent
évoqué chez une patiente dont le partenaire se plaint de brûlures urinaires.
La gonorrhée peut également donner une infection de la gorge ou du rectum avec douleur,
écoulement de pus, ténesme et constipation.
Contacts sexuels non protégés : pénétration vaginale, anale, fellation, cunnilingus, anulingus, caresses
sexuelles.
DEPISTAGE
Le diagnostic est posé après analyse au laboratoire d’un prélèvement local de l'écoulement sur prélèvement
d'end col ou prélèvement urétral permettent de faire le diagnostic d'infection à gonocoque.
Il y’a possibilité de dépistage sur base d'un premier jet urinaire (urine du matin, ne pas avoir uriné dans les
deux heures qui précèdent).
TRAITEMENT
On note des cas de résistances par rapport à ces antibiotiques dans la mesure où il y’a beaucoup l’autonome.
Complications :
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Non traitée, il y’a risque d'infection des testicules, de la prostate, de l'utérus, des trompes, des ovaires,
stérilité, arthrite.
PREVENTION
IV-6.3. LA SYPHILIS.
Symptômes :
Elle est parfois asymptomatique. Certaines personnes développent des symptômes tandis que d’autres n’en
font pas.
L’infection se développe en trois stades et les symptômes sont différents à chaque stade.
Apparition possible d’un chancre (petite plaie indolore) sur la peau ou les muqueuses (pénis, gland,
testicules, clitoris, vagin, anus, tétons, rectum, lèvres, bouche, gorge) ; Par la suite, elle peut entraîner
des éruptions sur la peau et les muqueuses.
Le chancre disparaîtra sans traitement après 3 à 6 semaines. L'éruption est indolore, ne démange pas et ne
brûle pas. Les premiers signes de syphilis apparaissent deux à quatre semaines après le rapport sexuel
contaminant.
2ème stade : parfois apparaissant de façon simultanée au chancre, mais peuvent apparaître plusieurs
années après le contact infectant.
Eruptions cutanées (poitrine, dos, et de façon caractéristique : paumes des mains et plantes des pieds,
zone génitale), Possibles douleurs articulaires et musculaires, fièvre et/ou perte de cheveux en plaques. Ces
symptômes disparaissent même sans traitement mais l’infection reste présente (syphilis latente).
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Lésions sévères des organes vitaux et du système nerveux (cœur, cerveau, yeux et os)
Neurosyphilis : la bactérie peut envahir le système nerveux central et entraîner une méningite, des atteintes
oculaires et des atteintes de l’audition. Cette complication est plus fréquente chez les personnes vivant avec
le VIH.
Dépistage
Il existe des tests sanguins classiques : prise de sang dont le résultat est connu une semaine plus tard ou des
tests sanguins rapides (goutte de sang prise au bout du doigt dont le résultat est connu 20 minutes plus tard).
Traitement
Sans traitement, elle peut entraîner des complications importantes telles que l’atteinte du cerveau, des
nerfs, du cœur, des artères et des yeux. Une femme enceinte infectée non traitée peut transmettre l'infection à
son nouveau-né.
Mode de protection
Syphilis et VIH
La syphilis cause des lésions (chancres) et des rougeurs (éruptions cutanées), et il est donc plus facile d’être
infecté par le VIH lors de relations sexuelles. Le risque d’infection augmente de trois à quatre fois lorsque le
partenaire sexuel est à la fois infecté avec la syphilis et séropositif.
Lorsque le partenaire est séropositif et a la syphilis, cela peut augmenter sa charge virale. Le virus (VIH)
tend également à se concentrer dans les chancres, d’où le risque de transmission du VIH. De plus, l’infection
de la syphilis peut se développer plus rapidement dans un contexte de VIH+, mais aussi prendre plus de
temps à être traité et à être guéri.
Symptômes
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Caractérisée par l’apparition sur la verge ou sur la vulve d’un chancre sous forme d’une élevure rougeâtre
et douloureuse et qui s’ulcère rapidement, et se borde d’un liséré jaune et rouge. La lésion est de taille
variable. Elle se complique d’une infection douloureuse de ganglions qui se fistulisent et provoquent des
abcès en l’absence du traitement. Touche essentiellement l’aine gauche.
Signes cliniques
Chez l'homme
Urétrite symptomatique, épididymite et prostatite sont les atteintes habituelles. Les signes rencontrés sont les
brûlures urinaires, les dysuries, hématuries, des écoulements purulents au niveau du méat, douleurs
éjaculatoires, douleurs scrotales et ténesme rectal.
Au toucher rectal, on note une prostate augmentée de volume et douloureuse. A la palpation scrotale
trouve un cordon épididymaire douloureux.
Chez la femme
Souvent asymptomatique (dans 40 à 60 % des cas) on doit l'évoquer et rechercher le gonocoque devant des
leucorrhées jaunes, verdâtres, purulentes surtout si elles sont associées à une urétrite ou une skénite. L'aspect
au spéculum est celui d'une endo cervicite purulente.
