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ROYAUME DU MAROC
MINISTERE DE LA SANTE
ISPITS DE NADOR

Programme de lutte
Contre les infections sexuellement
transmissibles (IST/SIDA)

Enseigné par Mr EL BAHHARI


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Objectifs pédagogiques:

A la fin de la séance l'infirmier (e) serait capable de connaître les


objectifs suivants:

objectifs théoriques:

 Citer les objectifs du programme de lutte contre les IST/SIDA.

 Etablir l’organigramme de la structure organisationnelle du programme de

lutte contre les IST/SIDA.

Objectifs pratiques et de communication:

 Informer la population sur:

- Les signes et les complications des IST/SIDA.

- Les moyens de propagation des IST/SIDA.

- Les moyens de prévenir les IST/SIDA.

 Informer la population sur les mesures personnelles nécessaires pour se

protéger contre le risque de contamination.

 Assurer la prise en charge d’un patient atteint d’IST/SIDA.


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Programme de lutte contre Les infections


Sexuellement Transmissibles : IST/SIDA.

Généralités :
Les maladies sexuellement transmissibles constituent dans le monde et au
Maroc un problème majeur de santé publique pour les raisons suivantes :

Elles sont actuellement en nette recrudescence dans le pays et dans le


monde en raison :
- De l’ignorance de ces maladies, de la honte.
- De la libéralisation des mœurs.
- Du brassage des populations engendré par les migrations, les
voyages et le tourisme.
- De la prolifération de la prostitution professionnelle et
occasionnelle.
- De l’urbanisation excessive, conséquence de l’exode rural.
- De l’automédication et de l’apparition de résistances aux
traitements classiques.
Leur spectre s’est élargi considérablement au cours de ces dernières
années surtout les maladies représentées par : Le SIDA, l’hépatite B et
l’hépatite C, (cofacteurs du cancer du foie) et les infections à
papillomavirus, (cofacteurs du col de l’utérus).
Elles sont étroitement liées à l’infection à VIH/SIDA.
Sur le plan socio-économique, les conséquences sont considérables vu que
ces maladies affectent surtout les jeunes en pleine activité économique.
D’où l’intérêt de lutter contre ces maladies dans l’espoir de protéger les
jeunes contre ce fléau.

1- Programme national de lutte :


1-1- Objectifs :
 Réduire l’incidence et essayer de limiter l’extension de la maladie.
1-2- Stratégie de lutte :
 Renforcement du système de surveillance épidémiologique
 Implantation de l’approche syndromique au niveau des établissements
de soins de santé de base et sensibilisation des médecins et
pharmaciens du secteur privé pour améliorer l’accès et la qualité de la
prise en charge des cas des IST.
 Amélioration du diagnostic et de la qualité de prise en charge de
l’infection à VIH/SIDA par la mise en œuvre de la nouvelle stratégie
du Ministère de la santé dans ce domaine.
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 Renforcement de la décentralisation des activités à l’échelon régional


et périphérique
 Renforcement de l’implication multisectorielle, de la société civile et
des ONG dans la lutte contre les IST/SIDA.
 Intensification des activités d’IEC, tout en privilégiant la
communication de proximité auprès des groupes à risque.
 Intensification des séances d’information et de sensibilisation
médiatisée du grand public.
 Soutien des activités de surveillance de femmes enceintes dans le
cadre des consultations prénatales.
 Accentuation des actions de formation au profit des professionnels de
santé.
 Développement du domaine de la recherche épidémiologique et
comportementale.

1-3- Activités :
 Formation des prestataires (médecins, et infirmières de SMI/PF).en
matière de prise en charge syndromique des cas d’IST.
 Formation de gestionnaires provinciaux en matière de gestion
programmatique des activités de lutte contre les IST/SIDA.
 Organisation de séances d’information et de sensibilisation des
médecins et pharmaciens du secteur privé.
 Dotation des établissements de soins de santé de base en médicaments
pour le traitement des IST et en préservatifs.
 Production de dépliants, affiches, matériel audiovisuel.
 Actions d’IEC ciblées sur les groupes les plus vulnérables aux
IST/SIDA basées sur la communication de proximité.
 Dotation des pôles d’excellences en antirétroviraux pour la prise en
charge du VIH-SIDA.
 Assainissement du système de déclaration des IST et du VIH/SIDA.
 Réalisation d’études de séroprévalence du VIH dans le cadre de la
surveillance sentinelle chez certains groupes de la population et les
donneurs de sang.
 Réalisation d’études : prévalence des différentes IST et de sensibilité
des germes aux antibiotiques et prévalence des IST chez les femmes
asymptomatiques.
 Supervision régulière du programme.

1-4- Indicateurs de suivi :


 Incidence des IST pour 100000 habitants (population de 15 à 45 ans)
 Prévalence de l’infection à VIH dans les différents sous groupes de la
population (porteurs d’IST, femmes enceintes, tuberculeux etc.)
 Nombre de cas de VIH-SIDA déclarés chaque année.
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 Nombre de patients atteints de VIH/SIDA pris en charge.


 Nombre et pourcentage de médecins exerçant au niveau des ESSB
formés en matière de prise en charge syndromique des IST.