L'infection ascendante sera responsable d'une endométrite et une salpingite qui est le plus souvent aiguë
avec fièvre, douleurs pelviennes, leucorrhées purulentes. Le gonocoque représente encore 10 % des
salpingites aiguës.
L'évolution se fait vers le pyosalpinx ou l'abcès tubo-ovarien et vers la périhépatite. Les séquelles seront des
adhérences avec stérilité tubaire.
Chez le nouveau-né
On ne voit plus les conjonctivites purulentes néonatales à gonocoque depuis l'utilisation systématique
d'instillation à la naissance d'un antibiotique en collyre.
Dépistage :
Traitement
Le traitement de première intention utilise une céphalosporine (de 3e génération en traitement minute
(Rocéphine, 500 mg Intra Musculaire) ou une fluoroquinolone (Oflocet, 400 mg per os).
On assiste depuis quelques années à une augmentation des résistances du germe à la pénicilline et aux
cyclines.
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IV-6.5. DONOVANOSE ou GRANULOME INGUINAL
La donovanose est une maladie bactérienne, sexuellement transmissible, à focalisation sexuelle, inguinale,
péri-anale et parfois buccale, qui s’observe essentiellement en zone intertropicale. Dans les pays tropicaux et
subtropicaux.
On note une épidémiologie importante en Afrique du Sud, dans la partie nord de l’Amérique du Sud, aux
Caraïbes, en Inde, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Vietnam notamment.
Agent causal
Également appelée donovanose ou granulome vénérien, elle est causée par la bactérie Klebsiella
granulomatis (ou Calymmatobacterium granulomatis).
SIGNES POSSIBLES
Étant donné qu’elle se transmet par des rapports sexuels, elle touche non seulement l’aine qui le siège de
l’affection, mais également la partie génitale, anale et buccale même si ce dernier cas reste rare.
De petits nodules (grosseur anormale de forme arrondie), indolores apparaissent environ 10 à 40 jours après
la contamination. Plus tard, les nodules éclatent, aboutissant à la création des plaies tissulaires ouvertes et
suintantes.
L’infection se propage et en l’absence de traitement l’infection continue à détruire les tissus. Les lésions
apparaissent dans les régions de contact sexuel généralement sur le pénis, les lèvres vulvaires, ou l’anus.
Elles peuvent atteindre parfois la paroi du vagin ou du col de l’utérus peuvent être le siège de lésions.
Cette maladie est parfois confondue avec la syphilis en raison de la similarité de ses symptômes. Ces deux
MST se manifestent effectivement par des ulcères génitaux indolores. Néanmoins, dans le cas de la
donovanose, les tissus internes et externes infectés sont totalement détruits, provoquant des écoulements de
sang et de mucus. En même temps, il n’est pas rare que d’autres microbes pathogènes pénètrent facilement
dans l’organisme par la suite, provoquant ainsi de graves surinfections.
Quoi qu’il en soit, une à douze semaines après que la bactérie ait pénétré dans l’organisme, de petites
rougeurs non douloureuses apparaissent au niveau de l’aine. Elles se transformeront progressivement en
nodules rouges, puis en ulcères qui éclatent et qui dégagent du pus et du sang. L’infection se développe alors
rapidement faisant apparaitre d’autres tuméfactions sur les parties les plus touchées durant un rapport sexuel.
Chez l’homme, elles apparaissent sur le gland de son appareil génital, le prépuce, la bourse du pénis, ainsi
que le sillon balano-préputial. Chez la femme, elles se manifestent au niveau du vagin, de la vulve, des
lèvres, mais également sur les fesses et l’anus. Dans certains cas, l’incubation peut apparaitre au niveau de la
bouche et du visage, mais cela reste rare.
TRANSMISSION
Les rapports sexuels oraux, vaginaux ou anaux quel qu’il soit uniquement au contact des lésions
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DIAGNOSTIC
Toutefois, il peut être nécessaire de prélever un fragment de tissu afin d’effectuer un diagnostic de certitude
de la maladie. On vérifiera qu’il n’y a pas de syphilis associée avec examen spécifique et on contrôlera la
sérologie de l’infection par le VIH.
TRAITEMENT
Le traitement standard comporte trois semaines de prise d’antibiotiques. le médecin administre des
antibiotiques par voie orale de la famille des cyclines ou des macrolides L’infection commence à régresser
après une semaine de traitement ; toutefois, le traitement doit être poursuivi jusqu’à son terme afin de
minimiser les risques de rechute.
Exemple :
Outre l’antibiothérapie, les traitements en intraveineuse ou intramusculaire (IM) sont une autre alternative.
Parmi les produits médicaments injectables, il y a le Streptomycine (2g par jour pendant cinq jours) ou le
ceftriaxone (1g par jour pendant 14 jours).