1-5- Organigramme de la structure organisationnelle du


programme :
Il est structuré à trois niveaux : le central, le régional et le
préfectoral ou provincial.
Le ministre

Le secrétaire général

DELM

Division des maladies transmissibles

Service des IST/SIDA

Wilaya, province médicale

SIAAP

Animateur des Maladies transmissibles

Centre de santé

Secteur

S/S 2 S/S 1 S/S 3


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2- Définition :
 Les IST :
Les infections sexuellement transmissibles constituent un groupe
d’infections transmises principalement par un contact sexuel entre deux
partenaires dont l’un est infecté. L’être humain représente le seul
réservoir connu pour les germes qui sont à l’origine de ces maladies.
 Le SIDA :
Le SIDA ou syndrome d’immunodéficience acquise, est une maladie
sexuellement transmissible, infectieuse, virale, grave, mortelle et
contagieuse dans certaines conditions.
Cette maladie a été diagnostiqué aux états –unis d’Amérique en 1981
et ne cesse de se propager depuis à travers le monde. Les pays les plus
touchés sont les Etats-Unis, l’Europe et l’Afrique subsaharienne.

3- Epidémiologie :
Les IST sont très répandues dans le monde. L’OMS estimait en
1995 que plus de 330 millions de nouveaux cas curables apparaissaient
chaque année.
Au Maroc, depuis l’instauration de la déclaration des IST, le nombre
de cas enregistrés accuse une augmentation d’année en année (il est passé
de 103.434 en 1992 à 212.240 en 1998). Les femmes représentent 70%
des cas. Le ministère de la santé estime l’incidence des IST dans le pays à
600.000 nouveaux cas par an.
Dès le début des années 80, une nouvelle IST incurable et mortelle
(l’infection à VIH/SIDA) a été notifiée, qui s’est rapidement disséminée à
travers le monde. Sa transmission sexuelle est de 80% des cas.
Le premier cas diagnostiqué au Maroc était en 1986. En fin 1998,
557 cas cumulés de SIDA –maladie ont été déclarés..
Le ratio M/F est de 2.4/1, les tranches d’âge les plus touchées se
situent entre 20 et 40 ans (68%).
La maladie est plus fréquente chez l’homme célibataire (55%) et
chez la femme mariée (35%) avec une prédominance de la transmission
hétérosexuelle (62%).

4- Mode transmission :
La transmission du SIDA se fait selon trois modalités:
- La transmission sexuelle.
- La transmission sanguine : par le sang transfusé non contrôlé et par
l’intermédiaire d’instruments non stérilisés : (Couteaux et lames,
aiguilles pour percer les oreilles, piqûres ou blessures accidentelles
lors de la manipulation de sang contaminé au niveau des
laboratoires…).
- La transmission périnatale (de la mère enceinte à son enfant).
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- Modes de transmission exceptionnels : des dons d’organes, de tissu


ou sperme infectés.
-
La transmission des IST est fortement sexuelle, comme son
l’indique, mais certains facteurs favorisants peuvent causer ces
infections à titre d’exemple :
- Objets de toilettes infectés par la personne malade (serviette,
vêtements, rasoirs…)
- Au cours des soins des malades sans se protéger. etc.

5- Signes cliniques et biologiques :

5-1- Le SIDA :
A/ Les signes cliniques :
L’infection par le virus passe par 3 phases :
- La phase silencieuse pendant laquelle le patient porte le virus mais
ne présente pas de symptômes. Il n’accuse pas de signes de la
maladie mais peut la transmettre. Cette phase peut durer plusieurs
années. L’intéressé mène une vie normale.
- La phase de pré SIDA pendant laquelle, apparaissent quelques
signes de la maladie mais sans gravité permettant au patient de
mener une vie pratiquement normale, en tout cas ne nécessitant pas
obligatoirement une hospitalisation.
- La phase de sida où le malade est gravement atteint et meurt dans
les mois qui suivent. Les principaux signes sont :
o L’altération importante de l’état générale.
o Les infections opportunistes
o La prolifération tumorale.

B/ Les signes biologiques :


Les tests sérologiques de l’infection par le virus de
l’immunodéficience humaine ont pour but d’identifier les personnes infectées,
soit de manière indirecte pour la mise en évidence d’anticorps dirigés contre
le VIH, soit de manière directe en mettant en évidence le virus ou un de ses
antigènes.

5-2- Autres IST :


Les caractéristiques de ces infections sont traitées suivant l’approche
syndromique et simplifiée dans le tableau suivant :
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5-1-1- Le syndrome de l’écoulement urétral :

Caractéristiques des deux groupes d’urétrites.

Caractères Urétrite gonococcique Urétrite non gonococcique


Etiologie Neisseria gonorrheae Chlamydia Trachomatis
Incubation 2 à 5 jours 7à 21 jours
Ecoulement - Purulent - Mucoide (transparent)
- Quantité abondante - Peu abondant
Autres - Rectum - Rectum
localisations - Epididyme - Epididyme
- Conjonctives - Conjonctives
- Région oro- pharyngienne - infection disséminée
- infection disséminée
Complications - Epididymite - Epididymite (âge < de 35 ans)
- Prostatite - Séquelles permanentes :
- Séquelles permanentes : rétrécissement urétral et
rétrécissement urétral et stérilité.
stérilité.