Dans tous les cas, l’état du malade peut nettement s’améliorer une semaine après le début du traitement. Il
devra toutefois continuer le traitement jusqu’au bout afin d’éliminer complètement la bactérie et éviter les
récidives, voire les complications. Son partenaire sexuel devra également suivre le même traitement pour
éviter toute nouvelle contamination.
Lorsqu’il n’est pas bien, voire pas du tout traité, le granulome inguinal s’attaque aux tissus, cause des
hémorragies suite aux nombreuses lésions et laisse par la suite d’importantes cicatrices. Les complications
possibles entraînent un processus de cancérisation, une dégénérescence néoplasique, différentes maladies
hépatiques, osseuses ou articulaires.
Mesures de prévention
En tant que MST, il existe des mesures préventives efficaces pour l’éviter, en premier l’information quasi
constante des personnes à risques. Il faudra les apprendre à changer leurs comportements sexuels en
commençant par se protéger à chaque rapport intime et faire des choix sains comme n’avoir qu’un seul
partenaire.
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Par ailleurs, aux moindres symptômes ou changements d’état de santé, il faudra se rendre immédiatement
chez un médecin pour diagnostiquer et traiter la maladie. En cas de granulome inguinal, le partenaire sexuel
devra également se faire examiner, soigner et conseiller.
Ce sont de Petites verrues indolores, sur les organes génitaux vulve, verge, anus et sur la peau autour de ces
organes ce sont des boursouflures ayant un aspect de chou-fleur. Épidémiologie
Elle varie en fonction de l'âge : 25 à 50 % chez les femmes de moins de 25 ans et 5 à 15 % chez celles de
plus de 35 ans. La coïnfection par plusieurs génotypes est observée dans 20 à 40 % des cas.
Ces infections sont transitoires, régressant dans 60 à 90 % des cas selon l'immunité naturelle des patientes,
dans un délai de 8 à 14 mois. L'importance de la charge virale et la persistance du virus oncogène sont des
facteurs d'évolution vers une lésion précancéreuse et cancéreuse du col de l'utérus.
Il existe d'autre types (souches) du virus HPV pouvant être à l'origine du cancer du col de l'utérus (ou de
l'anus).
LE DEPISTAGE
Le dépistage peut se faire par frottis et dans certains cas, des lésions précancéreuses peuvent être détectées.
L'infection à la souche HPV à l'origine du cancer du col de l'utérus est asymptomatique dans la majorité
des cas. Il faut donc se protéger et protéger son/sa/ses partenaire(s) après une prise de risque.
Symptômes
Dépistage
Examen médical et frottis du col de l'utérus (frottis de dépistage tous les 2 ans), à renouveler après le
traitement car il y a un risque de récidive.
Vaccin, recommandé pour les jeunes filles avant le premier rapport sexuel.
Eviter tout contact de la bouche et des doigts avec les lésions.
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Préservatif si pénétration, tout en évitant tout contact avec les lésions.
TRAITEMENT
Les condylomes, ou verrues génitales, sont souvent difficiles à éradiquer. Le traitement local doit être repris
plusieurs fois. Très souvent les verrues vont régresser. Dans le cas contraire, une intervention chirurgicale
sera nécessaire pour éviter le cancer. Un bon suivi gynécologique est donc essentiel.
En l'absence de traitement, la principale complication est le cancer du col de l'utérus.
PREVENTION
Le frottis du col de l'utérus doit être fait régulièrement (tous les trois ans). Il permet de dépister précocement
les lésions précancéreuses ou les cancers du col de l'utérus et, donc, de les traiter rapidement.
COMPLICATION :
Après le cancer du col de l’utérus, La seconde complication est la transmission du virus à l'enfant lors de
l'accouchement.
Symptômes
Vésicules (cloches) remplies de liquide puis boutons, sur les organes génitaux ou l'anus. Douleur souvent
importante.
Les symptômes peuvent apparaître plusieurs années après qu'on ait été infecté. Il faut
donc se protéger et protéger son/sa/ses partenaire(s) après une prise de risque.
Rapport sexuel : par contact direct avec les vésicules* présentes au niveau de la vulve*, du pénis ou
de l'anus ou par les sécrétions provenant du col utérin, du vagin, de l'urètre*, de l'anus.
Si herpès buccal (bouton de fièvre) : transmission possible mais peu fréquente de la bouche à la
vulve, au pénis ou à l'anus.
Par transmission de la mère à l'enfant.
Dépistage
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Crèmes ou traitements antiviraux appropriés qui permettent de soulager et de freiner les récidives,
mais pas de guérir. On reste porteur à vie. La maladie évolue souvent par poussées (provoquées par
la fatigue, le stress, l'exposition au soleil, l'immunodépression, ...)
Mode de protection
Préservatif (protection réelle mais pas totale)
* Frottis : prélèvement médical sans douleur d'un liquide ou de cellules de l'organisme en vue d'un
examen microscopique.