5-1-2- Le syndrome de l’ulcération génitale :


Caractéristiques des ulcérations génitales :

Caractères Chancre mou Syphilis Herpès génital


Etiologie - haemophilus - treponema - Virus de l’herpès
ducreyi Pallidum
Incubation 3 à8 jours 3 semaines 2 à7 jours
Lésion - Multiple - Unique - Multiples vésicules
- Purulente - Circonscrite - Confluentes avec
- Base empâtée ou -Base indurée à fond, érosions superficielles
molle, mal rouge luisant, propre, polycycliques
circonscrite bordure taillée à pic - Douloureuses
- Douloureuse - Indolore - Erythémateuses
- Lymphadénopathie - Aphlégmatique - Lymphadénopathie
Inconstante. - Lymphadénopathie Bilatéral, sensible.
constante

Complications - ulcération - Syphilis latente et - Récurrences


extensive, et syphilis tertiaire - transmission de
creusante - Obstétricales : l’infection du
- Fistulisation de mort in utero, nouveau né.
l’adénopathie. accouchement
prématuré et
syphilis congénitale
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5-1-3- Le syndrome des pertes vaginales et ou douleurs du bas ventre :

Caractéristiques des infections vaginales :

Etiologie Caractères des Signes Complications


pertes
Trichomonas - abondantes - Irritation de la Obstétricales :
vaginalis - jaune verdâtre vulve Rupture prématurée
- Fétides -Paroi vaginale des membranes,
érythémateuse accouchement
- points saignants sur prématuré
le col.
- Dyspareunie
Candida - Quantité variable - Erythèmes des
albicans - Blanchâtres lèvres et de la vulve
- consistance - pertes en plaques
fromagée. adhérentes au vagin
- Prurit
Bactéries - Quantité variable - Adhérence à la Obstétricales :
associées à la - Grisâtre paroi du vagin - Rupture prématurée
vaginose - non visqueux des membranes et
bactérienne - Fétides. accouchement
prématuré
Gynécologiques :
- MIP

6- Organisation de la lutte contre les IST/SIDA :


6-1- Dépistage des IST/SIDA :
Il sera réalisé par les examens médicaux aux divers niveaux :
 Lors des consultations médicales de routine.
 Lors des consultations pré et postnatales dans les
établissements de soins de santé de base.
 Chez tous les donneurs de sang.
 Lors de la médecine de travail.
 Chez les groupes dans le domaine de tourisme.

6-2- La prise en charge Des IST/SIDA :


La prise en charge des cas d’IST doit couvrir les trois objectifs
suivants :
 Apporter une thérapeutique adaptée afin d’obtenir la guérison
rapide et écourter la période de transmissibilité.
 Limiter et prévenir les comportements à risque.
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 S’assurer que le partenaire sexuel est traité afin d’interrompre la


chaîne de transmission.
Les étapes de la prise en charge syndromique des cas de d’IST, sont
chronologiquement et suivent la séquence logique de l’utilisation d’un
algorithme. Elles sont comme suit :

6-2-1 Accueil du patient :


C’est l’étape fondamentale, car sa qualité contribue au succès ou à
l’échec de la prise en charge.
Les règles à suivre :
- Diminuer le temps d’attente dans la mesure du possible.
- Nommer le patient par son nom, le saluer, l’inviter à s’asseoir.
- L’accepter avec ses différences.
- S’abstenir de jugement et de stigmatisation.

6-2-2 Entretien avec le patient et établissement de l’histoire clinique :

ENTRETIEN :

Objectifs de l’entretien :
 Recueillir toutes les informations nécessaires pour poser un
diagnostic syndromique.
 Identifier les comportements à risque du patient.
 Préparer les bases pour les conseils éducatifs.
 Orienter la notification du partenaire.

Les règles à suivre :


 Préserver le caractère privé et confidentialité : l’entretien doit
avoir lieu dans un local qui respecte l’intimité. Sinon utiliser un
paravent.
 S’intéresser au patient dans sa globalité (famille, enfants, mode de
vie) avant de s’attaquer aux symptômes.
 Encourager le patient à s’exprimer.
 Vérifier que vous avez bien compris votre patient et que celui-ci a
aussi compris votre message.

Techniques conseillées :
 Au début de l’entretien utiliser des questions ouvertes. Exemple : Lalla
Aicha pouvez- vous me parler de ce que vous préoccupe concernant votre
santé ?
 Utiliser ensuite des questions fermées pour obtenir des précisions sur un
point déterminé. Exemple : depuis combien de jours présentez vous ces
pertes Lalla Aicha.
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 Utiliser des questions de manière efficace : employer des mots que le


patient comprend et éviter d’utiliser les termes médicaux. Poser des
questions précises pour que le patient sache comment répondre. Poser une
seule question à la fois pour éviter la confusion. Poser des questions qui ne
comportent aucun jugement de valeur. Laisser le patient à répondre à sa
façon.

 Encourager le patient à parler en employant des mots, des expressions ou


d’autres sons pour l’encourager à continuer de parler.
 Orienter le discours du patient chaque fois qu’il est bloqué.
 Réconforter le patient afin de lui montrer que vous comprenez ce qu’il
ressent et que le problème ne durera pas forcément pour toujours.

Attitudes pour un bon entretien


Regarder le patient quand on lui pose des
questions.
Ne pas utiliser un ton de voix accusateur.
Eviter les gestes d’agacement.
Utiliser un vocabulaire que le patient comprend.
Eviter les interruptions.