* Vésicule : dans le cadre de l'herpès génital, boutons de petite taille
* Vulve : l'ensemble des organes génitaux externes de la femme.
* Urètre : le canal de sortie de la vessie.
IV-6.8. LA CHLAMYDIASE/CHLAMYDIOSE
La chlamydiose est une infection bactérienne Causée par le chlamydia Trachomatis. Il est transmis
sexuellement . Elle concerne tant les personnes homosexuelles qu'hétérosexuelles. Tout comme le
gonocoque, il a un tropisme pour les cellules du col utérin. L'infection est le plus souvent latente ou donnant
lieu à une cervicite modérée. Elle se répand lors des changements de partenaire, dans les années qui suivent
les premiers rapports sexuels, c'est donc chez les jeunes de moins de 25 ans qu'elle est la plus fréquente. Des
recherches ont montré en France une fréquence de prés de 20 % chez les moins de 20 ans, 10 % de 20 à 25
ans, 5 %. C’est l'IST la plus fréquemment diagnostiquée en Belgique
Symptômes
Dans la majorité des cas, il n’y a pas de symptômes visibles. Cependant, des brûlures ou des
écoulements apparaissent parfois au niveau du pénis, de la vulve ou de l'anus.
Des Rougeurs des muqueuses (gorge, vagin, méat urinaire, anus)
Une sensation douloureuse de brûlure au moment d'uriner
La chlamydiose peut également provoquer une infection de la gorge (avec une pharyngite ou absence
de symptômes) ou du rectum (avec douleur ou sans symptôme), écoulement de pus, ténesme (tension
douloureuse au niveau de l'anus et du col de la vessie) et constipation
Ces signes peuvent s'accompagner de fièvre et de douleurs au niveau du bas-ventre et survenir une à deux
semaines après le rapport sexuel contaminant.
LE DIAGNOSTIC
Le diagnostic est confirmé par l'analyse de prélèvements. Ces prélèvements peuvent être réalisés dans le
vagin ou sur l'endocol de l'utérus chez la femme, sur l'urètre chez l'homme ou sur un simple jet d'urine chez
l'homme comme chez la femme.
Traitement
Bien traitée, elle guérit sans difficulté. Toutefois, les récidives sont fréquentes dans les premiers mois.
Non traitée, elle peut être responsable de stérilité et de grossesses extra-utérines en raison des lésions de la
trompe de Fallope qu'elle provoque.
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L'enfant peut être contaminé lors de l'accouchement, si la mère est infectée.
Contact sexuel non protégé : pénétration vaginale, anale, fellation, cunnilingus, anulingus, caresses
sexuelles.
Dépistage
Possibilité de dépistage sur base d'un premier jet urinaire (urine du matin, ne pas avoir uriné dans les deux
heures qui précèdent)
Si on a pris un risque, il est très important de faire un test de dépistage, étant donné que la chlamydiose est
très souvent asymptomatique, et que non traitée, elle peut être une cause de stérilité chez les femmes, mais
aussi d'infection des testicules, de l'utérus, des trompes, ou encore d’arthrite, ou de conjonctivite.
Traitement
Antibiotiques appropriés (le traitement ne protège pas contre une nouvelle infection).
Mode de protection
Préservatif
Fatigue,
Douleurs musculaires et articulaires,
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Fièvre, maux de tête,
Nausées,
Diarrhées,
Urines plus foncées,
Teint jaune
Ensuite, ils disparaissent, pouvant laisser place à une hépatite chronique (dans 5 à 10% des cas pour
l'hépatite B) avec un risque d'évolution vers la cirrhose* et le cancer du foie.
Les symptômes ne sont pas systématiques ou peuvent passer inaperçus alors qu'on a été infecté.
Traitement :
On peut guérir sans traitement
Hépatite B : environ 90% des personnes infectées vont s’en débarrasser naturellement avant le stade de
maladie chronique. En cas d'hépatite chronique, il existe des traitements appropriés pour inactiver le
virus. Guérison totale rare. Il existe un vaccin pour une protection à vie.
On peut aussi devenir porteur à vie.
Un suivi médical est indispensable. Association d’interféron et d’un antiviral
Dans 80% des cas, une hépatite B guérit toute seule et ne laisse aucune séquelle Dans 20% des cas,
l’hépatite devient chronique. Le virus continue à détruire le foie et peut entraîner, à long terme, une cirrhose
ou un cancer du foie
Prevention :
Possibilité de se faire vacciner : Une vaccination très efficace existe et protège toute la vie. Vaccin contre
l’hépatite B (combiné à celui de l’hépatite A) en 3, voire 4 injections, gratuit pour les nourrissons.
Utilisation de matériel propre en cas d'injection.
Préservatif
Ne pas partager le matériel de toilette (brosse à dents, rasoir, coupe-ongles). Cette précaution est
importante étant donné que le virus de l'hépatite, contrairement au VIH, est très résistant à l'air libre,
jusqu'à plusieurs semaines.