ETABLISSEMENT DE L’HISTOIRE CLINIQUE :


Les éléments nécessaires pour l’établissement de l’histoire
clinique :
- Raisons de la consultation : symptômes qui ont motivé la
consultation, leur durée et les recours antérieurs.
- Informations générales : âge, état matrimonial, adresse, profession
du patient et de son ou sa partenaire, voyages, nombre d’enfants.
- Antécédents médicaux : histoire médicale, IST antérieure et leur
traitement.
- Evaluation des risques : (sur des données personnelles, histoire
sexuelle, consommation de l’alcool et l’utilisation des drogues,
données sur le ou la partenaire …etc.)

6-2-3 Examen clinique du patient présentant une IST :


Certains patients sont timides, d’autres peuvent être réticents à
tout examen de leurs organes génitaux. Pour ces raisons, tenir en
considération le contexte socioculturel et personnel du patient. Les
règles à suivre pour l’examen sont les suivantes :
- Expliquer au patient ce qu’on va lui faire et pourquoi afin de
collaborer.
- Tenir compte de la gêne occasionnée surtout quand le professionnel
de santé est de sexe opposé.
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- Aborder l’examen de façon professionnelle et éviter de montrer sa


propre gêne.
- Parler au patient avant, pendant et après l’examen. Eviter d’être
brusque, même si on ne dispose peu de temps. Respecter l’intimité
du patient (portes fermées, rideaux aux fenêtres et paravent).
a- Examens des hommes :
- Demander au patient de se dévêtir de la poitrine aux genoux,
l’examen peut se faire debout ou allongé.
- Inspecter les organes génitaux externes, le périnée et les poils du
pubis.

- Rechercher des rougeurs, ulcérations et écoulement urétral. Parfois


le vérifier en examinant les sous vêtements à la recherche des
taches.
- Palper la région inguinale afin d’y vérifier la présence ou l’absence
de ganglions hypertrophiés.
- Examiner la peau, les téguments et les muqueuses.

b- Examens des femmes :


- La femme doit être découverte de la poitrine aux genoux et
recouvrir avec un drap les parties que vous n’êtes pas en train
d’examiner.
- Noter s’il y a présence d’écoulement vaginal, d’ulcérations, présence
ou non des ganglions hypertrophiés.
- Palper l’hypogastre pour détecter une sensibilité au palper ou une
masse pelvienne.
- Procéder à un examen au spéculum.
- Examiner la peau, les téguments et les muqueuses.

6-3 Le Counseling :
La prise en charge éducative est une opportunité pour informer,
sensibiliser et éduquer les patients consultants, dans le but de :
- contribuer à la résolution du problème actuel.
- Prévenir les récidives de l’infection.
- Empêcher la propagation de l’infection à d’autres personnes.
6-3-1 Les éléments composants du Counseling sont :

A- Information du patient sur l’IST diagnostiquée :


Cette composante consiste à donner des explications au patient sur la
nature de sa maladie et des modalités de la transmission sexuelle.
Pour cela la technique conseillée pour l’annonce du diagnostic au patient est
comme suit :
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 Expliquer progressivement les signes, le mode de transmission de l’IST


diagnostiquée.
 Le rassurer sur la disponibilité d’un traitement efficace.
 Vérifier la compréhension par le patient de l’origine sexuelle de l’infection.

B- Information du patient porteur d’IST sur le traitement :


Les règles conseillées pour informer le patient sur le traitement :
 Montrer et/ ou décrire le médicament proposé, avec posologie, horaire des
prises et durée.
 Insister sur l’observance du traitement et les risques encourus si le
traitement n’est pas fini.
 Informer le patient sur les effets secondaires les plus courants et le
tranquilliser quant à ces effets.

 Conseiller aux patients de revenir consulter en cas d’intolérance ou


d’absence de guérison.

C- Sensibilisation et motivation du patient :


Après avoir expliqué au patient l’origine de la maladie, comment il l’a
contracté et comment il peut la traiter, il convient maintenant, lui expliquer
comment il peut s’en protéger :
 Lui expliquer les risques auxquels il s’expose par son comportement sexuel.
 Identifier les obstacles changement.
 Le sensibiliser sur l’importance et la nécessité de traiter la partenaire
pour éviter la propagation de la maladie.

D- Promotion du préservatif :
Elle a pour objectifs de :
 Prévenir la réinfection chez l’homme
 Prévenir la propagation de la maladie.
E- La prise en charge du partenaire :
Elle a pour objectifs de prévenir:
 La réinfection chez le patient
 Le développement des complications chez le partenaire.
 La propagation de l’infection.
Deux options peuvent être envisagées :
- L’orientation du partenaire par le prestataire qu le localise et lui
propose le traitement. La faisabilité de cette option est limitée par
les difficultés de contact avec le partenaire.
- L’orientation du partenaire par le patient. C’est la méthode la plus
pratique et faisable. (Il prend la responsabilité de sensibiliser sa ou
son partenaire à se faire soigner).
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6-4 La prise en charge syndromique de l’écoulement urétral :

6-4-1 Définition :
L’urétrite représente la manifestation inflammatoire de l’urètre en
réponse à différentes étiologies d’IST. Elle se manifeste par un écoulement
urétral, une sensation de brûlure ou une douleur au moment d’uriner, et
occasionnellement par une démangeaison urétrale. L’urétrite est le
symptôme le plus fréquent d’une IST chez l’homme.
L’écoulement peut être purulent ou mucoïde, transparent, blanchâtre
ou jaune verdâtre, de quantité plus ou moins abondante. Parfois il n’est
remarqué que le matin sous forme de petites croûtes sur le méat ou par des
taches sur les sous vêtements.
L’écoulement peut être du à plusieurs étiologies bien que le gonocoque
et les chlamydiaes représentent les agents les plus fréquents.

6-4-2 Algorithme de l’écoulement urétral :

Patient se plaint d’écoulement


ou de brûlures mictionnelles

Noter les antécédents et examiner.


Presser l’urètre pour voir l’écoulement

Ecoulement Présence d’une - Eduquer et conseiller


confirmé ? NON autre maladie NON - Donner des préservatifs
génitale - Proposer conseil et
dépistage du VIH
OUI OUI

- Traitement de l’infection à Suivre l’algorithme


gonococcique et à chlamydia trachomatis. approprié

- Eduquer le partenaire
- Promouvoir et donner des préservatifs.
- Proposer conseil et dépistage du VIH
- Revoir si les symptômes persistent après
7 jours.
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Traitement de l’infection à gonococcique et à chlamydia trachomatis :


Le principe du traitement syndromique de l’écoulement urétral est
que les patients reçoivent en même temps un traitement contre le
gonocoque et le chlamydiae vu que :
- Souvent, Neisseria gonorrheae et chlamydia trachomatis
coexistent chez le même patient.
- Le diagnostic étiologique est difficile à préciser.
- Le traitement de Neisseria gonorrheae n’a pas d’effet sur
- chlamydia trachomatis.

Traitement est :
 Ciprofloxacine 500mg VO, dose unique
plus
 Doxycycline 100mg VO, deux fois par
jour, pendant 7 jours.

N.B / : En cas d’allergie ou d’intolérance aux cyclines : Erythromycine


500mg, 4 fois par jour pendant 7 jours.
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6-4-3- L’algorithme de l’écoulement urétral persistant ou récurrent :

Patient se plaint d’écoulement


urétral persistant / récurrent ou de
dysurie

Noter les antécédents et examiner.


Demander au patient de presser
l’urètre si nécessaire.

- Eduquer et conseiller
Présence d’une
Non Non
Ecoulement - Donner des préservatifs
Confirmé ? autre maladie - Proposer conseil et
génitale dépistage du VIH

Oui Oui

Suivre l’algorithme
approprié ou référer.

L’anamnèse confirme
une réinfection ou
mauvaise observance.
Non Adresser à une
consultation spécialisée

Oui

TRAIEMENT DE L’INFECTION A GONOCOCCIQUE


ET A CHLAMYDIA TRICHOMATIS

- Eduquer et conseiller
- Traiter le partenaire
- Promouvoir et donner des préservatifs.
- Proposer conseil et dépistage du VIH.
- Revoir si les symptômes persistent après 7 jours

Remarque :
- Revoir avant la première miction du matin si le patient vient
d’uriner et si l’écoulement non visible.
- Vérifier s’il y a auto-manipulation (urétrite psychogène).
- Patient a eu un nouveau rapport non protégé.
- Patient n’a pas pris correctement son traitement.

6-5 La prise en charge syndromique de l’ulcération génitale :


6-5-1 Définition :
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On définit une ulcération génitale comme une perte de continuité de


la peau ou des muqueuses génitales. Une ulcération génitale unique ou
multiple représente une manifestation importante d’une infection
sexuellement transmissible, exceptionnellement causée par un
traumatisme.
Au Maroc, les germes impliqués sont ceux responsables du chancre
mou, de la syphilis et de l’herpès génital. Les sont très rares (cas
importés).

6-5-2 Algorithme de l’ulcération génitale :

Patient se plaint d’inflammation


ou d’ulcération génitale

Noter les antécédents et


examiner

Oui

Présence Présence de - Eduquer e-t conseiller


d’ulcération Non vésicules ou Non Présence d’une Non - Donner des préservatifs
autre maladie
de croûtelles Proposer conseil et
génitale
dépistage du VIH

Traitement de la
Traitement de Suivre l’algorithme
syphilis et du chancre
l’herpès et de la approprié ou référer
mou
syphilis

- Eduquer et conseiller
- Traiter le partenaire
- Promouvoir et donnes des préservatifs
- Proposer conseil et dépistage du VIH
- Revoir après 7 jours, si pas
d’amélioration, référer au spécialiste.

Traitement de la syphilis et du chancre mou :

Le traitement de la syphilis et du chancre mou prévoit


l’administration d’antibiotique le plus utilisé et le plus conseillé est :
- Benzathine pénicilline : 2,4 UI, IM, dose unique.
Plus
- Ciprofloxacine 500mg, VO, dose unique
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Il est contre indiqué pendant la grossesse et l’allaitement, prescrire


dans ce cas : Erythromycine 500mg, 4 fois par jour pendant 15 jours.

Traitement de l’herpès génital :


- Mois de 6 récidives par an : traitement local par l’application de
Polyvidone iodée.
- 6 récidives ou plus par an : Aciclovir 200mg, 5 fois par jour, 7
jours/mois, pendant 6 mois à un an.
Ou Activaror 400mg, 2fois par jour, en continu pendant 6 mois à un
an.