L’hépatite C
Transmission :
Hépatite C :
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Le virus est transmis par :
Le sang. La contamination se fait le plus souvent par le partage de seringue et de matériel de sniff
et
Lors de rapports sexuels avec contact du sang ou des muqueuses blessées,
Plus rarement (5% des cas) de la mère à l'enfant.
Attention, ce virus reste actif plusieurs jours à l'air libre, voire plusieurs semaines dans certaines
conditions.
Ensuite, ils disparaissent, pouvant laisser place à une hépatite chronique (dans près de 80% des cas
d'infections pour l'hépatite C
Sanguine principalement : (partage de seringues ou de matériels utilisés pour l’injection et l’inhalation de
drogues) Sexuelle : en cas de présence importante de sang
Signes possibles :
Aucun symptôme direct après une transmission Si l’hépatite devient chronique : signes marquants :
o Altération du foie
o Fatigue intense
Traitement :
Hépatite C : il n'existe toujours pas de vaccin à l'heure actuelle. Mais des molécules développées
récemment permettent une guérison totale. Pour le moment, le coût de ces molécules est très élevé et
seules des personnes à un stade avancé de la maladie peuvent en bénéficier.
Association d’interféron et d’un antiviral
Le traitement permet la guérison dans deux cas sur trois mais n’empêche pas de se contaminer à nouveau.
Ce traitement est lourd et dure de trois à six mois
Non traitée, l’hépatite C évolue dans 80% des cas vers une infection chronique qui peut se compliquer
d’une cirrhose ou d’un cancer du foie
Traitement préventif :
En cas d’usage de drogue, ne pas partager le matériel d’injection ou d’inhalation Ne pas utiliser le matériel
de toilette (rasoir, brosse à dents…) d’une personne porteuse du VHC
Autres moyens de prévention
Vaccin
L'HEPATITE A
L’hépatite A n'est pas une IST
Transmission
Entérale (aliments, eau souillés), en particulier dans certains pays lointains (se renseigner avant un
voyage)
Voie sexuelle : en cas de relations bucco-anales (bouche-anus)
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Signes possibles :
Souvent : aucun
Parfois :
Une « jaunisse » : la peau, les yeux et les urines deviennent jaune foncé alors que les selles se décolorent.
Ces signes s’accompagnent de fièvre et d’une grande fatigue
Diagnostic :
Prise de sang
Traitement Préventif :
Règles hygiéno-diététiques (lavage des mains et des aliments)
Vaccin contre l’hépatite B (combiné à celui de l’hépatite A) en 3, voire 4 injections, gratuit pour les
nourrissons.
Utilisation de matériel propre en cas d'injection.
Préservatif
Ne pas partager le matériel de toilette (brosse à dents, rasoir, coupe-ongles). Cette précaution est
importante étant donné que le virus de l'hépatite, contrairement au VIH, est très résistant à l'air libre,
jusqu'à plusieurs semaines.
Traitement curatif :
L’hépatite A est presque toujours bénigne, mais il existe des formes à rechute assez fréquentes et des formes
compliquées.
Démangeaisons
Pertes vaginales, blanches, épaisses et crémeuses
Brûlures
Dyspareunie
Vulve gonflée
Pertes blanches
Lésions rouges
Peau sèche
Inflammation du gland
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Contacts sexuels (oral, vaginal, anal, pénis), caresses sexuelles
Dépistage
Médicaments appropriés
Traitement local par crème antifongique à appliquer sur les muqueuses ou Ovule à introduire par
voie vaginale
Préservatif
Bonne hygiène des voies génitales
IV-5.11. TRICHOMONASE
Définition
La trichomonase est une infection sexuellement transmissible causée par un parasite, protozoaire le
trichomonas vaginalis. Cette affection arrive le plus fréquemment chez la femme jeune. Elle peut également
être transmise à l'occasion de l'utilisation conjointe de gants de toilette, de serviette de toilette, de maillot de
bain et autres sous-vêtements. Cette infection peut être à l'origine de vaginite chez la femme et d'urétrite
chez l'homme. Les symptômes sont cependant plus fréquents chez les femmes. Environ 20 % des femmes en
âge de procréer développent une trichomonase vaginale (au niveau du vagin) ( Vaginite à trichomonas.
Beaucoup de patients atteints d’une trichomonase ont également une gonorrhée ou d’autres IST.
Symptômes
La maladie débute habituellement par des pertes vaginales jaune verdâtre, spumeuses (mousseuses),
malodorantes. Dans certains cas, les pertes sont légères. La région génitale peut être irritée, sensible,
et les relations sexuelles douloureuses. Des brûlures, démangeaisons, au niveau de la vulve et du
vagin .
Dans les cas sévères, la région génitale et la peau avoisinante peuvent être enflammées, et les tissus
autour de l’ouverture du vagin (lèvres) peuvent être enflés. Les mictions peuvent être douloureuses
ou fréquentes, lorsqu’il y a une infection de la vessie. Les symptômes urinaires et vaginaux peuvent
apparaître seuls ou ensemble.