6-6 La prise en charge syndromique des pertes vaginales et ou douleurs du


bas ventre :

6-6-1 Définition et caractéristiques:


Les IST qui se manifestent chez la femme par des pertes et/ ou
une douleur du bas ventre présentent un certain nombre de
caractéristiques :
- Sites d’infection variables et souvent multiples ; au niveau vaginal,
cervical et du haut appareil génital (utérus, trompe et pelvis).
- Etiologie fréquemment mixte.
- Manifestations peu symptomatiques ou asymptomatiques, surtout
dans les cas de cervicite.
Les pertes vaginales peuvent être physiologiques ; elles sont le plus
souvent en relation avec un rapport sexuel, l’ovulation (avant et après), la
grossesse et allaitement.
En cas d’IST, les pertes sont généralement associées à un ou
plusieurs des caractères suivants :
- Un changement dans la quantité, la consistance, la couleur ou
l’odeur.
- Une irritation et un prurit de la vulve
- Une dysurie
- Une douleur de bas ventre
- Des règles irrégulières
- Une dyspareunie.

6-6-2 Causes des pertes vaginales :


Les conditions cliniques peuvent être à l’origine des pertes vaginales.
Les germes responsables sont :
6-6-2-1 Les infections vaginales :
Les germes responsables sont :
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- Trichomonas vaginalis causant une vaginite à protozoaires, qui est


considérée comme une vraie IST et le traitement du partenaire est
nécessaire.

- Le candida albicans donnant une vaginite mycosique, qui est


fréquemment associée à l’utilisation d’antibiotiques, la grossesse, le
diabète ou d’autres conditions favorisantes. Elle n’est pas
considérée comme une vraie IST.
- Les bactéries associées à la vaginose bactérienne. Elle aussi n’est
pas considérée comme une vraie IST bien qu’elle est associée à
l’exposition sexuelle.

6-6-2-2 Les infections cervicales:

Les germes responsables des infections cervicales sont les


suivants : Neisseria gonorrhoeae, chlamydia trachomatis, virus de l’herpès
simplex. Les caractéristiques des infections cervicales sont les suivantes :
- Les signes et les symptômes se ressemblent tous, leur distinction
sur le plan étiologique est difficile.
- La cervicite est parfois associée à la présence de pus dans le col,
l’urètre, les glandes péri-urétrales, et les glandes de Bartholin.
- L’absence de pus n’écarte pas forcément le diagnostic de cervicite
étant donné, qu’une grande proportion, de cervicites sont
asymptomatiques.
- Une cervicite non diagnostiquée ou traitée tardivement peut évoluer
vers une maladie inflammatoire pelvienne suite à l’ascension du
germe vers la trompe et le pelvis ou des complications durant la
grossesse et lors de l’accouchement.

Remarque :
Les manipulations du col contaminé facilitent la propagation des
germes
La présence d’une cervicite est une contre indication à la
contraception par le DIU.

6-6-3 Les douleurs du bas ventre :

a) Causes des douleurs du bas ventre :


Les douleurs chez la femme peuvent être en rapport avec :
Une urgence chirurgicale comme :
- Grossesse extra-utérine.
- Appendicite
- Avortement septique
47

- Abcès pelviens
- Abdomen aigu etc.

Une maladie inflammatoire pelvienne.

b) Maladie inflammatoire pelvienne :


C’est une complication de l’infection des voies génitales basses.
Elle est causée ^par l’ascension de microorganismes qui
envahissent l’endomètre, les trompes de Fallope, les ovaires et le
péritoine.

Etiologies de La MIP :
- Neisseria gonorrhoeae
- Chlamydia trachomatis
- Bactéries anaérobies.

Signes de la MIP :

Le diagnostic de MIP repose sur l’association des signes et symptômes


suivants ainsi que sur l’évaluation de leur gravité.
Ils sont les suivants :
 Pertes vaginales
 Douleur du bas ventre
 Troubles menstruels
 Dyspareunie
 Température supérieure à 38°
 Douleur à la palpation des fosses iliaques et de l’hypogastre
 Douleur à la mobilisation de l’utérus et des annexes (examen
pelvien et bi-manuel).
Le traitement des cas à gravité modérée peut être conduit en
ambulatoire.
La référence vers un centre de compétence supérieur et une prise
en charge hospitalière des patientes est impérative dans les cas
suivants :
- Grossesse
- Tableau clinique sévère
- Présence de nausées et de vomissements qui empêchent le
traitement par voie orale
- Observance du traitement non garantie.

Complications de la MIP :
 Les complications aiguës :
48

- Péritonite pelvienne et les abcès tubo- ovariens


- Péritonite généralisée (risque de décès).
 Les séquelles permanentes :
- Adhérences pelviennes
- Obstruction tubaire.
Ces deux complications ont une cause de stérilité.

6-6-4 Algorithme des pertes vaginales :

Patient se plaint de pertes


vaginales ou de prurit
vulvaire

- Noter les antécédents et évaluer les risques.


- Examiner la patiente (inspection, palpation
abdominale, examen au spéculum et examen
bi-manuel)

Douleur abdominale basse modérée ou intense


à la palpation ou douleur au toucher vaginal Oui Se reporter à l’algorithme de
associé à la mobilisation de l’utérus. la douleur abdominale basse.