Chez l’homme,
La plupart des hommes atteints d’une trichomonase au niveau de l’urètre ont peu ou pas du tout de
symptômes, mais ils peuvent encore infecter leurs partenaires.
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COURS IST/SIDA Mme NGO BILONG Cible : sage-femme I et II, 2022
Certains hommes ont parfois un écoulement spumeux au niveau du méat, orifice de sortie de l'urètre,
une légère douleur ou une gêne au cours de la miction avec un besoin fréquent et impérieux
d’uriner , la rougeur et la douleur au niveau de l'orifice urétral, la rougeur et douleur au niveau du
sillon à la base du gland ;
Diagnostic
Chez la femme, le diagnostic est rapidement fait par un examen au microscope d’un échantillon de
pertes vaginales et identification du microorganisme. Si les résultats ne sont pas convaincants,
l’échantillon peut être mis en culture pendant plusieurs jours.
Chez l'homme, ce microorganisme est plus difficile à identifier que chez la femme.
On prélèvera des échantillons sur l'urètre. Ceux-ci seront testés au laboratoire. Les sécrétions issues
du pénis (obtenues avant les premières urines du matin) peuvent être observées au microscope et
envoyées au laboratoire pour mise en culture. Alternativement. On peut occasionnellement détecter
le Trichomonas, dans les urines, mais l’identification est plus facile après mise en culture de cet
échantillon urinaire.
La recherche des autres IST est généralement faite car un grand nombre de patients atteints de
trichomonase ont également une gonorrhée ou une infection à chlamydia.
Traitement
La trichomonase se traite par la prise d'antibiotiques. Il est impératif que le ou les partenaires de la personne
infectée soient également traités, même sans avoir déclaré de symptômes.
Il faut éviter tout rapport sexuel avant la fin du traitement et la guérison complète. En cas d'infection
sexuellement transmissible (IST) avérée, les autres IST, doivent faire l'objet d'un dépistage.
Une seule dose de métronidazole ou de tinidazole (des antibiotiques) administrée par voie orale guérit
jusqu’à 95 % des femmes infectées. (Mais les hommes pour la plus grande majorité doivent prendre un
antibiotique pendant 5 à 7 jours). Cependant, leurs partenaires sexuels doivent être traités en même temps
sinon les femmes peuvent être réinfectées.
Parfois, s’il est peu probable que le partenaire d’une femme ne revienne pour un suivi, les médicaments ou
une prescription sont remis à la femme pour qu’elle les donne à son partenaire sexuel.
Prévention
La trichomonase étant une infection sexuellement transmissible, il est important de s'en protéger en
privilégiant les rapports sexuels avec préservatifs. Les personnes ayant de nombreux partenaires sexuels, ou
ayant des rapports avec une personne aux multiples partenaires, sont les plus susceptibles de contracter cette
infection. Il faut donc se protéger.
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COMPLICATIONS ET SEQUELLES DES IST NON TRAITEES
Dans certains cas, les IST peuvent avoir de graves conséquences sur la santé reproductive allant au-
delà des conséquences immédiates, telles que la stérilité, ou la transmission des infections de la mère à
l’enfant.
La résistance aux médicaments est une menace majeure pour la réduction de l’impact des IST dans le
monde (en particulier ceux contre la gonorrhée).
Dans les pays en développement, les IST et leurs complications figurent parmi les trois premiers motifs de
consultation pour les adultes.
Chez les femmes en âge de procréer, les IST sont la deuxième cause de morbidité, mais aussi de décès
juste après les pathologies de la grossesse et de l’accouchement.
On connaît plus d’une trentaine de bactéries, virus et parasites qui se transmettent par voie sexuelle
Les personnes séronégatives porteuses d’une IST présentent un risque d’infection au VIH nettement plus
élevé :en effet, les IST fragilisent les muqueuses par les ulcérations , micro lésions génitales. les ulcérations
et les microlésions génitales favorisent la pénétration par voie sexuelle du VIH dans l’organisme ; elles
augmentent ainsi considérablement le risque de contamination par le virus du sida pour les personnes séro-
négatives.de plus , les personnes séropositives transmettent facilement les IST en plus du VIH que celles
n’ayant pas du tout une IST.
Le meilleur moyen de se protéger du VIH et des autres IST est d’utiliser un préservatif pour toute
pénétration vaginale ou anale. Si le risque de transmission du sida par la fellation est faible, il est en
revanche très important pour certaines IST dont la syphilis. Pour certaines IST (hépatite B, Papillomavirus),
il est possible de se faire vacciner.
La détection rapide et le traitement immédiat des IST peuvent contribuer à réduire les risques de contraction
et de transmission du VIH.