Non
Traitement de l’infection à gonocoque, à
chlamydiae trachomatis, à trichomonas
Pertes vaginales jaunes verdâtres
vaginalis et vaginose bactérienne.
ou pus au niveau du col ou pertes
sanglantes au niveau du col. Et/ Oui - Eduquer et conseiller
ou multi-partenariat. - Traiter le partenaire
- Promouvoir et donner des préservatifs.
- Proposer conseil et dépistage du VIH
Non - Revoir après 7 jours si pas d’amélioration.

Traitement de l’infection à
trichomonasas vaginalis et de Présence de signes de
candidose. Ecoulement
la vaginose bactérioenne.
caillebotté. Prurit œdème, Oui
Associer le traitement
érythème vulvaire.
contre l’infection à
candida Albicans

- Eduquer et conseiller
- Promouvoir et donner des préservatifs.
- Proposer conseil et dépistage du VIH
49

6-6-5 Algorithme de la douleur abdominale basse :

Patient se plaint de
douleurs au bas ventre

Noter les antécédents. Examiner les


patients (inspection, palpation
abdominale, examen au spéculum
« 1 » et examen bi-manuel.

Existe-il un des éléments ci-dessous :


- Retard ou absence de règles
- Grossesse, accouchement ou
Oui
avortement récent. Référer en urgence à un gynécologue
- Saignement vaginal anormal ou un chirurgien pour avis et
- Défense abdominale consultation « 2 ».
- Masse abdominale
- Signes de choc (T.A, pouls)

Non

Douleurs provoquées au toucher vaginal Oui Traitement pour maladie inflammatoire


et/ ou pus au niveau du col. pelvienne (MIP).
Revoir trois jours plus tard .

Non Amélioration
Oui Traitement du partenaire.
Continuer le traitement.
Non Informer, éduquer et conseiller.
Promouvoir et fournir des
Présence de Adresser à une préservatifs
Se reporter à
pertes vaginales Oui l’algorithme consultation Proposer conseil et dépistage du
spécialisée VIH
des pertes Conseiller à la femme de revenir
vaginales si nécessaire.
Non

- Eduquer et conseiller.
- Promouvoir et donner des
préservatifs.

« 1 » Examen en dehors des règles


« 2 » Poser un accès veineux et mettre en place des mesures de réanimation
si nécessaire.
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6-6-5-1 Particularités de ces 2 algorithmes :


Ces 2 algorithmes pour la prise en charge syndromique d’une femme qui
consulte pour des pertes vaginales avec ou sans douleur du bas ventre
présente certaines particularités :

 Ils y a deux algorithmes distincts l’un représente les pertes vaginales


seules et l’autre représente la douleur abdominale basse. Ils sont
clairs et faciles à utiliser.
 Il prévoit le dépistage et la référence des urgences chirurgicales et
d’une MIP sévère.
 Il utilise une évaluation des facteurs de risque pour orienter le
prestataire vers l’examen pelvien et au spéculum.
 Il prévoit l’examen au spéculum pour relever les signes d’une cervicite.

6-6-5-2 Référence des urgences chirurgicales :


En présence d’une douleur du bas ventre, il faut dépister les
urgences chirurgicales qui nécessitent la référence vers le niveau de
compétence supérieur. Le dépistage porte sur l’identification de certains
signes, leur association ainsi que l’évaluation de leur gravité. Alors on
réfère lorsqu’ il s’agit :
- D’un retard ou absence des règles
- D’une grossesse ou avortement récent
- Saignements vaginaux
- Résistance ou douleur à la dépression de l’abdomen.

6-6-5-3 Evaluation des facteurs de risques :


L’évaluation du risque Chez une consultante peut orienter le recours
à l’examen au spéculum afin de relever les signes d’une cervicite.
Cette évaluation est positif quand on est en présence d’au moins un
des facteurs suivants :
- Partenaire symptomatique
- Infidélité du partenaire soupçonnée
- Etat de célibat de divorce ou de veuvage
- Age inférieur à 21 ans.

6-6-5-4 Eléments à rechercher lors de l’examen au spéculum :


- Aspect du col, saignement, ulcération.
- Présence de pertes jaunes ou pus au niveau du col.
- Aspect des parois vaginales.
- Douleur à la mobilisation de l’utérus ou des examens (au toucher
vaginal et à la palpation bi-manuelle).
51

6-6-6 Le traitement :

Traitement des pertes vaginales ou et/ou douleurs du bas ventre:

Infection vaginale à trichomonas vaginalis ou vaginose bactérienne :


- Métronidazole 2 gr VO, dose unique

Infection vaginale à Candida Albicans :


- Econazole 150 mg 1 ovule par jour, pendant 3 jours.

Infection cervicale :
- Gonocoque : Ciprofloxacine 500 mg VO, dose unique
Plus
- Chlamydiae trachomatis : Doxycycline 100mg VO, deux fois par
jour, pendant 7 jours.
En cas de grossesse :
- Gonocoque : Spectinomycine, 2 gr IM, dose unique
Plus
- Chlamydiae trachomatis :Erytromycine 500 mg VO, 4 fois / jour,
pendant 7 jours.
Maladie inflammatoire pelvienne :
- Ciprofloxacine 500 mg VO, dose unique
Plus
- Doxycycline 100 mg VO, 2 fois / jour, pendant 15 jours.

N.B /: CE QUE NOUS DEVONS SAVOIR EN MATIERE


D’IST :
- Procéder à un entretien et un examen clinique complet.
- Conduire la consultation en tête- à-tête et assurer la confidentialité.
- Etre à l’écoute du patient et prendre soin de poser des questions avec
tact et respect.
- Utiliser un vocabulaire que les patients sont susceptibles de
comprendre et d’accepter.
- Traiter toutes les maladies qui peuvent causer un symptôme donné.
Une IST peut en cacher une autre.
- Essayer toujours d’examiner et de traiter le ou les partenaires
sexuels..
- Adopter la thérapeutique en cas de grossesse ou d’allergie.
- Adresser votre patient au spécialiste ou demander conseil en cas de
besoin.
- Déclarer tous les cas d’IST.
- Promouvoir le conseil et le dépistage du VIH.
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6-6-7- Algorithme de la conjonctivite néonatale :

Nouveau-né ayant un
écoulement oculaire

Noter les antécédents et examiner

 Gonflement palpébral.
 Rougeur oculaire.
 Sécrétions muqueuses ou
mucopurulantes. Non  Rassurer la maman.
 Ecoulement clair  Conseiller de revenir si nécessaire
 (unilatéral ou bilatéral)

Oui

TRAITEMENT CONTRE LES INFECTIONS A


GONOCOQUE ET A CHLAMYDIA.
TRAITER LA MERE ET LE OU LES PARTENAIRES
- Eduquer et conseiller la maman
- Conseiller de revenir 3 jours plus tard

Non
Amélioration Adresser à une consultation
d’ophtalmologie pour l’enfant

Oui

Poursuivre le traitement jusqu’au bout


et rassurer la maman.

TRAITEMENT DE LA CONJONCTIVITE NEONATALE


 Nettoyage des yeux
 Chlorhydrate de tétracycline à 1% toutes les heures le premier jour, puis 8 fois
par jour pendant 10 jours.

Traitement de l’infection à gonocoque :


 Certriaxone 50 mg/kg, IM, dose unique (sans dépasser 125mg) ou
 Spectinomycine 25 mg/kg, IM, dose unique (sans dépasser 75mg).

Traitement de l’infection à chlamydia :


 Erythromycine 50mg/kg/jour, VOEN 4 PRISES ? PENDANT 14 JOURS. OU
 Triméthoprime 40 mg + Sulfométhoxazole 200mg, VO, 1 cuillère mesure par
5kg/jour, en 2 prises, pendant 14 jours.
53

7- La prévention des IST/SIDA :


Elle repose sur les éléments suivants :

7-1- La prévention de la transmission sexuelle :


Elle exige un changement dans les attitudes et le comportement
sexuel, par l’IEC du public, avec le concours de toutes les catégories
sociales : autorités publiques, professionnels de santé, enseignants,
parents, associations professionnelle, entreprises etc.

L’information doit être objective, cohérente et compréhensible. Les


messages doivent être brefs, bien conçus, clairs portant sur :
L’abstinence des rapports illégaux avec des partenaires multiples.
Promouvoir l’utilisation des préservatifs dans le domaine de la PF.

7-2- La prévention de la transmission par le sang :

 Informer le public sur l’innocuité du don de sang.


 Eliminer du don de sang les individus appartenant aux groupes
à risque.
 Rechercher systématiquement des anticorps anti VIH chez
les donneurs de sang.
 En cas de traitement parentéral, éviter de se faire piquer par
un personnel non autorisé.
 Le matériel doit être bien stérilisé, les aiguilles et seringues
doivent être à usage unique.
 La désinfection du linge, et des sols de chambres des malades
VIH positif, ainsi que les instruments ayant servis à les
soigner.

7-3- Prévention de la transmission périnatale :

On estime qu’environ 30 % des enfants nés de femmes ayant des


IST/SIDA seront infectés eux aussi.
Il est donc impératif d’identifier les femmes en âge de procréer et
les femmes enceintes en matière des consultations prénatales, lors
des consultations médicales ou autres occasions quand elles se
présentent au niveau des formations sanitaires.

7-4- Réduction de l’impact des maladies sur les individus, les groupes et
la société :
 Pour combattre, les conséquences néfastes, sociales des
IST/SIDA et surtout si crainte du SIDA, rejet des
différents
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 groupes cibles : Homosexuels, prostitués, drogués…etc. Et


lancer des compagnes d’IEC.

7-5 Les IST/SIDA et les voyages :


 Certains pays exigent un tel test de dépistage des étudiants,
des travailleurs ou autres personnes prévoyant un séjour
prolongé.
 Abstenir de tout contact sexuel occasionnel d’autant plus
avec les prostitués.
 Si vous devriez subir une injection de médicament, utilisez de
préférence du matériel à usage unique.

En conclusion :
Mettre l’accent sur le fait que les IST et surtout Sida qui est une maladie
contagieuse mortelle.
Le virus peut se transmettre à la faveur d’un tatouage ou d’une circoncision
traditionnelle avec des instruments non stérilisés.
Inciter les jeunes à éviter les comportements à risque (prostitution,
recours à la toxicomanie).
Quant au personnel hospitalier en contact avec les malades doit :
 Eviter toute blessure accidentelle et le contact direct avec les
lésions du malade et le matériel souillé. Le port des gants est
donc obligatoire.
 Se laver les mains avec de l’eau et du savon.
 Utiliser de préférence du matériel à usage unique.

Référence : Guide du prestataire concernant la prise en charge


syndromique des infections sexuellement transmissibles.
Avec l’appui de la commission européenne.
Dépôt légal : 1200/99.

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