Pour les personnes ayant une vie sexuelle active doivent faire un contrôle régulier des IST, même en
l’absence de symptôme au moins une fois par an si l’on a plus d’1 partenaire ; En effet plus le nombre de
partenaires est important, plus le risque de contracter une IST
La plupart des IST se soignent facilement et efficacement si elles sont vite détectées à la différence du VIH/
SIDA qui n’a pas encore de traitement curatif si ce n’est un traitement palliatif par la trithérapie, c’est
pourquoi il est recommandé de faire régulièrement des tests de dépistage .
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De nombreux patients découvrent leur séropositivité au VIH à un stade d’infection opportuniste. En effet,
environ 50% des causes de décès chez les patients infectés par le VIH sont liés à une infection opportuniste.
De nos jours, d’autres maladies comme les cancers, les problèmes cardio-vasculaires, ou la co-infection par
le virus de l’hépatite C sont de plus en plus responsables des décès chez les patients infectés par le VIH.
Clinique
Les infections opportunistes sont d’origine bactérienne, virale, fongique ou parasitaire et touchent de façon
préférentielle les appareils digestif et respiratoire, le système nerveux et la peau. La survenue de
manifestations infectieuses opportunistes est liée à la déplétion profonde de l’immunité
cellulaire,caractérisée la baisse des lymphocytes CD4 c’est-à-dire inférieurs à 200 par mm³.
Au niveau digestif :
Les infections opportunistes sont fréquentes et peuvent toucher la bouche, l’œsophage ou l’intestin.
La bouche :
« Les Candidoses buccales » Toute la région atteinte est douloureuse et le patient a du mal à avaler.
La leucoplasie orale chevelue ce sont de petites stries le long du bord latéral de la langue,
Les infections dentaires (périodontites et gingivites )sont fréquentes dans les terrains VIH.
L’œsophage :
La candidose buccale peut se propager au niveau de l’œsophage.
L’intestin :
Les atteintes intestinales sont assez fréquentes et peuvent être d’origine parasitaire, virale ou bactérienne. Le
symptôme le plus fréquemment retrouvé est la diarrhée.
Au niveau respiratoire :
Les infections opportunistes touchent surtout les poumons. La symptomatologie clinique associe souvent
une toux, de la fièvre et une dyspnée. on peut citer :
La pneumocystose !
Le patient se présente avec des symptômes associant de la fièvre, une toux, une dyspnée, un amaigrissement
qui résistent à une antibiothérapie bien conduite.
La tuberculose :
La tuberculose est au niveau mondial l’infection qui domine largement et pouvant survenir à tous les stades
de l’immunodépression.Ces deux infections sont étroitement liées, l’infection par le VIH révélant plus
facilement la tuberculose maladie et la tuberculose accélérant l’évolution de la séropositivité vers le stade de
sida maladie.
Pneumopathiesd’originebactérienne :
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Les pneumopathies d’origine bactérienne représentent la troisième cause d’infection opportuniste
pulmonaire chez le sujet VIH+. Les germes les plus fréquemment retrouvés sont le pneumocoque et
l’hémophillus.
Les vaccinations anti-grippal et anti-pneumococcique sont recommandées chez les patients VIH+.
Au niveau cérébral :
La toxoplasmose :
Trop souvent la toxoplasmose révèle une infection par le VIH qui était méconnue.
La syphilis :
La syphilis chez des patients VIH se manifeste très souvent par des manifestations neurologiques, atteintes
des paires crâniennes ou atteintes oculaires.
Le diagnostic se fait sur la sérologie et le traitement repose sur la pénicilline.
Au niveau cutané :
C’est l’infection opportuniste qui touche le plus souvent la peau chez les patients infectés par le VIH. Cette
maladie est due à une double prolifération virale, associant un virus de la famille des herpès (identifié
comme étant le 8ème virus ou "HHV8") au VIH.Les localisations les plus fréquentes se situent au niveau du
visage, du thorax, des muqueuses buccales, des yeux.
On observe parfois des localisations viscérales, pulmonaires ou digestives, pouvant mettre en jeu le
pronostic vital des patients.
D’autres infections virales peuvent également être révélatrices de l’infection par le VIH :
L’HERPES, souvent extensif avec des localisations cutanéo-muqueuses. Des localisations annales
récidivantes chez un patient homosexuel doivent faire évoquer la possibilité d’une infection parl eVIH ;
LE ZONA, chez un sujet jeune doit faire suspecter l’existence d’un déficit immunitaire.
Conclusion
Les infections opportunistes au cours du sida sont fréquentes et mettent parfois en jeu le pronostic vital des
patients. Devant toute infection opportuniste cutanée, respiratoire, il faut évoquer la possibilité d’une
infection par le VIH méconnue et réaliser une sérologie.
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PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’EXAMEN SYNDROMIQUE
La prise en charge syndromique est simple et permet de mettre en place un traitement le jour même, tout en
évitant les tests diagnostiques qui sont soit coûteux soit indisponibles. Cette approche fait toutefois
abstraction des infections qui n’entraînent aucun syndrome, soit la majorité des cas d’IST dans le monde.
L’OMS recommande l’approche des IST par syndrome. Elle se caractérise par ;
-la classification des principaux agents pathogènes en fonction des syndromes cliniques qu’ils provoquent
(urétrites, écoulements vaginaux chez la femme, ulcérations génitales...) ;
Elle est basée sur l’utilisation des algorithmes pour la prise en charge de chaque syndrome (ensemble de
symptômes dont se plaint un patient); (par exemple, un homme présentant un écoulement urétral recevra un
traitement contre la gonococcie et contre la chlamydiose-traitement des partenaires sexuels et leur
information pour la prévention) en l’absence d’analyse biologique couteuse. C’est une méthode accessible
qui garantit un traitement immédiat.
Un algorithme est un diagramme qui guide le soignant à travers une série de décisions à prendre et d’actions
à entreprendre. Chacune d’elles est inscrite dans une case, d’où une ou deux directions vous mènent à une
autre case qui contient une autre décision ou une autre action.
Lorsqu’il apprend les symptômes d’un patient, le prestataire de services se réfère à l’algorithme
correspondant et chemine à travers les décisions et les actions. Dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire, on s’appuie sur l’identification de signes et symptômes cohérents et facilement
reconnaissables pour orienter le traitement, sans recourir à des tests en laboratoire. C’est ce qu’on appelle la
prise en charge syndromique. Cette méthode, qui se fonde souvent sur des algorithmes cliniques, permet aux
personnels de santé de diagnostiquer une infection spécifique sur la base des syndromes observés (par
exemple des pertes vaginales, des écoulements urétraux, des ulcérations génitales, des douleurs abdominales
Rechercher :
Les pertes vulvo-vaginales, une inflammation des glandes et des organes génitaux externes, la présence des lésions de
grattage.
Au spéculum rechercher : les lésions vaginales ou cervicales (ulcérations), un écoulement vaginal ou endocervical.
Au toucher Vaginal bi manuel rechercher : la sensibilité de l’utérus et des annexes, mobilité et taille de l’utérus, la
présence de masse ou tuméfaction annexielle ou pelvienne.
NB : Les informations recueillies à l’interrogatoire et à l’examen physique vont permettre au prestataire de classer le
patient dans un syndrome d’IST.
Chez l’homme
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Faire un examen physique général, examiner les organes génitaux externes, examiner la marge anale
A Inspection : rechercher un écoulement, une lésion de grattage, des éruptions, des ulcérations génitales, une
inflammation et la suppuration.
A la Palpation : rechercher une induration des lésions, la sensibilité et taille des testicules, les adénopathies inguinales
et les douleurs à l’examen.
Principaux syndromes d’IST et leurs étiologies
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ÉDUCATION ET CONSEILS EN MATIERE DES IST/SIDA
Méthodes préventives.
Les interventions comportementales et de conseil permettent d’assurer une prévention primaire des IST (y
compris du VIH) et des grossesses non désirées. On peut citer :
-une éducation sexuelle complète et des conseils avant et après le dépistage des IST et notamment du VIH ;
-des conseils sur les rapports protégés/la réduction des risques, ainsi que la promotion de l’utilisation du
préservatif.
b-Méthodes mécaniques
Lorsqu’ils sont utilisés correctement et avec constance, les préservatifs constituent l’une des méthodes de
protection les plus efficaces contre les IST, y compris le VIH. Les préservatifs féminins sont efficaces et
sûrs, mais ne sont pas aussi largement employés par les programmes nationaux que leurs équivalents
masculins.
-des interventions ciblant les populations vulnérables et les plus concernées, comme les adolescents, les
travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les consommateurs de
drogues injectables ; et
Il existe des vaccins sûrs et très efficaces contre deux IST telles que : l’hépatite B et l’infection à VPH. Ces
vaccins représentent une avancée majeure en matière de prévention des IST. Le vaccin contre l’hépatite B
figure dans les programmes de vaccination du nourrisson de 93% des pays. Il a déjà permis d’éviter quelque
1,3 million de décès imputables à une maladie chronique du foie ou au cancer.
Le vaccin anti-VPH est disponible dans le cadre des programmes de vaccination systématique de 65 pays
(pour l’essentiel à revenu élevé ou intermédiaire). En parvenant à une couverture vaccinale de 70%, la
vaccination contre le VPH permettrait d’éviter la mort de plus de 4 millions de femmes au cours des 10
prochaines années dans les pays à revenu faible ou intermédiaires, où l’on observe la plupart des cas de
cancer du col de l’utérus.
D’autres interventions biomédicales permettent de prévenir certaines IST, comme la circoncision masculine
et l’utilisation d’antimicrobiens.
-La circoncision masculine permet de réduire d’environ 60% le risque de contracter l’infection à VIH lors de
rapports hétérosexuels et assure une certaine protection contre d’autres IST, comme le virus de l'herpès et
l’infection à VPH.
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